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Dr Anne Gramond
J’AIDE MON ENFANT
À FAIRE SES DEVOIRS
Éditions Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Je remercie mon mari pour son soutien et ses conseils, ma vie est riche de nos débats passion-
nants et passionnés. Tu m’as offert la plus belle rencontre de ma vie, notre fils Clément.
Évidement, merci à Rany ou l’insoutenable légèreté de l’être. Je te remercie pour tes multiples
lectures et corrections ainsi que pour ton indéfectible confiance en la vie.
Merci à ma sœur Sophie, patiente lectrice et à son travail éditorial qui a permis que la chrysalide
sorte de son cocon et à sa moitié Mickaël.
Merci à mes amies Anne, Nath, Florence, Anouck, Magali et à ma Cécile...
Merci à Rita, Pascale et Fatim pour votre aide.
Merci au Pr Tran, au Pr Purper Ouakil, au Dr Abbar et à tous ceux qui par leurs soutiens me
donnent les moyens de réaliser mon art dans le respect des enfants.
Deuxième édition
« Dans la conscience de l’élève en difficulté, il n’y a pas de place
pour le bonheur, si vif et si constant est le sentiment d’échec… »
Antoine de la Garanderie
Sommaire 9
Jeu du marcheur téléguidé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Jeu du « Un deux trois soleil ! » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Jeu du labyrinthe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Jeux que l’on trouve dans le commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Jeux pour développer les aptitudes en calcul. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .109
Jeu du Memory du calcul. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Jeu du bizz bizz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Jeu de la bataille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Jeu des marchands . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Jeu de la chasse aux chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Jeu de la marelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
Jeu du Memory . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Jeu de dominos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Jeux que l’on trouve dans le commerce. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Jeux pour améliorer la confiance en soi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Jeu des émotions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .112
Jeu de mime des émotions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Jeu de mime des métiers, des personnages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Jeux pour favoriser l’expression orale et l’imagination. . . . . . . . . . 113
Improviser à plusieurs une histoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Le journal de vacances. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Jeu de verbes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Jeu de mots. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Jeu de la chaîne du mot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Jeu du « Dis-m’en six » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Sommaire 11
Les dispositifs existants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
Le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE). . . . . . . . . 163
Le projet d’accueil individualisé (PAI) ou projet d’accompagnement
à la scolarisation (PAS) ou projet d’aménagement
pédagogique (PAP). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Chapitre 10 Exercices de mise en pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Bien cerner les besoins de l’enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Bien s’organiser pour mieux travailler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
Bien aider en pratique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
D’autres pistes au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Sitographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Sigles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
Introduction 15
PARTIE I
CONSTRUIRE
UN CLIMAT PROPICE
CHAPITRE 1
ADOPTER LA BONNE
ATTITUDE
Au programme
• Difficulté scolaire : des enfants en souffrance
• Aider un enfant à reprendre confiance
• Réagir face à un comportement inadapté
Valoriser l’enfant
Aussi simplement qu’ils l’ont fait pour les premières fois de la
vie de leur enfant, les parents offriront leur valorisation, leurs
À noter
Les avantages à complimenter l’enfant et l’entourage sont nombreux.
• Tout simplement faire plaisir.
• Exprimer ses sentiments.
• Témoigner l’intérêt porté à la personne.
• Améliorer sa relation.
• Mieux se faire connaître en exprimant ce qu’on apprécie, ce qu’on aime…
• Recevoir en retour des compliments.
• Faciliter l’expression de tous ses sentiments. Si l’entourage est habitué à
entendre nos remarques positives, il acceptera mieux nos remarques négatives.
• Donner à son entourage envie de refaire ce qui nous a fait plaisir.
• Ressentir du contentement et prendre confiance en soi.
• Être plus heureux.
• Augmenter la motivation de l’enfant.
Le vase
Procurez-vous un vase en verre à placer bien en évidence chez vous.
Procurez-vous également un sac de billes.
Expliquez à votre enfant que vous ressentez de la fierté vis-à-vis de lui ou
d’elle et que vous ne le lui avez pas assez exprimé. Dorénavant, vous offrirez
une récompense sous la forme d’une bille déposée dans le vase dès que votre
enfant adoptera un comportement approprié (comme se préparer sans aide le
matin, se mettre à faire spontanément ses devoirs, se montrer serviable, faire
preuve de politesse et de respect…).
À chaque fois, félicitez-le et mettez une bille dans le vase. Avec cette tech-
nique, votre enfant ressentira votre fierté et aura envie de recommencer ! En
voyant concrètement le niveau des billes augmenter, il ressentira du plaisir et
de la satisfaction.
Attention : quoi qu’il arrive, ne retirez jamais de bille, même si l’enfant a fait
preuve d’un comportement « infernal ». Cette technique permet de valoriser
l’enfant car l’adulte apporte de l’attention positive et valorise ses comporte-
ments adaptés, ce qui va l’inciter à présenter plus de comportements adaptés
que de comportements inadaptés. Si l’adulte retire des billes, il apporte alors
de l’attention aux comportements inadaptés, ce qui dévalorise l’enfant et
renforce ses comportements inadaptés.
La boîte à félicitations
Procurez-vous une boîte dans laquelle vous mettrez des petits mots. À chaque
fois que votre enfant adopte la bonne attitude, un bon comportement ou
réussit à faire quelque chose, félicitez-le et mettez dans sa boîte un petit mot
dans lequel vous écrirez par exemple : « Bravo, tu as réussi à… » « Félicitations
pour… ».
Votre enfant pourra avoir le plaisir de lire et relire ces messages valorisants,
ce qui lui permettra de développer une bonne estime de soi. Cette « boîte
à succès » permet de lui rappeler tout ce qu’il a réussi à faire, ses petites
victoires (une bonne note, une prouesse en sport, une remarque positive
de quelqu’un, un compliment, gagner à un jeu de société, être invitée chez
une copine). Elle sert de mémoire aux succès pour contrebalancer celle des
« échecs ».
La boîte à qualités
Écrivez sur de petits bouts de papier les qualités de l’enfant (ce que l’on
apprécie chez lui, ses points forts). Faites participer plusieurs personnes
(conjoint ou conjointe, frère et sœur, oncle, tante, grands-parents, cousins,
cousines).
En cas de réprimande
Beaucoup de parents le constatent : les punitions à répétition, à
perpétuité, les fessées, les menaces, le chantage ne fonctionnent
pas. Rien n’y fait, ils ont tout essayé et leur enfant leur désobéit !
Les études ont montré que les sanctions comme les punitions,
les menaces, les châtiments corporels, les cris ne sont pas effi-
caces et au contraire aggravent les comportements déviants de
l’enfant. En effet, les sanctions et les punitions servent à marquer
la désapprobation de l’adulte, mais en aucun cas à changer ou à
modifier un comportement de l’enfant.
Au contraire, les sanctions, et notamment les châtiments corpo-
rels, renforcent le sentiment de dévalorisation de l’enfant et sa
souffrance, ce qui va se manifester par une augmentation de son
opposition et de ses comportements inadaptés.
Avant tout, il est important d’éviter d’humilier l’enfant ou de lui
faire subir des châtiments corporels, mais également de lui faire
des reproches sur sa personnalité, car cela renforce le déficit
d’estime de soi et les problèmes de comportement. Privilégier
les formulations commençant par « je » plutôt que par « tu » sera
davantage bénéfique.
Seul son comportement doit faire l’objet de commentaires.
Par exemple, prenons la situation où l’enfant n’a pas rangé
sa chambre. Plutôt que de lui dire : « T’es nul ! Tu ne ranges
jamais ta chambre… », préférer lui dire « Je ne suis pas contente
car tu n’as pas rangé ta chambre. »
En cas de punition
Il faut savoir que les punitions longues et répétées sont ineffi-
caces. Les punitions doivent permettre de marquer sa désappro-
bation et de marquer le coup, mais elles ne permettent jamais de
modifier un comportement.
Une punition efficace est une punition appliquée immédiate-
ment et de courte durée. Les menaces doivent toujours être
mises à exécution, sinon l’enfant comprendra très vite qu’il ne
s’agit que de menaces et il continuera à défier l’autorité.
Par exemple : « Tu es punie de jeu vidéo pendant un mois »
sera très difficile à tenir. L’enfant apprend que lorsque son papa
s’énerve et punit, en réalité il est peu probable qu’il faille faire la
punition en entier…
En revanche : « Tu es puni de jeu vidéo ce soir » permet à l’en-
fant d’apprendre qu’il y a des conséquences à ses actes. Quand
maman décrète qu’elle punit, elle agit en conséquence. L’enfant
comprend alors que l’on tient ses promesses et que l’on applique
ses décisions.
En punissant un enfant tout le temps, on n’a plus de prise sur
son comportement et on suscite au contraire de sa part des
comportements de défi. C’est pourquoi il est préférable d’éviter
les punitions à répétition, tout comme celles dites de « double
peine ». Par exemple, si l’enfant a été puni par son enseignant
car il a eu un comportement inadapté en classe et qu’on le punit
de nouveau à la maison pour cette même raison, cette « double »
sanction est vécue comme injuste par l’enfant, et risque d’aug-
menter son opposition.
Respectez la règle du « c’est le premier des parents qui parle
qui a raison », même si l’autre parent n’est pas d’accord, afin
Le temps calme
Il s’agit de proposer à l’enfant un temps calme afin de lui
permettre de réfléchir à son comportement ou bien de reprendre
son calme.
On l’utilise dans des situations établies à l’avance dans les règles
de famille (voir p. 47 : « Définir les règles de vie de la maison »).
On avertit l’enfant trois fois (avec un délai de 60 secondes entre
chaque avertissement) avant de recourir au temps calme.
Lors du temps calme, l’enfant doit être à portée de vue afin
de rester sous la surveillance de l’adulte. Privilégier un endroit
éloigné de toute stimulation (comme un téléviseur…), choi-
sir plutôt les marches d’escalier, le couloir, une chaise dans le
salon… Il est préférable d’éviter la chambre de l’enfant ou une
pièce isolée qui pourrait soit angoisser l’enfant, soit être source
de stimulation et de distraction (jouets, ordinateur…).
Une fois le lieu choisi, l’enfant reste assis ou debout sans bouger
et sans parler pendant un temps défini à l’avance (en moyenne
À noter
Les premières fois, le temps calme peut durer très longtemps (plus d’une heure).
Anticiper cela et préférer l’appliquer pour les premières fois en week-end ou en
soirée, en évitant les matins.
1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Parmi ces comportements problèmes, lister les cinq plus sévères (comme
taper, mordre, se mettre en danger, enfreindre des règles familiales…).
1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il est préconisé d’utiliser la technique du temps calme quand l’enfant présente
des comportements inadaptés « sévères », et la technique du retrait d’atten-
tion pour les autres comportements inadaptés.
Tous les jours (le matin ou le soir), chaque membre de la famille dessine, sur
une feuille ou sur un tableau, un visage qui correspond à son humeur du jour
(exemple : visage qui sourit, visage triste, visage en colère, visage fatigué…).
Ce petit exercice très rapide à faire (il ne prend que quelques secondes)
permet de diminuer les tensions intrafamiliales, car les autres membres de
la famille prennent connaissance de l’état émotionnel dans lequel chacun se
trouve.
Par exemple : vous rentrez le soir après une journée de travail épuisante. Vous
avez besoin d’une petite pause avant d’attaquer la soirée avec toutes ses
contraintes (devoirs scolaires, repas…). Or les enfants ont l’habitude de vous
« sauter » dessus dès que vous passez le pas de la porte. Mais ce soir vous
notez votre humeur du jour : stress et fatigue. Vos enfants et votre partenaire
en prennent connaissance et d’eux-mêmes comprennent que ce soir, il faut
vous laisser souffler…
Il n’est pas indispensable de donner plus d’explications sur votre état émotion-
nel et votre journée, mais vous pouvez le faire si vous le souhaitez. Il en est de
même pour les enfants.
Variante : l’horloge des émotions (voir cas clinique de Julie ci-après).
TROIS RÈGLES
INCONTOURNABLES
Au programme
• Règle 1 : Respecter les rythmes de l’enfant
• Règle 2 : Imposer une participation aux tâches de la maison
• Règle 3 : Définir les règles de vie de la maison
Au moment du coucher
Afin de mettre l’enfant dans des conditions propices à l’endor-
missement, quelques règles s’imposent.
• Éliminer les sources de distraction et de stimulation : télé-
vision, console de jeux, téléphone, jeux éparpillés, frères et
sœurs…
• Éviter les stimulations intellectuelles et les activités physiques
avant le coucher.
• La chambre doit être calme et silencieuse. La température
de la chambre au coucher doit être maintenue entre 18 et
20°C au maximum.
• Afin de maintenir une température corporelle basse, éviter
les bains ou douches chaudes ainsi que l’activité physique
avant le coucher.
• La chambre doit être dans la pénombre. Si l’enfant a peur
du noir (ce qui est très fréquent et normal chez les enfants et
À noter
Il est important d’adopter des attitudes parentales constantes, cohérentes et
fermes.
À noter
Attention, le conseil de famille ne doit pas tourner au procès ou au règlement de
compte ! Ce doit être l’occasion d’un moment positif de partage et d’échange.
Télévision
Le programme doit être adapté à l’âge de l’enfant.
Demander à l’enfant de commenter l’émission en cours, de faire
un résumé de l’histoire, ou d’en imaginer la fin …
Afin de favoriser l’apprentissage de l’anglais, encourager l’en-
fant à regarder ses programmes télévisés en anglais.
Favoriser les programmes éducatifs.
Certains parents établissent des contrats afin d’aider l’enfant à
diminuer son temps d’écran. Par exemple, l’enfant s’engage à le
diminuer de 15 minutes par jour et en échange d’une récom-
pense (argent de poche, inviter un copain à la maison…).
À noter
Rappelez-vous également que les enfants et adolescents qui passent beaucoup
de temps devant les écrans le font car ils « s’ennuient » et qu’ils n’ont rien d’autre
à faire. Pensez en conséquence à proposer à votre enfant ou à votre adolescent
ou adolescente des activités, des sorties…
Établissez avec votre enfant un contrat écrit dans lequel vous définirez, avec
sa participation :
– combien de temps il lui est possible de passer chaque soir devant les
écrans ;
– combien de temps il lui est possible de passer le week-end devant les
écrans.
Déterminez les plages horaires du soir et des week-end pendant lesquelles il
pourra avoir accès aux écrans.
Réalisez un emploi de temps journalier avec le déroulement d’une journée et
d’une soirée type dans lequel apparaît la plage horaire des écrans.
Prévenez l’enfant cinq minutes avant d’arrêter les écrans. Vous pouvez égale-
ment utiliser un minuteur afin que l’enfant ait conscience du temps passé
devant les écrans et ainsi en diminuer la durée.
ORGANISER
LES DEVOIRS
Au programme
• Instaurer le dialogue
• Limiter le temps des devoirs
• À quel moment faire les devoirs ?
• Favoriser l’autonomie
• Évaluer et gérer son temps
• Structurer l’espace
Instaurer le dialogue
Le soir au moment des repas ou pendant le trajet en voiture,
prendre l’habitude de faire un tour de table au cours duquel
chacun racontera un bon ou un mauvais moment de sa journée.
Demander à l’enfant « Comment s’est passé ta journée ? » amène
généralement une réponse laconique. Il est préférable de lui
poser des questions précises, fermées : « As-tu passé une bonne
journée ? », « As-tu eu des cours intéressants aujourd’hui ? »,
« As-tu bien mangé à la cantine ? », « T’es-tu bien amusée avec
tes amis ? »… Consacrer environ dix minutes par jour à vous
intéresser à la journée de votre enfant, aux copains, aux profs…,
lui donne une bonne image de lui car vous lui montrez en lui
posant des questions sur sa journée que vous vous intéressez à sa
personne, et pas seulement à ses résultats scolaires.
D’autre part, inciter l’enfant à verbaliser et à restituer une leçon
ou un exercice, s’intéresser au contenu scolaire et non aux résul-
tats, améliore la mémorisation et la compréhension et dimi-
nue la pression. On peut lui poser des questions, par exemple :
1. Circulaire du 29/12/1956.
Attention !
Si l’enfant passe beaucoup de temps à travailler chaque soir et que malgré tous
ses efforts, elle ou il présente des difficultés scolaires, alors je conseille d’une
part d’en parler à son enseignant, et d’autre part de rechercher de l’aide auprès
d’un spécialiste des troubles des apprentissages. Cette personne réalisera une
évaluation afin de comprendre quelles difficultés présente l’enfant et proposera,
si besoin est, une prise en charge adaptée (voir p. 163).
Favoriser l’autonomie
De façon générale, il est bon pour favoriser l’autonomie d’un
enfant de l’encourager à travailler sans l’aide de quelqu’un
d’autre. Mais également de l’encourager à demander de l’aide
en cas de difficulté.
Le temps de présence de l’adulte lors des devoirs dépend de l’âge
de l’élève (les adolescents, par exemple, auront moins besoin de
la présence d’un adulte que les enfants).
Si l’enfant présente des difficultés scolaires telles qu’elle ou il a
besoin de la supervision de l’adulte, il ne faut pas hésiter, dans
la mesure du possible, à rechercher de l’aide auprès d’une tierce
personne. Cela évite les conflits et tensions qui sont en jeu
lorsque l’on s’occupe des devoirs scolaires de son enfant. Cela
permet de se dégager de l’enjeu des devoirs scolaires et d’entre-
tenir des relations plus sereines avec son enfant.
Activités de loisirs
Tâches (mettre la
table, ranger sa
chambre...)
Journée type
Lever – 8h30 préparation, petit déjeuner
20h30 coucher
Structurer l’espace
« Si la vue d’un bureau encombré évoque un esprit encombré,
alors que penser de celle d’un bureau vide ? »
Albert Einstein
Le lieu que l’on va choisir pour faire les devoirs est primordial.
C’est pourquoi il est important de suivre quelques règles…
• Éviter les pièces à fort passage, équipées du téléphone ou de
la télévision, ou contenant de nombreuses distractions.
• Privilégier un endroit calme, uniquement réservé aux devoirs.
• Faciliter la gestion du matériel en faisant en sorte que ce soit
toujours le même matériel que l’on apporte à la maison.
• Le bureau doit être propre et rangé et ne présenter que le
matériel dont l’enfant a besoin pour réaliser son travail.
TECHNIQUES
POUR FACILITER
L’APPRENTISSAGE
À LA MAISON
CHAPITRE 4
FAVORISER
LA MOTIVATION
POUR LES DEVOIRS
Au programme
• Améliorer la gestion du matériel scolaire
• Établir un tableau de motivation
• Tenir un discours positif et encourageant
Exemple de récompenses
Récompenses Récompenses
Points cumulés
pour enfants pour adolescents
• Choisir son dessert ou
• 20 minutes d’écran ou
• Bonbon ou
10 points • 20 minutes de téléphone
• Lecture d’une histoire
ou de SMS
• 20 minutes de télévision ou
• 40 minutes d’écran ou
• 20 minutes de jeux avec
30 points • 40 minutes de téléphone
papa ou maman ou
ou de SMS
• 1 carte Pokémon
• 50 minutes d’écran ou
• 30 minutes de télévision ou
• 50 minutes de téléphone
40 points • 30 minutes de jeux ou
ou de SMS ou
• 2 cartes Pokémon
• Argent de poche 3 €
• 30 minutes de télévision +
• 1 heure d’écran ou
carte ou bonbon ou
• 1 heure de téléphone ou
50 points • 30 minutes de jeux avec
de SMS ou
papa ou maman ou
• Argent de poche 5 €
• 3 cartes Pokémon
Max « en a marre »
Je rencontre Max, quinze ans, accompagné de ses parents, car il rencontre des
difficultés scolaires. Ses parents se sont opposés à la décision de ses enseignants
de lui faire redoubler sa seconde. Il est donc prévu que Max passe en première.
Max travaille environ 3 h 30 tous les soirs. Il est découragé, démotivé car malgré
les nombreuses heures qu’il passe à travailler, il a de mauvais résultats scolaires.
DÉVELOPPER UNE
MÉTHODOLOGIE
DE TRAVAIL ADAPTÉE
Au programme
• Les trois modes d’apprentissage
• Des outils pour travailler efficacement
Mon conseil
Attention à ne pas imposer une façon de faire à l’enfant.
Chacun d’entre nous développe ses propres stratégies. Il n’y en a pas une
meilleure que les autres. De plus, nous utilisons souvent plusieurs stratégies en
même temps.
Aider un enfant à se connaître et à identifier les stratégies qui sont efficaces
pour lui l’aidera dans l’ensemble de son parcours scolaire et professionnel. Il
est important de veiller à ne pas lui imposer notre propre façon de faire (voir
exercices page 170).
LES STRATÉGIES
D’APPRENTISSAGE
Me représenter des
Inventer une chanson
images dans ma tête Manipuler une balle
avec les éléments et les associer avec
que je dois retenir en caoutchouc
des mots, des idées
Étudier avec
d’autres
LES STRATÉGIES
D’APPRENTISSAGE
LES STRATÉGIES
D’APPRENTISSAGE
Souligner et mettre
Prendre des notes Faire des pauses
en évidence les mots
de ce que j’entends régulières
que j’entends
Étudier en sessions
Me fixer un but courtes et
fréquentes
Le lendemain
Encourager l’enfant à faire un exercice de respiration pour se
concentrer.
Avant de regarder sa leçon (cahier fermé), l’inciter à réciter sa
leçon (par écrit ou dans sa tête), puis à la relire et à vérifier qu’il
n’a rien oublié.
La veille de l’évaluation
Lui proposer d’apprendre en relisant plusieurs fois la leçon, ou
en l’écoutant et en la restituant plusieurs fois (réciter par écrit,
dans sa tête ou à quelqu’un).
APPRENDRE
EN S’AMUSANT
Au programme
• Jeux pour favoriser l’apprentissage de la lecture
• Jeux pour développer le champ lexical
• Jeux pour favoriser la mémoire de travail et de l’attention
• Jeux pour apprendre à contrôler l’impulsivité
• Jeux pour développer les aptitudes en calcul
• Jeux pour améliorer la confiance en soi
• Jeux pour favoriser l’expression orale et l’imagination
Jeu du dictionnaire
Une personne adulte choisit un mot peu connu dans le diction-
naire. Les autres joueurs prennent ce mot en note et écrivent
sur un petit papier une définition qui leur semble plausible.
Lorsque les joueurs ont terminé, ils remettent leur définition à
l’adulte, qui glisse la vraie définition dans le paquet, mélange les
feuilles et lit toutes les définitions. Les joueurs votent ensuite
pour la définition qui leur paraît la plus appropriée. Si le joueur
a choisi la définition du dictionnaire, il gagne trois points. S’il a
choisi la définition d’un autre joueur, ce dernier gagne un point.
Variante : un adulte choisit au hasard un mot dans le diction-
naire et en lit à voix haute la définition. Les joueurs doivent
deviner de quel mot il s’agit. Le premier qui trouve gagne un
point. Le gagnant est le joueur qui a le plus de points.
Jeu de l’alphabet
Les joueurs sont assis en cercle. Le premier joueur commence
en disant un mot commençant par la lettre « A ». Le joueur à
sa droite dit un mot qui commence par la lettre « B » et ainsi de
suite avec toutes les lettres de l’alphabet. Par exemple : « arbre,
bretelle, cou, droit… »
Les joueurs qui hésitent trop longtemps ou disent « euh »
passent leur tour.
Jeu du baccalauréat
Chaque joueur dispose d’une feuille blanche sur laquelle il a
dessiné plusieurs colonnes : une colonne pour désigner un
animal, une colonne pour une ville, une pour un verbe, une pour
un adjectif, une pour un adverbe…
Les joueurs choisissent à tour de rôle une lettre. Le premier
joueur qui a trouvé un mot commençant par la lettre en ques-
tion pour chaque catégorie arrête le chronomètre. Ensuite, à
tour de rôle, les joueurs disent à voix haute les mots qu’ils ont
trouvés pour chaque catégorie.
Un mot trouvé donne un point. Le joueur qui a le plus de points
à la fin de la partie a gagné.
Jeu du pendu
Un joueur choisit dans sa tête un mot dont il n’indique que le
nombre de lettres sous la forme de tirets sur un tableau ou une
feuille. L’enfant doit découvrir le mot choisi par l’autre joueur.
Pour cela, il dit à voix haute une lettre qu’il pense être présente
dans le mot. Si la lettre est présente, elle est notée à la place
qu’elle occupe dans le mot. Si la lettre n’est pas présente dans le
mot, le deuxième joueur dessine une des pièces d’un échafaud.
Si l’enfant devine le mot avant que l’échafaud ne soit entière-
ment dessiné, il a gagné.
Jeu du devine-tête
On colle sur le front ou dans le dos de chaque joueur un Post-It
ou un carton sur lequel est écrit le nom d’un objet, d’un person-
nage célèbre ou d’une action. Les joueurs ignorent ce qui est
écrit, et posent des questions aux autres pour essayer d’identifier
ce qui est écrit sur leur front ou dans leur dos.
Jeu du labyrinthe
Fabriquer soi-même des labyrinthes en prenant une feuille
quadrillée et en dessinant avec un crayon à papier un chemin
allant du départ vers l’arrivée en suivant le quadrillage. Puis
Jeu de la bataille
Mélanger un jeu de 54 cartes. Chacun des deux adversaires
dispose de la moitié du paquet de cartes dans sa main. Le premier
Jeu de dominos
Pour apprendre à compter. On recrée un jeu de dominos en
écrivant d’un côté un chiffre et en dessinant de l’autre par
exemple quatre triangles. L’enfant devra apparier en mettant
bout à bout les dominos entre eux.
Jeu de verbes
L’adulte écrit sur un tableau ou sur une feuille 4 ou 5 verbes. Les
joueurs doivent composer une phrase contenant tous les verbes.
Le premier joueur à avoir trouvé une phrase qui contient tous
les verbes le signale. Cette phrase peut être fantaisiste mais elle
doit être cohérente. Le joueur gagne un point. Le gagnant est
le joueur qui a accumulé le plus de points. Par exemple : si on
propose les verbes « courir, chanter, aboyer, sauter », on pour-
rait proposer la phrase « le chien court après le chat et aboit
mais le chat saute sur le mur, ce qui fait chanter le coq ».
Variante : chronométrer le jeu et élire la phrase la plus longue
ou la plus drôle.
Jeu de mots
L’adulte propose une lettre aux joueurs, qui ont 2-3 minutes
pour construire une phrase comportant un maximum de mots
débutant par cette lettre. La phrase peut être fantaisiste et drôle,
mais elle doit être cohérente. Une fois le temps imparti écoulé,
chaque joueur dit sa phrase à voix haute. On attribue un point
par mot qui commence par la lettre désignée.
Par exemple : la lettre choisie est « p ». « Père, pourrais-tu
me prêter un pantalon pour que je puisse partir le plus vite
possible ? »
TRAVAILLER
EN PARTENARIAT
AVEC L’ÉCOLE
CHAPITRE 7
PRÉPARER UN ENFANT
À UNE ÉVALUATION
Au programme
• Avant l’évaluation
• Le jour de l’évaluation
Avant l’évaluation
L’attitude que l’enfant adopte au moment de faire son travail
scolaire ou avant une évaluation est primordiale car elle influence
la façon dont elle ou il va pouvoir utiliser son intelligence.
À noter
Un enfant en difficulté scolaire est toujours un enfant stressé : même s’il ne le
montre pas, fait le pitre, refuse de travailler. Il ne faut pas oublier sa souffrance :
qui peut vivre sereinement en situation d’échec ?
Et 20 % des enfants scolarisés présentent un trouble anxieux, 80 % des enfants
qui consultent un gastro-entérologue sont des enfants anxieux sans problème
de santé.
À noter
Le stress est un ensemble de réactions physiologiques, comportementales,
psychologiques permettant à un individu de s’adapter aux exigences de son
environnement.
Le stress peut être positif, utile pour vivre et survivre, car il permet de mobiliser
nos ressources physiques et psychologiques pour montrer plus de rapidité, de
concentration, d’efficacité…
Mais si l’intensité du stress est trop élevée ou trop prolongée, il entraîne des
douleurs physiques (maux de ventre, tension musculaire, tachycardie…), inhibe
l’intelligence, la mémoire, paralyse (il empêche de passer à l’action).
Techniques de relaxation
Pré-requis
La relaxation est une technique de gestion des émotions. Elle nécessite un
entraînement régulier : plus elle est pratiquée, plus elle sera rapide et efficace.
Il est donc conseillé de faire les exercices de relaxation plusieurs fois par
semaine. La pratique de la relaxation apporte un réel bien-être et améliore la
qualité de vie des personnes qui la pratiquent.
Aménagement du lieu
Disposer d’une lumière diffuse, style veilleuse. L’enfant s’allonge par terre ou
s’assied sur une chaise (idéalement avec accoudoir).
Respiration
Parlez à votre enfant d’une voix basse et monocorde. Demandez-lui de
s’installer confortablement en croix (dans un lit), ou bien le dos bien appuyé
contre le dossier (dans un fauteuil), les pieds bien à plat et les mains contre les
cuisses ou les accoudoirs.
« Respire calmement et profondément. Imagine que quand tu expires, tu souf-
fles sur une bougie et quand tu inspires, tu sens une fleur. Maintenant, imagine
qu’à la place du ventre tu as un ballon de baudruche de ta couleur préférée.
Imagine que quand tu inspires, tu gonfles le ballon, et quand tu expires, le
ballon se dégonfle tout doucement. »
L’enfant doit sentir son ventre qui se gonfle et se dégonfle. Cet exercice oblige
les enfants à utiliser une respiration abdominale qui est la base de la relaxa-
tion.
Répétez-le quatre fois jusqu’à ce que l’enfant adopte une respiration abdomi-
nale lente et régulière.
La veille de l’évaluation
Faire les exercices de relaxation avec visualisation d’une image
mentale associée. L’enfant visualise chaque étape de son évalua-
tion depuis le moment où il passe les portes de son établisse-
ment scolaire, puis traverse la cour, rentre dans la salle, s’assoit,
reçoit sa copie, lit sa copie et commence à rédiger…
À chaque fois que son niveau de stress monte pendant la visua-
lisation de ce qu’il va se passer, refaire les exercices de respira-
tion et de relaxation et visualiser l’image mentale.
Le jour de l’évaluation
Avant d’entrer dans la salle d’évaluation
Proposer à l’enfant de refaire les exercices de relaxation qu’il a
faits la veille de l’évaluation.
L’enfant s’entraîne à anticiper : quelle forme prendra l’évalua-
tion : écrit, oral, exercice, dissertation, QCM… ? Où la profes-
seure veut-elle en venir ? Sur quoi son maître peut-il l’interroger ?
Pendant l’évaluation
Encourager l’enfant à lire calmement et lentement toutes les
questions de l’évaluation. Cela l’aidera à anticiper ce sur quoi
l’enseignant veut l’interroger et à éviter les hors-sujets. Cela
l’aidera également à éviter de bloquer sur une première ques-
tion qui n’est pas comprise ou dont l’enfant ne connaît pas la
réponse.
Ensuite l’enfant commence par répondre à la question qui lui
apparaît comme la plus facile (afin de se mettre en confiance).
Avant de commencer à répondre, lire calmement deux fois la
consigne afin de s’assurer qu’elle a été bien comprise et d’éviter
les erreurs d’inattention.
Lors d’une évaluation, pour que l’enfant apprenne à gérer son
temps, on peut l’encourager à utiliser une montre, un time timer,
Rédiger un brouillon
Le parent apprend à l’enfant à noter sur un brouillon unique-
ment les idées clés qui lui viennent en tête afin de ne pas les
oublier lors de la rédaction et de ne pas perdre de temps à rédi-
ger inutilement son brouillon.
Après la rédaction
Il est bon que l’élève apprenne à se relire systématiquement et à
s’autocorriger avec :
• une lecture de vérification de la ponctuation et de
l’orthographe ;
• une lecture de vérification du sens et du respect de la consigne.
REPÉRER
LES TROUBLES
SPÉCIFIQUES DES
APPRENTISSAGES
Au programme
• Il n’y a pas d’enfant paresseux
• Travailler avec l’école
• Connaître et repérer les différents troubles
Mon conseil
Si les parents pensent que leur enfant présente une souffrance psychologique,
je leur recommande de consulter un spécialiste de l’enfant, psychiatre ou
psychologue, afin de lui proposer une évaluation et si besoin une prise en charge
adaptée.
Thibault « le rebelle »
Lorsque je rencontre Thibault, 12 ans, pour la première fois, sa mère se présente
avec un énorme dossier comprenant tous les comptes rendus des prises en
charge précédentes, les bilans réalisés et les évaluations scolaires de Thibault.
Elle est épuisée et me dit qu’elle-même et son mari ont « tout essayé », qu’ils
sont « à bout » et qu’ils envisagent de mettre Thibault en internat.
En effet, Thibault présente depuis son plus jeune âge des problèmes de
comportement : c’est un enfant agité, qui parle sans arrêt, coupe la parole, ne
tient pas en place, se met en danger, ne termine jamais ce qu’il a commencé…
Il va facilement vers les autres mais se fait rapidement rejeter du fait de son
comportement, qui « agace ».
Au collège il répond à ses enseignants et se montre insolent. Il est constamment
puni et réprimandé, mais les punitions sont inefficaces.
Il perd ses affaires, bâcle son travail, ses cahiers sont mal tenus, il ne note pas
ses devoirs… L’évaluation réalisée dans le service montre que Thibault présente
un TDA/H.
La dyslexie
La dyslexie est un trouble d’apprentissage de la lecture et de
l’acquisition de son automatisme.
Les enfants ne présentent pas de déficit intellectuel, ni de trouble
sensoriel, ni de trouble neurologique, ni de trouble affectif ou
comportemental.
Il s’agit d’un trouble durable qui persiste malgré la rééducation
orthophonique, qui ne permet que de développer des stratégies
d’adaptation.
Les tests de déchiffrage standardisés et validés effectués par les
orthophonistes doivent objectiver un retard de lecture pouvant
aller de dix-huit mois à deux ans. Le diagnostic ne peut pas être
fait avant la fin du CE1.
La prévalence de la dyslexie est de 5 à 8 % chez les enfants, quels
que soient le milieu social et la méthode de lecture utilisée.
La dyslexie entraîne des difficultés à lire et à écrire, à traiter
rapidement l’information, des difficultés de mémorisation, mais
également de gestion du temps et de l’espace.
L’enfant a des difficultés à lire (décoder l’écrit) : erreurs sonores,
paralexies, erreurs visuelles. L’enfant présente des difficultés
de compréhension du texte ou de l’énoncé mais a une bonne
compréhension quand l’énoncé est oralisé. Si on passe par une
autre modalité que l’écrit, son travail est bon.
La dyscalculie
La dyscalculie est un trouble de l’apprentissage de l’arithmé-
tique chez l’enfant, qui ne peut être expliqué par un environne-
ment d’apprentissage appauvri, ni par un déficit intellectuel ni
par une atteinte organique.
Elle se manifeste chez certains enfants qui, bien qu’ayant une
intelligence normale, n’arrivent pas à résoudre des calculs
simples ou peuvent se montrer incapables d’évaluer à l’œil nu de
petites quantités, comme deux ou trois objets placés devant eux.
Ils ont aussi le plus grand mal à comprendre qu’un nombre
puisse être plus grand qu’un autre.
La dysphasie
La dysphasie est un trouble de l’apprentissage du langage oral.
Les enfants ne présentent pas de déficit intellectuel, ni de trouble
sensoriel, ni de trouble neurologique, ni de trouble affectif ou
comportemental.
À noter
La présence d’idées noires chez les enfants et adolescents est un critère de
sévérité et doit justifier une consultation en urgence auprès d’un psychiatre
spécialiste de l’enfant et de l’adolescent.
Au programme
• Les personnes impliquées
• Les aménagements en classe
• Les dispositifs existants
Exemple de contrat
Je m’engage à :
Bien
Respecter
Date : Écouter Bien faire s’entendre Bien faire Total des
les règles Professeur(e)
…/…/… attentivement ses travaux avec les ses devoirs points
de l’école
autres
De 8 h à 9 h
De 10 h à 11 h
De 14 h à 15 h
De 15 h à 16 h
De 16 h à 17 h
Les dispositifs existants
Le programme personnalisé de réussite
éducative (PPRE)
Il s’agit d’un contrat entre l’école ou le collège et la famille.
Il s’adresse aux élèves qui ne maîtrisent pas le socle commun.
C’est un contrat temporaire : sa durée est limitée et varie en
fonction des difficultés scolaires et des progrès.
Il se concentre sur le français, les mathématiques, la première
langue vivante. Il fixe des objectifs précis. Il prévient l’aggrava-
tion des difficultés ou permet à l’élève de surmonter les obsta-
cles à la poursuite de ses apprentissages.
La direction de l’établissement, ainsi que le ou la professeure
principale au collège et au lycée, le ou la professeure des écoles
en primaire, proposent à l’élève et à sa famille un plan d’aide
ciblant des connaissances et des compétences précises.
EXERCICES
DE MISE EN PRATIQUE
Au programme
• Bien cerner les besoins de l’enfant
• Bien s’organiser pour mieux travailler
• Bien aider en pratique
• D’autres pistes au quotidien
9h – 10h
10h – 11h
11h – 12h
12h – 13h
13h – 14h
14h – 15h
15h – 16h
16h – 17h
17h – 18h
18h – 19h
19h – 20h
20h – 21h
21h – 22h
.../...
184
Difficultés du langage écrit Difficultés praxiques Difficultés neurovisuelles
• Ajout d’onglets au ruban du trai- • Ajout d’onglets au ruban du traite- • Ajout d’onglets au ruban du traite-
tement de texte, à télécharger : ment de texte, à télécharger : ment de texte, à télécharger :
www.cartablefantastique.fr/ www.cartablefantastique.fr/Outils/ www.cartablefantastique.fr/Outils/
Outils/GreenAdapterDes- GreenAdapterDesTextes%c0Lire#ru- GreenAdapterDesTextes%c0Lire#ru-
Textes%c0Lire#ruban ban ban
Adapter les – macro-espacement des lettres – créer des textes à trous – macro-espacement des lettres et
documents et mots – mettre des boutons de sélection mots
dans Word – élargissement des marges – éclaircir les documents – élargissement des marges
ou Libre – disposition en colonnes – éviter les fioritures inutiles – disposition en colonnes
Office avant – augmentation des interlignes – gabarits d’opérations – augmentation des interlignes
impression – surlignage d’une ligne sur deux • Logiciel medialexie – surlignage d’une ligne sur deux
– création de textes à trous • Logiciels gratuits LireCouleur et – création de textes à trous
– boutons de sélection coupe mots – création de boutons de sélection
• Logiciel medialexie • Logiciels gratuits LireCouleur et
Aides informatiques
185
SIGLES
A.E.E.H. Allocation d’éducation de l’enfant handicapé.
A.S. Assistante sociale (en collège et lycée).
A.V.S. Auxiliaire de vie scolaire.
C.A.M.S.P. Centre d’action médico-sociale précoce.
Missions : prévention, dépistage et traitement pour les enfants
de 0 à 6 ans.
C.D.A.P.H. Commission départementale des droits et de l’au-
tonomie des personnes handicapées. Commission qui examine
tous les dossiers des élèves en situation de handicap et qui se
prononce sur l’orientation scolaire de l’élève handicapé.
C.D.O.E.A. Commission départementale de l’orientation vers
les enseignements adaptés.
C.I.O. Centre d’information et d’orientation.
Clis Classe d’inclusion scolaire. Accueille des élèves handicapés
au sein d’une école. Il existe quatre types de Clis :
• Clis 1 pour des enfants présentant des déficiences
intellectuelles.
• Clis 2 pour des enfants présentant des déficiences auditives.
• Clis 3 pour des enfants présentant des déficiences visuelles.
• Clis 4 pour des enfants présentant des déficiences motrices.
C.M.P. Centre médico-psychologique. Établissement public
sectorisé rattaché à un centre hospitalier psychiatrique. Il assure
le dépistage, le diagnostic et la prise en charge des troubles
psychiques des enfants et adolescents.
C.M.P.P. Centre médico psycho-pédagogique. Établissement
associatif qui assure les consultations et les soins pour des
enfants ou adolescents en difficulté. Une équipe pluridiscipli-
naire (médecins, thérapeutes, rééducateurs) en assure la prise
en charge.
Copsy Conseiller ou conseillère d’orientation psychologue dans
les collèges et lycées.
C.P.E. Conseiller ou conseillère principale d’éducation dans les
collèges et lycées.
E.R. Enseignant référent.
E.R.E.A. Établissement régional d’enseignement adapté.
E.S.S. Équipe de suivi de la scolarisation. Son rôle est de faci-
liter la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation et
d’assurer, pour chaque élève handicapé, le suivi de sa scolarité.
E.R.E.A. Établissement régional d’enseignement adapté.
I.E.N. Inspecteur ou inspectrice de l’Éducation nationale.
I.E.N-A.S.H. Inspecteur ou inspectrice de l’Éducation
nationale chargé de la scolarisation des élèves en situation de
handicap.
I.M.E. Institut médico-éducatif. Prise en charge d’enfants et
d’adolescents présentant une déficience intellectuelle.
I.M.Pro. Institut médico-professionnel.
I.T.E.P. Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique. Prise
en charge d’enfants ou d’adolescents présentant des troubles du
comportement associés à des capacités intellectuelles normales.
M.D.P.H. Maison départementale des personnes handicapées.
Groupement d’intérêt public placé sous la tutelle du conseil
général. Elle a pour mission d’accueillir, d’informer, d’accom-
pagner et de conseiller les personnes handicapées et leur famille.
Elle met en place et organise le fonctionnement de l’équipe
pluridisciplinaire d’évaluation et de la commission des droits et
de l’autonomie des personnes.
P.A.I. Projet d’accueil individualisé.
Sigles 189
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