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Réflexion critique vis à vis du discours hégémonique occidental

—> critique de la représentation de l’Autre par le sujet colonial


Examen de l’impact économique, culturel et politique de la
colonisation en Asie, Afrique, Amérique de la part des Etats
Units et de l’Europe.
Discussion de la persistance dans la littérature et
l’historiographie et dans les moyens de communication d’un
discours qui parte d’une vision du monde eurocentrique et qui
nie l’identité de l’Autre pour se réaffirmer.
Problématiques principales dans les
études postcoloniales:

Transformation, destruction, oppression des


population indigènes pendant le processus de
colonisation.

Luttes pour l’indépendance.

Effets du colonialisme soit dans les pays


colonisées, soit dans les pays colonisateurs —
> perpétuation du discours colonial aujourd’hui
Centre/ Périphérie
Opposition binaire —> division du monde
dans la période coloniale.
Consolidation de l’empire —> relation
hiérarchique entre colonisé et colonisateur:
autre/colonisé- sauvage/civilisé.
Europe = centre le reste = considéré
marginalisé vis à vis de la culture, du pouvoir et
de la civilisation.
Mission colonisatrice = idéologie
Décolonialité
montrer le lien entre colonialisme et
modernité.
3 formes de colonialité:
– la colonialité du pouvoir
– la colonialité du savoir
– la colonialité de l’être.
Colonialité du pouvoir

Anibal Quijano (sociologue péruvien):

race comme principe d’organisation sociale +

capitalisme comme mode de contrôle


opérationnel =

piliers de la colonialité du pouvoir.


colonialité du savoir

Ramón Grosfoguel (sociologue portoricain)

université occidentalisée (c'est-à-dire celle qui existe dans le monde entier


aujourd'hui) privilégie une connaissance produite par des hommes (et non
des femmes) de seulement six pays du monde, ce qui veut dire, en fin de
compte, que l'expérience historico-sociale de 6 % de la population
mondiale prétend rendre compte de l'être, du penser et de l'agir de
l'humanité tout entière.

—> lors de sa transition vers la mondialisation, elle porte atteinte aussi aux
fonctions sociales et éducatives de l’école et de l’université en soumettant
la connaissance et la recherche aux lois du marché et des entreprises
multinationales.
Colonialité de l’être
Nelson MALDONADO TORRES, professeur en licérature
comparée, 2007):« l’expérience vécue de la colonisation et
son impact sur le langage »

—> elle invite à étudier l’expérience des sujets subalternisés,


à ces autres invisibles ou inventés (Voir Sangago CASTRO
GÓMEZ, 2000) qui ont été et continuent d’être violentés
dans leur condition d’être à travers un processus de
perpétuation physique et symbolique de la conquête.
Décolonisation épistémologique
Quijano « décolonisation épistémologique » (1992)

et

Walter Mignolo (sémiologue argentin, professeur de littérature) «


désobéissance épistémique » (2010),

= pensées décoloniales, nées comme des possibilités transformatrices et


émancipatrices, des alternatives aux processus de la modernité coloniale et
à leurs séquelles pour la construction de dialogues sociaux et
interculturels, pour échanger des expériences et des significations, comme
fondements pour des rationalités/autres. (MIGNOLO 2010 : 125)

hcps://cied2015.sciencesconf.org/
« La colonialité du Savoir révèle également que, au-
delà de l'héritage de l'inégalité sociale profonde et de
l'injustice du colonialisme et de l'impérialisme, déjà
marqué par la théorie de la dépendance et d'autres, il
existe un héritage épistémologique de l'eurocentrisme
qui nous empêche de comprendre le monde à partir de
son propre monde dans lequel nous vivons et des
épistémes qui sont les nôtres »(PORTO-GOÇALVES,
p.10, 2005)
« Il ne s’agit pas de refuser les catégories de
l’Occident mais d’avoir une relation plus
autonome avec elles » Veena Das
(anthropologue indienne)
« La tradition d’auteur, à partir de publications, est un registre mais il n’est pas le
seul. C’est pour cela que je fais aussi des vidéos. Je vais même plus loin : je crois
que le travail manuel et le travail intellectuel doivent fonctionner ensemble. Je fais
de l’artisanat de plusieurs manières, y compris en sciences sociales et on peut
appliquer cela à bien d’autres terrains, pas seulement à ce qui est physiquement
manuel. Je n’emploie pas non plus un cinéaste pour qu’il illustre mon travail. Non,
la vidéo fait partie intégrante de la forme de connaissance que j’essaie d’avoir.
Aujourd’hui, tout cela est sûrement très à la mode, mais il y a longtemps que je le
pratique et je n’ai pas de référents disciplinaires occidentaux, européens ou
nord-américains même si, en même temps, je me nourris d’eux, du moins de ceux
qui arrivent jusqu’à moi » Silvia Rivera Cusicanqui, « Décoloniser la sociologie et la
société », Journal des anthropologues, 110-111 | 2007, 249-265..
P.A. – Plus concrètement en ce qui concerne la rénovation des
études sur la société bolivienne ?

« Si tu n’as pas pu t’en rendre compte par toi-même, tu ne fais que


confirmer ce que je viens de te dire : qu’il existe un aveuglement
épistémologique au Nord, parce que le champ universel de la
science est là-bas, et ici il n’y a que des bulles dont tu peux
décider de faire usage ou non. Il n’y a pas de champ, je suis en
train de te parler d’un contrechamp où il existe des débats et des
contributions importantes. (…) Et si leur contribution n’est pas
encore visible pour quelqu’un comme toi, imagine pour tes
collègues. » Silvia Rivera Cusicanqui

entretien réalisé à La Paz, par Pascale Absi (IRD), en septembre


2005
« Parler de décolonisation des savoirs c’est interroger les transferts de
connaissance, la circulation des idées, et se demander ce que l’on a appris,
ce que l’on apprend, ce qu’on peut apprendre d’autrui quel qu’il soit et d’où
qu’il vienne. Le décentrement que cette attitude implique constitue une
nouvelle révolution copernicienne. Dans cette révolution, les Européens ont
à réaliser ce qui leur est offert par d’autres qu’eux-mêmes, non-Européens.
C’est ce qu’il est convenu désormais d’appeler « provincialisation ». Ils ont à
saisir non comment ils ont essaimé leurs connaissances diverses et variées à
travers le monde, dans une mondialisation qui n’a pas toujours dit son nom
mais comment ils ont intégré dans leurs façons de faire et de penser ce qui
leur est venu d’ailleurs. Pour ce faire, la migration est indispensable, qui fait
bouger les distances et les limites entre Européens et non-Européens. Pas
de migration, toutefois, sans émigration ou sans immigration ». La
décolonisation des savoirs et ses théories voyageuses, par Seloua Luste
Boulbina
La décolonialité
https://www.youtube.com/watch?
time_continue=1&v=MNXO6MfbGlc

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