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Élaboration d’une batterie lexico-sémantique destinée au

diagnostic des troubles fins du langage : participation à


la validation auprès de patients présentant un trouble
neurocognitif léger de type dégénératif ou un déclin
cognitif subjectif
Camille Houel

To cite this version:


Camille Houel. Élaboration d’une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic des troubles fins
du langage : participation à la validation auprès de patients présentant un trouble neurocognitif léger
de type dégénératif ou un déclin cognitif subjectif. Sciences cognitives. 2022. �dumas-04056238�

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Université de Caen Normandie

Unité de Formation et de Recherche en Santé

Département d’Orthophonie

Mémoire en vue de l’obtention du

Certificat de Capacité d’Orthophonie

Élaboration d’une batterie lexico-sémantique destinée


au diagnostic des troubles fins du langage
Participation à la validation auprès de patients présentant un trouble
neurocognitif léger de type dégénératif ou un déclin cognitif subjectif.

Présenté par Camille HOUEL

Née le 10/05/1997

Sous la direction de :

Mme SAINSON Claire, Orthophoniste, PhD

Mme BOLLORÉ Christelle, Orthophoniste

Année Universitaire 2021 – 2022


Université de Caen Normandie

Unité de Formation et de Recherche en Santé

Département d’Orthophonie

Mémoire en vue de l’obtention du

Certificat de Capacité d’Orthophonie

Élaboration d’une batterie lexico-sémantique destinée


au diagnostic des troubles fins du langage
Participation à la validation auprès de patients présentant un trouble
neurocognitif léger de type dégénératif ou un déclin cognitif subjectif.

Présenté par Camille HOUEL

Née le 10/05/1997

Sous la direction de :

Mme SAINSON Claire, Orthophoniste, PhD

Mme BOLLORÉ Christelle, Orthophoniste

Année Universitaire 2021 – 2022

1
REMERCIEMENTS

Je remercie tout d’abord chaleureusement mes directrices de mémoire, Claire SAINSON et


Christelle BOLLORÉ, pour leur encadrement, leur disponibilité et leurs conseils avisés
tout au long de cette année. Merci de m’avoir amenée à donner le meilleur de moi-même.

Je tiens à remercier l’ensemble des patients et des volontaires sains qui ont participé à
l’étude, pour leur confiance et leur implication dans ce projet. Je leur en suis très
reconnaissante.

J’adresse mes remerciements aux orthophonistes qui m’ont aidée dans le recrutement
de ma population d’étude.

J’exprime également ma gratitude à l’égard de toutes les orthophonistes qui m’ont


accueillie en stage durant ces cinq années de formation. Elles m’ont permis de gagner
en assurance et de commencer la construction de mon identité professionnelle. Merci pour
leur bienveillance et le partage de leur expérience.

Je remercie sincèrement l’ensemble des membres de l’équipe pédagogique du Centre


de Formation Universitaire en Orthophonie de Caen qui ont pris de leur temps et de leur
énergie pour nous transmettre leur savoir.

Je présente mes remerciements à mes lecteurs pour le temps consacré à l’évaluation


de ce travail de fin d’études.

Je remercie l’ensemble de la promotion 2017-2022 et tout particulièrement mes amies


Mélissa, Mathilde et Valentine pour leur gentillesse et leur soutien dans les meilleurs
moments comme dans les plus difficiles. À tous nos futurs week-ends et voyages à venir !

Merci à mes partenaires de projet, Manon, Aurore, Margot et Laure, avec lesquelles
un véritable travail collaboratif autour de la LAZ-50 a été mené cette année.

Je tiens également à remercier sincèrement mes parents et ma sœur pour leur soutien
infaillible et leur présence indispensable à mes côtés depuis le début de ma formation.
Merci pour leurs encouragements.

Enfin, un grand merci à Tony qui a su m’écouter et m’épauler lors des moments de doute.
Merci d’avoir toujours cru en moi.

2
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................................. 6
PARTIE THÉORIQUE..................................................................................................... 9
1. SYSTÈME LEXICAL ................................................................................................... 10
1.1. Système lexical : théorie et modélisation ........................................................................... 10
1.1.1. Aspects théoriques : mémoire sémantique et système lexico-sémantique .................... 10
1.1.2. Modélisation du système lexical ................................................................................... 10
1.1.3. Modélisation des représentations sémantiques ............................................................. 13
1.1.4. Variables linguistiques impliquées dans l’accès au lexique ......................................... 14
1.2. Système lexical : particularité des expressions idiomatiques .......................................... 15
1.2.1. Définition des expressions idiomatiques ...................................................................... 15
1.2.2. Caractéristiques psycholinguistiques ............................................................................ 15
1.2.3. Production et compréhension des expressions idiomatiques ........................................ 16
2. TROUBLES LEXICO-SÉMANTIQUES FINS .......................................................... 17
2.1. Description des atteintes au regard du système lexical .................................................... 17
2.1.1. Description des atteintes lexico-sémantiques et lexico-phonologiques ........................ 17
2.1.2. Troubles « fins » ........................................................................................................... 18
2.2. Troubles lexico-sémantiques fins et troubles neurocognitifs........................................... 19
2.2.1. Présentation générale des troubles neurocognitifs ........................................................ 19
2.2.2. Trouble neurocognitif léger dû à une sclérose en plaques ............................................ 19
2.2.3. Trouble neurocognitif léger dû à une maladie de Parkinson ........................................ 20
2.2.4. Trouble neurocognitif léger dû à une maladie à corps de Lewy ................................... 20
2.2.5. Trouble neurocognitif léger dû à une atteinte vasculaire .............................................. 20
2.2.6. Trouble neurocognitif léger dû à une maladie d’Alzheimer ......................................... 21
2.2.7. Trouble neurocognitif léger dû à une dégénérescence fronto-temporale ...................... 21
2.3. Troubles lexico-sémantiques fins et déclin cognitif subjectif .......................................... 21
3. ÉVALUATION DES TROUBLES LEXICO-SÉMANTIQUES ............................... 22
3.1. Outils d’évaluation existants .............................................................................................. 22
3.1.1. Outils évaluant les mots ................................................................................................ 22
3.1.2. Outils évaluant les expressions idiomatiques ............................................................... 23
3.2. Notion de plainte ................................................................................................................. 23
3.3. Difficultés d’évaluation des troubles discrets du langage ................................................ 24
PROBLÉMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES ............................................. 25
MÉTHODOLOGIE ......................................................................................................... 27
1. POPULATION ÉTUDIÉE ............................................................................................ 28
1.1. Patients ................................................................................................................................. 28
1.1.1. Critères d’inclusion et d’exclusion ............................................................................... 28
1.1.2. Caractéristiques des patients ......................................................................................... 28
1.2. Volontaires sains ................................................................................................................. 30
1.2.1. Critères d’inclusion et d’exclusion ............................................................................... 30
1.2.2. Caractéristiques des volontaires sains........................................................................... 30
2. MATÉRIEL .................................................................................................................... 31
2.1. Matériel d’inclusion et d’exclusion .................................................................................... 31
2.1.1. Affiches de recrutement................................................................................................ 31

3
2.1.2. Lettre d’information et formulaire de consentement éclairé......................................... 31
2.1.3. Questionnaire d’inclusion ............................................................................................. 31
2.1.4. Montreal Cognitive Assessment (MoCA) .................................................................... 32
2.1.5. Questionnaire d’évaluation de la plainte d’anomie ...................................................... 32
2.1.6. Batterie d’Évaluation des Troubles Lexicaux (BETL) ................................................. 32
2.2. Matériel du protocole ......................................................................................................... 33
2.2.1. Test de Dénomination de Québec - 30 images (TDQ-30) ............................................ 33
2.2.2. Nouvelle batterie d’évaluation des troubles lexico-sémantiques fins (LAZ-50) .......... 34
3. MÉTHODE ..................................................................................................................... 37
3.1. Sélection des patients et des volontaires sains .................................................................. 37
3.2. Tests auprès des patients et des volontaires sains ............................................................ 38
3.2.1. Passation des épreuves d’inclusion et d’exclusion ....................................................... 38
3.2.2. Passation des épreuves lexico-sémantiques du protocole ............................................. 39
4. ANALYSE DES DONNÉES ......................................................................................... 39
4.1. Variables dépendantes et indépendantes .......................................................................... 39
4.2. Tests statistiques en fonction des hypothèses.................................................................... 40
4.2.1. Étude de la validité convergente (H1) .......................................................................... 40
4.2.2. Étude de la validité discriminante (H2 et H3) .............................................................. 40
4.2.3. Étude de la cohérence interne (H4)............................................................................... 41
RÉSULTATS.................................................................................................................... 42
1. ÉTUDE DE LA VALIDITÉ CONVERGENTE (H1) ................................................. 43
2. ÉTUDE DE LA VALIDITÉ DISCRIMINANTE (H2 ET H3)................................... 44
2.1. Comparaison des performances aux épreuves portant sur les mots (H2) ...................... 44
2.1.1. Comparaison des scores (H2a) ..................................................................................... 44
2.1.2. Comparaison des temps de réponse (H2b) ................................................................... 46
2.2. Comparaison des performances aux épreuves portant sur les idiomes (H3) ................. 49
2.2.1. Comparaison des scores (H3a) ..................................................................................... 49
2.2.2. Comparaison des temps de réponse (H3b) ................................................................... 51
3. ÉTUDE DE LA COHÉRENCE INTERNE (H4) ........................................................ 53
DISCUSSION ................................................................................................................... 54
1. CADRE THÉORIQUE ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE ........................................... 55
2. ANALYSE DES RÉSULTATS ..................................................................................... 55
2.1. Étude de la validité convergente (H1) ............................................................................... 55
2.2. Étude de la validité discriminante (H2 et H3) .................................................................. 57
2.3. Étude de la cohérence interne (H4) ................................................................................... 60
3. LIMITES ET INTÉRETS DE L’ÉTUDE .................................................................... 60
3.1. Limites.................................................................................................................................. 60
3.2. Intérêts ................................................................................................................................. 61
4. PERSPECTIVES ........................................................................................................... 63
CONCLUSION ................................................................................................................ 64
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................... 66
ANNEXES ........................................................................................................................ 83

4
LISTE DES ABRÉVIATIONS

BÉCLA : Batterie d’Évaluation Cognitive du Langage

BECS : Batterie d’Évaluation des Connaissances Sémantiques

BETL : Batterie d’Évaluation des Troubles Lexicaux

CP : Cours Préparatoire

DCS : Déclin Cognitif Subjectif

DFT : Dégénérescence Fronto-Temporale

DSM-5 : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders - Fifth Edition

GRÉMOTS : Batterie d’évaluation des troubles du langage dans les maladies


neurodégénératives

LAZ-50 : Nouvelle batterie d’évaluation des troubles lexico-sémantiques fins

LEXIS : Tests pour le diagnostic des troubles lexicaux chez le patient aphasique

MA : Maladie d’Alzheimer

MoCA : Montreal Cognitive Assessment

Protocole MEC : Protocole Montréal d’Évaluation de la Communication

SEP : Sclérose En Plaques

TDQ-30 : Test de Dénomination de Québec - 30 images

TLE : Test de Langage Élaboré pour adultes

TNC : Trouble Neurocognitif

TOT : Tip-Of-the-Tongue

5
INTRODUCTION

6
Ces dernières décennies, la recherche a mis en évidence l’existence de troubles fins
du langage à la suite de lésions cérébrales (Sainson, 2018 ; Vallat-Azouvi et Chardin-
Lafont, 2012). Les troubles lexico-sémantiques font partie intégrante de ces atteintes.
Ils se caractérisent par des difficultés portant sur les mots de basse fréquence et
sur les expressions idiomatiques, aussi bien en production qu’en réception (Sainson et
Trauchessec, 2020).

Dans les maladies neurodégénératives, une perturbation langagière est fréquemment


décrite et la dimension lexico-sémantique est souvent la première altérée (Tran et al., 2012).
Chez les patients présentant un trouble neurocognitif léger de type dégénératif ou
chez les sujets rapportant un déclin cognitif subjectif alors qu’aucune atteinte cognitive
n’est diagnostiquée, une anomie peut déjà apparaître dans le discours spontané et
en dénomination (Cusimano, 2016 ; Macoir et al., 2019). À ces stades, ce déficit d’accès
au stock lexical porte notamment sur les mots les moins fréquents de la langue, ceux
que nous utilisons plus rarement dans nos échanges quotidiens (Adlam et al., 2006 ;
Sainson et Trauchessec, 2020). Les expressions idiomatiques, comme « boire la tasse » ou
encore « vider son sac », peuvent également être touchées. Ces locutions figées sont
considérées comme des unités lexicales ou « lexies », au même titre que les mots.
Elles relèvent donc également d’un traitement lexico-sémantique.

Au quotidien, la présence de ces troubles lexicaux fins est à l’origine d’une gêne
au moment de la mise en mots des idées ou de l’accès au sens en compréhension.
Aucun outil d’évaluation ne permet pourtant d’évaluer de façon complète et rigoureuse
la production et la compréhension des expressions idiomatiques. Aussi, les batteries
classiques actuellement disponibles, telles que la Batterie d’Évaluation des Troubles
Lexicaux (Tran et Godefroy, 2015), sont majoritairement composées d’items de moyenne
et de haute fréquence. Elles ne sont donc pas suffisamment sensibles pour mettre en
évidence les troubles fins du langage (Cruice et al., 2006 ; Hunting-Pompon et al., 2011).
Il est alors fréquent que les patients présentent une plainte d’anomie non objectivée
lors des évaluations orthophoniques (Sainson, 2018). L’élaboration de la « LAZ-50 »,
une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic des troubles lexicaux fins, vise à
répondre à cette problématique et ainsi à pallier le manque d’outils permettant d’évaluer
ces déficits légers.

7
En 2020, après un constat clinique puis une revue de la littérature, Mesdames
Sainson et Bolloré se sont chargées de la structuration de la batterie. L’architecture
de la LAZ-50, composée de six épreuves, a été construite à partir du modèle de
Caramazza et Hillis (1990) faisant actuellement consensus pour le traitement lexical.
En 2020-2021, trois étudiantes du Centre de Formation Universitaire en Orthophonie
de Caen (Dabouis, 2021 ; Goux, 2021 ; Lambert, 2021) ont proposé une première version
des consignes de passation et ont participé à la sélection d’une quarantaine d’expressions
idiomatiques et d’une cinquantaine de mots de basse fréquence. Une réflexion commune
a ensuite été menée sur l’élaboration des définitions et des appariements sémantiques
attribués à chacun des items. Dabouis, Goux et Lambert ont également contribué
à l'élaboration d’un premier questionnaire présenté à 600 volontaires sains. Suite à une
analyse statistique et qualitative effectuée par les conceptrices durant l’été 2021,
20 expressions idiomatiques familières et 30 mots de basse fréquence ont été retenus
et implémentés dans une version informatisée de la batterie.

Ce mémoire consiste à participer à la validation de la LAZ-50 auprès d’une


population constituée de patients présentant un trouble neurocognitif léger de
type dégénératif ou un déclin cognitif subjectif, avec une légère plainte d’anomie.
Il s’agira d’examiner la validité convergente de la LAZ-50 en comparant cet outil
au TDQ-30 (Macoir et al., 2019), un test de dénomination portant uniquement sur des
mots de basse fréquence. Aussi, les performances des patients aux épreuves de la LAZ-50
seront comparées à celles de volontaires sains, appariés selon l’âge, le sexe et le niveau
d’études, afin de vérifier la validité discriminante de la batterie. Cette analyse permettra
également de comparer les résultats obtenus aux données de la littérature. Enfin, le degré
de cohérence interne de cette nouvelle batterie lexico-sémantique sera déterminé.

Une première partie rendra compte des données théoriques sur le système lexical,
les troubles lexico-sémantiques et leur évaluation. Le protocole expérimental utilisé
pour valider nos hypothèses sera ensuite exposé. Une troisième partie présentera les
résultats obtenus à la suite de nos analyses statistiques. Enfin, dans une dernière partie,
les données seront analysées, les limites et intérêts de l’étude seront développés et
des perspectives de recherche seront envisagées.

8
PARTIE
THÉORIQUE

9
1. SYSTÈME LEXICAL

1.1. Système lexical : théorie et modélisation

1.1.1. Aspects théoriques : mémoire sémantique et système lexico-sémantique

La mémoire sémantique, opposée pour la première fois par Tulving (1972) à


la mémoire épisodique, est impliquée dans toute tâche nécessitant un traitement du sens.
Elle regroupe des connaissances générales sur le monde et des savoirs sémantiques
(Carbonnel et al., 2010). Cette mémoire postule ainsi l'existence de concepts (mots, objets,
personnes, etc.) pouvant se décomposer en plusieurs traits sémantiques qui renvoient à
des propriétés conceptuelles et/ou linguistiques. Elle peut s'illustrer comme un réseau
qui lie entre eux des concepts lexicaux et des propriétés (ou traits) sémantiques.
Le système lexico-sémantique représente alors, en mémoire à long terme, le sens
des unités lexicales. Toute tâche de production et de compréhension de mots active
nécessairement le système lexico-sémantique (Vigliocco et al., 2004).

1.1.2. Modélisation du système lexical

S'il est communément admis qu'il existe une étape lexico-sémantique et une étape
lexico-phonologique au cours de la lexicalisation1, leur enchaînement temporel ne fait pas
consensus. Plusieurs modèles d’accès au lexique ont ainsi été développés pour expliquer
les processus de la production de la parole ou de l’identification de mots.

Levelt et al. (1999) modélisent une théorie de l’accès lexical en production orale.
Ils envisagent une transmission d’informations sérielle entre le niveau des lemmas2 et celui
des lexèmes3 (Figure 1). Suite à une intention de communiquer, un concept cible est activé
au niveau conceptuel (préparation conceptuelle). Lors de l’étape de la sélection lexicale,
ce concept active le lemma cible et les lemmas sémantiquement liés. Le lemma recevant
le niveau d’activation le plus élevé est sélectionné. L’encodage morphologique puis
l’encodage phonologique ou « syllabification » permettent de récupérer la forme
phonologique du mot, le lexème. L’encodage phonétique active ensuite un « patron
gestuel phonétique », c’est-à-dire une représentation des gestes articulatoires à effectuer.
Enfin, l'articulation du mot peut débuter.

1
La lexicalisation est le procédé par lequel un concept est formulé.
2
Les lemmas correspondent aux propriétés sémantiques et syntaxiques des mots.
3
Les lexèmes renvoient aux représentations abstraites phonologiques correspondant au lemma cible.

10
Figure 1 : Modèle de l’accès lexical de Levelt et al. (1999)

Dell et al. (1997) proposent un autre modèle de l’accès lexical (Figure 2).
L’activation se diffuse de façon interactive4 en cascade. La connaissance lexicale est
contenue dans trois niveaux de représentations reliés au moyen de connexions
bidirectionnelles : le niveau sémantique, le niveau lexical et le niveau phonologique.
L'accès aux items stockés dans le lexique mental se fait en deux étapes. La sélection lexicale
débute par des activations de traits sémantiques permettant l’activation du concept cible.
Les phonèmes du concept sont ensuite sélectionnés et stimulés pour activer le mot-cible.
À chaque mot sont alors associés différents concepts ayant chacun leur seuil d’activation5.
La cible est récupérée par activation des propriétés sémantiques et phonologiques au-delà
d’un certain seuil (Miceli et al., 1996).

Figure 2 : Modèle à activation interactive en cascade de Dell et al. (1997)


4
Des traitements en parallèle entre les niveaux sont possibles.
5
Chaque unité lexicale a un seuil d’activation de base déterminé par des facteurs psycholinguistiques.
Pour que le concept puisse être activé, l’activation qui lui parvient doit atteindre cette valeur seuil.

11
Ces modèles décrivent ainsi les principales étapes impliquées dans la production
de la parole : la conceptualisation, la formulation et l’articulation du message (Figure 3).

Figure 3 : Étapes principales impliquées dans la production orale, selon Brivet (2014)

Le processus de dénomination passe par ces mêmes étapes : identification de l’objet,


activation du nom et production (Johnson et al., 1996). L’accès aux connaissances stockées
en mémoire sémantique s’effectue selon diverses modalités d’entrée. Les stimuli peuvent
être visuels, sonores, gustatifs, etc. (Rossi, 2018). Le type d’informations proposées varie
également : objets, images, mots présentés à l’oral ou à l’écrit.

Selon les auteurs, la mémoire sémantique est considérée comme un système


multiple ou unique. Les modèles plurimodaux envisagent un système sémantique
composé de plusieurs sous-systèmes traitant chacun différents types d’informations.
Les modèles amodaux rendent compte au contraire d’un système sémantique unique,
traitant toutes les stimuli indépendamment de leur nature (Gaillard et al., 2001).

Le modèle OUCH (Organized Unitary Content Hypothesis) de Caramazza et Hillis


(1990) présente le système lexical organisé autour d’un système sémantique amodal
et permet de retracer les étapes intervenant lors de tâches langagières (Figure 4).

Figure 4 : Modèle de l’accès lexical de Caramazza et Hillis (1990)

12
Le modèle de Caramazza et Hillis (1990) comprend plusieurs modules :
Le système sémantique, composante centrale, représente une base de connaissances
conceptuelles ou encyclopédiques sur le monde, traitant les mots selon leur signification.
Le système de descriptions structurales est activé lorsque l’information est visuelle.
Le lexique phonologique d’entrée intervient dans l’identification des mots entendus et
le lexique phonologique de sortie dans les tâches nécessitant la production orale d’un mot.
Le lexique orthographique d’entrée est sollicité lors de la lecture ou de l’identification
de mots écrits et le lexique orthographique de sortie lors des tâches de production écrite.
Des procédures de conversion assurent la mise en correspondance ou la transformation
d’informations acoustico-phonologiques ou graphémiques.
Des mémoires tampons ou buffers permettent le maintien en mémoire d’informations à
court terme.

En complément des travaux menés sur le fonctionnement du système sémantique,


certains auteurs se sont intéressés à l’organisation des représentations sémantiques.

1.1.3. Modélisation des représentations sémantiques

Quelle que soit sa nature, le stimulus activera les représentations qui lui sont
associées dans le système sémantique. Celles-ci sont constituées de faisceaux de traits
sémantiques (structuraux, descriptifs, fonctionnels, catégoriels, etc.) relatifs au stimulus
(Gaillard et al., 2001). La représentation sémantique de l’item « voiture » correspond
par exemple à des traits tels que « possède un volant » (trait structural), « sert à se déplacer »
(trait fonctionnel), « moyen de transport » (trait catégoriel), etc.

Différents auteurs décrivent l’organisation de ces représentations sémantiques au


sein du système lexico-sémantique. Collins et Quillian (1969) envisagent les concepts
comme des nœuds organisés en réseaux hiérarchisés. Chaque nœud est occupé par un mot
et est associé à un certain nombre de propriétés (signification de ce mot). Plus une propriété
est générale, plus elle est appliquée au terme superordonné. La propriété « a des plumes »
sera par exemple attachée au niveau « oiseau » plutôt qu’au niveau « canari » puisqu’elle
est applicable à tous les oiseaux. Collins et Loftus (1975) reprennent ce modèle en réseau
mais abandonnent la notion de hiérarchie. Ils explicitent la propagation de l’activation
relevant du traitement sémantique. Lorsqu’un concept est activé, il devient le point de
départ de la diffusion de l’activation. Celle-ci se fait progressivement, activant les concepts
qui lui sont liés, de proche en proche.

13
1.1.4. Variables linguistiques impliquées dans l’accès au lexique

La facilité et la vitesse d’accès aux représentations sémantiques peuvent être


modulées par certaines caractéristiques (Whitworth et al., 2013). Il est donc important de
considérer l’influence de ces paramètres sur la dénomination et la désignation.

L’âge d’acquisition d’un mot correspond à l’âge auquel un mot entre dans le lexique,
sous sa forme orale ou écrite (Bonin, 2007). Les mots acquis tôt seraient traités plus
rapidement que ceux acquis tardivement.
Le degré d’imageabilité renvoie à la facilité avec laquelle un mot suscite une image
mentale (Bonin et al., 2018). Plus un mot est imageable, plus ses représentations
sémantiques sont riches et stables (Strain et al., 1995). Les mots à valeur d’imagerie élevée
sont ainsi mieux reconnus et rappelés (Bonin, 2003).
La concrétude définit le degré auquel les mots renvoient à des objets, des individus et
des lieux (Paivio et al., 1968). Les mots se référant à des entités concrètes et perceptibles
sont mieux rappelés et mémorisés que les mots abstraits (Bonin et al., 2018).
La longueur des mots a un effet sur la rapidité à les traiter (Grob-Nicolas et Muchembled,
2012). Les mots courts sont dénommés et désignés plus rapidement que les mots longs
(Jalbert et al., 2011 ; Tran et Godefroy, 2011).
La fréquence d’un mot correspond à l’occurrence de ce mot dans le langage parlé ou écrit
(Reilly, 2016). Ce paramètre intervient dans le processus de sélection lexicale, plus
précisément dans le délai de récupération de l’étiquette lexico-phonologique (Buffat et al.,
2005). Selon Bonin et al. (2003), la fréquence « affecte la vitesse avec laquelle les
représentations lexicales des mots sont activées ». Plus le sujet est confronté à un item,
plus le seuil d’activation de cette unité est abaissé. Le temps d’activation de la
représentation phonologique d’un mot de fréquence élevée est ainsi plus court que
celui d’un mot de faible fréquence (Keulers et al., 2010). Dès 1979, Morton fait cette
hypothèse selon laquelle le seuil d’activation des items de haute fréquence serait
effectivement atteint plus rapidement. Sur le même modèle, McClelland et Rumelhart
(1981) expliquent que les nœuds des mots de haute fréquence, constamment activés,
sont plus accessibles que ceux de basse fréquence qui reçoivent rarement une activation.
Selon Burke et al. (1991), un mot peu fréquent serait alors plus enclin à engendrer un
« mot sur le bout de la langue » ou « Tip-Of-the-Tongue » qu’un mot de haute fréquence.
Par ailleurs, Reilly (2016) précise que la fréquence des mots apparaît comme une variable
très corrélée à la réussite des thérapies langagières dans le cadre des dégénérescences.

14
1.2. Système lexical : particularité des expressions idiomatiques

1.2.1. Définition des expressions idiomatiques

Une expression idiomatique6 est une unité lexicale composée de plusieurs mots
(Kleiber, 2019). Il s’agit d’une forme de langage complexe dont la signification globale ne
peut généralement pas être devinée (Pulido et al., 2010). Son sens est non compositionnel7
(Laval, 2016 ; Zempleni et al., 2007). Il existe donc un décalage entre ce qui est dit,
la signification littérale, et ce qui est signifié, le sens figuré de l’expression
(Bonin et al., 2013 ; Eme et al., 2011 ; Laval et al., 2016). Ces locutions sont fréquemment
utilisées dans les écrits littéraires (Rey et Chantreau, 2003) et dans le langage parlé
(Jackendoff, 1995 ; Lundblom et Woods, 2012 ; Tabossi et al., 2011). Selon Duneton et
Claval (1990), il en existerait plus de 3 200 en français.

Les expressions idiomatiques familières, sur lesquelles porte ce mémoire, peuvent


être considérées comme des lexies, au même titre que les mots. Elles présentent diverses
caractéristiques psycholinguistiques spécifiques qui en font un groupe hétérogène.

1.2.2. Caractéristiques psycholinguistiques

Les expressions idiomatiques mettent en jeu différents facteurs psycholinguistiques.


Le figement est une caractéristique indéniable des expressions idiomatiques (Denhière et
Verstiggel, 1997). Ces locutions sont, par définition, figées et n’admettent que peu
de variations (Tabossi et al., 2011).
La plausibilité réfère à la probabilité qu’une expression idiomatique reçoive une
interprétation littérale, en parallèle de sa signification figurée (Bonin et al., 2013 ; Westbury
et Titone, 2011). L’expression « cacher son jeu » admet par exemple un sens littéral,
contrairement à l’idiome « manger ses mots ».
La transparence désigne la proximité qui existe entre la signification figurée de
l’expression idiomatique et la signification des mots qui la composent (Caillies et
Le Sourn-Bissaoui, 2006 ; Laval et al., 2016). Le sens figuré de l’expression idiomatique
« jeter l’argent par les fenêtres » peut ainsi être deviné grâce à une analyse lexico-
sémantique de ses constituants (Pulido, 2019).
La familiarité correspond à la fréquence à laquelle un sujet pense avoir été confronté à
cette expression idiomatique à l’écrit ou à l’oral (Laval et al., 2016 ; Monetta et al., 2021).

6
Également nommée « idiome » ou « métaphore figée » (par opposition à la métaphore nouvelle dite aussi
« métaphore créative » ou « non conventionnelle », locution non lexicalisée dont le sens dépend du contexte)
7
Sens opaque, non déductible de celui de ses constituants

15
Elle n’implique pas nécessairement de connaître son sens figuré conventionnel (Caillies,
2009). Il a été montré néanmoins que plus une expression est jugée familière, plus les
sujets en connaissent la signification (Bonin et al., 2013 ; Hung et Nippold, 2014).

Selon Étienne (2014), ces différentes caractéristiques influencent le traitement


des expressions idiomatiques.

1.2.3. Production et compréhension des expressions idiomatiques

Ce mémoire porte sur le traitement des expressions idiomatiques familières.


L’accès à ces formes de langage figées, considérées comme des lexies, au même titre que
les mots, ne nécessite aucun raisonnement inférentiel8, aucune compétence pragmatique9.
Le traitement de ces locutions requiert uniquement l’intégrité des connaissances
lexico-sémantiques (Perrin, 2003).

Les modèles non compositionnels servent de référence au traitement lexico-


sémantique de ces idiomes (Figure 5). Ils envisagent que la signification d’une expression
idiomatique n'est pas le résultat de l'addition des sens de chacun de ses termes
(Gibbs et al., 1989). Les expressions idiomatiques sont considérées comme des unités
lexicales à part entière, listées dans le lexique mental avec les autres unités linguistiques
(Swinney et Cutler, 1979) ou dans une liste distincte (Bobrow et Bell, 1973).
Elles nécessitent une mémorisation préalable, analogue à celle de n’importe quelle
unité lexicale, c’est-à-dire un apprentissage par bloc (Perrin, 2003).

Figure 5 : Illustration des modèles non compositionnels (Abadie et Pavloff, 2015)

Selon le modèle de la liste mentale d'idiomes (Bobrow et Bell, 1973), une liste
d'expressions idiomatiques se construirait dans la mémoire de toute personne et ce,
indépendamment de son stock lexical. Ce modèle suggère ainsi que lorsque le traitement
littéral d'une expression échoue, l’investigation au sein de cette liste mentale est amorcée.
Le modèle de la représentation lexicale (Swinney et Cutler, 1979) remet en cause
cette théorie et propose l'existence d'un lexique commun dans lequel seraient stockés
8
Capacité à accéder à la signification non littérale d’énoncés implicites
9
Capacité à utiliser la langue de manière efficace et adaptée au contexte

16
les lexèmes et les expressions idiomatiques. Ces dernières seraient présentes sous la forme
de mots composés et récupérées de la même façon que les autres mots. Le traitement littéral
de tous les mots et l’analyse idiomatique de l'entité s’effectueraient simultanément.
L'accès direct à la signification idiomatique stockée en mémoire sous la forme d’un seul
mot long est donc plus rapide que l’accès au sens littéral qui entraîne un traitement de
tous les mots (Moeschler, 1993 ; Sułkowska, 2019).

2. TROUBLES LEXICO-SÉMANTIQUES FINS

2.1. Description des atteintes au regard du système lexical


2.1.1. Description des atteintes lexico-sémantiques et lexico-phonologiques

L’anomie consiste en une difficulté à récupérer un mot dans son stock lexical et
à le produire oralement ou par écrit (Martin et al., 2006). Elle résulte d’une élévation
anormale des seuils d’activation du mot-cible (Sainson et Trauchessec, 2020) et perturbe
la mise en mots des idées. Comme le laissent présager les modèles d’accès au lexique de
Dell et al. (1997) et Levelt et al. (1999), deux types de perturbations sont à distinguer.
Lors de l’atteinte du niveau des lemmas, un déficit d’encodage sémantique est décrit.
Le patient présente des troubles de la compréhension et des difficultés à stocker les mots
ou à y accéder. L’atteinte du niveau des lexèmes perturbe quant à elle l’encodage
phonologique. La compréhension est préservée mais l’accès à la forme phonologique
du mot est compromis, entraînant alors des paraphasies10 ou des absences de réponse.
L’origine fonctionnelle de l’anomie peut également être identifiée en détaillant les erreurs
découlant d’une atteinte des composantes du modèle de Caramazza et Hillis (1990).
Un défaut d’accès au système sémantique se manifeste par une inconstance des erreurs,
une absence d’effet de fréquence lexicale et une facilitation par ébauche orale témoignant
de l’impossibilité temporaire d’accès aux représentations sémantiques. Les erreurs sont
sémantiques de type associatif 11 (p. ex. « traire » pour « vache »).
Une dégradation des représentations sémantiques se manifeste par une perte
des connaissances sémantiques dans toutes les tâches nécessitant un accès au sens.
Les erreurs sont constantes dans les différentes modalités et portent principalement sur
les hyperonymes12 (p. ex. « animal » pour « chien ») et les co-hyponymes13 (p. ex. « chat »
pour « chien »). L’ébauche orale est inefficace.

10
Trouble du langage caractérisé par la déformation ou la substitution de tout ou partie de mots
11
Substitution du mot-cible par un mot avec lequel il entretient un lien associatif
12
Terme générique dont le sens inclut celui d'autres mots plus spécifiques (s’oppose à hyponyme)
13
Mot qui partage le même hyperonyme qu'un autre mot

17
Un trouble d’accès au lexique phonologique de sortie se manifeste par des conduites
d’approche (p. ex. « une bo, une bou, une bouteille ») et des « mots sur le bout de
la langue » (TOT). Un effet de fréquence lexicale est observé. L’ébauche orale est
facilitatrice, la répétition possible et la compréhension préservée.
Une dégradation des représentations phonologiques de sortie se caractérise notamment
par des néologismes14 (p. ex. « kivos » pour « chameau ») et des erreurs phonologiques.
Les erreurs sont constantes, l’ébauche orale peu facilitatrice et la répétition déficitaire.

Une dégradation des représentations sémantiques ou de leur accès est à l’origine


d’atteintes lexico-sémantiques. Un déficit du lexique phonologique de sortie ou de son
accès (atteinte post-sémantique) entraîne quant à lui des troubles lexico-phonologiques.
Enfin, si l’atteinte est phonologique et sémantique, le déficit est qualifié de « mixte ».

L’anomie pourrait également être liée en partie à un déficit des fonctions exécutives
(Schumacher et al., 2019). Ces dernières sont responsables du contrôle de nombreux
processus (Collette et Salmon, 2014). Elles jouent un rôle majeur sur les seuils d’activation
par des mécanismes d’excitation et d’inhibition des traits sémantiques et phonologiques,
permettant ainsi l’accès au mot-cible (Foureix et Moritz-Gasser, 2018). Un déficit de
contrôle exécutif du traitement sémantique entrave l’utilisation des connaissances
sémantiques de façon adaptée au contexte (Almaghyuli et al., 2012). Or, lors de l’encodage
sémantique et phonologique, de nombreux candidats lexicaux sont activés. Les sujets
peinent alors à inhiber les traits inadaptés et à sélectionner les plus pertinents (Frauenfelder
et Nguyen, 2003). Ce défaut d’activation entraîne notamment des erreurs sémantiques de
type associatif et des erreurs de production d’hyperonymes et de co-hyponymes.

2.1.2. Troubles « fins »

Lorsque l’atteinte lexicale est discrète, l’anomie porte essentiellement sur les mots
de basse fréquence. C’est notamment le cas à la suite de lésions cérébrales (Rossi, 2018).
Les difficultés peuvent également concerner la production et la compréhension des
expressions idiomatiques (Sainson, 2018). La littérature rapporte d’ailleurs une atteinte
du traitement de ces expressions dans les maladies neurodégénératives, en lien avec des
déficits lexico-sémantiques et exécutifs largement documentés dans cette population.
De fines difficultés lexicales peuvent ainsi se retrouver chez les patients présentant un
trouble neurocognitif léger évolutif, voire un déclin cognitif subjectif.

14
Substitution du mot-cible par un mot n’appartenant pas au lexique de la langue parlée et comportant moins
de 50 % de phonèmes communs

18
2.2. Troubles lexico-sémantiques fins et troubles neurocognitifs
2.2.1. Présentation générale des troubles neurocognitifs

Le DSM-5 (Derouesné, 2013) a introduit le diagnostic de « trouble neurocognitif »


(TNC) en précisant différents sous-types (Annexe 1 p. 85). Il s’agit d’atteintes acquises
dans lesquelles le déficit clinique initial concerne une ou plusieurs fonctions cognitives.
L’état confusionnel ou « delirium » est donc une classe à part d’atteinte neurocognitive.
Les TNC représentent par ailleurs un déclin par rapport au niveau de fonctionnement
antérieur, déclin surpassant ce qui est normalement attendu dans le vieillissement normal.

Compte tenu du rôle central de la cognition dans la vie quotidienne,


le retentissement fonctionnel des TNC est indéniable. Chez les sujets présentant un
TNC léger (anciennement « Mild Cognitive Impairment »), certaines tâches de la vie
quotidienne peuvent être ralenties ou nécessiter un effort plus important mais l’autonomie
au quotidien n’est pas impactée. Le TNC léger représente par ailleurs un déficit cognitif
moins sévère que le TNC majeur (anciennement « démence »). Pour le TNC léger,
les performances aux tests neuropsychologiques se situent entre un et deux écarts-types
en dessous des normes appropriées, tandis que pour le TNC majeur, elles se situent à deux
écarts-types ou plus (Derouesné, 2013). Les critères diagnostiques du TNC léger sont
détaillés dans le DSM-5 (Annexe 2 p. 85).

Les TNC légers dus à une maladie neurodégénérative, caractérisés notamment


par un début insidieux et une dégradation progressive, font l’objet de ce mémoire.
À ce stade précoce du processus dégénératif, un déficit lexico-sémantique portant
sur les mots peu fréquents ou sur les expressions idiomatiques peut déjà être présent
(Cardoso et al., 2014 ; Macoir et al., 2017).

2.2.2. Trouble neurocognitif léger dû à une sclérose en plaques

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie progressive du système nerveux


central, caractérisée par la formation erratique de plaques de démyélinisation dans le
cerveau et la moelle épinière (Magy, 2018). Selon Cummings (2020), une anomie peut être
observée chez les patients atteints de SEP. Dans leur étude intitulée « LangSEP »,
Trauchessec et al. (2010) mettent d’ailleurs en évidence de moins bonnes performances en
dénomination orale chez les patients présentant une SEP (n = 20). Ces auteurs précisent
que les paraphasies sémantiques sont nombreuses et que les items de basse fréquence
entraînent davantage d’erreurs. Selon Kujala et al. (1996), le déficit de dénomination orale
est présent dès le stade de TNC léger.

19
2.2.3. Trouble neurocognitif léger dû à une maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une affection chronique liée à la destruction des


neurones dopaminergiques de la substance noire du cerveau (Hadjira et al., 2021).
Selon Smith et Caplan (2018), une anomie touchant majoritairement les actions est présente
chez les patients parkinsoniens. Boulenger et al. (2008) rapportent d’ailleurs la présence
concomitante de difficultés à comprendre les verbes. Aussi, selon Tremblay et al. (2018),
un déficit de traitement des expressions idiomatiques est présent dès les premières phases
de la maladie, lorsque le TNC est léger. À ce stade, les performances en dénomination sont
en revanche l’objet de désaccords entre les auteurs. Guidi et al. (2015) décrivent des
capacités de dénomination normales chez les patients avec un TNC léger dû à une maladie
de Parkinson (n = 10), tandis que Bocanegra et al. (2017) et Salmazo-Silva et al. (2017)
rapportent des difficultés dans les tâches impliquant la récupération lexicale.
Cette divergence peut s’expliquer par les différences méthodologiques entre les études.
La fréquence des mots n’est pas toujours contrôlée dans les tests utilisés. Or, dans les
formes débutantes de TNC, les patients présentent généralement un déficit d’accès lexical
portant sur les items peu fréquents (Sainson et Trauchessec, 2020).

2.2.4. Trouble neurocognitif léger dû à une maladie à corps de Lewy

La maladie à corps de Lewy est due à l’accumulation anormale, au sein des cellules
cérébrales, de la protéine alpha-synucléine formant les « corps de Lewy » (Huang, 2021).
Concernant le langage, un déficit de dénomination est rapporté par Doubleday et al. (2002)
et Rousseaux et al. (2010). Sur le plan réceptif, les patients présentent des difficultés de
compréhension des scripts (Fields, 2017) et des expressions idiomatiques (Kemp et al.,
2017). Au stade de TNC léger, le langage serait toutefois bien conservé. Blanc et Verny
(2017) n’évoquent pas l’existence de troubles du langage dans leur étude portant sur les
symptômes présents à un stade précoce de la pathologie. L’absence de déficits langagiers
dans le TNC léger dû une maladie à corps de Lewy ne peut cependant pas être affirmée.

2.2.5. Trouble neurocognitif léger dû à une atteinte vasculaire

La démence vasculaire se traduit par la destruction du tissu cérébral consécutive,


le plus souvent, à de multiples petits accidents vasculaires cérébraux (Derouesné, 2005).
Sur le plan cognitif, les perturbations lexico-sémantiques sont peu fréquentes. Selon Bayles
et Tomoeda (1983), la dénomination orale est généralement préservée. Concernant le TNC
léger dû à une atteinte vasculaire, les déficits lexicaux des patients à ce stade n’ont, à notre
connaissance, pas été étudiés. Des recherches complémentaires semblent nécessaires.

20
2.2.6. Trouble neurocognitif léger dû à une maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer (MA) est une affection chronique caractérisée par la


présence de plaques séniles et de dégénérescences neurofibrillaires (Duyckaerts et al., 2009).
De nombreuses études sur cette maladie rapportent une anomie (Lin et al., 2013 ; Verma et
Howard, 2012) et un déficit de compréhension des expressions idiomatiques (Rapp et Wild,
2011). Dès le stade de TNC léger, le déficit sémantique est présent (Delage et al., 2020 ;
Salmon, 2012). Il survient lors de tâches demandant un accès intentionnel à la mémoire
sémantique (Duong et al., 2006 ; Guidi et al., 2015). L’anomie est le premier symptôme
langagier (Cusimano, 2016). Joubert et al. (2010) et Macoir et al. (2019) révèlent ainsi que
les patients avec un TNC léger dû à une MA présentent déjà un déficit de dénomination.
Selon Adlam et al. (2006) et Barkat-Defradas et al. (2008), les items de basse fréquence
sont les plus touchés. À ce stade de la maladie, les difficultés de compréhension des
expressions idiomatiques sont par ailleurs déjà notables (Cardoso et al., 2014).

2.2.7. Trouble neurocognitif léger dû à une dégénérescence fronto-temporale

La dégénérescence fronto-temporale (DFT) est une maladie neurodégénérative


caractérisée par une atrophie progressive des lobes frontaux et temporaux du cerveau
(Probst et Tolnay, 2002). Sur le plan cognitif, une diminution des capacités de traitement
des expressions idiomatiques (Luzzi et al., 2020) et une anomie portant notamment sur
les actions (Hardy et al., 2016) sont décrites dans la littérature. Rascovsky et al.
(2011) évoquent par ailleurs une utilisation majeure de mots de haute fréquence dans le
discours. Chez les sujets présentant un TNC léger dû à une DFT, la présence d’un trouble
des fonctions exécutives ou « syndrome dysexécutif » (Deramecourt et al., 2007) laisse
notamment présager l’existence d’une anomie. Le déficit d’accès au stock lexical, à ce stade
de la maladie, reste néanmoins peu explicité dans la littérature.

2.3. Troubles lexico-sémantiques fins et déclin cognitif subjectif

Le déclin cognitif subjectif (DCS) est défini par la présence d’une inquiétude et
d’une plainte concernant la perception d’un déclin cognitif comparativement au niveau
préalable de fonctionnement (Jessen et al., 2014). À ce stade, la sensibilité des épreuves
neuropsychologiques est insuffisante. De nombreux sujets rapportent donc d’eux-mêmes
un déclin subtil alors que leurs performances aux tests cognitifs standardisés restent
dans les limites de la normale (Macoir et al., 2019). Molinuevo et al. (2017) ont publié
les critères diagnostiques du DCS (Annexe 3 p. 86). Les auteurs précisent notamment
que ce déclin n’est pas en lien avec un événement aigu.

21
Le DCS pourrait précéder les TNC légers évolutifs et autres déclins plus importants
(Sperling et al., 2011). Diverses études longitudinales démontrent d’ailleurs que cette
auto-évaluation est bien prédictive d’un risque accru de déclin cognitif objectif ultérieur
(Jessen et al., 2010 ; Pike et al., 2021 ; Van Oijen et al., 2007). Certains auteurs montrent
même que le DCS est associé à une forte prévalence de biomarqueurs évocateurs de
la maladie d’Alzheimer (Rami et al., 2011 ; Visser et al., 2009) et qu’il constituerait
un indicateur d’entrée dans cette pathologie (Macoir et al., 2019).

Selon Lopez-Higes et al. (2016) et Wolfsgruber et al. (2020), les sujets rapportant
un DCS sont moins performants dans les tâches langagières. Ils présentent notamment des
difficultés de production lexicale en dénomination d’objets (Kielb et al., 2017) et d’actions
(Macoir et al., 2019). Colliaux et al. (2021) précisent d’ailleurs que l’anomie représente
leur plainte principale. Quant aux capacités de traitement des expressions idiomatiques
des sujets avec un DCS, elles n’ont, à notre connaissance, pas encore fait l’objet d’études.

Des outils d’évaluation adaptés sont nécessaires afin de diagnostiquer les atteintes
lexico-sémantiques fines dans les TNC légers de type dégénératif et le DCS.

3. ÉVALUATION DES TROUBLES LEXICO-SÉMANTIQUES

3.1. Outils d’évaluation existants


3.1.1. Outils évaluant les mots

L’évaluation des troubles lexicaux comprend des tâches de dénomination,


de désignation, d’appariement et de jugement sémantique (Tran, 2018). Elle porte sur le
traitement des mots à l’oral et à l’écrit, en tenant compte des variables psycholinguistiques.
Il est important d’évaluer le temps de réponse, véritable indicateur de défaut d’activation
ou de sélection lexicale. Cette analyse peut permettre de faire ressortir un déficit
chez des patients ayant des scores normaux mais des temps de recherche excessifs,
comparativement aux sujets sains, phénomène particulièrement observé dans les maladies
neurodégénératives débutantes. Aussi, l’exploration de différents traitements lexicaux pour
les mêmes items est indispensable pour observer d’éventuelles dissociations, identifier
l’origine des troubles et ainsi poser un diagnostic cognitif.

Divers outils d’évaluation permettent de diagnostiquer des déficits lexico-


sémantiques (Tableau 1) portant sur les mots, notamment le LEXIS (De Partz et al., 1999),
la BECS (Belliard et al., 2008), la BÉCLA (Macoir et al., 2015), la BETL (Tran et
Godefroy, 2015), le GRÉMOTS (Bézy et al., 2021) et le TDQ-30 (Macoir et al., 2019).

22
Tableau 1 : Présentation des principaux outils d’évaluation des troubles lexico-sémantiques
LEXIS BECS BÉCLA BETL GRÉMOTS TDQ-30

Oui : orale Oui : orale


Oui : orale Oui : orale Oui : orale Oui : orale
Dénomination et écrite et écrite
(80 items) (40 items) (82 items) (30 items)
(20 items) (54 items)
Non mais
Oui : images
Oui : images vérification
Désignation Non Non et mots Non
(80 items) mot-photo
(54 items)
(90 items)
Oui : images Oui : images Oui : images
Appariement Oui : images
et mots et mots et mots Non Non
sémantique (80 items)
(40 items) (20 items) (54 items)
Appariement
Non Oui Non Non Non Non
par identité

Questionnaire
Non Oui Non Oui Non Non
sémantique
Mêmes items
1 seule
dans toutes Oui Oui Non Oui Non
épreuve
les épreuves
Mesure
du temps Non Non Non Oui Oui Oui
de réponse

3.1.2. Outils évaluant les expressions idiomatiques

Aucun test n’est à ce jour spécifique dans l’évaluation des expressions idiomatiques
en production et en compréhension. Le TLE (Rousseaux et Dei Cas, 2012) et le protocole
MEC (Joanette et al., 2004) en intègrent néanmoins quelques-unes (Tableau 2).

Tableau 2 : Présentation des tests évaluant les expressions idiomatiques


TLE Protocole MEC

Production d’expressions idiomatiques Non Non

Explication d’expressions idiomatiques Oui (3 items) Oui (10 items)


Oui si réponse erronée à
Désignation du sens de l’expression idiomatique Non
l’explication (10 items)
Mesure du temps de réponse Non Non

3.2. Notion de plainte


Lors de l’entretien d’anamnèse en orthophonie, une plainte subjective s’exprimant
par une gêne auto-rapportée à produire les mots désirés est souvent avancée par les patients
(Goodglass et Wingfield, 1997). Il reste courant que cette plainte d’anomie ne soit pas
objectivée lors de l’évaluation lexicale (Krishnan et al., 2015). Si la plainte n’est pas
manifeste lors de l’entretien, soit parce que le patient compense efficacement, soit parce
qu’elle porte sur des items peu fréquents, les résultats obtenus risquent d’être dans
les normes, preuve que les batteries actuellement disponibles manquent de sensibilité
lorsque les difficultés sont fines (Sainson et Trauchessec, 2020).

23
3.3. Difficultés d’évaluation des troubles discrets du langage

Les troubles lexico-sémantiques et post-sémantiques fins peuvent se caractériser par


une anomie sur les mots de faible occurrence (Abusamra et al., 2009 ; Sainson, 2018).
Or, les batteries d’évaluation actuelles sont majoritairement composées d’items de haute et
de moyenne fréquence. Il existe peu de tests standardisés de dénomination de mots de basse
fréquence normalisés pour la population française. Le TDQ-30 (Macoir et al., 2019) évalue
le traitement des mots peu fréquents mais il s’agit uniquement d’un test de dénomination
et non d’une batterie lexicale. Ses normes ont par ailleurs été développées pour
la population franco-québécoise. L’épreuve de dénomination orale du GRÉMOTS
(Bézy et al., 2021) tient également compte de la fréquence des mots mais ne comporte
que 12 substantifs de basse fréquence. Aussi, les différentes épreuves de la batterie ne
possèdent pas les mêmes items. Le GRÉMOTS ne permet donc pas de mettre en évidence
des dissociations entre différentes modalités (Pillon et Samson, 2014 ; Tran, 2018).
Des épreuves plus fines, plus sensibles aux déficits légers, avec des données normatives
pour la France et un nombre conséquent d’items peu fréquents, sont donc nécessaires pour
mettre en évidence une anomie légère (Cruice et al., 2006 ; Mozeiko et Pascariello, 2020 ;
Sainson et Trauchessec, 2020). Elles devront par ailleurs tenir compte du temps de
réponse et permettre d’explorer pour les mêmes items différents traitements lexicaux.

Les troubles fins peuvent également porter sur les expressions idiomatiques.
Or, très peu d’outils sont disponibles pour évaluer leur traitement. Le protocole MEC
(Joanette et al., 2004) inclut dix expressions idiomatiques mais date de plus de dix ans.
Aussi, même s’il est possible de l’utiliser auprès de quiconque présentant un trouble
acquis de la communication, ce protocole était initialement destiné aux sujets cérébrolésés
droits. Il n’existe donc pas, à notre connaissance, d’épreuve destinée spécifiquement
à l’évaluation de la production et de la compréhension d’expressions idiomatiques.
Pourtant, l’interprétation erronée de ces locutions figées, très fréquentes dans le
discours (Jackendoff, 1995), réduit nécessairement l’efficacité des interactions verbales.
L’identification des difficultés de traitement de ces expressions semble ainsi pertinente.

Il est donc important de continuer les recherches sur les troubles lexico-sémantiques
fins. L’évaluation de ces déficits légers est nécessaire pour identifier précisément
leur origine, diagnostiquer correctement les patients, leur proposer une prise en soin
orthophonique adaptée et précoce et ainsi limiter l’impact des difficultés au quotidien.

24
PROBLÉMATIQUE,
OBJECTIFS ET
HYPOTHÈSES

25
Les troubles lexico-sémantiques font partie intégrante des troubles fins du langage
consécutifs aux lésions cérébrales (Sainson, 2018). Ils portent essentiellement sur les mots
de basse fréquence et sur les expressions idiomatiques. Or, actuellement, de nombreux
patients se plaignent d’un manque du mot alors que l’évaluation orthophonique proposée
montre des résultats dans la norme (Krishnan et al., 2015). Les batteries lexico-sémantiques
actuelles sont en effet majoritairement composées d’items de moyenne et de haute
fréquence. Elles ne sont donc pas suffisamment sensibles. Aussi, aucun outil d’évaluation
ne permet d’évaluer de façon rigoureuse le traitement des expressions idiomatiques.
Les troubles lexicaux fins sont donc rarement diagnostiqués, alors qu’ils impactent
fortement les échanges sociaux (Vallat-Azouvi et Chardin-Lafont, 2012).

Face à ce constat, une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic des troubles


fins du langage est en cours d’élaboration : la LAZ-50. Ce mémoire consiste à participer à
la validation de cet outil auprès de patients présentant un TNC léger évolutif ou rapportant
un DCS. Une comparaison avec le TDQ-30 (Macoir et al., 2019) permettra d’examiner la
validité convergente de la nouvelle batterie. Aussi, les performances des patients aux
différentes épreuves de la LAZ-50 seront comparées à celles des volontaires sains appariés
pour s’assurer de la bonne validité discriminante du test. Enfin, le degré de cohérence
interne de la batterie sera analysé. Quatre hypothèses sont ainsi formulées :

H1 : Les scores au TDQ-30 sont corrélés significativement à ceux de l’épreuve 1 de la


LAZ-50 (dénomination sur définition de mots de basse fréquence).

H2 : Une différence de score et de temps de réponse entre les patients et les volontaires
sains appariés est attendue dans les épreuves portant sur les mots de basse fréquence : les
patients ont des performances significativement inférieures aux volontaires sains appariés.
- H2a : Les scores sont moins élevés chez les patients.
- H2b : Les temps de réponse sont plus importants chez les patients.

H3 : Une différence de score et de temps de réponse entre les patients et les volontaires
sains appariés est attendue dans les épreuves portant sur les expressions idiomatiques : les
patients ont des performances significativement inférieures aux volontaires sains appariés.
- H3a : Les scores sont moins élevés chez les patients.
- H3b : Les temps de réponse sont plus importants chez les patients.

H4 : La LAZ-50 possède un degré élevé de cohérence interne.

26
MÉTHODOLOGIE

27
1. POPULATION ÉTUDIÉE

1.1. Patients

1.1.1. Critères d’inclusion et d’exclusion

Les patients ont été sélectionnés en fonction de différents critères d’inclusion et


d’exclusion détaillés respectivement dans les tableaux 3 et 4.

Tableau 3 : Critères d’inclusion des patients


Âge ≥ 18 ans
Langue maternelle française
Sujet consentant
Score au questionnaire de plainte d’anomie ≥ 1/6
Scores à la BETL dans les normes (appariement sémantique d’images, désignation d’images,
dénomination orale d’images, questionnaire sémantique et lecture à voix haute)
Score au test du MoCA entre 18/30 et 25/30 (atteinte neurocognitive légère) pour les patients TNC léger
Score au test du MoCA ≥ 26/30 (pas d’atteinte neurocognitive) pour les patients DCS
Trouble neurocognitif léger dû à une maladie neurodégénérative ou déclin cognitif subjectif

Tableau 4 : Critères d’exclusion des patients


Orthophoniste ou étudiant en orthophonie
Trouble neurologique d’origine cérébrale autre que ceux considérés dans l’étude (lésion cérébrale
traumatique, accident vasculaire cérébral, hémorragie sous-arachnoïdienne, etc.)
Chirurgie intracrânienne
Antécédent d’encéphalite ou de méningite bactérienne
Antécédent ou diagnostic psychiatrique actuel selon le DSM-5
Delirium au cours des 6 derniers mois
Alcoolisme ou toxicomanie au cours des 12 derniers mois
Problème de vision ou d’audition non corrigé
Maladie ou état médical instable (ex. : hypothyroïdie, diabète non traité, hypertension non traitée)
Troubles développementaux des apprentissages
Covid long
Inaptitude à donner son consentement

1.1.2. Caractéristiques des patients

Dans le cadre de l’élaboration de la LAZ-50, un travail de collaboration a été


entrepris avec quatre étudiantes de différents Centres de Formation Universitaires en
Orthophonie. Manon Pelerin (Caen) a débuté la normalisation de la batterie auprès de
volontaires sains. Laure Giordan (Rouen), Aurore Joseph (Rouen) et Margot Poulenard
(Montpellier) ont participé, quant à elles, à la validation de la batterie auprès de patients
présentant une pathologie neurologique (p. ex. traumatisme crânien, accident vasculaire
cérébral).

28
Ce travail en équipe m’a permis d’utiliser les données de 14 patients inclus par les
autres étudiantes du projet : 7 patients présentant un TNC léger de type dégénératif et
7 patients rapportant un DCS. De mon côté, j’ai recruté 19 patients dont 11 patients TNC
et 3 patients DCS. L’échantillon de notre étude comprend ainsi 18 patients présentant
un TNC léger évolutif et 10 patients rapportant un DCS.

Le groupe TNC inclut des patients avec un TNC léger dû à une maladie de
Parkinson (n = 9), une maladie d’Alzheimer (n = 5), une sclérose en plaques (n = 3) et une
maladie à corps de Lewy (n = 1). Aucun sujet présentant un TNC léger évolutif dû à
une atteinte vasculaire ou à une dégénérescence fronto-temporale n’a malheureusement
été recruté.

Tous les patients sélectionnés ont été appariés à des volontaires sains par l’âge
(plus ou moins trois ans de différence), le sexe et le niveau socio-culturel (même nombre
d’années d’études depuis la classe de CP). Les appariements des patients TNC et DCS
aux volontaires sains sont détaillés respectivement dans les annexes 4 et 5 (p. 86).

Les caractéristiques socio-démographiques générales des patients, à savoir le sexe,


l’âge et le nombre d’années d’études, sont présentées dans le tableau 5. Les scores des
patients aux épreuves d’inclusion et au TDQ-30 ainsi que leurs caractéristiques
individuelles, avec la mention de la pathologie neurodégénérative pour chaque sujet
du groupe TNC léger évolutif, sont quant à eux présentés dans les annexes 6 et 7 (p. 87).

Tableau 5 : Caractéristiques socio-démographiques générales des 18 patients présentant un


TNC léger de type dégénératif et des 10 patients rapportant un DCS
(sexe, âge et nombre d’années d’études depuis le CP)

Patients TNC léger de


Variables socio-démographiques Patients DCS (n = 10)
type dégénératif (n = 18)

Nombre de femmes 7 (38,9 %) 5 (50 %)


Sexe
Nombre d’hommes 11 (61,1 %) 5 (50 %)
Moyenne (écart-type) 69,1 (8,8) 59,4 (15,6)
Âge Médiane [quartile 1 ; quartile 3] 71 [62,3 ; 75,5] 60 [48,5 ; 73]
Minimum-Maximum 53-81 34-79
Moyenne (écart-type) 12,8 (3) 14,6 (3,5)
Années
Médiane [quartile 1 ; quartile 3] 12,5 [11 ; 15] 14,5 [11,3 ; 16]
d’études
Minimum-Maximum 9-18 11-20

29
1.2. Volontaires sains

1.2.1. Critères d’inclusion et d’exclusion

Les volontaires sains ont été sélectionnés en fonction des critères d’inclusion
et d’exclusion détaillés respectivement dans les tableaux 6 et 7. Pour la validation de
la batterie lexico-sémantique, seuls des sujets sains pouvant être appariés aux patients
recrutés selon l’âge, le sexe et le nombre d’années d’études ont été retenus.

Tableau 6 : Critères d’inclusion des volontaires sains


Âge ≥ 18 ans
Langue maternelle française
Sujet consentant
Score au test du MoCA ≥ 26/30 (pas d’atteinte neurocognitive)
Score au questionnaire de plainte d’anomie = 0/6
Respect des critères d’appariement avec un patient : plus ou moins trois ans de différence d’âge,
même sexe, même nombre d’années d’études depuis la classe de CP

Tableau 7 : Critères d’exclusion des volontaires sains


Orthophoniste ou étudiant en orthophonie
Trouble neurologique d’origine cérébrale (lésion cérébrale traumatique, accident vasculaire cérébral,
pathologie neurodégénérative, hémorragie sous-arachnoïdienne, etc.)
Chirurgie intracrânienne
Antécédent d’encéphalite ou de méningite bactérienne
Antécédent ou diagnostic psychiatrique actuel selon le DSM-5
Delirium au cours des 6 derniers mois
Alcoolisme ou toxicomanie au cours des 12 derniers mois
Problème de vision ou d’audition non corrigé
Maladie ou état médical instable (ex. : hypothyroïdie, diabète non traité, hypertension non traitée)
Troubles développementaux des apprentissages
Covid long
Inaptitude à donner son consentement

1.2.2. Caractéristiques des volontaires sains

La collaboration avec les autres étudiantes du projet m’a permis de récupérer les
données de huit volontaires sains pouvant être appariés aux patients recrutés dans le cadre
de ce mémoire. Pour compléter les appariements patients-témoins, j’ai inclus 20 sujets
sains. L’échantillon final de cette étude comprend ainsi 28 volontaires sains.

Le tableau 8 récapitule les caractéristiques socio-démographiques générales des


volontaires sains, à savoir le sexe, l’âge et le nombre d’années d’études depuis le CP.
Les caractéristiques individuelles des sujets sains et leurs scores aux épreuves d’inclusion
et au TDQ-30 sont quant à eux détaillés dans les annexes 8 et 9 (p. 88).

30
Tableau 8 : Caractéristiques socio-démographiques générales des 28 volontaires sains
appariés aux patients (sexe, âge et nombre d’années d’études depuis le CP)
Volontaires sains Volontaires sains
Variables socio-démographiques appariés aux patients appariés aux patients
TNC (n = 18) DCS (n = 10)

Nombre de femmes 7 (38,9 %) 5 (50 %)


Sexe
Nombre d’hommes 11 (61,1 %) 5 (50 %)
Moyenne (écart-type) 68,9 (9,4) 59,5 (15,5)
Âge Médiane [quartile 1 ; quartile 3] 70 [62,8 ; 74] 59,5 [48,5 ; 73,5]
Minimum-Maximum 52-84 33-78
Moyenne (écart-type) 12,8 (3) 14,6 (3,5)
Années
Médiane [quartile 1 ; quartile 3] 12,5 [11 ; 15] 14,5 [11,3 ; 16]
d’études
Minimum-Maximum 9-18 11-20

2. MATÉRIEL

2.1. Matériel d’inclusion et d’exclusion

2.1.1. Affiches de recrutement

Les flyers de recrutement (Annexe 10 p. 89-90), créés par nos soins, précisent
l’objectif de l’étude, les principaux critères d’inclusion des patients et des volontaires sains
recherchés ainsi que le déroulement des passations. Ils ont permis de faire connaître notre
projet et ont ainsi facilité les démarches de recrutement.

2.1.2. Lettre d’information et formulaire de consentement éclairé

Ce document est composé de deux parties (Annexe 11 p. 91-92). La lettre


d’information précise l’intérêt et le déroulement de l’étude et mentionne les aspects
légaux et les personnes à contacter pour plus de renseignements. Le formulaire de
consentement libre et éclairé rappelle quant à lui les modalités principales de l’étude.
En le signant, les sujets attestent qu’ils acceptent d’y participer.

2.1.3. Questionnaire d’inclusion

En vue de s’assurer de l’absence de biais de sélection, un questionnaire d’inclusion


(Annexe 12 p. 93) a été réalisé par nos soins. Une première partie vise à vérifier que
les critères d’inclusion et d’exclusion des volontaires sains et des patients sont bien
respectés pour notre étude. Une seconde partie permet de recueillir les informations sur
le sexe, l’âge et le nombre d’années d’études des participants.

31
2.1.4. Montreal Cognitive Assessment (MoCA)

Le Montreal Cognitive Assessment (Nasreddine et al., 2005) est un outil de


dépistage de l’atteinte neurocognitive légère à sévère. Ce test a notamment été retenu pour
sa spécificité et sa sensibilité pour l’atteinte cognitive légère (Nasreddine et al., 2005).
Il regroupe des épreuves de mémoire de travail verbale, de fonctions exécutives,
d’attention, de langage, d’orientation temporo-spatiale et d’habiletés visuo-spatiales.
Un score maximal de 30 points peut être obtenu. L’interprétation du score se fait ainsi :
- ≥ 26 / 30 : pas d’atteinte neurocognitive
- 18-25 / 30 : atteinte légère
- 10-17 / 30 : atteinte modérée
- < 10 / 30 : atteinte sévère

2.1.5. Questionnaire d’évaluation de la plainte d’anomie

Ce questionnaire d’évaluation a été réalisé par nos soins dans le but d’évaluer la
plainte d’anomie des patients et des volontaires sains. Il est constitué de dix questions
auxquelles chaque sujet est amené à répondre au moyen d’une échelle de Likert graduée
de 0 à 10. Les questions proposées ont été choisies à partir des différentes situations
quotidiennes décrites par Cavanaugh et Haley (2020). Les six premières questions sont
centrées sur la plainte d’anomie dans divers contextes (avec des personnes proches,
inconnues, etc.). Les quatre suivantes concernent les manifestations et les répercussions de
ce manque du mot dans la vie quotidienne. Elles supposent donc que le sujet présente
une anomie et apportent des précisions d’un point de vue qualitatif. Le score total sur 6
correspond à la moyenne des scores obtenus aux six premières questions.

2.1.6. Batterie d’Évaluation des Troubles Lexicaux (BETL)

La Batterie d’Évaluation des Troubles Lexicaux (Tran et Godefroy, 2015) est un


outil conçu pour évaluer les principaux traitements lexicaux, en se basant sur le modèle
de Caramazza et Hillis (1990). La passation se fait informatiquement et permet le recueil
des scores et des temps de réponse. Ce test prend en compte différentes variables
psycholinguistiques. Les épreuves comprennent 54 items choisis selon leur longueur,
fréquence et catégorie sémantique. Sur les huit épreuves proposées, cinq tâches évaluant
différents processus lexicaux ont été utilisées dans le cadre de ce mémoire pour vérifier
l’absence de difficultés lexicales trop importantes chez les patients recrutés et s’assurer que
la BETL ne permet pas d’objectiver leur plainte d’anomie (Tableau 9).

32
Tableau 9 : Traitement testé par les cinq épreuves de la BETL sélectionnées
Niveaux de
Épreuves de la BETL Processus testés selon le modèle de Caramazza et Hillis (1990)
traitement

Lexique phonologique d’entrée et son accès


Désignation d’images Système de descriptions structurales et son accès
Système sémantique
Niveau
lexico- Appariement sémantique Système de descriptions structurales et son accès
sémantique d’images Système sémantique

Système sémantique (traits génériques, perceptifs, fonctionnels,


Questionnaire sémantique
situationnels, partie-tout)

Système de descriptions structurales


Dénomination orale Système sémantique
d’images Lexique phonologique de sortie
Niveau Mémoire tampon phonologique
lexico-
phonologique Lexique orthographique d’entrée
Système sémantique Conversion graphème-phonème
Lecture à voix haute
Lexique phonologique de sortie Mémoire tampon phonologique
Mémoire tampon phonologique

2.2. Matériel du protocole

2.2.1. Test de Dénomination de Québec - 30 images (TDQ-30)

Le Test de Dénomination de Québec - 30 images (Macoir et al., 2019) a été créé


afin de détecter l’anomie légère chez les adultes et les personnes âgées francophones du
Québec. Cet outil a été normé auprès de 227 sujets sains et validé auprès de 33 patients.
Selon Macoir et al. (2019), il possède une bonne validité discriminante.

Il se compose de 30 photos pour lesquelles les mots correspondants sont peu


fréquents et peu familiers. Les images sont réparties en 15 concepts naturels appariés à
15 concepts manufacturés en fonction des variables connues pour impacter les capacités
de dénomination : la familiarité avec le concept, le degré d’imagerie, la familiarité
avec les mots, la fréquence des mots, la longueur des mots et la complexité visuelle.

Un point est attribué pour chaque réponse correspondant à la cible attendue ou à une
des réponses alternatives acceptables. Un score maximal de 30 points peut ainsi être obtenu,
décomposable en deux sous-scores sur 15, l’un pour les items naturels, l’autre pour les
items manufacturés. Des seuils limites (correspondant au 5ème percentile) et des seuils
d’alerte (correspondant au 15ème percentile) ont par ailleurs été déterminés en fonction
de l’âge et du niveau de scolarité des participants.

Ce test a été utilisé dans le cadre de l’élaboration de la LAZ-50 afin d’examiner la


validité convergente de la nouvelle batterie lexico-sémantique.

33
2.2.2. Nouvelle batterie d’évaluation des troubles lexico-sémantiques fins (LAZ-50)

La LAZ-50 est un nouvel outil informatisé en cours d’élaboration, destiné au


diagnostic des troubles fins du langage. L’architecture de cette batterie lexico-sémantique,
composée de six épreuves, a été construite par Mesdames Sainson et Bolloré, à partir
du modèle de Caramazza et Hillis (1990). En 2020-2021, trois étudiantes du Centre
de Formation Universitaire en Orthophonie de Caen (Dabouis, 2021 ; Goux, 2021 ;
Lambert, 2021) ont participé à la sélection et au pré-test d’une quarantaine d’expressions
idiomatiques et d’une cinquantaine de mots de basse fréquence. Durant l’été 2021,
20 expressions pour lesquelles les variables de plausibilité et de familiarité ont été
contrôlées et 30 mots retenus en fonction de leur fréquence, de leur degré de concrétude,
de leur longueur et de leur catégorie sémantique ont été implémentés dans une version
informatisée de la batterie. Les trois premières épreuves de la LAZ-50 portent ainsi
sur 30 mots de basse fréquence : 10 items naturels, 10 items manufacturés et 10 items
abstraits. Les trois suivantes permettent quant à elles d’évaluer le traitement de 20
expressions idiomatiques.

Les épreuves de chaque partie comportent les mêmes items afin de tester ces
derniers sous différentes modalités et de mettre en évidence d’éventuelles dissociations.
En effet, le diagnostic des troubles lexicaux s’appuie sur la comparaison des résultats
obtenus par le patient dans différentes tâches. Pour que cette comparaison soit valide et
fiable, la LAZ-50 a été construite avec le même ensemble d’items dans chaque partie.
Les différences éventuelles de résultats entre les épreuves peuvent ainsi être attribuées
aux modalités et composants impliqués dans chaque tâche et non aux stimuli choisis.
L’origine du déficit lexical peut alors être déterminée.

Les consignes de passation ont été enregistrées afin que tous les participants
reçoivent précisément les mêmes. Elles sont ainsi délivrées aux sujets de manière
standardisée à l’écrit et à l’oral. L’ordre de passation des épreuves est prédéfini.
En revanche, les items sont présentés dans un ordre aléatoire, variant à chaque passation.
Cette randomisation permet d’éviter un effet de fatigabilité portant sur les mêmes items en
fin de test, ainsi qu’un effet de non-familiarité portant sur les mêmes items en début de test.
Aussi, le temps précis de chaque réponse est enregistré afin de tenter d’objectiver, chez
les patients se plaignant d’une anomie, un temps de recherche excessif, comparativement
aux sujets sains. Il s’agit d’un phénomène particulièrement observé dans les maladies
neurodégénératives débutantes (Tran, 2018).

34
Le tableau 10 détaille la cotation des six épreuves de la nouvelle batterie
lexico-sémantique.

Tableau 10 : Cotation des épreuves de la LAZ-50 (scores et temps de réponse)


Temps de réponse
Parties Épreuves de la LAZ-50 Scores par item
par item
1 / 0,5 / 0
Dénomination sur définition
Hors temps 1 / 0,5 / 0
Mots de basse 1/0
Désignation sur définition
fréquence Hors temps 1 / 0
1/0
Appariement sémantique Calculé
Hors temps 1 / 0
automatiquement
1 / 0,5 / 0
Production d’idiomes (en secondes)
Hors temps 1 / 0,5 / 0
Expressions 1 / 0,5 / 0
Explication d’idiomes
idiomatiques Hors temps 1 / 0,5 / 0
1/0
Désignation du sens de l’idiome
Hors temps 1 / 0
▪ 1 point : Réponse attendue donnée en première intention
▪ 0,5 point : Réponse attendue donnée en seconde intention ou autocorrection ; réponse imprécise,
avec commentaires tangentiels ou avec un idiome moins précis
▪ 0 point : Réponse erronée ou absence de réponse
▪ Hors temps : Réponse donnée après 15 secondes pour les épreuves de la partie « Mots de basse
fréquence », après 30 secondes pour les épreuves de la partie « Expressions idiomatiques »

Une analyse qualitative complémentaire permet de préciser le type d’erreurs


(formelles, sémantiques, visuelles, etc.) et de noter la présence éventuelle de persévérations,
de réponses non verbales ou encore de dénominations vides. Elle permet ainsi de faire
apparaître la dynamique des réponses, utile à l'interprétation des troubles et à l’élaboration
du projet thérapeutique.

Épreuves relatives aux mots de basse fréquence :

1. Dénomination sur définition (Tableau 11) : Cette épreuve évalue la production lexicale
par la présentation de phrases définitionnelles. Chaque question correspond à une
définition. Les sujets doivent trouver le mot correspondant à chaque définition.

Tableau 11 : Consigne et question type de l’épreuve de dénomination sur définition


Selon vous, quel mot correspond à chaque définition ?
Attention, la réponse attendue est un nom qui ne doit pas se trouver dans la définition.
Consigne
Exemple : Si je vous dis : « Personne qui a pour métier de monter, d'entretenir ou de réparer
les machines », vous me dites ? [Réponse attendue : mécanicien].
Question
Petit du cerf, du daim ou du chevreuil.
type

35
2. Désignation sur définition (Tableau 12) : Cette épreuve évalue la compréhension
lexicale. Les définitions sont les mêmes que celles de l’épreuve de dénomination. Elles sont
suivies de trois propositions : le mot-cible et deux distracteurs sémantiques.

Tableau 12 : Consigne et question type de l’épreuve de désignation sur définition


Choisissez le mot qui correspond le mieux à chaque définition.
Exemple : Si je vous dis « Personne qui travaille le fer au marteau après l'avoir fait
Consigne
chauffer au feu », vous me montrez : Maréchal-ferrant / Ferrailleur / Forgeron ?
[Réponse attendue : forgeron].
Petit du cerf, du daim ou du chevreuil :
Question - Biche
type - Faon
- Marcassin

3. Appariement sémantique (Tableau 13) : Cette partie évalue le traitement sémantique.


Les sujets doivent associer l’item cible au mot qui possède un lien co-hyponymique
avec celui-ci, parmi deux distracteurs sémantiques.

Tableau 13 : Consigne et question type de l’épreuve d’appariement sémantique


Pour chaque mot, choisissez celui qui vous semble le plus en lien au niveau du sens.
Consigne Exemple : Si je vous montre « Mécanicien », vous l’associez à : Carrossier / Maçon /
Concessionnaire ? [Réponse attendue : carrossier].
Quel mot est associé à « faon » ?
Question - Sanglier
type - Antilope
- Biche

Épreuves relatives aux expressions idiomatiques :

4. Production d’idiomes (Tableau 14) : Cette épreuve a pour objectif d’évaluer la


production d’expressions idiomatiques. Pour cela, de courtes situations sont présentées aux
sujets afin d’induire la production de l’idiome cible. Les réponses sont inscrites sous forme
de phrases à trous. Les mots grammaticaux qui n’expriment pas le sens de l’expression
sont donnés au sujet. Les mots signifiants de l’idiome sont, eux, symbolisés par des tirets.
La longueur des tirets est représentative de la longueur du mot recherché.

Tableau 14 : Consigne et question type de l’épreuve de production d’idiomes


Des situations vous sont proposées. Vous devez trouver l’expression qui convient.
Pour vous aider, la longueur du trait vous indique la longueur du mot.
Consigne Exemple : Votre ami de longue date vient de vous faire un affront impardonnable.
Vous êtes sûr de ne plus jamais vouloir le revoir, vous décidez de ____ les __ !
(Réponse attendue : couper les ponts).
Vous êtes au bord de la mer. Il n’y a pas de vent et la mer est très calme. Vous rencontrez
Question
un ami surfeur qui s’étonne qu’il n’y ait pas de vagues. Il vous dit : « C’est une
type
___d’_____ ».

36
5. Explication d’idiomes (Tableau 15) : Cette tâche consiste à expliquer la signification
d’une expression idiomatique de façon simple mais précise.

Tableau 15 : Consigne et question type de l’épreuve d’explication d’idiomes


Expliquez le plus précisément possible l’expression suivante.
Consigne Exemple : Que signifie l’expression « couper les ponts ». Une réponse pourrait être
« c’est lorsque l’on cesse tout contact avec quelqu’un ».
Question
Que signifie l’expression « mer d’huile » ?
type

6. Désignation du sens de l’idiome (Tableau 16) : Pour chacun des idiomes, quatre
définitions sont proposées. Les sujets doivent choisir celle correspondant au sens exact
de l’expression. Parmi les propositions distractives se trouvent une phrase donnant
la signification littérale de l’idiome, une proche de ce sens littéral et une proche du
sens idiomatique mais incomplète.

Tableau 16 : Consigne et question type de l’épreuve de désignation du sens de l’idiome

Montrez la réponse qui correspond à la signification exacte de l’expression.


Exemple : « À pas de géant » signifie : Avancer rapidement / Cheminer à grandes
Consigne
enjambées / Avancer comme un homme colossal / Marcher à pas lourds.
(Réponse attendue : Cheminer à grandes enjambées)

« Mer d’huile » signifie :


- Grande étendue d’huile
Question
- Vaste étendue d’eau, mer où il y a peu de passage
type
- Surface de la mer calme, sans vagues
- Surface glissante

3. MÉTHODE

3.1. Sélection des patients et des volontaires sains

D’octobre 2021 à mars 2022, la diffusion d’affiches (Annexe 10 p. 89-90) a aidé au


recrutement des sujets. La recherche de patients a été réalisée sous forme de messages
postés sur divers groupes d’orthophonie sur les réseaux sociaux. Nous avons également
contacté par mail ou par téléphone des orthophonistes et des associations telles que
le Réseau Bas-Normand de prise en charge des patients atteints de Sclérose En Plaques
(RBN-SEP). Enfin, certains patients ont été directement rencontrés par le biais de stages
en cabinets libéraux ou en structures de type Centre de Médecine Physique et de
Réadaptation et Institut de Médecine Physique et de Réadaptation. Les volontaires sains
ont quant à eux été recrutés par le biais de nos entourages.

37
Afin que nous puissions réaliser les passations en présentiel, notre recherche ciblait
en priorité onze départements : Ain (01), Ardèche (07), Calvados (14), Hérault (34),
Nord (59), Orne (61), Haut-Rhin (68), Rhône (69), Paris (75), Seine-Maritime (76) et
Vienne (86).

3.2. Tests auprès des patients et des volontaires sains

3.2.1. Passation des épreuves d’inclusion et d’exclusion

D’octobre 2021 à mars 2022, les passations ont été réalisées au domicile des
sujets, dans des cabinets d’orthophonie ou des centres de rééducation. Elles se sont
déroulées sur deux séances d’environ 1h30 pour les patients et une séance d’environ 1h30
pour les volontaires sains. Dans un premier temps, le cadre et les objectifs de ce
mémoire étaient expliqués au participant. Après avoir posé ses éventuelles questions
et lu la lettre d’information, le sujet signait le formulaire de consentement éclairé
(Annexe 11 p. 91-92).

Pour s’assurer de l’absence de troubles pouvant entraver la passation du protocole


et ainsi éviter un biais de sélection, le sujet devait ensuite répondre aux questionnaires
d’inclusion15 (Annexe 12 p. 93) et d’évaluation de la plainte d’anomie. Les réponses au
questionnaire de plainte d’anomie nous ont permis d’exclure les patients ne présentant pas
de plainte et les volontaires sains qui en présentaient une. Enfin, le sujet devait effectuer
l’ensemble des épreuves d’inclusion et d’exclusion détaillées dans le tableau 17.

Tableau 17 : Ordre de passation des différentes épreuves d’inclusion et d’exclusion


Épreuves d’inclusion et d’exclusion Ordre de passation
MoCA 1
Appariement sémantique d’images 2
Désignation d’images 3
BETL Dénomination orale d’images 4
(patients
uniquement) Lecture à voix haute 5
Questionnaire sémantique 6

Le test du MoCA (Nasreddine et al., 2005) a permis d’écarter d’une part, les
volontaires sains et les patients DCS présentant une atteinte cognitive et d’autre part, les
patients TNC présentant des troubles trop importants. En d’autres termes, pour être inclus,
les volontaires sains et les patients rapportant un DCS devaient obtenir un score supérieur
ou égal à 26 sur 30 et les patients avec un TNC léger évolutif, un score entre 18 et 25 sur 30.

15
Les données médicales des patients TNC de notre étude ont été vérifiées auprès des orthophonistes les
prenant en charge.

38
Par ailleurs, pour s’assurer de l’absence de difficultés lexicales trop importantes
chez les patients recrutés, nous avons fait passer aux sujets TNC et DCS cinq épreuves de
la BETL (Tran et Godefroy, 2015) : appariement sémantique d’images, désignation
d’images, dénomination orale d’images, lecture à voix haute et questionnaire sémantique.

3.2.2. Passation des épreuves lexico-sémantiques du protocole

Les sujets respectant les critères d’inclusion et d’exclusion ont réalisé les épreuves
lexico-sémantiques du protocole dont l’ordre de passation est détaillé dans le tableau 18.

Tableau 18 : Ordre de passation des différentes épreuves lexico-sémantiques du protocole


Épreuves du protocole Ordre de passation
TDQ-30 1
Dénomination sur définition 2
Désignation sur définition 3
Appariement sémantique 4
LAZ-50
Production d’idiomes 5
Explication d’idiomes 6
Désignation du sens de l’idiome 7

Dans un premier temps, le TDQ-30 (Macoir et al., 2019) était administré aux
patients et aux volontaires sains dans le but de comparer leurs résultats à ceux obtenus à
l’épreuve de dénomination de la LAZ-50. Cette comparaison a permis d’analyser la validité
convergente de cette nouvelle batterie lexico-sémantique.

Les participants ont ensuite été amenés à réaliser les six tâches de la LAZ-50 portant
d’une part, sur 30 mots de basse fréquence et d’autre part, sur 20 expressions idiomatiques.
Tous les sujets étaient prévenus en amont de la difficulté des épreuves afin qu’elles ne
soient pas sources d’inquiétude.

4. ANALYSE DES DONNÉES

4.1. Variables dépendantes et indépendantes

Les variables dépendantes et indépendantes propres à chacune de nos hypothèses


sont détaillées en annexe 13 (p. 94).

Le statut du participant constitue la variable indépendante ou explicative de


notre étude. Il s’agit d’une variable catégorielle à deux modalités : patient ou volontaire
sain. Les variables dépendantes ou variables à expliquer sont répertoriées dans le
tableau 19. Il s’agit de variables quantitatives continues.

39
Tableau 19 : Variables dépendantes quantitatives utilisées pour l’analyse des données
Épreuves Variables dépendantes
TDQ-30 Score sur 30
Dénomination sur définition Score sur 30 et temps de réponse en secondes
Désignation sur définition Score sur 30 et temps de réponse en secondes
Appariement sémantique Score sur 30 et temps de réponse en secondes
Total Partie 1 (Mots) Score sur 90 et temps de réponse en secondes
LAZ-50
Production d’idiomes Score sur 20 et temps de réponse en secondes
Explication d’idiomes Score sur 20 et temps de réponse en secondes
Désignation du sens de l’idiome Score sur 20 et temps de réponse en secondes
Total Partie 2 (Idiomes) Score sur 60 et temps de réponse en secondes

4.2. Tests statistiques en fonction des hypothèses

4.2.1. Étude de la validité convergente (H1)

La validité convergente vise à estimer la validité d'un test par sa ressemblance avec
d'autres outils considérés comme similaires. Elle est vérifiée lorsque plusieurs instruments
de mesure du même phénomène aboutissent aux mêmes résultats (Churchill, 1979).
La validité convergente de la LAZ-50 sera examinée en comparant les scores de l’épreuve
de dénomination de la LAZ-50 à ceux du TDQ-30 à l’aide d’une analyse de corrélation.

L’hypothèse correspondante est la suivante :

H1 : Les scores au TDQ-30 sont corrélés significativement à ceux de l’épreuve 1 de


la LAZ-50 (dénomination sur définition de mots de basse fréquence).

Les corrélations seront calculées à partir des données des 56 sujets de notre étude,
au moyen du test paramétrique de Pearson. Le coefficient de corrélation de Pearson variant
entre -1 et +1, une corrélation d’au moins 0,70 est attendue. En effet, une valeur proche de
+1 montrerait une forte liaison avec une relation linéaire croissante, c’est-à-dire une
variation dans le même sens des variables.

4.2.2. Étude de la validité discriminante (H2 et H3)

La validité discriminante réfère au potentiel d’un outil à identifier convenablement,


parmi un groupe d’individus, les sujets ayant des troubles de ceux qui n’en ont pas.
La validité discriminante de la LAZ-50 sera mesurée en comparant les performances
des patients à ce test à celles des volontaires sains appariés. Cette analyse permettra de
s’assurer que l’anomie dont se plaignent les patients recrutés est bien identifiée par
la nouvelle batterie. Les comparaisons seront effectuées à l’aide du test de Student ou du
test de Mann-Whitney en cas de violation des conditions d’application du test de Student.

40
Les hypothèses correspondantes sont les suivantes :

H2 : Une différence de score et de temps de réponse entre les patients et les volontaires
sains appariés est attendue dans les épreuves portant sur les mots de basse fréquence : les
patients ont des performances significativement inférieures aux volontaires sains appariés.
- H2a : Les scores sont moins élevés chez les patients.
- H2b : Les temps de réponse sont plus importants chez les patients.

H3 : Une différence de score et de temps de réponse entre les patients et les volontaires
sains appariés est attendue dans les épreuves portant sur les expressions idiomatiques : les
patients ont des performances significativement inférieures aux volontaires sains appariés.
- H3a : Les scores sont moins élevés chez les patients.
- H3b : Les temps de réponse sont plus importants chez les patients.

4.2.3. Étude de la cohérence interne (H4)

Cet indice statistique indique à quel point les épreuves d’un test mesurent la même
caractéristique. Il est basé sur le rapport entre la part de variance de chaque épreuve et
la variance de l’ensemble des épreuves d’un test. Le degré de cohérence interne de la
LAZ-50 sera établi à l’aide du coefficient alpha de Cronbach. Il permettra d’évaluer
l’homogénéité de cette nouvelle batterie, c’est-à-dire d’observer dans quelles mesures
les épreuves de chaque partie du test évaluent la même dimension, la même compétence.

En effet, la LAZ-50 étant composée de deux parties, la première sur les mots de
basse fréquence et la seconde sur les expressions idiomatiques, deux analyses distinctes
seront effectuées afin de mesurer les deux dimensions séparément et ne pas sous-estimer
la cohérence interne de la batterie.

L’hypothèse correspondante est la suivante :

H4 : La LAZ-50 possède un degré élevé de cohérence interne.

Le coefficient alpha de Cronbach varie entre 0 et 1. Un coefficient de cohérence


interne élevé indique que les épreuves du test sont similaires dans leur contenu, c’est-à-dire
homogènes. De nombreux auteurs (DeVellis, 2003 ; Hogan, 2007 ; Nunnally, 1978)
estiment qu'une valeur alpha supérieure à 0,70 est satisfaisante. Un résultat supérieur à 0,95
peut en revanche être le signe d'énoncés trop similaires voire dupliqués (Streiner, 2003),
diminuant paradoxalement la fiabilité réelle du test. L’idéal serait donc d’obtenir une valeur
comprise entre 0,70 et 0,95 à chacune de nos deux analyses statistiques.

41
RÉSULTATS

42
Cette partie présente, pour chaque hypothèse, les résultats obtenus à la suite
du traitement statistique des données recueillies lors des passations. Les analyses ont
été effectuées à l’aide du logiciel JASP 0.13, avec un seuil de signification placé à 0,05.
Les abréviations utilisées pour présenter les résultats sont regroupées dans le tableau 20.

Tableau 20 : Intitulé des abréviations propres aux résultats


r Coefficient de corrélation
m Moyenne
Abréviations s Écart-type
statistiques p Degré de signification
t Test de Student
U Test de Mann-Whitney

P-DCS Patients rapportant un DCS


Abréviations
P-TNC Patients présentant un TNC léger de type dégénératif
relatives au statut
T-DCS Témoins appariés aux patients DCS
des sujets
T-TNC Témoins appariés aux patients TNC léger de type dégénératif

1. ÉTUDE DE LA VALIDITÉ CONVERGENTE (H1)

Afin d’analyser la validité convergente de la LAZ-50, nous avons comparé


les scores en dénomination de la LAZ-50 à ceux du TDQ-30. Pour rappel, nous avons
émis l’hypothèse que les scores à ces deux tâches sont significativement corrélés.
Nous avons donc recherché une corrélation en procédant à une analyse statistique.
Le test de Shapiro-Wilk n’a pas montré de contre-indication à la réalisation d’une
corrélation de Pearson. Nous avons donc utilisé ce test paramétrique.

Après traitement des données, le coefficient de corrélation de Pearson (r = 0,682)


indique une liaison positive assez forte entre les scores obtenus à l’épreuve de dénomination
de la LAZ-50 et ceux obtenus au TDQ-30. Le degré de signification (p < 0,001) montre
quant à lui que la corrélation observée est hautement significative. Cette liaison est
illustrée par le nuage de points représenté en figure 6. Un point représente les scores
d’un sujet. La droite de régression indique la direction de la relation entre les variables.
Score dénomination LAZ-50

Score dénomination TDQ-30

Figure 6 : Représentation de la corrélation positive entre les scores sur 30 obtenus par les sujets
de l’étude (28 patients et 28 témoins) à l’épreuve de dénomination de la LAZ-50 et au TDQ-30

43
2. ÉTUDE DE LA VALIDITÉ DISCRIMINANTE (H2 ET H3)

Nous présenterons les scores et les temps de réponse moyens des patients et des
volontaires sains sous la forme : moyenne (écart-type). Compte tenu du faible nombre de
sujets par groupe, nous avons toujours veillé au respect des conditions de validité du test
paramétrique de Student avant de le retenir. Lorsque les conditions étaient enfreintes,
le test non paramétrique de Mann-Whitney a été utilisé.

2.1. Comparaison des performances aux épreuves portant sur les mots (H2)
2.1.1. Comparaison des scores (H2a)

Nous avons comparé les scores des 18 patients TNC et des 10 patients DCS à ceux
de leurs témoins appariés pour les épreuves de la LAZ-50 portant sur les mots de basse
fréquence (Tableau 21). Pour rappel, nous avons émis l’hypothèse que les scores sont
moins élevés chez les patients.

Tableau 21 : Comparaison entre les scores des patients et ceux des volontaires sains
aux épreuves portant sur les mots. m : moyenne, s : écart-type et p : degré de signification.
Résultats significatifs en vert (p ≤ 0,05), résultats non significatifs en rouge (p > 0,05).
Volontaires sains Patients
Épreuves Groupes Test utilisé p
m (s) m (s)
Dénomination TNC 23,1 (2,6) 18,7 (3,6) Student < 0,001
sur définition /30 DCS 23,9 (3,2) 21,7 (3,4) Student 0,142
Désignation sur TNC 28,3 (1,3) 26,1 (1,8) Mann-Whitney < 0,001
définition /30 DCS 28,5 (0,7) 28,3 (0,8) Mann-Whitney 0,613
Appariement TNC 26,3 (2,2) 24,9 (3,1) Mann-Whitney 0,168
sémantique /30 DCS 28,1 (1,9) 26,3 (1,9) Student 0,045
TNC 77,7 (4,6) 69,7 (7,8) Mann-Whitney < 0,001
TOTAL /90
DCS 80,5 (4,7) 76,3 (5,6) Student 0,084

Comparaison des scores (H2a) entre patients TNC et volontaires sains

Les scores à l’épreuve de dénomination sont très significativement différents chez


les volontaires sains (m = 23,1 ; s = 2,6) et les patients présentant un TNC léger de type
dégénératif (m = 18,7 ; s = 3,6) : t(34) = -4,2 ; p < 0,001 (Figure 7).

Les scores à l’épreuve de désignation sont très significativement différents chez


les volontaires sains (m = 28,3 ; s = 1,3) et les patients présentant un TNC léger de type
dégénératif (m = 26,1 ; s = 1,8) : U = 43,5 ; p < 0,001 (Figure 8).

Les scores à l’épreuve d’appariement sémantique ne sont pas significativement


différents chez les volontaires sains (m = 26,3 ; s = 2,2) et les patients présentant un TNC
léger de type dégénératif (m = 24,9 ; s = 3,1) : U = 118,5 ; p = 0,168 (Figure 9).

44
Le score total aux épreuves portant sur les mots de basse fréquence est très
significativement différent chez les volontaires sains (m = 77,7 ; s = 4,6) et les patients
présentant un TNC léger de type dégénératif (m = 69,7 ; s = 7,8) : U = 52,5 ; p < 0,001
(Figure 10).

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 7 : Score moyen et minimum-maximum
┴ ▬ɪ І
Figure 8 : Score moyen et minimum-maximum
┴ ▬ɪ І
(sur 30) en dénomination par rapport au statut (sur 30) en désignation par rapport au statut
des sujets (patients TNC vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴ Ӏ Ⅰ┬ ┴
des sujets (patients TNC vs témoins)

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 9 : Score moyen et minimum-maximum Figure 10 : Score moyen total et minimum-
(sur 30) en appariement par rapport┴au▬statut
ɪ І maximum total (sur 90) aux épreuves┴ ▬ ɪportant
І
des sujets (patients TNC vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴ sur les mots de basse fréquence parӀ Ⅰ┬rapport
┴ au
statut des sujets (patients TNC vs témoins)

Comparaison des scores (H2a) entre patients DCS et volontaires sains

Les scores à l’épreuve de dénomination ne sont pas significativement différents


chez les volontaires sains (m = 23,9 ; s = 3,2) et les patients rapportant un DCS
(m = 21,7 ; s = 3,4) : t(18) = -1,5 ; p = 0,142 (Figure 11).

Les scores à l’épreuve de désignation ne sont pas significativement différents chez


les volontaires sains (m = 28,5 ; s = 0,7) et les patients rapportant un DCS (m = 28,3 ;
s = 0,8) : U = 43,5 ; p = 0,613 (Figure 12).

Les scores à l’épreuve d’appariement sémantique sont significativement


différents chez les volontaires sains (m = 28,1 ; s = 1,9) et les patients rapportant un DCS
(m = 26,3 ; s = 1,9) : t(18) = -2,2 ; p = 0,045 (Figure 13).

Le score total aux épreuves portant sur les mots de basse fréquence n’est pas
significativement différent chez les volontaires sains (m = 80,5 ; s = 4,7) et les patients
rapportant un DCS (m = 76,3 ; s = 5,6) : t(18) = -1,8 ; p = 0,084 (Figure 14).

45
● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 11 : Score moyen et minimum-maximum Figure 12 : Score moyen et minimum-maximum
(sur 30) en dénomination par rapport au ┴ ▬ ɪ І (sur 30) en désignation par rapport┴au▬statut
statut ɪ І
des sujets (patients DCS vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴ des sujets (patients DCS vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Figure 14 : Score moyen total et Max
Figure 13 : Score moyen et minimum-maximum ┬
minimum-
┴ ▬ ɪ І maximum total (sur 90) aux épreuves
(sur 30) en appariement par rapport au statut ┴ ▬ portant
ɪ І
des sujets (patients DCS vs témoins) sur les mots de basse fréquence par rapport au
Ӏ Ⅰ┬ ┴ Ӏ Ⅰ┬ ┴
statut des sujets (patients DCS vs témoins)

2.1.2. Comparaison des temps de réponse (H2b)

Nous avons comparé les temps de réponse des 18 patients TNC et des 10 patients
DCS à ceux de leurs témoins appariés pour les épreuves de la LAZ-50 portant sur les mots
de basse fréquence (Tableau 22). Pour rappel, nous avons émis l’hypothèse que les temps
de réponse sont plus importants chez les patients.

Tableau 22 : Comparaison entre les temps de réponse (en secondes) des patients et
ceux des volontaires sains aux épreuves portant sur les mots. m : moyenne, s : écart-type
et p : degré de signification. Résultats significatifs en vert (p ≤ 0,05),
résultats non significatifs en rouge (p > 0,05).
Volontaires sains Patients
Épreuves Groupes Test utilisé p
m (s) m (s)

Dénomination TNC 208,8 (63,0) 248,5 (61,4) Student 0,064


sur définition DCS 216,8 (53,2) 180,6 (47,9) Student 0,127
Désignation TNC 57,3 (30,3) 89,3 (49,9) Mann-Whitney 0,023
sur définition DCS 57,7 (40,1) 48,2 (17,5) Mann-Whitney 0,970
Appariement TNC 256,3 (66,3) 268,7 (57,8) Student 0,552
sémantique DCS 230,2 (40,1) 228,7 (66,6) Student 0,952
TNC 522,4 (123,7) 606,5 (131,8) Student 0,057
TOTAL
DCS 504,7 (83,8) 457,5 (78,6) Student 0,210

46
Comparaison des temps de réponse (H2b) entre patients TNC et volontaires sains

Les temps de réponse à l’épreuve de dénomination ne sont pas significativement


différents chez les volontaires sains (m = 208,8 ; s = 63,0) et les patients présentant un TNC
léger de type dégénératif (m = 248,5 ; s = 61,4) : t(34) = 1,9 ; p = 0,064 (Figure 15).

Les temps de réponse à l’épreuve de désignation sont significativement différents


chez les volontaires sains (m = 57,3 ; s = 30,3) et les patients présentant un TNC léger de
type dégénératif (m = 89,3 ; s = 49,9) : U = 234,5 ; p = 0,023 (Figure 16).

Les temps de réponse à l’épreuve d’appariement sémantique ne sont pas


significativement différents chez les volontaires sains (m = 256,3 ; s = 66,3) et les patients
présentant un TNC léger de type dégénératif (m = 268,7 ; s = 57,8) : t(34) = 0,6 ; p = 0,552
(Figure 17).

Le temps de réponse total aux épreuves portant sur les mots de basse fréquence
n’est pas significativement différent chez les volontaires sains (m = 522,4 ; s = 123,7) et
les patients présentant un TNC léger de type dégénératif (m = 606,5 ; s = 131,8) :
t(34) = 2,0 ; p = 0,057 (Figure 18).

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 15 : Temps moyen et minimum- Figure 16 : Temps moyen et minimum-
┴ ▬ɪ І maximum (en sec.) en désignation par┴rapport
▬ɪ І
maximum (en sec.) en dénomination par rapport
Ӏ Ⅰ┬ ┴
au statut des sujets (patients TNC vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴
au statut des sujets (patients TNC vs témoins)

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
┴ ▬ɪ І ┴ ▬ɪ І
Figure 18 : Temps moyen total et minimum-
Figure 17 : Temps moyen et minimum-
maximum (en sec.) en appariement parӀ rapport
Ⅰ┬ ┴ maximum total (en sec.) aux épreuvesӀ portant
Ⅰ┬ ┴
au statut des sujets (patients TNC vs témoins) sur les mots de basse fréquence par rapport au
statut des sujets (patients TNC vs témoins)

47
Comparaison des temps de réponse (H2b) entre patients DCS et volontaires sains

Les temps de réponse à l’épreuve de dénomination ne sont pas significativement


différents chez les volontaires sains (m = 216,8 ; s = 53,2) et les patients rapportant un DCS
(m = 180,6 ; s = 47,9) : t(18) = -1,6 ; p = 0,127 (Figure 19).

Les temps de réponse à l’épreuve de désignation ne sont pas significativement


différents chez les volontaires sains (m = 57,7 ; s = 40,1) et les patients rapportant un DCS
(m = 48,2 ; s = 17,5) : U = 49,0 ; p = 0,970 (Figure 20).

Les temps de réponse à l’épreuve d’appariement sémantique ne sont pas


significativement différents chez les volontaires sains (m = 230,2 ; s = 40,1) et les patients
rapportant un DCS (m = 228,7 ; s = 66,6) : t(18) = -0,1 ; p = 0,952 (Figure 21).

Le temps de réponse total aux épreuves portant sur les mots de basse fréquence
n’est pas significativement différent chez les volontaires sains (m = 504,7 ; s = 83,8) et les
patients rapportant un DCS (m = 457,5 ; s = 78,6) : t(18) = -1,3 ; p = 0,210 (Figure 22).

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 19 : Temps moyen et minimum- ┴ ▬ ɪ І Figure 20 : Temps moyen et minimum- ┴ ▬ɪ І
maximum (en sec.) en dénomination par rapport maximum (en sec.) en désignation par rapport
Ӏ Ⅰ┬ ┴ Ӏ Ⅰ┬ ┴
au statut des sujets (patients DCS vs témoins) au statut des sujets (patients DCS vs témoins)

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
┴ ▬ɪ І ┴ ▬ɪ І
Figure 21 : Temps moyen et minimum- Figure 22 : Temps moyen total et minimum-
Ӏ Ⅰ┬ ┴ Ӏ Ⅰ┬ ┴
maximum (en sec.) en appariement par rapport maximum total (en sec.) aux épreuves portant
au statut des sujets (patients DCS vs témoins) sur les mots de basse fréquence par rapport au
statut des sujets (patients DCS vs témoins)

48
2.2. Comparaison des performances aux épreuves portant sur les idiomes (H3)

2.2.1. Comparaison des scores (H3a)

Nous avons comparé les scores des 18 patients TNC et des 10 patients DCS à ceux
de leurs témoins appariés pour les épreuves de la LAZ-50 portant sur les expressions
idiomatiques (Tableau 23). Pour rappel, nous avons émis l’hypothèse que les scores sont
moins élevés chez les patients.

Tableau 23 : Comparaison entre les scores des patients et ceux des volontaires sains
aux épreuves portant sur les idiomes. m : moyenne, s : écart-type et p : degré de signification.
Résultats significatifs en vert (p ≤ 0,05), résultats non significatifs en rouge (p > 0,05).
Volontaires sains Patients
Épreuves Groupes Test utilisé p
m (s) m (s)

Production TNC 14,1 (3,2) 11,1 (4,0) Mann-Whitney 0,017


d’idiomes /20 DCS 15,0 (2,6) 14,0 (3,4) Student 0,468
Explication TNC 16,9 (1,3) 13,7 (1,9) Student < 0,001
d’idiomes /20 DCS 17,4 (1,4) 15,9 (1,9) Student 0,062
Désignation du TNC 18,3 (1,2) 16,7 (1,4) Mann-Whitney 0,002
sens de l’idiome /20 DCS 18,5 (1,1) 17,6 (1,4) Mann-Whitney 0,113
TNC 49,3 (5,1) 41,5 (5,5) Student < 0,001
TOTAL /60
DCS 50,9 (4,1) 47,5 (4,9) Student 0,107

Comparaison des scores (H3a) entre patients TNC et volontaires sains

Les scores à l’épreuve de production d’idiomes sont significativement différents


chez les volontaires sains (m = 14,1 ; s = 3,2) et les patients présentant un TNC léger de
type dégénératif (m = 11,1 ; s = 4,0) : U = 86,5 ; p = 0,017 (Figure 23).

Les scores à l’épreuve d’explication d’idiomes sont très significativement


différents chez les volontaires sains (m = 16,9 ; s = 1,3) et les patients présentant un TNC
léger de type dégénératif (m = 13,7 ; s = 1,9) : t(34) = -5,9 ; p < 0,001 (Figure 24).

Les scores à l’épreuve de désignation du sens de l’idiome sont significativement


différents chez les volontaires sains (m = 18,3 ; s = 1,2) et les patients présentant un TNC
léger de type dégénératif (m = 16,7 ; s = 1,4) : U = 66,0 ; p = 0,002 (Figure 25).

Le score total aux épreuves portant sur les idiomes est très significativement
différent chez les volontaires sains (m = 49,3 ; s = 5,1) et les patients présentant un TNC
léger de type dégénératif (m = 41,5 ; s = 5,5) : t(34) = -4,4 ; p < 0,001 (Figure 26).

49
● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 23 : Score moyen et minimum-maximum
┴ ▬ɪ І ┴ ▬ɪ І
Figure 24 : Score moyen et minimum-maximum
(sur 20) en production d’idiomes par rapport au (sur 20) en explication d’idiomes par rapport au
Ӏ Ⅰ┬ ┴ Ӏ Ⅰ┬ ┴
statut des sujets (patients TNC vs témoins) statut des sujets (patients TNC vs témoins)

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 25 : Score moyen et minimum-maximum
┴ ▬ɪ І Figure 26 : Score moyen total et minimum-
┴ ▬ɪ І
(sur 20) en désignation par rapport au statut des maximum total (sur 60) aux épreuves portant
sujets (patients TNC vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴ Ӏ Ⅰ┬sujets

sur les idiomes par rapport au statut des
(patients TNC vs témoins)

Comparaison des scores (H3a) entre patients DCS et volontaires sains

Les scores à l’épreuve de production d’idiomes ne sont pas significativement


différents chez les volontaires sains (m = 15,0 ; s = 2,6) et les patients rapportant un DCS
(m = 14,0 ; s = 3,4) : t(18) = -0,7 ; p = 0,468 (Figure 27).

Les scores à l’épreuve d’explication d’idiomes ne sont pas significativement


différents chez les volontaires sains (m = 17,4 ; s = 1,4) et les patients rapportant un DCS
(m = 15,9 ; s = 1,9) : t(18) = -2,0 ; p = 0,062 (Figure 28).

Les scores à l’épreuve de désignation du sens de l’idiome ne sont pas


significativement différents chez les volontaires sains (m = 18,5 ; s = 1,1) et les patients
rapportant un DCS (m = 17,6 ; s = 1,4) : U = 29,5 ; p = 0,113 (Figure 29).

Le score total aux épreuves portant sur les idiomes n’est pas significativement
différent chez les volontaires sains (m = 50,9 ; s = 4,1) et les patients rapportant un DCS
(m = 47,5 ; s = 4,9) : t(18) = -1,7 ; p = 0,107 (Figure 30).

50
● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 27 : Score moyen et minimum-maximum
┴ ▬ɪ І Figure 28 : Score moyen et minimum-maximum
┴ ▬ɪ І
(sur 20) en production d’idiomes par rapport au (sur 20) en explication d’idiomes par rapport au
Ӏ Ⅰ┬ ┴
statut des sujets (patients DCS vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴
statut des sujets (patients DCS vs témoins)

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et

Figure 29 : Score moyen et minimum-maximumMax ┬ Max ┬


Figure 30 : Score moyen total et minimum-
┴ ▬
(sur 20) en désignation par rapport au statut desɪ І maximum total (sur 60) aux épreuves┴portant
▬ɪ І
sujets (patients DCS vs témoins) sur les idiomes par rapport au statut des sujets
Ӏ Ⅰ┬ ┴ Ӏ Ⅰ┬ ┴
(patients DCS vs témoins)

2.2.2. Comparaison des temps de réponse (H3b)

Nous avons comparé les temps de réponse des 18 patients TNC et des 10 patients
DCS à ceux des témoins pour les épreuves portant sur les idiomes (Tableau 24). Pour rappel,
nous avons émis l’hypothèse que les temps de réponse sont plus importants chez les patients.

Tableau 24 : Comparaison entre les temps de réponse (en secondes) des patients et ceux des
volontaires sains aux épreuves portant sur les idiomes. m : moyenne, s : écart-type
et p : degré de signification. Résultats significatifs en vert (p ≤ 0,05),
résultats non significatifs en rouge (p > 0,05).
Volontaires sains Patients
Épreuves Groupes Test utilisé p
m (s) m (s)
Production TNC 419,2 (67,4) 443,1 (78,7) Mann-Whitney 0,169
d’idiomes DCS 437,8 (53,3) 388,3 (79,2) Student 0,118
Explication TNC 231,1 (71,7) 258,9 (102,7) Mann-Whitney 0,376
d’idiomes DCS 214,6 (57,5) 237,1 (76,3) Student 0,466
Désignation du TNC 260,2 (63,7) 311,3 (79,2) Student 0,040
sens de l’idiome DCS 235,3 (45,4) 255,5 (76,9) Mann-Whitney 0,631
TNC 910,5 (156,3) 1013,3 (183,6) Student 0,079
TOTAL
DCS 887,7 (88,1) 880,9 (170,7) Student 0,912

Comparaison des temps de réponse (H3b) entre patients TNC et volontaires sains

Les temps de réponse à l’épreuve de production d’idiomes ne sont pas


significativement différents chez les volontaires sains (m = 419,2 ; s = 67,4) et les patients
présentant un TNC léger de type dégénératif (m = 443,1 ; s = 78,7) : U = 206,0 ; p = 0,169
(Figure 31).

51
Les temps de réponse à l’épreuve d’explication d’idiomes ne sont pas
significativement différents chez les volontaires sains (m = 231,1 ; s = 71,7) et les
patients présentant un TNC léger de type dégénératif (m = 258,9 ; s = 102,7) : U = 190,5 ;
p = 0,376 (Figure 32).

Les temps de réponse à l’épreuve de désignation du sens de l’idiome


sont significativement différents chez les volontaires sains (m = 260,2 ; s = 63,7) et
les patients présentant un TNC léger de type dégénératif (m = 311,3 ; s = 79,2) :
t(34) = 2,1 ; p = 0,040 (Figure 33).

Le temps de réponse total aux épreuves portant sur les idiomes


n’est significativement différent chez les volontaires sains (m = 910,5 ; s = 156,3) et
les patients présentant un TNC léger de type dégénératif (m = 1013,3 ; s = 183,6) :
t(34) = 1,8 ; p = 0,079 (Figure 34).

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 31 : Temps moyen et minimum-maximum Figure 32 : Temps moyen et minimum-maximum
┴ ▬auɪ І (en sec.) en explication d’idiomes par rapport
(en sec.) en production d’idiomes par rapport ┴ ▬ ɪauІ
statut des sujets (patients TNC vs témoins)Ӏ Ⅰ┬ ┴ statut des sujets (patients TNC vs témoins Ӏ )Ⅰ┬ ┴

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 33 : Temps moyen et minimum-maximum ┴ ▬ ɪ І Figure 34 : Temps moyen total et minimum-
┴ ▬ɪ І
(en sec.) en désignation par rapport au statut des maximum total (en sec.) aux épreuves portant sur
sujets (patients TNC vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴ les idiomes par rapport au statut desӀ Ⅰ┬ ┴
sujets
(patients TNC vs témoins)

Comparaison des temps de réponse (H3b) entre patients DCS et volontaires sains

Les temps de réponse à l’épreuve de production d’idiomes ne sont pas


significativement différents chez les volontaires sains (m = 437,8 ; s = 53,3) et les patients
rapportant un DCS (m = 388,3 ; s = 79,2) : t(18) = -1,6 ; p = 0,118 (Figure 35).

52
Les temps de réponse à l’épreuve d’explication d’idiomes ne sont pas
significativement différents chez les volontaires sains (m = 214,6 ; s = 57,5) et les patients
rapportant un DCS (m = 237,1 ; s = 76,3) : t(18) = 0,7 ; p = 0,466 (Figure 36).

Les temps de réponse à l’épreuve de désignation du sens de l’idiome ne sont pas


significativement différents chez les volontaires sains (m = 235,3 ; s = 45,4) et les patients
rapportant un DCS (m = 255,5 ; s = 76,9) : U = 57,0 ; p = 0,631 (Figure 37).

Le temps de réponse total aux épreuves portant sur les idiomes n’est pas
significativement différent chez les volontaires sains (m = 887,7 ; s = 88,1) et les patients
rapportant un DCS (m = 880,9 ; s = 170,7) : t(18) = -0,1 ; p = 0,912 (Figure 38).

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et
Max ┬ Max ┬
Figure 35 : Temps moyen et minimum-maximum Figure 36 : Temps moyen et minimum-maximum
┴ ▬auɪ І (en sec.) en explication d’idiomes par rapport
(en sec.) en production d’idiomes par rapport ┴ ▬ ɪauІ
statut des sujets (patients DCS vs témoins)Ӏ Ⅰ┬ ┴ statut des sujets (patients DCS vs témoins)Ӏ Ⅰ┬ ┴

● Moyenne ● Moyenne
Ι Min-Max Ι Min-Max

≠Min et ≠Min et

Figure 37 : Temps moyen et minimum-maximum Max ┬ Figure 38 : Temps moyen total et minimum- Max ┬
┴ ▬
(en sec.) en désignation par rapport au statut desɪ І maximum total (en sec.) aux épreuves portant
┴ ▬ sur
ɪ І
sujets (patients DCS vs témoins) les idiomes par rapport au statut des sujets
Ӏ Ⅰ┬ ┴ (patients DCS vs témoins) Ӏ Ⅰ┬ ┴

3. ÉTUDE DE LA COHÉRENCE INTERNE (H4)

Afin d’analyser la cohérence interne de la LAZ-50, c’est-à-dire son homogénéité,


nous avons calculé le coefficient alpha de Cronbach de chaque dimension. Pour rappel,
nous avons émis l’hypothèse que la batterie lexico-sémantique possède un degré élevé de
cohérence interne et nous considérerons comme satisfaisant un coefficient supérieur à 0,70.

Après traitement des données, nous obtenons un coefficient alpha élevé (𝛼 = 0,804)
pour la partie sur les mots de basse fréquence. Pour la partie relative aux expressions
idiomatiques, le coefficient de Cronbach affiche une valeur limite (𝛼 = 0,687).

53
DISCUSSION

54
1. CADRE THÉORIQUE ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

Ces dernières années, l’existence de troubles fins du langage à la suite de lésions


cérébrales a été mise en évidence (Vallat-Azouvi et Chardin-Lafont, 2012). Les troubles
lexico-sémantiques font partie intégrante de ces atteintes (Sainson, 2018 ; Tran, 2007).
Chez les patients présentant un trouble neurocognitif léger de type dégénératif ou même
un déclin cognitif subjectif, la présence d’un déficit d’accès lexical portant sur les mots
les moins fréquents de la langue est avancée dans la littérature (Cusimano, 2016 ; Macoir
et al., 2019). Aussi, les expressions idiomatiques, fréquemment utilisées au quotidien
(Jackendoff, 1995), peuvent être touchées au même titre que les mots. Selon les
recommandations de la Haute Autorité de Santé (2020), il est important de prendre en
charge tous les patients aphasiques, quelle que soit la sévérité des troubles langagiers.
Le diagnostic des anomies portant sur les mots de basse fréquence et des difficultés de
traitement des expressions idiomatiques apparaît donc essentiel. Les batteries d’évaluation
actuellement disponibles ne permettent pourtant pas de mettre en évidence les troubles
lexicaux fins et d’en déterminer l’origine (Hunting-Pompon et al., 2011 ; Sainson, 2018).

L’objectif principal de cette étude est de participer à la validation de la LAZ-50,


une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic des troubles fins du langage, auprès
de patients présentant un trouble neurocognitif léger de type dégénératif ou un déclin
cognitif subjectif. L’échantillon total de l’étude compte 18 patients avec un TNC léger
évolutif, 10 patients rapportant un DCS et 28 volontaires sains appariés selon l’âge,
le sexe et le niveau d’études. Dans le cadre de la validation de la LAZ-50, une comparaison
avec le TDQ-30 (Macoir et al., 2019) a permis d’examiner la validité convergente
de cette nouvelle batterie lexico-sémantique. Aussi, les résultats des patients aux épreuves
de la LAZ-50 ont été comparés à ceux des volontaires sains appariés afin de vérifier la
validité discriminante du test. Enfin, le degré de cohérence interne de la batterie a été établi.

2. ANALYSE DES RÉSULTATS

2.1. Étude de la validité convergente (H1)

Pour analyser la validité convergente de la batterie lexico-sémantique, nous avons


utilisé le TDQ-30, un test de dénomination sensible, conçu pour diagnostiquer les anomies
légères. Nous avons émis l’hypothèse que les scores au TDQ-30 sont significativement
corrélés à ceux de l’épreuve 1 de la LAZ-50. Une analyse de corrélation de Pearson
a ainsi été effectuée entre les performances obtenues par l’ensemble des sujets (n = 56)
au TDQ-30 et celles obtenues à l’épreuve de dénomination sur définition de la LAZ-50.

55
Une corrélation positive hautement significative a été mise en évidence entre
les scores obtenus aux deux épreuves (r = 0,682 ; p < 0,001). La valeur du coefficient de
corrélation est très proche de celle escomptée (r ≥ 0,70). Elle apparaît donc satisfaisante et
met en évidence l’existence d’une relation linéaire croissante entre les deux variables :
plus le score en dénomination est élevé à la LAZ-50, plus il est important au TDQ-30.
Notre première hypothèse est ainsi validée. Ce résultat témoigne d’une bonne validité
convergente et suggère que l’épreuve de dénomination de la LAZ-50 évalue, de façon
adéquate et ciblée, le traitement des mots peu fréquents, à l’instar du TDQ-30 (Macoir
et al., 2019). En effet, la corrélation positive et significative obtenue nous amène à penser
que les deux tâches évaluent une même compétence et que leur sensibilité pour le repérage
des anomies légères est semblable.

L’épreuve de dénomination de la LAZ-50 présente d’ailleurs des points communs


avec le TDQ-30. Ces deux tâches comportent 30 items. Dans les deux tests, la variable
« catégorie sémantique » a été prise en considération. Il s’agit d’un point important puisque,
comme le rappellent Macoir et al. (2014) et Taler et al. (2016), chez les sujets présentant
des atteintes neurologiques, l’anomie peut se caractériser par des différences dans les
performances en dénomination pour les concepts naturels versus manufacturés. La mise
en lumière de cette dissociation est essentielle pour préciser les difficultés d’accès lexical
et élaborer un projet thérapeutique adapté au patient. Dans les deux tests, la variable
psycholinguistique de fréquence des mots a également été contrôlée. Les deux épreuves
ne comportent que des mots de basse fréquence afin de détecter les manques du mot
discrets. En effet, il a été montré dans la littérature que l’activation des représentations
phonologiques est fortement influencée par la fréquence des mots. En ce sens, un mot
peu fréquent est plus enclin à engendrer un « mot sur le bout de la langue » ou « Tip-Of-
the-Tongue » qu’un mot de haute fréquence (Burke et al., 1991).

Ces deux épreuves ne sont pas pour autant redondantes puisque la modalité d’entrée
et le type d’informations proposés divergent. Alors que le TDQ-30 évalue la dénomination
à partir d’images, l’épreuve de la LAZ-50 évalue la production lexicale par la présentation
de phrases définitionnelles. Aussi, la LAZ-50 est plus riche. Elle comporte 10 items
abstraits, à la différence du TDQ-30 qui n’en contient pas. Or, aux stades précoces des
troubles cognitifs évolutifs, les difficultés lexicales peuvent porter uniquement sur les
mots abstraits. Selon Bonin et al. (2018), ces derniers sont en effet moins bien rappelés
et mémorisés que les mots se référant à des entités concrètes et perceptibles.

56
Par ailleurs, le TDQ-30 est culturellement et linguistiquement adapté à la population
francophone du Québec. En effet, les données normatives sont représentatives de la
performance des adultes québécois francophones. Or, des études ont montré des différences
significatives sur les performances des tests cognitifs en fonction de l’ethnicité
(Early et al., 2013), notamment chez les sujets avec un niveau d’études peu élevé (Gross
et al., 2015). Macoir et al. (2019) rappellent ainsi que les résultats du test doivent être
interprétés avec prudence lors de l’administration du TDQ-30 à des personnes
francophones non caucasiennes du Québec. Enfin, le TDQ-30 est un test de dénomination
et non une batterie lexicale. Il permet donc d’objectiver la présence d’une anomie sur les
mots de basse fréquence, sans toutefois identifier son origine, contrairement à la LAZ-50.

C’est pourquoi l’élaboration d’une épreuve standardisée de dénomination au sein


d’une batterie lexicale complète, avec des données normatives pour la France, reste
essentielle pour le diagnostic des troubles fins du langage.

2.2. Étude de la validité discriminante (H2 et H3)

Nos hypothèses 2 et 3, relatives à l’étude de la validité discriminante, visent à


s’assurer que l’anomie dont se plaignent les patients recrutés est bien identifiée par
la LAZ-50. Elles suggèrent que les performances des patients aux épreuves de la batterie
sont significativement inférieures à celles des volontaires sains appariés. Elles s’appuient
notamment sur les articles de Cruice et al. (2006), Hunting-Pompon et al. (2011) et Sainson
(2018) selon lesquels certains patients, se situant dans les normes aux batteries classiques
d’évaluation de l’aphasie, peuvent rencontrer de fines difficultés lexico-sémantiques.

Patients présentant un TNC léger de type dégénératif

Concernant la partie sur les mots de basse fréquence, les scores aux épreuves de
dénomination et de désignation ainsi que le score total sont significativement moins élevés
chez les patients du groupe TNC. Ces résultats vont dans le sens des conclusions de Macoir
et al. (2017) qui rapportent un déficit lexico-sémantique sur les mots peu fréquents,
dès les stades précoces du processus dégénératif. Concernant la partie sur les idiomes,
une différence significative de scores entre les patients TNC et les volontaires sains est
observée à toutes les épreuves. Les scores sont significativement moins élevés chez
les patients avec un TNC léger évolutif. Ces différences significatives coïncident avec
les résultats de Cardoso et al., (2014) qui soulignent la présence de difficultés de traitement
des expressions idiomatiques chez les patients avec un TNC léger.

57
Chez les sujets avec une maladie neurodégénérative débutante, il arrive parfois
d’observer, lors de la passation des tests classiques d’évaluation de l’aphasie, des scores
normaux mais des temps de recherche excessifs, comparativement aux sujets sains (Kujala
et al., 1996). Pourtant, dans notre étude, seules les épreuves de désignation sur définition
et de désignation du sens de l’idiome ont permis de mettre en évidence une différence
significative entre les temps de réponse des volontaires sains et des patients TNC.
Les temps de réponse totaux ne sont pas apparus significativement différents lors des
tests statistiques. Nous pouvons toutefois observer une tendance significative (p = 0,057)
entre le temps total des patients TNC et celui des volontaires sains aux épreuves portant
sur les mots de basse fréquence. Un échantillon de sujets plus important aurait très
certainement permis de mettre en évidence une différence significative.

L’absence d’autres différences significatives concernant les temps de réponse


entre patients TNC et témoins peut s’expliquer par les différences de stratégies et de
comportements des sujets au cours des passations. En effet, face à un item les mettant en
difficulté, les volontaires sains recrutés ont souvent eu tendance à prendre le temps de
réfléchir afin de trouver la bonne réponse. A contrario, les patients avaient davantage
tendance à se précipiter ou à rapidement passer à la question suivante lorsqu’ils ne savaient
pas répondre d’emblée. Cette réaction apparaît comme une conduite d’évitement.
Nous pouvons effectivement y voir un processus de défense du sujet qui préfère passer
à la suite et ne pas insister sur des items qui lui posent problème, plutôt que d’être mis
en échec.

La présence de déficits exécutifs dans les maladies dégénératives peut également


justifier cette différence de comportements. Selon Higby et al. (2019) et Martin (2022),
la dénomination est régie par plusieurs fonctions exécutives, impliquant des mécanismes
d’activation excitatrice et inhibitrice (Yeung et Law, 2010). Un défaut d’inhibition peut
par exemple être à l’origine de difficultés à s’autocorriger lorsque la réponse fournie en
première intention à l’examinateur est erronée. Le patient TNC va alors rester bloqué
sur sa première réponse et rapidement passer, tandis que le volontaire sain puisera dans
ses ressources cognitives pour poursuivre ses recherches et trouver le terme attendu.

Patients rapportant un déclin cognitif subjectif

Seule la différence de scores à l’épreuve d’appariement sémantique s’est révélée


significative lors de la comparaison des patients DCS et des volontaires sains appariés.

58
Aucune autre différence significative en termes de scores ou de temps de réponse n’a été
mise en évidence entre les deux groupes, malgré la plainte d’anomie des patients DCS.
Ces résultats coïncident peu avec les conclusions de Kielb et al. (2017), Lopez-Higes
et al. (2016) et Wolfsgruber et al. (2020) selon lesquelles les sujets rapportant un DCS sont
moins performants dans les tâches langagières, notamment celles de production lexicale,
que les sujets sans plainte cognitive.

Cette discordance peut s’expliquer de différentes façons. D’une part, à ce stade,


les troubles cognitifs sont très fins. En effet, par définition, les performances des patients
DCS aux tests cognitifs standardisés restent dans les normes, malgré la plainte d’un déclin
subtil (Macoir et al., 2019 ; Molinuevo et al., 2017). Il est donc très difficile de les
diagnostiquer. L’observation qualitative des résultats peut, par ailleurs, permettre de
nuancer nos résultats puisque, malgré l’absence de significativité statistique, toutes les
moyennes des scores des patients DCS sont inférieures à celles des témoins. Nous pouvons
donc penser qu’un échantillon plus conséquent de participants aurait permis de mettre en
évidence des différences significatives de performances. Malheureusement, étant donné
que les troubles sont très fins, peu de patients avec un DCS sont suivis en orthophonie.
Le recrutement de cette population de sujets s’est ainsi avéré compliqué. La petite taille de
l’échantillon (n = 10) constitue assurément une limite aux comparaisons effectuées.

Enfin, les capacités de traitement des substantifs de basse fréquence et des


expressions idiomatiques des sujets avec un DCS n’ont pas encore fait l’objet de
nombreuses études. Dans son article sur les patients rapportant un DCS, Macoir et al.
(2019) évoquent seulement des difficultés de production lexicale en dénomination
d’actions. La poursuite de notre étude est donc indispensable pour statuer sur la
présence ou non de troubles portant sur les noms communs de basse fréquence et sur
les expressions idiomatiques chez les patients avec un DCS.

Ainsi, nos analyses ne confirment que partiellement nos hypothèses 2 et 3, relatives


à la validité discriminante. Seule l’analyse des scores des patients TNC a démontré le
pouvoir discriminant du test. La LAZ-50 apparaît alors comme un outil relativement
sensible, permettant de mettre en évidence des troubles fins du langage chez des patients
avec un TNC léger évolutif qui avaient tous obtenu des scores dans les normes aux épreuves
lexicales de la BETL. Concernant les patients avec un DCS, la petite taille de l’échantillon
constitue une limite de notre étude. Une plus grande cohorte de sujets permettrait sans doute
de faire ressortir des différences significatives entre patients DCS et volontaires sains.

59
2.3. Étude de la cohérence interne (H4)

Notre dernière hypothèse concernant la LAZ-50 porte sur l’existence d’un degré
élevé de cohérence interne. Pour prouver l’homogénéité de la batterie lexico-sémantique,
nous avons vérifié que les épreuves de chaque partie du test évaluent la même dimension.
Pour cela, nous avons calculé le coefficient alpha de Cronbach de chaque partie.

Le coefficient alpha de Cronbach relatif aux épreuves portant sur les mots de basse
fréquence est très satisfaisant (𝛼 = 0,804). Cette valeur est supérieure à la référence courante
de 0,70 et montre que les épreuves apparaissent fortement liées entre elles et qu’elles
mesurent la même caractéristique : le traitement des mots de basse fréquence. Cela nous
permet donc de conclure qu'il existe une très bonne cohérence interne de la première
partie de la LAZ-50. La cohérence interne des épreuves portant sur les expressions
idiomatiques se révèle quant à elle un peu faible, puisque le coefficient alpha affiche
une valeur de 0,687. Néanmoins, le résultat obtenu reste très proche de la valeur escomptée
(𝛼 = 0,70). Nous pouvons donc penser qu’un échantillon plus grand de sujets aurait permis
d’atteindre cette valeur.

L'examen des résultats obtenus à la LAZ-50 valide donc en grande partie notre
hypothèse selon laquelle cette batterie possède un degré élevé de cohérence interne.
Les épreuves de chaque partie sont homogènes, similaires dans leur contenu.
Cet outil apparaît bien construit et précis pour l’évaluation de la dimension lexico-
sémantique. Il a en effet l’avantage de permettre l’exploration de différents traitements
lexicaux pour les mêmes items. L’examinateur peut ainsi observer d’éventuelles
dissociations entre les tâches proposées et identifier précisément l’origine des troubles.

3. LIMITES ET INTÉRETS DE L’ÉTUDE

3.1. Limites

Divers aspects de cette étude nous invitent à la prudence quant à l’interprétation de


nos analyses. Notre travail de recherche comporte effectivement quelques limites. Il nous
semble nécessaire de les souligner afin de nuancer nos conclusions.

La faible puissance statistique, induite par une population assez réduite en raison de
difficultés de recrutement est à souligner. En effet, notre étude est un pré-test qui porte sur
18 patients présentant un TNC léger de type dégénératif, 10 patients rapportant un
DCS et 28 volontaires sains. L’échantillon de patients du groupe DCS est limité et très
peu représentatif de la population générale de sujets se plaignant d’un déclin subtil.

60
Par ailleurs, nos recherches pour inclure des patients présentant une dégénérescence
fronto-temporale ou une démence vasculaire se sont révélées infructueuses. Aussi, en
raison du faible effectif de participants dans chaque sous-type de TNC évolutif, nous
n’avons pas dissocié les résultats selon l’origine du TNC (maladie d’Alzheimer, maladie
de Parkinson, etc.). Notre analyse n’a donc permis de comparer que partiellement les
résultats obtenus aux données de la littérature, souvent spécifiques à un sous-type de TNC.

Concernant la première hypothèse, l’outil de référence utilisé pour analyser la


validité convergente peut être discuté. En effet, le TDQ-30 (Macoir et al., 2019) mesure le
même concept que l’épreuve 1 de la LAZ-50 mais il s’agit d’un test de dénomination
québécois. Les données normatives sont ainsi adaptées aux Québécois francophones.
Ainsi, cette limite inhérente à la population de référence est certaine. Néanmoins, en
l’absence d’autres tests comportant uniquement des mots de basse fréquence, cet outil est
apparu comme le plus adapté pour notre étude.

D’autres limites imputables au contenu de la batterie sont à noter. La LAZ-50


ne comporte pas d’épreuve de dénomination de verbes. Or, selon Macoir et al. (2019),
les sujets rapportant un DCS présentent notamment des difficultés de production lexicale
en dénomination d’actions. Intégrer des verbes dans la batterie aurait possiblement permis
de mettre en évidence une différence significative de performances entre les patients DCS
et les volontaires sains aux épreuves portant sur les mots. Une anomie portant sur les actions
est également décrite dans certaines pathologies neurodégénératives (Smith et Caplan,
2018). Après une revue de la littérature, les conceptrices de la LAZ-50 ont toutefois décidé
d’axer la batterie sur l’évaluation des substantifs puisque, chez les patients anomiques,
les performances en dénomination de noms sont souvent très déficitaires (Gatignol, 2008)
et qu’une batterie ne peut évaluer précisément l’intégralité du traitement lexical.

Ces facteurs, n’ayant pu être gommés pour une puissance statistique plus élevée,
sont à prendre en compte et nous invitent à encourager la poursuite des analyses débutées.

3.2. Intérêts

Notre travail s’inscrit dans l’étape de validation de la LAZ-50. En effet, il a permis


d’avoir un premier aperçu de la validité convergente, de la validité discriminante et
du degré de cohérence interne de cette nouvelle batterie d’évaluation.

Nous constatons que, même sur un faible échantillon de sujets, nos résultats
sont très encourageants et dans l’ensemble en bonne concordance avec la littérature.

61
Le pouvoir discriminant de la LAZ-50 pour les scores des patients du groupe TNC est
signe d’une différence de performances entre les patients présentant un TNC léger évolutif
et les volontaires sains. Nos résultats rejoignent ainsi les affirmations de Macoir et al.
(2019) et Tran et al. (2012) selon lesquelles un déficit lexico-sémantique peut déjà être
présent aux stades précoces du processus dégénératif.

La LAZ-50 est née d’un réel besoin clinique en orthophonie, en cohérence avec les
recommandations de la Haute Autorité de Santé. Elle a été créée dans le but de proposer
aux orthophonistes un outil plus fin pour l’évaluation des troubles lexicaux précoces.
Il s’agit d’un test pertinent et bien construit, qui prend en compte différentes variables
linguistiques (fréquence lexicale, catégorie sémantique, concrétude et longueur des mots).
Cette batterie peut donc constituer un apport supplémentaire dans la pratique clinique.
Elle permet d'apporter des informations plus précises en matière de diagnostic et de
caractérisation des troubles du langage, contrairement à d'autres outils existants tels que la
BETL (Tran et Godefroy, 2015) qui n’est pas suffisamment sensible aux déficits légers.
En effet, la LAZ-50 a permis de mettre en évidence des troubles lexicaux chez des patients
qui obtenaient tous des scores dans les normes aux épreuves de la BETL.

Cette batterie apparaît également ergonomique puisqu’elle est entièrement


informatisée et que le traitement des données est automatisé. La cotation automatique
permet de gagner du temps et d’éviter les erreurs en clinique. De plus, comme le rappellent
Marin-Curtoud et al. (2010), l’informatisation des tests permet de maîtriser la variable
« temps de réponse », véritable indice de degré d’automatisation. En effet, la vitesse de
traitement peut donner des informations sur le coût cognitif que peuvent entraîner certains
traitements lexicaux (Bonin, 2003). Aussi, les consignes sont délivrées de manière
standardisée à l’oral et à l’écrit afin de s’assurer que tous les participants reçoivent bien
les mêmes. L’enregistrement des consignes permet également de faire passer ce test à
des patients malvoyants ou présentant une agnosie visuelle, tandis que le support écrit peut,
lui, constituer une aide pour les sujets souffrant de presbyacousie. La randomisation des
items d’un sujet à l’autre constitue un autre point fort de la nouvelle batterie. Elle permet
d’éviter un effet de fatigabilité en fin de test et un effet de non-familiarité en début de test.

Par ailleurs, ce travail de fin d’études s’est avéré très enrichissant. J’ai été marquée
par la motivation des sujets à participer à l’étude et par la volonté des patients à me faire
comprendre leurs difficultés quotidiennes. J’ai pu mieux appréhender l’impact du manque
du mot, même discret, sur la qualité de leurs échanges sociaux. L’importance de la prise en

62
compte de la plainte du patient s’est une nouvelle fois imposée à moi. Le questionnaire
d’évaluation de la plainte d’anomie, réalisé par nos soins, a vraiment toute son importance,
notamment pour les patients qui obtiennent des scores dans les normes aux tests cognitifs
standardisés. Il pourrait être systématiquement proposé à la suite de lésions cérébrales pour
rechercher une anomie et aborder ses éventuelles répercussions dans différentes situations
de la vie quotidienne. En effet, nombreux sont les patients que j’ai rencontrés qui m’ont
témoigné leur détresse de voir certaines de leurs difficultés, notamment langagières,
non questionnées par les professionnels de santé qui les suivent. Il est pourtant nécessaire
de prendre conscience de ces symptômes, parfois invisibles, et de leur apporter une réponse.

Même si ce mémoire devra être complété par d’autres études pour valider et
compléter nos conclusions, nous espérons que les résultats précurseurs de ce travail
permettront de sensibiliser les soignants à l’existence des troubles fins du langage
et inciteront les orthophonistes à les rechercher et à les caractériser, au moyen de
batteries suffisamment sensibles et adaptées.

4. PERSPECTIVES

Notre travail constitue un pré-test. La perspective d’une étude plus approfondie et


de plus grande ampleur est envisagée. Douze étudiantes de divers Centres de Formation
Universitaires en Orthophonie ont déjà prévu de prendre la suite du projet. Réaliser
ce travail avec un échantillon plus important de sujets pourra permettre d’affiner les
résultats obtenus et de mettre en lumière des différences significatives de performances
entre les patients rapportant un DCS et les volontaires sains, ainsi que des différences
significatives de temps de réponse entre les patients avec un TNC léger évolutif et les
volontaires sains.

Dans le cadre de la poursuite de la validation de la batterie lexico-sémantique,


la fidélité inter-évaluateur et la fidélité test-retest seront déterminées afin de vérifier
si les scores d’un sujet seraient les mêmes d’un évaluateur à l’autre et d’une session à l’autre
pour un même évaluateur. Enfin, les performances des patients seront analysées en fonction
de leur pathologie (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, etc.) pour préciser les
troubles fins du langage présents dans chacun des TNC de type dégénératif.

Nous espérons vivement que la LAZ-50 pourra être publiée prochainement pour
pallier le manque d’outil d’évaluation des troubles fins du langage et ainsi répondre aux
besoins des orthophonistes et des patients.

63
CONCLUSION

64
Les troubles lexico-sémantiques font partie intégrante des troubles fins du langage
consécutifs aux lésions cérébrales. Ils portent essentiellement sur les mots de basse
fréquence et les expressions idiomatiques. L'évaluation orthophonique a pour but
d'objectiver ces troubles et d’en déterminer l’origine. Elle doit pour cela reposer sur
l'utilisation d'outils adaptés, fiables et sensibles. La LAZ-50 est une batterie créée pour
pallier le manque d’outil d’évaluation des troubles fins du langage. En effet, les tests
actuellement disponibles ne permettent pas toujours de poser un diagnostic de troubles
lexicaux dès le stade de trouble neurocognitif léger ou de déclin cognitif subjectif.
La LAZ-50, élaborée par Mesdames Sainson et Bolloré, répond à cette problématique.

L’objectif de cette étude était de participer à la validation de la LAZ-50 auprès de


patients présentant un TNC léger de type dégénératif ou un DCS, avec une légère plainte
d’anomie. Une comparaison avec le TDQ-30 (Macoir et al., 2019) a permis d’examiner
la validité convergente de la batterie lexico-sémantique. Aussi, les performances des
patients aux épreuves de la LAZ-50 ont été comparées à celles des témoins appariés afin
de vérifier la validité discriminante. Enfin, l’étude visait à établir le degré de cohérence
interne de ce nouveau test. Notre protocole a été proposé à 18 patients TNC et 10 patients
DCS, chacun apparié à un volontaire sain selon l’âge, le sexe et le niveau d’études.
Les résultats ont confirmé la première hypothèse formulée, selon laquelle les scores
au TDQ-30 sont corrélés significativement aux scores de dénomination à la LAZ-50.
La deuxième hypothèse, qui suggère que les patients TNC et DCS ont des performances
significativement inférieures aux volontaires sains appariés, est partiellement confirmée.
La batterie a permis de mettre en évidence des différences significatives de scores entre
les patients TNC et les volontaires sains appariés. Enfin, la dernière hypothèse, qui postule
un degré élevé de cohérence interne, a été en grande partie validée.

Ces résultats sont très encourageants. Néanmoins, leur puissance statistique reste
limitée en raison de la petite taille des échantillons. La poursuite des investigations apparaît
nécessaire. Cette étude sera donc précisée sur une cohorte plus importante de sujets
l’an prochain, afin de confirmer ou non les hypothèses formulées, d’évaluer la fidélité
inter-évaluateur et la fidélité test-retest et de mettre en évidence des profils lexicaux en
fonction des pathologies rencontrées.

Ces recherches sont motivées par le besoin des orthophonistes de disposer d’un outil
d’évaluation sensible, permettant de détecter et de caractériser les troubles fins, afin de
proposer aux patients une prise en soin précoce, avec des objectifs de rééducation ciblés.

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82
ANNEXES

83
TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 : Sous-types de troubles neurocognitifs majeurs ou légers selon le DSM-5


(Derouesné, 2013) .......................................................................................................................... 85

Annexe 2 : Critères diagnostiques du trouble neurocognitif léger selon le DSM-5


(Derouesné, 2013) ......................................................................................................................... 85

Annexe 3 : Critères diagnostiques du déclin cognitif subjectif selon Molinuevo et al. (2017) .... 86

Annexe 4 : Appariements patients TNC léger de type dégénératif - volontaires sains................. 86

Annexe 5 : Appariements patients DCS - volontaires sains ......................................................... 86

Annexe 6 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au TDQ-30 des


patients présentant un TNC léger de type dégénératif ................................................................... 87

Annexe 7 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au TDQ-30 des


patients rapportant un DCS ............................................................................................................ 87

Annexe 8 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au TDQ-30 des


volontaires sains appariés aux patients présentant un TNC léger de type dégénératif ................... 88

Annexe 9 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au TDQ-30 des


volontaires sains appariés aux patients rapportant un DCS ........................................................... 88

Annexe 10 : Affiches de recrutement des patients et des volontaires sains .................................. 89

Annexe 11 : Lettre d’information et formulaire de consentement éclairé ..................................... 91

Annexe 12 : Questionnaire d’inclusion des patients et des volontaires sains................................ 93

Annexe 13 : Présentation des variables dépendantes et indépendantes par hypothèse ................. 94

84
Annexe 1 : Sous-types de troubles neurocognitifs majeurs ou légers selon le DSM-5
(Derouesné, 2013)

 Le TNC dû à la maladie d’Alzheimer


 Le TNC vasculaire
 Le TNC avec corps de Lewy
 Le TNC dû à la maladie de Parkinson
 Le TNC fronto-temporal
 Le TNC dû à une lésion cérébrale traumatique
 Le TNC dû à une infection par le virus de l’immunodéficience humaine
 Le TNC dû à l’utilisation d’une substance, d’un médicament
 Le TNC dû à la maladie de Huntington
 Le TNC dû à une maladie à prions
 Le TNC dû à une autre affection médicale
 Le TNC dû à des étiologies multiples
 Le TNC non spécifié

Annexe 2 : Critères diagnostiques du trouble neurocognitif léger selon le DSM-5


(Derouesné, 2013)

A. Preuves d'un déclin cognitif modeste par rapport à un niveau antérieur de fonctionnement
dans un ou plusieurs domaines cognitifs (attention complexe, fonctions exécutives,
apprentissage et mémorisation, langage, activités perceptivo-motrices ou cognition
sociale) reposant sur :
1. Une préoccupation du sujet, d'un informant fiable ou du clinicien concernant un léger
déclin du fonctionnement cognitif ;
2. Une altération modeste des performances cognitives, idéalement documentée par un
bilan neuropsychologique standardisé ou, à défaut, par une évaluation clinique
quantifiée.

B. Les déficits cognitifs n'interfèrent pas avec les capacités d’autonomie dans les actes du
quotidien (c’est-à-dire que les activités instrumentales complexes de la vie quotidienne,
comme payer ses factures ou gérer la prise de ses médicaments, sont préservées mais un
plus grand effort, des stratégies compensatoires ou un aménagement peuvent être
nécessaires).

C. Les déficits cognitifs ne doivent pas survenir exclusivement dans le contexte d’un état
confusionnel (delirium).

D. Les déficits cognitifs ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental
(p. ex. un trouble dépressif caractérisé, une schizophrénie).

85
Annexe 3 : Critères diagnostiques du déclin cognitif subjectif selon Molinuevo et al. (2017)

A. L’auto-perception d’un déclin persistant au niveau des capacités cognitives


comparativement à un état antérieur normal et n’étant pas lié à un événement aigu.
B. Une performance normale aux tests cognitifs utilisés pour classifier le TNC léger.
C. Une perception de déclin ne pouvant s'expliquer par une maladie psychologique,
un trouble médical, un médicament ou une consommation de substances.

Annexe 4 : Appariements patients TNC léger de type dégénératif - volontaires sains

Patients TNC léger de type dégénératif Volontaires sains appariés



Années d'études Années d’études
Sexe Âge Sexe Âge
(depuis le CP) (depuis le CP)
1 F 72 9 F 72 9
2 F 65 15 F 66 15
3 F 62 17 F 65 17
4 F 58 11 F 59 11
5 H 62 13 H 60 13
6 H 74 18 H 74 18
7 H 80 15 H 82 15
8 F 80 9 F 82 9
9 H 65 9 H 62 9
10 H 62 15 H 65 15
11 H 71 12 H 70 12
12 H 71 11 H 70 11
13 H 80 9 H 79 9
14 H 76 15 H 74 15
15 F 53 15 F 52 15
16 H 81 11 H 84 11
17 H 57 16 H 54 16
18 F 74 11 F 71 11

Annexe 5 : Appariements patients DCS - volontaires sains

Patients DCS Volontaires sains appariés



Années d'études Années d’études
Sexe Âge Sexe Âge
(depuis le CP) (depuis le CP)
1 H 79 12 H 78 12
2 F 44 16 F 47 16
3 H 76 11 H 78 11
4 F 50 16 F 53 16
5 H 57 11 H 54 11
6 F 48 20 F 45 20
7 F 79 11 F 76 11
8 H 63 14 H 65 14
9 F 64 15 F 66 15
10 H 34 20 H 33 20

86
Annexe 6 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au
TDQ-30 des patients présentant un TNC léger de type dégénératif

Caractéristiques individuelles Scores



Années Plainte BETL BETL BETL BETL BETL TDQ-
Pathologie Sexe Âge MoCA
d’études d’anomie déno. désig. appar. quest. lecture 30
1 Alzheimer F 72 9 18 3 49 54 53 49 54 23
2 Alzheimer F 65 15 24 2 49 54 51 47 54 24
3 SEP F 62 17 23 1 52 54 52 48 54 26
4 Alzheimer F 58 11 23 2 53 54 54 48 54 29
5 Parkinson H 62 13 24 4 54 51 52 47 54 26
6 Parkinson H 74 18 24 3 52 50 51 50 54 27
7 Parkinson H 80 15 24 6 54 53 48 48 54 26
8 Parkinson F 80 9 21 2 50 50 52 48 54 23
Corps de
9 H 65 9 22 6 49 53 51 53 54 26
Lewy
10 SEP H 62 15 25 2 54 54 53 53 54 30
11 Parkinson H 71 12 25 2 53 53 53 53 54 27
12 Parkinson H 71 11 23 4 49 53 49 44 54 25
13 Alzheimer H 80 9 18 4 52 53 50 50 54 26
14 Parkinson H 76 15 25 4 53 53 51 47 54 28
15 SEP F 53 15 25 3 53 53 53 54 54 28
16 Alzheimer H 81 11 18 3 52 54 51 51 54 28
17 Parkinson H 57 16 25 3 52 53 54 53 54 28
18 Parkinson F 74 11 23 5 52 52 52 48 54 26

Annexe 7 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au


TDQ-30 des patients rapportant un DCS

Caractéristiques
Scores
individuelles

Années Plainte BETL BETL BETL BETL BETL TDQ-
Sexe Âge MoCA
d’études d’anomie déno. désig. appar. quest. lecture 30
1 H 79 12 29 1 53 54 54 54 54 28
2 F 44 16 28 1 53 54 52 49 54 27
3 H 76 11 26 4 52 53 51 47 54 28
4 F 50 16 27 1 53 54 52 51 54 28
5 H 57 11 26 1 53 54 54 53 54 28
6 F 48 20 28 1 52 53 53 54 54 29
7 F 79 11 26 3 54 54 52 48 54 25
8 H 63 14 27 2 52 53 53 52 54 29
9 F 64 15 29 2 53 54 53 51 54 28
10 H 34 20 27 2 50 54 53 50 54 28

87
Annexe 8 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au
TDQ-30 des volontaires sains appariés aux patients présentant un TNC léger de type
dégénératif

Caractéristiques
Scores
individuelles

Années Plainte
Sexe Âge MoCA TDQ-30
d’études d’anomie
1 F 72 9 28 0 28
2 F 66 15 28 0 28
3 F 65 17 29 0 30
4 F 59 11 28 0 28
5 H 60 13 29 0 29
6 H 74 18 29 0 30
7 H 82 15 28 0 28
8 F 82 9 27 0 28
9 H 62 9 28 0 29
10 H 65 15 29 0 30
11 H 70 12 26 0 29
12 H 70 11 26 0 27
13 H 79 9 27 0 27
14 H 74 15 28 0 29
15 F 52 15 30 0 27
16 H 84 11 27 0 27
17 H 54 16 29 0 29
18 F 71 11 28 0 29

Annexe 9 : Caractéristiques individuelles et scores aux épreuves d’inclusion et au


TDQ-30 des volontaires sains appariés aux patients rapportant un DCS

Caractéristiques
Scores
individuelles

Années Plainte
Sexe Âge MoCA TDQ-30
d’études d’anomie
1 H 78 12 28 0 28
2 F 47 16 29 0 29
3 H 78 11 27 0 28
4 F 53 16 26 0 27
5 H 54 11 27 0 29
6 F 45 20 29 0 30
7 F 76 11 28 0 28
8 H 65 14 28 0 30
9 F 66 15 28 0 28
10 H 33 20 29 0 28

88
Annexe 10 : Affiches de recrutement des patients et des volontaires sains

89
90
Annexe 11 : Lettre d’information et formulaire de consentement éclairé

LETTRE D’INFORMATION
Madame, Monsieur,
Il vous est proposé de participer à l’étude suivante :

Élaboration d’une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic des troubles fins du langage
Participation à la validation de la batterie

Ce formulaire explique ce que cette étude implique afin de recueillir votre consentement éclairé.

Informations générales
L’objectif du projet auquel nous vous proposons de participer est de contribuer à l’élaboration
d’une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic des troubles fins du langage. En effet, des
lésions cérébrales peuvent être à l’origine de troubles lexico-sémantiques difficilement diagnosticables
par les tests actuellement disponibles en raison de leur manque de sensibilité. Il s’agit d’un handicap
dit « invisible ». L’évaluation de ces troubles est donc indispensable pour permettre un meilleur
diagnostic et proposer une prise en soin adéquate.

Déroulement de l’étude
Dans un premier temps, nous recueillerons votre consentement par la signature du formulaire joint à
cette lettre. Dans un deuxième temps, une série de tests cognitifs dont des évaluations langagières
vous sera proposée afin de vérifier nos critères d’inclusion.
Si ces critères sont respectés, nous procéderons dans un troisième temps à la passation des différentes
épreuves lexico-sémantiques. Nous analyserons enfin les données.
Les épreuves de la batterie lexico-sémantique évaluent la production et la compréhension de mots de
basse fréquence (les mots que nous utilisons moins fréquemment au quotidien) et le traitement des
expressions idiomatiques (les expressions propres à une langue, ayant un sens imagé, telles que
« raconter des salades »).

Participation
Votre participation à cette étude est volontaire. Vous pouvez bien entendu réfléchir avec votre
entourage, avant de prendre votre décision et refuser sans aucun préjudice. Votre collaboration
n’entraînera pas de participation financière de votre part.

Aspects légaux
Toutes les informations récoltées au cours de cette étude seront utilisées dans la plus stricte
confidentialité. Les données recueillies seront anonymes. Elles seront conservées jusqu’à la publication
des résultats puis archivées selon la réglementation en vigueur.

Contact
Pour toute question relative à cette recherche, vous pouvez nous joindre par e-mail ou contacter
Madame SAINSON Claire et Madame BOLLORÉ Christelle qui nous encadrent dans la réalisation de ce
travail universitaire aux adresses e-mail suivantes : [...]@[...] et [...]@[...].

Merci par avance pour votre aide précieuse !

Laure GIORDAN – Camille HOUEL – Aurore JOSEPH – Margot POULENARD


Étudiantes en 5ème année d’Orthophonie

91
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ

Élaboration d’une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic


Nom de l’étude des troubles fins du langage
Participation à la validation de la batterie

Laure GIORDAN – Camille HOUEL – Aurore JOSEPH – Margot POULENARD


Étudiantes
Étudiantes en 5ème année d’Orthophonie

SAINSON Claire, Orthophoniste, PhD


Responsables
BOLLORÉ Christelle, Orthophoniste

recrut.laz50@gmail.com
Adresses de
claire@sainson.fr
contact
christelle.bollore@caramail.fr

Je, soussigné(e) ……….…………………………………….…………………………….…… déclare :


- Avoir reçu, lu et compris la lettre d’information relative à l’étude dont le titre et
les responsables figurent ci-dessus ;
- Avoir pu poser des questions sur cette recherche et avoir reçu toutes les informations
que je souhaitais.

Je sais que :
- L’évaluation ne nécessite aucune mesure invasive. Elle consistera en la réalisation de tâches
cognitives simples.
- Les données me concernant resteront strictement confidentielles et anonymes.
- Ma participation ne fera l’objet d’aucune rétribution.
- Je suis libre à tout moment de mettre un terme à ma participation sans devoir motiver ma
décision ni subir aucun préjudice que ce soit.
- Je peux contacter les responsables de la recherche pour toute question ou insatisfaction
relative à ma participation.
- Je peux être tenu(e) au courant des résultats globaux de l’étude.

J’accepte le traitement informatisé des données personnelles me concernant qui sera opéré en
conformité avec la méthodologie de référence MR-003.
Je donne mon consentement libre et éclairé pour participer à cette recherche.

Date et signature du participant

92
Annexe 12 : Questionnaire d’inclusion des patients et des volontaires sains

Critères pour l’inclusion des patients Oui Non


Âge ≥ 18 ans
Langue maternelle française
Critères d'inclusion

Sujet consentant
Score au questionnaire de plainte d’anomie ≥ 1/6
Scores à la BETL dans les normes (appariement sémantique d’images, désignation d’images,
dénomination orale d’images, questionnaire sémantique et lecture à voix haute)
Score au test du MoCA entre 18/30 et 25/30 pour les patients TNC léger
Score au test du MoCA ≥ 26/30 pour les patients DCS
Trouble neurocognitif léger dû à une maladie neurodégénérative ou déclin cognitif subjectif
Orthophoniste ou étudiant en orthophonie
Trouble neurologique d’origine cérébrale autre que ceux considérés dans l’étude (lésion cérébrale
traumatique, accident vasculaire cérébral, hémorragie sous-arachnoïdienne, etc.)
Chirurgie intracrânienne
Critères d'exclusion

Antécédent d’encéphalite ou de méningite bactérienne


Antécédent ou diagnostic psychiatrique actuel selon le DSM-5
Delirium au cours des 6 derniers mois
Alcoolisme ou toxicomanie au cours des 12 derniers mois
Problème de vision ou d’audition non corrigé
Maladie ou état médical instable (ex : hypothyroïdie, diabète non traité, hypertension non traitée)
Troubles développementaux des apprentissages
Covid long
Inaptitude à donner son engagement

Critères pour l’inclusion des volontaires sains Oui Non


Âge ≥ 18 ans
Critères d'inclusion

Langue maternelle française


Sujet consentant
Score au test du MoCA ≥ 26/30
Score au questionnaire de plainte d’anomie = 0/6
Respect des critères d’appariement avec un patient : plus ou moins trois ans de différence
d’âge, même sexe, même nombre d’années d’études depuis la classe de CP
Orthophoniste ou étudiant en orthophonie
Trouble neurologique d’origine cérébrale (lésion cérébrale traumatique, accident vasculaire
cérébral, pathologie neurodégénérative, hémorragie sous-arachnoïdienne, etc.)
Chirurgie intracrânienne
Critères d'exclusion

Antécédent d’encéphalite ou de méningite bactérienne


Antécédent ou diagnostic psychiatrique actuel selon le DSM-5
Delirium au cours des 6 derniers mois
Alcoolisme ou toxicomanie au cours des 12 derniers mois
Problème de vision ou d’audition non corrigé
Maladie ou état médical instable (ex : hypothyroïdie, diabète non traité, hypertension non traitée)
Troubles développementaux des apprentissages
Covid long
Inaptitude à donner son consentement

- Sexe
- Âge
- Nombre d’années d’études depuis le CP

93
Annexe 13 : Présentation des variables dépendantes et indépendantes par hypothèse

Hypothèses Variables
2 variables dépendantes continues :
- Score Dénomination TDQ-30 : variable
H1 : Les scores au TDQ-30 sont corrélés
quantitative /30
significativement à ceux de l’épreuve 1 de la LAZ-50.
- Score Dénomination LAZ-50 : variable
quantitative /30
1 variable indépendante catégorielle à deux
modalités :
- Statut : patient ou volontaire sain
H2a : Les scores
sont moins élevés 4 variables dépendantes continues :
H2 : Une différence de score et chez les patients. - Score Dénomination sur définition /30
de temps de réponse entre les - Score Désignation sur définition /30
patients et les volontaires sains - Score Appariement sémantique /30
appariés est attendue dans les - Score total Mots /90
épreuves portant sur les mots
de basse fréquence : 1 variable indépendante catégorielle à deux
les patients ont des performances modalités :
significativement inférieures aux H2b : Les temps de - Statut : patient ou volontaire sain
volontaires sains appariés. réponse sont plus 4 variables dépendantes continues :
importants chez les - Temps Dénomination sur définition
patients. - Temps Désignation sur définition
- Temps Appariement sémantique
- Temps total Mots
1 variable indépendante catégorielle à deux
modalités :
H3a : Les scores - Statut : patient ou volontaire sain
sont moins élevés 4 variables dépendantes continues :
H3 : Une différence de score et chez les patients. - Score Production d’idiomes /20
de temps de réponse entre les - Score Explication d’idiomes /20
patients et les volontaires sains - Score Désignation /20
appariés est attendue dans les - Score total Idiomes /60
épreuves portant sur les
expressions idiomatiques : 1 variable indépendante catégorielle à deux
les patients ont des performances modalités :
significativement inférieures aux H3b : Les temps de - Statut : patient ou volontaire sain
volontaires sains appariés. réponse sont plus
importants chez les 4 variables dépendantes continues :
patients. - Temps Production d’idiomes
- Temps Explication d’idiomes
- Temps Désignation
- Temps total Idiomes
3 variables dépendantes continues (Analyse
sur les mots) :
- Score Dénomination sur définition /30
- Score Désignation sur définition /30
H4 : La LAZ-50 possède un degré élevé de cohérence - Score Appariement sémantique /30
interne. 3 variables dépendantes continues (Analyse
sur les idiomes) :
- Score Production d’idiomes /20
- Score Explication d’idiomes /20
- Score Désignation /20

94
Élaboration d’une batterie lexico-sémantique destinée au diagnostic des troubles fins du langage
Participation à la validation auprès de patients présentant un trouble neurocognitif léger
de type dégénératif ou un déclin cognitif subjectif.

La LAZ-50 est une batterie lexico-sémantique conçue par Sainson et Bolloré en 2020. Composée de mots
de basse fréquence et d’expressions idiomatiques, cet outil se propose d’évaluer les troubles fins du langage
dans les pathologies neurologiques de l’adulte. Pour participer à la validation de cette batterie, nous avons
mené une étude auprès de 18 patients présentant un trouble neurocognitif léger de type dégénératif,
10 patients rapportant un déclin cognitif subjectif et 28 volontaires sains appariés. La corrélation positive
significative, observée entre les compétences en dénomination au TDQ-30 et à la LAZ-50, prouve tout
d’abord la bonne validité convergente de la batterie. Concernant la validité discriminante, nos résultats
mettent en évidence une différence significative de scores à la LAZ-50 entre les patients avec un trouble
neurocognitif léger et les sujets sains. Ce travail permet ainsi de pointer l’existence de troubles lexicaux
fins aux stades précoces du processus dégénératif. Malgré les différences de performances entre patients
DCS et volontaires sains, les résultats des tests statistiques ne sont pas significatifs. Enfin, la LAZ-50
possède un très bon degré de cohérence interne. Les conclusions de cette étude suggèrent ainsi que cette
nouvelle batterie est un outil précieux pour améliorer le dépistage des troubles fins du langage et nous
invitent à encourager la poursuite de la validation sur une plus grande cohorte de sujets.

Mots-clés : Batterie lexico-sémantique - troubles fins du langage - mots de basse fréquence - expressions
idiomatiques - trouble neurocognitif léger de type dégénératif - déclin cognitif subjectif

Development of a lexical-semantic battery for the diagnosis of fine language disorders


Participation in the validation with patients with mild cognitive impairment
due to neurodegenerative disease or with subjective cognitive decline.

LAZ-50 is a lexical-semantic battery designed by Sainson and Bolloré in 2020. This tool composed of
low-frequency words and idiomatic expressions is intended to assess fine language disorders in adult
neurological pathologies. In order to take part in the validation of this battery, we conducted a study with
18 patients with a mild degenerative cognitive disorder, 10 patients reporting subjective cognitive decline
and 28 matched healthy volunteers. First of all, the significant positive correlation observed between naming
skills on TDQ-30 and LAZ-50 proves the good convergent validity of the battery. Regarding discriminant
validity, our results highlight a significant difference in LAZ-50 scores between patients with mild cognitive
impairment and healthy volunteers. This work demonstrates the existence of fine lexical disorders in the
early stages of the degenerative process. Despite performance differences between DCS patients and healthy
volunteers, the results of the statistical tests are not significant. Finally, LAZ-50 has a very good degree of
internal consistency. So, the findings of this study suggest that this new battery is a valuable tool to improve
the screening of fine language disorders and invite us to encourage further validation on a larger cohort of
subjects.

Keywords : Lexical-semantic battery - fine language disorders - low frequency words - idiomatic
expressions - mild cognitive impairment due to neurodegenerative disease - subjective cognitive decline

Nombre de pages : 60 pages


Nombre de références bibliographiques : 153 références

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