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Electronique II

MP, PSI, TSI

Hassan ADOCH
Professeur agrégé au Lycée Ibn Timiya

Classes préparatoires aux grandes écoles, Marrakech


TABLE DES MATIÈRES

1.1

O C H
1 Analyse fréquentielle
1 Étude d'une tension périodique . . . . . . . . . .
Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . .
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3
3
3

D
1.2 Théorème de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Construction d'une tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Eet d'un ltre linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

A
2.1 Rappel sur les ltres linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Eet d'un ltre sur une tension périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2 Électronique numérique 10
1 Conversion analogique-numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2 Échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Quantication et codage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2 Filtrage numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2 Filtre de premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3 Convertisseur numérique-analogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1 Restitution d'un signal analogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.2 Exemple d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3 Modulation d'amplitude 18
1 Multiplieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2 Rappel sur les diodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2 Modulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2 Modulation à porteuse supprimée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3 Modulation à porteuse conservée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3 Démodulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.2 Démodulation par détecteur de crête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3 Démodulation par détection synchrone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

2
CHAPTER 1

ANALYSE FRÉQUENTIELLE

C H
1 Étude d'une tension périodique
1.1 Présentation

O
D
Un générateur de tension (GBF ) permet de générer plusieurs types de tension périodique. On a principalement
trois types de tensions periodiques :

A
u u u
E1 E1 E1

t t t
−E2 T −E2 T
−E2

Tension sinusoidale Tension carrée Tension triangulaire


Pour une tension u(t) de période T . On dénit la valeur moyenne de cette tension et la valeur ecace
par les relations :
ˆ ˆ
s
T T
1 1
et
p
< u(t) >= Umoy = u(t)dt Uef f = < u2 (t) > = u2 (t)dt
T 0 T 0

Exemple 1 : Tension sinusoïdale


Considérons une tension de la forme e(t) = E cos(ωt) On a :
ˆ T
E
< e(t) >= cos(ωt)dt = 0 ⇒ < e(t) >= 0
T 0

ˆ T
2 E2 E2 E
< e (t) >= cos2 (ωt)dt = ⇒ Eef f = √
T 0 2 2

3
1. ÉTUDE D'UNE TENSION PÉRIODIQUE CHAPTER 1. ANALYSE FRÉQUENTIELLE

Exemple 1 : Tension alternative


Soit une tension de la forme u(t) = E cos(ωt) + U0 On a :
ˆ T ˆ T
E U0
< u(t) >= cos(ωt)dt + dt = U0 ⇒ < u(t) >= U0
T 0 T 0

ˆ T ˆ T
r
2 E2 2 U02 E2
< u (t) >= cos (ωt)dt + dt ⇒ Eef f = U02 +
T 0 T 0 2

H
1.2 Théorème de Fourier

C
Selon le théorème de Fourier, tout signal s(t) périodique de période T0 peut s'écrire sous la forme :

O

X ∞
X
s(t) = a0 + (an cos(nω0 t) + bn sin(nω0 t)) = c0 + cn cos(nω0 t + ϕn )
n=1 n=1

D
Avec :
ˆ ˆ

A
t0 +T0 t0 +T0
2 2
an = s(t) cos(nω0 t)dt et bn = s(t) sin(nω0 t)dt
T0 t0 T0 t0

ˆ t0 +T
1 p bn
a0 = c 0 = s(t)dt ; cn = a2n + b2n et tan(ϕn ) = −
T0 t0 an

Remarques :
T0
• Généralement, on choisit t0 = 0 ou t0 = −
2
• Pour un signal s(t) par c'est-à-dire s(−t) = s(t) alors bn = 0 alors que le signal est impair
s(−t) = −s(t) donc a0 = an = 0.
• On remarque que le terme a0 représente la valeur moyenne du signal s(t).
• On montre aussi que la valeur ecace du signal s(t) est donnée par l'identité de Parseval :

v v
u n 2
u n
u
2
X c n
u
2
X a2n + b2n
Sef f = c0 +
t = a0 +
t
n=1
2 n=1
2

• La représentation de cn en fonction de la pulsation ω est appelée le spectre d'amplitude alors que


la représentation de ϕn est dite le spectre de phase.
• Le pic correspondant à n = 1 est dite le fondamental alors que les autres pics sont appelés les
harmoniques.
• Tout signal possède une représentation dans l'espace du temps et dans l'espace des fréquences.

H.ADOCH 4/ 26 adoch.hasaan@gmail.com
1. ÉTUDE D'UNE TENSION PÉRIODIQUE CHAPTER 1. ANALYSE FRÉQUENTIELLE

Exemple 1 : Signal sinusoïdal


Considérons le signal s(t) = E cos(ω0 t) + U0 Alors par identication :
a0 = U0 ; a1 = E ; an = 0 ∀n > 1 et bn = 0 ∀n > 0

On peut écrire aussi que :


c 0 = a0 ; c1 = E cn = 0 ∀n > 1 et ϕn = 0 ∀n > 0

Amplitude

H
s(t)
E + U0 U0

C
t E
U0 − E

O
ω
ω0
Représentation temporelle Représentation fréquentielle

D
Exemple 2 : signal carré

A
D'après la représentation temporelle ci-dessous, on remarque que le signal est impair donc an = a0 = 0.
D'autre part :
ˆ T0 ˆ T0 ˆ T0
2 2 2 2
bn = s(t) sin(nω0 t) dt = E sin(nω0 t) dt − E sin(nω0 t) dt
T0 0 T0 0 T0 T0
2

Alors :
        
2E T0 T0 2E T0
bn = − cos nω0 − 1 − cos(nω0 T0 ) + cos nω0 = cos(nω0 T0 ) − 2cos nω0 +1
nT0 ω0 2 2 nT0 ω0 2

Or ω0 T = 2π donc :
E 2E
bn = (cos(2nπ) − 2cos (nπ) + 1) = (1 − (−1)n )
nπ nπ
Donc pour un nombre pair (n = 2k) on a bn = 0 alors que pour n impair (n = 2k + 1) on aura :
4E
bn =
(2k + 1)π

Alors :

X 4E 4E 4E 4E 4E
s(t) = sin ((2k + 1)ω0 t) = sin(ω0 t) + sin(3ω0 t) + sin(5ω0 t) + sin(7ω0 t) + ...
k=1
(2k + 1)π π 3π 5π 7π

Pour obtenir le spectre d'amplitude, il sut de remarquer que :


cn = |bn | = bn

H.ADOCH 5/ 26 adoch.hasaan@gmail.com
1. ÉTUDE D'UNE TENSION PÉRIODIQUE CHAPTER 1. ANALYSE FRÉQUENTIELLE

Alors le spectre est le suivant :

Amplitude
u
E

t
T
ω
−E
ω0 3ω0 5ω0 7ω0 9ω0

H
Représentation temporelle Représentation fréquentielle (amplitude)

C
π
Pour le spectre en phase, On montre que ϕn = + pour tout n impair alors que ϕn = 0 pour n pair.
2
Donc :

O
π la phase
2

D
ω
ω0 3ω0 5ω0 7ω0 9ω0

A
Représentation fréquentielle (phase)

1.3 Construction d'une tension


Pour construire une tension périodique quelconque, il sut de connaître sa composition en série de Fourier
c'est-à-dire son spectre (principalement spectre d'amplitude). On addition alors les composantes sinusoïdales
de ce spectre ce qui donne progressivement la tension voulue. Pour illustrer ceci, on visualise ci-dessous la
construction d'une tension carrée sachant que sa composition en série de Fourier est donnée par :

X 4E 4E 4E 4E 4E
s(t) = sin ((2k + 1)ω0 t) = sin(ω0 t) + sin(3ω0 t) + sin(5ω0 t) + sin(7ω0 t) + ...
k=1
(2k + 1)π π 3π 5π 7π

2 2

0 0

−2 −2

0 1 2 3 0 1 2 3
Le fondamental Le fondamental + n = 3

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2. EFFET D'UN FILTRE LINÉAIRE CHAPTER 1. ANALYSE FRÉQUENTIELLE

2 2

0 0

−2 −2

H
0 1 2 3 0 1 2 3
Le fondamental + n = 3 et n = 5 Le fondamental et les 19 premiers termes

C
Le développement contient un nombre inni de termes mais les termes hautes fréquences n'ont pas une grande
amplitude (par rapport aux premiers termes) même si ils améliorent les détailles du signal.

O
2 Eet d'un ltre linéaire

D
2.1 Rappel sur les ltres linéaires
Un ltre est un quadripôle alimentée par une tension d'entrée e(t) et dont la tension de sortie est généralement

A
notée s(t).

e(t) Filtre s(t)

Il est caractérisé par un ensemble de grandeurs qu'on rappelle ici :


• La fonction de transfert: est une fonction complexe qui est dénie par :

s(t)
H(jω) =
e(t)

• L'ordre d'un ltre : est la degré le plus grand des polynômes de la fonction de transfert.
• Le gain est dénit par :
G(ω) = |H(jω)|

• Le gain en décibel :
GdB = 20Log(G) = 20Log (|H(jω)|)

• La phase : est le déphasage entre la tension de sortie s(t) et celle d'entrée e(t) :

ϕ = Arg(H(jω))

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2. EFFET D'UN FILTRE LINÉAIRE CHAPTER 1. ANALYSE FRÉQUENTIELLE

• Le diagramme de Bode : C'est la représentation graphique du gain en décibel et de la phase en


ω
fonction de Log(ω) ou Log(x) avec x = .
ω0
• La fréquence (ou pulsation) de coupure est la(es) fréquence(s)/pulsations qui correspond à une
diminution de 3dB de la tension d'entrée :

Gmax
|H(jωc )| = √ ou GdB (ωc ) = GdB,max − 3
2

• La bande passante : est l'intervalle de fréquence (de pulsation) qui correspond à :

H
Gmax
|H(jω)| ≥ √

C
ou GdB,max ≥ GdB (ω) ≥ GdB,max − 3
2

Selon cette bande, on trouve quatre types de ltres :

O
• Filtre passe bas : si la bande passante s'écrit [0, ωc ]
• Filtre passe haut : si la bande passante s'écrit [ωc , +∞[

D
• Filtre passe bande : si la bande passante s'écrit [ωc,1 , ωc,2 ]
• Filtre coupe bande : si la bande passante s'écrit [0, ωc,1 ] ∪ [ωc,2 , +∞[
• Filtre passe tout : si la bande passante s'écrit [0, ∞[

A
2.2 Eet d'un ltre sur une tension périodique
Considérons un ltre linéaire alimenté par une tension e(t) périodique dont le développement en série de
Fourier s'écrit : ∞ X
e(t) = e0 + en cos(nω0 t + ϕn )
n=1

Le ltre est linéaire alors la sortie s(t) et aussi periodique et peut s'écrire sous la forme :

X
s(t) = s0 + sn cos(nω0 t + ψn )
n=1

telle que :
s0 = e0 G(ω = 0) ; sn = en G(nω0 ) et ψn = ϕn + arg(H(jnω0 ))
H(jω) est la fonction de transfert complexe du ltre, G(ω) est le gain associé.

Graphiquement, on peut déduire l'eet d'un ltre sur une tension, en superposant le gain G(ω) du ltre
sur le spectre d'amplitude de la tension.
Remarques :
•Pour un ltre passe bas de faible fréquence de coupure, on obtient à la sortie juste la composante c0 ,
on a alors un moyenneur.
• Un ltre linéaire n'ajoute pas d'autres fréquences à la tension d'entrée il change seulement les
amplitudes des composantes du spectre. Mais, dans le cas d'un ltre non-linéaire, on aura l'apparition
d'autre fréquences (exemple multiplieur).

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2. EFFET D'UN FILTRE LINÉAIRE CHAPTER 1. ANALYSE FRÉQUENTIELLE

Exemple
Considérons un ltre passe bas dont le gain G(ω) possède la forme ci-dessous. Ce ltre est alimenté
par une tension e(t) dont le spectre est visualisé ci-dessous. Ce ltre élimine alors les harmoniques de
haute fréquence.

G(ω)
Spectre de e(t)

C H
ω

O
ω1 ω2 ω3 ω4
Représentation du spectre de la tension d'entrée e(t)

D
Spectre de s(t)

A ω1 ω2
Représentation du spectre de la tension de sortie s(t)
ω

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CHAPTER 2

ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

C H
1 Conversion analogique-numérique
1.1 Présentation

O
D
Les signaux analogiques que fournissent les capteurs physiques sont des signaux continues dans le temps. Alors
que les signaux numérique sont discrets dans le temps et peut donc prendre des valeurs discrètes. L'intérêt
de la transformation des signaux en numérique revient au faite que ces derniers sont :

A
• Plus faciles à transmettre.
• Moins lourds à stocker.
• Beaucoup moins sensibles au bruit.

La numérisation d'un signal analogique se


fait en trois étapes à savoir :
• L'échantillonnage.
• La quantication.
• Le codage.

1.2 Échantillonnage
L'échantillonnage d'un signal électrique est l'opération de transformer le signal analogique continue dans le
temps à un ensemble de valeurs discrets (schéma ci-dessous).
u(t) u(t)

t
t

Représentation d'une tension analogique Représentation d'une tension échantionnée

10
1. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMÉRIQUE CHAPTER 2. ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

L'opération échantillonnage se fait par un circuit qui permet d'enregistrer la valeur de la tension analogique
sur des intervalles de temps égaux. Cette intervalle c'est ce qu'on appelle période échantillonnage Te .
Mathématiquement, cette opération être modélisée par une multiplication de la tension analogique u(t) avec
une tension impulsionnelle p(t).

p(t) Te τ
u(t)
k s(t)

H
p(t)
t

C
Schéma du multiplieur Tension impulsionnelle
τ
On règle le rapport cyclique α = sur une valeur très faible (1%) ce qui permet de s'approcher de la limite

O
Te
théorique (pics de Dirac τ → 0). Le développement en série de Fourier du signal p(t) s'écrit dans le cas plus
général sous la forme :

D

X
p(t) = c0 + cn cos(nωe t + ϕn )
n=1

Dans un premier temps, on considère que la tension analogique est sinusoïdale u(t) = U cos(ω0 t) alors à la

A
sortie du multiplieur on obtient la tension :

!
X
s(t) = k.p(t).u(t) = kU c0 cos(ω0 t) + cn cos(ωt) cos(nωe t + ϕn )
n=1

Ce qu'on peut écrire sous la forme :


!
X cn
s(t) = kU c0 cos(ωt) + (cos((nωe + ω0 )t + ϕn ) + cos((nωe − ω0 )t + ϕn ))
n=1
2

Alors le spectre du signal s(t) obtenue (c'est le signal échantillonné) est riche en harmoniques :

s(f )

f
f0 fe − f0 fe + f0 2fe − f0 2fe + f0 3fe − f0 3fe + f0 4fe − f0 4fe + f0

Représentation fréquentielle du signal échantillonné

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1. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMÉRIQUE CHAPTER 2. ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

Alors pour obtenir le signal analogique, il sut d'utiliser un ltre passe bas pour isoler la composante de
fréquence f0 . Ceci bien sur est valable pour une fréquence d'échantillonnage fe qui vérie l'inégalité suivante
f0 < fe − f0 alors il faut que fe > 2f0 c'est le critère de Nyquist-Shannon.
Dans le cadre le plus général, une information possède une distribution spectre (un spectre) caractérisée
par une fréquence maximale fmax . Le théorème de Nyquist-Shannon montre que pour eectuer un bon
échantillonnage il faut que la fréquence d'échantillonnage fe soit plus grande que le double de fmax .

Remarques :
• Dans le cas où le critère de Shannon n'est pas vérié, on obtient un phénomène de repliement de spectre.

H
s(f )

O C
f
fmax fe − fmax fe 2fe

D
Échantillonnage respectant le critère de Shannon

A
s(f ) Repliement de spectre

f
fmax fe 2fe

Échantillonnage respectant le critère de Shannon

• En pratique, les signaux à échantillonner comportent une large bande de fréquence ce qui rend le choix d'une
fréquence d'échantillonnage élevé très dicile. Alors que l'information contenue dans les hautes fréquence n'est
pas généralement intéressante. Pour remédier à ce problème, on utilise un ltre anti-repliement. C'est un
ltre passe bas qui sélectionne la partie intéressante du signal analogique.
• Les signaux audibles par l'oriel possède une fréquence entre 20Hz et 20 kHz . On utilise alors un échantillonneur
dont la fréquence d'échantillonnage est de l'ordre de 40 kHz

1.3 Quantication et codage


Échantillonnage permet comme on a vue de transformer le signal continu dans le temps à une suite de
valeurs. L'étape suivante est la quantication qui consiste à attribuer à chaque valeur un nombre binaire.
Pour déterminer cette valeur, il faut connaître le nombre N de bits à utiliser. chaque bit peut avoir deux
valeurs 0 ou 1. Alors pour N bits, on a 2N niveaux de quantication. On dénit le pas de quantication

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1. CONVERSION ANALOGIQUE-NUMÉRIQUE CHAPTER 2. ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

p par :
Umax
p=
2N

avec Umax est la valeur maximale du signal à quantier.

Exemple : Considérons un signal échantillonné dont la valeur maximale est Umax = 7, 36 V qu'on se
propose de quantier sur 3 bits. Le pas de quantication est alors :
Umax 7, 36

H
p= = = 0, 92 V
8 8
Donc on associe à chaque valeur du signal échantillonné une valeur bianire selon le tableau suivant :

C
intervalle [0; 0, 92[ [0, 92; 1, 84[ [1, 84; 2, 76[ [2, 76; 3, 68[
Valeur 000 001 010 011

O
intervalle [3, 68; 4, 6[ [4, 6; 5, 52[ [5, 52; 6, 44[ [6, 44; 7, 36]
Valeur 100 101 110 111

D
Remarques :
• La dénition du pas utilisée ci-desssus est appelée dénition par roncature. Certains auteurs dénit le
pas par une autre relation dite par arrondi :

A
Umax
p=
2N − 1

    
1 1
Les intervalles associés à cette dénition s'écrivent sous la forme k − p; k+ p au lieu de [kp; (k +
2 2
1)p pour la dénition roncature (k est un entier).
• Pour la téléphonie, on utilise généralement un convertisseur à 8 bits ce qui donne 256 niveau de quantication
avec un pas de quantication de l'ordre de 20 mV .
• Pour les CDs, on a un convertisseur de 16 bits ce qui donne 65 536 niveaux avec un pas de l'ordre de
0, 070 mV
• On dénit La résolution r d'une conversion par :

p 1 1
r= = ou : r=
Umax 2N 2N −1

• La quantication s'accompagne nécessairement d'une perte. En eet, tout valeur du signal échantillonné
comprise entre kp et (k + 1)p correspond au même code binaire. L'erreur introduite est appelée bruit de
quantication. Un nombre de bits plus grande permet alors une quantication de minimiser ce bruit.
• Un autre problème quand peut rencontrer lors de la quantication c'est la saturation. il correspond au
fait que le signal à quantier dépasse la valeur maximale prédite Umax . Dans ce cas, on aura un phénomène
d'écrêtage.
• Lorsque le pas p de quantication est constant la conversion est linéaire. On trouve aussi une conversion
logarithmique mais elle sort du cadre du programme.

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2. FILTRAGE NUMÉRIQUE CHAPTER 2. ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

2 Filtrage numérique
2.1 Présentation
Considérons une tension e(t) numérique, cette tension se présente donc sous la forme d'une suite de valeurs
en correspondantes aux instants tn . Un ltre numérique est un calculateur qui génère à sa sortie une série
de valeurs sn reliée à l'entrée en . La relation entre la suite (s)n et la suite (e)n est obtenue par la méthode
d'Euler. Cette méthode consiste à transformer une équation diérentielle à une équation récurrente. En
utilisant la correspondance :
ds sn − sn−1

H
←→
dt Te

Avec Te est la période d'échantillonnage.

C
Les ltres numériques ont des avantages et des inconvénients. On mentionne :
• Ils sont programmables en changeant uniquement des variables et non pas le circuit.

O
• On peut avoir des structures adaptatives, ce qui les rend très attractifs dans un certain nombre d'applications
comme l'égaliseur de canal.

D
• La simulation se fait de manière exacte sur l'ordinateur.
• Pas de dégradation avec le temps et la température.
• La fréquence d'opération est constamment en progrès à l'aide des circuits de plus en plus rapides.

A
• Mais à ne pas utiliser à haute puissance.
• Ils Donnent des circuits complexes même pour des ltres simples.

2.2 Filtre de premier ordre


On se propose dans cette partie d'étudier un ltre de première ordre analogique dont le but de déterminer son
équation diérentielle, sa réponse à un échelon de tension. Puis comparer ce résultat à un ltre numérique
équivalent. Pour ce faire, on choisit comme exemple un ltre RL Passe bas.
En utilisant la loi des mailles, on montre que :
i
L ds(t) L
+ s(t) = e(t) R
R dt e(t) s(t)

L
On pose τ = est le temps caractéristique du circuit.
R
Pour un échelon de tension e(t) dont la forme est : e(t)
si t < 0

 0 E
e(t) =
E si t > 0

N.B : Cette tension n'est pas continue donc c'est une modélisation t
d'une tension qui varie rapidement.

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3. CONVERTISSEUR NUMÉRIQUE-ANALOGIQUE CHAPTER 2. ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

La solution de l'équation diérentielle est alors s'écrit s(t)


sous la forme :
   E
t
s(t) = E 1 − exp −
τ

Cette solution correspond à une bobine initialement


t
déchargée. τ
Pour obtenir l'équation de ltre numérique équivalent, on utilise l'équation diérentielle et la relation de
correspondance donnée ci-dessus :

H
ds(t) sn − sn−1
τ + s(t) = e(t) −→ τ + sn = en
dt Te

C
Alors : τ τ
(1 + )sn = sn−1 + en
Te Te
Ce qui donne la relation récurrente du ltre qu'on écrit sous la forme :

O
τ sn−1 + Te en

D
sn =
τ + Te

Telle que la tension d'entrée devient en numérique en = e(tn = nTe ) = E et la tension de sortie vérie

A
s0 = s(t0 = 0) = 0. En xant Te et τ . On obtient une série de valeurs sn qu'on peut tracer en fonction de
temps (gure ci-dessous).

s(t) Sortie analogique


Sortie numérique
E

Les deux courbes sont pratiquement confondues. Donc le ltrage numérique donne des courbes très proches
aux courbes analogiques.

3 Convertisseur numérique-analogique
3.1 Restitution d'un signal analogique
Après traitement du signal numérisé, il faut le convertir en analogique à nouveau pour produire un son ou
une image...etc. Cette opération est le but d'un convertisseur numérique-analogique (CN A). C'est un circuit
électronique qui transforme le code binaire en un ensemble de valeurs si . On a plusieurs types de convertisseurs
on mentionne ici :

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3. CONVERTISSEUR NUMÉRIQUE-ANALOGIQUE CHAPTER 2. ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

• Les CN A à n entrées parallèles, associées respectivement à chacun des n bits de codage.


• Les CN A à une entrée série, où les bits associés au signal d'entrée codé en binaire sont présentés en série
sur une entrée.

L'opération de conversion peut se faire en multipliant le code par le pas de conversion utilisé dans l'étape
de quantication on utilise après un circuit de lissage pour rendre la courbe obtenue plus lisse.

3.2 Exemple d'application


Un exemple très classique c'est le CNA à résistances pondérées. Il est constitué d'un ensemble de résistances

H
en série avec des interrupteurs l'ensemble et relié à un amplicateur opérationnel. Ces interrupteurs sont
commandés par les valeurs binaires ai constituant le code qu'on veux convertir en analogique (Exemple le
code 1010 signie que a0 = 0, a1 = 1, a2 = 0 et a3 = 1).

C
En utilisant le faite que l'amplicateur fonctionne en régime linéaire, on montre facilement que :

O
 a a1 a2 a3  Vref
0
s(t) = −RVref + + + =− (a0 + 2a1 + 4a2 + 8a3 )
16R 8R 4R 2R 16

Si on choisit Vref = Umax on remarque que :

D
Vref Umax

A
= 4 =p
16 2

c'est le pas de quantication. D'où la relation :

s(t) = −p (a0 + 2a1 + 4a2 + 8a3 ) = −pC

Avec C est la représentation décimale de code binaire.


a3

a2 2R

R
a1 4R


a0 8R s(t)
+

Vref 16R

Pour éliminer le signe moins, il sut d'utiliser un amplicateur inverseur ce qui permet d'obtenir :

s(t) = +pC

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3. CONVERTISSEUR NUMÉRIQUE-ANALOGIQUE CHAPTER 2. ÉLECTRONIQUE NUMÉRIQUE

On peut pour terminer donner le synoptique complet du traitement d'un signal analogique (sonore en
l'occurrence) lors de sa numérisation, de son traitement numérique et de sa restitution :

O C H
A D
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CHAPTER 3

MODULATION D'AMPLITUDE

1 Multiplieur
1.1 Présentation

O C H
D
Le multiplieur est un système qui fournit à sa sortie une tension s(t)
proportionnelle au produit des deux tensions e1 (t) et e2 (t) que l'on applique e1 (t)
à ses deux entrées :

A
k s(t)
s(t) = k e1 (t).e2 (t) i1
i2 is
La constante k est un coecient homogène à l'inverse d'une tension. Sa
e2 (t)
valeur est xée par le constructeur. Le multiplieur est donc une composante
non linéaire.
Remarques :
• Le courants d'entrée sont négligeables, généralement i1 ' 0 et i2 ' 0. Alors que is < 30 mA
• Dans certains livres, le produit est des tensions est divisée sur une constante K au lieu de multiplier
par k. Dans ce cas, la constante K possède est homogène à une tension et elle vaut généralement
K = 10V ;
• Bien que souvent réalisé à l'aide d'étages à transistors, le multiplieur peut aussi être construit avec
des AOs.
• La limitation en tension des composantes à l'intérieur d'un multiplieur nécessite l'existence de la
constante k qui permet de diminuer l'amplitude de la tension de sortie.
• En pratique, on utilise la composante AD633 qui possède huit pattes telles que :

18
1. MULTIPLIEUR CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

1.2 Rappel sur les diodes


La diode est un composant électronique, non-linéaire et polarisé (ou non-symétrique). Le sens de branchement
d'une diode a donc une grande inuence sur le fonctionnement du circuit électronique dans lequel elle est
placée. On a plusieurs types de diodes, les plus utilisées sont :

i i i

u
Diode signal LED Diode Zener

H
Principales types de diode

C
On se limite à la diode signal dont l'équation i
caractéristique s'écrit :

O
 
u
i = I0 exp( ) − 1
U0
u
I0 et U0 sont des grandeurs caractéristiques de la diode.

D
Us
Le traçage de cette caractéristique donne la gure ci-
contre. Caractéristique d'une diode

A
On trouve trois modélisations de la diode qui permet d'étudier les circuits contenant des diodes:

Diode parfaite Diode semi-parfaite Diode à résistance


i i i

u u u
Us Us
Pour u < 0 : Pour u < Us : Pour u < Us :
i=0⇒ la diode est bloquée i=0⇒ la diode est bloquée i=0⇒ la diode est bloquée
≡ ≡ ≡

Pour i > 0 : Pour i > 0 : Pour i > 0 :


u=0⇒ la diode est passante u = Us ⇒ la diode est passante u = Us ⇒ la diode est passante
≡ ≡
Us ≡
Avec Us ' 0, 6 V
Rs
Us

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2. MODULATION CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

2 Modulation
2.1 Présentation
La transmission d'information sans transport de matière, par le seul transfert d'énergie sous forme d'onde,
tend de plus en plus à se substituer à celle avec transport de matière, bien moins rapide et plus coûteuse. En
eet, les ondes choisies sont électromagnétiques et se propagent donc avec une vitesse qui vaut c ' 3 108 m.s−1
dans le vide, à comparer à la vitesse d'une lettre dans un avion ou dans une sacoche de facteur. En outre, ces
ondes sont faciles à produire sous forme de signaux hertziens ou optiques (cf. Électromagnétisme).
Cependant, seuls les signaux de très haute fréquence, supérieure au gigahertz, s'atténuent faiblement au

H
cours de la propagation, alors que les signaux d'information à transmettre sont en général de faible fréquence
: c'est, par exemple, le signal électrique, issu d'un microphone, dont la fréquence est comprise entre 100Hz
et 20kHz ; Le deuxième problème rencontré pour les faible fréquence c'est la taille des antennes d'émission

C
et de réception qui doit être la moitié de la longueur d'onde. Pour les faibles fréquences ceci correspond à des
kilomètres!!
La modulation consiste précisément à combiner, en un seul signa, un premier signal porteur, de très haute

O
fréquence, qui assure le transport de l'information, sans atténuation signicative dans l'air, et un second
signal qui contient l'information à transmettre, de fréquence beaucoup plus faible. On a plusieurs types de
modulation par exemple modulation d'amplitude, modulation de fréquence ... etc.

D
Dans tout la suite, on se propose d'étudier la modulation d'amplitude qui consiste à générer une tension
s(t) dont l'amplitude varie en fonction de la tension modulée. Pour ce faire, on peut utiliser l'une des méthodes
suivantes :

A
• Modulation à porteuse supprimée.
• Modulation à porteuse conservée.

2.2 Modulation à porteuse supprimée


Considérons une tension sinusoïdale basse fréquence e(t) = E cos(ωm t) modulée par une tension haute
fréquence appelée poreuse p(t) = P cos(Ωt). On alimente un multiplieur avec ces deux tensions ce qui donne
une tension de sortie donnée par :

s(t) = k e(t).p(t) = kP E cos(ωm t) cos(Ωt)

On note les périodes :


2π 2π
Tp = et Tm =
ωm Ω
Une telle tension possède la forme suivante :

s(t) Tm
2

2 Tp

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2. MODULATION CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

Cette tension peut s'écrire sous la forme : s

kU E kP E
s(t) = (cos (Ω + ωm ) + cos (Ω − ωm ))
2 2

Le spectre (représenté ci-contre) alors contient deux


pulsations à savoir Ω + ωm et Ω − ωm . Ces deux sont bien ω
Ω − ωm Ω + ωm
évidement des hautes fréquences.

2.3 Modulation à porteuse conservée

H
Dans la modulation à porteuse supprimée, le spectre de la tension de sortie ne contient pas la porteuse (d'où
le nom). Pour conserver la porteuse, il sut d'ajouter une tension constante U0 à la tension à moduler avant

C
d'utiliser le multiplieur. Ceci donne à la sortie du multiplieur une tension :

O
s(t) = k (E cos(ωm t) + U0 ) P cos(Ωt)

Ce qu'on peut écrire sous la forme :

D
kU0 P E
s(t) = S(1 + m cos(ωm t)) cos(Ωt) avec : S= et m=
2 U0

A
Le coecient m est appelé taux de modulation. Allure de la tension s(t) dépend de ce coecient car il
déterminer les bornes de l'enveloppe qui sont S(1 + m) et S(1 − m) on a alors :
m>1 s(t)

m<1 s(t)

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3. DÉMODULATION CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

En utilisant la trigonométrie, on peut écrire la tension de sortie sous la forme :

S S
s(t) = S cos(Ωt) + cos((Ω + ωm )t) + cos((Ω − ωm )t)
2 2

Le spectre alors contient trois pics à savoir en Ω, Ω − ωm et Ω + ωm . Le spectre est alors :

s(ω)

H
S

C
2

O
ω
Ω − ωm Ω Ω + ωm

D
Remarques :
• Pour m > 1 on dit qu'on a une surmodulation. Ce cas représente un problème lors de démodulation

A
par détecteur de crête.
• On peut mesurer le taux de modulation à partir du graphe, en utilisant les extrémités supérieurs
(positives) de l'enveloppe.
• Pour déterminer le type de modulation (m > 1 ou m < 1), on représente s en fonction de la tension
modulée e(t) :

s(t) s(t)

e(t) e(t)

Cas de m < 1 Cas de m > 1

3 Démodulation
3.1 Présentation
La démodulation est l'opération inverse de la modulation; il s'agit, une fois le transport eectué entre deux
points éloignés, d'extraire le signal informationnel e(t) du signal modulé s(t). Cette opération dépend de type

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3. DÉMODULATION CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

de modulation utilisé. Pour la modulation d'amplitude, on a deux techniques de démodulation à savoir :


• La démodulation par un détecteur de crête.
• La démodulation par détection synchrone.

Sur la gure ci-dessous, on a représenté une chaîne de transmission du son, depuis l'émission d'un signal,
par une source sonore, placée devant un microphone, jusqu'à sa détection, par un récepteur, par exemple un
auditeur écoutant un haut-parleur en sortie.

H
e(t) e(t)

C
s(t) s(t)

DO
3.2 Démodulation par détecteur de crête

A
Un montage détecteur de crête ou d'enveloppe est montage constitué d'une diode D supposée idéal ici, un
résistor de résistance R et un condensateur de capacité C (Montage ci-dessous).

D
A B

s(t) R C u(t)

Pour étudier le fonctionnement d'un telle circuit, on commence par savoir son eet sur une tension sinusoïdale
s(t) = S sin(ωt).
• Initialement le condensateur est déchargé alors u(t) = 0 ce qui signie que s>e donc UAB = s(t) − u(t) > 0
donc la diode est passante alors elle se comporte comme un l donc la loi des mailles donne u(t) = s(t).
• Lorsque la tension d'entrée s(t) atteint son maximum on aura u(t) = S . La tension s(t) commence à
diminuer ce qui rend la tension au bornes de la diode UAB = s(t) − u(t) négative alors elle devient bloquée
ce qui est équivalent à un interrupteur ouvert. Le condensateur se décharge alors dans la résistance R. La
tension de sortie u(t) diminue exponentiellement avec le temps telle que τ = RC est la constante de temps
caractéristique.

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3. DÉMODULATION CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

u(t) u(t)

s(t) s(t)
t t

Considérons maintenant notre tension modulée dont l'expression s'écrit sous la forme :

H
s(t) = S(1 + m cos(ωm t)) cos(Ωt) telle que : m<1

En utilisant le même circuit, on obtient alors :

C
τ >> Tm u(t)

A
τ << Tp

DO
Tp << τ << Tm
u(t)

u(t)
t

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3. DÉMODULATION CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

Remarques :
• Cette méthode de démodulation n'est pas valable que si l'enveloppe de la tension modulée représente
l'allure de la tension informative. Ceci correspond à une tension modulée avec conservation de la
porteuse et seulement dans le cas m < 1.
• Le bon choix de temps τ = RC permet d'obtenir une tension démodulée u(t) très proche de la tension
informative origine e(t). Pour avoir une bonne démodulation, il faut que Tp << τ << Tm .
• La tension de sortie u(t) de ce montage, possède la même allure de la tension à restituer e(t) mais elle
contient aussi une composante continue positive et une (ou plusieurs) composante haute fréquence.
• Pour obtenir e(t) à partir de u(t) on utilise un ltre passe bande pour couper la composante continue

H
et éliminer les uctuations hautes fréquences. On peut aussi utiliser un ltre passe bas puis un ltre
passe haute.

C
• La tension resituée après ltrage n'a pas nécessairement la même amplitude que la tension envoyée
d'où l'intérêt d'utiliser un étage d'amplication.
• Pour vérier l'ecacité du montage utilisé, on visualise le spectre de la tension obtenue.

O
3.3 Démodulation par détection synchrone

D
La démodulation par détecteur de crête consiste à isoler l'enveloppe de la tension modulée ce qui ne donne
pas toujours la tension informative. Pour remédier à ce problème, on utilise une autre méthode appelée

A
détection synchrone. Cette méthode consiste à utiliser la porteuse pour obtenir une composante dont la
fréquence correspond à la tension informative.
Considérons alors une tension modulée s(t) dont l'expression s'écrit sous la forme :
s(t) = S cos(ωm t) cos(Ωt)
En utilisant un multiplieur, on multiplie cette tension avec la porteuse p(t) ce qui donne à sa sortie une tension
:
kSP
s0 (t) = ks(t).p(t) ⇒ s0 (t) = kSP cos(ωm t) cos2 (Ωt) = cos(ωm t) (1 + cos(2Ωt))
2
Ce qu'on peut écrire sous la forme :

kSP
s0 (t) = (cos(ωm t) + cos((2Ω + ωm )t) + cos((2Ω − ωm )t))
2

Cette tension contient alors trois composantes à savoir ωm , 2Ω + ωm et 2Ω − ωm .

s0 (ω)

V0 E
2k

ω
ωm 2Ω − ωm 2Ω + ωm

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3. DÉMODULATION CHAPTER 3. MODULATION D'AMPLITUDE

Pour isoler la composante de pulsation ωm , on utilise un ltre passe bas de pulsation de coupure qui vérie :

ωm << ω1 << 2Ω − ωm

Remarques :
• Cette méthode est valable pour tout signal modulé en amplitude.
• Le spectre dépend de la forme de tension à démoduler. Généralement on utilise plusieurs ltres.
• La porteuse utilisée dans la démodulation synchrone est générée avec un oscillateur local qui génère

H
une tension de même fréquence que la porteuse.

DO C
A
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