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L’article [TE 5 820], du même auteur, est consacré à l’étude des enceintes aux basses
fréquences.
Problèmes liés Lorsqu’une enceinte devient directive, les ondes rayonnées ne se propagent
à la directivité plus avec des fronts d’onde sphériques. On observe généralement un lobe prin-
cipal de plus en plus étroit complété par des lobes secondaires très directifs
(faisceaux). La présence de ces lobes secondaires entraîne une distorsion de
fréquence qui se traduit par une altération des timbres. Cet effet apparaît à une
fréquence d’autant plus basse que le diamètre du haut-parleur est plus grand.
La seule solution pour limiter cet effet sans nuire au rayonnement des basses
fréquences consiste à confier la restitution des différentes composantes du
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ENCEINTES AUX HAUTES FRÉQUENCES ____________________________________________________________________________________________________
La diffraction est l’ensemble des phénomènes de réémission d’un élément sou- Problèmes liés à la diffraction
mis à une onde incidente. À ce titre, elle s’applique particulièrement aux enceintes
où elle se manifeste sous plusieurs formes :
— réémission de toutes les faces de l’enceinte (particulièrement la face avant)
excitées par les vibrations des haut-parleurs ;
— modification du rayonnement du haut-parleur sous l’effet des ondes émises
par les autres éléments constitutifs de l’enceinte : autre haut-parleur, évent, sur-
face vibrante, etc. ;
— réémission par les arêtes de la face avant des ondes rasantes émises par les
sources.
De ces trois formes de réémission, seule la première est facilement contrôlable
par le choix du matériau, de son épaisseur, de sa raideur et de son amortissement.
Les autres formes sont liées à des phénomènes physiques inévitables et ne peu-
vent être réduites que par des dispositions particulières.
La réémission par les haut-parleurs peut être évaluée à partir de l’impédance
mutuelle de rayonnement qui dépend essentiellement de la fréquence et de la
distance intersource.
La réémission par les arêtes est de loin la plus perturbatrice. C’est aussi la plus
complexe à analyser et il est aujourd’hui encore difficile de développer les modè-
les mathématiques à la fois simples et précis permettant de maîtriser et de
compenser les effets négatifs de la diffraction.
1. Limitations dues
à la directivité y
0,5 1 kHz
Lorsqu’une enceinte devient directive, les ondes rayonnées ne se
propagent plus avec des fronts d’onde sphériques ou quasi sphé-
riques. On observe généralement un lobe principal de plus en plus 2 kHz
étroit complété par des lobes secondaires très directifs (faisceaux).
4 kHz
La présence de ces lobes secondaires entraîne une distorsion de
fréquence qui se traduit par une altération des timbres. Cet effet de 8 kHz
décomposition en lobes apparaît à une fréquence d’autant plus
basse que le diamètre du haut-parleur est plus grand. 0
0,2 0,4 0,6 0,8 1 x
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0°
70
30 Inductance négligeable
0 2000 4000 6000 8000 10000
Unités arbitraires Membrane Surface émissive S = 0,035 m2
2a = 21 cm
dans l'axe Masse mécanique m = 0,025 kg
dans une direction faisant un angle de 30° avec l'axe
Raideur mécanique km = 1 010 N · m–1
Équipage
mobile (1)
Figure 2 – Répartition spectrale de la fonction de directivité Résistance mécanique Rm = 2,5 N · s · m–1
d’un piston plan circulaire encastré
Fréquence propre f0 = 32 Hz
Mécanique Qms = 2
1.1.2 Relation entre fréquence d’apparition Facteurs
de qualité
Électrique Qes = 0,5
du premier lobe et facteur de directivité
Total Qts = 0,4
La limite d’apparition d’un second lobe correspond à un angle
d’annulation égal à π/2. Cet angle d’annulation est défini à partir Enceinte
du premier zéro de la fonction de Bessel.
π π Volume V = 0,1 m3
Soit : J 1 ka sin --- = 0 qui entraîne : ka sin --- = ka = 3,83 (1 m × 0,4 m × 0,25 m)
2 2
À cette valeur ka correspond un facteur de directivité : Raideur acoustique Ka = 1,4 · 106 N · m–5
Caisson
k a
2 2
( 3,83 )
2
3,83
2 Raideur mécanique (2) ka = 1 715 N · m–1
Q = -------------------------- = ---------------------------- = ------------------ ≈ 15
R 1 ( 2 ka ) R 1 ( 7,66 ) 0,955
Masse inertielle ma = 5 · 10–4 kg
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-3 dB 0 dB
1,2 16
R1 8 4 2
1,0
ka sin u-3 = 1,61 0,8
u-3 a = 1 cm
0,6
u0 0,4
ka sin u0 = 3,83
0,2
0
0 5000 10000 15000 20000
f (Hz)
16 cm
1,2
Q 8 cm 1,2 12
1,0 R1 Q
4 cm 1,0 10
0,8
2 cm 0,8 8
0,6
0,6 6
0,4
aeq = 1 cm 0,4 4
0,2
0,2 2
0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 0 0
f (Hz) 0 5000 10000 15000 20000
f (Hz)
aeq = 16 cm
Figure 4 – Évolution du facteur de directivité avec la fréquence R1 R1 > 0,5 => limite de 6 500 Hz
Q Q < 10 => limite de 17 500 Hz
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1,2 12
R1 Q 1,2
1,0 10
1,0
0,8 8
0,8
0,6 6
0,6
0,4 4
0,4
0,2 2
0,2 ZC 2
0 0 ZC 4
0 2000 4000 6000 8000 10000 0
0 1000 2000 3000 4000 5000
f (Hz)
a1 = 16 cm a2 = 4 cm f (Hz)
N=2 fc = 1443 Hz
R1 R1 > 0,5 => limite de 800 Hz
N=4
Q Q < 10 => limite de 9 000 Hz
N=6
1
h = ----------------------------------
1.2.1 Notion de fréquence de raccord 6N
1 + ( f / fc )
L’une des méthodes le plus couramment utilisées pour concilier avec N l’ordre du filtre,
les limitations de la figure 6 est d’associer un haut-parleur de
grand diamètre respectant le premier critère ( R 1 > 0,5) à un on obtient les valeurs du tableau 3.
haut-parleur plus petit respectant le second (Q < 10). (0)
En pratique, on ne cherche pas seulement à bénéficier de la
directivité optimale de chaque source. On souhaite également évi- Tableau 3 – Relation entre la largeur critique réduite
ter le rayonnement simultané des deux sources sur des zones fré-
quentielles trop importantes. En effet, des sources de tailles
et l’ordre du filtre
différentes ne pouvant pas avoir les mêmes impédances, il est Ordre du filtre 1 2 3 4 6 8
impossible de les maintenir en phase sur une large bande de fré-
quence (alignement). On retombe donc sur les effets de déphasage Largeur critique
réduite 2,67 1,15 0,75 0,56 0,37 0,28
déjà observés entre le haut-parleur et l’évent (voir [TE 5 820]).
Quoique moins marqués, ces effets sont préjudiciables à la bonne
définition de l’image sonore et à la régularité de la bande passante. Largeur critique (Hz) 3 850 1 667 1 081 803 531 398
C’est la raison pour laquelle toutes les enceintes à deux voies sont La largeur de la zone critique donnée en exemple correspond à une
filtrées de façon à ce que : fréquence de raccord f c de 1 443 Hz.
— en dehors des fréquences de coupure, la puissance rayonnée
par le haut-parleur directeur (boomer dans le grave, tweeter dans
l’aigu, etc.) soit très supérieure à celle de l’autre source ; 1.2.2 Relations fondamentales.
— la fréquence de coupure du passe-bas coïncide avec celle du
passe-haut. Cette fréquence commune est appelée fréquence de
Calcul de la directivité globale
raccord ; Soient deux sources : S1 (piston plan circulaire encastré de rayon
— les deux sources soient parfaitement alignées (rayonnement a 1 émettant une puissance E 1) et S2 (piston plan circulaire encastré
en phase) dans toute la zone située autour de la fréquence de de rayon a 2 émettant une puissance E 2 = αE1).
raccord ;
— la puissance globale rayonnée reste constante dans toute la Le facteur de directivité de S1 est :
zone de raccord.
2 2
Cette zone de raccord est d’autant plus étroite que la pente du k a1
Q 1 = -----------------------------
filtre est plus grande. Si l’on prend comme limites de la zone de R 1 (2 ka 1 )
raccord les fréquences pour lesquelles l’atténuation de la source
Celui de S2 est :
secondaire est de 10 dB (limite d’audibilité), on pourra définir une
2 2
largeur critique réduite (LCR) : k a2
Q 2 = -----------------------------
R 1 (2 ka 2 )
f2 – f1
LCR = -----------------
-
fc Si l’on admet que les deux haut-parleurs ont été réglés pour
rayonner en phase à la fréquence de raccord, on aura comme pres-
avec f 1 et f 2 les fréquences telles que sion axiale résultante à cette fréquence :
20 lg h (f 1 / f c) = 20 lg h (f c /f 2) = – 3 dB,
fc la fréquence de raccord. p axg ( r ) = p ax1 ( r ) + p ax2 ( r )
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Q1 + α Q2 + 2 α Q1 Q2 a 1 2 4 8 16
Q gc = -------------------------------------------------------------------
-
(1 + α )
Lp1 100 100 100 100 100
En réalité, on doit prendre en compte le fait qu’en dehors de
l’axe et en dehors de la fréquence de raccord, on ne peut sommer Lp2 92 95 98 101 104
que les pressions quadratiques. C’est la raison pour laquelle il est
souvent préférable d’introduire un facteur de directivité globale à Lpg cohérent 103 105 107 109,5 112,3
partir de la relation quadratique :
Q gc 15,4 12,6 9,8 7,4 5,7
p ′axg = p 1 + p 2
2 2 2
Lpg quadratique 101,8 102,2 103 104,2 106
Soit :
Q gq 9,5 7 5 3,7 2,9
E1 Q1 E2 Q2 ( E 1 + E 2 ) Q gq
′
2
p axg = ρ 0 c ----------------- + ρ 0 c ----------------- = ρ 0 c ---------------------------------------
4π 4π 4π
En posant E 2 = αE 1 , l’égalité précédente se réduit à : Pour bénéficier de l’effet de moindre directivité du tweeter, il est
nécessaire d’atténuer le signal issu du haut-parleur grave au fur et
E 1Q1 + αE1Q 2 = (E 1 + αE 1)Qgq à mesure que l’on monte en fréquence.
d’où le facteur de directivité « quadratique »
Exemple : si, dans l’hypothèse d’une sommation cohérente, on
veut limiter la directivité à Q T < 5 pour α = 1 , il faut atténuer Lp ax1(1)
Q 1 + αQ 2 de telle façon que :
Q gq = ---------------------------
-
(1 + α )
Lp ax1 ( 1 ) < L w – 11 + 10 lg Q gc = 103 – 11 + 7 = 99 dB
En pratique, l’évaluation du facteur de directivité globale s’effec-
tue à partir des niveaux de pression axiale de chacune des deux d’où :
sources. Les relations de transition sont alors :
10 Lp1 ⁄ 20 = 10 99 ⁄ 20 – 10 Lp2 ⁄ 20 = 4,88 ⋅ 10 4 et Lp 1 = 93,8 dB
3 4
Lp 1 Lp 2
------------ ------------
′ = p1 + p2 ′ = 20 lg
2
p axg ⇒ Lp axg 10 20 + 10 20 Le filtre passe-bas devra donc fournir une atténuation de :
101,3 – 93,8 = 7,5 dB.
Ainsi, avec une pente de N = – 24 dB/octave, il faudrait une
pour la sommation cohérente ; fréquence de coupure à – 3 dB telle que :
et : f
-----c-
lg f c′ 7,5 – 3
3 4
Lp 1 Lp 2 ---------- = --------------------- = 0,19
-------------
- ------------ lg2 24
′ = p1 + p2 Lp ′axg = 10 lg
2 2 2
p axg ⇒ 10 10 + 10 10
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(0)
12
Q 1.3 Enceinte à trois voies
10
Q1 Qgq Q2
8 L’enceinte à trois voies respecte tous les principes décrits dans
le paragraphe 1.2, la bande de fréquence centrale étant restituée à
6 l’aide d’un haut-parleur de médium alimenté par filtre passe-bande
dont les deux fréquences de coupure coïncident respectivement
4 avec celle du boomer et celle du tweeter.
2
0
1.3.1 Calcul des fréquences de raccord
0 1000 2000 3000 4000
f (Hz) Le calcul des fréquences de raccord s’effectue suivant la même
méthode que pour l’enceinte à deux voies. On détermine la pre-
mière fréquence de raccord de telle façon que la directivité
Figure 10 – Facteurs de directivité calculés dans le tableau 5 combinée du boomer et du médium ne dépasse pas une valeur
donnée et on applique le même processus au couple
médium-tweeter.
1.2.3 Optimisation du coefficient a par filtrage Exemple : si l’on admet que l’enceinte à deux voies du
paragraphe 1.2.2 constitue la première phase de réalisation d’une
L’exemple du paragraphe précédent montre que l’optimisation enceinte à trois voies, on peut aborder la fin de l’étude de la façon
des niveaux de puissance relatifs des deux sources peut être obte- suivante : on se donne comme valeur limite du facteur de directivité du
nue par un double filtrage : tweeter :
— passe-bas pour la source de grand diamètre ; Q3 = 10 à 10 000 Hz
— passe-haut pour la source de petit diamètre.
Cette limite est obtenue pour ka3 ≈ 3,3, ce qui correspond à un pis-
La fonction de transfert du filtre passe-bas étant : ton de rayon équivalent :
3,3 × 340
1 a 03 = -----------------------4- ≈ 1,8 ⋅ 10 –2 m
h1 = ---------------------------- 2π × 10
1 + ( f ⁄ fc ) N
Les valeurs de Q3 sont alors celles listées dans le tableau 6.
et celle du passe-haut :
Par ailleurs, comme Q2 vaut déjà 9 à 2800 Hz et 21 à 4000 Hz, on en
conclut que la fréquence de raccord doit être comprise entre
1
h2 = ----------------------------- ces deux valeurs. En effet, f c′ = 2800 Hz donne Q gc = 5,7 et
1 + ( fc ⁄ f ) N f c′ = 4000 Hz donne Q gc = 11,8 .
Malheureusement, le facteur de directivité est déjà trop élevé à
On en déduit que le rapport α optimal sera de la forme : 4000 Hz et si f c′ = 2800 Hz , Qg atteint 10,4 dès 5600 Hz.
C’est donc à 2000 Hz qu’il convient de choisir la seconde fréquence
h 1 + ( f ⁄ fc ) N de raccord.
α = ------2- = -----------------------------
-
h1 1 + ( fc ⁄ f ) N Le calcul du facteur global s’effectue avec :
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12 0
Q Q1 Qgq Q2 (dB)
10 -3
8 -6
6
-9
4
-12
2
-15
0 63 125 250 500 1000 2000 4000 8000
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 f (Hz)
f (Hz) a filtrage
(0) 8
2
f (Hz) 2 000 2 800 4 000 5 600 8 000
0
a 1 2 4 8 16 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
f (Hz)
Q2 4,5 9 21 37,5 77
b facteurs de directivité
Q3 2,15 2,31 2,7 3,6 6,3
Figure 12 – Exemple de filtrage à trois voies
Qgc 3,22 4,42 6,19 7,33 10,41
et facteurs de directivité résultants
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2. Limitations dues
à la diffraction
Si tous les spécialistes des enceintes s’accordent à reconnaître v1
l’importance de la diffraction dans la qualité du champ sonore u
restitué, il reste cependant difficile d’établir les modèles mathéma- r
tiques à la fois simples et précis permettant de maîtriser et de d p (r, u )
compenser les effets négatifs de la diffraction.
La diffraction est l’ensemble des phénomènes de réémission v2 p12 = p (d, π/2)
d’un élément soumis à une onde incidente. À ce titre, elle s’appli-
que particulièrement aux enceintes où elle se manifeste sous plu-
sieurs formes :
— réémission de toutes les faces de l’enceinte (particulièrement
la face avant) excitées par les vibrations des haut-parleurs ;
— modification du rayonnement de chaque haut-parleur sous Figure 14 – Fonctionnement simultané de deux pistons plans
l’effet des ondes émises par les autres ; circulaires encastrés
— réémission par les arêtes de la face avant des ondes rasantes
émises par les sources.
De ces trois formes de réémission, seule la première est facile-
ment contrôlable par le choix du matériau, de son épaisseur, de sa Le fait d’avoir une longueur d’onde grande devant le rayon des
raideur et de son amortissement. pistons implique que Q = 2 et donc que R 1 = k 2a 2/ 2. On en conclut
que : ka << 1 et que h (π /2) ≈ 1.
Les autres formes sont liées à deux phénomènes physiques qui
Quand les deux sources fonctionnent simultanément, la pression
ne peuvent être limités que par des dispositions particulières.
induite sur la seconde par la vibration de la première est donc :
La réémission par les haut-parleurs peut être évaluée à partir de
l’impédance mutuelle de rayonnement qui dépend essentiellement ρ0 c
p 21 = --------- ka 2 v 1 = Av 1
de la fréquence et de la distance intersource. 2d
La réémission par les arêtes est de loin la plus perturbatrice.
C’est aussi la plus difficile à analyser. Pour donner une idée de son Si S est la surface de chaque source, on peut alors évaluer la
importance, on se propose de la décrire à l’aide d’un modèle très nouvelle vitesse vibratoire du second piston :
simple emprunté à la théorie géométrique. F – Sp 21 F – S Av
- = ------------------------1-
v 2 = ----------------------
Zm + Zr Zm + Zr
On suppose, pour simplifier l’évaluation numérique, que les Par réciprocité, l’action de la seconde source sur la première est
pistons ont même rayon (a ) et même impédance (Z m). Ils sont sou- la même, d’où le terme de « mutuelle ».
mis à la même force active F (= B < i dans le cas d’une commande
électrodynamique) et ont la même impédance de rayonnement Avec cette définition, on peut réécrire l’expression de v 2 :
(Zr).
F – S Av F – Z RM v 1
Chaque piston fonctionnant seul oscille avec une vitesse v 2 = ------------------------1- = ---------------------------
Zm + Zr Zm + Zr
vibratoire :
F Dans la configuration présente, la symétrie du système implique
v 0 = ------------------------
Z m + Zr l’égalité des vitesses. Il en résulte que la vitesse vibratoire de cha-
que source se réduit à :
avec Zm l’impédance mécanique du haut-parleur chargé,
Zr son impédance de rayonnement. F
v 1 = v 2 = ---------------------------------------
Z m + Z r + Z RM
Il exerce en tout point de l’espace une pression :
avec :
ρ0 c Sp 21 ρ0 c π
p ( r , θ ) = --------- ka 2 h ( θ ) - = S A = ---------------- ka 4
Z RM = -------------
2r v2 2d
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d S1
v1
Tableau 7 – Évolution de l’impédance mutuelle
de rayonnement de deux pistons plans circulaires
encastrés identiques en fonction de la fréquence
et de la distance intersource Figure 15 – Détermination de l’impédance mutuelle
de deux haut-parleurs situés sur un même baffle
d = 2,5 a
B 2, 2
u = Z ej
* i j avec : Z*
ej = R + ---------------
-
Z 0j 2.2 Étude d’un modèle de diffraction
avec Z0j = Z mj + Z rj + Z RM l’impédance totale,
2.2.1 Théorie géométrique
Zmj l’impédance de l’équipage mobile,
A
Zrj l’impédance de rayonnement du Soit p M = ---- exp ( – j k r ) la pression induite par un monopôle en
r
haut-parleur [charge interne champ libre.
+ ρ0c S j (R 1j + j X 1j)], Si le point source est situé sur un plan parfaitement réfléchis-
ZRM l’impédance mutuelle de rayonne- sant, il induit une pression directe : p D = 2 p M [1].
ment. Si le point d’observation est situé sur une arête d’angle solide
extérieur Ω (figure 16), on démontre à l’aide de la formule inté-
Tant que la longueur d’onde est grande devant les dimensions
grale de Green, que la pression exercée en ce point est alors :
des haut-parleurs, on peut admettre que la pression exercée par S1
sur S 2 est constante en tout point de sa surface. Il vient dans ce 4π
p E = ------- p M
cas : Ω
S 1 p1 S1 A2 v 2 Dans le cas de la diffraction par une arête du champ induit par
ZRM1 = ------------- - = S1 A2
- = --------------------
v2 v un monopôle encastré, on admet que cette pression est la somme
du champ directe (pD) et du champ diffracté (pS).
et de même :
4π
ZRM2 = S2 A1 p E = p D + p S = 2 p M + p S = ------- p M
Ω
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Amplitude (dB)
8
d
Ω 7
rk 6
3
Figure 16 – Évaluation du champ diffracté par une arête 102
d’angle solide V 102 103 104
f (Hz)
a en amplitude
Phase (rad)
Point 0,3
Point
source source
Baffle Baffle 0,2
0,1
0
Enceinte Enceinte
-0,1
60 cm 60 cm
-0,2
a b -0,3
Source
Source 102 103 104
étendue f (Hz)
étendue b en phase
2,0
Amplitude relative
1,5
c d 1,0
0 1 2 3
Temps (ms)
Figure 17 – Configurations retenues pour l’évaluation c en temps
du champ diffracté par les arêtes d’une enceinte
Figure 18 – Réponses axiales d’un point source encastré
dans un baffle circulaire
On en conclut que le champ diffracté par l’arête vaut :
Les principales configurations proposées à titre d’illustration
p S = ------- – 2 p M
4π
Ω sont tirées d’une publication de Bews et Hawksford [2] qui étudie
successivement :
Exemple : le champ induit à 1 m dans l’axe d’une enceinte est la — le point source situé au centre d’un baffle circulaire de 30 cm
somme du champ direct induit par le haut-parleur et du champ diffracté de rayon (figure 17a ) ;
par l’arête limitant la face avant. Soit dans le cas où le haut-parleur est
— le point source situé au centre d’un baffle carré de 60 cm de
modélisé par un point source encastré :
côté (figure 17b ) ;
N — le piston plan de 20 cm de diamètre situé au centre d’un baffle
A dx
----------------------- ------- – 2 --------------
4π
p ax ( 1 ) = 2 A + ∑ 2 Ω 2π r k
circulaire de 30 cm de rayon (figure 17c ) ;
— le piston plan de 20 cm de diamètre situé au centre d’un baffle
k=1 1+r
k
carré de 60 cm de côté (figure 17d ).
avec dx l’élément de longueur d’arête situé à une distance rk de la Toutes ces configurations sont définies pour une arête rectangu-
source. laire (Ω = 3π/2).
Pour chaque configuration, les auteurs donnent successivement
2.2.2 Application à quelques cas simples les réponses axiales en amplitude, en phase et en temps.
Pour la première configuration (point source au milieu d’un
L’application de ce modèle à quelques configurations simples écran circulaire), on retrouve une courbe d’amplitude analogue à
permet d’obtenir des ordres de grandeur des effets de diffraction celle qui résulte de la combinaison de deux monopôles
induits par les arêtes limitant la face avant. (figure 18 a ).
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ENCEINTES AUX HAUTES FRÉQUENCES ____________________________________________________________________________________________________
Amplitude (dB)
d 8
— le champ direct t d = --- avec d = 1 m et c = 340 m · s–1 ;
c
2
rk + d 2 + r k 7
— le champ diffracté t s = ----------------------------------
-
c
6
Le point de transition est défini par ts – td = 1 ms et correspond
bien à la valeur du modèle.
Le calcul de l’amplitude à partir de la relation du paragraphe 5
2.2.1 donne, pour un angle solide Ω égal à 3π/2 :
4
p S = ------------- – 2 p M = --- p M
4π 2
3π/2 3
102 103 104
f (Hz)
La pression axiale peut alors être évaluée en sommant a en amplitude
( Σd x = 2π r k ) :
2A
p ax ( 1 ) = 2 A + ---------------------------- = 2,64 A 2,0
Amplitude relative
3 1 + 0,3 2
Cet exemple montre l’importance du champ diffracté qui repré-
1,5
sente, dans ce cas, un tiers de l’amplitude du champ direct.
Les autres configurations sont traitées suivant le même modèle
et font apparaître les effets de dispersion de l’onde diffractée dus 1,0
à la différence de marche induite par la section carrée (figure 19) 0 1 2 3
et par la source étendue (figures 20 et 21). Temps (ms)
b en temps
Ces effets se traduisent sur la courbe d’amplitude par une
évolution comparable à celles des figures de diffraction induites
par une arête plane. La courbe temporelle traduit également la dis-
Figure 20 – Réponses axiales d’une source étendue encastrée
persion des temps d’arrivée due à la différence de marche de cha-
dans un baffle circulaire
que rayon.
9
Amplitude (dB)
Amplitude (dB)
8 8
7 7
6 6
5
5
4
4
102
102 10 3
10 4 102 103 104
f (Hz) f (Hz)
a en amplitude a en amplitude
2,0
Amplitude relative
2,0
Amplitude relative
1,5 1,5
1,0 1,0
0 1 2 3 0 1 2 3
Temps (ms) Temps (ms)
b en temps b en temps
Figure 19 – Réponses axiales d’un point source encastré Figure 21 – Réponses axiales d’une source étendue encastrée
dans un baffle carré dans un baffle carré
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____________________________________________________________________________________________________ ENCEINTES AUX HAUTES FRÉQUENCES
k rad · m–1 Nombre d’onde d’un signal Z *ej Ω Impédance électrique de la source j
acoustique (k = ω/c )
Zm N · s · m–1 Impédance mécanique
ka N · m–1 Coefficient de raideur mécanique dû
à la compression d’un volume d’air Zmj N·s· m–1 Impédance de l’équipage mobile
dans une cavité de la source j
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