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REPUBLIQUE DU REPUBLIC OF

CAMEROUN CAMEROON
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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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MINISTERE DE MINISTRY OF HIGHER
L’ENSEIGNEMENT EDUCATION
SUPERIEUR *************
************* UNIVERSITY OF
UNIVERSITE DE MAROUA
MAROUA *************
************* FACULTY OF SCIENCE
FACULTÉ DES SCIENCES MATHÉMATIQUES

Niveau : Master I

TRAVAIL PERSONNEL DE L’ÉTUDIANT


UE :MAT417 ALGEBRE ET MODULE

N◦ Noms et Prénoms Matricule


1 ABBOANG AVEVED CHARLES DE GAULE 20A0985FS
2 GALI LEMANKREO 20A1369FS
3 IVO FANGA SSYLVANUS 22A0692FS
4 NYASSE SOATSE EPHREM
5 PAITA-YAMOU FEKZIA 22A1363FS
6 KWEMO POUNGOUE DIDIER 19A1333FS
7 SIBAWAIHI 16A0048FS
8 BRAHIM SAIBOU 19A0865FS
9 SINAGAR JOSEPH WADOUKA

Enseignant : Pr : DONGHO Joseph


1

Fiche des Travaux Personnels des Étudiants (TPE)

Proposée par : Bruno ISKAMLE,

Ces questions de recherche offrent une base pour explorer les différentes facettes de la
construction des algèbres sur les modules et pour comprendre leurs propriétés et leurs utili-
sations potentielles.
Problème : Soit R un anneau commutatif et M un R-module. Le but de ce problème de
recherche est de trouver des conditions et des méthodes pour construire une algèbre associa-
tive sur le module M , c’est-à-dire une structure qui permette de définir une multiplication
interne sur M qui respecte les propriétés d’une algèbre (associativité, existence d’un élément
neutre, etc.), tout en étant compatible avec la structure de R-module de M .

1. Sur les conditions nécessaires pour la construction d’une algèbre sur un module :
a) Quelles sont les conditions minimales sur l’anneau R et le module M pour qu’une
algèbre puisse être construite sur M ?
b) Quelles sont les propriétés que doit vérifier la multiplication interne sur M pour qu’elle
soit compatible avec la structure de R-module de M ?

2. Sur les méthodes de construction d’une algèbre sur un module :


a) Existe-t-il des méthodes systématiques pour construire une algèbre sur un module à
partir de l’anneau R et du module M ?
b) Quelles sont les constructions canoniques d’algèbres sur des modules couramment uti-
lisées dans divers domaines mathématiques ?

3. Sur les propriétés et structures des algèbres sur les modules :


a) Quelles sont les propriétés des algèbres construites sur les modules qui diffèrent des
propriétés des algèbres construites sur les corps ?
b) Comment caractériser les classes particulières d’algèbres sur les modules, telles que les
algèbres de Lie, les algèbres de Clifford, etc. ?

4. Sur les Applications d’algèbres sur les modules :


a) Quelles sont les applications potentielles des algèbres construites sur les modules dans
différents domaines des mathématiques et de la physique ?
b) Comment les algèbres sur les modules peuvent-elles être utilisées pour étudier les
structures et les phénomènes dans des domaines spécifiques, tels que la géométrie, la théorie
des nombres, la théorie des représentations, etc. ?

Algèbres et Modules Chargé des travaux dirigés


Responsable de l’UE: Pr.Joseph Dongho Bruno ISKAMLE
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Proposition des réponses

1) Sur les conditions nécessaires pour la construction d’une algèbre sur un module :
a) Donnons les conditions minimales sur l’anneau R et le module M pour qu’une algèbre
soit construite.
On considère R un ensemble non vide .On dira que R et un anneau si on muni cet ensemble
de deux opérations .
R × R −→ R R × R −→ R
+: et ·:
(a, b) 7−→ a + b (a, b) 7−→ ab
Ces opération sont respectivement appelés addition et multiplication de l’anneau .

∗ L’anneau R muni de + doit être un groupe abélien . C’est à dire vérifie les propriétés
suivantes :
Pour tout a, b, c ∈ R

i) (a + b) + c = a + (b + c) associativité de la loi +
ii)a + b = b + a commutativité de la loi +
iii) Il existe un élément neutre noté 0 ou 0R telque 0 + a = a + 0 = a
iv) Chaque élément de R est associé a son opposé a′ unique qui satisfait
a + a′ = a′ + a = 0

∗La multiplication de R doit être doublement distributive sur l’addition . C’est à dire :

a(b + c) = ab + ac et (a + b)c = ac + bc = pour tout a, b, c ∈ R

Si de plus on a : a(bc) = (ab)c pour tout a, b, c ∈ R, on dit que la multiplication de R est


associative .

S’il existe un élément e ∈ R tel que ae = ea = a pour tout a ∈ R . On dit que e est
l’élément identité pour la multiplication et est noté : e = 1 ou e = 1R

Si ab = ba pour tout a, b ∈ R on dira que la multiplication de R est commutative .

A présent nous allons donner les caractéristiques du R-module M pour aboutir à la


construction de l’algèbre .
Pour cela nous considérerons notre anneau R commutatif. Nous définirons donc un R-
module M comme suite : C’est aussi un ensemble non vide muni de deux opérations , la
première M × M → M étant noté + et appelée l’addition , la seconde M × R → M étant
noté toujours ., et appelée la multiplication externe . Ces deux opérations doivent vérifier les
propriétés suivantes au préalable :
1) M muni de l’addition est un groupe abélien c’est à dire vérifie les axiomes :
i) x + (y + z) = (x + y) + z pour tout x, y, z ∈ M
ii) x + y = y + x pour tout x, y ∈ M
iii) Il existe un élément neutre 0 ou 0M pour l’addition , c’est à dire : pour tout x ∈ M
x + 0 = 0 + x = x.
iv) Chaque élément x de M admet un opposé −x qui satisfait : x + (−x) = (−x) + x = 0
2) La multiplication externe doit quant à elle vérifier les axiomes suivantes :
i) x(ab) = (xa)b pour tout x ∈ M et a, b ∈ R . On parle de l’associativité mixte.
ii)x.1 = x.1R = x pour tout x ∈ M
3)Double distributivité de la multiplication externe sur l’addition :
i)x(a + b) = xa + xb pour tout x ∈ M a, b ∈ R

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ii) (x + y)a = xa + ya pour tout x, y ∈ M et a ∈ R

Ainsi nous avons à notre disposition un anneau R et un R-module M. Une algèbre


serait donc la combinaison de ces deux structures .

b)Les propriété que doit vérifier La multiplication interne de M pour qu’elle soit com-
patible avec la structure de R-module de M .
Dans la définition précédente de M nous avons précisé que la multiplication interne de M
devrait être doublement distributive sur l’addition pour définir une Algèbre. Ce pendant,
la compatibilité avec le R-module de M signifiant :

(ab)α = a(bα) = (aα)b, pour tout a, b prise dans l’algèbre (le R-module) et α ∈ R.

2) Sur les méthodes de construction d’une algèbre sur un module :

a) Méthodes systématiques pour construire une algèbre sur un module à partir de l’anneau
R et du module M .
Il suffit de considérer à la base un anneau non vide , construire un module sur les principes
précédants. Ainsi il ne restera qu’à ajouter la compatibilité de la structure de l’algèbre avec
celle du module.
b) Quelques constructions canonique d’algèbre en mathématique.
On prend R=R . L’algèbre C des complexe est la R-algèbre de dimension 2 munie d’une base
{1,i} telle que i2 = −1. Cet algèbre est commutative
L’algèbre H des quaternions d’Hamilton est la R-algèbre de dimension 4 munie d’une base
{i,j,k} tel que i2 = j 2 = k 2 = −1 et ij = −ji = k , jk = −kj = i , ki = −ik = j . Cet
algèbre n’est pas commutative bien que le corps de base R l’est.

3) Sur les propriétés et structures des algèbres sur les modules :

a) Les propriétés des algèbres construites sur les modules qui différent des propriétés des
algèbres construites sur les corps.
Nous allons simplement , dire à quoi ressemble une algèbre définie sur un corps puisque celle
définie sur les modules ont été étudiées jusqu’ici .
Si l’anneau de base R est un corps (commutatif au préalable) alors toute algèbre définie là
devient un R-espace vectoriel. et on pourra donc parler de la dimension de l’algèbre sur le
corps R, et définie comme étant la cardinalité d’une base du R-espace vectoriel .

b)Classes particulières d’algèbres sur les modules

Algèbre de Clifford : C’est une algèbre associative , unitaire associée à un espace


vectoriel V muni d’une forme quadratique Q .On note <, > la forme bilinéaire symétrique
associée à Q .
Et
1
< u, v >= (Q(u + v) − Q(u) − Q(v))
2
Les calculs sur une algèbre de Clifford englobent les vecteurs, les scalaires et les «mul-
tivecteurs»

Algèbre de Lie : C’est un cas particulier de l’algèbre sur un corps.Ce pendant elle n’est
ni unitaire, ni associative contrairement à l’algèbre tensorielle et celle de Clifford.

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On considère un corps R . Une algèbre de Lie sur R est un espace vectoriel g sur R muni
de l’application bilinéaire(x, y) 7→ [x, y] de g × g dans g qui vérifie :
i) [x, x] = 0 pour tout x ∈ g
ii)[x, [y, z]] + [y, [z, x]] + [z, [x, y]] = 0 pour tout x, y, z ∈ g (Identité de Jacobi)
[, ] désigne le crochet de Lie .

4) Sur les Applications d’algèbres sur les modules :

a)Les applications potentielles des algèbres construites sur les modules dans différents
domaines des mathématiques et de la physique .
En mathématiques, les algèbres sont utilisées beaucoup plus en géométrie avec les champs
des vecteurs , en analyse, et en topologie .Par contre en physique , elle présente aussi un
champs vaste d’application dans la définitions des tenseurs , outils intensément utilisés .En
mécanique également dans la théorie des espaces de Hilbert.
b) Utilisations des algèbres construites sur des modules pour étudier les structures et les
phénomènes dans des domaines spécifiques, tels que la géométrie, la théorie des nombres, la
théorie des représentations. En géométrie, les algèbres sont très capitales , il suffit de consi-
dérer par exemple l’ensemble des champs de vecteurs invariants sur une variété différentielle
N .
En théorie des nombres quant à elle , qui est à la base la branche principale des mathé-
matiques , la théorie algébrique des nombres se basant principalement sur le corps Q
étudies le champs des nombres algébriques .

En théorie des représentations, on étudies beaucoup plus les structures algébriques abs-
traites. Nous donnons ici une approche ou une idée semblable . On considère V un espace
vectoriel sur un corps R , par exemple V=Rn . L’idée est de faire de l’algèbre abstraite d’une
manière concrète.On utilise les matrices n × n .
On peut à présent manipuler trois types d’objets algébriques : les groupes( GLn (R) : l’en-
semble des matrices inversibles ), les algèbres associatives des matrices (l’addition et la
multiplication ordinaire des matrices) et les algèbres de Lie (on remplace juste le produit des
matrices M N par leurs commutateur M N − N M )

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Bibliographie

Ibrahim Assem : Algèbres et Modules

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