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Nos freres inattendues

Mercredi 10 Novembre :
Dans ce chapitre, Alexandre se réveille et constate que la radio émet toujours un
sifflement indiquant une situation de crise. Il vérifie l'électricité, le téléphone et
la connexion internet, mais rien ne fonctionne. Malgré cela, il remarque que la
tempête s'est calmée et que le soleil brille. Il ressent une vague de joie et décide
de se promener près de l'océan. Il se baigne et exprime le désir d'être emporté
par l'océan si le malheur devait l'atteindre. De retour chez lui, il se repose près
du feu et se laisse emporter par ses sensations. Plus tard, il se réveille à nouveau
et reprend ses habitudes responsables. Il consulte l'heure et décide de se rendre
au port à vélo. Lorsqu'il arrive au bistrot du port, il constate qu'il est bondé
d'hommes qui cherchent à échapper à leurs femmes. Ensuite il y’a la description
de l'ambiance dans le bistrot et la façon dont les marins évoquent leurs peurs
passées.
Dans la suite du chapitre, le narrateur se rend dans le bistrot du port où il
retrouve les habitués. Les gens expriment leur inquiétude quant à la destruction
qui semble avoir touché Paris et se demandent pourquoi l'archipel a été oublié.
Ils s'interrogent sur la durée de leur sursis et partagent leurs craintes. Le vieux
Gautier mentionne que les femmes sont effrayées. Alexandre consulte l'heure et
décide de rendre visite au passeur, un voisin qui surveille l'isthme reliant les îles
d'Antioche et de Gros-Chiron. Le passeur est actuellement un Grec du nom
d'Agamemnon, qui se distingue par son intelligence et sa passion pour la lecture.
Alexandre arrive chez Agamemnon et plaisante sur le faible trafic sur l'isthme.
Agamemnon le rejoint et ils discutent brièvement avant que Alexandre
mentionne la panne de sa radio. Agamemnon réagit avec légèreté et se demande
pourquoi tout le monde est si sombre et inquiet.
Agamemnon et le narrateur continuent leur discussion. Agamemnon affirme que
l'idée d'une apocalypse nucléaire est insensée et que les habitants de l'archipel
des Chirons n'ont pas été épargnés par une telle catastrophe. Ils expriment leur
incertitude quant à ce qui s'est réellement passé, mais Agamemnon invite le
narrateur à se réjouir d'être en vie et à célébrer plutôt que de se lamenter. Le
narrateur exprime ses doutes quant à leur situation de sursis et à la panne
généralisée des appareils électroniques. Agamemnon rassure le narrateur en
expliquant qu'il y a souvent des pannes sur l'archipel et qu'une catastrophe
nucléaire n'a pas pu anéantir le reste du monde sans toucher les habitants de
l'archipel. Le narrateur s'en va avec un peu d'optimisme mais reste perplexe.
Le narrateur fait une digression pour rappeler les événements récents. Il
mentionne une explosion nucléaire qui s'est produite à Indian Head dans le
Maryland, causant des morts et des blessés. Les autorités locales ont d'abord nié
la nature nucléaire de l'explosion, mais des preuves ont émergé confirmant qu'il
s'agissait bien d'une déflagration atomique. Par la suite, une vidéo d'un homme
masqué revendiquant l'acte a été diffusée, suscitant des débats sur l'implication
du maréchal Sardar Sardarov. Le président des États-Unis, Howard Milton, a
annoncé sa décision de récupérer toutes les armes nucléaires et les matières
radioactives entre les mains d'individus incontrôlables à l'échelle mondiale.
Cette annonce a été accueillie avec méfiance et colère dans certains pays. La
gravité de la situation est soulignée, car Sardarov est considéré comme un leader
fanatique et fantasque, et personne ne sait comment le ramener à la raison. Les
médias évoquent la possibilité imminente d'opérations de nettoyage dans la
région du Caucase et ailleurs, suscitant des craintes de conflits armés et
d'explosions nucléaires. Le narrateur mentionne également un dessin qu'il a fait
représentant la Terre comme une grenade prête à exploser, reflétant l'atmosphère
de peur et d'incertitude qui règne.
Après avoir rapporté les événements récents à Ève, le narrateur se rend dans la
cuisine pour prendre un morceau de fromage de chèvre et du pain. Il rejoint
ensuite Ève dans sa chambre, où ils entendent une mélodie provenant de la
radio. Ils descendent au salon avec la radio et allument un feu. Pendant ce
temps, ils écoutent un message du président des États-Unis, Howard Milton, qui
rassure le peuple en affirmant qu'aucune agression étrangère violente n'a eu lieu
et que des contacts ont été établis avec ceux à l'origine des événements. Ève et le
narrateur discutent du discours, avec des interprétations différentes, et décident
d'enregistrer le discours pour référence future.
Le narrateur demande à Ève l'enregistreur pour réécouter le discours du
président Milton. Ève lui donne l'enregistreur en exprimant son désintérêt pour
cet appareil. Alexandre fait part de son étrangeté quant à la référence de Milton
à un adversaire sans le nommer, ainsi que sa circonspection dans ses propos. Il
souligne l'irréalité de la situation et l'angoisse suscitée par cet événement
considérable et inattendu.
Jeudi 11 novembre :
Le narrateur parvient à rétablir la communication téléphonique avec sa filleule à
Paris et décide ensuite de contacter son ami Moro, un conseiller très spécial du
président Milton. Moro lui explique que les États-Unis étaient sur le point de
mener une opération de nettoyage contre le maréchal Sardarov dans le Caucase
pour neutraliser son arsenal nucléaire. Cependant, ils ont découvert que
Sardarov prévoyait de lancer ses missiles sur plusieurs villes. Face à ce danger,
le président Milton a autorisé une frappe massive pour détruire les missiles sur
place, malgré les conséquences tragiques que cela pourrait entraîner. Cependant,
au moment de donner l'ordre, les téléphones se sont mystérieusement éteints,
rendant impossible toute communication. Puis ils sont partis au palais
présidentiel au Chili pour une réception en l'honneur du président Milton.
Ils se rendent au bureau de la présidente chilienne, où un événement étrange se
produit. Une tablette électronique s'allume et un personnage inconnu apparaît
sur l'écran, se présentant comme Démosthène. Il affirme avoir empêché la
transmission de l'ordre de bombarder les bases militaires de Sardarov.
Démosthène demande à Howard s'il souhaite adresser un message au peuple
américain et propose une réunion le lendemain matin pour préparer l'allocution
présidentielle. Moro n'a pas d'informations supplémentaires sur l'identité de
Démosthène et remarque que la confidentialité n'a plus de sens puisque ceux qui
devraient être tenus dans l'ignorance sont déjà au courant.
Le narrateur exprime ses hésitations initiales quant à l'idée d'aborder un sujet
ridicule, mais décide finalement de demander des informations à son ami Moro
sur Démosthène, un émissaire mystérieux, et Agamemnon, une autre personne
dont le nom lui rappelle quelque chose. Moro encourage le narrateur à
poursuivre cette piste, soulignant l'importance de recueillir toutes les
informations possibles sur ces émissaires. Le narrateur promet de poursuivre ses
investigations et de faire part de ses découvertes à Moro.
Vendredi 12 novembre :

Dans ce passage, le narrateur ressent une dette envers Moro pour avoir partagé
des informations détaillées sur les événements récents. Il décide de vérifier si
Agamemnon a un lien avec Démosthène pour exprimer sa gratitude envers
Moro. Le narrateur tente de contacter Agamemnon, le passeur, pour discuter
avec lui. Agamemnon confirme qu'il connaît Démosthène et qu'ils sont tous
deux "de chez eux". Ils parlent des événements qui se sont déroulés à Santiago
du Chili, impliquant Démosthène et une opération pour prévenir une attaque
nucléaire. Agamemnon révèle que son groupe est intervenu pour empêcher le
double dérapage qui aurait pu entraîner une catastrophe mondiale. L'identité et la
nature de ces individus restent floues, mais ils semblent avoir le pouvoir de
contrôler les communications et d'agir pour éviter les catastrophes. L'arrivée
d'Ève, la voisine du narrateur, interrompt leur conversation. Agamemnon
s'embarrasse lorsqu'Ève pose la question "Qui êtes-vous ?". Le narrateur réalise
que les membres de ce groupe semblent avoir une affection particulière pour
Ève et sont postés dans cette région pour veiller sur elle. Ève insiste pour
qu'Agamemnon révèle le sens de son nom et sa référence à la Grèce antique,
mais Agamemnon reste hésitant.
Agamemnon explique à Ève et au narrateur l'origine de son groupe, les "amis
d'Empédocle". Ils se réclament de la civilisation grecque antique et vénèrent le
"miracle athénien". Agamemnon raconte l'histoire selon laquelle leurs ancêtres,
quelques individus audacieux, ont quitté la Grèce antique à un moment où la
flamme du miracle grec commençait à s'éteindre. Ils se sont exilés pour
préserver les idéaux de cette civilisation. Ils se sont appelés "les amis
d'Empédocle" en référence au philosophe grec Empédocle d'Agrigente, qui
aurait sauté dans le cratère d'un volcan. Agamemnon mentionne que ses ancêtres
ont acquis une puissance, mais il ne révèle pas comment. Il explique que la
situation est délicate et qu'il pourra en dire plus dans quelques jours si tout va
bien. Le passage se termine par Ève exprimant sa joie et sa célébration du fait
que les hommes ont enfin trouvé leurs maîtres, faisant référence aux "amis
d'Empédocle" qui semblent détenir une forme de pouvoir sur l'humanité.
Le narrateur est partagé entre les paroles d'Ève, qui célèbre la découverte des
"amis d'Empédocle" et leur supériorité sur l'humanité, et ses propres doutes et
interrogations. Il se demande si l'existence de cette autre humanité est réelle ou
si c'est une fable. Il se questionne sur ce que cela signifierait pour notre propre
humanité, nos cultures, nos traditions et nos identités si nous étions considérés
comme inférieurs. Le narrateur partage son récit avec Moro, qui lui apprend
avoir eu une brève conversation avec Démosthène où il a mentionné le nom
d'Empédocle. Moro est également désemparé face à ces nouvelles révélations.
Le narrateur conclut en étant incertain de ce qu'il doit penser et en réservant son
opinion pour le moment.

Samedi 13 novembre :
Le narrateur partage un repas avec sa voisine Ève, qui a préparé un repas simple
à base de thon confit et de vin blanc. Il mentionne leur habitude de commander
des plats chez le traiteur local, La dorade coryphène, et comment ils se
retrouvent souvent à choisir les mêmes plats. Malgré la routine de leur vie sur
l'île, le narrateur apprécie la tranquillité et la sérénité qu'il trouve dans cette
existence solitaire. Au cours du dîner, ils échangent des conversations plus
personnelles, parlant de leurs familles, de leurs origines respectives et des
raisons qui les ont conduits à vivre sur l'île d'Antioche.
Le narrateur réfléchit à sa relation avec sa voisine Ève et à l'évolution de ses
sentiments envers elle. Il évoque les histoires familiales d'Ève, notamment sa
mère mi irlandaise mi jamaïcaine et son père pilote de ligne (Toulouse), et
comment cela a influencé sa vie. Le narrateur admet qu'il a changé sa perception
d'Ève depuis les révélations d'Agamemnon et qu'il la regarde maintenant avec
affection et tendresse. Cependant, il se demande s'il est prêt à compromettre sa
solitude et la tranquillité de l'île en s'engageant dans une relation amoureuse. Il
se pose des questions sur les conséquences potentielles d'une telle relation et s'il
est prêt à faire des sacrifices pour préserver son mode de vie actuel.
Dimanche 14 novembre :
Le narrateur réagit au discours du président Howard Milton, qui essaie de
rassurer la population sur la situation en cours. Cependant, le narrateur perçoit
l'optimisme du président comme un aveu d'impuissance. Il fait allusion à une
éventuelle contrainte exercée sur Milton lors de son discours et imagine une
série de dessins représentant le président de plus en plus malade et entouré de
soldats armés. Le narrateur exprime sa préoccupation face à la situation et tente
de contacter Moro pour discuter de leurs impressions, mais sans succès. Malgré
tout, il ne blâme pas le président et témoigne d'une certaine compassion envers
lui dans sa tâche difficile.
Le narrateur exprime sa déception de ne pas avoir trouvé sa voisine, Ève, chez
elle ni sur la plage. Il mentionne également qu'il n'a jamais lu son roman,
"L'avenir n'habite plus à cette adresse", malgré l'avoir acheté il y a plusieurs
années. Il explique qu'il avait délibérément évité de le lire après une mauvaise
première rencontre avec Ève, mais maintenant qu'il a changé sa perspective
envers elle, il se sent obligé de le lire. De plus, il apprend que le livre a été
apprécié par "les amis d'Empédocle", ce qui suscite encore plus son intérêt. Le
narrateur prévoit donc de rechercher le livre dans sa bibliothèque le lendemain.
Lundi 15 novembre :
Le narrateur constate le contraste entre les éléments déchaînés à l'extérieur et le
silence radio imposé par les "amis d'Empédocle". Il exprime son agacement face
aux pannes de communication et à l'absence d'informations. Cependant, il se
réjouit de retrouver sa voisine, Ève, qui est revenue et dont l'humeur est restée
inchangée depuis leur discussion sur les révélations du passeur. Le narrateur
reconnaît que malgré leurs différences, il comprend l'optimisme d'Ève et sa
confiance envers "les amis d'Empédocle". Il souligne également qu'il ne partage
pas son rejet total envers l'humanité, car il se considère lui-même comme faisant
partie de cette humanité et éprouve une certaine fierté et tristesse à l'égard de ses
actions et de son histoire. Malgré ces divergences, le narrateur et Ève partagent
un moment en buvant du champagne et en évoquant l'importance des
événements en cours. Finalement, le narrateur exprime son soulagement d'avoir
retrouvé le livre d'Ève, qui lui apporte des éclaircissements sur les événements
en cours.
Mardi 16 novembre :
Le narrateur décrit sa promenade matinale sur l'un de ses sentiers préférés,
malgré le temps humide. Soudain, il entend le son inhabituel d'un vélo et
remarque un garde champêtre qui vient avertir la population d'Antioche d'un
danger imminent : la présence d'un nuage radioactif dans la région. Le garde
recommande aux habitants de rester à l'abri, de fermer portes et fenêtres et de ne
pas sortir en cas de pluie ou de brouillard. Il remet également au narrateur des
pastilles d'iode pour prévenir les effets de l'irradiation.
Cette nouvelle provoque chez le narrateur une sensation d'asphyxie et une peur
irrationnelle. Il se demande d'où vient ce nuage radioactif et ce que cela signifie
réellement. La pluie qui se met à tomber intensifie son sentiment d'alarme et il
se réfugie immédiatement chez lui.
Pour calmer ses peurs, le narrateur se replonge dans le livre d'Ève. Il se
questionne sur les raisons qui ont séduit les "amis d'Empédocle", des
admirateurs énigmatiques d'Ève. Il remarque que le livre n'est pas aussi
prémonitoire qu'il l'aurait pensé, mais qu'il exprime la conviction d'Ève selon
laquelle "les hommes" ont perdu leur chemin. Ève espère que l'avenir sera repris
en main par d'autres, et elle fait souvent référence à la Grèce ancienne et à la
figure d'Empédocle. Le narrateur pense que la présence d'Ève dans ce coin isolé
du monde a attiré l'attention des "amis d'Empédocle" et que ces derniers veillent
sur elle.
Le roman d'Ève, dont la narratrice s'appelle Lilith, semble avoir une inspiration
autobiographique. Lilith est un personnage indépendant, refusant de se
soumettre aux normes imposées par la société. Elle est nommée d'après une
figure mythologique qui aurait été la première compagne d'Adam et qui ne se
sentait pas obligée de lui obéir.
Le narrateur poursuivra sa lecture pour mieux comprendre l'attrait du livre d'Ève
et les messages qu'il véhicule sur le monde et l'avenir de l'humanité
Ève Saint-Gilles, une femme révoltée et emblématique, revendique l'égalité
d'une voix conquérante et triomphante. Ayant eu une enfance heureuse, elle se
perçoit du haut d'un piédestal, contemplée par ses parents qui la chérissent.
Adulée par les siens et par son époque, Ève-Lilith profite d'une époque où les
femmes sont de plus en plus libres et invitées à s'affranchir des contraintes
traditionnelles. Dans sa jeunesse, elle a exploré le monde et s'est délectée des
plaisirs de la vie. Cependant, malgré les avancées spectaculaires de la
civilisation, la romancière prédit une fin tragique et imminente. Ève pressent une
catastrophe sans préciser sa nature, mais elle observe que pendant qu'elle
s'épanouissait, l'humanité se rabougrissait. Le narrateur s'interroge sur les
raisons de cette prophétie et prévoit de poursuivre sa lecture pour en savoir plus.
Mercredi 17 Novembre
Dans le chapitre du mercredi 17 novembre, le narrateur est réveillé tôt par son
ami Moro, qui semble déconcerté après une longue réunion à la Maison-
Blanche. Ils discutent de l'origine des personnes mystérieuses et provoquent des
questions parmi les responsables du gouvernement. Certains pensent qu'il
pourrait s'agir de puissances rivales comme la Chine ou la Russie, tandis que
d'autres envisagent des explications plus fantastiques, comme une population
venue de l'espace. Moro reconnaît que les hypothèses sont toutes improbables,
mais insiste sur la nécessité de découvrir qui sont ces gens et quels sont leurs
intentions, car ils semblent être tout-puissants. La quête de réponses devient une
priorité urgente.
Dans la suite du chapitre, le narrateur discute avec son ami Moro des opérations
menées par les mystérieuses personnes sur divers sites à travers le monde. Ils
discutent notamment d'un institut de recherche à Baltimore où deux inconnues
sont entrées et ont paralysé tout le personnel avant de détruire des documents et
d'effacer les données numériques. Moro explique que ces personnes ne
cherchent pas à prévaloir par le nombre ou le matériel, mais par leur économie
de moyens surprenante, ce qui impose le respect à leurs interlocuteurs. Ils
évoquent également les rumeurs alarmistes concernant un nuage radioactif, mais
Moro pense qu'il s'agit plus d'un état d'esprit que d'une réalité. Finalement, ils
discutent des demandes de Démosthène, qui souhaite inspecter des sites
sensibles sans révéler lesquels, ce que le président refuse catégoriquement. La
conviction de Moro que les actions de ces personnes sont destinées à autre chose
que la simple élimination des armes nucléaires.
Ensuite, Moro relate deux moments mémorables de ses discussions avec
Démosthène et le président Howard. Le premier moment se déroule lorsque
Démosthène demande au président Howard l'autorisation d'inspecter certains
sites sensibles, mais le président refuse catégoriquement. Malgré cela,
Démosthène propose une pause dans les pourparlers pour réfléchir à tête
reposée. Le deuxième moment a lieu lorsque Howard se sent malade et que la
tension politique est élevée. Howard propose alors une liste de lieux
emblématiques à ne pas inspecter, et Démosthène l'accepte. Cependant, le vice-
président Boulder demande ce que les États-Unis recevront en échange, ce qui
provoque une réaction cinglante de Démosthène. Finalement, Démosthène
promet de guérir Howard de sa maladie en signe d'amitié, ce qui laisse le
président dévasté. Malgré cela, Démosthène insiste sur le respect dû à la
fonction présidentielle.
A la fin du chapitre, Démosthène annonce qu'il peut guérir le président Howard
de sa maladie, ce qui laisse le président déconcerté et méfiant. Howard insiste
sur le fait que cette promesse de guérison n'influencera pas ses décisions.
Cependant, les autres membres de l'équipe présidentielle semblent comprendre
l'importance de cette offre et réalisent les implications énormes qu'elle pourrait
avoir. L'ami du narrateur (Moro) exprime à la fois l'espoir que cela représente
pour Howard en tant que personne, mais aussi la peur et les conséquences
dévastatrices que cela pourrait avoir sur le plan politique.
Jeudi 18 Novembre :
Dans ce chapitre, le narrateur reçoit une visite de trois personnes : le vieil
Antonin, sa petite-fille Gabrielle et Bouc, le petit-neveu d'Antonin. Gabrielle
explique que son fiancé, un sous-lieutenant de la base militaire de Fort-Chiron, a
été consigné en raison de l'interception d'un passeur suspect près des
installations. Bouc (le petit-neveu) pense que le passeur est peut-être un ami du
narrateur et le presse d'agir. Le narrateur se sent mal à l'aise, mais évite de
révéler les informations qu'il connaît sur le passeur. Antonin prend la main du
protagoniste et exprime ses doutes sur les intentions du passeur. Alexandre (le
narrateur) tente de rassurer Gabrielle en affirmant que son fiancé ne court pas de
danger, basant sa confiance sur le caractère non brutal du passeur. Cependant, le
narrateur reconnaît qu'il redoute la puissance des personnes impliquées, quelles
que soient leurs intentions. Il utilise une comparaison avec les escargots pour
illustrer le déséquilibre entre les êtres fragiles et les êtres puissants. Alexandre,
assure à Gabrielle que les amis du passeur n'ont pas commis de crimes jusqu'à
présent.
Dans ce dernier passage du chapitre, le narrateur partage l'histoire d'Antonin, le
vieil homme de la délégation, et de sa relation compliquée avec sa femme et ses
2 enfants. Après leur séparation, Antonin était devenu un étranger pour sa propre
famille. Cependant, il y a deux ans, sa petite-fille Gabrielle est apparue
soudainement et l'a serré dans ses bras, provoquant une scène émouvante.
Gabrielle a réussi à réconcilier Antonin avec ses enfants (son père et son oncle),
et depuis lors, elle est considérée avec une grande admiration par les habitants
de l'archipel. Alexandre espère que Gabrielle retrouvera son fiancé indemne et
que le passeur (Agam) n'aura rien fait pour ternir son image positive.
Vendredi 19 novembre :
Dans ce nouveau chapitre, le narrateur décide de se replier dans sa bulle créative
(ses dessins) pour apaiser son anxiété. Cependant, le passeur, Agamemnon, fait
irruption chez lui, ce qui le met mal à l'aise. Agamemnon explique alors sa
version des événements qui ont eu lieu à la base de Fort-Chiron. Il raconte
comment il a été convoqué par des militaires qui prétendaient que le
commandant de la base voulait lui parler, mais il s'est retrouvé piégé et interrogé
de manière agressive. Finalement, les lumières se sont éteintes et les
communications ont été coupées, et ses compagnons sont intervenus pour le
libérer. Agamemnon assure à Alexandre qu'ils n'ont pas utilisé d'instruments ou
de produits radioactifs. Alexandre acquiesce, encourageant Agamemnon à
continuer son récit.
Agamemnon explique que ses compagnons ont utilisé une technique d'ondes
invisibles pour paralyser les militaires qui le retenaient. Il assure au narrateur
que les rumeurs de radioactivité sont fausses et font partie d'une campagne de
propagande visant à les discréditer. Le narrateur feint l'étonnement pour
l'encourager à en dire plus sur cette hypothèse de concertation entre les nations.
Agamemnon suggère que les dirigeants se sentent menacés par leur intervention
et cherchent à les voir échouer. Le narrateur reste silencieux et résiste à la
tentation de souligner les tromperies utilisées par les compagnons d'Agamemnon
dans le passé. Ils se quittent sur une poignée de main chaleureuse, et Alexandre
(le narrateur) réfléchit à la différence entre eux et leurs "frères inattendus". Il les
maudit pour les souffrances qu'ils infligent.
Samedi 20 novembre :
Dans ce début de chapitre, le narrateur se rend à Port-Atlantique pour faire des
achats de provisions. Sur le chemin, il observe une manifestation près de la
maison du passeur, récemment appréhendé par les militaires. Le narrateur se
sent coupable pour le passeur, bien qu'il ne soit pas impliqué. Il est dégoûté par
les actions destructrices de la foule et décide de partir.
En écoutant la radio, le narrateur apprend des incidents graves dans d'autres
pays en cours d'assainissement, confirmant les rumeurs alarmistes. Les niveaux
de radioactivité près de l'archipel sont revenus à la normale, mais des cas de
paralysie atypique chez les militaires sont signalés. Le narrateur reste inquiet
quant aux conséquences de cette paralysie réversible.
Malgré ces événements préoccupants, le narrateur se sent insouciant grâce à la
compagnie joviale de sa voisine, Ève. Ève est exubérante même en période de
crise et ne maudit pas les prétendus sauveurs. Elle traite la prétendue
contamination radioactif avec dédain et se concentre sur l'écriture de son roman.
Ève exprime son envie de vivre pleinement et demande au narrateur de partager
sa joie en partageant du champagne et en échangeant un baiser.
Dans cette suite et fin du chapitre, le narrateur partage un moment intime avec
sa voisine, Ève. Après avoir partagé du champagne et échangé un baiser, ils se
dirigent vers la chambre d'Ève. Ils savourent chaque instant, s'immergeant dans
la chaleur de leurs murmures, de leurs rires et de leurs caresses. Ils se laissent
emporter par le désir et partagent une passion passionnée.
Après leur étreinte, Ève s'endort paisiblement contre le narrateur, mais il reste
éveillé, avec l'esprit bouillonnant d'idées. Il ne veut pas déranger Ève, qui a
retrouvé son rythme de vie pour l'écriture, donc il reste silencieux à ses côtés,
même s'il est tenté de retourner chez lui. Il est conscient de l'importance de
préserver le bonheur d'Ève et de ne pas compromettre sa créativité retrouvée.
Après une heure, Ève se retourne dans son sommeil, et le narrateur en profite
pour sortir du lit discrètement. Il décide de rester dans la maison, enveloppé
dans l'une des robes de bain d'Ève, et s'assoit près de la cheminée. Il prend du
papier et commence à écrire, en racontant les événements de cette longue
journée de novembre, depuis la manifestation près de la maison du passeur
jusqu'à leur moment intime dans la maison de l'archipel.
Dimanche 21 novembre :
Dans ce nouveau chapitre, le narrateur se réveille en milieu d'après-midi après
s'être couché très tard la veille. Il ressent une mélancolie due à l'inversion de ses
horaires de sommeil, ne pouvant plus profiter de la clarté matinale. Malgré le
sentiment de bonheur qu'il a connu la veille, il ne peut ignorer les réalités du
monde actuel. Il considère que l'humanité est devenue obsolète, condamnée à
une extinction culturelle et morale, et se demande comment compenser la perte
de dignité.
Lorsqu'il se réveille, il trouve Agamemnon chez lui, attendant son arrivée.
Agamemnon s'excuse d'être entré sans frapper et de s'être comporté comme chez
lui. Il mentionne avoir besoin d'asile mais précise ensuite qu'il plaisantait. Le
narrateur exprime des doutes quant à la sincérité d'Agamemnon, même s'il a été
témoin des attaques violentes contre lui et sa maison. Le narrateur soulève des
questions sur la nécessité de sa protection et les conséquences de sa présence sur
l'archipel.
Agamemnon explique qu'une décision est sur le point d'être prise parmi les siens
: partir ou rester encore un certain temps. Certains membres considèrent qu'il est
temps de partir, tandis que d'autres estiment qu'il est trop tard pour faire marche
arrière. Il mentionne également qu'une action sera entreprise pour réparer les
dégâts causés par leur intervention, mais ne donne pas plus de détails.
Deux heures plus tard, Agamemnon revient et s'excuse de les avoir inquiétés. Il
mentionne qu'Ève lui semble avoir une grande affection pour le narrateur. Le
narrateur confirme son affection pour Ève. Agamemnon exprime que Ève est
importante pour eux depuis des années et qu'ils veillent discrètement sur elle. Il
évoque la possibilité qu'il ne soit plus là à l'avenir, mais affirme ne pas
s'inquiéter trop. Le narrateur comprend que Ève est importante pour eux et se
demande si on lui confiera la responsabilité de veiller sur elle, étant donné qu'il
est son voisin. Cependant, Agamemnon ne lui confie pas explicitement cette
tâche et répète simplement l'importance d'Ève pour eux.
Dans la suite du chapitre, le narrateur demande à Agamemnon s'il va lui confier
la responsabilité de veiller sur Ève, étant donné qu'il est son unique voisin.
Agamemnon ne répond pas directement à cette question, mais répète que Ève est
importante pour eux. Cependant, il mentionne que Ève est solitaire, fragile et
vulnérable.
Le narrateur tente de détourner la conversation vers les sujets dont Agamemnon
a discuté avec Ève. Agamemnon révèle qu'ils ont principalement parlé de
l'ancien philosophe Empédocle. Il explique que Ève s'intéresse à lui et connaît
certains de ses écrits par cœur. Agamemnon récite un extrait des écrits
d'Empédocle qui parle d'un feu bienfaisant et fait le parallèle avec leur propre
situation.
Agamemnon mentionne ensuite que les rencontres entre son peuple et les autres
sont plus une collision qu'une réunion. Il pense que leur intervention devrait
prendre fin rapidement en raison des incidents qui se sont produits et de ceux qui
se produiront à l'avenir. Il exprime son désir de partir sans tarder, mais admet
que la plupart des membres de son groupe ont une opinion différente. Ils
envisagent des initiatives pour laisser un bon souvenir de leur passage.
Le narrateur mentionne que son ami de Washington a raconté que Démosthène a
promis de guérir le président Milton de sa maladie. Agamemnon considère cela
comme une abomination, car il estime que leurs actions suscitent déjà
suffisamment de remous contre eux.
Le narrateur revient à la maison après sa conversation avec Agamemnon. Il
allume sa radio et constate que les informations ne traitent que des événements
liés aux "compatriotes" d'Agamemnon. Le narrateur se pose des questions sur
l'endroit où se trouve Empédocle et avec qui Agamemnon parlait au téléphone.
Le narrateur réalise qu'il a encore beaucoup de questions sans réponse sur les
"amis d'Empédocle" et pense qu'il devrait en apprendre davantage avant le
départ d'Agamemnon. Il exprime le désir de consigner ces informations dans un
livre ou une encyclopédie pour que son nom soit gravé dans les mémoires.
Lorsque le narrateur retourne dans le salon, Agamemnon est parti mais a laissé
une note indiquant qu'il reviendra. Le narrateur ressent un sentiment de vide et
d'irréalité, comme s'il n'avait rien compris de tout ce qui s'est passé. Il finit par
s'endormir et se réveille vers minuit, se sentant désolé et perdu.
Lundi 22 novembre :
Le narrateur fait l'expérience de l'amarrage du navire-hôpital d'Empédocle sur
son île. Il est le premier à se faire soigner et est conduit dans une cabine où il est
placé dans un sarcophage transparent qui se déplace le long d'un rail. Il ressent
une chaleur intense pendant quelques minutes et est ensuite renvoyé dans sa
cabine.
Malgré l'importance de cette expérience, le narrateur ne ressent pas d'émotion
particulière et trouve cela presque banal. Agamemnon demande simplement si
tout s'est bien passé. Le narrateur remarque qu'il n'y a pas d'autres volontaires
sur la plage et Agamemnon se rend chez Ève pour l'inviter à son tour.
Le narrateur raconte ensuite son expérience à sa filleule et à son compagnon, qui
s'inquiètent de son imprudence mais sont également intrigués par le
fonctionnement de l'hôpital. Ils prévoient de lui rendre visite à Antioche.
 Le narrateur mentionne un article qu'il a lu précédemment sur une
machine de guérison universelle appelée "le tunnel de la guérison" et
compare son expérience à cette idée. Il se demande de quelles maladies il
a pu être guéri, même s'il ne souffrait de rien apparent.
Le narrateur constate que son passage dans le tunnel de guérison a peut-être
engendré des effets secondaires, tels qu'une sensation d'ivresse légère ou de mal
de mer intermittent. Malgré cela, il reste optimiste quant à sa condition et à
l'efficacité du traitement.
Plus tard, un groupe de personnes de l'archipel, souffrant de symptômes liés aux
radiations présumées, se rend chez le narrateur pour discuter de leur expérience
et obtenir des conseils. Lorsqu'ils sortent du navire-hôpital, l'un des membres du
groupe, Antonin, découvre que son doigt atrophié a retrouvé sa souplesse, ce qui
est considéré comme un miracle par les autres.
Cependant, le narrateur remarque une étrange réaction d'Agamemnon, qui
minimise l'importance de cet événement. Pendant le dîner chez la voisine du
narrateur, il se rend compte qu'Agamemnon et Ève ont eu des conversations
secrètes dont il n'a pas été témoin, ce qui suscite une certaine irritation chez lui.
Le narrateur remet en question sa propre capacité à comprendre pleinement les
événements qui se déroulent autour de lui et se sent comme un simple spectateur
plutôt qu'un acteur engagé. Il ressent également des étourdissements
intermittents, qu'il attribue à son passage dans le tunnel de guérison.
Le chapitre se termine avec le narrateur qui attend avec impatience la visite de
sa filleule et de son compagnon, espérant qu'ils apporteront un regard neuf sur la
situation et l'aideront à mieux comprendre ce qui se passe.
Mardi 23 novembre :
Le narrateur constate que la renommée de l'île d'Antioche et du tunnel de
guérison s'est répandue rapidement. Une foule de personnes souffrant de
diverses affections se rend sur la plage pour expérimenter le traitement. Des
rumeurs de guérisons miraculeuses se propagent, amplifiant l'intérêt et l'espoir
de la population.
Les médecins d'Empédocle sont présents sur l'île, apportant une notoriété
supplémentaire. La plage d'Antioche est l'un des vingt-sept lieux où leurs
hôpitaux flottants ont accosté. Les médias locaux et une équipe de télévision
continentale couvrent l'événement.
Le narrateur mentionne l'incident où Agamemnon a tenté d'empêcher un soldat
blessé d'entrer dans le tunnel, mais Pausanias l'a convaincu de le laisser passer.
Le soldat est ressorti guéri, provoquant des applaudissements et une atmosphère
d'émerveillement parmi les spectateurs, à l'exception d'Agamemnon.
La maison du narrateur est devenue l'antichambre du navire-hôpital, accueillant
de nombreux visiteurs. Il écoute les récits des patients, partage des opinions
rassurantes et offre des boissons. Il note également la présence d'une équipe de
télévision et la popularité croissante de l'île.
Le narrateur mentionne ensuite un appel téléphonique avec son ami Moro, qui
exprime ses inquiétudes quant à l'impact des guérisons sur la population. Moro
informe le narrateur que le président Milton a interdit aux hôpitaux flottants
d'opérer aux États-Unis ou dans leurs eaux territoriales. Moro voit cela comme
une décision positive, car cela permettrait aux Américains de se soigner par
leurs propres moyens et renforcerait la mobilisation humanitaire et patriotique.
Le narrateur discute avec Ève et Agamemnon de l'impact des guérisons
miraculeuses sur l'île et dans le monde. Moro, lors d'une conversation antérieure,
avait exprimé ses inquiétudes quant à l'effet de ces guérisons sur la société. Il
craignait que si les gens étaient convaincus de l'existence d'une machine capable
de guérir toutes les maladies, cela entraînerait des conséquences désastreuses.
Moro mentionne également que le président Milton refuse d'autoriser les
hôpitaux flottants d'Empédocle à opérer aux États-Unis. Le narrateur tente de
rassurer Moro en minimisant l'importance des guérisons, mais Moro reste
préoccupé. Plus tard, le narrateur rencontre Ève et Agamemnon et apprend qu'ils
discutent de l'incident où un soldat avec une jambe cassée a été soigné malgré
les objections d'Agamemnon. Agamemnon exprime ses craintes quant à la
possibilité d'une affluence de personnes souhaitant être guéries et soulève des
questions sur les conséquences à long terme de ces guérisons. Le narrateur
suggère que les médecins d'Empédocle pourraient former les médecins locaux,
mais Agamemnon souligne les implications potentielles de cette collaboration,
qui pourraient changer la civilisation telle qu'elle est connue.
Agamemnon exprime son désir de quitter l'île rapidement en raison des
bouleversements causés par les guérisons. Il pense que leur départ est la seule
solution pour éviter les conséquences néfastes de leur présence. Ève est d'accord
avec lui et trouve même excitante la perspective de la dissolution de la
civilisation actuelle. Agamemnon critique Pausanias pour son manque de
responsabilité envers les conséquences de ses actions bien intentionnées. Il
explique qu'il est préférable pour eux de partir maintenant, même si certains
parmi eux hésiteront à le faire. À son retour chez lui, le narrateur trouve sa
filleule et son compagnon impatients à sa porte, car le trafic sur le Gouay est
dense en raison de la montée des eaux.
Mercredi 24 novembre :
La journée du mercredi commence avec l'espoir d'une reprise en main de la
situation grâce à une offensive diplomatique du président Milton pour limiter les
contacts avec les hôpitaux flottants. Cependant, tout bascule lorsque Cynthia
Milton, la Première dame, fait une déclaration télévisée demandant au président
de se faire soigner. Son appel est rapidement suivi par des milliers de personnes
descendant dans les rues pour demander des soins pour tous les malades
incurables. Sous la pression de l'opinion publique, la Maison-Blanche annonce
que le président accepte de se faire soigner, mais à condition que tous les
Américains en phase terminale bénéficient du même traitement. Pendant ce
temps, sur l'île d'Antioche, les habitants font la queue devant les hôpitaux
flottants pour être guéris. Adrienne et Charles tentent de participer en tant que
médecins, mais sont refusés. Charles exprime sa colère face à cette humiliation.
Le narrateur tente de calmer les esprits en soulignant que certains parmi les
intervenants étrangers se sentent piégés et souhaitent partir rapidement.
Jeudi 25 novembre :
Le narrateur se sent dépassé par les événements mondiaux qui se produisent à
une échelle massive. Des centaines d'hôpitaux flottants ont surgi sur les côtes du
monde entier, attirant des foules toujours plus nombreuses en quête de guérison.
Moro, l'ami du narrateur, est préoccupé par les conséquences de ces
développements. Il révèle que le président des États-Unis, Howard, s'est fait
soigner et a temporairement transféré ses pouvoirs au vice-président. Cependant,
il n'a pas encore signé la lettre annonçant son retour, laissant craindre qu'il
envisage de démissionner. Howard se sent coupable d'avoir accepté les soins,
considérant cela comme une trahison envers son serment d'investiture. La
situation est tendue, et Moro redoute les conséquences de cette incertitude
politique.
Le narrateur souligne également les bouleversements causés par l'arrivée des
hôpitaux flottants, notamment sur l'île d'Antioche, où la médecine traditionnelle
est délaissée. Ève (la voisine), cependant, reste convaincue que l'intervention des
médecins d'Empédocle est un cadeau de la Providence pour sauver une
civilisation en faillite. Le narrateur remarque la métamorphose physique et
morale d'Ève, ce qui renforce sa confiance en elle et en leur mission.
Vendredi 26 novembre :
Dans ce chapitre, un incident sur l'île de la Grenade met en lumière la capacité
des médecins d'Empédocle à guérir des personnes considérées comme mortes.
Quatre victimes blessées par balles sont réanimées et retrouvent une santé totale
en quelques instants, provoquant émerveillement et incrédulité. Le narrateur
discute de cet événement avec Adrienne, qui trouve la terminologie utilisée, telle
que "résurrection", inappropriée. Ensuite, il y a le communiqué du Dr Abel, le
cancérologue du président, qui annonce sa démission et exprime son désarroi
face à l'inexplicabilité de ces guérisons. La supériorité de la médecine des
"autres" devient évidente et remet en question les méthodes traditionnelles de
traitement.
Dans ce dernier extrait, le narrateur réfléchit sur le constat désabusé du Dr Abel
concernant l'obsolescence de la médecine traditionnelle. Il se questionne sur
l'impact de cette remise en question sur l'ensemble de la civilisation et se
demande si les vaincus de l'Histoire ressentiraient une blessure similaire à celle
des nations les plus riches et puissantes. Le narrateur évoque également les
soirées passées avec Ève, qui se réjouit de la chamboulement de la civilisation,
mais le narrateur admet avoir des craintes et de l'effroi face à ces changements.
Enfin, il soulève le fait que Howard Milton n'a pas encore repris officiellement
ses fonctions et que cela suscite des interrogations quant à une possible
démission du chef de l'État.
Samedi 27 novembre :
Dans ce nouveau chapitre, le narrateur exprime son désir d'en apprendre
davantage sur Empédocle et ses "amis" afin de reconstituer l'histoire cachée. Il
se questionne sur la relation entre leurs civilisations et si elles partagent des
sources communes. Le narrateur observe également l'afflux de navires à la plage
d'Antioche, où des personnes du monde entier espèrent bénéficier de la
médecine avancée d'Empédocle. Cette situation perturbe la vie normale et
suscite des inquiétudes quant à la tranquillité du narrateur. Par la suite, à la
demande du narrateur il dîne avec Pausanias et Adrienne (sa filleule), et discute
de leur médecine avancée. Pausanias révèle que leur société (« les amis
d’Empedocle ») a réussi à retarder le vieillissement et à prolonger la vie
(Pausanias à 92 ans), mais qu'ils ne savent pas encore jusqu'à quel âge ils
peuvent vivre. Il explique également que la mort est devenue rare chez eux, mais
qu'il peut encore y avoir des accidents mortels. Le narrateur réfléchit à la
signification de risquer sa vie et exprime un certain regret de ne pas avoir pris de
risques dans sa propre vie.
Pausanias explique que les progrès médicaux chez eux ont rendu leur société
abominablement prudente et insipide, car la vie perd sa dimension tragique et sa
saveur en l'absence de la confrontation avec la mort. Cependant, il exprime une
tendresse particulière pour les narrateurs, avec leurs peurs, leurs joies passagères
et leurs révoltes sans lendemain. Pausanias révèle également la possibilité d'un
virus mortel propagé à grande vitesse, qui pourrait condamner des populations
entières, et affirme que leur intervention était nécessaire pour faire face à ce
risque. Le chapitre se termine par une discussion entre Alexandre (le narrateur)
et Pausanias sur un poème d'Empédocle, qui a été tronqué et censuré par le
passeur. Pausanias admet qu'il n'est plus sûr de rien et semble perturbé avant de
partir précipitamment avec Adrienne. Comme à son habitude, le narrateur décide
de prendre des notes et de se consacrer à la rédaction de ses observations.
Dimanche 28 novembre :
Dans ce chapitre, l'électricité et les communications ont été à nouveau coupées,
et l'hôpital flottant s'est précipitamment retiré, laissant les gens se demander s'ils
reviendront. Adrienne espère toujours travailler avec les membres d'Empédocle,
mais il est incertain s'ils reviendront. Ève, quant à elle, est devenue fervente
partisane des sauveurs et voit en eux une divinité. Une conversation intense et
émouvante entre Ève et le narrateur se termine par une étreinte réconfortante. Le
narrateur exprime des opinions fluctuantes sur les membres d'Empédocle,
oscillant entre le regret du passé et l'espoir d'un changement salutaire.

Lundi 29 novembre :
Je dois le relire !
Mardi 30 novembre :
Dans ce chapitre, l'auteur constate avec désillusion que les vaisseaux
d'Empédocle ne sont toujours pas revenus et remet en question son optimisme
précédent. Il se rend compte que la panne semble être une excuse pour leur fuite
et que leur intérêt pour les insulaires diminue. Ève et Adrienne tentent de le
convaincre du contraire, car elles sont affectées par leur départ pour des raisons
différentes.
Ève est enthousiaste car elle considère que la tutelle des sauveurs est une
réalisation de ses rêves d'une force étrangère qui déclare les humains
incompétents et les place sous sa protection.
Pour Adrienne, la curiosité scientifique motive son espoir de leur retour,
souhaitant apprendre de leurs avancées médicales extraordinaires.
Pendant leur discussion, Ève interroge Adrienne sur son expérience du "tunnel
de la guérison", mais Adrienne n'y est pas encore allée. Elles discutent
également de la rapidité des progrès scientifiques des sauveurs, attribuée à leur
liberté de pensée et à leur absence de contraintes.
Le chapitre se termine par la mention de l'arrivée d'un bateau de pêche avec
seulement deux membres d'équipage survivants (2/4). L'auteur se questionne sur
les circonstances de cette tragédie, mais il exclut la responsabilité des sauveurs.
Il remet en question ses propres hypothèses et se demande s'il se trompe dans sa
perception de la situation.
Mercredi 1 décembre :
Dans ce chapitre, le narrateur révèle enfin la raison pour laquelle les sauveurs
d'Empédocle se sont éloignés des côtes et pourquoi les insulaires ont été
sanctionnés. Il s'agit d'un attentat qui a eu lieu sur le navire-hôpital où le
président des États-Unis avait été soigné. L'explosion a causé la mort de
nombreuses personnes, dont des médecins (9), des patients et des civils. Les
sauveurs ont été pris de court par cette attaque et ont rapidement coupé toutes les
communications avant de quitter les lieux.
L'information sur l'attentat a été limitée en raison de la panne des
communications imposée par les sauveurs. Des tracts ont été distribués à
Washington revendiquant l'attaque au nom d'une organisation appelée "Les
nouveaux Pères fondateurs". Dans le communiqué il critique les sauveurs et les
responsables américains, sans nommer explicitement les auteurs de l'attentat.
Le président Milton n'a pas encore réagi publiquement, ce qui suscite des
interrogations sur sa situation. Il est mentionné qu'il n'a pas démissionné ni
récupéré ses prérogatives présidentielles, et des intrigues politiques semblent se
dérouler en coulisses. L'auteur s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de Moro,
qui est normalement prompt à répondre, et se demande si Moro aurait été touché
par l'attaque sur le navire-hôpital.
Jeudi 2 décembre :
On apprend dans ce chapitre par le narrateur que Moro, l'ami du narrateur et du
président, a été illégalement séquestré pendant cinq jours et cinq nuits. Cela fait
partie des luttes de pouvoir intenses qui se déroulent à Washington, à la fois en
public et dans l'ombre, et dont l'issue reste incertaine.
Les ennuis de Moro ont commencé quelques heures avant l'attentat, lorsqu'il a
reçu un appel de la Première dame, Cynthia, l'informant que le président Milton
avait décidé de démissionner et lui demandant d'intervenir pour le faire changer
d'avis. Moro explique que le président avait déjà envisagé de quitter le pouvoir
depuis qu'il avait été traité par les médecins d'Empédocle. Il voulait présenter
son séjour sur le navire-hôpital comme une entreprise audacieuse plutôt que
comme un privilège accordé par les sauveurs.
Cependant, l'annonce publique de la guérison du président, et la démission de
son docteur (Abel), a placé le président Milton dans une position délicate. Il ne
voulait pas priver les citoyens américains des soins salvateurs d'Empédocle,
mais il ne voulait pas non plus être perçu comme un traître. Face à ce dilemme,
il a envisagé de démissionner. Cynthia a demandé à Moro de le convaincre de
rester, ce qui a conduit à sa séquestration.
Moro explique que ses ravisseurs craignaient d'être identifiés et arrêtés après
l'attentat. Ils ont décidé de le garder captif pour éviter que les enquêteurs ne
remontent jusqu'à eux. Cependant, Moro est finalement libéré parce qu'il est peu
probable qu'une enquête approfondie soit menée sur l'attentat. Il suggère que
l'attaque contre le navire-hôpital n'était pas l'œuvre d'extrémistes isolés, mais
plutôt d'une opération menée par les forces armées ou des agences de sécurité
dans le but de chasser les sauveurs d'Empédocle.
Samedi 4 décembre :
Le narrateur mentionne que le bras de fer qui se déroule à Washington continue
et qu'il pourrait avoir des conséquences pour l'humanité tout entière. Il fait
référence à une interview télévisée du président par intérim, Gary Boulder, où
celui-ci a tenu des propos tranchants sur le président Milton et les médecins
d'Empédocle. Boulder a critiqué la décision de Milton de se faire soigner par les
sauveurs et a exprimé son soutien à la résistance contre eux.
Moro, l'ami du narrateur et du président, est indigné par les propos de Boulder et
reproche à Milton d'avoir déclaré son incapacité et ainsi permis à Boulder de
prendre le pouvoir. Moro explique que Milton a envoyé une lettre pour
reprendre ses fonctions, mais Boulder a répliqué en envoyant également une
lettre contestatrice. Moro mentionne également le 25e amendement de la
Constitution, qui semble indiquer que lorsque la décision du président est
contestée par le vice-président, ce dernier reste au pouvoir jusqu'à ce que le
Congrès tranche.
Puis a eu lieu un bras de fer se joue également dans les médias, et que la
Première dame, Cynthia Milton, a accordé une interview télévisée pour
discréditer Gary Boulder sans jamais prononcer son nom ni mentionner ses
fonctions.
La Première dame, Cynthia Milton, a répondu à l'interview de Gary Boulder
avec une longue émission télévisée dans laquelle elle a discrédité ses propos.
Elle a réfuté les accusations d'impiété et d'arrogance liées à la recherche de
guérison pour les êtres chers. Cynthia a affirmé que c'était le droit des individus
de décider de préserver la santé de leurs proches et qu'ils utiliseraient tous les
moyens nécessaires pour y parvenir.
Elle a également exprimé sa fierté d'avoir réussi à guérir son mari grâce à l'aide
des sauveurs et a appelé le public à se joindre à elle dans la lutte pour préserver
la santé de leurs proches. Elle a déclaré que c'était le combat le plus noble et le
plus juste qui soit et a invité tous ceux qui désirent préserver leurs proches à se
joindre à elle avec confiance.
Le narrateur souligne que bien que les propos de la Première dame puissent être
considérés comme démagogiques, ils ont réussi à toucher profondément
l'auditoire. Il est convaincu que les Américains, en particulier les Américaines,
seront sensibles à son appel et voudront lui apporter leur soutien.
Dimanche 5 décembre :
Le narrateur réalise l'ampleur du mouvement de protestation qui s'est déclenché
après les paroles indignes d'un politicien américain et l'attentat contre l'hôpital
flottant. Les foules manifestent dans le monde entier, réclamant le retour des
hôpitaux flottants d'Empédocle.
Ève explique que l'apparition des "amis d'Empédocle" et de leur médecine
avancée a bouleversé les priorités et les valeurs de la société. La possibilité de
vaincre la maladie et de repousser la mort gratuitement a rendu tout le reste
marginal et superflu.
Les manifestations réunissent des personnes de tous âges, de toutes origines et
de toutes conditions. Les dirigeants politiques eux-mêmes ne répriment pas les
rassemblements, car ils comprennent que leur propre vie et celle de leurs
proches dépendent des soins offerts par les sauveurs.
La Première dame des États-Unis fait un discours dans lequel elle remercie
publiquement Démosthène, le représentant d'Empédocle, pour avoir guéri son
mari. Elle appelle à son retour ainsi qu'à celui des hôpitaux flottants. Elle
affirme que le monde est désormais uni dans la vie et le progrès, et elle invite
Démosthène et ses amis à revenir avec leurs merveilleux médecins.
Lundi 6 décembre :
Le bras de fer politique à Washington se termine subitement en faveur du
président Milton. Le vice-président se rétracte et présente des excuses pour avoir
voulu maintenir le président en incapacité. Les manifestations massives et le
soutien de l'opinion publique ont joué un rôle déterminant.
Le Congrès s'apprête à voter pour rétablir Howard Milton dans ses fonctions
présidentielles.
Un communiqué annonce qu'une cérémonie sera organisée au cimetière militaire
d'Arlington pour rendre hommage aux victimes de l'attentat. Les dirigeants
étrangers touchés par cette tragédie sont invités à y assister. Les représentants
d'Empédocle sont particulièrement attendus et leur chef de délégation sera invité
à prendre la parole.
Le narrateur, impatient de connaître la réponse d'Agamemnon, appelle son
numéro mais tombe sur son répondeur. Il laisse un message pour lui dire qu'ils
l'attendent et transmet les salutations d'Ève et d'Adrienne.
Mardi 7 décembre :
L'auteur passe la journée avec Ève, déambulant et découvrant des endroits de
l'île. Ils discutent de leur proximité géographique pendant toutes ces années sans
établir de lien entre eux. Ève avoue qu'elle était devenue misanthrope, mais que
les récents événements l'ont réconciliée avec le monde. Elle évoque ensuite la
possibilité d'avoir un enfant ensemble.
Ces mots, "notre enfant", choquent l'auteur et il observe Ève pour déterminer si
elle plaisante ou est sérieuse. Ève regarde ailleurs avec un sourire en coin, et le
narrateur, ému, prononce-lui aussi les mots "notre enfant". Ève prend ses mains
dans les siennes et pose sa tête contre son cœur, provoquant des larmes dans les
yeux de l'auteur.
Mercredi 9 décembre :
La cérémonie à Arlington se déroule avec la présence inattendue de Démosthène
et de la reine Électre, représentant Empédocle. Ils sont accueillis avec
fascination et attention par les médias et l'audience. Le discours du président
Milton met l'accent sur la nécessité de repenser les priorités de l'humanité et de
combattre la mort en tant qu'ennemi commun.
Après le discours, Ève, Adrienne et le narrateur discutent de l'événement.
Adrienne remarque que ce sont peut-être eux qui sont attendus par Empédocle
plutôt que l'inverse. Ève répond qu'il est temps de devenir adultes pour pouvoir
accueillir le retour d'Empédocle. Le narrateur exprime sa réticence quant à leur
retour, mais Ève affirme qu'ils resteront proches, comme la mer. Ève mentionne
également qu'ils nommeront leur enfant Électre si c'est une fille, et elle affirme
avec certitude que l'enfant naîtra l'été prochain, lorsque les amis d'Empédocle
seront déjà revenus parmi eux.
Jeudi 9 décembre :
Dans ce dernier chapitre, le narrateur décide de refermer son journal après un
mois d'écriture. Il estime que son rôle est terminé, que cette histoire est close, et
qu'il n'a plus de raison de continuer à écrire. Il exprime également son intention
de reprendre ses activités artistiques avec ses pinceaux et son encre de Chine.
Cependant, il ajoute un épilogue personnel en soulignant l'impact des
événements sur l'île et sa relation avec Ève. Il mentionne que leur vie sur l'île a
été transformée, passant d'une solitude tranquille à quelque chose de différent. Il
révèle également que tous deux seront bientôt parents et qu'ils accueilleront leur
propre reine Électre. Bien qu'il n'ait jamais pensé devenir père à son âge et avec
son mode de vie, il exprime sa gratitude envers "la nation intervenante" pour le
cadeau de l'enfant et les nombreuses années à venir pour le voir grandir.

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