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Les vrais salaires

de l’IA : quels sont


les métiers de
l’intelligence
artificielle les
mieux payés?
Paul Carcenac
Publié à 07:00

CLASSEMENT EXCLUSIF - Les profils du secteur de l’intelligence


artificielle sont de plus en plus recherchés par les entreprises en
France. En conséquence, les salaires sont attractifs et pas seulement
pour les ingénieurs.

L’intelligence artificielle va détruire des emplois1. Mais elle est aussi en train
d’en créer de nouveaux2. Les entreprises sont en train de découvrir toutes les
promesses de l'IA. Elles commencent à recruter des profils spécialisés, ou
recherchent des freelances pour s’approprier ces nouveaux outils.
Contrairement aux idées reçues, les métiers de l’intelligence artificielle ne
nécessitent pas tous de compétences en informatique poussées, à l’image du
«prompt engineer».

Les salaires des professions concernées sont encore relativement évolutifs.


Une chose est certaine : les payes sont élevées. «C’est le sujet d’actualité dans
les entreprises, et la demande est plus grande que l’offre, pointe Sophie Bayle,
chasseuse de têtes informatique / digital chez Michael Page. Le cabinet de
conseil en recrutement nous a partagé son panorama sur les grilles salariales
pratiquées en France dans le secteur de l'IA. Ces chiffres, sur lesquels Michael
Page se fonde aujourd'hui, sont évolutifs. «On estime qu’ils vont encore
progresser de 10 à 15% en 2024», continue l’experte.

Numéro 1 : Directeur de l’innovation et de IA

Salaire : supérieur à 110.000 euros (brut annuel)

C’est le sommet de la pyramide des métiers de l’IA. On le retrouve plutôt dans


les grands groupes ou les sociétés de Deep Tech (technologies de rupture). Il
orchestre toute la politique R&D liée à l’intelligence artificielle. Il s’agit souvent
d’un ingénieur qui était pointu dans le domaine et qui a pu évoluer.

Numéro 2 : Architecte Data

Salaire : 85.000 à 95.000 euros (brut annuel)

C’est l’expert technique par excellence. Il dicte les consignes aux data scientists
ou aux data ingénieurs (lire plus bas). Son rôle est très important. Sans les
bases de données, les intelligences artificielles ne peuvent fonctionner ; c’est
leur carburant. L’architecte data est à la base de toutes les décisions de sa
société en matière de gestion de la data : du choix des outils de collecte à la
construction de l’architecture en passant par les aspects plus réglementaires.

Numéro 3 : Ingénieur IA Robotique

Salaire : de 60.000 à 80.000 euros (brut annuel)

C’est un ingénieur au carrefour de trois compétences : la mécanique,


l’électronique et l’informatique IA. Il développe souvent des chaînes de
production automatisées, par exemple pour des sites industriels. Il peut aussi
s’occuper du développement de robots qui utilisent une intelligence artificielle.
Ils sont déjà partout. C’est le cas par exemple des robots-aspirateurs qui
détectent seuls les obstacles.

Numéro 4 : Ingénieur Big Data

Salaire : 55.000 à 65.000 euros (brut annuel)

Il s’agit de l’ingénieur qui travaille sur les bases de données dont ont besoin les
IA pour fonctionner. Il est en capacité de gérer celles qui sont les plus
volumineuses. Dans le domaine de l’intelligence artificielle, elles sont souvent
massives. L’ingénieur big data intervient en amont de leur utilisation, sur les
«tuyaux» de données. Il doit s’assurer que ces dernières soient utilisables dans
de bonnes conditions par les autres ingénieurs qui travaillent, eux, directement
sur les IA.

Numéro 5 : Ingénieur IA RPA (Robotic Process Automation)

Salaire : 50.000 à 70.000 euros (brut annuel)


Il est en charge du développement de logiciels robots qui sont capables de faire
des tâches répétitives automatiquement. Ce sont des possibilités qui permettent
d’accroître grandement la productivité des entreprises. Par exemple, un site e-
commerce peut développer un logiciel en mesure de tester seul la capacité de
faire des commandes en ligne. Ce type d’outils peut aussi gérer
automatiquement les stocks d’un commerçant.

Numéro 5 ex-aeco : Ingénieur IA Deep Tech

Salaire : 50.000 à 70.000 euros (brut annuel)

Le secteur de la Deep Tech, c’est celui des technologies de pointe. Ces


ingénieurs AI inventent le monde de demain. Ils travaillent sur des projets de
rupture qui ne verront peut-être le jour que dans 15 ou 20 ans, comme les
robots humanoïdes. Les rémunérations peuvent être très hautes, dans des
multinationales tech comme Google par exemple. Mais ce sont aussi des profils
qui sont parfois guidés par une vocation. Sur des projets plus difficiles à
financer, certains ingénieurs peuvent alors accepter d’être dans la fourchette
basse.

Numéro 7 : Ingénieur machine learning

Salaire : 50.000 à 60.000 euros (brut annuel)

La puissance de certaines IA vient du fait qu’elles ont la capacité d’apprendre


seules et de devenir plus pertinentes et efficaces au fur et à mesure du temps.
Elles peuvent traiter des tâches sans pour autant avoir été spécifiquement
programmées pour cela. L’ingénieur «Machine Learning», c’est celui qui est
derrière ces programmes : il développe les algorithmes d’apprentissage de la
machine.

Numéro 7 ex-aequo : Ingénieur de traitement de langage naturel

Salaire : 50.000 à 60.000 euros (brut annuel)

Les assistants vocaux et «chatbots» sont partout. Les ingénieurs qui créent ces
produits (pour le secteur de l’e-commerce par exemple) ont pour objectif de
rendre le langage de l’AI le plus «humain» possible et de leur permettre de nous
comprendre. En plus de la programmation, ces professionnels doivent avoir des
compétences en linguistique.

Numéro 7 ex-aequo : Ingénieur Data ou Data Scientist

Salaire : 50.000 à 60.000 euros (brut annuel)

L’ingénieur data n’est pas un métier qui est exclusivement lié à l’IA, mais les
bases de données sont le cœur du sujet (lire plus haut). Il est celui qui les bâtit,
les stocke et les teste. Le Data Scientist, lui, est plus tourné sur la statistique,
mais dans les PME, les deux rôles se confondent souvent. Ces rôles sont donc
incontournables sur tous les projets liés à l’intelligence artificielle.

Numéro 10 : Prompt Engineer

Salaire : 40.000 à 80.000 euros (brut annuel)

Contrairement à l’intitulé, ce n’est pas un ingénieur. C’est même le métier qui


nécessite le moins de compétences techniques de pointe. La fourchette de
salaires est variable, car la profession - très liée à l’émergence de ChatGPT -
est relativement nouvelle. Le marché de l’emploi n’est pas encore très structuré.
Concrètement, le prompt engineer, en entreprise ou en freelance, entraîne et
calibre les IA génératives pour les rendre utilisables par ses clients. Il les rend
plus précises et qualitatives par rapport à l’usage souhaité.

Le Figaro.fr: - https://www.lefigaro.fr/decideurs/emploi/les-vrais-salaires-de-l-ia-quels-sont-les-metiers-de-l-intelligence-artificielle-les-mieux-

payes-20231212

1) https://video.lefigaro.fr/figaro/video/le-progres-de-lintelligence-artificielle-va-t-il-supprimer-des-emplois-la-reponse-de-notre-journaliste/
2) http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/l-ia-pourrait-creer-plus-d-emplois-qu-en-detruire-selon-une-etude-de-l-oit-20230821

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