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Travail de groupe :

REALISATION D’UNE ACV AVEC


LC-Inventories.Ch

Recherche d’ECO-CONCEPTION

PROFESSEUR : Dr ADAMA OUATTARA

Présenté par : ARTHUR BOKOUI


VALDEZ N’CHO
INTRODUCTION
L’homme dans son évolution a mené inconsciemment ou consciemment certaines actions qui
au fil du temps se sont avérés dangereux non seulement pour lui et son environnement. Et cela
par la destruction ou la dégradation de son écosystème ou de la biosphère par l’introduction
d’entités (physique, chimiques, ou biologiques) ou de radiation altérant le fonctionnement de
son écosystème. C’est fort de ce constat qu’il a été mis place une méthode afin de contrôler
les effets des produits au cours de leurs vies sur l’environnement et de prendre des décisions
afin de limiter leurs impacts. Cette méthode s’appelle l’ACV, au départ l’on la faisait de façon
manuelle puis avec l’évolution technologique, elle a été améliorée ensuite informatisée au
travers de logiciels tels que LC-Inventories.

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I. PRESENTATION DE L’ANALYSE DU CYCLE DE VIE

1. Rôle d’un ACV


L’Analyse de Cycle de Vie est un outil d’évaluation des Impacts Potentiels sur
l’environnement d’un système comprenant l’ensemble des activités associées à un produit ou
à un service depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination des déchets.
L’analyse du cycle de vie est un outil d’aide à la décision en éco-conception permettant
d’évaluer l’impact environnemental d’un produit (bien ou service) de l’extraction des matières
premières jusqu’à la fin de vie.
L’objectif de l’ACV est de présenter une vision globale des impacts générés par les produits
(biens, services ou procédés), fournissant ainsi des éléments d’aide à la décision:
 Aux politiques industrielles (choix de conception et d’amélioration de produits, choix
de procédés, …) ou,

 aux publiques (choix de filières de valorisation, critères d’éco-labellisation des


produits...).
2. Processus de réalisation d’une ACV
La méthodologie de l’analyse du cycle de vie s'articule autour de quatre étapes. Celles-ci sont
à la fois distinctes et interdépendantes, car tout au long de l’étude de fréquents retours sont
nécessaires, ce qui rend la démarche générale itérative.
Phase 1 : définition des objectifs et du champ de l’étude (interne ou externe à l’entreprise) est
précisée à ce stade, ainsi que la manière dont seront divulgués les résultats (pour des
affirmations comparatives par exemple). Le champ de l’étude doit par ailleurs préciser les
fonctions du produit étudié, l’unité fonctionnelle choisie (voir ci-dessous), les frontières du
système étudié et les limites de l’étude. C’est aussi à ce stade que les différentes règles pour
les calculs appliqués à l’étude seront arrêtées.
Étape 2 : inventaire de cycle de vie (ICV)
Cette étape consiste à dresser l’inventaire des flux de matières et d’énergies entrants et
sortants, associés aux étapes du cycle de vie rapporté à l’unité fonctionnelle retenue.
L’inventaire est donc une comptabilité analytique des flux. Pour cela, deux types de données
sont collectées : les facteurs d’activité (kWh consommés, km parcourus, tonnes
transportées…) et les facteurs d’émission (g de NOx émis dans l’air, g de PO4 émis dans
l’eau…). Ces données spécifiques (ou primaires) peuvent être complétées par des données
génériques (ou secondaires), issues de la bibliographie ou de calculs, lorsque les premières ne
suffisent pas ou lorsqu’elles ne sont pas accessibles.

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Étape 3 : évaluation des impacts
À partir des flux de matières et d’énergies recensés, et en fonction des indicateurs et de la
méthode de caractérisation sélectionnée, on va évaluer les impacts potentiels. Différentes
façons existent pour caractériser les flux inventoriés en indicateurs d’impact environnemental
de différents niveaux :
Les plus reconnues et utilisées aujourd’hui caractérisent les flux en indicateurs d’impacts
potentiels (ou « midpoint ») ; d’autres vont à un second niveau de caractérisation pour obtenir
des indicateurs de dommages potentiels (ou « Endpoint »). Ces méthodes facilitent la
compréhension et l’utilisation des résultats en raison de la moindre quantité d’indicateurs, en
général au nombre de quatre (par exemple le risque sur la santé humaine, le risque pour les
écosystèmes, etc.), mais sont moins reconnues du fait d’une moindre robustesse scientifique.
Étape 4 : interprétation des résultats obtenus en fonction des objectifs retenus
Cette étape est itérative avec les trois précédentes, de manière à toujours valider que les
résultats obtenus répondent aux objectifs de l’étude (par exemple, il arrive que la non-
disponibilité de certaines données puisse conduire, en cours d’étude, à restreindre le champ de
l’étude). C’est également ici que l’on évaluera la robustesse des résultats.

II. PRESENTATION DU SITE LC-Inventories.ch

1. But de LC-Inventories.ch
LC-Inventories est une page internet qui d’une part, fournit des informations sur les bases de
données d’analyse du cycle de vie KBOB : 2016 et DETEC : 2018.
D’autre part, des liens sont répertoriés qui renvoient à d’autres données d’analyse du cycle de
vie qui ont également été collectés sur la base des directives de qualité des données
d’écoinvent data v2.0, mais ne font pas partie des bases de données d’analyse du cycle de vie
susmentionnées.
2. Utilisation du site internet
Cette page web contient des liens vers les rapports et les ensembles de donnés pouvant être
importés dans divers produits logiciels notamment les bases de données KBOB et DETEC
La KBOB ou conférence de coordination des services de la construction et des
immeubles des maitres d’ouvrage publics est une association regroupant des maitres
d’ouvrage publics en Suisse. Cette structure défend les intérêts de ses membres face à
l’industrie du bâtiment et sert d’interlocuteur pour le secteur économique de la construction.
Ainsi KBOB : 2016 est l’un des travaux de cette structure issu de écoinvent V2.2 et mis à
jour.

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Figure 1 : extrait de la lettre d’information KABOB : 2016 version ALLEMANDE pdf traduit
en français
Lien : http://www.dflca.ch/inventories/Kommunikation_Oekobilanzdatenbestand_KBOB-
2016_UVEK-2018.pdf
Ce site contient également des liens qui renvoient vers d’autres pages qui contiennent des
données d’inventaire du cycle de vie. C’est le cas du site internet suivant :

Figure 2 : ESU-Service.ch accessible via lien hypertexte sur la page web LC-Inventories.ch

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Lien : http://esu-services.ch/data/public-lci-reports/
D’une manière générale, LC-Inventories.ch permet d’acquérir de manière direct ou
indirect des données lors de l’élaboration d’une ACV et également des travaux d’analyse
de cycle de vie déjà réalisés sur certains produits.
Dans la suite nous essayerons de faire un exemple des deux premières phases d’analyse de
cycle de vie en utilisant la page web LC-Inventories.ch. En ce qui concerne la troisième phase
nous présenterons des travaux réalisés sur SIMAPRO avec des données proches de celles
recueillis.

III. Exemple d’ACV avec utilisation de LC-Inventories.ch (cas d’un


panneau solaire photovoltaïque de marque Flexcell)

La société suisse VHF-Technologies SA, plus connue sous la marque Flexcell, a été fondée en
2000 à l’Ecole d’Ingénieurs du Canton de Neuchâtel (EICN) au Locle. L’objectif était de
créer un procédé industriel pour une technique d’application du silicium amorphe par dépôt
plasma à très haute fréquence (VHF), développée à l’Institut de Microtechnique (IMT) de
l’Université de Neuchâtel.
La technologie de Flexcell permet d’utiliser un substrat en plastique mince et flexible au lieu
du verre. Par rapport à la production de modules cristallins traditionnels, la technologie
nécessite 300 fois moins de matières premières semi-conductrices, ce qui se traduit par des
volumes de production élevés et une faible consommation d’énergie.

1) Définition des objectifs et champ d’étude


1.1) Définition des objectifs
L’objectif de l’analyse du cycle de vie est d’évaluer les impacts environnementaux causés par
la production et l’exploitation de modules en silicium amorphe produits par Flexcell. En
outre, il est identifié d’où proviennent les principales contributions aux impacts
environnementaux globaux afin de permettre la détermination des facteurs clés pour les
mesures d’amélioration.
1.2) Description du produit étudié
Un module solaire photovoltaïque est un dispositif qui permet de transformer le rayonnement
solaire en énergie électrique. Flexcell produit des modules photovoltaïques à couche mince
avec une technologie de jonction unique qui applique du silicium amorphe sur un substrat en
plastique. L’inventaire du cycle de vie est basé sur le produit « Membrane de toiture FLX-
TO150 ». Les modules ont une largeur de 1320 mm, une longueur de 3700 mm et une
épaisseur de 2,4 mm.

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Figure 3 : modules solaires flexibles FLX-TO150 de
flexcell

Nous verrons la composition de ces modules dans la partie Inventaire du cycle de vie
1.3) Unité fonctionnelle
Les modules Flexcell sont évalués par mètre carré. L’électricité photovoltaïque est analysée
par kWh.
1.4) Champ d’étude et frontière du système
L’analyse du cycle de vie est modélisée sur la base des données d’inventaire du cycle de vie
de la production du module de mars à octobre 2010. Les données sont collectées et fournies
par Flexcell. Nous les avons recueillis sur ESU-services via LC-Inventories. On suppose que
les déchets de production et les modules après avoir atteint leur fin de vie sont éliminés dans
une incinération municipale. Cette analyse ne prend pas en compte l’extraction des matières
premières. L’impact de l’utilisation de l’eau pour le nettoyage des modules n’est pas
considéré.
2. Inventaire du cycle de vie
L’inventaire du cycle de vie prends en compte La Production des modules, l’installation et la
production de l’électricité.
2.1) Production des modules photovoltaique
2.1.1) composition des modules
Composant Type Poids utilisé (g)

Film PEN, extrudé N° Q83 319.99

Cible Al haute pureté Al 1.97

Gaz silane 60 bar 16.00

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Hydrogène gazeux 200 bar 10.00

Gaz diborane 200 bar 0.0030

Phosphine gaz 200 bar 0.0010

Gaz argon 200 bar 10.00

Liquide N2 liquide dans le réservoir 1500.00

Cible de l’OTI 90 % d’indium/10 % d’étain 3.12

Pâte agricole 70% de contenu agricole 17.78

Encre de décollage Noir de carbone (20%)+ hydroxy carbitol (40%)+ solvant (40%) 11.11

L’ETFE Norton C1S 663.10

EVA Vistasolar 486.10 1872.27

EVA Vistasolar 486.10 1123.36

TPO Alkortop 35086-402 7503.77

TPO 00380001 1137.55

Scrim de verre Inconnu 729.20

Cuivre - étamé - adhésif PSA (9703) 91.05

Cuivre - étamé - non adhésif 117582 4.48

Cuivre - étamé - non adhésif 117582 4.48

Patch de bande 2 Bande 3M 850;12mm 0.29

Boîte de jonction PV-JB/LC-2.5SOL/F1200D/KF n.d.

PUR 2Comp. Résine de coulée A RAKU 21-H64/16-4-15min durée de vie du rempotage 13.09

PUR 2Comp. Résine de coulée B RAKU 21-H64/43 B 2.61

Plaque de base pour JB Le PPO 6.32

Marquage / Étiquette Flexcell PET Technifilm 0.45

Étiquette n° d’article; date + À 0.01

ETFE Protection diélectrique 1 Norton C2S;50 μm 0.25

EVA Protection diélectrique 2 Vistasolar 486.10;300μm 0.84

ETFE Protection diélectrique 3 Norton C2S;50 μm 0.77

EVA Protection diélectrique 4 Vistasolar 486.10;300μm 2.60

Emballage Palette en bois n.d.

Bande intercalaires Plaques alvéolaire en carton n.d.

Tableau 1 : composition des modules FLX-TO150 (extrait de Stucki M., Frischknecht R. and
Flury K., 2012 LCA of amorphus silicon moduls obtenu sur LC-Inventories.ch)
Pour le placage d’étain des composants en cuivre, la surface des composants en cuivre est
calculée en additionnant la surface supérieure et inférieure totale de chaque composant en
cuivre.
2.1.2) Infrastructure de production
L’infrastructure est considérée avec les données génériques d’une centrale à modules
photovoltaïques d’une durée de vie de 25 ans et d’une capacité de production annuelle
générique de 10000 modules.
2.1.3) Energie et matériaux auxiliaires
L’inventaire couvre la consommation d’électricité, la consommation de gaz naturel pour le
chauffage et la production d’énergie, ainsi que la consommation d’eau. La consommation
d’électricité est couverte par de l’énergie 100 % hydroélectrique de l’Union européenne, que
Flexcell achète au Service Industriel d’Yverdon. 1 Nous considérons donc l’électricité

1 Communication personnelle avec Diego Fischer, Chief Technology Officer Flexcell, le 17.01.2011

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consommée avec un ensemble de données ecoinvent de l’hydroélectricité (de Norvège)
utilisable sur openLCA.
Le gaz naturel est considéré comme brûlé dans un four industriel (ensemble de données
ecoinvent d’une chaudière de plus de 100 kW). Étant donné que les données sur la
consommation de gaz naturel ne couvrent que les mois de janvier à octobre 2010, la
consommation moyenne de gaz naturel pour le chauffage est calculée en supposant que la
quantité de gaz naturel consommée en novembre et décembre est égale à celle de janvier et
février. La quantité d’eau utilisée est considérée comme rejetée sous forme d’eaux usées dans
une station d’épuration des eaux usées de classe 3.
La capacité moyenne des modules en 2010 était de 145 Wc

Unité Production en 2010


Électricité kWh/kWp 1433.1
Gaz naturel (chauffage) MJ/kWp 1218.6
Gaz naturel (procédés de production)* MJ/kWp 293.4
3
Consommation d’eau m /kWp 9.2

Tableau 2 : Consommation d’électricité, de gaz naturel et d’eau pour la production de


modules Flexcell, Communication personnelle avec Diego Fischer, Chief Technology Officer
Flexcell, le 17.01.2011 (extrait de Stucki M., Frischknecht R. and Flury K., 2012 LCA of
amorphus silicon moduls obtenu sur LC-Inventories.ch)
Les brûleurs / épurateurs de gaz atmosphériques d’une efficacité supérieure à 99% sont
utilisés pour détruire les gaz d’échappement des systèmes de dépôt de (SiH 4, H2, B2H6 et
PH4). Les cendres minérales (SiOX ) produites dans les épurateurs sont introduites dans les
eaux usées de la ville d’Yverdon. Une grande partie est emportée (petites particules), tandis
que les plus grosses particules sont retenues par sédimentation dans un bassin de rétention.
2.1.4) Transport des matières premières
Le tableau indique où les principaux composants de la matière première sont produits, sur
quelle distance et avec quel mode de transport ils sont livrés à l’usine de production
d’Yverdon-les-Bains en Suisse. Les composants restants sont considérés avec une distance
standard de 100 km par camion et de 600 km par chemin de fer.

Matériel Route Distance (km) Mode de transport


EVA Dietenheim (DE) – Yverdon-les-Bains 450 Camion
L’ETFE États-Unis – Rotterdam 6065 Navire de fret
STYLO, ETFE Rotterdam - Yverdon-les-Bains 900 Camion

Tableau 3 : Distances de transport et modes de transport de la matière première du module,


Communication personnelle avec Diego Fischer, Chief Technology Officer Flexcell, le
17.01.2011 (extrait de Stucki M., Frischknecht R. and Flury K., 2012 LCA of amorphus
silicon moduls obtenu sur LC-Inventories.ch)
2..2) Production d’électricité

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Selon Flexcell, leurs modules produisent plus d’électricité par kWc que les modules cristallins
ayant la même orientation, qu’ils soient inclinés à 30°, sur un toit plat ou sur une façade de
bâtiment. Leurs mesures dans des installations photovoltaïques du nord de la Suisse avec une
inclinaison de 30° montrent un rendement de 7 % supérieur des modules de Flexcell par
rapport aux modules cristallins.
L’exploitation de l’installation photovoltaïque à toit plat avec des modules Flexcell est
considérée comme ayant lieu dans un endroit en Suisse avec de bonnes conditions et une
production annuelle de 1050 kWh / kWc.
Selon Jungbluth et al. (2010), 3,85 MJ d’énergie solaire sont nécessaires pour produire 1 kWh
d’électricité et 0,25 MJ de chaleur résiduelle. La chaleur résiduelle correspond aux pertes dans
le câblage et l’onduleur.
3) Analyse d’impact sur le cycle de vie (extrait de Stucki M., Frischknecht R. and Flury
K., 2012 LCA of amorphus silicon moduls obtenu sur LC-Inventories.ch)

La demande d’énergie cumulée non renouvelable de la production et de l’élimination des


modules Flexcell de 1 m 2 s’élève à 186,1 MJ avec des contributions importantes de la
production d’EVA, d’ETFE et de la consommation de gaz naturel. Le résultat de l’oxydation
photochimique est de 2,4 gC2H4-eq./m2 principalement causée par les émissions de dioxyde de
soufre (52 %), de monoxyde de carbone (13 %) et d’éthène (7 %) qui se produisent dans la
production de l’EVA, de l’ETFE, des infrastructures et de la matière première de gaz naturel.
Les impacts de toxicité pour l’homme causés par la production et l’élimination des modules
s’élèvent à 7,9 kg 1,4-DB eq./m2. Les émissions qui contribuent à ce résultat sont
principalement les émissions d’arsenic et de métaux lourds dans l’air et l’eau ainsi que les
émissions d’hydrocarbures aromatiques polycycliques dans la matière première des différents
matériaux (29 % de la pâte d’argent, 29 % de la production de cuivre).
L’empreinte carbone des modules Flexcell est de 19,0 kg co2-eq. par mètre carré. Les
principales contributions proviennent des émissions de chlorofluorocarbures dans la matière
première de l’ETFE (52 %), des émissions de dioxyde de carbone provenant de la combustion
du gaz naturel (23 %) et de l’élimination du module dans une incinération des déchets
municipaux (10 %). L’eutrophisation et l’acidification s’élèvent à 12,3 g PO43--eq./m2 et 44,2 g
SO2-eq./m2. Le premier indicateur est dominé par les émissions de phosphate dans l’eau et
d’oxyde d’azote dans l’air, le second est entraîné par les émissions de dioxyde de soufre,
d’oxyde d’azote et d’ammoniac dans l’air. Ces émissions se produisent à de nombreuses
étapes du cycle de vie des modules Flexcell et de leurs matières premières. Selon l’indicateur,
l’infrastructure a une part comprise entre 0 et 17 %. Il contribue le plus (17 %) à
l’acidification ainsi qu’à la toxicité humaine et à l’oxydation photochimique (14 % et 15 %
respectivement). L’élimination des modules et des déchets de production représente une part
inférieure à 11 % par rapport à l’ensemble des indicateurs.
L’indicateur d’appauvrissement de la couche d’ozone désigne une exception aux autres
indicateurs qui sont influencés par une série de composants. Le résultat du module CFC-11
eq/m2 de 0,4 g est entièrement entraîné par les émissions de chlorofluorocarbone dans la
chaîne de production de l’ETFE. L’ETFE joue également un rôle important pour les autres
indicateurs avec une part comprise entre 6 % (eutrophisation) et 52 % (changement
climatique). D’une manière générale, la combustion du gaz naturel est également importante
avec des parts comprises entre 2 % (eutrophisation) et 29 % (DEC, non renouvelable). La

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contribution de l’électricité consommée à tous les indicateurs est négligeable, car les impacts
environnementaux de l’hydroélectricité sont plutôt faibles.

Rareté écologique 2006 TPO

L’ETFE
Énergie non renouvelable
EVA
Oxydation photochimique
Pâte d’argent

Toxicité pour Cuivre


l’homme
Autres matières
Appauvrissement de la premières
couche d’ozone
Gaz naturel
Changement
climatique Transport et transformation

Eutrophisation Disposition

Acidification Infrastructure

Figure 4 : provenance des impacts environnementaux de la production et de l’élimination des


modules Flexcell réalisée sur SIMAPRO

Conclusion
Cette étude nous a permis de mieux comprendre le processus de réalisation d’une analyse de
cycle de vie d’un produit. Nous avons pu réaliser un exemple des deux premières étapes d’une
ACV en se basant sur des données collectées des travaux enregistrés comme données
publiques sur LC-Inventories.ch en présentant le site en question, objet de notre travail. Nous
espérons que dans les années à venir, l’éco-conception fera partie des processus
de conception dans nos pays afin de mettre en place des produits et
des solutions plus respectueux de l’environnement.

Référence bibliographique et webographie


 Stucki M., Frischknecht R. and Flury K., 2012 LCA of amorphus silicon moduls
 LC-Inventories.ch
 esu-services.ch
 manualzz.com (pour l’obtention du manuel du module FLX-TO150)

ABREVIATIONS
CH Suisse
ES Espagne
L’ETFE éthylène tétrafluoroéthylène
EVA acétate d’éthylène-vinyle
LCA analyse du cycle de vie
LCI analyse de l’inventaire du cycle de
vie

10
LCIA analyse d’impact sur le cycle de
vie
COVNM composés organiques volatils non
méthaniques
ODP potentiel d’appauvrissement de la
couche d’ozone
RER Europe
TPO polyoléfine thermoplastique

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