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Code de l'énergie

SECTION VIII CONTRACTUALISATION PLURIANNUELLE

(Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53)

Art. R. 335-71 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Pour chaque année de
livraison, et si la courbe de demande administrée, élaborée et approuvée suivant les
modalités décrites à l'article R. 335-73 reflète l'existence d'un bénéfice possible pour la
collectivité, le ministre chargé de l'énergie organise, avant une date limite définie dans les
règles du mécanisme de capacité et au plus tard le 31 octobre de la quatrième année
précédant l'année de livraison considérée, un appel d'offres pour les nouvelles capacités qui
comprend un contrat à prix garanti sur une période de sept années.
Les modalités de cet appel d'offres sont précisées dans les règles du mécanisme de
capacité mentionnées à l'article R. 335-1 et dans le cahier des charges de l'appel d'offres.
Le gestionnaire du réseau de transport français organise la concertation sur les modalités
techniques relatives à l'appel d'offres pour les nouvelles capacités. Il élabore le projet de
cahier des charges de l'appel d'offres et la trame des contrats conclus avec les candidats
retenus à l'issue de l'appel d'offres, dans le respect des conditions précisées dans la présente
section et les règles du mécanisme de capacité, puis les propose au ministre chargé de
l'énergie.
Le ministre chargé de l'énergie peut, le cas échéant, apporter des modifications aux projets
de cahier des charges et de contrat transmis par le gestionnaire du réseau de transport
français. Il transmet ensuite le cahier des charges et le modèle de contrat définitifs au
gestionnaire du réseau de transport français.
Le ministre chargé de l'énergie adresse un avis d'appel d'offres à l'Office des publications
de l'Union européenne en vue de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.
Cet avis public décrit les modalités de l'appel d'offres et mentionne à cet effet:
— l'objet de l'appel d'offres;
— l'adresse électronique ainsi que la date de mise à disposition du cahier des charges de
l'appel d'offres;
— la date et l'heure limites de dépôt des candidatures mentionnées.

Art. R. 335-72 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Le gestionnaire du réseau
de transport français publie sur son site internet le cahier des charges de l'appel d'offres et le
projet de contrat définitif dans les meilleurs délais suivant la publication de l'avis par
l'Office des publications de l'Union européenne.
Le gestionnaire de réseau de transport français met en place, à cet effet, un site de
candidature en ligne, permettant notamment le téléchargement du cahier des charges de
l'appel d'offres et le dépôt des candidatures.
Art. R. 335-73 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Pour chaque appel
d'offres, le gestionnaire du réseau de transport français élabore un projet de courbe de
demande administrée, qui peut prendre en compte un coefficient d'abattement visant à
accroître la part des consommateurs dans le bénéfice de la collectivité.
Ce projet est transmis par le gestionnaire du réseau de transport français pour avis au
ministre chargé de l'énergie et est réputé approuvé en l'absence d'opposition dans un délai
d'un mois. Dans ce délai, le ministre chargé de l'énergie peut demander au gestionnaire du
réseau de transport français d'apporter des modifications au projet de courbe de demande et
de coefficient d'abattement.
Le projet approuvé est soumis à l'approbation de la Commission de régulation de l'énergie.
Les règles du mécanisme de capacité mentionnées à l'article R. 335-1 précisent les
principes directeurs de la méthodologie de construction de la courbe de demande
administrée ainsi que les principes qui encadrent le choix d'un éventuel coefficient
d'abattement et son niveau.

Art. R. 335-74 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Pour être éligible au
dispositif de contractualisation pluriannuelle, une installation de production doit être située
sur le territoire de la France métropolitaine continentale et ne doit pas bénéficier d'un
mécanisme de soutien public, en application des articles L. 314-1 et suivants, L. 314-18 et
suivants et L. 311-10 et suivants.
Pour chaque appel d'offres organisé dans le cadre de ce dispositif, une nouvelle installation
de production doit, pour être éligible, n'être certifiée, à la date de sélection des lauréats,
individuellement ou en s'agrégeant avec d'autres installations de production, pour aucune
des années de livraison [strictement] antérieures à la première année de livraison couverte
par le contrat pluriannuel conclu à l'issue de l'appel d'offres.
De plus, afin d'éviter tout effet d'aubaine, la nouvelle installation de production ne doit pas
avoir fait l'objet d'une convention de raccordement dont la signature serait intervenue
antérieurement à la désignation des lauréats de l'appel d'offres. Dans le cas de l'ajout d'une
installation de production sur un site existant, l'avenant à la convention de raccordement ne
doit pas avoir été signé antérieurement à la désignation des lauréats de l'appel d'offres.
Sont également éligibles à l'appel d'offres, sous réserve des dispositions du premier alinéa,
les installations de production qui se voient délivrer une nouvelle autorisation
administrative d'exploiter du fait d'une augmentation de leur puissance installée d'au moins
20 % ou d'une modification de leur source d'énergie primaire, comme mentionné à l'article
L. 311-1, à la condition que ces évolutions interviennent au plus tôt durant l'année qui
précède la première année de livraison couverte par le contrat pluriannuel et au plus tard au
cours de cette même année.
Art. R. 335-75 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Est également éligible au
dispositif de contractualisation pluriannuelle, toute capacité d'effacement dont la
composition en sites de soutirage vérifie, pour chacune des années de livraison couvertes
par le contrat conclu à l'issue de l'appel d'offres, les conditions cumulatives suivantes.
Pour chaque année de livraison couverte par le contrat pluriannuel, la capacité est
constituée de sites:
1o Qui sont tous localisés sur le territoire de la France métropolitaine continentale;
2o N'ayant pas participé au mécanisme de valorisation des effacements sur les marchés de
l'énergie ou au mécanisme d'ajustement avant l'entrée en vigueur du présent article ou ayant
vu leur puissance souscrite augmenter d'au moins 20 % depuis leur dernière participation à
l'un ou l'autre de ces mécanismes;
3o N'ayant déjà perçu une rémunération pendant une durée cumulée de plus de six ans au
titre soit du présent dispositif, soit de l'appel d'offres prévu à l'article L. 271-4 du code de
l'énergie; le respect de cette durée limite s'appréciant par rapport à la somme du nombre
d'années de participation aux deux dispositifs;
4o Dont aucun ne bénéficie, pour tout ou partie de l'année de livraison considérée, d'un
soutien public au titre du dispositif décrit à l'article L. 271-4 du code de l'énergie, ou au
titre du régime dérogatoire mentionné à l'article L. 271-3;
5o Ne participant pas à la constitution d'une autre capacité pour cette même année de
livraison.
Les règles du mécanisme de capacité mentionnées à l'article R. 335-1 et le cahier des
charges de l'appel d'offres précisent les modalités de participation des capacités
d'effacement au dispositif de contractualisation pluriannuelle.

Art. R. 335-76 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Une valeur limite en
termes de bilan d'émission de dioxyde de carbone par kilowattheure, ainsi que les
conditions normalisées dans lesquelles elle est mesurée sont fixées par arrêté du ministre
chargé de l'énergie. Une capacité de production ou d'effacement émettant au-delà de cette
valeur limite ne peut pas présenter sa candidature au dispositif.
Cette valeur limite ne peut pas être supérieure à cinq cent cinquante grammes de dioxyde
de carbone par kilowattheure.
Le ministre chargé de l'énergie peut préciser, par arrêté, d'autres critères d'émissions de
substances polluantes devant être respectés par les installations de production et
d'effacement pour pouvoir présenter leur candidature au dispositif.

Art. R. 335-77 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Pour s'assurer de la
solvabilité des candidats retenus à l'issue de l'appel d'offres pour le paiement des
éventuelles pénalités R. 335-81 du présent article, des garanties financières obtenues auprès
d'établissements de crédit peuvent être demandées par le gestionnaire du réseau de transport
français aux candidats à l'appel d'offres.
Les règles du mécanisme de capacité mentionnées à l'article R. 335-1 précisent les
conditions exigées des candidats pour assurer la crédibilité financières des offres déposées
ainsi que les règles de fixation du montant des garanties financières.

Art. R. 335-78 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Chaque appel d'offres fait
intervenir une procédure de qualification pour les candidats souhaitant y participer, au cours
de laquelle l'éligibilité des offres déposées est examinée.
Toute offre comprend une description technique du projet, le montant de garanties de
capacité associé au projet sur lequel le candidat s'engage et un prix d'offre exprimé en euros
par garantie de capacité. Une offre peut porter sur tout ou partie d'un projet de capacité
éligible et peut mentionner ou non, qu'en cas de sélection partielle de la capacité offerte,
l'offre demeure valable pour la capacité partiellement retenue. L'offre indique, le cas
échéant, le volume minimal de capacité devant être retenu.
La remise d'une offre vaut engagement ferme du candidat à respecter, s'il est retenu,
l'ensemble des obligations et prescriptions de toute nature figurant au cahier des charges et
dans le modèle de contrat mentionnés à l'article R. 335-71.

Art. R. 335-79 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Après la date limite de
dépôt des offres, le gestionnaire du réseau de transport français notifie à chaque exploitant
le caractère éligible ou non de son offre. Le gestionnaire du réseau de transport peut
demander aux capacités lauréates de l'appel d'offres les informations nécessaires pour lui
permettre de vérifier le caractère éligible de la capacité pendant toute la durée de
contractualisation.
Les règles du mécanisme de capacité mentionnées à l'article R. 335-1 et le cahier des
charges de l'appel d'offres précisent les modalités du déroulement de la procédure de
qualification ainsi que le contenu des offres remises à cette occasion, ainsi que les modalités
pour mettre fin au contrat en cas de non-respect des conditions d'éligibilité.

Art. R. 335-80 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Au plus tard un mois
après la notification prévue à l'article R. 335-79, le gestionnaire du réseau de transport
français classe les offres éligibles reçues par ordre de prix d'offre croissant et construit ainsi
une courbe d'offre pour les nouvelles capacités.
Le gestionnaire du réseau de transport français adresse au ministre chargé de l'énergie un
compte rendu comprenant:
1o Le prix garanti, déterminé par la comparaison de la courbe d'offre pour les nouvelles
capacités et de la courbe de demande administrée après application du coefficient
d'abattement mentionnée à l'article R. 335-73;
2o Les offres qu'il propose de retenir. Seules peuvent être retenues celles assorties d'un prix
inférieur ou égal au prix garanti. Les règles du mécanisme de capacité déterminent les
critères sur la base desquels est effectuée la sélection éventuelle des offres ayant proposé un
prix égal au prix garanti. Elles prennent en compte la possibilité de sélection partielle d'une
offre, conformément aux dispositions de l'article R. 335-78.
Dans un délai d'un mois après la transmission au ministre chargé de l'énergie du compte
rendu, celui-ci désigne le ou les candidats retenus, les en avise et demande au gestionnaire
du réseau de transport français de conclure avec ces lauréats les contrats mentionnés à
l'article R. 335-71. Le ministre chargé de l'énergie avise également tous les autres candidats
du rejet de leurs offres.
Le gestionnaire du réseau de transport français publie sur son site internet la liste des
candidats retenus.

Art. R. 335-81 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Les contrats conclus avec
les candidats retenus prévoient les pénalités dues par ces derniers en cas de non-exécution
partielle ou totale des engagements décrits dans l'offre soumise ou dans le cahier des
charges de l'appel d'offres.
Les pénalités dues par les exploitants au titre d'une année de livraison alimentent le fonds
du dispositif de contractualisation pluriannuelle mentionné à l'article R. 335-82.
Les formules permettant le calcul des pénalités applicables sont précisées dans le cahier
des charges de chaque appel d'offres sur la base des dispositions prévues dans les règles du
mécanisme de capacité mentionnées à l'article R. 335-1.

Art. R. 335-82 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Un compte spécifique
appelé "fonds du dispositif de contractualisation pluriannuelle" est ouvert par le
gestionnaire du réseau de transport français dans ses écritures comptables. Ce compte est
destiné à retracer les flux financiers, pour chaque année de livraison, entre les acteurs
obligés et les exploitants de capacité relatifs à la compensation mentionnée à l'article R.
335-83 et aux pénalités mentionnées à l'article R.335-81.
Le gestionnaire du réseau de transport français assure la gestion administrative et
financière de ce compte, ainsi que sa gestion comptable selon les règles de la comptabilité
privée. Il est notamment chargé de la facturation et du versement de la compensation, du
recouvrement des pénalités dues par les candidats retenus ne remplissant pas leurs
engagements contractuels, de la constatation des éventuels défauts de paiement et le cas
échéant des procédures de recouvrement.

Art. R. 335-83 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Avant chaque année de
livraison, le gestionnaire du réseau de transport français notifie sa compensation à chaque
exploitant de capacité de production ou d'effacement retenue au cours d'un appel d'offres
portant sur cette année de livraison. La compensation désigne le montant en euros, qui sera
de signe positif s'il est dû à l'exploitant, de signe négatif s'il est dû par l'exploitant.
La compensation est égale au produit de l'écart entre le prix garanti, mentionné à l'article
R. 335-80, et la référence de prix pour le calcul de la compensation pour l'année de
livraison considérée par le montant de garanties de capacité sur lequel l'exploitant s'est
engagé à l'issue de l'appel d'offres.
Après consultation publique des acteurs du marché, la Commission de régulation de
l'énergie définit et publie les modalités de calcul de la référence de prix pour le calcul de la
compensation. Celles-ci sont actualisées pour chaque année de livraison en fonction des
prix observés sur le marché des garanties de capacité.
La référence de prix pour le calcul de la compensation est publiée par la Commission de
régulation de l'énergie avant le début de chaque année de livraison, ainsi que la somme des
compensations de signe positif et la somme des compensations de signe négatif pour l'année
de livraison en cours.
La Commission de régulation de l'énergie précisera pour chacune de ces sommes, les
montants relatifs à chaque appel d'offres.

Art. R. 335-84 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) A l'occasion de la


notification prévue à l'article R. 335-83, le gestionnaire du réseau de transport français
notifie à chaque exploitant, le cas échéant, le montant des pénalités devant être versées au
titre de l'année de livraison précédant l'année de notification sur le fonds du dispositif de
contractualisation pluriannuelle dans un délai d'un mois.

Art. R. 335-85 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Dans un délai d'un mois à
l'issue de la notification prévue à l'article R. 335-84, les exploitants dont la compensation
est de signe négatif, ainsi que ceux redevables d'une pénalité mentionnée à l'article R. 335-
81, versent sur le fonds du dispositif de contractualisation pluriannuelle les montants
correspondants.
Le gestionnaire du réseau de transport français calcule ensuite les montants devant être
versés aux exploitants dont la compensation est de signe positif.
Si la somme des montants versés sur le fonds du dispositif de contractualisation
pluriannuelle est inférieure à la somme des montants devant être versés, l'écart est recouvré
par un versement de chaque acteur obligé sur le fonds du dispositif de contractualisation
pluriannuelle au prorata de leurs obligations de capacité respectives. Le gestionnaire du
réseau de transport français notifie alors à chaque acteur obligé les montants devant être
versés dans un délai d'un mois. Une fois ces versements effectués, le même fonds verse aux
exploitants, dont la compensation est de signe positif, les montants correspondants.
Si la somme des montants versés sur le fonds du dispositif de contractualisation
pluriannuelle au titre des compensations négatives est supérieure à la somme des montants
devant être versés au titre des compensations positives, le fonds verse aux exploitants dont
la compensation est de signe positif les montants correspondants à leur compensation. Le
solde est versé aux acteurs obligés au prorata de leur obligation de capacité.

Art. R. 335-86 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) A la date à laquelle ont
lieu les notifications aux exploitants et aux acteurs obligés, les obligations de capacité
définitives des acteurs obligés n'étant pas connues, le gestionnaire de réseau de transport
français utilise l'obligation de capacité des acteurs obligés d'une année de livraison
antérieure.
Une fois les données définitives connues, il est procédé à une régularisation entre les
acteurs obligés.

Art. R. 335-87 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) En cas de défaut de
paiement d'un acteur obligé ou d'un exploitant, le gestionnaire du réseau de transport
français met l'intéressé en demeure de régulariser sa situation dans un délai de cinq jours
ouvrés. Les montants n'ayant pu être recouvrés à l'issue de cette procédure malgré
l'activation des éventuelles garanties financières déposées par l'acteur obligé ou l'exploitant
concerné, sont à la charge de l'ensemble des autres acteurs obligés.
Les règles du mécanisme de capacité mentionnées à l'article R. 335-1 précisent les
modalités suivant lesquelles sont appliquées les dispositions du présent article.

Art. R. 335-88 (Décr. no 2018-997 du 15 nov. 2018, art. 53) Au plus tard six ans après
la publication du présent décret, et sur sollicitation du ministre chargé de l'énergie, le
gestionnaire du réseau de transport français remet au ministre chargé de l'énergie et à la
Commission de régulation de l'énergie un rapport d'analyse de l'efficacité du dispositif de
contractualisation pluriannuelle.
Ce rapport analyse la contribution du dispositif de contractualisation pluriannuelle:
1o A la sécurité d'approvisionnement nationale;
2o A la réduction du coût de la sécurité d'approvisionnement pour les consommateurs
français;
3o Au maintien et au développement de la concurrence sur le marché de la production
d'électricité.
Ce rapport analyse également l'impact du dispositif de contractualisation pluriannuelle sur
le processus de formation des prix du mécanisme de capacité français, ainsi que la
contribution des effacements de consommation à ce dispositif.

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