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www.esprityoga.fr
ISBN 978-2-9557887-0-7
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et non destinées à une utilisation collective de part et, d’autre part, que les annalyses et les courtes citations
dans un but d’exemple et d’illustration.
Véronique Mainguy et Laurence Mucha
MON YOGA
QUOTIDIEN
Illustrations de
Marie-Christine Demeure
INTRODUCTION :
SE LANCER DANS L’AVENTURE DU YOGA AVEC LES JEUNES 19
Des séances organisées 21
Aménager l’espace 22
Prévoir le matériel 23
Donner du rythme 24
PARTIE I : PORTRAITS 51
Chapitre 1. Des yogi et yogini en pleine forme
1. Debout, solide comme une montagne 53
2. Avoir les pieds sur terre 56
3. Voir le monde à l’envers ! 58
4. En équilibre, voler comme l’oiseau 60
5. Un 2e cerveau paisible 62
6. Relax avec les dauphins 65
Chapitre 5 Voyages
1. Marcher comme un pharaon au rythme de l’Egypte antique 151
2. Embarquer pour le Japon dans un bateau en origami 154
3. Préparer le conseil des indiens d’Amérique 159
4. Tirer à l’arc comme Arjuna 163
5. Découvrir la cuisine africaine 167
6. Voyager au pays des souvenirs 170
9
tion, mais l’ouverture à une pleine attention. Plus la productivité à tout
prix, mais la disponibilité totale de l’esprit. Non plus la quête désespérée
des apparences extérieures, mais la découverte au cœur de soi-même
d’un espace intérieur, unifié, clair et joyeux…
Aussi cet ouvrage que vous avez entre les mains, ne présente pas seule-
ment un catalogue des postures, adaptées aux enfants et aux adolescents.
L’enjeu est beaucoup plus large et plus profond. Il propose une véritable
école de la vie intérieure, une voie de connaissance de soi, grande ou-
verte aux autres et au monde, un entraînement complet à une sagesse
concrète. Il vise par des situations riches et variées à aller, petit à petit,
10 PREFACE
vers une forme d’accomplissement de soi, sans cesse en devenir, qui sera
à reconduire tout au long de la vie. Il s’agit ici, non pas d’enseigner des
savoirs et des compétences, mais bien d’aider chacun à apprendre par
soi-même le « métier de vivre ». Le yoga est multidimensionnel. Il ne
s’adresse pas à une seule partie de l’individu, mais implique de multiples
facettes, reliées intimement entre elles : corporelles, mentales, senso-
rielles, émotionnelles, relationnelles, imaginaires, spirituelles (au sens
large du terme)… Tel est le défi éducatif de ce livre, bien résumé en
conclusion : « être le héros de sa vie ». Cette finalité fait écho au roman-
tisme allemand le plus intense : « Devenir un homme est un art », déclarait
déjà (en 1798) Novalis.
11
Tout l’apprendre réside essentiellement dans la profondeur intime du
sujet. L’intériorité est l’essence de l’éducation. Le rôle de l’enseignant ou
de l’éducateur consiste, dès lors, à réorienter l’attention de l’élève ou de
l’enfant vers l’intérieur, puis à l’accompagner dans la prise en compte
et la réalisation de son « élan vital », qui est à l’origine de la création
de soi par soi. Enseigner, dans ce sens, c’est laisser croître l’être à partir
des racines, élever en puisant dans les profondeurs... « La grande chose,
c’est l’éveil des ressources intérieures et de la créativité », écrivait Jacques
Maritain affirmant la primauté du spirituel dans l’éducation, contre les
dérives techniciennes et utilitaristes de la modernité. C’est ce que font
maintenant, à leur façon, ces deux formatrices au yoga des jeunes, dans
le cadre du RYE (recherche sur le yoga dans l’éducation), ou encore le
philosophe Abdennour Bidar cité en exergue, dans son association Sé-
same promouvant une spiritualité ouverte. L’éducation authentique se
fait toujours de l’intérieur vers l’extérieur.
Toutes ces pratiques partagées dans cet ouvrage sont autant de « graines
d’éveil », semées à tous vents, pour développer en chacun des « ressources
intérieures toujours disponibles », selon les mots si justes de Laurence Mu-
cha et Véronique Mainguy. Manière de résister, avec force et douceur,
au pessimisme ambiant pour se tenir résolument dans l’humain et re-
donner un sens profond à l’existence. Transmettre l’esprit yoga, au-delà
des techniques, c’est apprendre à se relier en toute confiance à la vie. Se
sentir plus à l’aise permet tout simplement d’être plus ouvert aux autres,
plus à l’écoute des choses. Une meilleure conscience de soi conduit à
une meilleure conscience du monde. La concentration la plus pointue
coexiste paradoxalement avec une déconcentration extrême, un élargis-
sement heureux des limites individuelles. L’être respire !...
12 PREFACE
Le fin chemin que propose l’éducation yogique mène progressivement
du petit moi au grand Soi. Il est vraiment merveilleux de transmettre
« Cela », qui nous habite très profondément, mais qui élève vers quelque
chose de plus vaste que nous. Voici l’aventure éducative, globale et sans
fin, à laquelle convie ce manuel de yoga et… de vie !
Philippe Filliot
Formateur d’enseignants à l’ESPE,
et également professeur de yoga à l’Université de Reims.
Docteur en sciences de l’éducation, chargé de cours à Paris 8.
Membre du groupe de recherche SpEd
(Spiritualité et Education), rattaché au CNAM, Paris.
13
Préambule
Ceux qui s’y sont essayés en témoignent, la découverte du yoga et sa
pratique régulière suscitent des changements très positifs et profonds
dans leur vie. Le désir de partager cette expérience avec l’entourage, et
en particulier avec les enfants, apparait donc tout naturellement. Offrir
aux plus jeunes l’occasion d’une première rencontre avec le yoga, quel
merveilleux cadeau ! Forte de cet enthousiasme, la pratique du yoga avec
les enfants commence et marque le début d’un parcours d’aventure qui
en bouscule l’approche habituelle. En effet, bien que les racines soient
communes, le yoga destiné aux enfants est bien différent de celui adres-
sé aux adultes. Les grands enchaînements, les répétitions et la tenue de
postures exécutées en silence, les longues pratiques respiratoires, ce qui
constitue le contenu classique d’un cours de yoga pour adultes ne leur
convient pas. Il est essentiel d’adapter le yoga à l’univers enfantin et ado-
lescent. Des propositions variées, nombreuses, ludiques et ancrées dans
le vécu quotidien des jeunes y trouvent une meilleure place.
15
Cependant l’attention est au cœur de toutes les pratiques de ce livre,
qu’elles mettent l’accent sur l’éveil des sens, sur la prise de conscience
de la posture, de la respiration ou du défilement des pensées. En jouant,
en apprenant une leçon, en se promenant, en mangeant, à tout moment
les enfants s’entrainent à être totalement présents à l’instant. Par cette
présence particulière, ils vivent alors un état de méditation, qui devient
pour eux une école de liberté et d’ouverture à soi, à l’autre, au monde.
16 PRÉAMBULE
séance est accompagnée d’un bref commentaire pour les adultes sou-
haitant les mettre en œuvre.
Tout simplement !
17
INTRODUCTION
SE LANCER DANS L’AVENTURE
DU YOGA AVEC LES JEUNES
19
Des séances organisées
21
AMÉNAGER L’ESPACE
On prend donc des habitudes mais on ne les fige pas pour autant.
On amènera les enfants à se poser à nouveau ces questions de temps en temps.
A noter : Les enfants, comme les adultes, peuvent être attirés par les mi-
roirs, il vaut mieux s’en passer le plus souvent car ils incitent à « coller
à une image extérieure » et ont tendance à éloigner du ressenti intérieur
(chap.2.pratique 2. Etre bien dans sa peau, avec un charme fou).
22 INTRODUCTION
PRÉVOIR LE MATÉRIEL
Des balles peuvent masser le dos; une corde matérialise les échanges ou
un trajet; un gros ballon augmente les sensations lors des enroulements
ou glissements du corps (attention car tout ce qui roule peut créer de
l’énervement !) ; des rubans de papier ou de tissu colorés vont embellir
et donner de l’ampleur aux mouvements ; un ballon de baudruche, des
plumes, des pailles aideront à prendre conscience de la respiration, etc.
(chap.5. pratique 3. Préparer le conseil des indiens d’Amérique)
Les objets du quotidien eux aussi peuvent être utiles et se métamor-
phoser. Ainsi, la batterie de cuisine se transformera en batterie de per-
23
cussions de la batucada brésilienne. Secouer des boîtes contenant des
graines comme des maracas, gratter une râpe à fromage avec un dé au
bout des doigts, taper avec des cuillères en bois sur des casseroles et
marmites, ... et faire varier la vitesse et les rythmes ! (chap.5. pratique 1.
Marcher comme un pharaon au rythme de l’Egypte antique). A moins
que vous ne préfériez utiliser ces ustensiles de manière plus classique
pour cuisiner. (chap.5. pratique 5. Découvrir la cuisine africaine)
DONNER DU RYTHME
24 INTRODUCTION
ment permet l’établissement d’un climat propice au « bien vivre ensemble ».
Le rituel de sortie peut être semblable à celui de l’entrée.
Enfin, si le rituel, une fois institué, doit être conservé pendant une
longue période, il faut veiller à ce qu’il ne finisse pas par devenir une
routine dénuée de sens.
25
pratique 5 Quand approchent les contrôles... ). Certes, veiller au respect
mutuel est indispensable mais il ne faut pas se formaliser des rires gênés
ou éventuels refus, surtout au début. Ils traduisent surtout la gêne et la
surprise méfiante face à toute nouveauté amenée par le prof ! (1)
La durée d’une séance de yoga pour enfants varie selon les âges. De 4
à 7 ans, on ne dépasse pas 30 à 45 minutes, en comptant un prolonge-
ment (dessin, collage, lecture d’une histoire, etc.).
Au fur et à mesure que les enfants grandissent et qu’augmente leur ca-
pacité d’attention, on peut allonger la durée jusqu’à une heure, puis une
heure trente pour les adolescents, prolongement inclus.
Le yoga enseigne à combiner rigueur et souplesse; il est possible de pra-
tiquer de très courtes séances qui s’inscrivent telles de bonnes et fruc-
tueuses habitudes.
26 INTRODUCTION
quez un appui ou une partie du corps à observer, bref donnez leur un
support sur lequel poser leur attention.
27
Des exercices adaptés
LES POSTURES
En pratiquant les postures, le jeune enfant devient plus assuré dans ses
mouvements et par là même prend confiance en lui. Par leurs actions sur
le système neuroendocrinien les postures aident les adolescents à mieux
vivre cette période d’« orages biologiques » qui caractérise la puberté.
Mais les postures offrent encore des bienfaits parmi lesquels l’améliora-
tion de la statique du corps (chap.1. pratique 1. Debout, solide comme
une montagne ), le renforcement du squelette, l’assouplissement et
la tonification de la musculature (chap.4. pratique 4. Au printemps,
sortir de sa coquille), l’amélioration de la mobilité articulaire et de la
coordination psychomotrice (chap.4. pratique 6. A l’heure du départ en
vacances ), l’optimisation des fonctions vitales, respiratoires, digestives
(chap.1. pratique 5. Un 2e cerveau paisible), en dresser la liste exhaus-
tive serait bien long... Voyons plutôt comment permettre aux postures
d’exercer au mieux leurs effets positifs.
L’approche des postures est différente de celle qui est proposée aux
adultes. En effet, les enfants aiment jouer, bouger, gagner. Ils raffolent
des postures stimulantes et enchainées qui les défoulent. En pleine crois-
sance, ils conservent généralement un corps souple durant le temps de
l’école élémentaire au moins.
Comment tenir compte de leur colossale énergie, qui surprend bien des
adultes, et des nécessités de ces corps qui grandissent ?
28 INTRODUCTION
Canaliser l’énergie
29
y rester longuement.
Spontanément, les enfants passent rapidement d’une posture à l’autre,
parfois même trop brusquement. Vous pouvez suggérer de passer d’une
posture à l’autre de différentes façons : le plus lentement possible, en
sautant, progressivement avec paliers intermédiaires, etc.
Par conséquent, et une fois ces précautions prises, les postures exécutées
en dynamique, avec de courtes statiques, ne présentent aucun danger.
30 INTRODUCTION
Les postures d’équilibre améliorent cette faculté de se concentrer sans
tension. Les enfants en raffolent et comprennent progressivement que
mettre trop de tension pour les réussir entraîne leur chute ! Il convient
de les amener à prendre les postures d’équilibre dans la lenteur et en
s’assurant de la stabilité de leurs appuis. Ensuite, incitez-les à fixer le
regard sur un point devant, au sol ou au mur, et à chercher l’immobi-
lité en éliminant peu à peu les mouvements parasites (Posture d’Ariane
en conclusion). Si, malgré tout, un équilibre complexe reste difficile à
maintenir, placez-vous à proximité. Par exemple, dans la posture de l’oi-
seau (chap.1. pratique 4. En équilibre, voler comme l’oiseau ) vous pouvez
vous placer devant l’enfant, les paumes des mains à la rencontre des
siennes. Il pourra s’y appuyer délicatement, ou juste avoir la possibilité
de le faire, et se sentir en sécurité.
Les postures d’équilibre sont souvent gracieuses, elles donnent le goût
de la belle position, du geste harmonieux. Elles améliorent la coordina-
tion et, pour les plus complexes, la latéralisation.
Elles peuvent conclure une séance en installant le calme préalable à une
relaxation, et être pratiquées de façon autonome avant une tâche qui
demande de la concentration.
Placée au début d’une séance, la pratique de l’équilibre sera bénéfique
lorsque les enfants ont du mal à se concentrer, afin de les ramener au
calme. Cependant, s’ils sont trop excités, il faudra la préparer avec
quelques exercices dynamiques.
L’équilibre peut également clôturer la séance en instaurant le calme
préalable à la relaxation.
31
Jouer avec les postures
LA RESPIRATION
32 INTRODUCTION
vicules... (chap.3. pratique 7. Du mal à trouver le sommeil ? Petit rituel
pour dormir « comme un loir » )
33
introduire à partir de 12 ans environ, et selon que l’expérience yoguique
de l’enfant est plus ou moins importante (chap.5. pratique 6. Voyager
au pays des souvenirs ).
Un petit plus : Pour que les narines soient propres, bien se moucher
avant de commencer habitue les jeunes enfants à entretenir une bonne
hygiène.
LA RELAXATION
Choisir la position
fig 1 fig 2
Elle n’est pas toujours facile pour les enfants car elle peut induire un
sentiment de vulnérabilité. Il faut les familiariser peu à peu avec cette
posture sans l’exiger comme un préalable. Placer un objet sur le ventre
(une peluche, un bateau en papier selon l’âge) ou demander à l’enfant
de poser les mains autour du nombril sont des moyens de faciliter la
34 INTRODUCTION
prise de cette posture. Ils permettent de rester dans la sensation phy-
sique de la respiration. D’autres postures sont possibles. La posture en
feuille pliée ou posture de l’enfant tenue quelques instants permet de
sentir l’enracinement. Il faut prendre garde au fait que certains enfants
peuvent s’y sentir mal à l’aise et éprouver une légère sensation d’étouf-
fement. fig2
La posture du poisson échoué est parfois plus agréable pour les jeunes.
Elle leur rappelle leur position de sommeil en « chien de fusil ». fig3
La relaxation en position assise, sur une chaise, devant son bureau, est
également possible. Les enfants peuvent s’installer la tête dans les mains
ou la tête reposant sur les bras pliés ; ou encore dans un fauteuil, le corps
relâché plus qu’affalé. fig4
fig 3 fig 4
35
Préparer le corps
Vous pouvez proposer de fermer les yeux mais sans l’exiger, en suggérant
de sentir les paupières se déposer délicatement sur les yeux comme des
cotons, ou des papillons… et expliquer que cela aide à mieux rentrer « à
l’intérieur de soi » ou « dans sa maison du corps » pour les plus jeunes.
Enfin, l’immobilité ne doit pas être un pré requis car les enfants y sont
rarement prêts. Ne vous inquiétez donc pas s’ils bougent ou parlent.
Acceptez-le, du moins dans les premiers temps. S’ils sont en groupe,
placez-vous tout près des plus agités afin qu’ils ne dérangent pas les
autres. Peu à peu, l’immobilité surviendra d’elle-même.
La prise de conscience des sensations qui s’offrent au corps est une étape
incontournable. C’est à vous de conduire ce déplacement de l’attention
des enfants dans les divers lieux du corps. Le simple fait de placer l’at-
tention dans un doigt, le poignet, ou toute autre partie du corps suscite
36 INTRODUCTION
un afflux d’énergie en ce lieu et crée instantanément un état de détente.
Ce déplacement agit comme un véritable « massage » des zones motrices
et sensorielles correspondantes dans le cerveau.
Ce « voyage dans le corps » peut être décliné de multiples façons selon
les âges, de la simple évocation de quelques parties à une énumération
plus systématique et détaillée selon la technique de rotation de l’atten-
tion spécifique du yoga nidra (3) accessible aux jeunes adolescents. Elle
peut être rendue plus concrète en faisant évoquer des images : un oiseau
qui se pose sur la main, le bras... ou la chaleur du soleil qui atteint le
bras, puis la jambe... (chap.1. pratique 6. Relax avec les dauphins).
Enfin, si l’enfant est seul, ou si le groupe est petit, vous pouvez, avec son
accord, accompagner ses premiers voyages en touchant les parties du
corps qui sont nommées avec un foulard, une plume etc.
Cette pratique oriente le mental de l’enfant sur ses sensations et le libère
des sollicitations extérieures. Elle le place tout entier dans l’instant pré-
sent. Notez qu’elle améliore aussi la connaissance du corps et l’acquisi-
tion d’un vocabulaire précis.
Les rêveries guidées sont très accessibles aux enfants à condition de bien
les encadrer et de les mener avec précaution. Choisissez des évocations
d’images positives et agréables. Au besoin, sollicitez les enfants... Restez
simples : la promenade en forêt, les vacances à la plage, la rencontre
avec l’animal préféré sont des sujets toujours appréciés. N’oubliez pas de
proposer des évocations mobilisant différents sens: le chant des oiseaux,
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le pelage du chat, l’odeur salée du bord de mer… (chap.4. pratique 2.
Au spectacle, rencontrer des artistes )
Les plus grands peuvent préférer des thèmes abstraits comme l’amitié, la
confiance, le courage... Utilisez alors des images archétypales, le soleil,
l’arbre, le lac tranquille, la montagne, le trésor etc. (chap.2. pratique 5.
Face aux défis, oser avec confiance )
Les enfants peu visuels seront aidés par le fait de regarder des livres avec
des images (photographies ou dessins). De la même manière, les enfants
peu auditifs seront aidés par l’écoute préalable de sons enregistrés, de
musiques sur le thème de la relaxation proposée. Ce passage préalable
par les sens - qui peut aussi se présenter sous la forme d’un jeu de recon-
naissance d’odeurs (chap.5. pratique 6.Voyager au pays des souvenirs),
de textures - leur sera fort utile.
Quoi qu’il en soit, vous serez plus à même d’entraîner les enfants si vous
êtes vous-mêmes familiers de ces explorations intérieures.
38 INTRODUCTION
de sa personnalité, de son histoire, et surtout de sa pratique. Si l’enfant
bénéficie de relaxations régulières, son cheminement au sein de ces ex-
périences répétées sera plus rapide. Le mot clé est « adaptation » !
Revoir mentalement la séance que l’on vient d’exécuter, prévoir les yeux
fermés ce que l’on va mettre en œuvre juste après la séance, écouter une
musique lente ou des sons longs (bol, cymbales) sont d’excellentes tran-
sitions. (chap.4. pratique 5. Quand approchent les contrôles...)
Nous connaissons, pour les avoir éprouvés, les bienfaits associés aux
plaisirs des sourires et des rires partagés. Des chercheurs peuvent au-
jourd’hui expliquer ces bienfaits et ainsi confirmer le sens commun.
En 1984, le médecin spécialiste du système nerveux Henri Rubinstein
rédige une Psychosomatique du rire (4). Peu après, Daniel Goleman,
chercheur en psychologie clinique, affirme: “le rire est certainement
le plus court chemin entre deux cerveaux, un phénomène de contagion
39
irrésistible qui crée un lien social instantané ! » (5). Il semble donc bien
que, comme l’écrit Clara Naudi : « Sourire, et surtout sourire à un autre,
comme un cadeau, déclenche la mise en action du système parasympa-
thique, puissant régénérateur cellulaire, et la sécrétion d’endorphines
qui ont le même effet » (6).
Le yoga avec les enfants est donc un espace de jeu et de joie à partager.
L’adulte doit pouvoir accepter de se laisser guider dans les “délires“ des
enfants sans s’y perdre. Il a tout à y gagner en matière de créativité et de
complicité !
Mais bien souvent, la difficulté est de retrouver le calme, lequel ne s’ob-
40 INTRODUCTION
tient pas immédiatement.
A l’arrivée des enfants, s’ils sont énervés, le passage par le rire, voire
même par un exercice un peu excitant comme sauter, courir sur une
musique vive, est nécessaire. Ce passage permet en effet, de canaliser
cette énergie en excès qui de toutes façons n’aurait pas permis aux en-
fants de s’installer d’emblée sur leur tapis et en silence !
La condition de la réussite de cette transition est que l’adulte conserve
lui-même son calme. Progressivement, en baissant le volume de la mu-
sique et celui de sa voix jusqu’à chuchoter, il reprend la main et engage
les enfants dans des exercices de plus en plus doux afin de parvenir au
calme espéré. Le yoga, c’est joyeux mais... sérieux.
Entrer dans une nouvelle école, être immobilisé par une blessure, voir
partir un grand-parent très aimé ou vivre l’arrivée d’un petit frère tant
attendu sont autant d’évènements facteurs de perturbations pour les
enfants qui ressentent alors de puissants remous intérieurs.
Comment se positionner entre deux parents qui divorcent ? Comment
réagir lorsqu’on est humilié par ses camarades dans la cour de récré et/
ou sur les réseaux sociaux ? De multiples questions se posent à eux quant
à leurs relations avec leur entourage.
Les premiers émois amoureux, la passation de concours et d’examens
les bouleversements liés à l’apprentissage de la vie suscitent encore des
émotions difficiles à gérer. Les enfants et adolescents éprouvent des
émotions extrêmes, tout en contraste, passant d’une excitation joyeuse
au « spleen » le plus profond.
Dès 9 à 10 ans, les modifications physiques jusqu’alors progressives,
41
s’accélèrent et franchissent des paliers. Les transformations psychiques,
pour être moins visibles, n’en sont pas moins déstabilisantes. Au travers
de ces bouleversements, les adolescents et préadolescents se cherchent
une nouvelle identité et définissent une nouvelle image d’eux-mêmes.
Le yoga aide à harmoniser ces émotions souvent aussi intenses qu’éphé-
mères. (chap.2. pratique 3. Quand c’est la crise, calmer la colère). Quelques
graines de « philoyoga » peuvent aider les enfants et les adolescents à rebon-
dir. Semons ces graines en nous appuyant sur les préconisations du yoga, les
« disciplines » (un mot que les jeunes n’apprécient pas particulièrement...)
relationnelles, favorables au bien vivre ensemble, et les disciplines person-
nelles, favorables à une bonne hygiène de vie corporelle et intérieure (7).
Quand vous animez des séances avec deux enfants ou plus, il est im-
portant de créer un climat de bonne entente et non de compétition,
ce qui risquerait de les mettre en échec. Les enfants sont prompts à se
comparer ! On peut toutefois maintenir une certaine émulation en leur
expliquant que, s’il y a quelque chose à gagner, c’est non pas aux dépens du
partenaire, mais avec lui (chap. 2. pratique 4. A plusieurs, on est meilleur,
savoir coopérer ). Les principes de coopération, d’écoute et de respect
sont primordiaux dans toute pratique de yoga.
Les moments d’échange ont toute leur place dans le yoga avec les en-
fants. Ils sont incontournables en cas de conflits. Des méthodes de
coopération, de discussions guidées peuvent être utiles et compléter les
pratiques yogiques de « bon vivre ensemble » (chap.5. pratique 3. Pré-
parer le conseil des indiens d’Amérique). Il faut se préparer à cadrer
ces échanges, en définir le début et la fin pour ne pas s’y perdre, savoir
42 INTRODUCTION
accueillir les éventuels débordements émotionnels sans dramatiser... En
cas de fortes tensions, il peut être prudent de ne pas les situer immé-
diatement en fin de séance et de différer jusqu’à la prochaine. Idem à
la maison. Enfin, on n’obligera jamais l’enfant à s’exprimer, et encore
moins juste après la pratique.
GUIDER ET RASSURER
43
Doser connu et inconnu pour que la répétition soit savoureuse
Les enfants aiment la nouveauté, mais ils aiment aussi retrouver les
postures qu’ils connaissent déjà pour apprécier les progrès accomplis.
N’attendez donc pas qu’une posture soit parfaitement exécutée avant de
passer à une autre, mais revenez-y fréquemment afin qu’elle soit assimi-
lée. Si elle est complexe, ajoutez peu à peu quelques consignes supplé-
mentaires au fil des séances. Doser subtilement connu et inconnu rend
la répétition savoureuse tout en maintenant la motivation.
Progressivement, vous les amènerez à ralentir les mouvements, appro-
fondir les étirements et découvrir la douceur de quelques instants d’im-
mobilité. Et vous pourrez « passer la main » à l’enfant qui vous guidera
et/ou guidera ses camarades !
44 INTRODUCTION
motivant. Les adolescents apprécient de pouvoir aborder des questions
qui les intriguent, souvent liées à leur vie affective mais aussi à leurs
performances scolaires.
Laisser émerger les idées des enfants permet de les associer à l’élabo-
ration de la séance qui doit être préparée, certes, mais jamais figée. La
créativité est toujours bienvenue. Vous serez sûrement surpris par leurs
45
propositions, tant sur le plan de la recherche d’adaptations des postures,
que sur celui des possibilités de coopération. Pendant les temps de rê-
veries guidées, au cours de la relaxation, laissez-les peu à peu imaginer
leur univers en leur faisant des propositions moins précises (« écoute un
bruit de la nature » plutôt qu’« écoute le chant d’un oiseau » « imagine
que tu respires un parfum que tu aimes » plutôt que l’odeur du choco-
lat...) pendant de courts silences.
Enfin, les prolongements font perdurer l’état de tranquillité atteint mais
sont surtout des moments privilégiés pour cultiver la créativité. Comme
leur nom l’indique, ils font partie de la pratique. Ils en font durer les
effets. Les traces laissées, les textes écrits, les musiques écoutées, les des-
sins, collages effectués participent à la construction de l’enfant.
Les enfants ont besoin d’entendre des histoires qui font écho à leur vécu
et leur montrent que d’autres humains éprouvent ou ont éprouvé les
mêmes émotions qu’eux. C’est pourquoi nous proposons ici des pra-
tiques inspirées par des mythes, des épopées (chap.5. pratique 4. Tirer
à l’arc comme Arjuna), des contes. (Chap.2. pratique 5. Face aux défis,
oser avec confiance). Ceux-ci abordent des questions telles que « com-
ment prendre son indépendance, comment on se faire des amis... »
(chap.2. pratique 1. Se faire des copains, cultiver l’amitié ). Ils mobi-
lisent des qualités de courage, de détermination, d’ouverture à l’autre.
Les contes sont porteurs d’enseignements implicites, imagés, subtils, sur
la manière de surmonter les épreuves de la vie et sont en cela de formi-
dables « éveilleurs d’esprit ». Ils nous disent « que tout, ou presque a
solution si l’on s’y prend bien » (8).
46 INTRODUCTION
La position du corps, détendue sans être mollassonne, assurera de
bonnes conditions d’écoute. Un automassage des oreilles ou une mo-
bilisation douce des cervicales pourront y contribuer. Le temps du
conte dans la séance de yoga est clairement délimité. La formule
« Il était une fois » marque d’habitude l’entrée dans cet « espace » hors
du temps ; le son d’une clochette, une phrase comme « Voici le conte »
peut aussi jouer ce rôle. A la fin de l’histoire, on peut marquer le re-
tour à l’instant présent par « le conte est fini », « debout sur ton tapis »
ou une autre formule au choix.
D’autres types d’histoires peuvent être associés à une pratique de yoga
pour enfant : poésie, fables, histoires drôles, romans de littérature de jeu-
nesse... La musique enfin, chantée ou instrumentale, s’adresse elle aussi à
nous dans une dimension mystérieuse. Lui faire place contribue à créer un
environnement émotionnel positif et chaleureux. Des musiques rapides
et vives canalisent l’énergie en début de pratique et favorisent la joie. Les
courtes pièces du Carnaval des animaux de St Saëns stimulent l’imagina-
tion dans une pratique en relation avec les animaux. Le motif rythmique
du Boléro de Ravel ou le chant lancinant des Balkans, Ederlezi, (9) accom-
pagnent aisément les mouvements tels que la marche égyptienne (chap.5.
pratique 1.) Un rythme largo – de 56 à 64 battements par minutes – calme
et régularise le rythme cardiaque. C’est très souvent le cas dans la musique
baroque. Les instruments au timbre riche et possédant des composantes
sonores de haute fréquence-violon, hautbois, flûtes par exemple - pré-
disposent à la concentration (10). Faire découvrir des oeuvres de Bach,
Corelli, Mozart mais aussi le chant du sitar indien, sont autant d’occa-
sions de faire entendre le cœur battant du monde au sein de nos pratiques.
Bien sûr, s’ils nous y invitent, on explorera volontiers les univers musicaux
des enfants et des adolescents.
47
ACCOMPAGNER LES JEUNES DANS LA CONQUÊTE
DE LEUR AUTONOMIE
Nous sommes fiers de voir nos enfants ou les jeunes dont nous sommes
les éducateurs prendre seuls des initiatives. Et pourtant, de façon plus ou
moins consciente, notre besoin de leur être indispensable ou nos peurs
peuvent les freiner dans leur développement, ou au contraire stimuler
leur prise de risques. En tant qu’adultes, nous avons la responsabilité de
clarifier ces ambivalences pour permettre aux enfants de découvrir eux-
mêmes leurs propres limites.
L’un des défis majeurs de l’éducation est de pousser les enfants hors du
nid en leur apprenant à voler de leurs propres ailes. Dans l’idéal, l’auto-
nomie s’acquiert avec le temps et un accompagnement de plus en plus
léger, pas à pas. Il est primordial de donner aux enfants les moyens de
s’approprier les enseignements et pour cela de rester convaincant avec
légèreté, de donner l’exemple avec humilité, d’être ouvert à leurs propo-
sitions, d’accepter de montrer ses propres difficultés et la volonté de les
surmonter.
Avec les plus grands, proches de l’adolescence, on prendra en compte,
comme caractéristique supplémentaire, la réticence à se plier à une dis-
cipline et à accepter les préconisations des proches. Le droit à l’indé-
pendance, parfois confondu avec une réelle autonomie, est souvent re-
vendiqué avec véhémence. Une vague suggestion peut être facilement
reçue comme une contrainte. On gagnera donc à se défier de tout pro-
sélytisme et à agir avec beaucoup de doigté. L’adolescent a besoin de
48 INTRODUCTION
modèles pour se construire et c’est l’attitude éthique de l’adulte qui sera
pour lui déterminante.
L’autonomie se conquiert aussi par une attitude globale dans la vie. Les
enfants peuvent apprendre très tôt à orienter leur regard sur les belles et
bonnes choses de la vie. Cette disposition particulière peut réellement
modifier leur comportement et les conduire à découvrir eux-mêmes ce
qui leur fait du bien car elle crée les nouveaux « circuits réflexes » de la
détente et du calme intérieur.
Pratiquée très régulièrement, elle favorise la prise en main de sa propre
vie, éloigne de toutes les tentations identitaires de repli et d’exclusion,
bref conduit à l’autonomie.
49
PARTIE I
PORTRAITS
51
52
Chapitre 1. Des yogi et yogini en pleine forme
53
Pratique
1. Tu débutes debout, pieds joints,
les talons et les gros orteils se
touchent. Les bras sont le long du
corps et les mains sur les cuisses.
Reste un petit moment immobile et
observe : as-tu envie de bouger ? as-
tu la tête ailleurs, occupée par des
montagnes de pensées ? Observe
les tout petits mouvements de ton
corps, s’il y en a. fig1
fig 2
laissant redescendrent par les côtés.
Recommence 3 fois. fig2
6. Expire en ramenant la jambe gauche puis la droite entre les deux mains.
Maintenant remonte lentement à la verticale, et redresse la tête en dernier.
Debout, pieds joints, tes talons et gros orteils se touchent comme au début. Des-
sine un léger sourire sur tes lèvres, et pose ton regard au loin vers l’horizon.
Respire tranquillement 3 fois, en te sentant ferme et grande comme une montagne.
Autour de la pratique
Lorsque les enfants débutent, laissez leur respiration se placer naturellement.
Introduisez progressivement les consignes relatives aux respirations, lorsqu’ils
sont déjà à l’aise avec l’enchaînement.
La salutation est tonique si vous proposez de sauter pour marquer les passages
d’une posture à l’autre. Par exemple, les enfants peuvent envoyer et ramener
les 2 jambes ensemble. Cette formule très dynamique leur plaît beaucoup. La
posture finale en montagne sera d’autant plus intéressante, par la rupture de
rythme qu’elle induit.
55
2. AVOIR LES PIEDS SUR TERRE
Pratique
Commence seul pour t’échauffer.
2. Consigne :
« 1 genou 1 coude »
Un peu moins simple, quatre
possibilités. L’équilibre et l’immobi-
lité sont ici plus délicats à obtenir,
prends le temps de les installer. fig1
fig 1
fig 2
Autour de la pratique
En attirant l’attention des enfants sur la quantité et la qualité des appuis pris sur
le sol, c’est la représentation du corps qui est ici mise en jeu. Cette pratique fait
expérimenter le partage sous l’angle de la coopération, compétence essentielle
à exercer chez les enfants.
57
3. VOIR LE MONDE À L’ENVERS !
Pratique
1. Allongé sur le dos, pose les pieds à plat au sol près des fessiers. Attrape la
cheville droite avec la main droite et la cheville gauche avec la main gauche. Les
genoux sont bien parallèles, le menton légèrement rentré en direction du ster-
num et la tête, bien de face, ne bougera plus.
4. Fais décoller les pieds et amène les genoux repliés sur la poitrine. Puis, en
appuyant sur le sol avec les mains, soulève le bassin et le dos. Soutiens
le bassin avec les mains et rapproche tes coudes l’un de l’autre.
Autour de la pratique
Cette posture doit être préparée et ne pas être maintenue longtemps. Il est im-
portant de veiller à ce que les enfants respirent normalement durant la phase
statique. Certains, qui compriment excessivement le menton sur la poitrine,
peuvent ressentir une sensation d’étouffement. Monter « en saccades », redes-
cendre « comme un sac à patates » sont des erreurs fréquentes qu’il faut corriger.
Si la plupart des enfants aiment se mettre la tête en bas, certains l’appréhendent.
Placez-vous près d’eux afin qu’ils sachent que vous êtes là pour les réceptionner
au cas où. Enfin, si un enfant a du mal à prendre la posture (embonpoint, ma-
laise...) n’insistez pas et revenez-y plus tard.
59
4.EN ÉQUILIBRE, VOLER COMME L’OISEAU
Pratique
1. Debout, pieds joints comme un oiseau, solidement appuyé sur ses pattes. Inspire
en ouvrant les bras latéralement, paumes vers le sol, prête à
décoller dans les airs, ailes déployées. fig1
Autour de la pratique
La posture proposée s’inspire de Eka padasana ou posture sur un pied. Vous rassu-
rez les moins hardis en vous plaçant devant eux, les paumes de vos mains à la ren-
contre des leurs, afin qu’ils puissent s’y appuyer doucement et se sentir en sécurité.
En yoga, de nombreuses postures d’équilibre portent des « noms d’oiseaux » : Baka-
sana (la grue), Mayurasana (le paon), Hamsasana (le cygne), Garudasana (l’aigle),
Kakasana (le corbeau)... Si vous vous adressez à un groupe, créez une vraie volière
prête à s’envoler !
61
5. UN DEUXIÈME CERVEAU PAISIBLE
Notre ventre est aussi important que notre cerveau car il influence tout
le fonctionnement du corps mais aussi, plus étonnant, parce qu’il est
lui aussi très sensible aux émotions. Lorsqu’on a un grosse peur ou que
l’on est tout simplement anxieux, avant un contrôle par exemple, on a
souvent mal au ventre.
Notre premier réflexe est alors de nous rouler en boule sur nous-même
et de poser les mains sur le ventre comme pour le masser. C’est comme
cela que débute la séance ci-dessous. Elle te propose ensuite de pratiquer
une rotation qui approfondit encore plus l’effet apaisant du massage de
l’abdomen.
Pratique
1. Repose-toi sur le dos, les jambes pliées et, les pieds à plat au sol, ressens les
contacts du dos avec le sol. Saisis le genou droit entre tes doigts croisés, la jambe
gauche reste allongée au sol ou légèrement fléchie. En expirant, rapproche le
genou de la poitrine. En inspirant, laisse-le s’éloigner. Fais cela 3 fois, et, après
une petite pause, change de côté. fig1
fig1
fig2
63
dans la posture de départ.
Enroule-toi très souplement 2 ou 3 fois vers l’avant.
Ton dos est droit, les jambes jointes et les pieds à plat au sol. Place la main
gauche à l’extérieur du genou droit, le bras droit est relâché. En tirant légèrement sur
le genou, guide le haut de ton corps pour qu’il se tourne vers la droite et vers l’arrière.
La colonne vertébrale reste bien droite et étirée, la tête suit lentement le mou-
vement, regarde loin derrière toi. Reste dans la posture le temps de quelques
respirations tranquilles et reviens dans la posture de départ.
Enroule-toi très souplement 2 ou 3 fois vers l’avant.
Recommence le tout de l’autre côté. fig4
fig4
Autour de la pratique
Les douleurs abdominales rendent les jeunes
particulièrement sensibles et irritables. Il importe de se montrer délicat et patient,
même si l’on considère que ces douleurs reviennent trop fréquemment et qu’elles
nous apparaissent mineures. Permettre aux jeunes d’apprivoiser ces douleurs en
se familiarisant avec des postures installées lentement, c’est leur permettre de
les maîtriser toute en douceur. On veillera durant les respirations front-genou à
ce que le bassin soit bien placé de façon symétrique et durant les rotations à ce
que les enfants procèdent bien dans les deux directions et sans s’affaisser.
Tu sens une grande fatigue ? Ton organisme a besoin d’une grande re-
laxation. Pour cela, ton corps doit d’abord se décrisper. Ensuite, ta dé-
tente pourra s’approfondir grâce à la respiration. Et enfin, tes pensées se
reposeront en imaginant quelque chose de léger et cool.
Cette pratique en trois étapes t’emmène rencontrer un animal très po-
pulaire, le dauphin. Déjà, les grecs de l’Antiquité lui prêtaient de multi-
ples exploits comme de guider les bateaux égarés dans la tempête ou de
sauver les naufragés… Dans les mythes grecs, le dauphin était l’animal
favori du dieu Poséidon.
On lui prête bon caractère car il vit en groupe et peut se montrer affec-
tueux. Capable de coopérer avec ses congénères, il peut aussi se laisser
approcher par les humains et jouer avec eux. Le dauphin saute au-dessus
des vagues, jusqu’à 6 mètres de hauteur, pour s’amuser ou bien quand
il est amoureux. Enfin, il s’oriente grâce à un outil incroyable, le sonar.
On pense qu’il est le plus intelligent des animaux.
Mais toi, ne saute pas les étapes ! Commence par bien te couvrir pour ne
pas avoir froid et allonge-toi confortablement sur le tapis.
65
La pratique
Allonge-toi sur le dos, les bras le long du corps et ferme les yeux. fig1
2. Sens que tu es allongé comme une étoile flottant à la surface de la mer. L’eau
est tranquille et sa chaleur est parfaite pour toi. Tes bras, ta tête peuvent reposer
sur des petites bouées.
3. Place les mains autour du nombril et sens le ventre qui bouge un peu. Tes
mains montent et descendent, comme si elles étaient soulevées par des petites
vagues. Imagine les vagues qui vont et viennent, compte de 7 à 1.
4. Un dauphin curieux s’approche et frôle ton corps. C’est agréable car la peau
du dauphin est lisse et douce comme du velours !
Il croit sans doute que tu dors et essaie de te réveiller pour jouer avec toi.
Avec le bout de son museau, il touche :
- les doigts de ta main droite : pouce, index, majeur, annulaire, auriculaire
- ton poignet droit, coude, épaule
5. Derrière tes yeux fermés, tu vois ton ami dauphin te faire un petit signe du
bout de son museau… Tu montes sur son dos et vous commencez à jouer, à
sauter dans les vagues…
Voilà que le dauphin plonge et t’entraîne vers les profondeurs, tu t’aperçois que
tu respires comme un poisson …
Tu vois les fonds marins, les coraux, les poissons multicolores, les coquillages…
67
Autour de la pratique
L’introduction de cet ouvrage donne quelques conseils pour mener une relaxation
avec les enfants. La posture allongée sur le dos, en ouverture et sans bouger de-
mande un peu d’entrainement.
Le préalable dynamique à cette pratique, issu de la méthode Jacobson (1) consiste
en un parcours de tout le corps que l’on soumet, segment après segment, à une
alternance de contractions-décontractions. Cette préparation physique est néces-
saire avant d’installer l’enfant dans l’immobilité.
Nous partageons avec nos amis des centres d’intérêts en musique, sport,
sorties diverses etc. et de bons moments de rigolade. Mais est-ce suffisant
pour garantir une amitié solide ? Des poisons peuvent détruire l’amitié,
comme la jalousie, la trahison, l’égoïsme... Au contraire, des ingrédients
la font durer, comme la sincérité et la confiance. On peut tout confier à
ses meilleurs amis.
On dit souvent que l’on reconnaît ses véritables amis lorsqu’on a des pro-
blèmes car ce sont ceux qui ne nous laissent pas tomber. C’est vrai, être
ami avec quelqu’un, c’est pouvoir se mettre à sa place, sans la lui prendre,
deviner de quoi il pourrait avoir besoin et s’efforcer de s’occuper de lui, lui
faire des cadeaux, en recevoir aussi, pas seulement sous la forme d’objets.
Voici un conte qui parle de deux frères. On ne choisit pas ses frères et
sœurs mais on peut avoir des relations d’amitié avec eux ou alors des rela-
tions tendues et difficiles. Les frères, dans ce conte, sont comme des amis
qui se seraient choisis.
69
Pratique
Installe-toi bien à l’aise pour écouter le conte. Choisis une posture assise, confor-
table sans être avachie.
3. Laisse les bras au repos et tape des pieds bien à plat sur le sol, comme pour
piétiner des épis et détacher les grains de blé. fig2
71
jambes et les pieds. Sens ta respiration qui se calme après
ce dur travail : « Quel plaisir de se reposer après une si
belle moisson ! ». fig3
Des cheveux trop frisés qui suscitent les railleries, c’est la honte.
Un bouton qui pousse sur le nez juste avant une fête, c’est la panique.
Et en plus, des parents qui refusent de se ruiner pour t’acheter les der-
niers modèles de baskets !
Il faut bien le dire, le regard que les autres portent sur nous, la manière
dont ils nous jugent, cela compte énormément. Quand « personne ne
nous kiffe », lorsqu’on se sent moins bien que les autres ou même carré-
ment moche, il est normal de se sentir malheureux.
Pourtant, une allure cool et décontractée, avec une touche d’humour, donne
un charme fou à celui qui assume son apparence. Et c’est sans rapport avec
la forme de la silhouette, la coupe de cheveux ou les vêtements portés...
73
la réciter tout seul, au fur et à mesure que tu l’apprends (pas par cœur,
l’essentiel seulement). A la fin, prends bien le temps de sortir tranquil-
lement de la relaxation, sans sauter sur tes pieds comme un ressort. Tu
risquerais d’avoir un peu mal à la tête.
Pratique
1. En assise sur les ischions, appuyée sur les mains placées à l’arrière au sol,
près du bassin, jambes allongées devant toi.
Contracte fortement la plante du pied droit comme si tu cherchais à attraper une
balle imaginaire en recroquevillant les orteils, puis écarte-les « en éventail » et
relâche la balle. Répète 4 ou 5 fois puis fais de même avec le pied gauche.
2. En assise en tailleur, remonte les 2 épaules vers les oreilles puis laisse-les
retomber en soufflant bouche ouverte, plusieurs fois de suite, pfffou... fig1-2
3. Lève le bras droit à l’horizontale vers l’avant, épaule basse. Ferme la main
6. Tu respires et tu sens l’air qui rentre dans les narines et en ressort, cinq fois.
7. Ressens ton pied droit comme s’il était bien au chaud dans une chaussure de
sport, la chaussure est boueuse et très lourde… ton pied est confortable. [Pause].
Ressens ton pied gauche comme s’il s’étalait dans une sandale ou une chaus-
sure de tennis souple et légère, il y fait frais… ton pied est confortable. [Pause]
Puis inverse : ton pied droit dans une chaussure légère, ton pied gauche dans
une basket. [Pause]. Retrouve la sensation réelle de tes pieds nus ou en chaus-
settes sur le tapis. [Pause]
8. Sens dans ta paume de main droite un caillou tiède, chauffé par le soleil, ses
rayons te réchauffent les doigts, le poignet. [Pause]
Sens dans ta paume de main gauche une boule de neige, sens la fondre douce-
75
ment et l’eau froide couler entre tes doigts, dégouliner le long du poignet. [Pause]
Puis inverse : le caillou chaud dans ta paume gauche, la boule de neige dans ta
main droite. [Pause]. fig4
Maintenant retrouve la sensation réelle de tes mains sur le tapis. [Pause]
9. Sens ton crâne, tout le cuir chevelu, à droite tes cheveux dressés, raides,
comme tenus avec du gel et sans bouger du tout, imagine que tu les touches.
A gauche tes cheveux sont très doux, ils s’étalent sur le sol, légers et flous comme
des nuages, imagine que tu les touches... puis inverse.
10. Maintenant ressens tes cheveux, comme ils sont, sens toute la surface du
cuir chevelu, ton visage, tout ton visage, lèvres desserrées sur un léger sourire...
tu te sens parfaitement bien dans tout ton corps, tu es bien... sens tout le corps, tout le
corps, tout le corps... bercé par le mouvement de la respiration... porté par le tapis...
11. Respire 5 fois, de manière de plus en plus profonde, puis étire-toi, baille...
tu es contente de toi !
Cette relaxation s’adresse plutôt aux enfants après 11 ans. Elle les amène à être
présents à leur corps, à intégrer leur nouvelle image corporelle, à peu à peu ren-
forcer leur estime de soi et à équilibrer leurs différentes polarités. Elle peut durer
entre 10 et 15 minutes si ces jeunes sont déjà expérimentés.
77
3. QUAND C’EST LA CRISE, CALMER LA COLÈRE
3. Sur une inspiration, lève les bras au-dessus de la tête. En soufflant fortement
par la bouche, abaisse rapidement les 2 bras et le
haut du corps comme si tu faisais éclater cette boule.
79
quement l’étape 1, celle des mains, discrètement.
En classe par exemple, tu peux saisir très fort les montants de ta chaise en
expirant le plus lentement possible...
En les incitant à ancrer leurs pieds dans le sol, à porter leur attention sur le mou-
vement bref de la région autour du nombril à l’expiration – celle d’où provient le
souffle – en leur demandant de souffler fort sans crier, vous les amènerez pro-
gressivement, après 4 ou 5 « bûcherons », à se poser.
Avec un peu d’entraînement, les enfants sont capables de décrypter leurs émotions
à partir de l’observation du corps – on parlera avec eux de météo intérieure - et
d’utiliser de manière autonome leurs réflexes de détente. La transmission du B-A-BA
de l’intelligence émotionnelle est un cadeau précieux. Ils savent alors que ce qu’ils
ressentent est réel, malgré les malencontreuses réflexions de l’entourage, du genre
«y a pas de quoi se mettre en colère...». Ils savent aussi qu’ils ont le pouvoir d’agir au
lieu d’être submergés par leurs émotions. En un mot, ils se responsabilisent.
Pratique
1. Asseyez-vous et collez bien vos deux dos l’un contre l’autre, jambes
allongées ou en tailleur, et bras relâchés. fig1
Commencez à vous incliner lentement l’une en avant et l’autre en arrière en
coordonnant vos mouvements. Lorsque tu es en arrière, relâche bien le dos,
laisse-le s’étaler sur celui de ta partenaire.
fig1
81
Lorsque tu es en avant, ne va pas trop loin et sens le massage de la surface de
ton dos par celui de ta partenaire.
Attention, les dos ne se décollent jamais ! Maintenez le contact de façon conti-
nue, avec une grande douceur.
fig2
3. Placez-vous face à face mais cette fois à une “jambe“ de distance l’une de
l’autre. Saisis la cheville gauche de ta partenaire dans la main droite et pose ta
jambe gauche dans sa main droite.
Autour de la pratique
Les postures d’équilibre à deux minimisent les effets de l’émotivité en permet-
tant de vivre l’expérience de la confiance. L’échange doit être constant pour se
positionner physiquement. La force dans les jambes et l’ancrage dans le sol
sont les fondements d’une posture d’autant plus stable que le souffle est
tranquille. Utiliser la voix pour fredonner fait vibrer la posture et “concrétise“
en quelque sorte l’unisson.
De par l’attention soutenue au partenaire et le nouvel équilibre qu’exige la pos-
ture à deux, les corps s’adaptent ensemble et le partage est tangible: “l’attention
relationnelle“ se cultive pleinement.
83
5. FACE AUX DÉFIS, OSER AVEC CONFIANCE
Les contes eux aussi voyagent, ils traversent les siècles et les océans, on
a même retrouvé la trace d’un Petit Chaperon rouge dans la Chine du
moyen âge ! (3) Le conte « Jack et le haricot magique » vient, lui, de
l’Angleterre du XVIIIème siècle et il est raconté dans toute l’Europe et
jusqu’aux Etats-Unis. Installe-toi bien à l’aise pour le lire.
Voici le conte :
« Il était une fois un garçon appelé Jack, qui vivait seul avec sa mère. Rui-
nés après la mort du père, ils étaient fort pauvres et leur unique vache,
Blanchette, se faisait vieille. Un jour, la mère de Jack lui ordonna d’aller
vendre Blanchette au marché de la ville. En chemin, Jack rencontra un
vieil homme qui, l’appelant par son prénom, lui proposa d’échanger la
vache contre des graines de haricot magique. Jack hésita, intrigué, et
finit par accepter : des graines magiques, cela ne se refuse pas. Au retour,
sa mère fut folle de rage. Echanger une vache contre quelques graines !
Elle envoya son fils au lit sans dîner et jeta les haricots par la fenêtre.
Le lendemain matin, les graines avaient germé et une immense tige
montait jusqu’au ciel. Jack, audacieux, l’escalada et parvint chez un ogre
qui logeait là-haut. La femme de l’ogre le vit arriver, harassé, le prit en
pitié et le cacha à son mari. L’ogre sentit la chair fraîche du garçon mais
sa femme le détourna en lui servant un beau rôti. Ayant bien soupé,
l’ogre s’endormit après avoir compté ses pièces d’or. Jack en profita pour
s’enfuir en emportant deux sacs d’or.
Un peu plus tard, Jack décida de remonter. La femme de l’ogre le mit
en garde mais le cacha cette fois encore. Après son souper, l’ogre caressa
une poule qui pondait des œufs en or à la demande. Puis il s’endormit
Pratique
1. Assis sur les talons, à genoux, regarde le sol devant toi. « Tiens une graine de
haricot magique est posée là, sur la terre, qui sait ce qu’elle va devenir ? »
2. Sans décoller les fesses, dépose le front sur le sol et les bras le long du corps.
Sens la respiration dans le ventre, 5 fois. fig1
85
Tu vas te lever lentement, commence par te dresser sur les genoux, pose un pied
sur le sol devant toi. Appuie-toi sur ce pied pour te retrouver debout. fig2
5. Debout pieds joints, ouvre les bras sur les côtés puis monte-les de manière à
former un vase ou un V. Les doigts sont écartés les uns des autres comme pour
recevoir un cadeau. Le regard vers le haut, reste 2 ou 3 respirations, le temps de
ressentir l’élan vers le ciel. fig4
6. Il est temps de redescendre sur terre. Quitte tranquillement la posture pour ve-
nir t’assoir, épaules détendues, dos droit sans raideur. Yeux fermés, rappelle-toi
les épisodes de l’histoire de Jack.
Ce conte encourage les enfants à réaliser leurs projets, même s’ils paraissent dé-
raisonnables voire irréalisables. Il leur dit « vas-y, rêve, laisse toi toucher par des
rencontres, persévère dans tes projets même si les autres les trouvent stupides,
aie confiance ». C’est un puissant appel à l’indépendance.
87
6. Y A D’LA JOIE ! CULTIVER LE CONTENTEMENT
Tu t’attendais à un cadeau que tu n’as pas reçu, à une sortie qui est an-
nulée... Quelle déception, tu t’en faisais une joie ! Cela pourrait te gâ-
cher toute la journée. C’est le moment de revêtir l’habit du philosophe
et, avec un petit effort, de retrouver ta bonne humeur en faisant quelque
chose de simple et agréable : te souvenir de bons moments passés ou
aller voir des copains amusants dont l’humour remonte si bien le moral,
une petite blague et c’est le fou rire !
3. Pose les genoux au sol, les fessiers sur les talons, le front au sol et les bras le
long du corps pour un petit temps de repos. fig3
89
4. Redresse-toi doucement sur les genoux, fes-
siers toujours sur les talons, orteils repliés. Lève
les bras au-dessus de la tête, doigts entrecroisés,
paumes vers le ciel. Regarde ou imagine une
chose agréable de ton choix. « Y’a d’la joie par-
tout y’a d’la joie » fig4
Les enfants peuvent apprendre très tôt à poser leur regard sur les belles et
bonnes petites choses de la vie à condition que nous-mêmes, adultes, leur of-
frions ce modèle. Ils apprennent ainsi à éviter la position du Caliméro, éternelle-
ment victime des situations et des autres (5). Attention toutefois, une plainte peut
prendre racine dans de réelles difficultés. Il importe de rester vigilant et à l’écoute
des enfants pour les déceler.
91
Le début de cette séance peut provoquer une excitation un peu « fofolle ». Canali-
sez-la en amenant progressivement les enfants à se recentrer dans une joie plus
paisible avec les postures de la Tour Eiffel puis de l’hirondelle (respectivement ins-
pirées des postures de yoga du chien tête en bas et du corbeau). Vérifiez bien le
placement des enfants : appui des tibias sur les avant-bras suffisamment fléchis,
appui des paumes sur le sol, doigts écartés. Rassurez ceux qui appréhendent la
bascule vers l’avant, en vous plaçant devant eux.
Le petit refrain léger et insouciant du « fou chantant » sût égayer l’air de son
temps mais peut paraître « has been » aux adolescents. N’hésitez pas à puiser
dans leur répertoire actuel en leur demandant conseil ou à leur proposer votre
propre sélection.
Le lotus est une fleur qui s’ouvre généreusement et déploie ses mille pétales
en découvrant son cœur. Cette pratique représente l’épanouissement dans une
ouverture généreuse au monde qui nous entoure, à l’image de la fleur de lotus.
Pratique
1. A genoux, assis sur les talons, front
au sol, tu t’installes dans la posture de la
graine. fig1
93
4. Mets-toi debout en restant très attentif aux sensations laissées par les tapo-
tements de la pluie.
Place les mains à hauteur du sternum, les doigts se touchent deux à deux, ainsi
que la racine des poignets. Tu formes ainsi un bouton de fleur de lotus prêt à re-
cevoir les rayons de soleil. fig3
5. Sur l’inspiration élève les mains devant toi, écarte largement les doigts, les
pouces, les auriculaires et la base
des poignets restent en contact, re-
garde ce bouton qui s’épanouit en
fleur. fig4. Sur l’expiration, les mains
se referment comme des pétales qui
se replient, gorgés de soleil.
La fin de la séance est importante car elle fait sentir l’appartenance de l’enfant à
un tout plus grand que lui. Ce court moment, à adapter à l’âge de l’enfant, peut
être proposé comme un rituel à la fin de chaque temps de yoga.
Nourrie d’images symboliques, cette séance très douce permet aux enfants
d’entrer, mine de rien, dans une pratique du yoga profond avec le mudra (6) du
lotus qui évoque l’union dans le cycle de la vie.
Elle contrebalance l’image de performance et de contorsionnisme associée au
yoga et abondamment exploitée par les publicitaires.
Elle montre aussi que l’épanouissement personnel ne concerne pas seulement
la personne prise isolément, ainsi que cela est suggéré par les « marchands de
bien-être ». S’épanouir suppose au contraire que chacun se replace au cœur
de son environnement. Ecosystème naturel et écosystème personnel intimement
imbriqués, sont les éléments fondateurs d’un possible épanouissement. A l’unis-
son de l’univers, les enfants s’inscrivent dans leurs cycles naturels, bien loin des
cycles économiques !
95
96
PARTIE I I
TEMPS, ESPACES
97
98
Chapitre 3 Une journée de yoga
99
fig 2 fig 3
Pratique
1. Debout devant la fenêtre, en équilibre sur les deux pieds écartés de la lar-
geur du bassin, laisse ton regard se porter le plus loin possible vers l’horizon.
Et commence la « salutation du matin » fig1
2. Inspire en montant les bras vers le ciel, mains jointes et doigts entrelacés,
les paumes en direction du plafond
Expire en t’étirant vers la gauche sans chercher à descendre très bas. Cherche
plutôt à agrandir tout le côté droit, comme si tu étirais un accordéon. fig2
Inspire en revenant à la verticale et répète de l’autre côté. Répète une 2e et une 3e
fois de chaque côté en sentant que tu dessines un croissant de lune avec le buste.
101
Autour de la pratique
Cette pratique vise le réveil du corps en douceur après la mise au ralenti du-
rant la nuit. Elle modifie la manière dont les enfants abordent leur lever. Dès la
préadolescence, de nombreux jeunes ont du mal à se lever tôt. Il est vrai que les
brusques poussées de croissance et les bouleversements hormonaux qui sur-
viennent sont facteurs de fatigue...
Cet enchainement peut être proposé dans la salle de classe, en début de cours
ou lorsque les élèves semblent fatigués et démobilisés. En général, excepté pen-
dant les cours d’EPS, rien n’est plus statique qu’une séance d’apprentissage à
l’école, les corps en mouvement y sont plutôt considérés comme gênants dès la
fin de la maternelle. Pourtant, la colonne vertébrale est comme une antenne qui,
lorsqu’elle est bien étirée et sans courbures excessives, permet de mieux respi-
rer, de mieux oxygéner le cerveau et donc … de mieux capter les informations
de la leçon !
A quoi ressemble ce qui te sert de sac de classe : cartable, sac à dos, sac à
main ? Tous n’ont pas les mêmes avantages, si le premier fait un peu « à
l’ancienne », le sac à main n’est certainement pas suffisant pour conte-
nir tout ce qui t’es nécessaire ! Mais l’essentiel est surtout l’organisation
du contenu.
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Exemple donné par un yogi très organisé
Pratique
1. Assieds-toi sur une chaise, dos droit mais sans
raideur, les bras pendent de chaque côté. Ferme
les yeux et imagine ta position, comme si tu te re-
gardais toi-même : de face, du côté droit, du côté
gauche, de dos. fig2
5. Efface toute image, toute pensée, ... et étire-toi, baille, soupire avant de te
lever pour passer à l’action et « faire ton sac » directement.
Autour de la pratique
Il est important de réhabiliter la discipline, terme assez impopulaire chez les en-
fants. Cet exercice leur permet de vivre une expérience et obtenir un sentiment de
réussite qui résulte de l’adoption d’une bonne habitude.
La visualisation est un puissant moyen de planifier une action réussie, les grands
sportifs l’utilisent désormais beaucoup mais aussi les businessmen pour organi-
ser leur emploi du temps. Suggérez-le à vos enfants comme un « truc » à expéri-
menter, et non comme une nouvelle contrainte.
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3. A FOND TOUTE LA JOURNÉE !
LA PAUSE 3R POUR RECHARGER MES BATTERIES
Me voilà parti pour une nouvelle journée. Je sais déjà qu’elle ressemblera
à un véritable marathon ! Faire mon sac de classe, emporter le DM de
maths, penser au cahier d’histoire et au sac de sport, arriver à l’heure,
enchaîner les cours, relire la leçon d’histoire entre deux... ouf, la récré !
Mais il y a trop de monde au CDI, pas un coin tranquille dans la cour,
et je dois voir ma copine Léa, zut ça sonne... ouf le midi ...
Mais il y a la queue à la cantine... et j’ai toujours pas vu Léa... En plus
ce soir j’ai théâtre... Ahhhhh ! Ça s’arrête quand ?
Ça s’arrête quand tu le décides. Voici un moyen de déconnecter, très
simple et efficace, à pratiquer dès que tu te sens sous pression. En
quelques secondes, il fait vraiment diminuer la fatigue.
Pratique
1. Assieds-toi confortablement sur ton siège sans t’avachir, de façon à pouvoir
respirer librement fig1
Prends conscience des appuis de tes pieds au sol, de ton corps sur la chaise,
et du contact de tes mains posées sur tes cuisses. Imagine un fil tendu entre le
plafond et le sommet de ton crâne, il redresse ton dos en l’étirant délicieusement.
2. Croise les doigts et, en inspirant, élève tes bras tendus au-dessus de la tête,
les paumes de mains tournées vers le plafond. Reviens poser les mains sur les
cuisses en expirant.
Fais ce mouvement trois fois lentement, en prenant le temps. fig2
3. Immobile, les mains de nouveau posées sur les cuisses, porte ton attention
aux sensations :
- ressens le dos, les épaules, les coudes, les mains
- ressens l’air frais qui entre dans tes narines et dans la gorge si tu ouvres un petit
peu la bouche
- écoute le bruissement léger du souffle quand il passe dans les narines, la gorge
- ressens que ta poitrine se gonfle et que ton abdomen se soulève un peu pen-
dant l’inspiration, et qu’ils s’abaissent quand tu expires
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Ni vu ni connu
C’est un exercice de yoga très discret, tu peux le faire debout ou assis. Si tu veux
pratiquer en récré, en classe, dans le bus, sans que personne ne te voie, alors
supprime les étirements des bras et pense seulement au fil qui redresse le dos,
cela suffira. Et n’hésite pas à donner le truc à tes copains !
Autour de la pratique
Le manque de temps est devenu un problème aussi pour les enfants. Leurs em-
plois du temps sont souvent occupés quart d’heure par quart d’heure et ils ont de
plus en plus de mal à gérer leur fatigue.
Dans cette « course contre la montre », apprendre le plus tôt possible à faire
place à des temps de respiration est une mesure salutaire d’urgence.
Enseignants, parents, voilà une réforme des rythmes scolaires ultra simple à
mettre en place chez vous et dans vos cours dès que possible.
Pratique
1. Assieds-toi et pose devant toi ce dont tu auras besoin
(cahiers, livres, trousse etc.) ainsi que la feuille illustrée ici. fig3
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110 UNE JOURNÉE DE YOGA
3. Prends la feuille et tiens là dans les deux mains
à peu près à la hauteur de tes yeux. Les bras sont
fléchis. fig2
6. Sens le contact du dos contre la chaise, les pieds sur le sol. Etire-toi et au tra-
vail ! Variante : A l’étape 5, tu peux rapidement fermer les yeux, que se passe-t-il ?
En cas de difficultés :
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Le clin d’oeil du yogi scientifique
Rien de magique dans cette pratique. Ce que tu vois apparaitre dans le bas de la
feuille, ou dans la variante, derrière tes yeux fermés, est tout simplement l’image
persistante de la pomme qui s’est fixée sur la rétine de tes yeux.
Autour de la pratique
Téléphones portables, tablettes, une multitude d’écrans sollicitent excessivement
l’attention visuelle d’une majorité d’enfants. La dispersion qui en résulte est par-
ticulièrement manifeste en classe. En témoignent les doléances des professeurs
dans les bulletins scolaires, mais aussi le discours des parents : il (elle) n’est
pas attentif(ve), il(elle) ne se concentre pas assez... Que faire ? Les enfants eux-
mêmes sont démunis et ne comprennent pas trop ce dont il s’agit. Confondant
souvent attention avec tension, ils ignorent que faire pour retrouver cette fameuse
concentration. Or l’attention, comme la concentration - soit l’attention dans la
durée - s’apprennent et s’entrainent. C’est même « le but véritable et presque
l’unique intérêt des études » écrivait Simone Weil (2)
Il aide également les élèves peu visuels à « voir » et mémoriser des images men-
tales. On peut bien entendu remplacer la pomme par d’autres dessins mais aus-
si par des mots de vocabulaire, des figures géométriques, des formules mathé-
matiques, bref, ses applications ludiques et pédagogiques sont multiples !
Cet exercice est un nettoyage des yeux qui peut également être une préparation
à la méditation.
fig2
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Pratique
1. Assis en tailleur, dos droit (ou alors à table, pieds à plat sur le sol), tes épaules
sont basses : tu es un extra-terrestre tout juste débarqué sur la Terre et s’apprê-
tant à goûter un aliment inconnu. fig2
Explore l’intérieur de ta bouche en passant la langue sur chaque dent, sur l’inté-
rieur des joues, sur la surface du palais… Termine cette préparation par quelques
grimaces particulièrement horribles.
2. Observe attentivement cette chose étrange que les humains appellent « clé-
mentine », en prenant tout ton temps : regarde sa forme, plus ou moins ronde,
ses couleurs, entre l’orange et le vert... prends-la dans la main et touche sa peau,
ressens sa température... porte la près des narines et hume son parfum, est-elle
vraiment mûre ?
3. Pose maintenant la clémentine devant toi, repose ton visage dans tes mains
ou sur tes bras croisés et, les yeux fermés, revois sa forme et ses couleurs,
souviens- toi du contact de sa peau, rappelle-toi de son parfum, imagine le bruit
que fait ta bouche lorsque tu la manges.
Essaie l’exercice ci-dessus avec des aliments que tu aimes moins. Peut-être vas-
tu devenir fan des épinards ? Tente-le aussi avec des saveurs authentiques que
tu connais peu, des fruits secs par exemple. A toi de faire des expériences tu
verras que les découvertes sont infinies dans ce domaine!
Autour de la pratique
On connait l’attrait exercé sur les enfants par la nourriture riche en graisses et en sucre
que leur propose l’industrie alimentaire. La palette de saveurs connue par les enfants,
habitués à des goûts toujours plus prononcés, peut être étonnamment restreinte.
On connait aussi l’incidence des émotions sur l’alimentation. Engloutir des ali-
ments pour combler une sensation de vide, les éviter lorsque la seule idée d’ava-
ler serre la gorge, picorer à droite à gauche dans le stress et la dispersion. Man-
ger devient alors un acte impulsif qui nourrit mal.
La pratique ci-dessus a pour objectif d’apprendre à prendre conscience des sen-
sations pour rendre une action plus consciente. La trace laissée par cette expé-
rience permettra peu à peu aux enfants d’aborder différemment la nourriture.
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fig2
6. ACCRO AUX JEUX VIDÉOS ? BON DOS BON OEIL FACE AUX ÉCRANS
Sans pour autant leur consacrer tout ton argent de poche, les jeux vidéos
prennent certainement une place importante dans ta vie, et surtout dans ton
emploi du temps.
La pratique ci-dessous permet de défatiguer les yeux qui doivent être agiles et
rapides pour bien jouer.
Elle fait aussi beaucoup de bien au dos après un long moment passé de-
vant un écran. As-tu déjà remarqué combien il avait tendance à s’arrondir
et se tasser ?
Pratique
1. Commence par laisser ton bassin rouler vers l’arrière, comme pour écraser le
coussin du fauteuil, et laisse le bas du dos s’appuyer contre le dossier. Les bras
pendent mollement le long du corps. Laisse aussi la tête s’incliner un peu vers
l’avant et entrainer le haut des épaules. Le dos est arrondi. fig1
3. Bien assis dans la posture redressée avec les épaules détendues et la nuque
un peu étirée, tu constates que « se tenir droit » ce n’est pas être raide.
4. Imagine qu’un moustique entre dans la pièce et suis-le des yeux mais sans
bouger la tête pour ne pas l’alerter :
- Il se pose au plafond : regarde en haut
- Il se pose en bas : regarde au sol
5 fois chaque mouvement
- Il se pose sur le mur de droite : regarde à droite
- Il se pose sur le mur de gauche : regarde à gauche
5 fois chaque mouvement
- enfin, le moustique devient frénétique :
tes yeux roulent dans tous les sens.
Attention, seuls les yeux sont mobiles! Fig3
5. Frotte les mains l’une contre l’autre jusqu’à ce que tu sentes de la chaleur, et
place-les « en coquille » devant les yeux, tu sens qu’ils se reposent, tu en profites
encore quelques instants avant de reprendre tes activités.
Tes yeux et ton dos sont défatigués.
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Le clin d’oeil du yogi geek
Si tu es un vrai « geek », accro aux écrans de toutes sortes, tu peux programmer
une alarme disons toutes les 30 minutes. Avec un peu d’aplomb tu peux même
devenir le pionnier de la petite pause en lançant cette mode sur ton réseau ! Bien
sûr cela demande de la volonté, mais cela vaut le coup pour les yeux et le dos, et
aussi pour déstresser et retrouver plus d’efficacité et de rapidité ensuite.
Autour de la pratique
Les dangers de la consommation de jeux vidéos sont au centre d’un véritable
débat de société, bien que les cas de désocialisation et surtout d’addiction pa-
thologique traités en milieu hospitalier restent extrêmement rares.
Les enfants échangent beaucoup à leur sujet, et jouer sur une même console ou
en réseau peut être une façon de coopérer. Ces jeux exercent aussi l’agilité, la
réactivité et le sens de la stratégie.
Quoi qu’il en soit, ces jeux provoquent une immobilité prolongée et se font dans
une posture assise souvent incorrecte : les vertèbres dorsales sont trop arrondies,
la nuque est mal placée, les vertèbres lombaires sont écrasées. Les yeux sont
particulièrement stimulés, ce qui entraîne une fatigue oculaire et une agitation
mentale gênante, surtout le soir. De manière globale, ces jeux ont tendance à
déconnecter l’enfant de son ressenti corporel.
Pratique
1. Le visage est plein de petites tensions. Nettoie le, tout d’abord en frottant vi-
goureusement les mains l’une contre l’autre jusqu’à ressentir de la chaleur entre
elles et masse les joues, le front, le menton etc. avec les paumes de main.
2. Une fois allongée dans ton lit, passe en revue les points de contact de ton
corps avec le matelas : les talons, les mollets, les fessiers, tout le dos, le dos des
mains, les épaules, l’arrière de la tête.
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3. Contracte d’abord les mains, en serrant fortement les poings. Puis arrête et
observe : Est-ce que cela réchauffe ? Est-ce que c’est agréable ?
Continue en contractant les deux bras puis arrête et observe : est-ce que
cela fait le même effet ?
Continue de la même manière en contractant les épaules, puis les deux pieds,
les deux jambes, le visage en faisant une belle grimace et enfin tout le corps.
Attention de ne pas bloquer ta respiration lors des contractions !
4. Pose tes mains à plat autour du nombril et imagine que tu es sur une plage
que tu aimes (peut-être dans un lieu que tu connais ou dans un endroit où tu
aimerais aller) fig1
Imagine l’odeur salée de la mer, la chaleur du soleil sur ton visage, la lourdeur du
corps qui s’étale sur la plage, ta tête repose sur le sable aussi doux que ton oreiller...
Autour de la pratique
L’automassage du visage est inspirée du Qi Gong, tandis que l’alternance des
contractions et relâchements est une adaptation de la relaxation Jacobson qui
induit, par un effet réflexe, une diminution de la tension musculaire.
S’assurer des points d’appui sur le lit permet de progresser vers le lâcher-prise.
Le mental, une fois connecté aux perceptions venues du corps, se libère des
incessantes pensées et s’installe dans la présence à l’instant qui est une porte
d’entrée dans le sommeil.
S’imaginer dans un lieu agréable, par des évocations très concrètes, aiguise et
recentre l’attention qui pourrait s’égarer.
La position des mains autour du nombril permet de s’endormir comme le bébé
qui retrouve le bercement de la respiration et même, avant la naissance, celle du
fœtus bercé par la respiration abdominale de sa mère.
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Chapitre 4 Une année de yoga
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Pratique
1. A genoux assise sur les talons, mains à plat sur les
genoux. Sens que tu es bien installée dans la cuvette
formée par les plantes de pieds. fig1
Masse-toi les bras, les poignets, les mains et la nuque.
Tu vas en avoir besoin. Tu te prépares à t’élancer dans
un équilibre tête en bas en imaginant ton corps en sus-
pension.
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Autour de la pratique
Cette pratique fait expérimenter le geste précis et mesuré. Elle met en application
le discernement et la faculté de compréhension juste des situations, si chers à
la philosophie du yoga. Courage ou témérité, vivacité ou effronterie, prise de
risque ou opportunité? La frontière est parfois très mince. L’enfant doit peu à peu
apprendre à discerner les limites de l’action à entreprendre et évaluer ses consé-
quences... Voilà une compétence précieuse à développer en amont de l’adoles-
cence, période propice aux prises de risques inconsidérées.
Cette séquence peut être adaptée aux plus jeunes auxquels on fera imaginer
une rivière infestée de crocodiles surplombée par un fil par exemple. Ils com-
prendront aisément l’importance qu’il y a à s’assurer de la solidité du fil et à le
regarder sous toutes ses coutures ! Les plus grands peuvent se passer de cette
mise en scène mais aussi prendre plaisir à se faire peur avec humour...
La posture sur la tête tente bien des enfants, mais elle peut impressionner. Si vous
la leur proposez, assurer vous bien de l’alignement et de l’équilibre de la posture
en les soutenant. Sachez que la posture inversée de la chandelle apporte tout
autant de bienfaits.
Le triangle en rotation redresse les dos trop arrondis et les épaules rentrées. C’est
aussi une posture d’équilibre qui n’est pas si évidente pour les enfants. Aidez-les
à tourner du « bon » côté et à bien ouvrir, sans s’affaisser.
Rêver, c’est possible même sans dormir ! Les yogis savent depuis long-
temps qu’il est possible d’entendre sans nos oreilles, de voir sans nos yeux,
etc. et que cela nous permet de voyager sans bouger. Il suffit de le décider.
La zone du cerveau juste derrière le front, un peu au-dessus des yeux –
scientifiquement, cela s’appelle les lobes frontaux – est la dernière partie
du cerveau à s’être développée durant notre évolution. C’est dans cet
endroit que l’être humain peut « prendre les commandes » pour décider
de voir, entendre etc. ce qu’il imagine.
Si on peut se voir faire quelque chose avec précision, on peut mieux
réussir à le faire « en vrai ». De nombreux grands sportifs (1) se visua-
lisent en train de réaliser une performance (marquer un but, descendre
une piste noire à ski, sauter à la perche...) avant de passer à l’action.
Les artistes utilisent aussi leurs sens intérieurs pour créer. Les musiciens
entendent un air dans leur tête avant de le composer, les peintres voient
dans leur tête un tableau avant de le peindre...
Libère ta créativité en rencontrant les hommes et les animaux du cirque !
Pratique
Rencontre avec un acrobate
1. Debout, pieds bien ancrés, tourne les épaules et le bassin vers la droite aussi
loin que tu peux. Pointe alors un index vers le mur derrière toi et prends un point
de repère au maximum que tu as atteint dans ta rotation. Puis reviens de face. fig1
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2. Toujours dans la même position de départ mais
cette fois les yeux fermés et sans bouger, refais le
même mouvement dans la tête: Imagine que tu
tournes vers la droite et que tu rejoins ton repère maxi-
mum mais que ta colonne vertébrale est si souple et
élastique que tu continues à tourner encore jusqu’à
faire un tour complet sur toi-même... continue encore
à tourner doucement… Puis, imagine que tu reviens
dans l’autre sens, toujours lentement et régulièrement,
jusqu’à ta position de départ. Ton corps n’a pas du tout
bougé physiquement. fig2
Prends une grande feuille vierge de papier, des crayons, feutres, pastels, pin-
ceaux et tubes de peinture de toutes les couleurs. Commence à dessiner ou
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peindre en sentant que ta main se déplace librement sur le papier pour repré-
senter l’animal que tu as rencontré pendant la relaxation... ou tout autre image
qui te vient, ce que tu veux. Choisis tes couleurs, trace les formes, tu sens l’odeur
de la peinture, la texture du papier, tu écoutes le bruit des crayons sur la feuille...
Tu as terminé, recule-toi pour observer ton œuvre !
Autour de la pratique
Il est important d’apprendre aux enfants qu’ils ont un espace intérieur. En le « vi-
sitant » régulièrement, ils s’habituent à passer du perceptif qui saisit « tout de
suite », à l’imagination qui se représente et suppose un temps de latence.
Si l’enfant veut parler de son animal, contentons-nous de lui offrir notre écoute
mais gardons-nous d’imposer ce partage ou d’interpréter son choix. Laissons-le
s’exprimer sans commentaire sur sa rencontre et la laisser résonner en lui.
Pratique
1. Sur le dos, sens les contacts de ton corps avec le sol: les deux talons, les deux
mollets, les fessiers, les deux omoplates, l’arrière de la tête. Respire tranquillement.
2. Plie les jambes et ramène les genoux vers la poitrine, saisis-les avec les
mains en les serrant contre l’abdomen. Balance-toi d’avant en arrière comme
une barque sur un lac agité par les vagues. fig1
131
3. Pose les pieds à plat au sol près des fessiers. Attrape la cheville droite avec
la main droite et la cheville gauche avec la main gauche.
Les genoux sont bien parallèles, le menton légèrement rentré en direction du
sternum et la tête bien de face et bien dans l’axe pendant tout l’enchainement
fig2
Recommence trois fois en montant un peu plus haut, chaque fois, le bas du
dos décolle du sol, le milieu du dos décolle du sol, le haut du dos et la zone des
omoplates décollent du sol. Ton corps forme un pont sous lequel coule un torrent
qui aurait peu à peu grandi avec la fonte des neiges.
6. A l’inspiration, repousse le sol avec les pieds et les mains jusqu’à tendre les
jambes et les bras. Ton corps se soulève très haut en s’arque-boutant sur ses 4
appuis : 2 pieds, 2 mains. La tête se renverse en arrière et pend entre les bras. Tu
es comme un grand pont suspendu au-dessus d’un large fleuve. Tu peux rester
quelques instants dans cette posture.
Autour de la pratique
Cet enchainement se place dans la dynamique des cycles de la vie et aide les
enfants à franchir les passages sans regrets ni attentes.
Les variations autour du demi-pont et de la roue sont appréciées des enfants car
très toniques. Le grand pont met tout le corps en grande ouverture, ce qui est
plutôt rare dans la vie courante.
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4. AU PRINTEMPS, SORTIR DE SA COQUILLE
Pratique
1. Debout, pieds joints, porte ton attention sur tout le corps, depuis les pieds
jusqu’à la tête dont le dessus est bien parallèle au plafond. Lève
les bras sur l’inspiration, tends bien au-dessus de la tête. fig1
Chevilles, genoux, bassin, thorax, tête, bras
forment une belle ligne verticale.
Les 1ères fois, tu peux te regarder dans une
glace mais ensuite, ressens la verticale du
corps « de l’intérieur », avec les yeux fermés.
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Reviens en position verticale quelques instants.
4. Allonge-toi maintenant sur l’abdomen, ton front au tapis, les bras le long du
corps, pour te reposer.
5. Plie les genoux et rapproche les pieds des fessiers jusqu’à saisir la cheville
droite avec la main droite et la cheville gauche avec la main gauche.
En inspirant, le mouvement de tes chevilles étire les bras vers l’arrière, ce qui
entraine et soulève le haut de ton corps, poitrine et tête décollent du sol. Le corps
est comme un arc, les bras tendus comme sa corde. Idéalement, les genoux
sont joints mais tu peux les écarter si tu préfères. Par contre, les gros orteils restent
proches. fig7
Balance-toi d’avant en arrière 5 fois en sentant que l’abdomen
est bien massé. Lâche les chevilles et
ramène les bras le long du corps, les
jambes sont allongées et largement
écartées. Repose-toi avec la tête tour-
née, une joue sur le tapis.
Autour de la pratique
La pince, l’écart debout, le triangle en étirement latéral, et enfin l’arc sont des pos-
tures exigeantes. Le yoga nous enseigne la fermeté et la rigueur alliées à la sou-
plesse et la douceur. Les enfants peuvent approcher ce subtil équilibre lorsqu’on
les y entraîne régulièrement mais sans forcer. Ils trouvent alors un juste milieu et
peu à peu, découvrent avec ravissement qu’ils font des progrès spectaculaires.
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dans les yeux et demanda : «Et alors, quel est le loup qui gagne ?».
Le vieux Cherokee répondit simplement : «celui que tu nourris».
Choisis une pensée encourageante que tu te répètes comme par exemple :
- Je suis calme et je me concentre
- Mon cerveau fonctionne bien
- J’apprends bien
- J’ai confiance en moi
Ou une autre phrase qui te convient. Tu peux changer de phrase jusqu’à ce
que tu trouves celle qui te convient vraiment ; mais alors n’en change plus
pendant un bon moment !
Pratique
La 1ère partie de cette séquence est agréable
à faire en musique. Choisis une chanson ou
un air que tu aimes, plutôt lent et rythmé. Plus
les mouvements seront lents, plus ils seront
relaxants. Et ce n’est pas parce qu’un mou-
vement parait simple qu’il faut le bâcler...
La 2ème partie se fait en silence. Tu pro-
nonces ta phrase dans ta tête, en détachant
bien tous les mots, trois fois. Play !
139
ration il trace la spirale. Fais cela 3 fois en tout, repose-toi un instant et change
de bras. fig3 et fig4
Les deux bras ensemble maintenant, tu continues jusqu’à ce que l’expiration de-
vienne fluide, comme si tu déroulais un long fil. Est-ce que le dessin des spirales
absorbe toutes tes pensées ?
4. Cesse tout mouvement en relâchant les bras le long du corps. Ecoute les
sensations de ton corps, écoute la musique, comme si toutes les cellules de ton
corps écoutaient en même temps...
Lorsque la musique s’arrête, écoute la respiration. Si tu ressens encore une ten-
sion dans la gorge ou le ventre par exemple, sens que tu expires dans cet endroit
et que cela dénoue ce nœud de stress.
Répète trois fois ta phrase dans la tête, en détachant bien les mots.
Répète-la aussi le soir lorsque tu vas t’endormir. C’est ainsi que tu nourris le loup
qui te veut du bien, et ton cerveau capte parfaitement le message !
Le jour J d’un examen ou d’un contrôle, tu pourras refaire les mouvements dans
ta tête et te redire ta phrase. Comme tu te seras entraîné, cela te sera très facile.
Autour de la pratique
Les mouvements de relaxation dynamiques sont bénéfiques lorsqu’un jeune est
très préoccupé. Les gestes simples effectués dans la lenteur apprennent à élimi-
ner les mouvements superflus, les efforts inutiles.
La musique peut rendre cette pratique répétitive plus attrayante et elle soutient
le rythme du mouvement. Le choix d’une « devise » positive convient bien aux
jeunes adolescents. Leur faire découvrir la puissance de l’orientation du mental
par la répétition est un précieux cadeau.
Pratique
141
sant sur l’appui-tête et ferme les yeux. fig2.
Sois attentive aux mouvements du véhicule et
laisse-toi aller mollement. Ta tête peut rouler lé-
gèrement au gré des oscillations, comme celle
d’un chien de plage arrière... Ton dos peut se
plaquer au dossier lors des accélérations, ou se
pencher vers l’avant lors des ralentissements.
A l’arrêt ou à l’arrivée :
Ensuite :
- les deux bras montent sur l’inspire à la verticale, et redescendent de chaque
côté par l’extérieur à l’expire : A, B, C, D, E, F, G
Les dessins montrent comment on peut nommer des lettres avec le corps. Ce
code est utilisé par les marins pour communiquer à distance, un petit drapeau
dans chaque main. Ces gestes, pourtant très simples, doivent être très précis car
ils émettent des signaux vitaux pour les navires.
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4. Les yeux fermés, imagine l’océan qui s’étend devant toi, et un navire qui
passe au loin. Ou bien le ciel immense et les trainées blanches laissées par un
avion... à moins que tu aies la chance de pratiquer cette séquence sur la plage
« pour de vrai »
Autour de la pratique
Le voyage en voiture, en train en avion, donne aux parents l’occasion de mesurer
leur capacité à rester patient en toutes circonstances car, pour les enfants, les
trajets vers les lieux de vacances sont toujours un peu longs. Ils l’occupent certes
grâce aux écrans des tablettes ou téléphones, mais voilà un exercice qui leur
permet de lâcher les écrans et écouteurs !
Cet exercice aide l’enfant à structurer l’espace, à se repérer et à s’orienter tout en
travaillant la faculté de mémorisation. Il leur montre que, même quand le corps
est contraint dans un lieu clos et rétréci, il est possible de s’offrir des espaces plus
larges car l’espace intérieur, lui, est infini.
145
dans des pots de fleurs. Ils ne voient plus qu’à travers les lumières de
la rue et ne saisissent plus l’enchantement d’un ciel nocturne constellé
d’étoiles »
Pratique
Plante ton arbre aujourd’hui, choisis ton environnement. Si tu peux pratiquer de-
hors, c’est bien mais ce n’est pas obligatoire.
Enracine-toi, pieds parallèles écartés de la largeur du bassin. Ecarte et rétracte
les orteils trois fois comme si tu enfonçais des racines dans le sol. fig1
4. Déporte le poids du corps vers la gauche, sans décoller le pied droit, puis
vers la droite sans décoller le pied gauche.
Le vent s’est levé et tu te balances comme un arbre, souple mais solide : continue
ainsi plusieurs fois en faisant bouger l’articula-
tion des chevilles.
Immobilise-toi et sens que le poids du corps est
bien établi sur tes deux pieds.
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Soulève la jambe gauche et place la plante du pied gauche contre
la jambe droite, un peu au dessus ou au-dessous du genou.
Lève les deux bras jusqu’à ce que tes mains se rejoignent au-des-
sus de la tête. Reste dans cette posture le temps de quelques
respirations tranquilles. fig5
Repose le pied et fais une courte pause pour ressentir les effets.
Puis, change de côté.
Tu es reliée à la nature, tout ce que tu pourras faire pour la préserver sera utile,
comme le petit colibri, c’est toi qui décides !
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Chapitre 5 Voyages
On voit marcher les pharaons sur les parois des temples et des pyramides
d’Egypte. Leur posture est majestueuse car ils se tiennent bien droit. En
effet, dès l’Antiquité, les Egyptiens connaissaient bien l’importance de
la verticalité de la colonne vertébrale.
Au XXème siècle, Babacar Khane, un yogi du Sénégal, ayant longue-
ment observé ces peintures millénaires, invente le « yoga des pharaons »
(1). L’un de ses plus fameux exercices est la « marche égyptienne » pra-
tiquée ici au rythme d’une musique, assez lente.
En avant !
151
Pratique
1. Commence par taper le sol de tes pieds, en levant haut les genoux pendant
quelques instants. Puis marche sur place normalement mais en enfonçant bien
tes pieds dans le sol à chaque pas, comme si tu voulais laisser tes empreintes
dans le sable du désert égyptien.
Ajoute les mouvements des mains : tu les secoues comme pour te débarrasser
de petits grains de sable collés entre les doigts écartés. Tout cela en suivant la
musique... Ça y est, tu as le rythme dans la peau !
2. Stop ! Tu arrêtes, jambes jointes, les bras le long du corps et la nuque étirée
de façon que le sommet de ton crâne « pousse » le ciel ; la marche égyptienne
peut commencer.
152 VOYAGES
Inspire en montant sur la pointe des pieds et en fermant les poings comme pour
prendre plein d’énergie dans tes mains. Expire en ramenant les plantes de pieds
au sol et en ouvrant les poings. C’est le 2ème pas.
5. Continue ainsi en alternant les jambes. Tu gardes bien l’équilibre sur les pointes
de pieds et pour cela, tu répartis équitablement le poids du corps sur les deux jambes.
Ton dos est droit, majestueusement, dressé vers le ciel comme un obélisque. Ton
regard est dirigé loin vers l’avant, comme pour fixer une pyramide dans le lointain.
Autour de la pratique
Cette marche améliore la conscience du schéma corporel et travaille la coordi-
nation. Elle peut être pratiquée sur un ou deux pas si on a peu de place mais,
sur une plus longue distance, elle canalisera mieux encore l’énergie des enfants.
Cet enchaînement dynamique est tout indiqué pour ouvrir une séance de yoga et
ménager une transition avec l’extérieur. On peut aussi se déplacer dans la mai-
son, ou à l’école entrer en classe, en marchant comme des pharaons...
153
2. EMBARQUER POUR LE JAPON DANS UN BATEAU EN ORIGAMI
L’origami est l’art du pliage du papier. Peut-être as-tu déjà vu, ou fait
voler un avion en papier ? Donc tu connais certainement un peu...
A toi de jouer !
Pratique
1. Assise sur les fessiers, jambes pliées, pieds à plat sur le sol.
Sur l’inspiration, allonge les bras vers l’avant, comme si tu tenais des rames.
Penche-toi vers l’arrière sans te cambrer et plie un peu les genoux. fig1. Expire en
154 VOYAGES
te penchant vers l’avant et allonge les jambes tout en ramenant les coudes vers
l’arrière, toujours comme si tu ramais. fig2
Fais ce mouvement de va et vient plusieurs fois, rame, rame, rame pour
t’éloigner du rivage.
2. Tu es une barque qui file sur l’eau : tes bras tendus vers l’avant, décolle les
jambes du sol et soulève la tête. Si possible, les mains sont au même niveau que les
orteils mais, si c’est difficile, tu peux placer les avant-bras au sol.
Reste quelques secondes dans
cette posture de la barque. fig3
155
156 VOYAGES
4. Allonge-toi comme si tu étais sur une couverture douce et moelleuse dans le
fond de ta barque. Si bien que tu t’endors presque en sentant le nombril monter
et descendre au rythme de la respiration.
5. Ferme les yeux et revois dans ta tête, comme sur un écran, les étapes de la
réalisation de ton bateau, une par une méthodiquement.
Derrière tes yeux toujours fermés, vois ton bateau terminé et choisis lui un nom.
Puis efface son image sur ton écran, sens ton corps sur le sol, tout ton corps.
Prends 3 grandes respirations et commence à bouger et t’étirer tranquillement.
157
mille grues pour se donner du courage et pour qu’il n’y ait plus de guerre. Elle
mourut de leucémie à l’âge de douze ans, après avoir plié 644 grues. Ses ca-
marades de classe plièrent le nombre restant. Une statue en son honneur est
érigée dans le parc de la paix d’Hiroshima. L’histoire émouvante de Sadako a été
racontée dans de nombreux livres (2). Tous les ans, des enfants du monde entier
plient des grues et les envoient à Hiroshima (3)
Il faut savoir que cet origami de la grue est plus compliqué à réaliser que celui du
bateau, si tu veux essayer, on en trouve facilement un modèle sur internet. fig4
Autour de la pratique
Dans la posture de la barque, il faut veiller à ce que le bassin reste en légère
rétroversion c’est à dire posé au sol comme une cuvette. Pour maintenir le bon
placement de la région lombaire, incitez à expirer profondément.
Vous pouvez effectuer vous-mêmes le pliage devant les enfants avant la séance
afin qu’ils en voient bien les différentes étapes et en décrire les étapes durant la
relaxation.
Ensuite seulement, les enfants réaliseront l’origami en silence et en autonomie, la
concentration ayant été préparée par la relaxation.
Nous conseillons de débuter par un origami très simple.
158 VOYAGES
3. PRÉPARER LE CONSEIL DES INDIENS D’AMÉRIQUE
Pratique
1. Installez-vous en cercle, bien campés sur vos pieds largement écartés, une
balle à la main. Pensez à tous les reproches que vous faites aux autres et imagi-
nez que vous les mettez dans la balle.
159
Pliez légèrement les genoux, levez les bras sur l’inspiration, la balle est à peu
près au niveau de la gorge. fig1
Soufflez fortement en vous penchant vers l’avant pour lancer la balle derrière
vous, entre vos jambes, le plus loin possible. fig2
Redressez-vous et restez bras ballants quelques instants avant de recommencer
trois fois avec la même balle, récupérée, ou une autre.
160 VOYAGES
3. Pour terminer, expirez en ramenant les paumes des mains en direction de
la poitrine. La chaleur du soleil emplit votre cœur, sans bouger, vous en profitez
pendant un petit moment en silence. fig4
4. Assis en tailleur sur le sol, saisissez la hampe de la plume avec les deux
mains entre les pouces et les index et approchez la du visage, la partie supé-
rieure de la plume est proche du nez.
Soufflez fort et rapidement 3 ou 4 fois, par les narines pour éloigner la plume du
visage (la hampe reste près de la bouche fermée). Sentez la douceur de la plume
lorsqu’elle se repose sur le visage, ça chatouille. Expirez maintenant de manière
à ce que la plume s’écarte le plus doucement possible du visage, et ressentez le
léger chatouillis.
161
Autour de la pratique
La pratique en cercle et surtout le rassemblement des plumes au centre
fait référence au symbolisme du mandala (5). Pour former le cercle, placez
les tapis en rond comme autant de tipis et matérialisez le centre avec un
bougeoir ou un autre objet symbolisant le feu. On peut aussi accompagner
cette pratique de l’écoute d’une musique indienne.
Le 1er mouvement est rapide, il a pour but d’éliminer les tensions les plus
vives en les « chassant » loin hors du cercle. La balle représente la boule de
ressentiments dont chacun se débarasse. Bien sûr, avec des « grands », la
balle peut être imaginaire mais c’est tout de même moins drôle.
162 VOYAGES
4. TIRER À L’ARC COMME ARJUNA
Cette pratique t’emmène en Inde, berceau du yoga. Dans des temps très
anciens, deux rois, qui étaient frères, régnaient chacun sur un royaume.
Ils avaient tous deux des fils. A la mort de l’un des rois, ses fils furent re-
cueillis par leur oncle et élevés avec leurs cousins. On leur attribua à tous
le même précepteur, Drôna, chargé de les éduquer en tous domaines, y
compris le maniement de l’arc.
Un jour, Drôna organisa un concours de tir à l’arc. Il plaça comme cible
un oiseau en bois sur un arbre, de l’autre côté de la rivière. Les jeunes
princes devaient atteindre l’œil de l’oiseau.
Un par un, les princes royaux avancèrent pour relever ce défi. Avant de
laisser tirer le 1er candidat, Drôna lui demanda ce qu’il voyait. Il ré-
pondit qu’il le voyait, lui, Drôna, et qu’il voyait aussi ses frères, ses cou-
sins, la rivière, l’arbre et l’oiseau. Drona sûr que son tir serait un échec,
demanda à un autre prince d’avancer.
A chacun des princes, il posa la même question, et chacun donna à
peu près la même réponse. Drôna les renvoyaient tous à leur place sans
même les laisser bander leur arc. Enfin le dernier prince nommé Arjuna
s’avança et dit : « Je vois l’œil brillant de l’oiseau et rien d’autre ». Drôna
l’autorisa à tirer, et Arjuna atteint sa cible pile dans l’œil. Impressionné
par la concentration de cet élève, Drôna pensa alors qu’Arjuna devien-
drait le plus grand archer de la terre. Ce qui se produisit.
Quels étaient les secrets d’Arjuna ?
D’abord, il était très déterminé et s’entrainait beaucoup. Il avait aussi
compris qu’il ne sert à rien de s’énerver et fixer la cible avec obstination.
D’ailleurs, il s’entrainait souvent de nuit, dans l’obscurité complète !
Il savait que le plus important est de se mettre en bonne posture, de
163
respirer calmement et de se concentrer sur son action. Ainsi, la flèche
décochée vole droit vers la cible...
A toi de t’exercer avec la posture de l’archer.
Pratique
1. En position debout, jambes assez largement écartées, ouvre les bras sur les
côtés, à l’horizontale.
3. Plie la jambe droite et pose l’index droit au creux de ton coude gauche
comme si tu tenais la corde de l’arc.
164 VOYAGES
4. En inspirant, recule le bras droit vers l’arrière en faisant glisser ton doigt le
long de ton bras gauche comme si tu bandais l’arc. Le buste reste tourné vers la
gauche, les bras, coude et épaule droits sont bien alignés. fig2
5. En expirant, ramène le bras droit vers l’avant, index pointé vers ta cible. fig3
6. Retrouve la position de départ : jambes tendues et écartées, bras à l’horizon-
tale, buste de face. Et change de côté.
Cette posture n’est pas facile. Au début, tu peux emmêler corde, arc, jambe,
bras, gauche, droite ... Persévère comme Arjuna et tu feras d’énormes progrès
en concentration.
165
jure alors de revenir pour rétablir la justice et laver l’honneur de son clan. C’est
la guerre ! De nombreux livres (6) racontent cette épopée en l’adaptant car la
version originale compte 18 livres et près de 90000 strophes...
Autour de la pratique
Les mythes de super héros, exercent un réel attrait sur les enfants. L’exemple de
leurs prouesses peut devenir un puissant levier pour favoriser le développement
d’attitudes positives de courage, de persévérance et de concentration.
L’archer apprend aux enfants à se mettre en posture et faire de leur mieux. Ainsi,
ne pas atteindre la cible ne sera plus aussi dévalorisant – « Je suis nul » - mais
bien plus encourageant – « Je persévère, je tiens bon, je réussis de mieux en
mieux, en tenant compte de ce que l’erreur m’a appris ».
166 VOYAGES
5. DÉCOUVRIR LA CUISINE AFRICAINE
Pratique
1. Assis, jambes allongées et écartées, tends la
main droite et écarte les doigts les uns des autres
successivement : le pouce de l’index puis l’index du
majeur, ce dernier de l’annulaire, et enfin l’annu-
laire de l’auriculaire. fig1. Passe ensuite à la main
gauche. Tes doigts sont désormais assez souples
pour décortiquer les grains de mil.
167
2. Secoue tous les doigts fortement comme pour les égoutter puis laisse-les un
moment immobiles en sentant l’air sur la peau entre les doigts.
4. Repousse le récipient loin devant toi. Plie et déplie alternativement les doigts et les
mains sur le sol comme si tu étalais de la pâte, et forme une boule imaginaire. fig3
5. Souffle plusieurs fois de suite par la bouche comme pour attiser un feu sur
lequel on posera une marmite.
6. Assis en tailleur, ferme les yeux, tu imagines une boule de pâte toute ronde,
la couleur de sa croûte, son odeur alléchante.
Mmmm, c’est bon... fig4
168 VOYAGES
Le Talétalé, une recette originale pleine de saveurs africaines
Pour débuter en cuisine africaine, nous te proposons une recette plus facile à
réaliser que le Tô et idéale pour le goûter, de délicieux beignets de bananes dont
on se régale en Côte d’Ivoire.
Pour réaliser cette recette, il te faut :
1 kg de bananes douces bien mûres, de la farine de blé ou de maïs, du sucre et
une pincée de sel.
Commence par écraser les bananes et pétris les à la main. Ajoute la farine, un
peu de sucre ainsi que la pincée de sel puis malaxer avec force pour obtenir une
pâte assez ferme. Fais rouler cette pâte sous les doigts puis forme avec elle
des boulettes de taille moyenne.
Fais chauffer de l’huile dans une poêle pour y mettre les boulettes. Laisse dorer
en surveillant bien car les boulettes cuisent très vite (environ 5 minutes).
A déguster chaud ou froid. Bon appétit !
Autour de la pratique
Cette séance, associant mouvements et respirations dynamiques (8) à l’évoca-
tion d’une action imaginaire, doit être menée avec entrain, en étant vraiment
dans le jeu « du faire semblant » si naturel aux enfants, qui en raffolent. On en-
tend parfois dire : « le tô était si bon que je l’ai tout mangé! ».
Cette faculté magnifique de « faire comme si on y était » s’estompe un peu en
grandissant. La séance peut fournir aux plus grands l’occasion de la retrouver et
de se laisser à nouveau enchanter par ces jeux qui ne « mangent pas de pain ».
169
6. VOYAGER AU PAYS DES SOUVENIRS
« Il était une fois une jeune fille pauvre, Isé, qui vivait dans le Royaume
des parfums, gouverné par un roi très sage.
Tous les ans, la reine organisait le concours du meilleur parfum qui
attirait des centaines de candidats.
Un jour, un candidat gagna grâce à un parfum extraordinaire-
ment bon mais très dangereux car ce philtre puissant avait le pou-
voir de faire perdre la mémoire. Depuis qu’elle l’avait humé, la
reine avait sombré dans l’oubli. S’isolant de son entourage, elle
ne reconnaissait même plus son époux et ne tolérait auprès d’elle
que le perfide gagnant du concours qui avait toute influence sur
elle. Le roi, désespéré, lança un appel à l’aide dans tout le royaume.
Qui pourrait bien guérir sa chère épouse ?
Depuis son lointain village, Isé, passionnée depuis toujours par les
parfums, apprit l’infortune de la reine et décida de tenter sa chance.
Elle en concocta plusieurs, mais comment rejoindre le palais ?
Elle ne pouvait payer le voyage... Isé était prête à renoncer lorsqu’un
aigle lui apparût. Si grand, majestueux, que ses ailes remuèrent tout
l’air ambiant et portèrent une ombre immense sur le sol. Sitôt posé, il
s’adressa à Isé: « Si tu veux, monte sur mon dos et je t’emmènerai au
palais, tu y seras dès demain ». Isé accepta et décolla bientôt, s’émerveil-
170 VOYAGES
lant de voir la lune, les étoiles de plus près. Puis elle s’endormit, bien
installée entre les ailes de l’animal. Ils volèrent toute la nuit.
Le lendemain, Isé était aux marches du palais. Elle annonça qu’elle avait
créé un parfum inédit et réussit à attirer l’attention de la reine. Elle par-
vint à déjouer la vigilance du perfide qui la maintenait sous surveillance.
Après avoir salué la reine avec respect, Isé s’agenouilla auprès d’elle.
Séduite par la jolie figure et la gentillesse d’Isé, la reine se prêta de bon
gré à l’expérience.
Isé ouvrit son coffret, sortit un flacon, le déboucha et le lui présenta.
La reine huma l’odeur qui s’en dégageait et, fermant les yeux, dit:
« Je me souviens de cette senteur, c’était celle du chocolat chaud que ma
mère m’apportait le matin. Elle réveille encore ma faim ! »
Isé déboucha un autre flacon. Une nouvelle bouffée d’images anciennes
revint à la mémoire de la reine:
« Je reconnais l’odeur du thym qui parfumait les prés où je jouais autour
de chez nous... ». A chaque nouveau flacon, les souvenirs de la reine
surgissaient à nouveau et revenaient à sa conscience.
« Ah, l’odeur du café que buvait mon père lorsqu’il me prenait dans ses
bras ». « Oh l’odeur des pétales de rose que je glissais entre les pages de
mes livres favoris... »
« ...et celui de la cannelle avec laquelle la nourrice parfumait mes
biscuits... » La reine, bouleversée, avait à nouveau à l’esprit tous ses
souvenirs d’enfance et de jeunesse. A la nuit tombée, Isé lui présen-
ta le dernier flacon. La reine s’écria : « Ma robe de mariée embau-
mait ce parfum de pêche le jour où j’ai épousé le roi de ce pays !
Mais où est-il ? Je veux le voir ! Où est mon époux ? » On alla chercher
le roi qui serra dans ses bras son épouse enfin retrouvée, le mauvais
favori fut chassé, et Isé devint la parfumeuse officielle de la reine ! »
171
Pratique
1. Mets-toi debout et étire-toi complétement. Plie
un peu les genoux et porte le poids du corps sur le
pied droit. Lève le pied gauche et enroule la jambe
par-dessus la droite. Plie les bras et croise-les de
manière à ce que le coude droit soit posé sur le
bras gauche et le bras droit enroulé autour du
bras gauche.
Si tu peux, joins les paumes des mains et presse-les
l’une contre l’autre. Elles forment le bec de l’aigle. fig1
Comme lui, fixe un point droit devant avec un re-
gard perçant. Sens tout le haut de ton dos, bien
large, comme si tu avais déployé de grandes
ailes. Sens que tu respires dans le dos. Puis
quitte la posture en décroisant bars et jambes et
reprends-la de l’autre côté sans t’embrouiller !
172 VOYAGES
3. Pose les mains et respire avec les deux na-
rines, très doucement, comme si tu humais un par-
fum, les yeux fermés. Est-ce que tu peux identifier
les odeurs qui baignent l’atmosphère de la pièce
dans laquelle tu te trouves ? Quels sont les odeurs
ou parfums que tu préfères ? Rappelle-toi chacun
d’entre eux, un à la fois. Est-ce qu’ils te rappellent
des souvenirs agréables ? Est-ce que des images,
des souvenirs te viennent à l’esprit ? fig3
Autour de la pratique
L’équilibre de l’aigle exerce la capacité de concentration car elle est assez délicate à
prendre. Elle fortifie les jambes et ouvre le haut du dos.
La respiration alternée améliore l’oxygénation, harmonise le fonctionnement des deux
hémisphères cérébraux et régularise le système nerveux. Avant de l’aborder, les en-
fants doivent être habitués à sentir leur souffle, à distinguer l’expir et l’inspir, à respirer
de manière fluide. Sinon, ils peuvent être gênés par cette pratique et respirer de façon
saccadée. Au départ, on peut limiter la pratique à 2 ou 3 cycles.
L’exercice de concentration est vécu avec beaucoup de plaisir, les enfants et les
adolescents l’apprécient énormément. Pendant un bref échange après cette
séance, ils peuvent dire quels parfums ils ont réussi facilement ou non à retrouver
et partager leurs impressions.
Avec des enfants de moins de 8 ans ou peu expérimentés en yoga, il est possible
de proposer cette séquence en « sautant » l’étape de la respiration alternée et
en la remplaçant par une plus simple prise de conscience de la respiration au
niveau des narines.
173
174
CONCLUSION
ETRE LE HÉROS DE SA VIE
175
176
Etre un héros, c’est : gagner un match de foot, obtenir de bonnes notes,
chanter comme une déesse, bien dessiner… ? Comme Romain Rolland on
peut aussi simplement dire « Un héros est celui qui fait ce qu’il peut ». (1)
Etre le héros de sa vie, c’est faire ce qu’on aime et qui nous intéresse vrai-
ment, même si les autres trouvent cela étrange, inutile ou peu intéressant.
C’est le faire comme on peut et du mieux que l’on peut, ce qui suppose de
la ténacité, de l’endurance, de la détermination, et des efforts.
Enfants, ados, c’est à vous de trouver ce qui vous plait vraiment, les
éducateurs, parents, enseignants, peuvent vous y aider.
Vous parvenez à la fin de ce livre, vous avez compris qu’avec la pratique
du yoga, ce que nous nous mettons dans la tête, ce que nous exerçons
avec le corps, produit de réels effets sur notre vie.
Voici une dernière citation, empruntée à Charles Dickens (2), et posant
cette question essentielle qui nous concerne tous : « Deviendrai-je le hé-
ros de ma vie ou cette place sera-t-elle occupée par quelqu’un d’autre ? »
L’imagination est un champ fertile dans lequel les graines de projets
semées un jour germeront. Bien entendu, il y aura quelques virages,
fausses routes, creux et bosses. C’est inévitable, la vie ressemble souvent
à un labyrinthe.
Le mythe grec de Thésée permet de partager l’expérience vécue par cha-
cun de ses personnages (3).
Le Minotaure est comme un monstre à l’intérieur de nous, qui sape le
moral, juge et critique, dévorant ainsi notre énergie. Il s’inspire ici de la
posture du lion rugissant.
Ariane est la jeune fille qui aide le héros. Elle le guide grâce à son fil,
l’aide à garder confiance lorsqu’il est perdu. Elle représente la respiration,
177
fluide comme un fil qui se déroule dans la posture élégante et aérienne
de la danseuse.
Pratique
1. Le Minotaure
a- A genoux, assis sur les talons et genoux écartés, les
mains sont posées devant, au sol, entre les genoux. Les
doigts sont si possible dirigés vers le corps.
b- Penche-toi en appui sur tes bras tendus et expire for-
tement par la bouche grande ouverte, tire la langue au
maximum. Comme le
lion, tu peux aussi lou-
cher... c’est alors vraiment monstrueux ! fig1
c- Pour te reposer ramène les jambes devant toi, en-
suite lève-toi lentement.
2. Ariane
a- Debout, en équilibre sur la jambe droite
replie la jambe gauche vers l’arrière, saisis ta
cheville avec la main gauche et élève le pied
aussi haut que tu peux.
b- Tends le bras droit à l’oblique, devant toi. La
178 CONCLUSION
paume de la main tournée vers le ciel, replie l’index et mets le en contact avec le
pouce pour former un petit cercle. Les autres doigts restent tendus. Fixe ta main
du regard. Reste le temps de plusieurs respirations, sans forcer puis reprends la
posture sur l’autre jambe. Fig2
3. Thésée
a- « Je pèse le pour et le contre » :
Debout, bien campé sur les deux pieds,
balance-toi en faisant porter le poids du corps
alternativement sur le pied gauche puis sur le
droit, comme lorsque tu hésites avant d’agir.
b- « Ça y est, je prends ma décision ! » : Fais
un grand pas en avant avec la jambe gauche.
Les deux jambes restent tendues.
c- « Je passe à l’action » :
Sur l’inspiration, plie la jambe gauche de
manière à ce que la cuisse soit parallèle au sol
tout en écartant les deux bras latéralement et
à l’horizontale. Sur l’expiration, replie les avant-bras en angle droit avec le bras,
rapproche les omoplates l’une de l’autre sans bomber le torse excessivement
(car le héros reste modeste…) et en évitant de cambrer le bas du dos.
Sur l’inspiration, ouvre les paumes vers l’avant, mains ouvertes. Fig3
d- Reviens à la position a- mais sans te balancer. Immobile le temps de 3 respi-
rations, savoure l’action : « J’ai fait du mieux que je le pouvais, je suis capable de
réussir, je suis un héros »
179
180
Postface
181
guide l’élève sur le chemin que celui-ci, in fine accédera à l’autonomie.
La responsabilité est immense. Apprendre à transmettre, quelle que soit
la matière étudiée, et le yoga a fortiori - qui bien plus qu’une technique
est une philosophie - demande des années d’étude. L’expérience dans
la durée en tant que pratiquant est indispensable, ne serait-ce que pour
vérifier la réalité et la solidité de l’intérêt qui l’animent. Elle va s’accom-
pagner ensuite d’une formation rigoureuse indispensable à l’acquisition
des connaissances essentielles à l’enseignement.
Et cette soif d’apprendre pour mieux retransmettre sera sans fin, car je
crois que l’appétit d’un professeur, å l’instar de celui de ses élèves, se
mesure à sa propre curiosité de l’autre et du monde.
Et sachez que la curiosité n’est pas un vilain défaut, bien au contraire, car
sa racine est curare, prendre soin de .....
C’est ce que font nos deux auteurs, ici, avec joie et tendresse.
Isabelle Morin-Larbey
182 POSTFACE
183
NOTES
INTRODUCTION
(1) La référence pour le yoga dans l’éducation reste le travail mené par l’association RYE, à consul-
ter en ligne sur le site www.rye-yoga.fr et dans l’ouvrage de Jacques de Coulon et Micheline Flak,
fondateur en ce domaine. (cf. bibliographie).
(2) Gérard Blitz est un grand yogi contemporain. A la fin de la 2nde guerre mondiale, il accueille
les prisonniers libérés pour aider au retour à la vie normale. Dans les années 1950, on lui doit l’in-
vention du «Club Méditerranée» qui révolutionne le monde des vacances. Mais Gérard Blitz disait
souvent : «ce ne sont pas les vacances qui comptent, c’est la vacance de l’esprit, l’état de liberté intérieure».
Source : Institut Français de Recherche en Yoga. http://site.ifry.free.fr/gerard-blitz.html
(3)Pour en savoir davantage sur le yoga nidra, consulter l’ouvrage de Swami Satyananda (cf. bi-
bliographie) et sur l’adaptation du yoga nidra aux enfants, se reporter au site du RYE.
(4) Henri Rubinstein est Docteur en médecine, spécialiste du système nerveux. Il a travaillé
pendant plusieurs années sur la thérapie par le rire ! Pour en savoir plus, voir son ouvrage Psycho-
somatique du rire, le rire pour guérir publié chez Robert Laffont en 1984
(5) Daniel Goleman est Docteur en psychologie clinique diplômé de l’université de Harvard.
Mais il est surtout mondialement connu grâce à son livre sur l’Intelligence émotionnelle paru
en 1995. Il fait également partie du Mind and Life Institute, qui facilite les rencontres entre les
sciences et le bouddhisme.
(6) Clara Naudi est médecin homéopathe et enseignante d’anatomie et de physiologie humaines.
Elle est auteure de plusieurs ouvrages sur le corps humain, la santé et le Yoga parmi lesquels Mon
corps au pays des merveilles. Beauté et intelligence de l’anatomie humaine, paru en 2011 aux Édi-
tions Phidias et d’où est extraite cette citation.
(7) Ces disciplines correspondent aux Yama et Niyama, les deux premières étapes du Yoga, dé-
crites dans les Yoga Sutras, le texte de base du yoga classique. On peut les découvrir dans de
nombreux commentaires parmi lesquels ceux de B. Bouanchaud et de S. Satyananda (cf. biblio-
graphie).
(8) Conteuse et psychologue clinicienne, Edith Lombardi est l’auteure de plusieurs livres et inter-
vient au cours de formations de yoga. Elle y présente des mythes et approfondit la signification
de ces grands récits fondateurs. Cette citation est extraite de l’ouvrage Des contes en partage paru
aux Editions de L’Harmattan en 2013.
(9) Morceau de l’album Ederlezi, de Goran Bregovic, paru en 2002
(10)Pour en savoir davantage, consulter le chapitre consacré à la musique en lien avec l’appren-
tissage dans l’ouvrage de Bruno Hourst (cité en bibliographie).
184
PARTIE I
Chapitre 1. Des yogi et yogini en pleine forme
(1) Edmund Jacobson (1888-1983), médecin américain, théorise dans les années 1930 une méthode
de relaxation neuromusculaire à visée thérapeutique. Ici, nous en proposons une version simplifiée.
(2) Une relaxation favorisant l’endormissement est présentée dans le chapitre 3. pratique 7.
(3) Le Yoga nidra est une technique de relaxation profonde. Pour en savoir davantage sur le yoga
nidra, consulter l’ouvrage de Swami Satyananda Saraswati (cité en bibliographie)
(1) L’aphorisme I, 33 des Yoga-sutras de Patanjali évoque la relation aux autres. Il propose des
pistes pour améliorer nos attitudes dans la vie quotidienne. Pour en savoir davantage sur les yoga
sutras de Patanjali, consulter les commentaires proposés en bibliographie.
(2) Le bûcheron est un exercice de base du RYE (Recherche sur le yoga dans l’éducation) destiné
à canaliser l’énergie. Pour plus de renseignements sur cet exercice, voir l’ouvrage de M. Flak et
J.de Coulon (cité en bibliographie).
(3) Henri Gougaud, interviewé dans Le Figaro, le 15 mars 2007
(4) Voir l’ouvrage du philosophe et écrivain Alexandre Jollien (cité en bibliographie).
(5) Caliméro est un personnage de fiction de dessin animé très célèbre dans les années 1970.
Né noir dans une portée de poussins jaunes, il se sent perpétuellement la victime d’une injustice.
Son expression favorite est « c’est vraiment trop injuste »
(6) Un mudra est un geste symbolique visant des effets bénéfiques sur le corps et sur l’esprit.
PARTIE II
185
Chapitre 4. Une année de yoga
(1) De plus en plus d’athlètes de haut niveau pratiquent la relaxation yogique. Ils se visualisent
en train de réaliser une performance pour ensuite pouvoir l’améliorer.
Des recherches sur le fonctionnement du cerveau d’haltérophiles ont démontré que les schémas
cérébraux étaient les mêmes lorsque l’athlète soulève les poids que lorsqu’il imagine soulever
les poids, et certaines études ont suggéré que l’entraînement mental peut être presque aussi ef-
ficace que l’entraînement physique. https://www.psychologytoday.com/blog/flourish/200912/
seeing-is-believing-the-power-visualization (consulté le 19 avril 2016)
(2) Des variantes sont proposées dans la partie 2) consacrée à la relaxation, en introduction.
(3) La posture de la chandelle est proposée dans le chapitre 1.3
(4) Walking Buffalo est un indien Stoney né en 1871. Il reçut une éducation à l’occidentale et
retourna dans sa tribu. Témoin du déclin du mode de vie traditionnel des Indiens, il servit régu-
lièrement d’interprète auprès des blancs.
(5) Pierre Rabhi est agriculteur philosophe, initiateur du « Mouvement Colibri » et expert inter-
national reconnu pour la lutte contre la désertification.
(6) Cette pratique s’inspire d’Antar mauna, technique de vigilance pour développer la posture du
témoin et le silence intérieur.
Chapitre 5
(1) Babacar Khane diffuse son enseignement depuis désormais une quarantaine d’année au sein de
l’Institut International de Yoga (http://www.iiy-yogikhane.ch/home.html). Cette marche figure dans
l’ouvrage de Geneviève et Babacar Khane, Le yoga de la verticalité, Editions Dervy livre – 1986
(2) Voir l’album d’Alain Serres et Claire Franek, Je fais un oiseau pour la paix, aux éditions Rue
du monde, en 2005 ou encore celui d’Eleanor Coerr et Marc Daniau, Les mille oiseaux de Sadako,
aux éditions Milan en 2011.
(3) Voici l’adresse : Peace Promotion Division -The City of Hiroshima - 1-5 Nakajima-cho Na-
ka-ku - Hiroshima 730-0811 Japan
(4) Black Elk, en français Wapiti Noir, est né en 1863. Membre de la tribu des indiens sioux
Lakota, il a participé à la grande bataille de Little Big Horn en 1876. Il voyagea en Angleterre et
écrivit des mémoires, Black Elk speaks, publiées pour la première fois en 1932
(5) Mandala est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension communauté.
(6) Parmi eux, un ouvrage accessible à partir de 10 ans: Le Mahabharata, raconté par Samhita
Arni, traduit de l’anglais par Anne Krief, Gallimard Jeunesse, 2004.
(7) Les calebasses sont de grands récipients traditionnels le plus souvent en terre ou en bois.
(8) Les mouvements proposés s’inspirent des pratiques destinées à éliminer les tensions et à
concentrer l’énergie, comme les Pawanamuktasanas et les Bandhas.
186 NOTES
(9) Cette pratique s’inspire du livre de Michelle Nikly, Le royaume des Parfums, Albin Michel, 1997.
CONCLUSION
(1) Romain Rolland était un poète et écrivain engagé pour la défense de la paix. Cette citation
célèbre est extraite du roman Jean-Christophe, écrit en 1905.
(2) Charles Dickens, célèbre écrivain anglais du XIXème siècle, est l’auteur de David Copperfield
d’où est extraite cette citation.
(3) Pour découvrir ce mythe, lire par exemple l’adaptation en bande dessinée de Béatrice Botter
(auteure) et Emilie Harel (illustratrice), La Mythologie en BD : Thésée et le Minotaure, éditée chez
Casterman en 2015.
(4) L’adaptation de cette posture du Guerrier déclinée en plusieurs étapes est une idée originale
de Micheline Flak, fondatrice du RYE.
ANDRÉ Christophe, KABAT-ZINN Jon, RAHBI Pierre, RICARD Matthieu. [2013] Se changer,
changer le monde : Ils proposent des solutions pour mieux vivre ensemble, éditions L’Iconoclaste.
BOUANCHAUD Bernard [2011] Yoga-sûtra de Patañjali - Miroir de soi, éditions Agamat
CLAEYS BOUUAERT Michel [2004] Pratique de l’éducation émotionnelle, une approche ludique,
éditions Le souffle d’or
DE COULON Jacques [2000] Clés pour apprendre, Saint Augustin éditions [2015] Imagine-toi
dans la caverne de Platon, exercices de méditation à faire au lycée et à la maison, éditions Payot
DESIKACHAR Kausthub [2001] Le yoga des jeunes, éditions ÄGAMÄT
FILLIOT Philippe [2011] L’éducation au risque du spirituel, éditions Desclée de Brouwer
FLAK Micheline, DE COULON Jacques [2016] Des enfants qui réussissent, éditions Payot
GIAMMARINARO Martine, LAMURE Dominique [2015] Yogito : un yoga pour l’enfant,
187
éditions de Lhomme, Paris
GOLEMAN Daniel [1999] L’intelligence émotionnelle, comment transformer ses émotions en intel-
ligence, éditions Robert Laffont
GUERIN Véronique, A quoi sert l’autorité ? S’affirmer – respecter – coopérer. Editions Chronique
sociale, 2008
HOURST Bruno [2013] Au bon plaisir d’apprendre, Interéditions
ISIMAT-MIRIN Maryse [2007] Se détendre pour mieux apprendre, éditions Chronique sociale
JOLLIEN Alexandre [2012] Petit Traité de l’abandon, éditions du Seuil
LOMBARDI Edith [2013] Des contes en partage, que sont les contes, à qui les dire, comment les dire ?
éditons L’Harmattan
MANENT Geneviève [2009] L’enfant et la relaxation, éditions Le souffle d’or.
NEVEUX Brigitte Anne [2015] Yoga & enfants : Enseignement du yoga traditionnel, éditions du Relié
PIQUEMAL Michel, LAGAUTRIERE Philippe [2009] Les Philo-fables pour vivre ensemble, édi-
tions Albin Michel Jeunesse
ROUSSEL Vincent (ss dir. de) [2011] 100 questions-réponses pour éduquer à la non-violence, éditions
Chronique Sociale.
SATYANANDA SARASWATI Swami [1988] Propos sur la liberté. Commentaires des yoga-sutras de
Patanjali, éditions Satyanandashram
[2002 - 1ère edition 1980] Yoga Nidra, éditions Satyanandashram & Bihar School of Yoga
Sans oublier les contes et légendes et les auteurs de la littérature enfantine qui nous inspirent tant,
et plus particulièrement : Anthony BROWNE ; Henri GOUGAUD ; Mario RAMOS ; Grégoire
SOLOTAREFF ; NADJA ; Rosemary WELLS parmi beaucoup d’autres.
Périodiques
ECOLE FRANCAISE DE YOGA, Enfants et adolescents : grandir avec le yoga, Revue Française de
Yoga n°50, juillet 2014, éditions Dervy
VINIYOGA revue trimestrielle les numéros 31, 56, 58, sont consacrés aux enfants et adolescents
Esprit Yoga, rubrique « Récré Yoga »
La Lettre trimestrielle de la Coordination pour l’éducation à la non-violence et à la paix : récits d’ex-
périences, des analyses, des ressources et des fiches pédagogiques ; Consultable ici : http://educa-
tion-nvp.org/ressources/la-lettre/
188 NOTES
189
INDEX Concentration 12,27,31,47,109,112,158,
163,165,166,173
Confiance 84
A
Conte 46,47,69,70,71,84,85,87
Adolescence, adolescent, 22,26,28,37,38,41,
Contentement 88,91
42,44,45,48,49,68,77,92,140,173
Contractions-décontractions 68,80,120,121
Aigle 61,170,172,173
Coopération 39,42,46,57,68,72
Amitié, amis 30,38,
Copain/copine
46,67,69,72,73,88,129,157
40,46,69,78,81,88,106,108,159
Ancrage, ancrer 80,83
Courage 38,46,86,87,126,158,166,178
Angle obtus, angle droit, angle aigu
Créativité 9,12,16,40,45,46,127
101,134,135
Croissance 19,95,102
Anatomie 44
Angoisse 137,140
D
Arbre
Danseuse 178
27,32,38,87,145,146,147,149,163
Devoirs 17,26,109
Arc 46,136,163,164,165
Discernement 72,126,181
Archer 163,166
Discipline 11,16,42,105
Articulation 36
Attention 10,12,16,17,21,26,27,30,32,36,
E
40,57,70,72,80,81,83,107,109,112,121,12
Ecart debout 136
9,134,153
Echange 23,40,42,83,87,118,162,173
Attention visuelle, attention auditive
Ecole 10,16,25,28,41,102,141,153
112,149
Classe 16, 24, 25,80,102,103,104,106,108,
Autonomie 38,48,49,95,158,182
112,123,153,154
Ecologie, écologique 113,149
B
Ecran 112,116,117,144,157
Barque 131,155,157,158
Emotion, émotionnel 11,17,39,41,42,43,
46,47,62,80,88,91,115,137
C
Enchainement 15,25,27,44,53,55,80,101,
Calme 10,29,31,40,41,42,47,49,58,72,78,
102,131,133,179,153,166
94,104,129,138
Energie 28,29,37,41,47,58,80,101,153,
Cerveau 37,39,58,62,102,127,137,138,140
177,181
Chandelle 58,59,126,133
Enseignant 11,12,16,108,177,181
Chanson 27,88,91,138
Environnement 17,47,95,146
Chien tête en bas 92
Equilibre 27,30,31,32,56,57,60,61,62,81,
Colère 42,78,79,80,137
87,90,100,123, 126,136,147,153,173,178
Colonne vertébrale
Equilibres à deux 83
63,64,101,102,128,148,151
Equilibre tête en bas 124
190
Estime de soi 77 Massage, automassage 47,62,70,82,120,121
Etoile de mer 68 Méditation 9,16,112
Examen, contrôle 26,39,41,62,137,140 Mémorisation 27,144,154
Extension 29,36 Montagne 53,54,55
Motivation 44
F Mudra du lotus 93,94,95,185
Fatigue 58,65,102,106,108,116,118 Musique 23,24,27,38,39,41,46,47,69,82,
Feuille pliée 35 85,87,129,138,140,151,152,162
Frères et soeurs 40,41,43,69,70,81,101,163 Mythologie, mythe
46,53,65,87,166,177,178
H
Harcèlement 77 N
Héros 11,91,165,166,175,177,178,179 Nettoyage des yeux 112,118
Humour, rire 73,88,99,126
P
I Parents, grands-parents 40,41,73,81,88,101,
Image de soi 77 108,112,141,144,177
Images mentales 27,33,37,38,45,95,112, Patanjali 72,102
129,171,173 Pause 106,117
Imagination, imaginaire 11,17,27,33,45,68, Persévérance, perséverer 87,166,178
87,128,130,177 Petite graîne 85,93
Indépendance 46,87 Peur 48,62,126
Intelligence émotionnelle 80 Philosophie 126,182
Pince 136
J Planche 54
Jalousie 69,72 Poisson échoué 35
Jeu 38,40,57,72,77,81,118,133,169,170,181 Pont, demi-pont, grand pont 131,132,133
Jeu vidéo 116,118 Posture assise 70,91,118,
Joie 39,40,47,88,90,92,94,182 Posture inversée 126
L Q
Lion 177,178 Qi qong 121
Lotus 93,94,95
R
M Règles 43
Mal de tête 58,74 Relâchement vers le bas 101
Mal de ventre 62,137,140 Relaxation 23,31,33,34,36,37,38,39,46,67,
Mandala 23,162,186 68,73,74,75,77,130,140,158
Manger, se nourrir 25,113 Relaxation assise 35
191
Relaxation dynamique 140 Verticalité 151
Relaxation Jacobson 121 Visualisation 105
Respiration 16,23,29,32,33,35,55,65,72,
108,153,162 Y
Respiration abdominale 32,68,85,121 Yoga nidra 37,68
Respiration alternée 166,173
Respiration fluide 33,68
Respiration front-genou 64
Respiration purifiante 72,80,169
Réveil 25,102
Rêveries guidées 37
Rhume 58
Rituel 24,25,30,33,95,99,119
Rotation 36,62,64,101,126,127,128,130
Rotation de l’attention 37,68
Roue 131,133
Rythme 24,27,47,55,81,108,140,141,151,152
S
Sac de classe 103,105,106
Salutation 53,55
Salutation du matin 100
Schéma corporel 153
Sommeil, s’endormir 33,35,119,121
Sens, sensoriel 11,16,25,37,38,113,127
Souplesse 26,29,134
Stabilité 31,60
Stress 10,26,33,60,109,115,117,137,140
T
Tensions 29,43,78,118,119,162
Trac 137
Transition 23,26,39,41,130,153
Triangle, triangle en étirement latéral
126,135,136
Chagrin 88
V
Vacances 17,25,37,141,144
192 INDEX
MON YOGA QUOTIDIEN
33 CLÉS POUR LES 7-14 ANS
Dans cet ouvrage accessible, concret et richement illustré, Véronique Mainguy
et Laurence Mucha nous font partager leur grande expérience de la pratique du
yoga avec les jeunes de tout âge.
- Aux jeunes, qui pourront, dès 7 ans, pratiquer seuls grâce aux nombreuses
illustrations et légendes
- A tout adulte désireux de partager le yoga avec les enfants qui l’entourent
- Aux éducateurs, enseignants et animateurs, pour nourrir leurs enseignements
et leurs activités pédagogiques
Les deux auteures sont formatrices au RYE France (Recherche sur le Yoga dans
l’Éducation) et auteures des pages «récré yoga» dans le magazine Esprit yoga.
PRIX : 16 €
978-2-9557887-0-7
9 782955 788707