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Le dialogue entre Cecil Balmond et rem Koolhaas illustre un fait historique : Le thème de la
structure est depuis toujours un aspect fondamental de la construction.
Grâce aux développements technologiques et aux nouveaux matériaux qui se sont imposés
durant la Révolution industrielle, la science des constructions a permis une grande variété
de nouvelles solutions structurelles.
Cette phase historique a produit une spécialisation des rôles, et le constructeur a été
remplacé par deux figures professionnelles: l’architecte et l’ingénieur.
Ingénieur et architecte: L’analyse structurale et le calcul sont devenus toujours plus précis
et détaillés, le dimensionnement poussé à l’extrême limite a permis des structures toujours
plus hardies et efficaces, mais tout ceci s’est produit malheureusement au détriment de la
conception structurale créative – le calcul a laminé l’intelligence de la structure.
Pour l’architecte aussi, la difficulté toujours croissante de comprendre le fonctionnement
des structures a représenté un appauvrissement.
La séparation des professions est irréversible. Pour résoudre les problèmes toujours plus
complexes auxquels nous sommes confrontés, la seule voie à suivre consiste en un dialogue
et une collaboration entre les diverses figures professionnelles.
Le but de la RdM est de permettre, pour les différents choix que l’architecte peut avoir à
faire, de pouvoir prendre parti en connaissance de cause, de s'éloigner de la naïveté sans
perdre de la fraîcheur)
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Il s’agit aussi de pouvoir, en connaissance de cause combattre les habitudes et les
automatismes. Il est par exemple aujourd’hui quasiment impossible de construire une voute
en brique, pour des raisons de réglementation (le calcul ne prévoit pas ce cas), alors que l’on
en a construit pendant des siècles
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Plan du cours. Le cours comportera peut‐être un 4ème volet en fonction de l’avancement
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La pyramide de Maslow exprime l’ordre de satisfaction des besoins humains. Le besoin
primordial est de nature physiologique et à conduit l’apparition du vêtement et de l’abri.
Les formes d’abri sont diverses et dépendent du contexte, essentiellement climatique. Ces
formes peuvent néanmoins être classées en deux grandes catégories :
L’abri massif, qui est issu de l‘utilisation initiale de grottes naturelles, petit à petit améliorées
par creusement (habitat troglodyte) ou rajouts. Ce type primitif a donné lieu à l’architecture
massive dite stéréotomique.
L’abri léger, qui est lié au caractère nomade des populations, qui a peu à peu évolué vers
l’architecture à ossature. La conquête de l’Ouest américain s’est faite avec ce type de
construction à ossature bois et les grandes villes américaines préfèrent encore aujourd‘hui
l’acier au béton ou à la pierre.
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Même si des livres sur l’architecture ont existé avant, le premier qui nous soit parvenu est
celui de Vitruve (1er siècle avant JC) dédié à l’empereur Auguste : De architectura
Il y définit les 3 grands principes aux quels toute architecture doit répondre : Firmitas,
Utilitas, Venustas. L’étude étymologique à partir du latin est intéressante car la traduction
ne recoupe jamais parfaitement le sens d’origine.
Il y définit la notion de proportion ramenée aux rapports des constituants du corps humain.
Cette notion est fondamentale car elle constitue un des fils conducteurs de l’architecture et
de la construction. Elle est issue de la découverte des nombres irrationnels probablement
par les grecs. Ces nombres, parce qu’ils attestent du caractère imparfait du monde réel
servent de base géométrique à des constructions qui sont sensées accéder au divin.
Deux exemples de nombres irrationnels utilisés couramment : Phi, le nombre d’or et Pi.
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Cette notion de proportion a été mise à jour par Le Corbusier avec les séries harmoniques du
Modulor (1944).
Sa position est que l’architecture est une imitation de la nature. Cette thématique revient
en force aujourd’hui avec les architectures biomorphes, le souci d’intégration, les nano
matériaux,…
Les théories de Vitruve ont été reformulées par Alberti en 1452 dans les « dix livres »
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Viollet‐le‐Duc (1874‐1879) introduit le rationalisme dans l’architecture. C’est un rationalisme
teinté d’historicisme. Les constructions du moyen âge sont idéalisées, romantisées et
servent le propos.
Il définit un standard dans la restauration des monuments qui vise à en exprimer la vérité
structurelle, constructive et géométrique.
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Il ne faut pas confondre masse et poids
Ainsi, si ma masse est de 100kg, mon poids sur terre sera de 100 x 9,8 = 980 N, mais sur la
lune mon poids serait de 100 x 1,6 = 160 N (ce qui explique que les astronautes fassent des
bons parce que leur force musculaire reste la même). Sur Jupiter en revanche, je pèserais
100 x 24,8 = 2 480 N, je ne pourrais probablement pas bouger.
Le poids est une force. L’action du vent est une force. Quand je pousse un objet, j’exerce une
force.
Le vecteur, représenté par une flèche, symbolise une force. Cette représentation assez
pratique est assez récente. Au XVIIème siècle (Cf Simon Stevin), on représentait encore les
forces avec des dessins de sacs plus ou moins gros accrochés à des ficelles retenues par des
mains.
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- Son intensité. Celle‐ci est représentée à une échelle que je définis. Par exemple, si
mon objet pèse 100N, je pourrais le représenter par une flèche d’une longueur de
10cm, soit 1cm pour 10N.
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Vidéo didactique sur la gravité et les forces
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Le poids s’applique au centre de gravité des objets
Dans un bâtiment, on appelle descente de charges, la liste des différentes forces qui
s’exercent sur ce bâtiment et on les classe.
Il y a par exemple le poids propre du bâtiment (le poids de ses constituants), le poids des
personnes qui y vivent, le poids des meubles, le poids de la neige ou de la pluie, la force du
vent, etc…
Toutes ces forces descendent vers le sol par l’intermédiaire des fondations et le bâtiment
doit être construit de façon à ce qu’il ne se déforme pas trop et qu’il ne s’effondre pas.
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Que serait une architecture sans pesanteur, dans l’espace ?
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Les poulies permettent de comprendre des cas simples d’équilibre des forces.
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Un porte‐à‐faux doit répondre à deux problématiques :
- Il ne doit pas se déformer excessivement – Si je tiens une baguette trop souple, elle
se plie. Si je ne veux pas qu’elle se plie, je dois, soit la raccourcir, soit la rendre pus
rigide. Pour la rendre plus rigide, je peux soit changer son matériau (l’acier est plus
rigide que le bois par exemple) soit augmenter sa section.
- Il ne doit pas faire basculer le bâtiment, il doit être équilibré. Soit par un contrepoids,
soit en encastrant le bâtiment dans le sol.
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Les enveloppes des bâtiments doivent interagir avec différents types de flux, les principaux
sont :
- La température – les bâtiments doivent être isolés contre le froid et le chaud. Cette
isolation se fait en général avec plusieurs couches spécialisés. (mur béton structurel,
isolant type laine de verre par exemple, couche de finition et de protection de
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l’isolant en plaques de plâtre par exemple). C’est un point fondamental de la lutte
contre la dépense énergétique encadré en France par la RT2012 (réglementation
thermique 2012).
- Le bruit – mêmes outils que pour la température
- La lumière naturelle – On doit la contrôler. Pour cela on utilise aussi différentes
couches (types de vitrage avec des propriétés particulières, brise soleils, rideaux,
etc…)
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On compare souvent les bâtiments aux corps humains en parlant de squelette pour
l’ossature et de peau pour les façades. L’architecture procède souvent par analogie afin de
véhiculer son message. Il faut se méfier des raccourcis hâtifs. En particulier, la peau est un
organe qui possède des capteurs sophistiqués de température, de pression, de déformation.
Ces capteurs transmettent des messages qui permettent à la peau de s’adapter en se
déformant, en devenant plus poreuse, en refroidissant, etc…En bref en s’adaptant de façon
dynamique à son environnement. Elle a également la capacité à s’auto réparer. Toutes ces
caractéristiques sont spécifiques des tissus vivants et ne sont pas transposables, ou de façon
très imparfaite aux façades des bâtiments.
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Ce que l’on demande aujourd’hui de l’architecture n’a pas varié depuis Vitruve. Il y a en
général consensus sur les aspects rationnels ou plus objectifs tels que sécurité, performance,
durabilité. Mais la Venustas, l’agrément ou la beauté reste en débat car elle fait intervenir
dans le bâtiment des notions plus diffuses telles que l’art, la sociologie, l’urbanisme, etc…
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L’expérience physique a permis pendant longtemps de comprendre les phénomènes.
L’exemple du pont sur le Firth of Forth (1890) illustre ce propos.
Les bras sont tendus, les bouts de bois appuyés sur les chaises sont comprimés. Le
personnage central est suspendu entre ces piles. C’est un système dit ‘’cantilever’’ ou porte‐
à‐faux.
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Un portique peut soit porter au dessus, soit suspendre. Son fonctionnement structurel n’est
pas modifié.
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Il s’agit ici d’une coque en béton armée suspendue à des poteaux en béton armé également.
La coque a la forme d’une chainette, qui est la forme naturelle que prend un câble ou un
voile sous son poids propre. Ainsi ne subsistent dans la coque que des efforts de traction
repris par l’armature en acier. La mase de béton sert à stabiliser l’ensemble et empêche le
soulèvement éventuel de la toiture.
Cette forme de toiture crée des forces horizontales importantes qui ont tendance à faire se
rapprocher les têtes de poteaux. Pour palier en partie cet effet, les poteaux sont inclinés.
Le bâtiment de Siza fonctionne sur le même principe structurel que celui de Saarinen
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Un porte‐à‐faux stabilisé par la base massive. L’ensemble du bâtiment fonctionne comme un
ensemble indéformable.
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Le fonctionnement structurel est le suivant :
Un noyau central en béton armé, très rigide porte des plateaux qui sont en porte à faux de
façon alternée. C’est l’alternance des porte‐à‐faux qui équilibre au global le système. Les
ouvertures en façade accentuent cet effet de suspension magique.
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Le bâtiment de Shigeru Ban fonctionne comme une roue de vélo. Les câbles tirent sur les
anneaux centraux, les mettant en traction, et sur l’anneau extérieur, le mettant en
compression. Il n’y a ainsi aucune poussée horizontale sur les têtes de poteaux ce qui
explique qu’ils soient verticaux et relativement fins.
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Le bâtiment d’Herzog et de Meuron s’inspire du nid d’oiseau mais n’en reproduit pas les
principes structuraux (essentiellement frottement entre des brindilles entrelacées)
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Exemple d’analyse de structure complexe (coque) à l’aide de la méthode dite des éléments
finis. Le modèle est découpé numériquement en éléments, et on étudie l’équilibre global des
éléments par rapport aux autres
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