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Test Achats s’étonne, à l’occasion de la publica6on de son calcul mensuel de l’évolu6on des
prix pour plus de 3000 produits dans 7 chaînes de supermarchés, de voir ces prix con6nuer à
augmenter.
L’infla6on pour le mois d’août, selon les calculs de l’associa6on de défense des
consommateurs, s’élève à 14,66%. Après avoir aJeint un pic de plus de 20% en mars dernier,
l’infla6on diminue mais reste forte. En deux ans, l’infla6on des produits en supermarchés frôle
même 29%. Ainsi, en août, les légumes étaient en moyenne 31% plus chers que l’année
dernière, caroJes (+70%) et oignons (+55%) arrivant en tête. Même constat pour les produits
dérivés des légumes, comme le ketchup (+49%), le concentré de tomates (+ 41%) et les frites
surgelées (+ 39%).
Le prix des ma6ères premières diminue, le prix en supermarché augmente
La forte hausse des prix n’épargne pas davantage les produits surgelés ou les produits en
papier tels que les mouchoirs en papier, le papier toileJe et les essuie-tout. Pourtant, les prix
de ma6ères premières comme les produits lai6ers, les céréales et les huiles sont en recul
depuis un certain temps. "Ces baisses auraient dû se refléter dans le prix des produits contenus
dans notre panier", es6me Test Achats.
Test Achats se demande par ailleurs si les entreprises agro-alimentaires ne se réservent pas le
bénéfice de ces baisses de prix. "On peut très sérieusement se poser la ques6on et il s’agit
dans ce cas d’une véritable gifle pour les consommateurs qui sont confrontés à des caddies
très coûteux depuis plus d’un an et demi", insiste l’organisa6on de défense des droits des
consommateurs, déplorant "l’inac6on du gouvernement en la ma6ère".
"Pas d’anomalie en Belgique si on regarde les pays voisins" selon le cabinet Dermagne
L’évolu6on des prix en Belgique ne présente pas d’anomalie si on la compare avec les pays
voisins selon une première analyse du SPF Economie que révèle ce mardi le ministre de
l’Economie, Pierre-Yves Dermagne. La Belgique se situe quasi au même niveau que les Pays-
Bas.
Avant les vacances, le ministre PS avait annoncé qu’il ac6vait un monitoring mensuel du prix
des denrées alimentaires. Il entendait ainsi répondre à "un manque de vigueur" du secteur
face à l’infla6on de certains produits. Un reproche qu’ont toutefois rejeté les acteurs de la
chaîne alimentaire. Les experts se sont concentrés sur plusieurs groupes de produits : pain,
farine, pâtes, viande bovine, viande porcine, charcuterie, lait, fromage, sucre.
Si l’on observe la hausse des prix depuis début 2022, le niveau allemand est plus élevé, le
français le plus bas, la Belgique se situant plus ou moins au même niveau que les Pays-Bas. "Il
y a même une nouvelle rassurante. L’évolu6on du prix de la viande ou du sucre a été plus basse
que dans nos pays voisins", a affirmé le ministre. L’évolu6on des prix restera toutefois sous
surveillance.
D'autres analyses en aJente
Deux études sont aJendues : à l’automne, celle de l’Observatoire des prix et, cet hiver, celle
de l’Autorité belge de la concurrence. La première devrait permeJre de comprendre pourquoi
on constate des différences de prix entre les supermarchés belges et ceux des pays voisins.
L’an prochain, l’Observatoire poursuivra son analyse sur d’autres produits : l’énergie et les
produits pour bébé où des marges importantes sont suspectées.
Contrairement à la France, le ministre de l’Economie ne dispose pas du pouvoir de bloquer les
prix. Une proposi6on de loi du PS permeJant d’imposer un blocage ou un prix minimum est à
l’étude à la Chambre mais à ce jour elle ne recueille pas de majorité suffisante.
Sur hJps://www.rtbf.be/ar6cle/test-achats-setonne-de-ne-pas-voir-baisser-les-prix-en-
supermarche-11250870
Travail d’actualité semaine du 4/9/23 au 10/9/23