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Diagrammes d’équilibre d’alliages

binaires

par Philippe POUPEAU

1. Classement des diagrammes ................................................................ M 70p1 — 2


2. Alliages binaires contenant Ag ............................................................ — 4
3. Alliages binaires contenant Al ............................................................. — 11
4. Alliages binaires contenant As ............................................................ — 27
5. Alliages binaires contenant Au ............................................................ — 28
6. Alliages binaires contenant ou B, ou Be, ou Bi ............................... — 33
7. Alliages binaires contenant C .............................................................. — 37
8. Alliages binaires contenant ou Ca, ou Cd, ou Ce ........................... — 42
9. Alliages binaires contenant Co............................................................ — 47
10. Alliages binaires contenant Cr............................................................. — 53
11. Alliages binaires contenant Cu............................................................ — 58
12. Alliages binaires contenant Fe............................................................. — 70
13. Alliages binaires contenant ou Li, ou Mg, ou Mn........................... — 89
14. Alliages binaires contenant ou Mo, ou N, ou Nb, ou Ni, ou O .... — 94
15. Alliages binaires contenant ou Pb, ou Sb, ou Sn, ou bien encore
Ti ................................................................................................................... — 104

es diagrammes d’équilibre des alliages binaires proposés dans cet atlas ont
L été choisis en fonction de l’intérêt pratique et industriel des alliages
concernés.
Leur liste n’est donc pas exhaustive.
Ils ont été établis à partir des recueils de diagrammes dont la liste est donnée
en [Doc. M 70].

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DIAGRAMMES D’ÉQUILIBRE D’ALLIAGES BINAIRES ___________________________________________________________________________________________

1. Classement les diagrammes d’équilibre entre phases ont été mentionnés dans
les cas les plus remarquables.
des diagrammes
Le lecteur ne trouvant pas le diagramme de l’alliage recherché
à l’élément de base industriel ne devra pas oublier de vérifier
Dans ce dossier, les diagrammes sont classés par ordre alphabé- dans ce dossier si cet alliage n’a pas été classé parmi ceux de
tique du symbole de l’élément concerné venant en premier dans l’élément secondaire ou de se reporter à la liste du tableau 1.
l’ordre alphabétique parmi les éléments constituant l’alliage ; puis,
pour un élément donné, dans l’ordre alphabétique du symbole du
deuxième élément. Il faut savoir que, sur ces diagrammes :
— les nombres entre parenthèses représentent les concentra-
Exemple : on trouve Fe-C à C-Fe. tions en masse ;
— les limites des domaines tracées en tireté ne sont pas encore
Cependant, dans la représentation des diagrammes, c’est l’élé- connues avec précision.
ment de base des alliages industriels le plus fréquemment ren-
contrés qui a généralement été placé à gauche. Pour de plus amples renseignements concernant la présentation
et la lecture de ces diagrammes et, en particulier :
Exemple : pour le diagramme C-Fe, c’est le fer qui est situé à gauche.
— les compositions massique et atomique ;
Les diagrammes proposés sont établis, pour la plupart, sous une — les structures et dénominations des phases métalliques ;
pression égale à la pression atmosphérique. Quand ils comportent — les principales données physiques relatives aux divers élé-
un élément gazeux, la pression est parfois différente et a été indi- ments rencontrés dans ces diagrammes ;
quée dans le texte. Les effets d’une augmentation de pression sur le lecteur se reportera au dossier [M 70].

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(0)

Tableau 1 – Liste des diagrammes d’équilibre d’alliages binaires proposés


Alliage Paragraphe Alliage Paragraphe Alliage Paragraphe Alliage Paragraphe Alliage Paragraphe
Ag-Au 2.1 Ca-Pb 8.1 Fe-C 7.2 Nb-Fe 12.4 Si-Ti 15.4
Ag-Cu 2.2 Fe-Co 9.3 Nb-Sn 14.5
Ag-Hg 2.3 Cd-Al 3.3 Fe-Cr 10.2 Nb-Ti 14.6 Sn-Ag 2.7
Ag-Ni 2.4 Cd-Cu 8.2 Fe-Cu 11.1 Sn-Au 5.5
Ag-O 2.5 Cd-Pb 8.3 Fe-Mn 12.1 Ni-Ag 2.4 Sn-Cu 11.9
Ag-Pb 2.6 Fe-Mo 12.2 Ni-Al 3.11 Sn-Fe 12.11
Ag-Sn 2.7 Ce-Cu 8.4 Fe-N 12.3 Ni-Au 5.3 Sn-Nb 14.5
Ce-Mg 8.5 Fe-Nb 12.4 Ni-Co 9.4 Sn-Pb 15.2
Al-Au 3.1 Fe-Ni 12.5 Ni-Cr 10.3 Sn-Ti 15.5
Al-B 3.2 Co-Cr 9.1 Fe-O 12.6 Ni-Cu 11.4 Sn-Zn 15.6
Al-Cd 3.3 Co-Cu 9.2 Fe-P 12.7 Ni-Fe 12.5
Al-Cr 3.4 Co-Fe 9.3 Fe-Pb 12.8 Ni-Mo 14.1 Ta-C 7.3
Al-Cu 3.5 Co-Ni 9.4 Fe-S 12.9 Ni-S 14.7
Al-Fe 3.6 Co-W 9.5 Fe-Si 12.10 Ni-Si 14.8 Th-Mg 13.1
Al-Li 3.7 Fe-Sn 12.11 Ni-Ti 14.9
Al-Mg 3.8 Cr-Al 3.4 Fe-Ti 12.12 Ti-Al 3.14
Al-Mn 3.9 Cr-C 7.1 Fe-V 12.13 O-Ag 2.5 Ti-Bi 6.4
Al-Na 3.10 Cr-Co 9.1 Fe-W 12.14 O-Cr 10.4 Ti-Fe 12.12
Al-Ni 3.11 Cr-Cu 10.1 Fe-Zn 12.15 O-Cu 11.5 Ti-Mo 14.2
Al-Pb 3.12 Cr-Fe 10.2 O-Fe 12.6 Ti-N 14.4
Al-Si 3.13 Cr-Ni 10.3 Hg-Ag 2.3 O-Ti 14.10 Ti-Nb 14.6
Al-Ti 3.14 Cr-O 10.4 Hg-Au 5.2 Ti-Ni 14.9
Al-Zn 3.15 P-Cu 11.6 Ti-O 14.10
Al-Zr 3.16 Cu-Ag 2.2 Li-Al 3.7 P-Fe 12.7 Ti-Si 15.4
Cu-Al 3.5 Li-Mg 13.1 Ti-Sn 15.5
As-Cu 4.1 Cu-As 4.1 Pb-Ag 2.6 Ti-V 15.7
As-Pb 4.2 Cu-Au 5.1 Mg-Al 3.8 Pb-Al 3.12 Ti-Zr 15.8
Cu-Be 6.2 Mg-Ce 8.5 Pb-As 4.2
Au-Ag 2.1 Cu-Bi 6.3 Mg-Cu 11.2 Pb-Ca 8.1 U-Mo 14.3
Au-Al 3.1 Cu-Cd 8.2 Mg-Li 13.1 Pb-Cd 8.3
Au-Cu 5.1 Cu-Ce 8.4 Mg-Th 13.2 Pb-Cu 11.7 V-Fe 12.13
Au-Hg 5.2 Cu-Co 9.2 Mg-Zn 13.3 Pb-Fe 12.8 V-Ti 15.7
Au-Ni 5.3 Cu-Cr 10.1 Mg-Zr 13.4 Pb-Sb 15.1
Au-Pt 5.4 Cu-Fe 11.1 Pb-Sn 15.2 W-C 7.4
Au-Sn 5.5 Cu-Mg 11.2 Mn-Al 3.9 Pb-Zn 15.3 W-Co 9.5
Cu-Mn 11.3 Mn-Cu 11.3 W-Fe 12.14
B-Al 3.2 Cu-Ni 11.4 Mn-Fe 12.1 Pt-Au 5.4
B-Fe 6.1 Cu-O 11.5 Mn-S 13.5 Zn-Al 3.15
Cu-P 11.6 S-Fe 12.9 Zn-Cu 11.10
Be-Cu 6.2 Cu-Pb 11.7 Mo-Fe 12.2 S-Mn 13.5 Zn-Fe 12.15
Cu-Si 11.8 Mo-Ni 14.1 S-Ni 14.8 Zn-Mg 13.3
Bi-Cu 6.3 Cu-Sn 11.9 Mo-Ti 14.2 Zn-Pb 15.4
Bi-Ti 6.4 Cu-Zn 11.10 Mo-U 14.3 Sb-Pb 15.1 Zn-Sn 15.6
Cu-Zr 11.11
C-Cr 7.1 N-Fe 12.3 Si-Al 3.13 Zr-Al 3.16
C-Fe 7.2 Fe-Al 3.6 N-Ti 14.4 Si-Cu 11.8 Zr-Cu 11.11
C-Ta 7.3 Fe-B 6.1 Si-Fe 12.10 Zr-Mg 13.4
C-W 7.4 Na-Al 3.10 Si-Ni 14.8 Zr-Ti 15.8

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2. Alliages binaires contenant Ag

Masse pour cent d’or


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 070

1 063 °C
1 060

1 050

1 040

1 030

1 020

1 010
()

1 000

990

980

970

960,5
960

950
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ag Au
Atomes pour cent d’or

Figure 1 – Alliage binaire Ag-Au

2.1 Ag-Au (argent-or – figure 1) De nombreuses propriétés physiques ont été étudiées pour ces
alliages ; certaines d’entre elles présentent des discontinuités pour
les pourcentages correspondant à Ag3Au, Ag3Au2 et AgAu3. Mais
contrairement à ce qui a été proposé autrefois, aucune phase
L’argent et l’or sont solubles à l’état solide en toutes proportions. ordonnée n’a été trouvée pour ces compositions ni pour AgAu.
Le solidus et le liquidus sont connus à ± 4 ˚C et l’intervalle entre les
deux courbes est très étroit (inférieur à 2 ˚C ± 0,3 ˚C), en bon accord ■ Structure des phases
avec les prédictions thermodynamiques. α : c. f. c.

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Masse pour cent de cuivre


5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 100
1 083 °C

1 000
960,5

900

800
14,1 39,9 779 °C 95,1
(8,8) (28,1) (92,0)
(92,0
(92 ,0)
700

600

500

400

300

0,35 > 99,94


(0,2) (> 99,9)
200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ag Cu
Atomes pour cent de cuivre

Figure 2 – Alliage binaire Ag-Cu

2.2 Ag-Cu (argent-cuivre – figure 2) On a pu obtenir, par refroidissement rapide de gouttes de 25 mg,
des solutions solides sursaturées métastables de 23,0 à
88,5 atomes % de cuivre.
Le liquidus de ce diagramme est connu avec précision depuis
1875 et la composition de l’eutectique a été déterminée à 0,1 % près ■ Structures des phases
en masse. Ce diagramme a été bien étudié thermodynamiquement. α (Cu) : c. f. c.
Certaines déterminations des limites de solubilité ont été faites sur
des alliages hors d’équilibre. α (Ag) : c. f. c.

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Masse pour cent de mercure


10 20 30 40 50 60 70 75 80 85 90 95
Température (°C) 1 000
960,5

900

800

700

600

500

400
359 température
37,3
37,2 d'ébullition
300 (52,5)
276 °C 97,6
(98,7)
200
()
127 °C
100

0
– 38,9 °C
(Hg)
– 100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ag Hg
Atomes pour cent de mercure

Figure 3 – Alliage binaire Ag-Hg

2.3 Ag-Hg (argent-mercure – figure 3) Les phases ε et γ sont souvent appelées respectivement β et
Ag3Hg4.
■ Structures des phases
Pour les teneurs supérieures à 35 atomes % d’argent, les alliages α (Ag) : c. f. c.
ont une forte tendance à former, au refroidissement, des phases
γ: c. c. (type laiton γ) (Ag3Hg4 ou Ag5Hg8 ?)
homogènes métastables. En outre, les réactions péritectiques
(276 ˚C et 127 ˚C) peuvent être supprimées partiellement ou totale- ε(β) : h. c.
ment pour des vitesses de refroidissement suffisamment rapides. (Hg) : rh.

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Masse pour cent de nickel


Température (°C) 5 10 20 30 40 50 60 70 80 90
1 600

2 liquides
1 500
 0,3  97
( 0,16) 1 435 °C ( 95) 1 453 °C
?
1 400
(Ni)

1 300

1 200

1 100

1 000
960 °C
960,5
?
900

(Ag)
800
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ag Ni
Atomes pour cent de nickel

Figure 4 – Alliage binaire Ag-Ni

2.4 Ag-Ni (argent-nickel – figure 4) le nickel solide diminue avec la température, mais n’est pas connue
avec précision.

Le domaine de démixtion à l’état liquide existe, sans contestation ■ Structures des phases
possible, mais il est encore très mal connu.
(Ag) : c. f. c.
La solubilité du nickel dans l’argent solide varie de 0,102 % en
masse à 922 ˚C à 0,012 % en masse à 400 ˚C ; celle de l’argent dans (Ni) : c. f. c.

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Masse pour cent d’oxygène


0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35

Température (°C)
2 400
Gaz
2 210
2 200

2 000

1 800
Liquide Liquide + gaz

1 600

1 400

1 200

1 000
960,5
0,067 2,12 939 °C
(0,01) () + L (0,32)
800

600
() () + gaz

400

190 °C
200
0,013
(0,002) () + Ag
A 2O
0
0 0,25 0,5 0,75 1 1,25 1,5 1,75 2 2,25 2,5
Ag
Atomes pour cent d’oxygène

Figure 5 – Alliage binaire Ag-O

2.5 Ag-O (argent-oxygène – figure 5) eutectique existe effectivement à condition que la pression soit suf-
fisante pour empêcher la dissociation de Ag2O (P > 41,4 MPa). La
température de fusion de l’argent est abaissée par une augmenta-
tion de la pression. On a beaucoup étudié les oxydes d’argent, mais
Ce diagramme a été établi pour une pression de 105 Pa. ils sont encore très mal connus (Ag2O, Ag4O3, AgO, Ag2O3, AgO2).
■ Structures des phases
La solubilité de l’oxygène est minimale dans l’argent à 400 ˚C. Ce α (Ag) : c. f. c.
minimum serait dû à la présence de certaines impuretés, telles que Ag2O : c. complexe (type Cu2O)
le cuivre et le carbone, courantes dans l’argent, ou bien encore
n’existerait pas réellement et pourrait s’expliquer par une adsorp- [au-dessus de 12,5 GPa à 1 100˚C) : h. (type Cdl2)]
tion superficielle. Ag4O3 : (?) c. complexe
L’étude thermodynamique confirme bien ce diagramme et le AgO : m. ou c. ou t. (type CuO)
minimum de solubilité à 400 ˚C, mais laisse prévoir l’existence d’un
eutectique hypothétique entre l’argent et Ag2O à 500 ˚C Ag2O3 : c. f. c. (ou cubique ?)
(25,5 atomes % d’oxygène). L’expérience a montré que cet AgO2 : c. f. c. (type NaCl)

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Masse pour cent de plomb


10 20 30 40 50 60 70 80 85 90 95
Température (°C)
1 000

Température (°C)
960,5

900 300
0,19
(0,10)
(0,1
250
800 (Pb)
200 0,095
(0,05)
700 150
0,04
(0,02)
100
2,8 0 0,1 0,2
600 (5,2)
Atomes % Ag
(Ag)

500

400
0,8
(1,5) 304 °C 327 °C
300
95,3
(97,5)
0,35
(0,67)
200

(Pb)
100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
Ag Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 6 – Alliage binaire Ag-Pb

2.6 Ag-Pb (argent-plomb – figure 6) ■ Structures des phases


(Ag) : c. f. c.
(Pb) : c. f. c.
La solubilité à l’état solide de l’argent dans le plomb est très fai-
ble. Elle a été mesurée par de nombreuses méthodes et est connue
avec une bonne précision (voir encart).

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Masse pour cent d’étain


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C) 1 000
960,5

900

800
19,5
11,5 724 °C (21)
(12,5)
700

600

49,6
500 22,85 480 °C (52)
(24,6) 25
() (26,8)
400

()
300
23,7 (25,5)
11,8 (12,8)

221 °C 232 °C
18 (19,5)

200 9,35 96,2


(10,2) (96,5)

100

18 °C
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ag Sn
Atomes pour cent d’étain

Figure 7 – Alliage binaire Ag-Sn

2.7 Ag-Sn (argent-étain – figure 7) ■ Structures des phases


α (Ag) : c. f. c.
Le liquidus de ce diagramme est bien établi, mais il reste des dou- ζ : h. c.
tes aux basses températures sur les limites des différents domaines.
La phase ε (appelée aussi Ag3Sn) subirait une transformation de ε : h. c. légèrement déformée (rh.)
nature inconnue à 60 ˚C. On peut retenir en solution solide sursatu- α (Sn) : c. d. étain gris (au-dessous de 13 ˚C pour Sn pur)
rée, métastable, jusqu’à 13 atomes % d’étain par trempe rapide
depuis l’état liquide. β (Sn) : q. étain blanc (au-dessus de 13 ˚C pour Sn pur)

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3. Alliages binaires contenant Al

20 40 Masse pour cent d’or


10 30 50 60 70 80 85 90 95 96 97 98 99
Température (°C)

1 200

AuAl2
1 100
1 060 °C 1 063 °C

1 000

AuAl
900

800

Au5Al2?
Au2Al

Au4Al
(Au)
700
660 642 °C 575 °C
625 °C 56,5 624 °C
0,7
600 (5)
569 °C 72
545 °C
59,5 525 °C 80 84
500 77,5 (85,8)

(Al)
90
400 ? ?

94
300
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
Al Au
Atomes pour cent d’or

Figure 8 – Alliage binaire Al-Au

3.1 Al-Au (aluminium-or – figure 8) ■ Structures des phases


(Al) : c. f. c.

Malgré de nombreuses études, les compositions des phases et les AuAl2 : c. (type CaF2)
transformations à l’état solide sont très mal connues dans le AuAl : c. (type ZnS)
domaine 70 à 90 atomes % d’or. Différentes dispositions des domai- Au2Al : structure non déterminée
nes du diagramme ont été proposées pour ces teneurs ; l’incertitude
viendrait du caractère métastable de certaines phases intermédiai- Au5Al2 (ou Au8Al3) (composé électronique 21/13 ?) : c. avec distor-
res. On a récemment pu montrer que la phase Au4Al subissait une sion hexagonale (type laiton γ)
transformation allotropique entre 300 et 400 ˚C, mais que la phase µ, βAu4Al : c. c.
stable à basse température, pouvait rester métastable jusqu’à
520 ˚C. Les composés AuAl2 et Au2Al sont très bien connus, mais la µAu4Al : c. (type β Mn)
phase AuAl l’est beaucoup moins et sa structure est extrêmement (Au) : c. f. c.
compliquée. Les domaines d’existence des autres phases ont une
L’existence des phases suivantes est avancée par certains
largeur de 0,5 à 1,0 atome % d’or.
auteurs :
La solubilité à l’état solide de l’or dans l’aluminium n’est pas con-
nue avec précision. Elle est de l’ordre de 0,4 % en masse à la tempé- Au5Al3 : h. c. (composé électronique 7/4),
rature de l’eutectique. Au3Al : c. (type β Mn) (composé électronique 3/2)

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Masse pour cent de bore


10 20 40 60 80

Température (°C)
2 400

AlB12
AlB10
AlB2
2 200
2 070 °C

2 000
AlB12
1 850 °C
1 800
L + AlB 10
1 660 °C
1 600 1 550 °C
1 450 °C
1 400

1 200

1 000 975 °C

800
0,055
660 659,7 °C
600 < 0,025

(Al) (B)
400
0 20 40 60 80 100
Al B
Atomes pour cent de bore

Figure 9 – Alliage binaire Al-B

3.2 Al-B (aluminium-bore – figure 9) On notera que le diagramme proposé ne fait pas mention de la
phase γ AlB12.
■ Structures des phases
On a reconnu trois composés intermédiaires : AlB2, AlB10 et
AlB12 ; ce dernier existerait sous trois formes allotropiques α, β, γ. (Al) : c. f. c.
Mais AlB10 et β AlB12 (ce dernier stable à température intermédiaire) AlB2 : h.
ne seraient que des phases stabilisées par la présence de carbone
sous forme d’impureté. AlB10 : orth.

Le palier à 1 450 ˚C n’a pas été relié à un changement de structure α AlB12 : t.


et serait dû à une contamination par le matériau du creuset. β AlB12 : orth.
AlB12 est connu sous le nom de bore cristallisé. γ AlB12 : orth.
La solubilité du bore dans l’aluminium est extrêmement faible. (B) : t.

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10 Masse pour cent de cadmium


5 20 30 40 50 60 70 80 90 95
Température (°C)

800

2 liquides
700 1,7
660 (6,7) 649 °C
0,11
600 (0,46)

0,025
(0,1)
500
()(Al)
)(al) + (Cd) liquide
(Al)
400

321 °C
321 °C
300
()(Al)
)(al) + (Cd) solide (Cd)

200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Al Cd
Atomes pour cent de cadmium

Figure 10 – Alliage binaire Al-Cd

3.3 Al-Cd (aluminium-cadmium – Les solubilités mutuelles de l’aluminium et du cadmium à l’état


solide sont très faibles et ne sont pas encore connues avec pré-
figure 10) cision.
■ Structures des phases
L’aluminium et le cadmium ne sont pas miscibles à l’état liquide et
(Al) : c. f. c.
le diagramme présente un point monotectique. Le point de fusion
du cadmium n’est pas affecté par les additions d’aluminium. (Cd) : h. c.

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Masse pour cent de chrome


10 20 30 40 50 60 70 75 80 85 90 95
Température (°C)
2 000

Cr2Al
Cr2Al11

Cr4Al9

Cr5Al8
CrAl7

CrAl4
1 800

1 600

Température (°C)
800 1,275
790 °C
L
0,19
1 400
700
661,4±0,1
0,1 °C
660 0,375
1 200 22,5 1 170 °C
1 060 °C 35,5 42 1 125 °C 600
57,4
1 075 °C (Al)
14,5 30,2
940 °C 1 030 °C
1 000
6,5 18,5 910 °C 500
42 870 °C 0 0,5 1 1,5 2
1,2 15,5 61 Atomes % Cr
800
790 °C 71,4 74,2
661 °C 65,5
660 640 °C
(Al) Transformation
ransformation
600
magnétique
magn tique

Transformation
ransformation 430 °C
400 magnétique
magn tique
350 °C

200

37 °C
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Al Cr
Atomes pour cent de chrome

Figure 11 – Alliage binaire Al-Cr

3.4 Al-Cr (aluminium-chrome – figure 11) Dans certains secteurs, la difficulté du tracé ne permet pas de
donner à ce diagramme une allure compatible avec les lois de la
thermodynamique.

Le diagramme proposé a été entièrement refait en 1963. Toutes les ■ Structures des phases
phases intermédiaires trouvées autrefois y figurent sauf CrAl3 qui α (Cr) : c. c.
est la phase δ et qui correspond plutôt à Cr4Al9. Sur ce diagramme, β (Cr2Al) : t. (type MoSi2 : c. c. déformée)
on constate que la phase δ se décompose en phase γ3, et la phase γ1
en phase γ2, alors que ces transformations passaient autrefois pour γ1 (Cr5Al8) : c. (type laiton γ)
être eutectoïdes. γ2 (Cr5Al8) : rh. (voisine du type laiton γ)
γ3 (Cr4Al9) : c. (type laiton γ) ordonnée
Le liquidus et le solidus au-dessus de 1 300 ˚C sont encore
γ4 (Cr4Al9) : c. (type laiton γ) ordonnée
approximatifs. Le chrome et la phase β (Cr2Al) sont antiferromagné-
tiques aux basses températures. Le changement de structure de γ3 δ (Cr4Al9) : structure douteuse
et γ4 correspond à une transformation ordre-désordre. ε (CrAl4) : structure très complexe
η (Cr2Al11) : structure très complexe voisine de θ
Il a été possible de conserver par trempe depuis l’état liquide,
jusqu’à 5,5 % en masse de Cr dans l’aluminium en solution solide θ (CrAl7) : m. (orth. ?)
sursaturée métastable. (Al) : c. f. c.

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Masse pour cent d’aluminium


5 10 15 20 25 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 200

1 100
1 083 1 048 °C

1 037 °C (X)
1 000

900

800

700
660 °C
624 °C
600 591 °C
565 °C 563 °C
19,6 548 °C
(9,4) 82,7 97,5
(1) (67,0) (94,3)
500

400
363 °C (2) ()

300

200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Al
Atomes pour cent d’aluminium

Figure 12 – Alliage binaire Al-Cu

3.5 Al-Cu (aluminium-cuivre – figure 12) ■ Structures des phases


(0)

α (Cu) : c. f. c.
Entre 0 et 20 % en masse d’aluminium, le diagramme est connu avec
une précision voisine de 0,1 % en masse. Dans le domaine de 20 à 30 % β: c. c.
en masse d’aluminium, les réactions d’équilibre entre phases solides γ: c. f. c.
sont complexes et encore mal connues. Cette région a fait l’objet de
très nombreuses interprétations contradictoires. On a suggéré par X ⎫
⎬ structures voisines de γ2
exemple une transition continue entre γ2 et δ. La phase ε subit à 850 ˚C γ1 ⎭
une transformation de nature inconnue. Au-delà de 30 % en masse γ2 : c. (type laiton γ)
d’aluminium, le diagramme est bien établi et le liquidus précis à ± 2 ˚C.
δ: structure inconnue
La phase θ se forme par solidification plutôt que par réaction
péritectique (étant donné l’échelle, cela n’apparaît pas sur le dia- ε1 : structure inconnue
gramme où l’on pourrait croire que le sommet du domaine θ est ε2 : c. structure voisine de γ2 (plus simple)
confondu avec l’extrémité du palier situé à 591 ˚C). Le domaine de la
phase θ appelée aussi Al2Cu ne contient pas la composition corres- ζ1 : h.
pondant à ce composé. ζ2 : m.
La solubilité à l’état solide du cuivre dans l’aluminium est connue η1 : orth.
à 0,1 % près (en masse), entre 400 et 548 ˚C.
η2 : orth. centrée
Il y aurait des phases ordonnées (à courte distance) dans les
θ: t.
solutions solides d’aluminium dans le cuivre jusqu’à 25 atomes %
d’aluminium. α (Al) : c. f. c.

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Masse pour cent d’aluminium


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 700

Température (°C)
1 400
1 390
1 600
1 200
1 536 °C 1,55 1,93
1 534 (1 160 °C)
C)
1 500
1 000
910
1 400
1 390 800
0 1 2 3
Atomes % Al

Fe2Al5
1 300

FeAl2

FeAl3
Fe3Al

1 229 °C
1 200 1 153 °C
1 156 °C
FeAl

1 150 °C

1 092 °C 1 146 °C
1 100
73,6

1 000
910

900

800 Trans
769 f or m
a ti
on
700
m
ag

652 °C 660 °C
n ét

99
iqu e

600 (98)

500
(Al)
Tran
sfor

400
matio
n magnétique

300

52
200
0 10 20 30 40 50 60 70 10080 90
Fe Al
Atomes pour cent d’aluminium Figure 13 – Alliage binaire Al-Fe

3.6 Al-Fe (aluminium-fer – figure 13) abouti à des résultats peu cohérents. Au-dessous de 450 ˚C, la solu-
bilité du fer dans l’aluminium est presque négligeable. Par refroidis-
Le liquidus a été tracé en utilisant les températures les plus éle- sement très rapide du liquide à 2 % en masse de fer, on peut obtenir
vées parmi toutes celles proposées par les différents expérimenta- une phase métastable orthorhombique centrée (type MnAl6). Une
teurs. Même avec les techniques les plus modernes, les relations augmentation de pression élargit la boucle γ (de 8,5 à 12 atomes %
entre phases sont difficiles à déterminer aux basses températures, d’aluminium maximum à 1 150 ˚C pour 10 GPa).
dans la partie riche en fer (Fe3Al) ; dans cette région, il y a des trans- ■ Structures des phases
formations ordre-désordre et peut-être même une possibilité de α: c. c.
transformation martensitique des alliages Fe3Al (phase K). β1 (Fe3Al) : c. ordonnée (type BiF3)
β2 (FeAl) : c. ordonnée (type CsCl)
La réaction ε + η → ζ n’est jamais complète ; il en résulte que dans
γ: c. f. c.
le domaine ζ on ne trouve jamais une phase unique. Le domaine de
ε: c. c. complexe
la phase η n’est pas connu avec précision, car les différentes valeurs
ζ: rh.
expérimentales sont en mauvais accord.
η: m.
Le composé intermétallique θ a tendance à présenter une surfu- θ: m.
sion, si bien que la détermination du palier eutectique à 652 ˚C a (Al) : c. f. c.

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Masse pour cent de lithium


Température (°C) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90
800

718 °C
700

AlLi2
660
601 °C
600
 28,2 45,8
( ) (9,2) (17,8) () 69,5
522 °C (37)
500 53,7
(2,3)
(AlLi)
400

300

200 179 °C 186 °C


(Li)
100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Al Li
Atomes pour cent de lithium

Figure 14 – Alliage binaire Al-Li

3.7 Al-Li (aluminium-lithium – figure 14) Ces difficultés résultent surtout de la pollution des alliages par des
impuretés (Na principalement) et par des réactions avec certains
matériaux des creusets utilisés.
La position du point eutectique a fait l’objet de plusieurs proposi-
tions. Il en est de même de la limite de solubilité du lithium dans ■ Structures des phases
l’aluminium, qui pourrait être beaucoup plus faible que celle qui
α: c. f. c.
figure dans ce diagramme : la solubilité maximale qui y est indi-
quée, à la température du palier eutectique, est de 3,9 % en masse β (AlLi) : c. c. (type NaTl)
(13,7 atomes %) de lithium. L’étendue du domaine AlLi est encore
imprécise et est peut-être plus faible que celle indiquée, surtout du AlLi2 : m
côté riche en aluminium. Enfin, le liquidus, pour les alliages riches
en lithium, pourrait être situé à des températures plus élevées. (Li) : c. c.

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Masse pour cent de magnésium


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
700

660
650 649 °C

600

550

500
37,4
(35,0)
462 °C
450 °C 451,5 °C
450 445 °C 437 °C
18,9 37,9
(17,4) (35,5) 420 °C 62,3 69,9 88,4
(59,8) (67,7) (87,3)
400 390 °C ?

350

300

250

200

150

21 37,5
(1,9) (35,1)
100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 100 90
Al Mg
Atomes pour cent de magnésium

Figure 15 – Alliage binaire Al-Mg

3.8 Al-Mg (aluminium-magnésium – Par refroidissement très rapide, on peut obtenir des solutions soli-
des sursaturées de magnésium dans l’aluminium jusqu’à 35,5 % en
figure 15) masse de magnésium.
(0)

Points d’ébullition du liquide (à la pression atmosphérique)


Le liquidus a été très difficile à déterminer entre 35 et 60 % en
masse de magnésium, car l’intervalle de solidification est très Mg...................... (% en masse) 0 20 40 60 80 100
faible. Température d’ébullition .. (˚C) 2 480 1 300 1 200 1 150 1 115 1 103
Ce diagramme est cependant bien établi sauf dans la zone située
entre 40 et 50 % en masse de magnésium où les relations entre pha-
ses sont encore mal comprises et ces phases mal connues. Une ■ Structures des phases
étude radiocristallographique à haute température serait nécessaire α (Al) : c. f. c.
pour préciser ce domaine. La transformation de la phase γ avec un
maximum à 445 ˚C est en effet hypothétique et l’on pense qu’il pour- β: h. (c. ?)
rait exister entre β et γ une phase K (jamais décelée) qui se formerait γ: c. (type α Mn)
par une réaction péritectique à 455 ˚C et qui ne serait pas stable à
300 ˚C. La phase ε a été décelée par la suite mais elle s’est révélée ε: structure complexe de faible symétrie
récemment être une phase métastable. δ (Mg) : h. c.

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Masse pour cent de manganèse


10 20 30 40 50 60 70 75 80 85 90 95

Température (°C)
1 400

62,5 1 315 °C

AlMn
1 300
59
1 260 °C
1 252 °C
65
1 200
44 060 °C
1 160

MnAl3
53,5 1 146 °C

MnAl6
50 1 055 °C
1 100
1 072 °C

MnAl4
89
91
1 000 990 °C
32,5
950 °C
920 °C 33,5 37,5
900 12,2 880 °C 880 °C
34,5 870 °C 58,5
51
840 °C 55,5
822 °C 50,3 59,5 59,8
800 °C
800 48,5 59,5
50,3

Masse % Mn 710 °C
0 1 2 3 700 709 °C
658,5 °C
Température (°C)

700
660
658,5 °C
660
0,9
(Al) 600
600

(Al)
500
500

400
400 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
0 0,5 1 1,5 Al Mn
Atomes % Mn Atomes pour cent de manganèse

Figure 16 – Alliage binaire Al-Mn

3.9 Al-Mn (aluminium-manganèse – ■ Structures des phases


figure 16) (Al) : c. f. c.
MnAl6 : orth.
MnAl4 : h.
Il reste de nombreux points obscurs dans ce diagramme pourtant
µ (Al-Mn) : h.
beaucoup étudié. En effet, dans les alliages à plus de 4,1 % en
masse de manganèse, il y a une ou plusieurs réactions péritectiques Φ (Al-Mn) : h. (voisine de β AlMnSi)
et la surfusion est importante : les réactions sont donc incomplètes MnAl3 (haute température) : orth.
et l’on est toujours très loin de l’équilibre. MnAl3 (basse température) : tricl.
Il existerait en outre d’autres phases dans la région de AlMn. On AlMn (haute température) : q. (type laiton γ, distordue)
notera la position particulière de la phase MnAl4, qui ne correspond
AlMn (basse température) : h.
pas à la stœchiométrie. Il existerait une phase G métastable
(MnAl12) obtenue par décomposition de solutions solides sursatu- ε (Al-Mn) : h.
rées (on peut en effet retenir par trempe jusqu’à 9,2 % en masse de ε (Al-Mn) trempée métastable : q. (type CuAu)
manganèse dans l’aluminium). La phase ε donne par trempe une α (Mn) : c.
phase métastable ferromagnétique qui disparaît par revenu de
30 min à 700 ˚C. β (Mn) : c.
γ (Mn) : c. f. c.
Le domaine riche en manganèse a été précisé récemment mais la
solubilité de l’aluminium dans (α Mn) est faible et mal connue. Une δ (Mn) : q. c.
autre difficulté réside dans l’impossibilité de tremper (γ Mn). phase G (MnAl12) : c.

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Masse pour cent de sodium


Température (°C) 10 20 30 40 50 60 70 80 90
800

2 liquides
700
659 °C
660

Température (°C)
600 720

500 700

400 680

(Al)
659 °C
300 660
0,14
(Al)

200 640
0 0,1 0,2 0,3 0,4
Masse % Na
100 97,5 °C
97,5 °C (Na)

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Al Na
Atomes pour cent de sodium

Figure 17 – Alliage binaire Al-Na

3.10 Al-Na (aluminium-sodium – figure 17) sodium dans l’aluminium à 700 ˚C (liquide) et 0,002 % en masse de
sodium dans l’aluminium à 600 ˚C (solide).

Les températures de fusion de l’aluminium et du sodium ne sont ■ Structures des phases


pas sensiblement affectées par des additions respectives de sodium (Al) : c. f. c.
et d’aluminium. Les solubilités mutuelles à l’état liquide ou solide
des deux métaux sont très faibles : de l’ordre de 0,15 % en masse de (Na) : c. c.

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Masse pour cent de nickel


10 20 30 40 50 60 70 80 85 90 95

Température (°C)
1 700

Ni2Al3
(NiAl) 1 638 °C

1 600

Ni3Al
1 500
1 385 °C

NiAl3
1 453 °C
1 395 °C
1 400
69,5 79
(83,2) (89,1)

1 300
(’)
(NiAl)
1 200

27 1 133 °C ()
(Ni)
1 100

1 000
(’)

(N 3Al))
900
854 °C

(Ni
15,3
(N 2Al3)

800 (28,4)
(Ni

700
660 640 °C
36,3 45 60 72,5 77 89,5
2,7 (55,3) (64) (76,5) (85,1) (87,9) (94,9)
600 (5,7)
40,8
(60)
que
300
nétiq

(Al)
mag

200
ion
mat
sfor

100
Tran

70 °C

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 100 90
Al Ni
Atomes pour cent de nickel

Figure 18 – Alliage binaire Al-Ni

3.11 Al-Ni (aluminium-nickel – figure 18) ■ Structures des phases

(Al) : c. f. c.
Le diagramme est connu depuis longtemps avec une bonne certi-
NiAl3 : orth.
tude entre 0 et 50 atomes % de nickel. Au-delà, il est moins précis ;
les études récentes ont montré qu’il est plus compliqué qu’on ne Ni2Al3 : h.
l’avait initialement imaginé.
La position du domaine de la phase Ni3Al n’est pas très sûre. Cette β′ (NiAl) : c. c. (type CsCl)
phase subirait une transformation vers 600 ˚C.
α′ (Ni3Al) : c. f. c. (type Cu3Au)
La solubilité du nickel dans l’aluminium est très faible (0,05 % en
masse de nickel à 640 ˚C et 0,003 % à 500 ˚C). α (Ni) : c. f. c.

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Masse pour cent de plomb


20 40 60 70 80 90 98 99
Température (°C) 1 200

2 liquides
1 100

Température (°C)

Température (°C)
1 000 700 330

326,8 °C 327,3 °C
0,003
900 675 325

658,5 °C (Pb)
660
(Al) 1,5
800 650 320
0 1 2 3 0,04 0,02 0
Masse % Pb Masse % Al
700
658,5 °C
660
0,2 99,1
(1,5) (99,88)
600

500
(Al)

400
99,997
326,8 °C (99,999)
327,3 °C
300

(Pb)
200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90100
Al Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 19 – Alliage binaire Al-Pb

3.12 Al-Pb (aluminium-plomb – figure 19) ■ Structures des phases


(Al) : c. f. c.
(Pb) : c. f. c.
Le diagramme présente une très importante lacune de miscibilité
à l’état liquide et les points de fusion de l’aluminium et du plomb
sont très peu affectés par l’addition de l’autre élément.
La solubilité du plomb dans l’aluminium solide est inférieure à
0,2 % en masse et la solubilité de l’aluminium dans le plomb solide
n’est pas mesurable.

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Masse pour cent de silicium


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 700
Masse % Si
0 0,5 1 1,5 2

Température (°C)
700
1 600
660

600 577 °C
1 500
(Al) 1,59
(1,65)
500
1 400

400
1 300
0,16
(0,17)
300
1 200
(Al) + (Si)
200
1 100
0 0,5 1 1,5
Atomes % Si

1 000

900

800

700
660

600
12,3 577 °C 99,6
(Al)
(12,7) (Si)
500

400
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Al Si
Atomes pour cent de silicium

Figure 20 – Alliage binaire Al-Si

3.13 Al-Si (aluminium-silicium – figure 20) ségrégation pour les alliages très riches en silicium est 2 × 10−3. (Le
coefficient de ségrégation étant le rapport Cs /C l de la concentration
massique du solide déposé à la concentration massique du liquide
La courbe solidus de la phase (Al) a été déterminée par étude de qui le dépose, au cours de la solidification (cf. [M 70]).
la résistance à la traction en fonction de la température.
■ Structures des phases
La solubilité du silicium dans l’aluminium solide a été très bien
déterminée à partir de métaux très purs. Par contre, les résultats (Al) : c. f. c.
concernant la solubilité à l’état solide de l’aluminium dans le sili-
cium sont très dispersés. On sait néanmoins que le coefficient de (Si) : c. d.

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Masse pour cent d’aluminium


2 4 6 8 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 800

Température (°C)
900

1 700
800
1 668 Liquide

1 600
700
0,15 665 °C
660 ?
1 500 (Al)
600
0 1 2
Masse % Ti
1 400
1 340 °C

1 300

26
1 200
1 165- (TiAl 3)
14,9 1 180 °C
1 100
1 060 °C

1 000

900
882
49,5
800 (35,6)

700
665 °C
660 °C
(Al)
600

500
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ti Al
Atomes pour cent d’aluminium

Figure 21 – Alliage binaire Al-Ti

3.14 Al-Ti (aluminium-titane – figure 21) ■ Structures des phases


(Al) : c. f. c.
TiAl3 : t. centrée
Le diagramme est loin d’être connu avec certitude. Plusieurs ver-
sions ont été proposées, l’étude étant rendue délicate par la conta- γ (TiAl) : t. à faces centrées ordonnée (type CuAu)
mination par l’oxygène. L’existence de la phase δ est encore δ (Ti3Al) : h. (type Mg3Cd) ordonnée ?
controversée. ε: t
La limite de solubilité du titane dans l’aluminium est de l’ordre de α (Ti) : h. c.
1,2 % en masse de titane à 665 ˚C et 0,24 % à 510 ˚C. On peut obtenir
par refroidissement très rapide des solutions solides sursaturées β (Ti) : c. c.
métastables contenant jusqu’à 0,32 % en masse de titane à D’autres phases intermédiaires auraient été décelées : Ti9Al, Ti6Al,
l’ambiante. Ti2Al, Ti5Al11 (t.), Ti9Al23 (t.), TiAl2 (t. centrée).

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Masse pour cent de zinc


10 20 30 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95
Température (°C)

700
660

600

500
443 °C
419 °C
400
351,5 °C (Zn)
382 °C 88,7 97,6
(95) (99)
340 °C
300
16,0 275 °C 98,55
(31,6) (99,4)
200

100
1,7
(4,0)

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Al Zn
Atomes pour cent de zinc

Figure 22 – Alliage binaire Al-Zn

3.15 Al-Zn (aluminium-zinc – figure 22)


(0)

Point d’ébullition du liquide à la pression atmosphérique


Zn 6 20 40 60 70 80 90 100
La forme générale du diagramme est bien connue et le liquidus a (% en masse)
été déterminé avec précision. On a cru longtemps que le solidus de Température
la phase α présentait un point d’inflexion (voir le diagramme Au-Pt), d’ébullition 1 400 1 175 1 050 990 970 950 926 907
mais on a bien confirmé récemment la présence de la phase β très (˚C)
voisine de la phase α et non discernable au microscope même sur
des échantillons recuits plusieurs semaines puis trempés. Cette
■ Structures des phases
phase β posséderait un ordre à courte distance.
La solubilité du zinc dans l’aluminium est connue avec moins de (Al) : c. f. c.
précision que celle de l’aluminium dans le zinc. Une augmentation β: c. (ordonnée ?)
de pression diminue la solubilité du zinc dans l’aluminium (l’effet est
maximal pour 1,8 MPa). (Zn) : h. c.

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Masse pour cent d’aluminium


1 2 3 4 6 8 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 900

Zr2Al3

Température (°C)
900

ZrAl2

ZrAl3
1 852

ZrAl
1 800

Zr5Al3
Zr3Al2
Zr4Al3
800

Zr3Al

Zr2Al
1 700
1 645 °C 700
0,11 660,5 °C
660
59 0,28
1 600 1 580 °C
1 595 °C (Al)
600
1 480 °C 1 530 °C 0 1
1 500 1 480 °C 1 490 °C Masse % Zr
39 73,5
49
29,5 1 395 °C
1 400 37

()  26
1 350 °C
1 300
1 250 °C 1 250 °C

1 200

1 100

1 000 975 °C
10
(3,2) 940 °C
11
900 (3,5)
862
()
800

700
1,2 660,5 °C
(0,36) 660 °C
(Al)
600

500
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Zr Al
Atomes pour cent d’aluminium

Figure 23 – Alliage binaire Al-Zr

3.16 Al-Zr (aluminium-zirconium – ■ Structures des phases


figure 23) α: h. c.
β: c. c.
Zr3 Al : c. (type Cu3Au)
Seules les conditions de formation des phases Zr3Al et Zr2Al sont
bien établies. Pour des teneurs en aluminium supérieures, il existe de Zr2Al : h. (ou t. centrée type CuAl2 ?)
nombreuses phases solides dont les compositions et même l’existence Zr5Al3 : t. centrée (type W5Si3)
sont mal connues. En outre, les réactions entre phases sont difficiles à Zr3Al2 : t. surstructure (type U3Si2)
déterminer car la diffusion est très lente. Les températures des paliers Zr4Al3 : h.
sont connues à ±10 ˚C près. Les phases dont l’existence est la moins ZrAl : orth. centrée (type CrB)
sûre sont ZrAl2 et ZrAl3. On a récemment signalé l’existence hypothéti-
Zr2Al3 : orth. (type Hf2Al3)
que de Zr5Al4 qui se formerait par solidification congruente.
ZrAl2 : h. (type MgZn2) (ou type Ni2In ?)
La solubilité du zirconium dans l’aluminium solide est bien
connue (0,28 % en masse de zirconium à 640 ˚C ; 0,10 % à 350 ˚C et ZrAl3 : t. centrée
0,05 % à 20 ˚C). La solubilité de l’aluminium dans le zirconium est (Al) : c. f. c.
moins bien connue à basse température. Zr5Al4 ( ?) : h. (typeTi5Ga4)

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Masse pour cent d’arsenic 4. Alliages binaires contenant


10 20 30 40 50
As
Température (°C)

1 100
1 083

Cu5As2
Cu35As
1 000 4.1 As-Cu (arsenic-cuivre – figure 24)
Cu8As

900 Ce diagramme a été récemment revu complètement. Les relations


entre phases et leurs compositions sont maintenant bien connues ;
827 °C il n’existe apparemment pas d’autres phases intermédiaires plus
800 riches en arsenic que celles qui figurent sur le diagramme.
■ Structures des phases
709 °C
700 685 °C (Cu) : c. f. c.
6,85 18,4 Cu8As : h. c.
600 °C Cu3As : h.
600
46 Cu5As2 : t.
(Cu) (As) : rh.
500
Cu5As2 + (As)

400 380 °C
4.2 As-Pb (arsenic-plomb – figure 25)
6,7

300 °C La partie riche en arsenic du diagramme est mal connue, car


300
l’arsenic se sublime à 616 ˚C à la pression atmosphérique. Il faut
opérer sous pression (l’arsenic fond à 817 ˚C sous 3,6 MPa).
200
5,9 La solubilité de l’arsenic dans le plomb solide est très faible
0 10 20 30 40 50 (0,05 % en masse d’arsenic à 290 ˚C et inférieure à 0,01 % à 20 ˚C).
Cu
Atomes pour cent d’arsenic ■ Structures des phases
(Pb) : c. f. c.
Figure 24 – Alliage binaire As-Cu (As) : rh.

Masse pour cent d’arsenic


2 4 6 8 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

900

817 °C
800

700

600

500

400

327
300
7, ±0,5
7,4 288 °C
(2,8±0,2)
(2,
200
(Pb) (As)

100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pb As
Atomes pour cent d’arsenic
Figure 25 – Alliage binaire As-Pb

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5. Alliages binaires contenant Au

Masse pour cent d’or


10 20 30 40 50 60 70 75 80 85 90 95
Température (°C)

1 100
1 083 1 063 °C

1 000

889 °C
900
56,5
(80,1)
800

(Cu, Au)
700

600
Cu3Au

CuAu

500

II 410 °C  385 °C
390 °C
400

I CuAu3

300
285 °C

200

100

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Au
Atomes pour cent d’or

Figure 26 – Alliage binaire Au-Cu

5.1 Au-Cu (or-cuivre – figure 26) ment une phase Cu3Au II (analogue à CuAu II) qui ne figure pas sur
le diagramme ; les limites du domaine d’existence de cette phase
sont encore mal connues, mais elles sont très proches de celles du
domaine de Cu3Au I.
Le liquidus et le solidus sont connus avec précision, sauf vers le
minimum où les résultats diffèrent de 20 ˚C environ. ■ Structures des phases
La solubilité mutuelle à l’état solide du cuivre et de l’or est (Cu, Au) : c. f. c.
illimitée ; il y a une faible déviation positive à la loi de Végard (cf.
[M 70]). Cu3Au I : c. ordonnée
Cu3Au II : orth. ordonnée (analogue à CuAu II)
Il existe des phases ordonnées à basse température. Le dia-
gramme or-cuivre est devenu l’exemple le plus courant de systèmes CuAu I : t. ordonnée
présentant des transformations ordre-désordre ; il existe un très
CuAu II : orth. ordonnée
grand nombre de données. Le passage de CuAu I à CuAu II s’effec-
tue par une transformation martensitique. On a découvert récem- CuAu3 : c. ? ordonnée

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Masse pour cent de mercure


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 100
1 063

1 000

900

800

Au3Hg

Au2Hg3?
700

Au2Hg?
600

AuHg2
500
44,4
420 °C (44,8)
19,1
400
402 °C 49,7
(Au) (50,1)
310 °C
300

Hg2(H)
AuHg
200

122 °C
Hg2(M)

100
(Au3Hg)

AuHg

0
– 36 °C
– 38,9 °C
AuHg2(L) – 39 °C (Hg)
– 100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Au Hg
Atomes pour cent de mercure

Figure 27 – Alliage binaire Au-Hg

5.2 Au-Hg (or-mercure – figure 27) ■ Structures des phases


(0)

(Au) : c. f. c.
Le liquidus est connu avec une extrême précision dans la région Au3Hg : h. c.
riche en mercure (on a proposé à 20 ˚C la valeur de 0,130 6 atome %
d’or I), mais il est mal déterminé entre 280 ˚C et 400 ˚C. Seule la Au2Hg ⎫
phase Au3Hg est bien connue, alors qu’il y a une très grande diver- ⎪
AuHg hypothétique ⎪
gence dans l’interprétation des structures et sur l’existence des ⎪
autres phases intermédiaires (amalgames). Ces difficultés de Au2Hg3 hypothétique ⎪
détermination proviennent probablement de la volatilisation du ⎪
⎧ H ⎪
mercure. ⎪ ⎬ structures non déterminées
AuHg2 ⎨ M ⎪
La limite de solubilité à l’état solide du mercure dans l’or est con- ⎪ ⎪
nue à ± 1 % en masse près seulement, malgré des études précises ⎩ L ⎪
récentes. ⎪
Au2Hg5 hypothétique ⎪
Le diagramme proposé n’est pas très sûr, mais c’est actuellement
AuHg4 hypothétique ⎪
le plus probable. ⎭
(Hg) : rh.

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Masse pour cent de nickel


5 10 15 20 25 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 500

1 453 °C
1 400

1 300

1 200

1 100
1 063

1 000

 42
900 (17,7)
(Au, Ni)
812 °C
800  71
 42)
(

700

600

500

400
Transformation magnétique  340 °C

300
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Au Ni
Atomes pour cent de nickel

Figure 28 – Alliage binaire Au-Ni

5.3 Au-Ni (or-nickel – figure 28) tions solides peuvent être retenues à la température ambiante par
trempe malgré l’existence d’une lacune de miscibilité à l’état solide.
Ce cas simple a fait l’objet de nombreuses études thermodynami-
ques et statistiques. On pense que cette lacune est due plus à une
Le liquidus est connu à mieux que ± 10 ˚C, alors que le solidus différence de diamètres atomiques qu’à une différence entre les
n’est déterminé qu’avec une précision inférieure à 100 ˚C pour 50 % énergies de liaison des atomes.
en masse de nickel. Contrairement à l’habitude, on a trouvé que
l’intervalle de solidification au refroidissement est plus faible que Dans les alliages riches en nickel, il y aurait, d’après certains tra-
celui trouvé au chauffage. En outre, la position du minimum du soli- vaux, formation de phases intermédiaires ordonnées Au3Ni (t.),
dus et du liquidus n’est pas sûre. Le diagramme donné est un com- AuNi (t.) et AuNi3.
promis qui tient compte des principaux résultats expérimentaux.
■ Structure des phases
L’or et le nickel sont solubles à l’état solide en toutes proportions
(légère déviation positive à la loi de Végard (cf. [M 70]), et les solu- (Au, Ni) : c. f. c.

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Masse pour cent de platine


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 800
1 769 °C

1 700

1 600

1 500

1 400

1 300
()

1 200
PtAu3

(1) + (2)
1 100
1 063

1 000

900

800

700

600
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Au Pt
Atomes pour cent de platine

Figure 29 – Alliage binaire Au-Pt

5.4 Au-Pt (or-platine – figure 29) On a avancé l’existence de phases ordonnées PtAu3, PtAu, Pt3Au.
Elles seraient métastables et se formeraient au cours de la sépa-
ration de α en α1 + α2.
La forme particulière du solidus a longtemps fait penser qu’il exis- ■ Structure des phases :
tait un péritectique. Mais le diagramme est connu maintenant avec
précision. La forme du solidus a pu être vérifiée par le calcul théori- α, α1 et α2 : c. f. c.
que, et on sait que l’or et le platine sont solubles l’un dans l’autre à
l’état solide en toutes proportions.
Le paramètre cristallin de la phase α est pratiquement fonction
linéaire de la composition. Les limites du domaine de démixtion à
l’état solide sont déterminées à 20 ˚C près.

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4 8 12 16 20 Masse pour cent d’étain


2 6 10 14 18 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 90

Température (°C)
1 100
1 063

1 000

900

800

700

600

AuSn
(Au)

AuSn2

AuSn4
498 °C
500 6,8
(4,2)
418 °C
5,9
400
(3,6)

309 °C
300
29,3 280 °C 252 °C
232 °C
() (20) 217 °C
200
(Sn)

100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90100
Au Sn
Atomes pour cent d’étain

Figure 30 – Alliage binaire Au-Sn

5.5 Au-Sn (or-étain – figure 30) ■ Structures des phases


(0)

(Au) : c. f. c.
La détermination du diagramme dans la région de AuSn4 a été Au10Sn : h. (type TiNi3)
délicate ; la formation péritectique de ce composé s’effectue de telle
ζ: h. c.
façon que l’équilibre est atteint difficilement. Seule la région supé-
rieure du domaine ζ est mal connue. On a récemment trouvé deux Au83Sn17 : h. (type Mg avec surstructure)
phases qui ne figurent pas sur le diagramme : Au10Sn en équilibre AuSn : h. (type NiAs)
avec (Au) et ζ au-dessus de 250 ˚C, et Au83Sn17 existant au-dessous
de 160 ˚C. AuSn2 : orth.
La limite de solubilité de l’étain dans l’or solide est peu précise au- AuSn4 : orth. (type PbSn4 ou PdSn4)
dessus de 500 ˚C et la solubilité de l’or dans l’étain solide est faible
(0,3 % en masse d’or à 200 ˚C). ⎧ α étain gris (au-dessous de 13 ˚C pour Sn pur) : c. d.
(Sn) ⎨
⎩ β étain blanc (au-dessus de 13 ˚C pour Sn pur) : t.

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6. Alliages binaires contenant ou B, ou Be, ou Bi


Masse pour cent de bore
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 15 20
Température (°C)

1 600

Fe2B
1 534
1 500

Atomes pour cent de bore


1 428 °C
0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12

Température (°C)
1 200
1 400 1 381 °C
1 389 °C
1 390 7,2
(1,5)
1 149 °C
1 300 1 100

FeB(H)
1 200
1 000
1 149 °C
1 135 °C
0,1
(0,02)
1 100 910 906 °C
900

1 000

800
910 910±5 °C 769 °C
900

700
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
800 Fe
769 °C Masse pour cent de bore
FeB(L)

Transformation
ransformation magnétique
magn tique b

700

600
0 10 20 30 40 50 60
Fe Atomes pour cent de bore
a

Figure 31 – Alliage binaire B-Fe

6.1 B-Fe (bore-fer – figure 31) sinon de justifier, la disposition curieuse du palier à 1 135 ˚C, qui se
prolonge de part et d’autre du domaine de FeB. Le diagramme est éga-
lement mal défini à l’extrémité gauche du palier situé à 1 389 ˚C.
La forme générale du diagramme est bien admise, mais les points
caractéristiques (températures et compositions) ne sont pas connus ■ Structures des phases
avec précision. (0)

La solubilité du bore dans le fer est très faible et sa détermination α: c. c.


est délicate. On pense que le bore forme une solution solide de γ: c. f. c.
substitution avec le fer γ et une solution solide d’insertion avec le fer
α, mais les deux types de solution pourraient exister dans les deux δ: c. c.
cas. Le minimum du domaine γ se situerait à 835 ˚C pour 0,001 % en Fe3B : orth. (type Fe3C)
masse de bore.
Fe2B : t. centrée (type CuAl2)
On a récemment découvert une phase intermédiaire Fe3B
⎧ (L) : orth.
ferromagnétique avec un point de Curie à 624 ˚C. FeB ⎨
La phase FeB existe sous deux formes allotropiques et son domaine ⎩ (H) : structure non déterminée
d’existence est extrêmement étroit. Cela permet de comprendre, (B) : t.

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Masse pour cent de béryllium


0,5 1 2 4 6 8 10 14 20 25 30 40 60 80

Température (°C)
1 400

Be3Cu
1 300
1 280 °C
1 239 °C 1 256 °C
1 200
1 150 °C

1 100 90,5
1 083 81,8
1 090 °C
86,3
81,5 92,5
1 000
47,8
(11,5) 930 °C
50,8 ?
24,1 81 93
900 885 °C
866 °C (4,3)
16,4 23,6 66
(2,7) (4,2) 80,9 94
800 14,8
(2,4)

12,4 80,8 95,5


700
(1,97)

47,4
600 48,6
10 31
(1,55) (6)
6,6 70,5
500
(1,0)
(1,0
(1 ,0)

400 2,75
(0,4)

300 1,35
(0,2)

200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 10090
Cu Be
Atomes pour cent de béryllium

Figure 32 – Alliage binaire Be-Cu

6.2 Be-Cu (béryllium-cuivre – figure 32) ■ Structures des phases


(0)

α (Cu) : c. f. c.
Le liquidus a pu être déterminé avec précision, mais il n’en est pas β: c. c.
de même du solidus qui n’est encore qu’approximatif.
β′ : (appelée autrefois γ) : c. c. ordonnée (type CsCl)
La phase β présente un domaine de démixtion avec un point criti-
que à 885 ˚C (10,6 % en masse de béryllium). Le domaine riche en δ: c. (type MgCu2)
béryllium a été revu récemment, mais les relations entre les
⎧ α : h. c.
phases δ et β(Be) ne sont pas encore bien précisées. (Be) ⎨
La solubilité du béryllium dans le cuivre solide est connue à 0,1 % ⎩ β : c. c. ( ?)
en masse près. Un alliage à 2 % en masse de béryllium, trempé
depuis 750 ou 800 ˚C, donne une structure de transition t. à faces
centrées, hors d’équilibre.

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45 55 65 72 76 80 Masse pour cent de bismuth


10 20 30 40 50 60 70 74 78 82 84 86 88 90 92 94 96 98

Température (°C)
1 100
1 083

1 000

900

800

700

600

500

400

99,54
300 270,6±0,1 °C
270, (99,86)
271 °C
(Cu) (Bi)
200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Bi
Atomes pour cent de bismuth

Figure 33 – Alliage binaire Bi-Cu

6.3 Bi-Cu (bismuth-cuivre – figure 33) On a découvert un composé métastable Cu5Bi2 qui se forme au-
dessous de 300 ˚C dans les solutions solides sursaturées en cuivre
et qui correspond à la région la plus aplatie du liquidus.
Ce diagramme est maintenant bien établi. Il existe un eutectique
à 0,14 % en masse de cuivre, très près du bismuth pur. ■ Structures des phases
La solubilité mutuelle du bismuth et du cuivre à l’état solide est (Cu) : c. f. c.
très faible (0,01 % en masse de bismuth dans le cuivre à 800 ˚C et
0,001 % à 600 ˚C). (Bi) : rh.

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Masse pour cent de bismuth


10 30 40 50 60 70 80

Température (°C)
1 800

1 700
1 668

Ti 3Bi

Ti 2Bi
1 600

1 500

1 400
1 340±20
20 °C
10,2
1 300

1 200

1 100

1 000

900
882

800

8,6
700 725±10
10 °C

600
0 10 20 30 40 50
Ti
Atomes pour cent de bismuth

Figure 34 – Alliage binaire Bi-Ti

6.4 Bi-Ti (bismuth-titane – figure 34) ■ Structures des phases


α: h. c.
β: c. c.
Ce diagramme n’a été établi que relativement récemment (1960).
Ti3Bi : t.
En plus des deux composés Ti3Bi et Ti2Bi, il existerait une phase δ
formant un eutectique avec Ti3Bi et contenant plus de 33 atomes % Ti2Bi : t. (type Cu2Sb)
de bismuth. (Bi) : rh.

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7. Alliages binaires contenant C

Masse pour cent de carbone


5 10 15

Température (°C)
2 200

2 100

2 000

1 930
1 900

1 800
1 782 °C

1 700

(Cr)

1 600

1 518 °C
1 498 °C
1 500

1 400
(Cr4C)

Cr7C3

Cr3C2
Cr23C6

1 300
0 10 20 30 40 50
Cr
Atomes pour cent de carbone

Figure 35 – Alliage binaire C-Cr

7.1 C-Cr (carbone-chrome – figure 35) entre 1 485 et 1 543 ˚C. Les températures des paliers péritectiques
sont, aussi, imprécises : la température de décomposition de Cr23C6
serait située entre 1 518 et 1 530 ˚C, celle de Cr7C3 entre 1 665 et
On rencontre dans ce diagramme trois composés définis qui sont 1 782 ˚C, et celle de Cr3C2 à 1 850 ˚C ± 20 ˚C (plus basse que sur le
des carbures correspondant aux compositions Cr23C6 (appelé autre- diagramme proposé).
fois Cr4C), Cr7C3 et Cr3C2, contenant respectivement 5,68 %, 9,00 % L’existence de la réaction péritectique vers 1 518 ˚C a fait croire à
et 13,34 % en masse de carbone. L’existence d’un autre carbure une transformation allotropique du carbure Cr7C3.
hypothétique CrC a été imaginée, mais est en contradiction avec la La solubilité à l’état solide du carbone dans le chrome est très fai-
formation systématique de graphite dans les alliages contenant plus ble et a été trouvée égale à 0,32 % en masse à 1 498 ˚C (1,4 atome %)
de 40 atomes % de carbone. et 0,006 % en masse à 900 ˚C (0,026 atome %).
Les relations entre les phases sont bien connues dans les condi-
tions d’équilibre, mais pour des refroidissements trop rapides, la ■ Structures des phases
formation de Cr23C6 n’a pas lieu et l’on observe alors un eutectique (Cr) : c. c.
métastable entre le chrome et Cr7C3 (représenté en tireté sur le dia- Cr23C6 (appelé autrefois Cr4C) : c. f. c. (complexe)
gramme). Ce phénomène a conduit à des erreurs d’interprétation,
l’existence du carbure Cr23C6 étant autrefois controversée. Cr7C3 : h.
La position de l’eutectique entre le chrome et Cr23C6 est encore Cr3C2 : orth.
douteuse : elle se situerait entre 1,7 et 4,3 % en masse de carbone et CrC (stable au-dessus de 2 000 ˚C ?) :c. type NaCl

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Température (°C)
1 700

1 600
1 493 °C
A
1 534
1 500 B 0,51
H 0,10
J 0,16
1 400
N
1 390
D’
1 300

C’ 4,25
D
1 200 ?
E’ 2,03 1 153 °C F’
E 2,06 1 147 °C C 4,3 F
1 100

1 000

910
G
900

S’ 0,69
800
P’ 738 °C K’

700 P 0,02 S 0,8 723 °C K

600

Q
500
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Fe
Masse pour cent de carbone

Figure 36 – Alliage binaire C-Fe en atomes %

7.2 C-Fe (carbone-fer – figures 36 et 37) grande solubilité du carbone dans les joints de grains (à 710 ˚C :
0,03 % en masse de carbone pour des grains de 15 à 20 µm et 0,02 %
pour des grains de 0,5 à 2 mm).
Le diagramme est présenté en masse % (figure 36) et en Sous pression, la position de l’eutectoïde change : sous 5 GPa par
atomes % (figure 37). Les figures sont doubles : en traits pleins, le exemple, la température de ce point devient 610 ˚C et la composition
système métastable Fe-Fe3C et en pointillés, le système stable Fe- 0,25 % en masse de carbone. On admet que le système Fe-Fe3C est
graphite. le système stable au-dessus d’une pression de 400 MPa environ, à
une température de 1 000 K.
■ Système métastable Fe-Fe3C
Le liquidus CD est impossible à déterminer car Fe3C se ■ Système stable Fe-graphite
décompose à haute température. Le liquidus C′D′ est, dans ce cas, connu avec précision, ainsi que
Il y a eu de très nombreuses études au sujet de l’effet du carbone la limite de solubilité E′S′ . La température de l’eutectique est
sur la température de la transformation α – γ (transformation A3, connue à 1 ˚C près.
ligne GS). Le calcul théorique a permis de retrouver avec précision ■ Structures et noms des phases
les valeurs expérimentales. La courbe SE de saturation en carbone
de la phase γ (transformation Acm) est moins précise. La position du De nombreux constituants et phases des alliages Fe-C portent des
point eutectoïde S (transformation A1) est connue à ± 2 ˚C et à dénominations particulières qui sont très fréquemment utilisées :
0,01 % en masse de carbone près. Le point de Curie (transformation Ferrite δ : phase δ, c. c. Il s’agit en fait de la même phase que
A2) n’est pas affecté par le carbone. la ferrite (phase α). On peut remarquer d’ailleurs
La solubilité du carbone est très faible dans le fer α mais les que, dans certains diagrammes (Cr-Fe § 10.2), les
valeurs sont bien déterminées ; elle est d’autant plus faible que la domaines α et δ ne sont séparés par aucune limite.
dimension des grains est plus importante, en raison d’une plus Austénite : phase γ, c. f. c.

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Température (°C)
1 700

D’
1 600
1 493 °C
A
1 534
1 500 B 2,33
H 0,46
J 0,74
1 400
N
1 390
D
1 300
C’ 17,1
?

1 200
E’ 8,79 1 153 °C F’

E 8,91 1 147 °C C 17,28 F


1 100

1 000

910
G
900
S’ 3,13

Fe3C
800
P’ 738 °C K’

700 P 0,095 S 3,61 723 °C K

600

Q
500
0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20 22,5 25
Fe
Atomes pour cent de carbone

Figure 37 – Alliage binaire C-Fe en masse %

Ferrite : phase α, c. c. Ledéburite : constituant micrographique eutectique, initiale-


ment austénite-cémentite, devenant ferrite-
Martensite : cette phase α′ ne figure pas sur le diagramme car
cémentite après la transformation A1.
elle est métastable et obtenue par trempe de la
phase γ. Structure quadratique centrée (ferrite sur- Perlite : constituant micrographique, eutectoïde lamellaire
saturée déformée). ferrite-cémentite, très courant ; après recuit pro-
Martensite β : phase c. (obtenue au début du revenu de la mar- longé, elle peut devenir globulaire.
tensite α′ ; faible teneur en carbone). Bainite : constituant micrographique ferrite-cémentite
Cémentite : phase Fe3C, orth., ferromagnétique (point de Curie, extrêmement fin, obtenu par décomposition de
transformation A0 : 210 ˚C environ). l’austénite dans un domaine de température inter-
médiaire à ceux des transformations perlitique et
Cémentite ε : h. c, phase de transition (obtenue au début du martensitique.
revenu de la martensite α′ ; cohérente avec la Les dénominations « troostite » et « sorbite » de
martensite β). certains constituants obtenus dans des conditions
Graphite : h. particulières sont dorénavant abandonnées.
Il existerait aussi des carbures de teneurs en carbone plus éle-
■ Structures particulières
vées, mais l’existence de ces phases, peut-être métastables, est con-
Se reporter aux dossiers spécialisés dans cette base documentaire. troversée et encore mal expliquée.

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Masse pour cent de carbone


1 2 4 6 8 10 20

Température (°C)
4 000

Ta2C
3 825 °C
3 800

3 600

?
3 400
3 375 °C
61,2
(TaC)

3 200

3 000
2 996
2 825 °C
2 800
(Ta)
(TaC)
aC) + (C)
2 600

2 400

2 200

2 000

1 800

1 600

1 400

1 200

1 000
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Ta
Atomes pour cent de carbone

Figure 38 – Alliage binaire C-Ta

7.3 C-Ta (carbone-tantale – figure 38) ■ Structures des phases


(Ta) : c. c.
Ta2C : h. c.
Le diagramme est admis actuellement dans la forme proposée
mais est encore très imprécis. Seules les températures des deux TaC : c. f. c. (type NaCl)
eutectiques sont sûres ; les autres données remarquables sont (C) : h.
encore douteuses. Il existerait une phase inconnue vers
39 atomes % de carbone. Il y aurait deux formes allotropiques de
Ta2C.

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Masse pour cent de carbone


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 15 20 25 50

Température (°C)
3 200

W2C

WC
3 000
2 760 °C
2 795 °C 36 2 785 °C
2 800
2 710 °C 25 30
2 755 °C
(W2C)
26
2 600
2 525 °C

2 400

2 200

2 000
(W) (C)

1 800

1 600

1 400
1 300 °C

1 200

1 000

800
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
W C
Atomes pour cent de carbone

Figure 39 – Alliage binaire C-W

7.4 C-W (carbone-tungstène – figure 39) ■ Structures des phases


(W) : c. c.
α-W2C : h. (type CdI2)
Le diagramme proposé, bien que remanié plusieurs fois, n’est pas
encore définitif. Cependant on est actuellement certain que WC β-W2C ? : c. f. c.
existe sous 2 variétés allotropiques dont les domaines sont curieu- α-WC : h. (association de 2 réseaux W et C)
sement disposés l’un par rapport à l’autre. β-WC peut être obtenu à β-WC : c. f. c. (type NaCl)
l’ambiante par trempe sous pression. On connaît, en outre, l’exis-
tence du carbure W2C qui semble également pouvoir apparaître (C) : h.
sous deux formes (α et β), la forme β étant encore hypothétique.
La solubilité du carbone dans le tungstène solide est maximale à
2 425 ˚C (0,03 % en masse de carbone).

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8. Alliages binaires contenant ou Ca, ou Cd, ou Ce

20 Masse pour cent de plomb


10 30 40 50 55 60 65 70 75 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98
Température (°C)

1 300
Masse % Ca
0,2 0,4 0,6 0,8 1

Température (°C)
Ca2Pb
b

CaPb
CaPb
1 200
400
L
 1 110 °C 327,4 °C 0,36 326,1 °C
1 100 0,41
300

(Pb)
1 000
200
950 °C
(Pb) + (CaPb3)
900 100

808
800  0,05
0
0 0,2 0,4 0,6
700 °C Atomes % Ca
700
 11 ? 660 °C
(39) 630 °C
600  63,5
(90)

500
CaPb3

400
(Ca)
326,1 °C
327,4 °C
300
(Pb)

200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ca Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 40 – Alliage binaire Ca-Pb

8.1 Ca-Pb (calcium-plomb – figure 40) ■ Structures des phases


(0)

Le calcium présente plusieurs variétés allotropiques qui ne


La partie du diagramme comprise entre 0 et 2 % en masse de cal- figurent pas sur le diagramme.
cium est déterminée avec une bonne précision (voir encart) bien que ⎧ au-dessus de 450 ˚C (pour Ca pur) : h. c. et c. c.
la température de la transformation invariante soit contestée. Si elle (Ca) ⎨
est de 328 ˚C comme certains le pensent, ce point de transformation, ⎩ au-dessous de 450 ˚C (pour Ca pur) : c. f. c.
voisin du plomb pur, serait alors un péritectique. Ca2Pb : orth. (type PbCl2, Ca2Si et Ca2Ge)
Il pourrait aussi exister deux autres phases ne figurant pas sur le CaPb : structure inconnue (non cubique)
diagramme : Ca3Pb c. (type Cu3Au) et Ca5Pb3 h. (type Mn5Si3).
CaPb3 : c. (type Cu3Au)
On peut obtenir par trempe rapide des solutions solides sursatu-
rées jusqu’à 0,2 % en masse de calcium. (Pb) : c. f. c.
On notera le manque de précision dans le dessin du diagramme à
l’extrémité droite du palier à 950 ˚C.

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Masse pour cent de cadmium


10 20 30 40 50 60 65 70 75 80 85 90 95
Température (°C) 1 300

Température (°C)
570

563 °C
1 200
560

1 100
550 549 °C
1 083
547 °C 544 °C
1 000 47,3
540

900
530
30 35 40 45 50 55 60 65
Atomes % Cd
800
Cu2Cd

Cu4Cd3

Cu5Cd8

CuCd3
700

(Cu)
600
563 °C
549 °C
2,1
500 (3,65)

397 °C
400
()
314 °C 321 °C
300 97,9
0,3
(0,5) (98,8)
(Cd)
200
0 10 20 30 40 50 60 70 80
100 90
Cu Cd
Atomes pour cent de cadmium

Figure 41 – Alliage binaire Cd-Cu

8.2 Cd-Cu (cadmium-cuivre – figure 41) cadmium solide est d’environ 0,07 % en masse de cuivre à 300 ˚C.
Le point d’ébullition du cadmium (768 ˚C) passe à 801 ˚C pour une
teneur en cuivre de 19 % en masse et à 820 ˚C pour 31,5 %.
Ce diagramme est bien connu. La phase Cu4Cd3 n’a pas été trou-
vée lors des premières études car elle ne se forme pas au cours de ■ Structures des phases
la solidification, mais apparaît à la suite d’un recuit prolongé à (Cu) : c. f. c.
450 ˚C ou 500 ˚C. Pour des vitesses de refroidissement usuelles, la
température de l’équilibre entre le cuivre, Cu2Cd et la phase liquide Cu2Cd : h. (type MgNi2)
est abaissée à 544 ˚C, et se trouve au-dessous de la température
Cu4Cd3 : c.
d’équilibre entre Cu2Cd, Cu4Cd3 et la phase liquide (547 ˚C). La for-
mation de Cu4Cd3 n’a alors pas lieu et il apparaît un eutectique Cu5Cd8 γ (appelée autrefois δ) : c. (type laiton γ)
métastable entre Cu2Cd et γ à 540 ˚C (lignes pointillées sur l’encart).
CuCd3 : h.
La solubilité du cadmium dans le cuivre solide est maximale à
650 ˚C (4,4 % de cadmium en masse). La solubilité du cuivre dans le (Cd) : h. c.

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DIAGRAMMES D’ÉQUILIBRE D’ALLIAGES BINAIRES ___________________________________________________________________________________________

Masse pour cent de plomb


Température (°C) 10 20 30 40 50 60 70 75 80 85 90 95
350

321 327 °C

300

248 °C
250
 0,14 72 94,1 (Pb)
(0,26) (82,6) (96,7)
200
(Cd)

150

< 0,06
(0,1)
100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cd Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 42 – Alliage binaire Cd-Pb

8.3 Cd-Pb (cadmium-plomb – figure 42) masse de cadmium. On ne peut retenir, sans décomposition, des
solutions solides de plomb sursaturées en cadmium que pendant
un temps limité.
Le liquidus est connu avec une grande précision, l’erreur sur sa
détermination est inférieure à 5 ˚C. Il a été confirmé par le calcul ■ Structures des phases
thermodynamique.
(Cd) : h. c.
La solubilité du plomb dans le cadmium solide est très faible alors
que le cadmium est soluble dans le plomb solide jusqu’à 3,3 % en (Pb) : c. f. c.

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Masse pour cent de cérium


10 20 30 40 50 60 70 75 80 85 90 95
Température (°C)

1 100

CeCu6
CeCu5
CeC 4

CeCu2
1 083

CeCu

CeCu
CeCu
1 000
938 °C

900
876 23,5
8,5 (40,4)
(17) 817 °C
798 °C
800
796 °C 756 °C
26,3
(44) 715 °C ?
700

600
(Cu) 60,3 (Ce)
516 °C (77)
500

424 °C
400 72
(85)

300
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Ce
Atomes pour cent de cérium

Figure 43 – Alliage binaire Ce-Cu

8.4 Ce-Cu (cérium-cuivre – figure 43) ■ Structures des phases


(0)

(Cu) : c. f. c.
Ce diagramme a fait l’objet de modifications récentes. On y a en
CeCu6 : orth.
particulier rajouté la phase CeCu5.
CeCu5 : h. (type CaCu5)
À 708 ˚C, le cérium solide dissout jusqu’à 0,25 % en masse de
cuivre. La solubilité du cérium dans le cuivre est de 0,2 % en masse CeCu4 : orth. ( ?)
de cérium à 870 ˚C ; 0,14 % à 800 ˚C ; 0,09 % à 500 ˚C et 0,07 % à CeCu2 : orth. centrée
300 ˚C.
CeCu : orth.
La température de fusion du cérium (715 ˚C) semble beaucoup
trop faible sur ce diagramme puisqu’on indique habituellement ⎧α : c. f. c. ⎫
⎪ ⎬ à basse température
pour elle 798 ˚C ± 3 ˚C. ⎪β : h. c. double ⎭

(Ce) ⎨ γ : au-dessous de 730 ˚C (pour Ce pur) :
⎪ c. f. c.

⎪δ : au-dessus de 730 ˚C (pour Ce pur) :
⎩ c. c. ?

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Masse pour cent de cérium


102030 40 50 60 70 75 80 85 90 92 94 96 98
Température (°C)

1 000

Mg9Ce

Mg3Ce

Mg2Ce

MgCe
900

796 °C
800
780 °C
750 °C
711 °C
700 688 °C

649 ()(Ce)
616 °C 615 °C 635 °C
600
0,09 3,5 590 °C
(0,5) (17,3)

500
91,6
490 °C

()(Ce)
(Mg)
400

97,6
300
0 10 20 30 40 50 60 70 80 100 90
Mg Ce
Atomes pour cent de cérium

Figure 44 – Alliage binaire Ce-Mg

8.5 Ce-Mg (cérium-magnésium – ■ Structures des phases


(0)

figure 44) (Mg) : h. c.


Mg12Ce : orth. centrée
Certains auteurs pensent qu’à la place de Mg9Ce existeraient ⎧ ordonnée (sous-
⎪ structure : t. centrée
deux composés de structures très voisines. Ces deux composés Mg9Ce : c. c. ? ⎨
pourraient être Mg12Ce et Mg17Ce2 dont la formation serait péritec- ⎪ type ThMn12)
tique, la première à 614 ˚C et la deuxième 5 à 10 ˚C plus haut. ⎩
Mg17Ce2 : h. (type Th2Ni17)
La solubilité du cérium dans le magnésium solide est très faible Mg3Ce : c. f. c. complexe (type BiF3)
aux basses températures, mais n’est pas encore déterminée avec
Mg2Ce : c. f. c. complexe (type MgCu2)
certitude. Les températures de fusion et de transformation allotropi-
que du cérium semblent trop basses sur ce diagramme (798 ˚C et MgCe : c. (type CsCl)
730 ˚C respectivement).
⎧ α: c. f. c. ⎫
⎪ ⎬ à basse température
⎪ β: h. c. double ⎭

(Ce) ⎨ γ: au-dessous de 730 ˚C (pour Ce pur) :
⎪ c. f. c.

⎪ δ: au-dessus de 730 ˚C (pour Ce pur) :
⎩ c. c. ?

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9. Alliages binaires contenant Co

Masse pour cent de chrome


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 900
1 875 °C

1 800

1 700

1 600

1 500
46,5
1 492 (43,4)

1 400
1 395 °C
(Cr)

1 300 1 283 °C
 1 250 °C
()

1 200
() 59
(55,9)
1 125
1 100

1 000
Transformation 990 °C
magnétique
900

800
(ε’) ()
(ε)
700

600

500
() (ε’)

400

300
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Co Cr
Atomes pour cent de chrome

Figure 45 – Alliage binaire Co-Cr

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9.1 Co-Cr (cobalt-chrome – figure 45) Dans la région riche en cobalt, les limites des domaines des pha-
ses α et ε et les températures de transformation α ! ε sont encore
contestées. En effet, cette transformation ne peut être facilement
La position du point eutectique semble connue avec suffisam- réalisée dans les conditions d’équilibre, à cause de la lenteur de la
ment de précision. diffusion à l’état solide à basse température, et en raison de son
caractère martensitique qui lui impose une hystérésis importante
Les vitesses de diffusion extrêmement lentes, même à haute tem- aussi bien au chauffage qu’au refroidissement. C’est pourquoi figu-
pérature, ont fait croire initialement qu’il existait une phase intermé- rent sur le diagramme deux lignes différentes pour les transforma-
diaire δ (CoCr), dont d’ailleurs la structure n’a jamais pu être tions α → ε′ au refroidissement et ε′ → α au chauffage, pour les
déterminée, ni le domaine parfaitement délimité. Plus tard, il a été faibles teneurs en chrome.
confirmé qu’il n’existait qu’une seule phase intermédiaire σ,
ordonnée, dans le domaine de composition 56,6-61 atomes % de Les températures de la transformation magnétique des alliages
chrome. riches en cobalt ne sont probablement pas exactement celles qui
sont indiquées sur le diagramme.
Cependant, il aurait été découvert, à basse température, plusieurs
phases intermédiaires, Co3Cr, Co2Cr, et Co3Cr2, existant au-dessous ■ Structures des phases
de 620, 640 et 625 ˚C respectivement. Ces phases pourraient être
obtenues par des décompositions eutectoïdes de la phase ε, vers α: c. f. c.
610 ˚C. Leurs domaines d’existence n’ont pas été délimités de façon ε, ε′ : h. c.
précise, et la présence de ces phases n’est pas encore suffisamment
sûre pour qu’elles puissent figurer sur le diagramme proposé. σ: q. ordonnée (type FeCr)

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(Cr) : c. c.

Masse pour cent de cuivre


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C) 1 500
1 495

1 400

1 300

1 200
12 94,5
(12,8) 1 110 °C (94,9)
1 100
1 083 °C
1 050 °C
Transformation
ransformation magnétique
magn tique (Cu)
1 000

900

800

700

600

> 99,9
500

420
400
380
340 °C

300

200

100
53 °C

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Co Cu
Atomes pour cent de cuivre

Figure 46 – Alliage binaire Co-Cu

9.2 Co-Cu (cobalt-cuivre – figure 46) représente les transformations au chauffage ( ε′ → α ) et au refroi-
dissement ( α → ε′ ) . Il ne représente pas la transformation à l’équili-
bre, qui est impossible à déterminer compte tenu de son
La forme applatie du liquidus avait fait croire à une lacune de mis- mécanisme.
cibilité à l’état liquide. Celle-ci se produit pour des alliages surfon-
dus de 100 ˚C et est symétrique par rapport à 50 atomes %. ■ Structures des phases
α: c. f. c.
→ ε′ s’effectue avec une forte
La transformation martensitique α ← ε′ : h. c.
hystérésis qui augmente avec la teneur en cuivre. Le diagramme (Cu) : c. f. c.

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10 20 30 40 50 60 70 80 90
Masse pour cent de cobalt
Température (°C)
1 550

FeCo
1 534
19,5
(20,4)
1 500 16,5 1 499 °C 1 495 °C
(17,3) 18,3
(19,1) 1 477 °C
1 450

1 400

FeCo3
1 392

1 115 °C
1 100

Transformation
ransformation
magnétique
magn tique
1 000

910
900 14,5
(15,2)
Fe3Co

800 Transformation
ransformation
769 magnétique
magn tique
730 °C
700

(FeCo) 88,5
600
(89,0)

500

420 °C
400
380 °C

300

200

100

0 Atomes pour cent de cobalt


0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Co

Figure 47 – Alliage binaire Co-Fe

9.3 Co-Fe (cobalt-fer – figure 47) Une augmentation de pression (jusqu’à 8 GPa) diminue la tempé-
rature de la transformation α → γ. Avec 20 % en masse de cobalt, la
L’intervalle de solidification est très étroit (2 à 3 ˚C entre 0 et 30 % pression de transformation du fer α en fer ε (h. c.) est portée à
en masse de cobalt). Le minimum du liquidus se situe vers 1 477 ˚C 18,4 GPa (au lieu de 11 GPa pour le fer pur).
entre 60 et 70 % en masse de cobalt. Les différentes déterminations ■ Structures des phases
des limites du domaine α + γ diffèrent au plus de 25 ˚C en raison de (0)

l’hystérésis de la transformation. α: c. c. (ferrite)


→ austénite γ (appelée α dans la région riche γ: c. f. c. (austénite) (phase α dans la région riche en Co)
La transformation ε′ ←
en cobalt) s’effectue à des températures différentes au chauffage δ: c. c.
( ε′ → α ) et au refroidissement ( α → ε′ ) . Le diagramme, très approxi- Fe3Coα3 ⎫

matif dans ce domaine, ne représente pas l’équilibre entre ces phases. FeCoα1 ⎬ structures inconnues

Il existe trois phases (Fe3Co, FeCo et FeCo3) dont les points de FeCo3α2 ⎭
transformation sont encore mal définis. On ne sait pas encore s’il
α: c. f. c. (phase γ dans la région riche en Fe)
s’agit de phases ordonnées ou d’une autre nature. FeCo posséderait
une transformation vers 550 ˚C. ε, ε′ : h. c.

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Masse pour cent de nickel


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C) 1 600

1 495
1 452 °C
1 400

1 200

CoNi3
1 115

1 000 Tran
s from
at i o
nm
ag n
800 étiq
ue
()

600

Phase coordonnée
420
400
360 °C

(ε’)
200

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
100 90
Co Ni
Atomes pour cent de nickel

Figure 48 – Alliage binaire Co-Ni

9.4 Co-Ni (cobalt-nickel – figure 48) région du diagramme est imprécise. La solubilité maximale du nic-
kel dans le cobalt ε′ pourrait être inférieure à 5 atomes % de nickel.

L’intervalle de solidification n’est que de quelques degrés, si bien Il y a une phase ordonnée au voisinage de CoNi3. Elle n’est pas
que le liquidus et le solidus semblent confondus sur le diagramme. décelable par radiocristallographie en raison du même pouvoir dif-
fractant X des atomes de cobalt et de nickel.
Le cobalt et le nickel sont solubles à l’état solide en toutes propor-
tions. ■ Structures des phases
→ ε′ augmente
L’hystérésis de la transformation martensitique α ← α: c. f. c.
si la teneur en nickel augmente. La transformation s’effectue à des ε′ : h. c.
températures différentes au chauffage et au refroidissement et n’est
jamais complète. L’équilibre n’est jamais atteint, si bien que cette CoNi3 : structure non déterminée

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Masse pour cent de tungstène


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
2 000

W6Co7
WCo3
1 800
> 1 680 °C
(W)
1 600
1 505 °C
1 495
17,5 21
1 400 (40) (45)

1 200
?
Tranagnétiq
m
sfor
mat e

1 000
u
ion

800

600

420
400
380

200

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Co W
Atomes pour cent de tungstène

Figure 49 – Alliage binaire Co-W

9.5 Co-W (cobalt-tungstène – figure 49) La solubilité à l’état solide du tungstène dans le cobalt est mal
connue, la solubilité du cobalt dans le tungstène solide serait d’au
moins 5 atomes % de cobalt (environ 2 % en masse).
Ce diagramme est encore très imprécis. Seul le liquidus entre 0 et
50 % en masse de tungstène a été déterminé avec précision. ■ Structures des phases
En raison de l’hystérésis importante (d’autant plus grande que la α: c. f. c.
teneur en tungstène est plus forte) de la transformation martensiti- ε, ε′ : h. c.
→ ε′ qui, au surplus, n’est jamais complète, l’équilibre n’est
que α ← WCo3 : h. (type Ni3Sn)
pas atteint au-dessous de 900 ˚C dans la région riche en cobalt. Le W6Co7 : rh. (type W6Fe7)
diagramme est donc très douteux dans cette région.
σ (W3Co2) : ? (type σ ?)
Il y aurait une phase σ (W3Co2) à haute température, mais sa pré-
sence n’a pas été confirmée définitivement. (W) : c. c.

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10.Alliages binaires contenant Cr


Masse pour cent de chrome
10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 900
1 860 °C

1 800

1 700

1 600

1 500

1 400

1 300

1 200

1 100
1 085 1,56 1 077 °C
(1,28)
1 000
Température (°C)

1 200
900

(Cu) (Cr)
1 000 0,72
800 (Cu) (0,89 atomes %)

800
700

600
600

400
500 0 0,4 0,8 1,2
Masse % Cr

400
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Cr
Atomes pour cent de chrome Figure 50 – Alliage binaire Cr-Cu

10.1 Cr-Cu (chrome-cuivre – figure 50) La position de l’eutectique est connue avec une bonne précision.
La solubilité du cuivre dans le chrome n’a pas été déterminée, mais
Les premiers diagrammes proposés présentaient une lacune de elle est probablement très faible. Par contre la solubilité du chrome
miscibilité à l’état liquide à haute température. Or, ces résultats dans le cuivre a été soigneusement mesurée, comme indiqué dans
avaient été obtenus à partir d’alliages contenant une importante l’encart. Elle diminue très vite avec la température. Cependant, on
proportion d’impuretés, fer et silicium essentiellement. De plus, les peut conserver des solutions solides sursaturées métastables jusqu’à
alliages étaient très fortement pollués par du nitrure de chrome, pro- 1,45 % en masse (1,8 atome %) de chrome, par des trempes extrême-
venant de la réaction avec l’atmosphère d’azote utilisée, par du car- ment rapides. Ces considérations justifient que les alliages à faible
bure de chrome, et par les produits de réaction des alliages avec les teneur en chrome puissent durcir par précipitation.
matériaux choisis pour les creusets. Ces diagrammes étaient donc
très douteux, et d’ailleurs la température de fusion du chrome qui y ■ Structures des phases
figurait était trop basse de 300 ˚C. En réalité, il n’y a pas de lacune de (Cu) : c. f. c.
miscibilité à l’état liquide, mais un liquidus presque plat aux envi-
rons de 50 % en masse de chrome. (Cr) : c. c.

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Masse pour cent de chrome


5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95

Température (°C)
1 900

1 830 °C
1 800

FeCr
1 700

1 600

1 534 1 507 °C
1 500
23
(22)

1 400
1 390

1 300
()

1 200

()
1 100
 13,3
FeCr

(12,5)
1 000

910
900
 7,5  48
820 °C
830 °C
800
769
()
700

600

520 °C
500
Tr

400
a
ns
fo
rm
No

a ti

300

on
qu

m
ag
ilib

200
re

ti
qu
e

100

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Cr
Atomes pour cent de chrome

Figure 51 – Alliage binaire Cr-Fe

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10.2 Cr-Fe (chrome-fer – figure 51) métastables dont les relations seraient très complexes (CrFe3, CrFe2,
CrFe, Cr14Fe11, Cr2Fe, Cr3Fe) ; elles ne seraient pas ordonnées ;
l’existence de ces phases est très douteuse.
Les limites de la boucle γ qui a fait l’objet de très nombreuses étu- Une augmentation de pression jusqu’à 8 GPa diminue la tempéra-
des sont encore mal connues. La transformation α → γ est très lente, ture limite inférieure de la boucle γ. Cette boucle est agrandie
surtout pour les fortes teneurs en chrome, et elle est très affectée par jusqu’à 25 atomes % de chrome sous 5,8 GPa.
les impuretés comme le carbone et l’azote.
La phase σ fragile est difficile à déceler car sa formation est très ■ Structures des phases
lente dans les alliages très purs et non écrouis. L’une des consé-
quences de cette lenteur est que la transformation magnétique dans α : c. c.
la partie centrale du diagramme n’est pas relative à l’état d’équili- γ: c. f. c.
bre. Ce diagramme a été très étudié pour les basses températures
(fragilisation à 475 ˚C) ; il existerait des phases intermédiaires σ : t. (type β U)

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Masse pour cent de nickel


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

2 000

1 880
1 800

1 600

1 453 °C
1 400
46
38
(Cr) 1 345 °C 50 (Ni)
51,4
1 200

CrNi2
55
1 000

61
800

66,3
600 580 °C

400
353 °C

200 Transformation
magnétique

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90100
Cr Ni
Atomes pour cent de nickel Figure 52 – Alliage binaire Cr-Ni

10.3 Cr-Ni (chrome-nickel – figure 52) ■ Structures des phases


(Cr) : c. c.
Le solidus et les limites de solubilité à l’état solide ont été récem- CrNi2 : ordonnée, structure non déterminée
ment précisés. On a bien confirmé la présence d’une phase
ordonnée CrNi2, au-dessous de 580 ˚C. (Ni) : c. f. c.

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10.4 Cr-O (chrome-oxygène – figure 53) Elle pourrait subir une transformation allotropique à haute tempé-
rature.
La phase Cr3O4 stable à haute température peut être trempée. Ce
ne serait pas une phase binaire.
Masse pour cent d’oxygène
Sous pression, on a trouvé d’autres phases : Cr3O, CrO, CrO2,
2 5 10 15 20 25 30 Cr2O5 et autres. Leur existence n’est pas définitivement reconnue.
Température (°C)

2 300
La solubilité à l’état solide de l’oxygène dans le chrome est très
faible : 0,043 atome % d’oxygène à 1 500 ˚C et 0,002 5 % à 1 100 ˚C.
?
2 100 La température de fusion du composé Cr2O3 a été précisée récem-
2 liquides ment et serait de 2 424 ˚C ± 10 ˚C.

1 900 ■ Structures des phases


1 857  1 800 °C

Cr3O4
(0)

2  48 (Cr) : c. c.
1 700 (0,6) 1 660 °C (22)
Cr3O ( ?) : c. (type βW ou Cr3Si)
(Cr) + Cr3O4  52
< 1 600 °C (25) CrO ( ?) : c. f. c. (type NaCl)
1 500 Cr3O4 : t. centrée (type Mn3O4)
(Cr) (Cr) + Cr2O3 ⎧ rh. (type Al2O3) (antiferromagnétique, point de Curie
⎪ à 40 ˚C),
1 300 Cr2O3 : ⎨
0 10 20 30 40 50
60
⎪ t., forme allotropique stable à haute température

Cr Cr2O3
CrO2 : t. (type rutile TiO2), magnétique (stable au-dessus
Atomes pour cent d’oxygène
de 10 MPa)
Figure 53 – Alliage binaire Cr-O Cr2O5 : structure inconnue.

Ce diagramme est encore mal défini, mais on est sûr que le


chrome et Cr2O3 coexistent à certaines températures, sans solubilité
mutuelle appréciable. Cr2O3 peut se décomposer au-dessous de sa
température de fusion, si bien que certaines valeurs proposées pour
cette température sont trop basses. Cette phase ne serait pas exac-
tement stœchiométrique ; sa couleur change avec la teneur en
chrome.

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11. Alliages binaires contenant Cu

Masse pour cent de fer


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 600

1 534 °C
1 500 1 484 °C
93,3
89,7 ()
91,7 1 403 °C
1 400

1 300

1 200
()
3,2
1 100 (2,8) 1 094 °C  92,5
4,5 (91,5)
1 083
(4)

1 000 2,95
(2,6)
(Cu)
900 1,6 910 °C
(1,4)
 835 °C ()
 98,2
 97 (98)
800
759 °C (96,6)
769 °C
Transformation magnétique
0,35
700 (0,3)

600
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Fe
Atomes pour cent de fer

Figure 54 – Alliage binaire Cu-Fe

11.1 Cu-Fe (cuivre-fer – figure 54) dans le fer γ n’est pas bien déterminée, mais elle est mieux connue
dans le fer α.
Des solutions solides métastables sursaturées en cuivre ou en fer
Le liquidus possède une pente très faible entre 30 et 70 % en peuvent être obtenues par trempe depuis l’état liquide.
masse de fer. Les alliages surfondus présentent une démixtion à
l’état liquide dans ce domaine de composition. ■ Structures des phases
La température du palier eutectoïde (835 ˚C) est mal déterminée δ: c. c.
en raison de l’hystérésis importante de la transformation au chauf-
γ: c. f. c.
fage et au refroidissement.
La solubilité du fer dans le cuivre solide est très faible (1,3 × 10−5 % α: c. c.
en masse de fer à la température ambiante). La solubilité du cuivre (Cu) : c. f. c.

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Masse pour cent de magnésium


5 10 15 20 25 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 100

MgCu2

Mg2Cu
1 083

1 000

900

819 °C
800

722 °C
700 7 21,9
(2,8) (9,7)
650 °C
600
568 °C
552 °C
57,9
500 (34,5) 485 °C
85,5 99,91
(69,3) (99,77)
(Mg)
400
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
Cu Mg
Atomes pour cent de magnésium

Figure 55 – Alliage binaire Cu-Mg

11.2 Cu-Mg (cuivre-magnésium – ■ Structures des phases


figure 55) α (Cu) : c. f. c.
MgCu2 : c. f. c. complexe
Mg2Cu : orth. à faces centrées
Le domaine de MgCu2 est encore mal défini et serait peut-être (Mg) : h. c.
plus étendu vers les teneurs plus élevées en magnésium.
La solubilité à l’état solide du magnésium dans le cuivre est diffi-
cile à déterminer. Elle est probablement supérieure à la limite indi-
quée (3,3 % de magnésium en masse à 721 ˚C et 0,9 % à 300 ˚C).
Le point d’ébullition du magnésium (1 103 ± 5 ˚C) passe à 1 174 ˚C
pour 2,3 atomes % de cuivre.

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Masse pour cent de manganèse


5 10 20 30 40 50 60 70 80 90 95

Température (°C)
1 300

1 244 °C
1 200

Cu5Mn

Cu3Mn
87,5 1 133 °C
1 098 °C
1 100 1 095 °C
88,2
1 083

1 000

900 870±5 °C

800

727 °C
700

600

500

400

300

200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Mn
Atomes pour cent de manganèse

Figure 56 – Alliage binaire Cu-Mn

11.3 Cu-Mn (cuivre-manganèse – ■ Structures des phases


(0)

figure 56) α: c. f. c.
Cu5Mn ⎫
Le diagramme est maintenant connu avec précision. Cependant ⎬ ordonnées : structures non déterminées
l’étude de la miscibilité totale à l’état solide du cuivre et du manga-
Cu3Mn ⎭
nèse a posé de nombreux problèmes en raison de la transformation α (Mn) : c.
de la phase γ Mn en phase t. à faces centrées métastable, lors de cer-
β (Mn) : c.
tains traitements thermiques. Cette transformation n’est pas encore
comprise. γ (Mn) : [phase α [(Cu, γ Mn)] : c. f. c.
Le cuivre est par contre très peu soluble dans les phases βMn et δ (Mn) : c. c.
αMn.
Il existe deux phases ordonnées : Cu5Mn et Cu3Mn.
La phase α (Cu, γ Mn) s’appelle γ dans la région riche en manga-
nèse.

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Masse pour cent de nickel


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 500
1 453 °C

1 400

1 300

1 200

1 100
1 083

1 000

400
368 °C
(Cu, Ni)

300

200

ue
tiq
100 né
ag
m
n
io
at
m

0
or
sf
an
Tr

– 100

– 200

– 273
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Ni
Atomes pour cent de nickel

Figure 57 – Alliage binaire Cu-Ni

11.4 Cu-Ni (cuivre-nickel – figure 57) Il n’existe aucune phase ordonnée.


L’équilibre liquide-vapeur présente un azéotrope à 40-
50 atomes % de cuivre à 2 500 ˚C.
Le cuivre et le nickel sont totalement solubles à l’état solide. Le
paramètre cristallin des solutions solides présente un minimum à
34 atomes % de nickel. Structure des phases :c. f. c.

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Masse pour cent d’oxygène


1 2 3 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Température (°C)
1 500

Liquide + O2
1 400
?
2 liquides
iquides
Liquide + O2
1 300
1 236 °C
1 200 °C
1 200
5,7 31,1
(1,5) (10,2)
1 096±3 °C
1 100
1 065 °C
1 083 39,2 1 075 °C
1,54
(0,39) (14)
1 000

Cu2O

CuO
(Cu)

900

500

400

300

200
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Cu
Atomes pour cent d’oxygène

Figure 58 – Alliage binaire Cu-O

11.5 Cu-O (cuivre-oxygène – figure 58) Au-dessous de 375 ˚C environ, Cu2O se décompose très lente-
ment en Cu et CuO. Il existerait une phase Cu4O triclinique.

La solubilité de l’oxygène dans le cuivre est extrêmement faible ■ Structures des phases
(0,007 % en masse d’oxygène à 1 040 ˚C et 0,001 7 % à 550 ˚C).
(Cu) : c. f. c.
L’oxyde CuO peut se décomposer très facilement en Cu2O et O2
gazeux, si bien que le comportement des mélanges Cu2O-CuO Cu2O : c.
dépend beaucoup de la pression d’oxygène. La pression de disso-
ciation de CuO est de 105 Pa au voisinage de 1 100 ˚C. CuO : m.

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Masse pour cent de phosphore


5 10 15 20 25 30

Température (°C)
1 200

Cu3P
1 100
1 083

1 000

900

800

714 °C
700 3,5 15,7
(1,74) (8,3)

600

Co
urb
e
de
500

v ap
ori
sat
400
Solutions ion
solides
300 1,2
(0,6)

200
0 10 20 30 40 50
Cu
Atomes pour cent de phosphore

Figure 59 – Alliage binaire Cu-P

11.6 Cu-P (cuivre-phosphore – figure 59) Il existe un autre phosphure CuP2.


■ Structures des phases
Cu3P fond à 1 022 ˚C ou 1 024 ˚C. Cette température serait aussi la α (Cu) : c. f. c.
température d’ébullition des liquides (Cu3P-P) qui se solidifient en Cu3P : h.
donnant des solutions solides de phosphore dans Cu3P. CuP2 : structure très complexe non déterminée
La courbe de vaporisation indique les températures au-dessous
desquelles les solutions solides sont stables et ne perdent pas de
phosphore par évaporation sous atmosphère inerte.

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20 Masse pour cent de plomb


10 30 40 50 60 70 80 85 90 92 94 96 98 99

Température (°C)
1 400

1 300

1 200

1 100
1 083
 34,5
( 63) 990 °C
1 000
2 liquides
14,7 954 °C  67
(36) ( 87)
900

800
(Cu)

700

600

500

400
99,8
326 °C (99,94)
327 °C
300

(Pb)
200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 60 – Alliage binaire Cu-Pb

11.7 Cu-Pb (cuivre-plomb – figure 60) ■ Structures des phases


(Cu) : c. f. c.
L’étendue de la lacune de miscibilité à l’état liquide a été très con- (Pb) : c. f. c.
troversée, mais la courbe représentée semble maintenant assez
sûre.
La solubilité à l’état solide du plomb dans le cuivre ne dépasse
pas 0,29 % en masse de plomb au-dessous de 600 ˚C et celle du cui-
vre dans le plomb est inférieure à 0,007 % en masse de cuivre.

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Masse pour cent de silicium


2 4 6 8 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C) 1 500

1 400

1 300

1 200

(Si)

1 100
1 083

1 000

Masse % Si
4 6 8 10 12 14 16
900
Température (°C)

900
11,25 820 °C
858 °C (5,3) 852 °C 824 °C 858 °C
842 °C
802 °C
800 800 802 °C
802 °C 800 °C
( ) 784 °C

700 730 °C
700 710 °C

620 °C
600 600
558 °C 570 °C
9,95 555 °C 25,3
558 °C
(4,66) 11,05 558 °C
(5,2)
500 500
467 °C 467 °C
467 °C

400 400
5 10 15 20 25 30
Atomes % Si

300
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Si
Atomes pour cent de silicium

Figure 61 – Alliage binaire Cu-Si

11.8 Cu-Si (cuivre-silicium – figure 61) κ: h. c.


β: c. c. (composé électronique 3/2)

Malgré sa complexité, ce diagramme est connu avec précision. La γ: c. (type β Mn)


décomposition de la phase κ à basse température est très lente, si δ: c. (composé électronique 21/13)
bien qu’elle a été autrefois confondue avec la phase α. La phase η
présente trois variétés allotropiques. ε: c. c. complexe

La solubilité à l’état solide du cuivre dans le silicium est très faible η: structure non déterminée
(0,005 6 % en masse de cuivre à 1 300 ˚C ; 0,000 17 % à 800 ˚C et η′ : c. (type laiton γ) distordue (type Cu3Ge haute tempéra-
0,000 01 % à 600 ˚C). ture)
■ Structures des phases η″ : structure non déterminée
α (Cu) : c. f. c. (Si) : c. d.

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Masse pour cent d’étain


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C) 1 400

Masse % Sn
20 25 30 35 40

Température (°C)
1 300 900

15,5
798 °C (25,5)
1 200 800
13,1
(22) 755 °C

1 100 700
1 083 676 °C
640 °C
640 °C
1 000 600 586 °C 582 °C
590 °C
14,9
(24,6)

900 500 520 °C 16,5


(27,0)
(27)

415 °C
798 °C
800 7,7 400
19,1
(13,5)
(30,6)
20,5
(32,51)
700 300
10 15 20 25 30
640 °C Atomes % Sn
43,1
600 586 °C (58,6)
9,1
520 °C
500 9,1
(15,8)

415 °C
400 43,5 86,7
(59,0)
(59) (92,4)

6,2
(11)
300
45,5
(60,9) 227 °C 232 °C
44,8
0,7 (60,3) 98,7 (99,3)
200
(1,3)
189 °C 186 °C
(Sn)

100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Sn
Atomes pour cent d’étain

Figure 62 – Alliage binaire Cu-Sn

11.9 Cu-Sn (cuivre-étain – figures 62 et 63) Le deuxième diagramme (d’après D. HANSON (W.T.) et PELL-
WALPOLE.– Cill-cast tin bronzes. 1951 Arnold et Co.) (figure 63)
représente les compositions des phases obtenues lors de refroidis-
sements à différentes vitesses, réalisés dans l’industrie. Ce dia-
Le liquidus a été déterminé à quelques degrés près. gramme n’est pas un diagramme d’équilibre. Le diagramme en
La solubilité de l’étain dans le cuivre est connue avec précision traits pleins est, au-dessus de 520 ˚C, pratiquement le même que le
au-dessus de 520 ˚C mais, au-dessous, la baisse de solubilité n’est diagramme d’équilibre.
décelable qu’après de très longs recuits précédés d’écrouissages Les phases β et γ sont cristallographiquement très voisines et se
importants. À 100 ˚C, la solubilité est pratiquement nulle. décomposent rapidement à la trempe en formant des phases de

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Diagramme industriel

Température (°C)
1 100
1 083

1 000

L
900

798 °C
800

700

600 586 °C

500 520 °C

400

300

200

100

0
0 5 10 15 20 25 30 35
Cu
Masse pour cent d’étain
Équilibres pratiques après recuits normaux
États bruts de coulée en sable
États bruts de coulée en coquille

Figure 63 – Composition des phases Cu-Sn obtenues dans l’industrie lors de refroidissements à différentes températures

transition métastables, si bien que les relations entre les phases β, γ, γ: c. c. complexe ordonnée (type Fe3Al) ?
δ et ε ont été difficiles à déterminer. Il existerait en outre vers 470 ˚C
une phase δ′ cubique diamant dont l’existence n’est pas confirmée. δ: c. (type laiton γ), composé électronique 21/13
La phase δ se décompose si lentement en α + ε vers 350 ˚C qu’on ζ: h. (reliée au type laiton γ)
peut la considérer comme stable à la température ambiante (cf. dia-
gramme industriel). On a montré récemment que la phase γ se ε: orth.
forme à partir de la phase δ sans diffusion. La phase η subit une η: h. (type NiAs ?)
transformation de nature inconnue.
η′ : orth. (surstructure du type NiAs)
La solubilité du cuivre dans l’étain solide à 227 ˚C est 0,006 % en
masse de cuivre. ⎧ α étain gris (au-dessous de 13 ˚C pour Sn pur) : c. d.
(Sn) ⎨
⎩ β étain blanc (au-dessus de 13 ˚C pour Sn pur) : t.
■ Structures des phases
(0)

α (Cu) : c. f. c.
β: c. c.

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DIAGRAMMES D’ÉQUILIBRE D’ALLIAGES BINAIRES ___________________________________________________________________________________________

Masse pour cent de zinc


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 100
1 083

1 000
902 °C

900
31,9
(32,5) 834 °C

800

700 °C
700

598 °C
600

558 °C
500
38,3 454 °C
(39,0) 44,8 468 °C 424 °C
(45,5) 97,23 419 °C
400
(97,3)

300

34 46,8
200
(34,6)(47,5)

100
47
(47,7) 99,69
(99,7)
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Zn
Atomes pour cent de zinc

Figure 64 – Alliage binaire Cu-Zn

11.10 Cu-Zn (cuivre-zinc – figure 64) mant en phase β′ t. à faces centrées (point Ms entre −20 ˚C pour
38,5 % et −131 ˚C pour 40,0 % en masse de zinc).

■ Structures des phases


Le liquidus et les paliers péritectiques de ce diagramme sont con-
(0)

nus à ± 3 ˚C près, les limites des domaines des phases intermédiai-


res le sont à mieux que 1 % près. α (Cu) : c. f. c.
La solubilité à l’état solide du cuivre dans le zinc a été déterminée β: c. c., composé électronique 3/2
avec une précision de 0,1 %. Par contre, la solubilité du zinc dans le β′ : c. c. ordonnée (type CsCl)
cuivre solide est encore mal connue au-dessous de 200 ˚C malgré
des recuits de plus d’un an. ⎧ – à la température ambiante : orth.

La phase α présente deux structures ordonnées (α1 et α2) pour la ⎪ – entre 280 et 550 ˚C : c. (prototype de la structure laiton γ),
γ: ⎨ composé électronique 21/13
composition Cu3Zn. La phase β′ est également ordonnée. ⎪

La phase γ présente 4 variétés allotropiques qui ne figurent pas ⎩ – deux autres structures non déterminées
sur le diagramme (les transformations ont lieu à 250-280 ˚C, 550-
δ: c. c.
650 ˚C et environ 700 ˚C).
ε: h. c., composé électronique 7/4
Les alliages entre 38,5 et 41,6 % en masse de zinc peuvent subir
une transformation martensitique réversible, la phase β se transfor- η (Zn) : h. c.

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Masse pour cent de zirconium


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C) 1 900
Masse % Zr

Température (°C)
1 050
0,1 0,2
995 °C

Température (°C)
1 100 3,8
1 800 1 083
950

1 000 980 °C
1 700 0,105 870 °C
850
822 °C
900 1,6
1 600
750
0 2 4
800 Masse % Cu
1 500

700
0,014
1 400

600
1 300 0 0,05 0,1 0,15 0,2
Cu Atomes % Zr
Zr2Cu5?

Zr2Cu3
ZrCu3

Zr2Cu
ZrCu

1 200

1 100
1 083 1 070 °C

1 000
995 °C 94,7
980 °C
928 °C
895 °C
900
885 °C 890 °C 870 °C
822 °C
800

700
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Cu Zr
Atomes pour cent de zirconium

Figure 65 – Alliage binaire Cu-Zr

11.11 Cu-Zr (cuivre-zirconium – figure 65) ■ Structures des phases


(0)

α (Cu) : c. f. c.
Les températures sont indiquées à ± 10 ˚C près sur ce diagramme. ZrCu3 ⎫
La région des phases ZrCu3 et Zr2Cu5, dont les compositions sont ⎪
douteuses, est encore incertaine. C’est peut-être la phase ZrCu4 qui Zr2Cu5 ⎪
devrait y figurer. ⎬ structures non déterminées
Zr2Cu3 ⎪
La solubilité à l’état solide du zirconium dans le cuivre est bien ⎪
ZrCu ⎭
connue, alors que celle du cuivre dans le zirconium est moins sûre
(voir encarts). Zr2Cu : t. à faces centrées (type Si2Mo ?)
(β Zr) : c. c.
(α Zr) : h. c.

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12. Alliages binaires contenant Fe


Masse pour cent de manganèse
10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)
1 600

1 534
1 500 1 473 °C
9,6
10,2
13
1 400
1 390

1 300 87
1 232 °C 1 245 °C

1 200
1 155 °C
87 1 135 °C
1 100 1 095 °C

1 000

910
900

800
Transformation
ransformation magnétique
magn tique
769
727 °C
700

600
Af
As
500

400

300

200
Ms

100
Mf

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Mn
Atomes pour cent de manganèse

Figure 66 – Alliage binaire Fe-Mn

12.1 Fe-Mn (fer-manganèse – figure 66) À l’état γ, le fer et le manganèse sont totalement solubles à l’état
solide. Les transformations à l’état solide dans la région riche en fer
sont très difficiles à déterminer, car pour les conditions normales de
refroidissement et de chauffage, la phase γ reste métastable [au-des-
Pour les fortes teneurs en manganèse, l’intervalle de solidification sous de 300 ˚C, même après des recuits de 2 ans, l’équilibre entre
est très faible. Le liquidus et le solidus présentent un minimum à les phases (α Fe) et (γ Fe) n’est jamais atteint]. En fait, entre 3,2 et
1 232 ˚C ; il y aurait à cette température une réaction eutectique. 13 % en masse de manganèse la phase γ forme, par une transforma-

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tion martensitique réversible, une phase α′ métastable, et, à partir tructures sont difficiles à déceler en raison du même pouvoir diffrac-
de 7,5 % en masse de Mn, elle forme, également par transformation tant X du fer et du manganèse.
martensitique, une phase ε métastable (entre 7,5 et 13 % en masse
de manganèse, les phases α′ et ε peuvent coexister). Cependant, ■ Structures des phases
l’écrouissage active la formation de la phase ε. Les températures de α: c. c.
début et de fin de transformation au refroidissement (Ms et Mf ) et au
chauffage (As et Af ) sont indiquées sur le diagramme pour les pha- γ: c. f. c.
ses α′ et ε bien que ces transformations ne soient pas des transfor-
mations d’équilibre. Ces températures ne sont pas connues avec δ: c. c.
précision. α′ : c. c.
Les limites des domaines (α Mn) et (β Mn) ne sont pas encore bien ε: h. c.
déterminées. Sous pression, la phase ε (h. c.) serait une phase
d’équilibre et serait reliée à la phase ε (h. c.) du fer, stable sous haute (δ Mn) : c. c.
pression. Une augmentation de pression abaisse le domaine (γ Mn) : c. f. c.
(α Fe) + (γ Fe) vers des températures plus basses.
(β Mn) : c.
Il existe des phases ordonnées aux compositions voisines de
FeMn2 et FeMn, aux températures maximales 700 à 800 ˚C. Les surs- (α Mn) : c.

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Masse pour cent de molybdène


10 20 30 40 50 60 70 80 85 90 95

Température (°C)
1 800

1 700

1 600
1 540 °C
1 534
20,2 1 488 °C
1 500 (30,3) ( ) (Mo)
1 449 °C
22
1 400 (32,5)
1 390

1 300
()

1 200
() 1 180 °C
(ε)
1 100
Température (°C)

1 000 1 400

910
900 1 200
()

800 1 000
769 760 °C
Transformation magnétique 910

700 800
0 1 2
Atomes % Mo
600
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Mo
Atomes pour cent de molybdène

Figure 67 – Alliage binaire Fe-Mo

12.2 Fe-Mo (fer-molybdène – figure 67) ■ Structures des phases


α: c. c.
Le liquidus et le solidus présentent un minimum à 20,2 atomes % γ: c. f. c.
de molybdène à environ 1 445 ˚C, au voisinage du palier péritectique
à 1 449 ˚C. ε: rh. (type W6Fe7)
La limite du domaine de la phase σ (appelée autrefois η) coïncide σ (appelée autrefois η) : t.
avec MoFe. Le domaine de la phase ε est mal déterminé. On pense
qu’il existerait aussi une phase MoFe2 (h.). (Mo) : c. c.

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Masse pour cent d’azote


2 4 6 8 10 12 14

Température (°C)
1 000
Atomes % N
0,1 0,2 0,3 0,4

Température (°C)
700
950

600
910 590 °C
900

500

850
400

800
300

750 200
0 0,04 0,08 0,12

Fe4N
Masse % N

700
680±5 °C

650 °C
650
10,3 16 19,1
(2,8) (4,55) (5,6)

Fe2N
600 590 °C
0,4 8,75
(0,1) (2,35)
550

500
ransformation magnétique
Transformation magn tique
33,0
(11)
450
19,4 20,6
(5,7) (6,1)
33,75
400 (11,35)

350

300
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Fe Atomes pour cent d’azote

Figure 68 – Alliage binaire Fe-N

12.3 Fe-N (fer-azote – figure 68) La solubilité à l’état solide de l’azote dans le fer est difficile à déte-
rminer, le paramètre cristallin du fer n’étant pas affecté par la pré-
sence de l’azote (cette solubilité est connue approximativement au-
Le diagramme proposé ne représente pas l’équilibre du sys- dessus de 445 ˚C). Celle de l’azote dans le fer liquide est très bien
tème fer-azote à la pression atmosphérique. Il représente les connue (à 1 606 ˚C : 0,045 1 % en masse d’azote).
phases en équilibre avec l’azote aux pressions correspondant à
■ Structures des phases
la dissociation de NH3.
α : c. c.
γ: c. f. c.
Les phases indiquées sur le diagramme sont bien connues, mais ε : h. c. (arrangement ordonné de l’azote)
les limites des domaines des phases γ′ et ε ne sont pas encore γ′ (Fe4N) : c. f. c. (phase ordonnée : l’azote se situe en insertion)
sûres. Les relations entre γ, γ′ et ε sont encore discutées. ζ (Fe2N) : orth. (arrangement ordonné de l’azote)

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Masse pour cent de fer


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)
2 600

Température (°C)
1 390

NbxFey(?)
2 468 1 300

Nb19Fe21
2 400

Nb3Fe2
0,85 1 208 °C
1,6
(1,4) (2,6)
1 100
2 200 0,6 1,1
(1) (1,8)
989 °C

900
2 000 0 1 2
Atomes % Nb

NbFe2
1 800

(Nb) 1 655 °C
1 600
1 534 °C

1 400 1 370±1 °C 96,73 1 390 °C


88,01

1 208 °C
1 200
98,4

989 °C 99,4
1 000
98,9
910 °C

800

600

400
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Nb Fe
Atomes pour cent de fer

Figure 69 – Alliage binaire Fe-Nb

12.4 Fe-Nb (fer-niobium – figure 69) ne sont pas encore très sûres. Elles ont fait l’objet de plusieurs
déterminations et sont probablement plus faibles que celles indi-
quées sur l’encart.
Le liquidus n’est pas encore connu avec précision. On a mis en
évidence plusieurs phases intermédiaires : ε (NbFe2), très fragile et ■ Structures des phases
dont le domaine d’existence est très étendu ; une phase σ (α Fe) : c. c.
(Nb19Fe21) stable à haute température, mais dont la décomposition (γ Fe) : c. f. c.
est très lente, et qui peut être retenue à la température ambiante (δ Fe) : c. c.
même après un refroidissement lent ; une phase Nb3Fe2, et peut- ε (NbFe2) : h. (type MgZn2)
être une autre phase NbxFey mais dont l’existence n’est pas sûre. σ: t. (type FeCr, type β U)
Les transformations entre les phases solides α, γ et δ sont bien Nb3Fe2 : c. (type Ti2Ni)
connues, mais les limites de solubilité du niobium dans le fer α ou γ (Nb) : c. c.

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Masse pour cent de nickel


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 600
3,24
1 534 (3,4)
1 512 °C
1 500
4,3
() (4,5) 5,9 1 455 °C
(6,2)
1 400
1 390

1 300

910
900
()

FeNi3
800
Transformation
769 magnétique
700

612 °C
600 Transformation
magnétique

503±2 °C
500

400
345 °C (FeNi3) 354 °C
() 6,5 52 62,5
300

200

100

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Ni
Atomes pour cent de nickel

Figure 70 – Alliage binaire Fe-Ni

12.5 Fe-Ni (fer-nickel – figures 70 et 71) la forme d’un diagramme proposé en 1904 à la suite de l’observa-
tion de météorites.

Cependant, pour des vitesses de refroidissement usuelles, la


Le liquidus est connu avec précision et l’intervalle de solidification transformation α ← → γ présente une hystérésis d’autant plus impor-
est très étroit au-delà de 20 atomes % de Ni.
tante que la teneur en nickel est plus grande. La phase γ se trans-
Il est extrêmement difficile de trouver les limites des domaines forme en phase α2, solution solide sursaturée en nickel, d’un intérêt
des différentes phases solides car la diffusion est très lente au-des- technique beaucoup plus important que l’état stable. La transforma-
sous de 500 ˚C. Cependant, les limites calculées à partir des courbes tion est massive pour les alliages entre 0 et 15 atomes % de nickel et
d’énergie libre des phases coïncident avec les résultats expérimen- martensitique au-dessus de 18 atomes % de nickel. Les températu-
taux les plus valables. Il est intéressant de remarquer que le dia- res de début et de fin de transformation sont indépendantes de la
gramme a été revu en 1963 au-dessous de 400 ˚C et il a maintenant vitesse de refroidissement entre 2 et 150 ˚C/min.

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Masse pour cent de nickel


5 10 15 20 25 30 35

Température (°C)
1 000

900

800

700
Chauffage

600

500
90 %
50 %
400 10 %

300

200

Refroidissement
100

0
10 %
50 %
– 100
90 %

– 200
0 5 10 15 20 25 30 35
Fe
Atomes pour cent de nickel

Figure 71 – Températures de début et de fin de transformation à 10, 50 et 90 % au chauffage et au refroidissement pour Fe-Ni

Le deuxième diagramme (figure 71), qui n’est pas un diagramme ■ Structures des phases
d’équilibre, donne les températures où la transformation est effec-
tuée à 10, 50 et 90 % au chauffage et au refroidissement (les tempé- δ: c. c.
ratures de début et de fin de la transformation sont difficiles à γ: c. f. c.
déterminer). Les points d’inflexion des courbes correspondent au
changement de mécanisme de la transformation (massive ou mar- α: c. c.
tensitique).
FeNi3 : c. ordonnée (type Cu3Au)
FeNi3 est ordonnée, mais la phase FeNi ordonnée n’est qu’hypo-
thétique. FeNi ( ?) : t. ordonnée (type CuAu)

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0,1 0,3 0,5 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31


Masse pour cent d’oxygène
Température (°C)
1 700
1,1
(0,32)

1 600
2 liquides

1 534 1 523 °C 1 523 °C 50,48


0,56 (22,6)
1 500
(0,16)
54,19
(25,31) 1 424 °C
1 400 1 390 °C 1 390 °C 54,57
(25,60)
1 369 °C 1 369 °C 50,92 51,26
(22,91) (23,16)
1 300

1 200

1 100 Wüstite
stite
(FeO) (Fe3O4) Fe2O3
(FeO) + (Fe3O4) + +
Fe2O3 O2
1 000

51,18
910 °C 910 °C (23,10)
900

800

700
(Fe3O4)

Fe2O3

600
560 °C 560 °C
51,41
(23,26)
500

Pression 105 Pa 400 Atomes pour cent d’oxygène


0 1 2 48 50 52 54 56 58 60 62
Fe

Figure 72 – Alliage binaire Fe-O

12.6 Fe-O (fer-oxygène – figure 72) ■ Structures des phases

Le diagramme est établi pour une pression de 105 Pa. (δ Fe) : c. c. α rh. (type corindon
: Al2O3)
(Ce diagramme est en partie dû à Muan et Osborn (Mém. Sc. Rev. Mét. LXVII no 3, 1970 p. 195).) (γ Fe) : c. f. c. β : c. (type Mn2O3)
La solubilité de l’oxygène dans le fer liquide est bien connue.
Mais, à l’état solide, les résultats concernant la solubilité de l’oxy-
(α Fe) : c. c.
⎧ γ : métastable :
c. (type spinelle

gène dans le fer sont très dispersés. Les limites seraient de l’ordre ⎪ Al2MgO4)
de 0,001 % en masse d’oxygène dans le fer γ à 1 523 ˚C et 0,000 7 % Fe2O3 ⎪ (surstructure t.)
(hématite) ⎨
dans le fer α à 700 et 880 ˚C. FeO (wüstite) : c. (type NaCl)
⎪ δ : h. ferromagné-
tique
FeO n’est stable qu’avec un excès d’oxygène par rapport à la com- ⎪
position stœchiométrique. Les limites de son domaine (sensibles à c. (type spinelle ⎪ ε : m. (point de Curie
Al MgO ) ⎩ 225 ˚C)
la pression) sont maintenant bien admises. Fe3O4 ⎧ 2 4

La décomposition de Fe2O3 à haute température n’est pas encore (magnétite) : ⎨ orth.


ture
à tempéra-
inférieure

bien connue. Cette phase posséderait 5 variétés allotropiques qui à −154 ˚C
dépendent des conditions de sa formation.

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Masse pour cent de phosphore


2 4 6 8 10 15 20 30 40 50

Température (°C)
1 600

Fe3P

Fe2P

FeP2
1 534

FeP
1 500

1 400
1 365 °C
1 390

1 300
1 262 °C
40
(27)
1 200 24,5
(15,3) 1 166 °C

1 100
1 048 °C
4,52 16,89
1 000 (2,56) (10,13)

930 °C
910
18,7
900 (11,3)
Température (°C)

1 400
1 390
800
1,8
769 1 300
(1,0)
Transformation
ransformation
700 magnétique
magn tique
1 200

600
1 100

500 1 000
443 °C
910
Transformation
ransformation
400 magnétique
magn tique de Fe3P 900
0 0,2 0,4 0,6 0,8
Masse % P

300
0 10 20 30 40 50 60 70
Fe Atomes pour cent de phosphore

Figure 73 – Alliage binaire Fe-P

12.7 Fe-P (fer-phosphore – figure 73) La solubilité à l’état solide du phosphore dans le fer α est difficile à
déterminer aux basses températures car le paramètre du fer α n’est
Les relations entre les phases ne sont déterminées que jusqu’à pas affecté par le phosphore (en solution solide de substitution).
30 % en masse de phosphore. Au-delà, il existe FeP et FeP2, ainsi Dans les solutions solides α, Fe4P métastable précipite avant Fe3P.
qu’une phase homogène entre 72 et 79 atomes % de phosphore. Fe3P, Fe2P et FeP ont une transformation magnétique (point de
Le liquidus est difficile à déterminer car les alliages FeP ont la Curie à 443 ˚C, −7 ˚C et −58 ˚C respectivement).
faculté de présenter des surfusions exceptionnellement élevées.
■ Structures des phases
En outre, pour les teneurs supérieures à 10 % en masse de phos- α: c. c.
phore, les vitesses de refroidissement trop grandes conduisent à γ: c. f. c.
des états métastables, mais l’équilibre est restauré spontanément. Il Fe4P (métastable) : orth.
existe ainsi un eutectique instable entre α et Fe2P à environ 930 ˚C Fe3P : t. centrée
(en tireté sur le diagramme). Fe2P : h.
La phase γ est confinée dans une boucle fermée connue sans FeP : orth. (type MnP)
précision. FeP2 : orth. (type FeS2)

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Masse pour cent de plomb


0,2 0,4 99,96 99,98
0,1 0,3 0,5 99,7 99,75 99,8 99,85 99,9 99,95 99,97 99,99
Température (°C)

1 800
L
2 liquides
1 600
1 535 °C
1 535
? Liquide
() 1 400 °C
1 400

1 200
()

1 000
910 °C

800
( )

600

400
327 °C
327,5 °C
(Pb)
200
0 0,1 0,2 98,9 99 99,1 99,2 99,3 99,4 99,5 99,6 99,7 99,8 99,9 100
Fe Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 74 – Alliage binaire Fe-Pb

12.8 Fe-Pb (fer-plomb – figure 74) ■ Structures des phases


δ: c. c.
Le fer et le plomb sont pratiquement insolubles l’un dans l’autre, γ: c. f. c.
à l’état liquide et solide. Il existe au voisinage du fer pur un point α: c. c.
monotectique dont la température est très proche du point de fusion (Pb) : c. f. c.
du fer (le liquidus semble confondu avec le palier à 1 535 ˚C et le
dessin du diagramme semble incomplet).
À 1 530 ˚C la solubilité à l’état solide du plomb dans le fer est de
0,001 % en masse de plomb. La solubilité du fer dans le plomb
liquide est 2,3 × 10−4 % en masse de fer à 600 ˚C et dans le plomb
solide environ 2 × 10−4 % en masse de fer.

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Masse pour cent de soufre


5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 600

FeS2
FeS
1 534
1 500
Vapeur

()
1 400
1 365 °C

Liquide
1 300

1 200 1 190 °C

()
1 100
< 1 082 °C
44
1 000 988 °C (31)

Masse % S
913 °C
0,1 0,2
900
Température (°C)

1 600

1 534
800 1 500
769 °C
Transformation 742 °C
magnétique ()
700 1 400 0,31
(0,18)
( ) 1 390
0,09 1 365 °C
600 () (0,05)
1 300
(FeS)

Pyrite

500 1 200 0,054


(0,031)
444,5 °C
L
400 1 100
 350 °C
325 °C b
0,023
300 1 000 (0,013) 988 °C
a
0,009
910
Marcassite

(0,005) 913 °C
200 900 0,035
138 °C (0,02)
() 119 °C
100 53,4
800 (39,7)
0 0,2 0,4
(S)
Atomes % S
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe S
Atomes pour cent de soufre

Figure 75 – Alliage binaire Fe-S

12.9 Fe-S (fer-soufre – figure 75) La solubilité du soufre à l’état solide dans le fer γ est bien détermi-
née (voir encart) mais dans le fer α la détermination est plus difficile
car le soufre en excès se rassemble aux joints de grains (0,001 2 %
en masse de soufre à 650 ˚C).
Ce diagramme a été établi pour une pression de 105 Pa.
FeS présente deux transformations allotropiques. La plus basse
(138 ˚C) est liée au changement d’ordre pour les plus faibles teneurs
en soufre et à la variation discontinue du rapport c/a pour les
Le liquidus du système partiel Fe-FeS est connu avec une pré- teneurs les plus élevées (ce qui explique, à partir du palier à 138 ˚C,
cision de 10 à 20 ˚C. la ligne oblique interrompue).

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Au-dessous de 38,5 % en masse de soufre, FeS est paramagnéti-


que et, au-dessus, ferromagnétique. Son point de Curie se situe à ⎧ – au-dessus de 51 atomes % de soufre (37,4 % en
FeS ⎨ masse) : m. centrée
une température qui varie selon la ligne ab. ⎩ – au-dessous de cette teneur : il existe une surstructure
Il existe deux autres sulfures non stables : Fe3S4 ferromagnétique Fe3S4 : ferromagnétique : c. (spinelle, type Co3S4) (non stable)
(type Co3S4) et Fe2S3.
Fe2S3 : existe sous deux structures non déterminées (non
■ Structures des phases stable)
⎧ c. pyrite
(0)

δ : c. c. FeS2 ⎨
⎩ orth. marcassite
γ : c. f. c.
(S) : orth.
α : c. c.

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Masse pour cent de silicium


5 10 15 20 25 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 600

Fe5Si3
Fe3Si

FeSi2
FeSi
1 528
1 500

1 410 °C 1 430 °C
1 400
1 390
70,8
1 300 (55)
1 250 °C 1 216 °C

1 200 °C 1 209 °C 1 206 °C


1 200
34 73,5
4,2 (20,5) (58)
(2,15
(2,15)
2,15)
1 100
31 1 030 °C
(18,5)
1 000 1 020 °C 970 °C
910
915 °C
900 70,2
(54,2)
825 °C
800
769
magnétique
tique
Transformation
ransformation

700
(Si)
magn

600

530 °C
500

400

300

200

100

9,5 26
(5) (15) 49,5 50,7
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
Fe Si
Atomes pour cent de silicium

Figure 76 – Alliage binaire Fe-Si

12.10 Fe-Si (fer-silicium – figure 76) conditions de formation de la phase α″ sont encore mal définies et
cette phase qui se retrouve dans les alliages trempés serait peut-
être métastable (il faut noter que l’existence de α″ donne au
Ce diagramme est bien connu dans son ensemble, mais la région diagramme actuel une forme curieuse du point de vue thermo-
des phases α, α′ et α″ n’est pas encore très précise. On a cru que dynamique).
la phase α′ n’existait pas. Or elle se forme par une réaction péritec-
tique et il existe bien un domaine ( α + α′ ) très étroit. Plus on se La boucle γ est très étroite et sa détermination n’est valable que
rapproche de Fe3Si, plus il y a d’ordre dans la phase α ou α′ . Les par des méthodes utilisant les propriétés des alliages dans la masse.

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En effet, les méthodes ne concernant que les propriétés superficiel- ■ Structures des phases
les telles que la radiocristallographie conduisent à des teneurs en (0)

silicium trop fortes en raison de l’oxydation préférentielle du sili- α: c. c.


cium en surface.
γ: c. f. c.
La phase γ subit une transformation massive au cours d’une α′ : c. c. ordonnée
trempe. La phase Fe5Si3 peut être retenue à la température
ambiante par trempe. α″ : c. c. ordonnée

La phase FeSi2 possède deux variétés allotropiques. Les limites Fe5Si3 (η) : h. (type Mn5Si3)
des domaines de cette phase et les températures des transforma- FeSi (ε) : c.
tions ne sont pas encore très sûres.
⎧α : t.
La solubilité à l’état solide du fer dans le silicium est très faible FeSi2 ⎨
⎩β : t.
(7 × 10−7 atome % de fer à 1 300 ˚C et 1,3 × 10−9 atome % de fer à
1 000 ˚C). (Si) : c. d.

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Masse pour cent d’étain


Température (°C) 10 20 30 40 50 60 70 75 80 85 90 95
1 800

Fe3Sn2
Fe3Sn

FeSn

FeSn2
1 600
1 534
Liquide
1 400
1 390 2 liquides

1 200
() 1 128±1 °C
 8,3 30,3
()() ( 16,1)
1 000
940 °C
910  880 °C
 830 °C ( )
800  780 °C
 750 °C
magnétique
Transformation

769  9,3  740 °C


( 17,9)
 620 °C
600
496 °C

400

4,45
232 °C
232 °C
200

(Sn)

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Sn
Atomes pour cent d’étain

Figure 77 – Alliage binaire Fe-Sn

12.11 Fe-Sn (fer-étain – figure 77) ■ Structures des phases


(0)

α (δ) : c. c.
Ce diagramme a fait l’objet de nombreuses études, mais il ne γ: c. f. c.
paraît pas encore tout à fait sûr quant aux relations entre les phases
et aux températures des points triples entre 20 et 50 atomes % Fe3Sn : h. (type Ni3Sn ou Mg3Cd) ferromagnétique
d’étain. Fe3Sn2 : h. (ferromagnétique)
La lacune de miscibilité a été précisée récemment. γ: h. (type NiAs) (Cette phase porte le même nom que
La présence de cette lacune de miscibilité et la lenteur des réac- la phase γ riche en Fe.)
tions à l’état solide ont rendu très difficile la détermination de ce dia-
FeSn : h. (type CoSn)
gramme à l’aide d’alliages coulés. L’utilisation d’alliages frittés
donne de meilleurs résultats. FeSn2 : t. centrée (type CuAl2) antiferromagnétique
Les limites de la boucle γ ne sont pas connues avec précision : elle ⎧ α (au-dessous de 13 ˚C pour Sn pur) : étain gris, c. d.
s’étend jusqu’à environ 2 % en masse d’étain à environ 1 150 ˚C. Sn ⎨
⎩ β (au-dessus de 13 ˚C pour Sn pur) : étain blanc, t.
La phase FeSn2 est antiferromagnétique (point de Néel
antiferromagnétique : 107 ˚C). Le point de Curie de la phase FeSn est
à 403 ˚C.

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Masse pour cent de titane


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 700
1 670 °C

1 600

Fe2Ti

FeTi
1 536
1 500

1 427 °C
1 400
1 390
1 317 °C
1 300 1 289 °C 49,7
10 16 (45,9)
(8,7) (14)
1 200

1 100 1 085 °C
79
52,5
(76,3)
(48,7)
1 000

910
900
882 °C

800

ransformation
Transformation
700 magnétique
magn tique

590 °C
600
> 99,8
(99,8)
500

400
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Ti
Atomes pour cent de titane

Figure 78 – Alliage binaire Fe-Ti

12.12 Fe-Ti (fer-titane – figure 78) La phase β (Ti) peut subir une transformation martensitique en
phase α′ , et elle peut être retenue par trempe, à l’état métastable, pour
Ce diagramme, qui peut être considéré comme fiable, a été diffi- une teneur minimale en fer de l’ordre de 3,1 à 4,1 % en masse (2,6 à
cile à déterminer avec précision en raison de la pollution des allia- 3,5 atomes %). D’autre part, dans la région des alliages riches en titane,
ges par Al, Si, N, O, principalement, et par les réactions avec les on peut obtenir une phase métastable ω, par trempe de la phase β.
matériaux des creusets utilisés. En particulier, on n’y trouve que
deux phases intermédiaires Fe2Ti et FeTi, alors qu’une troisième La phase FeTi est très probablement ordonnée, mais la surstruc-
phase FeTi2 a été très fréquemment proposée, mais sa présence ture est difficile à confirmer, car le titane et le fer ont des pouvoirs
résulterait d’une contamination active par certains éléments, si bien diffractants très voisins.
qu’elle appartiendrait plutôt à des diagrammes ternaires.
■ Structures des phases
La boucle γ ne présente pas de minimum et est extrêmement
étroite, la solubilité maximale du titane dans le fer γ étant faible, de α (Fe) : c. c.
l’ordre de 0,7 % en masse (0,8 atome %) de titane. L’étendue du γ (Fe) : c. f. c.
domaine α – γ est de l’ordre de 0,6 % en masse (0,7 atome %) de
titane. La solubilité du titane dans le fer α n’est pas encore connue Fe2Ti : h. (type MgZn2)
avec précision surtout pour les basses températures. FeTi : c. c. ordonnée (type CsCl)
La solubilité du fer dans le titane α est très faible, avec un maxi- ω: c. c. complexe
mum de 0,06 % en masse (0,05 atome %) de fer.
α (Ti) : h. c.
Le point de Curie du fer est abaissé par une addition de titane
jusqu’à 690 ˚C. β (Ti) : c. c.

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Masse pour cent de vanadium


5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95

Température (°C)
1 900
 1 900 °C

1 800

1 700

1 600

VFe
1 534
33
1 500 (31)
1 468 °C
1 400
1 390

Température (°C)
1 600
Liquide
1 300
1 534
() ()
1 500
1 200 < 1 200 °C ()

1 400
1 100  1,6 1 390
(1,5)
1 300
1 000
910 1 200
900 ()
840 °C () 1 100
800 Transformation
769 magnétique
1 000
700 910
896 °C
900
0,2
600 (0,2)

800
769
500

700
0 0,5 1 1,5 2
400
Atomes % V

300
0 10 20 30 40 50 60 70 100 80 90
Fe V
Atomes pour cent de vanadium

Figure 79 – Alliage binaire Fe-V

12.13 Fe-V (fer-vanadium – figure 79) Cette phase σ a la même structure que la phase α des alliages Fe-Cr ;
les limites de son domaine d’existence sont peu précises car les
transformations dans cette région sont très lentes. Cette phase est
L’intervalle de solidification est très étroit, mais il n’est pas encore
déterminé avec précision. Il en est de même de la boucle γ, très étroite. ferromagnétique au-dessous de −70 ˚C pour 47,6 atomes % de vana-
Cette imprécision est due au manque de pureté des métaux et à la len- dium. Sous une pression de 25 GPa, les alliages à 10 % en masse de
teur des transformations à l’état solide. Le carbone, en effet, neutralise vanadium présentent une transformation allotropique qui donne
une phase continue avec la phase ε (h. c.) du fer.
pratiquement le vanadium en formant des carbures très stables, et
déplace la limite vers les teneurs en vanadium plus élevées. ■ Structures des phases
Le fer et le vanadium sont solubles en toutes proportions à l’état α : c. c.
solide, dans la structure α (c. c.). γ: c. f. c.
Au refroidissement, entre 550 et 650 ˚C, la phase α peut s’ordon- σ : t. (type CrFe)
ner. Cette transformation précède la formation de la phase σ stable. α ordonnée : c. (type CsCl)

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Masse pour cent de tungstène


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 800

W2Fe3

W6Fe7
WFe2

ou
1 700
20
(45) ? 1 640 °C
97,4
1 600 (99,2)

1 525 °C 1 540 °C (W)


1 534 13
5 (33)
1 500
(15)

1 400 Masse % W
2 4 6
1 390

Température (°C)
1 400

1 300

1 300

1 200

1 200
2,1
(6,6) 1,0 2,1
1 100 (3,2) (6,6)
1 040 °C 1 100

1 000

910 1 000

900

900

800
768
Transformation
ransformation 800
magnétique
magn tique 0 1 2 3
700 1,4 Atomes % W
(4,5)

600
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe W
Atomes pour cent de tungstène

Figure 80 – Alliage binaire Fe-W

12.14 Fe-W (fer-tungstène – figure 80) est mal connue aux températures plus basses. La solubilité à l’état
solide du fer dans le tungstène varie peu avec la température (0,8 %
en masse de fer à 1 640 ˚C).
Ce diagramme est connu sans précision tant pour le liquidus que
pour l’existence des phases intermédiaires et les limites de leurs ■ Structures des phases
domaines. Les transformations sont en effet très lentes dans les
alliages Fe-W. Le diagramme est peut-être plus compliqué entre 30 α: c. c.
et 50 atomes % de tungstène : la phase ζ se décomposerait au-des- γ: c. f. c.
sous de 1 000 ˚C et il y aurait d’autres phases intermédiaires.
La boucle γ est très étroite et la phase γ ne peut être retenue à la ε (WFe2) : h. (type MgZn2)
température ambiante par trempe.
ζ (W2Fe3) : h. (il y aurait d’autres phases voisines de ζ)
La solubilité à l’état solide du tungstène dans le fer est très bien
connue pour le maximum (33 % en masse de tungstène), mais elle (W) : c. c.

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Masse pour cent de zinc


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 600
Masse % Fe
1 534 5 10

Température (°C)
1 500 900
L L +V
8,55
1 400 800
(7,4)
1 390 782 °C
10,4
1 300 700 3,45 (9)
1 260 °C (3) 672 °C
1,3 11,5
620 °C 640 °C
(1,1) 13
1 200 600 8,65 9,8 (11,4)
(7,5) (8,5)
0,3 7,05 (6,1)
(0,25) 7,95
530 °C
1 100 500 (6,9)

419,5 419,4 °C
1 000 400 6,35
(5,5)
910 6,9 8,1 13
(6) (7) (11,4)
900 300
0 5 10 15
Atomes % Fe
800
L
769 42,2 782 °C 70,9
(46) (74)
700
77,4 672 °C
(80) 640 °C
623 °C 620 °C
600 Transformation
ransformation 68,7
magnétique
magn tique (72)
530 °C
500

419,4 °C
419,5 °C
400

300
(Zn)

200

68,7 76,3
(72) (79)
100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fe Zn
Atomes pour cent de zinc

Figure 81 – Alliage binaire Fe-Zn

12.15 Fe-Zn (fer-zinc – figure 81) Le liquidus est assez bien connu dans la région riche en zinc. Au
voisinage du zinc pur, il y a un eutectique situé 0,05 ˚C au-dessous
de la température de fusion du zinc (à 0,018 % en masse de fer).
Le diagramme a été construit pour une pression de 105 Pa. La solubilité maximale du fer dans le zinc solide est 0,008 % en
masse de fer.
Ce diagramme a été complètement revu dans la région riche en ■ Structures des phases
fer. On a confirmé la présence d’une boucle γ fermée, mais les limi- δ : c. c.
tes des domaines α et γ sont encore imprécises. γ : c. f. c.
Les frontières des domaines δ1, δ et ζ sont, elles-aussi, douteuses. α : c. c.
La phase δ1 serait instable au-dessous de 300 ˚C et se Γ: c. (type laiton γ)
décomposerait en Γ + ζ. δ1 : c. (voisine de Γ)
δ: structure non déterminée
ζ: m. centrée
(Zn) : h. c.

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13. Alliages binaires contenant ou Li, ou Mg, ou Mn

Masse pour cent de magnésium


10 20 30 40 50 60 65 70 75 80 85 90 95 98
Température (°C)

700

650 °C
77
594 °C (92)
600
70,8 588 °C 83
(94,5)
75,5
(91,5)
500

400 (Mg)

300  82,5
(94,3)

200
180
(Li)

70,1
100
(89)

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Li Mg
Atomes pour cent de magnésium

Figure 82 – Alliage binaire Li-Mg

13.1 Li-Mg (lithium-magnésium – ■ Structures des phases


(0)

figure 82)
⎧ – c. c.
(Li) ⎨ – au-dessous de −195 ˚C (pour Li pur) :
⎩ h. c.
Ce diagramme est mal connu dans la moitié riche en lithium (à
30 atomes % de magnésium, la précision n’est que ±30 ˚C). (Mg) : h. c.
Le paramètre de la phase (Li) présente un minimum très accusé à
50 atomes %, qui serait dû à un effet de zone de Brillouin.
Le lithium subit une transformation martensitique dont le point
Ms passe de –195 ˚C pour le lithium pur à −140 ˚C pour 12 atomes %
de magnésium.
Il y a peut-être une phase ordonnée.

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Masse pour cent de thorium


50 60 70 80 90 92 94 96 98
Température (°C)

2 000

Mg23Th6
1 800
1 758 °C

Mg2Th
1 600
()

1 400
 1 360 °C

1 200

()

1 000

772 °C
 812 °C
800
10,6
 750 °C
(53,1)
649
600 582 °C
0,52 6,8
(4,7) (41)
400
(Mg)

200

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Mg Th
Atomes pour cent de thorium

Figure 83 – Alliage binaire Mg-Th

13.2 Mg-Th (magnésium-thorium – lité maximale à la température du palier eutectique est de 4,7 % en
masse (0,52 atome %) de thorium, et serait de 0,5 % en masse
figure 83) (0,05 atome %) de thorium à 300 ˚C. La solubilité du magnésium
dans le thorium est très faible.
Seule, la région riche en magnésium de ce diagramme est relati- ■ Structures des phases
vement précise. En effet, la température de formation péritectique
du composé Mg2Th et celle de sa transformation allotropique sont (Mg) : h. c.
mal connues. De plus, la formation du composé Mg23Th6 résulte Mg23Th6 : c. f. c. (type Mn23Th6)
d’une réaction péritectique à 772 ˚C, mais l’hypothèse de sa forma-
tion par une réaction péritectoïde entre (Mg) et Mg2Th a été aussi Mg2Th basse température : h. (type Ni2Mg)
avancée. Une phase métastable Mg3Th a été découverte. haute température : c. f. c. (type Cu2Mg)
Les valeurs proposées pour la solubilité du thorium dans le
α: c. f. c.
magnésium sont assez dispersées, car l’équilibre n’est atteint
qu’après des temps de maintien très longs à température. La solubi- β: c. c.

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Masse pour cent de zinc


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
700

Mg7Zn3

Mg2Zn3

Mg2Zn11
MgZn2
MgZn
650 650 °C

600 588 °C

550

500 1,7

450
416±2 °C
419 °C
66
400
381 °C
(Mg) 67,1 364 °C
347±1 °C 92,3 99,6
350 2,4 340±1 °C (97) (99,8)
28,1 342±1 °C
312±2 °C
(Zn)
300

250

200

150
0,7

100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Mg Zn
Atomes pour cent de zinc

Figure 84 – Alliage binaire Mg-Zn

13.3 Mg-Zn (magnésium-zinc – figure 84) ■ Structures des phases


(0)

(Mg) : h. c.
Le liquidus est connu avec précision. Par contre, on sait qu’il Mg7Zn3 ⎫
existe 5 phases intermédiaires, mais leurs domaines de stabilité ⎪
sont mal définis tant en température qu’en composition. En particu- MgZn ⎬ structures non déterminées
lier, la phase MgZn se décomposerait au-dessous de 93 ˚C et elle ⎪
Mg2Zn3 ⎭
posséderait peut-être une variété allotropique métastable. La phase
Mg7Zn3 peut être retenue à la température ambiante par trempe, car MgZn2 : h.
sa décomposition est très lente. Mg2Zn11 : c. (type Mg2Cu6Al5)
La solubilité à l’état solide du zinc dans le magnésium est bien
(Zn) : h. c.
connue et celle du magnésium dans le zinc est très faible (moins de
0,002 % en masse de magnésium à la température ambiante).

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13.4 Mg-Zr (magnésium-zirconium –


Masse pour cent de zirconium
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 figure 85)
Température (°C)

900
Liquide La partie riche en magnésium de ce diagramme a été revue
800
récemment avec des moyens d’analyse modernes. Il est certain qu’il
Liquide + Zr n’existe aucune phase intermédiaire (ce qui a été longtemps dis-
cuté).
700 La solubilité à l’état solide ou liquide du zirconium dans le magné-
0,16 654 °C sium est connue avec précision. Par contre, la solubilité du magné-
0,99 sium dans le zirconium est très mal connue. Elle varie, selon les
649,4 °C
600 auteurs, de 65 % en masse de magnésium à quelques % seulement.
(Mg) La phase β(Zr) peut être retenue à la température ambiante par
trempe dans certaines conditions.
500 ■ Structures des phases
(Mg) + (Zr)
(Mg) : h. c.
400 α (Zr) : h. c.
β (Zr) : c. c.

300
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
Mg
Atomes pour cent de zirconium

Figure 85 – Alliage binaire Mg-Zr

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Masse pour cent de soufre


5 10 15 20 25 30 35 40
Température (°C)

1 800

2 liquides
1 610±10
10 °C
1 600
0,5
(0,3)

1 400

< 0,24
(0,14) 1 230 °C
1 200
1 138 °C

1 100 °C

1 000

MnS

800
727 °C

600
0 10 20 30 40 50 60
Mn
Atomes pour cent de soufre

Figure 86 – Alliage binaire Mn-S

13.5 Mn-S (manganèse-soufre – figure 86) ■ Structures des phases


(0)

α: c.
Ces alliages présentent une lacune de miscibilité à l’état liquide.
β: c.
Le diagramme est encore mal défini. Il n’existe que 2 sulfures : MnS
sous une forme stable et deux formes instables, et MnS2. γ: c. f. c.
Sous une pression de 3,5 GPa, la phase MnS (h.) devient irréversi- δ: c. c.
blement c. f. c. de type NaCl. ⎧ stable (vert) : c. f. c. (type NaCl)
MnS ⎪

⎪ instable (rouge) : ⎧⎨
c. (type blende ZnS)
⎩ ⎩ h. (type würtzite ZnS)
MnS2 : c. (type pyrite FeS2)
(S) : orth.

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14. Alliages binaires contenant ou Mo, ou N, ou Nb, ou Ni, ou O

Masse pour cent de molybdène


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
2 000

1 900

1 800

1 700

1 600
Ni4Mo

Ni3Mo

NiMo
(Mo)

1 500
1 455

1 400 38,4 53
(50,5) (64,8) 1 363 °C
1 319 °C 98,2
28,4 (98,9)
1 300 35
(39,3) (46,8)

1 200

1 100

1 000

910 °C
900 870 °C

800

700
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ni Mo
Atomes pour cent de molybdène
Température de fusion du molybdène 2 617 °C

Figure 87 – Alliage binaire Mo-Ni

14.1 Mo-Ni (molybdène-nickel – figure 87) masse) de nickel. La solubilité du molybdène dans le nickel a été
bien déterminée, et s’abaisse rapidement au-dessous du palier
péritectoïde correspondant à la formation de la phase β (Ni4Mo).
Le liquidus de ce diagramme est maintenant connu de façon
précise. La température de transformation magnétique des alliages riches
Il existe trois phases intermédiaires : en nickel s’abaisse pratiquement linéairement quand la teneur en
molybdène augmente : elle passe d’environ 360 ˚C pour le nickel
— la phase β (Ni4Mo) entre 19 et 19,5 atomes % de molybdène,
pur, à 0 ˚C pour 6 atomes % de molybdène environ.
domaine qui ne comprend pas la composition stœchiométrique
Ni4Mo, ■ Structures des phases
— la phase γ (Ni3Mo), dont le domaine d’existence est inférieur à
α (Ni) : c. f. c.
1 atome % de molybdène,
— la phase δ (NiMo), couvrant un domaine d’une amplitude de 2 à β (Ni4Mo) : q.c. ordonnée (type Ni4Mo)
3 atomes % autour de la composition de 53 atomes % de molybdène. γ (Ni3Mo) : orth. ordonnée (type Cu3Ti)
La solubilité maximale du nickel dans le molybdène à la tempéra- δ (NiMo) : orth. ordonnée
ture du palier péritectique (1 363 ˚C) est de 1,8 atome % (1,1 % en (Mo) : c. c.

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Masse pour cent de molybdène


Température (°C) 10 20 30 40 50 60 70 80 90
2 800

 2 625 °C
2 600

2 400

2 200

2 000

1 800
()
1 660
1 600

1 400

1 000

900
882

800

700
( )

600
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ti Mo
Atomes pour cent de molybdène

Figure 88 – Alliage binaire Mo-Ti

14.2 Mo-Ti (molybdène-titane – figure 88) Au cours de la transformation β → α, il se forme une phase ω
métastable.

La frontière entre les domaines α et (α + β) est encore discutée, Il n’existe aucun composé intermédiaire ni aucune phase
mais le calcul thermodynamique permet de retrouver certaines ordonnée.
valeurs expérimentales. La solubilité à l’état solide du molybdène
dans le titane α est de l’ordre de 0,5 % en masse de molybdène à ■ Structures des phases
600 ˚C.
α : h. c.
Pour retenir la phase β par trempe à la température ambiante, il
faut une teneur en molybdène supérieure à environ 10 % en masse β : c. c.
de molybdène, sinon la phase β subit une transformation martensi-
tique β → α′ . ω (métastable) :h.

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Masse pour cent de molybdène


2 4 6 8 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 500

1 400

1 300 1 280±15
15 °C
(Mo)

1 200

1 133
1 100

1 000

900

800

700
645±5 °C

600
565±5 °C

500

400
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
U Mo
Atomes pour cent de molybdène

Figure 89 – Alliage binaire Mo-U

14.3 Mo-U (molybdène-uranium – 0,8 atome % de molybdène dans l’uranium β et de 0,2 % atome dans
l’uranium α.
figure 89)
La solubilité à l’état solide de l’uranium dans le molybdène est
très mal connue et serait au plus de 2 atomes % d’uranium à
La forme générale de ce diagramme est maintenant bien admise, 1 280 ˚C.
après des modifications récentes.
Les températures des points triples et les limites de certains ■ Structures des phases
domaines sont encore contestées. Cette imprécision semble avant
tout imputable aux impuretés. α: orth.
La phase γ′ est aussi appelée δ ; c’est une phase ordonnée. β: t.
La phase γ contenant plus de 9 atomes % de molybdène peut être
retenue par trempe à la température ambiante. Au-dessous de cette γ: c. c.
teneur, elle subit une transformation martensitique en phase α.
γ′ (δ) (MoU2) : t. centrée (type MoSi2) ordonnée
La solubilité maximale à l’état solide du molybdène dans l’ura-
nium est très mal déterminée ; elle est très approximativement de (Mo) : c. c.

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Masse pour cent d’azote


Température (°C) 1 2 4 6 8 10 15 20 25 30
3 100

2 900

2 700

2 500

2 300

2 100

1 900

1 700
1 660

1 500

1 300
Ti 2N

1 100

900
882

700

500
0 10 20 30 40 50 60
Ti
Atomes pour cent d’azote Figure 90 – Alliage binaire N-Ti

14.4 N-Ti (azote-titane – figure 90) proposé, sauf peut-être une phase Ti2-3N, qui ne serait stable qu’à
haute température et de structure ordonnée.
Ce diagramme a été établi sous la pression atmosphérique. Sous
Les domaines des phases α et β sont connus avec une bonne pré- haute pression, le domaine de la phase δ (TiN) se rétrécit, mais la
cision, mais les limites du domaine de la phase δ (TiN) sont encore solubilité de l’azote augmente dans la phase α.
contestées, et celles qui sont proposées dans ce diagramme sem-
blent les plus plausibles. ■ Structures des phases
L’existence du composé ε (Ti2N) a été définitivement confirmé, en α: h. c.
particulier après des recuits de près d’un mois à 900 ˚C. Cette phase β: c. c.
s’étend sur une faible plage de composition. Il semble qu’il n’existe ε (Ti2N) : q. (type TiO2) (peut-être ordonnée)
pas d’autres composés dans ce système, malgré ce qui a déjà été δ (TiN) : c. f. c. (type NaCl)

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Masse pour cent d’étain


10 20 30 40 50 60 70 80 90 95

Température (°C)
2 600

2 468
2 400

Nb6Sn5
Nb3Sn

NbSn2
2 200
130±15 °C
2 13
(Nb)

2 000

1 800

1 600

1 400

1 200

2,4 25,1
1 000 99,747
92 ±10 °C
920 99,856
835±20 °C
800  775 °C
 750 °C
99,966
600
2

400

 219 °C
232 °C
200

(Sn)
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Nb Sn
Atomes pour cent d’étain

Figure 91 – Alliage binaire Nb-Sn

14.5 Nb-Sn (niobium-étain – figure 91) La phase Nb3Sn présente la température de transition de supra-
conductibilité la plus élevée actuellement connue : 18,05 K.
■ Structures des phases
Le liquidus est maintenant assez bien connu. Le niobium abaisse (0)

la température de solidification de l’étain et il y a présence d’un


(Nb) : c. c.
eutectique à 219 ˚C.
Trois phases intermédiaires, dont la formation est péritectique à Nb3Sn : c. ordonnée (type β W)
partir du liquide, ont été déterminées : Nb3Sn, dont le domaine Nb6Sn5 : orth. centrée (ou t. ou h.) ?
d’existence est mal défini, n’est stable qu’à haute température,
comme Nb6Sn5 ; la troisième phase NbSn2 est stable jusqu’à la tem- NbSn2 : orth. à faces centrées (type Mg2Cu)
pérature ambiante. ⎧ α (au-dessous de 13 ˚C pour Sn pur) : étain gris, c. d.
(Sn) ⎨
Les transformations à l’état solide entre les trois phases intermé-
⎩ β (au-dessus de 13 ˚C pour Sn pur) : étain blanc, t.
diaires font encore l’objet de discussions quant à leurs températures
et aux compositions des points remarquables.
La solubilité à l’état solide de l’étain dans le niobium est apprécia-
ble mais les résultats sont mal connus. Celle du niobium dans l’étain
solide est négligeable.

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Masse pour cent de niobium


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

2 600

2 400 2 410 °C

2 200

2 000
()

1 800
1 720 Masse % Nb
0 10 20 30 40
1 600
Température (°C)

900
885 ()
1 400 800

1 200 700

()
1 000 600

885
800 500
0 5 10 15 20 25 30
( ) Atomes % Nb
600
0 10 20 30 40 50 60 70 80 10090
Ti Nb
Atomes pour cent de niobium

Figure 92 – Alliage binaire Nb-Ti

14.6 Nb-Ti (niobium-titane – figure 92) niobium présentent une transformation martensitique β → α′ . On a
supposé l’existence de composés intermédiaires, mais cette hypo-
thèse n’a reçu aucune confirmation.
Le titane β et le niobium sont solubles en toutes proportions à ■ Structures des phases
l’état solide. Les limites du domaine α + β ne sont pas encore
connues avec certitude. Pour des vitesses de refroidissement suffi- α : h. c.
samment grandes, les alliages contenant jusqu’à 28 % en masse de β : c. c.

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Masse pour cent de soufre


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 500
1 453

1 400

1 300

Ni3S2

Ni7S6

Ni3S4

NiS2
NiS
1 200

1 100
2 liquides
922±3 °C 1 010 °C
52,3 998 °C
1 000
982±3 °C
54,8
53,5
900
(Ni)
806±3 °C
42
800
NiS(H)
Ni3S2(H)

700
637±3 °C
573±2 °C
33,4
600
550±10
10 °C
530 °C
500 525 °C
Ni7S6(H)

379±3 °C
399±2 °C
400
356±3 °C

300 280±5 °C
Ni3S2(L)

Ni7S6(L)

200
NiS(L)

119 °C
100

(S)
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ni S
Atomes pour cent de soufre

Figure 93 – Alliage binaire Ni-S

14.7 Ni-S (nickel-soufre – figure 93) ■ Structures des phases


(0)

(Ni) : c. f. c.
Ce diagramme a été revu récemment et représente les alliages en ⎧ L: rh.
équilibre avec le soufre vapeur. Il existe 5 phases intermédiaires. Il y Ni3S2 ⎨
⎩ H: t.
a une lacune de miscibilité à l’état liquide entre NiS2 et S. Un eutec-
tique existerait entre NiS2 et S au voisinage du soufre pur. ⎧L: orth.
Ni7S6 ⎨
Les phases Ni3S2, Ni7S6 et NiS présentent chacune deux variétés ⎩H: m. (ou triclinique)
allotropiques. ⎧ L: rh.
NiS ⎨
Ni3S2 (H) ne peut être retenu par trempe à la température ambiante. ⎩ H: h. (type NiAs)
La solubilité à l’état solide du soufre dans le nickel est tellement Ni3S4 : c. f. c. (type Co3S4)
faible qu’elle ne modifie pratiquement pas le paramètre cristallin du
NiS2 : c. f. c. (type pyrite FeS2)
nickel. Elle est certainement très inférieure à 0,006 % en masse de
soufre. (S) : orth.

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Masse pour cent de silicium


5 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 500

Ni5Si2

Ni3Si2
Si
Ni3Si

Ni22Si

NiSi2
NiSi
1 453

Ni
1 417 °C
1 400
21,4
(11,5) 1 318 °C
30,7
1 300 1 282 °C (17,5)
1 265 °C

1 200 1 214 °C
1 165 °C 41,4 46 56,2
1 152 °C (25,3) (29) (38) (Si)
1 125 °C
1 100 17,6
(9,3) ()
1 040 °C 59,7
(41,5) 993 °C
1 000 992 °C
981 °C
964 °C 966 °C
NiSi2(H)
900 12,7
(6,5)
845 °C NiSi2(B)
38,7
800
806 °C (23,2)

Température (°C)
1 500

300
1 300
(Si)
ransformation
Transformation

200
magn tique
magnétique

1 100
993 °C
100
981 °C
900
0 0,002 0,004
0 Masse % Ni
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
Ni Si
Atomes pour cent de silicium

Figure 94 – Alliage binaire Ni-Si

14.8 Ni-Si (nickel-silicium – figure 94) ■ Structures des phases

α (Ni) : c. f. c.
Ce diagramme est surtout caractérisé par la présence de ⎧ β1 : c. ordonnée (type Cu3Au I)
six phases intermédiaires. Il n’est pas certain que la phase β (Ni3Si) ⎪
β (Ni3Si) ⎨ β2 : ⎫
existe sous trois variétés allotropiques : elle pourrait n’exister qu’au- ⎪ ⎬ : structures non déterminées
dessous de 1 040 ˚C et se formerait par une réaction péritectoïde à ⎩ β3 : ⎭
cette température. Les phases δ et θ sont des variétés allotropiques γ (Ni5Si2) : h. très complexe
du composé Ni2Si. Seules les phases β, γ et θ offrent une plage de
solubilité appréciable. δ (Ni2Si, basse température : orth. (type PbCl2)
θ (Ni2Si, haute température) :h.
La solubilité du silicium dans le nickel est connue avec précision
à basse température, mais les valeurs annoncées sont plus Ni3Si2 : orth.
dispersées à haute température. Celle du nickel dans le silicium NiSi : orth. (type MnP)
présente un maximum à 1 300 ˚C, comme indiqué dans l’encart de
ce diagramme où ont été reportées les moyennes des valeurs NiSi2 (B) : c. f. c. (type CaF2)
connues. NiSi2 (H) : c. f. c.
Le silicium abaisse le point de Curie du nickel. (Si) : c. d.

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Masse pour cent de titane


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 700
1 672 °C

1 600

1 500

NiTi 2
Ni3Ti

NiTi
1 453

1 400 1 380 °C

1 304 °C 1 310 °C
1 300 13,8
(11,6) 15
(12,6)

1 200
(Ni)
1 118 °C 43
(38,1)
1 100  38,5
( 33,8)
68
1 000 984 °C (63,4)
942 °C
()
75,5 89,7
900 (71,5) (87,7) 885 °C

800
770 °C
96
(95,1)
700
()

600

500
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
100
Ni Ti
Atomes pour cent de titane

Figure 95 – Alliage binaire Ni-Ti

14.9 Ni-Ti (nickel-titane – figure 95) Le point de Curie du nickel est abaissé jusqu’aux environs de la
température ambiante, par une addition de titane de l’ordre de
10 atomes %.
L’application d’une pression de 5 GPa entre 1 000 et 1 600 ˚C sem-
Ce diagramme a été soigneusement étudié, et les limites des ble n’avoir aucun effet sur des alliages de 10 à 20 % en masse (12 à
différents domaines sont relativement précises. En particulier, la 23,5 atomes %) de titane.
solubilité du titane dans le nickel peut être considérée comme fiable,
et il en est de même des limites du domaine de la phrase β (Ti). La Par trempe des alliages riches en titane, on peut retenir la phase β
solubilité du nickel dans le titane α est faible, probablement à l’état métastable, ou obtenir sa transformation en martensite α′
inférieure à 0,2 % en masse. Le composé NiTi2 existe dans une plage ou en phase ω métastable. Au-dessous de 4 atomes % de nickel, on
obtient une martensite α′ , au-delà de cette composition, le point Ms
de composition de ± 1 % en masse de part et d’autre de la stœ-
devient trop bas et la phase β reste métastable. Entre 5 et
chiométrie. Le composé NiTi possède un domaine d’existence plus
10 atomes % de nickel, on obtient la phase ω métastable.
étendu, mais qui se rétrécit considérablement vers les basses tempé-
ratures. Dans la partie inférieure de son domaine, cette phase subit ■ Structures des phases
une transformation qui n’a pas encore été clairement déterminée : il (Ni) : c. f. c.
s’agirait peut-être d’une transformation eutectoïde. Mais, en revan- Ni3Ti : h. ordonnée (type Ni3Ti)
che, pour une teneur de l’ordre de 49 % en atomes de titane, il est NiTi : c. c. ordonnée (type CsCl)
bien reconnu que cette phase subit une transformation marten- (h. au-dessous de la température ambiante)
sitique réversible au voisinage de la température ambiante, en adop- NiTi2 : c. f. c. complexe (type Fe3W3C)
tant alors une structure hexagonale. Cette transformation α: h. c.
martensitique est à l’origine de l’utilisation de cet alliage comme α′ : h.
alliage à mémoire de forme. β: c. c.

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Masse pour cent d’oxygène


5 10 15 20 25 30 35 40

Température (°C)
2 000

Ti 2O3
L +V

TiO
1 900 °C
1 900
25
(10) 1 810 °C
1 825 °C
1 800
1 770 °C
TiO
iO 2 + O2
1 740 °C 13,5
1 720 1 750 °C
(5)
56,2
1 700 1 680 °C
63,2
(TiO)
1 600

1 500

1 100

Transformation
ransformation
1 000 à
990 °C
C?
34 925 °C
(14,5) 48
900 (23,5)
885

700

600
800
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Ti
Atomes pour cent d’oxygène

Figure 96 – Alliage binaire O-Ti

14.10 O-Ti (oxygène-titane – figure 96) ■ Structures des phases


(0)

α: h. c.
Ce diagramme est encore très imprécis malgré des corrections
récentes. Les limites des domaines α et β sont mal définies. Mais α ordonnée : triclinique
c’est surtout sur les phases intermédiaires que les désaccords sont β: c. c.
les plus grands. Ti6O ( ?) : structure non déterminée
Les phases les plus sûres figurent sur le diagramme. Cependant, Ti3O : h.
le domaine de la phase δ (Ti3O2) est encore mal défini et la tempéra- Ti2O : h.
ture de la transformation allotropique de TiO est mat connue.
δ (Ti3O2) : t.
Il existe une phase Ti3O5 dont l’existence est bien confirmée mais
qui ne figure pas sur le diagramme car les relations entre phases ⎧ c. f. c. (type NaCl) à haute température
TiO ⎨
n’ont pu être déterminées. Il y a aussi d’autres phases intermédiai- ⎩ ordonnée à basse température : structure non déterminée
res probables : Ti6O, Ti3O, Ti2O ainsi qu’une série de 7 phases voisi- Ti2O3 : rh.
nes de TiO2. Ce diagramme nécessite donc encore de nombreuses
recherches pour définir l’existence des phases intermédiaires et les Ti3O5 : m. (3 variétés allotropiques)
relations entre phases. TinO2n −1 ( 4 n 10 ) : type structure rutile TiO2
Il existerait des phases ordonnées dans α (Ti), Ti3O et TiO. ⎧ Rutile : t.

TiO2 ⎨ Brookite : orth.
Le point de fusion congruente de TiO2 (qui existe sous 3 formes ⎪
cristallines) varie avec la pression d’oxygène. ⎩ Anatase : t. centrée

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15. Alliages binaires contenant ou Pb, ou Sb, ou Sn, ou bien


encore Ti

Masse pour cent d‘antimoine


2 4 6 8 10 15 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

700

630,5 °C

600

500

400

327
300
252 °C
(Pb) (Sb)
5,8 17,5 ?
200 (3,5) (11,1)

100 0,75
(0,44)

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pb Sb
Atomes pour cent d‘antimoine

Figure 97 – Alliage binaire Pb-Sb

15.1 Pb-Sb (plomb-antimoine – figure 97) La solubilité à l’état solide de l’antimoine dans le plomb est assez
bien définie, mais celle du plomb dans l’antimoine est très mal
connue, peut-être entre 2,5 et 4,5 % en masse de plomb, et présen-
terait un maximum d’environ 3 % en masse de plomb à 420 ˚C.
Le liquidus est connu à ± 1 ou 2 ˚C près entre 0 et 16 % en masse
d’antimoine. Par contre, dans les alliages hypereutectiques, il y a ■ Structures des phases
une très forte surfusion qui est fonction de la vitesse de (Pb) : c. f. c.
refroidissement : les résultats diffèrent de 30 ˚C. Seules les tempé-
(Sb) : rh.
ratures les plus élevées ont été retenues pour le liquidus entre 45
et 75 % en masse d’antimoine. En raison de cette surfusion, la tem-
pérature trouvée pour l’eutectique est souvent plus faible que
252 ˚C.

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Masse pour cent de plomb


10 20 30 40 50 60 70 80 85 90 95

Température (°C)
350
327 °C

300

250
232
(Pb)
200
183 °C
1,45 26,1 71
(2,5) (38,1) (81)
150
(Sn)

100 93
(96)

50

96,8
(98,1)
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Sn Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 98 – Alliage binaire Pb-Sn

15.2 Pb-Sn (plomb-étain – figure 98) ■ Structures des phases


(0)

⎧ β au-dessus de 13 ˚C (pour Sn pur)


Ce diagramme est bien connu. La solubilité à l’état solide du ⎪ (étain blanc) : t.
plomb dans l’étain est faible (inférieure à 0,3 % en masse d’étain à la (Sn) ⎨
⎪ α au-dessous de 13 ˚C (pour Sn pur)
température ambiante). Celle de l’étain dans le plomb varie beau- ⎩ (étain gris) : c. d.
coup au voisinage de 150 ˚C, ce qui provoque un effet thermique
important qui a fait l’objet d’études poussées. (Pb) : c. f. c.

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Masse pour cent de plomb


10 20 30 40 50 60 70 80 85 90 95
Température (°C)

1 000
Ébullition
906
900

787±3 °C
28
800 (55)

700

2 liquides
600

500

419,5 0,3
(0,9) 417,8 °C
400 94
(98)

318,2 °C 327 °C
300 98,4
(99,5)
(Zn) (Pb)

200
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Zn Pb
Atomes pour cent de plomb

Figure 99 – Alliage binaire Pb-Zn

15.3 Pb-Zn (plomb-zinc – figure 99) ■ Structures des phases


(Zn) : h. c.
(Pb) : c. f. c.
La lacune de miscibilité est bien connue, ainsi que l’eutectique. La
solubilité à l’état solide du plomb dans le zinc est extrêmement fai-
ble, inférieure à 0,000 2 % en masse de plomb environ. La solubilité
du zinc dans le plomb solide est d’environ 0,10 % en masse de zinc
à la température de l’eutectique.

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Masse pour cent de silicium


5 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

2 400

Ti 5Si3

Ti 5Si4
Ti 3Si

TiSi 2
iSi
TiSi
2 200
2 130 °C

2 000 48
1 920 °C (35,1)

1 800

1 665
60
1 600 1 570 °C (46,8)
1 500 °C
1 470 °C
64,1 1 420 °C
1 400 (51,1)
1 340 °C 1 330 °C
5 13,7 86
(3) (8,5) (78)
1 200 1 170 °C

(Si)

1 000
1,1
(0,65)
882
800 0,8
(0,45)

600
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ti Si
Atomes pour cent de silicium

Figure 100 – Alliage binaire Si-Ti

15.4 Si-Ti (silicium-titane – figure 100) ■ Structures des phases


α: h. c.
Les différentes phases intermédiaires rencontrées dans ce dia- β: c. c.
gramme sont maintenant bien reconnues. Seul, le composé Ti5Si3
existe dans une certaine plage de composition, les autres sont des Ti3Si : q. (type Ti3P)
composés définis. Le composé Ti5Si4 a plutôt la composition
Ti5Si3 : h. (type Mn5Si3)
Ti55Si45, et il existe peut-être deux variétés allotropiques du com-
posé TiSi, mais une seule a été bien confirmée. Ti5Si4 (Ti55Si45) :q. (type σ, FeCr)
La solubilité du silicium dans le titane α ou β a été déterminée de
façon assez précise sur des échantillons écrouis, puis maintenus TiSi : orth. (type FeB)
très longtemps à chaque température pour atteindre l’équilibre, et TiSi2 : orth. f.c. (type ZrSi2)
enfin trempés. Celle du titane dans le silicium est si faible qu’on peut
la considérer comme négligeable. (Si) : c. d.

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Masse pour cent d’étain


10 20 30 40 50 60 70 80 90

Température (°C)
1 800

Ti 5Sn3

Ti 6Sn5
Ti 3Sn

Ti 2Sn
1 720
1 700
18 1 663 °C
(35)
1 600
16 1 605 °C
(32) 1 552 °C 1 505 °C

1 500 1 494 °C

() 39
(61) 1 480 °C
1 400

1 300

1 200

1 100

1 000

900 6 890 °C
(14)
9
882
(20)
845 °C
800 790 °C

()

700

300

232 °C
232 °C
200
()(Sn)
(Sn)

100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ti Sn
Atomes pour cent d’étain

Figure 101 – Alliage binaire Sn-Ti

15.5 Sn-Ti (étain-titane – figure 101) La solubilité du titane dans l’étain est extrêmement faible : 0,006
à 0,008 % en masse (0,015 à 0,02 atome %) de titane.
Les composés Ti3Sn et Ti2Sn existent dans une certaine plage de
Le liquidus de ce diagramme semble relativement bien connu, bien composition, et le composé Ti6Sn5 subit une transformation allotro-
que sa position ait été proposée plusieurs centaines de degrés Celsius pique à 790 ˚C.
plus basse vers 80 atomes % d’étain. Le titane abaisse très légèrement
la température de fusion de l’étain, de l’ordre de 1 ˚C, ce qui explique ■ Structures des phases
que le palier eutectique dans la région riche en étain soit repéré à la α: h. c.
même température que celle de la fusion de l’étain pur (232 ˚C). β: c. c.
À faible teneur, l’étain est bêtagène, et la température de transition Ti3Sn : h. (type Ni3Sn)
entre les phases α et β passe par un minimum dont la position a été Ti2Sn : h. (type InNi2)
confirmée avec une bonne précision. D’autre part, la phase α se forme
Ti5Sn3 : h. (type Mn5Si3)
par une réaction péritectoïde à 890 ˚C. Des résultats contradictoires,
certains obtenus après des recuits de 7 mois 1/2, ont longtemps fait Ti6Sn5 α (haute température) : h.
hésiter sur l’étendue, et même l’existence, du domaine biphasé β (basse température) : orth. c. (type Nb6Sn5)
α + Ti3Sn, mais le domaine proposé est maintenant bien admis. β (Sn) : q.

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Masse pour cent d’étain


10 20 30 40 50 60 70 80 85 90 95
Température (°C)

500
419,4

400

300

232 °C
198 °C
200
 0,06 85  98
(0,1) (91) (99)

100
(Sn)
(Zn)
?
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Zn Sn
Atomes pour cent d’étain

Figure 102 – Alliage binaire Sn-Zn

15.6 Sn-Zn (étain-zinc – figure 102) ■ Structures des phases


(0)

⎧ α : c. d. étain gris (au-dessous de 13 ˚C pour Sn pur)


Le liquidus de ce diagramme est connu avec précision et le calcul (Sn) ⎨
⎩ β : q. étain blanc (au-dessus de 13 ˚C pour Sn pur)
a permis de retrouver les valeurs expérimentales.
(Zn) : h. c.
La solubilité à l’état solide de l’étain dans le zinc est très faible,
mais elle est connue sans précision : entre 0,05 et 0,25 % en masse
d’étain à la température de l’eutectique. Celle du zinc dans l’étain
solide est, à la même température, de l’ordre de 0,32 % en masse de
zinc, mais le calcul donne 3 % en masse de zinc. Les valeurs
trouvées sont très dispersées.

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Masse pour cent de vanadium


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

2 000

1 914 °C
1 900

1 800

1 700
1 670
1 608 °C
1 600 31
(32,3)

1 500

1 000

()
900
882

800

700

()
600

500
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ti V
Atomes pour cent de vanadium

Figure 103 – Alliage binaire Ti-V

15.7 Ti-V (titane-vanadium – figure 103) solubilité s’avère bien inférieure à 2 % en masse de vanadium, entre
500 et 700 ˚C.

Plusieurs valeurs ont été proposées pour les coordonnées du Il existe une phase ω métastable qui peut être obtenue par trempe
minimum du liquidus et du solidus. Celles qui sont indiquées dans de la phase β, dans un domaine de composition entourant 15 % en
le présent diagramme semblent les plus précises. masse de vanadium.
Le titane β et le vanadium sont parfaitement solubles à l’état
■ Structures des phases
solide et forment des solutions solides illimitées. Le paramètre cris-
tallin de la phase β suit la loi de Végard (cf. [M 70]) avec une dévia-
α : h. c.
tion légèrement négative en fonction de la composition.
La limite supérieure du domaine α – β est relativement bien β : c. c.
définie, mais les valeurs proposées pour la solubilité du vanadium
dans le titane α présentent certaines divergences. Néanmoins cette ω : h. ou orth.

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__________________________________________________________________________________________ DIAGRAMMES D’ÉQUILIBRE D’ALLIAGES BINAIRES

Masse pour cent de zirconium


10 20 30 40 50 60 70 80 90
Température (°C)

1 900
1 860 °C

1 800

1 720
1 700

1 600

900
882
() 865 °C

800

700

600

500

()
400
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ti Zr
Atomes pour cent de zirconium

Figure 104 – Alliage binaire Ti-Zr

15.8 Ti-Zr (titane-zirconium – figure 104) formation α ←→ β est martensitique et elle se produit à la même
température, quelle que soit la vitesse de refroidissement.

Ce diagramme est caractérisé par deux séries continues de Il existe une phase métastable ω qui se forme au cours de la trans-
solutions solides des phases stables à basse température (α) et à formation β – α.
haute température (β). Les liquidus et solidus ne sont connus qu’à
20 ˚C près. Cela est dû aux impuretés, essentiellement le carbone et ■ Structures des phases
l’oxygène. α : h. c.
Les frontières du domaine (α + β) ne sont pas encore déterminées β : c. c.
avec sûreté malgré des études nombreuses et récentes. Le mini-
mum à 50 atomes % correspond à l’apparition de l’ordre. La trans- ω : h.

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