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ZORKANI Mohammed Département d’HYDRAULIQUE

Modélisation mathématique de la Houle de Gerstner 1804


Exercice N°1 :
Atmosphère

air
eau
Forme de la surface libre de la houle de Gerstner
Position d’une particule en surface libre

1ière Partie étude cinématique


On considère dans un plan (xOy), Oy étant vertical et dirigé vers le haut.
L’écoulement plan d’un fluide parfait défini par l’équations des trajectoires :
⎧ 1 mb
⎪⎪x = a + m e sin m (a + c t )
⎨ (1 ) (dimensions ⇔ m = k o & mc = ω )
1
cos m (a + c t )
⎪y = b − e m b
⎪⎩ m
où m et c sont des constantes données, a et b des paramètres constants
pour une trajectoire mais qui varient d’une trajectoire à l’autre.
On suppose que ( b ≤ 0 ).
1°) Vérifier que les fonctions (1) définissent un mouvement en coordonnées
de Lagrange. Calculer en fonction de a, b et t les composantes de la
vitesse u et v d’une particule fluide. Etudier les trajectoires des particules ?.
2°) Caractérisation de l’écoulement :
• 2 – 1) Calculer en fonction de a, b et t les quantités :
∂u
(x, y, t ) ; ∂ u (x, y, t ) ; ∂ v (x, y, t ) et ∂ v (x, y, t ) ?
∂x ∂y ∂x ∂y
• 2 – 2) Vérifier en particulier que le fluide est incompressible ?
• 2 – 3) Montrer que l’écoulement est rotationnel ?
2ière Partie étude dynamique
3°) On désigne désormais par (ρ ) la masse volumique du fluide et par
r r
( g = −g y o ) l’accélération de la pesanteur :
• Ecrire l’équation de conservation de la quantité de mouvement et
en déduire la valeur de la pression p(a,b, t ) ?
• Montrer que la pression est constante le long d’une trajectoire si et
seulement si ( m c 2 = g ⇔ ω 2 = g k o ⇒ L o = g Τ 2 2 π ), alors on a :
1
(
p = po − ρ gb + ρ c 2 e
2
2mb
) − 1 si ( p = p o pour b = 0 )

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• Tracer à un instant donné les lignes d’égale pression ?


4°) Commentaire physique de l’écoulement :
• Montrer qu’il existe un repère dans lequel le mouvement est
permanent ?
• Représenter les lignes de courant ?
• Interpréter physiquement l’écoulement ?
Solution exercice N°1 :
1ière Partie étude cinématique
1°) Les équations du système (1) définissent un mouvement en
coordonnées de Lagrange si elles sont équivalentes à un système :
⎧x = x (x o , y o , t )
⎨ (2) où
⎩y = y(x o , y o , t )
(x o , y o ) est la position initiale d’une particule.
Or d’après (1) nous avons :
⎧ 1 mb
⎪⎪x o = a + m e sin m a
⎨ (3 ) ← ( t = t o = 0 )
⎪y = b − e 1 m b
⎪⎩ o cos m a
m
(3) est un système algébrique de 2 équations à 2 inconnues que l’on peut
résoudre en :
a = a (x o , y o ) et b = b (x o , y o )
La difficulté vient de la non linéarité du système (3) pour être résolu. Ainsi
on a une description Lagrangienne du mouvement.
En particulier, la vitesse d’une particule a pour composantes :
⎧ Dx ∂x ∂x
⎪⎪ u = = (x o , y o , t ) = (a,b, t ) = c em b cos m (a + c t )
Dt ∂t ∂t
⎨ (4 )
D y ∂ y ∂ y
⎪v = = (x o , y o , t ) = (a,b, t ) = c e sin m (a + c t )
m b
⎪⎩ Dt ∂t ∂t
Rappel : La partie convective dans la dérivée particulaire est absente en
description Lagrangienne du mouvement :
Lagrange →
Df
(x o , y o , t ) = ∂ f (x o , y o , t )
Dt ∂t

Df
(x, y o , t ) = ∂ f (x, y, t ) + grad f (x, y, t ) • v (x, y, t )
r
Euler →
Dt ∂t
Pour étudier les trajectoires éliminons le temps (comme paramètre) des
formules (1), d’où l’on obtient :
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2
⎛ em b ⎞
1
(x − a ) + (y − b) = 2 e
2 2
=⎜



2mb
m ⎝ m ⎠
La trajectoire de la particule paramètrée par « a et b » est donc le cercle de
mb
e
centre x = a (x o , y o , t ) et y = b (x o , y o , t ) et de rayon décroissant en b
m
car ( b ≤ 0 ) par hypothèse.
Désignons par ϕ la quantité [ m (a + c t ) ] :
( ϕ ) est l’angle polaire représentant une particule sur
sa trajectoire, l’origine étant la verticale descendante.
r y
j y Sens de
propagation x
b r
v
ϕ
Décroissance
Ecoulement planr e
mb
exponentielle
i des orbites
r m
a x particulaires
k
z
Notons que la vitesse est de module constant sur chaque trajectoire, et
mb
égale à ( c e ) ⇒ la particule fluide décrit un mouvement circulaire
uniforme.
∂u
2°) Pour calculer (x, y, t ) il est requis de calculer d’abords ∂ a ∂ x …etc.
∂x
car on passe par la dérivée d’une fonction a variables implicites :
∂u
(x, y, t ) = ∂ u ∂ a + ∂ u ∂ b … etc.
∂x ∂a ∂ x ∂b ∂ x
∂a
il est ainsi nécessaire de calculer les quantités … etc. . Pour cela nous
∂x
avons d’après le système (1) :
( )
⎧⎪dx = da 1 + e m b cos ϕ + db e m b sin ϕ + cdt e m b cos ϕ

( ) ( )
⎨ (5)
⎪⎩dy = da e m b m b m b
sin ϕ + db 1 − e cos ϕ + cdt e sin ϕ
En résolvant le système (5) en ( da ) et ( db ) on obtient :

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⎪⎪da =
1
J
{( mb
dx − cdt e cos ϕ 1 − e
mb
)( mb
)(
cos ϕ − dy − cdt e sin ϕ e
mb
sin ϕ ) }

⎪db =
⎪⎩
1
J
{( mb
dy − cdt e sin ϕ 1 + e
mb
)( mb
)(
cos ϕ − dx − cdt e sin ϕ e
mb
sin ϕ ) }
2mb
où on a posé : ( J = 1 − e )
On en déduit que :
∂a
∂x
(
(x, y, t ) = 1 1 − em b cos ϕ
J
) ∂b
∂x
(x, y, t ) = − 1 em b sin ϕ
J
∂a
∂y
(x, y, t ) = − 1 em b sin ϕ
J
∂b
∂y
(
(x, y, t ) = 1 1 + em b cos ϕ
J
)
( )
mb mb
∂a
(x, y, t ) = c e − cos ϕ + em b ∂ b (x, y, t ) = −c e sin ϕ
∂t J ∂t J
d’où on a à la suite :
∂u ∂u ∂ a ∂u ∂b mc m b
= + =− e sin ϕ
∂ x ∂a ∂ x ∂b ∂ x J
de même on trouve :
∂u
∂y
(
(x, y, t ) = − mc em b em b + cos ϕ
J
)
∂v
∂x
(
(x, y, t ) = − mc em b em b − cos ϕ
J
)
2
∂v
(x, y, t ) = + mc em b sin ϕ & ∂ u (x, y, t ) = − mc em b sin ϕ = c ∂ u (x, y, t )
∂y J ∂t J ∂x

( )
2
∂v
(x, y, t ) = − mc em b em b − cos ϕ = c ∂ v (x, y, t )
∂t J ∂x
On voit en particulier que :
r ∂u ∂ v
div v = + = 0 fluide incompressible (isovolume et homogène)
∂x ∂y
r r r ⎛ ⎞
i j k ⎜ 0 ⎟
→ r ∂ ∂ ∂ ⎜ ⎟ r
Le rotationnel est donné par : rot v = = 0 = ωk
∂ x ∂ y ∂ z ⎜ ∂ v ∂u ⎟
⎜ ⎟
u v 0 ⎜∂x − ∂y⎟
⎝ ⎠
∂ v ∂u 2 mc 2 m b
avec : ω = − =− e l’écoulement est donc rotationnel.
∂x ∂y J

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2ière Partie étude dynamique


3°) L’équation de conservation de la quantité de mouvement est celle
d’Euler car par hypothèse le fluide r estr parfaitr :
r Dv r
ρΓ = ρ = −∇ p + ρ f + µ ∇ 2 v
Dt
qui projetée sur les axes (Ox) et (Oy) (écoulement plan) s’écrit dans le
⎧ Du ∂ p
r r ⎪⎪ρ D t + ∂ x = 0
champs de pesanteur ( f = g ) : ⎨
⎪ρ D v + ∂ p + ρ g = 0
⎪⎩ D t ∂ y
En variables (a, b, t) ils s’écrivent :
⎧ ∂u ∂p ∂a ∂p ∂b
⎪⎪ρ ∂ t (a,b, t ) + ∂ a ∂ x + ∂ b ∂ x = 0
⎨ (6)
∂ v ∂ p ∂ a ∂ p ∂ b
⎪ρ (a,b, t ) + + + ρg = 0
⎩⎪ ∂ t ∂a ∂ y ∂b ∂ y
Les quantités intervenant dans ces deux équations sont connues sauf
( ∂ p ∂ a ) & ( ∂ p ∂ b ) : elles sont donc solution du système (6) linéaire à
deux inconnues, la solution est :
⎧∂p

∂ a
(1⎧
J
) ∂u⎫
= − ⎨ 1 + e mb cos ϕ J ρ ⎬ + e mb sin ϕ ⎜ J ρ g + J ρ
∂ t
⎛ ∂v⎞
∂ t

⎪ ⎩ ⎭ ⎝ ⎠

⎪∂ b
(J⎩
)
⎪ ∂ p = − 1 ⎧ 1 − e mb cos ϕ ⎛⎜ J ρ g + J ρ ∂ v ⎞⎟ ⎫ + J ρ ∂ u e mb sin ϕ
⎨ ⎬
∂ t ⎠⎭ ∂t
⎩ ⎝
qui après simplification devient :
⎧∂p
⎪⎪ ∂ a (= ρ mc )2
− g e
mb
sin ϕ

( )
⎪ ∂ p = −ρg − ρ mc 2 − g e m b cos ϕ + ρ m c 2 e 2 m b
⎪⎩ ∂ b
l’intégrale de ces deux équations est :
p(a,b, t ) = −ρ g b + ρ e
c2 2mb 1
2
( )
− ρ mc 2 − g e
m
mb
cos ϕ + G (t )

Pour que (p) soit constante le long d’une trajectoire, il est nécessaire que
p(a,b, t ) ne dépend pas du temps t. Or t n’intervient que par G(t ) d’une part
et par [ ϕ ≡ m (a + c t ) ] d’autre part. Comme t et ϕ sont deux variables

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indépendantes il est nécessaire que les fonctions de ces arguments soient


( )
constantes. La fonction [ mc 2 − g cos ϕ ] n’est nulle que si : m c 2 = g :
c2 2mb
p(a,b, t ) = −ρ g b + ρ e + G (t )
2
G(t ) sera constante si elle l’est en un point. C’est le cas si on impose
( p = p o ) sur une trajectoire particulière. Pour ( p = p o en b = 0 ) on a :
c2 2mb c2
po = ρ e + G (t ) ⇒ G(t ) = Cte = p o − ρ
2 2

on trouve finalement que : p = p o − ρ g b + ρ


2
(
c2 2mb
e )
− 1 (7)

• Les lignes d’égale pression à un instant donné :


D’après (7) : p = p(b) uniquement donc une ligne d’égale pression est une
ligne caractérisée par ( b = Cte ); d’équation à un instant ( t = t o ) d’après le
système d’équation (1) :
⎧ 1 m bo
⎪⎪ x = a + e sin m (a + c t o )
m
⎨ avec « a » variable
1 mb
⎪y = b − e o cos m (a + c t )
⎪⎩ m
o

La ligne particulière ( b o = 0 ) est une cycloïde. Les autres ( b = b o 〈 0 ) sont


des cycloïdes raccourcies :

y
+1m Atmosphère x

b=0
−1m
b〈0

Eau profonde
−∞

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4°) On considère un repère (X, Y) en translation par rapport au précédent


(x ,y), dans lesquels les coordonnées (X, Y) d’un point M ont pour
expression :
⎧X = x + c t

⎩Y = y
L’équation des trajectoire dans le plan (X, Y) est :
⎧ 1 mb
⎪⎪ X = a + c t + e sin m (a + c t )
m (8 )

1
cos m (a + c t )
⎪Y = b − e m b
⎪⎩ m
Les composantes (U, V) de la vitesse valent :
⎧⎪U = c + c e m b cos ϕ
⎨ (9 ) où ϕ = m (a + c t )
⎪⎩ V = c e m b sin ϕ
Observons que (8) peut s’écrire :
⎧ ϕ 1 mb
⎪⎪ X = m + m e sin ϕ
⎨ (10)
1
⎪ Y = b − e m b cos ϕ
⎪⎩ m
(10) est un système de deux équations (algébriques) que l’on peut
⎧ϕ = ϕ(X, Y ) ⎧U = U(X, Y )
résoudre en : ⎨ de sorte que (9) s’écrit : ⎨
⎩b = b(X, Y ) ⎩ V = V (X, Y )
Ainsi dans le repère (X, Y) le mouvement est permanent.
Une trajectoire étant caractérisée par « a = Cte » & « b = Cte » on voit que
dans le repère (X, Y) (où « a » n’apparaît plus) une trajectoire (qui est aussi
ligne de courant puisque le mouvement est permanent) est le lieu des
points (X, Y) lorsque « ϕ » varie et « b » est constant, dans les formules
(10). On obtient les courbes déjà vues à la question précédente : une
cycloïde pour ( b = 0 ) & des cycloïdes raccourcies lorsque ( b〈 0 ).
Interprétation physique
On peut considérer une ligne de courant particulière comme une ligne de
contacte séparant deux milieux : soit ( b o ) la valeur de « b » sur cette ligne.
On vérifie que cette ligne de courant ( p = Cte ), ce qui est la condition
dynamique pour que cette ligne de courant sépare un milieu au repos
( b ≥ b o ) d’un milieu liquide en mouvement : le mouvement décrit par ces
équations est le mouvement de « houle » :
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2m +1m Atmosphère x
Air au repos p = p at b=0

−1m
Houle

b〈0
Eau profonde
−∞

Complément
Ecrivant le système (1) sous la forme :
⎧ ky
o sin 2 π ⎛⎜ t − x o ⎞⎟
⎪ x = x − R e
()
o o
⎪ ⎝Τ L ⎠
⎨ 1/
⎪y = y − R e k yo cos 2 π ⎛⎜ t − x o ⎞⎟
⎪⎩ o o
⎝Τ L ⎠
La continuité est satisfaite si l’aire ( dx dy ) se conserve (incompressibilité)
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mais
∂ (x, y )
ds = dx dy = dx o dy o
∂ (x o , y o )
L’aire ( ds ) est indépendant du temps si :

k= = nombre d’onde
L
On démontre à partir des équations de conservation de la quantité de
mouvement d’Euler en description Lagrangienne du mouvement que :
⎛ 2 2 4 π yo ⎞ ⎛ ⎞
y
4π o
p ⎜ 2π R o ⎟ 2 πL ⎛t x ⎞
= g⎜ e L − yo ⎟ − ⎜ − 1⎟gR o e L cos 2 π ⎜ − o ⎟
ρ ⎜ gΤ 2 ⎟ ⎜⎝ gΤ 2 ⎟
⎠ ⎝Τ L ⎠
⎝ ⎠
on n’observe qu’il existe une surface d’égale pression (surface libre) quel
que soit le temps que si :
2 πL g Τ2
− 1 = 0 ⇒ L = longueur d’onde =
gΤ 2 2π
ainsi y
⎛ 2 2 4π yo ⎞
⎜ 2π R o L ⎟
p = ρ g⎜ e − yo ⎟ yo x
⎜ 2 ⎟

⎝ ⎠
et la surface libre ( p = 0 ) est caractérisée par :
oy
2π 2R o2 4π L
yo = e
2

la hauteur ( Η ) de la houle crête – creux est :
y
ky 2π o
L
Η = 2Ro e o = 2Ro e
Le centre de la circonférence décrite par les particules libres de la surface
libre est la côte ( y o ), c– à – d au dessus de la surface libre de repos, qu’on
peut exprimer en fonction ( Η ) par :
πΗ2
yo =
4L
l’équation de la surface libre est :
πΗ 2 Η ⎛t xo ⎞
η= − cos 2 π ⎜⎜ − ⎟

4L 2 ⎝ Τ L ⎠
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L’énergie
L’énergie de la houle par longueur d’onde et par unité de largeur est la
somme d’une part de l’énergie potentielle ( Ε p ) par rapport au niveau de
repos et de l’autre part de l’énergie cinétique ( Ε c ) :
η2 2 ⎛ π 2 Η 2 ⎞⎟
L 1
• Εp = ∫ ρ g dx = ⎜
ρ gΗ L 1−
2 16 ⎜ 2 L2 ⎟⎠
0 ⎝
∂ (x, y )
1
2
( ) 1
(
• Ε c = ∫ ρ u 2 + v 2 dx dy = ρ∫ u 2 + v 2
2
)
∂ (x o , y o )
dx o dy o

1 2 ⎛⎜ π 2 Η 2 ⎞⎟
= ρ gΗ L 1−
16 ⎜ 2 L2 ⎟⎠

L’énergie totale est donc :
ρ g Η 2 L ⎛⎜ π 2 Η 2 ⎞⎟
Ε = Εp + Εc = 1− en ( Joule mètre de l arg eur )
8 ⎜ 2L ⎠2 ⎟

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Vitesses de phase et de groupe d’une onde de gravité


Exercice N°2 :
Dans un canal profond de 5m , estimer la vitesse de phase et de groupe
des ondes de longueur d’onde :
On donne : (a) 10 mm
σ = 0,073 N m (b) 1,0 m Eau
à 20°C (c) 100 m
Solution exercice N°2 :
Par définition la vitesse de phase est celle avec laquelle se propage l’onde
monochromatique, on dit aussi célérité de l’onde, en effet :
• Τ = période & L = longueur d' onde
ϕ = phase = k x − ω t où
• ω ≡ 2π Τ & k ≡ 2π L
on a alors : ( dϕ = k dx − ω dt = 0 car phase reste constante) ⇒
on retrouve la même phase au bout d’une distant « dx » durant « dt » :
dx ω L L ω
= = ; on la désigne souvent par c ( = v ϕ ) : c = =
dt k Τ Τ k
Dans le cours on a établit, en théorie linéaire, que la relation de dispersion
qui gouverne les ondes de gravité sous l’influence du champ de pesanteur
et la tension superficielle est donnée par :
 σ k 3 
2 
ω = gk + th(k h) relation générale de dispersion des ondes
 ρ 
 
Remarque :
σk3 ρg σ
Dans le cas où ( gk 〈〈 ) ⇒ ( k 〉〉 ) c’est – à – dire que ( L 〈〈 2 π )
ρ σ ρg
( L min ≈ 17 mm pour l’eau à 20°C : σ = 0,073 N m ) l’effet de pesanteur peut
σk3
être négligé devant la tension superficielle, on a alors : ω = 2
th (k h)
ρ
σk3
Dans le cas contraire (c’est – à – dire : gk 〉〉 ) on aura :
ρ
ω 2 = g k th (k h) relation de dispersion de gravité
L gL 2 πh g Τ 2 πh
qui peut s’écrire sous la forme : c ≡ = ⋅ th = th
Τ 2π L 2π L
La vitesse de groupe « de propagation d’énergie » ( c g ≡ ∂ ω ∂ k ) est
donnée par la relation suivante :
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c 2k h  1 2k h 
cg =1 +  = n ⋅ c avec n = 1 + 
2 sh 2k h  2 sh 2k h 
On peut faire le calcul exact par ces deux formules ; mais voici des DL
• Applications numériques :
(a) Pour ( L = 10 mm = 0,01 m ) on a :
calcul approché : étant donné que ( kh 〉〉 1) (tension qui l’emporte) alors
 ω σk 2πσ
12  c = vϕ = = =
 σk3   k ρ 2L
th (k h) ≈ 1 ⇒ ω ≈   ⇒ 
 ρ 
  c = v =  ∂ ω  = 3 σ k = 3 c
 g g  
  ∂k  2 ρ 2
2 × 3,14 × 0,073 3
c= = 0,21 m s & c g = × 0,21 = 0,32 m s
2 × 0,01 2
(b) Pour ( L = 1m ) on a : ( kh 〉〉 1) : ( k = 2π L = 6,34 m −1 ) donc th (k h) ≈ 1
 σ k 3 
2
ω = gk + th(k h) or ( L 〉〉 17 mm ) ⇒ ω 2 ≈ g k th(k h) ⇒
 ρ 

La pesanteur l’emporte sur la 
ω g gL
tension superficielle c = v ϕ = = =
 k k 2π
ω ≈ g k car [ th (k h) ≈ 1] ⇒ 
 ∂ω 1 g c
 c g = v g = = =
 ∂k 2 k 2
9,81× 1 1
c= = 1,25 m s & c g = × 1,25 = 0,62 m s
2× 3,14 2
(c) Pour ( L = 100 m ) on a : ( kh 〈〈 1)
ω 2 ≈ g k th(k h) avec thkh ≈ kh − (kh )3 + O [ k h ]5 ⇒
1
3
( )
α = g h c = α − βk 2
2  1 2 2 3  
ω ≈ gk ⋅ kh1 − k h  ⇒ ω # α k − β k  1 2
⇒ 
β = α h
 3  2
c g = α − 3β k
 6
 1 
c = 9,81 × 5 1 − × 5 2  = 6,9 m s ≈ 7 m s & c g = 6,66 m s ≈ 7 m s
 6 
Remarque : ( c = g h ) à 3% si ( L 〉 14 h )( c = g k ) à 3% si ( L 〈 3,5 h )
Pour les ondes longues c ne dépend pas de T → ondes non dispersives
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 ∂ ω
c g =   = n c
 ∂k 

Τ2 ≈ Τ1 + δΤ L 2 ≈ L 1 + δL
Η 2πx 2πt  Η 2πx 2πt 
η = η1 + η 2 = cos −  + cos − 
2 L
 1 Τ 1  2 L
 2 Τ2 
  L − L1   Τ − Τ1  
= ± Η cos π  2  x − π  2  t 
L
  1 2 L Τ Τ
 1 2  

On comprend clairement la notion de vitesse de groupe en superposant


deux ondes monochromatiques de même amplitude mais de fréquence
très voisine (ω , k ) et (ω + δω , k + δk ) :
η = a sin[kx − ω t ] + a sin[(k + δk )x − (ω + δω)t ]

 1   1   1 1 
η = 2a sin k + δk  x −  ω + δω  t  cos  δk ⋅ x − δω ⋅ t 
 2   2   2 2 
b b
2π 2π 2π 4π
á t fixe : ~ 〈〈 =
k + δk k 1 δk
δk
2
Ainsi l’enveloppe [l’amplitude du groupe] se propage avec la célérité :
 δω   ∂ ω   ∂ ω
limite   =   soit : c g ≡   vitesse du groupe
δk → 0  δ k   ∂ k   ∂ k 
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Vitesses de phase d’une onde de gravité


Exercice N°3 :
Calculer la vitesse de phase des ondes de longueurs d’onde :
(a) 10 m
(b) 20 m
(c) 50 m ?
dans une eau de profondeur 1,6 m.
Déterminer la période de ces ondes ?
Solution exercice N°3 :
La relation de dispersion en théorie linéaire est donné par :
ω 2 = g k th(k h) relation de dispersion ⇒
2
 ω g g
  = th(kh ) ≡ c ⇒ c = th(kh )
2
 
k k k
2π 2π L
et comme k = & ω= alors : c = donc po peut écrire :
L Τ Τ
L gL 2 πh
c≡ = ⋅ th
Τ 2π L
• Applications numériques : ( h = 1,6 m )
(a) Pour ( L = 10 m ) on a :
9,81× 10 2 × 3,14 × 1,6
c= ⋅ th = 3,3 m s
2× 3,14 10
(b) Pour ( L = 20 m ) on a :
9,81× 20 2 × 3,14 × 1,6
c= ⋅ th = 3,8 m s
2× 3,14 20
(c) Pour ( L = 50 m ) on a :
9,81× 50 2 × 3,14 × 1,6
c= ⋅ th = 4,0 m s
2× 3,14 50
Voyons voir ce que donne l’approximation :
α = g h
3  ω 2
ω = α k − β k où  1 2
: c = = α − β k
β = α h k
 6

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1
ici on a : α = 9,61× 1,6 ≈ 3,96 m s & β = × 3,96 × (1,6 )2 ≈ 1,69 m 3 s ainsi
6
on a pour notre exercice : ω = 3,96 k − 1,69 k 3 il en résulte que :
c = 3,96 − 1,69 k 2

(a) Pour ( L = 10 m ) on a :
2
2π
c = 3,96 − 1,69   ≈ 3,3 m s
 10 
(b) Pour ( L = 20 m ) on a :
2
2π
c = 3,96 − 1,69   ≈ 3,8 m s
 20 
(d) Pour ( L = 50 m ) on a :
2
2π
c = 3,96 − 1,69   ≈ 4,0 m s
 50 
notre développement limité constitue une bonne approximation dans notre
cas car ( kh 〈〈 1) en effet le pire des 3 cas proposé est celui ayant ( L = 10 m )
qui donne ( kh ≈ 0,623 ).
On vient de calculer la célérité « c » de ces ondes :
L L
c= ⇒ Τ=
Τ c
application numérique :
10
(a) Pour ( L = 10 m ) on a : Τ = = 3,03 s
3,3

20
(b) Pour ( L = 20 m ) on a : Τ = = 5,26 s
3,8
50
(c) Pour ( L = 50 m ) on a : Τ = = 12,50 s
4
Remarque :
On peut calculer L à 5% près par l’approximation suivante :
 2πd g Τ2
L # L o th  où L o = & d = profondeur d’eau
L
 o  2π

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Impact d’une pierre sur l’eau


Propagation de la perturbation circulaire
Exercice N°4 :
Si une pierre suffisamment grande de diamètre D tombe dans une eau
profonde. La plus grande partie de l’énergie se transforme en une onde de
gravité de longueur d’onde en gros (2D). Montrer que l’anneau d’eau
perturbée a approximativement un diamètre g D t 2 π ( )1 2
où « t » est
l’instant de temps depuis que la pierre est tombée dans l’eau ?.
Solution exercice N°4 :
Puisque la pierre tombe dans une eau profonde alors la relation de
dispersion est :
 g gL
c = v ϕ = =
 k 2π
ω ≈ gk ⇒ 
 ∂ω 1 g c
c g = v groupe ≡ = =
 ∂ k 2 k 2
le diamètre de l’anneau est donné par :
gL gD
l = c⋅t = t or ( L ≈ 2 D ) ⇒ l = t
2π π

Comme :
t
g Τ2
l Lo = = 2D ⇒

4πD
Τ≈
g
La période est proportionnelle à la racine
carrée de la dimension la météorite

Applicabilité : impact d’une météorite dans un océan


Quand une météorite de diamètre D tombe dans une eau profonde. La plus grande partie de
son énergie se transforme en onde de gravité de longueur d’onde (Lo # 2D) : alors l’anneau
d’eau perturbée a approximativement (4 g D t2/π )1/2 où t est l’intervalle de temps depuis que la
météorite est tombée dans l’eau :

E c = 1 2 M v = ρgH o L o B o 8 ⇒ H o ≈ 2 v M ρ g L oB o
2 2
← conservation d’énergie
N.B. : On peut déterminer la vitesse de chute par la conservation de Qté Mment :
d (M v) /d t = M g – f v où M = Mo - α t

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Effet de la tension superficielle en eau profonde


sur la propagation de l’onde de gravité
Exercice N°5 :
• Montrer que la vitesse de phase ( v ϕ = c ) d’une onde de gravité en eau
profonde influencée par le champ de pesanteur et la tension
superficielle est donnée par :
g σk
v 2ϕ = c 2 # + ?
k ρ
• Montrer que ( v ϕ ) est minimale quand ( k 2 = ρ g σ ) et calculer la valeur
du minimum ?
• Soit ( v g = c g ) la vitesse de groupe, montrer que :
g 3σk
v g v ϕ = c gc ϕ # + ?
2k 2ρ
• Montrer également que :
3 σk2
1+
vg cg 1 ρg
= = ?
2
vϕ cϕ 2 σk
1+
ρg
Solution exercice N°5 :
• On a d’après le cours , en théorie linéaire, la relation de dispersion qui
tient compte de la pesanteur et de la tension superficielle :
 σ ⋅ k 3 
ω2 =  g ⋅ k + ⋅ th(kh) voir aussi exercice N°6
 ρ 
 
qui en eau profonde ( kh → ∞ : kh 〉〉 1) : th(kh) ≈ 1 donc
2 σ ⋅ k3
ω = g⋅k + ⇒
ρ
2
 ω 2 2 g σ⋅k
  ≡ vϕ = c = +
k  k ρ
• Le minimum est obtenu par :
∂ vϕ
=0 ⇒
∂k

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ρg
k2 =
σ
soit
2π ρg σ
k= = ⇒ L = 2π
L σ ρg
La vitesse de phase v ϕ (dite célérité = c ) pour ce minimum est :
14
2 g σ⋅k σ σ ρg gσ  4 gσ 
c min = + =g + =2 ⇒ c min =  
k ρ ρg ρ σ ρ  ρ 
Application numérique : σ = interface air – eau à 20°C = 0,073 N m
0,073
L = 2 × 3,14 ≈ 17 mm
1000 × 9,81
14
 4 × 9,81× 0,073 
c min =   ≈ 0,230 m s
 1000 
• Dérivons ( ω 2 ) par rapport à (k ), soit :
ω 
2 vϕ = c = 
∂ω ∂ω k
= 2ω ⇒
∂ ω 
or
∂k ∂k
vg = cg =
∂ k 
g 3σk
v gv ϕ = +
2k 2ρ
Il en résulte alors que :
g 3σk 3σk2
+ 1+
v g v gv ϕ 2 k 2ρ 1 ρg
= = = cqfd
vϕ v 2ϕ g σ⋅k 2 σk2
+ 1+
k ρ ρg

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La non – dispersion des ondes en eau


très peu profonde : dispersion d’ondes sous l’effet de la tension
superficielle et du champ de pesanteur
Exercice N°6a
Le potentiel de vitesse des ondes de gravité dans un liquide pesant et de
tension superficielle (interfaçiale) ( σ ) satisfait à :
→ G G G → G
[( rot v = 0 ⇔ v = grad Φ ) & divv = 0 ] ⇒
∂ 2Φ ∂ 2Φ
+ = 0 dans tout le fluide (1)
2 2
∂x ∂y
et à
∂ 2Φ ∂ Φ σ ∂3Φ
+g − = 0 à la surface libre ( y = 0 ) (2)
∂t 2 ∂ y ρ 2
∂x ∂y
• Justifier ces deux équations ?
• Trouver la vitesse de groupe ( c g ) ?
La dénivellation de la surface libre par rapport à (S.W.L.) est d’équation :
L ω
η(x, t ) = a sin k (x − c t ) où c = = = vitesse de phase
Τ k
⎛ cg ⎞ 1 ⎛c ⎞
• Montrer que : limite ⎜⎜ ⎟ = & limite ⎜ g ⎟ = 3 ; où c = L = ω est la
⎟ ⎜ ⎟ Τ k
k →0 ⎝ c ⎠ 2 k →∞ ⎝ c ⎠ 2
vitesse de phase & ( ω = 2 π Τ ) est la fréquence angulaire ( Τ = période).
Solution exercice N°6a :
ière ∂ 2Φ ∂ 2Φ
La 1 équation + = 0 signifie que le fluide est incompressible
2 2
∂x ∂y
et irrotationnel, en effet G:
incompress ible → div v = 0
⎛ → ⎞
⎛→ G G G → ⎞ ⇒ div ⎜ grad Φ ⎟ ≡ ∇ 2 Φ = 0 cqfd
irrotationnel → ⎜ rot v = 0 ⇔ v = grad Φ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎝ ⎠
⎝ ⎠
La 2ième équation résulte de la combinaison des deux conditions limites à
l’interface η (air – eau) : à savoir la condition cinématique et de la condition
dynamique ; soit :
La condition cinématique exprime que la particule appartenant a cette
interface ne la quitte pas :

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∂ Φ Dη ∂ η ∂η ∂η
w== = +u ≈
∂z Dt ∂t ∂x ∂t
A l’interface (air – eau) la pression est continue «condition dynamique» :
1 2
2
( )
u + v 2 + gy + +
p ∂Φ
ρ ∂t
linéaire
= 0 ⎯⎯ ⎯⎯→ p + ρ g y + ρ
∂Φ
∂t
=0 ⇒

⎛ 1 1 ⎞ ∂ 2 η(x, t )
p int − p ext = ∆p = σ ⎜⎜ + ⎟⎟ ≈ σ Loi de Laplace
R
⎝ 1 R 2 ⎠ ∂ x2
Remarque :
Le rayon de courbure R d’une courbe plane f(x) en M(x) est donné par :

R(x ) =
[1 + f (x ) ]/2 3 2
si ( f /2
〈〈1 ) ⇒
1 d2 f

f (x )
// R d x2
σ ∂ 2η
En ( y = η ) on a d’après la loi de Laplace : p = p a − = p a − σ
R ∂ x2
pa σ ∂ 2η ⎛ ∂Φ⎞ 1⎛ ∂Φ⎞ σ ⎛⎜ ∂ 2 η ⎞

( − ⋅ ) + gη + ⎜⎜ ⎟⎟ = 0 ⇒ η = − ⎜⎜ ⎟⎟ + ⋅
ρ ρ ∂ x2 ⎝ ∂ t ⎠z=η g ⎝ ∂ t ⎠z =0 ρg ⎜ ∂ x2 ⎟
⎝ ⎠
or
∂η 1 ⎛⎜ ∂ 2 Φ ⎞⎟ σ ⎛⎜ ∂ 3 η ⎞⎟ ∂Φ
v≈ ⇒ v=− + ⋅ et comme v =
∂t g ⎜⎝ ∂ t 2 ⎟⎠ ρg ⎜⎝ ∂ x 2 ∂ t ⎟⎠ ∂y
z =0
∂ 2Φ ∂ Φ σ ∂3Φ
+g − = 0 en z = 0 cqfd
∂t 2 ∂ z ρ ∂y∂x 2

reportons la solution obtenue par séparation de variable :


g a ch k (z + h)
Φ(x, z, t ) = cos(k x − ω t ) pour η(x, t ) = a sin k (x − c t )
ω ch kh
On obtient la relation de dispersion avec l’effet de la tension surfacique :
⎛ σ ⋅ k 3 ⎞⎟ ∂ω
2 ⎜
ω = g⋅k + ⋅ th(kh ) avec c g ≡
⎜ ρ ⎟⎠ ∂k

ainsi
∂ ω ⎛⎜ σ ⋅ k 2 ⎞⎟ ⎛ σ ⋅ k 3 ⎞⎟ ∂ th(kh )
2ω = g+3 th(kh ) + g ⋅ k +

∂ k ⎜⎝ ρ ⎟⎠ ⎜
⎝ ρ ⎟⎠ ∂ k

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1
et comme : th / (x ) = = 1 − th 2 (x ) alors
ch 2 (x )
∂ ω ⎛⎜ σ ⋅ k 2 ⎞⎟ ⎛ σ ⋅ k 3 ⎞⎟ h
2ω = g+3 th(kh ) + g ⋅ k +
⎜ ⇒
∂ k ⎜⎝ ρ ⎟⎠ ⎜
⎝ ρ ⎟ ch 2 (kh )

ω ∂ω ⎛g σ⋅k ⎞ ⎛ σ ⋅ k 2 ⎞⎟ h
2 = ⎜⎜ + 3 ⎟⎟ th(kh ) + g +
⎜ ⇒
k ∂k ⎝k ρ ⎠ ⎜ ρ ⎟ ch 2 (kh )
⎝ ⎠
⎛g σ⋅k ⎞ ⎛ σ ⋅ k 2 ⎞⎟ h
2 c c g = ⎜⎜ + 3 ⎟⎟ th(kh ) + g +⎜ ⇒
⎜ ⎟
ρ ρ ⎠ ch (kh )
⎝ k ⎠ 2

2 cg ⎛g σ⋅k ⎞ ⎛ σ ⋅ k 2 ⎞⎟ h
2c = ⎜
⎜k + 3 ⎟ th(kh ) + ⎜ g +
c ⎝ ρ ⎟⎠ ⎜
⎝ ρ ⎟⎠ ch 2 (kh )
⎛ 2
σ ⋅ k 3 ⎞⎟ 2 ⎛ ω⎞ ⎛g σ⋅k ⎞
2 ⎜
puisque ω = g ⋅ k + th(kh ) ⇒ c ≡ ⎜ ⎟ = ⎜⎜ + ⎟⎟ th(kh )
⎜ ρ ⎟ ⎝ k ⎠ ⎝ k ρ ⎠
⎝ ⎠
il en résulte que :
cg ⎛ g σ ⋅k ⎞ ⎛g σ⋅k ⎞ ⎛ σ ⋅ k 2 ⎞⎟ h
2 ⎜⎜ + ⎟⎟ ⋅ th(kh ) = ⎜⎜ + 3 ⎟⎟ th(kh ) + g +
⎜ ⇒
⎜ ⎟
ρ ⎠ ρ ρ ⎠ ch (kh )
c ⎝k ⎝ k ⎠ 2

cg 1 ρg + 3σk 2 kh 1
= + ⇒
c 2 ρg + σk 2 2 ch(kh ) sh(kh )
cg 1 ⎛⎜ 2σk 2 ⎞⎟ kh 1
= 1+ +
c 2 ⎜⎝ ρg + σk 2 ⎟⎠ 2 ch(kh ) sh(kh )
mais sh(2x ) = 2 ch(x ) sh(x ) alors
cg 1 ⎛⎜ 2 σ k 2 ⎞⎟ 1 2 k h cg σk2
= 1+ + ⇒ =n+ avec
c 2 ⎜⎝ 2 ⎟ 2 sh (2kh ) c 2
ρ g + σk ⎠ ρg + σk
1⎛ 2k h ⎞ • n = 0,5 en eau profonde
n= ⎜⎜1 + ⎟⎟
2⎝ sh 2 k h ⎠ • n = 1 en eau peu profonde
on a donc
⎛ cg ⎞ 1 ⎛ cg ⎞ 1
limite ⎜⎜ ⎟ = +0 = 1 & limite ⎜⎜ ⎟ = +1= 3 cqfd
⎟ ⎟
kh → 0 ⎝ c ⎠ 2 2 kh → ∞ ⎝ c ⎠ 2 2

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Exercice N°6b :
Montrer que des ondes en eau peu profonde ( kh 〈〈 1 ) influencées par le
champ de pesanteur et par la tension superficielle sont presque non
dispersives si : ( ρ g h 2 = 3 σ )
Quelle profondeur doit avoir l’eau pour que les ondes y soient non
dispersifs ? .
L’interface air – eau à 20°C a une tension superficielle :
σ = 0,073 N m
Solution exercice N°6b :
⎛ σ ⋅ k 3 ⎞⎟
2 ⎜
ω = g⋅k + ⋅ th(kh )
⎜ ρ ⎟
⎝ ⎠
or
1 2
th (kh ) ≈ kh − (kh )3 + (kh)5 − " DL
3 15
alors
⎛ σ ⋅ k 3 ⎞⎟ ⎛ 1 3⎞
⎜ kh − (kh ) ⎟ ⇒
2 ⎜
ω = g⋅k +
⎜ ρ ⎟⎠ ⎝ 3 ⎠

( )
3
g 3 σk
ω # g k h − k (kh ) +
2 2
kh + O k 5 ⇒
3 ρ
2
ω # gh k −
g h3 4 σ h 4
2
3
k +
ρ
k + O k5 ( )
pour que les ondes soient non dispersives il faut que la pulsation angulaire
( ω ) soit indépendante du nombre d’onde (k ), ce qui revient à annuler le
terme en ( k 4 ) dans notre développement limité ; soit :
g h3 4 σ h 4 3σ
− k + k = 0 ⇒ ρ g h 2 = 3 σ cqfd ⇒ h =
3 ρ ρg
Application numérique :
3 × 0,073
h= ≈ 4,7 mm
1000 × 9,81

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L’équation d’ondes en eau


peu profonde

Exercice N°7 :
Ecrire une équation différentielle d’onde pour des ondes de gravité qui se
propagent en eau peu profonde ?
Solution exercice N°7 :
Les ondes de gravité en eau peu profonde sont gouvernées par la relation
de dispersion suivante :
α = g h
3  ω 2
ω = α k − β k où  1 2
: c = = α − β k
β = α h k
 6
Notons que ces ondes sont dispersives.
[ ]
Soit ( ψ ) la fonction d’onde : ψ (x, t ) = Re A e i ( ω t − k x ) nous avons :
∂ψ
= iωψ
∂t
∂ψ
= −ikψ ( ψ = vitesse par exemple = u ) or ( ω = α k − β k 3 )⇒
∂x
∂ 3ψ
= ik 3 ψ
∂ x3
1 ∂ψ 1 ∂ψ 1 ∂ 3ψ ∂ψ ∂ψ ∂3ψ
= −α −β ⇒ = −α −β
iψ ∂ t iψ ∂ x i ψ ∂ x3 ∂t ∂x ∂ x3
reportons y les expressions de ( α & β ) alors :
3
∂ψ ∂ψ 1 2 ∂ ψ
+ gh + αh = 0 avec ( ψ = u = vitesse horizontale)
∂t ∂x 6 ∂x 3

comme ( c = g h ) est la célérité des ondes longues en eau peu profonde


( kh 〈〈 1) alors on peu écrire :
∂u ∂ u 1 2 ∂ 3u
+c + ch = 0 l’équation de Korteweg – De Vries
∂t ∂x 6 ∂x 3

l’onde se propage dans une seule direction : Cette équation contient les 2
modes de dispersions : de phase et d’amplitude (voir Ch07 HM).

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Ondes induites par un obstacle dans un courant rapide


Configuration stationnaire d’onde
Exercice N°8 :
Quand un petit obstacle, par exemple une brindille, est placé dans un
courant rapide en eau profonde, on observe l’apparition d’une configuration
stationnaire qui consiste en la superposition d’ondes qui se propagent en
amont avec une vitesse égale à celle du courant. Les ondes ayant des
vitesses de propagation différentes ne contribuent pas à cette forme
stationnaire.
• ( a ) Pour un courant s’écoulant à (0,30 m/s), calculer les longueurs
d’ondes des ondes de gravité et de tension superficielle ?
• ( b ) Quelle sont les vitesses de groupe correspondantes ?
• ( c ) Pourquoi les ondes longues apparaissent se propager en aval
et les courtes longueurs d’onde en amont de l’obstacle ?

Solution exercice N°8 :


( a ) On a la relation de dispersion :
 σ ⋅ k 3 
2 
ω = g⋅k + ⋅ th(kh)
 ρ 
 
Puisque la brindille est placée dans une eau profonde alors la relation de
dispersion, pour les ondes longues, devient :
 g gL
c = =
 k 2π
ω ≈ gk ⇒ 
 ∂ω 1 g c
c g ≡ = =
 ∂ k 2 k 2
et comme les onde longue se propage à la vitesse du courant v alors :
g gL 2π 2
c= = =v⇒ L= v
k 2π g
Application numérique :
2 × 3,14
L= (0,30 )2 ≈ 0,058 m = 58 mm
9,81
pour les ondes de tension superficielle (rides en eau profonde) on a :
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 σ ⋅ k3  2
ω =
2  ⇒ c 2 =  ω  =  σ ⋅ k  = v 2 ⇒
 ρ   ρ 
  k   
2π ρ 2 σ
k≡ = v ⇒ L = 2π
L σ ρ v2
Application numérique :
σ = 0,073 N m pour l’interface air – eau à 20°C
0,073
L = 2 × 3,14 = 0,0051m = 5,1mm
1000 × (0,30 )2

( b ) les vitesses de groupes correspondantes sont :


∂ω 1 g c v
cg ≡ = = = pour les ondes longues
∂k 2 k 2 2
Application numérique :
0,30
cg = = 0,15 m s
2
pour les rides on a :

2  σ ⋅k 
3
σ
ω = ⇒ 2 ω dω = 3 k 2 dk ⇒
 ρ  ρ
 
dω σ k2 ω σ k σ π
cg = =3 or c = ⇒ cg = 3 =3
dk ρ 2ω k ρ 2c ρ vL
Application numérique :
0,073 3,14
cg = 3 × × = 0,45 m s pour les rides
1000 0,30 ×0,0051

( c ) Puisque les ondes de gravité longues sont plus lent que le courant
(vitesse de groupe plus petite que la vitesse du courant) il apparaissent se
propager vers l’aval. Alors que les ondes de tension superficielle (les
rides) ont une vitesse de groupe plus grande que la vitesse du courant :
elles apparaissent donc se propager vers l’amont.
On peut également estimer la période de chaque type d’onde.
 0,058
= 0,193 s LW
L L  0,30
v=c= ⇒ Τ= =
Τ v  0,0051
= 0,017 s SW
 0,30

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Caractéristiques de la houle monochromatique


Propagation, Puissance
Etude du canal à houle du CERC
Exercice N°9 :
1°) Un canal appartenant à U. S. Army Coastal Engineering Research
Center « CERC » long de (193m), large de (4,57m) et profond de (6,1m),
est rempli à (5m) avec de l’eau douce, on y engendre une onde ayant une
amplitude de (1m) et une période de (4s) :A = 193 m

B = 4,57 m

D = 6,1m
h = 5m

a) Calculer la célérité de l’onde ?, sa longueur d’onde ?, vitesse de


groupe ?, l’énergie ? & la puissance ?
b) Déterminer la vitesse de la particule fluide et la pression en un point
situé à (4m) de la crête de l’onde et (2m) au – dessous du niveau de repos
(SWL) ? Calculer le déplacement vertical et horizontal de la particule fluide
sur son orbite en ce point ?

Solution exercice N°9 :


a) Nous avons établi dans notre cours d’Hydraulique Maritime que :
gΤ ⎛ 2 πh ⎞ gL ⎛ 2 π h ⎞ g Τ2 ⎛ 2 π h ⎞
c= th ⎜ ⎟= th ⎜ ⎟ avec L = th ⎜ ⎟
2π ⎝ L ⎠ 2π ⎝ L ⎠ 2π ⎝ L ⎠
⎧ nΕ
⎪P = (W m) ρ g H 2L
⎨ Τ avec Ε = (J m) & n = 1 ⎛⎜⎜1 + 2 k h ⎞
⎟⎟
⎪c g = n c 8 2⎝ sh 2 k h ⎠

où c = la célérité de l’onde, c g = vitesse de groupe, L = longueur d’onde,
Τ = période de l’onde, h = profondeur d’eau, P = puissance transmise par
mètre linéaire le long de la ligne de crête, Ε = énergie transmise par mètre
linéaire le long de la ligne de crête, n = un coefficient caractérisant l’effet
de la profondeur d’eau = c g c .
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On nous donne ( Τ = 4 s ) , ( h = d = 5 m ) & ( H = 1m ) :


on veut calculer la célérité c mais on ne connaît pas la longueur d’onde L,
pour cela calculons la : soit par l’abaque ou par la formule implicite (qui
nécessite une itération numérique) :
L 23,8
On trouve que : ( L = 23,8 m ) & ( c = = = 5,94 m s )
Τ 4

Méthode de résolution : méthode itérative


2πh ⎫
L 2i + 1 = L 0 th ⎪⎪
⎛ 2πh ⎞ itération L 2i gΤ 2
L = L 0 th⎜ ⎟ ⎯⎯ ⎯ ⎯
⎯ → ⎬ ↔ i = 0 , 1, 2 " L o =
⎝ L ⎠ 2 L 2i + 1 + L 2i ⎪ 2π
L 2i + 2 =
3 ⎪⎭
Eckart (1952) a proposé une expression explicite qui approxime à 10% la
longueur d’onde :
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g Τ2 ⎛ 4π 2 h ⎞
L= th ⎜⎜ 2 ⎟⎟ approximation d’Eckart à 10%
2π ⎝ Τ g⎠
Application numérique : pour notre exercice on a par Eckart
9,81 × 4 2 ⎛ 4 × 3,14 2 5 ⎞
L= th ⎜⎜ ⎟ = 23,037 m
2 × 3,14 ⎝ 4 2 9,81⎟⎠
alors que :
⎛ h ⎞
⎜ 4π ⎟
1⎛ 2k h ⎞ 1 ⎜ L ⎟ = 1 ⎛⎜1 + 4 × 4,14 × 0,21 ⎞⎟ ≈ 0,65
n = ⎜⎜1 + ⎟⎟ = 1+
2⎝ sh 2 k h ⎠ 2 ⎜ h ⎟ 2 ⎜⎝ sh ( 4 × 4,14 × 0,21) ⎟⎠
⎜ sh 4 π ⎟
⎝ L⎠
c g = 0,65 × 5,94 = 3,86 m s
d’où
n Ε n ⋅ ρ g H 2L n ⋅ ρ g H 2 c ρ g H2
P= = = = cg
Τ 8Τ 8 8
application numérique :
1000 × 9,81 × 12
P = 3,86 × ≈ 4,83 ⋅ 10 3 W m ⇒
8
Ρ = puissance transmise dans le canal = PB = 4,83 ⋅ 10 3 × 4,57 ≈ 22,07 KW
1000 × 9,81 × 12 × 23,8
l’énergie est : Ε = = 29185 (J m) ⇒
8
E = énergie transmise dans le canal = Ε B = 29185 × 4,57 ≈ 133,4 KJ
b) On cherche : (u, v), p & (ξ , ε) en M(4,2) :
y L x

2m ε
4m h
M ξ

Nous avons pour le champ de vitesse :


⎛h + y⎞
ch 2 π⎜ ⎟
πΗ ⎝ L ⎠ ⎛x t ⎞
u = composante horizontale de la vitesse = cos 2 π ⎜ − ⎟
Τ h ⎝L Τ⎠
sh 2 π
L
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⎛h + y⎞
sh 2 π⎜ ⎟
πΗ ⎝ L ⎠ ⎛x t ⎞
v = composante verticale de la vitesse = sin 2 π ⎜ − ⎟
Τ h ⎝L Τ⎠
sh 2 π
L
Application numérique :
⎛ 5−2 ⎞
ch 2 × 3,14 × ⎜ ⎟
3,14 × 1 ⎝ 23,75 ⎠ ⎛ 4 t⎞
u= cos 2 × 3,14 × ⎜ − ⎟
4
sh 2 × 3,14 ×
5 ⎝ 23,75 Τ ⎠
23,75
à la crête nous avons :
⎛x t⎞ ⎛x t⎞
cos 2 π ⎜ c − ⎟ = 1 ⇒ 2 π ⎜ c − ⎟ = m 2π m un entier ⇒
⎝ L Τ⎠ ⎝ L Τ⎠
x t
( c − = m ) or au point M on a ( x − x c = 4 m ) ⇒ ( x c = x − 4 m )
L Τ
reportons dans le cosinus alors :
⎛x−4 t ⎞ ⎛x t ⎞ ⎛4 ⎞
2π⎜ − ⎟ = 2 π ⎜ − ⎟ − 2 π ⎜ ⎟ = m 2π ⇒
⎝ L Τ⎠ ⎝L Τ⎠ ⎝L ⎠
⎛x t ⎞ ⎛4 ⎞
2 π ⎜ − ⎟ = m 2π + 2 π ⎜ ⎟
⎝L Τ⎠ ⎝L ⎠
ainsi
⎛x t ⎞ ⎡ ⎛ 4 ⎞⎤ ⎛4⎞
cos 2 π ⎜ − ⎟ = cos ⎢m 2π + 2 π ⎜ ⎟⎥ = cos 2 π ⎜ ⎟
⎝L Τ⎠ ⎣ ⎝ L ⎠⎦ ⎝L⎠
et
⎛x t ⎞ ⎛4⎞
sin 2 π ⎜ − ⎟ = sin 2 π ⎜ ⎟
⎝L Τ⎠ ⎝L⎠
application numérique :
⎛x t ⎞ ⎛ 4 ⎞
cos 2 π ⎜ − ⎟ = cos 2 × 3,14 × ⎜ ⎟ = cos (0,337 × π) ≈ 0,49
⎝ L Τ⎠ ⎝ 23,75 ⎠
&
⎛x t ⎞ ⎛ 4 ⎞
si n 2 π ⎜ − ⎟ = sin 2 × 3,14 × ⎜ ⎟ = sin (0,337 × π ) ≈ 0,87
⎝L Τ⎠ ⎝ 23 ,75 ⎠
donc :
ch 0,793
u = 0,785 × cos (0,337 × 3,14 ) = 0,528 m s
sh 1,322
et

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sh 0,793
v = 0,785 × sin (0,337 × 3,14 ) = 0,621m s
sh 1,322
La pression relative « p » est donnée par :
⎛h + y⎞
ch 2 π⎜ ⎟
ρgH ⎝ L ⎠
p = P − Patm = − ρ g y + cos (k x − ω t )
2 h
ch 2 π
L
Application numérique :
10 3 × 9,81 × 1 ch 0,793
p = 1000 × 9,81 × 2 + cos (0,337 × π ) = 24687,4 Pa
2 ch 1,322
De même pour les déplacements selon les axes Ox & Oy :
⎛h + y⎞
ch 2 π⎜ ⎟
H ⎝ L ⎠
ξ= sin (k x − ω t )
2 h
ch 2 π
L
⎛h + y⎞
sh 2 π⎜ ⎟
H ⎝ L ⎠
ε= cos (k x − ω t )
2 h
sh 2 π
L
Application numérique :
⎛5 − 2⎞
ch 2 π⎜ ⎟
1 ⎝ 23,8 ⎠ ⎛ 4 ⎞ 1 ch 0,92
ξ= sin 2 × 3,14 × ⎜ ⎟= sin 1,058 = 0,316 m
2 5 ⎝ 23,75 ⎠ 2 ch 1,32
ch 2 π
23,8
⎛5 − 2⎞
sh 2 π⎜ ⎟
1 ⎝ 23,8 ⎠ 1 sh 0,92
ε= cos 1,058 = sin 1,058 = 0,265 m
2 5 2 sh 1,32
sh 2 π
23,8

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Etude du déferlement dans


le canal à houle du CERC (suite N°2)
Exercice N°10 :
a) Quelle est l’amplitude maximale pour une onde de période (3s) qui peut
être engendrée dans le canal de l’exercice9 pour une profondeur d’eau de
(5m) mesurée par rapport à SWL?
b) Quelle est l’amplitude ? et la profondeur d’eau au déferlement ? pour
une onde ayant une amplitude de (1m) et une période de (4s) (exercice9)
quand elle déferle dans un canal incliné de (1/10) ? quel type de
déferlement observe – t – on ?
ABAQUES DE DEFERLEMENT DE WEGGEL (1972)
Hb
hb L o = gT 2 2π
1,6

Hb
β hb hb
Lo

FORMULE de DEFERLEMENT de
WEGGEL (1972)
Hb b 2
= L o ≈ 1,56T
hb hb
1+ a
Lo
a = 6,963 [1 − exp(− 19m )]

 1,56
b=

 1 + exp(− 19,5m )
m = tan β = pente de la plage
db = profondeur au déferlement

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à propos du déferlement : Les critères


Le déferlement se produit dans les 4 situations suivantes :
1 - La vitesse des particules fluides à la crête de la vague devient égale à la
célérité de l’onde (critère cinématique).
2 - La condition de pression nulle (origine des pressions la pression
atmosphérique) en surface libre ne peut plus être satisfaite (critère
dynamique).
3 - L’accélération des particules fluides, à la surface libre, devient supérieure
à celle de la pesanteur (critère dynamique).
4 - Le profile de la surface libre devient vertical (critère géométrique).
Solution exercice N°10 :
a) D’après le critère de Miche : l’amplitude maximale au déferlement
(breaking) est donné par :
H 1  2 πh  h
  = cambrure maximale = th   pour ( 0,1 〈 〈 0,4 )
 L  max 7  L  L
On nous donne : Τ = période = 3 s & h = 5 m en « exercice 09 » ; avec ces
données on peut calculer la longueur d’onde par l’abaque où par la relation
de dispersion par itération numérique car c’est une relation implicite en L :
 2 πh 
L = L o th   avec
 L 
g Τ2
L o ≡ longueur d’onde en eau profonde = = c oΤ ⇒

g Τ 9,81 × 3
co = = ≈ 4,69 m s & L o = 4,69 × 3 = 14,06 m
2 π 2 × 3,14
 h
  2 πh 
 = 0,353 ⇒ th   ≈ 0,975 donc
 Lo
  L 
H 1
L = 14,06 × 0,975 = 13,7 m &   = × 0,975 ≈ 0,14 ⇒
 L  max 7
Hmax = 0,14 × 13,7 ≈ 1,91 m
b) Déferlement sur une plage de pente (1/10) :
Dune
Hb côtière
hb
( L = 23,8 m ) &
(h = d = 5 m )

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h 5
Nous avons d’après le graphe (2.3) pour ( = = 0,2 ) « exercice 9 »
L o 23,9
H
~ 1 (pas de réfraction : canal 1D) ⇒ H ~ Ho/ = 1m
Ho/
Hb
l’abaque 2.10 donne : # 1,3 ⇒ Hb ≈ 1,3 × 1 = 1,3 m
Ho/
Hb
l’abaque 2.11 pour ( ≈ 0,0083 ) donne :
2

hb
# 0,95 ⇒ h b = db = 0,95 × 1,3 ≈ 1,24 m & déferlement plongeant
Hb

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Pente de la plage %
18
Déferlement D’après Bonnefille le
frontal graphe en face permet de
12 déterminer le type de
déferlement en fonction de
Glissant la pente de la plage et la
6
cambrure de la houle.
Plongeant
0 Cambrure %
0 0,1 1 10 100
Type de déferlement en fonction de la pente du fond marin
1

H  2 ξo > 3.3 gonflant ( pentes faibles) (surging)
ξo ≡ tgβ ⋅  o 
 Lo  0.5 < ξo < 3.3 plongeant (plunging)
ξo < 0.5 Glissant (ou déversant) ( pentes fortes ) (Spilling)

GLISSANT « ou déversant »
SPILLING

Lo
PLONGEANT ξ o = tg(β)
PLUNGING
Ηo

Surging / coleapsing : ξo > 3,3


Plunging : 0,5<< ξo < 3,3
COLEAPSING Spilling : ξo < 0,5
FRONTAL « ou gonflant »
SURGING

Remarque :
On peut utiliser un autre critère pour estimer la profondeur d’eau et
l’amplitude de l’onde au déferlement. Un écart significatif, entre les
résultats ainsi obtenus, peut exister : ce qui est dû une définition non
précise de la position expérimentale du point de déferlement, ceci est
encore aggravé pour une houle irrégulière (un spectre d’ondes).

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Le Méhauté et Koh propose le critère :


−1 4
Ηb 17 Η 
= 0,76 ÷ (s ⋅ cos α b ) ⋅  o 
Lo  Lo 
et Collins propose :
Ηb
= 0,72 + 5,6 ⋅ s
hb

Ru
hb −1
α = tg s

Ru Lo π α
= ⋅
Ho Ho 180°

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Mesure des caractéristiques d’une onde


de gravité par une jauge de pression

Exercice N°11 :
Une jauge de pression localisée à (1m) du fond dans un canal plein d’eau à
(10m) mesure une pression maximale moyenne de (1N/cm2) ayant une
période moyenne, lue sur le parier enregistreur, de (12s).
Trouver l’amplitude et la longueur d’onde ?

Solution exercice N°11 :


y
SWL x
2H

Lectures sur enregistreur :


d = 10 m P 2
max = 10 N cm

Jauge de pression Τ = 12 s
1m fond
Papier

Enregistreur ou table traçante

Par la mesure et après étalonnage de l’appareil enregistreur on cherche à


déterminer l’amplitude (H) & la longueur d’onde (L) ?
Nous savons que la distribution de pression est donnée par :
d+ y  2π
ch 2 π   ω =
1  L   Τ
p = − ρgy + ρgH cos (k x − ω t ) avec 
2  d
ch 2 π   k = 2 π
L   L
La pression maximale est obtenue quand : [ cos (k x − ω t ) = 1] et la
pression minimale est obtenue quand : [ cos (k x − ω t ) = −1]. Ce qu’on
mesure est la pression maximale ( p max ) en mètre de fluide :
d+ y
ch 2 π  
p H  L 
= −y + cos (k x − ω t )
ρg 2  d
ch 2 π  
L 
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Max 1 ch 2π L (d + y )
PDyn = ρgH
p 2 ch 2π L (d)
ρg Τ = 12 s

PMax
t

Min 1 ch 2π L (d + y )
PDyn = − ρgH
2 ch 2π L (d)
Η
Le maximum est obtenu pour : cos (k x − ω t ) = 1 soit η =
2
d+ y d+ y
ch 2 π   ch 2 π  
p H  L  p H  L 
= −y + ⇒ +y =
ρg 2  d ρg 2  d
ch 2 π   ch 2 π  
L  L 
 d
ch 2 π  
 P + ρgy  L 
Η = 2   amplitude crête – creux
 ρ g  ch 2 π  d + y 
 L 
On connaît toutes les grandeurs sauf la longueur d’onde : calculons la ?
 2πd g Τ2
L = L o th  où L o =
 L  2π
9,81× 12 2
Application numérique : L o = = 224,83 m
2 × 3,14
On trouve que : « L ≈ 113 m » (par l’abaque ou numériquement) ainsi :
( k ≈ 0,0556 m −1) & ( y = − 9 m )
10 × 10 4 H ch 0,0556 × (10 − 9 )
= −(− 9 ) + ≈ 10,19 ⇒
1000 × 9,81 2 ch 0,0556 × 10
ch 0,556
H ≈ 2 (10,19 − 9 ) = 1,54 m
ch 0,0556

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Etude cinématique d’une onde progressive

Exercice N°12 :
a) Donner l’expression de l’accélération convective horizontale des
particules fluides dans une onde de gravité progressive ?
b) Calculer et comparer les composantes horizontales de l’accélération
convective et locale pour les conditions de l’exercice N°9 ?

Solution exercice N°12 :


La dérivée particulaire (ou substantielle ou matérielle) « voir mon cours de
Mécanique Des Fluides : MDF » :est obtenue par :
DF ∂ F → r DF ∂ F ∂F ∂F
= + grad F • v ⇒ = +u +v pour écoulement 2D
Dt ∂t Dt ∂t ∂x ∂y
Du ∂ u ∂u ∂u
⇒ (pour F = u «vitesse horizontale») : = +u +v
Dt ∂t ∂x ∂y
On désigne par :
∂u
• a loc = dérivée locale
∂t
accélérations
∂u ∂u
• a conv = u +v dérivée convective
∂x ∂y

Dans notre cours on a calculé le potentiel de vitesse en théorie linéaire :


g H ch k (y + h) H
Φ (x, y, t ) = ⋅ ⋅ sin(k x − ω t ) si η ≡ cos (k x − ω t ) ⇒
2ω ch kh 2
les deux composantes de la vitesse sont :
 ∂ Φ  π H   ch k (y + h) 
u(x, y, t ) = =   cos(k x − ω t )
 ∂ x  T   sh kh 
 ⇒
v (x, y, t ) = ∂ Φ
=
 π H 

 sh k (y + h ) 
 sin(k x − ω t )

 ∂ y  T   sh kh 
Les accélérations locales sont :
∂ u  2π 2 H   ch k (y + h) 
a loc = =   sin(k x − ω t )
∂ t  T 2  
x
sh kh 
or on a :

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∂ u  π H  ch k (y + h) 
 = − k    sin(k x − ω t )
∂ x  T  sh kh 

 ∂ u = k  π H  sh k (y + h)  cos(k x − ω t )
∂ y  T  sh kh 
   
ainsi :
∂u ∂u
a conv
x = l' accélération convective horizontale = u +v
∂x ∂y
 sh k (y + h) 
2 2
 πH 
= k     cos(k x − ω t ) sin(k x − ω t )
 T   sh kh 
 ch k (y + h) 
2 2
 πH 
− k     cos(k x − ω t ) sin(k x − ω t ) ⇒
 T   sh kh 

sh 2 k (y + h) − ch 2 k (y + h)
2
 πH 
a conv
x = k   cos(k x − ω t ) sin(k x − ω t )
 T  sh 2 kh
d’après l’identité : ( ch 2 ϕ − sh 2 ϕ = 1) nous avons alors :
cos(k x − ω t ) sin(k x − ω t )
2
 πH 
a conv
x = − k  
 T  sh 2 kh

Faisons le rapport des deux accélérations :


cos(k x − ω t ) sin(k x − ω t )
2
 πH 
 
a conv
x  T  sh 2 kh
= −k ⇒
a loc  2π 2 H  ch k (y + h) 
x    sin(k x − ω t )
 T 2  sh kh 
 
 ∂u ∂u
 u +v 
conv
ax  ∂x ∂ y  kH 1 cos(k x − ω t )
= =−
a loc ∂u 2 ch k (y + h) sh kh
x  
 ∂t 

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D’après les données de l’exercice N°9 :


( Τ = 4 s ) , ( h = d = 5 m ) & ( H = 1m ) ⇒
L ≈ 23,8 m ⇒ k ≈ 0,264
& au point M(4,2) à l’instant « t » on a trouvé que:
cos (k x − ωt ) ≈ 0,49
Application numérique :
a conv
x 0,264 × 1 1 0,49
=− ≈ − 0,028
a loc 2 ch [0,264 × (5 − 2)] sh 0,264 × 5
x
L’accélération convective ne représente que 3% de l’accélération locale au
point M(4,2) où elles sont en opposition de phase à l’instant t en question.

θ = k x − ωt

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Variabilité de la vitesse de groupe


et de la célérité de la houle
du large à la côte & effet Shoaling

Exercice N°13 :
• A) Montrer qu’en eau profonde que la vitesse de groupe est la moitié de
la célérité de l’onde : c g = c 2 ? et que ces deux vitesses s’égalisent
en eau peu profonde : c g = c ?
• B) Soit un canal de pente uniforme et une onde ayant une amplitude
( Ho ) crête – creux en eau profonde qui se propage perpendiculairement
au lignes isobathes, calculer la variation de l’amplitude de l’onde le long
du canal à houle ?
Solution exercice N°13 :
A) On sait que « cours » :
gΤ  2 πh  gL  2 π h  g Τ2  2 π h 
c= th  = th   avec L= th  
2π  L  2π  L  2π  L 
et
 nΕ
P = (W m) ρ g H 2L
 Τ avec Ε = (J m) & n = 1 1 + 2 k h 

c g = n c 8 2 sh 2 k h 

h
• En eau profonde c’est – à – dire : ( kh 〉〉 1 : 〉 0,5 ) on a :
L
h

2k h L 1 1
= → 0 ⇒ n ≡ no ≈ ⇒ cg = c
sh 2 k h h 2 2
sh 4 π
L
h
• En eau peu profonde c’est – à – dire : ( kh 〈〈 1 : 〈 0,05 ) on a :
L
h h 1
sh 4 π ≈ 4π ⇒ n ≈ (1 + 1) = 1 ⇒ c g = c
L L 2
B) Puisque l’onde se propage normalement aux isobathes dons par de
réfraction c’est – à – dire que les orthogonales restent parallèles ente eux.
Exprimons la conservation de l’énergie, en supposant pas de frottement et
pas de réflexion par la variation du fond, alors on peut écrire entre le large
« eau profonde » et un point en eau peu profonde :

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2
no Ε o n Ε 1 ρ g HoL o ρ g H 2L
P= = car ( B o = B ) ⇒ × = 1× ⇒
Τ Τ 2 8 8
2
1 2  H  1 Lo  2 πh 
HoL o = H 2L ⇒   = or L = L o th   ⇒
2  Ho  2 L  L 
2
 H  1 1 L Τ gh 1 g
  = ≈ = = Τ ⇒
 Ho  2  2 πh  4 πh 4 πh 4π h
th  
 L 
14 14
Τ  g Τ  g 
H ≈ Ho   et comme ( h = h o − Ι x ) ⇒ H ≈ Ho  
4π h 4 π  h o − Ι x 
On voit que l’amplitude (H) augmente (gonflement) quand (x) augmente
(c’est – à – dire que h diminue) :
c’est l’effet de Shoaling (on dit aussi effet de profondeur).

y Breaking
0
x

ho h

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Résumons
Les processus qui affectent la houle au cours de sa propagation
du large vers la côte (eaux peu profondes) sont
• Réfraction
• Shoaling (effet de profondeur)
• Diffraction
• Dissipation due au frottement
• Dissipation due à la percolation
• Déferlement
• Action locale due au vent (mer au vent)
• Interaction onde – courant
• Interaction onde – onde (effet non linéaire & couplage)

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Etude d’une onde purement stationnaire


Clapotis total

Exercice N°14 :
Déterminer, par le théorème de superposition «valable en théorie linéaire»,
les expressions des deux composantes horizontale et verticale de la
vitesse des particules d’eau dans une onde purement stationnaire ?

Solution exercice N°14 :


On sait que le potentiel de vitesses (écoulement 2D irrotationnel) d’une
onde de gravité progressive est donné par :
g Hi ch k (y + h) H
Φ i (x, y, t ) = sin(k x − ω t ) pour ηi (x, t ) = i sin(k x − ω t )
2ω ch kh 2
où l’indice « i » désigne incident (donc onde progressive : sens ( + x )).
Le potentiel de l’onde réfléchie est donné par :
g Hr ch k (y + h) H
Φ r (x, y, t ) = sin(k x + ω t ) pour ηr (x, t ) = r sin(k x + ω t )
2ω ch kh 2
La potentiel résultant ( Φ R ) est donc :
Φ R (x, y, t ) = Φ i (x, y, t ) + Φ r (x, y, t ) associé à ηR (x, t ) = ηi (x, t ) + ηr (x, t )
g ch k (y + h)
soit : Φ R (x, y, t ) = {Hi sin(k x − ω t ) + Hr sin(k x + ω t )}
2ω ch kh
H
Le coefficient de réflexion R est définit par : R = r : ainsi
Hi
g Hi ch k (y + h)
Φ R (x, y, t ) = { sin(k x − ω t ) + R sin(k x + ω t )}
2ω ch kh
pour une réflexion totale (onde purement stationnaire) : R = 1 ⇒
h + y
ch 2 π  
g Hi  L   x  t
Φ R (x, y, t ) = − cos  2 π  sin  2 π 
ω h  L  Τ
ch 2 π  
L
 ∂ ΦR 
→  
r u  ∂x 
la vitesse pour cet écoulement plan est : v =   ≡ grad Φ R = ⇒
v
   ∂ Φ R 
 ∂y 
 
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h + y
ch 2 π  
g Hi  L   x  t
Φ R (x, y, t ) = − cos  2 π  sin  2 π 
ω h  L  Τ
ch 2 π  
L
h + y 
ch 2 π  
∂ ΦR Τ  L   x  t
u= = g Hi sin  2 π  sin  2 π 
∂x L h  L  Τ
ch 2 π  
L 
h + y 
sh 2 π  
∂ ΦR Τ  L   x  t
v= = − g Hi cos  2 π  sin  2 π 
∂y L h  L  Τ
ch 2 π  
L 
Mais on a :
 2 πh 
2 ch 
gΤ  2 πh  L gΤ  2 πh  Τ 2π  L 
L= th  ⇒ =c= th  ⇒ =
2π  L  Τ 2π  L  L gΤ  2 πh 
sh 
 L 
d’où
h + y
ch 2 π  
 L   x  t
u = ω Hi sin  2 π  sin  2 π 
 2 πh   L  Τ
sh 
 L 
h + y
sh 2 π  
 L   x  t
v = − ω Hi cos  2 π  sin  2 π 
 2 πh   L  Τ
sh 
 L 
Ebranlement de la surface libre :
H
ηR (x, t ) = ηi (x, t ) + ηr (x, t ) ⇒ ηR (x, t ) = i {sin(k x − ω t ) + R sin(k x + ω t )}
2
qui pour ( R = 1) donne :
H
ηR (x, t ) = i {sin(k x − ω t ) + sin(k x + ω t )} ⇒
2

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 2πx   2πt 
ηR (x, t ) = Hi cos kx sin ωt = Hi cos   sin  
 L   Τ 
nœud
2Hi Mur
ventre

Il existe des points ( x n ) où ηR (x, t ) est toujours nul à tout instant :


 2πx  2 π xn π
cos   = 0 ∀t : = + nπ ⇒
 L  L 2
L
x n = (2 n + 1) position des nœuds
4
L
( x n +1 − x n == ) deux nœuds consécutifs sont distant de ( L 2 )
2
Les ventres ont pour position ( x v ) tel que :
 2πx  2π xv L
cos   = m1 : = π + n π ⇒ x v = (1 + v ) position des ventres
 L  L 2
L
( x v + 1 − x v = ) deux ventres consécutifs sont distant de ( L 2 )
2
donc la distance entre un nœuds et un ventre consécutif est : L 4 .
A savoir le mur est un ventre (la vitesse normale au mur est nulle :
u = 0 au mur (en « x = 0 » si l’origine des x est le mur)
Le même raisonnement s’applique au champs de vitesse : observons que
quand ηR (x n , t ) = 0 (un nœud) la composante horizontale de la vitesse y
est dans le temps de façon extrémale alors que celle verticale y est nulle.
Remarque :
Connaissant le potentiel de vitesse ( Φ ) nous pouvons déterminer la
fonction de courant ( ψ ) par :
∂ψ ∂Φ ∂ψ ∂Φ
( = = u) & ( =− = − v ) en (2D : écoulement plan)
∂y ∂x ∂x ∂y
ce qui vérifie l’équation de continuité : ( u x + v y = 0 ).

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Run – up (Ascension des Lames) sur un talus


Remontée d’eau sur une plage
Exercice N°15 :
Une onde de gravité ayant (10s) comme période et une amplitude de (2m)
mesurée crête – creux se propage sans réfraction sur une pente lisse.
• Calculer l’énergie par mètre de largeur en crête quand l’onde est proche
du déferlement ?
• Calculer la remontée d’eau en projection verticale au – dessus du
niveau de repos (wave run – up) ? Ι =15
pente 2

SWL Ru
Rd
Ι1 = 1 10

Solution exercice N°15 :

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On nous donne : ( Τ = 10 s ) & ( Η o = 2 m = Η o/ : pas de réfraction)


On calcule l’énergie à travers un mètre de largeur par :
ρ g Η 2L
Ε= (en J m) proche du déferlement
8
Dans ce calcul nous utilisons les abaques précédentes :
g Τ 2 9,81 × 10 2
Lo = = ≈ 156 m ⇒
2π 2 × 3,14
Η o/ 2
= ≈ 0,0128
L o 156
L’abaque (2 – 10) donne alors :
Ηb
# 1,5 ⇒ Hb = 1,5 × 2 = 3 m amplitude au déferlement
Η o/
Hb 3
ainsi : = ≈ 0,003
g Τ 2 9,81 × 10 2
L’abaque (2 – 11) donne alors :
db
= 0,75 ⇒
Ηb
db = hb = 0,75 × 3 = 2,25 m
On va estimer ( L b ) par :
 2 πh 
L ≈ Lo th  à 5% près ⇒
L
 o 
 2 × 3,14 × 2,25 
L b ≈ 156 × th  = 46 m
 156 
ρ g Η b2L b1000 × 9,81× 3 2 × 46
d’où Ε b = = = 507667 J m ≈ 508 KJ m
8 8
Selon l’abaque (2 – 12) de Saville, donnée juste précédemment qui pour
( cotg β =10 ) et pour le paramètre ( Ho/ Τ 2 = 2 10 2 = 0,02 ), nous donne :
Ru
≈ 0,86 ⇒
/
Ho
Ru = run – up (Ascension des Lames) = 0,86 × 2 = 1,72 m

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Estimation par une formules empiriques :

Nearshore Forshore

Breaking
Ru
SWL β
d

Voir Ch01 de mon Cours Travaux Maritimes & Hydraulique Maritime


Ru tg β 0,1
=ξ= si ( ξ 〈 2,3 ) ⇒ ξ = ≈ 0,88 formule de Hunt ⇒
H H 2
Lo 156

Ru
≈ 0,88 ⇒ Ru ≈ 1,76 m
H

Nous avons : Ru ≈ 2,3 ⋅ H si ξ 〉 2,3


• N.B. : Pour des pentes continues rugueuses et perméables :
Ru Ru
= ξ croît jusqu'à ( ξ ≤ 4 ) et au - delà ( ) reste constant
H H
hauteur Run − down
= (1 − 0,4 ⋅ ξ ) donc :
Rd
Hunt propose aussi : =
hauteur Run − up Ru
Rd = (1 − 0,4 × 0,88 ) × 1,76 = 1,14 m
On peut estimer le coefficient de réflexion R (c’est le module du rapport de
l’amplitude réfléchie par celle incidente) d’un talus sur lequel l’onde déferle
par (selon Miche R =1 pour une onde non – déferlante sur le talus) :
• R ≈ 0,1 ⋅ ξ 2 si R 〈 1 tg β gT 2
où ξ = = tg β ⋅
• R = 1 autrement H L0 2πH
Application numérique :
R ≈ 0,1× 0,88 2 = 7,74% faible réflexion

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Comparaison de vitesses du large à la côte


et au déferlement

Exercice N°16 :
On considère une houle ayant une amplitude en eau profonde (2m) et une
période (12s) qui se propage sans réfraction sur une pente de (1/50).
• Calculer, pour une éventuelle comparaison, la vitesse des particules
fluides à la crête en eau profonde, à la profondeur ( d = 20 m ) et juste
avant le déferlement ?
• Comparer ces trois vitesses et faire votre commentaire ?

Solution exercice N°16 :

Ηb
Ηo
db
d = 20m
Eau L
Profonde h≥ o
2 Ι = 1 50
β

Dans le cours on a établi que le champ de vitesse est donné par :


 ∂ Φ  π Η  ch k (z + h) 
u(x, z, t ) = =    cos(k x − ω t )
 ∂ x  Τ  sh kh  Η
 pour η ≡ cos (k x− ω t )
v (x, z, t ) = ∂ Φ =  π Η  sh k (z + h)  sin(k x − ω t ) 2

 ∂ y  Τ  sh kh 
• En eau profonde : [( kh 〉 0,5 ) ⇒ ( h L 〉 0,5 )] :
 ch k (z + h)   sh k (z + h) 
  ≅   ≅ e k z
 sh kh   sh kh 
alors
  π Ηo  k z
u(x, z, t ) ≅   e cos(k o x − ω t )
Τ 
  

 πΗo  k z
 Τ  e sin(k o x − ω t )

 v (x, z, t ) ≅  
  
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qui à la surface libre ( z = 0 ) donne :


  π Ηo 
( )  Τ  cos(k o x − ω t )
 u x, 0, t ≅  
  

 πΗo 
 Τ  sin(k o x − ω t )

 v (x ,0, t ) ≅  
  
Etant donné que la forme de la surface libre est de la forme :
η≡
Η
( )
cos (k x − ω t ) donc en crête on a : cos k o x c − ω t = 1
2
ainsi, en eau profonde à la surface libre et en crête , on a :
  πΗo 
 c
u (x ,0, t ) = 
 Τ 

  
v (x ,0, t ) = 0
 c
Application numérique :
3,14 × 2
u(x c ,0, t ) =

≈ 0,52 m s
 12
v (x ,0, t ) = 0
 c
• à la profondeur ( h = d = 20 m ) :
Pour calculer la vitesse à cette profondeur il faut connaître la longueur
d’onde « L », l’amplitude de l’onde à cette profondeur car on a l’effet de
Shoaling, sachant que l’onde ne se réfracte pas c’est – à – dire que les
orthogonales restent d’égale espacement « autrement dit qu’elles sont
perpendiculaires aux lignes de crêtes qui sont ici parallèles » :
Application numérique :
9,81 × 12 2
pour ( Τ = 12 s ) : L o = ≈ 225 m ⇒
2 × 3,14
 125,6 
L = 225 × th 
 L 
par l’abaque on estime ( L = 152 m ) «on peut la calculer numériquement».
La puissance transmise entre deux orthogonales (deux rayons) distantes
de ( Β ) est donnée par :
nΕ ρ g Η 2L 1 2k h 
Ρ= avec Ε = n Β (en Joule) & n = 1 + 
Τ 8 2 sh 2 k h 

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Eau profonde d = 20m db

Βo Β

Si pas de dissipation d’énergie et pas de réflexion d’onde entre deux


orthogonales consécutives la puissance se conserve, soit :
ρ g Η 2L ρ g Η o2L o
( Ρ = Ρo ) ⇒ n Β = no Β o ⇒ n Η 2L Β = n o Η o2L o Β o ⇒
8Τ 8Τ
2
Η2  Η  n L Β L Βo 1 Η Lo
=   = o o o = o car ( n o = ) ⇒ K s ≡ =
Η o2  Η o  nL Β 2nL Β 2 Ηo 2nL
Par hypothèse on n’a pas de réfraction dons : ( Β = Β o ) d’où
1 Lo
2
 Η  L 2 Τ n c c go L
  = o = = o o = car ( c g = n c ) & ( c = )
 Ηo  2nL 1L nc cg Τ
2n

L = L o th(kh )  2
  Η  1
or 1 2kh  ⇒   =
n = 1 +   Ηo   2kh 
2 sh 2kh  th(kh ) 1 + 
 sh 2kh 
1
Η = Ηo
 2kh 
th(kh ) 1 + 
 sh 2 kh 
Application numérique : ( Η o = 2 m )
à la profondeur ( h = d = 20 m ) on a trouvé que :
2 πh 2 × 3,14 × 20
L ≅ 152 m ⇒ kh = = = 0,827 & ( 2kh = 1,655 ) alors
L 152
1
Η = 2× ≈ 1,45 m
 1,655 
th 0,827 × 1 + 
 sh 1,655 

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En crête ( z = 0 ) à la profondeur ( h = 20 m ) la vitesse est donnée par :


π H ch kh πH 1
u(x c , 0, t ) = Τ sh kh = Τ th kh

 car [ cos(k x c − ω t ) = 1]
v (x , 0, t ) = 0
 c
Application numérique :
3,14 × 1,45
u(x c , 0, t ) = = 1,67 m s & v (x c , 0, t ) = 0
1
×
4 th (0,827)
• Juste avant le déferlement :
On doit pou cela calculer auparavant l’amplitude ( Η b ) et la profondeur ( h b )
au déferlement : on va utiliser la formule empirique de Weggel
FORMULE de DEFERLEMENT de WEGGEL (1972)
Ηb b
= (voir exercice N°10)
hb hb
1+ a
Lo

{
a = 6,963 1 − e −19 m

}
 1,56 où
b =
 1 + e −19 ,5 m
m = tan β = pente de la plage
hb = profondeur au déferlement
Ainsi
9,81 × 12 2
Lo = ≈ 225 m
2 × 3,14
&

 1
{
a = 6,963 1 − e −19 × 0,00035 = 0,046

}
m = tgβ = tg  = 0,00035 ⇒  1,56
 50  b = − 19,5 × 0,00035
= 0,783
 1+ e
alors
Ηb 0,783
=
hb h
1 + 0,046 × b
225
Η o/ Η 2  1
pour = o = = 0,00889 et m = tgβ = tg  = 0,00035
Lo Lo 225  50 
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Hb Hb
l’abaque 2.10 donne : = # 0,9 ⇒ Η b = 0,9 × 2 = 1,8 m
Ho/ Ho
Hb
l’abaque 2.11 pour ( ≈ 0,00127 ) donne :
2

hb
# 1,12 ⇒ h b = db = 1,12 × 1,8 ≈ 2 m & déferlement Spilling
Hb

La vitesse en surface juste avant le déferlement est toujours donnée par la


même expression citée précédemment, soit :

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 ∂ Φ  π Η  ch k (z + h) 
u( x, z, t ) = =   cos(k x − ω t )
 ∂ x  Τ  sh kh  Η
 pour η ≡ cos (k x− ω t )
v (x, z, t ) = ∂ Φ =  π Η  sh k (z + h)  sin(k x − ω t ) 2

 ∂ y  Τ  sh kh 
qui en surface ( z = 0 ) et (en crête où [ cos(k x − ω t ) = 1]) devient :
  π Η b  1 
u(x,0, t ) =  
 
  Τ  th k b hb 

v (x,0, t ) = 0
vu que l’onde se propage en eau peu profonde alors :
L b ≈ Τ g hb si ( h b / L b ≤ 0,05 〈〈 1)
Application numérique :
L b ≈ 12 × 9,81 × 2 ≈ 53 m ainsi ( h b / L b = 0,0378 )
Application numérique :
2π 2 × 3,14
k b hb = hb = × 2 = 0,237
Lb 53
 3,14 × 1,8  1 
u(x,0, t ) =    = 2,025 m s & v (x,0, t ) = 0
 12  th 0,237 
comparaison :
Profondeur Eau profond h = 20m Déferlement
Vitesse horizontale en crête u 0,52 m/s 1,67 m/s 2,025 m/s
Célérité de l’onde 18,75 m/s 12,67 m/s 4,42 m/s

On observe que : quand la profondeur d’eau diminue la vitesse des particules


fluides augmente alors que la célérité de l’onde diminue.
Remarque : La formule de Weggel donne :
Ηb 0,783
≈ ≈ 0,78287
hb 2
1 + 0,046 ×
225
mais avec les abaques on a obtenu : ( Η b h b = 1,8 2 = 0,9 ) cet écart résulte
de la définition et de la localisation expérimentale du déferlement ? ! ; ces
pour cela que les mesures se présentent sous forme d’un nuage de points.

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Estimation de l’incidence d’une onde au large


à partir d’observation à la côte
réfraction d’onde
Exercice N°17 :
Un train d’onde est observé s’approcher d’une côte où la bathymétrie est
droite (uniforme) et parallèle au rivage (c’est – à – dire la ligne de côte) qui
est orienté du Nord vers le Sud.
Là où la profondeur est de (5m) : la longueur d’onde observée est (85m)
alors que la ligne de crête fait un angle de (9°) avec le rivage « cette onde
est de provenance Sud – Ouest) .
• Quelle est la direction d’incidente de l’onde au large « c’est – à – dire
dans les eaux profondes) ?
• Si l’onde incidente a une amplitude crête – creux de (2m) quelle est son
amplitude à la profondeur de ( h = 5 m ) ?
• Déterminer également la période de cette onde ?

Solution exercice N°17 :


Nord

Ouest Est
Déferlement

h = d = 5m
α = 9°
L = 25m
h L o = 0,5
θ?

h
〉 0,5
L
Le coefficient de réfraction (cours) est donné par :
cos α 1 − sin 2 α c 
KR = = où α = Arc sin  sin α o  avec ( α o ≡ θ )
cos α o 1 − sin 2 α o  co 
l’indice « o » indique l’eau profonde.

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D’après la loi de Snell (Descartes) : entre la profondeur ( h = 5 m ) et l’eau


profonde on a la relation :
sin θ c o co 1
= = =
sin α c  2 πh   2 πh 
c o th   th  
 L   L 
Application numérique :
1
sin θ =sin 9° = 0,4423 ⇒ θ = 26,25°
 2 × 3,14 × 5 
th  
 85 
Le coefficient de réfraction à la profondeur ( h = d = 5 m ) est donc :
cos α cos 9°
KR = ⇒ KR = = 1,04941
cos θ cos 26,25°
• Calcul de l’amplitude a la profondeur d’eau ( h = 5 m ) :
Il faut pour cela déterminer l’effet de Shoaling (profondeur)
Lo
KS ≡ où
2nL
 4 πh 
  2
1
n = 1 +
2k h  1 
 = 1+ L  & Lo = g Τ
2 sh 2 k h  2  4 πh  2π
 sh 
 L 
 4 × 3,14 × 5 
 
1  85  = 0,957
Application numérique : n = × 1 +
2  4 × 3,14 × 5 
 sh 
 85 
 2 πh  L 85
or L = L o th   ⇒ Lo = = = 240 m
 L   2 πh   2 × 3,14 × 5 
th   th  
 L   85 
Lo 240
alors KS ≡ = = 1,2146
2nL 2 × 0,957 × 85
Η
par conséquent : = K SK R = 1,04895 ⇒ Η = 2,1m
Ηo
g Τ2
Détermination de la période de l’onde : L o = = 240 m ⇒ Τ = 12,4 s

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Démonstration de la loi de Snell – Descartes


en bathymétrie uniforme et parallèle
π
x Côte A= −α
x 2
r
Lignes orthogonales k
y α
r
h L o = 0,1 α k
A y
h L o = 0,2
h L o = 0,3 α r  k sin A 
h L o = 0,4 k =   ⇒
Isobathes  k cos A 
h L o = 0,5 αo
r  k cos α 
Lignes de crête k =  
Eau profonde  k sin α 

La phase d’une onde est r définie par :


r
ϕ(x, y, t ) = k ⋅ r − ω t = (x k cos α + y k sin α − ω t ) ⇒
r r →
k = vecteur d’onde = ∇ ϕ = grad ϕ(x, y, t ) ⇒
→ r r r → →
()  r
rot k = ∇ ∧ k = rot  grad ϕ(x, y, t ) = 0 ⇒
 
 
∂ (k sin α ) ∂ (k cos α )
+ =0
∂x ∂y
pour un contour droit (uniforme) et parallèle on a une indépendance de (y) :
∂ d (k sin α ) 2π
=0 ⇒ = 0 ⇒ k sin α = Cte or k = ⇒
∂y dx L
sin α sin α
= Cte et comme ( L = c Τ ) ⇔ = Cte c’est la loi de Snell
L c
ainsi on peut écrire pour ce type de contour :
sin α sin α o sin α sin α o
= ⇔ =
L Lo c co

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Réfraction et Déferlement en bathymétrie uniforme

Exercice N°18 :
Un train d’onde approche le même rivage que l’exercice 17. Mais la ligne
de crête au large fait un angle de (50°) avec la li gne de côte (le rivage).
Si ( Τ = 11s) et ( Η o = 2m) :
• Quelle l’amplitude de l’onde et l’angle entre la ligne de crête et le rivage
là où la profondeur est de (6m) ?
• Quelle est son amplitude ( Η b ) au point de déferlement ?
• A quelle profondeur ( db ) l’onde déferlera – t – elle ?

Solution exercice N°18 :


Rivage rectiligne (Ligne de côte)

Lignes orthogonales
α
Isobathe B
d = 6m
Isobathe
d L o = 0,5
Bo θ
Ligne de crête
Eaux profondes
On a vu en exercice N°17 que :
sin θ 1  2πd
= ⇒ sin α = sin θ ⋅ th  
sin α  2πd  L 
th  
 L 
pour continuer le calcul il faut déterminer la longueur d’onde « L » :
g Τ2 9,81 × 112 d 6
or L o = → Lo = = 189 m → = = 0,0376
2π 2 × 3,14 L o 189
ainsi
 2πd g Τ2 2 π d
L = L o th   →L ≈ ⇒ L ≈ Τ g d soit
 L  2π L
L ≈ 11 × 9,81 × 6 = 84,4 m
dès lors

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 2 × 3,14 × 6 
sin α = sin 50° ⋅ th   = 0,3211 ⇒
 84,4 
α = 18,73°
Calculons maintenant l’amplitude en ( h = 6 m ) : :
D’après l’hypothèse de conservation d’énergie entre deux orthogonales
consécutives (si pas de dissipation, ni de réflexion et ni de transfert latérale
d’énergie) nous avons par conséquent :
Η Lo Bo Bo cos θ
= K SK R = avec K R = =
Ηo 2nL B B cos α
1 2k h 
calculons d’abord « n » : n ≡ 1+ soit
2  sh ( 2 k h )

 2× 6 
 2π 
1 84,4 
n ≡ 1+ = 0,943
2  2 × 6 
 sh  2π 84,4  
  
d’où
Η 189 cos 50°
= ≈ 0,898 ⇒ Η ≈ 1,8 m
Ηo 2 × 0,943 × 84,4 cos 18,73°
• Détermination du déferlement :
On pose souvent :
H L0 B0 H B0
= ⋅ = ⋅ ⇒
H0 2nL B / B
H0
Ho Bo cos θ cos 50°
KR ≡ = = = = 0,678 ⇒ Ho/ = 2,95 m
Ho/ B cos α cos 18,73°

Η o/ 2,95
♦ = = 0,0156 l’abaque (2 – 10) donne : Η b ≈ 2,92 m
Lo 189
Ηb d
♦ = 2,46 ⋅ 10 − 3 l’abaque (2 – 11) donne ( b ≈ 1,3 ) : db ≈ 3,8 m
g Τ2 Ηb

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Remarque 1 :
la technique de réfraction est basée sur
le principe de Huyghens

Enveloppe des ondelettes


Cercle de rayon c2T
c 2T
Ondelette
c 1T 2
Cercle de rayon c1T
Ligne de crête
1
Isobathe

Remarque 2 :
Une méthode plus générale pour calculer l’amplitude de l’onde dans la
zone de déferlement (surf zone) est la méthode énergétique :

(
d Εc g ) Ε = énergie par unité de surface

= − ε où c g = vitesse de groupe in SWW
dx 
ε = taux de dissipation d' énergie
Dally, Dean & Dalrymple (1985) proposent de modéliser le taux de
dissipation d’énergie par :
ε=
κ
h
(
Εc g − Ε c g
s
où { })
• κ = coefficient empirique de décroissance de l’onde ≈ 0,15
• h = profondeur d’eau locale
{ }s
• Ε c g = flux d’énergie associé à l’amplitude d’une onde stable
( Η stable = Γ h ) avec ( Γ = coefficient empirique ≈ 0,4 )

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Etude expérimentale de la réfraction de


la houle dans un bassin rectangulaire
réfraction – diffraction combinées
Exercice N°19 :
Une onde de gravité monochromatique ayant une période de (1s) et une
amplitude de (5cm) est engendrée dans un bassin rectangulaire ayant les
dimensions indiquées sur la figure. Les parois latérales et frontales de ce
bassin sont droites et (100%) absorbantes :
• Construire le diagramme de réfraction ?
• Indiquer les régions où la diffraction sera significative ?
• Tracer un modèle pour les lignes de crêtes ?
• Calculer l’amplitude de l’onde au point A ?

45°
G
E D d = 15cm
N E
E
H
B
R
A O d = 25cm
T U 2m
E L
E
U
S
A
R
45°
1m

3m 3m 6m
Solution exercice N°19 :
Le schéma du diagramme de réfraction est
c2
c1

d2=15 cm
d1=25 cm

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La zone où la diffraction est significative est cette indiquée en petits tirés,


en effet c’est une zone que l’onde n’infecte pas par réfraction donc elle
calmes mais à ces limites on a deux zones agitées : ce qui n’est pas
acceptable physiquement il se produire par conséquent un transfert
d’énergie le long les lignes de crêtes vers cette zone c’est justement le
phénomène de diffraction.
α c
2
c1
45°
Diagramme de diffraction
d1=25 cm B
Diagramme de réfraction

d2 = 15 cm
A
d1 0,25
• = = 0,160
g Τ 2 9,81× 12 L o 1,56
Lo = = = 1,56 m &
2π 2 × 3,14 d 2 0,15
• = = 0,096
L o 1,56
 2πd
la relation de dispersion L = L o th  nous de déterminer: ( L1) & ( L 2 )
 L 
mais en approximation à 5% on a :
 2 × 3,14 × 0,25 
• L1 ≈ 1,56 × th  = 1,3 m
 2πd  1,56 
L ≈ L o th  ⇒
 Lo   2 × 3,14 × 0,15 
• L 2 ≈ 1,56 × th  = 1,1m
 1,56 
L 1,3 L 1,1
ainsi c1 = 1 = = 1,3 m s & c 2 = 2 = = 1,1 m s
Τ 1 Τ 1
Appliquons la loi de Snell – Descente pour calculer l’angle de réfraction :
sin 45° sin α c
= ⇒ sin α = 2 sin 45° ⇒
c1 c2 c1 45° α
1,1 c 1 c2
sin α = × 0,707 = 0,598 ⇒ ( α = 37° )
1,3 45°
on a d’après la conservation d’énergie : Normale

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Η2 n1 L1 B1
=
Η1 n2 L 2 B2

45° c2
α
c1 B2
α
B1 45°
45°
x B 2 〉 B1
Normales
Comme :
B 
cos 45° = 1 
x  B1 cos 45° B1
⇒ = = 0,8854 ⇒ K R ≡ = 0,941
B2  B 2 cos 37° B2
cos α =
x 
On a déjà calculé les longueurs d’onde ; on peut donc calculer :
 2π 
 2 d 
n = 1 + 
1 L
2  2π 
 sh 2 d  
  L 
Soit (en application numérique) :
 2 × 3,14 
 2 × 0,25 
• n1 = 1 +  = 0,717
1 1,3
2  2 × 3,14 
 sh  2 × 0,25  
L1 = 1,3 m   1,3 
 ⇒
L 2 = 1,1m   2 × 3,14 
 2 × 0,15 
• n 2 = 1 +  = 0,819
1 1,1
2  2 × 3,14 
 sh  2 × 0,15  
  1,1 
d’où
Η2 0,717 × 1,3
= × 0,941 = 0,957 ⇒ Η 2 = 0,957 × 5 = 4,78 cm en (A)
Η1 0,819 × 1,1

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A propos de la zone de diffraction :


Au point B la diffraction n’a pas d’effet par raison de symétrie « car la
superposition des deux transferts latéraux se superposent pour donner une
contribution nulle, ce n’est que l’effet du Shoaling qui subsiste car réfraction
y est nul aussi :

B La somme
est nulle
B

ΗB 0,717 × 1,3
= = 1,0172 ⇒ Η B = 5,086 cm
Η1 0,819 × 1,1

• Estimation de l’ouverture de la zone de diffraction :

α
45° − α
45°

(90° − 2 α )

La détermination de l’amplitude de diffraction dans la zone grise revient à


résoudre l’équation d’onde de Berkhoff [ou tout simplement l’équation
d’onde vu que la profondeur y est constante donc (c) et ( c g ) y sont
constantes] et si en plus on admet qu’on n’a pas excitation d’harmoniques
par la discontinuité de la bathymétrie alors on aura à résoudre tout
simplement l’équation Helmholtz ; en effet :

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(d 2 Φ x )x
+ d 2 Φ y − Φ tt = 0
y g
1
( )
Reportons de dans des solutions harmoniques :
Φ (x, y, t ) = ϕ (x, y ) eiωt ⇒
(d 2 ϕ x )x + (d 2 ϕ y )y + g −1ω 2 ⋅ ϕ = 0
Comme la profondeur d’eau y est constante on a l’équation Helmholtz :
ω2
ϕ xx + ϕ yy + ϕ = 0 car ( d 2 = Cte )
g d2
On va maintenant faire une approximation qui consiste à appliquer la
solution de Wiegel (1962) :
H  r
K D = D = f  θ, β, 
HΙ  L

θ = incidence
M(r, β )

r β +∞
bariére non − réfléchissante & imperméabl e
Jetée semi - infinie
L

lignes de crête

θ = 15
0 β
−1 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180
rL
0,5 0,49 0,79 0,83 0,90 0,97 1,01 1,03 1,02 1,01 0,99 0,99 1,00 1,00
1 0,38 0,74 0,83 0,95 1,04 1,04 0,99 0,98 1,01 1,01 1,00 1,00 1,00
2 0,21 0,68 0,86 1,05 1,03 0,97 1,02 0,99 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00
5 0,13 0,63 0,99 1,04 1,03 1,02 0,99 0,99 1,00 1,01 1,00 1,00 1,00
10 0,35 0,58 1,10 1,05 0,98 0,99 1,01 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00

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θ = 30
0 β
−1 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180
rL
0,5 0,61 0,63 0,63 0,76 0,87 0,97 1,03 1,05 1,03 1,01 0,99 0,95 1,00
1 0,50 0,53 0,63 0,78 0,95 1,06 1,05 0,98 0,98 1,01 1,01 0,97 1,00
2 0,40 0,44 0,59 0,84 1,07 1,03 0,96 1,02 0,98 1,01 0,99 0,95 1,00
5 0,27 0,32 0,55 1,00 1,04 1,04 1,02 0,99 0,99 1,00 1,01 0,97 1,00
10 0,20 0,21 0,54 1,12 1,06 0,97 0,99 1,01 1,00 1,00 1,00 0,98 1,00
B( r = 6 − 2 = 4 m )
Le point (B) est tel que :
 r  4
f  θ , β ,  = f  0 , 0 ,  = f (0 , 0 , 3,64 )
 L  1,1
On va en premier interpoler :
r L = 2 → K D = 0,21
Pour (θ = 15°, β = 0°) : ⇒ K D ≈ 0,2633 − 0,02667(r L ) ⇒
r L = 5 → K D = 0,13
r L = 3,64 → K D = 0,2633 − 0,02667 × 3,64 ≈ 0,17
r L = 2 → K D = 0,40
Pour (θ = 30°, β = 0°) : ⇒ K D ≈ 0,4867 − 0,04334(r L ) ⇒
r L = 5 → K D = 0,27
K D ≈ 0,486667 − 0,04334 × 3,64 ≈ 0,329
On a obtenue :
θ = 15° → r L = 3,64 → K D ≈ 0,17
θ = 30° → r L = 3,64 → K D ≈ 0,329
On va extrapoler maintenant :
( K D = 0,0106 θ + 0,011) où θ en degré
ainsi pour ( θ = 0° ) : K D = 0,011
On voit bien que l’effet de diffraction en (B) est négligeable (1,1%).
Rappel : mild slope equation dit équation de Berkhoff
∂ 2ϕ
( ) ( )
− ∇ h cc g∇ h ϕ + ω2 − k 2cc g ⋅ ϕ = 0 équation de Berkhoff
∂t 2

Elle gouverne la diffraction – réfraction combinées en bathymétrie variable.


Remarque : La discontinuité de profondeur en réalité induit une réflexion
dont on peut estimer l’ordre de grandeur du coefficient de réflexion par la
d1 − d2 25 − 15
formule de Lamb: R ≈ = = 12,7% en théorie LW
d1 + d2 25 + 15
en « incidence normales » (LW signifie : Longues Waves ou SWW).
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Interaction d’une onde et d’un courant

Exercice N°20 :
Une onde ayant une période de (4s) et amplitude de (1,5m) en eau
profonde entre dans un port à travers une paire de jetées parallèles et
rectilignes perpendiculairement au courant du fleuve.
Quelle est la vitesse limite du courant de reflux pour que l’onde de gravité
ne déferle pas entre les deux jetées si le canal est profond de (6m) et de
largueur (15m) ?
Solution exercice N°20 :

(a )
v max
(b) 15 m
d = 6m

Η o =1,5 m

On cherche ( v max ) de sorte que l’onde pénétrant le chenal n’y déferle pas.
En effet quand il y a un écoulement (transport de masse) dans le canal
s’opposant à la propagation de la houle (contre – courant : opposing) :
⎛ v ⎞ • cb 〈 ca
c’est – à – dire : ⎜⎜ ⎟⎟ 〈 0 ⇒
⎝ ca ⎠ • Lb 〈 La
on observe une réduction de la célérité (c) et de la longueur d’onde (L)
dans le chenal (nommée zone b). La conséquence d’après la conservation
d’énergie est que : ( Η b 〉 Η a ) ainsi on observera un déferlement si ( Η b )
augmente suffisamment pour atteindre l’instabilité. On signale que ici on
n’a pas de réfraction car par hypothèse les lignes de crêtes et les lignes
orthogonales (rayons) sont perpendiculaires ; par conséquent :

Ηa nb L b Ηo Bb
= KS = car K R ≡ = =1
Ηb na L a Η o/ Ba
On a :
Dans la zone (a) où eau profonde par hypothèse :
g Τ 2 9,81 × 4 2
( Η a = 1,5 m ) , L a = = = 25 m
2π 2 × 3,14
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L g Τ 9,81 × 4 1⎛ 2 k a da ⎞
ca = a = = = 6,25 m s & n a = ⎜⎜1 + ⎟ = 0,5
Τ 2 π 2 × 3,14 2⎝ sh 2 k a d a ⎟⎠
Dans la zone (b) où la profonde eau est (h = 6m) :
Calculons la longueur d’onde ( L b ) ?
L’effet d’un courant est de modifié les caractéristiques d’une onde mais la
période ne change pas :
L Lb L Lb
Τ= a & Τ= ⇒ a = ⇔ k a c a = k b (v + c b )
ca v + cb ca v + cb
Lb v + cb
il en résulte que : =
La ca
♣ En eau profonde nous avons :
2
gL 2 gL Lb c b cb 1 ⎧ 4V ⎫
c= ⇔c = ⇒ = ⇒ = ⎨1 + 1+ ⎬
2π 2π La c 2 ca 2 ⎩ ca ⎭
a
♣ En eau de profondeur quelconque nous avons :
2
gL 2πh ⎛ 2πh ⎞ ⎛ 2πh ⎞ c b Lb V + c b
c= th ⇒ L b th⎜⎜ ⎟⎟ L a th⎜⎜ ⎟⎟ = avec =
2π L L
⎝ b ⎠ L
⎝ a ⎠ ca 2 L a ca
Le calcul dans ce cas devient implicite.
Pour résoudre analytiquement le problème explicitement supposons que
l’onde se propage en eau profonde on a alors :
Lb c b
2 ⎫
= eau profonde ⎪
La c 2 ⎪
a
⎪ 2
L b sin α a ⎪ La ⎛ v ⎞
= loi de Snell ⎬⇒ = ⎜⎜1 − sin α a ⎟⎟
L a sin α b ⎪ L b ⎝ c a ⎠
cb ca ⎪
v+ = continuité de la vitesse ⎪
sin α b sin α a ⎪

dans notre cas on a ( α a = 90° ) :
2
La ⎛ v ⎞ La
= ⎜⎜1 − ⎟⎟ ⇒ Lb = où (v c a ) 〈 0
Lb ⎝ c a ⎠ (1 − v c a )2
Ηa nb Lb nb 1 nb n a
ainsi : = = = ⇒
Ηb na La na (1 − ( v c a ))2 (1 − v c a )
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nb
Ηa 0,5 1⎛ 2 k b db ⎞
= où n a = ⎜⎜1 + ⎟⎟ ≈ 0,5 si eau profonde ⇒
Ηb ⎛ v ⎞ 2⎝ sh 2 k b db ⎠
⎜⎜1 − ⎟⎟
⎝ ca ⎠
Ηa 1
=
Ηb ⎛ v ⎞
⎜⎜1 − ⎟⎟
⎝ c a⎠
Maintenant calculons ( Η b ) amplitude crête – creux pour qu’il ait (breaking)
déferlement de l’onde dans la zone (b) ?
L’abaque (2 – 10) nous permet d’avoir ce rapport , en effet :
Η o/ Η 1,5 Η Bb
= a = = 0,06 or K R ≡ o = = 1 ⇒ Η o/ = Η o = Η a ⇒
Lo La 25 Η o/ Ba
breaking breaking
Ηb Ηb Ηa
= = 1,05 ⇒ = 0,95
Η o/ Ηa Ηb
breaking

on veut que :
Ηa 1 v v
= = 0,95 ⇒ 1 − max = 1,053 ⇒ max = −0,053
breaking ⎛ v ⎞ ca ca
Ηb ⎜⎜1 − max ⎟⎟
⎝ ca ⎠
il en résulte que : ( v = − 0,053 × 6,25 = − 0,33 m s )
Vérifions que dans la zone (b) l’onde se propage en eau profonde :
cb 1 ⎧ 4V ⎫ ⎧ 4 × 0,33 ⎫
= ⎨1 + 1 + ⎬ = 0,5 × ⎨1 + 1 − ⎬ = 0,944 ⇒ c b = 5,90 m s
ca 2 ⎩ ca ⎭ ⎩ 6,25 ⎭
La Lb v + cb − 0,33 + 5,9
or = ⇒ Lb = La : Lb = × 25 = 22,28 m
ca v + cb ca 6,25
d’où (db L b = 6 22,28 = 0,27 ) l’onde dans le canal se propage dans des
eaux intermédiaires et non en eau profonde, on doit donc recourir à des
calculs itératifs pour déterminer les caractéristiques de l’onde dans la zone
(b) car notre formalisme mathématique est implicite (ce qui nécessite donc
un calcul itératif).

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Complément
Dalrymple et Dean en 1975 ont étudié l’amplitude maximale en présence
d’un courant uniforme et permanent en utilisant la théorie à fonction de
courant. La figure suivante montre l’influence d’un courant uniforme sur le
maximum d’amplitude de l’onde de gravité où (Tc) est la période de l’onde
dans un repère fixe (période absolue) et (U) est la vitesse du courant.

U≠0 U≠0 L'amplitude de l'onde résulte


Lc des variations de la longueur
Lc
B d'onde et de la distance entre
B Cc orthogonales :
Cc
α α αc Réfraction par un courant
c
U α
Bc
L
Bc Hc B L L2 tgα
L
= = 2
Orthogonales Crête U H Bc L c L c tgα c
Following Opposing

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La théorie linéaire d’onde peut être appliquée dans un référentiel qui se


déplace à la vitesse du courant (Jonsson et al. 1970 & Jonsson 78). Dans
ce système de coordonnées la longueur d’onde reste constante mais la
période de l’onde change : plus grande pour une onde et un courant dans
le même sens ( U〉 0 ) et plus petite dans un courant qui s’oppose à la
propagation de l’onde ( U〈 0 ). L’expression générale qui donne la période
( Τr ) dans le repère relative est :
⎧U : Vitesse moyenne du courant sur la profondueu r
⎪φ : Angle entre le courant et la direction de l' onde :

⎪ [φ = 0 for following] [φ = 180 ° for opposing]
⎪ /
Τc ⎪
Τr = où ⎨L : Longueur d' onde donnée par :
(U Tc cos φ ) ⎪ ⎛ L/ ⎞
2
1− ⎪
/
⎜ − U cos φ ⎟ = gL th⎛⎜ 2πh ⎞⎟
/
L ⎪ ⎜T ⎟ 2π ⎜⎝ L/ ⎟⎠
⎪ ⎝ ⎠
⎪⎩Τc : Période absolue de l' onde

Remarque :
En présence d’un courant homogène U, la relation de dispersion est
donnée par Jonsson 1990 :
(ω ± U k ) ± 2
( )
= g k 2 th k ± h
( ± ) désigne courant – parallèle (Following) & contre – courant (Opposing) .
Jonsson, I.G. 1990, « Wave – current interactions », The Sea, B. Le
Méhauté and D. Hanes, eds., John Wiley & Sons, New York, 65-120.

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Diffraction de la houle dans un port en « L »


(réflexion sur un ouvrage portuaire interne)
Exercice N°21 :
On considère une brise – lame en ( L ) qui protège un port (un havre) de
profondeur constante égale à (6m). Nous admettrons que les parois de ce
bassin sont parfaitement absorbantes.
• Quelle est l’amplitude de l’onde au point (A) pour une onde d’incidence
(60°) et d’amplitude (2m) ayant la période (6s)?
1. Quelles sont les amplitudes des ondes au point (A) dont les périodes
sont respectivement (4, 8 & 12s)?
• Discuter l’effet de la diffraction sur un spectre de même incidence ?

F 50 m A Profondeur
250 m (6 m)
200 m
θ 60°
E Direction
60°
x = 100 m de l’onde
Incidente

• Si on double (x), que se passe – t – il en (A) pour la période (6s) ?


• Si maintenant la parois (EF) a un coefficient de réflexion CR de 70%,
déterminer l’amplitude maximale qui se produira (A) pour une onde
incidente de période (10s) et d’amplitude (2m) pour (x=100m) ?
Solution exercice N°21 :
Les données sont :
( d = 6 m ) & ( Η o = 2 m ) de périodes : ( Τ = 6 s , 4 s , 8 s & 12 s )
 r
K D = f  θ, β, 
 L

A θ 180° = θ + 60° ⇒
r
θ = 120°
β

60°

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200
tgβ = = 50 ⇒ β = 88,85°
50
r 2 = 200 2 + 50 2 ⇒
r = 206,2 m
calculons la longueur d’onde :
g Τ2  2 π d 
L= th 
2π  L 
Applications numériques :
• Pour ( Τ = 6 s ) : ( L o = 56,2 m ) par itération numérique (ou l’abaque) on
r
obtient : ( L ≈ 40 m ) ⇒ ≈ 5
L
le tableau (voir cours) associé à ( θ = 120° ) est :

θ = 120
0 β
−1 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180
rL
0,5 0,25 0,26 0,27 0,28 0,31 0,35 0,41 0,50 0,60 0,73 0,87 0,97 1,00
1 0,18 0,19 0,19 0,21 0,23 0,27 0,33 0,43 0,57 0,76 0,95 1,04 1,00
2 0,13 0,13 0,14 0,14 0,17 0,20 0,26 0,46 0,55 0,83 1,07 1,03 1,00
5 0,08 0,08 0,08 0,09 0,11 0,13 0,16 0,27 0,53 1,01 1,04 1,03 1,00
10 0,06 0,06 0,06 0,07 0,07 0,09 0,13 0,20 0,52 1,13 1,06 0,98 1,00
Ce qui donne :
ΗA
K D ≈ 0,16 ≡

Ηo
( Η A = 0,32 m = 32 cm ) pour ( Τ = 6 s )
• Pour ( Τ = 4 s ) : ( L o ≈ 25 m ) par itération numérique (ou l’abaque) on
r
obtient : ( L ≈ 24 m ) ⇒ ≈ 8,6
L
Le même tableau associé donne par interpolation linéaire :
r L KD
5 0,16
8,6 ?
10 0,13
r 
K D = 0,19 − 0,006 ×   ⇒
L 
Η
K D = 0,19 − 0,006 × 8,6 = 0,1384 ≡ A ⇒
Ηo
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Η A = 0,27 m pour ( Τ = 4 s )
• Pour ( Τ = 8 s ) : ( L o ≈ 100 m ) par itération numérique (ou l’abaque) on
r
obtient : ( L ≈ 57,5 m ) ⇒ ≈ 3,6
L
Le même tableau associé donne par interpolation linéaire :
r L KD
2 0,26
3,6 ?
5 0,16
r 
K D = 0,3267 − 0,03334 ×   ⇒
L 
Η
K D = 0,19 − 0,006 × 3,6 = 0,1684 ≡ A ⇒ Η A = 0,34 m pour ( Τ = 8 s )
Ηo
• Pour ( Τ = 12 s ) : ( L o ≈ 225 m ) par itération numérique (ou l’abaque) on
r
obtient : ( L ≈ 89,5 m ) ⇒ ≈ 2,3
L
Le même tableau associé donne par interpolation linéaire :
r L KD
2 0,26
2,3 ?
5 0,16
Η
K D = 0,19 − 0,006 × 2,4 = 0,1762 ≡ A ⇒ Η A = 0,35 m pour ( Τ = 12 s )
Ηo
En résumé :
Τ en sec 4 6 8 12
Η A en cm 27 32 34 35
L’énergie spécifique (énergie par unité de surface) est donnée par :

E=
ρ gΗ2
8
≈ 1226,25 ⋅ Η 2 en (J m2 ) ainsi :
Τ en sec 4 6 8 12
K D en % 13,84 16 16,84 17,82
( ρ g Η 2A 8 ) en J/m2 89 125 142 150
Pour ce spectre 4 vagues on peut estimer ( Η rms ) par : voir Ch05 HM

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N 2 
ρg ∑ Η i / N  2
E=
 i =1
8
 ρgHrms
=
8
( )
⇒ Hrms = 2 2 ⋅ m o car ( σ = mo )
De même on a :
 • H1 3 = 4 σ = 4 m o • H = 2πm o ≈ 2,5 m o 
 
 • H1 10 = 5,1 m o • Hrms = 2 2 m o 
par conséquent :
2
ρgHrms

(89 + 125 + 142 + 150 ) = 126,5 J m 2 ⇒
8 4
Η rms = amplitude quadratique moynne ≈ 32 cm
et comme ( Hrms = 2 2 m o ) ⇒ ( m o = 128 cm 2 ) ⇒
( σ = équart quadratique moyen = m o = 11,3 cm )
σ est important vu le nombre de point (quatre) utilisé. On peut aussi
estimer les valeurs de Η 1 / 3 , H …etc. :
(H1 3 = 4σ = 45 cm) , (H ≈ 2,5σ = 28,2 cm) & (H1 10 = 5,1σ = 57,6 cm)

2
ρg Η A 2
en J m
8

Τ en s

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On observe que quand ( Τ ) augmente le coefficient de diffraction ( K D )


augmente aussi : ce qui s’explique par le fait que la longueur d’onde
augmente avec ( Τ ) et cette onde sent la présence de la jetée.

Si on double « x » le point (A) est par conséquent plus abrité on s’y attend
donc à une amplitude moindre, en effet :
200
tgβ = = 1,333 ⇒ β = 53,13°
150
r 2 = 200 2 + 150 2 ⇒ r = 250 m
r 250
pour ( Τ = 6 s ) on a : ( L ≈ 40 m ) → = ≈ 6,25 soit
L 40
 r
K D = f  θ, β,  = f (120° ; 53,13° ; 6,25 )
 L
Le tableau précédent pour ( θ = 120° ) donne pour ( K D ) :
Interpolation linéaire
β
(r/L) 45° 53,13° 60°

5 0,09 0,11

6,25 0,085 0,093 0,1

10 0,07 0,07
Ainsi pour ( Τ = 6 s ) :
ΗA
K D ≈ 0,093 ≡ ⇒
Ηo
( Η A = 0,186 m = 18,6 cm ) pour ( x = 200 m )
contre ( Η A = 0,32 m = 32 cm ) pour ( x = 100 m )
Le fait d’avoir doublé l’allongement « x » de la jetée a pour effet de réduire
l’amplitude en (A) de 42%.
Si la parois (EF) est réfléchissante avec ( CR = 70% ) , l’amplitude au point
(A) sera obtenue en utilisant la loi de Descartes pour l’onde qui se réfléchie
sur la paroi (EF) «angle d’incidence sur EF = angle de réflexion» Le
maximum d’amplitude est obtenu en (A) quand l’onde diffractée
directement en (A) est en phase avec celle réfléchie sur (EF) qui bien
entendu provient de celle diffractée par le musoir vers (G) :

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F
CR=70%
Le musoir diffracte directement
A
une onde en A, puis une autre est
b α/ diffractée en G où elle est
α réfléchie à 70% pour interférer
Normale G
à EF a avec la 1ière qui parvient en A
α 60° (supposées quelles sont en phase)
E O Musoir
50m
Diagramme de
Absorbeur Diffraction – Réflexion
Cr = R = 0 L’amplitude de l’onde
réfléchie en un point A
Cr = R ≠ 0 sera égale à l’amplitude
diffractée au point A/
que multiplie le
coefficient de réflexion
Cr du mur : par cette
A/ A approche on peut
Crête Crête réfléchie
diffractée développer la
configuration de
Onde incidente l’agitation dans un port

Une réflexion significative se produit à


Réflexion d’onde sur un quai l’entrée du port qui cause une difficulté
de navigation et un transport solide

D’après Descartes l’angle d’incidence (αR) sur (EF) est égale à l’angle de
réflexion (αΙ) sur (EF) : α Ι = α R = α
• Calculons maintenant « a » & « b » ?
a b 200 − a
Nous avons : a + b = 200 m tgα = = = ⇒
100 50 50
400
•a= = 133,34 m
3 : r 2 = 100 2 + a 2 ⇒ r = 166,68 m
• b = 200 − 133,34 = 66,66 m
L’onde diffractée en (G) a pour amplitude :
β = α = 53,13°

θ = 120°
(r L ) = 2,47 car (L = 67,5 m) pour (Τ = 10 s)

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Le tableau précédent pour ( θ = 120° ) donne pour ( K D ) :


Interpolation linéaire
β
(r/L) 45° 53,13° 60°

2 0,14 0,17

6,25 0,132 0,147 0,161

5 0,09 0,11
Η
Ainsi ( Τ = 10 s ) : K D ≈ 0,147 ≡ G ⇒ ( Η G = 2 × 0,147 = 0,295 m = 29,5 cm )
Ηo
L’amplitude réfléchie par (EF) vers (A) est donc :
HR ( A ) = CR Η G = 0,70 × 0,295 = 0,21m = 21cm
L’amplitude maximale qui résultera en (A) est l’interférence de ces deux
ondes (supposées en phase pour avoir le maximum), soit :
Η A = 0,21 + 0,352 = 0,562 m = 56,2 cm ⇒
crête – creux = 2 × 0,562 = 1,124 m
Remarque :
Réellement en théorie linéaire on dispose d’un théorème puissant :
Théorème de superposition
« La somme de deux solutions est une solution »
autrement dit : η (M, t ) = ηDif (M, t ) + ηRél
Dif
(M, t ) ⇒
η (M, t ) = 0,352 cos ω t + 0,21cos(ω t − ϕ)

avec ω=
2 π 2 × 3,14
Τ
=
10
(
= 0,6283 Hz ou s −1 )
ϕ = le retard de phase pour que l’onde diffractée par le musoir puis
réfléchie par (EF) puisse atteindre le point de calcul (A) relativement
à l’onde qui est diffractée directement vers (A).
Ce déphasage peut être calculer connaissant donc la célérité de l’onde, en
effet nous avons :
Pour aller de (O : le musoir) à (A) l’onde nécessite le temps
c t OA = d(O, A )
Pour aller de (O ) à (A) en passant par (G) l’onde nécessite le temps
c t OGA = d(O, G) + d(G, A )
le retard temporel ( t o ) est alors donné par :

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c t o = c t OGA − c t OA = [d(O, G) + d(G, A ) − d(O, A )] ⇒


d(O, G) + d(G, A ) − d(O, A )
to =
c
le retard de phase entre ces deux ondes est :
 d(O, G) + d(G, A ) − d(O, A ) 
ϕ = ω to + δ = 2 π   + δ où
 L 
δ = le retard de phase dû à la réflexion sur (EF) selon sa nature « poreuse,
en blocs artificiels, enrochement, … » :
C R = C R e − i δ avec ici C R = 70%
pour notre exercice on a :
d(O, G) = 166,67 m 

d(G, A ) = 60,09 m  ⇒ d(O, G) + d(G, A ) − d(O, A ) = 20,60 m
d(O, A ) = 206,16 m 
or ( L = 67,5 m & Τ = 10 s ) alors : c = 6,75 m s par conséquent
20,60
ϕ = ω t o + δ = 2 × 3,14 × + δ = 1,917535 ' rd '+δ ( ϕ est en radiant)
67,5
t  t 
ainsi η (M, t ) = 0,352 cos 2 π + 0,21cos 2 π − ϕ 
Τ  Τ 
en posant : A 1 = 0,352 m & A 2 = 0,21m ) :
B1 = A 1 + A 2

B 2 = A1 − A 2
B + B2
A1 = 1
2
alors
B1 − B 2
A2 =
2
ϕ t ϕ  t 
η (M, t ) = (A 1 + A 2 ) cos cos 2 π − (A 1 − A 2 ) sin sin 2 π − ϕ  ⇒
2 Τ 2  Τ 
ϕ t ϕ  t 
η (M, t ) = 0,562 cos cos 2 π − 0,142 sin sin 2 π − ϕ 
2 Τ 2  Τ 
Le maximum d’amplitude crête – creux est ( 2 × 0,562 = 1,124 m on retrouve
la même valeur qu’avant : on n’a pas une réduction importante de Ho=2m)
quand les deux ondes sont en phase ( ϕ = 2 π n ). Un calcul plus précis
nécessite la connaissant de ( ϕ ) soit de ( δ qui caractérise la nature de la
paroi EF « perméabilité, rugosité, dissipation énergétique, ‘turbulence’… ) :
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pour éviter ce genre de problème responsable souvent de la résonance


portuaire je propose d’utiliser des ouvrages limites et des parois le plus
absorbantes d’énergie possibles « ouvrage suffisamment poreux, des
caissons résonant ¼ d’onde ‘’comme celui de Jarlan’’.. .etc.
• A propos de la réflexion d’onde sur une barrière :

Η (i ) Comme si La
réfraction
Ligne de crête continue sur le
Image du Contour
imaginaire contour image
Analogue à
un miroir Barrière ↔ Cr

Ligne de crête réfléchie

C r Η (i ) Ligne de Crête incidente


Contour du fond

Diagramme de Réfraction – Réflexion


• A propos de la Diffraction de la houle dans un port :
r
−4
Ηo −1  8α   −1  8α  Lo
ΗM = arctg   + Η o − Η o arctg   e
π  π    π 
Houle incidente Η o & Lo
Digue
Musoir
tangente
r α
Valeurs au
Port M musoir

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Diffraction de la houle dans un port en « L »


avec réflexion sur les parois latérales du port
Exercice N°22 :
Un petit port ayant une profondeur constante de (6m) en tracé et des
coefficients de réflexion montrés sur la figure. Pour une onde ayant une
amplitude de (3m), une longueur d’onde de (50m) et la direction
d’incidence d’onde est montrée également sur la même figure :
• Construire un modèle des lignes de crêtes ?
• Déterminer l’amplitude maximale (agitation en A) de l’onde qui se
produira au point A ?

CR = 0
Réfléchissante
à 50%
100 m A Absorbantes
500 m
C R =50% CR = 0
300 m

CR = 0 CR = 0
CR = 0 x = 300 m Direction
Lignes de crête de l’onde
Incidentes Incidente
500 m

Solution exercice N°22 : ( θ = 90° ) angle d’incidence

Clapotis
100 m partiel
A
C R =50% gaufré
300 m Revoir exercice N°1 sur
diffraction – réflexion ou
réfraction – réflexion
Erosion Navigation difficile & hasardeuse

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100 m
A
C R =50%
α/ Normale x
M
α/ r rA 300 m
M y
α/ β θ
O
300 m
Nous avons :
y x 300 − x
( tgα / = = = ) or ( x + y = 300 ) ⇒
300 100 300
x x 4 300
= 1− ⇒ x =1 ⇒ x = = 75 m
100 300 300 4
comme ( x + y = 300 ) ⇒ y = 225 m
d’où
225 75
tgα / = = = 0,75 ⇒ α / = 36,87°
300 100
Il en résulte que :
2
rM = 300 2 + 225 2 ⇒ rM = 375 m
on veut calculer le coefficient de diffraction en M pour en déduire
l’amplitude de l’onde incidente en M :
pour ( θ = 90° ) on utilisera le tableau suivant
 rM   / 375 
KMD
= f  90 °, β M ,  = f  90 °, α ,  = f (90° ; 36,87° ; 7,5 )
 L   50 
θ = 90
0 β
−1 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180
rL
0,5 0,31 0,31 0,33 0,36 0,41 0,49 0,59 0,71 0,85 0,96 1,03 1,03 1,00
1 0,22 0,23 0,24 0,28 0,33 0,42 0,56 0,75 0,96 1,07 1,05 0,99 1,00
2 0,16 0,16 0,18 0,20 0,26 0,35 0,54 0,69 1,08 1,04 0,95 1,02 1,00
5 0,10 0,10 0,11 0,13 0,16 0,27 0,53 1,01 1,04 1,05 1,02 0,99 1,00
10 0,07 0,07 0,08 0,09 0,13 0,20 0,52 1,14 1,07 0,96 0,99 1,01 1,00

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β 30° 36,87° 45
r/L
5 0,11 0,13

7,5 0,095 0,102 0,11

10 0,08 0,09

On trouve par interpolation linéaire que :


ΗM
K D ≡ D = f (0 ; 36,87° ; 7,5 ) = 0,102 avec ( Η Ι = 3 m ) ⇒
M

ΗM
D
= 0,102 × 3 = 0,3056 m
• L’amplitude en (A) qui provient par réflexion sur le mur ( CR = 50% )
après diffraction est :
A
ΗD = CR Η M
D
= 0,5 × 0,3056 m = 0,153 m
• L’amplitude directement diffractée en (A) s’obtient comme suit :
300 3
tgβ A = = ⇒ β A = 56,31° avec ( θ = 0 )
300 − 100 2
[
r A = (300 − 100 )2 + (300 )2
12
]
= 360,55 m ⇒ A =
r
L
360,55
50
= 7,2

On cherche donc :
ΗA  r 
KDA
≡ = f  θ, β A , A  = f (0 ; 56,31° ; 7,2)
HΙ  L 
β 45° 56,31° 60°
r/L
5 0,13 0,16

7,2 0,096 0,1343 0,147

10 0,09 0,13
On trouve :
A
A ΗD A
KD ≡ = 0,1343 ⇒ Η D = 0,1343 × 3 = 0,403 m

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Schématisons le phénomène :

A
ΗD = 0,403 m ΗM = 0,3056 m
D
η(A )
D η(M)
β A α/

α/
Μ Résultante scalaire
des deux
β
composantes
α/
C Musoir
O
Calculons la période de l’onde :
 2πd  2 × 3,14 × 6  g Τ2
L = 50 = L o th  = L o 
th  ⇒ L o ≈ 78,5 m = ⇒
 L   50  2 π
Τ ≈ 7 s la période de l’onde
La célérité de l’onde est donc :
L 50
c= = = 7,14 m s
Τ 7
On peut maintenant calculer le temps ( t A ) de propagation de l’onde pour
aller du musoir au point (A) :
r 360,55
OA = rA = c t A ⇒ t A = A = = 50,5 s
c 7,14
de même l’onde nécessite un temps ( t MA ) pour aller de (O) à (A) en
passant par (M) :
(OM + MA ) = c t MA = (375 + 125 ) car MA = 100 2 + 75 2 = 125 m ⇒
375 + 125
t MA = = 70 s
7,14
2π 
Si l’oscillation en (O) est : η o = Η o cos  t  alors il résulte en (A) vu les
 Τ 
retards de propagation de ces deux ondes :

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• L’onde diffractée directement en (A) :


2π
ηD A
= Η o (0,4030 ) cos  (t − t A )
 Τ 
• L’onde diffractée en M où elle se réfléchie à 50% pour aller en (A) :
2π 
A
ηD →M
= Η o (0,3056 ) cos  (t − t MA ) 
 Τ 
La superposition de ces deux ondes (la résultante en théorie linéaire)
donnera l’oscillation de la surface libre en (A), soit :
2π
ηRA 
= Η o 0,4030 cos  (t − t A ) + CR 0,3056 cos  2 π (t − t MA ) ⇒
  Τ   Τ 
A  2π 2π  2π 2π 
ηR = Η o 0,4030 cos t− t A  + 0,153 cos  t− t MA 
  Τ Τ   Τ Τ 
Rappel :
la superposition de deux ondes est donnée par
 2πt   2πt   2πt 
η = a cos − ε  + a / cos − ε /  = r cos − φ
 T   T   T 
r = a 2 + a / 2 + 2aa / cos ε − ε /

( )
où  a sin ε + a / sin ε /
tgφ =
 a cos ε + a / cos ε /
A 2π 
alors ηR = Η o r cos  t − φ  avec
 Τ 

r = 0,4030 2 + 0,153 2 + 2 × 0,4030 × 0,153 cos (t A − t MA ) ⇒
Τ

r = 0,4030 2 + 0,153 2 + 2 × 0,4030 × 0,153 × cos (50,5 − 70) ⇒
7
r = 0,4946
et
 2 × 3,14   2 × 3,14 
0,4030 × sin × 50,5  + 0,153 sin × 70 
 7   7 
tgφ =
 2 × 3,14   2 × 3,14 
0,4030 × cos × 50,5  + 0,153 cos × 70 
 7   7 
tgφ ≈ 1,272 ⇒ φ = 51,83°
ainsi
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A  t 
ηR = 0,4946 Η o cos  2 π t − 51,83° 
 7 
quand ces 2 ondes sont on phase c’est – à – dire :
 t  A
cos  2 π t − 51,83°  = 1 alors Η R = 0,4946 Η o
 7 
et comme ( Η o = 3 m ) on obtient l’amplitude maximale en (A) :
A
ΗR = 0,4946 × 3 = 1,4838 m
Remarque :
En réalité si le mur réfléchissant (CD) n’est pas lisse « par exemple
ouvrages en blocs » la réflexion de l’onde se fait avec un retard de phase
( δ ) et dans ce cas le coefficient de réflexion s’écrit :
C R = CR e − i δ ici CR = 50%
il faut alors travailler en variables complexes.

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Théorie des ondes longues dans un canal à houles


Applicabilité Estuaire à fond horizontal
Exercice N°23 :
Nous admettons que :
• (α) – l’accélération verticale des particules fluides est faible
quand l’élévation de la surface libre ( η ) est négligeable devant la
profondeur d’eau.
• (β) – la compressibilité d’eau est suffisamment petite de sorte
que sa densité est traitée constante.
• (λ) – le fluide (eau) est supposé parfait « non visqueux ».
y AIR : p o η(x, t )
r
v v
h h
u x
Origine
Nous considérons un écoulement qui dépend de (x) et (y) seulement
(écoulement plan) dans un canal à fond horizontal. L’ordonnée de la
surface libre à l’abscisse (x) et à l’instant (t) est :
h + η(x, t )
• u = u(x, y, t )
Les composantes de la vitesse sont :
• v = v (x, y, t )
1°) Montrer que la pression p en un point (x, y) est donnée par :
p − p o = ρ g (h + η − y ) ? où
( p o ) est la pression atmosphérique et (g) est l’accélération de la pesanteur.
2°) En négligeant l’accélération convective (théorie linéaire) montrer que
nous avons :
∂ 2ξ ∂p
ρ =− ? où
∂ t2 ∂x
ξ = le déplacement d’une particule fluide dans la direction horizontale (x).
En déduire que ( ξ ) est indépendante de (x) ?
3°) En intégrant l’équation de continuité montrer que :
∂u
(v = − y ) si le fond est imperméable ?
∂x
En déduire que :

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∂ξ
(η = − h ) au 1ier ordre ?
∂x
4°) Montrer finalement que ξ(x, t ) & η(x, t ) vérifient l’équation d’onde :
 ∂2 ∂ 2   ξ  0
 − gh    =  
 ∂ t 2 ∂ x 2   η   0 
Application
5°) Nous considérons un canal de longueur ( l ), en ( x = l ) il est fermé
verticalement par une paroi fixe lisse et imperméable, alors que l’extrémité
( x = 0 ) est soumise à l’onde de marée :
η = A cos ω t
Montrer que :
ω 
sin  (l − x )
c c 
ξ= A cos ω t
ωh ω l 
cos  
 c 
ω 
cos  (l − x )
c 
η=A cos ω t
ω l 
cos  
 c 
où c est la célérité de l’onde longue.
En déduire que les périodes de résonances sont données par :
4l
Τn = ? où ( n = un entier)
(2 n + 1) g h
Application numérique :
calculer ( Τ0 ) en heures ? pour ( l = 100 Km ) & ( h = 8 m )

Solution exercice N°23 :


1°)Les équations hydrodynamiques pour un fluide par fait sont celles
d’Euler, soit: alors :
Du ∂p
ρ =−
Dt ∂x
système d’Euler
Dv ∂p
ρ =− − ρg
Dt ∂y
comme per hypothèse l’accélération verticale est négligeable devant g :
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Dv
( 〈〈 g ) la 2ième équation donne alors
Dt
∂p ∂p
− − ρg # 0 ⇒ = −ρ g ⇒ p = − ρ g y + f (x, t )
∂y ∂y
or on a la surface libre : p = p o en y = h + η(x, t ) ⇒
p o = − ρ g (h + η) + f (x, t ) ⇒ f (x, t ) = p o + ρ g (h + η)
d’où
p = p o + ρ g (h + η − y )
2°) L’équation de conservation de la quantité de mou vement horizontale :
Du ∂u ∂u ∂u ∂p ∂u
ρ = ρ  +u +v  = − #ρ
Dt  ∂t ∂x ∂y ∂x ∂t
car advection négligeable (théorie linéaire).
Mais nous avons :
Dξ ∂ ξ ∂ξ ∂ξ ∂ξ ∂u ∂ 2ξ
u= = +u +v # ⇒ #
Dt ∂ t ∂x ∂y ∂t ∂t ∂ t2
d’où
∂ 2ξ ∂p ∂ η(x, t )
ρ =− = −ρg ⇒
∂ t2 ∂x ∂x
∂ 2ξ ∂ η(x, t )
= −g
∂ t2 ∂x
Du Du ∂p
puisque ( ) est indépendante de (y) ; ( ρ =− ) ; c’est – à – dire que
Dt Dt ∂x
l’accélération horizontale est la même pour toutes les particules fluide dans
le plan ( x = constante ). Si le fluide possède un état tel que (u) est la même
dans ( x = Cte ) pour un instant ( t = t o ) , c’est – à – dire que : [ ∃ t = t o :tel
que u = u(x, t o ) ] alors [ u = u(x, t ) ∀t ] en particulier si le fluide part du repos:
∂u ∂p ∂ η(x, t )
ρ =− = −ρ g ⇒
∂t ∂x ∂x
t ∂ η(x, t )
u(x, y, t ) = −g ∫ dt + u(x, y, t o )
to ∂x

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donc u ne dépend de (y) que par la condition donnée à l’instant ( t = t o )


[par exemple la condition initiale]. Ainsi si u(x, y, t o ) = u(x, t o ) alors :
u = u(x, t )
Mais nous avons :
Dξ ∂ξ t
u= # ⇒ ξ(x, t ) = ∫ u(x, t ) dt + ξ(x, τ )
Dt ∂ t τ
donc de même si ( ξ ) est indépendante de (y) à un certain instant ( τ ) il en
est de même à tout instant ( t ).
Finalement pour les ondes longue (SWW) en écoulement plan (2D) on a :
u = u (x, t )
p = p o + ρ g (h + η − y ) &  ondes de translation
ξ = ξ (x, t )
une onde de translation affecte uniformément toute la section (les profiles
de vitesse & de pression sont uniformes dans une section à x = Cte ).
po η = η(x, t )

Profil de Profile de vitesses h


pression & des ξ
Fond

3°) Comme le fluide est incompressible : l’équation de continuité est


r ∂u ∂v ∂v ∂u
div v = 0 ⇒ + =0 ⇒ =− ⇒
∂x ∂y ∂y ∂x
∂u ∂u
v = −∫ dy = − y + Constante
∂x ∂x
comme ( v = 0 ) en ( y = 0 ) [sur le fond qui est par hypothèse imperméable]
alors on a : ( Constante = 0 ) d’où
∂u
v=− y
∂x
la composante verticale du vecteur vitesse (v) varie linéairement avec (y).
Dη ∂η
A surface où ( y = h + η ) & comme ( v = # ) en théorie linéaire; d’où :
Dt ∂ t
∂η ∂u ∂ ∂ξ
= − (h + η) # − (h + η)   ⇒
∂t ∂x ∂ x  ∂ t 

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∂η ∂ ∂ξ
# − (h + η)   en permutant les dérivées dans le temps et l’espace ⇒
∂t ∂ t  ∂ x 
∂ξ
η(x, t ) = − h
∂x
∂ξ
car quand il n’y a pas d’onde ( η = 0 ) on doit avoir ( = ξ = 0 ).
∂x
4°) On a démontré que :
∂ 2ξ ∂η ∂ξ
= −g & η(x, t ) = − h ⇒
∂ t2 ∂x ∂x
∂ 2ξ ∂  ∂ξ ∂  ∂ξ
= −g  − h  = g h  ⇒
∂ t2 ∂x ∂x ∂ x  ∂ x 
 ∂2 ∂  ∂ 
 −g  h(x )  ξ(x, t ) = 0
 ∂ t
2 ∂ x  ∂ x 
c’est équation des ondes longues en profondeur variable.
Mais ici dans notre problème ( h = Cte : fond horizontal) on a alors :
 ∂2 ∂ 2 
 − gh ξ(x, t ) = 0 équation d’ondes longues à ( h = Cte )
 ∂ t2 ∂x 2

Dérivons maintenant cette équation d’onde par rapport à (x) à ( h = Cte ) et
∂ξ η(x, t )
puisque nous avons ( =− ) , nous obtenons :
∂x h
 ∂2 ∂ 2 
 − gh η(x, t ) = 0
 ∂ t2 2
∂x 

5°) On considère maintenant le canal suivant :

x=0 x=l

η
x
Bassin semi – ouvert
l

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Nous avons obtenu que :


 ∂2 ∂ 2 
 − gh ξ(x, t ) = 0 posons alors ( c 2 = g h ) ⇒
 ∂ t2 ∂x 2

c= gh = célérité des ondes longues
alors
∂ 2ξ 2
2 ∂ ξ
=c
2 2
∂t ∂x
De même pour l’oscillation de la surface libre η(x, t ) on a :
∂ 2η 2
2 ∂ η
=c
2 2
∂t ∂x
Par la technique mathématique de séparation des variables, on peut poser
que nous avons :
ξ(x, t ) = X(x ) cos ω t car en ( x = 0 ) on a l’excitation ( η = A cos ω t )
Reportant cette proposition de solution dans l’équation en ( ξ ) on obtient :
ω2
X //
(x ) + 2
X(x ) = 0
c
c’est équation différentielle de second degré, dont on peut lui trouvée une
solution de la forme :
ω  ω 
X(x ) = B cos  x  + C sin  x  où
c  c 
B & C sont deux constantes d’intégration.
A l’extrémité fermée du canal ( x = l ) nous devons avoir : [ X(l ) = 0 ] ce qui
signifie simplement que cette extrémité est imperméable « la vitesse
normale à cette limite est donc nulle u(l, t ) ≡ 0 » mais comme nous avons :
∂ ξ(x, t ) ∂ ξ(x, t )
u(x, t ) = = − ω X(x ) sin ω t ⇒ u(l, t ) = = − ω X(l ) sin ω t ≡ 0 ⇒
∂t ∂ t x =l
ω  ω   ωl 
X(l ) = 0 ⇒ X(l ) = A cos  l  + B sin  l  = 0 ⇒ B = − C tg  
c  c   c 
d’où
 ω   ωl   ω 
ξ(x, t ) = C  sin  x  − tg   cos  x  cos ω t
 c   c   c 
On déduit facilement l’expression de η(x, t ) ; en effet :
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∂ξ
η(x, t ) = − h ⇒
∂x
C ωh  ω   ωl   ω 
η(x, t ) = −  cos  x  + tg   sin  x  cos ω t
c  c   c   c 
or en ( x = 0 ) nous avons : ( η = A cos ω t ) on en déduit que
C ωh c
A= − ⇒C= − A
c ωh
il en résulte que :
 ω 
 sin  (l − x )
ξ(x, t ) =
c c 
A cos ω t
 ωh ω l 
 cos  
  c 
 avec ( c ≡ g h ) & ( 0 ≤ x ≤ l )
 ω 
 cos  (l − x )
 c 
η(x, t ) = A cos ω t
  ω l 
cos  
  c 
la résonance aura lieu dans le canal quand le dénominateur de nos deux
expressions s’annule « dans ce cas ( ξ & η ) sont théoriquement infinies car
on a fait l’hypothèse que le fluide est parfait :
 ωl  ω l π πc
cos   = 0 ⇒ n = + n π ⇒ ωn = (2n + 1) ≡ 2 π ⇒
 c  c 2 2l Τn
4l
Τn = période de résonance du mode « n » = avec (n = 0,1,2,L)
(2n + 1) gh
Application numérique pour ( n = 0 : mode fondamental) :
4l 4 × 100 ⋅ 10 3
Τ0 = = = 4,515 ⋅ 10 5 s = 12 h 32mn
gh 9,81× 8
c’est une période proche de l’onde de marée semi – diurne M2 (12h 25mn).
Les onde de marée sont effectivement des onde très longues :
L M2 = c Τ = Τ g h = 43920 × 9,81× 8 = 389 Km pour ( M2 ) dans ( h = 8 m )
Nous pouvons maintenant déterminer le champ de vitesse :

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ω 
sin  (l − x )
∂ξ c c 
u# ⇒ u (x, t ) = − A sin ω t où c = g h
∂t h ω l 
cos  
 c 
ω 
cos  (l − x )
∂u ω c 
v=− y ⇒ v (x, t ) = y A sin ω t
∂x h ω l 
cos  
 c 
aux points où (u) est maximale (v) est nulle et vis – versa.
Remarque :
La formule donnant les périodes des modes résonants dans un canal (1D)
en théorie d’ondes longues (Shallow Water Waves : SWW) peut facilement
être déterminée (approche simpliste) en observant qu’à l’ouverture existe
un nœud alors qu’au fond (le mur) existe un ventre :
Bassins semi – ouverts
L4 l

h
h L2 L4

Mode fondamental (n = 0) : Mode résonant (n = 1)


résonance quart d’onde
l
L2 L2 L4

ETC…

Mode résonant (n = 2)
Nous avons alors :
L L L 4l
l = +n ⇒ l = (2 n + 1) ⇒ L n = ≡ c Τn = Τn g h ⇒
4 2 4 2n + 1
4l
Τn = cqfd
(2 n + 1) g h

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Remarque :
Dans le cas des bassins fermés les modes de résonance sont donnés par :
l

Bassins fermés

Dans ce cas (des bassins fermés aux deux extrémités) aux mures on a des
ventres, ce qui se traduit mathématiquement par :
L L L 2l
l = +n ⇒ l = (1 + n) ⇒ L n = ≡ c Τn = Τn g h ⇒
2 2 2 1+ n
2l
Τn = où ( n ∈ )
(1 + n) gh
c’est les modes résonants dans les bassins fermés de longueur ( l ).

Theoretical response of symmetrical, narrow, rectangular


harbor (after Ippen and Goda (1963))

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Complément
Déformation d’une onde au cours de sa propagation en 2D
♦ Onde au premier ordre d’approximation :
/
A
z A
η
x
h dx
/
B B

Equation de continuité :
 ∂Q  ∂Q 
dτ = Q ⋅ d t −  Q + d x  ⋅ d t = d xd t 
 ∂x  ∂x  ∂Q ∂S
⇒ + =0
∂S  ∂ x ∂ t
dτ = dt ⋅ dx
∂t 
1 ∂p Du 1 ∂p Dw
Equation dynamique : =− =− −g
ρ ∂x Dt ρ ∂z Dt
L’intumescence ayant une faible hauteur, la vitesse verticale w est
négligeable. La deuxième de ces équations montre que répartition des
pressions est hydrostatique, on peut écrire : p = ρg (η − z )
si l’origine de l’axe vertical est pris á la surface libre. Alors la première
∂u ∂u 1 ∂p ∂η
équation donne : u + =− = −g
∂x ∂t ρ ∂x ∂x
Si le fluide est déjà animé d’une vitesse uniforme parallèle á l’axe des x,
animons les axes de la même vitesse de sorte que u ne représente que la
vitesse des particules fluides due á au passage de l’onde. Comme u est
faible en première approximation nous pouvons négliger le terme uu x
correspondant á un carré de vitesse devant le terme u t linéaire en u.
∂u ∂η
L’équation dynamique devient : +g =0
∂t ∂x
Equation de propagation :
Si h est la profondeur d’eau moyenne et B la largueur du canal on a :
Q = u ⋅ S = u ⋅ (h + η) ⋅ B
puisque par définition d’une onde de translation u est la même en tout point
de la section S. L’équation de continuité s’écrit alors :

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∂u
(h + η) B + u ∂ η B + ∂ η B = 0
∂x ∂x ∂t
Mais comme η est petit devant h, et comme u est petit ainsi que η x , on
∂u ∂η
peut écrire en première approximation : h + =0
∂x ∂t
En dérivant cette équation par rapport á t et l’équation dynamique par
rapport á x et en combinant, on obtient l’équation de propagation :
∂ 2η 1 ∂ 2 η  ∂ η 1 ∂ η   ∂ η 1 ∂ η 
− = m ⋅ ± =0
 gh ∂ t   ∂ x gh ∂ t 
∂ x 2 gh ∂ t 2  ∂ x
C’est une équation d’onde dont la solution est du type :
η = f (x − ct ) + g(x + ct ) en posant c = gh
c est la célérité [vitesse de phase: dite célérité] de l’onde en effet :
te dx
ϕ = x m ct = C ⇒ dϕ = dx m cdt ≡ 0 ⇒ dx = ±c ⋅ dt ⇒ c = ±
dt
♦ Onde au deuxième ordre d’approximation :
La solution précédente correspond á des ondes qui se propage sans se
déformer. Mais en réalité la célérité est plus grande là où la profondeur est
plus grande ; les particules fluides qui sont situées au sommet de l’onde
vont plus vite que les autres : l’onde doit donc se déformer au cours de sa
propagation.
Pour étudier la déformation du profil de l’onde soyons plus exigeant sur les
approximations. D’abord ne négligeons plus η devant h dans l’équation de

continuité, d’où : [u(h + η)] + ∂ η = 0
∂x ∂t
Si la fonction η(x, t ) se propage avec la célérité c, elle est de la forme
∂η ∂η ∂η ∂η ∂x ∂η
η(x − ct ) d’où : = −c car = = −c & d(x − ct ) = dx − cdt
∂t ∂x ∂t ∂x ∂t ∂x

l’équation de continuité devient : [u(h + η) − cη] = 0 son intégrale est :
∂x
η η
u=c⋅ si η 〈〈 h alors u = c ⋅
h+η h
compte tenu du fait que u = 0 si η = 0 c’est – á – dire s’il n’y a pas d’onde
qui induit l’écoulement.

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Equation dynamique : Ne négligeant plus totalement la vitesse verticale w


∂η
bien qu’elle soit petite. Comme au fond w = 0 et en surface w = , on
∂t
h+ z ∂η
peut écrire : w= ⋅
h ∂t
Dans ces conditions, á partir des équations fondamentales de la
dynamique :
1 ∂p ∂u ∂u ∂u 1 ∂p ∂w ∂w ∂w
= −u −w − et = −g − u −w −
ρ ∂x ∂x ∂z ∂t ρ ∂z ∂x ∂z ∂t
en négligeant seulement les termes où w est multiplié par un autre terme,
1 ∂p ∂u ∂u 1 ∂p h + η ∂ 2η
on obtient : = −u − et = −g −
ρ ∂x ∂x ∂t ρ ∂z h ∂ t2
intégrons la dernière équation entre la surface libre z = η où p = 0 [origine
des pressions la pression atmosphérique] et la cote z, il vient :
p
= g (η − z ) −
(h + z )2 − (h + η)2 ∂ 2 η
ρ 2h ∂ t2
Dans cette expression le dernier terme est petit, nous pouvons y négliger η
devant h. Ensuite dérivons p par rapport á x et égalons á la première des
équations dynamiques ; il vient :
∂ η h 2 − (h + z )2 ∂ 3 η ∂u ∂u
g + +u + =0
∂x 2h ∂ x∂ t 2 ∂ x ∂ t
Dans cette relation z n’apparaît explicitement que dans le deuxième terme ;
mais comme celui – ci est petit , nous pouvons le remplacer par sa valeur
moyenne sur toute la profondeur d’eau, ce élimine z, c’est – á – dire par :
1 0 h 2 − (h + z )2 h
∫− h dz =
h 2h 3
∂ η h ∂3η ∂u ∂u
L’équation dynamique simplifiée est : g + + u + =0
∂ x 3 ∂ x∂ t 2 ∂x ∂t
Calcul de la célérité :
∂u ∂u
Tenons compte maintenant du fait que u = u(x − ct ) : = −c
∂t ∂x
∂  hc 2 ∂ 2 η u 2 
l’équation dynamique devient :  gη + + − uc  = 0
∂ x  3 ∂ x2 2 
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après avoir éliminé u et intégré, on obtient :


c 2h ∂ 2 η c 2 η (η + 2h)
gη + − =0
3 ∂ x2 2(h + η)
On peut aussi écrire cette expression sous la forme :
2 h (η + 2 h)
 h2 ∂ 2η 
c  −  = gh
 2(h + η) η
2 2
3 ∂ x 
et sachant que η est petit devant h :
−1
2
 3 η h2 ∂ 2η  2
 3 η h2 ∂ 2η 
c 1 − −  = gh ⇒ c = gh 1 − − 
 2 h 3η ∂ x 2   2 h 3η ∂ x 2 
 3 η h2 ∂ 2η 
c’est – á – dire : c = gh 1 + +  Boussinesq
 4 h 6 η 2
∂ x 
Cette formule a été trouvée par Boussinesq en 1871. Elle montre que la
célérité est variable avec η, c’est – á – dire que l’onde se déforme en
général au cours de sa propagation.
Barré de Saint - venant (1797 - 1882) avait établit que la célérité d'une onde
longue par rapport à la vitesse propre de l'écoulement est donnée par :
 3 η
c = gh 1 +  [ − a ≤ η ≤ +a : η = a exp(i ω t ) ]
 4 h 
♣ Applications :
A1 - Onde solitaire :
Pour que l’onde ne se déforme pas, c’est – á – dire pour que sa ‘’longévité’’
soit grande, il faut que la célérité soit indépendante de η, c’est – á – dire
que son profil satisfait á l’équation différentielle :
3 η h2 ∂ 2η
1+ + = constan te = K
4 h 6η ∂ x 2
Cette onde tend á se produire spontanément dans les cours d’eau, on
l’appelle onde solitaire.
Multiplions chaque membre par [η ⋅ η x ] ; l’équation différentielle s’intègre
une première fois par rapport á x ; en tenant compte, de la condition aux
limites η x = 0 pour η = 0 , c’est – á – dire que l’onde se raccorde
tangentiellement avec la surface libre au repos, on obtient :

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2
1 η3 h2  ∂ η 
η (1 − K ) +
2
+   =0
2 h 6  ∂ x 
Pour préciser la valeur de la constante K désignons par η0 la surélévation
maximale de l’onde solitaire ; de ce fait η x = 0 en η0 = 0 , la relation se
2
 ∂ η 3η 2
transforme en :   = (η0 − η)
 ∂ x  h 3
A partir de cette relation on peut énoncer deux résultats. D’une part en
∂ 2η 3η
dérivant par rapport á x on obtient : = (2η0 − 3η)
∂ x2 2h 3
2η 0 /3 η0 2
x Cette dérivée s’annule en η = η0 qui
3
h représente donc l’ordonnée du point
d’inflexion de la trace de la surface libre.
de l’onde solitaire est obtenue en
remplaçant ( η xx ) par son expression dans l’équation générale donnant c ,
il vient: c = g (h + η 0 ) cette formule a été déjà trouvée par Rayleigh: la
célérité est une fonction de l’amplitude de l’onde. Le profile de l’onde
s’obtient ensuite par intégration : La hauteur η0 au – dessus de laquelle
l’onde solitaire déferle est approximativement η 0 = 0,82 ⋅ h . Quand η0
n’est pas trop près de la limite du déferlement, le profil peut être représenté
par : la longueur d’onde étant infinie :
−2
x 3 η0  x 3η0 
 x 3η 0   
η ⋅ ch 2   = η0 ou bien η = 4η 0 e h h  1 + e h h 
2 3 
 h   
 

profil trajectoire d' une particule


η0 (c ' est une parabole )

4 η0h 3
h
L ≈ 2π h 3η0
3

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la longueur d’onde est théoriquement infinie mais en première


h3
approximation à quelques (%) on a : L ≈ 2π
3η0
ièm
Au 2 ordre d’approximation on a :
ω 
cos  (l − x )
η c 
u=c⋅ avec η(x, t ) = A cos ω t ⇒
h+η ωl 
cos  
 c 
ω 
cos  (l − x )
c 
A cos ω t
ω l 
cos  
 c 
u =c⋅
ω 
cos  (l − x )
c 
h+A cos ω t
ω l 
cos  
 c 

qui au 1ier ordre ( quand : η 〈〈 h ) donne :


ω 
cos  (l − x )
η c c 
u =c⋅ = A⋅ cos ω t
h h ωl 
cos  
 c 
à confronter avec le résultat trouvé précédemment, soit :
ω 
sin  (l − x )
c c 
u (x, t ) = − A sin ω t
h ω l 
cos  
 c 

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Réflexion d’une onde de gravité par une marche


Discontinuité brusque de profondeur
Exercice N°24 :
Considérons un canal à houle dont la section change brusquement en
( x = 0 ). Le canal des deux côtés de ( x = 0 ) est de section rectangulaire,
mais pour ( x 〈 0 ) la largeur et la profondeur du fluide au repos sont
respectivement ( b o ) & ( h o ) alors que pour ( x 〉 0 ) elles sont ( b1) et ( h1 ).
Si une onde de gravité progressive incidente sur la marche du côté ( x 〈 0 ),
il en résulte une onde réfléchie qui se propage pour ( x 〈 0 ) et une autre
transmise pour ( x 〉 0 ) :
SWL
Onde incidente
Onde réfléchie ho
h1
Onde transmise

( x 〈 0)
( x 〉 0)
( x = 0)
Montrer que le coefficient de réflexion (rapport de l’amplitude de l’onde
réfléchie à l’amplitude de l’onde incidente) en eau peu profonde ainsi que
le coefficient de transmission (rapport de l’amplitude de l’onde transmise à
l’amplitude de l’onde incidente) sont donnés respectivement par :
b c − b1c 1
• R= o o
b o c o + b1c 1
? où
2 boc o
• T=
b o c o + b1c 1
( c o = g h o ) & ( c 1 = g h1 ) sont les célérités des ondes de gravité en
eau peu profonde respectivement dans les deux domaines.

Solution exercice N°24 : η1 (x, t ) η 2 (x, t ) SWL


B A
ho C
Onde incidente Onde réfléchie h1
Onde transmise

( x 〈 0) Domaine (2)
Domaine (1) ( x 〉 0)
( x = 0)

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Nous avons vu que la propagation d’onde longue (Shallow Water Waves :


SWW) « c – à – d quand ‘’ L 〉〉 h ’’ » (voir exercice N°23) que la propagation
& le champ de l’écoulement sont régit par les équations d’onde :
 ∂2 ∂ 2   ηi (x, t )  0 
 − g hi    =   où ( i = 1, 2 suivant le domaine)
 ∂ t 2 2
∂ x   i u (x, t )  0
Nous avons donc en mouvement harmonique :
( )
η (x, t ) = A e i k x + B e − i k x e − i ω t pour ( x 〈 0)

1
η 2 (x, t ) = C e i K x e − i ω t pour ( x 〉 0)
avec l’hypothèse que l’onde transmise (domaine x 〉 0 ) est amortie à ( ∞ ),
c’est – à – dire pas de réflexion à l’extrémité du canal.
Nous avons également établit dans le même exercice (N°23) que :
∂u ∂η ∂η ig ∂ η
= −g ⇒ −g = − i ω u(x, t ) ⇒ u(x, t ) = −
∂t ∂x ∂x ω ∂x
car le mouvement est harmonique : u(x, t ) = U(x ) e − i ω t . Donc connaissant
l’oscillation de la surface libre ( η ) on peut en déduire le champ de vitesse.
Pour déterminer les amplitudes (B & C) on va exprimer que la pression
dynamique ainsi que le débit sont continus en ( x = 0 ), alors :
( ) ( )
η1 0 − , t = η 2 0 + , t ⇒ ( A + B = C ) 1ière équation
∂ η1 ∂ η2
b oho = b1h1 ⇒ i k b o h o (A − B ) = i K b1h1C 2ième équation
∂ x 0− ∂ x 0+
mais d’après la relation de dispersion en théorie linéaire :
L ω
ω 2 = g k th (k h) qui pour les ondes longues → c = = = g h
T k
ainsi
ω = k g h o

ω = K g h1
puisque ( ω = 2 π T ) ne change pas quand on change de domaine d’étude,
on a alors :
k g h o = K g h1 → k c o = K c 1
notre système s’écrit alors :

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A + B = C

 K b1 h1 h o h1 b1 c b ⇒
A − B = k b h C = C= 1 1 C
 o o h1 h o b o c ob o

 c b  C 2 c ob o
2 A = 1 + 1 1  C ⇒ T = = cqfd
 c ob o  A c o b o + c 1b1
ière
et la 1 équation donne :
B C
( A + B = C ) → 1+ = ⇒ 1 + R = T ⇒ R = T − 1 donc
A A
2 c ob o B c b − c 1b1
R= −1 ⇒ R = = o o cqfd
c o b o + c 1b1 A c o b o + c 1b1
Remarque 1 :
Si la largueur du canal est constante ( b o = b1) c’est qu’on a qu’une
discontinuité brusque de la profondeur, on a :
2co 2 ho
T= =
c o + c1 h o + h1
c − c1 ho − h1
R= o =
c o + c1 ho + h1
Remarque 2 :
Puisqu’on a supposé que le fluide est parfait nous devons vérifier le
principe de conservation d’énergie, on rappelle que :
nE ρ g H2 L n ρ g H2 L ρ g H2
P= b (en W) avec E = ⇒P = b = n cb
T 8 T 8 8

1 2k h  1
n = 1 +  qui en eau profonde donne : n o = n1 =
2 sh 2 k h  2

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Validité de la théorie d’ondes longues

Exercice N°25 :
On a élaboré et développé la théorie d’ondes longues dans l’exercice N°23
& N°24; on se pose maintenant la question de savoir dans quelle limite ces
résultats sont – ils valables par cet approche théorie :
• Ce qui revient à se demander dans quelle limite peut – on admette
une distribution de pression hydrostatique ?
et
• Dans quelle limite cette hypothèse est acceptable physiquement ?
• Quand peut – on accepté une approche linéaire ?
Solution exercice N°25 :
Nous avons l’équation de conservation de la quantité de mouvement selon
la verticale ( Oy ) qui s’écrit pour un fluide parfait :
Dv ∂p → s
ρ =− − ρ g Qté Mment suivant l’axe ( Oy // g )
Dt ∂y
y
po η(x, t )
h
r
h g
0 x
O
Quand on néglige l’accélération verticale des particules fluides devant le
champ de pesanteur (g), nous obtenons une distribution hydrostatique de
pression c’est – à – dire :
p − p o = − ρ g (h + η − y )
maintenant on va tenir compte de cette accélération verticale pour estimer
son effet sur la distribution de pression :
y+η
∂p Dv Dv
= −ρ g − ρ ⇒ p − p o = − ρ g (h + η − y ) − ∫ ρ dy
∂y Dt y D t
on veut que l’effet de cette accélération soit négligeable devant (g), soit :
 y + η Dv 
 ∫ ρ dy  〈〈 [ ρ g (h + η − y )]min pour ( 0 ≤ y ≤ h )
 y D t 
max
or
[ ρ g (h + η − y )]min = ρ g η
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et
 y + η Dv   Dv 
 ∫ ρ dy  = ρ   {(h + η − y )}max = ρ β (h + η)
 y D t   D t  max
max
ainsi
 Dv 
β (h + η) 〈〈 g η où β =  
 D t  max
cherchons l’ordre de grandeur de ( β ) :
on a :
∂η η η L
v≈ ~ = car ( L = Τ g h ⇒ Τ = )
∂t Τ (L / g h ) gh
ainsi
∂v v η η η gh
β≈ ~ ≈ = =
∂t Τ Τ2 (L2 / g h) L2
on veut que :
η gh h
β (h + η) 〈〈 g η ⇒
2
(h + η) 〈〈 g η ⇒
2
(h + η) 〈〈 1 ⇒
L L
( h (h + η) 〈〈 L2 ) et comme ( η 〈〈 h ) ⇒ ( h 〈〈 L )
La théorie d’ondes longues (ou distribution hydrostatique la pression)
«SWW» n’est acceptable que si la profondeur d’eau est négligeable devant
la longueur d’onde . Dans la littérature on désigne souvent la fraction de (h)
par (L) par le rapport d’aspect :
échelle de variation horizontal h
Rapport d' aspect = δ = = 〈〈 1
échelle de variation vertical L

C’est le cas des ondes de marée ; des tsunamis & des ondes de crue
(inondations) : ce type de modèle est désigné également par modèle de
Saint – Venant où modèle de Serre (dans la littérature francophone) :
la géohydrodynamique tridimensionnelle devient par conséquent
bidirectionnelle ce qui simplifie énormément les modélisations
analytique ou numérique de ces types d’écoulement

On peut accepter un modèle linéaire (c’est – à – dire négliger l’advection


les équations hydrodynamiques) quand :

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∂ ∂
〈〈u
∂x ∂t
Or pour les équations d’onde on a une dépendance en ( x − c t ) , soit :
f = f (φ) avec φ = ( x − c t ) & c = gh
alors
∂f df ∂f df
u =u et = − gh
∂x dφ ∂t dφ
∂f ∂f df df
u 〈〈 ⇒ u 〈〈 c ⇒ u 〈〈 c
∂x ∂t dφ dφ
la théorie linéaire est utilisable si la vitesse des particules fluide est
négligeable devant la célérité de l’onde.

N.B. : Si nous acceptons le profile de vitesse (onde de translation)


η u η
u≈c ⇒ ≈ 〈〈1 ⇒ η 〈〈 h forcément ( Η 〈〈 h )
h+η c h+η
la condition ( u 〈〈 c ) impose également que l’oscillation de la surface libre
(amplitude de l’onde) soit négligeable devant la profondeur d’eau ( η 〈〈 h ).

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Calcul de la profondeur d’eau de déferlement


et
la période d’onde par photographie d’observation aérienne

Exercice N°26 :
Une photographie aérienne d’une côte montre la présence de deux
systèmes d’onde, l’un a les lignes de crêtes distants de (70m) et l’autre
plus compliqué avec des lignes crêtes distants de (14m). En chronométrant
le déferlement des ondes longues sur la plage on trouve une période
moyenne de (10s).
• Quelle est la profondeur d’eau dans la zone d’observation ?
• Quelle est la période des courtes longueurs d’onde ?

Solution exercice N°26 :


On nous a donné :
L1 = 70 m avec T1 = 10 s
 on demande : ( d = ? & T2 = ? )
L
 2 = 14 m
pour répondre à la 1ière question on partira de la relation de dispersion :
 2πd gT2
L = L o th  avec L o =
 L  2π
2
( ) 9,81 × 10 = 156,13 m
pour (L1 = 70 m ) & (T1 = 10 s ) nous avons : L o1 =
2 × 3,14
donc la profondeur d’eau doit vérifiée la relation :
 2πd
70 = 156,13 th   ⇒ d # 5,38 m
 70 
ième
La période de la 2 onde doit être également vérifiée la relation de
dispersion ; soit :
(2 )  2 × 3,14 × 5,38  (2) g T22
14 = L o th  ⇒ L o = 14,23 m ≡ ⇒ T2 = 3,02 s
 14  2π
La 2ième onde est courte donc c’est une onde crée localement par le vent
(mer au vent) car la diffusion est proportionnelle à (1 L2 ) puisque la

( ) u 
dissipation d’énergie est un laplacien ν ∂ 2u ∂ x 2 ≈ 16 ν max  : les
 L2 
ondes courtes se dissipent sur une courte distance relatif aux longues.

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Résumons
Les processus qui affecte la houle au cours de sa propagation
du large vers la côte (eaux peu profondes) sont :
1. Réfraction
2. Shoaling (effet de profondeur)
3. Diffraction
4. Dissipation due au frottement
5. Dissipation due à la percolation
6. Déferlement
7. Action locale due au vent (mer au vent)
8. Interaction onde – courant
9. Interaction onde – onde (effet non linéaire & couplage)

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Evolution par Shoaling de la houle


sur bathymétrie uniforme
(calcul du profil de vitesses & Shoaling)

Exercice N°27 :
Une onde de gravité de (12s) se propage normalement à la côte . Dans les
eaux profondes elle une amplitude de (1m).
• Aux profondeurs relatives [(d/Lo=0,5) & (/Lo=0,1)] trouver les
valeurs de la vitesse horizontale maximale (umax) à la surface
libre, à la mi – profondeur et sur le fond ?
• Se même calculer l’amplitude de l’onde à ces emplacements ?

Solution exercice N°27 :


y
Les eaux profondes
Η 1 SWL Η2
Ηo
x
d2
(d o L〉 0,5)
d1 Τ = 12 s
Η o = 1m
d1 d2
= 0,5 & = 0,1
Lo Lo

Dans le cours on a établit en théorie linéaire que que le potentiel de vitesse


pour une onde progressive est donné par :
g H ch k (y + d) H
Φ (x, y, t ) = ⋅ ⋅ sin(k x − ω t ) pour η ≡ cos (k x − ω t )
2ω ch kd 2
ce qui nous a conduit au champ de vitesse donné par :
 ∂ Φ  π H  ch k (y + d) 
u(x, y, t ) = =    cos(k x − ω t )
 ∂ x  Τ  sh kh 
 avec ω 2 = g k th(kd)
v (x, y, t ) = ∂ Φ =  π H  sh k (y + d)  sin(k x − ω t )

 ∂ y  Τ  sh kd 
On cherche la vitesse horizontale maximale, elle est donc donnée par :
 π H  ch k (y + d) 
u max (y ) =   
 Τ  sh kh 

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On veut la calculer en aux points de profondeurs :


d
( y = 0 : surface), ( y = − : mi – profondeur) & ( y = −d : fond)
2
mais ( u max ) n’est pas fonction que de (y) mais aussi de ( Η & de k ) donc
nous devons avant déterminer aux profondeurs ( d1 & d 2 ) ces grandeurs.
Pour calculer l’amplitude crête – creux de l’onde nous utilisons la
conservation de l’énergie transmise entre deux orthogonales consécutives
sachant que l’onde se propage perpendiculairement à la côte donc elle ne
se réfracte pas par le fond ( K R = 1) :
nΕB
Ρ = Puissance entre 2 orthogonales distantes de (B ) =
Τ
avec
1 2k d  ρ g Η 2L  2πd g Τ2
n = 1 +  ,Ε= en ( J m ) , L = L o th  & Lo =
2 sh 2 k d  8  L  2π
or
puissance au large ( kd → ∞ ) = puissance à la profondeur ( d ) ⇒
n o Ε oB o n Ε B
= ⇒ ( n o Ε o = n Ε ) car ( B o = B pas de réfraction)
Τ Τ
il en résulte d’après l’expression de ( Ε ) que :
2
 Η  n L
n o Η o2 L o = n Η 2L ⇒   = o o
 Ηo  nL
Au large (eaux profondes : « d L 〉 0,5 ») nous avons :
1 9,81 × 12 2
no = & L o = ≈ 225 m
2 2 × 3,14
le calcul de ( Η ) revient à calculer (L ) :
L
• pour ( d1 = o ≈ 112,5 m ) ⇒ ( L1 # 224,2 m )
2
• pour ( d1 = O,1L o ≈ 22,5 m ) ⇒ ( L 2 # 159,5 m )
Remarque :
Pour estimer rapidement (L ) on peut utiliser l’approximation :
2πd
[ L # L o th qui donne L à 5% près]
Lo
Si non on recourt à l’abaque ou à une méthode itérative.
Ainsi

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( n o = 0,5 ) , ( n1 ≈ 0,512 ) & ( n 2 ≈ 0,824 )


d’où
2
 Η1  0,5 × 225
  = ≈ 0,976 ⇒ H1 = 0,988 × 1 = 0,988 m
 Ηo  0,512 × 224,2
2
 Η2  0,5 × 225
  = ≈ 0,856 ⇒ H 2 = 0,925 × 1 = 0,925 m
 Ηo  0,824 × 159,5
on peut maintenant calculer ( u max ) en chaque point ( y ) sur la verticale :
 πH  ch k (y + d) 
u max (y ) =   
 Τ  sh kh 
• à la surface ( y = 0 ) on a alors :
s
u max (0 ) = π H ch kd = π H 1
Τ sh kd Τ th kd
d
• à mi – profondeur ( y = − ) on a alors :
2
π H ch kd π H ch(kd 2)
um (0 ) = =
max
Τ sh kd Τ sh kd
• au fond ( y = − d ) on a alors :
f
u max (0 ) = π H ch kd = π H 1
Τ sh kd Τ sh kd
➢ Applications numériques :
u s
 max
(0) # 0,260 m s
d 
Lo
= 0,5 → um max (0 ) # 0,056 m s

f
umax (0) # 0,022 m s

u s
 max
(0) # 0,344 m s
d 
Lo
= 0,1 → um max (0 ) # 0,272 m s

f
umax (0) # 0,250 m s

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Puissance d’une onde Tsunamis

Exercice N°28_ :
Une onde tsunamis a une amplitude crête – creux de (2m) dans une eau
profonde de (2000m). Si la réfraction cause une convergence des
orthogonales, soit une réduction de leur espacement d’un facteur de 2
pour une profondeur de (20m).
Quelle est la puissance par unité de largeur le long de la ligne de crête à la
profondeur de (20m) ?

Solution exercice N°28 :


L’onde tsunamis est l’onde engendrée par un tremblement de terre, de
grande période (donc de grande longueur d’onde), sa période est d’ordre
d’une dizaine de minutes, comme période type 30mm.
Pour ( Τ = 30 mn ) nous avons :
g Τ 2 9,81 × 1800
Lo = = ≈ 5058,6 Km
2π 2 × 3,14
c’est une onde qui sent les océans peu profond (mince couche : le plateau
continental) et interagi donc fortement avec la bathymétrie (par l’effet
Shoaling) ; ainsi nous avons :
L = Τ g d puisque ( h d → ∞ )

B2 Orthogonales
② d 2 d = 20 m
2

ρ g H22 L 2
Ε2 = en (J m)
8
B1
① d1 d1 = 2000 m

Pour calculer ( Ε 2 ), l’énergie du tsunamis par mètre de largeur le long de la


ligne de crête (J/m), il nous ( H 2 ) amplitude crête – creux de l’onde & ( L 2 )
la longueur de l’onde au point (②) où la profondeur est ( d 2 = 20 m ) ?
D’après le principe de conservation d’énergie, en admettant que la
réflexion et le transfert latéral de l’énergie entre deux orthogonales sont
négligeables, on a alors :
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nΕ n Ε n Ε
Ρ= ⋅ B = Cte ⇒ 1 1 ⋅ B1 = 2 2 ⋅ B 2 ⇒
Τ Τ Τ
2 2
n1 H1 L1B1 = n 2 H 2 L 2B 2 ⇒
Η2 n1 L1 B1 B1
= avec ici =2
Η1 n2 L 2 B2 B2
1 2k d  1 2k d 
n=1 +  ⇒ n = 1 +  ≈ 1 → ( n1 = n 2 = 1)
2 sh 2 k d  2 2 k d 
mais comme :
L1 Τ g d1 d1
L = Τ gd ⇒ = =
L 2 Τ g d2 d2
14 12
Η2 L1 B1  d1   B1 
d’où # =   
Η1 L2 B 2  d 2  B
 2
Remarque :
On observe que pour les ondes longues l’évolution de l’amplitude de l’onde
se fait conformément à la loi simple :
14 12
 d  B 
Η = Η o  o   o  la période n’y figure pas
 d   B 
une diminution de ( d ) ainsi d’une convergence des orthogonales (réduction
de B ) sont mutuellement responsable d’une augmentation de l’amplitude
de l’onde ( Η ) en : ( d − 1 4 ) et ( B − 1 2 ).

Application numérique :
14
Η 2  2000 
=   (2)1 2 = 4,472 ⇒ Η 2 = 2 × 4,472 = 8,94 m
Η 1  20 
Nous constatons que ce type d’onde atteint des amplitudes importantes (ici
de l’ordre de 9m dans une eau de 20m) sans qu’elle ne déferle « le critère
de Munk du déferlement est ( Η d ≈ 0,78 ): on a le rapport ( Η d ≈ 0,45 ) ».
On remarque également que c’est l’effet de la bathymétrie qui prédomine
sur la réfraction pour gonfler l’onde (Shoaling), d’où le danger de ce type
d’onde et les dommages qu’elles peuvent avoir sur les aménagements du
littoral et des structures portuaires (c’est le cas des côtes Japonaises et du
Sud du continent Asiatique qui sont souvent frappés par des secoues).

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n2 Ε 2 ρ g H 22 L 2 ρ g H 22 L 2 2
L 2 ρ g H2
Ρ2 = = n2 = n2 = n 2c 2
Τ 8Τ 8Τ Τ 8
ρ g H22 ρ g H 22
ainsi Ρ2 = c 2 car ( n 2 = 1 : onde longue) ⇒ Ρ2 = g d2
8 8
Application numérique :
10 3 × 9,81 × (8,94 )2
Ρ2 = × 9,81 × 20 # 1412 KW m ≈ 1,4 MW m
8
On a donc une grande puissance par mètre de largeur comparée à celle de
la houle, ce qui justifie la discussion précédente : destruction presque
totale des ouvrages maritimes (comme les digues à talus…), destruction
des magasins & hôtels (toutes constructions d’aménagement touristiques
ou portuaires), emportement des caissons, des crues …et surtout elle fait
des victimes. Ce genre d’onde peut également se produite par glissement
des montagnes sous – marines ou par des conditions météorologiques
(cyclones, anticyclones) mais avec une amplitude (quelques dizaines de
centimètres) plus faible dans la zone de création.
Pour le voir prenons une onde dont l’amplitude ( Η o = 50 cm à 1m) de
période ( Τ = 5 mn ) la puissance mise en jeu pour ( d1 = 3332 m qui est la
profondeur moyenne de l’océan atlantique & d 2 = 1m ) (on supposera une
réduction par réfraction de l’espacement entre orthogonales d’un facteur 4
et que les autres données restent inchangés) est :
14 12 14
d   Bo   3332 
Η = Η o  o    ⇒ Η = Η o   (4 )1 2 = 15,20 Η o ⇒
 d  B   1 
• Η = 07,6 m pour Η o = 0,5 m
• Η = 15,2 m pour Η o = 1m
il faut noter que s’il existe un courant local (dû à la houle ou à l’embouchure
d’une rivière dans la zone côtière) s’opposant à la propagation de l’onde
celle – ci sera encore plus amplifiée par « interaction onde – courant : voir
exercice N°20 ». La puissance mise en jeu est { Ρ = (1 8) ρ g H 2 g d }; soit
Ρ # 222 KW m pour Η o = 0,5 m
Ρ # 887 KW m pour Η o = 1m
Notons que la conservation de la puissance ( ΡB = (1 8) B ρ g H 2 g d )
donne une variation de ( Η ) selon la loi :

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1 8 Ρo B o 8 Ρo Bo
ρ g H 2 g d B = Ρo B o ⇒ H 2 = =
8 ρ g g d B ρ g 3 2 d1 2 B

8 ΡoB o  1 

Η=
3 2  14
ρg d B 

A propos de l’amortissement d’onde


Si H0 est l’amplitude crête – creux de l’onde incidente après un parcourt de
durée t sa valeur devient :

H = Ho e − γ x par amortissement (x = distance parcourue)


Une formule empirique pour calculer γ proposée dans Estuary and Coastal
Hydrodynamic est :
 c o célérité de l' onde incidente

 c célérité de l' onde à l' instant t
 2π
c
=
L
=
1
où  k o = [µ] = m −1
co Lo 2  L0
 µ 
1 +    γ
ko   µ = en (rad / m)
 c
On rappelle que :
L  2πd
= th  
Lo  L 
γ varie donc avec la profondeur dont l’ordre de grandeur est :
γ ~ 0,006 m −1
Ainsi on a :
 2πd
1 − th 2  
1  2πd  L 
= th 2   ⇒
2 2
µ = ko
 µ 
2  L   2πd
1+ 
  th 2  
  L 
 ko 
or
1
1 − th 2 (x ) =
ch 2 (x )
ainsi
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2 k o2 ko 4π 2
µ = ⇒ µ= =
 2 π d   2 π d   2πd
sh 2   sh   g Τ 2 sh  
 L   L   L 
qui pour les ondes longue donne :
2π  1   1 
µ=  
g  Τ   d1 2 

A.N. : pour ( Τ = 10 s & d ≈ 10 m ) on a : ( µ ≈ 0,00636 m −1 à 5%)


[ Dans L. Landau et E. Lifchitz : Mécanique Des Fluides tome6 p131]
Il est démontré qu’en théorie linéaire en eau profonde que si :
L2 ⋅ ω 〉〉 ν & H 〈〈 L
le coefficient d’amortissement d’une onde de gravité, qui n’est amortie
que dans une couche de surface, est alors donné par :
2νω 4
⇒ E m = E c + E p = Cte ⋅ e − 2 Γ t
1 d Em
Γ≡ = 2ν k 2 =
2 Em d t 2
g
Hypothèse : Le taux de variation d’énergie est constant
car dans ce cas la relation de dispersion est donnée par :
ω2 = g k .
On signale qu’on a E c = E p d’après le théorème d’équipartition d’énergie
qui n’est valable qu’en théorie linéaire (petite amplitude) :

Tout système mécanique animé de petites


oscillations les valeurs moyennes de l’énergie
cinétique et de l’énergie potentielle sont égales.

Les grands longueurs d’onde sont moins amortis que les courtes.
Comme l’énergie est proportionnelle à l’amplitude au carrée :
ρgH 2
alors H = Η o e − Γ t c – à – d : Γ = −
1 dH
Em =
8 H dx
avec ( x = c g t car l’énergie se propage à la vitesse de groupe) ⇒
− Γ x cg
( t = x c g ) ⇒ H = Ηoe ⇒ ( γ = Γ c g = Γ 2 c ) : H = Ηoe−γ x

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• Le run – up :
Kaplan (1955) propose les formules empiriques suivantes pour calculer le
run – up sur les talus de pente 1 et 1 :
30 60
− 0,316
R
H
H
= 0,381 ⋅  
L
pour la pente 1
30
( )
− 0,315
R
H
H
= 0,206 ⋅  
L 
pour la pente 1
60
( )
• Vitesse de projection d’eau :
La vitesse u de projection sur une paroi est donnée par :
u = C ⋅ gh
C est un coefficient qui dépend la nature de la paroi :
0,7 ≤ C ≤ 2
• 0,7 pour une paroi à fort frottement (rugueuse et poreuse)
• 2 pour une paroi lisse (de faible frottement)
Prenons une valeur caractéristique de la profondeur ( h ≈ 1m ) et pour un
coefficient ( C ≈ 1,5 ) alors :
u ≈ 1,5 ⋅ g h = 1,5 × 9,81× 1 = 4,7 m s

Plateau continental Talus Glacis Plaine

Pour une pente du plateau continental de l’ordre de (1/60) le run – up est :


− 0,315
R  8,94 
= 0,206 ×   ⇒
8,94  25213 
( R = 22,5 m )
car (Si « Τ = 30 mn » & « h = 20 m » : L = 30 × 60 × 9,81 × 20 = 25213 m )
Si la zone côtière est basse elle sera alors inondée.
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Tsunamis run – up

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Etude du clapotis pur «réflexion totale»

Exercice N°29 :
Une onde ayant la période (10s) approche une côte normalement, dans
une profondeur d’eau de (6m) rencontre une jeté verticale. Si l’amplitude
crête – creux de l’onde au large est de (2m) :
• Trouver le maximum de vitesse horizontale et verticale ?
• Trouver les déplacements des particules fluides à la surface libre
et au fond ?
Supposer pour cela qu’on a un clapotis total (onde stationnaire pure :
réflexion totale sur la jeté).

Solution exercice N°29 :


Le potentiel de vitesse incident de l’onde incidente (cours) est :
g Η Ι ch k (z + h) Η
Φ Ι (x, z, t ) = − ⋅ ⋅sin( ω t − k x ) quand η Ι ≡ Ι cos ( ω t − k x )
2ω ch kh 2
Η
le coefficient de réflexion R ≡ R (ici réflexion totale : R = 1) alors par le
ΗΙ
théorème de superposition «qui n’est valable qu’en théorie linéaire» on a :
Η g ch k (z + h)
Φ(x, z, t ) = Φ Ι + Φ R = Ι {sin( ω t − k x ) + R sin( ω t + k x )}
2ω ch kh
Η g ch k (z + h)
= Ι {sin(ω t − k x ) + sin(ω t + k x )} ⇒
2ω ch kh
Η g ch k (z + h)
Φ (x, z, t ) = − Ι sin(ω t ) cos(k x )
ω ch kh
p + q p − q
car : sin p + sin q = 2 sin  cos 
 2   2 
Remarque :
Pour une onde stationnaire pur (réflexion totale) on doit avoir au mur :
∂Φ
  ≡ u(0, y, t ) = 0 x
 ∂ x  x =0
la vitesse horizontale normale au mur (jeté verticale) est nulle.
Au niveau du mur on doit avant calculer l’amplitude de l’onde et sa
longueur d’onde en ( d = 6 m ) sachant que :
( Η o = 2 m , Τ = 10 s et d = 6 m )

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on a alors :
 2πd g Τ2
L = L o th  où L o =
 L  2π
9,81 × 10 2 d 6
d’où Lo = = 156,2 m ⇒ = = 0,0384
2 × 3,14 L o 156,2
On en déduit que :
d d  2πd  2πd  2πd H
th  sh  ch 
Lo L  L   L   L  Ho/
0,0384 0,0891 0,4691 0,5312 1,1324 1,075
On signale que par définition :
H
= coefficient de Shoaling = K S
/
Ho
Ho/
= coefficient de Réfraction = K R
Ho
Η o/ est une amplitude « apparente » due à la réfraction uniquement & Η o
l’amplitude de l’onde au large (en eau profonde) « d L 〉 0,5 ».
En effet :
 Lo
K S ≡
Η Lo Bo H Ho/  2nL
= = = K S K R te que 
Ηo 2nL B Ho/ Ho  Bo
K R ≡
 B
H Lo Bo
KS = ≡ = 1,075 (tableau) car K R ≡ = 1 (incidence normale)
H/
o
2nL B
donc pas de réfraction ( Η o/ = Η o = 2 m ) ⇒
H
= 1,075 ⇒ Η = 2 × 1,075 = 2,15 m
Ho
le champ de l’écoulement (champ de vitesses) est donné par :
→ Η g ch k (z + h)
v ≡ grad Φ avec Φ (x, z, t ) = − Ι sin(ω t ) cos(k x )
v
ω ch kh
il en résulte que :

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∂Φ Η g ch k (z + h)
u(x, z, t ) =
= −k Ι sin(ω t ) sin (k x )
∂x ω ch kh
mais d’après la relation de dispersion :
sh (k d) ω2
ω = g k th (k d) = g k
2 1
⇒ = ⇒
ch (k d) ch (k d) g k sh (k d)
2 π Η Ι ch k (z + h)
u (x, z, t ) = − sin(ω t ) sin(k x )
Τ sh (k d)
On cherche les vitesses maximales à la surface libre et au fond :
Ainsi on obtient la vitesse maximale pour ( sin(ω t ) sin(k x ) = ±1) :
2πΗΙ
• → u max (0 ) =
1
2 π Η Ι ch k (z + h) Τ th (k d)
u max (z ) = :⇒
Τ sh (k d) 2πΗΙ
• → u max (− h) =
1
Τ sh (k d)
De même pour la vitesse verticale :
2 π Η Ι sh k (z + h)
v (x, z, t ) = − sin(ω t ) cos(k x )
Τ sh (k d)
qui est maximale si ( sin(ω t ) cos(k x ) = ±1) :
2 πΗΙ
2 π Η Ι sh k (z + h) • → v max (0 ) =
v max (z ) = :⇒ Τ
Τ sh (k d)
• → v max (− h) = 0
Pour les déplacements (en théorie linéaire) :
∂ξ ch k (z + h)
u= ⇒ ξ = ∫ u dt = Η Ι cos(ω t ) sin(k x )
∂t sh (k d)
∂ε sh k (z + h)
v= ⇒ ε = ∫ v dt = Η Ι cos(ω t ) cos(k x )
∂t sh (k d)
ce qui donne (en surface « z = 0 ») & (au fond « z = −h ») les déplacements
maximaux respectivement horizontal et vertical :
ΗΙ
• → ξ max (0 ) =
ch k (z + h) th (k d)
ξ max (z ) = Η Ι ⇒
sh (k d) ΗΙ
• → ξ max (− h) =
sh (k d)
sh k (z + h) • → ε max (0 ) = Η Ι
ε max (z ) = Η Ι ⇒
sh (k d) • → ε max (− h) = 0
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voici un tableau donnant les valeurs numérique :

z u max (z ) (m/s) v max (z ) (m/s) ξ max (z ) (m) ε max (z ) (m)


0 2,88 1,35 4,58 2,15
−h 2,54 0 4,05 0

η(x, t )
z
+ ΗΙ

2ΗΙ
x
− ΗΙ
h
z = −h

Remarque : L2 L2 L4
L’oscillation de la surface libre s’obtient également par superposition, soit :
H H
η(x, t ) = Ι cos(ω t − k x ) + Ι cos(ω t + k x ) = H Ι cos k x ⋅ cos ω t
2 2
l’amplitude du clapotis parfait est deux celle de l’onde incidente, ce qui se
traduit par une surpression sur le mur.
En effet nous avons selon le théorème de Bernoulli – Lagrange pour un
écoulement non permanent et irrotationnel
1  ∂ Φ  ∂Φ 
2 2
p ∂Φ
  +    + g z + + = 0 en théorie linéaire ⇒
2  ∂ x   ∂x   ρ ∂t
 
1 ∂Φ Η g ch k (z + h)
η=− or Φ (x, z, t ) = − Ι sin(ω t ) cos(k x ) alors :
g ∂ t z =0 ω ch kh
1 ∂Φ
η=− = Η Ι cos(ω t ) cos(k x )
g ∂ t z =0
L
• Les ventres sont donnés par cos(k x ) = ±1 ⇒ x = n
2
L L
• Les nœuds sont donnés par cos(k x ) = 0 ⇒ x=n +
2 4
∂Φ
La détermination du profil de pression se fait par : p = −ρ g z − ρ
∂t
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Résonance d’ondes dans une baie rectangulaire

Exercice N°30 :
Soit un canal à houle dont la section change brusquement en ( x = 0 ).
Le canal des deux côtés de ( x = 0 ) est rectangulaire, mais la largeur est
(b) pour ( x 〈 0 ) et ( b o ) pour ( x 〉 0 ) . Si une onde de gravité progressive est
incidente du côté ( x 〉 0 ) sur la singularité (discontinuité de largeur), il en
résulte une onde réfléchie dans le domaine ( x 〉 0 ) et une autre transmise
dans le domaine «la baie» ( x 〈 0 ).

Onde incidente
Onde transmise

b bo
Onde réfléchie
Onde réfléchie

Domaine ( x 〈 0)
« la baie »
Rectangulaire Domaine ( x 〉 0) x
x = −l x=0
• Montrer que le coefficient d’agitation [rapport de l’amplitude au point
considéré à l’amplitude incidente] en ( x = − l ) est donné par :
η(− l ) 2 1 b 
R = = où ε = 1 −  ?
A (1 − 2 ε )2 + 4 ε (1 − ε ) cos 2 (k l ) 2 b o 
• En déduire les périodes de résonance (compare les à l’exercice N°23) ?

Solution exercice N°30 :


La longueur d’onde est constante dans tout le système car la profondeur
est la même dans les deux domaines :
l
A
b C
D bo
B
x
x = −l x=0

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Nous avons alors comme la variation selon la verticale ne joue aucun rôle :
( )
η (x, t ) = A e i k x + B e − i k x e − i ω t pour (x 〈 0 )
1

( )
η 2 (x, t ) = C e i k x + D e − i k x e − i ω t pour (x 〉 0 )
On signale que dans cette exercice la continuité de la pression :
∂Φ
p − −ρgz − ρ en ( x = 0 )
∂t
revient à écrire que l’élévation de la surface ( η ) est continue ; en effet :
∂Φ chk (z + h)
= − i ω Φ (x, z, t ) = − i ω η(x, t ) Z(z ) où Z(z ) =
∂t ch kh
ainsi η(x, t ) & le débit Q v doivent être continues en ( x = 0 ), ce qui donne :
A + B = 2 C e − i k l cos k l
 (Ι) car
b o (A − B ) = 2 i b Ce − i k l
sin k l

η 2 (x, t ) = 2 C e − i k l cos k (x + l ) e − i ω t
qui résulte du fait que le fond ( x = − l ) est imperméable, c’est – à – dire :
∂ Φ2 ∂η 
u 2 (− l, z, t ) = = − i k Φ 2 (− l, z, t ) = − i k Z(z )  2 =0 ⇒
∂ x x=− l  ∂x 
 x=− l 
∂ η2
=0
∂ x x=− l
on a alors :
η2 (− l ) = 2 C e − i k l e − i ω t
mais d’après le système ( Ι ) on a :
 b 
2A = 2 C e − i k l cos k l + i sin k l  ⇒
 bo 
 b 
2A = cos k l + i sin k l  η 2 (− l )
 bo 
ainsi
η 2 (− l ) 2 bo
=
A b o cos k l + i b sin k l
En posant :

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1 b 
ε= 1 − 
2 b o 
Nous obtenons :

η(− l ) η 2 (− l )  η 2 (− l ) 
R = ≡   ⇒
A A  A 
2
R = cqfd
(1 − 2 ε )2
+ 4 ε (1 − ε ) cos (k l )
2

Nous avons résonance quand R est maximum, soit :


π 2 π 2n + 1 π
cos(k l ) = 0 ⇒ k n l = + n π ⇒ k n = =
2 Ln 2 l
Pour déterminer les périodes naturelles de résonance on utilisera la
relation de dispersion :
2
2π 2π
2
ω =  = g k thkh ⇒ = g k th (kh ) ⇒
 Τ  Τ
2π 2n + 1
Τ= or k n = π ⇒
g k thkh 2l

Τn = ne dépend que de (h ) & ( l )
2n + 1  2n + 1  n = 1, 2, 3 L
g π th  π h 
2l  2l 
ce résultat est valable pour toutes ondes de gravité sans effet de tension
superficielle ( L 〉〉 17 cm : tension négligeable).
2n + 1
Remarquons que si ( k n h = π h 〈〈 1 : eau profonde), ce qui peut être
2l
au moins le cas des premiers modes résonnants, qui sont bien entendu les
plus énergétiques ( n = 0,1,2 L ), dans un bassin (baie) très long et de faible
profondeur ( b l 〉〉 1) nous avons :
4l  2n + 1  2n + 1
Τn # car th π h  ≈ πh
(2 n + 1) gh  2l  2l
Ce résultat est identique à celui démontré en exercice (N°23 ).

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Etude de la réfraction en bathymétrie


parallèle et uniforme

Exercice N°31 :
Tracer une orthogonale (rayon) d’une onde de gravité incidente sur une
bathymétrie parallèle et uniforme sous un angle ( α o = 60° ) le contour en
question est donné par :
d
= 0,5 ; 0,2 ; 0,1 ; 0,05 ; 0,02 ; 0,01
Lo
Si l’onde incidente est de période (10s), calculer le rapport de l’amplitude
crête – creux de l’onde le long de l’orthogonale à celle incidente ?

Solution exercice N°31 :

La normale
Le large : eaux profondes
αo

d 0,5
=
Lo B
0,2 α
0,1
Orthogonale x
0,05

0,02 Isobathe
Ligne de crête
0,01 α
Déferlement

Côte (Terre)
Nous avons :
sin α c (d)  2πd
= th (k d) = th 
L
= =  loi de Snell (Descartes)
sin α o L o co  L 
Η c go cos α
= d’après le conservation de l’énergie
Ηo cg cos α o
avec
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L c go n o L o
c g = vitesse de groupe = n c où c = ⇒ =
Τ cg nL
1 2k d  1 2π
n= 1 +  & n o = avec k =
2 sh 2 k d  2 L
( α ) est l’angle entre l’orthogonale et la normale à la ligne isobathe (comme
en optique : la normale au dioptre) {ou bien c’est l’angle la ligne de crête et
la ligne isobathe}.
On calcule ( d L ) par la relation de dispersion :
 2πd d  d    d  g Τ2
L = L o th  ⇒ =   th 2 π   où L o =
 L  L o  L    L  2π

relation de la forme : x th(2 π x ) = x o dont la solution est tabulée ou on la


résout par une approche numérique.
On obtient alors le tableau suivant :

d c (d)  2πd  c (d)  Η


= th   α = Arc sin  sin α o 
Lo co  L   co  Ηo
0,5 1 60,00° 0,985
0,2 0,888 50,25° 0,813
0,1 0,709 38,00° 0,743
0,05 0,531 27,50° 0,771
0,02 0,347 17,00° 0,880
0,01 0,248 12,99° 1,026

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Incidence de Brewster : ondes de coin


Piégeage d’onde de gravité à la côte

Exercice N°32 :
Une orthogonale est dirigée vers le large et fait un angle de (45°) avec la
ligne de côte la où la profondeur relative est ( d L o = 0,01).
En supposant que la bathymétrie est parallèle à la ligne de côte , Quelle
est la plus grande profondeur ( d L o ) abordée par cette orthogonale ? .
Cet phénomène est rencontré en optique géométrique (réflexion totale) on
le désigne par l’Incidence de Brewster .
Dans la littérature anglophone ces ondes sont désignées par ondes de
coin (Adge Waves).

Solution exercice N°32 :

90° Normale
② d
=?
Lo C’est un
problème
Orthogonale (rayon) analogue
physiquement
Isobathes à l’émergence
rasante en
optique
① d
= 0,01 géométrique
Normale à Lo
45° l’isobathe

Nous avons :
sin α 1 L1 c 1 2πd
= = avec L = L o th
sin α 2 L 2 c 2 L
ici on a :
α1 = 45° α 2 = 90°
 d2
 d1 &
=?
L = 0,01
 o Lo
d’où

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d  d 
L o th2 π  1  th2 π  1 
sin 45°  L1   L1  2
= = =
sin 90° d  d  2
L o th2 π  2  th2 π  2 
 L2   L2 
d  d  d 
mais  1  = 0,01 ⇒  1  = 0,04032 & th2 π  1  = 0,248
 Lo   L1   L1 
il en résulte que :
 d  0,248
th2 π  2  = = 0,35073 ⇒
 L2  2 2
 d2 
  = 0,0583
 L2 
d’où
 d2   d2  d 
  =   th2 π  2  = 0,0583 × 0,35073 = 0,02045
 Lo   L2   L2 
car
 2πd d  d    d  g Τ2
L = L o th  ⇒ =   th 2 π   où L o =
 L  L o  L    L  2π

Onde 2
Onde 3

Onde 1
Onde 4

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Etude de la réfraction en bathymétrie


parallèle et uniforme
&
Détermination de la zone de déferlement

Exercice N°33 :
Une onde de gravité de période (7 s) et d’amplitude crête – creux (Ho = 2m)
au large se propage sur une bathymétrie uniforme et parallèle, l’angle
d’incidence au large (eau profonde) est (ααo = 60°).
Pour étudier la réfraction de cette onde puis son déferlement , on se
propose de remplir le tableau suivant :
h (m) L (m) n c (m/s) KS α (degré) KR H/Ho H (m) H/L
100 76,53
50 76,53
28 75,10
19,13 71,41
15 ?
10 59,74
5 45,70
3,82 40,57
3,0 36,41
2,0 30,17
1,0 21,60
0,77 19,00
N’oublier pas de calculer la longueur d’onde (L) pour la profondeur
(h=15m), pour se faire on propose d’utiliser (pour se familiariser avec) par
exemple l’algorithme itératif suivant :
 2 πh 
L 2 i + 1 = L o th 
 L2i 
  pour ( i = 0,1, 2, 3 L etc )
2 L 2 i + 1 +L 2 i
L2i + 2 =
3
• Une fois le tableau remplie déterminer la zone de déferlement en
utilisant le critère théorique de Miche & celui de McCowan (la hauteur
limite d’une onde solitaire, selon McCowan, est donnée par) :
Η
γ=  ≈ 0,78 )
 h  max
• Comparer ces deux critères ?

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Solution exercice N°33 :

Calculons la longueur d’onde pour (h = 15m) :


g Τ 2 9,81 × 7 2
Lo = = #76,50 m
2π 2 × 3,14
La longueur d’onde ( L o ) nous permet d’initier l’itération numérique :

i 0 1 2 3 4 5
L 1 =64,50 L 3 =67,32 L 5 =67,59 L 7 =67,62 L 9 =67,62 L 11 =67,62
L(m)
L 2 =68,50 L 4 =67,71 L 4 =67,63 L 8 =67,62 L 10 =67,62 L 12 =67,62

Ainsi on a :
( L = 67,525 m ) pour ( h = 15 m ) & ( Τ = 7 s )

Rappelons que :
1 2k h  2π
n= 1 +  avec ( k = )
2 sh 2 k h  L

2 πh 2 πh gΤ
L = L o th ⇒ c = c o th avec (co = )
L L 2π

Lo
KS =
2nL

c  cos α o
α = Arc sin  sin α o  : K R =
 co  cos α

Η
nous avons : = K S KR ⇒ Η = K S KR Ηo
Ηo
Η
en déduit en suite   par le calcul car ( Η & L ) sont connus.
L

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Critère de Critère de
Miche McCowan
h(m) L(m) n c (m/s) KS α0° KR H/Ho H(m) H/L th (kh) /7 H/h
100 76,5 0,500 10,93 1 60,0 1 1 2 0,0261 0,1429 0,02
50 76,5 0,500 10,93 1 60,0 1 1 2 0,0261 0,1428 0,04
28 75,10 0,5433 10 ,73 0,9683 58,2 0,9741 0,9432 1,89 0,0252 0,1402 0,0675
19,13 71,41 0,6164 10,20 0,9323 53,9 0,9212 0,8588 1,72 0,0227 0,1333 0,0899
15 67,63 0,6724 9,66 0,9172 49,9 0,8810 0,8081 1,62 0,0223 0,1263 0,108
10 59,74 0,7606 8,55 0,9166 42,7 0,8248 0,7560 1,51 0,0253 0,1118 0,151
5 45,70 0,8713 6,52 0,9808 31,1 0,7642 0,7495 1,50 0,0328 0,0852 0,30
3,82 40,57 0,8999 5,80 1,023 27,4 0,7505 0,7678 1,54 0,0380 0,0759 0,4031
3,0 36,41 0,9207 5,20 1,068 24,3 0,7407 0,7911 1,58 0,0434 0,0680 0,5267
2,0 30,17 0,9466 4,31 1,158 20,0 0,7294 0,8446 1,68 0,0560 0,0563 0,84
1,0 21,60 0,9729 3,09 1,348 14,2 0,7182 0,9681 1,94 0,090 0,0404 1,94
0,77 19,00 0,9792 2,71 1,435 12,4 0,7155 1,027 2,05 0,1080 0,0356 2,6623

• Le critère de Miche donne un déferlement pour :


Η b 1  2 π hb  donne
= th    → ( h b # 2 m ) pour ( Τ = 7 s )
Lb 7  Lb 
• Le critère de McCowan donne un déferlement pour :
Hb donne
= 0,78  → ( 2 〈 hb 〈 3 m ) pour ( Τ = 7 s )
hb
En subdivisant la bathymétrie entre (3 et 2m) on pourra calculer avec plus
de précision la position du déferlement selon l’un de ces deux critères.
Remarque :
Pour l’estimation de ( Hb ), Battjes et Janssen (1978) se basant sur le
critère de Miche (1944), valable en profondeur finie, :
Hb  2 π hb 
= 0,14 ⋅ th 
Lb L
 b 
ont modifié ce critère en introduisant un coefficient (γγ) d’accordage de la
manière suivante :
0,88  γ 2 π hb   H 
Hb = L b th  ⋅  avec γ = 0,5 + 0,4 ⋅ th  33 0 
2π  0,88 L b   L0 
 2 
ainsi γ = 0,5 + 0,4 ⋅ th  33 ×  ≈ 0,78 ⇒
 76,50 
0,88  0,78 
Hb = × 34 × th  ⋅ 2 × 3,14 × 0,056  ≈ 1,44 m
2 × 3,14  0,88 
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Calcul de l’agitation portuaire induite par une


brise – lames rectiligne
Proposition de réduction de cette agitation

Exercice N°34 :
Une brise – lames droite et longue est construite dans une mer où la
profondeur d’eau est essentiellement constante et égale à (10,67m).
Une onde de période (12s) et d’amplitude crête – creux (1,22m) approche
normalement cette structure.
Un ouvrage d’accostage non réfléchissant est construit le long du rayon de
(45°) de la brise – lames et à (650m) du musoir.
• Trouver l’amplitude diffractée par cette structure à l’emplacement
de cet ouvrage d’accostage ?
On se propose maintenant d’ajouter (459,62m) à cette brise – lames pour
réduire l’agitation à cet emplacement d’accostage.
• Quelle solution adopter une forme en « L » ou bien un allongement
rectiligne de la brise – lames ?

Solution exercice N°34 :

Les données de ce problème sont :


( h = 10,67 m ) , ( Τ = 12 s ) & ( Η = 1,22 m )

Ouvrage
d’accostage
r = 650m
90°
β =45°

Musoir Brise – lames non réfléchissante

Ligne de crête

Par définition le coefficient de diffraction (KD) est définit par :

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Amplitude diffractée en Μ  r
KD = = f θ, β, 
Amplitude incidente  L
(D’après Wiegel qui s’est basé sur le travail de Penney & Price : voir leur article).
Le calcule de la longueur d’onde ne pose aucun problème (voir les TD qui
précède pour s’exercer) , On a ici (h = 10,67m) et (T = 12s) alors :
L = 116,5m (d’après l’abaque) (ou peut la calculer numériquement)
g Τ2  2 π h 
En effet : L = th  est vérifiée avec une bonne précision.
2π  L 
Comme l’angle d’incidence est :
r
(θ = 90°) pour [ ( β = 45°) et ( = 5,58)]
L
le tableau de Wiegel, associé à ces données, est :
θ = 90
0 β
−1 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180
rL
0,5 0,31 0,31 0,33 0,36 0,41 0,49 0,59 0,71 0,85 0,96 1,03 1,03 1,00
1 0,22 0,23 0,24 0,28 0,33 0,42 0,56 0,75 0,96 1,07 1,05 0,99 1,00
2 0,16 0,16 0,18 0,20 0,26 0,35 0,54 0,69 1,08 1,04 0,95 1,02 1,00
5 0,10 0,10 0,11 0,13 0,16 0,27 0,53 1,01 1,04 1,05 1,02 0,99 1,00
10 0,07 0,07 0,08 0,09 0,13 0,20 0,52 1,14 1,07 0,96 0,99 1,01 1,00
donne
β
r/L 45°
5 0,13
donne
pour : θ = 90°  → 5,58 0,12536 (par interpolation linéaire)
10 0,09
Ainsi :
K D = 0,12536
il en résulte que :
Η = K D Η Ι = 0,12536 × 1,22 = 0,153 m = 15,3 cm
Nous constatons que pour une amplitude incidente de (1,22m) devant la
brise – lames on a une amplitude diffractée à l’ouvrage d’accostage de
(15cm) à peu près, cette amplitude même si elle semble faible peut
engendrée des déplacements verticaux et horizontaux important par
résonance avec des navires d’inertie faible (masse faible) comme les
bateaux (barques) de pêche. Pour protéger mieux cet ouvrage d’accostage
de la diffraction on se propose d’allonger rectilignement (ou en forme de L)
à fin de réduire cet effet. Quelle solution devons nous adopter pour
atteindre cet objectif (c’est – à – dire une réduction de KD) ?
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1ière Solution : allongement rectiligne (linéaire)


Onde incidente
Ouvrage d’accostage
Orthogonale
incidente
r 650m y
90° 45°
β
Nouveau
Ancien Brise - lames
musoir
musoir
Lignes
de
crêtes 459,62m x
Allongement ∆x
y x
cos 45° = = sin 45° = ⇒ x = y = 650 cos 45° = 459,62 m
650 650
Mais
y 459,62 1
tgβ = = = ⇒ β = 26,57°
x + ∆x 459,62 + 459,62 2
En plus
r 2 = y 2 + (x + ∆x )2 = 459,62 2 + (459,62 + 459,62)2 ≈ 1,05623 ⋅ 10 6 m 2 ⇒
r 1028
r = 1028 m ⇒ = = 8,82
L 116,5
β 15° 26,57° 30°
rL
5 0,10 0,11

8,82 0,07708 0,0848 0,08708

10 0,07 0,08
Par interpolation linéaire le coefficient de diffraction est :
K D = 0,0848 ⇒ Η = 0,0848 × 1,22 = 0,1035 m = 10,35 cm
On constate qu’on a une réduction de l’amplitude diffractée de
0,12536 − 0,0848
= 32% pour cet allongement linéaire de la brise – lames
0,12536

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2ième Solution : allongement en L de même longueur

Onde incidente θ = 180°


Ouvrage d’accostage
Nouveau
∆x musoir 650m y
90° 45°
Orthogonale
incidente Ancien Brise - lames
musoir
Lignes
de
crêtes x=y

Nous avons pour l’allongement en L :


r
θ = 180° , β = 90° & r = x = 559,62 m ⇒ = 3,945
L
le tableau proposé par Wiegel est :
θ = 180
0 β
0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150 165 180
rL−1
0,5 0,20 0,25 0,23 0,24 0,25 0,28 0,31 0,34 0,40 0,49 0,61 0,78 1,00
1 0,10 0,17 0,16 0,18 0,18 0,23 0,22 0,25 0,31 0,38 0,50 0,70 1,00
2 0,02 0,09 0,12 0,12 0,13 0,18 0,16 0,19 0,22 0,29 0,40 0,60 1,00
5 0,02 0,06 0,07 0,07 0,07 0,08 0,10 0,12 0,14 0,18 0,27 0,46 1,00
10 0,01 0,05 0,05 0,04 0,06 0,07 0,07 0,08 0,10 0,13 0,20 0,36 1,00
Soit
β 90°
rL
2 0,16
3,945 0,1211
5 0,10
Par interpolation linéaire on a :
K D = 0,1211 ⇒ Η = 0,1211 × 1,22 = 0,1477 m = 14,8 cm
soit une réduction de la diffraction de :
0,12536 − 0,1211
= 3,4%
0,12536
On constate que c’est l’allongement rectiligne qui abrite mieux l’ouvrage
d’accostage car il y réduit énormément l’agitation :
on adoptera donc un allongement linéaire pour abriter mieux l’ouvrage

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Relation de dispersion dans un fluide bi – couche

Exercice N°35 :
Déterminer la relation de dispersion (relation qui existe entre la fréquence
& la longueur d’onde) pour les ondes gravitationnelles qui se propagent à
l’interface séparant deux fluides pesants?
La densité et la profondeur de ces deux couches de fluide, quand ils sont
au repos, sont respectivement (ρ ρ & h) pour le fluide plus haut et (ρ ρ/&h/)
ρ < ρ / ) pour avoir stabilité de stratification :
pour le fluide bas avec (ρ
z

η(x, t ) ρ h
O
x
h/
ρ/

Solution exercice N°35 :


On cherche des solutions pour les 2 couches de fluide sous la forme :
Φ = A chk (z + h) cos(k x − ω t )
Φ / = B chk ( z − h / ) cos(k x − ω t )
A l’interface des deux fluides la pression [dynamique] et la vitesse doivent
être continues; il en résulte de la continuité de la pression que :
∂Φ
p + ρgz + ρ =0 ⇒
∂t
∂Φ / ∂Φ
/
1  / ∂Φ/ ∂ Φ 
ρgη + ρ = ρ gη + ρ
/
⇒ η= ρ −ρ ⇒
∂t ∂t g (ρ − ρ / )  ∂t ∂ t 

∂η 1  / ∂ 2Φ / ∂ 2 Φ 
= ρ −ρ
∂t g (ρ − ρ / )  ∂ t2 ∂ t 2 

Alors que la continuité de la vitesse s’écrit :
∂Φ ∂ Φ/
=
∂z ∂z
mais comme par définition :

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∂Φ Dη ∂η
v= = ≈
∂z Dt ∂t
On obtient :
2 /
∂Φ / ∂ Φ ∂ 2Φ
g (ρ − ρ ) =ρ /
−ρ
∂z ∂ t2 ∂ t2
En y reportant nos 2 solutions on obtient un système en A et B, qui a une
solution non triviale quand son déterminant est nul alors on a :

2
2 g k (ρ / − ρ)  ω g (ρ / − ρ) 2
ω = ⇔c =  =
ρ coth (kh ) + ρ coth (kh)
/ / k  k ρ / coth (kh / ) + ρ coth (kh)

Remarques :
• Si (kh >> 1) & (kh / >> 1) on a alors :
2 ρ/ − ρ
ω = gk eaux profondes
ρ +ρ /

• Si (kh << 1) & (kh << 1) : /

2 g (ρ − ρ) k h
/ /
2
ω =k ondes longues
ρ h + ρh
/ /

• Si (kh ≥ 1) & (kh << 1) : /

2 ρ/ − ρ 2
ω = k gh /
ρ

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Surpression et dépression sur un ouvrage tenant


compte du retard de phase à la réflexion

Exercice N°36 :
Déterminer la surpression et la dépression dynamique s’exerçant sur un
ouvrage vertical ayant un coefficient de réflexion R (rapport des modules
de l’amplitude réfléchie par l’amplitude incidente) avec un déphasage ( δ )
qui résulte qu’un retard de l’onde réfléchie sur l’ouvrage : R = R e − i δ .
1°) Que signifie physiquement le cas : ( R = 1 & δ = 0 ) ?
2°) Est – il possible par cette technique de réduir e les pressions sur
l’ouvrage ? si oui comment ?
On admettra que ( δ ) est une phase constante dans le temps et ne dépend
que des caractéristiques de l’onde et de la nature de l’ouvrage (type et
arrangement des blocs, porosité, perméabilité…)

Solution exercice N°36 :


On va en premier déterminer la superposition de l’onde incidente et celle
réfléchie devant l’ouvrage vertical :

Η Ι g ch k (h + z )
ΦΙ = sin(ω t − k x ) ⇒
2 ω ch kh

ΦΙ =
gΗΙ

(
Z(z ) Ιm e i (ω t − k x ) ) où Z(z ) =
ch k (h + z )
ch kh
g ΗR
ΦR = Z(z ) sin [ ω (t − t o ) + k x ] posant ( δ = ω t o )

g ΗR
ΦR = Z(z ) sin(ω t + k x − δ ) ⇒

ΦR =
gΗΙ

(
R Z(z ) Ιm e i (ω t + k x − δ ) ) Η
car R ≡ R = R e − i δ
ΗΙ
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Le potentiel de vitesse résultant devant l’ouvrage est :


Φ T = Φ Ι + Φ R (théorème de superposition : théorie linéaire) ⇒

ΦT =
gΗΙ

( )
Z(z ) Ιm e i (ω t − k x ) +
gΗΙ

( )
R Z(z ) Ιm e i (ω t + k x − δ ) ⇒

ΦT =
gΗΙ

{ ( ) ( )}
Z(z ) Ιm e i (ω t − k x ) + R Ιm e i (ω t + k x − δ ) ⇒

ΦT =
gΗΙ

{ }
Z(z ) Ιm e i (ω t − k x ) + R e i (ω t + k x − δ )

c’est – à – dire que :


gΗΙ
ΦT = Z(z ) [sin(ω t − k x ) + R sin(ω t + k x − δ )]

1°) Dans la cas où ( R = 1 & δ = 0 ) nous avons :
gΗΙ
ΦT = Z(z ) [sin(ω t − k x ) + sin(ω t + k x )] ⇒

∂ ΦT gΗΙ
= Z(z ) k [− cos(k x − ω t ) + cos(k x + ω t )]
∂x 2ω
qui au niveau de l’ouvrage ( x = 0 ) donne :
∂ ΦT gΗΙ
≡ u(0, z, t ) = Z(z ) k [− cos( ω t ) + cos( ω t )] = 0
∂ x x =0 2ω
La condition ( R = 1 & δ = 0 ) ne fait donc que traduire le fait que l’ouvrage
est (100%) réfléchissant et imperméable (vitesse normale nulle).
2°) On a trouvé que :
gΗΙ
ΦT = Z(z ) [sin(ω t − k x ) + sin(ω t + k x )] ⇒

A l’ouvrage ( x = 0 ) on a :
∂ ΦT gΗΙ
=− Z(z ) [cos(ω t ) + R cos(ω t − δ )]
∂ t x =0 2
Or la pression dynamique au mur est donnée par :
∂ ΦT gΗΙ
Wall
Ρdyn = −ρ = +ρ Z(z ) [cos(ω t ) + R cos(ω t − δ )]
∂ t x =0 2
mais [ cos(ω t − δ ) = (cos ω t cos δ − sin ω t sin δ ) ] alors :
ρgΗΙ
Wall
Ρdyn = Z(z ) [ {1 + R cos δ} cos(ω t ) − R sin δ sin ω t ]
2
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Wall
La pression dynamique ( Ρdyn ) au mur ( x = 0 ) est extrémale quand :
 ∂ Ρ Wall 
 dyn 
  = 0 ⇒ − {1 + R cos δ} sin(ω t ) − R sin δ cos ω t = 0 ⇒
 ∂ t 
 
R sin δ cos ω t = {1 + R cos δ} sin(ω t ) ⇒
R sin δ
sin (ω t ) = cos (ω t ) les instants de Ρdyn
Wall
extrémale ⇒
1 + R cos δ
R sin δ
tg (ω t ) =
1 + R cos δ
Wall
Reportons dans ( Ρdyn ) alors :

ρgΗΙ  R 2 sin 2 δ 
Wall
Ρdyn − extrémale = Z(z ) 1 + R cos δ +  cos(ω t )
2  1 + R cos δ 
 
ρgΗΙ  R 2 sin 2 δ 
cos(ω t ) = 1 → Ρdyn − max =
Wall
Z(z ) 1 + R cos δ + 
2  1 + R cos δ 
 
cos(ω t ) = −1 → Ρdyn
Wall
− min
Wall
= − Ρdyn − max
réduire la pression sur l’ouvrage revient à minimiser :
R 2 sin 2 δ
Λ ≡ 1 + R cos δ +
1 + R cos δ
Remarque :
cos(ω t ) = 1 → Ρdyn
Wall
− max
= ρ g Η Ι Z(z )
Quand ( R = 1 & δ = 0 ) :
cos(ω t ) = −1 → Ρdyn
Wall
− min
Wall
= − Ρdyn − max
Cherchons à optimiser ( Λ ) :
∂Λ R cos δ
= 0 ⇒1= 2 ⇒ 1 = R cos δ ⇒ cos δ = R −1
∂δ 1 + R cos δ
le déphasage doit être (1/R) pour avoir théoriquement une
pression minimale s’exerçant sur l’ouvrage maritime ?
ceci n’est qu’une modélisation nécessitant une vérification expérimentale.

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2
R 2− 1 T + A 2
Λ ≡ 2+ = 2− car R 2+ T 2+ A 2= 1
2 2
On réduira donc ( Λ ) en augmentant les coefficients de transition (T) et
d’absorption (A) de l’ouvrage.
On peut exprimer la pression dynamique extrémale en fonction de ( δ ), en
effet on établit que :
ρgΗΙ  R 2 sin 2 δ 
Wall
Ρdyn − extrémale = Z(z ) 1 + R cos δ +  cos(ω t )
2  1 + R cos δ 
 
avec
R sin δ  R sin δ 
tg (ω t ) = ⇒ ω t = Arctg   ⇒

1 + R cos δ  1 + R cos δ 
  R sin δ 
cos ω t = cos  Arctg  

  1 + R cos δ 
d’où
ρgΗΙ  R 2 sin 2 δ    R sin δ 
Wall
Ρdyn − extrém = Z(z ) 1+ R cos δ +  cos  Arctg 



2  1 + R cos δ    1 + R cos δ 
 

On voit donc comment varie la surpression & la dépression dynamiques


maximales sur l’ouvrage en fonction du déphasage à la réflexion ( δ ) et du
coefficient de réflexion (R).

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Dispersion des ondes de rides


par
la tension superficielle

Exercice N°37 :

La tension superficielle ( Τ ) de l’interface air – eau introduit une différence


de pression entre la pression atmosphérique ( p at ) et la pression p dans le
liquide. Cette différence est donnée par la formule de Laplace :
 ∂ 2η ∂ 2η 
p − p at = − σ  +  en ( z = 0 )
 ∂ x2 2
∂y 

Le membre de droite de cette égalité est proportionnel à la courbure de la
surface. η(x, y, t ) est l’élévation (oscillation) de la surface libre par rapport à
SWL. (z) est l’axe vertical orienté du bas vers le haut avec l’origine à la
surface libre au repos. Pour l’interface (air – eau) à 20°C : ( σ = 74 dyn cm )
en unités CGS.

• Formuler les conditions aux limites à la surface libre ?


• Etudier une onde plane progressive ?
• Montrer que :
2 σk3
ω = gk + ?
ρ
• Montrer également que la vitesse de phase (c) a une valeur minimale
( c m ) qui satisfait à la relation :
c2 1 L L  1k k 
= + m  =  m +  ?
2 2 L L 2 k k
cm  m   m
où (L) est la longueur d’onde et (k = 2 π / L) le nombre d’onde.

• Quelles sont les valeurs de (Lm) & (cm) pour l’interface (air – eau) ?
• Discuter les variations de ω , c et c g en fonction de (L) ?
( c g ) est la vitesse de groupe pour la fréquence angulaire ( ω = 2 π Τ ) où Τ
est la période de l’onde de gravité.

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Solution exercice N°37 :


z

x
η (x , t)

Les conditions aux limites à la surface libre sont :


• Condition Cinématique : à η = η(x, y, t )
Dη ∂η ∂η ∂η ∂η
=w= +u +v ≈ en théorie linéaire
Dt ∂t ∂x ∂y ∂t
∂Φ
mais w = alors :
∂x
∂η ∂Φ
= en ( z = 0 )
∂t ∂x
• Condition Dynamique : linéaire
p 1 ∂Φ
+y+ = 0 qui en ( z = 0 ) ⇒
ρg g ∂t
ps 1 ∂Φ
+η+ =0
ρg g ∂t
mais d’après la loi de Laplace :
 ∂ 2η ∂ 2η   ∂ 2η ∂ 2η 
p s − p at = − σ  +  ⇒ p s = p at − σ  + 
 ∂ x2 ∂y  2  2 2
 ∂x ∂y 
prenons maintenant comme origine des pressions celle atmosphérique
( p at ) on a alors :
σ  ∂ 2 η ∂ 2 η  ∂Φ
− + + gη + = 0 en ( z = 0 ) l’équation (1)
ρ  ∂ x 2 2
∂y  ∂ t

en eau profonde le potentiel de vitesses est donné par :


Φ = A e + k z sin(k x − ω t ) pour ( − h ≤ z ≤ 0 )
déterminons la forme de la surface libre associée à ce potentiel ?
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comme nous avons


∂η ∂Φ
= en ( z = 0 )
∂t ∂x
∂η
alors = A k e + k z cos(k x − ω t ) = A k cos(k x − ω t ) ⇒
∂t z =0
Ak
η(x, t ) = sin(ω t − k x )
ω
reportons maintenant l’expression de η & Φ dans l’équation (1), soit :
σ ∂ 2η ∂Φ σ k3 gk
− + gη + = 0 en ( z = 0 ) ⇒ + −ω=0⇒
ρ ∂ x2 ∂t ρ ω ω

2 σk3
ω = gk + cqfd
ρ
Pour obtenir la vitesse de phase ( c ≡ ω k ) devisons cette relation de
2 2
2 L 2  ω g σk
dispersion par ( k ) : c =   =   = +
Τ k  k ρ
Le minimum de © est donné par :
∂ c2 ∂c g σ g σ
= 2c =− + =0 ⇒ = ⇒
∂t ∂t k 2 ρ 2
km ρ

2 ρg 2π ρg
km = ⇒ km ≡ =
σ Lm σ
il en résulte que :
2
2 L  g σkm σ σ km 2 σkm
cm =  m  = + = km + = ⇒
 Τ  km ρ ρ ρ ρ
2 2 σ km 2σ ρg 2 gσ
cm = = ⇒ cm =2
ρ ρ σ ρ
on a :
g σk 1 σ 2 σ σ 1 2 
c2 = + = km + k =  km + k
k ρ kρ ρ ρ k 
2
σ k k  cm  km k 
= k m  m +  =  +  ⇒
ρ  k k m 2  k k m
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c2 1  km k  1 L L 
=  +  =  + m 
2 2 k k m  2  Lm L 
cm
Applications numériques :
2 gσ 9,81 × 0,074
cm =2 = 2× = 0,0539 ⇒ c m = 0,23 m s
ρ 1000
σ 0,074
Lm = 2 π = 2 × 3,14 × = 0,0173 m = 17,3 mm
ρg 1000 × 9,81
• Vitesse de groupe :
On a
2 σk3 σk3
ω = gk + ⇒ ω= gk +
ρ ρ
2
2  ω g σk g σk
c =  = + ⇒ c= +
k  k ρ k ρ
∂ω ∂ω 3σk2 1
par définition : cg = or [ ( 2 ω = g+ )× ] ⇒
∂k ∂k ρ k
g 3 σk
+
g 3σk 1 k ρ
2c cg = + ⇒ cg =
k ρ 2 g σk
+
k ρ
c2 ω
2
cm

1
k k
km
cg

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Réflexion & transmission d’onde


de gravité par une marche
Exercice N°38 :
Une onde de gravité de période ( Τ = 2 mn ) et d’amplitude crête – creux
égale à ( Η = 20 cm ) « dite onde de seiche: onde excitée par le vent»
aborde normalement une marche sur le fond marin (voir figure) ayant :
−∞ y ( h1 = 5 m ) & ( h 2 = 3 m )
+∞
x
h2 Domaine ③
Domaine ①
h1 h1
Domaine ② absorber

l = 2a +a
−a
1°) Calculer les longueurs d’ondes pour les différe nts domaines du
système ?. En déduire que la théorie d’eau peu profonde (SWW : théorie
d’ondes longues) linéaire est applicable ?
2°) On admet qu’une onde de gravité est incidente d e ( x ~ − ∞ ) « c – à – d
qu’elle est générée au laboratoire suffisamment loin de la discontinuité
brusque de la profondeur pour négliger les modes évanescents). On
supposera également que l’onde transmise est absorbée en ( x ~ + ∞ ).
Démontrer que les oscillations harmoniques de la surface libre suivantes
sont des solutions physiques dans chaque domaines :
[ ]
η = e i k (x + a ) + R / e − i k (x + a ) e − i ω t pour ( x 〈 − a)
 1

[
η 2 = A e
iK x
]
+ B e− iK x e− i ω t pour ( −a 〈 x 〈 a) ?
 / i k (x − a ) − i ω t
η 3 = Τ e e pour ( x 〉 a)
Sachant que le coefficient de réflexion et le coefficient de transmission sont
respectivement donnés par :
R = R / e − 2 i k a & Τ = Τ / e − 2 i (k + K ) a résultat que l’on admettra.
3°) En exprimant la continuité de la pression dynam ique ( η ) et du débit
∂η
(h ) aux niveaux des singularités ( x = −a ) & ( x = a ), on obtiendra un
∂x
système de quatre d’équations pour quatre inconnues : R / , A B et Τ /
Démonter alors que ( R / & Τ / ) sont donnés par :
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R/ =
( )(
− 1− s2 e− 2 iK a − e 2 iK a )
(1 + s)2 e − 2 i K a − (1 − s)2 e 2 i K a où s =
k h1
?
4s K h2
Τ/ =
(1 + s)2 e − 2 i K a − (1 − s)2 e 2 i K a
4°) Les coefficients de transmission et de réflexio n d’énergie sont donnés
par (car l’énergie est proportionnelle au carré de l’amplitude) :
/
2 2 ∗ 4 s2
Τ = Τ = Τ•Τ =
2
( )
4 s 2 + 1 − s 2 sin 2 (2 K a )

( )
2
à l’admettre sans calcul
2 1− s 2
sin (2 K a )
2
R / = R = R • R∗ =
2
2
( )
4 s 2 + 1 − s 2 sin 2 (2 K a )
( α • ) = complexe conjugué de α .
2 2
Vérifier qu’on a : R + Τ = 1 que signifie cette égalité ?
Déterminer le coefficient de réflexion maximum R max et le coefficient de
transmission minimum Τ min ?
Faire l’application numérique pour l’onde proposée et déterminer la
longueur minimale de la marche pour avoir ce maximum de réflexion ?
Solution exercice N°38 :
1°) En eau peut profonde on a :
L = c T avec c = g h où ( T = période )
L1 = T g h1 = (2 × 60) × 9,81 × 5 ≈ 850,4 m
ainsi
L 2 = T g h 2 = (2 × 60) × 9,81× 3 = 651m
la théorie d’onde longue est applicable si :
Η pour la validité de
= cambrure 〈〈 1 ←     → La théorie linéaire
et L
h pour la validité de
〈 0,05 ←     → La théorie d' eau peu profonde
L
Η 0,20
ce qui le cas ici, en effet : 1 = = 2,35 ⋅ 10 − 3 〈〈 1
L1 850,4
h1 5 h 3
= = 5,88 ⋅ 10 − 3 〈 0,05 & 2 = = 4,61 ⋅ 10 − 3 〈 0,05
L1 850,4 L 2 651
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Ce résultat reste valable sur la marche.


2°) Dans ce cas on dispose de l’équation d’onde :
∂ 2η ∂ 2η
voir à ce propos l’exercice N°23 : − gh = 0 en effet
2 2
∂t ∂x
équation continuité : [u (h + η)] x = −η t  →(uη) x = −η t = h u x
linéaire

linéaire
équation dynamique : u t + u u x = −g η x   → u t = −g η x
− η tt = h u xt = h (u t )x = −h (g η x )x = −g h η xx cqfd
cherchons des solution de la forme : η = F(x ) e − i ω t ⇒
(− i ω)2 F(x ) e − i ω t − g h F // (x ) e − i ω t = 0 ⇒
ω2 d 2F
− g h F (x ) − ω F(x ) = 0 ⇒
// 2
+ F(x ) = 0
2 g h
dx
cherchons F(x ) sous la forme : F(x ) = e µ x , soit ( η = e µx e − i ωt ), alors
ω2 ω2 ω
µ F(x ) +
2
F(x ) = 0 ⇒ µ = −
2
⇒ µ = ±i
gh gh gh
ω ω
or c = g h = la célérité des ondes longues ≡ ⇒ k= ainsi
k gh
±i ω
µ= = ± i k par conséquent :
gh
• e i k x e − i ω t  
→( x + )
sens
η = F(x ) e −iωt donne
 → sont deux solutions
• e − i k x e − i ω t  
→( x − )
sens

comme notre équation d’onde est linéaire la combinaisons linéaire de ces


deux solutions est également une solution (cqfd).

3°) Exprimant la continuité de la pression dynamiqu e et du débit volumique


en ( x = −a ) nous obtenons :
1 + R / = A e − i K a + B e i K a

( ) ( )
(1)
/
k h1 1 − R = K h 2 A e − i K a i K a
−Be
En ( x = +a ) nous avons :

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A e i K a + B e − i K a = Τ /

( )
(2)
K h 2 A e i K a − B e − i K a = k h1Τ /
k h1 ω gh1 h1 h1 5
posons : s = = = alors (2) donne (ici s = = 1,29 )
K h 2 ω gh 2 h 2 h2 3
 1+ s / − iK a
iK a − iK a /   A= Τ e
Ae +Be =Τ   2
⇒ 
A e i K a − B e − i K a = s Τ /  B = 1 − s Τ / e i K a
 2
N.B. : Notons que ( s ≥ 1) si c’est une marche & ( s ≤ 1) si c’est une tranchée .
Le système d’équations (1) donnent :
1+ R/ = A e− iK a + B e iK a 
 devient en y reportant (A & B ) ⇒
/ −1
1− R = s A e ( − iK a
−Be iK a 
)

 1 + R /
=
1
2
[
(1 + s) e − 2 i K a + (1 − s) e 2 i K a Τ / ]
[ ]

1 − R / = 1 (1 + s ) e − 2 i K a − (1 − s ) e 2 i K a Τ /
 2s
faisons la somme membre à membre et après calcule on obtient: :
4s
Τ/ =
(1 + s)2 e − 2 i K a − (1 − s)2 e 2 i K a
On en déduit en suite ( R / ) de l’une de ces deux équations ; soit :
1
[
R / = (1 + s ) e − 2 i K a + (1 − s ) e 2 i K a Τ / − 1 ⇒
2
]
/
R =
( )(
− 1 − s2 e − 2 i K a − e 2 i K a )
(1 + s)2 e − 2 i K a − (1 − s)2 e 2 i K a
4°) Par conséquent le coefficient de réflexion et l e coefficient de
transmission sont donnés par :

R=R e / − 2ik a
=−
(1 − s 2 ) (e − 2 i K a − e 2 i K a ) e− 2ik a
(1 + s)2 e − 2 i K a − (1 − s)2 e 2 i K a
Τ = Τ / e − 2 i (k + K ) a = e − 2 i (k + K ) a
4s
(1 + s)2 e − 2 i K a − (1 − s)2 e 2 i K a
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= (Amp ) ⋅ (Amp )• ⇒ après calcul on obtient :


2
Ε ∝ Ampl
ΕΤ 4 s2
= Τ = Τ • Τ∗ =
2
ΕΙ
(
4 s2 + 1 − s2 )2 sin2 (2 K a)
(1 − s ) sin (2 K a)
cqfd
ΕR 2 2 2
= R = R • R∗ =
2

4 s 2 + (1 − s 2 ) sin 2 (2 K a )
ΕΙ 2

il est évident que :


2 2
Τ + R = 1 cette égalité exprime la conservation d’énergie
Déterminons R max et minimum Τ min :
π 2n + 1
R max → sin(2 K a ) = ±1 ⇒ 2 K a = + n π = π
2 2
ω 2 2π 2n + 1
or K = ⇒ a= π⇒
gh2 gh2 T 2
2n + 1
a= T gh2
4
• Le R maximal est alors :
(1 − s2 )
2 2
 1 − s2  1− s2
=  ⇒
2
R max = R max =
4 s 2 + (1 − s 2 )
2  2  1+ s2
1+ s 
• Le Τ minimum est alors :
2 2 4 s2 2s
Τmin = 1 − R max = ⇒ Τmin =
(1 + s 2 )2 1 + s2
Remarque :
Il existe des modes (des ondes) pour lesquels la marche est complètement
2 2
transparente, c’est les modes qui vérifient : Τ =1 & R =0
2 2π
sin(2 K a ) = 0 ⇒ 2 K a = n π ⇒ a = nπ ⇒
gh2 T
T gh2
a=n
4

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L’ouvrage est efficace pour l’onde en question de (10s) quand :


a = 0,25 × 10 × 9,81× 3 ≈ 13,56 m ⇒ l = 2a ≈ 27 m et elle réfléchie alors
s2 − 1 1,29 2 − 1
R max = = ≈ 0,25 = 25% & Τmin = 96,84
2 2
s +1 1,29 + 1

2
Min Τ 2
Τ

2 2
Max R R
1 2 3 s2 π
π2 3π 2 2K a = K l

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Propagation et résonance de l’onde de marée dans


un estuaire en pente
Exercice N°39 :
Montrer que l ‘élévation (oscillation) de la surface libre dans un canal de
largeur constante (b) mais à profondeur variable h(x) vérifie, quand on
∂ 2η ∂  ∂ η
néglige l’accélération verticale, l’équation : =g  h(x ) 
∂ t2 ∂x ∂ x 
Si la profondeur d’eau dans le canal est [ h(x ) = α x ], si η est finie en
( x = 0 ) alors que l’extrémité ( x = a ) donne sur un estuaire à marée pour
lequel { η x = a = A cos(ω t ) }, montrer que :

η(x, t ) = A
(
J o 2 κ1 2 x 1 2) cos (ω t )
Jo (2 κ1 2 a1 2 )
où Jo est la fonction de Bessel d’ordre zéro. Friedrich Wilhelm Bessel
mathématicien et physicien Allemand
Solution exercice N°39 : 1784 - 1846
Au sujet de la démonstration de l’équation d’onde on la déjà justifier dans
les exercices précédents (exercices N°23 pour plus de détail & N°38)
équation de continuité :
∂ η ∂ u (h + η) En théorie linéaire donne ∂ uh ∂η
+ = 0         → =−
∂t ∂x ∂x ∂t
équation dynamique :
∂u ∂u ∂ η En théorie linéaire donne ∂ u ∂η
+u = −g         → = −g
∂t ∂t ∂x ∂t ∂x
par substitution on aboutit à l’équation recherchée :
∂ 2 η ∂ 2u h ∂   ∂ u  ∂  ∂η ∂ 2η ∂  ∂ η
− = =  
h 
  = −  gh
 ∂x  ⇒ = g 
 h(x )  cqfd
∂t 2 ∂ x∂ t ∂ x   ∂ t  ∂ x   ∂t 2 ∂ x  ∂ x 

cette équation est donc valable en théorie linéaire (advection négligeable et


l’accélération verticale négligeable aussi (c’est la théorie d’ondes longues
on dit aussi théorie d’eau peu profonde SWW).
Dans le cas de fond variable (non horizontal) on va chercher une solution à
cette équation sous la forme (on peut facilement aboutir à ce résultat par la
technique mathématique de séparation des variables) :

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η(x, t ) = X(x ) cos (ω t ) x=a x=0


∂ 2η x
h(x )
alors = −ω 2 X(x ) cos (ω t )
2
∂t
d’où en reportant dans l’équation :
d  d X  ω2 d2 X 1 d X ω2
 α x  + ( )
Xx =0 ⇒ + + X(x ) = 0
dx  dx  g dx 2 x d x g α x
d X 1 − 1 2 d X
dx = 2 x dr
12 
Posons r = x alors :  2 2
 d X = − 1 x − 3 2 d X + 1 x −1 d X
d x 2 4 dr 4 dr 2

1 d X 4 ω2
d2 X
Ainsi + + X=0
dr 2 r d r g α

maintenant posant en plus : ( ρ = r ) alors l’équation devient :

d2 X 1 dX
+ + X = 0 donc la solution est :
d ρ2 ρ dρ
X(ρ) = C J o (ρ ) + B Yo (ρ) où (A & B deux constantes)
en ( x = 0 ) on a X(0 ) est bornée car Yo (0 ) est infinie alors ( B = 0 ) : seule la
fonction de Bessel d’ordre zéro est acceptable pour que X(ρ ) soit finie.
 2ω 1 2 
Par conséquent : X(ρ) = C J o (ρ ) ⇒ η(x, t ) = C Jo  x  cos (ω t )
 gα 
 
Or en ( x = a ) nous avons : η(a, t ) = A cos(ω t ) ⇒
 2ω 1 2  A
A = C Jo  a  ⇒ C= ainsi
 gα   2ω 1 2 
  Jo  a 
 gα 
 
 2ω 1 2 
Jo  x 
 gα 
 
η(x, t ) = A cos (ω t )
 2ω 1 2 
Jo  a 
 gα 
 
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ω2
qu’on peut mettre sous la forme demandée en posant : κ =

(
η(x, t ) = A
) cos (ω t )
J o 2 κ1 2 x 1 2

Jo (2 κ1 2 a1 2 )
Les modes résonant dans l’estuaire à marée sont donnés par :
Jo (2 κ1 2 a1 2 ) = 0
Les premiers zéro ( Jo (x k ) = 0 ) de la fonction de Bessel d’ordre zéro sont :
kième racine 1 2 3 4 5
( xk ) 2,4048 5,5201 8,6537 11,7915 14,9309
Le premier mode résonant est donc donné par :
a 2π gα
2 κ 1 2 a1 2 = 2 ω = 2,4048 ⇒ ω = = 1,2024 ⇒
gα Τ a

2π a a
Τ= ≈ 5,2256
1,2024 gα gα

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Evolution de l’amplitude d’une onde de gravité en


incidence normale sur une bathymétrie uniforme et
parallèle : existence d’un minimum
Exercice N°40 :
Une onde de gravité se propage perpendiculairement aux lignes isobathes
qui sont des lignes parallèles et uniformes (fond en forme de plan incliné).
• 1°) Démontrer que le coefficient de Shoaling vérif ie
Η 1
l’expression suivante : K s = = ?
Ηo  2k h 
th k h 1 + 
 sh 2 k h 
• 2°) Démontrer que sous l’effet de Shoaling d’ampli tude de
l’onde passe par un minimum donné par l’expression :
[ th kh = (kh)−1] avant de commencer à augmenter ?, estimer la
valeur de ce minimum (kh )min ? et calculer la valeur du
rapport (Η Η o ) en ce point ?
• 3°) Comment varie la cambrure de l’onde depuis le large
jusqu’à la ligne de côte (γ γ o ) ?

Solution exercice N°40 :


1°)

Lignes de crêtes sont


parallèles aux lignes de niveau
Bathymétrie en forme de plan incliné de pente inférieur
à 10% et qui n’induit presque pas de réflexion

On sait, selon la conservation d’énergie et si il n’y a pas de réfraction de


l’onde, qu’on a :
2
Η Lo  Η  L
= ⇒   = o
Ηo 2nL  Ηo  2nL
avec
1 2k h  g Τ2
n = 1 +  & L = L o th k h où Lo = ainsi
2 sh 2 k h  2π

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1 Lo
2
 Η  c go
 = o = 2 Τ = o o =
L n c
 ⇒
Η
 o 2 n L 1 L n c c g
2n

2
 Η L 1 Lo 1 1
  = o = = ⇒
 Ηo
 2nL 2n L 1
2 1 +
2 k h  th k h

2 sh 2 k h 
Η 1
= cqfd
Ηo  2k h 
th k h 1 + 
 sh 2 k h 
qu’on peut aussi écrire sous la forme :
h
ch 2 π
Η
= L car sh (2x ) = 2 ch (x ) sh (x )
Ηo h h h
2 π + sh 2 π ch 2 π
L L L
2°) L’existante d’un minimum d’amplitude :
Posons ( kh = x ) on a :
2
 Η  1 1 1
  = = =
 Ηo  
th k h 1 +
2k h  
 th x 1 +
2 x  th x +

x
 sh 2 k h   sh 2 x  ch 2 2 x
 
 
1 ∂ Η2 ∂  1  1 ∂  x 
= =− th x +
Η o2 ∂ x ∂ x  x   
2 ∂x
 ch 2 2 x 
th x +  x
  th x + 
 ch 2 2 x  
 ch 2 x 
2

1  1 ch 2 x − x ⋅ 2 chx shx 
=−  + 
2  2 4 
 x   ch x ch x
 th x +
 ch 2 2 x 

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1 ∂ Η2 2 (1 − x thx )
=− = 0 ⇒ (1 − x thx ) = 0 ⇒
2 ∂x 2
Ηo  x 
ch 2 x th x +
 ch 2 2 x 

1
th x min = cqfd
x min
cette équation est à résoudre numériquement pour bien graphiquement,
on a estimé graphiquement que :
h h 1
( x min = k h = 2 π = 1,198 ) ou = ≈ 15%
L Lo 2 π
en effet 1 − x min th x min ≈ 0,0020 donc à 2 0 00 cqfd
alors nous avons en ce point du minimum :

2
 Η  1 2
  = = = 0,83355 ⇒
 Ηo  th x min +
x min th1,198 +
1,198
2
ch 2 x min ch 2 2 × 1,198
Η
= 0,91299 cqfd
Ηo
3°) Variation de la cambrure :
Par définition la cambrure est le rapport de l’amplitude crête – creux de
l’onde en un point à la longueur d’onde en ce point :
Η
γ = cambrure =
L
ainsi la cambrure d’onde en eau profonde est ( γ o = Η o L o ).
On a :
γ Η Lo  Η   Lo 
= =  ⇒
γo L Η o  Η o   L 
2 2 2 2
 γ   Η   Lo  1  1 
  =     =   ⇒
 γo   Ηo  L  
th kh 1 +
2kh   thkh 

 sh2kh 

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2
  γ 1
 =
 cqfd
  γo3 
th k h 1 +
2k h 

 sh 2 k h 
qu’on peut écrire sous la forme :
h h
coth 2 π ch 2 π
γ L L
=
γo h h h
2 π + sh2 π ch 2 π
L L L
h
sa dérivée s’annule pour ( kh = 2 π = 2,17 ) soit : ( γ = 0,985 γ o )
L
L Η γ
γo h
Lo Ηo
L
1,5 Evolution des caractéristiques de la
1,4 4,5
houle du large vers la côte en 0,7
1,4 bathymétrie uniforme et parallèle &
1,2 4 en incidence normale 0,6
1,3
1,0 3,5 0,5

0,8
1,2 L Lo Vers la côte : h diminue
3 0,4
1,1
0,6 2,5 0,3

1,0 Η Ηo 0,2
0,4 2
h L ≈ 0,191
0,9 H/Ho ≈ 0,91299
0,2 1,5 0,1
γ γo
0 0,8 1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 h Lo
h L o ≈ 0,15

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Etude de la réflexion & transmission


de la houle par Expansion – contraction brusque de
la largueur d’un chenal
Propagation d’onde de gravité dans une structure périodique :
réflexion de Bragg & localisation d’Anderson
Exercice N°41 :
Soit une contraction – expansion brusque de largueur d’un canal à houle :

An A n +1
bo bn
Am
Bm x
Zone (2) B n + 1
Zone (1)
Bn

ln Contraction – expansion N°n


xn xn + l n
La solution dans les trois zones, en mouvement harmonique, est :
• ηn (x ) = A n e i k x + B n e − i k x pour x ≤ x n
• ηm (x ) = A m e i k x + B m e − i k x pour x n ≤ x ≤ x n + l n
• ηn + 1(x ) = A n + 1e i k x + B n + 1e − i k x pour x ≥ x n + l n

• 1°) Chercher, en exprimant la continuité de la pre ssion


dynamique(continuité de l’élévation de la surface libre) et du débit
aux discontinuités de la largueur du canal, une relation de la
forme :
 A n +1  ⇒  A n  ⇒
  = a   ? où ( a ) = matrice de transfert
 B n +1  Bn 
• 2°) Déterminer le coefficient de réflexion ( R ) et le coefficient de
transmission ( Τ ) de cet obstacle ?
3°) On se propose à la suite de modéliser la propag ation de l’onde de
gravité dans une structure constituée de (N) obstacles distribués le long
d’un canal d’une façon périodique (si les obstacles son identiques et
uniformément distribués : montrer qu’il existe une réflexion de Bragg ?
Mais les obstacles sont distribués aléatoirement « système désordonné »
on observe plutôt une localisation d’Anderson ?

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Solution exercice N°41 :



1°) La continuité de ( η ) et du débit ( b ) aux discontinuités de la largeur
dx
du canal [( x = x n ) & ( x = x n + l n )] nous conduisent aux expressions :
⇒  a (n) (n) 
a12
a =  11  (♣)
 a (n) (n) 
a 22 
 21
avec
(n)
a11 =
1 b
1 + n
 b o
1 +
 1  bn
 + 1 −
 b o
1 −
 − 2 i k ln
e
4  bo  bn  4  bo  b n 
(n) =  1 1 + b n  b o
1 −
 1  bn
 + 1 −
 b o
1 +
 − 2 i k ln  − 2 i k ln
e
a12   e
 4  bo  b n  4  bo  bn  

et
(n) [ ( )]
a 22 = a11
n ∗
[ ( )]
n
= cc a11 & a 21 = a12
(n) [ ( )]n ∗

les coefficients de la matrice de transfert peuvent s’écrire sous la forme :


(n) 2 i ε n2
a11 = α n = 1 − sin(k l n ) e i k l n
1 − 2 εn

(n) 2 i ε n (1 − ε n )
a12 = β n = 1 − sin(k l n ) e i k (2 xn + l n )
1 − 2 εn
1  bn 
ε n = encombrement transversal = 1 − 
2  b o 
2°) Afin de déterminer les coefficients de réflexio n et de transmission nous

allons introduire la matrice de dispersion « t » (par définition elle exprime
les amplitudes entrantes dans la contraction – expansion en fonction de
ceux sortantes, c’est – à – dire :
 A n +1  ⇒  A n 
  = t  
B
 n  B
 n +1 
On obtient alors :
 • t = α −1 = t /
n n n
⇒ t / 

t =  n n/  avec  • rn = −β n α n−1
r
r 
 n tn   / ∗ −1
 • rn = β n α n

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L’interprétation physique des coefficients de la matrice de dispersion est


donnés par la figure suivante :
tn La matrice de dispersion est unitaire et
rn rn/ vérifie les conditions classiques :
t n = t n/ ; rn = rn/ et t n rn∗ + t ∗n rn/ = 0
t n/

Les facteurs de transmission et de réflexion sont donnés respectivement


par les expressions suivantes :

A A  2
FTn = n + 1  n + 1  =
2
tn = t n/
An  An 
&

B B  2 2
FR n = n  n  = rn = rn/
An  An 
N.B. : le facteur de réflexion ou de transmission sont donnés chacun par le
rapport d’énergie réfléchie où transmise par l’obstacle à l’énergie incidente.
On obtient donc
2 (1 − 2ε n )2
FTn = Τn =
(1 − 2ε n )2 + 4ε n2 (1 − ε n )2 sin 2 kl n
2 4ε n2 (1 − ε n )2 sin 2 kl n
FR n = Rn =
(1 − 2ε n )2 + 4ε n2 (1 − ε n )2 sin 2 kl n
On vérifie bien entendu le principe de conservation d’énergie car le fluide
est supposé parfait (non visqueux) :
FTn + FR n = 1
ce qui est équivalent à la matrice de transfert de déterminant égale à 1.
Le coefficient de réflexion est maximum quand :
π 1+ 2p g Τ2  2 π h 
sin k l n = ±1 ⇒ kl n = + p π ⇒ l n = L avec L = th  
2 4 2π  L 
la contraction – expansion est complètement transparente ( R n = 0 ) aux
ondes (résonance de transmission) quand :
p
sin k l n = 0 ⇒ kl n = p π ⇒ l n = L
2

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4°) Le produit de N matrices de transfert de la for me (♣) est une matrice


qui a la même forme « dite matrice de chaîne » , pour le voir on introduire
les notions suivantes par analogie avec l’électromagnétisme :
FTn FR n
gn ≡ la conductance = & ρ n ≡ la résistance = gn−1 =
FR n FTn
ière
la 1 caractérise l’aptitude de l’obstacle à transmettre de l’énergie alors
que la 2ième à en réfléchir. Nous obtenons par cette définition :
4ε n2 (1 − ε n )2
ρn = sin 2 kl n
(1 − 2ε n )2
Notre matrice de transfert peut s’écrire alors sous la forme :
 A n + 1  ⇒  A n   (1 + ρ n )1 2 e − i θn ρ n e − i φn
12 
  An 
  = T n   =  
B
 n +1   n  
B ρ n e i φn
12
(1 + ρ n )1 2 e i θn 

B
 n
où les déphasages sont donnés par les formules suivantes :
2 ε n2 sin kl n cos kl n
tgθ n = −
1 − 2 ε n + 2 ε n2 sin 2 kl n
1
tgφ n = −
tg k (2x n + l n )
Si le système physique contient (N) contraction – expansions successives
caractérisé par une distribution donnée :
{ε n ;l n ; x n } pour ( n = 1,2,3,L,N )
sa matrice de chaîne est donnée par la formule récurante :
⇒ 1⇒ ⇒ ⇒ ⇒  M(N) Μ (N) 
Μ N = ∏ T n = T N Μ N −1 tel que : Μ N =  11 12  où
 Μ (N) Μ (N) 
n =N  21 22 
N
M11
( ) [ ( )]
N
= M 22
∗ N
= 1 + 2 i ∑ ε n2 sin(k l n ) e − i k l n
n =1
( ) = [M( ) ]
N N ∗
=
N
ε n (1 + ε n ) sin(k l n ) e i k (2xn + l n )
M 21 12
2 i ∑
n =1
⇒ ⇒
cette matrice ( Μ N ) a la même forme que ( T n ), soit :
⇒  1 + Z e − i ϑN Z N e − i ΩN   AN  ⇒  Ao 
ΜN =  N avec   = Μ N  
 i ΩN i ϑN 
 Z N e 1 + Z N e 
B
 N B
 o

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( A o & B o ) sont respectivement l’amplitude de l’onde incidente et de celle


réfléchie par la structure.
où ( Z N ) est la résistance hydrodynamique équivalente à la structure en
question (l’aptitude du système de N obstacles à réfléchir de l’énergie).
En reportant les matrices de chaîne et de transfert dans la l’expression
récurrente nous obtenons les formules récurrentes suivantes :
(
log(1 + Z N ) = Log(1 + Z N −1 ) + log(1 + ρN ) + log 1 + ζ N + 2 ζ N cos ν N )
i (νN+1 − δN+1) c N + a N −1e i νN
aNe =
1 + c N + a N −1e i νN
ρN
cN =
1 + ρN
ν N = ϑN − 1 + Ω N − 1 + θ N − φ N ZN
avec & aN =
δ N = θ N + θN −1 − φ N + φN − 1 1 + ZN
ζ N = c N a N −1
la formule de récurrence sur la résistance nous donne par itération
successive :
1 N
γ 1 = ∑ log(1 + ρ n )
N n =1
log(1 + Z N ) = N γ = N (γ 1 + γ 2 ) où
1 N
(
γ 2 = ∑ log 1 + ζ n + 2 ζ n cos ν n
N n =1
)
les coefficients globaux de réflexion et de transmission de la structure sont
respectivement donnés par :
12
e i (ΩN − ϑN )
B  ZN  ∗ ZN
R N = o = −   FR N = R NR N =
Ao  1 + ZN  1 + ZN

12 ∗ 1
A N  ZN  − i ϑN FT = T T =
TN = =  e N N N
1 + ZN
A o  1 + Z N 
• Cas d’une structure périodique :
Les obstacles sont identiques et distribués identiquement alors
2π 2π
ε n = ε , x n = (n − 1) = (n − 1) λ où λ =
Λ Λ
λ = période spatiale de la structure & Λ = nombre d’onde da la structure.
Le Facteur de réflexion est donné par :
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4ε 2 (1 + ε )2 sin 2 kl
2
 sin N k λ 
FR N =  
2
[
2 2
cos kl + 1 + 2ε N sin kl ]
2  sin k λ 

on observe qu’on a une double oscillation : une par rapport à la dimension


( l ) de l’obstacle et l’autre par rapport à la taille finie de la structure ( Nλ ).
On observe qu’on a indétermination de ( FR N ) quand :
2k 2π
sin k λ = 0 ⇔ ( k λ = n π ⇔ = n ) condition de Bragg où Λ =
Λ λ
Dans ce cas le facteur de réflexion (maximum) est donné par :
4 ε 2 (1 + ε )2 N 2 sin 2 kl
FR N =
[
cos 2 kl + 1 + 2ε 2N sin 2 kl] 2

Remarque :
Dans le cas d’une distribution désordonnée d’obstacles le long du canal à
houle la longueur de Luapunov γ (caractérisant la décroissance de l’onde
de fréquence ω de long du canal) est donnée par :
 1 
γ (ω) = limite − log {FTN }
N→ ∞ N 
le comportement asymptotique de γ (ω) est :
• γ (ω) ∝ ω 2 quand ω → 0
• γ (ω) = Cte quand ω → ∞
en effet on a établit que :
Z N = e N γ − 1 ⇒ FR N = 1 − e − N γ ⇒ FTN = e − N γ (ω)
la longueur de localisation sera définie par :
ξ = γ −1 λ où λ = période spatiale moyenne du milieu désordonné
Nous avons effectivement mis en évidence expérimentalement la réflexion
de Bragg et la localisation d’Anderson, voici l’allure de quelques résultats :
R R
N=3 0,7 N=5 Allures des
résultats
0,4

0,1
F (Hz) F (Hz)
0,6 0,9 1,2
Structures périodiques
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1/γ Longueur de localisation adimensionnelle


100 Effet de
taille finie
γ −1 = ξ λ
80 Allures des
résultats

40 Amplitude ∝ exp(- x / ξ)

0,3 0,5 0,7 0,9 1,1 F (Hz)


Structure désordonnée
Complément
Sir William Lawrence Bragg (1890 – 1971)
En 1913 W. L. Bragg a montré que les plans qui forment le réseau cristallin
d’un cristal parfait « réfléchissent » les rayon X (diffraction) et il a établit la
loi qui porte actuellement son nom :
(à reçu le pris Nobel de physique en 1915)
Interférence constructive
n λ = 2 d sin θ c’est une réflexion sélective
Rayon X de longueur d’onde λ

θ θ
Plans
atomiques
θ d
Bragg

Philip Warren Anderson (à reçu le pris Nobel de physique en 1977) :


dans les matériaux amorphes Anderson en 1958
à démonter qu’un électron peut être piégé dans
espace réduit (c’est une localisation électronique :
c’est la présence d’un désordre dans un système
qui fait que les états étendus sont localisés) ainsi
on peut utiliser les matériaux amorphes (comme
le silicium notamment) en tant qu’un matériau Anderson
semi – conducteur cristallin. Né en 1923

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• Schéma d’un mode étendu et d’un mode localisé :


Mode localisé
Mode étendu

Aucun mode ne peut se propager dans un matériau


désordonné de structure unidimensionnelle.

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Estimation de l’amplitude et la profondeur au déferlement


par les formules empirique de Weggel, Komar & Gaughan
Exercice N°42 :
Sur une plage de pente 1% (1m sur 100m) se propage une onde de gravité
l’amplitude ( Η o ) en eau profonde égale à (2m) & une période ( Τ ) de (10s).
En admettant que la réfraction donne un coefficient de réfraction
( K R = 1,05 ) au point où on s’attend observer le déferlement.
Déterminer l’amplitude et la profondeur d’eau juste avant le déferlement ?
Solution exercice N°42 :
L’amplitude équivalente de l’onde non – réfractée en eau profonde est :
Η o/
(KR ≡ ) ⇒ Η o/ = K R Η o = 1,05 × 2 = 2,1m
Ηo
La longueur d’onde en eau profonde est :
g Τ 2 9,81 × 10 2
Lo = = = 156 m
2π 2 × 3,14
Komar et Gaughan (1973) proposent de déterminer l’amplitude au
déferlement par l’expression empirique :
1

Ηb Η  5
/
Ωb ≡ = 0,56  o
Η o/  Lo 
 
le coefficient empirique (0,56) était déterminé à partir de données de
laboratoire et in situ. Ω b = 0,56 × (2,1 156 )−1 5 = 1,3 ⇒
Η b (estimée ) = 1,3 × 2,1 = 2,7 m amplitude au déferlement
FORMULE de DEFERLEMENT de WEGGEL (1972) :
a = 43,8 ⋅ [1 − exp(− 19 tgβ )]
Η Η 
γb ≡ b = b − a b avec  1,56
hb g Τ2 b = 1 + exp(− 19,5 tgβ)

a = 43,8 ⋅ [1 − exp(− 19 × {1 100})] = 7,58
Η
1,56 ⇒ γ b = b = 0,84 ⇒
b= = 0,86 hb
1 + exp(− 19,5 {1 100})
Η 2,7
hb = b = = 3,2 m profondeur au déferlement
γb 0,84

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Détermination du
set – down & set – up dans la zone du surf

Exercice N°43 :
Sur une plage de pente 1% se propage une onde de gravité l’amplitude
( Η o ) en eau profonde égale à (2m) & une période ( Τ ) de (10s). On a
trouvé qu’au déferlement les résultats suivants (revoir l’exercice N°42) :
Η b = 2,7 m , h b = 3,2 m & γ b = 0,84
Déterminer le set – up dans la zone du surf ?
Solution exercice N°43 : Voir ch06 de mon cours d’Hydraulique Maritime

x b : po int de
η (x )
déferlemen t
SWL

MWL
x
En adoptant la théorie d’onde d’Airy (linéaire : faible amplitude) l’expression
du set – up est particulièrement simple. En effet pour ( kh ) petit on a :
3 3 3 ⎛1 2kh ⎞
S xx = E = ρgH 2 = ρga 2 car S xx = E ⎜ + ⎟
2 16 2 ⎝ 2 sh2kh ⎠
En supposant que dans la zone du déferlement on a :
( )
a = α h + η où α ≈ 0,4
Si en plus ( η 〈〈 h ) on a alors :
∂η 3 dh
ρgh ~ − ρa α 2 h ⇒
∂x 2 dx
∂η 3α 2 dh
~− s avec s = tgβ =
∂x 2 dx
où (s) est la pente de la plage. Le gradient du set – up est proportionnel à
la pente de la plage. Ce résultat est bien vérifié par l’expérience sauf très
proche de la ligne d’eau côtière. Bowen, Inman & Simmons ont généralisé
( )
ce résultat en maintenant le terme h + η dans l’équation d’équilibre, ils ont
montré plus précisément que le gradient du set – up est donné par :

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∂η 3α 2
= Ks = − ⋅s
∂x
+2 (3α 2
)
Les résultats expérimentaux s’accordent très bien avec cette formule en
utilisant les valeurs mesurées.
k a2
η=− où D = h + η wave set – down
2 sh 2 k D
3 2
γ
dη 8 b dh
=− ⋅ wave set – up
dx ⎛ 3 2⎞ d x
⎜1 + γ b ⎟
⎝ 8 ⎠
Dans la zone du surf le gradient du set – up est proportionnel à la pente du
fond. Des expériences par Bowen confirment ce résultat. Résultat identique
à celui établie précédemment :
dη 3α 2 dh γ
=− ⋅ (74) où α ≡ ≈ 0,4
dx
(
3α 2 + 2 )
dx 2
On obtient la sur – élévation du niveau dans la zone du surf en intégrant
cette équation du point de déferlement au point du set – up maximum :
3 2
γb
η max −η = b
8 ⋅ η +h ⇒ ( max b )
⎛ 3 2⎞
⎜1 + γ b ⎟
⎝ 8 ⎠
3
ηmax = ηb + γ b2DB
8
On peut estimer ηB par l’équation :
k b a b2 2
1 ab 1 Hb
2
ηb = − ≈− =− car Hb = 2a b ⇒
2 sh2k b D b 4 Db 16 D b
1 2
ηb = − γ hb
16 b
5
et comme Hb = γ b D b alors ηmax = γ b Hb ≈ 0,3 γ b Hb
16

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Application numérique :
1 2 1
ηb = − γ b h b ⇒ ηb = − × (0,84) 2 × (3,2)2 = −0,14 m
16 16
hb
ηs = ηb + ⇒
8
1+
3 γ b2
3,2
ηs = −0,14 + = 0,53 m
8
1+
3 × 0,84 2
Le gradient du set – up est donné par :
dη 1
= tgβ ⇒
dx 8
1+
3 γ b2
dη 1 1
= = 0,0021
dx 8 100
1+
3 × 0,84 2
5
ηmax = γ b HB ≈ 0,3 γ b Hb = 0,3 × 0,84 × 2,7 = 0,6804 m
16
Dans le cas simple d’une plage de pente constante avec une hypothèse de
décroissance linéaire de l’amplitude le gradient du set – up est constant
dans la zone du surf : on peut alors calculer le set – up en tous point dans
la zone du surf par :
⎛ dη ⎞
η = ηb + ⎜ ⎟ (x b − x ) où
⎝ dx ⎠
( x b ) la position du point de déferlement et ( x = 0 ) à la ligne de côte « avec
x compté positivement vers le large ».
x en m h en m η en m
334 3,3 -0,14
167 1,7 0,21
0 0,0 0,56
-71 -0,7 0,71
Le set – down au déferlement est : ( ηb = −0,14 m ) ;
Le set – up au – dessus de la ligne de côte du repos est ( η = 0,56 m ) ;
Le gradient du set – up est :
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= 0,0021 m m
dx
La ligne de côte moyenne est localisée à (71m) de la ligne de côte repos

η ηs = 0,56 m
x SWL ηb = −0,14 m ηmax = 0,68 m

∆x = 71m
h b = 3,2 m
β = 1 100

SPM – U. S. Army 2008

Estimation of wave setup (Goda 1985)

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Réflexion d’onde de gravité par


une plaque plane rectangulaire et autres
modélisation en ondes planes
Exercice N°44a :
On se prose de déterminer analytiquement en théorie linéaire le coefficient
de réflexion & de transmission d’une plaque rectangulaire de longueur ( l ),
d’épaisseur négligeable mais de très grande largueur placée dans une eau
de profondeur finie comme indiqué par la figure suivante :
z
SWL
| x
h
{ H
} ~
l
x=0 x=l
Solution exercice N°44a :
Comme par hypothèse la plaque est de grande largueur (effet des limites
latérales est négligeable : ceci revient à placer une plaque de largueur
égale à d’un canal à houle en laboratoire) le problème hydrodynamique est
alors bi – dimensionnel :
pour un écoulement irrotationnel et incompressible on a à résoudre :
∂ 2φ ∂ 2φ
+ =0
2 2
∂x ∂z
avec les conditions aux limites :
∂ φ ω2 ⎧z = 0 ⎧z = 0 ⎧z = 0
• à la surface libre : − φ = 0 en ( ⎨ ), ( ⎨ ) & (⎨ )
∂z g ⎩x 〈 0 ⎩0 〈 x 〈 l ⎩x 〉 l
∂φ ⎧z = −h
• au fond : = 0 en ( z = −H ) & ( ⎨ )
∂z ⎩0 〈 x 〈 l
les solutions dans les quatre domaines sont :

φ1 = ch K (z + H) e iK x
+ R ch K (z + H) e − iK x
+ ∑ R n cos K n (z + H) e K n x
n =1

[ ] [ ∞
]
φ 2 = ch k (z + h) Ce i k x + De − i k x + ∑ C n e kn x + D n e − kn x cos k n (z + h)
n =1

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[
φ 3 = A + B x + ∑ A n e τn x + B n e − τn x cos τ n (z + h)
n =1
]
et

φ 4 = Τ ch K (z + H) e i K x + ∑ Τn cos K n (z + H) e − Kn x
n =1
avec
ω2
• = K th KH = − K n tg K nH = k th kh = − k n tg k nh
g

• τn =
H−h
posons alors pour simplicité d’écriture :
Fn (z ) = cos K n (z + H) Fo (z ) = ch K (z + H)
fn (z ) = cos k n (z + h) f o (z ) = ch k (z + h)
gn (z ) = cos τ n (z + h) g o (z ) = 1
alors nos quatre solutions s’écrivent :

φ1 = Fo (z ) e i K x + R Fo (z ) e − i K x + ∑ R nFn (z ) e Kn x
n =1

[ ] ∞
[
φ 2 = fo (z ) Ce i k x + De − i k x + ∑ C n e kn x + D n e − kn x fn (z )
n =1
]

[
φ 3 = A + B x + ∑ A n e τn x + B n e − τn x gn (z )
n =1
]

φ 4 = Τ Fo (z ) e iK x
+ ∑ ΤnFn (z ) e − K n x
n =1
négligeant les modes évanescents (non propagatif) nos solutions sont :
φ1 = Fo (z ) e i K x + R Fo (z ) e − i K x
[
φ 2 = f o (z ) Ce i k x + De − i k x ] où
ω2
= K th KH = k th kh
φ3 = A + B x g

φ 4 = Τ Fo (z ) e i K x
on a alors 6 inconnues (R, C, D, A, B, T ) il nous faut donc 6 équations, pour
fermer mathématiquement le problème, qui sont :

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• φ1 = φ 2 • φ2 = φ4
en ( x = 0 ) : • φ1 = φ 3 & en ( x = l ) : • φ 3 = φ 4
• continuité du débit • continuité du débit
ainsi le problème a une solution unique. On signale que ( φ = Cte ) signifie
la continuité de la pression dynamique (condition d’équilibre).
en ( x = 0 ) nous avons :
Fo (z )(1 + R ) = (C + D) f o (z ) pour ( − h 〈 z 〈 0)
continuité de φ :
Fo (z )(1 + R ) = A g o (z ) pour ( − H 〈 z 〈 − h)
0 0 −h
continuité du débit : i K (1 − R ) ∫ Fo (z ) dz = i k (C − D) ∫ fo (z ) dz + B ∫ g o (z ) dz
−H −h −H
ainsi
0
∫ Fo (z ) fo (z ) dz
∗ C + D = (1 + R ) − h (1)
0
∫ fo (z ) dz
2
−h
−h
∫ Fo (z ) go (z ) dz
∗ A = (1 + R ) − H ( 2)
−h
∫ go (z ) dz
2
−H
0 −h 0
∗ i k (C − D) ∫ f o (z ) dz + B ∫ g o (z ) dz = K (1 − R ) ∫ Fo (z ) dz (3 )
−h −H −H
en ( x = l ) nous avons :

continuité de φ :
[ ]
f o (z ) C e i k l + D e − i k l = Τ Fo (z ) e i K l pour ( − h 〈 z 〈 0)
g o (z )(A + B l ) = Τ Fo (z ) e i K l pour ( − H 〈 z 〈 − h)

( )0 −h 0
continuité débit : i k Ce i k l − De − i k l ∫ f o (z ) dz + B ∫ g o (z ) dz = i K Τ e i K l ∫ Fo (z ) dz
−h −H −H
ainsi

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0
∫ Fo (z ) fo (z ) dz
−h
∗ Ce i k l − De − i k l = Τ e i K l ( 4)
0
∫ f o (z ) dz
2
−h
0
∫ Fo (z ) go (z ) dz
−h
∗ A + B l = Τ e iK l (5 )
0
∫ g o (z ) dz
2
−h

( )0
−h 0
∗ i k Ce i k l − De − i k l ∫ fo(z ) dz + B ∫ g o(z ) dz = i K Τ e i K l ∫ Fo(z ) dz (6)
−h −H −H
on a entre {(1) ∗ (2)} & [(2) ∗ (5)] :
0
∫ Fo fo dz
C=−
(1 + R) e − i k l − Τ e i K l
⋅ −h
e ik l − e −ik l 0
2
∫ fo dz
−h
0
∫ Fo fo dz
D=
(1 + R) e − i k l − Τ e i K l
⋅ −h
e ik l − e −ik l 0
2
∫ fo dz
−h
0
∫ Fo fo dz
A = (1 + R ) ⋅ − h
0
2
∫ fo dz
−h
0
∫ Fo fo dz
1
{
B = − ⋅ (1 + R ) − Τ e i K l ⋅ − h
l 0
}
2
∫ fo dz
−h
il nous reste les équations (3) & (6) exprimant la conservation du débit :

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0 −h 0
i k (C − D) ∫ fo (z ) dz + B ∫ g o (z ) dz = K (1 − R ) ∫ Fo (z ) dz (3 )
−h −H −H

( ) 0 −h 0
i k Ce i k l − De − i k l ∫ fo (z ) dz + B ∫ g o (z ) dz = i K Τ e i K l ∫ Fo (z ) dz (6)
−h −H −H
0

1 + R ) (e i k l + e − i k l ) − 2 Τ e i K l
∫ Fo fo dz
( 0
∫ fo (z ) dz
− ik −h
ik l −ik l 0
e −e 2 −h
∫ fo dz
−h
−h
∫ Fo go dz
(1 + R) − Τ e i K l −h 0
∫ g o (z ) dz = i K (1 − R ) ∫ Fo dz
−H
− (7)
l −h
2 −H −H
∫ go dz
−H

ik
(
2 (1 + R ) − Τ e i K l e i k l + e − i k l − h )
∫ Fo fo dz 0
∫ fo (z ) dz
ik l −ik l 0
e −e 2 −h
∫ fo dz
−h
(8 )
−h
∫ Fo fo dz
(1 + R) − Τ e i K l −h 0
∫ g o (z ) dz = i K Τ e
−H iK l
− ∫ Fo dz
l −h
2 −H −H
∫ fo dz
−H
Les équations (7) & (8) constituent un système à deux inconnues : R & T
Notons que ( Τ ) intervient par : Τ ∗ = Τ e i K l
Posons pour simplicité des calculs :
0 −h
∫ Fo fo dz 0 ∫ Fo fo dz −h 0
a = −h ∫ fo (z ) dz , b = ∫ g o (z ) dz & c = ∫ Fo dz
−H
0 −h
2 −h 2 −H −H
∫ fo dz ∫ fo dz
−h −H
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alors

− ka
(1 + R ) cos k l − Τ ∗ b
sin k l
[
− (1 + R ) − Τ ∗
l
] = i Kc (1 − R)
− ka
sin k l l
[
(1 + R ) − Τ ∗cos k l − b (1 + R ) − Τ ∗ ] = i Kc Τ ∗

sin k l
• α = ka cos k l + kb − iKc sin k l
kl
en posant :
sin k l
• β = ka + kb
kl
on peut écrire notre système sous la forme :
⎧⎪− α R + β Τ ∗ = α
⎨ où ( α ) désigne complexe conjugué de ( α )
⎪⎩− β R + α Τ ∗ = β

alors R=
α α − β2
& Τ∗ =
(
β α−α ) ≡ Τ e iK l
β2 − α 2 β2 − α 2
On observe qu’on a bien entendu conservation d’énergie :
R R + Τ Τ = 1 noter que ( β ) est un nombre réel
Remarque 1 :
Si on avait une marche sur le fond c’est – à – dire :

h
H

l
Dans ce cas on aura ( b = 0 ) : nous concluons alors que l’effet du courant
sous la plaque se traduit par ( b ≠ 0 ).
Remarque 2 :
Pour une plaque à la surface libre on a : ( h → 0 ) alors ( a = 0 ) & dans cette
limite on retrouve le résultat de Stocker : voir Ch01 de mon cours HM p33
1 l kl πθ
Τ∗ = Τ = où ( θ = = ) & R = 1 − Τ2 =
1 + π2θ2 λ 2π 1 + π2θ2
[J.J. Stoker (1957) : Water Waves Interscience New – York ]
on signale que les modes évanescents en apparence donne un l apparent
plus grand que sa longueur réelle : ( l app = l réel + ∆l ) (c’est effet de bord).
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Exercice N°44b :
La même méthode de calcul est applicable à un obstacle
rectangulaire fixe à la surface libre
z
SWL

h x

H l
x=0 x=l

Solution exercice N°44b :


Dans ce cas nous avons :
0
sin k l
∫ Fo fo dz 0 • α = kb − iKc sin k l
kl
a ≡ −h
0 ∫ fo (z ) dz = 0 alors sin k l
2 −h • β = kb
∫ fo dz kl
−h
et
⎧ sh KH
Τ∗ ≡ Τ e i K l =
(
β α−α )= 1 ⎪⎪c = K
où ⎨
β2 − α 2 1− i
Kcl ⎪b = sh K (H − h)
2b ⎪⎩ K
alors
1
Τ =
2
⎛ Kl sh KH ⎞
1 + ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ 2 sh K (H − h ) ⎠
Remarques :
• Limite Τ = 0 on a réflexion totale (car c’est un mur)
h →H
1
• Limite Τ = on retrouve le résultat de Stocker
h→0 2 2
1+ π θ

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Exercice N°44c :
La même méthode de calcul est applicable à un obstacle
rectangulaire fixe posé sur le fond
z
SWL
x
l h
H x=0 H
x=l

Solution exercice N°44c :


Dans ce cas nous avons : ( b = 0 ) :
• α = ka cos k l − iKc sin k l
• β = ka
alors
2 i ka K c sin kl
Τ∗ ≡ Τ e i K l =
[(ka)
2
]
+ (Kc )2 sin 2 kl + 2 i ka Kc cos kl sin kl
d’où
1
Τ 2 = Τ∗ Τ∗ =
2 2
1 ⎛ Kc ⎞ ⎛ ka ⎞ 2
1 + ⎜1 − ⎟ ⎜1 + ⎟ sin kl
4⎝ ka ⎠ ⎝ Kc ⎠
Remarquons que dans ce cas le coefficient de transmission et de réflexion
sont oscillatoires en ( kl ) : ce résultat a été rapporté par plusieurs auteurs
(Nauman, Jolas , Miles, Mei…).
On peut interpréter les décalages entre le modèle onde plane et
l’expérience par l’existence des modes verticaux et transversaux excités
par les discontinuité de profondeur et/ou de largeur (nommé effet de bord
par Lamb & Lors Rayleigh en hydrodynamique on le nomme aussi la
masse ajoutée : accélération et décélération du fluide) : ces mécanismes
ont pour effet d’augmenter la longueur de l’obstacle en apparence.
Par exemple pour une marche sur le fond on a résonance si :
sin kl = 0 ⇒ kl = n π en théorie d’onde plane linéaire
k (l + ∆l ) = n π en théorie d’onde plane linéaire avec modes verticaux
correction

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Exercice N°44d :
La même méthode de calcul est applicable à une ouverture
z rectangulaire dans un mur fixe

SWL
x
h
0
{ | 2a
} ∫ Fn (z )Fm (z ) dz = Fnm δ nm
H H −H
l = 2b
−h
x=0 x=l
Ε ∫ gn (z ) gm (z ) dz = gnm δ nm
− h − 2a

Solution exercice N°44d :

⎪⎪ 1
( )
⎧φ = e i k x + R e − i k x F (z )
o
⎧Fo (z ) = chk (z + H)
⎨φ 2 = (A + B x ) g o (z ) où ⎨ avec ω 2 = g k thkH
⎪ ⎩g o (z ) = 1
⎪⎩φ 3 = Τ Fo (z ) e i k x
on a pour la continuité de ( φ ) :
φ1 = φ 2 en ( x = 0) ⇒ (1 + R )Fo (z ) = B go (z )
φ 2 = φ 3 en ( x = 2b) ⇒ Τ Fo (z ) e i 2 kb = (2 b A + B ) g o (z )
on en déduit vu l’orthogonalité des fonctions que :
−h −h
∫ (1 + R )Fo go dz =
2
∫ B go dz ⇒
− h − 2a − h − 2a
−h
∫ Fo go dz
B = (1 + R ) − h − 2a
−h
2
∫ B go dz
− h − 2a
−h −h
(2 b A + B) ∫ go dz = Τ e
2 2 i kb
∫ Fo go dz ⇒
− h − 2a − h − 2a

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−h
∫ Fo go dz
2 b A + B = Τ e 2 i kb − h − 2a
−h
2
∫ go dz
− h − 2a
mais
−h −h 1
∫ chk (z + H) dz = k sh k (z + H)]− h − 2a
−h
∫ Fo go dz =
− h − 2a − h − 2a
sh k (H − h) − sh k (H − h − 2a )
=
k
et
−h −h
∫ dz = −h − (− h − 2a ) = 2a
2
∫ go dz =
− h − 2a − h − 2a
sh k (H − h) − sh k (H − h − 2a )
d’où B = (1 + R )
2 ka
Noter que la constante B représente le courant dans l’ouverture :
∂ φ2
=B
∂x
pour connaître ce courant il faut déterminer R (coefficient de réflexion), la
conservation du débit nous permet d’atteindre cette information en plus on
pourra calculer les autres constante (A, Τ = coefficient de transmission) :
⎧ ∂ φ1
⎪ ∂ x = ik e( ik x
)
− R e − i k x Fo (z ) ⎧ 0 −h
⎪ ⎪ ∫ i k (1 − R ) Fo dz = ∫ A g o dz
⎪∂ φ2 ⎪− H − h − 2a
⎨ = A g o (z ) ⇒⎨ ⇒
⎪ ∂ x ⎪ −h 0
2 i kb
⎪∂ φ3 ⎪ ∫ A go dz = ∫ i k Τ Fo e dz
⎪ = i k Τ Fo (z ) e ik x ⎩− h − 2a −H
⎩ ∂x
⎧ 0
⎪i k (1 − R ) ∫ iFo dz = 2aA
⎪ −H
⎨ −h 0
⎪ 2 i kb
⎪ ∫ A g o dz = ∫ i k Τ Fo e dz
⎩− h − 2a −H

en posant comme avant :


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−h
∫ Fo go dz
Τ ∗ = Τ e 2 i kb alors A =
1
2b
[
Τ ∗ − (1 + R ) − h − 2a
−h
]
2
∫ go dz
− h − 2a
alors que ( 1 − R = Τ ∗ ) d’où :
−h
∫ Fo go dz
R − h − 2a
A=
b −h
2
∫ go dz
− h − 2a
et comme on a vu que :
0
k (1 − R ) ∫ iFo dz = 2aA ⇒
−H
−h
0 ∫ Fo go dz
R − h − 2a
k (1 − R ) ∫ iFo dz = 2a ⇒
b −h
−H 2
∫ go dz
− h − 2a
−h
∫ Fo go dz
1− R 2a − h − 2a 1 1
=− = −1 ⇒
R i kb −h 0 R
2
∫ o
g dz ∫ o
iF dz
− h − 2a −H
−h
∫ Fo go dz
1 a − h − 2a 1
= 1+ 2i ⇒
R kb −h 0
2
∫ go dz ∫ iFo dz
− h − 2a −H
1 i sh k (H − h) − sh k (H − h − 2a )
= 1+ ⇒
R kb sh kH
1
R= ⇒
i sh k (H − h) − sh k (H − h − 2a )
1+
kb sh kH

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2 1
R =
2
⎛ sh k (H − h) − sh k (H − h − 2a ) ⎞
2
⎛ 1⎞
1+ ⎜ ⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ kb ⎠ ⎝ sh kH ⎠
et comme on a : Τ ∗ ≡ Τ e 2 i kb = 1 − R alors
1
Τ ∗ ≡ Τ e 2 i kb = 1 − ⇒
i sh k (H − h) − sh k (H − h − 2a )
1+
kb sh kH
1
Τ= e − 2 i kb
sh kH
1 − i kb
sh k (H − h) − sh k (H − h − 2a )
2 1
d’où Τ =
2
2⎛ sh kH ⎞
1 + ( kb ) ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ sh k (H − h ) − sh k (H − h − 2a ) ⎠
on a conservation d’énergie car par hypothèse le fluide est supposé parfait
2 2
R R+Τ Τ= R + Τ =1 en effet
• Cas limites :
1°) Obstacle en surface : on a ( H = h + 2a + Ε ) avec ( Ε = 0 ) :
‘’ H = h + 2a ’’ ⇒
2 1
Τ =
2
2 ⎛ sh kH ⎞
1 + ( kb ) ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ sh k (H − h) ⎠
2°) Plaque en surface : on a en plus ( h = 0 ) :
2 1
Τ = ⇒
2
⎛ sh kH ⎞
1 + ( kb )2 ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ sh k (H − h ) ⎠
2 1 1
Τ = =
1 + ( kb )2 ⎛ b⎞
2
1 + ⎜ 2π ⎟
⎝ λ⎠
1 l 2b
on retrouve le résultat de Stocker : Τ = où θ = =
1 + π2θ2 λ λ
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♣ Transmission d’une onde par une plaque verticale :


Wiegel (1960) a développé une formule analytique simple donnant le
coefficient de transmission d’une onde de gravité par une barrière verticale
mince qui ne s’étend pas jusqu’au fond. Pour une onde monochromatique
le coefficient de transmission ( C t ) est donné par :
2 k (h − y ) sh 2 k (h − y ) Ηt
+
Ηt sh 2 k h sh 2 k h y
SWL
Ct ≡ = où h
Ηi 2k h
1+
sh 2 k h
• y = extension verticale de la barrière sous la surface libre SWL.
Wiegel a supposé pour aboutir à cette formule que la puissance dans la
colonne d’eau de la partie au – dessous du bord inférieur de la barrière est
transmise par l’obstacle. Il a utilisé pour cela également la théorie linéaire
en négligeant la dissipation d’énergie due à au détachement (sillage) de
l’écoulement au bord inférieur de la plaque (vortexes).

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Estimation des run – up


par les formules empiriques de Mase

Exercice N°45 :
Sur une plage de pente 0,0125% (1m sur 80m) se propage une onde de
gravité l’amplitude ( Η o ) en eau profonde égale à (4m) & une période ( Τ )
de (9s). Déterminer le run – up maximal et le run – up significatif ?
On propose les formules empiriques de Mase (1989) suivantes :
Rumax
= 2,32 ξ o0,77
Ηo
Ru 2%
= 1,86 ξ 0o,71
Ηo
Ru1 10 Lo
= 1,70 ξ 0o,71 où ξ o = paramètre de similitude de Battjes = tgβ
Ηo Ηo
Ru1 3
= 1,38 ξ 0o,70
Ηo
Ru
= 0,88 ξ 0o,69
Ηo

Solution exercice N°45 :


La longueur d’onde en eau profonde est
g Τ 2 9,81× 9 2
Lo = = = 126 m
2π 2 × 3,14
le paramètre de similitude (Battjes) est :
Lo 1 126
ξ o = tgβ = × = 0,070
Η o 80 4
d’où
• Le run – up maximale sur la plage :
Rumax = 2,32 ξ o0,77 Η o = 2,32 × (0,07 )0,77 × 4 = 1,2 m
• Le run – up significatif sur la plage :
Ru1 3 = 1,38 ξ o0,70 Η o = 1,38 × (0,07 )0,70 × 4 = 0,86 m

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Estimation de la diffraction par une abaque


Exercice N°46 :
Une onde de gravité de période ( Τ = 6 s ) & d’amplitude ( Η = 2 m ) au
voisinage d’une brise – lame qu’elle attaque sous un angle ( θ = 60° ) la
profondeur d’eau dans la zone abritée est ( h = 10 m ).
Déterminer l’amplitude de cette onde dans la zone abritée au point de
coordonnées ( β = 30° , r = 100 m ) ?
Solution exercice N°46 :

Diagramme de diffraction pour θ =60°

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La théorie linéaire d’Airy nous donne la longueur d’onde :


g Τ 2 ⎛ 2πh ⎞ doone
L= th⎜ ⎟ ⎯⎯ ⎯⎯→
2π ⎝ L ⎠
⎧ r 100
⎪ = = 2,07
L = 48,3 m ⇒ ⎨L 48,3
⎪β = 30°

d’après l’abaque (pour θ = 60° ) nous avons :
Η ⎛r ⎞ donne
K D ≡ K d = d = f ⎜ , β, θ ⎟ ⎯⎯ ⎯⎯→
H ⎝L ⎠
K d = 0,28
d’où
H d = amplitude diffractée = 0,28 × 2 = 0,56 m
L’abaque pour ( θ = 30° ) est :

Diagramme de diffraction pour θ =30°

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Estimation de la transmission d’onde par une brise – lame


sous – marine selon la formule de Seelig et l’abaque de
Van der Meer & Angremond

Exercice N°47 :
Une brise – lame sous – marine « offshore » située dans une eau de
profondeur ( h = 4 m ) sous SWL (niveau de repos). La crête de cette
structure est à ( 3 m ) du fond.
Déterminer le coefficient de transmission & l’amplitude de l’onde transmise
des ondes de gravités ayant une amplitude incidente de (0,5 ; 1 ; 2 & 4m)

B Ru Run – up
MWL F
ds h
Run – down

Fond Voir Ch01 TM pour


corrosion aquatique
Solution adoptée : Travaux de renforcement des fondations (piliers) exposées à
la mer et qui ont été touchées par le phénomène de rouille → cathodes

Formalisme :
Seelig (1980) a présenté une formule simple pour estimer le coefficient de
transmission d’une structure sub – aérienne :
Η ⎛ F ⎞
C t ≡ t = C ⎜1 − ⎟ (1) avec ( F ≡ h − d s )
Ηi ⎝ Ru ⎠
où le coefficient C est donné par :
0,11B
C = 0,51 − (2 )
h

• B = largueur de la structure en crête
• h = niveau de la crête au - dessus du fond
Il est recommandé d’utiliser l’équation (1) pour :
d
la profondeur relative : 0,006 ≤ s2 ≤ 0,03

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et l’équation (2) pour :


B
largeur relative : 0 ≤ ≤ 3,2
h

F<0 F>0

Crête sous l’eau Crête sort de l’eau

Van der Meer & Angremond (1992)

Solution exercice N°47 :


La partie émergée (breakwater Freeboard) de la structure est :
F ≡ h − d s = 3,0 − 4,0 = −1,0 m
la figure donne alors :
Η i (m) F Ηi Ct Η t (m)
0,5 -2,0 0,82 0,41
1,0 -1,0 0,74 0,74
2,0 -0,5 0,60 1,20
4,0 -0,25 0,52 2,10
Remarque :
Quand ce type de structure est perméable le coefficient de transmission qui
résulte de l’infiltration (percolation) et le franchissement (overtopping) est
donné par :
C t = C 2tt + C io
2

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• C tt = coefficient de transmissi on à travers la sructure


• C to = coefficient de transmissi on par dessus de la structure
voici quelques structures et leur coefficient de transmission (SMP) :

W is the width

Coefficient de transmission de quelques


structure flottantes
Giles & Sorensen (1979) ; Hales (1981)

Un catamaran est une structure marine (bateau) à deux coques. Il existe


aussi des trimarans.
Exemple :
Une brise – lame catamaran de largeur ( W = 6,4 m ) est placée dans eau
de profondeur ( h = 7,6 m ). Déterminer le coefficient de transmission ( C t )
des ondes de gravité de période ( Τ = 2 s ) & ( Τ = 5 s ) ?
w figure
= 1,03 ⎯⎯ ⎯⎯→ C t ≈ 0,2
L = 6,24 m pour Τ = 2 s donne L
⎯⎯ ⎯ ⎯→
L = 34,4 m pour Τ = 5 s w figure
= 0,186 ⎯⎯ ⎯
⎯→ C t ≈ 0,8
L
le catamaran est efficace pour les petites périodes que pour les grandes,
on peut facilement comprendre ce résultat: en effet pour les toutes petites
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périodes le rapport (h / L ) est relativement grand donc l’action de l’onde


n’affecte significativement qu’une couche mince de surface ( ≈ L 2 ) alors la
transmission de l’onde sera faible (c’est là où il y a présence du flotteur).
Mais pour les grandes périodes (donc grandes longueurs d’onde) qui
affectent uniformément presque toute la colonne d’eau et une bonne partie
de l’énergie incidente est alors transmise par le flotteur.

♣ Transmission d’une onde par une plaque verticale :


Wiegel (1960) a développé une formule analytique simple donnant le
coefficient de transmission d’une onde de gravité par une barrière verticale
mince qui ne s’étend pas jusqu’au fond. Pour une onde monochromatique
le coefficient de transmission ( C t ) est donné par :
2 k (h − y ) sh 2 k (h − y ) Ηt
+
Ηt sh 2 k h sh 2 k h y
SWL
Ct ≡ = où h
Ηi 2k h
1+
sh 2 k h
• y = extension verticale de la barrière sous la surface libre SWL.
Wiegel a supposé pour aboutir à cette formule que la puissance dans la
colonne d’eau de la partie au – dessous du bord inférieur de la barrière est
transmise par l’obstacle. Il a utilisé pour cela également la théorie linéaire
en négligeant la dissipation d’énergie due à au détachement (sillage) de
l’écoulement au bord inférieur de la plaque (vortexes).

Catamaran

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Hydraulique Maritime
Réflexion par une structure en bloc ou enrochement
selon les formules empiriques de Seelig & Ahrens, Seelig
et Allsop & Hettiarachchi

Exercice N°48 :

Une onde dans les eaux profondes possède une amplitude ( Η o = 1,8 m ) &
une période ( Τ = 6 s ) se propose sans réfraction ni diffraction vers la côte.
Cette onde est réfléchie par une brise – lame en enrochement située dans
une eau de profondeur ( h = 6 m ). Le parement amont à une pente (1 : 1,75 )
soit ( α = 29,7°). Quelle l’amplitude de l’onde réfléchie par la structure ?

Côté large Côté port

Formalisme :
Seelig & Ahrens (1981) Seelig (1983) et Allsop & Hettiarachchi (1988)
proposent une formule pour le coefficient de réflexion qui est valable pour la
majorité des structures :
a Ι r2
Cr = où
b + Ι r2
tgα
Ι r = nombre d’Iribarren (Battjes 1970 : surf similarity parameter) =
Ηi
Lo
a et b sont deux constantes donnés par le tableau suivant :
Coefficients de l’équation du coefficient de réflexion
Structure a b
Pente plane onde monochromatique 1,0 5,5
Pente plane onde irrégulière 1,1 5,7
Brise – lame rocheuse 0,6 6,6
Brise – lame armée par dolos (ondes monochromatiques) 0,56 10,0
Brise – lame armée par tétrapodes (ondes irrégulières) 0,48 9,6
Solution exercice N°48 :
En utilisant la théorie linéaire pour calculer l’amplitude de l’onde à la
structure (voir TD avant ou mon cours) on trouve alors que :

Η i = amplitude à l’ouvrage = 1,7 m


et
g Τ2
L o = longueur d’onde en eau profonde = = 56,2 m

en effet :
Η Lo
= K S K R avec K S ≡ ici ( K R = 1)
Ηo 2nL
par conséquent
tg(29,7°)
Ι r = nombre d’Iribarren = = 3,28
1,7
56,2
et d’après le tableau précédent nous avons :
( a = 0,6 ) et ( b = 6,6 )
d’où
0,6 × 3,28 2 ΗR
R = Cr = = 0,37 =
6,6 + 3,28 2 Ηi
finalement

Η R = 0,37 × 1,7 = 0,63 m


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Sillage de Lord Kelvin 39°

Motif d’onde induit par un navire


William Thomson
en mouvement
1824 - 1907 Connu Lord Kelvin
Exercice N°49 :
Un bateau (navire à conteneurs) se déplace à une vitesse
de 10 nœuds ( 5,157 m s ) sur une eau de profondeur ( h = 5 m ).
1°) Quelle est la période des ondes divergentes gén érées par le navire ?
2°) Déterminer l’affaissement ( sinkage) induit par le mouvement du navire ?
3°) Calculer le courant de retour induit entre le n avire et le fond ?
lord Kelvin est le premier qui a formulé & résolue le problème de sillage d’un navire
Formalisme théorique : Robb (1952), Sorensen (1973) & Newman (1978)
Lord Kelvin (1887) Havelock (1908)
Ondes divergentes
Cône du sillage
×19°5/ =
2× Onde
Ligne du bord du sillage
39° transverse Sillage de Lord Kelvin 39°
19°5/
Sillage turbulent NAVIRE
Ligne de navigation
θ Vs
Onde Vitesse du navire Cte
transversale

Figure : Motif d’ondes généré par un navire


se déplaçant sur une eau profonde

En motif des lignes de crête fixe il est nécessaire que la célérité (c) de r
Vs
chaque onde doit être reliée à la vitesse du navire ( Vs ) par :
c = Vs cos θ équation (1) où r θ
c

θ = l’angle entre la ligne de navigation & la direction de propagation d’onde


(en eau profonde la valeur de θ est 35°16 / ).
Les ondes transversales se propagent à la vitesse du navire.
A fur et à mesure qu’on s’éloigne du navire : la diffraction cause l’extension
des lignes de crête & une décroissance continue de l’amplitude de l’onde.
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Havelock (1908) a montré que la décroissance de l’amplitude le long des


points de la ligne de tassement décroît à un taux inversement proportionnel
à la racine cubique de la distance comptée de l’arrière du navire. Alors que
l’amplitude des ondes transversales décroisent à un taux proportionnel à la
racine carrée de cette distance : par conséquent les ondes divergentes
deviennent plus prononcées avec la distance du navire.

La discussion précédente est applicable en eau profonde c’est – à – dire


que les particules fluides misent en mouvement par le navire n’atteignent
pas le fond. Cette condition est vérifiée si le nombre de Froude F est
inférieur à peu près à 0,7 :
Vs
F= équation (2)
gh
Pour le nombre de Froude de (0,7) à (1) le mouvement d’onde est affecté
par la présence du fond et le motif d’ondes change en conséquence :
l’angle de la ligne de tassement passe de 19°28 / à (90° pour F = 1) :
L’amplitude des ondes divergentes augmente plus lentement que celle des
ondes transversales , ainsi ces ondes transversales devient plus visibles
quand Froude s’approche de l’unité.
Pour un nombre de Froude numéroté jusqu’à l’unité Weggel & Sorensen
(1986) ont montré que la direction de propagation de l’onde θ (en degré) est
donné par :
(
θ = 35,27 1 − e
12 (F−1)
) équation (3) ( F 〈 1)
Nous pourrons calculer la célérité de l’onde divergente par l’équation (1) et
en déduite la période par la relation de dispersion en théorie linéaire.
Solution exercice N°49 :
1°) Le nombre de Froude du navire est :
Vs 5,157
F= = = 0,73
gh 9,81 × 5
la direction de propagation d’onde est :
(
θ = 35,27 1 − e
12 (F−1)
)
= 35,27 × 1 − e ( 12 (0,73 −1)
= 33,88° )
la célérité est : c = Vs cos θ = 5,175 × cos 33,88° = 4,28 m s
la relation de dispersion en théorie linéaire est :
g Τ2  2 π h  gΤ  2 πh 
L= th  ⇒ c= th 
2π  L  2 π  c Τ 
en y reportant les grandeurs connues (c, g & h) soit :
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9,81 × Τ  2 × 3,14 × 5 
4,28 = th  ⇒ Τ = 2,8 s
2 × 3,14  4,28 Τ 
c’est l’ordre de grandeur de la période induite par un navire : on comprend
alors pourquoi une brise – lame flottante est inefficace contre ce type
d’ondes (revoir exercice N°47).

• Voici un type d’onde crée par un navire :


Oscillation en surface

Ηm

Temps

Des procédures empiriques pour prévoir les amplitudes d’ondes générés


par certains types de navires sont publiés par Sorensen (1989) :

navire Vitesse Η m (m ) Η m (m )
m/s à 30m à 150m
length = 7,0m 3,1 0,2 0,1
Croiseur : beam = 2,5m (largeur B) 5,1 0,4 0,2
draft = 0,5m (distance du fond à la coque)
length = 12,5m 3,1 0,2 0,3
Garde côtes : beam = 3m 5,1 0,5
draft = 1,1m 7,2 0,7
length = 13,7m 3,1 0,2 0,1
Remorqueur : beam = 4,0m 5,1 0,5 0,3
draft = 1,8m
length = 19,5m 3,1 0,1 0,2
Navire secourt : beam = 3,9m 5,1 0,4 0,3
draft = 0,9m 7,2 0,6
length = 30,5m 3,1 0,1 0,1
Navire incendie : beam = 8,5m 5,1 0,5 0,3
draft = 3,4m 7,2 0,9 0,8
length = 7,0m Tanker → pour le 7,2 0,5
Tanker : beam = 2,5m transport des liquides, des 9,3 1,6
draft = 0,5m avions, des voitures ...etc

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Soit un navire en mouvement présenté schématiquement par :


b
Vs
∆h
Am
h
Ρ = Pied de Pilote
Vue frontale au milieu du navire
Vue de coté
On définit :
 ∆h
2 D (1 − D − S )
2
Vs D = h
F= où F = & 
1 − (1 − D − S ) Am
2
gh S =
 bh
(S ) est nommé « blocage ratio »
La figure suivante représente (F ), paramètrée en (S ), en fonction de (D ) :

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Connaissant les dimensions de la section transversale du canal, la


profondeur d’eau, la vitesse du navire & la section mouillée au milieu du
navire : on peut déterminer par la figure la grandeur D ce qui nous permet
de déterminer l’affaissement ( ∆h ) du niveau d’eau.

Quand un navire se déplace dans un canal la continuité de l’écoulement


cause un courant de retour entre le fond et le navire. Ce courant de retour
( Vr ) peut se calculer pour un canal à section rectangulaire par :
 bh 
Vr = Vs  − 1 équation (4)
 b (h − ∆h) − A m 
en effet l’Equation de continuité s’écrit :
Vr ( S - Am - b ∆h) = Vs.(Am + b ∆h) où
• S = b h = section mouillée du canal
• b = largeur du plan d’eau
• Am = surface du maître couple du bateau
• Vs = vitesse du bateau
• Vr = vitesse du courant de retour
• ∆h = abaissement du bateau
ce qui donne l’équation (4) .
2°) Soit un navire porte – conteneurs « C9 » de longueur (262m), une beam
de (32m). La section transversale mouillée du (C9) à une aire de (384m2).
Ce type de navire se déplace à la vitesse de 6 nœuds (3,09m/s) dans un
canal de largeur 137m et de profondeur 15m (ce sont là des ordres de
grandeurs d’un navire réel entrant un port par son chenal) :
Le nombre de Froude est :
Vs 3,09
F= = = 0,26
gh 9,81× 15
A 384
S = « blocage ratio » ≡ m = = 0,19
b h 137 × 15
La figure représentant « D = f (F, S ) » donne : D ≈ 0,02
∆h
D≡ ⇒ ∆h = h D = 15 × 0,02 = 0,30 m sinkage
h
d’où la vitesse du courant de retour :
 137 × 15 
Vr = 3,09 ×  − 1 = 0,81m s
137 × (15 − 0,30 ) − 384 

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ce courant est capable d’un remaniement sédimentologique du chenal


d’accès à un port par exemple.

• Génération d’ondes internes dans un chenal au passage d’un bateau :


Vs = Vitesse du bateau L’analyse dimensionnelle montre que dans
Sillage un canal, la résistance à l’avancement d’un
bateau est, en principe, proportionnelle au
carré de sa vitesse de déplacement par
rapport à la berge augmentée de la vitesse
du courant de retour :
• l’Equation de continuité s’écrit :
Vr ( S - Am - b ∆h) = Vs.(Am + b ∆h) où
S = b h = section mouillée du canal
L = largeur du plan d’eau
Am = surface du maître couple du bateau
Vs = vitesse du bateau
Vr = vitesse du courant de retour
v ∆h = abaissement du bateau
• Quantité de mouvement :
Courant Variation de Quantité de Mouvement =
de retour ρ [ (Vs + Vr) {1 + (α -1) / 3}
2

(S - Am – b ∆h) – SVs ]
2

= Σ forces extérieures
= (pression hydrostatique) + (force de
frottement sur le canal)+ (force de frottement
sur le bateau)+ (force de traînée )
α = coefficient de Coriolis caractérisant le profil de vitesses

Onde interne à l’interface de 2 couches de fluide de masses volumiques différentes.


(Extrait du cours d’Océanographie Physique de François Ronday et Jean-Marie Beckers 2005 ULg )

Remarque : Dans l’exemple du bateau naviguant dans un fjord, ce bateau


crée une onde de sillage en surface et une onde interne si la couche d’eau
légère est mince. Dépendant de la vitesse et de la longueur du bateau, la
circulation dans la couche inférieure perturbera la progression de celui-ci.
Ce phénomène est connu sous le nom d’eau morte (dead water) parce
que la vitesse de progression des bateaux est ralentie par ce phénomène.
• Equation de Quantité de mouvement :
Variation de la Quantité de Mouvement =
ρ [ (Vs + Vr)2 {1 + (α -1) / 3} (S - Am – b ∆h) – SVs2 ]
= Σ forces extérieures = (pression hydrostatique)
+ (force de frottement sur le canal)
+ (force de frottement sur le bateau)
+ (force de traînée )
= FP + Ffc + Ffb + FD = R

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 α − 1 2
 ( S − b ∆h)(Vs + Vr ) − SVs 
2
soit R = ρ 1 +
 3  
le coefficient de Coriolis (α) en régime turbulent est de l’ordre de un :
[
R ≈ ρ ( S − b ∆h)(Vs + Vr ) − SVs2
2
] où ( S = b h )

alors [
R ≈ ρ b ( h − ∆h)(Vs + Vr ) − hVs2
2
] équation (5)
ce qui nous permet de calculer la résultante des forces hydrodynamiques
exercée sur le navire.
• Application numérique au navire porte – conteneurs « C9 » :
[ ]
R ≈ 1025 × 137 × (15 − 0,3 )(3,09 + 0,81) − 15 × 3,09 2 = 11285325 N ≈ 11,3 MN
2

Caractéristiques des porte - conteneurs :


Caractéristiques Génération
Type Ι Type ΙΙ Type ΙΙΙ
Longueur (m) 128 -163 185 - 235 250 - 287
Largeur (m) 17 - 26 21,5 - 29 30 - 32,5
Tirant d'eau (m) 6,5 - 10 8,25 - 11 9,75 -12,04
Déplacement ( × 1000m3 ) 8,5 - 24 18 - 37 40 - 60
Vitesse (nœuds) 10 - 22 15 - 24 25 - 33
....... etc. ...... etc. ..... etc. ...... etc.

Pilonnement
Heaving
Tangage 6 degrés de liberté
Roulis d'un solide (navire)
Pitching
Rolling

Surging = cavalement
Embardée = Swaying

yawing mouvement d' un navire


Lacet

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On utilise souvent des amarres d’acier pour la fixation longitudinale et en


polypropylène pour la fixation à quai des navires porte – conteneurs.

Heave Pitch Roll


Pilonnement Tangage Roulis

♦ Déplacement horizontal d’un bateau dans la houle :


Un bateau se déplaçant dans la houle (en s’opposant à sa direction de
propagation) rencontre plus d’ondes par unité de temps qu’un spectateur
fixe. Au contraire un navire qui se déplace avec la houle rencontrera moins
d’ondes pour le même observateur :
Lignes orthogonales
α
v s cos α
r
vs
r
c
Lignes de crêtes
Une formule (approche cinématique) donnant la fréquence de rencontre est:
c = la célérité de l' onde
v = vitesse du bateau
 vs   s
 r r
ω e = ω 1 − cos α  où α = l' angle entre les directions de v s & c
 c  ω = la fréquence de l' onde = 2π T

ω e = la fréquence rencontrée par le navire = 2π Te
En effet :
cT = L = (c − v s cos α )Te ; noté que sur la figure ( α 〉 90° ) alors ( cos α 〈 0 )

• Efforts horizontaux sur un ouvrage d'accostage: rappel voir Ch01 TM


Quand un navire s'approche d'un quai à une certaine vitesse U possédant
donc une énergie cinétique, l'accostage s'effectue avec choc qui exerce
des efforts violents sur l'ouvrage. La vitesse limite résulte de l'équilibre
entre les forces motrices (vent, traction remorqueur, impulsion des hélices
du navire...) de résultante F et de la résistance à l'avancement R que l'eau

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exerce sur le navire R = C ⋅ 0,5ρ f U 2 ⋅ S où C est un coefficient de traîné et


S est le maître couple (surface) de la dérive. C −1 ≈ 0,25 + 1,9(P h) où P
2

est le pied de Pilot (P > 0,5m).


L'équation de mouvement du navire de masse M est :
( M + M/
d Vs
dt
)= F−R

où (Vs) est la vitesse du navire par rapport à l'eau, (F) la force motrice
résultante et (R) force résistante au mouvement du navire et M/ la masse
ajoutée (car une certaine masse d'eau est également mise par le navire en
mouvement ). Voici des formules qui estiment cette masse ajoutée :
M + M/ T
= (1 + ) M.M.E. Stelson
M B
T = enfoncement du navire
M/ T 
= (0,20 + 0,12 ) M. Giraudet (Le Havre ) où B = largeur du maître couple
M Ρ Ρ = Pied de Pilot

M+M /
2T
≈ (1 + ) Pr . Vasco Costa
M B

♣ Définitions des pieds de Pilote :


Niveau de référence

Navire Τ Tirant d'eau admis

Mouvements verticaux du navire


Pied du
Ρ pilot brute
Pied du pilot

Précision des sondages

Niveau normal de Dépôts de sédiments entre 2


dragage du chenal compagnes de dragage Niveau normal du
fond du chenal
Tolérance de dragage

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• Amarrage d’un navire : (effets des forces : vent, courants et houle)


Les ondes infra - gravités (de périodes fondamentalement entre 25 & 300s)
engagent des oscillations de grandes périodes (ondes seiches portuaires).
Si la période naturelle du navire correspond à un mode portuaire résonnant
et si en plus le navire accoste proche d’un nœud des mouvements abusifs
du navire ont lieu : ce qui empêche la charge ou la décharge du navire
pendant plusieurs jours (ce qui pose un problème de gestion du port en
question et perte économique énorme).

Un navire qui accoste à un quai peut être décrit par le mouvement d’un
système mécanique à un degré de liberté: les réponses & les excitations
sont supposées linéaires (forces dues au changements de positions et de
vitesses). La force d’excitation est celle de Drag que l’eau en mouvement
exerce autour du navire. On admettant que le mouvement du navire est
indépendant des autres direction et que le frottement est négligeable pour
les basses fréquences du mouvement du navire. La période naturelle
solution de l’équation du pendule non amortie est :
Mv
Τs = 2 π équation (6 / ) où
k tot
M v = masse virtuelle du navire [la somme de la masse (M) effective du
navire < y compris la charge (marchandises...) > « ou déplacement du
navire » et la masse ajoutée ( M / ) due aux effets des forces d’inertie de
l’eau entraînée par le navire] :
Mv = M + M /
On a pour un navire accosté :
M / ≈ 15% M ⇒
M v = 1,15 M équation (6)
Le système d’attache d’un navire accosté est constitué de plusieurs câbles
ou cordes ; mais seul ceux sous tension sont à considéré pour calculer le
coefficient de raideur ( k tot ) donné par :
k tot = ∑ k n sin θ n cos ϕ n équation (7) où
n
• θ n = l’angle que la ligne de corde fait avec la perpendiculaire au
navire dans le plan horizontal.
• ϕ n = l’angle que la ligne de corde fait avec l’amarre et le navire
dans le plan vertical.
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Pour un câble (ou une corde) dans lequel le fléchissement est négligeable
et les déflexions sont faibles le coefficient de raideur individuel est donné
par l’expression suivante :
Τ
k n = n équation (8) où
∆l n
Τn = la tension axile (ou la charge) du câble numéro n.
∆l n = l’allongement du câble.
k n dépend du type de matériau utilisé pour concevoir le câble et de son
vieillissement (dépendant de sa fréquence d’usage et es conditions de
l’environnement naturel, qui sont responsable d’une perte d’élasticité du
câble : effet de plasticité). Voici des données obtenues par des mesures
sur des câbles commerciaux :

εn

∆l n
ε n = pourcentage d’élongation ≡ 100 équation (9)
ln

Le porte - conteneurs C9 précédent est amarré à un quai dans un port. Son


déplacement en plein – charge est 54,978 long tons (soit 55860321 Kg).
Des cordes fibreuses en Karat Estalon de diamètre 71/2 in (6,3 cm) sont
utilisées : deux à l’avant du navire , deux à arrières et deux vers le milieu.
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Ceux à l’avant et à l’arrière ont une longueur de 30,5m et fond un angle de


85° avec la linge du milieu. La tension de l’ensemb le des cordes est
maintenue à 20 tons ( Τap = 177900N tension appliquée). Le pond du C9 est
à une hauteur de 7m au – dessus de l’amarre et à 4,5m au – dessous de
l’arrière :

① ③ ④ ⑥
② ⑤
Pour un amarrage sûr le long d’un quai un navire est toujours tenu par 6 amarres :
3 à l’avant et 3 à l’arrière
1 et 6 : pointes AV et AR (tendant à empêcher le navire de reculer ou d'avancer)
2 et 5 : traversiers AV et AR (les traversiers empêchent le navire de s’écarter du quai).
3 et 4 : gardes montantes AV et AR (tendant à empêcher le navire d'avancer ou de reculer)

Traversier avant Amarre en belle


Empêche le navire
de s’écarter du quai

Oscillation
Surging
Garde montante avant =
Garde montante arrière cavalement

Traversier arrière
Empêche le navire
de s’écarter du quai Pointe arrière

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• Quelle est la période naturelle de ce navire pour qu’il soit amarré dans
des bonnes conditions ?
On peut calculer la masse ajoutée par l’équation (6)
M v = 1,15 M = 1,15 × 55860200 = 64239200 Kg
Il faut maintenant calculer k tot ?
Les cordes Karat sont commercialisées par the Columbian Rope company
Holland. Estalon est une fibre qui est un copolymère en polypropylène &
polyester. La tension de brisure d’une corde Karat est ( Τb = 52600N).
La charge en pourcentage de charge limite est :
Τap 177900 
Load ≡ 100 = 100 ×   = 33,8%
Τb  52600 
selon l’abaque d’élongation Karat (qui est non tracée sur la figure d’avant)
on obtient pour le pourcentage d’élongation (8,7% ). L’allongement des
cordes à l’avant et à l’arrière sont les mêmes d’après l’équation (8) :
∆l ε
ε n ≡ 100 n = 8,7% ⇒ ∆l n = n l n avec ε n = 8,7% ⇒
ln 100
7,8
∆l câble −avant = ∆l câble −arrière = × 30,5 = 2,7 m
100
de même l’allongement des cordes du milieu est :
7,8
∆l câble −Milieu = × 45,7 = 4 m
100
Le coefficient de raideur de chaque câble se calcule par l’équation (8) :
177900
• k câble − Avant = K cable − Arrière = = 65900 N m
Τn 2,7
kn =   →
donne
∆l n 177900
• k câble −Milieu = = 44500 N m
4
Les angles que fond les lignes de corde avec les amarres et le navire dans
le plan vertical, sont :
 7,0 
ϕ câble − Avant = Arc sin   = 13°
 30,5 
 5,5 
ϕ cable − Arrière = Arc sin   = 8°
 30,5 
 4,5 
ϕ câble −Milieu = Arc sin   = 6°
 45,7 
quand le navire se déplace vers l’avant les deux cordes à l’arrière et une
corde du milieu exercent une force de rappel. De manière similaire, quand
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le déplacent est vers l’arrière, deux cordes à l’avant et une du milieu entre
en jeu pour rappelé le navire. La constante de raideur sera alors calculer
pour chacune de ces deux situations puis on calculera la moyenne, soit :
d’après l’équation (7) nous avons :
k tot = 2 × 65900 × sin 70° × cos 8° + 44500 × sin 85° × cos 6° 

= 122600 + 44100 = 166700 N m 
⇒
k tot = 2 × 65900 × sin 70° × cos 13° + 44500 × sin 85° × cos 6°
= 120700 + 44100 = 164800 N m 
166700 + 164800
k tot = = 165750 N m
2
finalement la période naturelle du déplacement horizontal du navire est
64239200
obtenue par l’équation (6 /) , soit : Τs = 2 × 3,14 × = 164 s
165750
Si la corde était neuve le pourcentage d’élongation serait de (10,7%) et il
en résultera que la période naturelle d’oscillation du navire sera légèrement
plus grande approximativement ( Τs ≈ 136 s ).
Petit LAROUSE : poupe nom féminin (latin puppis)
Mar. Arrière d'un navire (par opp. à la proue) . Avoir
Proue est la partie avant du navire
le vent en poupe : être dans une période favorable.
Bourrelet de proue
Courant de pente Impact des bateaux

Courant
de retour
POUPE 19° Elévation du
Jet plan d’eau
Vs
d’hélice Abaissement
PROUE du plan d’eau
35°
Sens de propagation
des crêtes d’interférence

Onde transversale de poupe Poupe est la partie arrière d’un navire

Composantes de l’agitation de l’eau induites par la navigation

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Caractéristiques géométriques longitudinales d’un navire


Sens de propulsion
Longueur hors tout (Length Overall → LOA)
Longueur entre PP → LPP or LBP
AR AV
Tonture T
Pont d’étanchéité (livret milieu)

Ligne de quille
Ange d’assiette

PPAR PPAV
PPM T
PP : PerPendiculaire
Etrave est la pièce massive qui forme la limite avant de la carène d'un navire.

Sillage de Lord Kelvin

On va maintenant démontrer géométriquement que l’angle du cône du


sillage de Lord Kelvin d’un navire est bien égal à 39° ? :

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2R

Sillage

R
α Navire

A B Vs
3R

4R
Le sillage est tangent à l’enveloppe des divers paquets d’ondes : l’angle du
sillage de Lord Kelvin est alors donné par
R 1
sin α = = ⇒ α = 19,5° ⇒ angle du cône = 2 α = 39° cqfd
3R 3
cet angle est indépendant de la vitesse du navire.

Evitage
La zone d’évitage est la région où le navire change son cap de 180° pour
en général se diriger vers son poste à quai ou vers la sortie du port. Dans
cette manœuvre le navire est aidé par un ou plusieurs remorqueurs .
Cette zone d’évitage est une zone à l’intérieur du port à l’abri des courants
et de grande étendue que le navire est grand et que ce dernier est soumis
à un fort vent :
Pour un vent inférieur à 10 nœuds : le rayon d’évitage est 3 fois la
longueur du navire pour un navire à 2 hélices & 5 fois pour un
navire à une hélice. Avec l’assistance de remorqueurs le diamètre
d’évitage est réduit à 2 fois la longueur du navire voir moins.

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N -20
Digue -15
-23 -10

Bassin
Chenal Appontement pétrolier
d’accès
Cercle Terrain
d’évitage plein
pétrolier
1450

port de
Service

SCHEMA du PORT PETROLIER du HAVRE – ANTIFER

Le choix du site d’un port résulte :


• Des données économiques : minimiser les coups des transports
• Des conditions topographiques & géologiques : la topographie doit
offrir la possibilité d’extension du présent port vers le large & une
géologie qui prête à l’implantation du port.
• Des conditions nautiques : accessibilité facile des différents navires
et des profondeurs d’eau suffisantes, faibles courants dans le
chenal d’accès
• Des conditions de maintient des profondeurs par dragage (une étude
sédimentologie est nécessaire)

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Force exercée par le vent sur un navire à quai


Exercice N°50 :
Un navire porte-conteneurs C9 est amarré à un quai d'escale avec une
distribution de conteneurs asymétrique : la moitié arrière du navire est
occupée par les conteneurs alors que il n’y a aucun conteneurs dans la
moitié avant. La longueur utilisable du bateau pour le transport de la
cargaison est 246 m. La hauteur du navire au – dessus de l'eau est 10.9 m.
Les conteneurs ont une hauteur de 2.7 m donc 5 sont empilés en hauteur.
Un vent de 20 nœuds (10,31 m/s) soufre sur le navire sous un angle de 30°
Si le facteur d’ajustement de la vitesse du vent est 1,20.
Déterminer la force de drag agissante sur le porte – conteneur ?
r
Solution exercice N°50 : W
La surfaces avale et amont du navire exposées au vent sont : 30°
246 246 m
S avant = × 10,9 = 1340 m 2
2 2,7 m
× [10,9 + 5 × 2,7] = 3000 m 2
246
S arrière =
2 10,9m

La surface effective nette exposée est :


S nette = (1340 + 3000 ) sin 30° = 2170 m 2
La vitesse du vent en tenant de la correction du profil de vitesse « variable
en hauteur » est :
17
 z 
Vw = 1,20 × 10,31 = 12,4 m s avec w z ≈ w 10  
 10 
A propos des profils de vent :

Loi Logarithmic law Power law


Terrain
k r2 (log e z z o ) A (z o )(log e z z o ) B(z 10 ) 2,58(z z g )
2 2 2α 2α
Terrain
category kr z o (m) z o (m) A (z o ) B α α z g (m)
EUROCODE 1 ISO DIS 4354 ASCE 7-93
Open sea, flat area 0.17 0.01 0.003 0.021 1.4 0.11 1/10 213
Open country 0.19 0.05 0.03 0.030 1.0 0.14 1/7 274
Suburban, urban 0.22 0.3 0.3 0.041 0.5 0.22 1/4.5 365
Large city center 0.24 3 3 0.058 0.16 0.31 1/3 457

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La force de traînée (drag) due au vent est donnée par :


1 1
Fw = ρ a C D S V10
2
 
→ Fw = × 1,2 × 1× 2170 × 12,4 = 200 KN
donne
2 2
où on a pris : ρ a = masse volumique de l’air = 1,2 Kg m 3 à 20°C et ( C D =1 )
qui est une valeur moyenne car ( 0,82 ≤ C D ≤ 1,11){en réalité le coefficient de
drag dépend : du régime d’écoulement Re ; de la rugosité ε et de la forme de
l’obstacle}. S = l’aire projetée de la face du navire au – dessus du plan
d’eau exposé au vent. V10 = vitesse du vent au niveau standard 10m de la
surface libre. Voici une image donnant C D à titre d’illustration :

Traînée sur les corps à 2 dimensions pour Re ≥ 4000

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Notion sur le dimensionnement


des ouvrages côtiers
Formule de stabilité d’Hudson

Exercice N°51 :
La formule de stabilité la plus utilisée pour dimensionner les blocs de la
carapace d’une digue à talus est celle d’Hudson :
ρsΗ 3
W = poids d’un bloc = 3

ρ 
Κ D  s − 1 cot gα
 ρw 
• Η = amplitude crête – creux de la houle de projet.
• ρ s = masse volumique du matériau, en l’absence de données
précis on prend d = 2,4 t m 3 pour les bétons et d = 2,65 t m 3 pour
les enrochements naturelles.
• ρ w = masse volumique d’eau de mer (water) = 1,028 t m 3 .
• α = angle du talus avec l’horizontale.
• Κ D = coefficient de stabilité (sans dimension) qui tient compte de
la forme et de l’arrangement des blocs.

Revêtement Typique en Enrochements (U. S. Army Corps


Engineers « USACE » 1993) : Shoreline Reconstruction Plans
for Chicago. Chicago District ΙΙ

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N.B. : Houle de projet est celle qui sert pour dimensionner l’ouvrage .
Dans le cas d’ouvrages côtier la digue est implantée par faible
profondeur alors c’est la houle déferlante sur l’ouvrage qui constitue
la houle de projet.
Pour ouvrage offshore on prendra ( Η 1 10 ) au lieu de ( Η s ≡ Η 1 3 ) :
H1 10 ≈ 1, 28 ⋅ H1 3
• On peut estimer l’amplitude au déferlement par la formule suivante :
Ηb 1,56
=
h 
1 + e
−19 ,5 m 



1 + 4, (
41 1 − e )
−19 m h 
Τ

2 


  
déferrement à la profondeur « h » sur un fond de pente « m = tgα ».
En particulier si m ≤ 2% : ( Η b ≈ 0,8 h c’est le critère de Munk 1949)

1°) Influence de la masse volumique du matériau :


Déterminer le poids d’enrochements arrondis ( Κ D = 2,5 ) de la
carapace qu’on doit utiliser pour une digue à talus de pente
( cotg α = 3 2 ) pour se protéger d’une houle de projet de hauteur
( Η = 3 m ) avec respectivement ( ρ s = 2,4 t m 3 ) ; ( ρ s = 2,5 t m 3 )
ou ( ρ s = 2,65 t m 3 ) ?
A propos du coefficient de stabilité Κ D :
On distingue pour ( Κ D ) le cas de vague déferlante et celui d’une vague
non déferlante. Les valeurs habituelles de Κ D sont les suivantes :
voir ch01 de mon cours travaux maritimes
Types de Profil courant Musoir
blocs Déferlant Non déferlant Déferlant Non déferlant
Enrochements 2,5 2,6 2,0 2,3
arrondis
Enrochements 3,0 3,5 2,4 2,8
à arêtes vives
Le coefficient Κ D correspond au critère dit de « non – dommage » pour
lequel on accepte jusqu‘à 5% de dommage.
Remarque : Après un avant – projet de dimensionnement des ouvrages
maritimes on recours à des essais sur modèles physique pour la mise au

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point définitif de l’ouvrage car la formule d’Hudson ne fournie que des


ordres de grandeurs raisonnables.
Remarque :
Les musoirs et les parties courbes des digues à talus sont soumis à une
action particulière des vagues de se fait il faut respecter la règle suivante :
En règle, le poids des blocs de carapace sur
le musoir doit être égal au poids des blocs de
même type utilisé sur le profil courant
majoré de 30 à 50% .
En plus si le coude correspond à un cap bathymétrique, la
concentration de la houle par réfraction sur le cap
augmente l’attaque de la houle.
Solution :
Applications numériques :
2,4 × 3 3
• Pour : ρ s = 2,4 t m ⇒ W =
3
3
= 7269 Kg ≈ 7,3 t
 2,4  3
2,5 ×  − 1 ×
 1,028  2
2,5 × 3 3
• Pour : ρ s = 2,5 t m 3
⇒W = 3
= 6131 Kg ≈ 6,1t
 2,5  3
2,5 ×  − 1 ×
 1,028  2
2,65 × 3 3
• Pour : ρ s = 2,65 t m 3 ⇒W = 3
= 4857 Kg ≈ 4,9 t
 2,65  3
2,5 ×  − 1 ×
 1,028  2
cet exemple montre qu’un enrochement de ( 2,4 t m 3 ) doit avoir un
poids 1,5 fois supérieur à un enrochement de ( 2,65 t m 3 ) pour avoir
la même stabilité à la houle.
Les éléments d’une digue sont :
1. La carapace
2. Sous - couches (filtre)
3. Noyaux
carapace
4. Soubassement
Sous noyau 5. Tapis de pieds
couche 6. Butée de pieds
butée
soubassement 7. Couronnement
8. Musoir

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2°) Déterminer l’épaisseur (e) de la carapace ?


Elle est donnée par la formule :
n = le nombre de couches
13 W = poids du bloc
W 
e = n ⋅ k ∆ ⋅   où 
 ρs  ρ s = masse volumique du bloc
k ∆ = coefficient de couche
Le tableau du Ch01 de mon cours TM donne pour «enrochement arrondi» :
( k ∆ = 1,02 ) & ( P = porosité = 38% ) avec ( n = nombre de couche = 2 )
Application numérique :
13
 4857 
Pour ( ρ s = 2,4 t m 3
) ⇒ e = 2 × 1,02 ×   = 2,58 m
 2400 
13
 4857 
Pour ( ρ s = 2,5 t m 3
) ⇒ e = 2 × 1,02 ×   = 2,55 m
 2500 
13
 4857 
Pour ( ρ s = 2,65 t m ) ⇒ e = 2 × 1,02 × 
3
 = 2,50 m
 2650 
Ce qui donne pour la carapace la même épaisseur ! : en effet 3 W ρ s
n’est autre que la dimension linéaire du bloc car :
V = volume du bloc = W ρ s
c’est la densité du matériaux des blocs qui à changée mais ceux – ci ont à
peu près le même volume (V).
La hauteur de l’ouvrage est dimensionnée contre le franchissement.
3°) Déterminer le nombre (Nr) de bloc de la carapace par m2 ?
Ce nombre est donné par la formule :
2 3
Nombre de bloc N  P   ρs 
Nr = = = n ⋅k∆ ⋅  1 −  ⋅  
unité de Surface S  100   W 
Application numérique :
2 3
 38   2400 
Pour ρ s = 2,40 t m ⇒ Nr = 2 × 1,02 ×  1 −
3
×  = 0,790
 100   4857 
2 3
 38   2500 
Pour ρ s = 2,50 t m ⇒ Nr = 2 × 1,02 ×  1 −
3
×  = 0,812
 100   4857 
2 3
 38   2650 
Pour ρ s = 2,65 t m ⇒ Nr = 2 × 1,02 × 1 −
3
 ×   = 0,845
 100   4857 

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Choix de la hauteur caractéristique de la houle de projet


pour la conception des ouvrages maritimes
Moyenne Maximum Maximum Fréquence par
par saison par an maximorum année
H1 3 A B C D G J K

Hmax E F H I L

où • A : Brise – lame
• B : Fondation rocheuse ou meuble de structure en béton, sujette
à l’érosion par clapotis
• C : Etude des mouvements du transport des sédiments
• D : Brise–lames et digues de protection pour les petits bateaux
• E : Blocs de béton pouvant être remplacés
• F : plates-formes et jetées devant travailler dans toutes
conditions, sauf en cas de grandes tempêtes
• G : Hauteur des vagues déferlantes pouvant occasionner des
dégâts aux équipements mécaniques
• H : Digue monolithique
• I : Pression sur les ouvrages marins
• J : Seiche dans les ports en regard avec les vents légers
• K : Période durant laquelle la période de vague est critique pour
l’entrée des bateaux dans les ports
• L : Opération pour les petits bateaux, hovercrafts, dragueurs
Où ici ( Hmax ) est la hauteur maximum probable définie statistiquement
comme étant le maximum de la hauteurs de 1000 vagues enregistrées au
point considéré, les conditions restant constantes. En pratique, on peut
retenir les formules suivantes : Voir Ch02 complément & Ch05 H.M.
Hmax = 1,86 ⋅ H 1 & H 1 = 1,275 ⋅ H 1
3 10 3
Les limites supérieure et inférieure des périodes du spectre de vagues
crées dans les conditions de mer pleinement développée sont :
T sup = 1,62 ⋅ Tmax & T inf = 0,35 ⋅ Tmax
Pierson, Neumann et James proposent (1955 - 61) :
Vitesse du vent (Kt) 10 20 40

T sec 2,86 5,71 11,40


T inf sec 1,0 3,0 6,5

T sup sec 6,0 11,1 21,7

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La hauteur de la vague correspondante à Tmax vaut :


HTmax = 0,38 ⋅ H13 43
N.B. : Le premier travail dans un avant projet est l’élaborer un plan de
masse ; en suit définir la houle de projet en vue d’assurer la stabilité de
l’ouvrage que l’on peut résumer ainsi pour chacun des deux critères :
« conditions normales et conditions exceptionnelles » :
• Critère de tempête de référence :
♦ Durée, puissance, creux et période des vagues
♦ Niveau d’eau associés
• Critère de dommages acceptables.
Compte – tenu du caractère franchissable de l’ouvrage i y a lieu de définir
des critères de la houle qui permet une exploitation normale (sans gène
excessive). On peut alors définir deux critères que l’on cherchera à rendre
objectifs que possible :
1°) Critère de début de franchissement qui peut être exprimé sous la
forme suivante :
Η 1 3 de la tempête qui ne provoque pas de franchissement.
L’augmentation de cette valeur conduit au franchissement de la
structure par au moins une vague du train.
2°) Critère de franchissement par x% de vagues d’une tempête dont
la période de retour est fixée. Par exemple on pourra accepter 5%
de la tempête annuelle.
L’ensemble de ces deux critères et du niveau d’eau au site d’étude permet
en premier approximation de fixer la cote d’arase de la digue, qui à la fixer
définitivement à la suite d’essais sur modèle réduit physique.
Remarque :
C’est pour les périodes normales (houle de quelques mètres) qu’on
dimensionne un ouvrage maritimes mais pas pour les périodes cycloniques
(les vents sont forts et génèrent de fortes houles et de fortes surcotes)
pendant les cyclones il n’est pas envisageable d’exploiter le port, ce qui
permet d’admettre de forts franchissement et donc d’envisager la
réalisation de digue semi – submersible. Un entretient de l’ouvrage après
un cyclone s’avère nécessaire .

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Evolution d’une côte le long d’un épi


Théorie de Pelnard Considère

Exercice N°52 :

Un épis terminal est construit dans la zone du surf pour empêcher le sable
d'être perdu de la plage vers un estuaire qui lui est adjacente.
Les vagues s'approchent de l’embouchure du côté opposé à la dérive
littorale sous un angle de déferlement ( α b = 5° ). La hauteur de vague au
déferlement est ( Η b = 2 m ) et période de vague ( Τ = 10 s ). On s'attend
initialement à ce que la structure bloque tout le transport longshore (c'est –
à – dire aucun contournement de l’ouvrage : bypassing).
Le sédiment déposé à une densité ( s = ρ s ρ w = 2,65 ) et une porosité
( p = 0,4 ). Nous admettrons que : ( h c + B = 6 m ) ; ( Κ = 0,77 et Κ = 1)
Déterminer :

• a) Le temps nécessaire pour que structure se remplit au milieux


de sa longueur ? sachant que la longueur de l’épi est
( L = 600 m ).
• b) La distance le long de l’épis ( y = ? pour x = 0 ) au bout d’une
semaine ( t = 604800 s ) d’action continue de la houle ?
• c) La distance ‘’seaward’’ de la ligne de côte initiale s’étendra la
nouvelle plage à ( 500 m ) de l’épi ( y = ? pour x = 500 m ) après
une semaine d’action de la houle ( t = 604800 s ) ?

y = y (x, t )
à t donné
x

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Solution :
• a) L’équation (22) donne :
Κ Η b2 c g,b 0,77 × 2 2 9,91× 2
a= = = 0,287 m 2 s
8 (h c + B )(s − 1)(1 − p ) 8 × 6 × (2,65 − 1) × (1 − 0,4 )
L’expression (40) de Pelnard considère :
    
2
 x 
 1   x   x
y = 2 tgα b a t  exp − − erfc   pour ( t 〈 t f )
 
 2 at   2 at  
 π    2 a t 
y 1
pour ( x = 0 ) donne : = ≈ 0,564
2 a t tgα b π
qu’il faut résoudre pour ‘ y = L 2 = 600 2 = 300 m ) & ( α b = 5° ) :
300
≈ 0,564 ⇒ t = 3,22 ⋅ 10 7 s = 372 jours
2 tg5° 0,287 t
• b) Utilise l’équation (22) à la ligne de côte ( x = 0 ) pour ( t = 1semaine ) à
fin de calculer ( y ), nous avons :
y 1 2 0,287 × 604800 tg(5°)
= ⇒ y= = 41,1m en ( x = 0 )
2 a t tgα b π π
• c) Résoudre l’équation (22) pour ( x = 500 m ) au – bout du temps
( t = 1semaine ) :
x 500
= = 0,60 & 2 a t tgα b = 72,9 m
2 a t 2 × 0,287 × 604800
D’après Le tableau ( erfc (0,60 ) = 0,396144 ≈ 0,4 ) ; l’équation (22) donne :
    
2
 x 
y  1 x x
= exp −   − erfc   ⇒
2 tgα b a t  π   2 at   2 at  2 a t 
     
y  1
=
2 tgα b a t  π
[ ] 
exp − 0,60 2 − 0,60 × 0,4 = 0,15 ⇒

y = 0,15 × 72,2 = 11,09 m en ( x = 500 m & au bout de t = 1semaine )

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Propagation d’une onde de marée dans


un chenal rectangulaire à fond horizontal (estuaire)
avec une extrémité fermée
théorie d’ondes longues

Exercice N°53 :
On considère le système d’équations hydrodynamique : en SWW
∂ u ∂η
∂t + g =0 η = niveau de la suface libre
 ∂x
 où u = vitesse moyenne sur la verticale
 ∂ η ∂ H u
+g =0 H = profondeur d' eau = h + η
 ∂ t ∂x
• h = profondeur d’eau au repos constante avec ( η 〈〈 h )
η SWL
x Barrage
u
h ESTUAIRE

avec les conditions aux limites :


• η(x = L, t ) = a cos(ω t )

• u(x = 0, t ) = 0
• L = longueur du canal
• a = amplitude de l’onde

• ω = fréquence angulaire =
Τ

• k = nombre d’onde = avec c = g H ≈ g h

Montrer que ce système admet comme solution exacte :
cos(k x )
η(x, t ) = a cos(ω t )
cos(k L )
g sin(k x )
u(x, t ) = a sin(ω t )
h cos(k L )

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L’overtopping d’une digue à talus par la houle


(à ce propos consulter : ch11 – overtopping de mon cours HM)

Exercice N°54a :
Déterminer la fonction de distribution de probabilité des volumes
d’overtopping d’une digue lisse de talus ( tgα = 1 : 6 ) ayant un franc-bord
( R c = 2,0 m ), l’onde incidente a une période ( Τom = 5 s ) & une amplitude
( Η om = 2,0 m ) ? « la durée de la tempête sera supposée = 1heure ».

Solution de 54a :

Rc = 2 m q Ru

• Sous ces conditions le run – up est obtenu par :


Ru2%
= 1,65 ⋅ γ b ⋅ γ f ⋅ γ β ⋅ ξmo = 1,65 ⋅ ξmo
Η mo
tgα Η 2 π Η mo
ξmo = où smo = mo =
smo L mo gΤm2
On prendra :
γb ≈ γ f ≈ γβ ≈ 1
soit :
16
ξmo = = 0,7363 ⇒
2 × 3,14 × 2
9,81× 5 2
Ru2%
= 1,65 × 0,7363 = 1,215 m ⇒
Η mo
Ru2% = 1,215 × 2 = 2,43 m
• Le débit volumique moyenne d’overtopping obtenu par la formule
recommandée par British guidelines, qui est :

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q  Rc 
= Q o ⋅ exp  − b 
Τm ⋅ g ⋅ Η s  
Τm ⋅ g Η s
 
par extrapolation du tableau de (Qo & b) on estime que :
Qo ≈ 0,0147 1
pour tgα =
b ≈ 74,70 6
ce qui donne un débit :
 
q = (5 × 9,81× 2) × 0,0147 × exp  − 74,70 ×
2
 ⇒
 5 × 9,81 × 2 
q ≈ 0,0017 m3 s ⋅ m = 1,700 l s ⋅ m

• La probabilité d’overtopping par onde est :


  2  
2
Ρoν = exp −  − loge 0,02   = 0,071
  2,43  
ce qui signifie que le facteur d’échelle ( a ) est ‘’ a = 0,100 ’’,en effet :
q 1,7 × 10 −3
a = 0,84 Τm = 0,84 × 5 × ≈ 0,100
Ρoν 0,071

• Comme par hypothèse la durée de la tempête est ‘’1heure’’ alors : le


nombre d’ondes entrantes Nw est donné par :
Durée tempète 3600
Nw = = = 720
Τom 5
par conséquent 51 ondes franchissent la digue, en effet :
N N
Ρoν ≡ oν = oν = 0,071 ⇒
Nw 720
Noν = 0,071× 720 = 51
Le volume total moyen d’eau par mètre linéaire de la digue qui la franchira
pendant cette tempête est :
V = q × durée de la temp ête = 0,602 × 3600 = 2167 m3 m

Ainsi le volume moyen ( ϑ ) d’overtopping par onde est :


V 2167
ϑ= = = 42,5 m3 m ⋅ onde
Noν 51
avec une probabilité d’overtopping par onde : ( Ρoν = 0,071).
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On rappelle que la distribution de probabilité d’overtopping d’un certain


volume V par onde est donnée par la relation :
  V 3 4 
V = a ⋅ [− loge (1 − PV )]
43
⇔ PV = 1 − exp −   
  a  

m3 m
V = a ⋅ [− loge (1 − PV )]4 3 Digue lisse :
Exemple de
α = 1 :6
tgα
2
RC = 2,0 m distribution de
Hmo = 2,0 m probabilité
Tmo = 5,0 s d’overtopping
1 d’un certain
volume V par
onde
20 40 60 80
PV [%]
Le coefficient de réflexion selon Goda est :
amplitude de l' onde transmise Η s, t R
Κt ≡ = = 0,45 − 0,3 c
amplitude de l' onde incidente Η s,i Η mo
ce qui donne :
2
Κ t = 0,45 − 0,3 × = 0,15 ⇒ Η s, t = 0,15 × 2 = 0,3 m
2
l’amplitude significative de l’onde transmise coté terre est ≈ 0,3 m = 30 cm .

q
Langue

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Exercice N°54b :
dimensionnement d’un collecteur d’eau de laboratoire
Dans des essais de laboratoire dans un canal à houle on engendre une
onde d’amplitude significative crête – creux :
Η1 3 ≡ Η mo = 0,14 m
On a placé dans le canal est digue à talus de caractéristiques indiquées
par la figure suivante :
Jauges Rc
Batteur

0,60
1/30

On donne :
R c = 0,25 m
γ f = une couche de pierres arrondies = 0,7
γ β = incidente normale = 1
γ h = γ v = pas d’effet promontoire = 1
w = la largeur de la digue = 0,80 m
chaque essai dure 20mn

En utilisant la formule de Van Der Meer (2002) déterminer le volume d’eau


d’overtopping durant chaque essai ?

Solution de 54b :
q  R 1 
= 0,2 exp  − 2,3 c ⇒
 γ γ 
g Η mo
3
 H mo f β 

 0,25 1  −5
q = 0,2× 9,81× 0,14 3 × exp  − 2,3  = 9,288 ⋅ 10 m m ⋅ s
3
 0,14 0,7 × 1
comme la largeur est ( W = 0,80 m ) alors le débit volumique est :
Q = q ⋅ W = 9,288 ⋅ 10 −5 × 0,80 = 7,43 ⋅ 10 −5 m3 s
La quantité volumique d’eau d’overtopping pendant un essai est :
Q = 7,43 ⋅ 10 −5 × 20 × 60 = 0,089 m3

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Dimensionnement d’une digue à talus


Design général d’une brise – lame
L’une des formules de stabilité pour dimensionner les blocs de la carapace
d’un ouvrage maritime est celle d’Hudson USA :
ρsΗ 3
W = poids d’un bloc = 3
proposée en 1958 où
ρ 
Κ D  s − 1 cot gα
 ρw 
• Η = amplitude crête – creux de la houle de projet.
• ρ s = masse volumique du matériau, en l’absence de données
précis on prend ( d = 2,4 t m 3 ) pour les bétons et ( d = 2,65 t m 3 )
pour les enrochements naturelles.
• ρ w = masse volumique d’eau de mer ≈ 1025 Kg m3 .
• α = angle du talus avec l’horizontale.
Κ D = coefficient de stabilité (sans dimension) qui tient compte de la forme
et de l’arrangement des blocs.
• Design pour Tétrapodes :
Les figures suivantes présentent K D en fonction de ( h L ) et ( Η h ) .
Ces figures montrent un minimum de stabilité pour les faibles valeurs de
( h L ) et des grandes valeurs de ( Η h ) c – à – d des grandes périodes en
eau peu profonde :
KD Tronc KD= f(h/L) pour Tétrapodes
+ Musoire

Figure 1
hL

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KD Tronc
+ Musoire
KD= f(H/h) pour Tétrapodes

Figure 2
Ηh

Design pour Tribars :


KD Tronc
+ Musoire KD= f(h/L) pour Tribars

Figure 3
hL

KD Tronc KD= f(H/h) pour Tribars


+ Musoire

Figure 4
Ηh

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Design pour Dolos :


KD Tronc
+ Musoire

KD= f(h/L) pour Dolos

Figure 5
hL

KD Tronc
+ Musoire

KD= f(h/L) pour Dolos Figure 6


Ηh

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Design pour Roches :


KD Tronc
+ Musoire KD= f(h/L) pour Enrochement

Figure 7
hL

KD Tronc
+ Musoire KD= f(H/h) pour Enrochement

Figure 8
Ηh

Ηh H/h en fonction de la pente du fond marin


L’expérience montre
que l’indice de
déferlement peut
dépasser la valeur de
Munk
H/h = 0,78 H/h = 0,78
selon la pente du fond

Figure 9
Pente du fond tgα

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Exercice N° 55a :
La structure choisi est un tronçon de brise – lame armée par des roches.
L’onde incidente possède suffisamment d’énergie pour se briser au pied de
l’ouvrage. La pente du fond est ‘’1V:100H’’. La profondeur d’eau au pied de
l’ouvrage est 6m, la période de la houle est 14s. La pente du talus de la
structure est ‘’1V:2H’’.
Déterminer le poids minimal des roches utilisables ?
On donne : ρ s = 2650 Kg m3 et ρ w = 1025 Kg m3
Solution de 55a :
En utilisant la profondeur d’eau de 6 mètre et un fond marin de pente 0,01,
la figure 9 donne :
Η Η
= 0,80 proche de = 0,78 critère de déferlement de Munk
h h
Ainsi l’amplitude de l’onde déferlante au pieds de l’ouvrage est :
Η b = 0,80 × 6 = 4,8 m
Calculons la longueur d’onde à l’ouvrage :
g Τ2 9,81× 14 2
L o = longueur d’onde en eau profonde = → Lo = = 306 m
2π 2 × 3,14
 2 πh  6 Η 4,8
Ainsi L = L o th  ⇒ L= ≈ 104 m d’où = = 0,046
 L  0,0575 L 104
Eckert propose, avec erreur dans 5% près, l’approximation :
2 πh h g Τ2
L ≈ Lo = gΤ avec L o = donne ‘’ L ≈ 107 m ’’
Lo g 2π
Les figures 7 et 8 donnent un coefficient de stabilité minimal :
K D = 1,4 (voir aussi le tableau donnant KD au ch01 TM)
Ainsi d’après la formule de Hudson :
3
ρsΗ 3 ρs  Η 
W= =   ⇒
ρ 
3 Κ D cot gα  ρ s ρ w − 1
Κ D  s − 1 cot gα
 ρw 
3
 
2650  4,8 

W= ≈ 26268 Kg
1,4 × 2  2650 
 − 1
 1025 
On recommande d’utiliser des roches de poids unitaire : 27000 Kg

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Dimension des roches :


W 27000
si W = ρ sD3s  → D s = 3
donne
=3 ≈ 2,17 m
ρs 2650
1 6W 6 × 27000
si W = ρ sD3s  → D s = 3
donne
=3 ≈ 2,69 m
6 π ρs 3,14 × 2650
Exercice N° 55b :
Pour la même structure et les mêmes conditions hydrodynamiques on
désire utilisé les dolos pour protéger la brise – lame. Quelle est le poids
unitaire minimal utilisable ?
Solution de 55b :
Η 4,8 Η
En utilisant : = = 0,046 & = 0,80
L 104 h
on obtient par les figures 5 et 6 un coefficient minimal de stabilité :
K D = 11 (voir Ch01 Travaux Maritimes)
En appliquant une 2ième fois la formule de Hudson on a :
2650 × (4,8 )
3 3
2650  4,8 
W= =   ≈ 3343 Kg
 2650 
3 11× 2  2,585 − 1
11×  − 1 × 2
 1025 
Facteurs de conversion du systéme BG á SΙ :
BG SΙ de BG → á SΙ
Longueur ft m 0,3048
in m 2,54.E-2
mi m 1,6093 E+3
nmi (nautique) m 1,85 E+3
Surface acres m2 4,0469 E+3
Masse slug Kg 1,4594 E+1
Ιbm Kg 4,5359 E-1
Force Ιbf N 4,4482
Kgf N 9,4482
Energie Btu J 1,0551 E+3
Cal J 4,1868
Puissance hp W 7,4570 E+2
Pression Atm Pa 1,0133 E+5
mmHg Pa 1,3332 E+2
volume L m3 0,001
Gal (US) m3 3,7854 E-3
fluide ounce (US) m3 2,9574 E-5
vitesse Knot m/s 5,1444 E-1
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Les autres unités se déduisent de ce tableau par simple conversion de BG


á SΙ et réciproquement .Par exemples :
• Vitesse de 1ft/s = 0,3048 m/s
• Puissance de 1 ft–Ιbf /s = 0,3048m . 4,4482 N /s ≅ 1,3558 W Etc…
Unités anglo – saxonnes :
• 1 ounce (oz) = 28,35 g
• 1 pouce = 1 inch = 2,54 cm
• 1 pied = 1 foot (ft) = 0,3048 m (12 inches)
• (1 livre) 1 Ib (1 pound) = 16 ounces = 0,453 kg
• 1 Ib (force) = 0,4448 daN
Unité de pression :
p.s.i. (le pound per square inch) (pression) = 0,07 bar ≈ 7000 pascals
Unité de volume :
• Le gallon impérial (4,55 litres) (Anglais)
• Le gallon U. S. (3,785 litres)

Unité de mesure Unités hors système


Système Internationnal S Ι
Dénomination Symbole Dénomination Symbole Valeur en SI
watheure Wh 3600
calorie Cal 4,185
Travail Joule J thermie Th 4,185.106
Énergie frigorie Fg
Chaleur
4,185.103
British thermal Btu
1,0154.103
unit
Puissance watt W
Superficie mètre carré m2 hectare ha 104
are a 102
litre 10-3
Volume mètre cube m3 barrel 1 bbl 1,59.10-1
US gallon 3,8.10-3
UK gallon 4,5.10-3
Masse Kilogramme Kg ounce oz 2,83.10-2
pound lb 4,5.10-1

Une tonne = 1000 kg

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Dimensionnement d’un ouvrage à talus


Design d’une brise – lame

Exercice N° 56 :
Déterminer le poids unitaire des roches qui resteront stables sur le talus
d’une brise – lame de pente (1:2,5). On désire calculer le poids des roches
de la carapace pour les profondeurs 10ft au tronc proche de la côte et 30ft
du coté terre proche de l’extrémité de l’ouvrage quand la période maximale
du spectre de houle est Tmax = 11s ?
On donne : ( ρ s ρ w = 2,65 ) et 1ft = 0,3048m
Solution N° 56 :
Les profondeurs sont en SI :
h1 = 0,3048 × 10 = 3,048 m
h 2 = 0,3048 × 30 = 9,144 m

h1 = 10 ft

h 2 = 30ft

La houle de projet (de design) pour divers sections de l’ouvrage sera la


valeur maximale possible de la houle à la profondeur concernée.
• Pour ( h1 = 10 ft = 3,048 m ) :
gΤ 2 9,81× 112 h 3,048
Lo = = = 188,92 m ⇒ 1 = = 0,0161 ⇒
2π 2 × 3,14 L o 188,92
h1 3,048
= 0,051 ⇒ L1 = = 59,76 m
L1 0,051
Η  2 πh 
selon le critère de déferlement de Miche :   = 0,12 ⋅ th 
 L max  L 
Η  2 × 3,14 × 3,048 
On a :   = 0,12 ⋅ th  = 0,0372 ⇒ Η h =10 ft = 2,22 m
 L max  59,76 
N.B. : avec le critère de Munk on aurait obtenu
Hb
≈ 0,78 ⇒ Η b en 3,048 = 0,78 × 3,048 ≈ 2,38 m
h
• Pour ( h 2 = 30 ft = 9,144 m ) :

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h2 9,144 h 9,144
= = 0,048 ⇒ 2 = 0,092 ⇒ L 2 = = 99,39 m
L o 188,92 L2 0,092
Η  2 × 3,14 × 9,144 
et   = 0,12 ⋅ th  = 0,06255 ⇒ Η h = 30 ft = 6,22 m
 L max  99,39 
Etant donné que la pente est (1:2,5) l’angle ( α ) du talus est :
tgα = 1 2,5 = 0,4 ⇒ α ≈ 22° et cot gα = 2,475
Calculons KD par le graphe suivant :

KD Tronc
+ Musoire KD= f(h/L) pour Enrochement

Quand h/L augment KD


augmente et donc le poids des
roches diminue
sous les mêmes conditions

KD ≈ 2,5

KD ≈ 1,45

0,051 0,092 hL

La formule de Hudson est :


3
ρs  Η 
W = poids de l’unité =   ⇒
Κ D cot gα ρ ρ
 s w − 1 
3
W 1  Η 
V≡ = volume de l’unité =  
ρs Κ D cot gα ρ ρ
 s w − 1 
h
• Pour ( h1 = 10 ft = 3,048 m : 1 = 0,051) : on a ( K D ≈ 1,45 ) alors
L1
3
2650  2,22 
W10 ft =  = 1799 Kg et V10 ft = 0,678 m
3

1,45 × 2,475  2,65 − 1
h
• Pour ( h 2 = 30 ft = 9,144 m : 2 = 0,092 ) : on a ( K D ≈ 2,5 ) alors
L2
3
2650  6,22 
W30 ft =   = 22943 Kg et V30 ft = 8,66 m
3
2,5 × 2,475  2,65 − 1

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Dimensionnements d’une digue à talus & de sa butée


Approche de Van Der Meer (cet exercice contient des notions de cours)
Exercice N° 57 :
Une digue doit être protégée par des roches. La pente du talus est (1:3) et
l’amplitude crête – creux de la houle significative de design est (Hs = 1,9m)
ayant une cambrure basée sur la période moyenne (sm = 0,04).
1°) Quel est le poids nécessaire pour la construction de la
carapace de cette digue ?
2°) Quel poids est nécessaire pour la con struction de la butée
sachant que ( d1 = 7 m et ds = 10 m ) ainsi que sa longueur ‘’B’’ ?
Une digue doit être
arasée à un niveau 1,5H
par rapport au SWL
pour minimiser
le franchissement

Solution N° 57 :
1°) Le point de départ est l’équation de stabilité de Van Der Meer :
0,2
Ηs  S 
• = 6,2 ⋅ Ρ 0,18  
 ξ o− 0,5 plunging waves (1)
D50 ∆  N
0,2
Ηs  S 
• = 1,0 Ρ − 0,13  
 ξ oΡ cot g α Surging waves (2)
D50 ∆  N
(–013 dans 2 signifie que la stabilité décroit quand P croit ) où non breaking
• P = perméabilité de la structure
• S = mesure du dommage
• N = nombre d’ondes (durée de la tempête)
avec S ≡ A/D502 & D50 ≡ W50/ρs
ρ − ρ w ρs
∆= s = −1
ρw ρw
A = aire érodée de la section transversale. breaking
tgα
ξ o = ξ z = paramètre de similitude en eau profonde =
Introduit pour la 1ière fois par Iribarren en 1938 Η s Lo

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g Τ2
où L o = avec Τ =Τz = mo m 2 période moyenne

La transition du Plunging au Surging se produit à :
 1 
[ ]
  Zone érodée et niveau
ξ transition = 6,2 ⋅ Ρ
0,31
tgα  Ρ + 0,5  de dommage S

cette transition (Collapsing) donne le minimum de stabilité


où ( Ρ = la porosité) si :
( ξ o 〉 ξ transition surging breakers) & ( ξ o 〈 ξ transition plunging breakers)
On prendra :
• Un revêtement de la carapace ayant une porosité P = 0,1.
• (N = 7000) ondes qui attaque la digue et (S = 2 peu de dommage)
• ∆ = 1,6 ⇔ pour ( ρ w = 1000 Kg m3 ) donne ( ρ s = 2600 Kg m3 )
Profil initial
La paramètre de similitude est :
tgα 13 0,33 SWL
ξo = = = = 1,67
Η s Lo
Profil
0,04 0,2 endommagé
Surface
 1 

[ ]
  érodée A
et ξ transition = 6,2 × 0,10,31 × 0,33  0,1+ 0,5  =2,5 S = A/D502
donc (ξ transition = 2,5 ) 〉 (ξo = 1,67 ) plunging breakers
Classification en fonction du paramètre de similitude en eau profonde :
• si ( ξ o 〈0,5 ) le déferlement est glissant (spilling)
• si ( 0,5〈 ξo 〈3,3 ) le déferlent est plongeant (plunging)
• si ( ξ o 〉 3,3 ) le déferlement est frontal (surging)
ξo < 0.5
0.5 < ξo < 3.3
ξo > 3.3
Déferlement
Déferlement
Glissant
Gonflant Déferlement
(ou déversant)
( pentes faibles) plongeant ( pentes fortes )
(surging) (plunging) (Spilling)

C’est la 2ième équation qu’il faut utiliser, soit :


0,2
Ηs  2 
≡ Ns = 6,2 × 0,10,18 ×   × 1,7 − 0,5 = 1,5
D50 ∆ 
 7000 
pour une valeur de ( ∆ = 1,6 ) on obtient pour ( ρ w = 1000 Kg m3 ) :
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D50 = 0,8 m or ρ s = (∆ + 1) ρ w = (1,6 + 1) × 1000 = 2600 Kg m3


donc D50 = 0,8 m ⇒ W50 = ρ sD350 = 2600 × 0,8 3 = 1332 Kg 2% de dommage
Don avec la formule de Van Der Meer on doit utilisé une classe de roches
de 1000 – 2000 Kg  → ‘’ 0,75 W50 ≈ 1000 Kg à 1,25 W50 ≈ 1700 Kg ’’
car

N.B.: Avec Hudson on aurait trouvé : Κ D = 3,5 (selon LNH Ns ≈ 0,625HD)


ρ s Η 3s Ηs HD hauteur de vague donnant D%
‘’ W = = ρ sD350 ⇔ Ns ≡ = 3 Κ D cot gα ’’ de dommage (rapport du nombre
Κ D ∆3 cot gα D50 ∆ de blocs déplacés par le nombre
total de la carapace)
Ηs
= 3 Κ D cot gα = Ns = (3,5 × 3 )0,33 = 2,2 ⇒ D50 =
1,9
⇒ = 0,54 m ⇒
D50 ∆ 2,2 × 1,6
0,75 W50 ≈ 300 Kg
W50 = ρ sD350 = 2600 × 0,54 3 = 410 Kg → 
1,25 W50 ≈ 520 Kg
avec Hudson on utilise une classe de roches 300 – 600 Kg 5% de dommage
Complément: submerged break – water
Digue basse

Houle incidente
BS C
FS
Ns = (KD cotgα)1/3 Bise lame basse et submergée
Ηs Bise lame basse et submergée La brise lame est subdivisée en
Ns =
D50 ∆ 5 sections :
• FS : front slope
• C : crest
• BS : Back slope
• FH : Front Head
• BH : Back Head
Head : musoire
Ηs
Ns = = 3 Κ D cot gα
D50 ∆
Valable pour : ρs
2,01 < Fd < 2,4 ∆= −1
Fd = F/D50 (FS) ρw
Fd non – dimensional freeboard
P porosité = 0,44
Courbes de dommage à l’initiation du dégât (Vital et al. 2000) ρs = 2600 Kg/m3
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A partir de cette figure, la taille D50 des roches peut être calculée. Par
exemple D50 requis pour protéger la crête d’une brise – lame submergée
ayant un Front Slope FS de talus (1:1,5) peu s’estimer par :
Ns (F )
''FS'' d
DC = DFS où
Ns (Fd )
''C''
♦ DC = D50 des roches protégeant la crête.
♦ DFS = D50 des roches protégeant ‘’the Front Slope’’.
♦ Fd = F D50 ' 'FS' ' avec ‘’ F = Rc = freeboard’’ voir figure.
Le coefficient de transmission selon Seabrook est donné par :
 0,65 F −1,09 Η i 
Ht  Ηi B ⋅F F ⋅ Ηi 
ΚT ≡ = 1− e B
+ 0,047 + 0,067 où
Ηi  L ⋅ D50 B ⋅ D50 
 
• Η i = amplitude de l’onde incidente = Η s = Η 1 3 ≡ 4 mo
• Η t = amplitude de transmise
• D50 = diamètre nominal des roches = W50 ρ s
• W50 = le poids moyen unitaire
La langueur ‘’B’’ a pour effet une réduction de l’onde transmise.

Remarque : La formule de Hudson présente des défauts : elle ne tient pas,


par exemple, compte de l’influence de la période et des ondes aléatoires.
Cette formule est très connue vue sa simplicité. Voici une comparaison en
la formule de Hudson et celle de Van Der Meer : Tz = période moyenne
KD = 4,0
et dans SPM KD = 4,0 cambrures
H10 = 1,27 Hs et dans SPM
H10 = 1,27 Hs

KD = 3,2 pour enrochements


KD = 7,5 pour blocs parallépidiques en béton
KD = 9,5 pour les tétrapodes
Η s L z = 2πΗ s gΤz
2

Comparaison de Hudson et de Van Der Meer Comparaison de Hudson et de Van Der Meer
pour structure perméable après 1000 vagues pour structure imperméable après 5000 vagues

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Durant des essais de laboratoires Van Der Meer a observé que :


Niveaux des dommages bas et élevé d’un talus d’épaisseur = 2D50
Niveau de dommage : S ≡ A/D502
tgα Début du dommage Couche du filtre visible (fissure)
1,5 (56°) 2 8
2,0 (63°) 2 8
3,0 (71°) 2 12
4,0 (76°) 3 17
6,0 (80°) 3 17
On remarque que : (S = 2 pour pentes raides) et (S = 3 pour pentes modérées).
La formule de Van Der Meer est utilisable pour des tempêtes de durée ‘’N’’
dans le rang (N = 1000 à 7000). Pour ( N〉 7000 ) le dommage tend à être
surestimé. Le dommage maximal est trouvé pour ( N = 8000 − 9000 ).

submerged break – water

Coefficient de transmission d’une brise – lame submergée selon Delft Hydraulic 2002

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La porosité de la carapace et des couches filtres doit être telle que le


matériau du noyau ne soit pas entraîné par l’écoulement, mais en même
temps doit être suffisamment poreux pour permettre une pénétration et un
retrait de l'’au facile qui diminue l'ascension ainsi que la pression
hydrostatique dans le noyau.
De l’autre côté la porosité du noyau doit être telle qu’elle empêche la
transmission de la houle à l’intérieur du port sans favoriser la croissance de
la pression hydrostatique dans le noyau.
Il est conseillé à cet effet d’uliliser la condition de Terzaghi :
D15 (filtre ) D (filtre )
〈5 4 〈 15 〈 20
D85 (noyau ) D15 (noyau)
D50 (filtre ) D85 (filtre )
〈 25 〉 2
D50 (noyau) D vide (carapace )
où l’indice (x) dans ( D x ) indique le pourcentage en poids des matéraux de
diamètre inférieur à D.

Remarque :
En admettant que l’onde attaque le talus de l’ouvrage de la manière
suivante, qui semble être logique :

Ηs

Ηs A
Aire attaqué
α
On désigne par :
• A = l’aire attaqué par la houle
• Χ = la largueur de l’aire attaqué par la houle
• α = l’angle du talus
• Η s = l’amplitude significative crête – creux du spectre de houle
On a alors selon cette approche :
2 Ηs
A = Χ⋅
sinα
et comme on a par définition :
A
S = niveau du dommage ≡ 2 ⇒
D50

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2 Ηs
S = Χ⋅
D250 sinα
2°) calcul du poids d’enrochement pour la construct ion de la butée :
En page 33 du ch11 – overtopping on propose pour une butée le graphe

γ r Η s3
W50 =
Ns3 (Sr − 1)
3

La butée de pièd est un élément important pour stabilisé la digue : elle


stabilise la carapace extérieure, il faut donc lui porter une intention
minisieuse. L’augmentation de la taille des roches (ou des blocs) en butée
peut souvent constituée la solution pour assurer la stabilité de l’ouvrage.
Comme ( d1 ds = 7 10 = 0,7 ) alors selon le graphe :
N3s 40
N3s ≈ 40 ⇒ Ns ≈ 3,5 ⇒ K D = coefficient d’Hudson = = ≈ 13,5
cot gα 3
Ainsi
0,7 W50 ≈ 80 Kg
3 3
ρs  Η s  2600  1,9 
W50 =   = ×   ≈ 110 Kg → 
Ns3  ∆  40  2,6 − 1 1,3 W50 ≈ 150 Kg
donc il doit utiliser une classe de roches 80 – 150 Kg pour la burée.

B
ds d1

Butée

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La longueur de la berme est donnée par au moins l’étendue de 3 roches :


berme
W50 110
t=3 ≡ Dberme
n50 =3 ≈ 0,35 m & B = 3 t ⇒ B = 1 m
ρs 2600
c’est la longueur minimale admissible (rugosité γf). B ≥ 3Dn50
• Effet de la période :
En 1938 Irribaren a proposé la formule :
Κ ρs Η 3 D
W50 = Κ ≈
50
où 0 ,015
(cos α − sin α )3  ρs 3
 − 1
ρ
 w 
M. Larras en 1952 à corriger la formule d’Irribaren pour tenir compte de
l’effet de la période (dont les essais montre l’influence de la période sur la
stabilité de la digue), par le billet de la longueur d’onde L, sur la stabilité
des roches de la carapace d’une digue à talus :
 2πΗ 
Κ   ρ Η3
 L  H
W50 = s
pour   〈 0,1
(cos α − sin α )3  sh 4 π h   ρs 3 L
 L   ρ − 1
 w 
avec
 2 πh  g Τ2
L = L o th  où L o =
 L  2π
La figure suivante, à titre indicative, réfère à des résultats d’essais de
stabilité sur des massifs en tout venant :
Indice de stabilité de Zéro Dommage = NZD ≡ 3 K D cot gα
α = 5,0
cotgα
Η
NZD = α = 3,5
cotgα
(ρs ρ w − 1) 3 W50 ρs α = 2,5
cotgα
3,0
α = 1,5
cotgα

2,0
tgα tgα ⋅ Τ
ξ= =
Ici H est la hauteur de la houle de dommage zéro Η Lo 2π g Η
1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0
Nombre de stabilité de dommage nul en fonction de ξ0 = tgα/(H/Lo)

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Tableau donnant Ns selon Hudson dans le cas d’une digue en enrochements


Dommage D % HD/Ho α
Ns3/cotgα Ns pour une pente 1/2
0–1 1,00 3,2 1,85
1–5 1,18 5,1 2,17
5 – 10 1,33 7,2 2,43
10 – 15 1,45 9,5 2,67
15 – 30 1,60 12,8 2,95
30 – 60 1,72 15,9 3,17
HD hauteur de vague donnant D% de dommage (rapport du nombre de
blocs déplacés par le nombre total de la carapace).

Note : La formule de Van Der Meer et la formule de Hudson ne donnent


pas le même résultat de dimensionnement :
Van
D50 par Van Der Meer = 0,8 m (S = 2% de dommage)
50 par Hudson = 0,54 m (S = 5% de dommage)
DHud
Si notre approche est valable, soit :

S = Χ⋅ 2 s ⇒
D50 sinα
2
S Van 2  DHud
50 

= = ⇒
SHud 5  D50
Van 

Van
D50 5
= ≈ 1,58 si D50
Van
= 0,8 m alors DHud
50 ≈ 0,51m du 5%
DHud
50
2

50 = 0,8 0,54 ≈ 1,48 ) du même ordre de grandeur :


Van
or ( D50 DHud
les deux approches donnent à peu près le même poids d’enrochements,
cette différence des résultats numériques est la conséquence du niveau de
dommage accépté. On va par conséquence une moyenne arithmétique :
Van
D50 + DHud 0,8 + 0,54 3
D50 =
butée 50
= = 0,67 m → W50 butée
= ρ sDbutée
50 = 782 Kg
2 2
ainsi
0,7 W50 butée
≈ 550 Kg
la classe de roches pour butée est : 
1,3 W50butée
≈ 1017 Kg
On doit utiliser une classe de roches 600 – 1000 Kg 5% > dommage > 2%
Ce n’est que sur modèle réduit qu’on vérifie la valididé de ces résultats.

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Selon l’étude réalisée à l’université Delft des technologies en Holande par


Alwin VandenBosch et al. le dommage & la fissuration, pour une digue
à talus en tétrapods, commencent aux limites :
Début du dommage Fissuration
nv porosité vomulique ∆ Dn50)
Hs/(∆ ∆ Dn50)
Hs/(∆
0,4 2,00 –
0,3 2,26 2,4
0,25 2,57 2,74 – 2,86
Indication du début et de la faillure pour tétrapodes

Coupe de la digue étudiée par Alwin VandenBosch et al.


Ils ont définit :
2 Ηs
A a = l’aire attaqué par la houle = Χ ⋅
sinα
La densité de placement peut s’écrire selon Alwin VandenBosch sous la
forme suivante :
1− n
Na = 2 v où
Dn50
• Na = la densité de placement d’éléments (roches ou blocs)
• n v = la porosité volumique
La quantité l’éléments attaqués par la houle sur l’aire Aa est :
1− n 2 Ηs
N = A a Na = Χ ⋅ 2 v ⋅
Dn50 sinα
Un nouveau nombre de dommage était ainsi introduit :
N 2 Η s Χ (1 − n v )  2 Η s   1 − nv 
S on = = =  Χ ⋅  ⋅ 
No NoDn250 sin α  Dn250 sin α   No 
au lieu de :

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2 Ηs
S = S Van = Χ ⋅
Dn250 sinα
qui était proposé avant par application de la difinition de Van Der Meer.
Ainisi nous avons :
 1 − nv 
S on = S van ⋅  
 No 
Analyse :
On voit que le niveau de dommage est :
➢ Proportionnel à :
• Χ la longeur du front de l’ouvrage attaqué par la houle.
• Η s l’amplitude significative du spectre de houle.
• (1 − n v ) le complément de la porosité volumique.
➢ Inversement proportionnel à :
• Dn250 le carré de la dimension des roches (diamètre moyen
nominal) c’est – à – dire le poids des roches (ou blocs).
• ( sin α ) le sinus de la pente du talus.
Remarque :
Si le déferlement est plangeant le critère de stabilité de Van Der Meer est
donné par l’équation (1), soit :
0,2
Ηs  S 
= 6,2 ⋅ Ρ 0,18  
 ξ o− 0,5 ⇒
D50 ∆  N 
( )
5 5
 Η ξ 0,5 N 0,2  N   Η ξ 
o 
S= s o  ≈ 11 ⋅ 10 − 5 s
 Dn50 ∆ 6,2 Ρ 0,18
 Ρ 0,9  Dn50 ∆ 
   
donc selon Van Der Meer le dommage varie comme :
• la cinquième puissance de l’amplitude de la houle ( S ∝ Η 5s )
• la racine carrée de la durée (t) de la tempête ( S ∝ N ∝ t )
• l’inverse de la perméabilité ( S ∝ Ρ −1 )
• l’inverse de la 5ième puissance de la dimension des roches ( S ∝ Dn−50
5
)
Remarque : estimation de l’impact du C. C. sur les structures maritimes
L’impact du changement climatique peut être facilement mis en évidence
par les divers formules de calcul suite à l’élévation du niveau marin de
0,58m d’eau et par l’éventualité d’overtopping de ces ouvrages en mer.
Il faut aussi signaler les problématiques de l’érosion côtière du au C. C.

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Van Der Meer dans sa thèse a corrigé la formule de Hudson pour tenir
compte explicitement du niveau du dommage S, Il propose la formule
suivant obtenue par une analyse régressive : voir ch11-overtopping
Ηs
= 0,79 ⋅ (Κ D cot gα )1 3 si pas de dommage (c – à – d : S ≡ 2)
Dn50 ∆
Ηs
= 0,70 ⋅ (Κ D cot gα )1 3 S 0,15 Hudson vis-à-vis du Dommage S
Dn50 ∆
Van Der Meer propose aussi :
S(N)
f (S ) ≡
S(5000 )
[ ( )]
= 1,3 1 − exp − 3 ⋅ 10 − 4 N (éq. a)

Une autre relation donnant le dommage S(N) était établie dans la zone où
le dommage est important (N < 7000 – 10000) :
S(N) = 0,014 ⋅ N (éq. b) S(5000) = 1

Quelques références bibliographiques


• C. Vidal, R. Medina and F. Martin (2000) : “A Methodology to Assess
the Armour Unit Stability of Low Crested and Submerged Rubble-mound
Breakwaters”, Coastal Structures 99, Vol. 2, I.J. Losada (ed), Balkema,
Rotterdam, The Netherland, pp 721-725.
• Krystian W. Pilarczyk, Rijkswaterstaat : Design of low-crested
(submerged) structures – an overview. 6th International Conference on

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Coastal and Port Engineering in Developing Countries, Colombo, Sri


Lanka, 2003.
• Alwin VandenBosch, Kees d’Angremond, Henk Jan Verhagen et
Jelle Olthof : Influence the Density of placement on the stability of
armour layers on breakwaters.
• Jentsje W. van der Meer : Rock Slopes and Gravel Beaches under
Wave Attack. Thèse N°396 Delft Hollande 1988.
• W. Jentsje et W. Van Der Meer : Dterministic and Probalistic Design of
Breakwater Armor Layers.
• Haryo Dwito Armono : Artificial Reefs as Shoreline Protection
Structures «Paper presented at Seminar Teori dan Aplikasi Teknologi
Kelautan IV, Surabaya (2004 )» .
• S.R. Seabrook (1997) : Investigation of the Performance of Submerged
Breakwaters, M.Sc Thesis - Queens University, Ontario, Canada.
• Les ouvrages en enrochements soumis à la houle, Service technique
central du Ministère des transports (direction générale de la marine
marchande) Direction des ports maritimes & des voies navigables,
Fevrier 1977 France.
• Alwin VandenBosch, Kees d’Angremond, Henk Jan Verhagen and
Jelle Olthof : Influence of the density of placement on the stability of
armour layers on breakwaters.
• Influence de la pente du fond sur la stabilité d’une digue en
enrochements (résultats des essais effectués en 1975 au Laboratoire
National d’Hydraulique LNH), Service technique central du Ministère
des transports (direction générale de la marine marchande) Direction
des ports maritimes & des voies navigables, Fevrier 1976 France.

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Dimensionnement d’une brise – lame mixte


ou Brise – lame a caisson «composite breakwater»

Exercice N° 58 :
Une brise – lame mixte dans une eau de profondeur 11m est assise sur un
soubassement d’enrochement de densité relative 2,65. Un caisson en
béton de hauteur 3,5m repose dessus. La buttée s’étend sur 4,8m devant la
face du caisson et de pente de (1:2) «voir figure».
Déterminer le volume requis des roches pour assurer la stabilité contre une
houle d’amplitude (H = 3m) et de période (11sec) protégeant la structure ?

SWL Caisson
H
ρ s ρ w = 2,65 B=4,8 m d1 = 3,5 m
ds = 11m
2
1

Solution N° 58 :
On a ( Τ = 11s ) et comme
 2πd d  2πd d
ω2 = k h th(k d) ⇔ L = L o th  ⇔ th =
 L  L  L  Lo
g Τ 2 9,81× 112 d 11
donc Lo = = = 189 m ⇒ s = = 0,0581 ⇒
2π 2 × 3,14 L o 189
ds  d  d 11
th 2 π s  = 0,0581 ⇒ s = = 0,1025 ⇒
L  L  L 189
11
L= = 107,3 m = longueur d’onde dans ds égale à 11m
0,102
or on a d’après l’abaque (utilisable pour notre exercice car on a : B = 0,4ds
en plus l’onde déferlera sur la berme donc sur le caisson car selon Munk
Η b = 0,78db ⇒ H1〉 '' Η b = 0,78 × 4,8 ≈ 3,7m'' la conservation d’énergie donne
l’amplitude de la houle H1 sur la berme ’’nEB = Cte‘’ où B est constant car
pas de réfraction ‘’incidence normale’’) donnée plus tard : comme
d1 3,5
= = 0,3182
ds 11
cette abaque donne :
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N3s ≅ 10,5 ⇒ Ns = 2,175


or
 N3s 10,5
Κ D = = = 5,25
Ηs  cot gα 2
Ns ≡ ≡ 3 Κ D cot gα ⇒ 
D50 ∆ D = Η s = 3
= 0,83 m
 Ns ∆ 2,175 × (2,65 − 1)
50

en effet on a :
3
ρs  Η 
W50 = poids de l’unité en Kg =   ⇒
Κ D cot gα ρ ρ
 s w − 1 
3
W 1  Η 
V50 ≡ = volume de l’unité =    →
donne
ρs Κ D cot gα ρ ρ
 s w − 1 
3
1  3 
V50 =   = 0,57 m cqfd ⇒ D50 = V50 = 0,83 m ≈ 1 m
3 13
5,25 × 2  2,65 − 1

Valeurs de Ns3 pour plate-forme de berme et des conditions de design en onde déferlante

Ecole Hassania des Travaux Publics 2 Zorkani Mohammed


Hydraulique Maritime & Travaux Maritimes
ZORKANI Mohammed Département d’HYDRAULIQUE

• Efforts causés par un clapotis déferlant sur un mur vertical :


Une houle déferlant sur un talus surmonté par une muraille verticale exerce
de très violents efforts sur l’ouvrage vertical. Cet effort est dû en grande
partie à l’explosion de poches d’air comprimées par le déferlement.
Bagnold et Minikin (empirique) proposent :
Η d
Pmax = pression maximale = 101 W   (h + d)
L h

MWL
Η
d
h

Il est trouvé par Mitsuyasu au Japon que l’effort passe par un maximum,
les plus fortes valeurs de la pression ont été trouvées égales à :
' '30 à 35' ' ρ w g Η o où
Η o = amplitude de la houle au large.
Il est également trouvé que l’effort maximum se produit au moment où la
houle passe par le niveau moyen (MWL), la répartition des pressions sur
la muraille est alors uniforme :
Pmax = Κ ρ w g Η o où
Κ varie avec la cambrure de 4 pour les fortes cambrures à 10 pour les
cambrures très faibles(inférieures à 1%).
L’étude de la stabilité d’une digue soumise à un clapotis (en particulier
déferlant) doit être faite par une approche dynamique et non statique :

P(t ) G
d2 α
α J = M g l − P(t )
d t2
Mg

l
J = moment d’inertie de la section par rapport au centre de gravité G.
≠ 0 si 0 〈 t 〈 t1
P(t ) =  où P(t ) a la période de la houle (t1 ≈ 1/20 s)
= 0 si t 〉 t1

Ecole Hassania des Travaux Publics 3 Zorkani Mohammed


Hydraulique Maritime & Travaux Maritimes

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