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Imprimé par ALGERIE CERIST le mercredi 17 juin 2015

Biologie médicale
[90­65­0045]

Automatisation en biochimie

Denis Grafmeyer : Maître de conférences des Universités, praticien hospitalier


hospices civils de Lyon, 69317 Lyon cedex 04 France

Résumé
L'automatisation des laboratoires de biochimie est une longue histoire commencée en 1955.
Actuellement, les systèmes disponibles se classent simplement en analyseurs spécialisés, analyseurs de
biochimie multiparamétriques simultanés, systèmes d'immunodosages, systèmes intégrés et plates­
formes robotisées. Dans cette courte revue générale, nous examinons les caractéristiques principales de
ces systèmes analytiques en envisageant les différentes composantes : traitement du spécimen, du milieu
réactionnel, des mesures, des informations, de la connexion. Ces différents éléments peuvent être
facilement appréciés en utilisant les descriptifs standardisés élaborés sous les auspices de la Société
Française de Biologie Clinique (SFBC). Nous fournissons quelques pistes pour les critères de choix.

© 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Haut de page ­ Plan de l'article

INTRODUCTION

L'automatisation des laboratoires a commencé dès 1955 avec le développement de l'analyse en flux
continu par L.T. Skeggs, les premières chaînes ayant été introduites en France en 1963. Parmi les
grandes étapes, on peut ensuite citer le développement des analyseurs centrifuges par N.G. Anderson à la
fin des années 1970 et l'introduction d'analyseurs type GEMSAEC, puis Centrifichem et Rotochem.

Le premier analyseur sélectif multiparamétrique à transfert a été proposé en 1976 par la firme Greiner, et
peu de temps après Beckman a développé l'utilisation des techniques électrochimiques (Astra en 1978).
Presque simultanément, la firme Kodak a proposé des systèmes originaux, en chimie « sèche »
multicouche. Les analyseurs actuels ont pour précurseurs directs les RA1000 (Technicon) et Hitachi 705
(Boehringer) introduits au début des années 1980.

En ce qui concerne les systèmes d'immunodosages, le premier système automatisant la technique FPIA
en phase homogène est apparu en 1982 (TDX), suivi en 1983 du Stratus, premier système
d'immunodosage en phase hétérogène. On a alors assisté à la mise sur le marché de très nombreux
instruments qu'il est impossible de citer.

Enfin, depuis 1998, on assiste à une « consolidation » des analyseurs, exemples : Dimension RxL (Dade
Behring), Intégra (Roche); et apparition de plates­formes robotisées, exemple : Modular (Roche).

Classification des analyseurs disponibles


Elle est devenue très simple, et on peut distinguer :

les petits analyseurs spécialisés : avec en particulier les analyseurs de pH et gaz du sang avec de
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plus en plus souvent des électrolytes (sodium, potassium, calcium ionisé), des métabolites
(glucose, lactates, urée, ect);
les analyseurs de biochimie multiparamétriques simultanés commercialisés par de nombreuses
firmes; par exemple : Beckman Coulter avec le LX20; Roche diagnostic avec les analyseurs
Hitachi; Dade Behring avec les analyseurs Dimension, Ortho avec les analyseurs Vitros, Koné
avec les analyseurs Konélab, etc;
les systèmes d'immunodosages : parmi lesquels on distingue les systèmes avec observation
directe (« immunochimie ») : analyseurs de protéines BNII, Immage; et les systèmes
automatisant les immunodosages avec marqueurs : ce sont les plus nombreux, par exemple
AxSym, ACS, AIA, Elecsys, etc;
les systèmes intégrés : Dimension RxL, Intégra;
les plates­formes robotisées : Modular.

Tests concernés
Pour la commodité de l'exposé, nous rangerons les tests réalisés en quatre groupes, avec la biochimie
classique (électrolytes, chimie, enzymes) et les tests réalisables par une technique immunologique.

Électrolytes (avec un dispositif spécial, ISE par ex.) : Na, K, Cl, CO2, Ca.

« Chimie » (avec des techniques « classiques », photométriques le plus souvent) incluant des électrolytes
: (Cl, CO2, calcium, phosphates, magnésium, fer), des « substrats » (acide urique, bilirubines, créatinine,
glucose, lactates, protéines totales, urée, cholestérol, triglycérides, ammoniémie, etc).

Enzymes : α­amylase, ALAT, ASAT, CK, GGT, LDH, PAL, lipase, etc.

Immunodosages :

observation directe (néphélométrie ou turbidimétrie) : protéines : CRP, IgA, IgG, IgM,


transferrine, etc;
avec marqueurs (compétition ou immunométrie) : hormones : thyroïde (T3, T4, TSH); fertilité
(HCG, FSH, LH, prolactine, oestradiol, etc), et d'autres tels le cortisol, l'insuline, etc;
marqueurs métaboliques : ferritine, vitamine B12, folates, hémoglobines glyquées, etc;
marqueurs cardiaques : troponine, myoglobine, BNP (ou NT proBNP);
médicaments : digoxine, antiépileptiques, antibiotiques, immunosuppresseurs, etc;
marqueurs tumoraux : AFP, ACE, CA 125, CA 19.9, CA 15.3, PSA, etc.

Organisation actuelle des laboratoires


Compte tenu des équipements disponibles, l'organisation des laboratoires de biochimie s'est profondément
modifiée, et le biologiste exprime des souhaits en matière d'organisation du travail :

une diminution des postes de travail, voire réduction à 1;


un travail à partir d'un prélèvement unique, non éclaté, non décanté; d'où une grande
simplification, une meilleure hygiène, une diminution des risques de contamination virale en
particulier (hépatites, sida, etc), une amélioration des conditions et de l'intérêt de travail pour le
personnel technique;
un fonctionnement adapté au rythme saccadé de la demande (mode de travail principal par
dossier, possibilité de travailler par séries);
une autogestion et un autocontrôle de l'analyseur (dilutions, réanalyses, etc).

Enfin, la fiabilité des résultats est garantie par une standardisation des techniques et la sélection de
techniques performantes.

Actuellement sur le marché français, on trouve des « machines » aux possibilités étonnantes : les plus
performantes peuvent réaliser, à partir d'un tube de sang de 10 ml, la détermination de plus de 50 tests
différents avec une cadence allant jusqu'à 10 000 dosages par heure... Le biologiste désireux d'équiper un
laboratoire, l'ingénieur biomédical, le responsable des services économiques sont confrontés à un problème
de choix; en effet, l'industrie propose près de 50 machines (ou systèmes analytiques) différentes. Nous
allons donc essayer d'examiner les différentes machines proposées, et d'analyser les différents éléments à
prendre en compte pour essayer de faire le « bon choix ».

Haut de page ­ Plan de l'article

QU'EST CE QU'UN ANALYSEUR?

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Définition
Selon Boigne, un analyseur est la composante instrumentale d'un ensemble complexe, appelé « système
de traitement des analyses biologiques (STAB) », dans lequel on peut distinguer quatre sous­ensembles :

STS : système de traitement des spécimens;


STD : système de traitement du milieu réactionnel (anciennement appelé système de
traitement des dosages);
STM : système de traitement des mesures;
STI : système de traitement des informations;
STC : système de traitement de la connexion.

Ces sous­ensembles sont sous­tendus et gérés par un système d'organisation assurant le « pilotage »
tant instrumental qu'humain du STAB, et permettant la réalisation des analyses. La figure 1 illustre ce
concept.

Ainsi, le STAB se compose de moyens matériels (locaux, instruments, consommables et réactifs,


échantillons), de moyens analytiques (techniques), et de moyens humains (encadrement, techniciens), et
d'organisation (protocole opératoire).

On peut souligner que :

le STS et le STI qui sont les points d'échanges d'informations de l'analyseur avec le laboratoire
peuvent être englobés dans la notion d'« interface utilisateur »; il s'agit de l'ensemble des
facilités proposées par le constructeur pour une utilisation simple, conviviale et efficace de
l'analyseur. Cette notion englobe la notion de sélectivité, l'organisation du travail et les contrôles
et sécurités aux différents niveaux, la cadence, les problèmes de connexion, etc;
le STD et le STM sont la partie analytique de l'analyseur, et l'accès ou le non­accès à la définition
et la paramétrisation de ces systèmes entraînera la notion « système ouvert/ système fermé »,
donc le choix des techniques, de la température de travail, etc.

Application aux immunodosages (fig 2)


En particulier pour les immunodosages avec marqueur, on va distinguer les étapes suivantes.

Distribution des échantillons et des réactifs avec des approches différentes selon le type de support.

Incubation, éventuellement avec agitation.

Séparation des formes libres et liées : en général aspiration d'une phase liquide associée au rinçage d'une
phase solide.

A noter que s'il existe depuis longtemps des immunodosages de type compétition en phase homogène
(avec marqueur enzymatique, EMIT par exemple, et marqueur fluorescent FPIA par exemple), on a vu
apparaître une technique immunométrique (sandwich) sans séparation de phase et que dans un avenir
proche ce type de technique connaîtra un grand développement. La dispense d'étape de séparation
permettra une automatisation plus facile et une plus grande consolidation des analyseurs.

Lecture du signal qui peut être une absorbance (A) lue par un photomètre d'absorption intégré; une
intensité de fluorescence (IF) lue par un fluorimètre intégré; une intensité de luminescence (ICL) lue par
un luminomètre intégré.

Traitement des données : à partir des signaux numérisés des étalons, le système construit une courbe
d'étalonnage (opération éventuellement réalisée en usine « master curve », puis à partir des signaux
numérisés des spécimens on obtient les résultats en concentrations.

Cette séquence peut être prise en charge totalement ou partiellement par le système robotisé (ouvert) ou
automatisé (fermé), sans intervention manuelle; elle nécessite l'identification automatique de chaque
échantillon ou étalon (ex : code barre).

Notion système ouvert/système fermé


Les systèmes sont dits fermés lorsque les algorithmes de traitement des échantillons, des dosages, des
mesures et des informations sont imposés par le fabricant, et le plus souvent figés. Bien souvent, les
réactifs sont imposés par le fabricant de l'analyseur (réactifs « captifs »), et parfois préconditionnés sous

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forme unitaire (« une dose/un dosage ») ou multiple (comme on le voit de plus en plus).

Les systèmes sont dits ouverts, lorsque l'utilisateur peut programmer, ou « paramétrer » les techniques
de son choix (volume d'échantillon et de réactifs, temps d'incubation, algorithmes de saisie des mesures,
etc) selon ses exigences propres; le choix des réactifs est alors presque toujours libre.

Les systèmes mixtes partiellement ouverts : il s'agit de systèmes qui laissent à l'utilisateur la possibilité
d'installer une ou plusieurs techniques de son choix; ceci regroupe plusieurs approches de la part des
fabricants : soit des machines assez fermées avec un nombre limité de canaux ouverts, soit des machines
comportant en fait deux sous­ensembles, l'un étant complètement fermé, l'autre complètement ouvert.

Distinction entre robot et automate


Un robot est un « manipulateur automatique, asservi en positions, reprogrammable, polyvalent, capable
de positionner et d'orienter des matériaux, pièces, outils ou dispositifs spécialisés au cours de mouvements
variables et programmés pour l'exécution de tâches variées ». Il se présente souvent sous la forme d'un
ou plusieurs bras se terminant par un poignet. Son unité de commande utilise notamment un dispositif de
mémoire et éventuellement de perception de l'environnement et des circonstances ainsi que d'adaptation
en résultant. Ces machines polyvalentes sont généralement étudiées pour effectuer la même fonction de
façon cyclique et peuvent être adaptées à d'autres fonctions sans modification permanente du matériel.
La relation homme­robot se fait via un ordinateur; un robot est un système évolutif; en immunodosage,
un robot est un système ouvert non lié à des marques de réactifs.

Par son format, la microplaque est un standard approprié à une manipulation robotique, bien qu'elle ait
tendance à devenir un composant de plus en plus spécifique de la méthodologie. En effet, actuellement le
dénominateur commun de la plupart des systèmes ouverts est l'utilisation de la microplaque en tant que
phase solide éventuelle et support de présentation. On trouvera des systèmes assurant la prise en charge
des étapes de distribution des spécimens, des réactifs et de lavage : il s'agit des distributeurs, préparateurs
d'échantillons de capacité variable, adaptables aux besoins de chaque laboratoire; et d'autres assurant une
prise en charge complète par exemple en sérologie infectieuse : il s'agit des robots proposés par les
sociétés Zymark, pionnier dans la robotique de laboratoire, et Beckman.

Un automate est un dispositif assurant un enchaînement automatique et continu d'opérations, selon une
séquence logique fixée; un automate est un système spécialisé non évolutif, à reprogrammation
impossible ou limitée.

En immunoanalyse, un automate est un système fermé lié à une marque de réactifs; il s'agit souvent
d'un système dont la conception, souvent innovatrice, est contemporaine de la mise au point d'une
nouvelle méthode. En biochimie classique, on a encore la double possibilité : système ouvert ou système
fermé autour d'une technologie plus ou moins originale et liée à une marque de réactifs.

Choix des techniques sur les systèmes ouverts (biochimie « classique »)


Quelles sont les contraintes d'installation des techniques recommandables sur un analyseur de biochimie
« ouvert », sachant qu'un système sera véritablement ouvert lorsque le maximum de ces contraintes
techniques pourront être satisfaites?

Électrolytes
Le dosage des électrolytes est le plus souvent proposé sur les analyseurs multiparamétriques (en option
ou non); il s'agit en général d'un module particulier dédié aux dosages de deux, trois ou quatre analytes :
sodium, potassium, chlore; le dosage du CO2 total est plus rarement associé sur un tel module. Les
techniques proposées sont presque toujours la potentiométrie directe ou indirecte; la photométrie de
flamme et la colorimétrie ont pratiquement disparu. Le dispositif est imposé par le fabricant.

Quelques aspects particuliers devront être examinés, comme la capacité à réaliser dans de bonnes
conditions des dosages urinaires : prédilution automatique, domaine de mesure adapté (pour le sodium de
5 ou 10 à 200 mmol/l; pour le potassium jusqu'à 150 ou 200 mmol/l); prise en compte par une dilution
de l'environnement ionique très variable d'un spécimen à l'autre, etc; le plus souvent, des procédures
particulières devront être mises en oeuvre.

Chimie (substrats)
Les points suivants sont à considérer attentivement.

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Un, deux, voire trois réactifs par dosage? Peut­on programmer suffisamment librement le temps
d'incubation avec chaque réactif?

Possibilité de réaliser un blanc échantillon, soit par des techniques à deux cuvettes, soit par des techniques
à deux réactifs où une lecture précoce est assimilée à un blanc; ce qui implique la capacité du système à
prendre en compte des mesures d'absorbances avant l'addition du deuxième réactif.

Être capable de réaliser des taux de dilution de l'échantillon dans le milieu réactionnel de 1/6 e (cas du fer
sérique) à 1/100 e (cas des techniques « PAP » utilisant une oxydase et le dosage de l'eau oxygénée
formée, cholestérol, glucose, triglycérides, etc.) environ. Le corollaire est que pour faire une dilution au
1/100 e, si le volume réactionnel final est de 100 μl, il faudra que le système mesure d'une manière fiable
un volume de 1 μl.

Être capable d'adapter les temps d'incubation aux besoins des techniques : elles peuvent avoir une durée
fixée, c'est­à­dire un multiple fixe de ce temps élémentaire, ou bien programmable, c'est­à­dire un
multiple de ce temps élémentaire (appelé « pas »), avec un temps minimum et un temps maximum («
min/max »).

Être capable de gérer différents algorithmes d'acquisition des données : point final, cinétique 2 points
(temps fixés), cinétiques linéaires, etc, avec des programmations de temps souples; exemple :

pour des techniques en point final, permettre des temps d'incubation programmables dans un
intervalle de 2 à 10 minutes dans le cas de monoréactif, ou de 2 à 5 minutes avec le R1
(éventuellement gérer des mesures), puis après addition du R2 permettre des incubations
programmables de 2 à 5 minutes;
pour des techniques cinétiques en temps fixé, permettre pour le dosage de la créatinine, une
incubation de 2 à 5 minutes avec le réactif alcalin, ajouter alors le picrate, attendre 20 à 60
secondes, et faire deux mesures d'absorbance avec un intervalle de 1 à 2 minutes. Ainsi, deux
notions importantes sont précisées :
le dt de photométrie qui est souvent égal au temps élémentaire de photométrie (en secondes)
et qui est parfois, mais pas toujours, égal au temps élémentaire de distribution;
le temps total disponible pour une analyse (Tmax).

Activités enzymatiques
Il paraît indispensable de pouvoir suivre les recommandations actuelles en matière de standardisation de
techniques; les recommandations de la SFBC ou de l'IFCC (International Federation of Clinical Chemistry)
pour les enzymes suivantes : ALAT, ASAT, CK, GGT, LDH, PAL, impliquent les contraintes analytiques
suivantes :

taux de dilution de 1/12, 1/28, 1/51;


biréactif;
incubation de quelques secondes à 10 minutes avec le premier réactif;
délai de quelques secondes à 2 minutes;
réalisation d'un suivi multipoints sur au moins 1 minute;
mesures à 340 ou 405 nm;
température de travail et de mesure 30 ou 37 °C.

On peut faire les remarques suivantes.

Certains points sont incontournables, en particulier l'utilisation de deux réactifs par dosage; il n'est pas
possible d'assurer une réactivation correcte de l'apoenzyme des transaminases par le phosphate de
pyridoxal sans une incubation de l'échantillon en sa présence; en revanche, un certain nombre d'essais
ont montré que l'on pouvait réduire ce temps d'incubation à 3 minutes si on travaille à 37 °C.

Le problème de la température est différent; actuellement, il est largement admis de travailler et rendre
les résultats à 37 °C; ce qu'il faut proscrire, c'est l'utilisation de facteurs de température pour rendre les
résultats à une température différente de la température de travail.

Enfin, pour les activités enzymatiques dont les conditions de mesure n'ont pas fait l'objet de
recommandations (α­amylase, gammaGT), les conditions générales définies ci­dessus en permettront la
mesure dans de bonnes conditions.

Protéines (turbidimétrie)
Potentiellement, la plupart des systèmes ouverts de biochimie « classique » peuvent réaliser des

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immunodages avec observation directe et lecture turbidimétrique à condition de satisfaire à un certain


nombre de conditions :

disposer de la longueur d'onde : 340 nm;


algorithme cinétique multipoints, ou temps fixés avec t1 = 15 s, et t2 long;
calibration multipoints, avec de préférence la dilution en cascade d'un standard concentré;
un traitement du calibrage de préférence non linéaire (domaine de mesure étendu), et des
capacités de dilutions automatiques;
un système de détection d'excès d'antigène (cinétique multipoints, ou addition après mesure
d'un excès d'anticorps ou d'antigène).

Évolution
Au total, un système réellement « ouvert » permet au biologiste d'installer les techniques de son choix, et
les possibilités de certains systèmes sont très larges. Malgré toutes ces possibilités, nous avons
l'impression depuis quelques années que ce choix est guidé plus par des considérations de facilité de mise
en oeuvre que par des exigences biologiques. En effet, bien souvent une technique est choisie, conseillée,
voire imposée, par un industriel sur un analyseur (et acceptée sans difficultés par le biologiste) pour des
raisons fort éloignées du souci de rendre des résultats fiables. Depuis longtemps, beaucoup plaident, face
au développement des techniques directes de dosage (sans déprotéinisation), pour la réalisation
systématique d'un blanc échantillon pour corriger des interférences « visibles », turbidité en particulier,
survenant éventuellement lors des réactions de dosage. Qu'en est­il en pratique? Comment expliquer la
diffusion de certaines techniques si ce n'est pour des raisons de facilités au niveau de l'instrument :
simplification des schémas réactionnels, accélération des mesures, etc. Par exemple :

le dosage de l'acide urique avec les techniques enzymatiques « PAP » (uricase ­ peroxydase ­
chromogène) qui sont très sensibles à des tas d'interférences, alors que sur le marché il existe
plusieurs excellents réactifs permettant ce dosage par des techniques enzymatiques « 340 nm
» peut­être plus contraignantes sur le plan machine, mais ô combien plus fiables sur le plan
biologique;
même remarque, mais à un degré moindre pour le dosage des triglycérides (dans ce cas, les
réactifs « UV » sont moins chers que les réactifs « PAP »...).

Il devient de plus en plus difficile de choisir un système ouvert; les réactifs sont soumis au marquage CE;
ainsi, la responsabilité de l'industriel est de plus en plus claire dans la production des résultats. Pour ces
raisons, ils préfèrent un système fermé, inaccessible au biologiste qui est contraint d'utiliser le système tel
quel. Ces arguments objectifs vont bien avec un marketing efficace du vendeur... Bien entendu, les
procédures de réactovigilance permettent de signaler les incidents et anomalies.

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CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES

Mode de travail des analyseurs


Qu'il soit par gestion par patient ou par séries successives, il a des conséquences importantes sur le rendu
des résultats, et sur la possibilité de réaliser des urgences; il faut envisager non seulement l'urgence en
cours de série, et ses retentissements sur la série en cours, mais aussi les dosages isolés à partir d'un
système en attente (garde).

Le travail par dossier patient signifie qu'une fois la réquisition des tests faite, l'analyseur réalise l'ensemble
des tests du premier spécimen avant de passer au spécimen suivant. En général, un mode « urgences »
permet à tout moment, et en priorité, d'introduire et de traiter une urgence. La notion traditionnelle de
série n'existe plus; l'analyseur s'adapte bien au rythme saccadé de la demande, en particulier dans les
parties creuses d'une journée et en garde.

Le travail par séries signifie que l'analyseur (ou parfois le biologiste) organise le travail en séries, et
l'informatique regroupe les résultats; les urgences peuvent être difficiles à gérer et le fonctionnement en
garde est laborieux. À noter que le travail par séries est parfois utile pour certains tests nécessitant des
étapes préalables (ex : dosage de surnageant de précipitation pour le cholestérol HDL, mesure d'activité
lipasique après une étape de « décontamination », etc).

Le travail par optimisation de petites séries signifie qu'en fonction de la demande, organise des petites
séries d'analyses; dans ce cas, la cadence est optimale; les résultats sont collationnés et regroupés par
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l'informatique. Les urgences sont souvent possibles dans un mode par patient, mais dans un délai parfois
imprévisible.

En pratique, certains analyseurs peuvent travailler selon ces trois modes, et au moment du choix d'un
système ouvert, des analyseurs de productivité identique seront mis en concurrence; le plus souvent, le
mode de travail ne sera pas le critère décisif. En revanche, il faudra vérifier le délai de réalisation des
urgences : < 5', < 15', variable...

Sélectivité
Les analyseurs modernes sont presque tous sélectifs, c'est à dire qu'ils ne réalisent que les dosages
demandés; ils ne consomment l'échantillon et les réactifs que pour ces analytes; rarement, il ne s'agit
d'une sélectivité d'édition (plusieurs tests sont réalisés mais seuls les tests demandés sont édités; par
exemple, module multiélectrodes de certains analyseurs). À noter que cette sélectivité n'existe pas ou
n'est que partielle pour certains systèmes à électrodes où la mesure est simultanée, que l'échantillon soit
dilué (module électrolyte des analyseurs de biochimie) ou non dilué (analyseurs de GDS + électrolytes).

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CADENCE

Il faudra essayer d'apprécier la cadence réelle des analyseurs dans les conditions d'exploitation prévues, et
la confronter aux besoins et à l'organisation du laboratoire : temps analytique disponible, pointes
d'activité, etc. La cadence réelle des analyseurs est parfois assez différente de la cadence théorique, en
particulier pour les systèmes ouverts; un certain nombre de cas seront à considérer, et la feuille de
cadence du descriptif standardisé (version « biochimie ») sera utile (tableau I), elle permettra de
répondre à un certain nombre de questions :

la cadence vraie s'exprime­t­elle en spécimens par heure ou en tests par heure?


l'utilisation d'un, deux, voire trois réactifs par dosage a­t­elle une incidence sur la cadence?
la cadence est­elle dépendante ou indépendante du type de tests : avec électrolytes, il y a un
optimum entre la demande d'électrolytes et la demande de tests réalisés en photométrie, mais
cet optimum est rarement réalisé en pratique...

On voit sur le tableau I qu'entre les affirmations des fabricants et un simple calcul à partir des
caractéristiques des machines, on aboutit à des écarts très significatifs! De toutes manières, il nous paraît
indispensable de prévoir une cadence supérieure au besoin, et de se garder une « réserve » pour faire face
aux perturbations éventuelles.

D'autres éléments sont à prendre en compte, tel le délai : c'est­à­dire temps nécessaire pour la sortie du
premier bilan; ce délai est souvent fixe pour les analyseurs de biochimie (hors électrolytes) et très variable
pour les systèmes d'immunodosage dans lesquels le temps immunologique est souvent modulé en
fonction de l'analyte dosé.

Ainsi, pour le praticien, il faudra regarder de près la cadence réelle dans la configuration de la demande de
son laboratoire.

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STS (SYSTÈME DE TRAITEMENT DES SPÉCIMENS)

Il convient d'examiner les différentes facilités au niveau du traitement des spécimens.

Prélèvement, identification
Il convient de préciser si le prélèvement peut se faire sur tube primaire et/ou sur godet. La possibilité de
travailler sur tube primaire, éventuellement avec prélèvement à travers le bouchon, est appréciable par
rapport au travail sur godet.

Une identification positive par lecture d'un identifiant solidaire du tube, le plus souvent une étiquette avec
des codes à barres, une identification vraie, c'est­à­dire sur le plateau au moment du prélèvement par un
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lecteur intégré, associée à une gestion du prélèvement : détecteur de niveau (capacitif, conductimétrique
ou autre) c'est­à­dire pilotage de la plongée de la sonde de prélèvement, et détecteur de microcaillots pour
alerter sur un bouchage éventuel constituent des éléments importants de sécurité et de confort. Un
lecteur « non intégré », crayon optique par exemple, n'apporte pas la même sécurité.

Volume mort
Sur les analyseurs actuels, le volume mort ­ quantité de spécimen indispensable pour permettre un
prélèvement, mais non consommé ­ est souvent plus important que les volumes nécessaires aux dosages!
Il s'exprime en microlitres (μl) et dépend du mode de détection de niveau; un détecteur de type capacitif
permet en général d'avoir des volumes morts plus faibles, de l'ordre de 20 à 30 μl sur microgodet...

Sonde(s) de prélèvement
Elle peut être à usage unique (ou du moins son embout) ou multiple, c'est­à­dire lavée; les procédures de
lavage (décontamination) de cette sonde sont importantes à examiner. Si en chimie classique les
problèmes de contamination interéchantillons sont rares, en immunodosages, compte tenu des
différences de concentration entre échantillons successifs (parfois de 1 à 100 000, voire plus), il s'agit d'un
problème essentiel et l'intérêt des sondes à embout jetable est évident.

Plusieurs sondes permettent une meilleure cadence; sonde chimie, sonde ISE par exemple; ou sondes
couplées sur certains systèmes très productifs. Leur rythme de travail, c'est­à­dire le temps du cycle de
prélèvement, conditionne la cadence; par exemple un analyseur prélevant un spécimen toutes les 20
secondes peut théoriquement réaliser 180 tests par heure sauf si certains évènements perturbent cette
cadence.

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PRÉTRAITEMENTS

Ils peuvent être automatisés, par exemple dilution des urines, ainsi que les possibilités de réanalyse avec
ou sans dilution du spécimen en cas de problèmes analytiques ou de résultat hors du domaine de
mesurage; ces fonctionnalités seront très utiles.

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STD (SYSTÈME DE TRAITEMENT DU MILIEU RÉACTIONNEL)

Réactifs
La forme des réactifs est très variable : liquides, comprimés, plaques, cassettes, etc. Le conditionnement
des réactifs, conditionnement classique, préconditionnement unitaire ou multiple, etc... est également
très divers.

Le nombre de réactifs par dosage permet d'apprécier les capacités analytiques de la machine, 1, 2, ou
plus... sachant qu'il faudrait aussi connaître les séquences d'addition des réactifs, etc.

Les facilités offertes au niveau du stockage, et de la gestion des réactifs sur l'analyseur, gestion en
quantité (volume) et en péremption, sont importantes à connaître. La quantité de réactif en place
(exprimée en nombre de tests) conditionne l'autonomie de l'analyseur. Les conséquences du manque d'un
réactif (arrêt total ou continuation, reprise après réapprovisionnement) seront très différentes d'un
analyseur à l'autre. La ou les températures de stockage déterminent leur conservation, étant entendu
que pour la plupart des réactifs une température entre + 4 et + 10 °C est correcte, mais certains doivent
être stockés à température ambiante. Enfin, l'identification positive des réactifs est une facilité et surtout
une sécurité supplémentaire.

Le nombre de réactifs en place va déterminer directement le nombre de tests en ligne; il s'agit des tests
réalisables sur un spécimen sans intervention de l'opérateur au niveau du compartiment réactif de
l'analyseur; pour un analyseur de biochimie, il est correct de disposer de 30 à 40 tests en ligne (donc 30 à

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40 « cassettes », « flex » ou autres dispositifs multiréactifs, ou bien sur des systèmes ouverts de 50 à 60
réactifs); pour un système « consolidé » (chimie et immunodosages), les capacités devront être
supérieures (50 à 80 tests en ligne).

Enfin, le mode de distribution a des conséquences sur l'exploitation : la distribution par ligne (mode
"multi") permet souvent des cadences plus élevées, mais favorise un gaspillage certain; le pipetage des
réactifs (mode « mono ») est plus économe, mais entraîne parfois des contaminations entre réactifs.

Milieu réactionnel
Le support du milieu réactionnel est très variable : cuves, carrousel, barrettes, etc. Ces supports sont­ils à
usage unique ou lavable? Si oui, comment et quels sont les moyens de contrôle de leur propreté?
L'utilisation de cuvettes à usage unique ou lavées est imposée par l'analyseur : l'avantage de l'usage
unique est la garantie de cuvettes propres, ce qui peut être important pour certains tests (fer, calcium,
magnésium), mais le coût n'est pas négligeable (0,04 à 0,08 euros par test). En revanche, le lavage plus
économique pose le problème de la qualité de ce lavage : simple rinçage ou véritable lavage, incluant ou
non un trempage avec des solutions détergentes, des lavages acides et alcalins, des rinçages, etc.
Comment laver une cuvette dont le volume maximum est pratiquement celui d'un dosage? De plus, il
faudra gérer la décontamination des effluents ainsi produits.

L'incubation du milieu réactionnel peut se faire dans différentes conditions. Actuellement, la température
« d'installation » est 37 °C. Elle est rarement la température programmable (« prog ») permettant à
l'utilisateur de travailler à d'autres températures.

La connaissance des cycles de temps d'une machine, essentiellement pour les machines ouvertes, permet
de prévoir les capacités d'adaptations de nouvelles techniques, en particulier au niveau de la gestion des
incubations; elles peuvent avoir une durée fixée, c'est­à­dire un multiple fixe de ce temps élémentaire, ou
bien programmable, c'est­à­dire un multiple de ce temps élémentaire (appelé « pas »), avec un temps
minimum et un temps maximum (« min/max »).

Gestion des étapes de séparation


Pour les systèmes immunodosages avec marqueur, la nature de la phase solide et la méthode de
séparation sont des facteurs importants permettant de distinguer les automates; les techniques de
séparation (étape presque toujours obligatoire) sont importantes à connaître et elles sont le plus souvent
en relation directe avec la phase solide impliquée dans la réaction immunologique (tableau II).

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STM (SYSTÈMES DE TRAITEMENT DES MESURES)

Capteurs électrométriques
La mesure du sodium et du potassium par électrode sélective peut s'effectuer de deux façons : soit sur
des spécimens non dilués, soit sur des spécimens dilués.

La mesure électrométrique sur spécimen non dilué donne accès à l'activité de l'ion étudié telle qu'elle
existe dans le plasma. Dans ce cas, il est possible d'utiliser du sang total et l'on parle de potentiométrie
directe. Elle s'oppose à la détermination sur spécimen dilué que l'on a qualifié par extension et pour des
commodités de présentation de potentiométrie indirecte (bien que la mesure potentiométrique soit
directe). Il s'agit là encore d'une mesure d'activité, mais cette dernière est très différente de l'activité de
l'ion dans le spécimen originel et lui est liée par une relation complexe. Ces deux variantes correspondent
à des choix technologiques; la potentiométrie indirecte a facilité l'introduction de modules « électrolytes »
sur les analyseurs multiparamétriques car elle permet d'obtenir des résultats superposables à ceux de la
photométrie de flamme et d'effectuer les dosages urinaires.

Aujourd'hui, la photométrie de flamme a pour ainsi dire disparu des analyseurs multiparamétriques; ils
sont équipés dans 25 % des cas environ de modules à potentiométrie directe, et dans 75 % des cas de
modules à potentiométrie indirecte.

Photométrie

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Les progrès actuels de la photométrie ouvrent des perspectives intéressantes.

Outre une meilleure stabilité et le maintien du bruit de fond à un niveau faible, les dispositifs modernes
permettent des mesures d'absorbance à plusieurs longueurs d'ondes (longueurs d'ondes disponibles : au
moins 340, 405, 510, 550, 630 nm), soit successivement (travail en lumière monochromatique), soit
simultanément (sélection de la longueur d'onde après la traversée du milieu réactionnel) et quantification
à l'aide d'une barrette de diodes. On peut donc avoir un spectre en un temps très court, et en exploitant
ces données par l'informatique doser des mélanges sans avoir à les séparer, et surtout essayer de corriger
les perturbations liées au spécimen : turbidité, hémolyse, bilirubine. Si beaucoup d'analyseurs se limitent
actuellement aux corrections bichromatiques, ce qui s'avère insuffisant et parfois discutable, il est probable
dans l'avenir que le développement et la validation de corrections polychromatiques augmenteront la
fiabilité des résultats.

Modalités de mesure
Elles seront aussi importantes à considérer, tant pour les dosages de « substrats » que pour la mesure des
activités enzymatiques.

Lecture directe ou transfert? Dans la plupart des analyseurs actuels, le support d'incubation (souvent une
cuvette) sert aussi de cuve de lecture; le problème est d'amener cette cuve en position de lecture à des
intervalles de temps rapprochés et si possible programmables. Pour certains d'entre eux, ces deux
dispositifs sont distincts; il y a un transfert pour la lecture. Ainsi, il est difficile de laisser longtemps en
lecture le milieu réactionnel, même si les photomètres sont nombreux, pour ne pas obérer la cadence.
Pour ces systèmes, le suivi des cinétiques enzymatiques se fait pendant des temps courts, souvent
inférieurs à 15 ou 10 secondes; il faut traiter un signal très petit, et maîtriser les problèmes de
thermostabilisation pendant le transfert; il s'agit là de contraintes importantes. Actuellement, cette
approche n'est guère plus utilisée.

Photomètre unique ou multiple, fixe ou mobile? La plupart des analyseurs ont un seul photomètre fixe;
c'est le cas des Hitachi, Olympus, Mira, Koné, etc. À chaque opération, le plateau tourne pour faire passer
en lecture toutes les cuvettes, et l'ordinateur trie, en fonction de la programmation, les données. Certains,
plus rares (Dimension, CL 7200) ont un seul photomètre, mais mobile. Le résultat est identique : on
obtient beaucoup de mesures, toutes les 8, 9, 12, 15, 20... secondes sur chaque cuvette. Il a existé des
systèmes avec plusieurs photomètres fixes, 4 à 8 en général, par exemple le Chem 1, le Paramax, l'Eris, le
Dax, etc; le nombre d'informations obtenues était plus faible, la souplesse de programmation moindre.
Cette approche n'est plus utilisée.

Cas des immunodosages avec marqueurs


Il convient de les regarder en fonction du mode de production du signal, et du signal lui­même. Le signal
est le plus souvent : absorbance, intensité de fluorescence, ou intensité de chimiluminescence (tableau
III).

Absorbance : il s'agit de photométrie classique.

Intensité de fluorescence : on utilise soit de la fluorescence classique et mesure d'une intensité de


fluorescence, soit un déclin de fluorescence, soit un taux de polarisation de fluorescence.

Intensité de chimiluminescence; en chimiluminescence et en bioluminescence, l'émission de lumière


commence immédiatement après le début de la réaction chimique; l'intensité d'émission croît rapidement,
passe par un maximum pour ensuite diminuer et s'annuler généralement en quelques secondes ou
dizaines de secondes; ici, on mesure le nombre total de photons émis qui est proportionnel au nombre de
molécules de luminophore, à condition que le réactif déclenchant la réaction chimique soit en excès.

Dans ces deux derniers cas, il s'agit d'intégrer sur les analyseurs des dispositifs adaptés dont l'utilisation
est « contrôlée » par le fournisseur.

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STI (SYSTÈME DE TRAITEMENT DES INFORMATIONS)

Matériel
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D'abord, selon le matériel informatique utilisé, unité centrale, mémoires de masse, clavier, écran,
imprimante, les différentes fonctions du logiciel seront plus ou moins accessibles et confortables. Par
exemple, un analyseur dont le logiciel est complètement résident en mémoire vive, ou accessible d'une
manière quasiment instantanée à partir d'un support (disque dur par exemple) est beaucoup plus agréable
qu'un système qui charge laborieusement son logiciel à partir d'un support. Actuellement, la puissance et
le faible coût de l'informatique font que les dispositifs proposés sont très performants.

Logiciel d'exploitation et de pilotage


Un logiciel « multitâche » permet une plus grande souplesse d'exploitation qu'un logiciel monotâche.

Les différentes fonctions du logiciel sont à examiner soigneusement :

saisie des demandes, et les problèmes d'identification des spécimens;


procédures de calibrage disponibles, possibilité de mémoriser la calibration de plusieurs lots de
réactifs, utilisation de « master curve », validation du calibrage;
possibilité de réaliser une gamme à partir d'un étalon concentré (dilutions en cascade);
alarmes analytiques et leur positionnement par rapport au résultat (à coté, à la place?);
traitement des résultats, validation des résultats; problème des repassages et des dilutions
automatiques ou non;
contrôle de qualité : exploitation en temps réel pour une aide à la validation des résultats?
exploitation longitudinale?
éditions;
contrôle de fonctionnement, etc.

Dans le cas d'un analyseur connecté, certaines de ces fonctions sont complètement inutiles.

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STC (SYSTÈME DE TRAITEMENT DE LA CONNEXION)

Le but d'une connexion est d'une part la transcription rapide et fiable de données entre un analyseur et
un ordinateur, et d'autre part l'exactitude de l'identification des spécimens; si l'interface humaine est
suffisamment performante pour satisfaire à ces deux impératifs, il sera inutile de connecter; c'est souvent
le cas pour les analyseurs non sélectifs, ou à faible débit analytique. En revanche, si l'interface humaine
n'est pas assez performante, il faut connecter.

La connectique englobe l'ensemble des caractéristiques de la liaison entre un appareillage de laboratoire


(analyseur) et un ordinateur; cette définition comprend :

les supports physiques (matériels permettant de réaliser la liaison) : les normes de connexion :
le plus courant standard est RS 232 C, ou V 24; le codage des caractères : code ASCII, la
transmission des caractères qui doit être paramétrable;
les logiciels spécifiques à la communication entre les deux systèmes : pour permettre l'échange
d'informations, il doit exister au niveau de l'analyseur un logiciel émetteur ou
émetteur/récepteur, et au niveau de l'ordinateur le logiciel récepteur ou émetteur/récepteur
correspondant :

liaison monodirectionnelle : Analyseur ­­­­­­ > Ordinateur

liaison bidirectionnelle : Analyseur < ­­­­­ > Ordinateur

Une telle liaison permet à l'analyseur d'acquérir une partie de l'information nécessaire à son
fonctionnement en interrogeant l'ordinateur; une telle liaison implique au niveau de l'analyseur :

l'identification des échantillons, de préférence par lecture automatique (barre code, ou autre)
sur le plateau de l'analyseur;
l'identification du type de prélèvement;
la nature de la demande.

Le développement de ces logiciels demande une analyse détaillée et exhaustive des diverses fonctions
nécessaires; ce sont eux qui donneront cohérence et souplesse à la connexion; aussi, l'analyse des
besoins doit se faire en étroite collaboration des biologistes, techniciens, et informaticiens.

Le type de liaison, directe ou indirecte : il peut exister entre l'analyseur et l'ordinateur un intermédiaire,
boîte noire, micro­ordinateur, etc... permettant, avant leur transfert vers l'ordinateur, un prétraitement
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des informations.

analyseur < ­­­­­­­ > micro­ordinateur < ­­­­­­­­ > système central (SIC)

Cette dernière modalité est­elle préférable, ou s'agit ­il d'une procédure permettant de corriger des
insuffisances du logiciel de l'analyseur?

Le type de dialogue : le dialogue entre l'analyseur et l'ordinateur (en mode mono­ ou bidirectionnel) peut
s'effectuer de deux façons : d'une manière instantanée (temps réel pour l'utilisateur); ou d'une manière
différée : « batch » (lots) de données, demandes ou résultats, ce qui a une réelle incidence sur
l'organisation du travail.

Retenons que pour un maximum de cohérence et de souplesse, il sera souhaitable que l'analyseur
permette l'exploitation d'une « connexion bidirectionnelle optimisée » c'est­à­dire :

le prélèvement directement sur tube primaire, avec une identification positive vraie (soit, sur le
plateau au moment du prélèvement) par lecture d'un identifiant solidaire du tube, une gestion
du prélèvement (détecteur de niveau, c'est­à­dire pilotage de la plongée de la sonde de
prélèvement, et détecteur de microcaillots pour alerter sur un bouchage éventuel);
la dilution automatique et les repassages des spécimens à contrôler;
la connexion bidirectionnelle totale au SIC;
la possibilité de chargement continu, donc indication des tubes traités pouvant être remplacés
par d'autres;
une autonomie suffisante en réactifs.

Enfin, il faudra examiner ce qui se passe en cas de rupture momentanée de la connexion, en particulier
pour la saisie des demandes, le positionnement du spécimen et le rendu du résultat.

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ASPECTS GÉNÉRAUX

Coûts
Si les prix d'achat des appareils font l'objet de négociations avec le vendeur, l'essentiel est représenté par
les coûts d'exploitation, réactifs, consommables, maintenance. Pour les systèmes fermés, il est
relativement facile de définir un coût par test, et ne pas oublier d'inclure le coût technicien. En revanche,
pour les systèmes ouverts, c'est beaucoup plus difficile à évaluer, et il faut prendre en compte

les consommables : godet ou tube du spécimen; les cuves, barrettes, etc... lavables ou non;
l'eau déminéralisée et les différents diluants, décontaminants, détergents, tensioactifs, etc; les
pointes de pipettes, les électrodes, les lampes de photomètres;
les réactifs en examinant attentivement le prix de revient des techniques de routine et des
techniques spécialisées, et en tenant compte des volumes utilisés et gaspillés (volumes
d'amorçage, de rinçage, etc...); le coût des calibrateurs et contrôles;
la maintenance, avec le prix des contrats, le coût des opérations de maintenance réalisées par le
biologiste, l'entretien quotidien et le changement périodique de certains éléments (joints,
tubulures, papier, rubans, lampes, électrodes, etc...);
le coût technicien.

En pratique, l'engagement portera de plus en plus sur un coût par test prescrit (ou rendu).

Contraintes d'installation
Elles sont très variables d'un analyseur à l'autre. Dans tous les cas, le problème des microcoupures doit
être examiné, et l'utilisation d'un dispositif protecteur (onduleur) est souvent très utile, voire
indispensable. Pour les systèmes à réactifs préconditionnés, il faut prendre en compte les contraintes de
gestion et de stockage des réactifs. Pour les systèmes ouverts équipés d'un système de lavage des cuves
réactionnelles, la consommation en eau déminéralisée sera parfois importante et imposera alors une
installation particulière. La climatisation est le plus souvent indispensable.

Prévention des risques

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L'analyseur travaille­t­il sur tube primaire avec le bouchon? Existe­t­il des procédures de décontamination
des effluents : décontamination microbiologique et/ou chimique (collecte particulière de certains
effluents), fermeture des cuvettes, etc.

Formation du personnel
L'utilisateur, le technicien, est directement en contact lors de l'utilisation quotidienne avec cette interface
utilisateur; aussi, la présentation et le contenu du manuel, en Français, permettent un apprentissage
rapide qui sera favorisé par un stage de formation; ces stages existent­ils, et à un ou plusieurs niveaux
(routine, maintenance)? La simplicité, la souplesse, la convivialité du logiciel sont des points très
importants, de même que la qualité et la convivialité du dialogue utilisateur/système.

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COMMENT APPRÉCIER CES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS?

Nous avons développé depuis plusieurs années, et perfectionné avec les membres des commissions
Instrumentation et Informatique de la SFBC, un « Descriptif standardisé des analyseurs de biologie
clinique »; il existe une version « complète » (plus de 24 pages, avec annexes et explications) proposée
par un groupe de travail de la SFBC (Gruson et Grafmeyer, 1995) : « Descriptif standardisé des analyseurs
de biologie clinique, analytique et informatique ­ version : analyseurs de biochimie ». De la même
manière, une version « système d'immunodosages » a été élaborée. Nous préférons des versions «
courtes » (4 pages + annexes), que nous tenons à disposition du lecteur et qui comportent les rubriques
suivantes :

caractéristiques générales;
caractéristiques informatiques;
système de traitement et d'identification des spécimens;
système de traitement du milieu réactionnel;
système de traitement des mesures;
système de traitement des informations;
système de traitement de la connexion;
installation et utilisation de l'analyseur.

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ANALYSEURS DISPONIBLES

Inventaire
L'inventaire des analyseurs disponibles sur le marché français est difficile car en permanente évolution.
Les revues spécialisées proposent régulièrement des tableaux comparatifs des analyseurs existants.

Pour mieux les connaître, il faut :

les voir chez l'industriel, chez un confrère ou lors d'une exposition, par exemple le Salon du
Laboratoire organisé tous les 2 ans à Villepinte (Paris) ou les « Journées Internationales de
Biologie » (JIB) organisées chaque année en novembre à La Défense (Paris);
les examiner d'un oeil critique, par exemple en utilisant les descriptifs standardisés dont nous
avons déjà parlé.

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CRITÈRES DE CHOIX

Analyse du besoin
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Il faut d'abord analyser soigneusement le besoin. Ce besoin doit être exprimé par le biologiste; il est non
seulement quantitatif : nombre de tests par jour, nombre de tests simultanés, mais aussi qualitatif :
nature des tests, délai de réponse, travail et rendu par séries ou par dossier patient, quantité de spécimen
disponible pour un test isolé et pour un bilan, urgences et garde, etc. Il concerne aussi l'insertion de
l'instrument dans l'organisation du laboratoire, les problèmes de connexion au système informatique
central, etc.

Tests disponibles
Important à regarder de près :

sur la partie biochimie, tous les tests sont en général proposés; il faut regarder attentivement
les tests « difficiles » (calcium, magnésium, fer), les tests « rares » (ammoniémie, lipase), les
dosages urinaires (Na, K, Cl, urée, créatinine...); sont­ils disponibles sans dilution externe du
spécimen?
sur la partie immunodosage, la polyvalence est souvent limitée; on constate souvent que ces
analyseurs sont plus ou moins spécialisés sur un domaine : certains répondent bien à la
demande en dosage de médicaments; d'autres à la demande en marqueurs tumoraux; presque
tous ciblent bien la demande des LABM privés (thyroïde, fertilité), mais les menus disponibles en
marqueurs tumoraux et infectiologie sont souvent incomplets.

Fiabilité
Elle concerne à la fois les aspects techniques (robustesse) et analytiques (fiabilité des résultats); elle peut
être appréciée par chaque biologiste selon ses propres critères, mais les résultats des expertises
indépendantes, si possibles, et réalisés selon des protocoles rigoureux, l'opinion des utilisateurs, etc...
seront des éléments importants.

En ce qui concerne les immunodosages, en particulier avec marqueur, il faudra apprécier les avantages et
inconvénients des différentes marques et types de signaux. Il importe, pour tirer de leur utilisation un
profit maximal de les envisager dans le cadre d'un traitement global et cohérent des mesures, c'est­à­dire
dans un contexte analytique incluant : le mode d'expression du signal; la validation de la courbe de
calibrage; la validation des séries (delta­check, arbres décisionnels, systèmes expert...).

Si on regarde l'apport de l'automatisation sur la qualité des dosages, on peut dire :

exactitude : aucune influence de l'automatisation;


limite de détection : aucune influence de l'automatisation; ce sont les qualités de la phase
immunologique, le type de signal (tableau IV) et la reproductibilité dans les valeurs basses qui
conditionnent la limite de détection;
précision : amélioration importante par rapport aux méthodes manuelles; l'automatisation
permet un meilleur contrôle des paramètres physicochimiques (température...), des temps
d'incubation, des étapes de séparation... d'où une amélioration importante des CV comme en
témoignent les différentes évaluations externes de la qualité.

Type et pérennité de la société


Il est important d'apprécier celui qui prend en charge le développement et la commercialisation de
l'appareil. Ce critère est fondamental car de lui dépend l'évolution de l'appareil. La taille de la société
conditionne souvent les moyens mis au développement de la gamme d'analyse et au service après­vente
qui l'accompagne.

Schématiquement, le biologiste a le choix entre :

essayer de privilégier la polyvalence et l'utilisation de réactifs de différents fournisseurs par le


choix d'un système ouvert sous la forme d'une robotique ou d'une station de travail adaptable
par l'utilisateur; c'est­à­dire opter pour une méthodologie existante, dont le corollaire est
souvent l'existence de nombreux analytes déjà validés, et son automatisation grâce à une
robotique reproduisant les gestes de la technicienne et plus ou moins intégrée à l'analyseur;
acquérir un automate dont la conception, souvent innovatrice, est contemporaine de la mise au
point d'une nouvelle méthode. Le choix est alors dicté par la recherche d'un automate souple et
flexible à faible ou moyen débit ou d'un analyseur multiparamétrique d'une conception
apparentée aux systèmes existants en biochimie.

Coût de l'analyse
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Assez faible pour la biochimie classique, moins de 0,15 euros par test prescrit, il est beaucoup plus élevé
pour les immunodosages (2 à 20 euros); il n'est donc pas à négliger sachant qu'il peut varier de 1 à 5
pour un même analyte.

Praticabilité
On doit prendre en compte la facilité de gestion des réactifs : identification et gestion automatique,
contrôle de la température de stockage, régénération automatique contrôlée, évacuation des déchets; les
facilités offertes pour le traitement des spécimens : prélèvement sur tube primaire et identification
positive, chargement continu, détection de niveau, et surtout gestion du risque de contamination (sonde
lavable ou embout à usage unique); la souplesse d'utilisation : en série, au coup par coup (urgences), en
multiparamétrique, etc.

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CONCLUSION

La diversité des analyseurs existant aujourd'hui sur le marché témoigne du fort potentiel de
développement, en particulier du secteur des immunodosages; près de 20 sociétés commercialisent de
tels systèmes. Leur technologie a considérablement évolué ces dernières années et a permis de proposer
au biologiste différentes approches d'automatisation. Cependant, il n'existe pas de système parfait pour
tous les laboratoires; le choix n'est pas simple et on peut se demander s'il est possible de pouvoir répondre
aux besoins avec une seule machine. Il semblerait donc plus réaliste de choisir son automate en fonction
de paramètres privilégiés pouvant être obtenus avec un faible coût et s'attribuer un système
complémentaire. Le choix devra tenir compte des possibilités d'évolution de l'appareil.

Les analyseurs travaillent avec des réactifs immunologiques beaucoup plus délicats que les réactifs
chimiques car n'ayant pas toujours la même immunoréactivité; ceci fait que tous les dosages ne sont pas
maîtrisés aussi correctement par tous les fabricants; c'est pourquoi, quel que soit l'écart, le facteur qualité
du résultat doit primer sur le facteur coût de revient du réactif. À fiabilité égale, la comparaison des coûts
réactifs pour une même analyse immunologique doit se faire non par test, mais par dosage rendu, car
selon les quantités journalières, l'étalonnage des appareils, le conditionnement des réactifs et les
redosages nécessaires, ces coûts peuvent être très différents; ceci n'est pas le cas en biochimie où le coût
d'un réactif est finalement faible par rapport au coût de fonctionnement et d'amortissement de l'appareil.

Références
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© 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Fig. 1 :

Fig. 1 :

Fig. 2 :

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Fig. 2 :

Tableaux
Tableau I
Tableau I

Cadence annoncée par le constructeur (tests par


heure) Analyseur Analyseur Analyseur
Â​
nÃ​Ã​Â​
Ã​
Â​Ã​
 °1 Â​
nÃ​ Ã​
Â​
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Â​Ã​
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Â​Ã​
 °3
1050 max 825 max 680 ­ 720

Bilans Nombre Temps Temps Temps

Application : par de tests Par Bilan Total Par Bilan Total Par Bilan Total
jour

Ionos à 9 tests 100 900 36 s 60 min 48 s 80 min 45 s 75 min


Ionos à 15 tests 140 2100 72 s 168 min 112 s 261 min 75 s 175 min
Bilans à 8 tests 50 400 48 s 40 min 128 s 107 min 50 s 42 min
Ionos Ur. A 5 tests 70 350 24 s 28 min 48 s 56 min 25 s 29 min
Total 3750 296 min 504 min 321 min

Cadence vraie en tests par heure (hors calibrage, contrôles, 760 446 701
repasses)

Type de système Ouvert Ouvert Ouvert


Taux de calibrage + contrôles + 15 % 15 % 5%
repasses

Cadence opérationnelle (hors délai de sortie du 646 379 666


premier résultat)
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Tableau II
Tableau II

Phase solide Méthode de séparation Â​


Exemple dÃ​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
ᅵ?automate

Tubes, puits ou Lavage classique


billes Â​
Autodelfia Ã​Ã​
Â​
Ã​Â​
Ã​
Â​Cobas Core
ES 300 /700 Ã​Â​
Ã​
Â​Ã​
Â​
Ã​
Â​Vitros Eci

Â​
Technologie Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
 «Sip and Vidas
Â​
dipÃ​Ã​
Â​Ã​
Â​Ã​
»

Centrifugation axiale Immulite

Particules de Immunocapture, filtration IMx, AxSym


latex

Particules Aimantation Access Ã​Â​


Ã​
Â​Ã​
Â​
Ã​Â​ Â​
ACS plus Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
Â​ Â​
AIA Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
Â​
magnétiques Â​
Elecsys Ã​Ã​Â​
Ã​
Â​Ã​
Â​Immuno 1

Films, matériaux Diffusion, capillarité Opus, Stratus


fibreux

Tableau III
Tableau III

Signal Marqueur Appareil

enzyme ES 300 / 700 (Boehringer) Ã​Â​Ã​


Â​
Ã​
Â​Ã​
Â​ Â​
Cobas Core (Roche Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
Â​
Absorption Immuno 1 (Bayer) Ã​ Â​
Ã​
Â​
Ã​Â​Ã​Â​RxL (Dade Behring)
(A)

fluorescent Â​
TDx, AxSym (Abbott) Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
Â​Opus (Dade Behring) Autodelfia (Perkin
Fluorescent Elmer)
(IF)

enzyme Imx, AxSym (Abbott) Ã​Â​


Ã​
Â​Ã​
Â​
Ã​
Â​ Â​
Opus, Stratus (Dade Behring) Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
Â​
Â​
Vidas (bioMérieux Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​Ã​
Â​AIA (Eurogénétics)

Substance Â​
ACS et Centaur (Bayer) Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
Â​Immulite
Chemiluminescent chimioluminescente
(ICL)

enzyme Â​
Acess (Beckman) Ã​Ã​
Â​
Ã​
Â​
Ã​
Â​Vitros Eci (Ortho)

Tableau IV
Tableau IV

En Total Médicaments Thyroïde Fertilité Endocrino. Anémie Cancéro. Infectieux Autres


ligne

AxSym 20 33 10 5 4 0 1 4 8 1

ImX 1 45 2 6 5 1 2 10 16 3

TDx 8 47 32 3 0 3 3 3 0 3

Immuno 22 25 7 5 4 1 2 3 3 0
1

SR 30 22 1 6 10 1 1 3 0 0

Vidas 15 44 2 5 5 1 1 3 19 8

ES 300 / 15 41 2 7 7 2 1 8 12 2
700

Elecsys 15 30 1 5 6 0 3 5 3 2

ACS plus 13 24 1 6 7 1 3 4 0 2

Opus / 20/36 34 10 5 5 0 1 4 7 2
Magnum
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Stratus 1à4 28 7 5 5 1 3 4 0 3

Immulite 24 55 3 11 9 5 3 11 2 12
2000

AutoDelfia 8 27 1 7 8 3 1 3 1 3

AIA 10/21 24 0 4 7 2 1 5 2 3

Magia 20 26 0 5 6 1 1 6 4 3

Vitros ECI 20 17 0 6 7 0 1 2 0 1

Cobas 10 38 0 5 5 0 0 9 18 1
Core

Access 24 28 2 5 4 1 3 1 9 3

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