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UNIVERSITE MOULAY ISMAIL

ECOLE SUPERIEURE DE TECHNOLOGIE – MEKNES

Département : GENIE ELECTRIQUE


Filière : Génie Civil – Bâtiment Licence Professionnelle
Matière : Mécanique des Fluides - Hydraulique Semestre : 5
Année Universitaire : 2023-2024 Travaux dirigés

Hydrostatique
Exercice 1 : Bassin a 3 panneaux
Un bassin contenant de l’eau sur une profondeur de 9 m est fermé par une porte verticale
constituée par 3 panneaux plans A, B et C (figure 1).
1. Quelle doit être la hauteur hi de chaque panneau i pour que chacun supporte le même
effort total ? Donner les profondeurs z1 et z2.
2. Chaque panneau doit être renforcé au niveau du centre de poussée zc. Calculer la position
de ces renforts.
3. Quelle est la valeur de la force agissant sur chaque panneau ?

Figure 1: Schéma des 3 panneaux plans.


Exercice 2 : pression sur un cylindre
Un cylindre de masse M, de longueur L et diamètre D = 2R repose sur un fond horizontal
(voir figure 2). Il sert à séparer deux fluides : à gauche, le fluide 1 a une masse volumique ϱ1
et une hauteur h1 = D tandis qu’à droite, le fluide 2 a une épaisseur h2 = R et une masse
volumique ϱ2. On ignore la pression atmosphérique.

(a) Calculer la force de pression exercée par le fluide 1 sur le cylindre. Pour cela on écrira la
distribution de pression hydrostatique et on l’intégrera sur la surface de contact du cylindre.
(b) Calculer la force de pression exercée par le fluide 2 sur le cylindre.
(c) En déduire pour quelles conditions le cylindre ne bouge pas (on ne fera ici qu’un bilan
des forces sans considérer les moments de force).
(d) Considérer le volume de contrôle Σ1 dans la couche de fluide 1. Écrire le bilan de forces
statiques sur ce volume et en déduire la force de pression exercée par le fluide 1 sur la
surface gauche du cylindre. Comparer avec le résultat de la première question. Qu’en
concluez-vous quant à la méthode de calcul des forces de pression ?

Figure 2: Schéma du cylindre.

Principes de conservation
Exercice 3 : vidange
Le fond d’un récipient cylindrique, de rayon R et hauteur 2h, est percé à la base d’un trou
circulaire de rayon r. Initialement, le récipient est à moitié plein (voir figure 3).
1. Calculer le temps nécessaire pour le vider, en formulant les hypothèses convenables.
2. Supposons maintenant que la face supérieure du cylindre soit initialement fermée de façon
hermétique. Que se passe-t-il lorsque le liquide s’écoule ? En particulier, pour quelle hauteur
de fluide s’arrêtera-t-il de couler ?

Figure 3: Vidange d’un récipient.

Hypothèses:

 les dimensions vérifient R ∼ h ≫ r ;


 l’eau s’écoule tant que la pression à l’orifice est plus grande que la pression
atmosphérique p0 ;
 l’air est un gaz parfait isotherme: p(z)V (z) = Cste.

Exercice 4 : Siphon

De l’eau circule dans un tuyau de siphonage immergé dans un réservoir (voir figure 4). Le
niveau d’eau dans le réservoir est de 1,50 m. Le diamètre du tuyau est de 3 cm. Le tuyau
monte à 1 m au-dessus du niveau d’eau. L’eau quitte le tuyau à la même cote que la base du
réservoir.

1. Calculer le débit à travers le siphon.


2. Calculer les pressions aux points 1, 2 et 3.
Figure 4: Vidange d’un récipient.

Hydraulique
Exercice 5 : Canal à section triangulaire
Soit un débit Q s’écoulant dans un canal à section triangulaire. Pour un canal à l’état neuf, le
niveau d’eau correspondait à la marque L1 = 2 m sur la paroi du canal (voir figure 5). Après
plusieurs années d’utilisation, la rugosité du canal a augmentée et le coefficient de Manning-
Strickler K a diminué de moitié. Calculer la valeur de la nouvelle marque L2 sur la paroi du
canal.

Figure 5: Coupe en travers du canal.


Exercice 6 : Canal à section rectangulaire
Le long d’un canal de section rectangulaire, la hauteur d’eau h entre une section amont et une
section aval est diminuée de moitié. Le nombre de Froude passe d’une valeur subcritique Fr1
= 0,5 à une valeur supercritique Fr2 = 3. Sachant que la largeur de la section amont est B1 = 4
m, déterminer la largeur B2 de la section aval.

Équations de Navier-Stokes
Exercice 7 : écoulement laminaire entre deux plans parallèles
Dans cet exercice, nous allons considérer l’écoulement d’un fluide newtonien entre deux
plaques horizontales séparées d’une distance 2b. Voir figures 6.1 et 6.2. L’écoulement se fait
selon l’axe x, la longueur des plaques L ainsi que leur largeur ℓ sont beaucoup plus grandes
que l’espace 2b qui les séparent (L ≫ 2b, ℓ ≫ 2b), si bien que l’on peut considérer que les
plaques sont de taille infinie selon x et z. Une pompe impose un gradient de pression dp/dx
dans la direction x. Le fluide est de masse volumique ϱ et de viscosité µ. On suppose que
l’écoulement est permanent, laminaire et on néglige les effets de la pesanteur.
1. Déterminer le champ de vitesse au sein de l’écoulement. Pour cela, partir des
équations de Navier-Stokes, projeter les dans le repère xyz puis éliminer tous les
termes nuls et intégrer l’équation différentielle pour obtenir le champ de vitesse.
2. Déterminer le débit par unité de largeur transitant dans la conduite, en déduire
la vitesse moyenne de l’écoulement.
3. Déterminer la contrainte de cisaillement τ dans l’écoulement.
4. Déterminer la puissance dissipée.

Figure 6.1 : Schéma de principe.


Figure 6.2: Schéma de principe.

Écoulements en charge
Exercice 8 : un réseau gravitaire

Les châteaux d’eau sont des réservoirs d’eau qui servent à stocker l’eau, à la distribuer sous
pression dans un réseau gravitaire, et à équilibrer les variations de demandes et
d’approvisionnement en eau. La fgure 7.1 montre un château d’eau, situé sur le plateau au
nord de Lausanne, d’une hauteur de 40 m.
Figure 7.1: Schéma de principe.

On étudie un réseau gravitaire simplifié alimenté par un château d’eau (réservoir) qui alimente
un village (point C) et qui est relié au réseau principal d’adduction d’eau (point A).

 Les caractéristiques du réseau sont les suivantes :


 rayon du château d’eau R = 20 m ;
 hauteur d’eau dans le réservoir h = 20 m ;
 cotes zf = 50 m, ze = 30 m, zd = zb = za = 0 m, et zc = 10 m ;
 caractéristiques des conduites par tronçon :
Figure 7.2: Schéma de fonctionnement du réseau gravitaire
étudié.

Les coefficients de perte de charge singulière sont les suivants :



rétrécissement brutal d’une section de diamètre d1 à une section de
diamètre d2:

u 22
Hs  
2g
2
 1 
Avec   1 et β = d2/d1 < 1;
 0.59  0.41 6


élargissement brutal d’une section de diamètre d1 à une section de diamètre d2
:

u12
Hs  
2g

  1  2  et β = d2/d1 >


2
Avec
1;

 coude en D (avec un angle θ = π/2) :


 sin2  / 2  2 sin4  / 2  1

 entrée dans un réservoir depuis une conduite : ζ = 1 (quelles que soient les sections)
 entrée depuis un réservoir (de section S1) dans une conduite (de section S2) : ζ =0,57;
 embranchement d’une section S1 vers des conduites de section S2 et S3 :

u 12
Hs  
2g

Avec ζ = 1,3 (quelles que soient les sections et les vitesses à travers ses sections) ;

 sortie ou entrée des conduites en C et A : on prendra ζ = 0.

On utilisera la formule de Darcy-Weisbach pour la perte de charge régulière pour


une conduite de longueur L et diamètre D :

H  f L u 2
D 2g
Avec un coefficient de frottement f = 0,005.
(a) Dans un premier temps, on néglige les pertes de charge dans le réseau. Écrire la
conservation de la charge entre E (ou bien F) et A, puis entre E (ou F) et C, en
l’absence de pertes de charge. Que valent les débits à la sortie en A et en C ? (On
supposera que ces deux sorties sont à une pression égale à la pression
atmosphérique).

(b) Que vaut la vitesse en D si la sortie en C est fermée (la sortie en A restant
ouverte) et toujours dans l’hypothèse où les pertes de charge sont négligeables ?
Quelle est la pression qui s’exerce au point D du coude ?

(c) Calculer la vitesse en D et la pression si maintenant les deux sorties sont ouvertes.

(d) Refaire le calcul du débit en A en prenant en compte les pertes de charge entre E
et A, et en supposant que la sortie en C est fermée.

(e) On considère maintenant qu’une pompe placée en A permet le remplissage du


réservoir du château d’eau. On considère que la sortie C est fermée. Montrer que
la perte de charge de l’écoulement de A vers E peut s’écrire sous forme compacte :

u E2
HAE  
2g

Avec Γ une constante à déterminer et uE la vitesse dans la conduite DE. Écrire la


conservation de la charge entre A et E en tenant compte des pertes de charge, de la
charge fournie par la pompe, et du rapport de diamètre β = dBA/dEB ; à cet effet, on
continuera de supposer que (i) le débit est constant entre A et E, (ii) la pression en A
est la pression atmosphérique, (iii) la hauteur h dans le réservoir reste constante. La
courbe caractéristique de la pompe est de la forme :

HP   Q2

Avec γ = 100 m la charge à vide et α = 0,5 s2·m−5. Montrer qu’on peut écrire cette
caractéristique sous la forme

u 2E
HP    
2g

Calculer δ. En déduire la vitesse uE en E en fonction de zf, γ, Γ et β. Déterminer le


débit refoulé par la pompe vers le réservoir.

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