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Chapitre 5 : Dynamique

des fluides parfaits


1
avril 16

Cours MDF Kanfoudi H.


1- Introduction

 Identifier l’ensemble des forces extérieures appliquées à un


domaine fluide
 Bâtir le tenseur des contraintes.
 Établir l’équation de conservation de la quantité de mouvement.
 Définir la loi de comportement des fluides Newtoniens.
 Établir l’équation de Navier Stokes
 Résoudre l’équation de Navier Stokes pour l’écoulement de
Poiseuille.
 Introduire la notion de perte de charge linéaire pour les
2 écoulements établis.

Cours MDF Kanfoudi H.


1- Introduction
3 edition hydraulique cengel_MDF_ page 525
La présence d’un corps solide dans un écoulement uniforme engendre une
distribution de vitesse , de pression et de frottement. Ces distributions sont fonction
de la forme du profil, de sa position relative et des paramètres de l’écoulement.
Les résultantes des forces de pression et de frottement sur le corps sont
représentées par:
- La trainée (drag); force parallèle à l’écoulement uniforme
- La portance (lift); force perpendiculaire à l’écoulent uniforme

Cours MDF Kanfoudi H.


1- Introduction
4

Décomposition du problème en:


- Problème «extérieur»: en se plaçant loin du corps on peut négliger les effets
visqueux
- Problème « intérieur »: au voisinage immédiat du corps les déformations
sont très importantes et il faut impérativement tenir compte des actions des
contraintes visqueuses

Pour le problème extérieur on utilise le notion de fluide parfait (déplacement


sans frottements et ne conduit pas la chaleur).La solution de l’écoulement autours du
corps permet d’avoir la répartition de pression et d’en déduire la Portance.
Pour le problème intérieur, on s’intéresse au voisinage immédiat du corps
(couche limite): à l’intérieur de cette couche les contraintes de cisaillement sont
importantes et on cherche une solution de l’écoulement en tenant compte de ces
efforts. Cette solution permet d’en déduire la Trainée.

Cours MDF Kanfoudi H.


2- Définition du fluide parfait
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Un fluide, en écoulement, a un comportement de fluide parfait quand l’effet des


propriétés diffusives est relativement négligeable:

•Tenseur des contraintes de cisaillements  0

Le modèle fluide parfait consiste à négliger les effets des contraintes de


frottements. Il permet de simplifier les lois de conservation de la quantité de
mouvement et par suite de résoudre directement des problèmes sans une
connaissance détaillée des mouvements locaux.

Ce modèle est particulièrement bien adapté à la description des


écoulements lorsque les gradients de vitesses sont suffisamment faibles. Il
concerne lesKanfoudi
Cours MDF zones H. externes aux couches limites et au sillages
3- Théorèmes d’Euler et de Bernoulli
6

Dans le cas d’un fluide parfait incompressible, le tenseur des contraintes de


cisaillement devient nul soit (  0 )

Et l’équation intégrale de la conservation de la quantité de mouvement


prend la forme:

  V 
 t
d    V V .n d     pn d    gd
   
taux .d ' accumulation flux .de .la.quantité .de Résul tan te .des Poids .
de.la.quantité .de mouvement .à.travers forces .de . pression du. fluide
mouvement la. frontière appliquée .sur .la
frontière
Cours MDF Kanfoudi H.
3- Théorèmes d’Euler et de Bernoulli
7
Pour un écoulement stationnaire,
la dérivée instantanée est nulle, et donc :

 V V .n d     pn d    gd Théorème d’Euler


  
R P

forces de volume (poids)


forces de surface

calcul trivial

calcul d’accès
difficile

il est généralement plus simple de calculer


Cours MDF Kanfoudi H. le flux de quantité de mouvement
V2
3- Théorèmes d’Euler et de Bernoulli
8 n2
S2
  p2
On supposera la
n
v
i2
vitesse constante en tout
point d’une même section; i1
l’écoulement sera supposé
stationnaire. S1
V1
n1
p1

F :action du fluide sur l
  V V .n  d   (  V 1 )V 1 .n1 dS   (  V 2 )V 2 .n 2 dS   (  V )V . n dS
 S1 S l
2
 V1 V2 0
  V 2 S1 i 1 V22 S2 i 2
1 Cas d’un tube de courant

  V  V .n  d    V1
Cours MDF Kanfoudi H.
2
S 1 i 1   V 2
2

S 2 i 2  qm V1 i 1  V2 i2 

3- Théorèmes d’Euler et de Bernoulli
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  pnd    p1 (i1 )dS1    p2 (i 2 )dS2   p(n )d
 S1 S2 l
  
p1 S1 i 1  p2 S2 i F

F   p1 S1  qmV1  i1   p2 S2  qmV2  i 2  P

Poids
Equations d’Euler – théorème de Bernoulli

Partons de l'équation locale de la conservation de la quantité de


mouvement et considérons l’écoulement stationnaire d’un fluide
parfait incompressible :
 V    (V  )V   p   g
  (V  ) V    p  .   g
 t 
écoulement fluide parfait
stationnaire
Cours MDF Kanfoudi H.
3- Théorèmes d’Euler et de Bernoulli
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Si g   ge z , alors on peut écrire :  g  (  gz )

Par ailleurs, on vérifie toujours V2


l’égalité vectorielle suivante : (V  )V  ( )  (  V )  V
2
Par conséquent :

( 21  V 2  p   gz )   V  (  V )

Si l’écoulement est irrotationnel :   V  0 et par conséquent :

( 21  V 2  p   gz )  0

Cours MDF Kanfoudi H.

Donc : 1 V 2  p  gz  C te en tout point de l’écoulement


2
si celui-ci est irrotationnel.
4- Bilan de l’énergie cinétique dans un tube de courant z
V2
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n2
Dans le cas de l’écoulement z2 S2
permanent d’un fluide parfait   P2
incompressible, l’équation de v
n
bilan de l’énergie cinétique se
réduit à :
S1
V1
g
z1 n1
V2  P1  V2  
   2 V .nd    g.Vd    pV .nd      2   p   gz V .nd

        
soit
 V2   V2  
    2
  p *  V .n d        p *  V .n d  .S
S1     S2   2   Section droite
 V2    U q2 
   2 
te
     p *  V .n d  C  qv
  p *   C te

S      2 
 
3
1  V  U q2
avec    
Cours MDF Kanfoudi H.
 dS ; qv  C te
   p*  C te
S S  U q 
 2
4- Bilan de l’énergie cinétique dans un tube de courant
12
 : « coefficient de l’énergie cinétique » dépend uniquement de la forme du profil
des vitesses dans la section et donc du régime d’écoulement
=1 en écoulement uniforme

=2 en écoulement laminaire

 =1.1 à 1.2 en écoulement turbulent

Signification physique du théorème de Bernoulli


Dans le théorème de Bernoulli, on peut distinguer trois groupes

 U q2 2 U q21 

 2
 

1
p 2  p1   g z 2  z1   0 J/kg
 2  
Variation de Variation de Variation de
l’énergie cinétique l’énergie potentielle l’énergie potentielle
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du à la variation de du à la variation
pression d’altitude
5- Différentes formes du théorème de Bernoulli
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p U q2 Tous les termes ont la dimension d’une
    gz  C te énergie par unité de masse .
2 
U q2
*   p  gz  C te Tous les termes ont la dimension d’une
2 pression.

U q2
p Tous les termes ont la dimension d’une
*    z  C te
2g g longueur

U q2 2
2 
U 2g p2

q1

2g g
H=Cte
H: charge de
p1 l’écoulement
g z2
z1
Cours MDF Kanfoudi H.
6- Applications
14 a) Ecoulement par orifice - Formule de Torricelli

Considérons la vidange d’un réservoir par un orifice placé sous la


surface libre :
z Appliquons Bernoulli entre un point A
z A de la surface libre et un point M du jet :
A
pA   gz A  1
2
v A2  pM   gzM  12 vM2
h
M Hypothèse : dans le jet, les lignes de courant
z sont rectilignes parallèles, donc dans la direction
transverse on peut y appliquer la loi de
M
0 l’hydrostatique. la pression peut alors être
considérée uniforme dans tout le jet car Les
variations d’altitude sont négligeables.

Le raccordement à l’interface jet-atmosphère ( pas de discontinuité de


pression) impose que la pression dans le jet est égale à la
pression atmosphérique,

pA  pM  patm
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Par conséquent :
la vitesse en A au niveau de la surface libre
gz A   V  gz M   V
1
2
2
A
1
2
2
M peut être négligée devant celle du fluide
15 s’écoulant dans le jet. VA  VM
Par conséquent :  g( z  z ) 
A M
1
2
(vM2  v A2 )  1
2
vM2  v M  C v 2gh
h Cv : coefficient de
vitesse ; Cv<1
S
CeS Ce : coefficient de contraction

q v  C v C e SVM  C q S 2gh avec C q  C v C e


contraction
du jet

Le coefficient de contraction dépend de la géométrie de l’orifice.


De manière générale, Ce est déterminé expérimentalement :

parois minces orifice à bords profilés orifice à bords rentrants


Cours MDF Kanfoudi H.

Cc = 0,61 Cc = 1,00 Cc = 0,50


6- Applications
16 b) Phénomène de Venturi - Mesure de débit
Considérons une conduite le long de laquelle a été placé un venturi :

On dispose d’un tube en U


placé entre les deux sections
(A et B) : B’
Dh
A’
'
 en amont du rétrécissement  p*A

*
 au niveau du rétrécissement  p B

p*A  p*A ' ; p*B  p*B'


Cours MDF Kanfoudi H.
 p*A  p*B  p*A '  p*B'  'gDh
6- Applications
17 La conservation de la masse entre les deux sections donne:
qv=SAUqA=SBUqB=Cte ; SA>SB implique UqA<UqB

L’application du théorème de Bernoulli donne:


1 1
p*A  U qA
2
 p*B  U qB
2
U qA  U qB  p*A  p*B
2 2
Remarquons que : S A  S B  U q A  U q B  p *A  p *B
(rétrécissement) (accélération) (dépression)

1  1 1 
1
2

p*A  p*B   U qB
2
 U qA
2

  2  2 q 2v
2  SB SA 
 '  1  1 1 
p*A  p*B    1gDh   2  2 q 2v
  2  SB SA 
 '  1
q v  2g  1 Dh  K Dh
    1  1  K=Cte ; K=K(g,,,’,SA,SB,Dh)
Cours MDF Kanfoudi H.  2 2 
 SB SA 
6- Applications
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Exprimé en fonction du diamètre D
de la conduite et du diamètre d du
rétrécissement, le débit s’exprime :

D 2  '  1
qv  2g  1 Dh
     D  
4
4
    1
 d  
 

c) Phénomène de Venturi - Mesure de débit


a) Tube de Pitot- mesure de la vitesse

Un point d’arrêt A est


U

A demi-solide généré sur le front


de Rankine d’attaque de l’objet.
Cours MDF Kanfoudi H.
6- Applications
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Le long d’une même ligne de courant on vérifie : p   gz  1
2
v 2  C te

Considérons la ligne de courant passant par le point d’arrêt et appliquons


Bernoulli entre le point A et un point situé loin en amont :

p    gz   12 V2  p A   gz A  12 VA2
U2 0
 p   gz   1
2
U 2  pA   gz A
Et si l’écoulement a lieu dans un plan tel que z = Cte, alors :

p  1
2
U 2  pA la pression pA est appelée pression de stagnation.

Dh
B’
O’ B tube de
U Pitot-double
O A
Cours MDF Kanfoudi H.
6- Applications
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En appliquant Bernoulli entre O et A, on a : pO  1
2
U 2  pA
Puis entre O’ et B’ : pO'  1
2
U 2  pB'  12 v B2'
On peut faire l’hypothèse que l’écoulement est
uniforme loin après le front de l’objet : v B'  U
D’où : pO'  pB'
Or, : pO'  pO et pB'  pB
 pO  pB
Par conséquent : pB  1
2
U 2  pA

pB  1
2
U 2  pA  1
2
U 2  pA  pB   gDh

 U  2 g Dh

différents types de sondes de


Prandtl
Cours MDF Kanfoudi H. (tubes de Pitot-double)
6- Applications
21

Calculer le débit d’eau à travers le Venturi


Si aucune énergie n’est perdue entre A &B
 15 cm ?

75 cm

A
z

 30 cm 35.8 cm

mercure

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