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CONTROLE Chapitre 6 : Circulation de matière et d’énergie dans les écosystèmes

Introduction et contexte : Plusieurs innovations dans la recherche en agroécologie visent à améliorer le


rendement des cultures tout en prenant appui sur les dynamiques de réseaux trophiques présents dans les agro-
écosystèmes. Le document ci-dessous présente une alternative aux techniques traditionnelles de lutte contre
les ravageurs des cultures dans le cas de la culture du bananier.
EXERCICE 1 : Quels sont les effets de l’apport d’une biodiversité végétale sur les réseaux trophiques des bio-
agresseurs des cultures horticoles aux Antilles ? ( /8 pts)

1.1 Identifier le niveau trophique de chaque être vivant présenté dans l’agroécosystème du champ de bananier
présenté ci-dessous. Vous justifierez vos réponses. (/2 pts)

1.2 Construire le réseau trophique de l’agroécosystème du champ de bananier dans une situation avec ajout de
plantes enherbée (/2 pts)

1.3 Expliquer pourquoi les fourmis Solenoptis geminata sont 5 fois supérieures dans une bananeraie enherbée
(/1pts)

1.4 Expliquer comment l’ajout de plantes de couverture peut permettre d’avoir une gestion plus durable des
agroécosystèmes (/3pts). (vous tiendrez compte des trois piliers de la durabilité).

Les plantes ont un impact sur la structuration des communautés des insectes herbivores et prédateurs. L’ajout de
plantes peut avoir des effets en cascade sur le réseau trophique, par exemple en favorisant une proie alternative
comme un insecte herbivore et permettant aux prédateurs d’être plus abondants. Les fourmis, en particulier
Solenopsis geminata Forel (Myrmicinae), sont reconnues comme d’importants prédateurs des œufs d’insectes
herbivores. Dans cette étude, nous avons testés si l’addition d’une plante de couverture dans les bananeraies
permet d’augmenter la régulation du charançon du bananier (Cosmopolites sordidus) par les prédateurs
généralistes. Nous avons étudié les variations de régime alimentaire de S. geminata. Nous avons également mesuré
au champ l’abondance des fourmis (par piégeage) et le taux de prédation d’œufs de charançons déposés
artificiellement sur les bananiers.
Nous avons mesuré une augmentation de la consommation de nouvelles ressources alimentaires suite à l’ajout de la
plante de couverture. Nous avons aussi montré que l’abondance de S. geminata était environ 5 fois supérieure dans
une bananeraie enherbée. Enfin, les taux de prédation des œufs de charançons étaient compris entre 7.8%, où
l’abondance de S. geminata était la plus faible, et 70.3%, où l’abondance de S. geminata était la plus élevée. Ces
résultats montrent que les plantes de couverture ont une influence sur l’ensemble du réseau trophique des
bananeraies et jouent un rôle positif dans la régulation du charançon du bananier.
Source : http://www.caec-carib.org/actualite/FicheGregoryMollot.pdf
Source de l’article : Poster d’un doctorant en agroécologie Gregory Mollot

Question Bonus : Proposez une autre alternative durable permettant de lutter contre le charançon du bananier
(/1pts)
EXERCICE 2 : Circulation de matière et d’énergie au sein d’une chenille ( /5)

2.1 Préciser la signification des lettres Y et Z dans le schéma ci-dessous ( /1)

2.2 Calculer le rendement d’assimilation de la chenille ( /1)

2.3 Calculer le rendement de production de la chenille ( /1)

2.4 L’araignée qui se nourrit exclusivement d’arthropodes possède un rendement d’assimilation de 54%.
(ou 0,54). Comparer cette valeur avec le rendement d’assimilation de la chenille et formuler une
hypothèse pour expliquer ces différences. ( /1)

2.5 La matière organique produite (notée PS2) d’une mésange se nourrissant de chenille est de 12.
Calculer le rendement écologique de croissance entre la chenille et la mésange. ( /1)

EXERCICE 3 Faut-il devenir végétarien ? ( /7)

3.1 Expliquer pourquoi Brigitte Gothière explique que « Les animaux sont de piètres convertisseurs d’énergie en
alimentation humaine » en vous aidant de vos connaissances concernant la circulation de matière et d’énergie
dans les écosystèmes (/1pts)

3.2 Expliquer pourquoi on ne peut pas affirmer que les élevages de type « Production animale » sont des
agroécosystèmes ? (/1pts)

3.3 Proposer deux hypothèses pour expliquer pourquoi le régime végan génère moins de gaz à effet de serre que
les régimes « mangeurs de viandes » (/2pts)

3.4 Expliquer comment l’élevage intervient de deux manières antagonistes (ou opposées) dans le cycle du
carbone. ( /2pts)

3.5. Rappeler la formule mathématique de la productivité et expliquer pourquoi les écosystèmes forestiers
présentent une productivité plus faible que les agrosystèmes agricoles (/1pts)
Doc.1 Agriculture et gaz à effet de serre
L’agriculture est le troisième poste d’émissions de GES de la France (19 % du total national et 88 MtCO2e émis en
2017). Les émissions de GES de l’agriculture sont caractéristiques, car majoritairement composées d’autres
molécules que le CO2 et issues de processus biologiques. Le secteur de l’agriculture intègre également environ 12 Mt
de CO2 liés à la consommation d’énergie par les engins agricoles et sylvicoles. Les émissions de GES de l’agriculture
ont diminué de 6 % entre 1990 et 2017. Les GES associés à l’usage des sols ou leur changement d’usage ne sont
intégrés au secteur de l’agriculture mais à celui de de l’utilisation des terres, changement d’affection des terres et
foresterie.
Source : https://ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/defis-environnementaux/changement-climatique/
emissions-de-gaz-a-effet-de-serre/article/les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-de-l-agriculture

Doc. 2 L’impact carbone des différents régimes alimentaires


Plusieurs études ont été réalisées sur l’impact carbone des différents régimes alimentaires. L'une d'entre elles,
réalisée par l’université d’Oxford a comparé les émissions de gaz à effet des régimes alimentaires de 2041 vegans,
15751 végétariens, 8123 pescétariens (qui mangent du poisson) et 29589 mangeurs de viande. «C’est la première
étude qui démontre ces différences entre de vrais régimes alimentaires choisis de personnes qui mangent de la viande
et ceux qui s’abstiennent de manger de la viande», est-il noté.
Avec des émissions par jour de 2,89 kilos équivalent CO2 (KgeqCO2), les végans ont le régime alimentaire le moins
polluant selon cette étude. Suivis par les végétariens (3,81 KgeqCO2/jour), les pescétariens (3.91KgeqCO2/jour), les
personnes mangeant moins de 50 grammes de viande par jour (4.67 KgeqCO2/jour), celles en mangeant entre 50 et
90 grammes (5.63 KgeqCO2/jour) et enfin les gros mangeurs de viande (plus de 100 grammes) (7.19KgeqCO2/jour).
«Le régime moyen de quelqu'un qui mange beaucoup de viande et 2000 calories émet 2,5 fois plus de gaz à effet de
serre que le régime moyen d'un végan mangeant 2000 calories», note l'étude.
Source : https://www.liberation.fr/checknews/2018/03/20/les-vegetaliens-et-vegans-ont-il-un-impact-
environnemental-moins-important-que-ceux-qui-mangent-de-l_1653328
Doc. 3 Faut-il devenir végétarien pour sauver la planète
Pour L214, l’élevage est un gâchis de terres arables. « Les animaux sont de piètres convertisseurs d’énergie en
alimentation humaine », explique l’association L214. En effet, « il faut en moyenne sept calories végétales pour
donner une seule calorie animale », poursuit Brigitte Gothière, porte-parole de l’association.
« C’est vrai, si on pose les faits sur une feuille blanche, on se dit que l’élevage contribue à réchauffer la planète,
admet Jean Cabaret, éleveur bio de vaches laitières en Bretagne. Donc il faudrait supprimer l’élevage. Mais ce n’est
pas si simple... » Car tous les élevages ne se valent pas. « Le problème c’est qu’en France on a poussé le curseur de
l’industrialisation trop loin, estime Sylvain Doublet, spécialiste de l’agriculture au cabinet de conseil Solagro. En
France aujourd’hui, on consomme trois fois plus de protéines animales que les recommandations de l’OMS.
Jocelyne Porcher, directrice de recherches à l’INRA Montpellier, distingue le « véritable » élevage, qui vise à créer
une relation entre l’homme et l’animal, de ce qu’elle appelle « les productions animales » (forme d’élevage « hors-
sol », qui considèrent les animaux comme une ressource.
Pour l’éleveur Jean Cabaret, l’élevage peut même être une partie de la solution. Il a longuement réfléchi au sujet
avec le groupe « élevage et changement climatique », créé au sein de son syndicat la Confédération paysanne. Ils
rappellent que le sol de leurs prairies stocke du carbone, alors que les retourner pour en faire des champs dédiés à
l’alimentation humaine relâcherait de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère.
Source : https://reporterre.net/Faut-il-devenir-vegetarien-pour-sauver-la-planete
Grille de correction
Question Critère Indicateur Notation

1 Mobilisation des connaissances Compréhension du sujet et mise en relation des connaissances 0,5 pt par niveau trophique ( Plante /2
sur les réseaux trophiques enherbée et bananier : producteur primaire ; fourmis : consommateur secondaire, Charançon du
bananier : producteur secondaire).

2 Appliquer ses connaissances à Présence de tous les êtres vivants présents dans l’article. Bonne identification des relations tro - /2
un exemple concret phiques, respect des normes de schématisation (sens de la flèche « Est mangé par »)

EXERCICE 1
3 Compréhension de l’informa- Cohérence de l’explication : les fourmis sont davantage présentes car l’enherbement attire /1
tion ; reformulation adéquate d’autres proies potentielles pour al fourmis

4 Compréhension des informa- 1 pt par objectif explicité : économique : augmente le rendement de production ; Objectif écolo- /3
tions, mobilisation des connais- gique : pas d’utilisation de produits chimiques ; objectif social : echange de pratiques, meilleure
sance ; formulation d’hypo- connaissance des plantes associés à la culture du bananier.
thèses

1 Mobiliser ses connaissances sur 0,5 pt par terme explicité /1


la circulation de matière et
d’énergie au sein d’un écosys- Y : Energie non assimilée
tème
Z : Production secondaire

2 Mobiliser ses connaissances sur 0,5 pt pr l’explication et pour le calcul : 343/2408= 0,142 soit 14,2% /1
le rendement d’assimilation

EXERCICE 2
3 Mobiliser ses connaissances sur 0,5 pt pr l’explication et pour le calcul 130/343= 0,379 soit 37,9% /1
le rendement de production

4 Comparer des données chif- 0,5 t pr la comparaison et 0,5 pt pr l’hypothèse (l’araignée est carnivore, on peut supposer qu’elle /1
frées et formuler des hypo- assimile plus facilement la nourriture d’origine animale que ne le fait la chenille qui est essentiel -
thèses lement herbivore).

5 Effectuer un calcul de rende- 1 pt pr le calcul 12/130= 0,092 soit 9,2% /1


ment écologique de croissance

1 Mobiliser ses connaissances et Explication : les animaux sont de piètres convertisseurs d’énergie car au cours du processus de /1
savoir reformuler et les appli- digestion et de respiration, il y a de nombreuses pertes de matière et d’énergie.
quer à un contexte concret

2 Mobiliser ses connaissances sur Les « productions animales » ne sont pas des agroécosystèmes car ce sont des élevages « hors /1
les agroécosystèmes sol »qui interagissent très peu avec les paramètres biotiques et abiotiques du milieu qui les en-
toure.

3 Formuler des hypothèses expli- 1 pt par hypothèse : /2


catives
L’alimentation végan génère moins de gaz à effet de serre car elle ne nécessite pas d’élevage qui
produit du méthane (fermentation entérique)

EXERCICE 3 L’alimentation végan génère moins de gaz à effet de serre car elle ne nécessite pas la production
de grandes quantités de producteurs primaires servant de nourriture aux consommateurs pri -
maires tels que les herbivores. La production de cette nourriture pour herbivores, son transport,
ainsi que la dépense énergétique liée à l’abattage des animaux peut émettre des gaz à effet de
serre.

4 Sélectionner les informations 1 point pour chaque explication : l’élevage agit de manière antagoniste sur le cycle du carbone car /2
des documents. Comprendre les elle peut être à la fois émettrice de gaz à effet de serre comme le méthane mais elle peut égale -
documents ment contribuer à maintenir les prairies qui elles stockent le carbone.

5 Mobiliser ses connaissances sur 0,5 pt pr la formule et 0,5 pt pour l’explication /1


les notions de productivité et
de biomasse La productivité est le rapport P/B. Les écosystèmes forestiers sont moins productifs car une
forte quantité de biomasse se trouve stockée dans les différents niveaux trophiques.

TOTAL
/20

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