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I QUELQUES NOTIONS
1 Les oiseaux
Les oiseaux (ou classe des Aves) sont des vertébrés tétrapodes ailés appartenant au clade des
dinosaures. Les oiseaux ont en commun un bec, des ailes et la ponte des œufs. Ce sont les
seuls animaux à posséder des plumes, leur plumage est un bon moyen de reconnaître une
espèce.
2 Le terme volaille
Le terme volaille s’applique aux animaux de la basse-cour vivant à l’état domestique Les
lapins entrent également dans la classification.
Une volaille est un oiseau domestique, élevé pour sa chair ou ses œufs, soit en basse-
cour traditionnelle, soit en élevage industriel.
Une définition légale est « tout oiseau élevé ou détenu en captivité à des fins de
reproduction, de production de viande, d'œufs de consommation ou de tout autre
produit et de repeuplement de population de gibier à plumes »
Le volailler ou volailleur
C’est soit le marchand ou l’éleveur de volaille.
II TYPES D’AVICULTURE
1 AVICULTURE DE PRODUCTION
a) Définition
Elle concerne l'élevage d'oiseaux dans le but d'en tirer une production pour l'homme. Elle
fournit plusieurs produits :
2 AVICULTURE AMATEUR
III ORIGINE
Dans l’antiquité, le coq, était vénéré et gardé comme un animal cultuel et symbolique ; c’est vers le
Moyen Age que la volaille a acquis son importance commerciale comme fournisseur d’œufs et de
viande.
La poule domestique originaire d'Asie du sud a été véhiculée dans le monde entier.
La pintade vient d'Afrique.
Le dindon était domestiqué par les Aztèques en Amérique centrale Il reste quelques populations
sauvages aux États-Unis.
La caille nous vient du Japon où elle a été domestiquée, l'élevage s'appelle la coturniculture.
L’oie pourrait être d’origine européenne
CHAPITRE I LA FILIÈRE AVICOLE
La filière se définie comme étant l’ensemble des systèmes d’acteurs directement impliqués à
tous les stades de l’élaboration du produit.
II LA STRUCTURATION DE LA FILIERE
1 Particularité de la filière avicole
L’aviculture est caractérisée par une forte relation contractuelle entre les différents maillons
de sa filière.
2 L’intégration
Apparus dans les années 1930 aux Etats-Unis, les modèles d’intégration se sont ensuite
rapidement répandus dans le monde compte tenu de leur intérêt pour la production de volaille
de chair.
3 La chaine de valeur
Les innovations scientifiques ont permis une formidable évolution technique de la production
avicole, modernisant un élevage fermier qui jusqu’alors relevait de la basse-cour.
Elles ont été principalement orientées vers l’augmentation des volumes et la réduction des
coûts de production.
Parmi les étapes les plus importantes figurent la maîtrise de l’incubation artificielle, la
reproduction grâce à l’utilisation des cycles lumineux, qui ont permis la dessaisonalisation de
la ponte et le développement de l’insémination artificielle, la maîtrise de l’élevage en cages
des pondeuses et en claustration des poulets a permis une forte amélioration de la productivité
et la maîtrise plus simple de certaines infections
2-2 La génétique
Une meilleure connaissance des besoins des animaux et de la composition des matières
premières a permis une forte amélioration de la croissance, de l’efficacité alimentaire des
animaux et une réduction des coûts de l’aliment. Tous ces progrès ont été rendus possibles par
des avancées dans la formulation, la complémentation en acides aminés de synthèse (lysine,
méthionine, thréonine,), le développement des compléments nutritionnels (enzymes,) et des
procédés de granulation avec enrobage…
I LA CONSOMMATION
La viande de volaille (au Burkina) est la troisième viande consommée en après la chèvre et la
viande bovine
Les atouts technologiques du poulet, son prix peu élevé et sa souplesse d’adaptation à de
multiples recettes en font une matière première privilégiée pour la transformation. Cependant,
c’est aussi à travers ce type d’utilisation que la production nationale est la plus soumise à la
concurrence de viandes de volailles d’importation congelées, provenant de pays ayant de plus
faibles coûts de production.
A l’opposé, la consommation de produits frais, entiers ou découpés, compte tenu des temps de
transport et des modes de conservation actuels, exige une certaine proximité
d’approvisionnement favorable à la production domestique.
2 -3 « bien-manger »
Les consommateurs accordent une plus grande importance au « bien-manger ». Les crises
sanitaires ont en outre renforcé les inquiétudes des consommateurs vis-à-vis du traitement des
animaux d’élevage dans les systèmes intensifs, et renforcé leur intérêt pour le bien-être des
animaux.
Lors des repas pris hors domicile les choix des consommateurs ne sont ni influencés par les
contraintes liées à la préparation des aliments, ni par certains critères d’origine ou de qualité
des produits, l’information sur la qualité cédant généralement la place à un nom de recette et à
la description des ingrédients utilisés.
1 L’OMC
Jusqu'à l'accord de Marrakech, les échanges de produits agricoles relevaient au GATT
(General Agreement on Tariffs and Trade) d'un statut particulier qui les maintenait à I ‘écart
des disciplines générales.
3 La FAO
Perçues le plus souvent comme des contraintes car elles occasionnent généralement des coûts
de production supplémentaires et limitent la marge de manœuvre des acteurs, les
règlementations qui se rapportent aux productions avicoles, et plus généralement aux
productions animales, ont avant tout comme objectif de protéger la santé et l’environnement
des citoyens et des consommateurs. De ce fait, elles garantissent un niveau de qualité
minimum qui peut être parfois valorisable en dehors des frontières ou constituer une
protection sur le marché domestique (lorsqu’il s’agit de règlementations qui ne s’appliquent
pas aux produits importés). Ces évolutions, lorsqu’elles sont traduites par des obligations pour
les producteurs, transporteurs, abatteurs, ou transformateurs peuvent induire des
investissements ou des surcoûts opérationnels plus ou moins importants. A chaque échéance,
certains acteurs s’adaptent, alors que d’autres disparaissent, incapables de continuer à assurer
la rentabilité de leur atelier.
iandes rouges.
C L’AVICULTURE AU BURKINA
L’aviculture joue un rôle nutritionnel, économique et socioculturel important au Burkina Les
basses-cours se composent surtout de poulets et de pintades Cette production joue un rôle
important dans la sécurisation des producteurs et dans l’approvisionnement des villes
1 Importance
Le poulet occupe une place importante dans la culture Burkina bé. Dans les cérémonies
villageoises, certains rites et sacrifices se font uniquement avec le poulet. Une pintade ou un
bœuf ne pourra pas remplacer les rites liés au poulet. Il existe toute une typologie et une
description des poulets qui correspondent à des rites particuliers.
La valeur symbolique du poulet se manifeste aussi dans les relations sociales. Pour témoigner
à l’étranger son estime et sa considération, on lui tue un poulet. Celui-ci est un symbole
d’amitié et de considération.
Avoir de la volaille sur pied est une façon de forcer l’épargne qui met le paysan un peu à
l’abri des situations de pénurie de ressources
Dans la paysannerie rurale, c’est une tradition d’associer l’élevage de volaille à l’agriculture.
Chaque concession possède un lot. On peut dire que 80 à 90% des ruraux burkinabés élèvent
des poulets et 70% de la production totale de volaille est assurée par la production familiale.
Cette aviculture se caractérise aussi par son fort taux de mortalité estimé à 40%.
3 La commercialisation
Les paysans vendent leurs volailles dans les marchés ruraux. Les critères d’achat sont l’âge, le
plumage et le poids. Les poulets les plus chers sont ceux recherchés pour leur plumage.
Les collecteurs achètent les volailles apportées par les producteurs ou les commerçants
locaux.
Les volailles collectées sont ensuite livrées dans les différents marchés de volailles, dans les
hôtels, les bars, les restaurants, les gargotes, ou au niveau des grilleurs des rues dans les
grandes villes.
3- 2 Revenus
L’aviculture villageoise n’est pas destinée de facto à l’auto consommation. C’est d’abord une
source de revenus du paysan.
Bien que la production nationale soit relativement importante, elle ne permet pas de satisfaire
en totalité les besoins du pays. A certaines périodes de l’année, des pénuries s’installent
4 Les effectifs
Avec une basse-cour de près de 35 millions de têtes, Cheptel se compose comme suit
Espèces Effectifs
Dindons 43 521
Les problèmes sanitaires représentent le frein principal notamment la MNC qui constitue le
problème de santé majeur des élevages familiaux villageois deux périodes épidémiques
existent (pendant la chaleur intense de mars et avril et durant les mois secs et froids de
décembre et de janvier, causant des mortalités variables entre 70 à 100 %) ces pics sont liés
aux échanges des produits agricoles sur les marchés. La diffusion par des cadeaux et des
ventes précipitées des oiseaux malades pendant les épizooties contribuent à la propagation de
la maladie. Outre la MNC, la variole aviaire touchant les poussins est une cause de mortalité
et de retard de croissance
L’habitat quand il existe, est caractérisé par l’exiguïté qui n’en facilite ni l’accès, ni l’entretien
Les conditions d’hygiènes requises sont loin d’être respectées par les producteurs, parfois par
simple négligence.
Les rapaces, serpents, carnivores, voleurs et accidents sont incriminés Ces pertes non liées
aux maladies représentent plus de 20 % dans les systèmes divagant
5- 3 Au niveau alimentaire
II L’AVICULTURE MODERNE
1 Le Système semi-intensif
Ce système naissant utilise les races améliorées avec des performances pondérales
relativement meilleures par rapport aux races locales. Les oiseaux peuvent divaguer mais un
supplément alimentaire est distribué allant des sons de céréales aux aliments composés.
2 Le système semi-industriel
On compte 200 aviculteurs semi-industriels périurbains repartis autour des grandes villes
comme Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya.
Au plan juridique, nos marchés sont ouverts et largement accessibles aux éleveurs européens,
asiatiques, etc. devant lesquels les producteurs locaux ne font pas le poids. Il n’existe aucune
disposition pour protéger les producteurs locaux. Le Burkina s’est engagé dans la signature de
conventions, notamment celles qui concernent l’OMC, la libéralisation du commerce et
l’ouverture des marchés
- les contraintes liées au financement : L’aviculture est considérée comme une activité à hauts
risques financiers. De ce fait, son financement par les banques pose problème.
Manque de motivation : les regroupements sont généralement faits dans l’attente d’une aide.
Très actifs au début, les membres se découragent au fil du temps et n’assistent même plus aux
réunions.
- les contraintes liées à la technicité : beaucoup d’aviculteurs se lancent dans cette activité
sans au préalable avoir été formés dans les techniques les plus élémentaires d’aviculture.
*au coût de l’intrant de base, le maïs, dont le prix peut varier du simple à plus du double dans
l’espace d’une année.
*à la qualité de certains intrants : la poudre de poisson est souvent de qualité médiocre, sans
grande valeur nutritive et parfois source de maladies pour la volaille. Elle n’est aussi pas
toujours disponible
*questions sanitaires : Les produits sont disponibles. Cependant, avec les coupures
d’électricité, certains vaccins peuvent se détériorer et perdre toutes leurs qualités sans qu’on
ne s’en rende compte.