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2.4 : en pratique
3 : du Serpent à l’Amour
4 : l’Ame et le Souffle
Conclusions
Bibliographie
Remerciements
PREAMBULE : COMMENT SUIS-JE ARRIVEE LA ?
Je me retrouve par suite d’une série de « coïncidences » (que j’ose appeler maintenant des
synchronicités), dans une petite salle de cours à l’intérieur d’un centre de recherche sur les maladies
du système nerveux. Nous sommes le mois de Janvier 2015 et je suis au King’s College dans la ville
de Londres. Je ne connais rien au Yoga, pas plus qu’une poignée de lieux commun mais forte de ma
nature assez flexible et avec le corps remplis d’orgueil que je démarre sur un cours avancé de Yoga
dynamique – dont je ne retiendrai pas le nom. Je rame et je transpire pendant plus d’une heure et c’est
à la fin de la séance, au moment où j’essaye du mieux que je peux de monter dans un improbable
pont, que je jure à moi-même que le Yoga ne fait absolument pas pour moi.
Ce ne sera seulement que quelque mois plus tard, à mon retour en France, que quelque chose me
manque et un deuxième appelle « vibre » à l’intérieur de mon corps me faisant pousser les portes d’un
cours d’Asthanga Yoga.
Je ne pratique qu’avec mon mentale. Je passe mon temps à regarder sur le tapis des autres, je ne veux
qu’aller le plus loin possible dans chaque posture même si cela se traduit par des douleurs et de
blessures. Je ressens un sentiment de vengeance à l’intérieur de moi : je me suis toujours sentie
humiliée et perdante dans toutes les activités sportives que j’ai pu pratiquer dans ma vie et le Yoga
m’offre une fierté que je n’en avais jamais encore ressenti.
Nous arrivons au mois de Janvier 2019 et ma première rencontre avec Julien Levy marquera ma
reprise. Alors que je m’en veux pour avoir perdu en équilibre et souplesse certains concepts
commencent infatigablement à se construire un chemin dans ma tête :
L’Univers orchestre bien les choses et m’offre au mois de Juillet de la même année une deuxième
rencontre – ce Quelqu’un - qui me permettra de vraiment percer à l’intérieur de ma curasse. Le mot
alignement est prononcé et c’est avec une nouvelle compréhension que je réponds « présente » à la
formation de 200 heures de Yoga Vinyasa.
Je suis persuadée que nous sommes à chaque instant la somme d’un nombre infini de choix et
« déviations » et rencontres qui nous amènent à être à un endroit spécifique à un instant T.
Je ne le saurais pas encore mais l’été 2019 j’aurais enclenché l’effet domino qui m’aura poussé vers
ma plus grande transformation personnelle et le début de ma Voie Initiatique.
Quant au tout début de cette formation - Janvier 2020 - j’ai su que j’allais devoir écrire un mémoire
pour marquer la fin de cet apprentissage, j’ai tout de suite ressenti un mélange d’excitation et de
certitude. Je voulais parler du côté thérapeutique et qui me parait noble du Yoga, notamment sur les
personnes atteintes de cancer. Mon côté rationnel et scientifique avait pris le dessus. J’étais fière
intérieurement de moi, de me dire que je savais très bien ou’ j’allais et que ça allait être surement
beaucoup plus facile qu’écrire une thèse. Mais au fil de mois je me suis rendu compte que finalement
mon ego avait de nouveau prit le dessus et que je me trompais sur toute la ligne : le sujet ne vibrait
plus et fallait que j’avoue que ce 2020 m’avais finalement changé en grand profondeur. Je suis restée
des heures entières devant mon écran blanc sans vraiment rien sortir de sensé ni compréhensible.
En effet à côté du mot « alignement » j’ai aussi appris le mot « alchimie ». Bien déterminé à tout
connaitre de cette « philosophie », j’ai acheté plusieurs livres pour bien me baigner dans le sujet, mais
pour des raisons divers et varié je ne les ai jamais lues. En fermant donc l’écran de mon pc, j’ai ouvert
la couverture du livre « un alchimiste raconte » de Patrick Buresteinas car je sentais intimement que
lire ce livre aurait apporté un éclairage à ce mémoire.
24 heures après je réouvre ce document word avec des nouvelles clés. Je ne sais toujours pas ou’ ce
chemin va m’amener mais je sais que la direction est à peu près par là.
Je pourrais sans ombre de doute le définir comme un état d’esprit beaucoup plus qu’une activité dans
le sens propre du terme. Un état d’âme qui me permet d’être pleinement dans l’instant présent.
Pour ma part, c’est la construction d’une parenthèse à l’intérieur de laquelle je perds complètement
la cognition du temps et des évènements extérieurs de ma vie me permettant de maitriser les vagues
du mentale (vritti). C’est sans doute, le seul moment ou’ plus aucun souci ou surplus émotionnel vient
à toquer à ma porte.
Quelqu’un m’a dit une fois que le Yoga « c’est la façon dont on vit, dont on aime, dont on respire et
l’on est tous diffèrent face à cela », autrement dit on peut le considérer comme un joli miroir
réfléchissant notre façon d’exister et quelque part cela mettrait en lumière notre façon de se respecter
et respecter son corps.
Il n’y a donc pas une seule et unique façon de pratiquer dans sa vie, voir dans une même semaine ou
au cours d’une même journée. Selon notre ressenti et les vagues à l’intérieur de son propre corps nous
pouvons nous retourner vers des pratiques très différentes. Ce qui est pour moi réellement fascinant
est ce côté thérapeutique, la façon à laquelle les postures peuvent s’adapter selon les possibilités et
les capacités de notre anatomie et/ou de notre état d’esprit pouvait amener jusqu’à une véritable
transformation.
Il n’y aurait donc jamais de véritable posture à atteindre, juste de « guidelines » à utiliser pour
pratiquer en conscience.
Pour ma part, c’est être à l’écoute de ses besoins mais surtout les respecter tout en respectant à son
tour la biomécanique de son corps. C’est la ou’ le mot « alignement » prend toute son importance.
D’un point de vue anatomique, l’alignement permet au corps de rester dans une posture de façon
respectueuse de sa structure sans se blesser. L’accent est aussi mis sur les limites que nous avons à
un instant T et qui peuvent - ou pas - évoluer par la suite. Pour ce qui me concerne, j’ai beaucoup
sacrifié l’alignement pour pouvoir arriver le plus loin possible dans les asanas. Ce que j’ai dû
apprendre était donc de laisser une grande partie de mon Ego en dehors du tapis. Et cela a su se refléter
aussi dans la Vie de tous les jours.
D’un point de vue psycho-émotionnel, être aligné permet de maintenir la concentration et éviter les
fluctuations du mentale. Réfléchir à comment chaque partie de son corps devrait se trouver à partir
de la base jusqu’à la tête, tout en synchronisant sa respiration, ne peut qu’ancrer dans l’instant présent.
C’est la que son Soi intérieur vient enfin s’exprimer, en baissant le bruit de fond qui nous entoure la
plupart de notre journée.
Et enfin, comme disait Quelqu’un « l’alignement est la façon dont tu règles le mouvement d’énergie
passant d’où’ tu es à ou’ tu veux te rendre ».
L’Alchimie est une doctrine hermétique, un « art », dont les premiers textes ont été retrouvés en
Egypte mais aussi en Grèce.
C’est un chemin initiatique qui a comme but de dissiper l’agitation du mentale, de chercher l’Ame
et l’Unité derrière la matière pour enfin retrouver la Lumière.
Un Alchimiste pour pouvoir parvenir à ces fins, cherche à produire sa Pierre Philosophale à travers
un processus appelé le « grand œuvre ».
- Œuvre au noir : décomposer la matière de notre choix, en passant par un sort de mort, pour
enlever les couches épaisses ;
- Œuvre au blanc : purifier et réunir autrement la matière (représentation de l’union de la
Lune et du Soleil, du féminin et du masculin) pour obtenir une teinture ;
- Œuvre au rouge : permettre à la lumière de pénétrer cette teinture : c’est la production de
l’enfant, l’union du haut et du bas. C’est à ce stade que on peut obtenir la Pierre.
Le but étant de pouvoir percer les 7 voiles d’illusion (tableau 1). On considère que chaque voile ait
sa propre couleur (comme l’arc-en-ciel). Chaque fois que on retire un voile on s’approche de la
disparition, on s’approche de la Vérité finale qui est nue, juste telle quelle.
Le Yoga peut être aussi bien considéré une voie initiatique de libération qui vise à l’Union (selon la
traduction sanskrite du mot « juj »). On parle ici d’union du corps, du souffle et de l’esprit, de la
conscience au corps physique et aussi bien aux corps éthériques.
Selon Patanjali le Yoga est « un état dans lequel les fluctuations des pensées-émotions sont
devenues calmes ». Il écriva une compilation d’enseignements « le Yoga Sutra » composé par 195
aphorismes et repartis en 4 livres :
- Livre 1 : les problèmes de l’Union : on retrouve une liste des obstacles (fluctuations des
émotions, des pensés) et de comment les supprimer ( à traves pratique et détachement);
- Livre 2 : les degrés conduisant à l’Union au travers des pratiques Kriya et les huit membres
du Yoga.
- Livre 3 : l’Union réalisée et ses résultats : à traves les potentiels de la méditation, le
développement de certains pouvoir ( dont faut pouvoir se détacher à nouveau).
- Livre 4 : L’illumination : qui est la voie de la Libération.
Ces 4 livres permettraient donc de retrouver le Soi pour retrouver sa profonde liberté et voir le
monde apparaitre dans son illumination et sa véritable nature.
Je ne peux m’empêcher de penser aux Yoga Sutra comme à une grande œuvre Alchimiste. Dans les
deux cas nous apprenons des guidelines pour arriver à la même destination finale : celle de sa
propre vérité.
J’imagine en effet que le Yoga (prit globalement dans son aspect philosophique, méditatif et
posturale) pourrait être considéré comme une Pierre Philosophale, un outil qui nous permettrais de
nettoyer les lunettes à travers lequel nous voyons le monde.
Suivant cette réflexion, dans le deuxième livre de Patanjali (sutra II.27) il y aurait 7 étapes (tableau
2) que chaque pratiquant de Yoga pourrait parcourir pour le conduire à la réalisation de la paix
intérieur. Chaque voie est liée à un obstacle à dépasser, tout comme les voiles d’illusion en
Alchimie.
Ce sont des états mentaux que l’homme est amené à vivre en étions attaché à la Roue de la Vie.
Stade à « travailler » Stade finale de « libération »
Connaissance Je n’ai plus rien à savoir/ expérimenter
Liberté J’ai plus de chaines
Bonheur Rien ne m’attire
Faire son devoir Je suis maitre de mon Karma
Chagrin Mon mentale est au repos
Plaisir Plus rien ne me séduit
Doute Je suis donc Je suis un TOUT
Tableau 2 : résumé des 7 stades qui amènent à l’illumination
Le grand œuvre comme on vient de le voir est en effet un processus extérieur mais peut être aussi
vécu comme interne. En effet, en Alchimie, nous pouvons arriver à faire rentrer la lumière à
l’intérieur de nous-même grâce à la Voie Royale.
Les 3 étapes principaux que nous venons de voir dans le chapitre précédant pourrait se concrétiser
en 7 moment clés (que je ne détaillerai pas ici pour ne pas m’éparpiller) mais qui peuvent être
résumés de la façon suivante :
« (…) rassembler ce qui est épars, prendre deux choses de natures différentes et les associer pour les
neutraliser. En nous, il s’agira d’associer l’esprit aux émotions, d’en faire une teinture en les
mélangeant, de comprendre nos émotions, de fixer ce qui est ingérable, épais, pour ne remonter que
cette teinture pure, de la concentrer en un seul point, puis de la libérer dans l’Univers (…) ».
Pourrions-nous considérer notre corps comme une Pierre Philosophale qui demande juste à être
utilisée d’une certaine manière ?
J’ai parcouru plusieurs fois le 4 Sutra en quête de la Voie Royale d’un point de vue plus Yogique.
C’est ce chapitre qui me parle en effet le plus. On retrouve 5 « membres externes » : des conseils
par rapport à la façon à laquelle on se rapporte aux autres, ensuite à soi-même pour constituer les
fondations. Ces conseils se dirigent de plus en plus vers une internalisation à travers les postures
qui préparent vers la respiration et le retrait des sens. On retrouve ensuite les « membres internes »
qui amènent graduellement vers un état méditatif de plus en plus « poussée » pour atteindre le
Samadhi : qui pourrait se traduire entre autres comme « l’apparition du Soi ».
Ce que je peux voir de diffèrent entre la Voie Royale en Yoga et celle Alchimique est que dans
cette dernière le rapport aux autres ne vient pas du tout prise en considération. Le processus même
détaillé reste beaucoup plus vague, avec un petit brin de magie. Comme si cela pouvait se faire un
après-midi de pluie chez soi.
Patanjali donne des instructions très précises sur un peu tous les aspects de notre vie. On dirait que
l’illumination est pour lui un voyage qui ne peut se faire que sur la durée.
Ce que je vois en commun dans ces deux « pratiques » est que l’alignement interne, l’immobilité et
le silence sont les clés pour pouvoir recevoir la lumière à l’intérieur de Soi.
2.4 En pratique
Dans un point de vue plus pratique et réaliste, ce que je retiens de l’étude – plus ou moins
approfondit – de tous cette connaissance est que le but n’étant pas de devenir insensible mais juste
de ne pas laisser les émotions avoir le pouvoir sur la petite Voix intérieur (le Soi, l’Ame, ect)
finalement grâce à telle ou telle Pierre Philosophale ou bien les deux.
Par rapport à la ou’ je me trouve à l’instant auquel j’écris ce manuel, il me semble important de
transmuter une émotion en « énergie créatrice ou constructive ».
Le premier pas serait déjà celui de reconnaitre l’émotion qui traverse sans s’identifier avec (« je
ressens de la colère » prend alors la place de « je suis en colère »), en laissant le corps s’exprimer
simplement sans s’accrocher ni exacerber le ressenti (cela permet à l’énergie de circuler librement)
et enfin en écoutant le message que l’émotion nous apporte (il y aurait-il un lien avec une situation
du passé qui refait surface ?) et en l’utilisant de manière nouvelle (colère peut alors s’exprimer à
travers une danse ou bien une pratique posturale plus poussée).
Ceci pourrait déjà être un début de paix intérieur et pour la suite, peut-être d’illumination ?
Affaire à suivre…
CHAPITRE 3: Du serpent à l’amour
Comme vu dans le chapitre précèdent l’Alchimie est une doctrine Hermétique, dans le sens que
plusieurs textes retrouvés en Grèce sont signés Hermès. Hermès qui est le Dieu de la connaissance
en plus qu’être messager travaillant pour les Dieux et les morts (Thot en Egypte et Mercure pour les
Romains).
A l’origine est un bâton en olivier ou en laurier avec ses branches enroulées autour de lui, pour
figurer deux serpents. Le caducée servirait donc à guérir les morsures de serpents et ce symbole est
encore utilisé aujourd’hui par le monde médical. Cela nous renvoie directement à la vision plus
chamanique de la « médecine du serpent » : on parle ici d’une énergie primale et primordiale dont il
est question de pouvoir l’utiliser de façon positive ou négative.
D’un point de vue positif, l’énergie du serpent est celle de la « créativité spirituelle » : c’est la
capacité de mettre l’Amour au service de l’Univers. Il faudrait endurer plusieurs morsures de
serpent pour pouvoir transmuter à l’intérieur de Soi le poison capable de tuer pour s’élever.
« L’Initié se doit de faire de nombreuses mues jusqu’à devenir rien. »
En autres mots, nous pouvons voir cela comme le travail de ses Ombre pour atteindre ses Lumières.
La médecine du serpent nous renvoie au caducée : deux serpents (yin et yang) attendrait
patiemment dans le chakra racine le moment de l’Eveil. Ils s’élèveraient alors le long de la colonne
vertébrale (Sushumna) dans les deux canaux Ida (énergie lunaire) et Pingala (énergie solaire) en se
croisant au niveau de chaque chakra (là où nous retrouvons nos organes vitaux) jusqu’au rejoindre
la glande pinéale, la ou’ il se situe l’hormone de l’Amour.
L’Enseignement et les guérisons transmises par le Serpent ne passent pas par le mental mais plutôt
par la voie et la voix du Cœur.4
Je refais un pas en arrière et je me repose la question : « quel est le but des Alchimistes ? ».
Leur travail est celui de faire disparaître la matière pour retrouver la vraie lumière.
En hébreu, « lumière » se dit aor ou aour, dont on a tiré les mots « or » et « amour », qui désignent
finalement la même chose. Cette lumière (ou cet amour universel) est l’or véritable que cherche tout
Alchimiste.1
Si je reviens aux écrits de Patanjali je retrouve comme suis :
« Ici intervient le 2ème postulat, à savoir que le but de la création de notre système solaire (je ne
parle pas ici de l'univers, mais bien de la "petite" partie constituée par notre système solaire) est
l'Amour. L'Amour en tant qu'énergie existe au niveau absolu, essentiel, ce que l'on nomme l'Esprit,
mais la matière qui compose notre système solaire n'est pas encore porteuse de cette énergie.
L'objectif de notre système solaire est que l'Amour soit intégré dans chaque atome de chaque
parcelle de matière. Autrement dit qu'une fusion s'opère entre l'Esprit et la matière. Quand cela sera
réalisé, l'existence physique de notre système solaire prendra fin et ultérieurement, un nouveau
système solaire pourra être créé porteur de l'énergie d'Amour et d'un nouveau travail à accomplir.
Le but de la création de notre système solaire serait l’intégration de l’énergie d’Amour dans chaque
atome. »
Je refais un pas vers l’avant et je ne peux que constater que tout pointe dans une même direction :
est-ce que l’Illumination ou bien la Lumière, serait aussi simple que l’Amour vu d’un point de vue
Universel/Inconditionnel ?
Envers soi-même avant tout et envers les autres en un deuxième temps… peut-être…
CHAPITRE 4: l’âme et le souffle
Il me semblait intéressant de proposer de tisser des nouveaux liens entre la vision Alchimiste et
Yogique de l’esprit, de l’âme et du corps (tableau 3).
Les deux considèrent que toute matière a une constitution tripartite : l’esprit, l’âme et le corps.
Pour désigner ces trois principes, l’alchimie utilise la terminologie : mercure, soufre et sel.
Le principe mercure de quelque chose est son esprit, la partie la plus volatile. C’est la nature du
message. Le mercure de l’homme est sa pensée.
Le principe soufre de quelque chose est son âme, ce qui l’anime, ce qui le met en mouvement. Le
soufre de l’homme, c’est son émotion (du latin motio, « mouvement ») : les mots « soufre » et «
souffre » sont très proches, ainsi que le « souffle », par lequel il se libère de ses émotions.
Le principe sel de quelque chose est son corps, la matière ultime. Le sel de l’homme est son corps
physique. Le sel scelle : il fixe le volatile, il piège les matières subtiles.
En essayant de retrouver des parallélises en Yoga, j’ai trouvé plusieurs informations sur les gunas
(sattva, rajas et tamas). Il me semble que cela soit tout de même difficile d’avoir une seule et unique
définition. On peut définir les gunas comme des qualités de la matière (rythme/connaissance,
activité et inertie) ou bien, les relier à quelque chose de plus vaste (vibration harmonieuse, ego/soi
et personnalité), ou tout simplement les définir comme « les qualités de chacun des 3 aspects
exprimant la Vie Unique » (tableau 4), voir ce qui se cache subtilement.
En alchimie, on considère que l’âme est un réservoir d’agitation et le seul moyen qu’il a de le
dissiper c’est à travers le souffle.
En Yoga la paix est aussi obtenue par la régulation du souffle vitale (sutra I.32), mais pas seulement
en l’expulsant mais aussi à travers la retention, ect.
conclusions
C’est avec beaucoup d’émotion que j’arrive à la fin de ce mémoire. Un cycle, tellement
enrichissante arrive à son terme.
Je ne vais pas pouvoir en effet encore avoir une réponse positive tranchée. Je sens encore que j’ai
besoin de progresser et de pratiquer davantage pour pouvoir sentir ce rôle mieux me coller à la
peau. J’ai besoin surtout de pratiquer la confiance en moi-même.
Ce qui est tout de même évident pour moi est que ma pratique a énormément changé. C’est lors de
mon dernier enseignement à mes collègues et en écoutant leur retour, que j’ai réalisé que j’avais pu
intégrer beaucoup de calme et de douceur à ma séance et cela est déjà un énorme progrès pour moi.
Est-ce que car j’ai appris à apporter plus de douceur dans ma vie et à moi-même tout court ?
Est-ce que c’est car j’ai appris à respecter moi-même et mon corps davantage ?
Le lundi après notre dernier week-end de stage, en allant travailler, j’ai repensé à ce que toi, Julien,
nous avait dit en dernier « essayez de visualiser déjà la ou’ vous voulez aller, pour que les choses se
mettent en place ». Je me suis laissée rêver en grand et vue partir à coté de mes 3 fantastiques
collègues - dont tu dois te douter de qui je parle - en Europe de façon nomade avec un camping-car,
amener un peu de lumière et de joie, de rire et de partage à des gens inconnus. Je crois que nous
pouvons en effet partager la bienveillance sous forme de Yoga, tel qu’il nous représente si bien (et
elles ont déjà l’air excitée à l’idée).
Je me suis vue aussi, l’amener à l’hôpital, tout simplement pour soulager, changer l’énergie le
temps d’un instant, sans prétention aucune.
Ce qui est en effet claire pour moi est que j’ai apprit le long de ce parcours à tes côtés, est que il est
possible de faire confiance à quelque chose de plus grand que moi mais qui reste moi-même au
même temps : l’Univers.
Je ne peux pas tout contrôler en effet, garder entre mes mais et pour moi la Foi est indispensable,
surtout lors les choses ne vont pas comme j’aimerais. C’est la que se relier à notre Soi devient pour
moi la réponse. Pouvoir prendre aussi les choses telles qu’elles sont à chaque instant, sans les juger
et surtout sans se resigner ou arrêter d’espérer dans un changement possible, est un enseignement
que je vais garder à l’intérieur de moi.
Je crois qu’au fond, tout ça reste un peu le sens ultime du Yoga et de l’Alchimie : trouver un moyen
d’écouter sa propre Vérité, la répandre au monde pour pouvoir amener cette vibration de Lumière et
d’Amour.
Je souhaitais terminer ce mémoire en partageons une citation de Goethe qui me suis depuis des
années et que n’est que le résumé de ce mémoire :
« Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et
l’inefficacité prévaut toujours.
En ce qui concerne tous les actes d’initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont
l’ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides.
Pour nous aider, se mettent en œuvre toutes sortes de chose qui sinon n’auraient jamais eu lieu.
Tout un enchaînement d’événements, de situation et de décision crée en notre faveur toutes sortes
d’incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvé de
rencontrer sur notre chemin.
Débute maintenant. »
bibliographie
1: « Un alchimiste Raconte » de Patrick Buresteinas
2 : « Yoga sutra » de Patanjali; Etude comparative et ésotérique du sanscrit, d'après les œuvres
d'Alice Ann Bailey, De William Quan Judge, d'I.K. Taimni, de Phan-Chon-Tôn, Ainsi que de
Swami Vivekânanda, Charles Johnston, Ganganatha Jha et James Haughton Woods. A la lumière de
l'enseignement du frère tibétain Djwal Kuhl
3: http://yantra.eklablog.com/du-caducee-a-la-kundalini-a129989832
4 : http://grandourschaman.free.fr/le-serpent-la-transmutation-des-poisons.html
remerciements
A toi Julien, qui a croisé mon chemin depuis quelque année déjà.
Alors que je cherchais désespérément à reprendre l’Ashtanga, j’ai longtemps hésité venir te voir, en
lisant ton profile je m’inquiétais que tu aies prit une « grosse tête » .
Quelle erreur que j’aurais commis : finalement, j’ai fait un superbe chemin à tes cotés. Nous
sommes toutes amoureuse de la façon à laquelle tu nous guides, tu nous accompagne. Ta
bienveillance est un de tes points fort.
Merci pour m’apprendre chaque fois une nouvelle vision du Yoga et donc de la Vie.
Merci pour tous tes enseignements, pour ta présence, pour tes connaissances et pour ce coté humble
et sans jugement qui te caractérise tant.