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Organisée en partenariat avec Orange Maroc, ce nouveau rendez-vous a ainsi porté sur le
thème «Révolution numérique : Les entreprises marocaines à l’heure de l’intelligence
artificielle». Modérée par Meriem Allam, directrice de publication du journal Les Inspirations
ÉCO, la rencontre a accueilli un panel d’experts en la matière: Maha Gmira, experte en
stratégie d’Intelligence artificielle auprès des Nations Unies pour le développement,
Mohamed Benali, chief technology and information officer chez Orange Maroc, Zouhair
Lakhdissi, chief executive Dial technologies et fondateur AI Crafters, Adil Lachhab, directeur
du pôle Digital & Data groupe chez Bank of Africa et Aziz Knina, vice-président trésorier
général de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (AUSIM).
En effet, la puissance de l’IA réside dans sa capacité à traiter des quantités massives de
données, une tâche impossible pour d’autres processus informatiques. Elle peut apprendre et
améliorer progressivement ses capacités au fil du temps, en fournissant des solutions grâce à
l’analyse des données. Aziz Knina, vice-président trésorier général de l’AUSIM, reste
sceptique quant à la capacité de l’IA à prendre des décisions, en précisant qu’elle est
davantage un outil d’aide à la décision. Il ajoute que «l’être humain doit toujours conserver le
contrôle dans ce domaine. Le système d’intelligence artificielle n’est pas déterministe,
contrairement à la programmation traditionnelle qui suit un cheminement précis d’un point A
à un point B». Il se caractérise davantage par la génération et la création de nouvelles données
en fonction des informations initiales qui lui sont fournies. Pour Zouhair Lakhdissi, il existe
deux principales approches en intelligence artificielle. La première, traditionnelle, repose sur
l’algorithmique, la logique et le raisonnement. La deuxième approche, la plus répandue, est
centrée sur les données et est qualifiée d’IA expérientielle.
Zouhair Lakhdissi affirme que «l’IA offre aux entreprises une opportunité considérable pour
expérimenter, créer de nouveaux produits et innover. En fin de compte, l’automatisation des
tâches, l’exploitation des données, voire l’innovation, jouent un rôle essentiel dans
l’amélioration de l’efficacité de l’entreprise».
Dans ce contexte, le chief technology and information officer d’Orange Maroc souligne que
l’introduction de l’IA dépend fortement de la valeur qu’elle peut apporter. Dans le secteur des
télécommunications, de nombreux processus sont déjà développés grâce à l’IA. Cela inclut,
notamment, l’amélioration de l’intelligence des réseaux, qui permet de prédire les pannes et
d’anticiper pour améliorer la qualité et l’expérience client dès la phase de construction. De
plus, l’IA est utilisée pour guider les investissements et garantir une satisfaction client
maximale. Il ajoute : «Ce type d’actions est déjà intégré dans nos solutions.» Le chief
technology and information officer d’Orange Maroc souligne l’importance cruciale de la
valeur lorsqu’il s’agit d’introduire l’IA.
L’IA est encore peu développée dans des secteurs clés de l’économie
Maha Gmira affirme que d’autres secteurs, en dehors des télécommunications et des banques,
pourraient grandement améliorer leurs performances grâce à l’adoption de l’IA. L’un de ces
domaines est l’éducation, où l’IA peut jouer un rôle crucial en matière d’inclusion, et ce, en
élargissant l’accès à l’éducation. Elle peut également créer une valeur significative en
fournissant une quantité considérable d’informations précieuses pour l’apprentissage.
Elle estime que dans le secteur des énergies renouvelables, l’IA est actuellement sous-
exploitée, alors qu’elle pourrait apporter une contribution importante aux domaines tels que
les bâtiments écologiques, les réseaux électriques intelligents (Smart grids) et les énergies
renouvelables en général. Son impact peut se faire sentir à la fois dans la gestion de la
consommation et dans l’optimisation des processus dans les centrales. Un autre secteur clé
pour l’application de l’IA est l’agriculture. Bien que certains pays de la région du Moyen-
Orient aient déjà adopté des solutions dans ce secteur, il existe encore un potentiel inexploité.
Des centres de recherche travaillent activement sur le développement de solutions pour les
acteurs locaux. L’IA peut jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de l’efficacité de
l’agriculture et dans la résolution des défis auxquels ce secteur est confronté au Maroc.