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Génétique
Cours + QCM/QROC
Jean-Michel Petit
Professeur à l’université de Limoges
Sébastien Arico
Directeur R&D “Ingenomix” Limoges
Raymond Julien
Professeur émérite à l’université de Limoges
4e édition
Les illustrations de cet ouvrage ont été réalisées par Sébastien ARICO.
Directeur d’ouvrage
Raymond JULIEN
s gène
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Elle donne le plan du cours,
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3 Struct génomes
et des ainsi qu’un rappel des objectifs
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68
Le cours
3.2 LA Chapitr
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3.6 Structur d'histone e 2 × H3
Les rubriques
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par nucléos
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Un peu de méthode
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Les points clés à retenir
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au long de l’année.
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unité hér ve associ ctio
trou ions fon
qui se s rég
et d’autre
Table des matières
2 Mutations et sélection 25
2.1 Origine des mutations 25
Les mutations liées à des erreurs de duplication de l’ADN 27
Les mutations provoquées par des agents mutagènes 28
2.2 Les différents types de mutations modifiant
ou non la fonction 33
Les mutations géniques 33
VI Génétique
Le modèle 3:1
Les lignées parentales sont pures. Croisés entre eux, les individus de
chaque lignée transmettent à leurs descendants des caractères homo-
gènes et exclusifs. Les lignées sélectionnées par Gregor Mendel
diffèrent chez les parents pour un seul caractère. Il observe et dénombre
les deux phénotypes parentaux sur chaque individu de la descendance
de première génération (F1, filiation de 1re génération) obtenue par
croisement des parents et sur la descendance de deuxième génération
(F2) obtenue par croisement des individus F1 entre eux (Tableau 1.1).
TABLEAU 1.1 RÉSULTATS OBTENUS PAR GREGOR MENDEL DANS LES CROISEMENTS
DE LIGNÉES PURES DE POIS DIFFÉRANT PAR UN CARACTÈRE.
5 474 lisses
Graines lisses ¥ ridées 100 % lisses 2,96:1
1 850 ridées
6 022 jaunes
Graines jaunes ¥ vertes 100 % jaunes 3,01:1
2 001 vertes
705 violets
Pétales violets ¥ blancs 100 % violets 3,15:1
224 blancs
428 vertes
Gousses jaunes ¥ vertes 100 % vertes 2,82:1
152 jaunes
651 axiales
Fleurs axiales ¥ terminales 100 % axiales 3,14:1
207 terminales
1.1 • La démarche de Gregor Mendel 3
Chez les individus F1, l’un des deux phénotypes parentaux est
dominant et observable, l’autre est récessif et caché. Cependant tous
les individus F1 possèdent potentiellement la capacité d’engendrer
les deux phénotypes puisque le phénotype récessif réapparaît à la
génération F2 et représente le quart des « individus » (rapport des
phénotypes F2 proche de 3:1). Par l’examen des individus de la géné-
ration F3, obtenue par autofécondation des individus F2, Gregor
Mendel révèle que les individus F2 se distribuent en réalité selon un
rapport génotypique l:2:l. Autrement dit chaque plante F1 possède
une paire de gènes pour un caractère phénotypique : l’un des gènes est
responsable du phénotype dominant, l’autre du phénotype récessif.
Les deux gènes se distribuent à la méiose dans les gamètes mâle et
femelle de sorte que chaque gamète ne possède qu’un des deux gènes
parentaux. Au moment de la reproduction, la formation de l’œuf par
la fusion des gamètes produit un descendant avec une paire de gènes
reconstituée aléatoirement.
Un gène peut exister sous différentes formes dénommées allèles
(ou allélomorphes, formes alternatives). Un individu, né de la fusion
des gamètes (ovule et spermatozoïde), reçoit deux lots de gènes
« équivalents » formant un seul ensemble de gènes appariés (paires
de gènes). On doit dire en réalité paire d’allèles. En effet, chaque gène
(nommé par exemple : « G ») se trouve représenté chez cet individu
sous la forme de deux allèles, l’un maternel, l’autre paternel. Les
allèles ainsi réunis peuvent être identiques ou différents. Lorsqu’ils
sont identiques l’individu sera dit « homozygote » (GG ou gg) et
lorsqu’ils diffèrent, il sera dit « hétérozygote » (Gg). L’un des deux
allèles du gène peut l’emporter sur l’autre dans son expression
(l’allèle G est dit dominant sur l’allèle g, dit récessif). On parlera
d’homozygote dominant (GG) ou d’homozygote récessif (gg) lorsque
les 2 allèles sont identiques. Chaque individu possède une formule
génétique appelée génotype qui regroupe 2 allèles parmi tous les
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Le modèle 9:3:3:1
Les lignées parentales sont pures (homozygotes) et diffèrent par deux
gènes contrôlant deux caractères séparés (4 phénotypes). Comme
précédemment, on dénombre les individus des générations F1 obtenus
par croisement des parents et F2 par autofécondation entre individus
F1.
Des calculs effectués pour chacun des couples de caractères, on peut
conclure qu’ils sont indépendants puisque l’un et l’autre répondent au
modèle 3:l. Le rapport 9:3:3:l n’est finalement que le produit aléatoire
de deux rapports indépendants 3:1 (Tableau 1.2).
Rapport Rapport
Rapport des des phénotypes des phénotypes
Phénotypes Phénotype Phénotype
phénotypes de F2 pour de F2 pour
parentaux de F1 de F2
de F2 le caractère le caractère
lisse/ridé jaune/vert
315 lisses
9
et jaunes
Graines
lisses 108 lisses
et vertes 100 % 3
de graines et vertes
423 416
¥ --------- (3,18:1) --------- (2,97:1)
lisses 101 ridées 133 140
Graines et jaunes 3
ridées et jaunes
et jaunes
32 ridées
1
et vertes
1.1 • La démarche de Gregor Mendel 5
Gamètes J j j j
Génotypes Jj Jj jj jj
Figure 1. 1 Croisement d’un pois hétérozygote (hybride F1) avec un pois homo-
zygote récessif.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Fig. 1.1
Gamètes RJ Rj rJ rj 100 % rj
Descendance Rr Jj Rr jj rr Jj rr jj
Figure 1.2 Croisement d’un pois, double hétérozygote (hybride F1), avec un pois
double homozygote récessif.
Fig. 1.2
3:1 3:1
Rapport : 9 3 3 1
3 : 1
(A -) (aa)
3 : 1 3 : 1
(B -) (bb) (B -) (bb)
3 : 1 3 : 1 3 : 1 3 : 1
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Figure 1.4 Généralisation du calcul des rapports génétiques dans les hybrides.
Exemple d’un triple hybride.
8 Chapitre 1 • Éléments de génétique mendélienne
1 2 3
2 4 9
3 8 27
4 16 81
– – –
n 2n 3n
La phénylcétonurie
La phénylalanine hydroxylase, première enzyme de la voie catabolique
conduisant de la phénylalanine au fumarate et à l’acétoacétate, cata-
lyse l’hydroxylation de la phénylalanine en tyrosine (Fig. 1.5). Un
1.2 • Le modèle 3:1 chez l’homme 9
+ O2 H2 O +
NH 3 NH 3
CH CH COO – HO CH CH COO–
2 2
+ +
Phénylalanine NADH + H NAD Tyrosine
Phénylalanine hydroxylase
Phénylacétate
+ O
NH 3
CH CH COO – CH C COO–
2 2
Pyruvate
+ Phényllactate
NH 3
CH3 C COO –
Alanine
a) b)
Pp Pp
P - pp pp P-
3 2 Nombre d’enfants du
Homme
sexe correspondant
Femme
Individus atteints
Croisement
Hétérozygotes pour un
allèle récessif
Parents et enfants
1 garçon et 1 fille dans Porteur d’un allèle
l’ordre de naissance récessif lié au sexe
Décédé
Avortement ou mort-né
de sexe inconnu
Faux jumeaux
(dizygotiques)
Détermination de la
personne étudiée
I Méthode d’identification
1 2 d’une personne dans
une généalogie.
Vrais jumeaux Ici, 2e enfant de la
II
(monozygotiques) IIe génération ou II.2
1 2 3