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TD1 Transmission de la Chaleur 2023

Chapitre 1 – Convection et Conduction


I. Soit de l’air à 10°C circule parallèlement à un mur d’une maison de 6 m de long et 3 m
de hauteur à la température 15 °C, avec une vitesse moyenne de 20 m/s. 1) Déterminer
les nombres de Reynolds, de Prandtl et de Nusselt ; 2) Déterminer la valeur du
coefficient convectif ; 3) Calculer la puissance-chaleur échangée entre l’air et la surface.
On fixe la corrélation : 𝑁𝑢 = 0.036 ∙ 𝑃𝑟 1/3 ∙ 𝑅𝑒 4/5. On fixe pour l’air 𝜌 = 1.2 𝑘𝑔/𝑚3 et
𝑘𝑔 𝑊 𝐽
𝜇 = 1.91 ∙ 10−5 𝑚.𝑆, 𝜆 = 0.027 𝑚.𝐾, 𝐶𝑝 = 103 𝑘𝑔.𝐾

Solution

a) Calcul des nombres adimensionnels de Re, de Pr et de Nu

On calcul donc le nombre de Reynolds :

𝑉 ∙ 𝐿 𝑉 ∙ 𝐿 ∙ 𝜌 20 ∙ 6 ∙ 1.2
𝑅𝑒 == = = 7.5 ∙ 106
𝑣 𝜇 1.91 ∙ 10−5
On détermine donc le nombre de Prandtl :
𝜇 ∙ 𝑐𝑝 1.91 ∙ 10−5 ∙ 103
𝑃𝑟 = = = 0.711
𝜆 0.027

𝑅𝑒 > 3 ∙ 105 → Le régime d’écoulement est turbulent


𝑚
𝑉 = 20 𝑠
→ La convection est forcée (convection naturelle ~ 0-2 m/s)

La corrélation permet de déterminer le nombre de Nusselt :

𝑁𝑢 = 0.036 ∙ 𝑃𝑟 1/3 ∙ 𝑅𝑒 4/5


Donc
1 4
𝑁𝑢 = 0.036 ∙ (0.711)3 ∙ (7.5 ∙ 106 )5 = 10162

b) Calcul du coefficient convectif

𝜆 ∙ 𝑁𝑢 0.027 ∙ 10162
ℎ𝑐 = = = 45.7 𝑊 ∙ 𝑚−2 ∙ 𝐾 −1
𝐿 6

c) Calculer le flux chaleur échangé à partir de la relation de Newton


𝑄̇ = ℎ𝑐 ∙ (𝑇𝑠 − 𝑇𝑎𝑖𝑟 ) ∙ 𝑆 = 47.7 ∙ (15 − 10) ∙ 6 ∙ 3 = 4.3 k𝑊

II. On considère une paroi avec une lame d’air interposée entre deux couches. Les deux
surfaces de la lame d’air sont respectivement à 12°C et 18°C. La résistance thermique
de la lame d’air est de 0.16 m²K/W. La conductance thermique de la paroi 𝐶 vaut
1.8W/m²K et le coefficient de transmission global vaut 1.4 W/m²K. Calculer 1) la densité
de flux thermique, 2) la différence de température entre les deux côtés de la paroi, 3) la
différence de température entre les deux espaces séparés par la paroi.

Solution

1) Calcul de la densité de flux

On appelle 𝑇𝑠,𝑎𝑖𝑟,1 et 𝑇𝑠,𝑎𝑖𝑟,2 les températures des surfaces de la lame d’air, ainsi que 𝑅𝑎𝑖𝑟 la
résistance thermique de la lame d’air.

Alors :
𝑇𝑠,𝑎𝑖𝑟,1 − 𝑇𝑠,𝑎𝑖𝑟,2 18 − 12 𝑊
𝑞̇ 𝑎𝑖𝑟 = = = 37.5 2
𝑅𝑎𝑖𝑟 0.16 𝑚
En régime permanent le flux thermique est constant, donc :
𝑊
𝑞̇ = 𝑞̇ 𝑎𝑖𝑟 = 37.5
𝑚2
2) Calcul de la différence de température entre les deux côtés de la paroi

A partir de la densité de flux thermique, il est possible de déterminer la différence de température


car :

𝑄̇ 𝑞̇
∆𝑇𝑠 = 𝑇𝑠,𝑒 − 𝑇𝑠,𝑖 = =
𝑆∙𝐶 𝐶
37.5
𝑇𝑠,𝑒 − 𝑇𝑠,𝑖 = = 20.8°𝐶
1.8
3) Calcul de la différence de température entre les deux espaces

De la même façon, à partir de la densité de flux thermique et du coefficient de transmission, il est


possible de déterminer la différence de température car :

𝑄̇ 𝑞̇
∆𝑇 = 𝑇𝑖 − 𝑇𝑒 = =
𝑆∙𝑈 𝑈
37.5
𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 = = 26.8°𝐶
1.4

III. Une paroi est constituée de l’extérieur vers l’intérieur, d’une couche de béton 𝜆𝑏 =
𝑊 𝑊
0.8 𝑚𝐾 d’épaisseur de 12 cm, d’une isolation 𝜆𝑖𝑠 = 0.04 𝑚𝐾 d’épaisseur inconnu et d’une
autre couche de béton, de même conductivité et épaisseur que précédemment. Les
coefficients d’échange thermique à l’intérieur et à l’extérieur sont, respectivement, de
10 W/m²K et 20 W/m²K. Si la température à l’intérieur est de 20°C et la température de
la surface extérieure est de 2°C, déterminer : 1) l’épaisseur de l’isolation afin d’obtenir
une température de surface interne de 19°C, et la conductance de la paroi ; 2) le
coefficient de transmission global et 3) le profil de température.
Solution
1) Calcul de l’épaisseur de l’isolation et de la conductance

Afin d’obtenir l’épaisseur, on impose la température de surface interne de 19°C et on calcule le flux
thermique comme :
𝑊
𝑞̇ = ℎ𝑖 ∙ (𝑇𝑠,𝑖 − 𝑇𝑖 ) = 10 ∙ (19 − 20) = −10
𝑚2
En régime permanent le flux est constant à travers la paroi donc, en considérant les températures
des surfaces de la paroi on peut calculer la conductance thermique :
𝑞̇ −10 𝑊
𝐶= = = 0.588 2
𝑇𝑠,𝑒 − 𝑇𝑠,𝑖 2 − 19 𝑚 𝐾

Puisque :
1
𝐶=𝑒 𝑒 𝑒
𝑏
+ 𝑖𝑠 + 𝑏
𝜆𝑏 𝜆𝑖𝑠 𝜆𝑏
L’épaisseur est donc :
1 𝑒𝑏 1 0.12
𝑒𝑖𝑠 = 𝜆𝑖𝑠 ∙ ( − 2 ) = 0.04 ∙ ( −2 ) = 0.056𝑚 = 5.6 𝑐𝑚
𝐶 𝜆𝑏 0.588 0.8
2) Calcul du coefficient de transmission
1 1
𝑈= =
𝑅 1 +1+ 1
ℎ𝑖 𝐶 ℎ𝑒
1 𝑊
𝑈= = 0.540 2
1 1 1 𝑚 𝐾
10 + 0.588 + 20
3) Profil de température

Il faut déterminer les températures interstitielles 𝑇1 et 𝑇2 , pour cela on utilise la formule suivante :

𝑄̇ 𝑇𝑠𝑒 − 𝑇𝑠𝑖 𝑇𝑠𝑒 − 𝑇1 𝑇1 − 𝑇2 𝑇2 − 𝑇𝑠𝑖


𝑞̇ = = = 𝑒 = 𝑒 = 𝑒𝑏
𝑆 1/𝑈 𝑏 𝑖𝑠
𝜆𝑏 𝜆𝑖𝑠 𝜆𝑏
D’où
𝑒𝑏 0.12
𝑇2 = 𝑇𝑠𝑖 + ∗ 𝑞̇ = 19 + ∗ −10 = 17.5 °𝐶
𝜆𝑏 0.8
𝑒𝑏 0.12
𝑇1 = 𝑇𝑠𝑒 − ∗ 𝑞̇ = 2 − ∗ −10 = 3.5 °𝐶
𝜆𝑏 0.8

On réalise enfin le profil de température :

T (°C)

Béton Iso Béton


Tsi

T2

T1
IV. La figure suivante représente la coupe transversale d’une paroi, dont les caractéristiques
sont répertoriées dans le tableau ci-dessous. La température intérieure du local est
Ti = 293 K, alors que à l’extérieur Te = 262K. Les valeurs des coefficients 1/hi et 1/he sont
respectivement 0.13 (m2.K)/W et 0.04 (m2.K)/W. Dans le cas d'une isolation par
l'intérieur, 1) calculer les températures de T1 à T4 dans la paroi, 2) Tracer le profil de

température dans la paroi. Dans le cas d'une isolation par l'extérieur 3) calculer les
températures T1 à T4 dans la paroi, 4) tracer le profil de température dans la paroi, 5)
comparer ce profil de température à celui obtenu avec une isolation par l'intérieur

Solution

1) Calcul des températures de T1 à T4 dans la paroi

Afin de déterminer les températures il nous faut d’abord calculer le flux traversant la paroi. En régime
permanent, ce flux thermique est toujours le même.

𝑄̇ 𝑇1 − 𝑇𝑖 𝑇2 − 𝑇1 𝑇3 − 𝑇2 𝑇4 − 𝑇3 𝑇𝑒 − 𝑇4
𝑞̇ = = = 𝑒 = 𝑒 = 𝑒 =
𝑆 1 1 2 3 1
ℎ𝑖 𝜆1 𝜆2 𝜆3 ℎ𝑒
Donc il est possible de le déterminer en fonction de la résistance thermique de la paroi et car nous
avons les températures à l’intérieur et à l’extérieur.

𝑄̇ 𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 𝑇𝑒 − 𝑇𝑖
𝑞̇ = = = 𝑒𝑗 1
𝑆 𝑅 1
+ ∑𝑛𝑗=1 +
ℎ𝑒 𝜆𝑗 ℎ𝑖

Avec :
𝑛
1 𝑒𝑗 1
𝑅= +∑ +
ℎ𝑒 𝜆𝑗 ℎ𝑖
𝑗=1

1 𝑒1 𝑒2 𝑒3 1
𝑅= + + + +
ℎ𝑖 𝜆1 𝜆2 𝜆3 ℎ𝑒
0.02 0.1 0.2 𝑚2 𝐾
𝑅 = 0.13 + + + + 0.04 = 3.17
0.5 0.035 2 𝑊
Donc la densité de flux thermique sera :
𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 293 − 262 𝑊
𝑞̇ = = = −9.8 2
𝑅 3.17 𝑚
Puisque
𝑇1 − 𝑇𝑖
𝑞̇ =
1
ℎ𝑖
Donc :
𝑞̇
𝑇1 = 𝑇𝑖 +
ℎ𝑖
𝑇1 = 293 − 9.8 ∙ 0.13 = 291.7 𝐾
Le même pour la T2 :
𝑇2 − 𝑇1
𝑞̇ = 𝑒1
𝜆1
𝑒1
𝑇2 = 𝑇1 + 𝑞̇ ∙
𝜆1
0.02
𝑇2 = 291.7 − 9.8 ∙ = 291.3 𝐾
0.5

Le même pour la T3 :
𝑇3 − 𝑇2
𝑞̇ = 𝑒2
𝜆2
𝑒2
𝑇3 = 𝑇2 + 𝑞̇ ∙
𝜆2
0.1
𝑇3 = 291.3 − 9.8 ∙ = 263.3 𝐾
0.035
Le même pour la T4 :
𝑇4 − 𝑇3
𝑞̇ = 𝑒3
𝜆3
𝑒3
𝑇4 = 𝑇3 + 𝑞̇ ∙
𝜆3
0.2
𝑇4 = 263.3 − 9.8 ∙ = 262.3 𝐾
2
2) Profil de température dans la paroi

On peut remarquer que la température du mur est proche de la température extérieure (en hiver
comme en été). L’isolation intérieure ne permet pas de chauffer les murs porteurs qui peuvent être
donc soumis au risque de gel. Par ailleurs, la plus grande variation de température est observée dans
l’isolant. Ceci est la raison pour laquelle en hiver, la mise en fonction du chauffage permet de chauffer
très rapidement l’air de la pièce, tandis que l’arrêt du chauffage conduit à une diminution rapide de sa
température. C’est pourquoi on dit que les bâtiments isolés par l’intérieur ont une faible inertie
thermique. La mise en place d’une isolation par l’intérieur est généralement choisie en cas de
rénovation (pour ne pas intervenir en façade) et pour des résidences secondaires (occupation
intermittente). La contrepartie de ce type d’isolation est une réduction de l’espace intérieur et la
présence de ponts thermiques à traiter. La mise en place d’une isolation par l’intérieur nécessite la
pose d’un pare-vapeur/coupe-vent. La face intérieure de l’isolation (coté chaud) doit être munie d’un
film étanche à l’air qui remplit les fonctions d’interdire à l’air chaud et chargée de vapeur de pénétrer
dans l’isolant (éviter la condensation), et d’empêcher le vent de s’infiltrer ou travers de l’isolation dans
le volume chauffé. Idéalement il faut prévoir un passage technique pour l’électricité et la plomberie
entre le pare-vapeur et la finition intérieure.

3) Calcul des températures de T1 à T4 dans la paroi

La valeur de la densité de flux ne change pas en changeant la disposition des couches. Ce qui change
sera le profil des températures

Le même pour la T’3 :


𝑇 ′ 3 − 𝑇1
𝑞̇ = 𝑒1
𝜆1
𝑒1
𝑇′3 = 𝑇1 + 𝑞̇ ∙
𝜆1
0.2
𝑇′3 = 291.7 − 9.8 ∙ = 291.3 𝐾
0.5
Le même pour la T’2 :
𝑒3
𝑇′2 = 𝑇′3 + 𝑞̇ ∙
𝜆3
0.2
𝑇′2 = 291.3 − 9.8 ∙ = 290.2 𝐾
2
Le même pour la T’4 :
𝑒2
𝑇′4 = 𝑇′2 + 𝑞̇ ∙
𝜆2
0.1
𝑇4 = 290.2 − 9.8 ∙ = 262.3 𝐾
0.035
4) Profil de température dans la paroi

5) Comparaison entre les deux solutions

Dans le cas d’’isolation par l’extérieur, la température du mur en béton est proche de celle de l’air
intérieur. Dans ces conditions le mir n’est, ni soumis au risque de gel, ni à celui de condensation de la
vapeur d’eau contenue dans l’air de la pièce. Ce type d’isolation est plus adaptée à l’isolation de
résidences principales, car ces dernières chauffées en continu, montent en température lentement à
l’intérieur comme dans tout le mur en béton mais se refroidissent lentement lorsque le chauffage est
arrêté. Ceci permet donc d’arrêter le chauffage la nuit, sans que la température du logement ne chute
pendant cette période. On dit que les logements isolés par l’extérieur possèdent une forte inertie
thermique.
V. Une paroi (en figure) de 10m² sépare deux pièces à température T a = 20°C et Tb = 10°C.
Les couches 1 et 5 ont une épaisseur de 2 cm et une conductivité de 0.8 W/m.K, les
couches 2 et 4 ont une épaisseur de 12 cm et une conductivité de 1 W/m.K. La couche 3
est une lame d’air ayant une résistance thermique de 0.16 m²K/W et d’épaisseur de 6
cm. Les coefficients d’échange convectif sur les deux côtés de la paroi sont égaux et de
8 W/m²K. Calculez 1) le coefficient de transmission global de la paroi ; 2) la puissance
thermique traversant la paroi, 3) la température des deux côtés de la paroi et 4) le
coefficient de transmission que l’on aurait si la couche 3 était remplie d’un isolant ayant
une conductivité thermique de 0.04 W/m.K.

Solution :

1) Calcul du coefficient de transmission global de la paroi

Le coefficient de transmission se calcule de la façon suivante :


1 1
𝑈= = 𝑒
𝑅 1 + ∑𝑛 𝑗 + ∑𝑚 𝑅 + 1
ℎ𝑖 𝑗=1 𝜆 𝑘=1 𝑘 ℎ𝑖
𝑗

1 1
𝑈= =
𝑅 1 + 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑅 + 𝑒4 + 𝑒5 + 1
ℎ𝑖 𝜆1 𝜆2 3 𝜆4 𝜆5 ℎ𝑖
1 𝑊
𝑈= = 1.43 2
1 0.02 0.12 0.12 0.02 1 𝑚 𝐾
8 + 0.8 + 1 + 0.16 + 1 + 0.8 + 8

2) Calcul de la puissance thermique

Le flux thermique à travers la paroi vaut donc :

𝑄̇ = 𝑈 ∙ 𝑆 ∙ (𝑇𝑎 − 𝑇𝑏 )

𝑄̇ = 1.43 ∙ 10 ∙ (20 − 10) = 143 𝑊


3) Calcul des températures des surfaces de la paroi

Les températures de surfaces peuvent se déterminer grâce à l’hypothèse du flux constant à travers la
paroi :

𝑄̇ = ℎ𝑖 ∙ 𝑆 ∙ (𝑇𝑎 − 𝑇𝑠,𝑎 )
Ainsi que :

𝑄̇ = ℎ𝑖 ∙ 𝑆 ∙ (𝑇𝑏 − 𝑇𝑠,𝑏 )

Donc :

𝑄̇
𝑇𝑠,𝑎 = 𝑇𝑎 −
ℎ𝑖 ∙ 𝑆

𝑄̇
𝑇𝑠,𝑏 = 𝑇𝑏 −
ℎ𝑖 ∙ 𝑆
Donc :
143
𝑇𝑠,𝑎 = 20 − = 18.2°𝐶
8 ∙ 10
143
𝑇𝑠,𝑏 = 10 − = 11.2°𝐶
8 ∙ 10
4) Calcul du coefficient de transmission si la couche 3 était remplie d’isolant

Dans ce cas on utilise la même formule utilisée précédemment pour le calcul du coefficient de
transmission mais plutôt que la résistance thermique de la lame d’air on considèrera un matériau
isolant :
1 1 1
𝑈= = 𝑒 =
𝑅 1 𝑗 1 1 𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 𝑒 1
+ ∑𝑛𝑗=1 + + 1+ 2+ 3+ 4+ 5+
ℎ𝑖 𝜆𝑗 ℎ𝑖 ℎ𝑖 𝜆1 𝜆2 𝜆3 𝜆4 𝜆5 ℎ𝑖
1 𝑊
𝑈= = 0.490 2
1 0.02 0.12 0.06 0.12 0.02 1 𝑚 𝐾
8 + 0.8 + 1 + 0.04 + 1 + 0.8 + 8
VI. Dans une paroi on a une lame d’air de 4cm. En sachant que les deux faces de la lame
sont à 15°C et 12°C, et qu’à travers la lame on a un flux rayonnant de 12 W/m² et un flux
convectif de 8W/m², calculer 1) la résistance thermique. Puis, en sachant que la
résistance thermique des autres couches, en considérant aussi les couches de
convection, est de 1((m²K)/W), calculer 2) le coefficient de transmission U de la paroi.
En considérant de vouloir augmenter la résistance thermique on remplit la lame d’air
d’un matériau d’isolation, 3) quelle est la conductivité maximale que le matériau
d’isolation doit avoir pour avoir au moins la même résistance de la lame d’air ?
Solution :

1) Calcul de la resistence thermique


Le flux thermique transmit à travers la lame d’air est :
𝑞̇ = 𝑞𝑟̇ + 𝑞̇ 𝑐 = 12 + 8 = 20 𝑊/𝑚²
En référence aux conditions de la lame on peut dire :
𝑇𝑖𝑛𝑡,1 − 𝑇𝑖𝑛𝑡,2
𝑞̇ =
𝑅𝑖𝑛𝑡
La résistance thermique est donc :
𝑇𝑖𝑛𝑡,1 − 𝑇𝑖𝑛𝑡,2
𝑅𝑖𝑛𝑡 = = 0,150 (𝑚²𝐾)/𝑊
𝑞̇
2) Calcul du coefficient de transmission
Le coefficient de transmission U est :
1 1
𝑈= ′
= = 0,87 𝑊/(𝑚2 𝐾)
𝑅𝑖𝑛𝑡 + 𝑅 0,15 + 1
Avec R’ résistance de toutes les couches.
3) Conductivité maximale
Pour évaluer la conductivité thermique maximale du matériau d’isolation il faut vérifier l’équation :
𝑠𝑖𝑠
> 𝑅𝑖𝑛𝑡
𝜆𝑖𝑠
𝑠𝑖𝑠 0,04
𝜆𝑖𝑠 < = = 0,267 𝑊/(𝑚𝐾)
𝑅𝑖𝑛𝑡 0,15
On obtient le même résultat en considérant la conductivité équivalente de la couche d’air :
𝑠𝑖𝑛𝑡 0,04
𝜆𝑒 = = = 0,267 𝑊/(𝑚𝐾)
𝑅𝑖𝑛𝑡 0,15
Finalement il faudra imposer que :
𝜆𝑖𝑠 < 𝜆𝑒

VII. On considère une fenêtre vitrée de dimensions 0,8m x1,5m et d’épaisseur de 8 mm,
caractérisée par une conductivité thermique λ = 0,78 [W/(m°C)]. Déterminez 1) la
puissance thermique en régime permanent transmise à travers la fenêtre, et 2) la
température de la surface intérieure lorsque l'ambient interne se trouve à la
température Ti = 20°C et l'extérieur est à la température Te = -10°C. 3) Quelles sont les
conditions pour ne pas avoir de la condensation sur la surface de la fenêtre ? On suppose
comme coefficients de transfert de chaleur (convection et rayonnement) sur les surfaces
extérieure et intérieure de la fenêtre he = 40[W/(m2°C)] e hi = 10[W/(m2°C)].
Solution :

Hypothèse : les températures des deux surfaces vitrées ne varient pas dans le temps. Elles sont donc
deux surfaces isothermes. Pour calculer la puissance thermique on assume l'hypothèse de :

a. Transmission de la chaleur en régime permanent, parce que les températures intérieures et


extérieures sont supposées constantes ;
b. Transmission de la chaleur monodimensionnelle, car le gradient de température est significatif
seulement dans la direction de l'intérieur vers l'extérieur ;
c. Conductivité thermique constante.

1) Calculer la puissance thermique à travers la fenêtre.

Dans l'hypothèse de régime stationnaire et configuration monodimensionnelle, (s<<H,L), la puissance


thermique dispersée à travers la fenêtre est calculée de la façon suivante :
𝑇𝑒 − 𝑇𝑖
𝑄̇ = 𝑆𝑣 [𝑊]
𝑅
où R est la résistance thermique globale, égale à :
1 𝑒𝑣 1
𝑅 = 𝑅𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑖 + 𝑅𝑐𝑜𝑛𝑑 + 𝑅𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑒 = + +
ℎ𝑖 𝜆𝑣 ℎ𝑒
1 0.008 1 𝑚2 °𝐶
𝑅= + + = 0.135
10 0.78 40 𝑊
La puissance thermique traversant la fenêtre de l’intérieur vers l’extérieur est alors :
−10 − 20
𝑄̇ = (0.8 ∙ 1.5) = −266 𝑊
0.135
2) Calculer la température de la surface intérieure de la fenêtre.

Une fois la puissance obtenue, nous pouvons calculer la température de la surface interne 𝑇𝑠,𝑖 :
𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 𝑇𝑠,𝑖 − 𝑇𝑖
𝑄̇ = 𝑆𝑣 = 𝑆𝑣
𝑅 1
ℎ𝑖

𝑄̇ 1
𝑇𝑠,𝑖 = 𝑇𝑖 + ∙
𝑆𝑣 ℎ𝑖
266 1
𝑇𝑠,𝑖 = 20 − ∙ = −2.2°𝐶
1.2 10
3) Condition pour éviter la formation de condense.
A noter la valeur négative de la température sur la surface intérieure même si la température de
l'environnement interne est de 20 ° C. Ces valeurs sont à éviter pour empêcher la manifestation de
condensation ou de givre sur la surface intérieure lorsque l'humidité de l'environnement est élevée.

Il suffit de déterminer la valeur de la température de rosée de l’air à l’intérieur et de vérifier que :

𝑇𝑠,𝑖 > 𝑇𝑟

VIII. Une maison à base rectangulaire a une surface de plancher de 10 X 20 m2 et une hauteur
de 4 m. Le toit et le plancher sont sur-isolés et peuvent être considérés comme des
surfaces adiabatiques. La résistance thermique surfacique (due uniquement à la
conduction) de la partie opaque qui compose les quatre parois, (la même pour tous les
murs) est estimée à 2,31 (m2 °C)/W. Les températures de l’air à l’intérieur et à l’extérieur
sont constantes et sont respectivement fixées à 22°C et 8°C. Les coefficients convectifs
intérieur et extérieur sont respectivement estimés à 7 W/(m2 °C) et 15 W/(m2°C). Les
deux parois de 10 m de longueur ne sont pas équipées de fenêtres tandis que les parois
de 20 m de longueurs sont respectivement équipées de fenêtres simple et double
vitrage. La première paroi de 20m est équipée de 5 fenêtres identiques en simple
vitrage. Chaque fenêtre (simple vitrage) est dotée d’une surface de 1.2 X 1.8 m 2, d’une
épaisseur de 0.5 cm et d’une conductivité de 0.78 W/(m °C). La deuxième paroi de 20 m
de longueur est équipée de 5 fenêtres identiques en double vitrage. Chaque fenêtre
(double vitrage) est dotée d’une surface de 1.2 m X 1.8 m et composée de trois couches :
deux couches de verre d’une épaisseur de 0.5 cm et d’une conductivité de 0.78 W/(m°C)
ainsi que d’une lame d’air d’une épaisseur de 1.5 cm et d’une conductivité équivalente
de 0.026 W/(m°C). Si on néglige les apports solaires, calculer : 1) Les résistances
thermiques globales (conduction + convection) exprimées en [°C/W] et les flux de
chaleur de chaque paroi. 2) Si on considère que la maison est chauffée 7 mois sur 12
avec des convecteurs électriques dont le cout est estimé à 0.08 euros/kWh, déterminer
le potentiel d’économies d’énergie qui peut être engendré si on remplace le simple
vitrage par du double vitrage.

Solution :

1) Calcul des résistances thermiques globales de chaque paroi

Parois sans fenêtres 1 et 3

Analogie électrique :

La résistance thermique est donnée par la somme de diverses contributions :


1 1 1
ℛ1,𝑡𝑜𝑡 = + +
𝑆𝑜𝑝1 ℎ𝑒 𝑆𝑜𝑝1 𝐶𝑜𝑝 𝑆𝑜𝑝1 ℎ𝑖
1 1 1 °𝐶
ℛ1 = + + = 0.063
(10 ∙ 4) ∙ 15 (10 ∙ 4) ∙ ( 1 (10 ∙ 4) ∙ 7 𝑊
2.31)

𝑇𝑒 − 𝑇𝑖
𝑄̇1 =
ℛ1
8 − 22
𝑄̇1 = = −222 𝑊
0.063
Parois avec simple vitrage 2

Analogie électrique :

Le flux thermique pour cette façade (opaque et transparent) peut se calculer :

𝑄̇2 = 𝑄̇𝑠𝑣 + 𝑄̇𝑜𝑝2

Soit :
𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 𝑇𝑒 − 𝑇𝑖
𝑄̇2 = +
ℛ𝑠𝑣 ℛ𝑜𝑝2

On calcule d’abord les résistances thermiques relatives à la surface vitrée et opaque :


1 1 1
ℛ𝑠𝑣 = + +
𝑆𝑠𝑣 ℎ𝑒 𝑆𝑠𝑣 𝐶𝑠𝑣 𝑆𝑠𝑣 ℎ𝑖
Avec
1 𝜆𝑠𝑣 0.78 𝑊
𝐶𝑠𝑣 = = = = 156 2
𝑅𝑠𝑣 𝑒𝑠𝑣 0.005 𝑚 𝐾
1 1 1 °𝐶
ℛ𝑠𝑣 = + + = 0.020
(5 ∙ 1.2 ∙ 1.8) ∙ 15 (5 ∙ 1.2 ∙ 1.8) ∙ (156) (5 ∙ 1.2 ∙ 1.8) ∙ 7 𝑊
Et
1 1 1
ℛ𝑜𝑝2 = + +
𝑆𝑜𝑝2 ℎ𝑒 𝑆𝑜𝑝2 𝐶𝑜𝑝 𝑆𝑜𝑝2 ℎ𝑖

1 1 1 °𝐶
ℛ𝑜𝑝2 = + + = 0.036
(20 ∙ 4 − 10.8) ∙ 15 (20 ∙ 4 − 10.8) ∙ ( 1 ) (20 ∙ 4 − 10.8) ∙ 7 𝑊
2.31

8 − 22 8 − 22
𝑄̇2 = + = −1085 𝑊
0.020 0.036
Parois avec double vitrage 4

Analogie électrique :

Le flux thermique pour cette façade (opaque et transparent) peut se calculer :

𝑄̇4 = 𝑄̇𝑑𝑣 + 𝑄̇𝑜𝑝4

Soit :
𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 𝑇𝑒 − 𝑇𝑖
𝑄̇4 = +
ℛ𝑑𝑣 ℛ𝑜𝑝4

On calcule d’abord les résistances thermiques relatives à la surface vitrée et opaque :


1 1 1
ℛ𝑑𝑣 = + +
𝑆𝑑𝑣 ℎ𝑒 𝑆𝑑𝑣 𝐶𝑑𝑣 𝑆𝑑𝑣 ℎ𝑖
Avec
1 1
𝐶𝑑𝑣 = =𝑒 𝑒 𝑒
𝑅𝑑𝑣 𝑠𝑣
+ 𝑎𝑖𝑟 + 𝑠𝑣
𝜆𝑠𝑣 𝜆𝑎𝑖𝑟 𝜆𝑠𝑣
1 𝑊
𝐶𝑑𝑣 = = 1.7 2
0.005 0.015 0.005 𝑚 𝐾
+ +
0.78 0.026 0.78

1 1 1 °𝐶
ℛ𝑑𝑣 = + + = 0.074
(5 ∙ 1.2 ∙ 1.8) ∙ 15 (5 ∙ 1.2 ∙ 1.8) ∙ (1.7) (5 ∙ 1.2 ∙ 1.8) ∙ 7 𝑊
Et
1 1 1
ℛ𝑜𝑝4 = ℛ𝑜𝑝2 = + +
𝑆𝑜𝑝2 ℎ𝑒 𝑆𝑜𝑝2 𝐶𝑜𝑝 𝑆𝑜𝑝2 ℎ𝑖

1 1 1 °𝐶
ℛ𝑜𝑝4 = + + = 0.036
(20 ∙ 4 − 10.8) ∙ 15 (20 ∙ 4 − 10.8) ∙ ( 1 ) (20 ∙ 4 − 10.8) ∙ 7 𝑊
2.31

8 − 22 8 − 22
𝑄̇4 = + = −574 𝑊
0.074 0.036
2) Calcul du potentiel d’économies d’énergie

La puissance thermique gagnée avec l’utilisation du double vitrage est la différence entre la
puissance avec le simple vitrage et la puissance avec le double vitrage :

𝑄̇𝑔 = |𝑄̇2 | − |𝑄̇4 | = 1058 − 574 = 511 𝑊

La quantité d’énergie gagnée pendant la période de chauffage est :

𝑄𝑔 = 𝑄̇𝑔 ∙ ∆𝜏 = (0.511 𝑘𝑊) ∙ (7 ∙ 30 ∙ 24ℎ) = 2576 𝑘𝑊ℎ

Potentiel d’économie :

𝑝€ = 0,08 ∙ 2575 = 206 €/𝑎𝑛

IX. Une pièce de dimensions en plan 4x4 m et de hauteur 3 m a une paroi verticale donnant
vers l’extérieur. La température à l’extérieur est de -2°C. La paroi présente une fenêtre
de 2m² ayant un coefficient de transmission de 3 W/m²K. Dans la pièce il y a un
équipement de chauffage fournissant 320W de puissance. En sachant que la
température dans la pièce est de 18°C, que l’on néglige le débit renouvèlement de l’air,
qu’il n’y a pas d’apports solaires ni de gains internes, calculer : 1) le flux thermique
échangé avec l’extérieur par transmission à travers la paroi, 2) le coefficient de
transmission de la paroi opaque, 3) la température de l’air dans la pièce si l’équipement
fournissait 400 W de puissance, 4) l’épaisseur de l’isolation (ayant un λis = 0.04 W/mK)
qu’il faut ajouter à la paroi opaque pour que la température à l’intérieur soit la même
que le point 3) mais avec l’équipement de chauffage initial (320W)
Solution :

1) Calcul du flux thermique échangé avec l’extérieur

En réalisant un bilan d’énergie de la pièce il est possible de remarquer comme, en absence d’apports
solaires, de gains internes et de débits massiques d’air, nous avons que :

𝑄̇𝑇 + 𝑄̇𝐼,𝑠 = 0

Où :
𝑄̇𝑇 : flux transmis à travers l’enveloppe
𝑄̇𝐼,𝑠 : puissance de chauffage de l’équipement
Donc :
𝑄̇𝑇 = −𝑄̇𝐼,𝑠 = −320 𝑊

2) Calcul du coefficient de transmission de la paroi opaque

Le flux thermique transmis à travers la paroi, équivaut à la somme des flux transmis à travers la
partie opaque et la fenêtre, on peut donc écrire :

𝑄̇𝑇 = 𝑄̇𝑇,𝑜𝑝 + 𝑄̇𝑇,𝑓

𝑄̇𝑇 = 𝑈𝑜𝑝 ∙ 𝑆𝑜𝑝 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 ) + 𝑈𝑓 ∙ 𝑆𝑓 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 )

Donc :
𝑄̇𝑇 − 𝑈𝑓 ∙ 𝑆𝑓 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 )
𝑈𝑜𝑝 =
𝑆𝑜𝑝 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 )

Or,

𝑆𝑜𝑝 = 𝑆𝑡𝑜𝑡 − 𝑆𝑓 = (4 ∙ 3) − 2 = 10 𝑚2

Donc :
−320 − 3 ∙ 2 ∙ (−2 − 18) 𝑊
𝑈𝑜𝑝 = =1 2
10 ∙ (−2 − 18) 𝑚 𝐾

3) Calcul de la température de l’air dans la pièce avec un équipement fournissant 400 W

A partir de la formule du flux thermique il faut expliciter la température à l’intérieur :

𝑄̇ ′ 𝑇 = − 𝑄̇ ′𝐼,𝑠 = 𝑈𝑜𝑝 ∙ 𝑆𝑜𝑝 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇′𝑖 ) + 𝑈𝑓 ∙ 𝑆𝑓 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇′𝑖 )

𝑄̇ ′ 𝑇
𝑇′𝑖 = 𝑇𝑒 −
𝑈𝑜𝑝 ∙ 𝑆𝑜𝑝 + 𝑈𝑓 ∙ 𝑆𝑓
−400
𝑇′𝑖 = −2 − = 23°𝐶
1 ∙ 10 + 3 ∙ 2
4) Calcul de l’épaisseur de l’isolant à rajouter pour obtenir 𝑇′𝑖 = 23°𝐶 et 𝑄̇𝐼,𝑠 = 320𝑊

Dans ce cas nous avons une température à l’intérieur de 23°C et une puissance fournie de 320W. afin
de déterminer l’épaisseur il faut connaitre d’abord le coefficient de transmission de la paroi opaque :

Comme pour le point 2), on calcule le coefficient de transmission à partir de l’équation du flux total,
donc :

𝑄̇𝑇 − 𝑈𝑓 ∙ 𝑆𝑓 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇′𝑖 )


𝑈′′𝑜𝑝 =
𝑆𝑜𝑝 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇′𝑖 )
320 − 1 ∙ 2 ∙ (−2 − 23) 𝑊
𝑈 ′′ 𝑜𝑝 = = 0.68 2
10 ∙ (−2 − 23) 𝑚 𝐾
L’épaisseur de l’isolation à rajouter est calculé en considérant d’ajouter la nouvelle résistance
thermique à la configuration initiale de la paroi :
1 1
𝑈 ′′ 𝑜𝑝 = =
1 1 𝑒
+ 𝑅𝑖𝑠 + 𝑖𝑠
𝑈𝑜𝑝 𝑈𝑜𝑝 𝜆𝑖𝑠

1 1 1 1
𝑒𝑖𝑠 = 𝜆𝑖𝑠 ∙ ( − ) = 0.04 ∙ ( − ) = 0.019 𝑚 = 1.9 𝑐𝑚
𝑈"𝑜𝑝 𝑈𝑜𝑝 0.68 1

X. Une pièce a une paroi déperditive en partie opaque (Sop=20m², Uop=1.25 W/m²K), et en
partie vitrée (Sf=4 m², Uf=5.8 W/m²K). Evaluer (et expliquer) laquelle, parmi les options
suivantes, est la plus efficace pour réaliser des économies d’énergie : a) ajouter à la
partie opaque de la paroi une couche d’isolation d’épaisseur 4 cm et conductivité
thermique de 0.04 W/mK ; b) remplacer la fenêtre avec une fenêtre double vitrage et
cadre à coupure thermique.
Solution :

Pour évaluer la valeur des déperditions thermiques par transmission il est nécessaire de déterminer
le coefficient de transmission moyen de la paroi, cela sera proportionnel aux déperditions mêmes.

Le coefficient de transmission se calcule comme une moyenne pondérée par rapport aux surfaces :
𝑈𝑓 ∙ 𝑆𝑓 + 𝑈𝑜𝑝 ∙ 𝑆𝑜𝑝
𝑈𝑚 =
𝑆𝑓 + 𝑆𝑜𝑝
5.8 ∙ 4 + 1.25 ∙ 20 𝑊
𝑈𝑚 = = 2.01 2
4 + 20 𝑚 𝐾
Pour le cas a) le coefficient de transmission du composant opaque devient :
1 1
𝑈′𝑜𝑝 = =
1 1 𝑒𝑖𝑠
𝑈𝑜𝑝 + 𝑅𝑖𝑠 𝑈𝑜𝑝 + 𝜆𝑖𝑠
1 𝑊
𝑈 ′ 𝑜𝑝 = = 0.556 2
1 0.04 𝑚 𝐾
+
1.25 0.04
Donc le coefficient moyenné devient :
𝑈𝑓 ∙ 𝑆𝑓 + 𝑈′𝑜𝑝 ∙ 𝑆𝑜𝑝
𝑈′𝑚 =
𝑆𝑓 + 𝑆𝑜𝑝
5.8 ∙ 4 + 0.556 ∙ 20 𝑊
𝑈′𝑚 = = 1.43 2
4 + 20 𝑚 𝐾
Par rapport à la situation initiale, nous avons donc une réduction du coefficient de transmission du
composant opaque de 56%. Cela comporte une réduction du coefficient moyenné de 29%.

Pour le cas B) le coefficient de transmission du composant vitré, change, donc :

𝑈′𝑓 ∙ 𝑆𝑓 + 𝑈𝑜𝑝 ∙ 𝑆𝑜𝑝


𝑈′′𝑚 =
𝑆𝑓 + 𝑆𝑜𝑝
2.9 ∙ 4 + 1.25 ∙ 20 𝑊
𝑈′′𝑚 = = 1.53 2
4 + 20 𝑚 𝐾
Cette action comporte une réduction du coefficient moyenné de 24%.

L’option la plus efficace pour réaliser des économies d’énergie est donc la première.

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