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Chapitre 3

EFFICACITE ENERGETIQUE

I. Introduction
* Réduction de la consommation d'énergie.
* Pertes et apports d'énergie thermique d'un
local :
- Toiture 25 à 30% - Murs 20 à 25 %
- Plancher 7 à 10 % - Fenêtres : 10 à15%
- Aération 20 à 25%
* Eléments ciblés par l'efficacité énergétique :
- Enveloppe solide (mur, toit, sol).
Ecart de température, rayonnement solaire.
- Surfaces transparentes (verre, cadre).
Ecart de température, rayonnement solaire.
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- Aération.
Ecart de température et d'humidité.
II. Caractéristiques de l’enveloppe solide
II.1. Inertie thermique de transmission
*Actions du milieu extérieur sur l’enveloppe
(façade, mur, toiture) non instantané : décalage
thermique entre l’intérieur et l’extérieur du
local.
* Corps de température initiale Ti et finale Tf
échange la quantité de chaleur :
Q st =M . c. ΔT =M . c. (T f −T i )
M masse du corps, c chaleur massique.
Q st ∝ ΔT ∝ Δt
* Paroi de bâtiment à la température
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Q
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Ti soumise sur sa face externe


au flux de chaleur Q.
* Effet ressentie à l’intérieur après traversée la
paroi : phénomène non instantané.
Qexterne =Q st +Qint erne
* Flux interne fonction du flux stocké ( )
* élevé : flux interne faible et température
interne évoluant tardivement et lentement et
inversement.

* Décalage ou inertie thermique d’une paroi :


C th=M .c ( j / ° C )
capacité thermique

ρ .c( j/ ° C .m3 )
Capacité thermique volumique

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* Grande inertie : quantité de chaleur stockée


élevée et décalage entre température interne et
externe.
* Locaux à forte inertie conservent une
température légèrement stable et se réchauffent
ou se refroidissent très lentement.
* Constructions à faible inertie : température du
local sensible aux fluctuations externes.
* Capacité thermique de l’enveloppe à calculer
en fonction de celles de ses constituants :
milieu composite
II.2 Conductivité thermique k (W/m. °C)
* Caractérise le comportement du matériau vis-
à-vis d’un écart de température.

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* Plus le k est élevé plus le transfert de chaleur


est important.
* Conductivité thermique k globale : Enveloppe
composite.
II.3 Diffusivité thermique :
* Conductivité thermique k et capacité
thermique volumique d’effets opposés.
* Effets combinés au moyen de la diffusivité
k
α= (m2 /h ou m 2 /s)
thermique : ρ .c
* Plus elle est faible, temps de diffusion de la
élevé.
Béton ≈ 3. 10−3 m2 /h Béton cellulaire ≈ 1,6 .10−3 m 2 /h
B ois ≈ 0,5.10−3 m2 /h

Laine de verre≈ 11.10-3 m2 /h Poystyrène ≈ 6 .10-3 m2 /h

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* Paroi efficace thermiquement caractérisée par

une faible diffusivité thermique : faible

conductivité thermique et grande capacité

thermique : nécessité de faire appel aux

matériaux composites.
II.4 Phénomènes thermiques mis en jeu
II.4.1- Transfert de chaleur
Env
QTransmission =u . S . Δθ
* u Coefficient de transmission surfacique.
- Donnée ou à calculer par l’inverse de la
résistance thermique globale.

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- Résistance thermique globale selon la


composition de l’enveloppe.
- Transfert optimisé par insertion d’isolant
d’épaisseur raisonnable ou de Matériaux à
changement de phase adéquat.
A- Isolation des parois
* Accroissement de la résistance thermique,
donc réduction du coefficient de transmission.
* Réduction des pertes.
* Réduction de la consommation énergétique.
a. Types d’isolation.
* Isolation par l’intérieur.
* Isolation par l’extérieur.
* Isolation intégrée.
b. Matériaux isolants.
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* Conditionnées en panneaux, rouleaux, en


vrac selon l’usage (toitures, murs, murs creux..)
de faible conductivité thermique k (w/m .° C ) et
de faible capacité thermique.
* Isolants fibreux minéraux.
Laine de verre et laine de roche.
* Matériaux à base végétale
Liège, bois massif…
* Isolants organiques synthétiques
Polystyrène, polyuréthane.
* Autres matériaux isolants
- Béton cellulaire - Air statique
- Terre cuite ou béton avec de la paille

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B- Enveloppes à MCP intégré.


* MCP : matériau à changement de phase:
solide-liquide
* MCP caractérisé par Tf et par Lf.
* Fusion – Solidification Solide ↔liquide

Chliarolithe(Cacl2,6H2O):T fusion =28° C , L f =117 Kj / Kg


Paraffine T f =55 °C L f =193 j/gr

* En dessous Tf : matériau solide, sinon liquide.


* A Tf changement de phase solide-liquide.
* Chaleur mise en jeu: sensible solide (cs),
latente et sensible liquide (cl).
* Avantages des MCP :
- Large de choix selon Tf

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- Stockage d'énergie sous forme thermique


sensible et latente.
- Réduction des variations de la température au
sein des locaux.
II.4.2 Rayonnement solaire
* G(W/m²) Rayonnement global : somme du
direct, diffus et réfléchi. Fonction de la latitude,
l’orientation et de l’instant.
* Rayonnement solaire incident sur l’enveloppe
absorbé, propagé et transmis à travers
l’enveloppe au local selon:
Env
Q RS =α . F . S .G
* α Coefficient d’absorption.

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* F : Facteur de rayonnement solaire : part de


chaleur absorbée par la surface externe et
transmis au local.
* F dépend du coefficient de transmission
surfacique u selon :
F=0 . 05 u
* Efficacité énergétique : Captation maximale en
hiver et minimale en période estivale.
* Façades exposées au rayonnement solaire de
couleurs foncées : bénéfique en hiver mais
excessif en été.
* Eviter la surchauffe estivale par des protections
solaires : Auvent, casquette.
- Rayons solaires d’hiver bas passent.

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- Rayons d’été bloqués en partie.


III. Caractéristiques des surfaces vitrées
* Elément d'éclairement des locaux.
* Point faible en termes de transfert thermique.
III.1 Inertie d'absorption
* Actions de l'extérieur: Effet direct.
* Elévation de la température des constituants du
local.
* Réémission d'énergie thermique plus tard.
* Effet global similaire à l'inertie de transmission.
III.2 Phénomènes thermiques mis en jeu
a- Transferts thermique
* Transfert à travers la surface vitré et le cadre.
Qverre =u V .S V . Δθ Qcadre =uC . SC . Δθ

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F
QTransmission =Q verre +Q cadre
F
QTransmission =u F . S F . Δθ

* Coefficient de transmission global uF :


uV SV +u c S c
u F=
S V +S c
b- Rayonnement solaire
* Vitre transparente au rayonnement solaire.
* Rayonnement transmis ( et absorbé .
* 40% de l’énergie absorbée transmise par
rayonnement.
* Puissance globale transmise par rayonnement

QVRS=(τ +0 . 4 α ). S . G
c- Isolation des vitres.

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* Fenêtres à simple vitrage :


- Pertes thermiques significatives.
- Température de la face interne proche de celle
de la face extérieure.

- Condensation de la vapeur d’eau en hiver.


* Fenêtre à double vitrage.
- Deux vitres simples séparées par air statique.
- Réduction des pertes thermiques.
- Elimination de la condensation
- Amélioration de l’isolation acoustique.
IV. Aération et ventilation
* Amélioration de la qualité de l'air au sein du
local : confort, bien être.
IV.1 Mécanismes thermiques mis en jeu

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* Injection de l’air frais et rejet de l’air saturé.


* Températures et humidités interne et externe
différentes.
* Apport ou prélèvement d'énergie du local.
* Nécessité d'élément actifs pour conditionner l'air
externe aux conditions interne du local: batterie
froide/chaud, système à double flux.
IV.2 Phénomènes thermiques mis en jeu
* Puissance thermique due aux écarts de
températures (Puissance sensible) :
Q Aeration
Sensible =0 . 33 qV (T ext −T int )

* Puissance thermique due aux écarts d’humidité


(Puissance latente) :
Aeration
Qlatent =0 . 84 q V (r ext −r int )

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- qv débit d’air de ventilation (m3/h).


- r humidité absolu en g/Kgasec
- Ventilation naturelle qv : volume de la pièce par
heure.
- Ventilation mécanique (VMC) qv : donnée.
V. Coefficient de transmission du bâtiment
a- Paroi homogène à surface
homogène séparant l’intérieur Ext Local

de l’extérieur: Méthode classique


(Résistance thermique et coefficient u)
b- Paroi composite en milieux SA
A
homogènes A et B séparant
Ext Local
SB
le local de l’extérieur. B

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* Les deux milieux sont en contact avec


l’intérieur et l’extérieur.
* Transfert entre l’intérieur et l’extérieur à
travers :
- Milieu A, B transfert surfacique classique.
- Le long de l’interface A-B transfert linéique
de nature différente
* Interface A-B qualifié de pont thermique
linéique de coefficient de transmission
Ψ (W .m−1 .K −1 )
relatif à la longueur de la liaison l

entre A et B.
* Flux thermique mis en jeu :
Φ=Φ A +Φ B + Φ PL

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Φ A =u A . S A Δθ Φ B=u B . S B Δθ

Φ PL =ΨlΔθ Φ =u eq . SΔθ
ueq . SΔθ=u A . S A Δθ+u B . S B Δθ+Ψ . lΔθ
u A . S A +uB . S B +Ψ .l
ueq =
S A +S B
* Interface A-B non circulaire, donc présence de

coins : ponts thermiques ponctuels (n) associé au


χ (W . K−1 )
coefficient de transmission ponctuel

Φ PP = χΔθ
u A . S A +uB . S B +Ψ .l+n . χ
ueq =
S A +S B

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D’un façon plus générale :


m n p
∑ ui . Si + ∑ Ψ k . lk + ∑ χ Jponc
ubâtiment = i=1 k=1
m
j=1

∑ Si
i =1

VI. Coefficient volumique de transfert du

bâtiment

* Local de volume V caractérisé par un

coefficient de transmission ubat

* Ecart de température interne / externe associé


ubâtiment SΔθ
au flux

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* Local soumis à une ventilation : rejet d’air

interne et injection d’air frais.

* Ventilation totale ou partielle, caractérisée par


η≤100 %
le taux de renouvellement

* Durant la durée de la ventilation t associée à


Δθ=θ int −θ ext
l’écart de température : perte ou gain

d’énergie:

E=η mc Δθ

(ρair = 1,293 kg.m-3 cair = 1000 J.kg-1.K-1).

* Puissance mise en jeu :

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η mc Δθ
ΦV =
Δt
η=100 %, Δt=1 h , Φ V =0. 33 VΔ θ

* Flux (puissance) global mis en jeu entre

l’intérieur et l’extérieur:
η mc Δθ
Φ bâtiment =u bâtiment SΔθ+
Δt
η mc
Φ bâtiment =(ubâtiment S + ) Δθ
Δt
ηρVc
Φ bâtiment =(ubâtiment S + )Δθ
Δt
u bâtiment S ηρ c
Φ bâtiment =( + )VΔθ
V Δt
Φ bâtiment =G .V . Δθ

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* G(W.m-3.K-1) : Coefficient volumique des

déperditions thermique :
η mc
u bâtiment . S+ u bâtiment . S ηρc
Δt
G= = +
V V Δt
=G façades+G air

VII. Bilan thermique d’un local


* Local siège d'activité interne et d'échange
thermique avec l'extérieur.
* Température évolue selon les puissances
thermiques interne P Int et externe P Ext mises en
jeu.
* Puissances thermiques internes :

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- Occupants, Eclairage, Appareils électriques


déduits à partir de catalogue et tableaux.
- Reçues par le local et comptabilisées positive.
* Puissances thermiques externes :
-Transmission de chaleur à travers enveloppe, sol
et fenêtre : Positive ou négative selon les cas.
- Apports solaires (positif) et ventilation (selon
les cas).
* Charge thermique globale : Somme des charges
thermiques externe et interne:
q G=q int +q ext
* Charge thermique globale positive :
- Température du local croissante.

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- Nécessité de prélever l’excès de chaleur


(climatiseur)
* Charge thermique globale négative :
- Température décroissante.
- Apport de chaleur : Radiateur.
* Charge thermique nulle : Température Cte.
a. Local en équilibre thermique
* Equilibre thermique : régime permanent.
* Egalité des puissances reçues et perdues par le
local.
* Local de température constante solution de:
q reçue =q cédée
VIII. SYSTEMES SOLAIRES PASSIFS

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* Maison passive : faible consommation


énergétique.
* Exploitation des apports solaires.
* Une bonne isolation (faible u).
* Orientation.
* Température du local agréable avec minimum
de chauffage.
* Norme européenne 50 kWh/m²/an pour les
besoins en chauffage, ECS, climatisation,
électricité.
* Logements classiques 320 kWh/m²/an en
moyenne.
VIII.1 Véranda

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* Diffuser de la chaleur durant l'hiver et s'en


abstenir l'été.
* Disposent d’une façade vitrée en avant de
l’habitat orientée vers le sud.
* Façade munie d’ouvertures basse et haute.
* Habitat séparé de la façade par un mur
muni de deux ouvertures en bas et en haut et
constitué d'un matériau lourd (béton) de
teinte sombre et d’épaisseur environ 25 cm.
* Espace entre la façade vitre et le mur
exploité à usage divers.

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Fonctionnent selon les concepts suivants :


a- Hiver :
* Effet de serre : Chauffage de l’air localisé
entre le mur et la vitre.
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* Air chauffé ascendant de bas en haut et


évacué par les ouvertures supérieures.
* La face sombre du mur absorbe, accumule
et stocke la chaleur pendant la journée et la
restitue plus tard à l'intérieur de la maison par
l'autre face (inertie de transmission):
* Etat des ouvertures :
- Jour:
Vitre : basse (O) , haute (F)
Mur : basse (O) , haute (O)
- Soir
Vitre protégée (store, rideau)
Vitre : basse (F) , haute (F)

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Mur : basse (F) , haute (F)


Eté :
- Jour : Protection de la surface vitrée pour
éviter la surchauffe. Emploi de store, volet ou
casquette.
- Soir : Dissipation de la chaleur par
ventilation à travers les ouvertures.
* Etats des ouvertures
- Jour :
Vitre : basse (O) , haute (O)
Mur : basse (F) , haute (F)
- Soir :
Serre : basse (O) , haute (O)

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Mur : basse (O) , haute (O)


d- Avantage

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* Diminution des besoins de chauffage de 15


à 30 % tout en participant au confort d'été.
* Possibilité d’installer un capteur solaire sur
le toit de la veranda.
XI. Mur Trombe
* Mur plein (béton, pierre) de couleur
sombre exposé au sud
* Mur surmonté de vitrage avec présence
d’ouvertures.
* Effet de serre et fonctionnement similaire
à celui de la veranda.

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* Transferts de la chaleur à la pièce par :


- Circulation de l’air présent dans la lame :
transmission directe.
- Rayonnement de la face interne du mur :
transmission déphasée.
* Système muni de clapets :
- Eviter le refroidissement de la pièce durant
la nuit et si l’ensoleillement est insuffisant.
- Eviter la surchauffe de la pièce en été.

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