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Épreuve n°1
MATHEMATIQUES
Durée : 3 heures
Problème : fonctions C 8 .
On dit que ϕ est à support compact si Supppϕq est un sous ensemble borné de R. On note Cc pRq
l’ensemble des fonctions continues à support compact sur R. Si ϕ P Cc pRq , on pose
ż `8
}ϕ}8 “ sup |ϕpxq| et }ϕ}1 “ |ϕptq| dt.
xPR ´8
Pour k P N Y t8u, on note également Cck pRq :“ C k pRq X Cc pRq l’espace des fonctions de classe C k
à support compact. On note ϕpnq la dérivée ne d’une fonction n fois dérivable, avec la convention
que ϕp0q “ ϕ.
Questions préliminaires.
1. Montrer que Cc pRq est un sous-espace vectoriel de l’espace des fonctions continues sur R.
2
2. Montrer que }¨}1 : ϕ ÞÑ }ϕ}1 est une norme sur Cc pRq. On pourra admettre sans démonstration
le fait que }¨}8 est également une norme.
3. Les normes }¨}8 et }¨}1 sont elles équivalentes ?
4. Soit ra, bs un intervalle compact de R et f une fonction continue sur ra, bs et dérivable sur
sa, br, à valeurs réelles. On suppose que f 1 pxq admet une limite finie ` quand x Ñ a` . Montrer
que f est dérivable à droite en a et préciser la valeur de f 1 paq.
5. Soit ϕ0 la fonction définie sur R par
$
&ϕ pxq “ e´1{x2 si x ‰ 0
0
%ϕ0 p0q “ 0
Partie 2 :
Soit f : R Ñ R une fonction de classe C 8 à support compact. Pour tout n P N, on pose
ˇ ˇ › ›
Mn “ sup ˇf pnq pxqˇ “ ›f pnq ›
ˇ ˇ › ›
xPR 8
et on cherche des propriétés satisfaites par la suite pMn q. Dans cette partie on suppose que f est
non identiquement nulle.
7. Montrer qu’il existe x0 P Supppf q tel que pour tout entier n ě 0, f pnq px0 q “ 0.
8. Montrer que pour tout x P R et tout n P N, on a
żx
px ´ tqn pn`1q
f pxq “ f ptqdt.
x0 n!
9. Montrer que s’il existe des constantes A ą 0 et B ą 0, et une sous-suite pnj qjě1 telles que
Mnj ď AB nj pnj q! , alors f est identiquement nulle sur l’intervalle sx0 ´ 1{B, x0 ` 1{Br.
10. En déduire que pour tout B ą 0 on a
Mn
ÝÑ `8.
B n n! nÑ8
3
Partie 3 :
Dans cette partie on cherche à montrer que si pMn qně0 est une suite de réels strictement
positifs telle que la série ně1 MMn´1
ř
converge, il existe une fonction f P Cc8 pRq non identiquement
›n pnq ›
nulle telle que pour tout n ě 0, ›f ›8 ď Mn .
Pour µ ą 0 et ϕ P Cc pRq, on définit Tµ : ϕ ÞÑ Tµ ϕ, où pour tout x P R,
1 x`µ
ż
Tµ ϕpxq “ ϕptqdt.
2µ x´µ
11. Montrer que Tµ est une application linéaire, qui envoie l’espace Cc pRq dans lui même, et que
pour tout ϕ P Cc pRq on a }Tµ ϕ}8 ď }ϕ}8 .
12. Montrer que si ϕ P Cc pRq est une fonction positive, on a }Tµ ϕ}1 “ }ϕ}1 .
13. Montrer que pour tout k ě 0, si ϕ P Cck pRq alors Tµ ϕ P Cck`1 pRq. Montrer également que
› › › ›
›pTµ ϕqpkq › ď ›ϕpkq › .
› › › ›
8 8
On suppose maintenant que pµn qně1 est une suite de réels strictement positifs tels que
ř
ně1 µn converge. On fixe ψ0 P Cc pRq et on définit par récurrence la suite pψn qně0 par
@n ě 0, ψn`1 “ Tµn`1 ψn .
pkq
En déduire que pour tout k P N, la suite de fonctions ψn converge uniformément sur R.
17. Montrer que la limite f “ limnÑ8 ψn est de classe C 8 , et que pour tout k ě 0 on a
› › › ›
› pkq › › pkq ›
›f › ď ›ψk › .
8 8
˛˛˛