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TITRE DU COURS :

CAPTEURS ET
INSTRUMENTATIONS
EN INDUSTRIE (V.3)

Dispensé par : Apprenants :


M. ANANGAMAN Denis Etudiants (21) en EAI3
IGE 2015 (INP-HB) ESI_ INPHB
Cel : (+225) 07 07 54 60 64
E-mail : anangamann@yahoo.fr
1
SOMMAIRE
Instrumentation en industrie

I. Objectif du cours
II. Introduction
III. Architecture générale d’un système contrôle-commande en
industrie
IV. Représentation symbolique et schémas (selon norme ISA)
V. Architecture d’un capteur
VI. Classification des capteurs & Principales grandeurs à contrôler
VII. Caractéristiques et critères de choix des instruments
VIII. Eléments perturbateurs (CEM) et moyens de prévention
IX. Mise en œuvre d’un système de contrôle commande : applications
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I. OBJECTIF DU COURS

L’objectif du cours est de permettre au futur instrumentiste d’avoir


une approche pratique de l’instrumentation en industrie.

C’est-à-dire qu’il doit être capable de :


? lire et interpréter les plans et schémas électriques
? choisir un capteur pour une application (chaîne de mesure,
régulation, …)
? décrire la mise en œuvre d’un système industriel contrôle-
commande

3
II. INTRODUCTION (vidéo)

4
II. INTRODUCTION
Dans l'environnement concurrentiel d'aujourd'hui, les
entreprises cherchent à allier qualité et performance, ce qui est
tout simplement impossible à réaliser sans automatisation.
L'automatisation est le centre nerveux (sensible) de toute usine
et lui permet de :
• Garantir la qualité et assurer la compétitivité des produits ;
• Diminuer les coûts et délais de production ; …
Pour faire face à une demande de niveaux de performance
élevés de la part des industriels, l'instrumentation occupera
progressivement une place de choix dans les industries du futur.5
III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE
D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

6
III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

a) Structure fonctionnelle d’un système automatisé

Partie Opérative Partie Commande

Ordres
Actionneurs Pré-Actionneurs

commande
Convertir l’énergie Distribuer l’énergie

Unité de
Unité de
Traitement
Effecteurs Capteurs
Traiter le produit Acquérir et coder une
information C.R
Liaisons
Chaîne Matière d’œuvre
d’action entrante Autres partie à commander
PARTIE PARTIE
COMMANDE OPERATIVE
Chaîne Matière d’œuvre
d’acquisition sortante 7
III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

a) Structure fonctionnelle d’un système automatisé


Chaîne d’acquisition ou d’information (PC)
Signal analogique Signal
Liaisons électriques

(ou supervision)
ou numérique numérique
Capteur API (câbles)

Signalisations
Grandeur
physique
Acquérir Traiter Communiquer

Ordres à
Information typique du système exécuter
Energie Energie
électrique électrique Energie M.O
disponible distribuée mécanique
entrée
230/400v

Alimenter Distribuer Protéger Convertir objectif


Transmettre
Energie

& protéger l’énergie l’actionneur l’énergie Visé


(Action)
Sectionneur Pré-actionneur Protection en
Actionneur M.O
Disjoncteur (contacteur, ligne (relais
(moteur,…) sortie
Porte-fusibles relais,…) thermique,…)

Chaîne d’énergie ou d’action électrique (PO) 8


III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

a) Structure d’un système automatisé (suite et fin)


Capteur : permet de s’acquérir de l’état du système (tout ou rien-
analogique-numérique)
Pré-actionneur : permet de commander ou de fournir de l’énergie aux
actionneurs (distributeurs- contacteurs de puissances voire contacteurs
auxiliaires, …)
Actionneur : permet d’entrainer la machine (vérins-moteurs-aimants
permanents-ventouse électromagnétique,…)
Effecteur : permet d’élaborer la valeur ajoutée (tapis roulants-forêt de
taraudage, lame de scie, poussoirs, …)
Partie commande : permet de donner des ordres à la partie opérative
Pupitre de commande : permet de dialoguer avec le système (voyants-
Boutons poussoirs- BAU-petits leviers,…),dispose des interface d’entrée
et de sortie
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III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

b) Structure d’un système contrôle-commande : régulation

automatique
régulateur avec vanne
Contrôle automatique par
avec vanne manuelle
Contrôle manuel par l’homme

Le but est de remplir le réservoir en comparant en permanence la mesure


(M) et la consigne (C) afin d’agir sur la vanne de remplissage.
M>C équivaut à l’écart (M-C) positif : ouverture de la vanne
M<C équivaut à l’écart (M-C) négatif : fermeture de la vanne
M=C équivaut à l’écart (M-C) nul : plus d’action sur la vanne
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III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

b) Structure d’un système contrôle-commande : régulation

ACTION MOYENS DE TRAITEMENT


Manuel Automatique
Désir (Consigne) Homme Homme

Mesurer/Observer Œil Capteur

Comparer/ Cerveau Régulateur


Traiter/Raisonner

Corriger/ Main Actionneur (vanne électrique)


Réagir/Exécuter les (+vanne)
ordres

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III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

b) Structure d’un système contrôle-commande : régulation

On peut donc dire sans exagération que,


l'instrumentation représente l'ensemble des cinq (5)
sens de l’homme, car elle utilise les yeux (la vue), les
oreilles (l’ouïe), le sens du toucher, l'odorat voire le
goût pour communiquer avec les automates
programmables.

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III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

c) Architecture d’un système contrôle-commande industriel


Définition : Le contrôle− commande Architecture C-C
d’un processus industriel (ensemble des
capteurs, actionneurs, unité de calculs, NIVEAU ‘2’
...) est un ensemble d’équipements Salle de
permettant de contrôler l’état du Commande ou
Supervision
procédé et de traiter automatiquement
ses grandeurs physiques avec ou sans
l’intervention de l’être humain. En NIVEAU ‘1’
Automates et
fonction de l’objectif à atteindre, le
Interfaces
contrôle−commande agit sur le
processus en commandant des
NIVEAU ‘0’
actionneurs. Capteurs et Actionneurs
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III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

c) Architecture d’un système contrôle-commande industriel

Schéma de principe d’un système de régulation 14


III. ARCHITECTURE GÉNÉRALE D’UN SYSTÈME CONTRÔLE-
COMMANDE EN INDUSTRIE

c) Architecture d’un système contrôle-commande industriel


Contrôle- Commande Industriel = instrumentation + régulation
OBJECTIFS
REFLEXION

PERTUR
BATIONS
ACTIONS OBSERVATIONS

GRANDEURS
PROCEDE GRANDEURS A
REGLANTES MAITRISER

Procédé = méthodes mises en œuvres pour obtenir du produit fini


conformément au cahier des charges
NB : la régulation sans instrumentation n’est pas envisageable,
par contre l’instrumentation sans régulation est possible
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IV. REPRÉSENTATION
SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS
(SELON NORME ISA)

16
IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.1) Présentation de la Norme ISA
La représentation symbolique des différents éléments d’un process doit être inscrit dans un
langage universel. Ainsi, la norme de présentation des procédés ISA a été développée par
un organisme des États-Unis, la « Instrument Society of America » . La norme ISA est très
répandue en Amérique du nord ainsi qu’un peu partout dans le monde.
Le but de cette norme est de représenter les différents éléments et les interconnexions
requis pour un procédé de régulation industriel. La définition d’élément regroupe ici tout ce
qui est inclus dans la boucle de régulation : le capteur ; le régulateur ; l’actionneur ;
l’enregistreur ; le type d’interconnexion.
Ainsi, les principaux schémas sur lesquels sont réalisés l’instrumentation sont :
— PID : Piping and Instrument Diagram (ISA) ou TI : Tuyauteries et Instrumentation
(AFNOR)
— PFS : Process Flow Sheet ou PCF: Plan de Circulation de Fluide
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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.1) Présentation de la Norme ISA
❑ PID : Piping and Instrument Diagram (ISA) ou TI : Tuyauteries et
Instrumentation (AFNOR)

TI, en complément au PCF, il intègre :


• les appareils de mesure : capteurs, transmetteurs, indicateurs,…
• les appareils de contrôle : régulateurs et opérations de calcul, …
• les actionneurs : vannes de réglage, vanne de sectionnement,
motopompe, …
• Les liaisons d’information (ou communication) entre les appareils

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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.1) Présentation de la Norme ISA
❑ PID : Piping and Instrument Diagram (ISA) ou TI : Tuyauteries et
Instrumentation (AFNOR)
Le schéma TI est donc un schéma mécanique qui utilise des symboles normalisés
représentant sans ambiguïté les différents composants du processus :
- Les équipements propres au processus lui-même :
• Soient statiques pour les opérations de transport et de stockage (tuyauterie, bacs)
• Ou dynamiques pour les opérations de transformation (fours, séparateurs,
échangeurs, …)
- Les équipements nécessaires au contrôle du processus et constituant l’instrumentation :
• Des prises de mesure (pression, débit, niveau, température)
• Instruments de mesure (indicateurs locaux, transmetteurs)
• Des organes de contrôle (régulateurs)
• Des organes de sécurité (alarmes, systèmes de commande automatique)
• Des organes de commande permettant de moduler ou de sectionner les flux de
matières (vannes motorisées de sectionnement, vannes régulatrices, pompes,
ventilateurs, …)
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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2) Symbolisation de la Norme ISA E 04-203
En instrumentation, la norme ISA comprend :
✓ des lettres majuscules pour préciser les fonctions de chacun des instruments et la
grandeur mesurée ;
✓ des symboles graphiques représentant les instruments ;
✓ des chiffres pour repérer et localiser les instruments.
Concrètement, chacun des symboles (voir Figure ci-contre) se compose :
• d’une étiquette alphanumérique qui désigne la variable commandée et les fonctions
de l’appareil ;
• d’une représentation graphique de l’appareil ;
• de liens avec les autres éléments du système de régulation.

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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.1) Désignation du code alphanumérique d’un instrument

Groupe de lettres Groupe de chiffres

S R C 2 0 0 5

Grandeur N° d’ordre dans


Fonctions des Repère de
physique la boucle
instruments l’unité de
mesurée l’atelier

SRC2005 : Régulateur et enregistreur de vitesse en atelier 2 en


position 5
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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.1) Désignation du code alphanumérique d’un instrument

❖Lettres usuelles pour schéma TI

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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.1) Désignation du code alphanumérique d’un instrument
❖Lettres usuelles dans la norme ISA S5-1
Extrait de la norme ISA
E04-203-1 point 1.5.2
Haute (High) = H
Basse (Low) = L
Très Haute = HH
Très Basse = LL

23
IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.1) Désignation du code alphanumérique d’un instrument
❖Exemple de combinaison de lettre

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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.2) Symbole graphique des instruments

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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.2) Symbole graphique des instruments (suite)

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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.2) Symbole graphique des instruments (suite et fin)
❖Exemple de quelques vannes

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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)
4.2.3) Symbole des liaisons

Afin de relier
adéquatement les
symboles entre eux,
la norme ISA stipule
que les liaisons sont
dessinées selon le
type de signal qui y
circule. Dans le cas
des lignes de
connexions et des
liaisons mécaniques,
le trait plein doit être
utilisé.
28
IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)

4.3) Exemples
Donner la désignation des éléments suivants :
SI Indicateur de Vitesse monté sur tableau en salle dans la
1002
boucle n°1 en 2ième position

FCV
Vanne de Régulation de Débit non monté en façade dans
5001 l’atelier n°5 en 1ère position

PRC Régulateur Enregistreur de Pression sur tableau local


110 dans l’atelier n°1 en 10ième position

Donner la désignation (ou codet) des éléments suivants : Pressostat –


Thermostat – Manomètre – Thermomètre – Débitmètre – Transmetteur
de niveau – Variateur de vitesse – Soupape de sécurité très haute pression
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IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)

4.3) Exemples de schéma PCF


— PFS : Process Flow Sheet ou PCF : Plan de Circulation de Fluide

PCF fait apparaître les boucles de régulation sans toute fois préciser le
détail sur l’instrumentation 30
IV. REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE ET SCHÉMAS (SELON
NORME ISA)

4.3) Exemples de schéma PID


— PID : Piping and Instrument Diagram (ISA) ou TI : Tuyauteries et Instrumentation
(AFNOR)

o Boucle de régulation
de niveau :
équipements « 101 »

o Boucle de régulation
de température :
équipements « 201 »

o Indicateur de débit :
équipement « 301 »
31
V. ARCHITECTURE D’UN CAPTEUR

32
V. ARCHITECTURE D’UN CAPTEUR (vidéo)

33
V. ARCHITECTURE D’UN CAPTEUR

a) Définitions
Un capteur est un équipement qui permet de transcrire un
événement physique en une information utilisable.

L'instrumentation industrielle constitue un vaste domaine. Elle


regroupe principalement les équipements de terrain et les dispositifs
de contrôle (exemple : soupapes, vannes) qui permettent de mesurer
et de contrôler différents paramètres physiques (température,
pression, débit, niveau, etc.)

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V. ARCHITECTURE D’UN CAPTEUR
b) Structure générale d’un capteur

Grandeur Information
physique sur codée vers la P.C
la P.O -signal logique
-Position -signal analogique
-Vitesse -signal numérique
-Température
-Force

Corps d’épreuve : partie Elément sensible ou capteur


mécanique en contact direct avec intermédiaire : permet de sortir
la grandeur à mesurer, c’est lui le signal (électrique) manipulable.
qui fait le prélèvement. 35
V. ARCHITECTURE D’UN CAPTEUR

b) Structure générale d’un capteur


Le capteur
proprement dit est
CAPTEUR INTEGRE Alimentation formé du corps
en énergie d’épreuve et du
CAPTEUR transducteur
Sortie (s)
Grandeur Corps Conditionneur
physique à Transducteur
d’épreuve de signal
mesurer (E)

Grandeur physique
Grandeur physique
MESURABLE
INTERMÉDIAIRE

Transducteur : c’est l’élément lié au corps d’épreuve traduisant la réaction reçue en un signal
électrique, une variation de résistance, de capacité, d’inductance.

Conditionneur : circuit électronique traitant la grandeur mesurable pour délivrer un signal de


sortie de type V, I, F, …
Il est intégré dans le même boîtier que le capteur avec l’appellation « capteur intelligent »
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V. ARCHITECTURE D’UN CAPTEUR

c) Type de grandeurs physiques d’un capteur :


1. Mécanique : déplacement, force, masse, débit, …
2. Thermique : température, capacité thermique, ...
3. Electrique : courant, tension, charge, impédance, …
4. Magnétique : champ magnétique, perméabilité, …
5. Radiatif : lumière visible, rayons X, micro-ondes, ...
6. (Bio)Chimique : humidité, gaz, sucre,...

37
VI. CLASSIFICATION DES
CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

38
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

a) Types de capteurs
❑ On distingue trois (3) types de capteurs :
➢ Les détecteurs (transducteurs) : détectent un état physique sans le
quantifié (ex : Fdc, détecteur de présence,…).
➢ L’instrument de mesure : permet de quantifié un phénomène ou un
état physique, généralement en local (ex : thermomètre, manomètre,
niveau à glace,…).
➢ Le capteur de commande (ou intelligent) : permet de détecter, de
quantifier un phénomène ou un état physique ; prendre des décisions
et de transmettre l’instruction qui en découle à un actionneur.
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VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

a) Types de capteurs (TOR)

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VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs


❑ Selon la nature de l’information (ou signal) délivrée en sortie), on peut
avoir trois (3) niveaux :
▪ Les capteurs logiques ou TOR (2 états) : les plus répandus en
automatisation séquentielle et combinatoire. Ce sont les capteurs à
contacts mécaniques, les détecteurs de proximité, les détecteurs de
distance, …, ils dérivent un signal « 0 ou 1 » dit tout ou rien. On parle
de détecteurs.
▪ Les capteurs analogiques : qui traduisent des valeurs de positions, de
pressions, de températures, de niveau,..., sous forme d’un signal
(tension ou courant) évoluant constamment dans un intervalle donné.
On parle de capteurs. 41
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs


❑ Selon la nature de l’information (ou signal) délivrée en sortie), on peut
avoir trois (3) niveaux :
▪ Les capteurs numériques : qui transmettent des valeurs numériques
précisant des positions, des pressions..., pouvant être lues sur 8, 16,
32 bits soit en parallèle sur plusieurs conducteurs, soit en série sur un
seul conducteur. On parle de codeurs.
Exemples : les codeurs angulaires incrémentaux, les codeurs absolus, les
lecteurs de code à barres, …

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VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

• Signal continu : C'est un signal qui varie


'lentement' dans le temps : température,
débit, niveau.
• Forme : C'est la forme de ce signal qui est
important : pression cardiaque,
chromatographie, impact.
• Fréquentiel : C'est le spectre fréquentiel
qui transporte l'information désirée :
analyse vocale, sonar,

✓ Tout ou rien (TOR) ou logique : Il informe


sur un l'état bivalent d'un système.
Exemple : une vanne ouverte ou fermée.
✓ Train d'impulsion : Chaque impulsion est
l'image d'un changement d'état. Exemple
: un codeur incrémental donne un nombre
fini et connu d'impulsion par tour.
✓ Echantillonnage : C'est l'image numérique
d'un signal analogique. Exemple :
température, débit, niveau.
43
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs (suite)


❑ Selon la grandeur physique mesurée, on a couramment :

▪ les détecteurs TOR ou de proximité, pour la commande séquentielle


▪ les capteurs de déplacements et de vitesse pour la commande d’axe
▪ les capteurs de température, de débit et de pression pour la
commande de processus continus.

44
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs (suite)


❑ Nous pouvons classer les capteurs en deux (2) grandes familles selon
leur autonomie en énergie :

▪ Les capteurs actifs : la sortie du capteur est équivalente à un


générateur. En d’autres termes, un capteur actif fonctionne sans
besoin d’alimentation externe ; il s’auto-alimente (par amplification)
en puisant son énergie sur la grandeur physique qu’il mesure.

▪ Les capteurs passifs : la sortie se comporte comme un dipôle passif


qui peut être soit résistif, capacitif ou inductif. Autrement dit, un
capteur passif à besoin d’une source d’énergie externe (excitation)
pour fonctionner.
45
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs (suite)


▪ Les capteurs actifs
Grandeur à mesurer Effet utilisé Grandeur de
(mesurande) sortie
Température Thermoélectricité Tension
(thermocouples)
Pyroélectricité Charge
Flux de rayonnement Photoémission Courant
optique Effet photovoltaïque Tension
Effet photo-électrique Tension
Force, Pression Piézo-électricité Charge
Vitesse, Accélération Induction Tension
électromagnétique
Position (Aimant) Effet Hall Tension 46
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs (suite)


▪ Les capteurs actifs
✓ Effet thermoélectrique : Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique
différente, dont les jonctions sont à des températures T1 et T2, est le siège d'une force
électromotrice (tension) liée à la différence de température (T1-T2).
✓ Effet piézo-électrique : L'application d'une contrainte mécanique à certains matériaux dits
piézo-électrique (le quartz par exemple) entraîne l'apparition d'une déformation et d'une même
charge électrique de signe différent sur les faces opposées.
✓ Effet d'induction électromagnétique : La variation du flux d'induction magnétique dans un
circuit électrique induit une tension électrique.
✓ Effet photo-électrique : La libération de charges électriques dans la matière sous l'influence
d'un rayonnement lumineux ou plus généralement d'une onde électromagnétique dont la
longueur d'onde est inférieure à un seuil caractéristique du matériau.
✓ Effet Hall : Un champs B crée dans le matériau un champs électrique E dans une direction
perpendiculaire.
✓ Effet photovoltaïque : Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une jonction PN
illuminée, leur déplacement modifie la tension à ses bornes.
47
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs (suite)


▪ Les capteurs passifs
Grandeur à mesurer Effet utilisé Matériaux utilisé
(mesurande) (grandeur de sortie)
Température Résistivité Métaux : platine, nickel, cuivre, Semi-
conducteurs, …
Très basse Constante diélectrique Verre
température
Flux de Résistivité Semi-conducteurs
Rayonnement optique
Déformation Résistivité Alliage de Nickel, silicium dopé
Perméabilité magnétique Alliage ferromagnétique
Position (aimant) Résistivité Matériaux magnéto résistants :
Bismuth, antimoine d'indium
48
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs (suite et fin)


❑ Nous pouvons classer enfin les capteurs selon la réceptivité (ou type de
réception) :
▪ Les capteurs dits proprioceptifs : les mesures qu’ils effectuent sont
relatifs à lui-même (exemple : la position, vitesse, autonomie batterie,
…, d’un robot mobile).
▪ Les capteurs dits extéroceptifs : les mesures qu’ils effectuent sont
absolues (lien à un référentiel connu). Exemple : GPS

Ces deux types de capteurs sont généralement utilisés en robotique


mobile. 49
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

b) Classification des capteurs : Tableau récapitulatif


CLASSE SELON Types Grandeur de sortie Exemples
LE SIGNAL DE Détecteurs Tout ou Rien Thermostat - Pressostat
SORTIE Capteurs Analogique (0-20mA / 4- Sonde à immersion
20mA /± 50mV /±5V/±15V) Débitmètre électromagnétique
Codeurs Numérique Transducteur de position
Codeur incrémental - Codeur absolu
L’AUTONOMIE Actif Courant Sonde à immersion
EN ÉNERGIE Transmetteur de pression
Tension Thermocouple
Charge
Passif Impédance (variable) Sonde PT100-PT1000-Varistance
Photorésistance- Jauge de
contrainte (capteur d’accélération)
LA RÉCEPTIVITÉ Proprioceptif Robot mobile
Extéroceptif GPS
LE TYPE DE Inductif Tout ou Rien
MATERIAU Capacitif 50
VI. CLASSIFICATION DES CAPTEURS & PRINCIPALES
GRANDEURS À CONTRÔLER

c) Principales grandeurs à contrôler


Les principales grandeurs physiques usuelles à contrôler (maîtriser) sur
un processus industriel sont au nombre de quatre (4), désignées par
une lettre majuscule (initiale du mot anglais) :
• P (PRESSURE ) : Pression
• F (FLOW ) : Débit
• L (LEVEL ) : Niveau
• T (TEMPERATURE ) : Température

51
VII. CARACTÉRISTIQUES ET
CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

52
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

a) Principales caractéristiques d’un capteur


Un capteur est caractérisé par :
✓ Son étendue de mesure (ou plage de fonctionnement) : valeurs extrêmes
pouvant être prises par la grandeur à mesurer ;
✓ Sa résolution : plus petite variation de la grandeur d’entrée que le capteur
peut déceler avec précision ;
✓ Sa rapidité : c’est le temps de réponse d’un capteur entre la variation de la
grandeur physique qu’il mesure et l’instant où l’information est prise en
compte par la PC ;
✓ Sa précision (fidélité + justesse) : c’est l’aptitude d’un capteur à donner des
indications proches de la valeur vraie de la grandeur mesurée
53
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

Fidélité Justesse Précision

+ =

➢ Domaine de fonctionnement d’un instrument :


✓ La zone de travail normale du capteur, il est
Domaine de non destruction définit pour la grandeur physique à mesurer
✓ Altération de la mesure mais réversible si
d’influence

Domaine nominal d’utilisation


Grandeur

retour dans la zone de travail utile


Domaine de non détérioration
✓ Altération irréversible de la mesure,
réparation ou étalonnage nécessaire
Mesurande
✓ Destruction du capteur au-delà des 3 zones, il faut donc faire une analyse avant tout remplacement.54
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

b) Critères de choix d’un Capteur


Elaborer un cahier des charges ;
Données techniques externes affectant le choix du capteur :
✓Sa durée de vie ;
✓Sa dérive en étalonnage (fréquence ou pas d’étalonnage) ;
✓Le type d’alimentation et de sortie (AC ou DC) ;
✓Les conditions environnementales (ou d’utilisation y compris l’encombrement)) ;
✓La nature du signal délivré par le capteur (électrique, pneumatique,…) ;
✓Le type de raccordement ( câble / bornier / connecteur, …) ;
✓Le coût d’acquisition du capteur
A cela s’ajoute : la marque-le type-le numéro de série
Caractéristiques intrinsèques du capteur (voir caractéristique d’un capteur) 55
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

Quelques capteurs

Thermostat
Manomètre
Thermomètre

56
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

Quelques capteurs

Transmetteur
PT100

Thermocouple
Débitmètre
ou transmetteur

57
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS
Tableau de thermocouples usuels

Matériaux utilisés
TYPE Température (°C) fém E (mV)
Conducteur positif (+) Conducteur négatif (-)
E
Chromel ** Constantan* -270 °C à 1000 °C -9 à 76 mV
J
Fer Constantan* -270 °C à 1200 °C -8 à 69 mV
K
Chromel ** Alumel *** -270 °C à 1370 °C -6 à 55 mV
T
Cuivre Constantan* -270 °C à 400 °C -6 à 21 mV
S
Platine -10% Rhodium Platine -50 °C à 1770 °C 0 à 19 mV

Principaux alliages : (*) Cuivre - Nickel ; (**) Nickel - Chrome ; (***) Nickel -Aluminium

58
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

c) Type de signal en instrumentation (AI-AO-DI-DO)


ENTREES AUTOMATE SORTIES
Analog Input (AI) : « 4 - 20mA » Analog Output (AO)
: 4 - 20mA
✓ Transmetteur
LT/PT/FT/TT Exprimée en % (0-100%)
✓ PT100 → Vérins
✓ Détecteur de gaz → Distributeur
✓ Capteur de vibration → Electrovanne
✓ etc → Moteurs
→ Sirène, Alarme
Digital Input (DI) : → etc
« 0 et 1 »
Feedback Digital Output (DO) :
▪ Commutateur « 0 et 1 »
▪ Boutons poussoirs o Pompe
▪ Fdc o MCC
▪ Disjoncteur, relais o Compteur
▪ Sirène, klaxon, … o etc 59
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

c) Type de signal en instrumentation (AI-AO-DI-DO)


➢ Règle pour E/S d’un transmetteur
2 Méthodes
(° % A/V) Equation de droite Théorème de Thalès

20 𝑚𝐴
4mA Ix 20mA
𝐼𝑥

4 𝑚𝐴
Xmin X Xmax
𝑋𝑚𝑖𝑛 𝑋 𝑋𝑚𝑎𝑥 (% ° A/V) 𝐼𝑥 − 4 𝑋 − 𝑋𝑚𝑖𝑛
=
20 − 4 𝑋𝑚𝑎𝑥 − 𝑋𝑚𝑖𝑛

𝑒𝑡 60
VII. CARACTÉRISTIQUES ET CRITÈRES DE CHOIX DES
INSTRUMENTS

d) Câblage de l’instrumentation

Transmetteur Electrovanne
Boîte de Boîte de
PT 100 jonction jonction Distributeur

Armoire
divisionnaire

Câble multiplex

CARTES AUTOMATE CARTES


D’ENTREES DE SORTIES

61
❑ EXEMPLES

▪ Exemple 1 : Un transmetteur 4-20mA possède une portée minimale de -20°C et une


étendue d’échelle de 120°C. y

100%
1) Calculer la température à 9,5mA ; 20 𝑚𝐴

2) Calculer le courant correspondant à -5°C


Résolution : ? 9,5
X%
1) ΔI 20 − 4 16
𝒂= = = = 0,134
ΔX 100 − (−20) 120 4 𝑚𝐴
b = y − 𝑎𝑥 = 20 − 0,134 ∗ 100 = 6,67 0%
𝒚 = 𝑎𝑥 + 𝑏 ?𝑋 x
−20°C 100°𝐶
𝒚 = 𝟎, 𝟏𝟑𝟒𝒙 + 𝟔, 𝟔𝟕 é𝒒𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕𝒆 4𝑚𝐴 𝐼𝑥 20𝑚𝐴
donc pour y = 9,5mA, on aura x = (y-b)/a Equivalent des 6mA en %
x = (9,5 - 6,67)/0,134 = 21°C
Δ% 100
2) 𝒚 = 𝟎, 𝟏𝟑𝟒𝒙 + 𝟔, 𝟔𝟕 𝑎= = = 6,25
Δ𝐼𝑥 20 − 4
donc pour x = -5°C, on aura y = ax+b b = y − 𝑎𝑥 = 100 − 6,25 ∗ 20 = −25
y= 0,134 (-5)+ 6,67= 6mA 𝑦 = 6,25𝑥 − 25
I = 9,5 mA → 21°C 𝒚 = 𝟏𝟐, 𝟓%
T= -5°C → 6mA
62
❑ EXEMPLES

63
❑ EXEMPLES

64
VIII.ELÉMENTS PERTURBATEURS
(CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

65
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

a) Définition de la Compatibilité Electromagnétique (CEM)


C’est l’aptitude d’un équipement ou un système électrique (ou électronique)
à fonctionner dans son environnement (électromagnétique) de façon
satisfaisante (conforme à ce pour quoi il a été conçu) et sans produire lui-
même des perturbations électromagnétiques de nature à gêner dans le
fonctionnement des appareils ou système situés dans son environnement
(voisinage).
La perturbation se fait selon 2 modes, soit par conduction, soit par
rayonnement :
• Conduction : lorsque les interférences se propagent grâce aux câbles.
• Rayonnement : lorsque les interférences se propagent dans les aires. 66
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

b) Définition de la Perturbations Electromagnétique (PEM)


On appelle perturbation électromagnétique tout phénomène
électromagnétique susceptible de dégrader les performances d’un
dispositif, équipement ou système.
Une perturbation électromagnétique peut être un bruit, un signal non
désiré ou une modification du milieu de propagation lui-même.

Si le système est :
• une source, alors la CEM étudiera son émission (c-à-d son aptitude à
transmettre des signaux de perturbation)
• une victime, alors on étudiera son immunité (c-à-d sa capacité à
résister aux perturbations EM provenant de son environnement)
67
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

c) Eléments déterminants de la CEM

Il y a un grand champ d’ action parmi lequel, on distingue :


✓ Les phénomènes physiques (foudre, décharges électrostatiques,
rayonnements, courants conduits),
✓ Les domaines d’application tels que les télécommunications, les
équipements spatiaux et militaires, le contrôle commande,
l’instrumentation et l’électronique de puissance,…

✓ La gamme de fréquence (quelques Hz à quelques dizaines de GHz).

68
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

c) Eléments déterminants de la CEM (suite)


On peut donc délimiter trois (3) principaux centres d’étude :
❑ Les sources de perturbation
❑ Leur mode de couplage (liaison source-victime) ou de propagation
❑ Les effets des perturbation sur les victimes, qui correspondent au
concept de susceptibilité électromagnétique.
Dégâts

Source Couplage Victime (récepteur)


Synoptique d’un problème CEM

Un système électromagnétiquement compatible respecte 3 critères :


▪ il ne produit aucune interférence (perturbation) avec d’autres systèmes;
▪ il n’est pas susceptible aux émissions des autres systèmes ;
▪ il ne produit aucune interférence (perturbation) avec lui-même. 69
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

c) Eléments déterminants de la CEM (suite et fin)


On peut donc dire qu’il y a deux principales (2) sources de perturbation en
fonction de l’origine de provenance :
▪ Les sources naturelles (ou sources transitoires) : perturbations générées
par la nature et ne peuvent pas être contrôlées malheureusement par
l’humain.
▪ Les sources artificielles (ou humaines ou permanentes) : ce sont des
signaux produits par des appareils fabriqués par l’Homme tels que : le
radar, les antennes relais, les téléphones portables, les moteurs
électriques, les commutateurs, les composants électroniques, etc.
70
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

d) Les types de couplages EM en CEM et Moyens de prévention


Ce tableau décrit les effets à l’origine des couplages et leur conséquences sur la victime
TYPES DE PEM COUPLAGE PAR : ORIGINE : CONSEQUENCES
PEM Conduite Impédance Effet d’un courant circulant dans un Création d’une ddp
1
commune conducteur parasite
Capacitif Carte à Effet d’une tension variable entre un Création d’une
châssis circuit et la masse la plus proche 2 tension induite
PEM rayonnée Effet courant variable dans un Création d’une f.e.m
en champ Diaphonie inductive conducteur qui induit une f.e.m sur un induite
proche autre conducteur voisin 3
Diaphonie capacitive Effet d’une tension variable aux bornes Circulation d’une
du conducteur sur un autre conducteur tension parasite
voisin 4
PEM rayonnée Champ à fil Effet d’un champ électrique variable Création d’une
5
en champ (ou câble) sur un conducteur tension parasite
lointain Champ à boucle Effet d’un champ magnétique variable Création d’une f.e.m
dans une boucle 6 induite 71
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

d) Les types de couplages EM en CEM et Moyens de prévention


1 Couplage par impédance commune
Type de prévention :
• abaisser l’impédance commune Z
• réduire le courant parasite I qui y circule.

72
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

d) Les types de couplages EM en CEM et Moyens de prévention (suite)


2 Couplage Capacitif Carte à châssis
Type de prévention :
• diminuer la capacité parasite entre le
circuit sensible et la masse (mais cette
solution est difficile)
• réduire les variations rapides de tension
(dU/dt) entre la carte et son
environnement. (raccorder de façon
équipotentielle le 0 V au châssis
métallique.

73
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

d) Les types de couplages EM en CEM et Moyens de prévention (suite)


3 Couplage par Diaphonie inductive
Type de prévention :
• diminuer la mutuelle inductance entre
les deux circuits (par éloignement
selon norme EN 50174-2 ou utilisation
de câble blindé)
• limiter les variations rapides de
courant (di/dt) dans le circuit
coupable.

74
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

d) Les types de couplages EM en CEM et Moyens de prévention (suite)


4 Couplage par Diaphonie capacitive
Type de prévention :
• diminuer la capacité entre les deux
circuits (par éloignement ou blindage
des câbles
• limiter les variations rapides de tension
(dU/dt) du circuit coupable

75
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

d) Les types de couplages EM en CEM et Moyens de prévention (suite)


5 Couplage par Champ à fil (ou câble)
Type de prévention :
• réduire l’effet d’antenne (par exemple
en rapprochant le conducteur exposé de
la masse)
• réduire, par blindage électromagnétique
(cage de FARADAY) ou éloignement, le
champ électrique coupable

76
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION

d) Les types de couplages EM en CEM et Moyens de prévention (fin)


6 Couplage à Champ à boucle
Type de prévention :
• réduire la surface de la boucle victime
• atténuer le champ magnétique
coupable

-Utilisation de câble torsadé (réduit le


champ magnétique)
-Placer le câble le plus près possible du plan
de masse
77
VIII. ELÉMENTS PERTURBATEURS (CEM) ET MOYENS DE
PRÉVENTION
Résumé :
✓ Les principales causes de perturbations sont : la distribution d’énergie
électrique, les ondes hertziennes, les décharges électrostatiques et la foudre.
✓ Les éléments parasites en CEM sont : R-L-C
✓ Les solutions :
– Réaliser un plan de masse (avoir zéro (0) volt constant)
– Eviter les boucles
– Séparer les circuits de puissance et des circuits de commande
– Rajouter les condensateurs de découplages et des filtres passe-bas
– Utiliser des câbles blindés et réaliser une équipotentialité selon le régime de
neutre
NB : La propagation de la perturbation par couplage conduit, obéit à deux
modes :
➢ mode différentiel (entre fils) et mode commun (par rapport à la masse)
78
IX. MISE EN ŒUVRE D’UN
SYSTÈME DE CONTRÔLE
COMMANDE : APPLICATIONS

79
IX. MISE EN ŒUVRE D’UN SYSTÈME DE CONTRÔLE
COMMANDE : APPLICATIONS

Raccordement d’un capteur vue automate.

80
IX. MISE EN ŒUVRE D’UN SYSTÈME DE CONTRÔLE
COMMANDE : APPLICATIONS

81
IX. MISE EN ŒUVRE D’UN SYSTÈME DE CONTRÔLE
COMMANDE : APPLICATIONS

Exemple d’un schéma d’une installation hydraulique. 82


IX. MISE EN ŒUVRE D’UN SYSTÈME DE CONTRÔLE
COMMANDE : APPLICATIONS

83
IX. MISE EN ŒUVRE D’UN SYSTÈME DE CONTRÔLE
COMMANDE : APPLICATIONS

84
X. LES PID EN AUTOMATIQUE

85
X. LES PID EN AUTOMATIQUE

86
BIBLIOGRAPHIE
NORME AFNOR E04 – 203 - 1987
E04- 203- 1 : Principes de base
E04- 203- 2 : Capteurs, signaux, dispositifs réglant
E04- 203- 3 : transducteurs et dispositifs de traitement des signaux
E04- 203- 4 : symboles détaillés complémentaires pour les schémas d’interconnexion
d’instruments

NORME ANSI/ISA – S5.1


NORME ANSI/ISA – S5.3 : Graphic Symbols for Distributed

ISO 3511- 1
https://www.electronique-mixte.fr/wp-content/uploads/2018/07/Formation-capteurs-et-
actionneurs-cours-16.pdf
http://jmdeconto.pagesperso-orange.fr

Electronique du signal - Electronique de puissance et électrotechnique - Automatique


de Christophe FRANCOIS ; Editions ELLIPSES (décembre 2005, p457)

87
DECIMAL CODE BINAIRE PUR CODE GRAY

0 0000 0000
1 0001 0001
2 0010 0011
3 0011 0010
4 0100 0110
5 0101 0111
6 0110 0101
7 0111 0100
8 1000 1100
9 1001 1101
10 1010 1111
11 1011 1110
12 1100 1010
13 1101 1011
14 1110 1001
15 1111 1000

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