S.3.2. FLUIDES EN MOUVEMENT.

S.3.2.2. DYNAMIQUE DES FLUIDES ET APPLICATIONS (a)

Baccalauréat professionnel Industrie des Procédés

Ce que vous devez savoir faire :

Savoir calculer des débits massiques et volumiques, des vitesses de circulation dans des
tuyauteries
Savoir calculer des énergies de pression, cinétique et potentielle dans des canalisations
pleines, exprimées en énergies en pressions ou en hauteur de fluide.
Connaître l’équation de BERNOUILLI sur des fluides parfaits

1. Dynamique des fluides parfaits – lois de conservations.

1.1. Définitions :

 Rappel : Fluide compressible. Fluide incompressible

D’une façon générale  varie avec la température et la pression.
Lorsque  est indépendant de p et de T on dit que la fluide est incompressible.
En première approximation on peut considérer les liquides comme des fluides
incompressibles et les gaz comme des fluides compressibles.

 La dynamique des fluides est l’étude des fluides en mouvement (dans les
canalisations par exemple).

 Ecoulement à pleine section

Lorsqu’il y a écoulement d’un liquide dans une canalisation, il peut se présenter
deux situations :

La canalisation est pleine de liquide La canalisation est partiellement remplie

Lorsque la canalisation est entièrement remplie, on dit alors qu’il y a

écoulement à pleine section.

 Régime permanent

Soit un fluide en mouvement dans une canalisation de

section S. Soit u sa vitesse moyenne au niveau de la section.
u

S On appelle régime permanent, la période durant laquelle la

vitesse u ne varie pas au cours du temps.
 Application:

On rempli un château d’eau à partir d’un bassin à l’aide d’une pompe.

Le profil de vitesse au cours du temps lors du remplissage est le suivant:

Débit au point A au cours du temps

160
140
120
débit (l/h)

100
80
60
40
20
0
0 5 10 15 20 25 30
temps (min)

Notez sur le graphique les périodes de régime permanent.

Dans la suite du cours nous étudierons des écoulements en section

pleine et en régime permanent.

1.2. Equation de conservation de la masse – bilan matière

Considérons une conduite dont la section passe de S1 en 1 à S2 en 2 parcourue par un fluide.

S2
S1

 En 1, la masse volumique du fluide est 1 et sa vitesse moyenne um1 .

 En 2, la masse volumique du fluide est 2 et sa vitesse moyenne um2 .

 1.2.1. Conservation de la masse :
En régime permanent, la quantité de masse qui traverse S1 dans un temps donné est la même
que la quantité de masse qui traverse S2.

Une quantité de masse divisée par un temps peut se traduire par un débit massique :

Qm = m / t

 La conservation de masse peut donc se traduire par l’égalité des débits massiques en 1 et
2 soit :

Qm1 = Qm2
or :
Qm =  . S . um

d’où :

l’équation de conservation de masse

1  S1  um1 = 2  S2  um2
avec  masse volumique du fluide
S section de la canalisation
um vitesse moyenne du fluide

1.2.2. Conservation de masse avec un fluide incompressible :

On rappelle que dans les applications usuelles, les liquides sont considérés comme des fluides
incompressibles.

Avec un fluide incompressible :

1 = 2 = 
 l’égalité précédente devient :

S1  um1 = S2  um2
Ce qui traduit la l’égalité des débits volumiques (Qv = S . um) donc la conservation du
volume.

Avec les fluides incompressibles : conservation de volumes

Qv1 = Qv2
Application :

Un fluide circule dans la canalisation suivante :

 um2
D1 = 53 mm
D2 2
um1 D2 = 21 mm
D1 2
1 1 = 2,6 g/l
2 = 1,4 g/l
1

 Le fluide est-il compressible ou incompressible ?

Le fluide est compressible car sa masse volumique a variée de la section 1 à la section
2.

 Sachant que dans la section 1, le débit massique est Qm1 = 1,2.10-2 kg.s-1, calculez:
a) Qm2
b) Qv1 et Qv2
c) um1 et um2
d) si les données ne changent pas, les résultats précédents dépendent-ils de
l’inclinaison de la conduite?

a) Le débit massique se conserve le long d’un écoulement, donc:

Qm2 = Qm1 = 1,2.10-2 kg.s-1
b) Si Qv est le débit volumique et  sa masse volumique:
Qm =  .Qv
d’où :
Qv1 = Qm /  = 1,2.10-2 / 2,6 = 0,46.10-2 m3.s-1
soit:
Qv1 = 4,6 l/s
de même:
Qv2 = Qm /  = 1,2.10-2 / 1,4 = 0,86.10-2 m3.s-1
soit:
Qv2 = 8,6 l/s
c) Si S1 et S2 sont les aires des sections 1 et 2:
um1 = Qv1 / S1 = Qv1 . 4 / ( . D12)
soit:
um1 = 0,46.10-2 . 4 / ( . (53.10-3)2)
um1 = 2,1 m.s-1
de même:
um2 = Qv2 / S2 = Qv2 . 4 / ( . D22)
soit:
um2 = 0,86.10-2 . 4 / ( . (21.10-3)2)
um1 = 25 m.s-1
d) Non, les résultats ne dépendent pas de l’inclinaison du tube.
Application :
Un fluide incompressible de masse volumique  = 0,9 g.cm-3 s’écoule dans la conduite
suivante avec un débit massique :
Qm = 0,7 kg.s-1

D1 = 26 mm
D1 D2 = 40 mm

1 um1
D2

um2
2

 Calculer
a) Qm1 et Qm2
b) Qv1 et Qv2
c) um1 et um2

Si S est l’aire de la section et um la vitesse moyenne du fluide de masse volumique , le débit

volumique est :

Qm =  . S . um

Il est constant dans chaque section, donc :

a) Qm1 = Qm2 = 0,7 kg.s-1

b) Le fluide étant incompressible, sa masse volumique  est constante :

Qv1 = Qv2 = Qm /  = 0,7 / (0,9.103) = 0,78.10-3 m3.s-1

c) Calculons tout d’abord um1 :

um1 = Qv1 / S1 = 4 / ( . D12) . Qv1

soit :
um1 = 4 / (3,14 . (2,6.10-2)2) . 0,78.10-3 = 1,47 m.s-1

par ailleurs :
Qv1 = Qv2
d’où :
um1 . S1 = um2 . S2
um2 = um1 . S1/ S2 = um1 . D12 / D22

um2 = 1,47 . 2,62 / 42 = 0,62 m.s-1

 1.2.3. Cas particulier d’un branchement – bilan matière.
Soit une conduite de section S qui se divise en deux conduites de sections respectives
S1 et S2.

um1, 1
S1
S um, 

um2, 2

S2

Si Qm est le débit massique dans la conduite principale, et Qm1 , Qm2 les débits
respectifs dans chacune des branches, on a :
Qm = Qm1 + Qm2
soit :

  S  um = 1  S1  um1 + 2  S2  um2

2. Equation de conservation de l’énergie

Avant de parler de conservation d’énergie, disons déjà quelques mots sur l’énergie, sa
nature et ses propriétés.

2.1. Généralités sur l’énergie :

On sait qu’un corps possède de l’énergie s’il est susceptible de produire du travail.
L’énergie peut apparaître sous différentes formes :

 Energie mécanique
 Energie thermique (chaleur)
 Energie électrique
 Energie chimique
 Energie atomique
 etc, …….

On peut transformer une forme d’énergie en une ou plusieurs autres

formes d’énergie.
Par exemple :
 un moteur électrique transforme de l’énergie électrique en énergie mécanique et un peu
d’énergie thermique,
 les frottements transforment de l’énergie mécanique en énergie thermique.

Au cours de toutes ces transformations, l’énergie change de forme,

mais se conserve globalement.
Autrement dit, il n’est pas possible de créer ni de détruire de l’énergie.

Portons maintenant notre attention sur l’énergie mécanique qui joue un rôle fondamental en
dynamique des fluides.

2.2. Energie mécanique d’un fluide :

Soit un volume V de fluide, de masse volumique  à la pression p et animé d’une

vitesse u à l’altitude z.

Cette quantité de fluide possède :

- une énergie cinétique : Wc = ½ . m . u2 =. ½ .  . V. u2
- une énergie de pression : Wpr = p . V
- une énergie potentielle : Wpot = m . g . z = V .  . g . z

Par définition, l’énergie mécanique Wm de ce fluide est la somme des trois énergie
précédentes, soit :
Wm = V . ½ .  . u2 + p . V + V .  . g . z
W m = ½ . m . u2 + p . V + m . g . z

Dans l’industrie chimique, on préfère utiliser l’énergie spécifique d’un fluide, c’est à
dire l’énergie mécanique de l’unité de volume ou de l’unité de poids.

2.3. Energie mécanique pt de l’unité de volume d’un fluide.

Pt = Wm / V
soit :

Pt et tous les termes qui suivent ont la dimension d’une pression.

2.4. Energie mécanique ht de l’unité de poids.

Ht = Wm / (m . g) = Wm / (V .  . g)
soit :

Ht et tous les termes qui suivent ont la dimension d’une hauteur.

On a par ailleurs : Pt =  . g . h t
 Application :

Soit une masse m = 2 kg de fluide incompressible animé d’une vitesse u = 10 m.s-1 à

une altitude z =10 m et sous une pression p = 2 bars. Sachant que la masse volumique du
fluide est  =1,1 g.cm-3 calculer :

a) L’énergie mécanique Wm de la masse m de fluide.

b) L’énergie mécanique Pt de 1m3 de fluide.
c) L’énergie mécanique Ht de 1N de fluide.

a) L’énergie mécanique Wm de la masse m de fluide est :

Wm = ½ . m .g .u2 + p . V + m . g . z
or, V=m/
d’où :
W m = ½ . m . g . u2 + p . m /  + m . g . z

Application numérique :

Wm = ½ . 2 . 9,81 . 102 + 2.105 .2 / 1,1.103 + 2 . 9,81 . 10

Wm = 660 J

b) L’énergie mécanique Pt de 1 m3 de fluide est :

Pt = Wm / V = W m .  / m
soit :

Pt = 660 . 1,1.103 / 2 = 3,6.105 J.m-3

Pt = 3,6.105 Pa = 3,6 bars

c) L’énergie mécanique Ht de 1N de fluide est :

Ht = Wm / (m . g)
soit :

Ht = 660 / (2 . 9,81) = 33,6 J / N

Ht = 33,6 m de liquide
 Application :

On considère un filet de courant au sein d’un écoulement de fluide incompressible de masse

volumique  = 850 kg.m-3. Le débit massique du filet de courant est Qm = 5.10-2 kg.s-1.

Dans la section 1 : u1 = 1,6 m/s ; p1 = 1,2 bar ; et z1 =3 m.

Dans la section 2 : u2 = 0,7 m/s ; p2 = 1,3 bar ; et z2 =1,9 m.

 Calculez les débits respectifs d’énergie cinétique, d’énergie de pression, d’énergie

potentielle et d’énergie mécanique de fluide à travers chacune des sections 1 et 2.

QWm = Qm . ½ . u2 + p . Qm /  + Qm . g . z
d’où :
 QWc1 = Qm . ½ . u2 = 5.10-2 . ½ . 1,62 = 0,064 J.s-1
 QWpr1 = p . Qm /  = 1,2.105 . 5.10-2 / 850 = 7,06 J.s-1
 QWpot1 = Qm . g . z = 5.10-2 . 9,81 . 3 = 1,47 J.s-1

 QWc2 = 5.10-2 . ½ . 0,72 = 0,012 J.s-1

 QWpr2 = 1,3.105 . 5.10-2 / 850 = 7,65 J.s-1
 QWpot2 = 5.10-2 . 9,81 . 1,9 = 0,93 J.s-1

 Exprimez en pression les énergies cinétiques, de pression et potentielle des sections 1 et 2.

Pt = ½ .  . u2 + p +  . g . z

 Pc1 = ½ .  . u2 = ½ . 850 . 1,62 = 1,1.103 Pa = 0,011 bar

 Ppr1= p = 1,2.105 Pa = 1,2 bar
 Ppot2 =  . g . z = 850 . 9,81 . 3 = 2,5.104 Pa = 0,25 bar

 Pc2 =½ . 850 . 0,72 = 2,1.102 Pa = 0,002 bar

 Ppr2= p = 1,3.105 Pa = 1,3 bar
 Ppot2 =  . g . z = 850 . 9,81 . 1,9 = 1,6.104 Pa = 0,16 bar

 Exprimez en hauteur de liquide les énergies cinétiques, de pression et potentielle des

sections 1 et 2.

Ht = ½ . u2 / g + p / ( . g) + z

 Hc1 = ½ . u2 / g = ½ . 1,62 / 9,81 = 0,13 m de liquide

 Hpr1= p / ( . g)= 1,2.105 / (850 . 9,81) = 14,4 m de liquide
 Hpot2 = z = 3 = 3 m de liquide

 Pc2 = ½ . 0,72 / 9,81 = 0,025 m de liquide

 Ppr2= 1,3.105 / (850 . 9,81) = 15,6 m de liquide
 Ppot2 = z = 1,9 m de liquide
 2.5. Bilan d’énergie mécanique – Equation de BERNOUILLI avec un fluide
parfait.
Considérons un filet de courant dont les sections en 1 et 2 sont respectivement S1 et S2.

S2
S1
Hypothèses :
- il n’y a pas de profil de vitesse en 1 et en 2,
- le fluide est incompressible ( = cste),
- l’écoulement est isotherme (à température constante,
- entre 1 et 2 il n’y a ni pompe ni turbine,

- les frottements intermoléculaires qui pourraient transformer une partie de l’énergie

mécanique en chaleur sont négligeables (fluide parfait),

, p2
u2
, p1 u1
S2
S1
z1 z2
z1
z = 0, plan de référence

Au centre des sections 1 et 2 sont définies p1 et p2 pressions statiques s’exerçant

normalement aux sections.
z1 et z2 sont les côtes des points 1 et 2 par rapport à un plan horizontal de référence
quelconque.
 masse volumique du fluide.
u1 et u2 les vitesses du fluide au points 1 et 2.

Bernouilli a démontré que :

½ .  . u12 + p1 +  . g . z1 = ½ .  . u22 + p2 +  . g . z2 = cste = pt

 ½ .  . u2 : pression dynamique
 p: pression statique
  . g . z: pression potentielle due à la pesanteur

La pression totale (appelée pression hydrodynamique) reste constante le

long d’un tube courant.
On peut exprimer ce théorème en hauteur de fluide :

 : hauteur dynamique

 : hauteur statique

 z : hauteur géométrique

s’appelle la hauteur piezométrique.

On peut enfin l’exprimer en énergie :

½  m  u12 + p1 V + m  g  z1 = ½  m  u22 + p2 V + m  g  z2 = cste

 ½  m  u2 : énergie dynamique
 pV: énergie due aux forces de pression
 m  g  z: énergie potentielle

Exemples d’applications :

1) Cas d’écoulements dans une canalisation horizontale de diamètre constant :

hA hB

uA uB

A B
Théorème de BERNOUILLI exprimé en pression :

 comme le diamètre de la canalisation est constant, la vitesse dans la canalisation est

constante, uA = uB.
 comme la canalisation est horizontale, zA = zB.
donc :
½    uA2 + pA +   g  zA = ½    uB2 + pB +   g  zB
pA = pB
Rappelez-vous comment l’on mesure une pression statique avec un tube ouvert :

pA =   g  hA et pB =   g  hB
d’où,
hA = hB

2) Cas d’un tube horizontal à diamètre variable.

A C
B

Théorème de BERNOUILLI exprimé en pression :

½    uA2 + pA +   g  zA= ½    uB2 + pB +   g  zB = ½    uc2 + pc +   g  zc

 comme la canalisation est horizontale, zA = zB = zC
½    uA2 + pA +   g  zA= ½    uB2 + pB +   g  zB = ½    uc2 + pc +   g  zc
½    uA2 + pA = ½    uB2 + pB = ½    uc2 + pc
 or : A > C > B soit uA < uC < uB
donc :
pA > pC > pB
ce qui se traduit par :
hA > hC > hB

 Il y a donc transformation de l’énergie due aux forces de pression en énergie cinétique et

vice et versa.

 Dans la canalisation horizontale, la pression statique se transforme en vitesse du fluide et

vice et versa
 TRAVAUX DIRIGÉS.
SOUCIS À L’USINE.
S.3.2.2. DYNAMIQUE DES FLUIDES ET APPLICATIONS (a)

1. Arrivée à l’usine.
Ca y est, l’agence d’intérim vous a trouvé votre premier placement. Vous arrivé dans
l’équipe de jour. En effet la production fonctionne en 3 * 8, c’est a dire avec les horaires
suivants :

 Equipe du quart du matin : 6h – 14 h

 Equipe du quart de l’après-midi : 14 h – 22 h
 Equipe du quart du soir : 22 h – 6 h

Les équipes tournent au rythme suivant : 2 matins, 2 après-midi, 2 soirs, 3 jours de repos.
Elles sont appuyées par une équipe de jour (8 h – 16h30), qui s’occupe de tous les soucis
annexes.

Après avoir effectué l’accueil administratif (badge d’entrée, service paye) et l’accueil
sécurité obligatoire pour tous les nouveaux arrivants sur un site industriel, votre chef de quart
vous présente votre première intervention :

2. Problème.
« Nous avons récupéré cet appareil de notre usine de Lorient, et nous avons dessus cet
appareil de prise de pression. On se demande bien ce qu’il peut mesuré comme pression. C’est
vrai, qu’il y est de la pression dans le tuyau ou pas, lorsqu’on arrête d’alimenter le réacteur
par ce tuyau, il indique zéro. A toi de voir. »

Vous démontez l’appareil et en faite un croquis :

 Quelle est la fonction de cet appareil?

Le chef revient alors a l’atelier avec un de vos copain de promotion.

« Il a été embauché pour la même mission que vous, vous pouvez bosser ensemble pour
aujourd’hui »

Après avoir présenté le problème à votre camarade, celui-ci déclare :

« Je pense que la différence de niveau du liquide de mesure doit être la différence de

pression entre les deux extrémité du tube de mesure. »

Vous décidez alors de calculer cette différence de pression lorsqu’un liquide circule dans
la canalisation :

: masse volumique du fluide qui circule dans la tuyauterie

u: vitesse du fluide
p: pression statique dans la tuyauterie
m : masse volumique du fluide de mesure

PtA = ½    uA2 + pA +   g  zA

PtB = ½    uB2 + pB +   g  zB

PtA - PtB = ½    uA2 + pA +   g  zA – (½    uB2 + pB +   g  zB)

 pA = pB
 zA = zB
 uB = 0

donc PtA - PtB = ½    uA2

On peut mesurer cette différence de pression avec le fluide de mesure:

PtA - PtB = m  g  h -  g  h = (m - )  g  h

d’où: ½    uA2 = (m - )  g  h

 A la vue de cette relation, quelle est la fonction de cet appareil?

« Et si l’on transformait cette relation pour avoir le calcul de la vitesse du liquide dans la
conduite, et même son débit en fonction de la hauteur h que l’on lit ? »

Aussitôt dit, aussitôt fait :

Avec D, diamètre de la canalisation :

3. Le premier essai.
Fort d’avoir résolu le problème, vous décidez de faire un premier essai. Vous appelez le
chef de quart qui vous dit que cette tuyauterie doit servir à la coulée d’un solvant (la méthyl
iso butyl cétone) dans le réacteur. Intéressé par votre découverte il vous aide à la réalisation
du premier essai. Vous utilisé de l’eau dans le tube en U.

Diamètre de la canalisation : 20 mm.

 Masse volumique de la MIBC : 800 kg/m3.
Hauteur de mesure : 40 mm d’eau.

 Calcul du débit dans la canalisation :

Qv = 1,4.10-4 m3.s-1 = 0,14 L.s-1 = 50 L.h-1

Vous annoncez ce résultat non sans fierté à votre chef de quart. Celui-ci alimente alors le
réacteur durant 5 minutes et vous annonce un volume de coulée de 87 litres.

 Calcul du débit réel :

= 40 L.h-1

Devant la tête de votre chef, vous tentez une explication :



4. Profil de vitesse :
Votre camarade est décidément plein de ressources. Il vous explique : « je me rappelle qu’il
doit falloir prendre en compte le profil de vitesse ». Il vous fait alors un dessin explicatif.

 A partir de ce croquis, pouvez-vous donner une nouvelle explication à l’erreur commise ?

Votre camarade vous donne les explications suivantes à propos du profil de vitesse d’un
fluide dans une canalisation :

 la couche au contact de la paroi à une vitesse nulle : u = 0

 la vitesse maximale est située au centre du tube (umax)
 la courbe de répartition des vitesse est sensiblement une parabole
 la vitesse moyenne du fluide est comprise entre 0,5.umax et 0,8.umax.
La relation permettant de calculer le débit devient alors :

 Calculez le coefficient K.

5. Second essai.
Votre chef de quart vous annonce que l’appareillage sera utilisé dans une fabrication
pour laquelle il faut effectuer un ajout de méthanol, à un débit de 500 L/h durant 15
minutes. Vous êtes chargé d’effectuer la mise au point de cette coulée.

 Calculez la hauteur h pour que le débit de méthanol soit de 20 L/h. (données méthanol =
750 kg.m-3)

Vous effectuer l’essai, et à votre grand étonnement, l’eau servant de liquide de mesure
disparaît.

 Qu’allez vous dire à votre chef de quart ?

6. Choix technologique.
Comme votre chef de quart juge cet appareil non adapté, il vous demande de choisir entre
différents débitmètres en stocks :

6.1. Diaphragme.

C’est une ouverture circulaire pratiquée dans une paroi mince, disposée dans un tube
perpendiculaire à l’écoulement. Le diaphragme est placé sur une partie rectiligne de la
conduite suffisamment loin d’un accident quelconque (vanne, changement de section,
etc …) pour éviter toute perturbation.

Sur la notice vous lisez :

 Précisez chaque terme et déterminez ΔH.

 α:
 SB :
 g:
 ΔH :
 d:
 D:
 Déterminez ΔH :
ΔH =

6.2. Le venturi
Un venturi est constitué par deux troncs de cône, l’un convergent, l’autre divergent, séparés
par une portion cylindrique. La veine de fluide suit le trajet représenté sur la figure ci-
dessous : elle épouse le contour de l’appareil.

Le venturi présente sur le diaphragme l’avantage de causer des pertes de charges plus faibles;
il est par contre plus difficile à insérer dans une conduite.

Comme le diaphragme, le venturi est placé sur une partie horizontale de la conduite loin de
tout incident.

Sur la notice vous lisez :

 Déterminez ΔH avec α = 0,98:

ΔH =
 6.3. La tuyère.
Une tuyère est un instrument de mesure intermédiaire entre un venturi et un diaphragme. Le
fluide épouse le contour de la tuyère comme dans le venturi, mais ici il n’y a pas de parttie
tronconique divergente.

 Déterminez ΔH avec α = 0,98:

ΔH =

6.4. L’heure du choix est arrivée :

Votre chef de quart vous a précisé que l’appareil choisi devrait perturber le moins possible le
flux de méthanol, quitte a demander une installation plus difficile.

 Quel appareil allez-vous lui recommander, argumentez.