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Ahmed Turki
Institut des Hautes Etudes Commerciales de Sfax
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Comment mesurer
la performance
environnementale?
L
indice est qu’il est utilisé à l’échelle microéconomique, contrai-
’engouement actuel pour le développement durable rement à l’indice mis au point par l’université Yale, par exem-
suppose la prise en compte des aspects social, éco- ple. Cet article comprend trois parties. La première partie
nomique et environnemental non seulement par les présente une définition du concept de performance environ-
États, mais aussi par les entreprises. Celles-ci sont nementale. La deuxième partie décrit un modèle de mesure
tenues de s’intéresser à ces trois aspects simultané- de la performance environnementale où figurent les compo-
ment dans tout investissement qu’elles effectuent. La prise santes, les relations entre elles et les indicateurs environne-
en compte de l’aspect environnemental implique la mise en mentaux. Quant à la troisième partie, elle propose quelques
œuvre d’une gestion environnementale ayant pour objectif la recommandations relatives à l’utilisation du modèle.
réalisation d’une performance environnementale. Afin de véri-
fier le niveau de celle-ci, les entreprises ont besoin de modè-
les de mesure. Bien que ces modèles soient nombreux, la
plupart d’entre eux peuvent difficilement être utilisés par les
entreprises puisqu’ils font appel à des modèles économétri-
I Qu’est-ce que la performance
environnementale?
La performance environnementale représente une des compo
ques et mathématiques. De plus, ces modèles sont généra
lement propres à des secteurs d’activité et ne peuvent par santes d’un concept plus large, à savoir la performance organi-
conséquent être généralisés. Les gestionnaires ont besoin sationnelle. Celle-ci constitue un concept multidimensionnel,
d’un modèle dont l’utilisation soit simple. C’est dans un tel ce qui cause une difficulté quant à sa définition (Chaabouni,
contexte que s’inscrit cette recherche qui vise à élaborer un 1992). L’importance accordée à ce concept a donné lieu à une
modèle d’affaires de la performance environnementale facile à littérature abondante dont ressortent plusieurs définitions.
utiliser à partir d’une revue de la littérature. Le modèle d’affai- Selon l’approche économique, par exemple, la performance
res traduit la manière dont les ressources sont employées afin organisationnelle est souvent rattachée à deux notions : l’effi-
d’atteindre les objectifs (Tapscott, 2001). Il établit la liaison cience, relative au degré d’utilisation des ressources, et l’effi-
entre la gestion stratégique environnementale, la gestion opé- cacité, relative au degré de réalisation des objectifs. Cela
rationnelle environnementale et la gestion relationnelle envi- suppose l’existence d’objectifs non contradictoires et mesura-
ronnementale. Ce modèle permet de transformer les relations bles. Si on se réfère à l’approche basée sur les ressources,
d’une façon opérationnelle sur les plans de la stratégie, des une entreprise est dite «performante» lorsqu’elle acquiert les
opérations et des relations qu’établissent les entreprises avec ressources nécessaires à son existence et à son développe-
ment. Par ailleurs, selon la théorie des parties prenantes, une
entreprise est dite «performante» lorsqu’elle réussit à satisfaire
Ahmed Turki est chercheur en sciences de gestion à l’Unité de Recherche aux attentes, parfois contradictoires, de ses parties prenantes.
en Gestion des Entreprises de la Faculté des Sciences Économiques et
de Gestion de Sfax.
Ahmed.Turki@FSEGS.RNU.TN En guise de récapitulation, Cameron (1986) relève sept prin
cipaux modèles de mesure de la performance organisationnelle
I
14031. Les résultats de l’étude indiquent cinq composantes
Comment mesurer la performance principales de la performance environnementale, à savoir les
environnementale? rejets solides, les rejets liquides, les rejets atmosphériques, la
consommation d’eau et la consommation d’énergie (Berkhout
La mesure de la performance environnementale suppose
et al., 2001). Ces résultats sont relatifs aux secteurs d’activité
la détermination des composantes et des indicateurs environ-
étudiés et ne peuvent être généralisés.
nementaux. La composante environnementale représente un
aspect de la performance environnementale, alors que les indi Si les résultats du projet MEPI rejoignent en grande partie
cateurs environnementaux constituent des mesures numériques la majorité des définitions de la performance environnemen-
de cet aspect, qui peuvent être financiers ou non. tale suggérées, qui tournent autour des externalités négatives
• l’eau, soit la quantité d’eau consommée; S’inspirant entre autres des propos de Wood (1991), Ilinitch
et al. (1998) jugent que la nature des relations que l’entreprise
• la biodiversité, qui correspond aux impacts les plus impor- établit avec ses parties prenantes doit figurer dans la mesure
tants des produits et/ou des services de l’entreprise sur la de la performance environnementale au même titre que les
biodiversité; pratiques gestionnaires environnementales. Par conséquent,
• les rejets, à savoir toutes les émissions (liquides, solides et ces auteurs relèvent quatre composantes de la performance
atmosphériques) de l’entreprise; environnementale :
• les produits et les services, c’est-à-dire les principaux • le système organisationnel, qui fait référence au processus
impacts environnementaux des produits et/ou des services organisationnel mis en place par la firme afin d’améliorer sa
de l’entreprise; performance environnementale, comme les programmes
d’audits environnementaux;
• la conformité, qui concerne les sanctions financières et non
• les relations avec les partenaires, composante qui étudie
financières prises par le gouvernement.
l’interaction entre la firme et ses partenaires tels que les
S’inscrivant dans le même cadre que la GRI, à savoir le clients et les pouvoirs publics;
développement durable, la Table ronde nationale sur l’environ-
• les impacts environnementaux, qui appréhendent les exter-
nement et l’économie (TRNEE) trouve, à la suite de consulta-
nalités négatives générées par l’activité de la firme;
tions, que les aspects environnementaux sont au nombre de
cinq : la qualité de l’air, la qualité de l’eau douce, les émissions • la conformité interne, qui traite du degré de conformité de
de gaz à effet de serre, la couverture forestière et l’étendue la firme avec la législation et qui inclut le nombre et le mon-
des terres humides (TRNEE, 2003). Rappelons que la TRNEE tant des pénalités qui lui sont infligées.
essaie d’expliciter les principes du développement durable Bien que ce relevé des composantes soit une synthèse de
afin d’assurer un avenir durable pour le Canada. Même si les plusieurs travaux, ses concepteurs affirment qu’aucune étude
recommandations formulées par la TRNEE sont utilisées à empirique ne démontre que ces quatre composantes sont les
l’échelle macroéconomique, contrairement à celles de la norme seules possibles ni les plus appropriées pour mesurer la per-
ISO 14031, du projet MEPI et de la GRI, elles renforcent l’idée formance environnementale. Toutefois, Ilinitch et al. (1998)
que toute évaluation des aspects environnementaux passe mettent l’accent sur la nature des relations entre l’entreprise
nécessairement par la détermination des externalités négati- et ses partenaires, et surtout l’État, qui constitue un élément
ves. Cet avis est partagé par les travaux de l’université Yale que l’entreprise doit considérer dans la mesure de sa perfor-
(Centre de l’université Yale pour l’environnement, 2008) au mance environnementale. Cet aspect est complètement
cours de l’établissement d’un indice environnemental utilisé à négligé par la norme ISO 14031 et le projet MEPI.
l’échelle macroéconomique.
À la différence d’Ilinitch et al. (1998), Jung et al. (2001) ten-
S’il y a un consensus sur certaines composantes comme tent de clarifier les impacts environnementaux en les divisant
les rejets et les quantités de ressources consommées, d’autres en trois composantes : l’intrant (input), l’extrant (output ) et le
sont sujets à des discussions. Par exemple, la GRI estime que processus. Le fait d’agréger ces composantes dans une seule
les relations entre les entreprises et les pouvoirs publics est susceptible de ne pas fournir une mesure proche de la réa
constituent un élément essentiel de la mesure de la perfor- lité de la performance environnementale. L’intrant se réfère à la
mance environnementale. Même si cet ajout enrichit le nom- consommation d’énergie et des matières premières. L’extrant
bre de composantes de la performance environnementale, renferme les différentes externalités négatives produites par
cela renforce l’idée que la mise en œuvre des indicateurs envi- l’entreprise, comme les rejets liquides et solides. Le proces-
ronnementaux standards valables pour toute opération de sus se concentre sur des aspects comme l’installation de nou-
mesure est difficile. Mais la GRI ainsi que le MEPI ne tiennent veaux équipements et le recyclage des matières. Par contre,
pas compte des pratiques gestionnaires environnementales les deuxième et quatrième composantes proposées par Ilinitch
dans la mesure de la performance environnementale. Ils consi- et al. (1998), à savoir les relations avec les partenaires et la
dèrent que ce type d’indicateur est un indicateur organisation- conformité interne, sont fusionnées en une seule composante
nel qui ne renseigne pas sur la performance environnementale appelée «conséquences». Cette composante concerne les
de l’entreprise. Cet avis est aussi celui de Claver et al. (2007), relations qu’entretient l’entreprise avec ses partenaires, les
qui croient que ces pratiques gestionnaires environnementales pouvoirs publics inclus, comme les pénalités et les actions
ne peuvent être prises en compte dans la mesure de la perfor- judiciaires. Quant à la composante relative aux aspects ges-
mance environnementale, puisqu’elles constituent un facteur tionnaires, présentée dans le modèle d’Ilinitch et al. (1998)
externe qui conditionne la performance environnementale et sous le nom de «système organisationnel», elle constitue pour
non un élément de ce dernier. Jung et al. (2001) la cinquième composante.
• Les aspects gestionnaires de la gestion environnementale Les objectifs traduisent les résultats espérés et recherchés
sont négligés. Pourtant, la gestion environnementale ne par les entreprises. Bien entendu, ces objectifs doivent être
comporte pas seulement les aspects techniques. Ces der- mesurables, réalisables et cohérents. Les objectifs et les res-
niers sont organisés au sein des activités gestionnaires. sources sont fixés conjointement. C’est au moment où les
Par conséquent, il est souhaitable de considérer ces deux entreprises essaient de fixer leurs objectifs qu’elles détermi-
types d’aspects dans la mesure de la performance environ- nent si elles disposent des ressources nécessaires ou si elles
nementale. peuvent les acquérir. Cela permet de limiter toute inadéqua-
tion entre les objectifs et les ressources mises en œuvre qui
Cette diversité et les contradictions existant entre certains
peut abaisser le niveau de réalisation des objectifs.
modèles rendent difficile l’élaboration d’un modèle synthétique
et standard qui regroupe les composantes de la performance Dans le domaine de l’environnement, l’application d’une
environnementale et qui soit approuvé par les théoriciens et stratégie environnementale implique la fixation des objectifs
les professionnels. et la détermination des moyens environnementaux qui per-
mettront d’enregistrer une performance environnementale.
Les principales composantes relevées, à partir d’une revue
C’est pourquoi la norme ISO 14031 insiste sur l’obligation de
de la littérature, ainsi que les indicateurs environnementaux
fixer des objectifs environnementaux comme étape principale
les plus utilisés nous permettent de proposer un modèle de
de la réduction des externalités négatives produites par les
mesure de la performance environnementale que les entrepri-
entreprises. Selon Lefebvre et al. (2003), la présence des objec
ses peuvent adopter, comme le montre le schéma 1.
tifs environnementaux comme mesure de la performance
Ce modèle s’appuie sur trois composantes principales : environnementale explique plus de 50 % de cette compo-
sante. Toutefois, il est à noter que la détermination des objec-
• la composante stratégique, qui évalue les efforts gestion-
tifs et des moyens ne constitue pas une condition de réussite
naires de l’entreprise dans le domaine de la protection de
de la gestion environnementale. La présence de ces deux
l’environnement. Elle est davantage liée au travail de la
éléments n’a pour rôle que de mieux organiser les activités
direction qu’à celui des ateliers;
environnementales des entreprises.
• la composante opérationnelle, qui évalue la quantité de rejets
Les objectifs environnementaux fixés peuvent provenir
de la firme (essentiellement liquides, solides et atmosphé-
entre autres de la réglementation environnementale, des pré-
riques) et de matières premières et d’énergie utilisées;
férences de la direction, des capacités des entreprises ou
• la composante relationnelle, qui évalue la nature des relations d’une combinaison de ces éléments. Dans la plupart des
entre l’entreprise et ses partenaires. réglementations environnementales, l’État établit des seuils
de pollution que les entreprises ne doivent pas dépasser. Les
Le modèle présenté dans le schéma 1 permet de calculer
choix de la direction représentent aussi un facteur potentiel
l’indice environnemental, qui représente la moyenne des trois
dans la fixation des objectifs. Certains dirigeants, en l’absence
indices liés aux trois composantes. L’indice stratégique consti-
d’une contrainte interne ou externe, cherchent à minimiser
tue la moyenne des indices des deux domaines. De même,
leurs efforts environnementaux. Ils définissent alors des objec
l’indice «objectifs», étant donné qu’il renferme trois indicateurs,
tifs respectant les mêmes niveaux que ceux déterminés par la
représente la moyenne de ces trois indicateurs. Pour ce qui
réglementation environnementale. D’autres, au contraire, qui
est de la deuxième composante, l’indice opérationnel, c’est la
sont sensibles aux questions environnementales et conscients
moyenne des valeurs des cinq indicateurs. Au sein de la troi-
de la gravité des problèmes environnementaux, cherchent à
sième composante, un indice partiel est calculé, à savoir l’indice
dépasser les normes fixées.
«État», qui sert de base au calcul de l’indice relationnel. Ces
trois indices possèdent le même degré d’importance et, par Quant aux ressources, elles sont de différentes natures :
conséquent, ils ont la même pondération. La revue de la litté- technique (équipement), humaine (compétences), etc. Comme
rature montre que les trois composantes sont essentielles dans le remarquent Klassen et McLaughlin (1996), la gestion envi-
la mesure de la performance environnementale et qu’aucune ronnementale se compose de deux éléments : le système de
d’elles n’a une importance plus grande que les autres. management environnemental et les technologies environne-
Associations
les pressions de la part des associations écologiques
écologiques
Relationnelle
Clients les pressions de la part des clients
mentales. Les ressources mises en œuvre, par conséquent, C’est pourquoi nous proposons des indicateurs associés à
essaient de développer le système de management environne la métrique pour les trois composantes. De fait, dans ce modèle,
mental et les technologies environnementales des entreprises. les composantes de la performance environnementale sont tou
Bien que ces pratiques gestionnaires – les objectifs et les jours mesurées à travers des indicateurs utilisant une échelle
ressources – soient nécessaires dans la mesure de la perfor- de Likert. Ce choix est basé sur trois raisons. La première raison
mance environnementale conformément à des travaux cités est que certains aspects à mesurer sont difficilement chiffrés,
précédemment, leur mesure soulèvent certains problèmes. comme le cas des indicateurs mesurant les pratiques de ges-
En fait, les indicateurs de mesure de ces pratiques sont plutôt tion. La deuxième raison est que plusieurs entreprises ne pos-
de nature qualitative. Plusieurs travaux utilisent des indicateurs sèdent pas de renseignements chiffrés sur la totalité de leurs
associés à la métrique en recourant à des échelles de Likert aspects environnementaux parce qu’elles ne disposent le plus
pour la mesure de ces pratiques (Jung et al., 2001; Lefebvre souvent ni des instruments adéquats ni du personnel qualifié.
et al., 2003). La troisième raison est que l’homogénéisation de la méthode
Domaines Indicateurs
Moyens Les moyens alloués à la gestion environnementale sont fonction des objectifs
environnementaux
Domaines Indicateurs
Domaines Indicateurs
• Ce modèle doit s’adapter aux particularités de l’entreprise. L’élaboration de ce modèle s’est basée en premier lieu sur
Il utilise plusieurs indicateurs qui ne sont pas obligatoire- la mise au point d’une définition de la performance environne-
ment mis en œuvre dans leur totalité au cours de chaque mentale. Bien que les définitions soient nombreuses, aucune
opération de mesure. En effet, il est souhaitable avant chaque d’entre elles n’a été la cible de critiques. La multiplicité des
opération de mesure de repérer les indicateurs qui peuvent contenus donnés au concept de performance environnemen-
être employés. Par exemple, si l’entreprise ne génère pas tale et sa multidimensionnalité rendent difficile l’obtention d’une
de rejets liquides, il devient insensé de faire appel à l’indi- définition générique. Par la suite, et à partir de la définition
cateur mesurant ceux-ci. proposée, nous avons relevé les composantes et les indica-
teurs possibles de la performance environnementale issus de
• Ce modèle doit être adopté par tous les services. Ainsi, ce la littérature. Bien entendu, on doit utiliser ces composantes et
n’est plus seulement la direction ou le service de l’environ- ces indicateurs en respectant les conseils cités précédemment.
nement qui se charge de l’utiliser. Tous les services sont
concernés. Le manque d’information que connaît un ser-
vice le pousse à rechercher celle-ci auprès des autres ser-
Notes
vices. Cela permet la triangulation de l’information; ce modèle
de mesure se transforme alors en un outil de diagnostic 1. Voir Klassen et McLaughlin (1996), Cohen et al. (1997), Stanwick
environnemental interne. La discussion des résultats entre et Stanwick (1998), Wagner et Schaltegger (2004), Cole et al. (2008).
les services permet de réviser le modèle et de l’adapter 2. Voir Ilinitch et al. (1998), GRI (2006), Henri et Journeault (2008),
aux particularités de l’entreprise, d’où le passage d’une Perotto et al. (2008).
logique statique à une logique dynamique. 3. Le projet MEPI (Measuring Environmental Performance of Industry)
a été créé dans le cadre du quatrième programme sur l’environ-
• Il faut homogénéiser la période de mesure. En effet, il est nement et le climat mis en œuvre par la Commission européenne.
recommandé que les données collectées soient relatives à Ce projet réunit des chercheurs de plusieurs universités et de pays
une même période pour que les résultats obtenus soient différents (Royaume-Uni, Hollande, Italie, Autriche et Espagne) et
a pour objectif d’étudier les pratiques des entreprises industrielles
plus objectifs.
en matière d’évaluation de leur performance environnementale.
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