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1.

Le Bilan Hydrique de la région étudiée

La région étudiée présente des besoins en eaux domestiques très variables, ce qui est dû à la forte
demande touristique en été :

Supposons que la demande individuelle en eau est de : 60 l/hab/jour

La population permanente est de 1000 hab, donc les besoins en eaux de la région dans les jours
normaux est de : 60*1000/1000 = 60 m3/jour

Mais en cas d’été, 10 000 visiteurs s’ajoutent ce qui entraîne une augmentation des besoins à :

60 +10*60 = 660 m3/jour


Avec un parallélisme, la même variation se prolonge aux eaux usées qui varient de 48 m 3/jour à 528
m3/jour qui nécessitent un traitement avant leur rejet en mer qui est une zone protégée.

L’apport hydrique étant unique, et il s’agit d’une nappe vulnérable au biseau salé en cas de
surexploitation.

Le maintien d’une activité agricole qui nécessite des besoins en eaux de plus, près de 80 000 m3/an

Pour que la nappe puisse répondre à la fois au surplus dû à l’activité touristique et aussi celle agricole
qui vient d’apparaitre, un autre apport doit avoir lieu pour soulager la pression sur la nappe.

Soit un apport des eaux non conventionnelles : Réutilisation des eaux usées épurées

Près de 400 m3/jours ce qui représente la moitié des besoins agricoles de la région.

2. Nature de la ressource en eau utilisée

3. Le traitement utilisé

La station d’épuration des eaux usées implantée est de type boues activées avec un traitement
tertiaire par lagune de finition, le traitement de type boues activées choisi est excellent traitement
en termes d’efficacité élevée, stabilité du processus cad que Les systèmes de boues activées sont
généralement stables et robustes. Ils peuvent traiter des variations de charge et de composition des
eaux usées sans interruption majeure du processus. Ainsi que la possibilité qu’offre cette filière de
traitement à la réutilisation et sans oublier aussi son traitement des odeurs.

Le problème dans ce projet réside dans la phase terminale du traitement dans laquelle des lagunes
de finition.

 La filière des boues activées est un traitement intensif qui ne nécessite pas beaucoup de
terrain, alors dans ce projet la phase du traitement secondaire seule a demandé plus de 1
hectare ce qui présente bien une perte du foncier d’une part et une augmentation de la
vulnérabilité environnementale de la zone voire des eaux souterraines d’une autre part.
 Le temps du séjour est très élevé ce qui rend obligatoirement le processus très long :

10000 * 3 m^2/eq.hab = 30 000 m^2


La surface des bassins de finition nécessaire pour répondre aux besoins d’assainissement de
la région étudiée.
C’est beaucoup comme occupation foncière et temps de séjours.
C’est la raison pour laquelle il faut implanter des technologies du traitement tertiaire
intensives telles que :
Filtration sur sable : Avec des couches de sable d’une porosité de quelques millimètres, ce sable
constituera un excellent filtrant des parasites, et les diverses matières en suspension.

La désinfection des eaux usées par rayonnement ultraviolet : qui consiste à faire passer les eaux
usées dans un réacteur dans lequel sont placées des lampes à vapeur de mercure qui émettent des
rayons UV.

La désinfection par l’UV Le procédé d’ultraviolet se place à la suite d’un traitement secondaire du
type boues activées plus clarificateur. Les rayonnements UV sont des ondes lumineuses de longueur
d'onde comprise entre 100 et 400 nm. Leur pouvoir germicide dépend de la longueur d'onde émise.
Ce sont les UV compris entre 200 et 280 nm qui sont les plus germicides. La source d'émission UV
utilisée en désinfection est la lampe à vapeur de mercure. Il s'agit de lampes à arc électrique qui
provoque l'excitation des atomes de mercure, puis l'émission de radiations par retour à leur état
fondamental. Ils éliminent même les formes les plus résistantes comme les spores bactériennes ou
les kystes. Des recherches ont montré que les UV détruisaient 1,8 fois plus de spores de Clostridium
perfringens que le chlore (Whitby et al.,1985). La dose est alors définie par le produit de l'intensité
UV par le temps d'exposition des germes aux rayonnements. L'efficacité de la désinfection par UV
dépend des paramètres de fonctionnement et de la qualité de l'effluent. Les plus importants sont :

- Le temps d'exposition : Le temps d’exposition est fonction du débit et donc de la vitesse de passage
de l'effluent dans l'installation. Il faut considérer le temps d'exposition moyen aux rayonnements UV
qui est fonction de la conception hydraulique du chenal. Le volume du réacteur doit être utilisé au
maximum, en évitant les zones mortes pour profiter au mieux de l'énergie UV.

- L'intensité UV émise par les lampes : L'intensité UV nominale est fonction du nombre de lampes
allumées. L'intensité reçue par l'effluent diminue avec l'éloignement par rapport à la lampe,
notamment par dissipation de l'énergie dans un volume plus grand.

- Les matières en suspension : Les rayons UV sont peu pénétrants de ce fait, les MES peuvent fournir
une protection aux micro-organismes pour plusieurs raisons : le rayon n'atteint pas la bactérie libre
parce qu'une particule lui sert de protection, la pénétration sera également incomplète ou nulle si la
bactérie est adsorbée à une particule. Une teneur en M.E.S supérieure à 25 mg/l limite les
performances de la désinfection par UV basse pression. Par contre, la filtration de l'effluent les
améliore.

- La turbidité : Elle intègre les MES et les matières dissoutes. On peut conclure que plus le traitement
d'épuration en amont de la désinfection UV est efficace, plus les performances de la désinfection
sera grande

C’est pour cette raison qu’il faut installer des filtres sur sable juste avant les UV afin de
réduire les MES ainsi que la turbidité pour une bonne performance de désinfection.
Elimination du phosphore (La déphosphatation) : est une étape clé dans les traitements
tertiaires. En effet, l'utilisation massive et grandissante de phosphates en agriculture pose de
réels problèmes dans le milieu aquatique (prolifération de limenacé). Une déphosphatation
biologique peut être mise en place. La biomasse accumule alors le phosphore. Cette
déphosphatation est souvent couplée avec le traitement biologique secondaire. Un
traitement physico-chimique peut aussi être effectué. Dans ce cas, un ajout de chlorure
ferrique permet aux ions phosphates de former un précipité de phosphate de fer, qui est
ensuite éliminé par une étape de séparation. Par exemple, le procédé Actiflo de Veolia
permet une précipitation quasi-totale du phosphore (95%) grâce à un procédé tertiaire de
clarification à grande vitesse. Depuis peu, afin de proposer des solutions à des stations
d’épuration plus ancrées dans un esprit de « développement durable », la précipitation du
phosphore sous forme de struvite fait l’objet de nombreuses recherches. Ce composé issu
des excédents d’azote ammoniacal et de phosphate possède d’excellentes propriétés
fertilisantes. Sa précipitation peut être obtenue à partir des liqueurs, des lixiviats ou encore
des boues très concentrées. Ce procédé permet aussi de réduire l’ajout de produits
chimiques provoquant actuellement des surproductions de boues. Du magnésium en faible
quantité doit par contre être ajouté pour favoriser la précipitation de la struvite. Le procédé
le plus récent et le plus efficace permettant une élimination et une valorisation du
phosphore a été mis en place par Veolia avec le procédé Struvia (Truc A.,2007).
La désinfection par chlore : La méthode la plus ancienne de désinfection est l’utilisation de
chlore. Le chlore est injecté directement dans les eaux usées. Il peut être utilisé sous forme
de chlore gazeux, hypochlorite de sodium et bioxyde de chlore. Cet oxydant très puissant
permet l’élimination de la plupart des microorganismes pathogènes même à faible dose. En
effet, il endommage les membranes des cellules. C’est une technique très facile à mettre en
place et peu coûteuse. Toutefois, la désinfection des eaux usées par chloration peut avoir un
impact négatif sur la faune et flore aquatique (toxicité du chlore résiduel). De plus, les
réactions entre le chlore et les matières organiques restantes dans les eaux peuvent former
des sous-produits organochlorés, parfois cancérigène. Pour éviter ces effets non désirés,
une étape de déchloration est ajoutée. Elle consiste en l’ajout de bioxyde de soufre (S0 2). Le
temps de réaction entre lui et le chlore résiduel est très rapide et permet de bloquer les
effets toxiques vis-à-vis de la vie aquatique. Par contre, cette réaction fait diminuer la
concentration en O2 dissous, elle augmente les coûts et ne permet pas l’élimination des
sous-produits potentiellement cancérigène.

Conclusion :
Le projet de réutilisation des eaux usées épurées décrit dans le scénario présente des
aspects positifs, tels que la réduction de la pression sur la nappe phréatique,
l'approvisionnement en eau pour l'agriculture, et la protection de l'environnement côtier.
Cependant, il comporte également certaines lacunes et des aspects à améliorer.
- Les eaux usées épurées proviennent de la station biologique classique couplée à un
traitement de finition par lagunage. Il est essentiel de garantir que le processus de
traitement soit fiable et conforme aux normes de qualité de l'eau pour garantir la sécurité de
la réutilisation. Des contrôles de qualité réguliers doivent être mis en place pour surveiller la
conformité. La qualité des eaux usées épurées est cruciale pour l'irrigation agricole. Il est
recommandé de définir des normes de qualité spécifiques, notamment en ce qui concerne
les niveaux de contaminants tels que les métaux lourds, les micro-organismes pathogènes et
les substances chimiques. Les résultats des analyses devraient être accessibles au public
pour la transparence tout dans la cadre de l’approche participative.
- Le projet mentionne l'irrigation de vergers et de cultures maraichères. Il serait judicieux
de diversifier davantage les cultures pour minimiser les risques d'accumulation de
contaminants spécifiques liés à certaines cultures. De plus, la diversification des cultures
peut contribuer à la sécurité alimentaire locale, L'utilisation de l'irrigation localisée est une
approche favorable, mais il est essentiel de garantir la maintenance appropriée du système
d'irrigation pour éviter les perturbations. Les réparations et les remplacements devraient
être effectués rapidement pour minimiser les pertes d'eau.
- L'étude mentionne que l'irrigation n'a pas eu d'incidence sur la santé du personnel chargé
d'irriguer ni provoqué de nuisances particulières. Cependant, une surveillance continue de
l'impact sur l'environnement est nécessaire. Les autorités devraient envisager d'effectuer
des études à plus long terme pour évaluer l'impact à long terme sur les sols et les
écosystèmes environnants.
1. Nature de la REU
La nappe phréatique constitue la source unique provisionnant la région en eau potable,
malgré la problématique du surplus énorme (fois 10) de la demande sur l’eau en été, aucune
solution n’est proposée là-dessus pour protéger la nappe contre le biseau salé.
Mais encore une autre demande s’ajoute pour répondre à l’activité agricole et à la même
période d’exploitation par le tourisme (du mois Mai à Septembre).
 Surexploitation de la nappe
Tenant compte du retour des eaux d’irrigation (presque 20%), ainsi que le soulagement des
eaux usées épurées issues de la Station Boues Activées implantée pour ces raisons
Ils ne suffiront pas, vu l’état de la sécheresse devenu grave année après année et pour une
gestion durable des ressources en eaux, il faillait penser à une recharge artificielle de la
nappe pour la protéger en cas de sécheresse (les apports naturels sont limités et
soupçonnés), ainsi que de penser au dessalement vu la situation côtière qui est très bien
protégée contre la pollution voire la salinité moins élevée de la méditerranée par rapport à
l’atlantique.

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