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Mécanique quantique

MP

Hassan ADOCH
Professeur agrégé au Lycée Ibn Timiya
Classes préparatoires aux grandes écoles, Marrakech
TABLE DES MATIÈRES

1
1.1

O C H
1 Équation de Schrödinger et applications
Équation de Schrödinger . . . . . . . . . . .
Fonction d'onde . . . . . . . . . . . .
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1
1
1

D
1.2 Équation de Schrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 États stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1 Équation de Schrödinger stationnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

A
2.2 Combinaison d'états stationnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 Cas d'une particule libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.1 Fonction d'onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.2 Courant de probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Particule dans un puits 8
1 Puits inni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1 Fonction d'onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Densité de probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Quantication d'énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2 Marche de potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.1 Cadre de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Détermination de la fonction d'onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Réexion et réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3 Barrière de potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.1 Cadre de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2 Détermination de la fonction d'onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 Eet Tunnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4 Puits non rectangulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

i
CHAPTER 1

ÉQUATION DE SCHRÖDINGER ET APPLICATIONS

C H
1 Équation de Schrödinger

O
1.1 Fonction d'onde

D
Les phénomènes d'interférence et de diraction, étudiés dès le XIX eme siècle pour la lumière, trahissent le
caractère ondulatoire de la lumière. On parle d'onde lumineuse ou plus généralement d'onde électromagnétique.
D'autre expérience, montre que la lumière possède un aspect corpusculaire aussi c'est ce qu'on appelle dualité

A
onde-corpuscule. Enn, Luis de Broglie comme on a vue dans le chapitre précédent généralise cette dualité
pour tout la matière.

Pour remédier à ce problème, on introduit une fonction complexe notée Ψ(M, t) appelée fonction
d'onde, qui permet de déterminer l'état de système à chaque instant c'est-à-dire sa position, sa quantité de
mouvement, son énergie ...etc. Cette fonction n'a pas (jusqu'à maintenant) une signication physique mais
son module au carrée représente la densité de probabilité de trouver la particule dans le volume dτ à l'instant
t c'est le postulat de Born :

dP = |Ψ(M, t)|2 dτ

Remarques :
• La fonction Ψ est une fonction complexe par dénition. Ce n'est pas comme les fonctions réelles
dont-on utilise la notation complexe pour simplier les calculs.
• La mécanique quantique est une mécanique probabiliste qui permet à partir de la connaissance de
la fonction d'état de système de trouver un ensemble de résultats possibles lors d'une mesure avec des
probabilités diérentes.
• La fonction d'onde est de classe C 1 c'est à dire qu'elle est continue et sa dérivée est continue aussi.
• L'existence du la particule dans un endroit de l'espace implique une condition qu'on appelle condition
de normalisation et qu'on écrit :
˚
|Ψ(M, t)|2 dτ = 1
espace

1
CHAPTER 1. ÉQUATION DE SCHRÖDINGER ET APPLICATIONS

1.2 Équation de Schrödinger


Considérons une particule de masse m, de quantité de mouvement → −p et soumis à un potentiel V (M, t).
L'équation de Planck-Einstein permet d'écrire que l'énergie de la particule est :
E = hν = h̄ω

Or par dénition :
p2
E = Ec + Ep = +V
2m
Or la relation de Broglie s'écrit :

H
h 2π hk
λ= = ⇒ p= = h̄k
p k 2π
Alors :

C
p2 h̄2 2
E= +V = k + V = h̄ω
2m 2m
C'est en quelque sort la relation de dispersion de la particule, en utilisant la notation complexe on peut dire

O
que :

k2 ←→ −∆ et ω ←→ i

D
∂t
Ce qui signie que l'équation d'évolution de la fonction d'onde appelée équation de Schrödinger s'écrit :

A
h̄2 ∂Ψ
− ∆Ψ + V Ψ = ih̄
2m ∂t

Remarques :
• Ce raisonnement n'est pas une démonstration de l'équation de Schrödinger c'est juste une méthode
d'expliquer intuitivement son origine.
• L'équation de Schrödinger est un postulat de la mécanique quantique.
• C'est une équation linéaire et donc on peut appliquer le théorème de superposition (une
combinaison de solution est aussi une solution).
• Si on remplace t par −t, on ne trouve pas la même équation donc l'équation est irréversible.
h̄2
• L'opérateur H = − ∆ + V est appelé Hamiltonien, l'équation de Schrödinger s'écrit donc :
2m

∂Ψ
HΨ = ih̄
∂t

• Si le potentiel V ne dépend pas du temps alors le système est conservatif. Et si V = 0 le système


(ou la particule) est dite libre.
• Les résultats de la mécanique classique peuvent être retrouver en prenant h → 0.
• Cette équation de tient pas compte ni du spin de la particule étudiée ni du caractère relativiste du
mouvement.

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CHAPTER 1. ÉQUATION DE SCHRÖDINGER ET APPLICATIONS

2 États stationnaires
2.1 Équation de Schrödinger stationnaire
Considérons une particule de masse m soumis à un potentiel V indépendant du temps. On dite que la
fonction d'onde Ψ(M, t) décrit un état stationnaire si elle s'écrit comme le produit d'une fonction d'espace
et une fonction de temps :
Ψ(M, t) = f (M )g(t)

En remplaçant dans l'équation de Schrödinger on obtient :

H
h2
ih̄f (M )g 0 (t) = − g(t)∆f (M ) + V (M )f (M )g(t)
2m

C
En divisant sur Ψ on peut séparer les variables :
g 0 (t) h2 ∆f (M )
ih̄ =− + V (M )
g(t) 2m f

O
Le temps et l'espace sont indépendants alors les deux termes sont égale à une constante dont la dimension
est la dimension du potentiel V alors c'est une énergie qu'on note simplement E :

D
g 0 (t) h2 ∆f (M )
ih̄ =− + V (M ) = E
g(t) 2m f
Ce qui donne deux équations la première s'écrit :

A
g 0 (t)
 
dg iE E
ih̄ =E ⇒ = − dt ⇒ g(t) = g0 exp −i t
g(t) g h̄ h̄

Or selon l'équation de Planck-Einstein, on peut dénir une pulsation ω telle que l'expression de la partie
temporelle de fonction d'onde s'écrit :
g(t) = g0 exp (−iωt) avec : E = h̄ω
Pour la deuxième partie de l'équation, on a :
h2 ∆f (M ) h2
− + V (M ) = E ⇒ − ∆Ψ + V (M )Ψ = EΨ ⇒ HΨ = EΨ
2m f 2m
C'est la forme stationnaire de l'équation de Schrödinger. Alors la solution stationnaire de l'équation de
Schrödinger s'écrit :
Ψ(M, t) = ϕ(M ) exp (−iωt) Avec : E = h̄ω et ϕ(M ) = g0 f (M )
Remarques :
• La forme de la partie spatiale dépend de la forme de potentiel V(M).
• La densité de probabilité |Ψ|2 d'une solution stationnaire ne dépend pas du temps donc la probabilité
de trouver une particule dépend juste de la position.
• L'énergie d'un état stationnaire est bien dénie c'est-à-dire qu'elle ne change pas avec le temps.
• L'atome d'hydrogène isolé à l'état fondamental est un exemple d'état stationnaire.
• Il ne faut pas confondre entre état stationnaire de la mécanique quantique et onde stationnaire de
la physique des ondes. Ce sont deux notions très diérentes, en eet, une onde stationnaire s'écrit comme
le produit de deux fonctions réelles (l'une de temps et l'autre d'espace) alors que l'état stationnaire
est décrit par une fonction d'onde complexe par construction.

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CHAPTER 1. ÉQUATION DE SCHRÖDINGER ET APPLICATIONS

2.2 Combinaison d'états stationnaire


Considérons une particule dont les états stationnaires s'écrivent à une dimension sous la forme :
 
En
Ψn (x, t) = ϕn (x) exp −i t

On suppose que la particule est décrit par une combinaison de deux premiers états stationnaires Ψ1 et Ψ2
telle que :
1 1
Ψ(x, t = 0) = √ (Ψ1 (x, t = 0) + Ψ2 (x, t = 0)) = √ (ϕ1 (x) + ϕ2 (x))
2 2
A un instant t ultérieur, on aura :

H
    
1 1 E1 E2
Ψ(x, t) = √ (Ψ1 (x, t) + Ψ2 (x, t)) = √ ϕ1 (x) exp −i t + ϕ2 (x) exp −i t
h̄ h̄

C
2 2
Pour simplier cette expression, on introduit deux autres fonctions :
1 1

O
ϕa = √ (ϕ1 (x) + ϕ2 (x)) et ϕb = √ (ϕ1 (x) − ϕ2 (x))
2 2
Ce qui donne :

D
         
1 E1 E2 1 E1 E2
Ψ(x, t) = ϕa exp −i t + exp −i t + ϕb exp −i t − exp −i t
2 h̄ h̄ 2 h̄ h̄
Ce qu'on peut factoriser pour obtenir :

A
1
Ψ(x, t) = exp (−iωm t) [ ϕa [exp (iω0 t) + exp (−iω0 t)] + ϕb [exp (iω0 t) − exp (−iω0 t)]]
2
Avec :
E2 + E1 E2 − E1
ωm = et ω0 =
2h̄ 2h̄
Donc la fonction d'onde s'écrit alors :
Ψ(x, t) = exp (−iωm t) [ϕa cos(ω0 t) + iϕb sin(ω0 t)]
La densité de probabilité d'existence de cette particule est :
|Ψ(x, t)|2 = (exp (−iωm t) [ϕa cos(ω0 t) + iϕb sin(ω0 t)]) (exp (iωm t) [ϕa cos(ω0 t) − iϕb sin(ω0 t)])
Ce qui donne :

ϕ2a + ϕ2b
|Ψ(x, t)|2 = ϕ2a cos2 (ω0 t) + ϕ2b sin2 (ω0 t) = + cos (2ω0 t) ϕ2a − ϕ2b

2

La densité de probabilité dans ce cas dépend du temps donc ce n'est pas un état stationnaire on dit que c'est
un état non stationnaire.
Remarques :
• On dénit donc un état non-stationnaire comme étant un état dont la densité de probabilité |Ψ(x, t)|2
dépend du temps.
• On peut montrer que tout état non-stationnaire peut être décomposé en une combinaison linéaire
d'états stationnaire.

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CHAPTER 1. ÉQUATION DE SCHRÖDINGER ET APPLICATIONS

3 Cas d'une particule libre


3.1 Fonction d'onde
Considérons une particule libre de masse m, l'équation de Schrödinger s'écrit alors :
h̄2 ∂Ψ
− ∆Ψ + V Ψ = ih̄
2m ∂t
La particule est libre alors V = 0 et on se limite au cas unidimensionnel alors, l'équation devient :
h̄2 d2 Ψ ∂Ψ

H
− = ih̄
2m dx2 ∂t
On remarque facilement qu'une solution possible est :

C
Ψ(x, t) = A exp (i(kx − ωt))

O
Il sut que : r
E 2mE
ω= et k =
h̄ h̄2

D
La détermination de la constante A se fait par la condition de normalisation :
ˆ +∞ ˆ +∞
2
|Ψ| dx = |A|2 dx = +∞

A
−∞ −∞

La solution ne vérie pas alors la condition de normalisation et donc elle ne peut pas décrire un système
physique.

D'autre part, l'équation de Shrodinger est une équation linéaire alors on peut construire une solution qui
vérie la condition de normalisation à partir de la solution précédente en utilisation une combinaison linéaire.
Cette combinaison donne ce qu'on appelle un paquet d'onde. Ce paquet peut représenter un système
physique. ˆ
Ψ(x, t) = B exp (i(kx − ωt)) g(ω)dω

Avec g(ω)dω est le nombre des ondes dont la pulsation comprise entre ω et ω + dω .

Ψ(x, t)

Remarques :
• La condition de normalisation permet de vérier est-ce-qu'une solution de l'équation de Schrödinger
peut décrire un système physique ou non.
• La solution précédente est similaire à la solution en onde plane monochromatique (OPPM) vue en
physique des ondes. C'est une solution de l'équation mais elle ne peut pas décrire une onde réelle.

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CHAPTER 1. ÉQUATION DE SCHRÖDINGER ET APPLICATIONS

• On remarque que les conditions imposées sur k et ω permet d'obtenir l'équation de Planck-Einstein
et l'équation de Broglie :

2π 2mE h h
E = h̄ω = hν et k = = ⇒ λ= √ =
λ h̄ 2mE p

• La dénition du paquet d'onde est en faite une transformation de Fourier. Dans cette transformation,
on trouve deux paires de variable conjuguées à savoir (t, E ) et (x,px ) ce qui permet de retrouver les
inégalités de Heisenberg :

H
h̄ h̄
∆x∆px ≥ et ∆t∆E ≥
2 2

C
La largueur du paquet d'onde permet d'avoir une idée sur la localisation de la particule. Cette largeur
diminue avec l'augmentation des termes dans la combinaison linéaire correspondante.

O
3.2 Courant de probabilité

D
En électromagnétisme, on dénit la densité de courant électrique d'une distribution volumique de charge de
densité ρ et de vitesse →

v dans un référentiel R par la relation :

A

− →
−p
j = ρ→

v =ρ
2m


p étant le quantité de mouvement.

Par analgie, on dénit le vecteur densité de courant de probabilité par :





− P h̄ →

j = |Ψ|2 = |Ψ2 | k
2m 2m

Par analogie à l'équation de conservation de charge électrique, on peut montrer que :

∂ |Ψ|2 h̄ →

=− div(|Ψ2 | k )
∂t 2m

Exemple 1: Particule libre


Pour une particule libre, on considère la solution étudiée précédemment :
Ψ(x, t) = A exp (i (kx − ωt))

Alors |Ψ|2 = A2 alors la densité de probabilité est indépendante du temps. Le courant de probabilité
est alors :

− h̄ 2 →

j = A k
2m
Ce courant est non-nul même si la densité de probabilité ne dépend pas du temps.

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CHAPTER 1. ÉQUATION DE SCHRÖDINGER ET APPLICATIONS

Exemple 2: État stationnaire


Considérons un état stationnaire dont la fonction d'onde est donnée par :
 
E
Ψ(x, t) = ϕ(x) exp −i t

On remarque que |Ψ|2 = ϕ2 (x) alors :


∂ |Ψ|2 →

=0 ⇒ div( j ) = 0

H
∂t
Ce qui signie que le ux total de densité de probabilité à travers n'importe quelle surface fermée est
nul.

DO C
A
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CHAPTER 2

PARTICULE DANS UN PUITS

1 Puits inni
1.1 Fonction d'onde

O C H
D
Considérons une particule de masse m mise dans un puits de potentiel unidimensionnel caractérisé par un
potentiel indépendant du temps donnée par :

A
si 0 ≤ x ≤ a
(
0
V (M ) =
+∞ sinon
La particule ne peut pas être à l'extérieur de puits alors elle est piégée à l'intérieur. A cette endroit l'équation
de Schrödinger stationnaire s'écrit :
h2
− ∆Ψ = EΨ Avec : Ψ(M, t) = ϕ(M ) exp (−iωt)
2m
L'équation à une dimension s'écrit :
h̄2 ∂ 2 ϕ(x) ∂ 2 ϕ(x) 2mE
− = Eϕ(x) ⇒ + 2 ϕ(x) = 0
2m ∂x2 ∂x2 h̄
C'est une équation diérentielle de deuxième ordre dont la solution s'écrit sous la forme :
r
2mE
ϕ(x) = A; cos(kx) + B sin(kx) avec : k=
h̄2
La particule ne peut pas exister que à l'intérieur de puits ce qui impose les conditions aux limites suivante :
ϕ(x = 0) = 0 et ϕ(x = a) = 0 Alors : A = 0 et (B = 0 ou ka = nπ)
La solution raisonnable est A = 0etka = nπ alors la partie spatiale de l'équation d'onde s'écrit :
 x
ϕ(x) = B sin(kx) = B sin nπ
a
Alors la fonction d'onde de cette particule est donnée par :

x
Ψ(x, t) = B sin nπ exp (−iωt)
a

8
CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

1.2 Densité de probabilité


Pour comprendre bien ce résultat, exprimant la densité de probabilité d'existence de cette particule :
2 ∗ x   x
2 2
 x
|Ψ| = ΨΨ = B sin nπ exp (−iωt) .B sin nπ exp (+iωt) = B sin nπ
a a a
La détermination de la constante B se faite par normalisation c'est-à-dire que l'intégration de cette densité
entre 0 et a donne la probabilité de trouver la particule dans le puits ce qui est égale à 1. Ce qu'on écrit :
 x
ˆ a ˆ a ˆ a 1 − cos nπ r
 x a dx = B 2 a = 1 2

H
|Ψ|2 dx = B 2 sin2 nπ dx = B 2 ⇒ B=
0 0 a 0 2 2 a
La forme nale de la fonction d'onde est alors :

C
r
2  x
22 2
 x
Ψ(x, t) = sin nπ exp (−iωt) donc : |Ψ| = sin nπ
a a a a

O
Si on représente cette densité de probabilité en fonction de x on obtient :

D
|Ψ|2 |Ψ|2 |Ψ|2

A
2 2 2
a a a

a x a x a x

Donc la probabilité de trouver la particule dans un endroit de puits dépend de n. On remarque qu'à n xé,
la particule possède une grande probabilité d'exister à n positions. Ces positions correspond aux maximum
de la densité de probabilité.

1.3 Quantication d'énergie


Chaque valeur de n correspond à une énergie et donc à un état stationnaire bien dénit. Cette énergie est
donnée par :
p2 p2 h̄2 k 2 nπ h̄2 n2 π 2
E= +V = = Or : k= ⇒ En =
2m 2m 2m a 2ma2
Donc l'énergie de la particule est donnée par :

h2 n2
En = = n2 Emin
8ma2

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

Remarques :
• L'énergie de la particule est quantiée. Et l'énergie minimale E
n'est pas nulle.
• L'énergie est inversement proportionnelle à la masse.
Donc pour des particules macroscopique (m grande) l'énergie
fondamentale est pratiquement nulle (mécanique classique).
E5
• L'énergie est inversement proportionnelle à la taille de puits
a2 . Alors plus le puits est petite plus l'énergie de la particule
est grande. Ce qui peut être expliquer par le faite que

H
lorsque la distance a devient petite l'incertitude sur la position
diminue alors d'après le principe d'incertitude de Heisenberg E5

C
l'incertitude sur la quantité de mouvement (et donc l'énergie)
devient plus grande.
• Le passage d'un niveau à l'autre se fait par émission ou E3

O
absorption d'énergie (photon par exemple).
• Si la particule est isolé, il reste dans l'état fondamental E2
indéniment, ce qui est en accord avec le principe d'incertitude

D
h̄ E1
de Heisenberg : ∆E.∆t ≥ . Pour un état stationnaire a x
2
∆E = 0 donc la durée de cette état est indéterminée ∆t → ∞.

A
2 Marche de potentiel
2.1 Cadre de travail
Considérons une particule de masse m d'énergie E incidente (du −∞) sur une marche de potentiel caractérisée
par un potentiel V0 tel que :
 V0 si x > 0

V (x)
V (x) =

0si x < 0 V0
Classiquement, on a deux cas :
I II
• E > V0 : la particule poursuit son mouvement avec
une énergie cinétique égale E − V0 .
• E < V0 : la particule ne peut pas traverser la marche x
de potentiel donc elle se rééchie.

On se propose d'étudier le comportement de la particule en mécanique quantique, en déterminant les


solutions stationnaires dont la forme :
 
E
Ψ(x, t) = ϕ(x) exp −i t

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

2.2 Détermination de la fonction d'onde


Dans le cas étudié, l'équation de Schrödinger s'écrit sous la forme :
h̄2 ∂ 2 ϕ(x)
− + V (x)ϕ(x) = E ϕ(x)
2m ∂ 2 x
• Dans la zone I : on a V(x) = 0 alors l'équation devient :
∂ 2 ϕ1 2mE
+ 2 ϕ1 = 0
∂ 2x h̄

H
La solution de cette équation diérentielle est donc :

C
r
2mE
ϕ1 (x) = A exp(ik1 x) + B exp(−ik1 x) avec : k1 =
h̄2

O
A représente l'amplitude de l'onde incidente et B l'amplitude de l'onde rééchie.
• Dans la zone II : V (x) = V0 alors :

D
∂ 2 ϕ2 2m(E − V0 )
+ ϕ2 = 0
∂ 2x h̄2

A
On trouve alors deux cas :
∗ Si E > V0 dans ce cas la solution s'écrit sous la forme :
r
2m(E − V0 )
ϕ2 (x) = C exp(ik2 x) + D exp(−ik2 x) avec : k2 =
h̄2
C représente l'amplitude de l'onde transmise et D l'amplitude d'une onde rééchie!! Or on peut pas avoir une
réexion après la marche de potentiel donc D = 0 Alors :
r
2m(E − V0 )
ϕ2 (x) = C exp(ik2 x) avec : k2 =
h̄2

∗ Si E < V0 : la solution ici est de la forme :


r
0 2m(V0 − E)
ϕ2 (x) = C exp(k20 x) +D 0
exp(−k20 x) avec : k20 =
h̄2
Lorsque la particule est très loin (donc x → ∞), la partie exp(k20 x) de la solution diverge ce qui n'a pas de
raison physique alors :
r
2m(V0 − E)
ϕ2 (x) = D0 exp(−k20 x) avec : k20 =
h̄2

Cette solution représente une onde évanescente qui est une onde dont l'amplitude diminue exponentiellement.

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

2.3 Réexion et réfraction


Les solutions trouvées montre que lorsque la particule rencontre une marche de potentiel, une partie de sa
fonction d'onde est transmise et une partie est rééchie. Ce qui signie que la particule peut être rééchie
même si elle a une énergie supérieur au potentiel de la marche. Pour quantier ceci, on dénit les coecients
de réexion r et de transmission t en amplitude par :

B C
r= et t=
A A

H
Pour déterminer ces coecients, on utilise La continuité de la fonction d'onde et de sa dérivée :
dϕ1 dϕ2
ϕ1 (x = 0) = ϕ2 (x = 0) et (x = 0) = (x = 0)

C
dx dx
Ce qui donne (dans le cas de E > V0 ) les deux équations suivantes :

O
k2
A+B =C ; ik1 A − ik1 B = ik2 C ⇒ 1 + r = t et 1 − r = t
k1
Alors :

D
k1 − k2 2k1
r= et t=
k1 + k2 k1 + k2

A
Une autre méthode de caractériser la réexion et la transmission, on utilise les coecients (ou probabilités)
de réexion R et de transmission T en énergie dénis par :
|Jr | |Jt |
R= et T =
|Ji | |Ji |
En utilisant la dénition de vecteur densité de courant de probabilité J , on trouve que :
h̄k1 h̄k1 h̄k2
Ji = A2 ; Jr = −B 2 et Jt = C 2
m m m
Alors le facteur de réexion et de transmission probabilité sont données par :

 2r r
V0 V0
1− 1−  4 1−
2 (k1 − k2 )2  E  k2 4k1 k2 E
R=r = 2
=
 r et T = t2 = = !2
(k2 + k1 ) V0  k1 (k1 + k2 )2 r
V0
1+ 1− 1+ 1−
E E

Remarques :
• Attention r + t 6= 1 alors que :
R+T =1

Ce qui revient au fait que la particule soit se rééchie soit se transmise.


• En mécanique quantique, même si la particule possède une énergie supérieur à la marche de potentiel,
elle a une probabilité de se rééchir ce qui est un eet purement quantique.

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

• L'allure des coecients R et T (pour E > V0 ) est représentée ci-dessous :

R, T T
R
1

0, 5

H
V0
E

C
1

• Pour le cas d'une énergie E < V0 , on trouve que :

O
A + B = D0 ; ik1 A − ik1 B = −k2 D0

D
Ce qui donne :
B ik1 + k2 D0 2ik1
r= = et t= =

A
A ik1 − k2 A k1 + ik2

Alors que :
|Jr | |Jt |
R= =1 et T = =0
|Ji | |Ji |

La particule est alors rééchie 100% même si la fonction d'onde n'est pas nulle pour x > 0.

3 Barrière de potentiel
3.1 Cadre de travail
Considérons une particule de masse m d'énergie E incidente (du −∞) sur une Barrière de potentiel caractérisée
par un potentiel V0 et une épaisseur a.

V (x)

V0

I II III

x
a

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

On se propose d'étudier le comportement de la particule en mécanique quantique, en déterminant les solutions


stationnaires dont la forme :  
E
Ψ(x, t) = ϕ(x) exp −i t

3.2 Détermination de la fonction d'onde


Dans le cas étudié, l'équation de Schrödinger s'écrit sous la forme :
h̄2 ∂ 2 ϕ(x)
− + V (x)ϕ(x) = E ϕ(x)

H
2m ∂ 2 x
• Dans la zone I : on a V (x) = 0 alors l'équation devient :

C
∂ 2 ϕ1 2mE
+ 2 ϕ1 = 0
∂ 2x h̄
La solution de cette équation diérentielle est donc :

O
r
2mE
ϕ1 (x) = A1 exp(ik1 x) + B1 exp(−ik1 x) avec : k1 =

D
h̄2

A1 représente l'amplitude de l'onde incidente et B1 l'amplitude de l'onde rééchie.

A
• Dans la zone II : V (x) = V0 alors :

∂ 2 ϕ2 2m(E − V0 )
+ ϕ2 = 0
∂ 2x h̄2
On trouve alors deux cas :
∗ Si E > V0 dans ce cas la solution s'écrit sous la forme :

r
2m(E − V0 )
ϕ2 (x) = A2 exp(ik2 x) + B2 exp(−ik2 x) avec : k2 =
h̄2

A2 représente l'amplitude de l'onde transmise et B2 l'amplitude d'une onde rééchie.


∗ Si E < V0 : la solution ici est de la forme :

r
2m(V0 − E)
ϕ2 (x) = A02 exp(k20 x) + B20 exp(−k20 x) avec : k20 =
h̄2

Cette solution représente deux ondes évanescentes qui sont des ondes qui se propagent dans le temps mais
pas dans l'espace. L'amplitude diminue exponentiellement.
• Dans la zone III : on a V (x) = 0 alors l'équation devient :

∂ 2 ϕ3 2mE
+ 2 ϕ3 = 0
∂ 2x h̄
La solution de cette équation diérentielle est donc :
ϕ3 (x) = A3 exp(ik1 x) + B3 exp(−ik1 x)

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

A3 représente l'amplitude de l'onde transmise dans le domaine III et B3 l'amplitude de l'onde rééchie qui
n'a pas de signication physique alors :
r
2mE
ϕ3 (x) = A3 exp(ik1 x) avec : k1 =
h̄2

La fonction d'onde de la particule est donnée pour V0 < E donc par :


    
E E

A1 exp i k1 x − t + B1 exp i −k1 x − t si x ≤ −a

H

h̄ h̄





    
 E E
Ψ(x, t) = A2 exp i k2 x − t + B2 exp i −k2 x − t si − a ≤ x ≤ a
h̄ h̄

C



  
 E
si a ≤ x

 A3 exp i k1 x − t


O
Alors que dans le cas ou V0 > E , on aura :

D
    
E E

 A1 exp i k1 x − t + B1 exp i −k1 x − t si x ≤ −a
h̄ h̄





A
   
 E E
Ψ(x, t) = 0 0
A2 exp (k2 x) exp −i t + B2 exp (−k2 x) exp −i t si − a ≤ x ≤ a

 h̄ h̄

  
 E
si a ≤ x

 A3 exp i k1 x − t


Pour trouver les constantes (Ai et Bi ), on utilise la continuité de la fonction d'onde en x = 0 et x = a. et la


dΨ(x, t)
continuité de la dérivée en x = 0 et x = a.
dx

3.3 Eet Tunnel


L'eet tunnel est un phénomène quantique dans lequel une particule, telle qu'un électron, traverse une barrière
de potentiel classiquement infranchissable (V0 > E). Ce phénomène est fondamentalement diérent du
comportement classique des particules, où une particule doit avoir une énergie susante (E > V0 ) pour
surmonter une barrière de potentiel.

Pour expliquer ce phénomène quantique, Considérons une particule quantique d'énergie E en incidence
sur une barrière de potentiel V0 > E . En utilisant les dénitions - vue dans la partie 2.3 - on peut écrire les
coecients de réexion et transmission en amplitude et en probabilité. On dénit le coecient de transmission
en énergie/probabilité de la barrière par :
A3
T =
A1
On montre que ce coecient est donné par :

1
T =
V02
1+ sinh2 (k2 a)
4E(V0 − E)

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

Remarques :
• Ce coecient est positive ce qui signie que la particule possède une probabilité non nulle de franchir
la barrière même que son énergie est inférieur à V0 .
• Pour une barrière épais k2 a >> 1, on aura :

16E(V0 − E)
T = exp(−2k2 a)
V02

• On donne quelques ordre :

H
Particule m (kg) V0 (eV ) a (nm) T
Électron 9, 1 × 10−31 4 0, 3 10−2
Proton 1, 67 × 10−27 10−63

C
4 0, 3

• L'eet tunnel a des applications importantes dans divers domaines, notamment en physique des
semi-conducteurs, en microscopie à eet tunnel, en physique nucléaire et en électronique quantique.

O
Par exemple, un microscope à eet tunnel (STM) est un instrument utilisé en microscopie de surface
pour étudier les surfaces à l'échelle atomique. Son principe de fonctionnement repose sur l'eet tunnel
quantique, phénomène où les électrons peuvent traverser une barrière de potentiel (partie vide entre la

D
pointe du microscope et la surface étudiée) même lorsque leur énergie cinétique est insusante pour la
franchir classiquement.

A
• Les noyaux atomiques instables sont souvent connés dans des potentiels de forme "coulombienne" où
les forces répulsives entre les protons dans le noyau créent une barrière de potentiel que les particules
doivent franchir pour s'échapper. L'eet tunnel permet à certaines particules, comme les particules
alpha (noyaux d'hélium) ou les électrons, de surmonter cette barrière de potentiel même si elles n'ont
pas susamment d'énergie classique pour le faire. Ainsi, il permet aux noyaux instables de se désintégrer
spontanément.

4 Puits non rectangulaire


En réalité, les particules quantiques sont souvent connées dans des potentiels de forme plus complexes que
les simples puits rectangulaires. Dans ce paragraphe, nous proposons d'examiner un exemple de potentiel non
rectangulaire pour illustrer davantage la diversité des congurations possibles en mécanique quantique.

Les oscillateurs quantiques constituent des systèmes modèles qui permettent de mieux comprendre les

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

concepts fondamentaux de la mécanique quantique. En étudiant les oscillateurs quantiques, on peut approfondir
sa compréhension de phénomènes tels que la dualité onde-particule, l'eet tunnel, les états liés et non liés,
etc. Un oscillateur quantique classique unidimensionnel possède un potentiel donné par :

1
V (x) = kx2
2

L'équation de Schrödinger stationnaire s'écrit alors :


h̄2 ∂ 2 ϕ(x) 1 2

H
 
E
− + kx ϕ(x) = E ϕ(x) et Ψ(x, t) = ϕ(x) exp −i t
2m ∂ 2 x 2 h̄

On se propose d'analyser une première solution dont l'expression s'écrit :

C
 mω 
ϕ0 (x) = C0 exp − x2
2h̄

O
En remplaçant cette solution dans l'équation diérentielle, on montre que l'énergie de la particule s'écrit :

D
1
E0 = h̄ω
2

A
La densité de probabilité s'écrit sous la forme :
 mω 
|Ψ(x, t)|2 = |ϕ0 (x)|2 = C02 exp − x2

V (x) |ϕ0 (x)|2


C02

x x

Une étude plus complète permet de montrer que l'énergie d'une particule s'écrit sous la forme :
 
1
En = + n h̄ω et n ∈ N
2

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CHAPTER 2. PARTICULE DANS UN PUITS

Remarques :
• La particule quantique possède une probabilité grande dans le centre du puits (position d'équilibre
stable).
• L'expression de la constante C0 peut être trouvée en utilisant la condition de normalisation :

r
4 2mω
C0 =
h

H
• Les énergies accessibles par l'oscillateur sont quantiées. Ce résultat a de nombreuses répercussions
en physique statistique par exemple : de fait, il est impossible de décrire correctement les propriétés
thermiques des solides (capacité calorique par exemple) sans tenir compte du caractère quantié des

C
états de vibrations des atomes qui les constituent (Cf cours thermodynamique II ).
• Dans le cas générale on montrer que :

O
 n   r
d 1 2 mω
ϕn (u) = Cn u − exp − u et u = x
du 2 h̄

A D
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