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HYDRAULIQUE GENERALE
1ère Année Génie Rural
2021-2022
Youness HROUR
Ingénieur Génie Rural
1
HYDRAULIQUE GENERALE
• Définitions de base
• Equation de continuité
• Théorème de Bernoulli en Ecoulement parfait
• Applications du théorème de Bernoulli.
• Théorème de Bernoulli en Ecoulement réel
• Pertes de charge
II-1 Définitions de base
Dans une conduite uniforme (section constante) assez longue à débit constant
Dans une conduite non uniforme (section variable) assez courte à débit constant
Remarque :
Un écoulement permanent ne signifie pas que le fluide a une vitesse constante partout,
mais seulement que la vitesse du liquide en un point donné est la même à chaque instant.
Un liquide en écoulement permanent peut subir une accélération entre deux points.
II-1 Définitions de base
4. Le débit : volume de liquide écoulé dans l’unité de temps à travers une section déterminée.
Cette équation exprime le principe de conservation de la masse : la variation de masse de fluide d’un élément de volume
dv pendant un temps dt est égale à la masse de fluide entrante dans ce volume déduite de la masse de fluide sortante.
Equation de continuité : la masse de fluide traversant toutes les sections droites d’un tube de courant
par unité de temps est la même.
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 1 :
SOLUTION DE L’EXEMPLE 1
V1 A1 1,2 0,1
V1 A1 = V2 A2 V2 = = = 2,4 m / s
A2 0,05
Le débit est donné par :
S2
Cas d’une bifurcation de courant où la section
S1 a un diamètre de 400 mm, la section S2 a
Q2 un diamètre de 200 mm et le diamètre de la
section S3 est de 160 mm. Si la vitesse à la
Q1 section 1 est de 1,60 m/s et celle à la section 2
est de 3,9 m/s, calculer les débits Q1, Q2 et Q3
ainsi que la vitesse à la section 3.
Q3
S1
S3
SOLUTION DE L’EXEMPLE 2
0,4 2
Q1 = V1 A1 = 1,6 = 0,201 m 3 / s
4
0,2 2
Q2 = V2 A2 = 3,9 = 0,122 m 3 / s
4
Q3 = Q1 − Q2 = 0,201− 0,122 = 0,079 m3 / s
Q3 4 0,079
V3 = = = 3,93 m / s
A3 0,16 2
II-3 Théorème de BERNOULLI : Ecoulement parfait
dz
Considérons une particule de fluide qui se déplace en
écoulement parfait entre le point 1 et 2 . dW
Les forces agissant sur la particule on déplacement sont :
v1
1 p1
Le poids de la particule : dW avec dW = d (mg ) = ρg ⋅dV
𝑑𝑧 𝑑𝑣 dz
𝑂𝑟 ∶ sin 𝜃 = 𝑎=
𝑑𝑠 𝑑𝑡
L′ équation 1 devient : dW
𝑑𝑧 𝑑𝑣
𝑝 ⋅ 𝑑𝐴 − 𝑝 + 𝑑𝑝 ⋅ 𝑑𝐴 − 𝜌𝑔 ⋅ 𝑑𝑉 ⋅ 𝑑𝑠 = 𝜌 ⋅ 𝑑𝑉 ⋅ 𝑑𝑡
𝑑𝑧 𝑑𝑣 v1
⇒ − 𝑑𝑝 ⋅ 𝑑𝐴 − 𝜌𝑔 ⋅ 𝑑𝐴 ⋅ 𝑑𝑠 = 𝜌 ⋅ 𝑑𝐴 ⋅ 𝑑𝑠 ⋅ Ligne de courant
𝑑𝑠 𝑑𝑡 1 p1
𝑑𝑠
⇒ − 𝑑𝑝 ⋅ 𝑑𝐴 − 𝜌𝑔 ⋅ 𝑑𝐴 ⋅ 𝑑𝑧 = 𝜌 ⋅ 𝑑𝐴 ⋅ 𝑑𝑣 ⋅ 𝑑𝑡 = 𝜌 ⋅ 𝑑𝐴 ⋅ 𝑣𝑑𝑣
⇒ − 𝑑𝑝 − 𝜌𝑔𝑑𝑧 = 𝜌𝑣𝑑𝑣
−𝑑𝑝 𝑣𝑑𝑣 𝑝 𝑣2 𝑝 𝑣2
Divisons par 𝜌g: − 𝑑𝑧 − =0 ⇒𝑑 + 𝑑𝑧 + 𝑑 =0⇒ 𝑑 +𝑧+ =0
𝜌𝑔 𝑔 𝜌𝑔 2𝑔 𝜌𝑔 2𝑔
Ligne de charge
1 2 PHR (z = 0)
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 3 :
1
SOLUTION DE L’EXEMPLE 3
V1 A1 V1 D1 0,85 0,212
2
V1 A1 = V2 A2 V2 = = 2
= 2
= 5,07 m / s
A2 D2 0,086
Alors :
𝑃1 𝑉12 𝑃2 𝑉22 S2
Théorème de BERNOULLI entre S1 et S2 : + + 𝑧1 = + + 𝑧2
𝜌𝑔 2𝑔 𝜌𝑔 2𝑔 𝒗𝟐
𝑃1 𝑃2 𝑃𝑎𝑡𝑚 𝑉12
= = 𝑒𝑡 ≈0
𝜌𝑔 𝜌𝑔 𝜌𝑔 2𝑔
𝑉22
⇒ 𝑧1 = + 𝑧2
2𝑔
⇒ 𝑉2 = 2𝑔 𝑧1 − 𝑧2
𝑽𝟐 = 𝟐𝒈𝒉
C’est la formule de Torricelli
II-4 Application du théorème de BERNOULLI
Dans les deux cas le débit du jet sortant par l’orifice est : 𝑄𝑣 = 𝜎. 𝑉𝐵 .
Mais il faut faire attention ici, la section 𝜍 n’est pas la section exacte
de l’orifice mais la section apparente prise par le jet après la sortie et
dite section contractée (voir figure), c’est la section au delà de laquelle
les lignes de courant sont parallèles et rectilignes.
Dans la pratique, la vitesse V2 est en réalité légèrement réduite par le frottement dans la partie
convergente du venturi Apposer un coefficient de vitesse cv à l’expression du débit :
𝒄𝒗 𝐴2
𝑄𝑣 = 2𝑔ℎ
2
𝐴
1− 2
𝐴1
II-4 Application du théorème de BERNOULLI
II-4.2. Diaphragme
Le diaphragme est une contraction du diamètre initial de la conduite.
Il peut être également utilisé comme un appareil de mesure de débit.
𝑆𝐹
𝑄= 2𝑔 ℎ𝐸 − ℎ𝐹
𝑆𝐹2
1− 2
𝑆𝐸
II-5 Pression dans une conduite horizontale : Ecoulement parfait
𝒑 𝑽𝟐
+ Z +𝟐𝒈 Ligne de charge
𝝆𝒈 𝑽𝟐
𝒑 𝟐𝒈 Ligne piézométrique
+ Z
𝝆𝒈
𝒑
H 𝝆𝒈
Z
S1 S2 PHR (Z=0)
𝑽𝟐 𝑽𝟐 Ligne de charge
𝟐𝒈 𝟐𝒈
Ligne piézométrique
𝒑 𝒑
H 𝝆𝒈 𝝆𝒈
Z
S1 S2
𝒑 𝑽𝟐
+ Z +𝟐𝒈 Ligne de charge
𝝆𝒈 𝑽𝟐
𝒑 𝟐𝒈 𝒑
+ Z Ligne piézométrique
𝝆𝒈 𝝆𝒈
𝒑
𝑯 𝝆𝒈
𝒑
𝝆𝒈
Q
Z Z
Z S1 PHR (Z=0)
Théorème de BERNOULLI
P1 V12 P2 V22
+ + z1 = + + z2
g 2 g g 2 g Si Z et A = cte V= cte et P
P1 V12 P2 V22
+ = + = cte
g 2 g g 2 g
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 4 :
Calculer :
Si un écoulement d’un fluide se fait à un débit Q (m3/s), avec un poids spécifique g (N/m3) et une
énergie totale H (m)
Puissance de l’écoulement (W) :
P= gQH
Si une machine fournit de l’énergie au fluide Hp
Puissance hydraulique de la machine (W) :
P= gQH p
P= gQHt
II-7 Extension de la relation de BERNOULLI (liquides parfaits)
P1 V12 P2 V22
+ + z1 − H t = + + z2
g 2 g g 2 g
II-8 Puissance des groupes moto-pompes
P= gQH p
Pertes
Puissance hydraulique
Puissance mécanique
Pe = Pm M P
m
Pertes
Puissance électrique
Pm = P
p
Avec : Pe = P
m p Puissance restituée sur
l’arbre de transmission
p : rendement de la pompe
m : rendement du moteur
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 5 :
P1 P2
= =0
g g Alors :
1,192
Le point 1 est situé sur une surface libre (réservoir de grandes Hp = + 6 = 6,07 m
dimensions) :
2 9,81
V12
=0 P = 1000 9,81 0,024 6,07 = 1429 W = 1,43 Kw
2g
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 6 :
NOMBRE DE REYNOLDS
Imaginons que le liquide s’écoule à une vitesse moyenne V, dans un tube de diamètre D. Si
ρ est la masse volumique du fluide, l’énergie cinétique du fluide est proportionnelle à ρV2 .
Les forces de viscosité sont d’autant plus importantes que la viscosité µ du liquide est
élevée, que sa vitesse V est importante, et que le diamètre D est petit. L’énergie dissipée
par les forces de viscosité est proportionnelle à la quantité (µV/D).
Pour calculer le ratio inertie/frottement dans le liquide, on fait le rapport des deux formules
et on obtient cette quantité appelée le nombre de Reynolds de l’écoulement.
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.2 Pertes de charges dans un écoulement réel
Réservoir de
niveau constant
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.2 Pertes de charges dans un écoulement réel
Réservoir de
niveau constant
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.2 Pertes de charges dans un écoulement réel
Réservoir de
niveau constant
PHR (Z=0)
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.2 Pertes de charges dans un écoulement réel
Tout mouvement d'une particule liquide s'accompagne d'une perte d'énergie due non seulement aux
forces de frottement contre les parois solides mais également aux forces de frottement entre les
particules liquides en mouvement. Les forces de frottement ont tendance à ralentir le mouvement des
particules.
La réduction observée du débit, est due à une diminution de la vitesse moyenne de l'écoulement dans
la conduite 2, puisque les sections des deux conduites sont identiques. La perte de charge est l'énergie
dissipée par frottement visqueux contre les parois solides
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.3 Modification au théorème de BERNOULLI : écoulement réels
Cette quantité est la différence d'énergie par unité de poids de liquide entre les positions 1 et 2 et c'est
l'énergie dissipée par frottement visqueux entre ces deux positions et qu'on appelle la perte de charge,
qui s'exprime dans les mêmes unités que la charge et c'est toujours une quantité positive.
La charge (H) :
Pour que le bilan énergétique soit conforme à la réalité, on doit introduire une valeur représentant la perte
d’énergie ou perte de charge entre les points 1 et 2.
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.4 Représentation graphique du théorème de BERNOULLI : écoulement réels
Écoulement laminaire : Les particules du fluide se déplacent en lignes droites parallèles disposées en
couches.
Écoulement turbulent : Les particules se déplacent dans toutes les directions de façon aléatoire.
2 cas :
Pour établir l’expression de la perte de charge ∆H dans un tuyau de longueur L et de diamètre D pour un
écoulement laminaire permanent:
En plus des paramètres déjà retenus dans le régime laminaire, il faut tenir compte de la rugosité de la paroi
⇒ le comportement des molécules du fluide est modifié par l’état de la paroi.
Basé sue le montage expérimental présenté dans la figure ci-dessous, Darcy et Weisbach ont démontré
expérimentalement que pour un écoulement donné :
Hagen –Poiseuille
Equation de Colebrook
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.6 Pertes de charge linéaires:
Calculer les pertes de charge linéaires dans un tuyau en acier (ε = 0,1 mm) de longueur L = 100m, de
diamètre D = 100 mm et débitant 50 m3/h. La viscosité cinématique est ν = 1,3x10-6 m² /s
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 11 :
Calculer les pertes de charge linéaires dans un tuyau en acier (ε = 0,1 mm) de longueur L = 100m, de
diamètre D = 100 mm et débitant 50 m3/h. La viscosité cinématique est ν = 1,3x10-6 m² /s
SOLUTION DE L’EXEMPLE 11
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 11 :
Calculer les pertes de charge linéaires dans un tuyau en acier (ε = 0,1 mm) de longueur L = 100m, de
diamètre D = 100 mm et débitant 50 m3/h. La viscosité cinématique est ν = 1,3x10-6 m² /s
SOLUTION DE L’EXEMPLE 11
II-6 Ecoulements VISQUEUX : écoulement réels
II-6.7 Pertes de charge singuliéres:
On désigne par charge singulière ou locale toute perte de charge non linéaire qui se produit en un point particulier
ou singularité d’une conduite ou d’un réseau de conduites, qui peut être un coude, une vanne, un orifice, une
jonction entre deux conduites de diamètres différents, un raccordement, etc.
La perte de charge singulière, localisée dans une section de la conduite, est provoquée par un changement de
direction et d’intensité de la vitesse. L’écoulement uniforme est perturbé et devient localement un écoulement non
uniforme ( les perturbations prennent naissance à l’aval immédiat de chaque singularité et qui finissent par
disparaître sous l’effet des forces de viscosité à une certaine distance en aval de la singularité).
La turbulence joue un rôle considérable, alors que les forces de viscosité sont négligeables. La perte de charge n’a
donc lieu qu’en régime turbulent.
Les pertes de charge singulières sont causé principalement par une variation brusque de vitesse sur une courte
distance ( en norme ou direction ). Ils sont exprimées en fonction de l’énergie cinétique par unité de poids de
liquide en amont ou en aval de la singularité. Les pertes de charges locales s’expriment par des relations du type
:
Où V est la vitesse moyenne de l’écoulement dans la conduite (m/s) et k est le coefficient de perte de charge
locale ou singulière.
La valeur de K est donnée pour les différents cas les plus classiques dans les tableaux suivants :
Tableau général des
coefficients de perte
de charge singulières.
EXEMPLES DE CALCUL :
EXEMPLE 12 :
SOLUTION DE L’EXEMPLE 11
Formule de Hazen-Williams
Un certain nombre de formules empiriques de perte de charge ont été développées en tant qu’alternatives à
l’équation de Darcy-Weisbach qui est plutôt une relation fondamentale et en raison des difficultés d’évaluation
du coefficient de perte de charge tel que défini par la formule de Colebrook White. La formule la plus utilisée
dans la pratique est peut être celle de Hazen-Williams qui s’écrit :
où Q est le débit en m3/s, Chw est le coefficient de rugosité de Hazen-Williams, Sf est la pente de la ligne d'énergie ou
perte de charge unitaire, A est la section de la conduite en m2 et RH est le rayon hydraulique de la conduite en m, défini
comme étant le rapport de la section mouillée par le périmètre mouillé. Pour une conduite de section
circulaire le rayon hydraulique est égal au quart du diamètre soit RH = 0.25×D.
AUTRES FORMULES DE PERTE DE CHARGE LINÉAIRE DANS LES CONDUITES
Formule de Hazen-Williams
La perte de charge dans une conduite de longueur L et de diamètre D est définie par la relation:
∆𝑯 𝑸𝟏.𝟖𝟓
𝑱= = 10.69 .
𝑳 𝑪𝒉𝒘 𝟏.𝟖𝟓 .𝑫𝟒.𝟖𝟕
Avec : J est la perte de charge unitaire (J) , V est la vitesse moyenne d’écoulement (m/s) , D est le
diamètre de la conduite (m) et Cwh est le coefficient de rugosité de Hazen-Williams.
AUTRES FORMULES DE PERTE DE CHARGE LINÉAIRE DANS LES CONDUITES
Formule de Manning
La formule de Manning, largement utilisée en hydraulique à surface libre, est également assez utilisée dans le calcul
des réseaux en charge comme alternative à la formule de Hazen-Williams :
Où : A est la section mouillée en m2, RH est le rayon hydraulique en m, n est le coefficient de rugosité de Manning, et
Sf est la pente de la ligne d'énergie ou perte de charge par unité de longueur.
La perte de charge en fonction du débit dans une conduite de longueur L et de diamètre D s’écrit :
AUTRES FORMULES DE PERTE DE CHARGE LINÉAIRE DANS LES CONDUITES
Formule de Manning
Formule de Scimemi
D’autres formules empiriques ont été développées mais dont la validité est spécifique à quelques types de
matériaux des conduites.
Il s’agit entre autre des formules développées par Scimemi et qui sont reprises dans le tableau ci-dessous en
fonction de la nature du matériau de la conduite