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Hassan ADOCH
Professeur agrégé au Lycée Ibn Timiya
1.1
O C H
1 Approximation de l'optique géométrique
1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La lumière . . . . . . . . . . . . . . . . .
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1
1
1
D
1.2 Sources thermiques/spectrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Lois de l'optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
A
2.1 Approximation de l'optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Principe de Fermat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Lois de Snell-Descartes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 Le prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.2 Relations de prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.3 Minimum de déviation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4 Fibre optique à saut d'indice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2 Systèmes optiques centrés 9
1 Système optique centré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Stigmatisme - Aplanétisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Les Aberrations (PCSI/MPSI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Espace objet - Espace image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5 Foyer objet - Foyer image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 Etude de quelques systèmes simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1 Distance algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Caractéristiques d'un système optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Miroir plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 dioptre plan (PCSI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.5 Miroir sphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.6 Lentille mince . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3 Modélisation de quelques dispositifs optiques 22
1 Caractéristiques d'un instrument optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
i
TABLE DES MATIÈRES
H
A Focométrie des lentilles minces et des miroirs sphériques 31
1 Focométrie des miroirs sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
C
1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.2 Focométrie des miroirs sphérique concaves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.3 Focométrie des miroirs sphérique convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
O
2 Focométrie des lentilles minces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.2 Cas d'une lentille convergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
D
2.3 Cas d'une lentille divergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
A
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CHAPITRE 1
1 Généralités
1.1 La lumière
O C H
D
La lumière désigne la partie visible du spectre électromagnétique. L'optique est le domaine de la physique qui
s'intéresse à l'étude de la lumière. L'optique se base alors sur l'étude des ondes électromagnétiques (Cours
ondes). La lumière comme toute onde se caractérise par une fréquence et une vitesse de propagation (ou
A
célérité).
1
CHAPITRE 1. APPROXIMATION DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
• Les sources Laser : (Light amplication by stimulated emission of radiation ) c'est un système optique
qui permet d'obtenir une lumière quasi-monochromatique. On trouve plusieurs types le plus connue c'est le
laser HeN e (rouge).
1.3 Dénitions
La lumière se propage dans le vide avec une célérité qu'on note c = 299 792 458 m/s ' 3 × 108 m/s alors
que dans les autres milieux la célérité est plus faible. Pour quantier ceci, on dénit l'indice d'un milieu
comme étant :
c
H
n= ≥1
v
C
Remarques :
• La fréquence (et la pulsation) de la lumière ne dépend pas du milieu de propagation. Alors que la longueur
O
d'onde dépend du milieu.
• L'indice du milieu optique possède toujours une valeur supérieur ou égale à l'unité. On donne ici quelques
valeurs usuelles :
D
Milieu Air Verre Eau
n 1, 0004 1, 33 1, 5
A
• L'indice de milieu généralement dépend de la longueur d'onde de la lumière par une relation approximative
appelée relation de Couchy :
B
n(λ) ' A + Avec : A, B sont des constantes positives
λ2
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CHAPITRE 1. APPROXIMATION DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
H
approximation de l'optique géométrique :
C
λ << a
Dans cette approximation, la propagation de la lumière est modélisée par des rayons lumineux. Physiquement,
O
cette approximation consiste à négliger le phénomène de diraction.
D
Considérons deux points de l'espace A et B, dans un milieu d'indice n(M) (qui dépend de l'espace à priori).
On dénit le chemin optique entre A et B par la relation :
A
ˆ
(AB) = L = n(M )dl
AB
On peut montrer facilement que le chemin optique L est la distance parcourue par la lumière dans le vide
pendant sa durée ∆t de propagation dans le milieu. En eet :
ˆ ˆ ˆ ˆ
c dl
L= n(M )dl = dl = c =c dt = c ∆t
AB AB v(M ) AB v(M ) AB
Dans le cadre de l'optique géométrique, le principe de Fermat postule que le chemin suivi réellement
par la lumière entre deux points A et B est la trajectoire dont le chemin optique est stationnaire
:
d(AB) = dL = 0
Remarques :
• Pour un milieu homogène n(M ) = n = cte alors le chemin de la lumière est une droite entre les deux points.
• Le trajet suivi par la lumière d'un point A vers un autre point B est le même trajet suivi du point B vers
A. C'est le principe de retour inverse.
• L'un des principes de base de l'optique géométrique c'est le principe d'indépendance des rayons
lumineux qui peut s'énoncer ainsi : Un milieu transparent peut transporter simultanément des rayons
lumineux issus d'une même source ou de plusieurs sources, dont les propagations sont indépendantes. Cela
signie par exemple que deux ou plusieurs faisceaux lumineux peuvent être traversés les uns par les autres
sans qu'aucun d'eux soit modié en quoi que ce soit. En particulier, leurs directions, leurs intensités et leurs
couleurs sont conservées.
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CHAPITRE 1. APPROXIMATION DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
n1 sin(i1 ) = n2 sin(i2 )
H
3/ L'angle de réexion est l'opposé de l'angle de d'incidence :
C
r = −i1
Remarques :
O
• Si i1 et i2 sont faibles alors la loi de Snell-Descartes devient :
D
n1 i 1 = n2 i 2
A
5 Premier cas : n1 > n2 c'est à dire que le premier milieu est
plus réfringent que le deuxième. On a alors sin(i2 ) > sin(i1 ) alors i1
π N
i2 > i1 car (i1 et i2 appartient au domaine [0, ]). On remarque
2 r i2
dans ce cas qu'on "peut" avoir sin(i2 ) > 1 ce qui correspond à :
n1 n2
sin(i1 ) > 1 ⇒ sin(i1 ) >
n2 n1
Alors :
n2
i1 > ilim = Arcsin
n1
Pour des angles d'incidence i1 > ilim on n'a pas de réfraction donc on dit qu'on a une réexion totale (car
sin(i2 ) > 1 n'est pas possible mathématiquement).
π
5 Deuxième cas : n1 < n2 On a alors sin(i2 ) < sin(i1 ) alors i2 < i1 . On remarque que pour i1 = (on
2
parle sur une incidence rasante) on aura :
n1 n1
sin(i2 ) = ⇒ i2 = Arcsin
n2 n2
3 Le prisme
3.1 Présentation
Les prismes sont des corps fabriqués dans des substances transparentes qui sont limités par deux plans sécants.
L'arête de coupe des deux plans est appelée arête de réfraction C ou arête réfringente. L'angle A à l'arête de
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CHAPITRE 1. APPROXIMATION DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
C
A
D
i0
i 0
r r
H
n
C
Lorsqu'un rayon lumineux tombe sur une face d'un prisme, il est en général réfracté deux fois et sort ainsi
dans une nouvelle direction de l'autre côté. L'angle entre les directions du rayon lumineux incident et du
O
rayon lumineux sortant est appelé angle de déviation D.
A D
P
A
K D
i0
i r0 J
I r
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CHAPITRE 1. APPROXIMATION DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
H
D
DO C Dmin
A
i
i0
Pour déterminer l'indice optique d'un prisme, on mesure cette déviation minimale. Elle correspond à un angle
d'incidence i vériant :
dD
=0
di
En Dérivant l'expression de D par rapport à i, on obtient :
dD di0 di0 dr0 dr
=1+ = 1 + 0. .
di di dr dr di
Or la dénition de la diérentielle permet d'écrire:
A = r + r0 ⇒ 0 = dr + dr0 ⇒ dr = −dr0
et :
dr cos(i)
sin(i) = n sin(r) ⇒ cos(i)di = n cos(r)dr ⇒ =
di n cos(r)
De même :
di0 cos(r0 )
nsin(r0 ) = sin(i0 ) ⇒ n cos(r0 )dr = cos(i0 )di0 ⇒ = n
dr0 cos(i0 )
Alors on obtient :
dD di0 cos(r0 )cos(i)
=1+ =1−
di di cos(i0 )cos(r)
Le minimum de déviation correspond à:
dD cos(r0 )cos(i) p p
=0 ⇒ =1 ⇒ cos(i) 1 − sin2 (r0 ) = cos(i0 ) 1 − sin2 (r)
di cos(i0 )cos(r)
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CHAPITRE 1. APPROXIMATION DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
r r
sin2 (i0 ) sin2 (i) sin2 (i0 ) sin2 (i)
0 2 2 0
cos(i) 1− = cos(i ) 1 − ⇒ cos (i) 1 − = cos (i ) 1 −
n n n n
1 − cos2 (i0 ) 1 − cos2 (i)
cos2 (i) 1 − = cos2 (i0 ) 1 −
n n
cos2 (i) − cos2 (i0 )cos2 (i) cos2 (i0 ) − cos2 (i).cos2 (i0 )
cos2 (i) − = cos2 (i0 ) − ⇒ cos2 (i) = cos2 (i0 )
n n
Alors on aura deux solutions :
i0 = i ou i0 = i − π
H
Ce qui donne :
r = r0 ou r0 = −r
Or :
C
Dmin + A A
A = r + r0 6= 0 donc i0 = i = i0 = et r = r0 =
2 2
O
Remarques :
• En remplaçant dans la loi de Descartes, on trouve :
D
A + Dmin
sin
A
2
n=
A
sin
2
Cette relation est utilisée dans le cadre de la goniométrie pour déterminer l'indice d'un prisme. Puis vérier
expérimentalement la loi de Couchy (Voir TP).
• On peut montrer que l'incertitude ∆n sur la mesure de l'indice n connaissant ∆A et ∆Dm s'écrit :
s 2
n A + Dm A 2 2
A + Dm 2
∆n = Cotan − Cotan ∆A + Cotan ∆Dm
2 2 2 2
Ordre de grandeur :
2o
∆Dmin = ∆A = 2 × 2 = 0
; A = 60o Dmin = 38o alors : n = 1, 51 ± 0, 03
60
c'est une incertitude relative de 2% ce qui représente une mesure précise. Ceci reète L'intérêt de l'utilisation
de goniomètre à prisme comme outils de mesure.
Une bre optique à saut d'indice, représentée ci-dessous, est constituée d'un c÷ur cylindrique transparent
d'indice nc et de rayon rc , entouré d'une gaine transparente d'indice ng . L'axe OZ de la bre est normal au
dioptre air-c÷ur. En raison de la symétrie de révolution de la bre autour de l'axe OZ , on se restreint à une
étude dans le plan (XOZ).
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CHAPITRE 1. APPROXIMATION DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
i
θ Z
H
Un rayon lumineux monochromatique se propageant dans l'air, pénètre dans le c÷ur de la bre en O avec un
angle d'incidence θ. On montre facilement que le rayon reste dans le c÷ur (réexion totale) si l'angle θ est
C
inférieur à un angle limite θL , appelé angle d'acceptance de la bre optique, cet angle est donné par :
q
O
θL = Arcsin 2 2
nc − ng
D
q
sin(θL ) = n2c − n2g
A
Cette angle permet de dénir un cône qui correspond à l'ensemble de rayons qui peuvent traverser la bre
sans aucun réfraction (dans la gaine) c'est-ce-qu'on appelle cône d'acceptance.
On caractérise une bre optique aussi par une durée appelée la dispersion intermodale. Cette durée
correspond à la diérence entre le temps de propagation d'un rayon en incidence normale sur l'entrée de la
bre (θ = 0) et un rayon en incidence oblique avec un angle égale à l'angle limite (θ = θL ).
θL Z
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CHAPITRE 2
O C H
Système optique centré
1.1 Dénitions
D
Un système optique centré est une suite de milieux séparés par des surfaces transparentes ou rééchissantes
qui admet un axe de révolution appelée axe optique.
A
Lumière
a.o
système
centré
9
CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
• Aplanétique : (ou stigmatique transversalement) si tout objet AB perpendiculaire à l'axe optique donne
une image A0 B 0 perpendiculaire à l'axe.
B B0
a.o a.o
A A0 A A0
H
Schéma explicatif de stigmatisme Schéma explicatif d'aplanitisme
C
En pratique, le stigmatisme rigoureux est obtenu dans des cas rares alors que dans le cas général on n'a pas un
stigmatisme. L'absence de ce stigmatisme donne des images oues qui peut s'expliquer par le fait qu'un point
objet A possède une image non ponctuelle. Pour remédier à ce problème, on se place dans des conditions
O
permettent d'avoir un stigmatisme approché. Ces conditions sont appelées conditions de Gauss qui sont :
1/ Les rayons lumineux sont proches de l'axe optique du système.
2/ Les rayons lumineux sont peu inclinés ce qui correspond à des angles d'incidence petites.
D
Ces deux conditions peuvent être regroupés dans une seule condition à savoir les rayons doivent être
paraxiaux. En pratique, on utilise un diaphragme entre l'objet et le système pour se placer dans ces conditions.
A
1.3 Les Aberrations (PCSI/MPSI)
Une aberration est un défaut du système optique qui se répercute sur la qualité de l'image (ou, irisation ou
déformation). On a deux grandes types des aberrations :
• Les aberrations géométriques : sont les écarts à l'optique de Gauss que l'on observe lorsque les conditions
de stigmatisme approché. On a quatre groupes d'aberrations géométriques à savoir l' aberration sphérique,
l'aberration de coma, la courbure de champ et la distorsion.
• Les aberrations chromatiques : qui ont lieu à cause de la dispersion de la lumière. En eet, la majorité
des sources de lumière utilisées en optique sont polychromatiques, donc à cause de la dispersion le système
optique forme une image pour chaque longueur d'onde avec un petit décalage ce qui donne une image globale
irisée.
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
B B
a.o a.o
A A
C H
Cas d'un objet réel Cas d'un objet virtuel
Une image réelle est une image traversé réellement par les rayons issus de système. Sinon l'image est dite
O
virtuelle.
D
B0 B0
a.o a.o
A
A0 A0
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
Lumière Lumière
a.o a.o
0
F F
Exemple d'un foyer objet principal Exemple d'un foyer image principal
H
Remarques :
• Attention, le foyer image F 0 n'est pas généralement l'image du foyer objet F . Dans un tel cas on dit que
le système est afocal. Alors en utilisant la dénition, les foyers sont à l'inni.
O C
a.o
A D
Schématisation d'un système afocal
• Pour un système vériant l'aplanétisme, tout les foyers objets appartient à un plan perpendiculaire à l'axe
optique et passant par le foyer principale F c'est le plan focal objet. De même pour les foyers images, ils
appartient à un plan appelée plan focal image.
Lumière Lumière
F a.o a.o
0
F
Plan Plan
focal focal
objet image
Exemple d'un foyer objet secondaire Exemple d'un foyer image secondaire
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
AB
A −AB +AB B
B A A B
B Ou Ou A
H
Considérons un système optique centré, et O un point de l'axe optique. Soit un objet A dont l'image par le
système optique est noté A0 . On dénit :
• La relation de conjugaison : comme étant la relation la position de l'objet à la position de l'image.
C
• Le grandissement : est une grandeur caractérisant le système et qui quantie l'eet du système sur
l'objet. On distingue entre trois types de grandissement :
1/ Grandissement transversal déni par :
O
A0 B 0
D
Gt = γt =
AB
B
Grandissement longitudinal déni par :
A
2/
α A0
OA0 A
GL = γl = O α0
OA
Pour caractériser l'image obtenue par rapport à l'objet, on utilise le tableau suivant :
Image Droite Inversée Agrandit rétrécit
Gt >0 <0 >1 <1
GL − − − −
Ga <0 >0 − −
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
r H H
B B0
i
a.o i0 a.o
A O A0 A r0 O A0
H
Pour déterminer la relation de conjugaison du miroir plan, on utilise la première gure. En utilisant les angles
absolues (angles positives), On écrit alors :
C
π OA π OA0
tan(AHO)
d = tan − |i| = 0 HO) = tan
et tan(Ad − |r| =
2 OH 2 OH
O
Or on a selon la loi de Snell-Descartes |r| = |i| alors :
D
tan(AHO) 0 HO)
d = tan(Ad ⇒ OA0 = OA
Cette relation peut être écrite en utilisant les distances algébriques en remarquant que OA = −OA et
OA = OA0 donc on obtient alors la relation de conjugaison d'un miroir plan de centre O :
0
A
0
OA = −OA
0
OA
GL = = −1
OA
L'image est alors possède une nature opposée à la nature de l'objet. C'est-à-dire que l'image est virtuelle
pour un objet réel alors qu'elle est réelle pour un objet virtuel.
Pour déterminer le grandissement transversal peut être déterminer en utilisant la deuxième gure. Selon
cette gure, on a :
AB A0 B 0
tan(|i|) = et tan(|r|) =
OA OA0
Or d'après les lois de Snell-Descartes |i| = |r| et la relation de conjugaison donne que OA = OA0 donc :
A0 B 0
AB = AB 0 ⇒ AB = A0 B 0 Alors Gt = =1
AB
Remarques :
• On n'a pas utiliser les conditions de Gauss pour obtenir la relation de conjugaison du miroir plan alors ce
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
système est stigmatique rigoureusement. En fait, le miroir plan est le seul système qui vérie le stigmatisme
rigoureux pour tous les points.
• Pour tracer l'image d'un point par un miroir plan, on utilise un rayon passant par ce point et perpendiculaire
sur le miroir. L'image de ce point est le point symétrique de ce point par rapport au miroir.
• Lorsque on déplace le miroir par rapport à l'objet par une distance d l'image se déplace dans la même
direction par 2d.
• Lorsque on tourne le miroir d'un angle α, le rayon rééchi tourne d'un angle de 2α et donc l'image tourne
par 2α.
• Le miroir plan est système afocal car l'image d'un point A placé à l'inni est à l'inni.
H
2.4 dioptre plan (PCSI)
C
Un dioptre est une surface transparente séparent deux milieux d'indices diérents. On trouve plusieurs
modèles de dioptres principalement les dioptres plans et les dioptres sphériques.
O
n1 n2 n1 n2
D
O O
A
Schématisation d'un dioptre plan Schématisation d'un dioptre sphérique
Le dioptre sphérique est hors programme donc on se limite à l'étude des dioptres plans.
Considérons un objet A placé dans un milieu d'indice n1 à une distance OA d'un dioptre plan séparant
ce milieu d'un autre milieu d'indice n2 . Le traçage de l'image dépend de la diérence entre les indices.
n1 < n2 n1 > n2
n1 n2 n1 n2
I
I
A0 A A
O A0 O
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
Or d'après le schéma, on a :
d + i1 = π
AIO 0 IO + i =
et Ad 2
π
2 2
Alors
1 OI OI
de même
tan AIO =
d ⇒ tan(i1 ) = tan(i2 ) =
tan(i1 ) OA OA0
Pour obtenir un stigmatisme approché, on travail dans le cadre des conditions de Gauss alors :
tan(i1 ) ' sin(i1 ) ' i1 et tan(i2 ) ' sin(i2 ) ' i2
Donc : n1 n2
H
n1 i ' n2 i2 ⇒ =
OA OA0
D'où la relation de conjugaison d'un dioptre plan :
C
n1 n2
=
OA OA0
O
Remarques :
• On remarque que pour le dioptre plan, on ne peut pas obtenir une image ponctuelle A0 d'un objet ponctuelle
D
A que dans la cadre de l'approximation de Gauss. On doit alors travailler dans le stigmatisme et l'aplanétisme
approchés.
• Pour un objet AB , on démontre facilement que le grandissement transversal est :
A
Gt = 1
Lumière Lumière
a.o a.o
C S S C
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
Lumière Lumière
C a.o C a.o
S S
H
Miroir concave dans les conditions de Gauss Miroir convexe dans les conditions de Gauss
C
2.5.2 Relations de conjugaison
Pour déterminer les relations de conjugaison de miroir sphérique, on considère l'exemple d'un miroir sphérique
O
concave de rayon R. On place un point objet A sur l'axe optique. Pour tracer l'image de ce point, il sut
d'utiliser la loi de réexion de Snell-Descartes en remarquant que la normale en un point P à la surface du
miroir (sphèrique) est la droite passant par P et le centre C :
D
H
A
i a.o
r S a.o A0
A C A0 A S C
2 1 1
= +
SC SA SA0
Remarques :
• Cette relation est valable pour les miroirs convexe et concave.
• Cette relation est appelée relation de conjugaison avec origine au sommet S . On peut par analogie démontrer
une relation de conjugaison avec origine au centre C qui s'écrit sous la forme :
2 1 1
= +
CS CA CA0
• L'image de centre C est lui même, car si A ≡ C alors A0 ≡ C Alors tout rayon passant par le centre C
revient selon le même chemin.
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
SC SC
SF = f = et SF 0 = f 0 =
2 2
H
F A0 .F A = SF 0 .SF = SF 0 = f 2 = f 02
C
• On peut obtenir la relation de conjugaison d'un miroir plan on remarquant que le miroir plan est un miroir
sphérique de rayon R inni.
O
2.5.3 Règles de construction
Considérons un objet AB perpendiculaire à l'axe optique d'un miroir sphérique de centre C et de sommet
S . Pour construire l'image d'un tel objet, il sut de tracer l'image de point B puis on trace la droite
D
perpendiculaire sur l'axe optique passant par B 0 l'image de B . L'intersection de cette droite avec l'axe
optique donne le point A0 image de A par le système. Cette méthode est un résultat de l'aplanétisme de
système optique. Maintenant, pour tracer l'image de B il sut de connaître le trajet de deux rayons issues
A
de ce point. Pour ce faire, on utilise les règles suivantes :
• Un rayon incident parallèle à l'axe optique se rééchie en passant (ou semblant passer) par le foyer image
principale F 0 .
• Un rayon incident passant (ou semblant passer) par le foyer objet principal F se rééchie parallèlement à
l'axe optique.
• Un rayon passant (ou semblant passer) par le centre C se rééchie en repassant (ou semblant passer) par le
centre C .
• Tout rayon incident sur le miroir se rééchie en passant par un foyer image (principal ou secondaire). Pour
trouver ce foyer, on trace la droite parallèle au rayon et passant par le centre C . Le foyer est l'intersection de
cette droite avec le plan focal image.
• Tout rayon rééchie du miroir est issue d'un objet en passant par un foyer image (principal ou secondaire).
Pour trouver ce foyer, on trace la droite parallèle au rayon et passant par le centre C . Le foyer est l'intersection
de cette droite avec le plan focal objet.
F S a.o a.o
C F0 S F C
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
F S a.o F0 S a.o
C C
Droite parralèle Droite parralèle
au rayon incident au rayon rééchi
Plan focal objet Plan focal image
H
Cas d'un rayon incident Cas d'un rayon reechi
C
2.5.4 Grandissement transversal
Considérons un objet AB perpendiculaire à l'axe optique d'un miroir sphérique de rayon R. Pour trouver
O
l'expression de grandissement transversal, tracer l'image de cet objet. On se limite au cas d'un miroir concave
D
I
B B
A
F S a.o F S a.o
C C A0
A A0 A
B0 J B0
A0 B 0 SA0 CA0 F A0 SF
Gt = =− = =− =−
AB SA CA SF FA
Remarques :
• La nature de l'image dépend alors de la position de l'objet et de la nature de miroir.
• Pour tracer de l'image d'un objet AB perpendiculaire à l'axe optique commence par le traçage de l'image
B 0 du point B (loin de l'axe optique) en utilisant les règles de traçage vue dans le paragraphe précédent et
puis utilisation l'aplanétisme pour dire que le point A0 n'est autre que la projection de B 0 sur l'axe optique.
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
H
Une lentille est dite mince si l'épaisseur est négligeable devant les rayons des dioptres qui constituent cette
lentille :
e < inf (R1 , R2 ) et e < |R2 − R1 |
C
Dans les conditions de Gauss, on représente les lentilles minces sous la forme :
O
Lumière Lumière
a.o a.o
D
O O
A
On admet que la formule de conjugaison d'une lentille mince est :
1 1 1
0
− = 0 =V
OA OA f
A0 B 0 OA0 f0 F 0 A0
Gt = = = =
AB OA FA f
Remarques :
• On dénit les distances focales par :
OF = f et f 0 = OF 0 = −f
• Pour une lentille convergente on a f 0 > 0 et f < 0, alors que la divergente est caractérisée par f 0 ´0 et f > 0.
• Pour une lentille mince, on peut démontrer la formule de Newton qui s'écrit :
F A.F 0 A0 = f.f 0 = −f 02
• Pour former une image réelle A0 d'un objet A réelle (sur l'axe optique) sur un écran à l'aide d'une lentille
0
convergente de distance focale f 0 = OF telle que x = OA > 0 et D = AA0 > 0 donc :
1 1 1
− = 0 ⇒ x2 + Dx + Df 0 = 0 ⇒ ∆ = D2 − 4Df 0 = D(D − 4f 0 ) ≥ 0
D − x −x f
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CHAPITRE 2. SYSTÈMES OPTIQUES CENTRÉS
D'ou :
D ≥ 4f 0
H
point. Pour ce faire, on utilise les règles suivantes :
• Un rayon incident parallèle à l'axe optique sort de la lentille en passant (ou semblant passer) par le foyer
C
image principale F 0 .
• Un rayon incident passant (ou semblant passer) par le foyer objet principal F sort parallèlement à l'axe.
• Un rayon passant (ou semblant passer) par le centre O continu son chemin sans déviation.
O
• Tout rayon incident sur la lentille sort de la lentille en passant par un foyer image (principal ou secondaire).
Pour trouver ce foyer, on trace la droite parallèle au rayon et passant par le centre O. Le foyer est l'intersection
de cette droite avec le plan focal image.
D
• Tout rayon sortant de la lentille est issu d'un objet en passant par un foyer image (principal ou secondaire).
Pour trouver ce foyer, on trace la droite parallèle au rayon et passant par le centre O. Le foyer est l'intersection
A
de cette droite avec le plan focal objet.
a.o a.o
F F0 F0 F
O O
a.o
F
F O F0 a.o F0 O
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CHAPITRE 3
O C H
Caractéristiques d'un instrument optique
1.1 Présentation
D
Un instrument optique est un instrument formant une image d'un objet. C'est généralement une association
de plusieurs systèmes optiques. Les instruments d'optique servent généralement à améliorer la vision des
objets perçus par l'÷il. Selon le type d'image formée, les instruments d'optique peuvent être classés en deux
A
groupes ;
• Instruments visuels : l'image formée par ces instruments est virtuelle. Donc ils nécessitant la présence
d'un ÷il humain pour observer l'image.
• Instruments de projection : ces instruments ne nécessitant pas la présence de l'÷il humain car ils
donnent une image réelle qui peut être projetée sur une écran.
22
CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
2 L'×il
2.1 Présentation
L'÷il est un système optique capable de capter les signaux lumineux avant que l'information ne soit réinterprétée
par le cerveau et transformée en formes et en couleurs. Il se compose une succession de dioptres qui ne sont
pas parfaitement sphériques séparent des milieux diérents.
H
• La pupille : C'est le diaphragme de système qui
permet de se situer dans les conditions de Gauss mais
C
aussi de régler l'intensité de lumière entrant à l'÷il.
• Cristallin : c'est l'organe qui joue le rôle le plus
important en ce qui concerne la réfraction des rayons
O
lumineux.
• La rétine : est une membrane sensible aux
radiations lumineuses, située au au fond de l'÷il.
D
On trouve aussi la cornée, l'humeur aqueuse, le
corps vitré et un ensemble de muscles.
A
Une modélisation simple de l'÷il consiste à considérer la rétine comme un écran, la pupille comme un
diaphragme et les autres parties (principalement le cristallin) comme étant une lentille convergente de distance
focale image f 0 variable sachant que la distance d entre cette lentille (cristallin) et l'écran (la rétine) est xe.
Le processus d'accommodation c'est le faite que le cristallin se déforme de telle façon à changer la distance
focale image ce qui permet d'obtenir des images nettes sur la rétine. Pour un ÷il normal (emmétrope) :
f 0 ∈ [25 mm, 28 mm]
On dénit le punctum proximum (pp) comme étant la distance entre l'÷il est l'objet le plus proche qu'on
peut voir (image nette) c'est-à-dire c'est la distance minimale de vision distincte. Alors que le punctum
remotum (pr) est la distance entre l'÷il est l'objet le plus loin qu'on peut voir. Pour un ÷il normal
(emmétrope) :
pp ' 20 cm et pr → ∞
Donc la profondeur de champ est la distance entre le pp et le pr qui est innie pour ÷il normal.
La pupille
d ' 2, 5 cm
PR PP
O a.o
Profondeur de champ
Le cristallin La rétine
Modélisation simple de l'÷il
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CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
2.2 Caractéristiques
Pour caractériser l'÷il, on utilise plusieurs grandeurs et propriétés dont on propose d'étudier quelques unes.
La première étant la position des foyers qui est variable, mais on utilise le faite que l'image se forme sur la
rétine pour trouver les positions dans chaque situation. Pour ce faire, on trace le rayon issu de l'objet et
passant par le centre O l'image de l'objet est alors sur la rétine (rayon 1 dans la gure). En suite, on trace
un rayon issu de l'objet parallèlement à l'axe optique (rayon 2). Il sort alors en passant par l'image et son
intersection avec l'axe optique donne la position de foyer image principal F 0 . Cette méthode est valable
pour des objets entre le pp et le pr de l'÷il.
H
2
B
C
1
F0 A0
A O a.o
O
B0
D
Exemple de détermination du Foyer
A
On appelle le pouvoir d'accommodation la grandeur dénie par :
1 1
A= −
pp pr
Une autre caractéristique de l'÷il c'est le pouvoir de résolution. En eet, L'÷il ne peut distinguer deux détails
d'un objet que si leur image se forme sur deux cellules diérentes de la rétine. Notant L la distance entre deux
cellules et θ l'angle sous lequel l'÷il voir un objet formé des deux points AB . On doit avoir A0 B 0 = θd > L
alors θ > ε tel que ε est la limite de résolution angulaire de l'÷il dénie par :
L
ε=
d
En eet L ' 8 µm et d ' 25 mm alors :
o
ε = 3, 2 × 10−4 rad = 1, 8 × 10−2 = 1, 10
On rappelle que :
1o = 600 (minute d'arc) et 10 = 60” (seconde d'arc)
Le champ de vision d'un ÷il dépend principalement de diamètre de la pupille (3 à 4 mm) et la nature de
l'objet à voir et de la morphologie (écartement des yeux, profondeur, etc.). En eet, on peut dénir quatre
types de champ :
1/ Champ monoculaire : est un champ correspondant à la vision monoculaire qui est un mode de vision
dans lequel chacun des deux yeux est utilisé séparément. Le champ correspondant est 94o à 101o pour chaque
÷il. le champ de vision couvert par les yeux d'un être humain peut avoisiner les 200o par fractions. Par
fraction, signie qu'il est impossible de voir sur 200o simultanément, mais il est possible de couvrir cet angle
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CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
H
angle entre 20o à 40o .
DO C
A
2.3 Les défauts de l'÷il
Il existe plusieurs défauts bien connus de l'÷il, appelée amétropies, on mentionne ici les cinq défauts les plus
répandus :
La myope : Si l'÷il est trop convergent c'est-à-dire que son PR n'est plus situé à l'inni mais à quelques
mètres. L'÷il myope voit ou de loin, par contre ça vision de près est meilleure car le PP est plus proche.
Pour corriger la myopie, on associe à l'÷il une lentille divergente.
L'hypermétrope : Si l'÷il est trop divergent, cet ÷il est capable de voir à l'inni mais en accommodant.
Le PP est plus éloigné de l'÷il (il n'est pas assez convergent), la vision de près est moins aisée. Pour corriger
ce défaut, on associe à l'÷il une lentille convergente.
La presbytie : est un défaut qui vient avec l'âge de l'organe, le cristallin n'est plus assez souple pour se
déformer à la demande. La vision de près qui demande au cristallin de devenir plus convergent est altérée.
L'astigmatisme : provient de la forme de l'÷il qui n'est pas tout à fait sphérique, ce qui diminue la qualité
de la vision que ce soit de près ou de loin.
La cataracte : est l'opacication du cristallin qui aecte généralement les yeux des personnes âgées. On
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CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
soigne le plus souvent ce défaut par voie chirurgicale en remplaçant le cristallin opaque par un cristallin
articiel en plexiglas.
3 L'appareil photo
3.1 Présentation
Un appareil photographique reex mono-objectif est un type d'appareil photographique dans lequel un même
objectif sert à la fois à la visée et à la prise de vue. Lors de la visée, un miroir rééchit vers le verre de visée (le
penta-prisme) la lumière en provenance de l'objectif (d'où le nom de reex). Ce miroir se relève brièvement
H
lors de la prise de vue, an de laisser la lumière atteindre la surface sensible (le capteur).
C
Penta
A DO
3.2 Modélisation d'une appareil photographique
L'objectif photographique est formé de plusieurs lentilles épaisses séparées ou collées. Dans certains appareils
ces lentilles peuvent se déplacer les unes par rapport aux autres, ce sont des objectifs à géométrie variable,
ou zooms. Ceci permet de limiter les aberrations mais limite le ux lumineux transmis.
Généralement, on assimile l'objectif d'une appareil photographique à une lentille mince L de centre O et
de distance focale f 0 . On note d > 0 la distance entre la lentille et l'écran E . Cet écran est une pellicule
sensible à la lumière. La mise au point de l'objectif correspond à réglage de la distance d de telle façon
à avoir l'image d'un objet sur l'écran. En eet, si on note x > 0 la distance entre l'objet et l'objectif, cette
distance vérie : 0
1 1 1 fx
+ = 0 ⇒ d=
d x f x − f0
Sur l'objectif, on indique généralement les distances minimales et maximales de mise au point.
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CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
O C H
A D
On remarque que plus la focale est grande, plus le champ est étroit, plus on capture un détail de l'image.
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CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
Voici les photos que vous obtiendrez d'un même sujet à la même focale, mais avec diérents capteurs :
H
Image obtenue sur un capteur plein format Image obtenue sur un capteur APS
C
3.3.3 Le diamètre du diaphragme
O
Le diaphragme permet principalement de se placer dans les conditions de Gauss. Mais son diamètre possède
une grande inuence sur la luminosité de l'image obtenue. On caractérise un appareil photographique par la
grandeur N.O (nombre d'ouverture) qui représente le rapport de la focale f 0 de l'objectif sur le diamètre D
D
de diaphragme :
f
(sans unité) N.O =
D
A
Généralement N.O < 8 pour garder un ux lumineux susant. En pratique N.O ∼ 5. En eet, on montre
que l'éclairement de l'image est inversement proportionnel au carré de ce nombre, donc c'est proportionnel
au carré du diamètre du diaphragme.
Image prise à grande durée d'exposition Image prise à petite durée d'exposition
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CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
Dans les appareils photographique actuels, un petit ordinateur permet d'évaluer la quantité T /N.O2 à partir
du ux incident reçu par un photodétecteur. On choisit alors soit T , priorité à la durée de l'exposition, ce qui
impose l'ouverture du diaphragme, soit N.O, priorité au diaphragme, ce qui impose la durée de l'exposition.
H
La taille du capteur inuence la profondeur de champ. Pour un cadrage équivalent, plus le capteur sera
petit, plus la profondeur de champ sera grande.
DO C
4
A
La lunette astronomique
Généralement une lunette est un tube cylindrique qui permet de former une image à l'innie. On se limite
dans ce cours à l'étude de la lunette astronomique. C'est un instrument afocal constitué d'une association
d'un objectif convergent qu'on modélise par une lentille convergente de centre O1 et de distance focale f10 et
d'un oculaire convergent qu'on modélise aussi par une lentille convergente de centre O2 et de distance focale
f20 . La distance O1 O2 = ∆ est appelée intervalle optique.
0
Fob
O1 Foc O2 a.o
Objectif Oculaire
Modélisation simple de la lunette astronomique
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CHAPITRE 3. MODÉLISATION DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES
En eet, l'objet est à l'inni donc l'image A0 B0 de cette objet par l'objectif est située dans son plan focal
image. Pour avoir un système afocal, il faut que l'image nale soit à l'inni ce qui correspond à un objet
(A0 B0 ) situé au plan focal objet de l'oculaire. Alors on doit avoir Foc = Fob0 ce qui correspond à un intervalle
optique :
0 0 0 0 0
∆ = O1 O2 = O1 Fob + Fob O2 = O1 Fob + Foc O2 = fob + foc
L'intérêt majeur d'une lunette c'est d'augmenter la taille angulaire d'un objet (un astre par exemple). Alors
il est important de déterminer l'expression de grandissement angulaire Ga . Pour ce faire, on trace le trajet
d'un rayon issu d'un point B d'un objet AB situé à l'inni et dont la taille angulaire α.
C H
0
α 0
Fob ≡ Foc Foc α0
a.o
O
Fob O1 O2
B0
D
Objectif Oculaire
A
D'après le schéma, on a :
F 0 B0 0F 0 B0
tan(|α|) = ob et tan(|α |) = ob 0
O1 Foc O2 Fob
Or les angles sont généralement petites donc tan(x) ' x. Alors le grandissement est donné par :
α0 O1 Foc 0
foc
Ga = =− 0
= − 0
α O2 Fob fob
Remarques :
• Le signe moins (donc Ga < 0) exprime le faite que le sens de l'angle α0 est l'inverse du sens de l'angle α.
• Pour augmenter le grandissement de la lunette, il faut donc utiliser un oculaire de distance focale très grande
ou un objectif très convergent. Par exemple pour une lunette commerciale foc0 = 1 m et fob0 = 50 mm alors
Ga = 20 alors la Lune dont la taille angulaire (diamètre apparent) est α = 0, 5o possède une image de taille
α0 = 10o .
• Le champ de vision dépend de la taille des lentilles utilisées.
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ANNEXE A
H
SPHÉRIQUES
O C
Introduction
D
Comme la manipulation des systèmes optiques (miroirs, lentilles...) nécessite la connaissance de leurs grandeurs
caractéristiques, en particulier la distance focale. L'ensemble des méthodes utilisées pour déterminer cette
distance est appelé focométrie. On se propose d'étudier quelques méthodes classiques de mesure de la distance
A
focale d'un miroir sphérique et de lentilles minces.
1.1 Présentation
Un miroir est une surface rééchissante dont la forme dépend de la construction. En pratique, on utilise
souvent les miroirs plan et les miroirs sphériques (convexes et concaves). L'identication des miroirs est très
facile, il sut de remarquer que :
• Pour un objet placé à courte distance d'un miroir. Si son image est plus grande, le miroir est convergent.
Si elle est plus petite, le miroir est divergent. Si elle est de même taille, le miroir est plan.
• Pour un objet placé à grande distance. Si son image est droite, le miroir est divergent ou plan. Si son image
est renversée, le miroir est convergent.
31
ANNEXE A. FOCOMÉTRIE DES LENTILLES MINCES ET DES MIROIRS SPHÉRIQUES
Manipulation : Pour déterminer la distance focale f 0 = SF 0 d'un miroir, il sut d'essayer de former
l'image d'un objet (èche par exemple) sur le plan objet à l'aide d'un miroir concave. La distance entre l'objet
et le miroir correspond au rayon R = −2f 0 du miroir.
H
M L M
→ A2 −→ A0
A −→ A1 −
C
Alors les relations de conjugaison s'écrit sous la forme :
1 1 1 1 1 2 1 1 1
− = 0 ; + = et − =− 0
O
OA1 OA f SA2 SA1 SC OA 0 OA2 f
Le signe (−) dans la dernière relation correspond au fait que la lumière vient de la droite de la
lentille alors le foyer objet F joue le rôle de foyer image pour cette lumière.
D
Ces relations donne :
f 0 .OA f 0 .OA0
OA1 = et OA2 =
f 0 + OA f 0 + OA0
A
Si on règle les systèmes (en déplaçant le miroir) jusqu'à obtenir une image nale A0 confondue avec l'objet A,
on trouve que :
f 0 .OA
OA1 = OA2 =
f 0 + OA
En remplaçant dans l'équation des miroirs, on trouve :
SA2 = SA1 = SC = R ⇒ A1 ≡ A2 ≡ C
Alors, l'image A1 de l'objet A par la lentille est confondue avec le centre C du miroir donc l'image A2 est
aussi confondue avec C (car C c'est l'image de C par le miroir sphérique). Enn, l'image A0 de C par la
lentille est confondue avec l'objet initial A. Pour un objet AB , on obtient une image réelle, renversée et de
même taille que l'objet.
Manipulation : On forme l'image d'un objet AB sur un écran E à l'aide d'une lentille convergente
dont la distance focale f est connue puis on intercale le miroir convexe entre l'écran et la lentille. On déplace
0
le miroir jusqu'à avoir une image nette sur le plan de l'objet AB . Le rayon R du miroir est la distance entre
le miroir et l'écran E .
2.1 Présentation
La lentille est une association de dioptre l'un est sphérique, on a deux types de lentilles à savoir convergentes
et divergentes. L'identier du type d'une lentille peut se faire de plusieurs manières.
• Une lentille à bords épais est divergente, une lentille à bords minces est convergente (Il est conseillé de ne
pas toucher les lentilles avec les mains).
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ANNEXE A. FOCOMÉTRIE DES LENTILLES MINCES ET DES MIROIRS SPHÉRIQUES
• Observons un objet placé à courte distance d'une lentille. Si son image est plus grande, la lentille est
convergente ; c'est le cas d'une loupe. Si elle est plus petite, la lentille est divergente.
• Observons un objet placé à grande distance (devant la distance focale de la lentille inconnue !). Si son image
est droite, la lentille est divergente. Si son image est renversée, la lentille est convergente.
H
faire par un grande nombre de méthode, chacun avec sa précision. On site ici quelques méthodes rapides :
a/ Chercher avec un écran l'image d'un objet à l'inni (obtenu par un collimateur par exemple) par la lentille.
La distance entre l'écran est la lentille correspond à la distance focale image.
C
b/ Former une image à l'inni à l'aide de cette lentille, la distance objet-lentille correspond à la distance f 0 .
1 1
c/ Tracer la courbe en fonction de telle que A0 est l'image de A par lentille étudiée. On obtient
O
OA 0 OA
1 1
une droite dont l'intersection avec l'axe des ordonnées correspond à et l'intersection avec l'axe des
OA0 f
1 1
abscisses correspond à 0 .
D
OA f
A
Cette méthode est la plus utiliser pratiquement, il est facile est nécessite l'utilisation seulement l'utilisation
d'un miroir plan M collé sur la lentille L étudiée. Donc pour un objet A on a :
L M L
A− → A0
→ A1 −→ A2 −
Donc :
f 0 OA f 0 OA0 f 0 OA f 0 OA0
OA1 = et OA2 = ⇒ = −
f 0 + OA f 0 + OA0 f 0 + OA f 0 + OA0
Alors :
2OA.OA0 + f 0 OA + OA0 = 0
Donc l'objet A est au plan focal objet (A ≡ F ) de la lentille, l'image A1 sera à l'inni alors A2 est aussi à l'inni.
Manipulation : On colle un miroir plan à la lentille L et on déplace l'ensemble jusqu'à obtenir une
image nette de l'objet AB dans le même plan que celui-ci. La distance focale image f 0 correspond à la distance
objet-lentille.
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ANNEXE A. FOCOMÉTRIE DES LENTILLES MINCES ET DES MIROIRS SPHÉRIQUES
H
O A0
A a.o
C
x
D
O
L E
D
La relation de conjugaison s'écrit sous la forme :
1 1 1 1 1 1
− = 0 ⇒ + = 0
A
OA 0 OA f D−x x f
Alors les positions de lentille qui donne une image nette sur l'écran vérient l'équation suivante :
x2 − Dx + f 0 D = 0
∆ = D2 − 4f 0 D ≥ 0 ⇒ D ≥ 4f 0 = Dmin
Si ∆ < 0 c'est-à-dire D < Dmin on n'aura pas de solution réelle pour l'équation de seconde degré alors on ne
trouvera pas de position (pour la lentille) qui donne une image nette sur l'écran. Pour D = Dmin (méthode
de Silbermann) on aura ∆ = 0 alors :
Dmin
f0 =
4
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ANNEXE A. FOCOMÉTRIE DES LENTILLES MINCES ET DES MIROIRS SPHÉRIQUES
H
Remarque : On peut utiliser exactement la même méthode pour une lentille convergente aussi.
C
Une autre méthode de mesure de la distance focale f10 < 0 d'une lentille divergente consiste à utiliser une
lentille convergente de distance f20 > 0 connue. On associe les deux lentilles pour former un système équivalent
O
à une lentille convergente de distance focale f 0 > 0 puis on utilise l'une des méthodes vues précédemment.
Pour ce faire, il faut choisir une lentille convergente de distance focale f20 grande devant f10 (qui est inconnue).
En pratique, on colle les deux lentilles ce qui permet d'écrire que :
D
1 1 1
0
= 0 + 0
f f1 f2
A
On détermine f 0 puis on déduit f10 .
δ
B
O1 O O2 a.o
A
f10 f20
L1 L L2 E1 E2
Dans un premier temps, on place un objet AB dans le plan focal objet de la lentille L1 puis on ajoute la lentille
L2 l'image nale se forme alors sur le plan focal image de cette dernière lentille (car l'image intermédiaire
est à l'inni). On place un écran sur dans cette position et la marque sa valeur. Puis on intercale la lentille
divergente entre les deux lentilles. L'image nale se déplace d'une distance δ .
L L L
1
A −→ → F 0 −→
∞− 2
A0
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ANNEXE A. FOCOMÉTRIE DES LENTILLES MINCES ET DES MIROIRS SPHÉRIQUES
2 f20 2
F2 F 0 .F20 A0 = −f20 ⇒ F2 F 0 = −
δ
Si on place lentille L dans le plan focal objet de L2 alors F2 ≡ O, on obtient que
0 f20 2
f = OF 0 =−
δ
O C H
A D
H.ADOCH 36 / 36 adoch.hasaan@gmail.com