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OUTILS

INFORMATIOQUES PARTIE 1,

2021-2022

Prof. ILUNGA Elisée


Ass. MANZENZA Archange
INTRODUCTION GENERALE

L'informatique est une branche qui s'occupe du domaine du


traitement automatique de l'information. Le mot « INFORMATIQUE » est
composé à partir des mots « INFORMATION » et « AUTOMATIQUE ».
L'informatique a pour rôle :

• La conception et la construction des ordinateurs,


• Le fonctionnement et la maintenance des ordinateurs,
• Leur exploitation (utilisation des ordinateurs dans les différents domaines
d'activité.

L’outil de base de l’informatique est l’ordinateur. Celui-ci est une


machine de traitement des informations (voir les figures suivantes).

D’un autre côté, les ordinateurs sont dotés des systèmes


d’exploitation. Un système d'exploitation assure la liaison entre les utilisateurs,
applications et les ressources matérielles de l'ordinateur. Il permet la gestion
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des materiels, la sauvegarde et l'organisation des informations au moyen d'une


interface utilisateur compréhensible par l'homme (textes, icônes, images,
graphes, etc.). Les informations manipulables sont enregistrées sous forme de
fichiers (contenu) que l'on range habituellement dans des dossiers
(contenant).

Le système d'exploitation est sauvegardé sur le disque dur de l'ordinateur.


En outre, comme tous les programmes, le système d'exploitation s'exécute
dans la mémoire vive.

En parlant des SE, il convient de préciser ce qui suit :

-Le fichier : c’est l’unité de stockage des bases des données. Il existe de très
nombreux types de fichiers qu’on peut différencier par leur extension.

-Extension : suffixe composé généralement de 3 lettres, ajouté au nom d'un


fichier pour identifier son type. (Ex : .mp3 .bmp .doc...)

-Le dossier (ou répertoire) : c’est un objet informatique pouvant contenir des
fichiers et d’autres dossiers. Il sert au classement des données.

-Application : programme exécutable sur un ordinateur. Par exemple : Word,


Firefox, messenger, winzip, les logiciels de jeu, etc... Sous windows un fichier
d'application comporte l'extension .exe. Quant aux Programmes
d'application, ce sont des programmes exécutables spécialement écrits pour
un système d'exploitation, et qui permettent de réaliser tout type de fonctions
: traitement de texte, jeux et loisirs, retouche d'image, navigation internet,
lecture de médias son, image, vidéo...

-Arborescence : Structure hiérarchisée des répertoires et des sous


répertoires sur un disque dur.

Pour que ces outils existent, il faut les programmer, c’est ainsi qu’on a besoin
des langages de programmation. Les Langages de programmation sont de
langages utilisés par les développeurs d'applications et de logiciels à fin d'écrire
des programmes. On trouve plusieurs langages de programmation, comme
C/C++, PASCAL, Java, Fortran, Matlab, etc.

De ce fait, les ingénieurs ont eu à développer des outils informatiques pouvant


les aider à concevoir des systèmes, les étudier, les simuler ou émuler dans des
différents domaines. Ainsi, la connaissance de ces outils devient incontournable
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à ce 21e, d’où ce cours apprend aux étudiants les bases de quelques logiciels
ou outils informatiques suivants :
• Les logiciels de simulation, virtualisation et émulation : Proteus, Packet
Tracer, GNS3, VirtualBox, Atol;
• Les logiciels de modélisation à base des expressions mathématiques :
MATLAB.
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CHAPITRE I : APPROCHE GENERALE SUR LES LOGICIELS DE LA CAO

« L’ordinateur est devenu le travail intellectuel ce qu’a été le moteur


pour le travail manuel, la plume pour l’écriture ».

I.1. INTRODUCTION

Il y a quelque 2000 ans, Archimède a dit : « Donnez-moi un levier et


un point d'appui et je soulèverai la terre ». Sur cette idée repose toute la
mécanisation du travail manuel. Il proposa de donner un levier à nos muscles
permettant ainsi d'en multiplier la force.

Il aura fallu deux millénaires pour que les connaissances et la maîtrise


technologique de l'homme soient suffisamment avancées pour permettre de
mettre en pratique cette idée et de la généraliser à toutes les activités ou
tâches manuelles.

On a alors assisté à ce qui est convenu d'appeler la révolution


industrielle qui a consisté à exploiter cette idée par la mise au point de
machines de toutes sortes comme autant de « leviers » pour le travail manuel.

Le tout a été accompagné d'investissements massifs dans ces


machines ou équipements, résultant dans une hausse très forte de la
productivité. Par exemple, on cite dans le domaine agricole des
investissements de l'ordre de 70,000$/ouvrier.

Ceci a permis le passage dans le monde occidental, de sociétés


agraires (moyen âge) où à toute fin pratique, l'ensemble de la population se
consacrait à la production de nourriture, à une société industrielle.

Avec la mécanisation, nous observons que le pourcentage de la


population agricole est de 3% à 6%, selon les pays, témoignant de la hausse
de la productivité découlant de cet investissement. La main-d'-œuvre ainsi
disponible a été utilisée pour la production de biens manufacturés.

De façon analogue, les investissements dans le domaine industriel de


l'ordre de 20,000$/ouvrier ont également haussé la productivité de ces
travailleurs. (Curieusement, on remarque que cet investissement est inférieur
à celui déployé dans l'agriculture). De manière qu'aujourd'hui, le pourcentage
de la population active dans la production de biens de consommation est aux
environs de 40%.

On note donc une assez grande marge d'amélioration dans ce


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Secteur, et il n'est pas interdit de prédire qu'avec un investissement équivalent


à celui consacré au domaine agricole, on puisse hausser la productivité de
l'industrie manufacturière et réduire le pourcentage de la population affectée
à ce secteur.

Là encore, la main-d’œuvre libérée est absorbée par le secteur des


services dont la part de la population active est passée de 5 % au début du
siècle à 35 % de nos jours. Dans ce secteur, l'investissement est encore très
faible et se situe aux environs de 3000$/travailleur.

Pour réaliser les hausses de productivité, il faut que deux conditions


soient réunies. D'abord que la technologie existe et ensuite que le coût de la
machine soit suffisamment abordable pour qu'il soit rentable de remplacer le
travailleur par des machines.

Dans le cas de l'agriculture, ces conditions sont réalisées et il ne reste


que des améliorations marginales possibles au niveau de la mécanisation. Les
progrès viendront surtout de la biotechnologie.

Dans le domaine industriel, il reste une marge de manœuvre


largement inexploitée et on assistera à des hausses de productivité (et des
investissements nécessaires) lorsque la technologie permettant ces gains
deviendra disponible. On songe surtout à la robotique et la fabrication assistée
par ordinateur pour ce domaine d'activité.

Ces domaines sortent du cadre de cette présentation qui est plus


précisément sur la conception assistée par ordinateur, activité que l'on peut
cataloguer dans le secteur des services.

Dans ce secteur, les coûts sont en très grande partie reliés aux
salaires, dans des proportions variant entre70 % pour un bureau d'études
d'ingénieurs à 85 % pour un hôpital. Ces chiffres en font donc une cible idéale
pour remplacer la main-d’œuvre par des machines. Or l'investissement dans
ce secteur est très faible, de l'ordre de 2000$/travailleur.

La raison est très simple, jusqu'à présent, la technologie permettant


de hausser la productivité dans ce secteur n'était pas disponible. Cependant,
depuis quelques années, nous avons assisté au développement et à la mise en
marché d'équipements essentiellement de nature informatique pour
l'automatisation du travail de bureau.

Ces équipements regroupés sous le vocable de bureautique


s'appliquent dans ce premier assaut du domaine des services, aux tâches les
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plus monotones et répétitives, et qui se prêtent particulièrement bien à la


mécanisation. Par exemple, la comptabilité, le traitement de texte, la mise en
fiches et le classement, et certaines fonctions de gestion.

Dans le domaine du génie, sont apparus les équipements de dessin


assisté par ordinateur permettant de réaliser, pour ce type de tâches, des gains
de productivité appréciables. Pour ces activités essentiellement de nature
cléricale, la technologie est disponible et grâce aux progrès récents, à des coûts
abordables.

Dès lors les applications et les bénéfices sont immédiats. Mais que
peut-on espérer (ou craindre) dans le travail intellectuel, secteur de services
par excellence ? Est-il possible de concevoir des machines qui comme le levier
permettra de multiplier la capacité du cerveau ?

On songe ici à ces fonctions qui nécessitent jugement, imagination,


prise de décision, analyse et intuition. On peut facilement prévoir les réactions
des professionnels, forts de leur formation, se sentant à l'abri de ces vulgaires
machines à qui la croyance populaire octroie les plus grandes gaffes et
auxquelles on veut bien accorder le statut de puissants nigauds. Non vraiment,
ce n'est pas demain qu'on pourra automatiser leur noble profession.

Comment pourra-t-on doter ces machines de ces caractéristiques


humaines qui les distinguent et mettent un rempart entre eux et les autres
travailleurs ? Force-nous est de constater un certain poids à ces arguments.

Cependant, il existe des ordinateurs capables de battre aux échecs


non pas un maître mais un très bon joueur, de poser des diagnostics médicaux
passables dans certaines situations, d'entretenir une conversation du style
rencontre-dans-une-salle-d-attente. Ces insuccès (réussites) indiquent tout
simplement que la technologie n'est pas encore prête et que l'automatisation
du travail intellectuel se fera progressivement.

On abordera d'abord les tâches répétitives (calculs), les fonctions


exigeant une grande mémoire (catalogue, annuaires téléphoniques), et
l'analyse et le classement (problèmes se formulant mathématiquement). Dans
cette première étape l'ordinateur s'allie à l'homme, il devient une extension de
la mémoire de celui-ci, et de son cerveau pour ce qui a trait à des menues
tâches.

Il est assez naturel que les sciences et en particulier, le génie soient


les premiers domaines d'applications. Cependant, dans les domaines tels que
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la musique, la médecine, le droit, de tels liens sont également en voie de


développement. Le pari de l'industrie occidentale est que l'informatique sera
l'élément pour restructurer l'appareil productif de nos sociétés néo-industrielles
caractérisées par la prédominance du secteur tertiaire.

I.2. CONCEPTION

La recherche d'une définition de la conception assistée par


ordinateur est un exercice plutôt futile, et nous avons préféré une explication
plus proche du vécu du travail de l'ingénieur. Il s'agit d'imaginer, de formuler
des solutions pour remplir des fonctions bien définies à l'intérieur d'un
ensemble de contraintes. Généralement, l'atteinte d'une solution (d'un design)
n'est pas directe sauf pour des problèmes extrêmement simples.

Le processus est plutôt itératif. De façon simpliste, on distingue


d'abord le choix d'un modèle représentant le phénomène physique du
problème. Ensuite, un premier désign est élaboré et, on vérifie si les
contraintes sont satisfaites. On modifie le design et on répète jusqu'à ce que
le design vérifie les contraintes.

On peut décrire la conception ou le design comme un processus


itératif au cours duquel un objet est conçu et modifié afin qu'il puisse remplir
des fonctions bien définies et se conformer à un ensemble de contraintes. On
identifie plusieurs étapes dans cette démarche :

i) création d'un modèle de l’objet,

ii) analyses, essais et simulation,

iii) construction de prototypes,

iv) modifications,

v) réalisation de l'objet.

À quelques variantes près dans l'enchaînement de ces étapes, la


méthodologie est la même que l'objet, soit un barrage, un circuit électrique,
une pièce mécanique, etc. Autres caractéristiques communes à l'ensemble des
activités de conception sont les moyens ou média utilisés par le concepteur :

i) Outils analytiques - formules empiriques et équations issues de modèles


mathématiques. Ceux-ci sont utilisés aussi bien lors de la création d'un modèle,
lors de son analyse, ou des modifications ;
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ii) Information - propriétés et caractéristiques de toutes sortes, designs


antérieurs, etc. Ces informations aux quelles l'ingénieur fait appel sont
contenues dans des manuels, dans sa propre mémoire, dans des plans, etc.
Leurs formes sont variées : chiffrées, graphiques, textuelles. On a recours aux
informations également à toutes les phases du processus de conception ;

iii) Communication - l'ingénieur doit communiquer ou consacrer les résultats


de son travail à l'une ou l'autre des phases. Par exemple, il lui faut
communiquer la forme du modèle pour la réalisation d'un prototype, ou bien
les résultats d'un calcul de contraintes pour réaliser certaines modifications.
Les modes de communication sont graphiques, chiffrés ou bien textuels.

Figure I.1 : Processus de Conception par Ordinateur

Pris séparément, ces aspects donnent lieu à des activités quantitatives


(ou non créatives) et des activités qualitatives (créatives). L'aspect créatif de
l'activité de design se manifeste évidemment lors de la création d'un modèle,
mais également tout au long du cheminement, c'est-àdire dans le choix d'une
méthode de calcul plutôt qu'une autre, l'appel à telle information ou
l'interprétation d'un calcul, l'élaboration d'une modification à la suite d'une
simulation, etc.

La coordination de toutes ces activités en fonction d'un objectif et


menant à une réalisation est le processus de design.

I.3. CONCEPTION ASSISTÉE

À mesure que l'envergure et la complexité des projets augmentent,


chacune des étapes et des moyens mis en œuvre deviennent plus élaborés et
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nécessitent une certaine spécialisation. Ainsi le concepteur ne peut plus


communiquer avec un technicien à l'aide d'un dessin fait rapidement à main
levée au-delà du stade préliminaire. La réalisation des pièces est telle que
beaucoup d'information doit être transmise de façon complète et non
équivoque.

Ceci a donné lieu au dessin industriel, c'est-à-dire la codification de la


communication graphique. De façon semblable, on ne peut plus analyser les
contraintes dans une pièce mécanique ou la réponse d'un circuit par une simple
formule tirée d'un manuel.

On utilise plutôt un calcul numérique par une méthode discrète tels


les éléments finis. Le concepteur communique au programme de calcul la
géométrie de la pièce (ou la topologie du circuit) sous une forme codifiée.

Donc à chacune des étapes, le concepteur fait appel à des


"intermédiaires" qui restreignent, ralentissent et augmentent le temps et le
coût d'un design. Pire encore, alors qu'il travaille avec le même objet, il le
communique par différents médias à différents "intermédiaires" (dessins ou
coordonnées chiffrées).

On atteint donc le point où la coordination de ces activités dépasse la


capacité d'un seul cerveau, et ceci en grande partie à cause de certaines
fonctions secondaires à caractère non créatif. Heureusement, ces fonctions
sont de nature quantitative et peuvent être confiées à des auxiliaires
(dessinateurs, programmeurs) et libérer le concepteur pour les tâches
qualitatives qui sont du niveau de ses aptitudes et de sa formation.

On atteint ainsi la conception assistée dont la nature n'a pas changé.


Seulement certaines modalités ont été modifiées. On peut schématiser cette
structure comme à la Figure 1.2. Il est important de maintenir une bonne
proportion entre les tâches créatrices et non créatrices. L'efficacité du
processus global en dépend.
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Figure I.2 : la conception assistée.

I.4. CONCEPTION ASSISTEE PAR ORDINATEUR

Les exigences technologiques donnent lieu a des projets complexes


et qui résultent en un morcellement du travail. La proportion des taches
quantitatives par rapport aux taches qualitatives augmente et ceci jusqu'au
point où elles inhibent le processus de conception.

Dans un contexte de marche, il est inévitable que l'on songe a


augmenter son rendement. Les exemples dans le passé industriel ne manquent
pas ou, par des investissements massifs dans les machines et équipements, on
a haussé très substantiellement la productivité des travailleurs.

L'industrie se trouve vis-à-vis ses travailleurs intellectuels dans la


même situation qu'au début du siècle avec les travailleurs manuels. Le pari des
entreprises est que la CAO permettra une hausse semblable de la productivité
des ingénieurs.

Les progrès dans le domaine de l'électronique mettent, à la disposition


de l'ingénieur, une puissance de calcul, de mémoire et de traitement énorme
et ceci a bonne marche. D'autre part, la création de logiciels extrêmement
évolues permet d'informatiser de nombreuses taches quantitatives du
processus de conception tout en libérant l'esprit pour les taches de jugement
et décisionnelles.

On obtient alors un lien symbiotique utilisant au mieux les qualités de


l'homme et de l'ordinateur. La division des taches entre l'ingénieur et la
machine n'est certes pas aisée mais déjà des systèmes existants ont fait
d'énormes progrès vers une telle intégration.
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La façon dont le cerveau humain combine des données et fait appel a des
ressources en fonction de certains objectifs est complexe et loin d'etre claire.
La réalisation de cet objectif constitue un des domaines d'avenir et sa maitrise
sera l'équivalent de la révolution industrielle pour le travail intellectuel.

On utilise la capacite de calcul, de stockage et de traitement de l'ordinateur,


allies aux capacités de reconnaissances de formes, d'évaluation, de jugement
de situations complexes (conflictuelles) et les possibilités de l'intuition de
l'humain pour imaginer de nouvelles solutions.

Les avantages sont immédiatement apparus aux industriels et on a


assisté au cours des quelques dernières années a une intégration de
l'informatique dans les méthodes de calcul et de conception de l'ingénieur qui
peut se schématiser de la façon illustrée a la figure I.3.

Figure I.3 : La Conception Assistée par Ordinateur.

I.4.1. Définition

La conception assistée par ordinateur (CAO) comprend l'ensemble


des logiciels et des techniques de modélisation géométrique permettant de
concevoir, de tester virtuellement – à l'aide d'un ordinateur et des techniques
de simulation numérique – et de réaliser des produits manufacturés et les outils
pour les fabriquer.

On confond souvent CAO et DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) : la


CAO n'a pas pour fonction première l'édition du dessin. Il s'agit d'un outil
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informatique souvent lié à un métier, fonctionnant en langage dit objet, et


permettant l'organisation virtuelle de fonctions techniques.

Cela permet ensuite la simulation de comportement de l'objet conçu,


l’édition éventuelle d'un plan ou d'un schéma étant automatique et accessoire.
En DAO, un trait est un trait et le logiciel ne permet pas l'interprétation
technique de l'ensemble.

I.4.2. Historique

La CAO décolla dans les années 75-90, lorsque le coût de mise en


place d’un poste se rapprocha du coût annuel d’un dessinateur. La mise en
place fut un peu pénible au début en raison d’une nécessité de reprendre les
plans existants.

On s’aperçut à cette occasion que statistiquement près de 10 % des


cotations sur les plans existants étaient inexactes, que des références de plans
existaient en double, qu’une référence unique pouvait correspondre à plusieurs
plans légèrement différents, etc.

Au bout du compte, le gain de fiabilité de l’information se révéla


constituer un argument supplémentaire important décidant à généraliser la
CAO.

I.4.3. Avantages de la CAO

Sous l'effet de fortes pressions provenant de la compétition, de la


conjoncture économique, de diverses contraintes du public et des organismes
gouvernementaux pour de meilleurs produits (et à meilleur marché), l'industrie
est forcée de hausser la productivité du personnel technique.

Il est vite apparu qu'à l'aide de l'informatique, des économies


appréciables sont possibles pour chacune des différentes phases du processus
de design.

1. Création d'un modèle

À l'aide des systèmes CAO disponibles sur le marché, la création


géométrique d'un objet (pièce, circuit, etc.) est grandement facilitée. On peut
également étudier l'objet sous divers angles et en tirer des copies à volonté à
différents niveaux de réalisme.
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2. Analyse

Les caractéristiques de l'objet, une fois créé, sont immédiatement


disponibles pour des programmes d'analyse ou de simulation (éléments finis,
vibrations, réponses en fréquence...) et, en retour, l'usager reçoit les résultats
de ces calculs sous forme graphique pour évaluer si l'objet est conforme aux
contraintes.

3. Modifications

Suite à l'analyse ou à la simulation, des modifications sont faciles et


rapides à incorporer, au modèle informatique. Avec un tel outil, il est possible
d'envisager plusieurs solutions et de choisir la plus adéquate. A titre d'exemple,
on cite dans l'industrie de l'automobile pour la mise au point d'un nouveau
modèle.

Il est évident que la CAO n'est qu'un outil, mais un outil qui modifie
l'exercice de la profession de l'ingénieur et permet de faire un meilleur travail.
Par exemple, dans le domaine des structures, les programmes d'analyses sont
devenus très précis et complets de manière à ce que le comportement
d'éléments telles les poutres, etc., peut être analysé avec beaucoup plus de
fiabilité et de détails qu'avec les formules empiriques utilisées auparavant.

Il est alors envisageable d'optimiser un design par l'utilisation itérative


de ces outils et de déceler des comportements qui ne seraient apparus que
lors de la réalisation du prototype (ou pire, lors du produit fini).

Cette approche est en vigueur depuis plusieurs années dans les


domaines de haute technologie (aviation, nucléaire, électronique ...) où les
méthodes traditionnelles sont devenues désuètes. La progression de ces
méthodes avancées de conception est rapide et à moyen terme, elles seront
utilisées dans la plupart des entreprises.

I.4.4. Informatique et l'aide à la conception

Tout système technique est l'association de fonctions. L’agencement


de ces fonctions, leurs interactions, les incompatibilités éventuelles font partie
du savoir de l'ingénieur. Lorsque le système est affecté d'un nombre trop grand
de paramètres, il devient difficile de tout contrôler.

La CAO permet de concevoir des systèmes dont la complexité


dépasse la capacité de l'être humain comme en micro ou nanoélectronique. La
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conception virtuelle permet l'appréciation globale du


comportement de l'objet créé avant même que celui-ci n'existe. En CAO, on ne
dessine pas, on construit virtuellement un objet capable de réagir dans son
espace non réel selon des lois régies par le logiciel. Le résultat, appelé
maquette numérique constitue alors un véritable prototype évolutif.

Chaque corps de métier peut disposer d'un outil CAO. En mécanique,


on peut concevoir une pièce où chaque forme répond à un besoin de
fonctionnement ainsi qu'un mécanisme regroupant plusieurs pièces.

En électronique, on peut assembler des composants (résistances,


capacités, éléments de logique…) simulables : on pourra par exemple «
construire » un nouveau micro-processeur regroupant plusieurs millions de
transistors (3,1 pour le Pentium). D'une certaine façon, la PAO s'inscrit dans
cet ensemble d'outils d'aide à la conception (création de documents).

I.4.5. Matériel

La CAO est connue pour être encore en 2008 une des applications
informatiques les plus gourmandes en ressources informatiques. Après des
années de seule présence de ces logiciels sur des stations de travail utilisant
des systèmes d'exploitation et des architectures matérielles propriétaires (Sun,
IBM, Computer vision, HP, Apollo, SGI, anciennement Silicon Graphics...), il
aura fallu le développement d’ordinateurs individuels (Windows ou Mac)
suffisamment puissants pour assurer des fonctions très lourdes en calcul
numérique :

• Modélisation numérique ;
• Simulation mécanique et calcul des matériaux ;
• Représentation graphique ;
• Dessin de plan ;
• Manipulation d’objets 3D ;
• Gestion de grands assemblages.

Cela a fait de la CAO une application importante de l’informatique.


Son importance stratégique conduit à lui faire utiliser des modèles permettant
la communication des informations entre machines, au moyen de standards
comme IGES, afin de ne dépendre ni d’un seul type de matériel, ni (trop) d’un
seul logiciel.

Nombre de projets de CAO font de surcroît intervenir des


soustraitants dispersés et il importe que les représentations soient
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parfaitement compatibles afin de permettre le travail en collaboration et à


distance. C’est ce qui a été fait pour la modification d’architecture du CNIT en
1987.

On prend vite conscience de l’importance de la CAO dans n’importe


quel environnement urbain, formé d’objets qui tous sans exception ont été
dessinés avant d’être un jour fabriqués.

I.5. CONCEPTION ET FABRICATION ASSISTEES PAR ORDINATEUR

Nous pouvons aussi parler de la Conception Assistée par Ordinateur


(CAO) et la Fabrication Assistée par Ordinateur (FAO) comme étant des
domaines de l’Intelligence Artificielle qui regroupent l’ensemble de techniques
de l’Ingénieur lui permettant de se servir de l’ordinateur pour concevoir un
objet ou un système pour la première, et même pour commander une machine
ou un processus industriel approprié de fabrication pour le second.

La conception et fabrication assistées par ordinateur (CFAO) est la


synthèse de la CAO et de la FAO apparue dans les années 1970 avec
l'introduction des machines-outils à commande numérique.

L'idée est qu'un système de CAO dispose précisément de toutes les


informations nécessaires pour créer le programme d'une machine-outil à
commande numérique et que dans ces conditions traiter les deux questions
séparément représenterait une perte de temps et d'argent, sans compter les
risques d'erreur de transcription.

Au départ, la CFAO visait surtout à commander les machines-outils


pour la réalisation des maquettes et prototypes, mais la fiabilité du procédé
fait aujourd'hui intervenir l'ordinateur sur tout le cycle de production. Les
maquettes sont au passage devenu virtuelles également.

Des interfaces d'exportation comme IGES, VDA, SET, STEP


permettent également l'importation des schémas, des plans, des solides dans
la documentation technique des objets fabriqués.

I.5.1. But de la Fabrication Assistée par Ordinateur

Le but de la Fabrication Assistée par Ordinateur ou FAO est d'écrire


le fichier contenant le programme de pilotage d'une machine-outil à commande
numérique. Ce fichier va décrire précisément les mouvements que doit
exécuter la machine-outil pour réaliser la pièce demandée ou dispositif à mettre
15

en place. On appelle également ce type de fichiers : programme ISO ou blocs


ISO.

I.5.2. Modélisation 3D

La conception de la pièce à fabriquer est réalisée à l'aide d'un progiciel


de Conception assistée par ordinateur (CAO) : on nomme le fichier ainsi obtenu
"modélisation 3D" ou encore "DFN" pour Définition de Formes Numérisée.
Cette modélisation en trois dimensions de la pièce à réaliser est ensuite «
exportée », c'est-à-dire sauvée depuis la CAO dans un fichier intermédiaire en
utilisant un standard d'échange comme IGES, STEP, VDA, DXF ou autre.
Certains outils de FAO sont capables de relire directement les fichiers des
grands fournisseurs de CAO. Dans d'autres cas, la CAO et la FAO sont
complètement intégrées et ne nécessitent pas de transfert. Pour ces progiciels,
on parle de CFAO.

I.5.3. Élaboration des parcours-outils

La modélisation 3D étant importée sur le progiciel de FAO puis relue


par celui-ci, il est possible de passer à la programmation des parcours outils,
le cœur de l'activité de la FAO. Le programmeur crée les parcours en
respectant les choix d'outil, les vitesses de coupe et d'avance, et les stratégies
d'usinage à mettre en œuvre.

Le progiciel de FAO "plaque" les trajectoires des outils choisis sur la


modélisation 3D et enregistre celles-ci sous forme d'équations. Depuis
19902000, les progiciels de FAO sont capables de reproduire graphiquement
(visualisation volumique) et d'une manière fiable, l'action des outils dans la
matière, permettant ainsi au programmeur de vérifier ses méthodes d'usinage
et éviter a priori les collisions sur les machines-outils.

Il est possible désormais de modéliser entièrement la machine-outil


et de visualiser les mouvements des éléments mobiles de celle-ci (tête, table,
axes rotatifs) lors de la simulation d'usinage : cette possibilité est précieuse
lors de la vérification et la validation de parcours en 5 axes, où les risques de
collision sont décuplés par rapport à un usinage plus classique, en 3 axes.

I.5.4. Génération du programme CN

L'étape suivante consiste, depuis le programme de FAO (au format


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texte dit APT ou au format binaire dit CLFile) ainsi élaboré, à générer les blocs
ISO pour la machine-outil. Ce programme de conversion est appelé un
PostProcesseur.

Le Post-Processeur est développé spécifiquement pour une


cinématique machine et une Commande numérique données. Par exemple,
l'utilisateur aura besoin de développer ou faire développer un post-processeur
pour convertir l'APT du logiciel de FAO CATIA vers le Controleur Numérique
SIEMENS 840D de la Machine-Outil DMG DMU60p.

Le développement peut être fait en langage C ou VB (Post-Processeur


dit "à Façon") soit avec un Générateur de Post-Processeur. Il existe différents
éditeurs de logiciel spécialisés dans ce domaine. Certains éditeurs de logiciel
de FAO proposent leur propre Générateur de Post-Processeur mais ne
fonctionnent que pour leurs propres parcours d'outils.

I.5.5. Simulation d'usinage

Il existe également des logiciels indépendants de simulation d'usinage


permettant de reproduire en 3D le comportement de la machine-outil en
décodant directement les blocs générés par le Post-Processeur. Ceci permet
de prendre en compte le vrai programme donné à la machine-outil et non pas
le résultat de la FAO.

Avec ce type de solutions, le temps de mise au point du programme


ISO sur la machine est fortement réduit voire disparait totalement. Il n'est plus
nécessaire de tester le programme "à vide" (pas de montage dans la machine
du brut à usiner), à "vitesse réduite" (l'opérateur réduit l'avance des axes
machines pour avoir le temps d'arrêter l'usinage en cas de collision) ou sur une
pièce en matériaux tendres (polyestère, résine).

I.5.6. Transfert vers la Machine-Outil à Commande Numérique

Le fichier ISO obtenu est transmis à la MOCN (Machine-Outil à


Commande Numérique) par un logiciel de DNC (Direct Numerical Control), puis
exécuté par cette machine, après la phase de réglage indispensable.

I.6. DOMAINES DE SPECIALITES

La Conception Assistée par Ordinateur est à l'intersection de


nombreux domaines :
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• Dessin Assisté par Ordinateur (DAO), le cas d’Auto CAD.


• Calculs Scientifique Assistée par Ordinateur.
Programmation par Contrainte…

Les systèmes de CAO peuvent alors se voir adjoindre des


fonctionnalités périphériques, telles que la MFN qui permet de prendre en
compte les équations de la thermodynamique pour étudier le comportement
du système modélisé.

I.6.1. Dessin assisté par ordinateur

Le dessin assisté par ordinateur (DAO) est une discipline permettant


de produire des dessins techniques avec un logiciel informatique. On le
distingue de la synthèse d'image dans la mesure où il ne s'agit pas du calcul
de rendu d'un modèle numérique mais de l'exécution de commandes
graphiques (traits, formes diverses…).

De ce fait, en DAO, la souris et le clavier remplacent le crayon et les


autres instruments du dessinateur.

Figure I.4 : Exemple DAO

Les dessins produits sont le plus souvent réalisés en mode vectoriel


(traits cohérents), alors que l'image de synthèse est une association de pixels
indépendants bitmap. En d'autres termes, les logiciels de DAO attribuent des
coordonnées (X,Y pour les plans 2D et X,Y,Z pour les modèles 3D).

Chaque élément d'un dessin est appelé entité et chaque entité


contient donc des propriétés de couleur, d'épaisseur, de calque, de type de
ligne, etc...

L'intérêt de la DAO, est d'abord celui de l'informatique, c’est-à-dire


essentiellement un apport de praticabilité dans la gestion des documents,
facilitant l'édition de modifications, l'archivage, la reproduction, le transfert de
données, etc.
18

Il existe autant de logiciels de DAO que de métiers utilisant le dessin.


Le mécanicien, l'architecte, mais aussi l'électricien et le géomètre disposent
aujourd'hui d'outils facilitant la création d'un plan, d'un schéma, avec des
commandes orientées métiers, des bases de données adaptées, et aussi des
catalogues de composants fournis par les constructeurs.

Il y a donc une relation entre le DAO et la technique numérique du


DMA (ou Digital Matte Artist, peinture cache numérique). On confond souvent
DAO et CAO : la CAO n'a pas pour fonction première l'édition 22 du dessin. Il
s'agit d'un outil informatique souvent lié à un métier, fonctionnant en langage
dit objet, et permettant l'organisation virtuelle de fonctions techniques. Cela
permet ensuite la simulation de comportement de l'objet conçu, l'édition
éventuelle d'un plan ou d'un schéma étant automatique et accessoire.

En DAO, un trait est un trait et le logiciel ne permet pas


l'interprétation technique de l'ensemble.

I.6.2. Mécanique

Le domaine de la mécanique est historiquement l'un des premiers à


s'être doté, dans les années 1960, de logiciels de CAO. Elle permet au
concepteur d'exprimer et de modéliser un grand nombre de contraintes
(fonctionnalités, matériaux, capacité d’assemblage, fabrication, etc.) pendant
la phase de conception d’un ensemble mécanique.

Les logiciels correspondants sont utilisés lors d'une ou plusieurs


phases du développement (ex : spécifications produit/process, esquisses,
dimensionnement, analyses cinématiques, analyses dynamiques, préparation
de la fabrication...).

Les logiciels modernes permettent une conception directe en trois


dimensions et sont surtout intéressants pour les fonctionnalités proposées :
aujourd'hui une pièce de tôlerie est modélisée directement en pliant
virtuellement une tôle, un perçage est placé d'un simple clic sans avoir à
réfléchir sur le choix des formes volumiques - au sens mathématique - à
adopter pour modéliser son intention technologique.

Exemples de logiciels de CAO pour la mécanique :

✓ PTC Creo Parametric


✓ ESPRIT édité par DPtechnology
19

✓ Solid Edge with Synchronous Technology

✓ [Alibre Design], édité par Alibre Inc


✓ CATIA, DraftSight et SolidWorks édités par Dassault Systèmes
✓ FreeCAD, de Juergen Riegel, logiciel multiplateforme (Linux/Windows)
distribué sous licence libre
✓ Inventor, édité par Autodesk
✓ Kompas 3D V10
✓ NX (Unigraphics) et Solid Edge, édités par Siemens Industry Software
✓ Pro/Engineer, édité par PTC
✓ TopSolid
✓ SpaceClaim LTX
✓ think3 thinkdesign
✓ Bricscad de bricsys, CAO sous Windows. Clone de AutoCAD
✓ GstarCAD
✓ zwcad

I.6.3. Électronique

Des produits existent également pour la conception de circuits


électroniques ou de microprocesseurs. La conception d'un circuit électronique
présente deux difficultés :

• La première concernant le comportement électrique ou logique souhaité,


est certainement la plus facile à traiter. On obtient un modèle
informatique du schéma construit comme sur un outil DAO. Cependant,
chaque composant est affecté d'une loi de comportement, ce qui fournit
un modèle virtuel permettant des tests de fonctionnement.
• L’implantation réelle des composants sur le circuit imprimé est par
contre un vrai problème technique ; si les schémas simples trouvent
facilement une solution, pour les circuits complexes la CAO est d'un
grand secours. Le tracé des pistes doit parfois être établi sur une ou
plusieurs couches.

Ces outils informatiques sont souvent appelés suite de logiciels, parce


que leur utilisation comprend des phases indépendantes :
20

• la saisie schématique du circuit (le modèle de représentation),

• la simulation (modèle mathématique),


• le placement des composants,
• et le routage (pistes conductrices).

Exemples de logiciels d'électroniques (assembleurs de composants) :

✓ Altium Designer
✓ Design Architect
✓ Eagle
✓ Edwin
✓ gEDA
✓ Hyperlynx
✓ KiCad
✓ Proteus
✓ OrCad
✓ PADS, Mentor Graphics
✓ PCAD
✓ CR-5000 de Zuken
✓ DesignSpark PCB

I.6.4. Électrotechnique

Les logiciels de conception permettent la réalisation de plans de


câblage électrique pour les domaines de l’industrie, distribution d’énergie,
automobile, aéronautique, …

Le logiciel de CAO permet au concepteur une prise en charge globale


du projet par un même outil (réalisation des plans, des liens entre composants
et plans, des borniers et connecteurs, des nomenclatures, des implantations
composants, des faisceaux de câblage…).

Les logiciels de CAO électriques facilitent également les échanges


entre les corps de métier amenés à collaborer sur certains projets tel que le
bâtiment. Les plans d'architectes réalisés dans les formats standards sont
ensuite importés et utilisés comme base par des logiciels spécialisés
notamment dans les schémas d'implantation électrique.

Ce type de logiciels ne vise pas la réalisation de schémas de


fonctionnement mais permet à l'utilisateur la création d'installations électriques
21

domestiques ou tertiaires et de visualiser les dépendances entre appareils


(interrupteurs ↔ lampes...), le matériel nécessaire au projet (appareils, filerie,
gaines...) ainsi que des contenus détaillés de chaque gaine ou des boites de
dérivation.

Exemple des logiciels en mode symbolique :

• SAFIRS, édité par Assigraph International


• Electre NT, édité par Elsys
• SchemELECT, édité par FTZ
• Elec’View édité par Algo'Tech Informatique
• SEE Electrical Expert, édité par IGE-XAO
• Trace elec, édité par Trace software
• SFEACad, édité par SDProget
• AutoCad Electrical, édité par Autodesk
• D-CALC Implantation, édité par JPK Logiciel

I.6.5. Programmation assistée par ordinateur

Un langage de programmation graphique ou visuel est un langage de


programmation dans lequel les programmes sont écrits par assemblage
d'éléments graphiques. Sa syntaxe concrète est composée de symboles
graphiques et de textes, qui sont disposés spatialement pour former des
programmes.

De nombreux langages visuels se basent sur les notions « de boîtes


et de flèches » : les boîtes (ou d'autres d'objets) sont traitées comme des
entités, reliées par des flèches ou des lignes qui représentent des relations.
Plus précisément, un langage est défini par une syntaxe abstraite, à
laquelle sont associées une ou plusieurs syntaxes concrètes, parmi lesquelles
une ou plusieurs peuvent être graphiques.
Généralement ces langages sont associés à un environnement
graphique de programmation. Il n'est pas toujours possible de les dissocier. Il
faut également faire la distinction entre le langage au sens "normalisé" et son
implémentation au sens "logiciel".
Exemples de langages graphiques
✓ Adobe Authorware ;
22

✓ Boîtes fonctionnelles ;

✓ Cameleon, langage graphique de programmation fonctionnelle (dérivé du


réseau de pétri), ✓ Grafcet / SFC ;
✓ Ladder ;
✓ Langage G : de LabVIEW ;
✓ Max6 (anciennement Max/MSP) ;
✓ Organigramme ;
✓ Quartz Composer : environnement associé pour de la programmation sous
Mac OS ;
✓ Scicos : basé sur Scilab et orienté sur les systèmes dynamiques et systèmes
continus et discrets ;
✓ Scratch : implémentation libre et graphique du langage Smalltalk ;
✓ Simulink : basé sur MATLAB et orienté sur les systèmes multi-physiques ;
✓ UML ;
✓ VisSim : développé par la société Visual Solutions ;
✓ Le moteur de jeux du logiciel Blender;
✓ YAWL, langage graphique de programmation de workflow (dérivé du réseau
de pétri).
23

CHAPITRE II : OUTILS DE VIRTUALISATION, SIMULATION ET


EMULATION

II.1. VIRTUALISATION

II.1.1. Définitions

La virtualisation consiste, en informatique, à exécuter sur une


machine hôte, dans un environnement isolé, des systèmes d'exploitation — on
parle alors de virtualisation système —ou des applications — on parle alors
de virtualisation applicative. Ces ordinateurs virtuels sont appelés serveur
privé virtuel (Virtual Private Server ou VPS) ou encore environnement virtuel
(Virtual Environment ou VE).

A la base, la virtualisation consiste à faire tourner une machine


virtuelle sur une machine hôte (aussi bien un ordinateur fixe, qu'un PC portable
ou un serveur professionnel). Pour que cela soit sécurisé, la machine virtuelle
est bien évidemment isolée du système hôte. Ce qui veut dire que vous ne
pourrez pas, par défaut, accéder au PC hôte depuis la machine virtuelle.

Qu'est-ce qu'une machine virtuelle ? C’est l'équivalent d'une


machine physique, sauf qu'elle est gérée de manière logicielle par un
hyperviseur (un logiciel de virtualisation) tel que VirtualBox ou VMware
Workstation. Actuellement, les logiciels de virtualisation sont tellement
sophistiqués, qu'il est possible de virtualiser de nombreuses choses (tel que les
disques durs virtuels, les contrôleurs USB, les cartes réseaux, etc.).

II.1.2. Types d’hyperviseur

II.1.2.1. Hyperviseur de type 2

Hyperviseur de type 2 est un logiciel (généralement assez lourd) qui


tourne sur l'OS hôte. Ce logiciel permet de lancer un ou plusieurs OS invités.

La machine virtualise ou/et émule le matériel pour les OS invités, ces


derniers croient dialoguer directement avec ledit matériel. Cette solution est
très comparable à un émulateur, et parfois même confondue. Cependant
l’unité centrale de calcul, c'est-à-dire le microprocesseur, la mémoire système
(RAM) ainsi que la mémoire de stockage (via un fichier) sont directement
accessibles aux machines virtuelles, alors que sur un émulateur l’unité centrale
est simulée ce qui réduit considérablement les performances par rapport à la
virtualisation.
24

Cette solution isole bien les OS invités, mais elle a un coût en


performance. Ce coût peut être très élevé si le processeur doit être émulé,
comme cela est le cas dans l’émulation. En échange cette solution permet de
faire cohabiter plusieurs OS hétérogènes sur une même machine grâce à une
isolation complète. Les échanges entre les machines se font via les canaux
standards de communication entre systèmes d’exploitation (TCP/IP et autres
protocoles réseau), un tampon d’échange permet d’émuler des cartes réseaux
virtuelles sur une seule carte réseau réelle.

Par exemple : logiciels Microsoft (Microsoft VirtualPC, Microsoft


Virtual Server), logiciels Parallels (ParallelsDesktop, Parallels Server), Oracle
VM VirtualBox (libre), logiciels VMware (VMware Fusion, VMware Player,
VMware Server, VMware Workstation), logiciels libres (QEMU : émulateur de
plateformes x86, PPC, Sparc, et bochs : émulateur de plateforme x86).

Figure II.1 : Architecture du fonctionnement de l’Hyperviseur de type 1

II.1.2.1. Hyperviseur de type 1

Un hyperviseur de type 1 est comme un noyau système très léger et


optimisé pour gérer les accès des noyaux d'OS invités à l'architecture matérielle
sous-jacente.

Si les OS invités fonctionnent en ayant conscience d'être virtualisés


et sont optimisés pour ce fait, on parle alors de para-virtualisation (méthode
indispensable sur Hyper-V de Microsoft et qui augmente les performances sur
ESX de VMware par exemple).
25

Actuellement l’hyperviseur est la méthode de virtualisation


d'infrastructure la plus performante mais elle a pour inconvénient d’être
contraignante et onéreuse, bien que permettant plus de flexibilité dans le cas
de la virtualisation d'un centre de données. Par exemple : Citrix Xen Server
(libre), VMware vSphere (anciennement VMware ESXi et VMwareESX),
Microsoft Hyper-V Server, Parallels Server Bare Metal, Oracle vm (gratuit),
KVM (libre).

Figure II.2 : Architecture du fonctionnement de l’Hyperviseur de type 2

II.1.3. Notions

Chaque outil de virtualisation met en œuvre une ou plusieurs de ces


notions :

• Couche d'abstraction matérielle et/ou logicielle ;


• Système d'exploitation hôte (installé directement sur le matériel) ;
• Systèmes d'exploitation (ou applications, ou encore ensemble
d'applications) « virtualisé(s) » ou « invité(s) » ;
• Partitionnement, isolation et/ou partage des ressources physiques et/ou
logicielles ;
• Images manipulables : démarrage, arrêt, gel, clonage, sauvegarde et
restauration, sauvegarde de contexte, migration d'une machine physique
à une autre ;
• Réseau virtuel : réseau purement logiciel, interne à la machine hôte,
entre hôte et/ou invités.

II.1.4. Intérêts

Les intérêts sont :


Utilisation optimale des ressources d'un parc de machines
(répartition des machines virtuelles sur les machines physiques en
fonction des charges respectives) ;
• Installation, déploiement et migration facile des machines virtuelles
d'une machine physique à une autre, notamment dans le contexte
d'une mise en production à partir d'un environnement de
qualification ou de préproduction, livraison facilitée ;
• Économie sur le matériel par mutualisation (consommation
électrique, entretien physique, surveillance, support, compatibilité
matérielle, etc.)
• Installation, tests, développements, cassage et possibilité de
recommencer sans casser le système d'exploitation hôte ;
• Sécurisation et/ou isolation d'un réseau (cassage des systèmes
d'exploitation virtuels, mais pas des systèmes d'exploitation hôtes
qui sont invisibles pour l'attaquant, tests d'architectures applicatives
et réseau) ;
• Isolation des différents utilisateurs simultanés d'une même machine
(utilisation de type sitecentral) ;
• Allocation dynamique de la puissance de calcul en fonction des
besoins de chaque application à un instant donné ;
• Diminution des risques liés au dimensionnement des serveurs lors
de la définition de l'architecture d'une application, l'ajout de
puissance (nouveau serveur, etc.) étant alors transparent.

En cas d'installation brute sur un seul serveur on peut constater


les problèmes suivants :

• L’accès aux ressources des serveurs hôtes via la couche


d'abstraction matérielle nuit aux performances, et l'exécution de
n'importe quel logiciel virtualisé consommera davantage de
ressources qu'en mode natif ;
• En cas de panne d'un serveur hôte, l'ensemble des machines
virtuelles hébergées sur celui-ci seront impactées. Mais la
virtualisation est souvent mise en œuvre avec des redondances,
qu'elle facilite ;
• La mise en œuvre est complexe et demande un investissement
initial ;
• Il y a des contraintes d'administration spécifiques (déploiement,
sauvegarde…).
II.1.5. Composition

II.1.5.1. Coté machine virtuelle

Lorsque vous créer une machine virtuelle, virtuellement parlant,


elle possédera au moins :

• 1 disque dur : pour y installer le système d'exploitation souhaité.

1 lecteur CD/DVD : pour pouvoir démarrer sur le CD/DVD


d'installation du système d'exploitation que vous souhaitez installer
dans votre machine virtuelle.
• 1 contrôleur USB : dont la version choisie par défaut dépend du
système d'exploitation choisi au début de l'assistant de création de
votre machine virtuelle.
• 1 carte réseau : pour pouvoir accéder au réseau et à Internet depuis
votre machine virtuelle
• 1 carte graphique virtuelle : celle-ci est plus ou moins performante
en fonction du logiciel de virtualisation utilisé, Etc.

Il est également possible lors de la création d'une machine


virtuelle, de lui allouer une partie de la mémoire vive de votre ordinateur,
ainsi qu'un nombre de cœurs pour son processeur virtuel.

II.1.5.2. Coté machine hôte

Pour commencer, la machine hôte correspond à votre PC ou


votre serveur physique. C'est sur ce PC que vous installerez le logiciel de
virtualisation (par exemple : VirtualBox ou VMware Workstation).

Ensuite, une fois la machine virtuelle créée, vous verrez qu'une


série de fichiers auront été créés sur votre disque dur. Notamment :

• des fichiers de configurations : ceux-ci changent d'un logiciel à


l'autre, mais définissent toujours de quoi est composée votre
machine virtuelle.
• un ou plusieurs fichiers pour le ou les disques durs virtuels liés à
votre machine virtuelle des fichiers de logs : c'est notamment le cas
pour les machines virtuelles créées avec VirtualBox.

• etc
II.1.6. Configuration requise pour faire de la virtualisation

II.1.6.1. Fonctionnalités requises pour la création de machines


virtuelles

La virtualisation du processeur Intel VT-x ou AMD-V

Pour utiliser un logiciel de virtualisation de machines (comme


VirtualBox ou d'autres), il est très important d'avoir un processeur
supportant la virtualisation du processeur "Intel VT-x / AMD-V" et de
l'activer ensuite dans le BIOS de votre carte mère.

La virtualisation des entrées et sorties Intel VT-d / IOMMU

Si vous en avez la possibilité, optez pour un processeur


supportant "Intel VT-x / AMD-V" ET la virtualisation des E/S "Intel VT-d /
IOMMU".

Note : n'oubliez pas de l'activer dans le BIOS de votre carte mère.

Le support du 64 bits

Tout processeur récent supporte le 64 bits, mais cela est bien


évidemment nécessaire pour faire tourner des systèmes d'exploitation
invités en 64 bits.

II.1.7. Informations concernant la configuration matérielle


requise

Etant donné qu'une machine virtuelle agit comme une machine


physique, elle a aussi besoin de ressources système pour fonctionner.
Après, les ressources système pour faire fonctionner une machine virtuelle
avec Linux en OS invité ne sont bien évidemment pas les mêmes que pour
une machine virtuelle avec Windows en OS invité.

En fonction de vos besoins, vous pourrez avoir besoin :

• de plus de mémoire vive (RAM)


• de plus de place (disques durs)
• de plus de puissances (processeurs multi-coeurs)
• de plus de puissance au niveau du stockage (utilisation de plusieurs
disques durs physiques et pourquoi pas d'un contrôleur RAID) etc.
II.2. SIMULATION INFORMATIQUE

II.2.1. Notions sur la Simulation Informatique

La simulation informatique ou numérique désigne


l'exécution d'un programme informatique sur un ordinateur ou réseau en
vue de simuler un phénomène physique réel et complexe (par exemple :
chute d’un corps sur un support mou, résistance d’une plateforme
pétrolière à la houle, fatigue d’un matériau sous sollicitation vibratoire,
usure d’un roulement àbilles…).

Les simulations numériques scientifiques reposent sur la mise en


oeuvre de modèles théoriques utilisant souvent la technique des
éléments finis.

Elles sont donc une adaptation aux moyens numériques de la


modélisation mathématique, et servent à étudier le fonctionnement et les
propriétés d’un système modélisé ainsi qu’à en prédire son évolution. On
parle également de calcul numérique. Les interfaces graphiques
permettent la visualisation des résultats des calculs par des images de
synthèse.

Ces simulations informatiques sont rapidement


devenues incontournables pour la modélisation des systèmes
naturels en physique, chimie et biologie, mais également des systèmes
humains en économie et en science sociale. Elles permettent de limiter
le risque et d'éviter le coût d'une série d'épreuves réelles (ex : essais de
véhicules). Elles peuvent offrir un aperçu sur le développement d'un
système trop complexe pour simuler avec de simples formules
mathématiques (ex : ouragan).

La simulation numérique est utilisée pour :


• Prévoir l'état final d'un système connaissant son état initial
(problème direct) ;
• Déterminer les paramètres d'un système connaissant un ou
plusieurs couples (état initial -état final) (problème inverse) ;
• Préparer des opérateurs à des conditions plus ou moins rares
dans leur interaction avec un système complexe (simulation
d'entraînement).
En sciences sociales, la simulation informatique fait partie d'un
des cinq angles de collecte de données dans la méthode plus générale
dite de percolation de données2, qui couvre aussi conjointement les
méthodes quantitatives et quantitatives, la revue des écrits (y compris les
écrits scientifiques), et les interviews d'experts. À ce chapitre, la
percolation des données offre une vision et une méthode plus complètes
que la triangulation des données lors de l'analyse des phénomènes sous
observation.

II.2.2.2. Catégories

On peut distinguer trois catégories de simulations :

• La simulation continue, où le système se présente sous la forme


d’équations différentielles à résoudre. Elle permet de suppléer à la
résolution analytique quand celle-ci est impossible. Effectuée au
départ sur des calculateurs analogiques, elle s’est effectuée aussi
sur des ordinateurs ainsi que des machines hybrides, et un
troisième type de calculateurs qui n’a pas eu de lendemain, les
calculateurs stochastiques.
• La simulation discrète dans laquelle le système est soumis à une
succession d’évènements qui le modifient. Ces simulations ont
vocation à appliquer des principes simples à des systèmes de
grande taille. La simulation discrète se divise en deux grandes
catégories :
o Synchrone ou time-slicing : on simule à chaque fois le
passage d’une unité de temps sur tout le système. Ce terme
n'est généralement plus utilisé dans le domaine professionnel
depuis l'apparition croissante des nouvelles technologies.
o Asynchrone ou event-sequencing : on calcule l’arrivée du
prochain événement, et on ne simule qu’événement par
événement, ce qui permet souvent des simulations rapides,
bien qu’un peu plus complexes à programmer.
• La simulation par agents, où la simulation est segmentée en
différentes entités qui interagissent entre elles. Elle est surtout
utilisée dans les simulations économiques et sociales, où chaque
agent représente un individu ou un groupe d’individus. Par nature,
son fonctionnement est asynchrone.
II.2.2. Simulateur

Un simulateur est un dispositif technique permettant de


reproduire de façon virtuelle une situation. Il présente donc sous des
conditions contrôlables et observables l'évolution du modèle du
phénomène : s'il existe plusieurs modèles on peut aussi parler de système
de façon plus générale.

Un simulateur est donc l'outil de mise en œuvre de la simulation


du système avec tous les avantages et inconvénients que cela implique.
En particulier un simulateur sera utilisé quand le système réel est
inobservable ou difficilement observable pour toutes sortes de raisons
(dimension, sécurité, coût, inexistence…).

II.2.3. Classification des Simulateurs

Plusieurs classifications de simulateurs sont possibles. La plus simple


est de distinguer :

• les simulateurs dans lesquels l'homme n'intervient qu'en amont de la


simulation pour le paramétrage et l'initialisation de la simulation :
o c'est un simulateur non piloté, qui peut être par exemple
un simulateur de circuit électronique. On les appelle parfois simulateurs
numériques et ils ne nécessitent pas toujours d'être temps réel.
• les simulateurs où l'homme participe à la simulation :
o c'est un simulateur piloté (ou interactif), par exemple un simulateur
de vol, qui simule le vol d'un avion avec un pilote réel aux
commandes. Il nécessitera d'être parfaitement temps réel.

II.2.3.1. Simulateur non piloté

Si la simulation se déroule sur un ou plusieurs ordinateurs, sous forme


d'un logiciel, le terme simulateur désignera très souvent le logiciel lui-
même. Le paramétrage et l'observation de la simulation ne nécessitera
pas forcément de dispositifs spéciaux. Lorsque les résultats sont
présentés en 3 dimensions, l'observation se fait plus aisément avec les
outils de la réalité virtuelle.

II.2.3.2. Simulateur piloté (ou interactif)


Soit l’exemple de la figure suivante, simulation temps réel :
Figure II.4 : Simulateur de conduite d'une moissonneuse-batteuse Johne
Deere.

Si l'homme est placé dans la boucle de simulation temps réel,


l'objectif est de lui faire piloter le simulateur : à la suite de ses actions, la
simulation calculera les effets simulés sur le système et les interfaces
physiques du simulateur fourniront au pilote les résultats perceptibles de
ses actions.

Pour ces interfaces, les techniques de la réalité virtuelle sont


utilisées.

On distingue en particulier :

• L’interface visuelle, qui présente au pilote l'état courant de


l'environnement sous forme d'images de synthèse ;
• L’interface sonore, qui restitue les effets sonores de la situation ;
• les interfaces proprioceptives, qui s'adressent aux sensations
physiques d'orientation grâce en particulier à l'oreille interne, aux
efforts musculaires et au toucher :
o L’interface haptique pour restituer au pilote les efforts qu'il pourra
ressentir sur les commandes du simulateur,
o L’interface kinesthésique pour faire ressentir au pilote les effets
du déplacement dans la scène virtuelle, des accélérations et des
vibrations sur son corps.

Selon les utilisations de la simulation pilotée, on distingue :

• les simulateurs d'études et/ou de recherche (transports, nucléaire,


chirurgie, militaire…) :
o pour la conception, la mise au point, l'étude de l'ergonomie des
systèmes,
o pour l'étude du comportement humain (sécurité, vigilance…) ;
• les simulateurs de formation (transports, nucléaire, chirurgie,
militaire…) : o pour la formation initiale et/ou continue, l'entraînement
des professionnels (fréquemment) et/ou du grand public (très
rarement) ; les jeux de simulation.

La complexité du simulateur dépend de l'utilisation qui en est


faite. Les restitutions au pilote peuvent être partielles. Par exemple
certains simulateurs de vol ne disposent pas d'interface kinesthésique :
on dit qu'ils sont « à base fixe », c’est-à-dire que le pilote ne perçoit son
mouvement qu'à l'aide de la perception visuelle.

La difficulté essentielle de mise en œuvre des simulateurs


pilotés est leur validation : même sur des simulateurs utilisant des
dispositifs très sophistiqués, l'environnement restitué est très éloigné de
la réalité et peut induire des biais dans le comportement du pilote et sa
perception de la situation. Par exemple :

• la définition et la luminosité des systèmes de présentation d'image de


synthèse sont très éloignées d'une part de la capacité de
discrimination de l'œil humain et d'autre part des caractéristiques
photométriques d'une scène réelle.

II.2.4. Simulateur Packet Tracer

II.2.4.1. Présentation de Cisco Packet tracer

Cisco Packet Tracer est un outil multiplateforme exclusif de Cisco, qui


permet aux utilisateurs de créer des simulations réseau et IoT sans avoir
besoin d’un matériel ou d’un réseau préexistant.

L'outil est gratuit, fonctionne sur les principaux systèmes


d'exploitation et est téléchargeable depuis la page Cisco NetAcad pour
tous les étudiants et enseignants possédant un compte NetAcad valide.

L’outil est disponible depuis plusieurs années pour tous les


étudiants participant au programme Cisco et, à l’origine, était conçu pour
prendre en charge des exercices pratiques pour les étudiants participant
aux cours de l’Académie certifiée Cisco Network Associated (CCNA). Au
moment où ce travail de mémoire a été écrit, la dernière version
disponible était la 7.2.1.

Selon le rapport de 2017 sur la responsabilité sociale des


entreprises, la Cisco Networking Academy, également appelée NetAcad,
a formé au cours des années plus de 7,8 millions de personnes dans plus
de 170 pays. Il forme plus de vingt-deux mille éducateurs et peut compter
sur plus de dix mille institutions partenaires. Beaucoup de ces les
étudiants ont utilisé Cisco Packet Tracer dans leur formation à Cisco.

La figure II.5 qui suit présente l’interface de base de cette application.

Figure II.5 : Interface utilisateur de Cisco Packet tracer 7.2.1

L’outil a été conçu pour permettre aux étudiants de faire des


expériences de réseautage sans avoir besoin d’une infrastructure réseau
coûteuse et de longues procédures de configuration matérielle.

L'outil offre en fait un ensemble complet de matériel et de


câblage qui permet aux étudiants de configurer un réseau de base à très
complexe, leur permettant d’apprendre à programmer des appareils Cisco
via l’interface de ligne de commande (CLI). Il explique également
comment dépanner le réseau problèmes connexes, car l'outil inclut
également des fonctionnalités réalistes pour le débogage.

Depuis la version 7.0, Cisco a également introduit les


fonctionnalités IoT dans l'outil, permettant aux étudiants de pratiquer en
configurant des dispositifs IoT et des automatisations IoT.
II.2.4.2. Avantages de la nouvelle version de Packet Tracer

Les fonctionnalités qu’offre à la nouvelle version du logiciel Packet


tracer sont multiples, il s’agit de :

• Une simulation réaliste et une visualisation des appareils intelligents


;

• Permettre aux utilisateurs de concevoir, de construire, de


configurer une maison intelligente, une ville intelligente en
fournissant différents objets intelligents utilisés pour eux ;
• Fournir un tableau pour contrôler un objet intelligent ;
• Permettre aux étudiants d'explorer les concepts internet des objets
;
• Fournir un détecteur pour le capteur. 1

II.2.4.3. Périphériques finaux dans la nouvelle version de


Packet Tracer

Les figures II.6, II.7, II.8 et II.9 montrent les différents


matériels et appareils IoT qui existent sur la nouvelle version de Packet
tracer.

Figure II.6 : Exemples des actionneurs dans Packet tracer

Figure II.7 : Exemples des capteurs dans Packet tracer

Figure II.8 : Différents appareils IoT pour la maison intelligente

1
Cisco, comprendre le Packet tracer, module de cours, consulté le 22 mai 2019.
Figure II.9 : Différents équipements industriels

II.2.4.4. Affichage physique du matériel

Loin d’être un gadget, la visualisation du matériel permet, dans un


projet réel de câblage informatique de positionner le matériel dans les
locaux. Il est possible de :

• Afficher l’onglet Physical,


• Par défaut, il présente une carte Intercité (Intercity) sur laquelle
se trouve la ville (HomeCity),
• Par glisser-déposer, on peut placer la ville où on le souhaite. On
peut également rajouter d’autres villes en cliquant sur le bouton
New City.
• En cliquant sur la ville, on réalise un zoom géographique qui permet
de voir l’immeuble dans la ville. Cet immeuble peut également être
placé où on le souhaite et d’autres immeubles (bouton New
Building) peuvent être rajoutés.
• De la même manière, un clic gauche sur l’immeuble permet de voir
les bureaux et les équipements réseaux sont représentées dans une
fenêtre flottante que l’on peut placer dans le bureau que l’on
souhaite.

II.2.4.5. Paramétrage des appareils

Pour accéder au paramétrage d’un appareil, il faut cliquer, dans


l’affichage physique (Physical) ou schématique (Logical), sur la
représentation de l’appareil. Deux ou Trois onglets sont accessibles avec
cette fenêtre.

II.2.4.6. Paramétrage physique (Physical)

Le paramétrage physique consiste à placer les bonnes cartes dans


l’appareil. Les cartes disponibles se trouvent à gauche de l’écran (voir
figure IV.6). Pour le placer, il faut commencer par éteindre l’appareil avec
le bouton Marche/Arrêt (M/A).

Par exemple, si une carte réseau FastEthernet équipe l’appareil, il sera


possible de définir les paramètres de la carte en sélectionnant celle-ci
avec le bouton FastEthernet et en renseignant les champs et cases à
cocher de la partie droite de la fenêtre.

Remarque : certains paramètres peuvent être définis par l’onglet


Desktop.

Figure II.10 : interface de Paramétrage physique d’un équipement


II.2.4.7. Configuration

L’onglet Config permet de configurer l’équipement sélectionner.


Les boutons situés à gauche de la fenêtre déterminent le groupe de
paramètres à configurer.

Un exemple d’une fenêtre de configuration est illustrée à la


figure II.12 qui suit :
Figure II.11 : interface de configuration

II.2.4.8. Onglet Desktop

L’onglet Desktop met à la disposition de l’utilisateurs les outils


logiciels habituels des équipements (voir figure IV.8). Nous trouvons
précisément les outils ci-après :

• IP configuration permet de configurer les paramètres réseau de


la machine,
• Dial-Up permet de configurer un modem s’il est présent dans
l’équipement,
• Terminal permet d’accéder à une fenêtre de programmation
(HyperTerminal),
• Command prompt est la fenêtre DOS classique permettant de
lancer des commandes en ligne de commande (PING, IPCONFIG,
ARP, etc.),
• WEB Browser : il s’agit d’un navigateur Internet
• PC Wireless : permet de configurer une carte WIFI si elle est
présente dans l’équipement,
• VPN : permet de configurer un canal VPN sécurisé au sein du
réseau.
• Traffic generator : permet pour la simulation et l’équipement
considéré de paramétrer des trames de communications
particulières (exemple : requête FTP vers une machine spécifiée),
• MIB Browser : permet par l’analyse des fichiers MIB d’analyser
les performances du réseau,
• CISCO IP Communicator : Permet de simuler l’application
logicielle de téléphonie développée par CISCO

Figure II.12 : Les outils de Packet Tracer

II.2.4.9. Simulation

Packet Tracer permet de simuler le fonctionnement d’un réseau


par l’échange de trames Ethernet et la visualisation de celles-ci. Il existe
deux modes de simulation :

• La simulation en temps réel (REALTIME) : elle visionne


immédiatement tous les séquences qui se produisent en temps réel.
• La simulation permet de visualiser les séquences au ralenti entre
deux ou plusieurs équipements.

Les commandes disponibles dans la fenêtre Command prompt :

• arp Display the arp table


• delete Deletes the specified file from C: directory.
• dir Displays the list of files in C: directory.
• ftp Transfers files to and from a computer running an FTP server.
help Display the list of available commands
• ipconfig Display network configuration for each network adapter
• ipv6config Display network configuration for each network adapter
• netstat Displays protocol statistics and current TCP/IP network

• connections
• nslookup DNS Lookup
• ping Send echo messages
• snmpget SNMP GET
• snmpgetbulk SNMP GET BULK
• snmpset SNMP SET
• ssh ssh client
• telnet Telnet client
• tracert Trace route to destination
• telnet Telnet client
• tracert Trace route to destination

a) Simulation d’un accès WEB

Si le réseau intègre un serveur HTTP, il est possible de simuler


un
accès WEB. Il faut dans ce cas, accéder à la configuration du poste en
cliquant sur sonimage puis :

• Aller dans l’onglet Desktop,


• Choisir WebBrowser,
• Saisir l’adresse ou le nom du serveur WEB

b) Simulation d’une messagerie

Le principe est le même que celui décrit ci-dessus. Il suffit de


disposer d’un serveur POP et SMTP.

c) Simulation et analyse de trame

En activant le mode Simulation, les échanges de trames sont


simulés par des déplacements d’enveloppes sur le schéma (figure IV.9).
Les manipulations peuvent être les mêmes qu’en mode RealTime mais
des animations visuelles montrent le cheminement des informations.
La partie droite de l’écran permet de naviguer dans les étapes
de l’échange. Soit on enregistre l’ensemble de l’échange en actionnant le
bouton Auto capture/Play soit on passe d’une trame à l’autre avec le
bouton Capture/ Forward.

Il est possible de filtrer un protocole spécifique en cliquant sur


le bouton Edit Filter.

Figure II.13 : Fenêtre pour analyse des trames

II.2.4.10. Avantages et Inconvénients

Avantages :

• Facile à configurer,
• Prend en charge les simulations de routeur, de commutateur et de
PC Cisco,
• Suffisant pour les études du CCNV
• Simule plusieurs appareils et protocoles (routeurs, commutateurs,
sans fil, RADIUS,etc...).
• Gratuit (nécessite une inscription sur le site Web NetAcad de Cisco)

Inconvénients :

• Code propriétaire - non open source

• Simule uniquement les périphériques Cisco (n’exécute pas de vraies


images Cisco)
• Pas de support multifournisseur
• Impossible de s’intégrer à des appareils physiques réels
• Vous ne pouvez utiliser que les commandes IOS implémentées par
les développeurs. Toutes les commandes imaginables disponibles
sur une plate-forme simulée dans PacketTracer ne seront pas
présentes pour une utilisation.

II.2.5. Simulateur Proteus

II.2.5.1. Présentation

Proteus Professional est une suite logicielle destinée à


l'électronique. Développé par la société Labcenter Electronics, les
logiciels incluent dans Proteus Professional permettent la CAO
(Construction Assistée par Ordinateur) dans le domaine électronique.
Deux logiciels principaux composent cette suite logicielle : (ISIS, ARES,
PROSPICE) et VSM.

Cette suite logicielle est très connue dans le domaine de


l'électronique. De nombreuses entreprises et organismes de formation
(incluant lycée et université) utilisent cette suite logicielle. Outre la
popularité de l'outil, Proteus Professional possède d'autres avantages

• Pack contenant des logiciels facile et rapide à comprendre et utiliser


• Le support technique est performant
• L'outil de création de prototype virtuel permet de réduire les coûts
matériel et logiciel lors de la conception d'un projet

II.2.5.2. ISIS

Le logiciel ISIS de Proteus Professional est principalement connu


pour éditer des schémas électriques. Par ailleurs, le logiciel permet
également de simuler ces schémas ce qui permet de déceler certaines
erreurs dès l'étape de conception. Indirectement, les circuits électriques
conçus grâce à ce logiciel peuvent être utilisé dans des documentations
car le logiciel permet de contrôler la majorité de l'aspect graphique des
circuits.

II.2.5.3. ARES

Le logiciel ARES est un outil d'édition et de routage qui complète


parfaitement ISIS. Un schéma électrique réalisé sur ISIS peut alors être
importé facilement sur ARES pour réaliser le PCB (Printed circuit
board) de la carte électronique. Bien que l'édition d'un circuit imprimé
soit plus efficiente lorsqu'elle est réalisée manuellement, ce logiciel
permet de placer automatiquement les composants et de réaliser le
routage automatiquement.

Figure II.14 : Vue d’ensemble de ISIS de Proteus


Figure II.15 : Vue d’ensemble de ARES de Proteus

II.2.6. Atoll

Atoll est un logiciel de dimensionnement et de


planification de réseaux cellulaires qui peut être utilisé sur tout le
cycle de vie des réseaux (du design à l'expansion et l'optimisation).
Le logiciel exploite différentes données en entrée car il permet de
choisir le type de projet à réaliser GSM 900, DCS 1800, ou alors UMTS
qui paramètre différemment le logiciel en fonction de la
technologie. On peut définir le model de propagation, le type
d'antenne, les caractéristiques du site...

Enfin après avoir déployé un réseau, ATOLL permet de


réaliser de multiples prédictions :

· Couverture par niveau de champ ;

· Couverture par émetteur et étude du trafic ;

· Zone de recouvrement et couverture par niveau de C/I.


Figure II.15 : Interface graphique d'Atoll

II.3. EMULATEUR

II.3.1. Emulation

En informatique, l'émulation consiste à substituer un élément


de matériel informatique – tel un terminal informatique, un ordinateur ou
une console de jeux – par un logiciel.

La définition du terme émuler est « chercher à imiter ». Il faut


voir dans l'émulation une imitation du comportement physique d'un
matériel par un logiciel, et ne pas la confondre avec la simulation, laquelle
vise à imiter un modèle abstrait. L'émulateur reproduit le comportement
d'un modèle dont toutes les variables sont connues, alors que le
simulateur tente de reproduire un modèle mais en devant extrapoler une
partie des variables qui lui sont inconnues (exemple : la simulation du
comportement d'un trou noir). Le recours à un émulateur, selon le
contexte, permet de faciliter le développement ou le débogage d'un
système ou de remplacer un système obsolète ou inutilisable par un
autre. Dans ce cadre, il est possible de faire fonctionner le nouveau
système, l'émulateur, de la même manière que le système imité.

II.3.2. Applications

On peut discerner plusieurs applications principales.

a) Émulateur de terminal

L'émulation de terminal informatique est particulièrement


courante. En effet, les terminaux physiques sont devenus rares, mais le
mode d'interaction est resté. Ainsi on utilise un émulateur de terminal
comme xterm pour émuler une console VT100.

b) Émulation d'ordinateur

Pour une imitation logicielle d'un ordinateur, on stocke le


contenu des périphériques de stockage (disque durs…) dans des fichiers
images (reflets) des périphériques d'origine. Ces fichiers images peuvent
être à taille fixe ( qui ne grandira pas) ou à taille dynamique ( qui grandira
au fur et à mesure où l'on y stocke des données dans la limite de la taille
du disque dur physique sur lequel ce fichier image se trouve).

Parfois, ces émulateurs d'ordinateurs utilisent certains lecteurs


physiques comme les lecteurs de CD rom ce qui permet d'utiliser
directement les supports de stockage sans être obligé de transférer leurs
données dans des fichiers images qui prennent de la place sur le disque
dur.

c) Émulation en conception électronique

Dans le domaine de l'électronique de l'informatique embarquée,


le terme émulateur désigne un dispositif matériel (électronique) qui
permet de faire du développement et du débogage. Dans ce cadre, et
afin de marquer la différence, on parle de simulateur pour un logiciel qui
émule le comportement d'un microprocesseur.

L'émulateur remplace physiquement le microprocesseur (ou le


microcontrôleur) à l'aide d'une sonde (connecteur dont le Brochage est
compatible avec ce dernier). L'électronique pilotée de l'émulateur
remplace ainsi (idéalement strictement à l'identique) le microprocesseur
d'un point de vue électrique et numérique. La sonde est interfacée
(généralement via une carte périphérique spécifique) avec un ordinateur
de développement pour permettre à l'ingénieur de contrôler et d'observer
le fonctionnement du microprocesseur émulé.

On parle d'émulateur temps-réel lorsque celui-ci respecte les


contraintes temporelles du microprocesseur (cycles d'écriture, temps de
réponse…).

Ce type de matériel est très coûteux en comparaison du circuit émulé,


coût lié au développement complexe d'un tel dispositif et, au fait qu'il ne
fait pas l'objet d'une utilisation massive : l'émulateur est utilisé dans le
développement, le microprocesseur/microcontrôleur est utilisé pour la
production (de masse). De plus, il n'existe généralement des émulateurs
que pour les « petits » microcontrôleurs (8 bits). Pour les autres, il est
plus fréquent de voir ce que l'on appelle un « in circuit emulator » (ICE)
: l'émulateur est alors intégré au microprocesseur lui-même et est
connecté à l'ordinateur de développement via une interface plus simple
(comme le célèbre JTAG).

Les accélérations et déplacements éventuellement restitués par le


simulateur sont contraints par les dimensions et les performances
limitées du système de restitution de mouvement.

La validité du transfert entre ce qui a été appris ou observé en


simulateur et la situation réelle est toujours la question fondamentale que
doit se poser un utilisateur professionnel de simulateur.

II.3.3. Emulateur GN3

II.3.3.1. Concepts

GNS3 est un logiciel utilisé par des centaines de milliers


d’ingénieurs réseau dans le monde entier pour émuler, configurer, tester
et dépanner des réseaux virtuels et réels.

GNS3 permet aux ingénieurs réseau de virtualiser des


périphériques matériels réels depuisplus de 10 ans. À l’origine
uniquement émulant des périphériques Cisco à l’aide d’un logiciel appelé
Dynamips, GNS3 a maintenant évolué et prend en charge de nombreux
périphériques de plusieurs fournisseurs de réseau, y compris les
commutateurs virtuels Cisco, les ASACisco, les vRouters Brocade, les
commutateurs Linux Cumulus, les instances Docker, lesVSR HPE,
plusieurs appliances Linux et bien d’autres

Il est activement développé et soutenu et compte une


communauté croissante de plus de 800000 membres. En rejoignant la
communauté GNS3, vous rejoindrez d’autres étudiants, ingénieurs
réseau, architectes et autres personnes qui ont téléchargé GNS3 plus de
10millions de fois à ce jour. GNS3 est utilisé dans les entreprises du
monde entier, y compris les entreprises fortune 500.

GNS3 se compose de deux composants logiciels :

• Le logiciel GNS3-tout-en-un (GUI)


• La machine virtuelle (VM) GNS3
II.3.3.2. Options du serveur :

Lorsque vous créez des topologies dans GNS3 à l’aide du client


d’interface graphique logicielle tout-en-un, les périphériques créés
doivent être hébergés et exécutés par un processus serveur. Vous avez
quelques options pour la partie serveur du logiciel :

• Serveur GNS3 local


• Machine virtuelle GNS3 locale
• Machine virtuelle GNS3 distante

Le serveur GNS3 local s’exécute localement sur le même PC sur lequel


vous avez installé le logiciel tout-en-un GNS3. Si, par exemple, vous
utilisez un PC Windows, l’interface graphique GNS3 et le serveur GNS3
local s’exécutent en tant que processus dans Windows. Des processus
supplémentaires tels que Dynamips seront également en cours
d’exécution sur votre PC:

Si vous décidez d’utiliser la machine virtuelle GNS3


(recommandé), vous pouvez exécuter la machine virtuelle GNS3
localement sur votre PC à l’aide d’un logiciel de virtualisation tel que
VMware Workstation, Virtualbox ou Hyper-V ; vous pouvez également
exécuter la machine virtuelle GNS3 à distance sur un serveur à l’aide de
VMware ESXi ou même dans le cloud. GNS3 prend en charge les
périphériques émulés et simulés.

Émulation : GNS3 imite ou émule le matériel d’un périphérique et vous


exécutez des images réelles sur le périphérique virtuel. Par exemple, vous
pouvez copier Cisco IOS à partir d’un routeur Cisco réel et physique et
l’exécuter sur un routeur Cisco virtuel émulé dans GNS3.

Simulation : GNS3 simule les caractéristiques et les fonctionnalités d’un


appareil tel qu’un commutateur. Vous n’exécutez pas de systèmes
d’exploitation réels (tels que Cisco IOS), mais plutôt un périphérique
simulé développé par GNS3, comme le commutateur intégré de couche
2.

II.3.3.3. Avantages :

• Logiciel libre,
• Logiciel Open Source,

• Pas de frais de licence mensuels ou annuels,


• Aucune limitation sur le nombre de périphériques pris en
charge (la seule limitation est votre matériel : CPU et
mémoire),
• Prend en charge plusieurs options de commutation (module
Etherswitch NM-ESW16, images IOU/IOL Layer 2, VIRL
IOSvL2) :
• Prend en charge toutes les images VIRL (IOSv, IOSvL2, IOS-
XRv, CSR1000v, NX-OSv,ASAv),
• Peut être exécuté avec ou sans hyperviseurs
• Prend en charge les hyperviseurs gratuits et payants
(Virtualbox, station de travailVMware, lecteur VMware, ESXi,
Fusion)
• Appliances téléchargeables, gratuites, préconfigurées et
optimisées disponibles pour simplifier le déploiement
• Prise en charge native de Linux sans avoir besoin d’un logiciel
de virtualisation supplémentaire
• Logiciels de plusieurs fournisseurs disponibles gratuitement,
• Communauté importante et active (plus de 800 000
membres)

Quelques raisons supplémentaires d’utiliser GNS3 :

• Simulation réseau en temps réel pour les tests de pré-


déploiement sans avoir besoin de matériel réseau : exécutez
le système d’exploitation qui émule le comportement réel du
matériel réseau
• Testez plus de 20 fournisseurs de réseau différents dans
un environnement virtuel sans risque : exécutez et testez
rapidement plusieurs fournisseurs de matériel sans avoir
besoin de matériel
• Créez des cartes réseau dynamiques pour le
dépannage et les tests de preuve de concept (POC) : -
Testez vos réseaux avant de les créer pour réduire le temps
nécessaire à la mise en service d’un réseau de production
• Connectez GNS3 à n’importe quel réseau réel : tirez
parti de votre matériel existant et développez votre
laboratoire actuel en connectant directement vos topologies
GNS3 à celui-ci
• Topologies et laboratoires personnalisés au sein de GNS3
pour la formation à la certification réseau : GNS3 est le
meilleur outil d’étude pour les aspirants professionnels du
réseau à la recherche de leurs certifications, sans avoir besoin
d’un laboratoire à domicile.

II.3.3.4. Inconvénients :

• Les images Cisco doivent être fournies par l’utilisateur


(téléchargement à partir d’Cisco.com, ou achat d’une licence
VIRL, ou copie à partir d’un périphérique physique).

• GNS3 peut être affecté par la configuration et les limitations


de votre PC en raison de l’installation locale (pare-feu et
paramètres de sécurité, politiques d’ordinateur portable de
l’entreprise, etc.).
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ............................................................... 0


CHAPITRE I : APPROCHE GENERALE SUR LES LOGICIELS DE LA CAO .. 3
I.1. INTRODUCTION .......................................................................... 3
I.2. CONCEPTION .............................................................................. 6
I.3. CONCEPTION ASSISTÉE............................................................... 7
I.4. CONCEPTION ASSISTEE PAR ORDINATEUR .................................. 9
I.4.1. Définition ............................................................................ 10
I.4.2. Historique ........................................................................... 11
I.4.3. Avantages de la CAO ........................................................... 11
1. Création d'un modèle ................................................................ 11
2. Analyse .................................................................................... 12
3. Modifications ............................................................................ 12
I.4.4. Informatique et l'aide à la conception ................................ 12
I.4.5. Matériel ........................................................................... 13
I.5. CONCEPTION ET FABRICATION ASSISTEES PAR ORDINATEUR .... 14
I.5.1. But de la Fabrication Assistée par Ordinateur ........................ 14
I.5.2. Modélisation 3D................................................................... 15
I.5.3. Élaboration des parcours-outils............................................. 15
I.5.4. Génération du programme CN .............................................. 15
I.5.5. Simulation d'usinage ............................................................ 16
I.5.6. Transfert vers la Machine-Outil à Commande Numérique ....... 16
I.6. DOMAINES DE SPECIALITES ...................................................... 16
I.6.1. Dessin assisté par ordinateur ............................................... 17
I.6.2. Mécanique .......................................................................... 18
I.6.3. Électronique ........................................................................ 19
I.6.4. Électrotechnique.................................................................. 20
I.6.5. Programmation assistée par ordinateur ................................. 21
II.1. VIRTUALISATION ..................................................................... 23
II.1.1. Définitions ......................................................................... 23
II.1.2. Types d’hyperviseur ........................................................... 23
II.1.2.1. Hyperviseur de type 2 .................................................. 23
II.1.2.1. Hyperviseur de type 1 .................................................. 24
II.1.3. Notions .............................................................................. 25
II.1.4. Intérêts ............................................................................. 25
II.1.5. Composition ....................................................................... 27
II.1.5.1. Coté machine virtuelle .................................................. 27
II.1.5.2. Coté machine hôte ....................................................... 27
II.1.6. Configuration requise pour faire de la virtualisation .............. 28
La virtualisation du processeur Intel VT-x ou AMD-V ....................... 28
La virtualisation des entrées et sorties Intel VT-d / IOMMU ................ 28
Le support du 64 bits .................................................................... 28
II.1.7. Informations concernant la configuration matérielle requise .. 28
II.2. SIMULATION INFORMATIQUE ............................................... 29
II.2.1. Notions sur la Simulation Informatique ................................ 29
II.2.2.2. Catégories ................................................................... 30
II.2.2. Simulateur ......................................................................... 31
II.2.3. Classification des Simulateurs ............................................. 31
II.2.3.1. Simulateur non piloté ................................................... 31
II.2.3.2. Simulateur piloté (ou interactif)..................................... 31
II.2.4. Simulateur Packet Tracer .................................................... 33
II.2.4.1. Présentation de Cisco Packet tracer ............................... 33
II.2.4.2. Avantages de la nouvelle version de Packet Tracer ......... 35
II.2.4.3. Périphériques finaux dans la nouvelle version de Packet
Tracer ...................................................................................... 35
II.2.4.4. Affichage physique du matériel ..................................... 36
II.2.4.5. Paramétrage des appareils............................................ 36
II.2.4.6. Paramétrage physique (Physical) .................................. 36
II.2.4.7. Configuration ............................................................... 37
II.2.4.8. Onglet Desktop ............................................................ 38
II.2.4.9. Simulation ................................................................... 39
a) Simulation d’un accès WEB........................................................... 40
b) Simulation d’une messagerie ........................................................ 40
c) Simulation et analyse de trame ..................................................... 40
II.2.5. Simulateur Proteus ............................................................. 42
II.2.5.1. Présentation ................................................................ 42
II.2.5.2. ISIS ............................................................................ 42
II.2.5.3. ARES ........................................................................... 43
II.2.6. Atoll................................................................................ 44
II.3. EMULATEUR............................................................................. 45
II.3.1. Emulation .......................................................................... 45
a) Émulateur de terminal.................................................................. 45
b) Émulation d'ordinateur ................................................................. 46
c) Émulation en conception électronique ........................................... 46
II.3.3. Emulateur GN3 .................................................................. 47
II.3.3.1. Concepts ..................................................................... 47
TABLE DES MATIERES ..................................................................... 51

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