Vous êtes sur la page 1sur 28

Chapitre 1 : réseau de transport

I Introduction
Pour être acheminée depuis les centres de production vers les consommateurs, l’électricité emprunte des
chemins successifs qui sont « comparables au réseau routier. » Les différentes étapes de l’alimentation
électrique sont :
• La production.
• Le réseau de grand transport.
• Le réseau de répartition.
• Les réseaux de distribution.

I. Différentes tensions
Les générateurs des centrales électriques fournissent généralement une tension comprise entre 5 et 20 kV.
Cette tension est élevée à une valeur de 400 kV afin d’être transportée vers les centrales de répartition
(dispatching) puis vers les lieux d’utilisation par les réseaux de transport et de distribution de l’énergie
électrique.

Tension Tension alternative


Type de ligne Domaine
alternative
Usage
Ancienne dénomination Nouvelle dénomination

Transport d’énergie
Très Haute Tension Haute Tension B
400kV ou 225kV >50 000V électrique à longue distance
(THT) (HTB)
et international
Transport d’énergie
Haute Tension Haute Tension A
90kV ou 63kV 1kV <U< 50kV électrique distant, industries
(HT) (HTA)
lourdes, transport ferroviaire
Transport et distribution
Moyenne Tension Basse Tension B d’énergie électrique en
30kV, 20kV ou 15kV 500<U<1000
(MT) (BTB) local : industries, PME,
services, commerces
Basse Tension A Distribution d’énergie
Basse Tension (BT) 400V, 230V (BTA) 50<U<500V électrique : ménages, artisans

Le réseau national possède deux types de ligne :


• Les lignes de transport : tension supérieure à 20 kV
• Les lignes de distribution : tension inférieure à 20kV

II. Réseau national


Le réseau national est organisé en trois niveaux

II.1. Réseau de grand transport et d’interconnexion


Son rôle est de transporter l’électricité des principaux centres de production jusqu’aux zones de
consommation. Il permet aussi les échanges d’énergie avec les pays voisins. Pour assurer les transits sur
de telles distances, la Très Haute Tension (THT) est nécessaire afin de minimiser les pertes.

II.2. Réseau de répartition

M. EVOUNA ELLA DUT2


A proximité des zones de consommation des postes de transformation abaissent la tension. Ce sont les
points de départ du réseau de répartition qui achemine un courant à Haute Tension (HT) vers les centres
distributeurs et les grands clients industriels. Il assure le transport régional et la répartition proprement dite.

III.3. Réseau de distribution


C’est au réseau de distribution qui amène l’électricité au client final (petites et moyenne industries,
tertiaire, particuliers) en moyenne tension (MT) puis en basse tension (BT).

III.4. Schéma général de la production, du transport et de la distribution.

IV. Transport en haute tension


Le réseau électrique national s'étend sur des milliers de kilomètres de lignes électriques. Ces lignes sont
constituées de câbles métalliques très longs qui sont des conducteurs électriques imparfaits. Ainsi, lorsque
des courants électriques de forte intensité traversent ces câbles, une partie de l'énergie transportée est
transformée en chaleur par effet joule et donc perdue. Afin de limiter ces pertes d'énergie, il est nécessaire
de diminuer l'intensité du courant donc d'augmenter la tension aux bornes de la ligne
L’énergie produite par les différents sites de production doit être acheminée sur tout le territoire. Cet
acheminement est réalisé par des lignes aériennes ou souterraines.

IV.1. Lignes aériennes


A haute et très haute tension, les lignes de transport sont aériennes dans leur grande majorité. Elles sont
constituées de conducteurs nus en alliage d’aluminium et de supports (pylônes). Leur diamètre augmente
avec la puissance à transporter.

Tension kV Distance entre phases (m) Distance du sol (m)


225 6 11
400 10 13

Elles sont composées de câbles; elles transportent essentiellement du courant alternatif triphasé. On
regroupe en général deux circuits sur une seule ligne

IV.2. Lignes Souterraines


Les liaisons souterraines nécessitent des câbles de fabrication plus complexe. Ils sont constitués d’une
partie conductrice centrale en cuivre ou en aluminium, l’âme du câble, entourée d’une gaine isolante en
matière synthétique.
M. EVOUNA ELLA DUT2
En MT, ces câbles sont enterrés dans de simples tranchées. En HT et THT, c’est un peu plus compliqué.
Toutefois le recours aux liaisons souterraines entraîne un coût d’investissement qui est 3 à 5 fois
supérieur à l’aérien en HT et 5 à 7 fois en THT.

V. Mouvements d’énergie
Il faut qu'à chaque instant la puissance demandée par les abonnés soit égale à la puissance fournie par
ONE. Il faut aussi à chaque instant que l'énergie livrée soit :
- à une fréquence fixe,
- à une tension fixe,
- à une puissance variable
V.1. Variation de la demande d'énergie
Au cours d’une journée de 24 heures, la consommation d’électricité suit l’activité du pays. Elle varie
également en fonction des jours de la semaine et des saisons

V.2. Centres de répartition (Dispatching


national)
C'est là que des opérateurs spécialisés surveillent et pilotent le
réseau électrique, 24 heures sur 24. Pour cela, ils sont à
l'écoute du réseau afin d'ajuster les offres de production aux
demandes de consommation.

V.3. Postes d’interconnexion

V.3.1. Fonction V.3.2. Structure


Ils assurent la liaison entre les centrales de S3
S2
production d'énergie électrique et le réseau Tc
S1 D1
de transport et d'interconnexion. Arrivée 1
400KV
Des transformateurs de puissance permettent Tp
des échanges d'énergie entre réseaux et
Tc
différentes tensions. Arrivée 2
400KV
Tp : transformateur de potentiel Tp
S1 : sectionneur de ligne T1
Tc : transformateur de courant Départ
225KV
D1 : disjoncteur
S2-S3 : sectionneurs de liaison avec les 2 jeux de 225/400KV
barres T2
Départ
150KV

150/400KV 2 jeux de barres

VI. Réseau de distribution d ‘énergie MT/BT


A partir de postes sources alimentés par le réseau de transport, O.N.E distribue l'énergie en moyenne
tension (MT) 20 kV, mais il existe encore des réseaux en 5, 10, 15 kV ou en 24 ou 30 kV.
On distingue deux types de réseaux moyenne tension : - réseau aérien surtout en zone rurale
- réseau souterrain en zone urbaine
VI.1. Réseau en zone rurale
Ce sont essentiellement des lignes aériennes assez longues, assurant une distribution avec une faible
puissance à des utilisateurs très dispersés.

M. EVOUNA ELLA DUT2


VI.2. Réseau en zone urbaine
I1 s'agit surtout de câbles souterrains, qui ne sont pas influencés
par les intempéries (orage par exemple). La puissance installée
est beaucoup plus importante par unité de surface.

VI.2.1. Alimentation en simple dérivation ou en antenne


À partir d'un poste-source alimenté par le réseau de transport
d'énergie, une artère principale du 20 kV dessert des postes de
transformation 20kV/400V disposés en multiples dérivations
comme une grappe.
Remarque : Un défaut sur le réseau peut provoquer une
coupure de courant chez tous les abonnés alimentés par l’artère
principale
VI.2.2. Alimentation en coupure d’artère,
« réseau en boucle »

Tous les postes HTA/BT sont branchés en dérivation


Sur une boucle ouverte en un point dit point de coupure, proche
du milieu de la boucle.
Tous les appareils de coupure de l’artère sont fermés, sauf un.
Avantage : En cas de défaut sur une partie de la boucle, on peut
isoler cette partie, et alimenter tous les postes. Ce type de réseau
est surtout réalisé en souterrain.

VI.2.3. Alimentation en double dérivation Chaque poste


est alimenté par deux câbles avec permutation automatique en
cas de manque de tension sur l'une des deux arrivées, ce qui
permet d'assurer une grande continuité de l'alimentation.

Cette disposition est surtout utilisée en souterrain et dans les


grandes villes.

VII. Poste de transformation HTA/BT (poste de


livraison)
Un poste de transformation reçoit l’énergie en 20kV et la transforme en 400V, la puissance du
transformateur est fonction du nombre d’abonné et de la puissance demandée individuellement.
En fonction des besoins en énergie de l’utilisateur, la puissance installée chez le client varie de 3 à
36 kVA pour le domestique et de 36 à 250 kVA pour les professionnels.

VII.1. Conception générale d’un poste de transformation.


Le poste de livraison comporte essentiellement de l'appareillage et un ou plusieurs transformateurs afin
d'assurer les fonctions suivantes :
• dérivation du courant sur le réseau;
• protection du transformateur cote HT;
• transformation HT/BT;
• protection du transformateur cote BT;
• comptage d'énergie.

M. EVOUNA ELLA DUT2


Toutes les masses métalliques du poste sont reliées à la terre. Pour l'intervention dans le poste, les
arrivées doivent êtres sectionnées et les câbles reliés entre eux mis à la terre.

VII.2. Différents types de postes de livraison

VII.2.1. Poste sur poteau


Le transformateur et l'appareillage sont fixes sur le poteau, l'alimentation est aérienne, le départ s'effectue
en aérien ou en souterrain.
• Protection : Cote haute tension, protection contre la foudre par éclateur. Cote
basse tension, un disjoncteur protège le transformateur contre les surintensités.
• Raccordement : Le transformateur est alimente en aérien, le départ BT s'effectue
soit en aérien soit en souterrain.

VII.2.2. Postes préfabriqués monoblocs


Ces postes peuvent être soit en bas de poteau soit sur une plate-forme extérieure. Le raccordement
s'effectue par câble soit au réseau aérien, soit au réseau souterrain.
Le tableau BT comporte un interrupteur avec fusibles ou un disjoncteur avec coupure visible.
La puissance du transformateur est comprise entre 100 kVA et 1000 kVA.

Conception générale Poste sur poteau Poste préfabriqué

VII.2.3. Postes d’intérieur.


L'installation d'un poste de livraison en intérieur se justifie
lorsqu'on doit protéger l'appareillage HT et BT du poste contre
les fortes variations de température, ou dans le cas de puissances
importantes.
On distingue les postes dont l'appareillage HT est sous
enveloppe métallique, des postes équipés d'appareillage HT sans
enveloppe; le matériel, dans ce dernier cas, est dit
(ouvert).
M. EVOUNA ELLA DUT2
Les postes avec cellules préfabriquées métalliques sont réalisés avec des cellules remplissant chacune une
fonction.
Exemple :
• cellule d'arrivée;
• cellule de protection HT;
• cellule de protection BT (fusible + interrupteur); • cellule de protection BT (disjoncteur); • cellule
de départ BT, etc.

Ces cellules sont juxtaposées à la demande et permettent de réaliser n'importe quelle disposition de poste
de livraison.

Cellule de
protection
Assemblage de et de
cellules répartition
préfabriquées
ayant chacune
un rôle
déterminé

Cellule de Cellule de comptage


raccordement au et de protection
réseau HTA HTA

Les postes avec cellules préfabriquées métalliques ont pratiquement remplacé tous les postes maçonnés
avec appareillage ouvert; ils présentent l'avantage d'une meilleure sécurité, et d'une mise en place rapide.

VIII. Transformateurs monophasés

VIII.1 Rôle
Les transformateurs sont utilisés pour adapter (élever ou abaisser) une tension aux besoins de l’utilisation.
Tension Pertes Tension d’utilisation
d’alimentation Adapter la tension

VIII.2. Symbole

Transformateur monophasé Transformateur triphasé

M. EVOUNA ELLA DUT2


VIII.3. Principe de fonctionnement

Enroulement primaire Enroulement secondaire

U1 U2 Charge
Source

Primaire Secondaire

Circuit magnétique
Il est constitué de 2 enroulements placés sur un circuit magnétique fermé.

Le primaire est alimenté par le réseau et se comporte comme un récepteur. Il crée un champ et un flux
magnétique (ϕ(t) alternatif ) dans le circuit magnétique feuilleté.
Le secondaire est soumis à la variation de ce flux, il est le siège d'une fem induite due à la loi de Lenz et
alimente la charge.
Un transformateur qui produit une tension plus grande est dit élévateur de tension, à l'inverse il est dit
abaisseur de tension.

VIII.4. Transformateur parfait

VIII.4.1. Hypothèses simplificatrices


- Circuit magnétique fermé de perméabilité infinie (pas de fuites de flux et pas de pertes de fer).
- Enroulements primaire et secondaire de résistance nulle (pas de pertes par effet joule dans les
enroulements).

VIII.4.2. Relations entre les tensions

A chaque instant, chaque spire est traversée par le même flux magnétique.


Au primaire : e 1 = - N1 u1 = - e1
U1 = - E1 = j ω N1 Φ (1) dt


Au secondaire : e2 = - N2 u2 = e2 U2 = E2 = - j ω N2 Φ (2)
dt

u2 e2 N2
On tire immédiatement : =- =- =-m
u1 e1 N1

Cette relation indique que les tensions u1 et u2 sont en opposition de phase.


U2
La relation entre les valeurs efficaces U1 et U2 ne tient pas compte du déphasage : m=
U1
m est le rapport de transformation du transformateur.

M. EVOUNA ELLA DUT2


L’équation (1) donne en valeur efficace : U1 = E1 = ω N1 Φ = 2 π f N1 Φmax /√2 = 4,44 f N1 Φmax

U1 = 4,44. f. et U2 = 4,44. f .N2 .s.Bmax


N1.s.Bmax
Où U, E (valeurs efficaces) en V, B (champ
magnétique) en Tesla (T), s (section de fer) en m2 et f (fréquence) en Hz.

VIII.4.3. Relations entre les intensités Bilan


des puissances:
P1= P2 (transformateur parfait) U2 I1
Comme ϕ1 = ϕ2 on a: S1= S2 = U1 I1= U2 I2 m= =
U1 I2

P2 =1
Rendement: η=
P1
VIII.4.4. Schéma électrique équivalent et diagramme de Fresnel

Un transformateur parfait est alimenté au primaire par une tension sinusoïdale u1. Il alimente une charge Zc,
telle que le courant i2 présente un déphasage d’un angle φ2 avec la tension u2.

i1 i2

I1
u1
m
u2
Z2 U1 ϕ1 U2
ϕ2
I2

L’intensité du courant I2 dépend de la charge appliquée au secondaire, il en est de même pour le facteur de
puissance cos φ2. Ces deux grandeurs imposent l’intensité du courant I1 appelé au primaire, ainsi que le
facteur de puissance du primaire, sachant que φ1 = φ2.

VIII.5. Transformateur réel


En éliminant toutes les hypothèses précédentes :

VIII.5.1. Relations entre les tensions

M. EVOUNA ELLA DUT2


Le circuit du primaire peut se mettre en équation comme suit : U1 = - E1 + R1.I1 + j L1 ω.I1

Le circuit du secondaire peut se mettre en équation comme suit : U2 = E2 - R2.I2 - j L2 ω.I2

VIII.5.2. Relations entre les intensités


N2
La relation s’écrit : i1 = i 1o - i2 = i1o – m i2
N1

Avec i10, intensité du courant absorbé par le primaire du transformateur à vide.

VIII.5.3. Comportement simplifié dans l'hypothèse de Kapp

L’hypothèse de Kapp permet de négliger le courant i10 vis à vis de i1 si bien que i1 et i2 sont dans le rapport
de transformation.

VIII.5.4. Schéma équivalent simplifié ramené au secondaire

Le modèle de Thévenin équivalent au transformateur vu du secondaire consiste à ramener tous les éléments
du transformateur sur le circuit du secondaire. Connaissant la charge, il sera aisé de calculer les paramètres
électriques du transformateur complet.
Les éléments R1 et X1 = L1ω peuvent être déplacés au secondaire en les multipliant par m2, ainsi :
Le secondaire se comporte comme une source de tension :

• de f.e.m :U20 ;

• d'impédance ZS = √ XS2 + RS2 avec : RS = (R2+m2 R1) et XS = (X2 + m2 X1)

On peut écrire l'équation du transformateur ramenée au secondaire : U2 = U20 - (R2 + jL2ω)I2

ZS, l’impédance équivalente aux deux éléments RS et XS

La tension e2 étant égale à – m.u1, sa valeur efficace est donc égale à U2o.

M. EVOUNA ELLA DUT2


Le circuit du secondaire peut se mettre en équation comme suit : U2 =U20 - (RS + jXS)I2 (6)

VIII.5.5. Calcul approché de la chute de tension au secondaire :

Le calcul de la chute de tension peut être alors réalisé à l’aide d’une formule approchée :

∆U2 = RSI2 cos φ2 + XSI2 sin φ2

VIII.5.6. Détermination des éléments RS et XS

Le transformateur réel est équivalent à un transformateur parfait associé à un modèle de Thévenin au


secondaire de fem Es = U20 = -mU1 et d'impédance Zs = Rs+jLsω = Rs+ jXs .

avec Rs = Pj /I22 , Zs = mU1cc/I2cc et Xs = √ ZS2- RS2

VIII.5.7. Rendement du transformateur

Le transformateur est un élément essentiel de la chaîne de distribution de l'énergie électrique pour des
réseaux de très grande puissance. Dans la recherche d'une optimisation des coûts, il est nécessaire de
connaître le rendement du transformateur.
Le rendement d'un appareil est le rapport de la puissance restituée à la puissance fournie.

Puissance disponible au secondaire P2


η= =
Pour le transformateur :
Puissance totale absorbée au primaire P1

Remarque : le rendement est maximal lorsque pertes fer et pertes Joule sont identiques.

VIII.5.7.1. Mesure directe

Cette méthode consiste à mesurer avec deux wattmètres P1 et P2. η = P2 / P1


VIII.5.7.2. Mesure par la méthode des pertes séparées
Deux essais particuliers du transformateur permettent de mesurer séparément les pertes par effet joule (Pj)
et les pertes ferromagnétiques (Pfer).
Cette méthode consiste à évaluer les différentes pertes dans les conditions nominales d’utilisation.

• Essai à vide : mesure des pertes fer

I10
A W
U1N
U20
V1 V2

M. EVOUNA ELLA DUT2


A vide le circuit secondaire est ouvert : I2 = 0 ⇒ P2 = 0 et PJ2 = 0 Bilan
des puissances : P10 = PJ10 + Pfer.

Toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes joules au
primaire.

Remarque : l’indice 0 (zéro) indique qu’il s’agit de valeurs à vide.

A vide I10 est très faible. Par conséquent PJ10 << P10. Finalement : essai à vide P10 = Pfer

Complément : les pertes fer dépendent essentiellement du champ magnétique donc de la tension U1 et de
la fréquence f. Comme ces deux grandeurs restent les mêmes à vide ou en charge, les pertes fer mesurées
à vide sont les mêmes que celles en charge.
Il faut donc naturellement faire cet essai à la tension nominale (ex. U1N = 220 V).

• Essai en court circuit : mesure des pertes joule

I1CC I2CC = I2n


W
Tension
réduite
U1CC V A

Le circuit secondaire est en court-circuit : U2 = 0 ⇒ P2 = 0

Bilan des puissances : P1CC = PJ1CC + PJ2CC + Pfer.


Toute l’énergie absorbée au primaire est utilisée pour compenser les pertes fer et les pertes joules.

Remarque : l’indice cc indique qu’il s’agit de valeurs mesurées en court-circuit.


En court-circuit, pour obtenir I2N, il faut travailler à très faible tension U1CC. Par conséquent Pfer est très
faible.

Finalement : essai en court-circuit P1CC = PJ

• Essai en charge

Il faut choisir une charge appropriée pour travailler dans les conditions nominales de tension et de
courant. On mesure P2.
P2 U2.I2.cos
φ2
Rendement : η= =
P1 U2.I2.cosφ2 + P10 +PJ
IX. Transformateurs triphasés

IX.1. Exemple de transformateurs

M. EVOUNA ELLA DUT2


Transformateur de poteau 20 kV / 400 V Transformateur d’interconnexion de réseau

IX.2. Constitution

IX.2.1. Circuit magnétique


Le circuit magnétique canalise le flux magnétique. Il est constitué d’un empilage de tôles. Ces tôles sont :

Isolées entre elles par oxydation (diminutions des pertes par courant de Foucault) ;
à cristaux orientés (diminution des pertes par hystérésis) ; assemblées en alterné
pour limiter l’entrefer ( réductions des fuites magnétiques).

Culasse supérieure

Culasse inférieure

IX.2.2. Circuit électrique


Il comprend les enroulements primaires et secondaires ainsi que les éléments permettant les connections
avec les circuits extérieurs. Pour les transformateurs triphasés, il y a 3 enroulements primaires et 3
enroulements secondaires.

IX.2.3. Couplage
Comme tous les récepteurs triphasés, le primaire d’un transformateur peut avoir ses enroulements couplés
en étoile ou en triangle. De la même façon, les bobines secondaires pourront être connectées en étoile, en
triangle ou en zig- zag.

Par convention :
- les bornes haute tension sont repérées par des lettres majuscules : A , B , C. -
les bornes basse tension sont repérées par des lettres minuscules : a , b , c.

Y Couplage étoile

M. EVOUNA ELLA DUT2


1ére lettre (majuscule) D Couplage triangle
Couplage primaire
Z Couplage zig-zag (nécessite des enroulements à point milieu)

2ème lettre (minuscule)


y, d ou z Idem
couplage secondaire
3ème lettre N ou n Neutre sorti

Indice horaire 0, 1,2,…, 11 Retard de la BT sur la HT exprimé en multiple de 30°

IX.2.4. Indice horaire

Les conditions de couplage des enroulements primaires et secondaires ont aussi pour effet d’introduire un
déphasage entre des tensions primaires et secondaires et homologues, c’est à dire apparaissant entre les
bornes désignées par des mêmes lettres (VA , Va) ou (UAB , Uab).

En pratique, le déphasage θ obtenu est toujours un multiple entier de ± 30°.

θ = retard d’une tension BT sur son homologue HT.


θ
L’indice horaire I est : π I= 0 ≤ I ≤ 11 (entier)
6

Exemple : Un indice horaire de 11 correspond à un retard de 11 x 30° = 330°

Dyn11
Représentation de Fresnel

X. Protection des personnes et des matériels

X.1. Protection des personnes : Régimes de neutre

M. EVOUNA ELLA DUT2


X.1.2. Défaut d’isolement.

Soit UL : potentiel des masses.


Ra : résistance de la prise de terre.
Id : courant de défaut.

On a : UL = Ra x Id
Défaut
Id UL Le potentiel UL ne doit pas dépasser :
25 V en local humide. 50 V en local
sec.

C’est un contact entre un ou plusieurs des conducteurs actif (phase ou neutre) avec la masse ou la terre.

X.1.3. Les trois régimes de neutre.


Chaque régime est caractérisé par deux lettres :

• 1er lettre :T Neutre relié directement à la terre.


I Neutre isolé ou relié à la terre par une impédance.

• 2e lettre : T Masse reliée directement à la terre.


N Masse relié au neutre.

X.1.4. Régime TT

X.1.4.1. Caractéristiques.
• Déclenchement des protections au 1er défaut.
• Le neutre du transformateur d’alimentation est relié à la terre.
• Les masses sont interconnectées et reliées à la terre.

X.1.4.2. Schéma.

230V
Rd

Défaut
Ru
Rn Uc

Id

Rd : résistance de défaut. Rd = 0,1Ω


Rn : résistance de prise de terre. Rn =10Ω Ru
: résistance de prise de terre des masses. Ru = 10Ω

M. EVOUNA ELLA DUT2


U 230
Id = = = 11,4 A Uc = Ru x Id = 10
x 11,4 = 114 V
Rd+Rn+Ru 0,1+10+10

Tension mortelle
X.1.4.3. Protection
• Toutes les masses des matériels protégés par un même dispositif de
protection doivent être interconnectées et reliées par un
conducteur de protection (PE) à une même prise de terre.
• La condition de protection doit satisfaire à la relation suivante : Ru . I∆n
< UL I∆n : Courant de fonctionnement du dispositif de protection ;
Ru : résistance de la prise de terre des masses ;
UL : tension de contact limite : UL = 50V, 25V selon les locaux.
• Dans les schémas TT, on assurera la protection par un dispositif
différentiel à courant résiduel. Dans ce cas, le courant I∆n est égal au
courant différentiel résiduel du disjoncteur.

X.1.4.4. Emplacement des dispositifs différentiels

Toute installation TT doit être protégée par un


DR
dispositif différentiel résiduel placé à l’origine de DR : Dispositif de détection
l’installation. différentiel résiduel

X.1.5. Régime TN

X.1.5.1. Principe
Le neutre de l’alimentation est relié à la terre et les masses sont reliées au neutre.
Tout défaut d’isolement est transformé en un défaut entre phase et neutre. Ce
qui se traduit par un court-circuit phase neutre.

X.1.5.2. R
é
g
i PEN
m
e

T
N
C
X.1.5.3. Régi
: me
TNS
:

M. EVOUNA ELLA DUT2


Dans les deux cas, la protection doit être
assurée par coupure au premier défaut.

N X.1.5.4. Bou
cle
PE de
Défa
ut

Le conducteur de
protection et le neutre PEN
Id
sont confondus en un
seul conducteur PEN :
Protection Electrique +
Neutre Section des
conducteurs actifs ≥ 10
mm² On utilise
l’appareillage tripolaire. X.1.5.5. Cara
ctéri
stiqu
es :
• déclench
ement au
premier
défaut.
Les prises de terre du neutre et des masses
sont interconnectées.
Le conducteur neutre En cas de défaut, un courant Id circule dans
est séparé du le conducteur PE ou PEN.
conducteur de
protection électrique
PE. ⇒ Court circuit donc Id est important.

Utilisation de matériel ⇒ Déclenchement des protections.


tétra polaire.

• répartition des prises de terre dans toute l’installation.


• défaut d’isolement phase/masse est transformé en défaut phase/neutre.
• aucune élévation du potentiel des masses.

X.1.5.6. Protection
Un défaut d’isolement se traduit par un court-circuit
Le courant de défaut n’est limité que par la résistance des conducteurs : Id = 0,8V / (Rph + Rpe)

M. EVOUNA ELLA DUT2


Il faut vérifier que les dispositifs de protection réagissent en un temps inférieur à celui imposé par la
norme, soit pour un disjoncteur : I magnétique < 0,8 .V. Sph / ρ . l. (1+m) avec m = Sph / Spe

Tension nominale Temps de coupure ( s )


UL= 50 V UL= 25V
230 V 0,4 0,2
400 V 0,2 0,06

Remarque : Il faut pour les fusibles If < Id (courant de fusion du fusible).

X.1.6. Régime IT :

X.1.6.1. Principe
Le neutre est isolé de la terre, ou relié à la terre par une impédance.
Les masses sont reliées à une prise de terre.

X.1.6.2. Schéma

Ru : R de la prise de terre.
Rn : R de la terre du neutre.
PE Zn : Impédance d’isolement.

Zn
Ru
Rn

X.1.6.3. Boucle de défaut

X.1.6.1. Premier défaut Le premier défaut est inoffensif.


⇒ Id est très faible.
Exemple de calcul :
Zn = 2200 Ω
Rn = 10 Ω - Ru = 10 Ω
PE Id = V / Ztotal = 220 /(2200+10+10)
Id = 0,1 A
Zn Tension de défaut :
Ru Ud = Ru x Id
Rn Ud = 10 x 0,1 = 1V⇒ Tension non
dangereuse
La coupure n’est pas impérative.
Id
X.1.6.2. Deuxième défaut

M. EVOUNA ELLA DUT2


Id

PE
Zn
Uc
Ru
Rn

En cas de double défaut, il y a présence d’un fort courant de court circuit (entre phase) et d’une tension de
contact (Uc) dangereuse. ⇒ Coupure automatique obligatoire.
Deux cas se présentent :
masses séparées : protection par dispositif différentiel : Régime TT. masses
communes : protection contre les surintensités : Régime TN.

X.1.6.3. Caractéristiques.
• le premier défaut doit être signalé par un contrôleur permanent
d’isolement (CPI), par un signal sonore ou visuel.
• la coupure est obligatoire au deuxième défaut.
• un personnel de surveillance doit être capable de réparer au 1er défaut.

X.1.6.4. Fonctionneme
nt du CPI

Cet appareil contrôle en permanence l’isolement du


Relais de réseau.
détection Un générateur injecte du courant continu entre le réseau et
la terre.
a) A
bsence de défaut : le courant continu ne circule
pas entre le réseau et la terre.
Ω Signalisation
Mesure b) P
d’isolement résence de défaut : un faible courant est débité
sur le réseau et le relais actionne les alarmes.
Cet appareil signale l’apparition du 1 défaut.
er

X.1.7. Choix du régime de neutre.


Cas où le régime de neutre est imposé (exemples):

Type d’installation RdN Exemple


Bâtiment alimenté par un réseau de TT Commerces
distribution publique Habitations
Etablissement d’enseignement avec TT Collège, LT, …
ateliers
Salle d’opération IT Bloc opératoire

M. EVOUNA ELLA DUT2


Circuit de sécurité IT Eclairage de secours

Tous les régimes de neutre permettent de protéger les personnes, le matériel contre les contacts indirects
par coupure automatique de l’alimentation.

X.1.8. Récapitulatif.

Désignation Règles Protection


Neutre à la terre Coupure automatique
TT au 1er défaut Assurée par disjoncteur
Masses à la terre différentiel
UL ≤ Ru x I∆n

Mise au neutre Défaut transformé en court


TN Coupure automatique circuit, phase/neutre,
Masses reliées au neutre et au 1er défaut protection par fusible ou
neutre à la terre disjoncteur
Neutre isolé Coupure automatique Avertissement au 1er défaut
IT au 2e défaut par CPI
Masses à la terre

Le régime de neutre TT est surtout utilisé dans la distribution publique d’énergie.


La mise au neutre TN est surtout employée dans l’industrie.
Le neutre isolé IT est installé pour des raisons de continuité de fonctionnement.

X.2. Protection des matériels


X.2.1. Défauts dans les installations électriques
Les principales perturbations sur une installation électrique se traduisent par :
- Les surintensités : surcharges ou courts-circuits
- Les surtensions ou les baisses de tension
Moyens de
Perturbation Causes Effets
protection
Dès que l'appareil Accroissement anormal du Fusible
d'utilisation demande une courant absorbé, d'où Relais thermique
Surcharges puissance plus importante. échauffement lent mais pouvant Disjoncteur avec
Ex: moteur électrique entraîner la détérioration de déclencheur
bloqué l'installation. thermique
Élévation brutale du Création d'un arc électrique,
Fusible
courant absorbé due à un échauffement très important
Disjoncteur avec
Court-circuit contact électrique entre 2 pouvant entraîner la fusion des
déclencheur
conducteurs de polarités conducteurs, création d'effets
magnétique
différentes électrodynamiques

M. EVOUNA ELLA DUT2


Augmentation brutale de la
tension due :
• à des contacts
Surtensions Relais de surtension,
accidentels avec la H.T, Destruction des isolants.
Parafoudre.
• à des conditions
atmosphériques : coup
de foudre.
Baisses de tension Chute de tension trop Mauvais fonctionnement des Relais à minimum de
importante due à un récepteurs (moteurs, matériels tension.
déséquilibre du réseau. informatiques, …).

X.2.2. Dispositifs de protection.

X.2.3.1. Présentation générale.


La détection des défauts des différents dispositifs de protection peut être liée:
• à un effet thermique comme la fusion d'un fusible ou la rupture
d'un contact d'un bilame (Ferro-nickel/invar).
• à un effet magnétique: une surintensité provoque la fermeture d'un
circuit magnétique ce qui entraîne l'ouverture d'un contact.
La détection permet, par la même occasion, l'élimination des défauts.

Déclencheur magnétique Déclencheur thermique

Remarque : la séparation de deux pièces sous tension lors d'une coupure de courant entraîne
l'apparition d'un arc électrique. Pour réellement interrompre le courant, il va falloir couper cet arc.
C'est ce qu'on appelle le soufflage de l'arc.

X.2.4. Fusibles.

X.2.4.1. Définition
Appareil de connexion dont la fonction est d'ouvrir par la fusion d'un de ses éléments calibrés à cet effet,
le circuit dans lequel il est inséré et d'interrompre le courant lorsque celui-ci dépasse pendant un temps
suffisant une valeur précise.

X.2.4.2. Constitution

M. EVOUNA ELLA DUT2


Le principe du fusible est basé sur la création d'un point faible dans un circuit avec un conducteur dont la
nature, la section et le point de fusion sont parfaitement connus. Cet élément se trouve noyé dans de la
silice (sable) qui a pour but de refroidir l'arc électrique lors de la fusion de l'élément fusible.

X.2.4.3. Différents types de fusibles On distingue plusieurs classes de


fusibles:
- classe gI et gG : protègent contre les surcharges et les courts circuits (usage général).
- classe aM : fusibles d'accompagnement moteur qui protègent contre les courts-circuits
Les éléments fusibles peuvent se présenter sous forme de cartouches cylindriques ou de cartouches à
couteau.

X.2.3.4. Caractéristiques
• Tension nominale : Un : 250, 400, 500, 660 V
• Courant nominal : In : c'est le calibre du fusible
• Courant de non fusion : Inf : Valeur du courant qui peut être supporté par l'élément fusible, pendant
un temps conventionnel, sans fondre.
• Courant de fusion : If : Valeur du courant qui provoque la fusion du fusible avant le temps
conventionnel.
• Durée de coupure : temps qui s'écoule entre le moment ou commence à circuler un courant
suffisant pour provoquer la fusion et la fin de fusion.

X.2.3.5. Représentation graphique des courants


Courant
Courant présumé de d'utilisation court-circuit
Caractéristique
du circuit
Caractéristique I [A]
du fusible
Courant Courant
Courant Pouvoir de
nominal minimum coupé limité coupure
In de coupure

Pouvoir de coupure : Courant maximal qu'un fusible peut couper sans que la tension de rétablissement ne
provoque un réamorçage, les pouvoirs de coupures des fusibles sont élevés.

Exemple: Fusibles gG calibre 16 A, Un = 500 V PC = 80 kA


Fusible aM calibre 63 A, Un = 500 V PC = 170 kA

X.2.3.6. Choix d'un fusible

On choisit le calibre du fusible égal au courant :

M. EVOUNA ELLA DUT2


- À pleine charge de l'installation à protéger pour la classe gG. - Nominal du moteur à pleine charge
pour la classe aM.

X.2.3.7. Fusibles moyenne tension.

Fusibles MT Fusarc de chez Schneider Electric .

Caractéristiques
- tension assignée : 3,6 - 7,2 - 12 - 17,5 - 24 - 36 kV;
- pouvoir de coupure : 20 – 32 – 40 – 50 - 63 kA ;
- courant assigné: 6,3 - 10 - 16 – 20 – 25 - 31,5 – 40 - 50 – 63 - 80 -100
–125 - 160 - 200 - 250 A.

X.2.4. Sectionneurs.

X.2.4.1. Définition
Le sectionneur est un appareil mécanique de connexion qui satisfait, en position d'ouverture, aux
prescriptions spécifiées pour la fonction sectionnement. Le sectionnement consiste à séparer et à isoler
électriquement, suivant les critères de sécurité définis par les normes, une installation de son réseau
d'alimentation.

La fonction sectionnement est réalisée au moyen de :


• Sectionneurs
• Interrupteur Sectionneurs
• Disjoncteurs et discontacteurs

X.2.4.2. Constitution générale

• Les contacts principaux (Pôles) : Contacts à fermeture.


Position ouverte : ils assurent le sectionnement de l'installation. Position
fermée : ils supportent le courant du circuit principal. • Les contacts
auxiliaires : 1 ou 2 contacts à fermeture (contact de précoupure).
Le contact auxiliaire de précoupure se raccorde en série avec la bobine du contacteur (Généralement, il
est placé dans l'en-tête du circuit de commande)
- Manœuvre d'ouverture : le contact auxiliaire s'ouvre avant le contact principal.
- Manœuvre de fermeture : le contact auxiliaire se ferme après le contact principal.
En cas de manœuvre accidentelle en charge, il interrompt donc l'alimentation des bobines de contacteurs
avant l'ouverture des pôles du sectionneur.

X.2.4.3. Caractéristiques fonctionnelles


Le sectionneur est un appareil à rupture lente qui ne doit jamais être manœuvré en charge.
Les sectionneurs peuvent être munis de coupe-circuit fusibles en remplacement des tubes ou barrettes de
sectionnement, dans ce cas, le sectionneur portera le nom de sectionneur porte fusibles.
• Caractéristiques des contacts principaux :

M. EVOUNA ELLA DUT2


Tension nominale assignée : 600 V, 1000 V Courant
permanent maximal : 25, 50 … 500 A
• Caractéristiques des contacts auxiliaires :
Tension nominale assignée : 500 V
Courant nominal thermique : 10 A

Remarque :
Le sectionneur peut
comporter un dispositif
de condamnation par
cadenas empêchant L'interrupteur
toute manœuvre non
autorisée. Verrouillage sectionneur
en position d'ouverture appareil mécanique de
interdisant toute L'interrupteur est un
fermeture intempestive.

d'établir, de
connexion capable supporter courants
dans les du circuit, y
compris
et d'interrompre des

conditions normales

Un mécanisme lié au spécifiées de


dispositif de les conditions service, ainsi que de
commande manuelle
assure l'ouverture et la surcharges de
fermeture brusque des
contacts une durée spécifiées
indépendamment de la supporter pendant
rapidité de manœuvre
de l'opérateur.
les conditions
X.2.5. Disjoncteurs. des courants dans
su circuits telles que
X.2.5.1. Définition. anormales spécifiées
Un disjoncteur est un circuit.
appareil de connexion celles du court-
électrique capable
d'établir, de supporter
et d'interrompre des courants dans les conditions normales du circuit, ainsi que d'établir, de supporter
pendant une durée spécifiée et d'interrompre des courants dans des conditions anormales spécifiées
telles que celles du court-circuit ou de la surcharge.

X.2.5.2. Approche matérielle

M. EVOUNA ELLA DUT2


C'est l'association d'un ensemble de contacts avec un grand pouvoir de coupure et d'un système de détection
et de protection contre les surcharges et les courts-circuits.

X.2.5.3. Association avec d’autres fonctions


On peut associer un disjoncteur à : - fonction du sectionneur Distribuer
- fonction du différentiel Protéger les
personnes
- déclenchement sur cde ATU Sécurité des
personnes X.2.5.4. Caractéristiques de
déclenchement

X.2.5.4.1. Courbe de déclenchement.


C'est l'association de la courbe de déclenchement du relais thermique et de la courbe de déclenchement du
relais magnétique
Courbe B.
Td Protection des générateurs, des lignes de
(temps de grande longueur, où il n’y a pas de pointes
déclenchement Courbe du déclencheur thermique de courant. (Elle remplace la courbe L)
en secondes)
Réglage de Im : 3 à 5 In.

Courbe du
Courbe C.
déclencheur magnétique Protection générale des circuits ; (elle
remplace
la courbe U)
Temps de Réglage de Im : 5 à 10 In.
déclenchement I (A)
minimal du
disjoncteur Courant de Imaxi que peut couper Courbe D.
nom déclenchement le disjoncteur Protection des circuits à fort courant
( pouvoir de coupure )
d’appel (primaires transformateurs BT/BT,
moteurs,...).
Réglage de Im : 10 à 14 In.
X.2.5.5. Classification des disjoncteurs

X.2.5.5.1. Disjoncteur divisionnaire.


La tendance est au remplacement des fusibles sur les tableaux de distribution d'abonnés par des
disjoncteurs magnétothermiques

X.2.5.5.2. Disjoncteur de distribution B.T.


Pour la commande et la protection des circuits de moteurs et de distribution, il existe deux types de
construction de disjoncteurs.
• Les disjoncteurs sous boîtier moulé de 32 à 1 250 A équipés de relais thermiques
• Les disjoncteurs sur châssis métallique de 800A à 6300A.
Ils sont le plus souvent à commande motorisée et munis de relais de protection électroniques.

M. EVOUNA ELLA DUT2


X.2.5.5.3 Disjoncteur moyenne et haute tension.
Destinés à la protection des réseaux de distribution, et des postes de transformation, ces disjoncteurs
utilisent la coupure dans l’hexafluorure de soufre (SF6) pour l'isolement et la coupure.
Remarque : Pour les disjoncteurs HTA. et HTB (jusqu’à 400KV) un pôle de disjoncteur est constitué de
une ou plusieurs chambres de coupures.

X.2.5.6. Critères de choix.


• Type (B, C ou D) : le choix se fait en fonction du type d’installation (domestique, distribution,
moteur...).
• Calibre : L’intensité du calibre In (en A) doit comprise entre Ib et Iz.

Courant d'emploi Courant admissible Il est impératif d’avoir : dans la canalisation Disjoncteur sous
boîtier moulé de IB Iz Disjoncteur sur châssis

32 à 1 250 A métallique de 800A à 6300A IB ≤ In ≤ Iz


0 In Intensité dans
Courant nominal la ligne (en A) du dispositif de
protection

IB : Courant d’emploi : Il s’agit du courant nominal ou maximal de la charge.


In : Courant nominal du dispositif de protection : Il s’agit du calibre en Ampères de la cartouche fusible.
Iz : Courant admissible dans la canalisation : Il s’agit de l’intensité maximale autorisée dans la ligne.
Elle est fonction de différents paramètres tels que mode de pose de la ligne, température, etc.
• Nombre de pôles (4P, 3P,..) : IL est fonction du réseau et de la charge.
• Modèle (modulaire, compact,..) : Le modèle est principalement imposé par In.
• Tension nominale : Elle doit être supérieure ou égale à la tension du réseau.
• Pouvoir de coupure (kA): IL doit être supérieur au courant de court-circuit que l’on peut atteindre sur
la ligne.
XI. Mesure et comptage

XI.1. Mesures électriques sur les réseaux

XI.1.1. Principe
Les données en provenance des capteurs placés sur le réseau sont traitées par l’unité de protection et de
contrôle qui commande les actionneurs sur le réseau.

XI.1.2. Capteur de courant (TC)

M. EVOUNA ELLA DUT2


Ce sont des transformateurs de courant. Ils permettent :
- D'adapter le courant à mesurer aux appareils de mesure.
- D'isoler le circuit de puissance du circuit de mesure

Caractéristique : Courant primaire : 10, 15, …, 500 A


Courant secondaire : 1 à 5 A

XI.1.3. Capteur de Tension (TP)


Ce sont des transformateurs de tension et permettent:
- d'adapter la tension aux calibres des appareils de mesures - isoler le circuit de puissance des
circuits de mesures

Caractéristiques : Tension primaire : 3.5, 10, 20, 30 kV (H.T.A.)


Tension secondaire : 100, 110 V (B.T.)

XI.1.4. Exploitation des mesures


Les valeurs d'intensité et de tension à la sortie des transformateurs (TC et TP) sont l'image exacte des
valeurs du réseau H.T.A.. Ces images sont exploitées pour le comptage de l'énergie, les mesures de
déphasages, de puissance, de courant, de tension. Elles sont aussi exploitées pour la protection des
personnes et des biens.

Réseau H.T.A. (20 kV)

Système
de :
I1 Mesure
Protection
Comptage
I2

TC I3

V1

V2

V3
TP

XI.2. Comptage
Les postes de comptage sont des équipements destinés à enregistrer et à
maîtriser la fourniture de l'énergie électrique.
XI.2.1. Pour les abonnés au réseau BT
Le poste de comptage est en limite de propriété, il est constitué d’un
compteur d’énergie enregistrant la
consommation d'énergie.

XI.2.1.2. Principe de
fonctionnement

M. EVOUNA ELLA DUT2


Les compteurs d'énergie fonctionnent

sur le principe des moteurs d'induction,

et comportent des enroulements

parcourus par l'intensité I et par la

tension U. Le nombre de tours d'un

disque est proportionnel à l'énergie

consommée dans le circuit.

XI.2.1.3. Branchement d'un compteur triphasé.

L'énergie active et l'énergie réactive sont mesurées selon les mêmes principes que les mesures de
puissances actives et réactives en triphasé. Pour les intensités supérieures à 64 A on dispose de
transformateurs de courant.

XI.2.2. Pour les abonnés aux réseaux HT

.
XI.2.2.1. Possession d'un seul transformateur

Si le poste de livraison ne comporte qu'un seul transformateur (HT/BT - P maxi 1250 kVA), le comptage
s'effectue en basse tension (BT). La tarification tient compte des pertes du transformateur.

a:
Alimentation simple ou double dérivation. b, c, d : Alimentation en coupure d'artère ou double dérivation.
T : Transformateur de puissance.
Tc : Transformateur de courant.

M. EVOUNA ELLA DUT2


Avantages : économie en matériel et peu d'encombrement.

XI.2.2.2. Possession d'un ou plusieurs transformateurs

Si le poste de livraison comporte :


• soit un transformateur de P> 1250 kVA,
• soit plusieurs transformateurs (courant assigné du poste HT 400 A), Le comptage est
réalisé sur la haute tension (HT).

Remarque : Ce type de comptage est plus coûteux car il nécessite des interfaces pour les mesures tels
que :
• transformateur de courant (TC),
• transformateur de potentiel (ou tension) (TP).

Schéma pour courant de base Ib ≥ 45A.


Tp : Transformateur de potentiel.
Tc : Transformateur de courant

M. EVOUNA ELLA DUT2

Vous aimerez peut-être aussi