REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple - Un But - Une Foi

*********

Parution N°1 Octobre-Novembre-Décembre 2023

ACTION PUBLIQUE ET LA CHARTE DE LA DÉCON- L’ADMINISTRATION DU TRAVAIL

BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE CENTRATION : ETAT DES DANS LE DÉVELOPPEMENT
ET SOCIAL AU SÉNÉGAL LIEUX ET PERSPECTIVES ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

AMBASSADE ET CONSULAT : CIVISME FI

FISC
SCAL
AL,, M
MIIS
ISSIO
SS
S SIO
IONS
ONS
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LA DÉONTOLOGIE DU
LA DIPLOMATIE AU DE SERVICE PUUB BLI
BLI
LIC ET
ET
FONCTIONNAIRE
SERVICE DU CITOYEN BIEN-ÊTRE DDU
U CIIT
TOOYYEEN
N

LA MÉTROLOGIE LÉGALE : LE SECTEUR PARAPUBLIC :

UNE IMPORTANCE VECTEUR DE L’ÉTAT
ET UNE APPLICATION DI- ACTIONNAIRE ET
VERSIFIÉE DANS LES SURVEILLANCE DES
POLITIQUES PUBLIQUES ENTITÉS PAR LE TRÉSOR
AU SÉNÉGAL PUBLIC

Ecole nationale d’Administration (ENA) 1

2 Ecole nationale d’Administration (ENA)
 SOMMAIRE
Magazine Trimestriel

Parution N°1 Octobre-Novembre-Décembre

Mot du président .................................... 5

Entrée en matière
Action publique et bien-être économique
REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple - Un But - Une Foi
*********

Parution N°1 Octobre-Novembre-Décembre 2023

ACTION PUBLIQUE ET
BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE
ET SOCIAL AU SÉNÉGAL
LA CHARTE DE LA DÉCON-
CENTRATION : ETAT DES
LIEUX ET PERSPECTIVES
L’ADMINISTRATION DU TRAVAIL
DANS LE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
et social au Sénégal .............................. 6
AMBASSADE ET CONSULAT : CIVISME FISCAL,
SCAL, MIS
MIS
MISS
MI
ISS
SS
SIONS
ONS
N
LA DÉONTOLOGIE DU
LA DIPLOMATIE AU DE SERVICE
SE PUBLIC
UBLIC
UBLIC
BL
LICC ET
E
FONCTIONNAIRE
SERVICE DU CITOYEN BIEN-ÊTRE DU
U CITOYE
CITOYEN
CITO
ITOYEN
TO
TOY
TOYEN
O N

Vie du fonctionnaire
LA MÉTROLOGIE LÉGALE : LE SECTEUR PARAPUBLIC :
UNE IMPORTANCE VECTEUR DE L’ÉTAT
ET UNE APPLICATION DI- ACTIONNAIRE ET
VERSIFIÉE DANS LES SURVEILLANCE DES
POLITIQUES PUBLIQUES ENTITÉS PAR LE TRÉSOR
AU SÉNÉGAL PUBLIC

La déontologie du fonctionnaire ............ 10

Administration générale
La charte de la déconcentration :
Etat des lieux et perspectives ................ 12

Diplomatie
Ecole nationale d’Administration (ENA) 1
Ambassade et consulat :
La diplômatie au service du citoyen ...... 16
Coordonnatrice :
Ndèye Nangho DIOUM / Cycle A -
Impôts et Domaines Douane
Comité de rédaction : Mission sécuritaire de la douane :
1. Mbaye DIOP / SG - ENA
2. Mayna FALL / Chef de Division à la Direction de la Forma-
les innovations du code des douanes
tion Initiale - ENA sénégalais du 28 février 2014 face
3. Ameth Lamine BABOU / Cycle A - Impôts et Domaines
4. Alseny BANGOURA / Cycle A - Administration générale
a la criminalité transnationale
5. Mouhamadou FALL / Cycle A - Travail et Sécurité Sociale organisée (cto)....................................... 18
6. Mamadou LECOR / Cycle A - Trésor
7. Hamdy SECK / Cycle A - Enquêtes Economiques
8. Ngor SENGHOR / Cycle A - Douane Enquêtes économiques
9. Mamadou SOW / Cycle A - Diplomatie La métrologie légale : une importance
Relecture :
Administration générale : HWXQHDSSOLFDWLRQGLYHUVLÀpHGDQVOHV
1. Léopold WADE / Ancien Gouverneur politiques publiques au Sénégal ............ 20
2. Abdourahmane NDIAYE / IACT-MINT
3. Saer NDAO / Gouverneur de Kolda
4. Mamadou DIOUKHANÉ / DAT- MINT Impôts et domaines
Diplomatie :
Babacar Carlos MBAYE / Ancien Ambassadeur
&LYLVPHÀVFDOPLVVLRQVGHVHUYLFH
Douanes : public et bien-être du citoyen................. 24
Alassane Sy / Chef du bureau du recrutement et de la for-
mation - DGD
Enquêtes Économiques : Travail et sécurité sociale
1. Ahmed Tidiane DIA - Conseiller technique du Ministre du /·DGPLQLVWUDWLRQGXWUDYDLOGDQVOH
Commerce.
2. Cheikh Boyo NDIAYE - Chef de la Division de la Métrologie développement économique et social ... 27
Impôts et Domaines :
Aminata SECK / Chef du bureau de la formation - DGID
Travail et Sécurité Sociale :
Trésor
El Hadj Ibrahima Diallo / Directeur de la Sécurité et de la /HVHFWHXUSDUDSXEOLFYHFWHXUGHO·pWDW
Santé au Travail - Ministère du Travail
Trésor :
actionnaire et surveillance des entités
1. Maxime Déthié SÈNE / Directeur du Centre de Perfection- par le trésor public ................................. 30
nement et de Formation du Trésor - DGCPT
2. Serigne FALL / Chef de division à la Direction du Secteur
Parapublic - DGCPT Dossier
Infographie : /·HQDUTXHXQPRGqOH ............................ 33
La Rochhette
Impression :
La Rochhette

Ecole nationale d’Administration (ENA) 3

 MOT DU
PRÉSIDENT

Chers lecteurs,

C
·HVWDYHFKRQQHXUHWÀHUWpTXHMHP·DGUHVVH
jYRXVjO·RFFDVLRQGHODSXEOLFDWLRQGXSUH-
PLHUQXPpURGH©/·(QDUTXHª

Le lancement de ce nouveau-né dans le pay-

sage médiatique sénégalais est une initiative de
OD&RPPLVVLRQVFLHQWLÀTXHHWSpGDJRJLTXHGX%X-
UHDXGHO·$PLFDOHGHV(OqYHVGHO·(FROHQDWLRQDOH
G·$GPLQLVWUDWLRQ $0((1$ $WUDYHUVFHWWHUHYXH
VFLHQWLÀTXHOHVpOqYHVGHO·(1$DFWXHOOHPHQWHQ
IRUPDWLRQ VRXKDLWHQW FRQWULEXHU PRGHVWHPHQW DX
FRQFHUW GH UpÁH[LRQV HQ FRXUV VXU GHV TXHVWLRQV
G·LQWpUrWSXEOLFPDUTXDQWOHXUTXRWLGLHQRXFRQVWL-
WXDQW GHV LQWHUSHOODWLRQV GDQV O·H[HUFLFH GH OHXUV
responsabilités futures.

$YHF FHWWH EUqYH SUpVHQWDWLRQ GH OD UHYXH YRXV Elhadji Doudou Diop MBOUP
FRPSUHQGUH] DLVpPHQW TX·HOOH HVW QpH GHV HQ- Elève Conseiller des Affaires Etrangères
WUDLOOHV GH OD SURPRWLRQ  GH O·(FROH QD- 3UpVLGHQWGHO·$0((1$
WLRQDOHG·$GPLQLVWUDWLRQ (1$ 
&·HVW SRXUTXRL QRXV HQ DSSHORQV j OD SDUWLFLSD-
&·HVW SRXUTXRL M·DGUHVVH PHV UHPHUFLHPHQWV DS- WLRQGHWRXVDQFLHQVFRPPHQRXYHDX[pQDUTXHV
puyés à tous ceux qui ont contribué à la matéria- 7RXWHVFHOOHVHWWRXVFHX[TXLRQWWRXMRXUV±XYUp
lisation de ce projet. Je pense notamment au Di- pour le rayonnement du modèle énarque sont in-
UHFWHXU JpQpUDO GH O·(1$ HW j VHV FROODERUDWHXUVYLWpV j V·LQYHVWLU SOHLQHPHQW GDQV FHWWH QRXYHOOH
DLQVL TX·DX[ pOqYHV GH OD SURPRWLRQ  G\QDPLTXHGHTXrWHGHO·H[FHOOHQFH
DX[PHPEUHVGX%XUHDXGHO·$PLFDOHHWjQRVSDU- $XWHUPHGHFHSURSRVLQWURGXFWLITXLMHO·HVSqUH
tenaires. YDVHUYLUG·DFFXHLOFKDOHXUHX[jQRVOHFWHXUVLOPH
UHVWHjUHPHUFLHUSDUWLFXOLqUHPHQWODFRRUGLQDWULFH
(QHIIHWVLFHWWHUHYXHDSXYRLUOHMRXUF·HVWJUkFH GXSUHPLHUQXPpURGHODUHYXH©/·(QDUTXHª0D-
à leurs contributions et à leur participation active. dame Ndèye Nangho DIOUM.
Nous venons de démarrer avec cette première pu-
EOLFDWLRQPDLVQRWUHDPELWLRQHVWJUDQGH*UDQGH $QRVOHFWHXUVMHVRXKDLWHXQHERQQHGpJXVWDWLRQ
parce que nous souhaitons léguer aux promotions GH FH PHQX ELHQ pQDUTXH 6DFKH] DXVVL FKHUV
IXWXUHV XQH UHYXH VFLHQWLÀTXH GH TXDOLWp 1RWUH OHFWHXUV TXH O·$PLFDOH UHVWH RXYHUWH DX[ UHWRXUV
objectif est de la faire paraître tous les trimestres. sur les publications faites dans cette première édi-
/HFKRL[GHFHWWHIUpTXHQFHTXHO·$0((1$V·DWWD- WLRQ FDU QRXV VRPPHV FRQYDLQFXV TXH JUkFH j
FKHUDjUHVSHFWHUYLVHjSHUPHWWUHjQRVFRQWULEX- YRXVQRXVSRXYRQVIDLUHPLHX[
teurs de produire des articles de qualité. (QFRUHXQHIRLV0(5&,

3RXU FH SURMHW FRPPH SRXU G·DXWUHV SRUWpV DF-

WXHOOHPHQWSDUO·$0((1$QRWUHY±XHVWGHSRXU-
VXLYUHO·DFWLRQHQJDJpHGHSXLVGHQRPEUHXVHVDQ-
QpHVSDUOHVSURPRWLRQVSUpFpGHQWHVHWHQPrPH
WHPSV GH JDUDQWLU DX[ JpQpUDWLRQV IXWXUHV OD
jouissance des fruits de nos actions à travers une
base solide marquée par de multiples innovations.

Ecole nationale d’Administration (ENA) 5

 ENTRÉE EN
MATIÈRE

ACTION PUBLIQUE ET BIEN-ÊTRE

ECONOMIQUE ET SOCIAL AU SENEGAL
Par Ndèye Nangho DIOUM
Elève Inspecteur des Impôts et des Domaines
3UpVLGHQWHGHOD&RPPLVVLRQVFLHQWLÀTXHHW
SpGDJRJLTXHGHO·$0((1$
Un Etat en développement comme le Sénégal
HVW FDUDFWpULVp PDOJUp O·REpGLHQFH GH ODTXHOOH
SHXYHQWVHUpFODPHUVHVGLULJHDQWVOLEpUDOHRXVR-
FLDOLVWHSDUXQHPDWpULDOLVDWLRQK\EULGHGHO·DFWLRQ
SXEOLTXH(QHIIHWODUpSDUWLWLRQPXVJUpYLHQQHGHV
IRQFWLRQVGHO·(WDW1G·REpGLHQFHLQWHUYHQWLRQQLVWH
QHV\QWKpWLVHSDVjVXIÀVDQFHWRXWOHFKDPSGHV
politiques publiques au Sénégal. A cette réparti-
WLRQLOFRQYLHQWG·DMRXWHUXQHPLVVLRQGHUpJXODWLRQ
SDU O·(WDW ORUVTXH O·LQLWLDWLYH SULYpH GHYLHQW GpIDLO-
ODQWHGLIIpUHQWHGHODIRQFWLRQGHUpJXODWLRQGHOD
FRQMRQFWXUH DX VHQV GH VWDELOLVDWLRQ GH O·pFRQR-
PLHGDQVO·DQDO\VHPXVJUpYLHQQH

&HWWH GHUQLqUH IRQFWLRQ GH VRXUFH OLEpUDOH HVW

WRXW DXVVL SUpVHQWH GDQV O·pODERUDWLRQ HW OD PLVH
HQ±XYUHGHVSROLWLTXHVSXEOLTXHVDX6pQpJDODX
PrPHWLWUHTXHFHOOHVG·DOORFDWLRQGHVUHVVRXUFHV
de redistribution des revenus et de stabilisation de
la conjoncture.
/·DOORFDWLRQGHVUHVVRXUFHV
'H SDU OH FRQWUDW VRFLDO DX VHQV GH 5RXVVHDX
O·(WDW GLVSRVH GH SUpURJDWLYHV GH SXLVVDQFH SX-
EOLTXH SRXU DVVXUHU O·DOORFDWLRQ RSWLPDOH GHV UHV-
sources de la collectivité. Les politiques publiques
VRQW DLQVL FRQoXHV j OD VXLWH G·DUELWUDJHV HQWUH
OHV GLIIpUHQWV REMHFWLIV pFRQRPLTXHV HW VRFLDX[
LPPpGLDWV RX IXWXUV VRXV XQH FRQWUDLQWH EXGJp-
WDLUHGHVUHVVRXUFHVGLVSRQLEOHV&HVUHVVRXUFHV
SRXYDQWrWUHQDWXUHOOHVÀQDQFLqUHVRXPDWpULHOOHV
SHUPHWWHQWODPLVHHQ±XYUHGHO·DFWLRQSXEOLTXH
jWUDYHUVOHVGLIIpUHQWVGpPHPEUHPHQWVGHO·(WDW
$X 6pQpJDO GRQF OHV PLQLVWqUHV HW SURJUDPPHV
sont souvent déclinés en fonction des choix de po-
OLWLTXHVVHFWRULHOOHVGHO·(WDW
/D UpSDUWLWLRQ GHV ULFKHVVHV SDU FHW (WDWSODQLÀ-
cateur garantit par ailleurs un égal accès des ci-
toyens à des services sociaux de base que sont
HQWUH DXWUHV O·pGXFDWLRQ OD VDQWp XQ HQYLURQ-
QHPHQW HW XQ FDGUH GH YLH VDLQV GHV LQIUDVWUXF-
WXUHVDÀQGHOHXUSHUPHWWUHODFRQVWUXFWLRQGHFH
TX·$PDUW\D 6(1 DSSHOOH OHV ´FDSDELOLWpVµ2. Ces
´FDSDELOLWpVµTXLSRXUUDLHQWVHUpVXPHUHQO·DFTXL-
sition de capacités et en la jouissance de libertés
SDU OHV LQGLYLGXV VRQW j PrPH GH SDUWLFLSHU j OD
FRQVWUXFWLRQSDUOHVFLWR\HQVHWDYHFOHFRQFRXUV
GHO·(WDWGHOHXUELHQrWUHSUpVHQWHWIXWXU$PDUW\D
6(1DDLQVLJUDQGHPHQWFRQWULEXpjO·pYROXWLRQGH
ODSHUFHSWLRQGXGpYHORSSHPHQWpFRQRPLTXHTXL
intègre depuis trois décennies déjà une dimension
TXDOLWDWLYHDXWUHPHQWGLWOHSURJUqVVRFLDO
Ces droits dits économiques et sociaux3 sont aus-

1
Richard A. MUSGRAVE. The Theory of Public Finance. 1950.
2
Amartya Sen, né en 1933, est un économiste et philosophe indien. Marqué par la famine qui touche le Bengale en 1943, il oriente ses re-
cherches vers les questions des inégalités, de la misère et de l’éthique dans l’économie. En 1998, il reçoit le prix Nobel d’économie pour sa
théorie du choix social.
Ses travaux ont notamment contribué à l’élaboration de l’indice de développement humain (IDH) en 1990 comme un indicateur du niveau de
développement par des paramètres à la fois quantitatifs et qualitatifs, en lieu et place du seul revenu par habitant.
3
Les droits économiques et sociaux sont des droits humains concernant les conditions sociales et économiques essentielles à une vie digne
et libre, et qui sont liés au travail, à la sécurité sociale, à la santé, à l’éducation, à l’alimentation, à l’eau, au logement, à un environnement
sain et à la culture.

6 Ecole nationale d’Administration (ENA)

si consacrés par la Déclaration universelle des
'URLWV GH O·+RPPH GX  GpFHPEUH  HW SDU
OD&RQVWLWXWLRQGHOD5pSXEOLTXHGX6pQpJDOHQWUH
DXWUHVWH[WHVLQWHUQHVHWWUDLWpVLQWHUQDWLRQDX[HW
GHYLHQQHQWjFHWpJDUGXQHREOLJDWLRQSRXUO·(WDW
/·DUELWUDJH GH O·(WDW GDQV O·DOORFDWLRQ GHV UHV-
sources peut aussi incorporer un paramètre inter-
WHPSRUHORXLQWHUJpQpUDWLRQQHOSDUOHQLYHDXG·HQ-
GHWWHPHQW SRXU UpDOLVHU OHV GpSHQVHV SXEOLTXHV
ou par la constitution de fonds dits souverain pour
épargner des recettes publiques. Il faut rappeler
TX·DX 6pQpJDO XQ )RQGV LQWHUJpQpUDWLRQQHO HVW
désormais institué par la loi numéro 2022-09 du 19
DYULO  UHODWLYH j OD UpSDUWLWLRQ HW j O·HQFDGUH-
PHQWGHODJHVWLRQGHVUHFHWWHVLVVXHVGHO·H[SORL-
WDWLRQGHVK\GURFDUEXUHVHQVRQDUWLFOH
/DUHGLVWULEXWLRQGHVUHYHQXV
La redistribution des revenus est une question
G·pTXLOLEUHpFRQRPLTXHHWGHMXVWLFHVRFLDOHHWj
FHWLWUHUHYrWXQHQMHXpFRQRPLTXHVRFLDOHWSROL-
tique. Elle permet à la fois une réduction des iné-
galités de revenus et un arbitrage quant à la répar-
tition de la valeur ajoutée entre salaires pour les
HPSOR\pVSURÀWVSRXUOHVHQWUHSULVHVUHQWHVSRXU
OHVLQYHVWLVVHXUVHWUHFHWWHVÀVFDOHVSRXUO·(WDW
$X6pQpJDOO·LQWHUYHQWLRQGHO·(WDWGDQVODUHGLV-
tribution des revenus se manifeste aussi bien par
un système de transferts monétaires (allocations
IDPLOLDOHVERXUVHVGHVpFXULWpIDPLOLDOH TXHSDU
la fourniture de services collectifs non marchands
FRXYHUWXUHPDODGLHpGXFDWLRQHWF 3DUDLOOHXUV
OD VRXUFH GH ÀQDQFHPHQW GH FHWWH DFWLRQ VRFLDOH
GHO·(WDWQRXVSHUPHWGHGLVWLQJXHUGHX[PRGHVGH
UHGLVWULEXWLRQTXLV·\H[HUFHQWFRQMRLQWHPHQWODUH-
distribution horizontale et la redistribution verticale.
La redistribution horizontale recoupe la couverture
des risques sociaux par un système de cotisations
obligatoires des ménages salariés. Ce système de
SURWHFWLRQVRFLDOHHVWPLVHQ±XYUHjWUDYHUVGHV
VWUXFWXUHVFRPPHO·,QVWLWXWGH3UpYR\DQFH5HWUDLWH
du Sénégal (IPRES) et la Caisse de Sécurité So-
FLDOH &66 HQFDGUpHVHQWUHDXWUHVSDUODOpJLV-
ODWLRQHWO·$GPLQLVWUDWLRQGX7UDYDLOHWGHOD6pFX-
rité Sociale.
La redistribution verticale quant à elle se maté-
ULDOLVHSDUGHVSROLWLTXHVÀVFDOHHWVRFLDOHTXLUp-
partissent de manière graduelle les prélèvements
REOLJDWRLUHV TXH VRQW OHV LPS{WV OHV WD[HV HW OHV
FRWLVDWLRQVVRFLDOHVVHORQODFDSDFLWpFRQWULEXWLYH
GHV GLIIpUHQWV FRQWULEXDEOHV IDYRULVDQW DLQVL XQ
transfert de revenus des plus nantis vers les plus
GpPXQLV&·HVWGDQVFHWWHORJLTXHTX·DX6pQpJDO
OH V\VWqPH G·LPS{W VXU OH UHYHQX UpSRQG j XQH
SHUVSHFWLYH GH SURJUHVVLYLWp GpSHQGDPPHQW GH
la tranche de revenus.
Ecole nationale d’Administration (ENA) 7
/DVWDELOLVDWLRQGHODFRQMRQFWXUH
&HWWH PLVVLRQ GH O·(WDW UHJURXSH O·HQVHPEOH GHV
DFWLRQVTX·LOSHXWHQWUHSUHQGUHjFRXUWWHUPHDX[
ÀQV GH GRQQHU XQH GLUHFWLRQ j O·DFWLYLWp pFRQR-
PLTXHJpQpUDOHPHQWGHPDQLqUHFRQWUDF\FOLTXH
F·HVW OD SROLWLTXH pFRQRPLTXH FRQMRQFWXUHOOH4. En
HIIHW VL O·pFDUW GH SURGXFWLRQ TXL VH GpÀQLW SDU OD
différence entre le PIB potentiel et le PIB effectif5
HVW SRVLWLI O·pFRQRPLH VH WURXYH HQ VLWXDWLRQ GH
VXUFKDXIIHDYHFHQWUHDXWUHVHIIHWVGHVSUHVVLRQV
LQÁDWLRQQLVWHVG·RULJLQHLQWHUQH/·(WDWGHSDUVRQ
LQVWUXPHQW EXGJpWDLUH SRWHQWLHOOHPHQW MXJXOp SDU
XQH SROLWLTXH PRQpWDLUH GRQW O·H[HUFLFH VH IDLW DX
niveau communautaire à travers la Banque Cen-
WUDOH GHV (WDWV GH O·$IULTXH GH O·2XHVW %&($2 
PHW DORUV HQ ±XYUH GHV SROLWLTXHV GLWHV UHVWULF-
WLYHV$O·LQYHUVHORUVTXHO·pFDUWGHSURGXFWLRQHVW
QpJDWLI QRXV VRPPHV HQ SUpVHQFH G·XQH FULVH
économique. Cette dernière peut être engendrée
DXVVLELHQSDUGHVFKRFVHQGRJqQHVTX·H[RJqQHV
'DQVFHFDVGHÀJXUHO·(WDWDGRSWHWRXMRXUVSDU
VHV RXWLOV EXGJpWDLUHV HWRX PRQpWDLUHV GHV SR-
litiques expansionnistes par les dépenses pu-
EOLTXHVHWODÀVFDOLWpQRWDPPHQWSRXUVRXWHQLUOD
GHPDQGHPRWHXUGHO·RIIUHGHVHQWUHSULVHVHWSDU
FRQVpTXHQW GX QLYHDX GH O·HPSORL HW GH OD FURLV-
sance. Ces instruments ont été particulièrement
PLVjSURÀWSDUO·(WDWVpQpJDODLVORUVGHODUpFHQWH
crise de la COVID-19.
/·(WDWUpJXODWHXU
$ FRQWUDULR GHV LQWHUYHQWLRQQLVWHV j O·LPDJH GH
0XVJUDYHO·pFROHOLEpUDOHQHFRQoRLWO·LQWHUYHQWLRQ
GHO·(WDWTX·HQGHVVLWXDWLRQVOLPLWDWLYHVDSSHOpHV
GpIDLOODQFHVGXPDUFKp'DQVFHWWHRSWLTXHO·DOOR-
FDWLRQGHVUHVVRXUFHVGHYUDrWUHODLVVpHjO·LQLWLD-
WLYHSULYpHHWDXPDUFKpHWO·LQWHUYHQWLRQGHO·(WDW
QH VH MXVWLÀHUDLW DORUV TX·HQ SUpVHQFH GH GpIDLO-
ODQFHVGXPDUFKpjDVVHRLUXQHUpSDUWLWLRQHIÀFDFH
des richesses au sens de Pareto6. Ces équilibres
dits sous-optimaux sont entrainés par les imper-
IHFWLRQVGHO·DXWRUpJXODWLRQGXPDUFKpSDUOHOLEUH
jeu de la concurrence.
Les défaillances du marché peuvent être classées
en trois (03) catégories qui impliquent différentes
SROLWLTXHV G·DOORFDWLRQ GHV UHVVRXUFHV SXEOLTXHV
pour les missions régaliennes notamment et les
PRQRSROHVQDWXUHOVHWG·DXWUHVGHUpJXODWLRQGH
UpJOHPHQWDWLRQHWGHFRQWU{OHSDUO·(WDW
'·DERUG ORUV GHV DFWLRQV GH FRPPHUFH LQWpULHXU
FRPPH H[WpULHXU OH FRPPHUFH IDLVDQW UpIpUHQFH
DX[pFKDQJHVGHELHQVHWVHUYLFHVOHPDUFKpSHXW
être défaillant à permettre une situation concur-
rentielle ou alors il peut favoriser les asymétries
G·LQIRUPDWLRQ &HV PDQLIHVWDWLRQV GX GDUZLQLVPH
économique ne sont pas sans conséquences sur
OH ELHQrWUH GHV SRSXODWLRQV FDU RFFDVLRQQDQW
GHVTXDQWLWpVXQHTXDOLWpHWGHVQLYHDX[GHSUL[
QRQRSWLPDX[SRXUOHVFRQVRPPDWHXUVGHPrPH
TXHGHVVLWXDWLRQVGHVpOHFWLRQDGYHUVHHWG·DOpD
moral7 'DQV FHV FDV GH ÀJXUH O·(WDW HW VHV Gp-
PHPEUHPHQWV SDU OD OpJLVODWLRQ OD UpJOHPHQWD-
WLRQO·DUELWUDJHRXODVDQFWLRQJDUDQWLVVHQWOHOLV-
sage des distorsions à la concurrence et ainsi les
FRQGLWLRQVG·XQOLEUHMHXFRQFXUUHQWLHO
$X6pQpJDOOHGURLWGHODFRQFXUUHQFHFRPSRUWHj
ODIRLVHWGHVGLVSRVLWLIVLQWHUQHVHWGHVGLVSRVLWLIV
FRPPXQDXWDLUHVDXQLYHDXGHO·8(02$HQYHUWX
GHODIRUPHG·LQWpJUDWLRQpFRQRPLTXHTXHQRXV\
connaissons.
(QVXLWH O·DFWLYLWp pFRQRPLTXH HVW VRXUFH G·H[-
WHUQDOLWpV SRVLWLYHV FRPPH QpJDWLYHV GRQW OH
point culminant est la Tragédie des Biens Com-
PXQV 8QH H[WHUQDOLWp VH GpÀQLW FRPPH OHV HI-
IHWVGXFRPSRUWHPHQWG·XQDJHQWpFRQRPLTXHVXU
G·DXWUHVLQGLYLGXV/HPDUFKpjOXLVHXOQHSRXYDQW
LQWHUQDOLVHUFHVH[WHUQDOLWpVGHPDQLqUHHIÀFDFHOH
U{OHGHO·(WDWjFHQLYHDXFRQVLVWHUDjHQFRXUDJHU
RXjUpWULEXHUOHVDJHQWVLQGXFWHXUVG·H[WHUQDOLWpV
SRVLWLYHVHWjGpFRXUDJHURXjVDQFWLRQQHUFHX[

4
A l’origine d’inspiration keynésienne, la politique conjoncturelle a depuis fait l’objet de critiques par des économistes néo-keynésiens et
OÏPMJCÏSBVYOPUBNNFOUEÒTMBDSJTFEFTUBHnBUJPOEFTBOOÏFT
5
Outil utilisé par les institutions internationales et les banques centrales et introduit pour la première fois par l’économiste américain Arthur
OKUN lors de ses travaux portant sur les relations entre la croissance et le chômage, le PIB potentiel est le niveau de production qu’attendrait
un pays avec une pleine utilisation de tous ses facteurs de production, capital comme travail. Toutefois, le niveau de production potentielle
EVQBZTQFVUÏWPMVFSQBSVOFJOUFOTJmDBUJPOEVGBDUFVSDBQJUBMQBSEFTJOWFTUJTTFNFOUT
Le PIB effectif est la production effectivement réalisée
6
Economiste du bien-être et de la régulation, Vilfredo PARETO est aussi un ingénieur, philosophe et sociologue italien, dont les travaux en
économie ont notamment porté sur la répartition des ressources et les choix des individus.
"VTFOTEF1BSFUP MBMMPDBUJPOEFTSFTTPVSDFTTFSBPQUJNBMFEÒTMPSTRVPOOFQPVSSBJUQMVTNPEJmFSMFTZTUÒNFEFQSPEVDUJPOFUEF
répartition pour accroitre le bien-être d’un individu au moins, sans diminuer celui des autres. Inversement, une allocation des ressources
ne sera pas optimale au sens de Pareto, si l’on peut augmenter le niveau d’utilité d’un individu sans diminuer celui d’un autre.

L’économiste américain George Akerlof, né en 1940, a vu ses travaux sur l’analyse des asymétries d’information récompensés par le prix
Nobel d’Economie en 2001, également attribué à Stiglitz et Spence.
On parle de sélection adverse ou anti-sélection, quand une asymétrie d’information ex-ante, conduit indûment au retrait du marché de
DFSUBJOTBHFOUT PGGSFVSTPVEFNBOEFVST BVQSPmUEBHFOUTNPJOTNÏSJUBOUT
L’aléa moral est constaté lorsque des asymétries d’information ex-post de la signature d’un contrat entre deux parties, engendrent des
comportements différents de l’une du simple fait que le contrat a été signé. Le marché des assurances est généralement utilisé pour illustrer
les situations d’aléa moral.

8 Ecole nationale d’Administration (ENA)

jO·RULJLQHG·H[WHUQDOLWpVQpJDWLYHV&HVSROLWLTXHVLQYHVWLVVHPHQWV XQ PDUFKp WUqV pWHQGX RX XQH
de régulation peuvent prendre la forme de subven- SpULRGH G·H[FOXVLYLWp SRXU IDYRULVHU OHXU UHQWDELOL-
WLRQVSRXUOHVH[WHUQDOLWpVSRVLWLYHVRXGHSUpOqYH-Wp IRXUQLWXUHG·pOHFWULFLWpG·HDXLQIUDVWUXFWXUHVGH
ments pour celles négatives. WUDQVSRUW« (WGDQVODGHUQLqUHFRQÀJXUDWLRQj
WHOOH HQVHLJQH TX·XQH VLWXDWLRQ GH PRQRSROH GH-
&HVPRGHVGHUpJXODWLRQÀQDQFLqUHRQWpWpWKpR- YLHQW SOXV DYDQWDJHXVH SRXU OHV FLWR\HQV TX·XQH
risés par Arthur Cecil Pigou8HQYHUWXGXSULQFLSH FRQFXUUHQFH SXUH HW SDUIDLWH GDQV OHGLW VHFWHXU
VHORQOHTXHOODVDQFWLRQÀQDQFLqUHGHVH[WHUQDOLWpV celle-ci provoquant soit des prix élevés pour es-
négatives par exemple peut non seulement être SpUHU XQH UHQWDELOLVDWLRQ VRLW XQH DEVHQFH SXUH
GLVVXDVLYH PDLV DXVVL FRPSHQVHU OH SUpMXGLFH HW VLPSOH GX VHUYLFH IDXWH GH UHQWDELOLWp F·HVW OH
subi par les autres agents. Ce principe a notam- monopole naturel.
PHQW LQVSLUp OH PpFDQLVPH GX SROOXHXUSD\HXU
avec comme déclinaisons les différentes taxes pi- /·LQWHUYHQWLRQ GH O·(WDW GHYLHQW DORUV HVVHQWLHOOH
gouviennes. GDQVO·XQHRXO·DXWUHFRQIRUPDWLRQDYHFXQHDFWLRQ
V·H[HUoDQW VSpFLÀTXHPHQW j TXDWUH   QLYHDX[
ou conjointement dans deux à quatre de ces ni-
veaux :
$XQLYHDXGHO·(WDWFHQWUDOODVpFXULWpOHPDLQ-
WLHQGHO·RUGUHSXEOLFODGLSORPDWLHO·pGXFDWLRQ
OD VDQWp O·pFODLUDJH SXEOLF OHV UpVHDX[ GH
transport... ;
- Au niveau des Collectivités Territoriales par
des compétences à elles transférées : éduca-
WLRQVDQWp
3DUOHELDLVG·HQWUHSULVHVGXVHFWHXUSDUDSXEOLF
ODIRXUQLWXUHGHO·HDXGHO·pOHFWULFLWpGHVHU-
vices de transports... ;
(WHQÀQDXQLYHDXG·HQWUHSULVHVSXEOLTXHVSUL-
YpHV RX G·pFRQRPLHV PL[WHV SDU OH ELDLV GH
contrats de délégation de service public que
VRQW OD FRQFHVVLRQ O·DIIHUPDJH HW OD UpJLH LQ-
téressée ; ou bien même par des contrats de
partenariat public-privé.

/H GpFRU GpVRUPDLV FDPSp YRXV WURXYHUH] WRXW

(QÀQ OH PDUFKp HW OHV HQWUHSULVHV SULYpHV VRQW
DXORQJGHFHQXPpURGHYRWUHUHYXHGLIIpUHQWHV
GDQVO·LPSRVVLELOLWpG·DVVXUHUGHPDQLqUHHIÀFDFH
GpFOLQDLVRQV GH FHWWH DFWLRQ SXEOLTXH DX WUDYHUV
HWSRXUOHSOXVJUDQGQRPEUHODSURGXFWLRQGHFHU-
des différentes sections dont les cadres sont for-
WDLQV VHUYLFHV FROOHFWLIV (Q HIIHW VL OD SURGXFWLRQ
PpVjO·(FROH1DWLRQDOHG·$GPLQLVWUDWLRQ
G·XQHQDWXUHGHFHVVHUYLFHVQHSHXWrWUHUHQWDEOH
SRXUO·LQLWLDWLYHSULYpHHQUDLVRQGHOHXUFDUDFWqUH
Bonne lecture.
non-excluable et non-rival9 GpIHQVH QDWLRQDOH
pFODLUDJHSXEOLF G·DXWUHVQpFHVVLWHQWGHORXUGV

8
Arthur Cecil Pigou. The Economics of Welfare. 1920.
9
1BVM4".6&-40/ QSJY/PCFMEÏDPOPNJFFO5IF1VSF5IFPSZPG1VCMJD&YQFOEJUVSF
6OCJFODPMMFDUJGQVSFTUDBSBDUÏSJTÏQBSMBOPOFYDMVBCJMJUÏFODFTFOTRVBVDVOJOEJWJEVOFQFVUÐUSFFYDMVEFTPOCÏOÏmDFNÐNFTJDF
EFSOJFSOBQBTQBSUJDJQÏËTPOmOBODFNFOU VOQBTTBHFSDMBOEFTUJOEPOD FUQBSMBOPOSJWBMJUÏDBSMVUJMJTBUJPOEFDFCJFOQBSVOJOEJWJEV
n’en prive pas un autre.

Ecole nationale d’Administration (ENA) 9

 VIE DU
FONCTIONNAIRE

LA DEONTOLOGIE DU FONCTIONNAIRE
Par Abdoulaye CISSOKHO
Elève Contrôleur du Trésor

/D GpRQWRORJLH YLHQW GX JUHF © GHRQ GHRQWRV ª au respect des principes et obligations déontolo-
TXLVLJQLÀH´FHTX·LOIDXWIDLUHµ´FHTX·LOFRQYLHQWGH JLTXHVUHOqYHGHODUHVSRQVDELOLWpGHO·DGPLQLVWUD-
IDLUHµ(W\PRORJLTXHPHQWODGpRQWRORJLHHVWGRQF tion qui les adapte aux missions du service.
XQH©VFLHQFHGXGHYRLUª
Le fonctionnaire est une personne qui occupe un
/·XVDJHGHFHWHUPHV·HVWYLWHFLUFRQVFULWGDQVOH emploi permanent (nommé et titularisé) dans une
GRPDLQHSURIHVVLRQQHOHWGpVLJQHDORUVO·HQVHPEOH administration publique. Il est titularisé à son poste
GHVGHYRLUVOLpVjO·H[HUFLFHG·XQHSURIHVVLRQ3DU dans un grade de la hiérarchie administrative.
DLOOHXUVODGpRQWRORJLHUHJURXSHXQHQVHPEOHGH
principes attendus du fonctionnaire. Ainsi le fonctionnaire a des obligations déontolo-
giques qui se distinguent des obligations de ser-
Comme le rappelle Christian Vigouroux1ODGpRQ- YLFHHPSUHLQWHVGHVYDOHXUVGXVHUYLFHSXEOLF
WRORJLHHVWjGLVWLQJXHUDXVVLELHQGHO·pWKLTXHTXH
GHODPRUDOH(QHIIHWODPRUDOHUHFRXYUHOHVSULQ- /HVYDOHXUVGXVHUYLFHSXEOLF
FLSDOHVUqJOHVTX·XQHVRFLpWpRXXQHFXOWXUHSUR-
/HIRQFWLRQQDLUHOHKDXWIRQFWLRQQDLUHGRLWV·DUPHU
pose à ses membres et se donne à elle-même et
de ces valeurs :
TXHO·RSLQLRQDFFHSWHFRPPHUpIpUHQFHDORUVTXH
OD GpRQWRORJLH HVW G·RUGUH VWULFWHPHQW SURIHVVLRQ- Dignité :DYRLUXQHDWWLWXGH\FRPSULVHQGHKRUV
QHO4XDQWjO·pWKLTXHHOOHHVWSHUVRQQHOOHHWH[- GXVHUYLFHTXLpYLWHOHGLVFUpGLWGHO·DGPLQLVWUDWLRQ
prime une recherche de sagesse dans la conduite RXO·DWWHLQWHjO·LPDJHRXjO·KRQQHXUGHODIRQFWLRQ
HWO·DFWLRQOjRODGpRQWRORJLHHVWFROOHFWLYHF·HVW publique.
jGLUH TX·HOOH HQJDJH O·HQVHPEOH GHV PHPEUHV
G·XQH SURIHVVLRQ HW GLFWH GHV REOLJDWLRQV $LQVL Impartialité : exercer les fonctions avec objectivi-
tous les agents publics y sont soumis. Et veiller Wp HW GLVWDQFLDWLRQ VDQV SDUWL SULV QL LQÁXHQFH /H
FRPSRUWHPHQWGHO·DJHQWSXEOLFGRLWSUpVHQWHUOHV

1
Il est un haut fonctionnaire français né le 29 septembre 1950, il a été le président de la section de l’Intérieur du conseil d’Etat de 2014 à 2016.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Déontologie des fonctions publiques (1995).

10 Ecole nationale d’Administration (ENA)

garanties nécessaires telles que toute suspicion /HVREOLJDWLRQVGpRQWRORJLTXHV
raisonnable de partialité soit exclue.
/·REOLJDWLRQGHGpVLQWpUHVVHPHQWHOOHHVWSUpYXH
Intégrité et probité : exercer les fonctions de ma- SDUO·DUWLFOHGHODORLDX[WHUPHVGXTXHO©
nière désintéressée et ne pas utiliser les moyens /HIRQFWLRQQDLUHQHGRLWSDVREWHQLUG·LQWpUrWVGDQV
GHO·DGPLQLVWUDWLRQjGHVÀQVSHUVRQQHOOHV une entreprise qui est en relation avec son service
RXTXLHVWSODFpVRXVOHFRQWU{OHGHVRQVHUYLFHª
Neutralité : V·DEVWHQLUGHPDQLIHVWHUGDQVO·H[HU- Cela pourrait mettre en cause son indépendance.
cice de ses fonctions et particulièrement auprès /H IRQFWLRQQDLUH QH GRLW SDV VXELU GH WUDÀF G·LQ-
GHV XVDJHUV HW GH TXHOTXH PDQLqUH TXH FH VRLW ÁXHQFHRXV·H[SRVHUjGHVDFWHVGHFRUUXSWLRQ
VHV RSLQLRQV UHOLJLHXVHV RX SKLORVRSKLTXHV OHV
opinions politiques ou les opinions syndicales 'DQVO·H[HUFLFHGHVHVIRQFWLRQVO·DJHQWSXEOLFGRLW
KRUVGHVFDGUHVG·LQVWDQFH  cesser immédiatement ou prévenir les situations
GHFRQÁLWG·LQWpUrWVGDQVOHVTXHOOHVLOVHWURXYHRX
Egalité de traitement : JDUDQWLUO·pJDODFFqVGHV SRXUUDLWVHWURXYHU&RQVWLWXHXQFRQÁLWG·LQWpUrWV
usagers au service public et leur égal traitement DX VHQV GH OD ORL © WRXWH VLWXDWLRQ G·LQWHUIpUHQFH
VDQVFRQVLGpUDWLRQGHOHXUVRSLQLRQVGHOHXUVH[H entre un intérêt public et des intérêts publics ou
ou de leur origine. SULYpV TXL HVW GH QDWXUH j LQÁXHQFHU RX SDUDvWUH
Laïcité : QH SDV PDQLIHVWHU GDQV O·H[HUFLFH GHV LQÁXHQFHUO·H[HUFLFHLQGpSHQGDQWLPSDUWLDOHWRE-
IRQFWLRQV VHV RSLQLRQV UHOLJLHXVHV &H SULQFLSH MHFWLIGHVHVIRQFWLRQVª
HQFDGUH OD OLEHUWp G·H[SUHVVLRQ UHOLJLHXVH GDQV /·REOLJDWLRQ GH UpVHUYH  OH GHYRLU GH UpVHUYH LP-
O·H[HUFLFHGHVIRQFWLRQV,OHVWUDSSHOpSDUDLOOHXUV SRVH XQH FHUWDLQH UHWHQXH GDQV O·H[SUHVVLRQ GHV
que les agents publics ont le droit au respect de RSLQLRQV/HVDJHQWVSXEOLFVGRLYHQWDLQVL\FRP-
leurs convictions religieuses qui interdit toute dis- SULVHQGHKRUVGHOHXUVHUYLFHpYLWHUWRXWHPDQLIHV-
crimination fondée sur les opinions ou croyances WDWLRQG·RSLQLRQGHQDWXUHjSRUWHUDWWHLQWHjO·DGPL-
religieuses. nistration. Un éventuel manquement au devoir de
/HVREOLJDWLRQVGHVHUYLFH UpVHUYHV·DSSUpFLHDXUHJDUGGHVFLUFRQVWDQFHVGH
SXEOLFDWLRQHWG·H[SUHVVLRQDX[SURSRVWHQXVHWj
/·REOLJDWLRQGHVHUYLUHQYHUWXGHVGLVSRVLWLRQVGH ODSODFHGHO·DJHQWGDQVODKLpUDUFKLH
O·DUWLFOHGHODORLQXPpURGXMXLQ
PRGLÀpH UHODWLYH DX VWDWXW JpQpUDO GHV IRQFWLRQ- /·REOLJDWLRQ GH VHFUHW HW GH GLVFUpWLRQ
QDLUHV © OHV IRQFWLRQQDLUHV FRQFRXUHQW DX IRQF- SURIHVVLRQQHOV
WLRQQHPHQW GH O·DGPLQLVWUDWLRQ 7RXW IRQFWLRQQDLUH
quel que soit son rang dans la hiérarchie est res- Les agents sont soumis à une obligation de dis-
SRQVDEOHGHVWkFKHVTXLOXLVRQWFRQÀpHVª FUpWLRQSURIHVVLRQQHOOHYRLUHGHVHFUHWSURIHVVLRQ-
nel pour certains. La discrétion professionnelle
Il ressort de cette disposition que le fonctionnaire impose aux agents publics la non-divulgation de
DO·REOLJDWLRQGHUHPSOLUOHVWkFKHVGHVRQHPSORL WRXV©OHVIDLWVLQIRUPDWLRQVRXGRFXPHQWVGRQWLOV
de façon continue et ses fonctions de manière per- RQW FRQQDLVVDQFH GDQV O·H[HUFLFH RX j O·RFFDVLRQ
sonnelle. GHO·H[HUFLFHGHOHXUVIRQFWLRQVª&HWWHREOLJDWLRQ
SHXWrWUHOHYpHSDUGpFLVLRQH[SUHVVHGHO·DXWRULWp
/·REOLJDWLRQ G·REpLU  O·DUWLFOH  GH OD ORL SUpFLWpH KLpUDUFKLTXH/·REOLJDWLRQGHGLVFUpWLRQSURIHVVLRQ-
précise que : « le fonctionnaire est responsable QHOOHTXLLPSRVHODQRQGLYXOJDWLRQG·LQIRUPDWLRQV
jO·pJDUGGHVHVFKHIVGHO·DXWRULWpTXLYDOXLrWUH HVWjGLVWLQJXHUGHO·REOLJDWLRQGHUpVHUYHTXLLP-
FRQIpUpH «  HW GH O·H[pFXWLRQ GHV RUGUHV TX·LO D SRVH XQH FHUWDLQH UHWHQXH GDQV O·H[SUHVVLRQ GHV
GRQQpVª(QFHVHQVO·REOLJDWLRQG·REpLUHVWXQH RSLQLRQV /H VHFUHW SURIHVVLRQQHO V·DSSOLTXH DX[
REOLJDWLRQ TXL SHUPHW G·DVVXUHU OH UHVSHFW GH OD agents publics dont les fonctions donnent accès à
KLpUDUFKLH /·REpLVVDQFH KLpUDUFKLTXH LPSRVH DX FHUWDLQHVGRQQpHVSURWpJpHVSDUODORL YLHSULYpH
fonctionnaire le respect des ordres individuels ou santé…). Le non-respect du secret professionnel
des instructions générales émanant de son supé- HQWUDvQHO·HQJDJHPHQWGHODUHVSRQVDELOLWp
ULHXU7RXWHIRLVORUVTXHO·RUGUHHVW©PDQLIHVWHPHQW
illégal et de nature à compromettre gravement un $X 6pQpJDO V·DJLVVDQW GH OD GLVFUpWLRQ SURIHV-
LQWpUrWSXEOLFªO·DJHQWHVWHQGURLWGHGpVREpLU VLRQQHOOHODORLGXMXLQSUpFLWpHGLV-
SRVHHQVRQDUWLFOHTX·©LQGpSHQGDPPHQWGHV
/·LQWHUGLFWLRQGHFXPXOG·DFWLYLWpVVHORQO·DUWLFOH règles instituées dans le code pénal en matière de
GXGLWVWDWXW©LOHVWLQWHUGLWDXIRQFWLRQQDLUHG·H[HU- VHFUHWSURIHVVLRQQHOWRXWIRQFWLRQQDLUHHVWOLpSDU
cer à titre professionnel une activité privée lucra- O·REOLJDWLRQGHGLVFUpWLRQSURIHVVLRQQHOOHSRXUWRXW
WLYHGHTXHOTXHQDWXUHTXHFHVRLWª FHTXLFRQFHUQHOHVGRFXPHQWVOHVIDLWVHWLQIRU-
&·HVWOHFXPXOG·DFWLYLWpVSXEOLTXHVHWSULYpHVTXL PDWLRQVGRQWLODFRQQDLVVDQFHGDQVO·H[HUFLFHRX
HVWYLVpjWUDYHUVFHWWHGLVSRVLWLRQ'HFHIDLWO·LQ- j O·RFFDVLRQ GH O·H[HUFLFH GH VHV IRQFWLRQV 7RXV
WpJUDOLWp GH O·DFWLYLWp SURIHVVLRQQHOOH GX IRQFWLRQ- GpWRXUQHPHQWWRXWHFRPPXQLFDWLRQFRQWUDLUHDX[
QDLUH GRLW FRQVLVWHU j H[HUFHU OHV WkFKHV GH VRQ UqJOHPHQWVGHSLqFHVRXGRFXPHQWVGHVHUYLFHj
emploi. GHVWLHUVVRQWIRUPHOOHPHQWLQWHUGLWVª

Ecole nationale d’Administration (ENA) 11

 ADMINISTRATION
GÉNÉRALE

LA CHARTE DE LA DECONCENTRATION :
ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES

/D &RQVWLWXWLRQ GX  MDQYLHU  PRGLÀpH QR-
tamment par la loi constitutionnelle numéro 2016-
GXDYULOGLVSRVHHQVRQDUWLFOHTXH
©ODPLVHHQ±XYUHGHODGpFHQWUDOLVDWLRQHVWDF-
compagnée par la déconcentration qui est la règle
générale de répartition des compétences et des
PR\HQV HQWUH OHV DGPLQLVWUDWLRQV FLYLOHV GH O·(WDW
ª'qVORUVLOV·HVWDYpUpQpFHVVDLUHGHUpIRUPHU
O·RUJDQLVDWLRQ GH O·DGPLQLVWUDWLRQ WHUULWRULDOH j WUD-
YHUV OD &KDUWH GH OD GpFRQFHQWUDWLRQ SRXU XQH
meilleure articulation avec la politique de décen-
tralisation.
La déconcentration consiste à conférer des pou-
voirs de décision à des agents nommés par le pou-
voir central et soumis à un contrôle hiérarchique.
Elle est réalisée par le procédé de la délégation
GHSRXYRLUVRXGHO·KDELOLWDWLRQJpQpUDOHHWSHUPD-
nente sans la création de personne morale.
La déconcentration territoriale est incarnée aux
QLYHDX[ GHV UpJLRQV GpSDUWHPHQWV HW DUURQGLV-
sements par les chefs de circonscription adminis-
WUDWLYH j VDYRLU OHV JRXYHUQHXUV OHV SUpIHWV OHV
VRXVSUpIHWV OHV FKHIV GH YLOODJH HW OHV FKHIV GH
service technique déconcentré relevant des dépar-
tements ministériels.
&HWH[WHGRLWrWUHDUULPpjODORLG·RULHQWDWLRQUHOD-
/DUpIRUPHGHFHWWHWHFKQLTXHG·DPpQDJHPHQWGX WLYHjO·$GPLQLVWUDWLRQWHUULWRULDOHGHOD5pSXEOLTXH 1
1784 du 23 septembre 2020 portant Charte de la
déconcentration.
'HX[DQQpHVDSUqVODVLJQDWXUHGHFHWH[WHTXHO
état des lieux dresser de cette réforme ?
,OV·DYqUHTXHOD&KDUWHGHODGpFRQFHQWUDWLRQVH
MXVWLÀH SDU XQ FRQWH[WH SDUWLFXOLHU HW DSSRUWH GHV
LQQRYDWLRQVPDMHXUHVHQPDWLqUHG·RUJDQLVDWLRQGH
O·DGPLQLVWUDWLRQ
$ODSUDWLTXHO·pWDWGHVOLHX[ODLVVHDSSDUDvWUHXQ
IDLEOHQLYHDXGHPLVHHQ±XYUHOLpjGHVFRQWUDLQWHV
DX[TXHOOHVLOVLHGG·DSSRUWHUGHVFRUUHFWLIVLGRLQHV
en perspective.
/DMXVWLÀFDWLRQGHODUpIRUPH
$SUqVSOXVLHXUVDQQpHVGHUpÁH[LRQHWGHSDUWDJH
OD QRXYHOOH RULHQWDWLRQ HVW À[pH SDU OH GpFUHW QX-
méro 2020-1784 du 30 septembre 2020 portant
Charte de la déconcentration devant être complé-
té par plusieurs textes subséquents de renvoi ainsi
que des mesures règlementaires en application
des nouvelles normes édictées.

pouvoir est instituée par le décret numéro 2020- GRQW OH VXEVWUDW GHPHXUH O·H[LJHQFH GH V\QHUJLH

1
La loi d’orientation relative à l’Administration territoriale de la République n’est pas adoptée à ce jour.

12 Ecole nationale d’Administration (ENA)

entre déconcentration et décentralisation. Ce et la création des communautés rurales en 19725
cadre législatif est censé adopter une démarche ont été articulées à la déconcentration par le biais
plus englobante que la loi numéro 72-02 du 1er fé- GXGpFUHWQXPpURSUpFLWpOHVUpIRUPHVFL
YULHUUHODWLYHjO·RUJDQLVDWLRQGHO·DGPLQLVWUD- DSUqVQ·RQWSDVFRQQXOHPrPHSURFpGp,OV·DJLW
WLRQWHUULWRULDOHPRGLÀpH GXWUDQVIHUWGHVSRXYRLUVG·RUGRQQDWHXUGHVEXG-
gets des communautés rurales des sous-préfets
La Charte de la déconcentration est prise dans un aux présidents de conseil rural en 19906GHO·pUHF-
FRQWH[WHPDUTXpSDUXQHLQVXIÀVDQWHUHVSRQVDEL- WLRQ GH OD UpJLRQ HQ FROOHFWLYLWp WHUULWRULDOH GH OD
OLVDWLRQGHO·pFKHORQWHUULWRULDOTXLIUHLQHO·HIÀFDFLWp FUpDWLRQ GHV FRPPXQHV G·DUURQGLVVHPHQWV GDQV
GHO·DFWLRQGHO·DGPLQLVWUDWLRQjFDXVHG·XQFDGUH OHV YLOOHV GX WUDQVIHUW GH FRPSpWHQFHV DX[ FRO-
MXULGLTXH OLPLWp G·XQ GpVpTXLOLEUH HQWUH OD GpFRQ- lectivités locales en 19967GHODFRPPXQDOLVDWLRQ
FHQWUDWLRQHWODGpFHQWUDOLVDWLRQHWG·XQHK\SHUWUR- LQWpJUDOHHWHQÀQO·pUHFWLRQGXGpSDUWHPHQWHQFRO-
SKLHGHO·DGPLQLVWUDWLRQFHQWUDOH2. lectivité territoriale en 20138.
Hormis le décret numéro 72-636 du 29 mai 1972 /·LQVXIÀVDQWH UHVSRQVDELOLVDWLRQ GH O·pFKHORQ WHU-
relatif aux attributions des chefs de circonscription
DGPLQLVWUDWLYHHWGHVFKHIVGHYLOODJHPRGLÀpOHV ULWRULDO HVW XQH FRQVpTXHQFH GH O·K\SHUWURSKLH GH
initiatives de délégation de pouvoir existantes ne O·DGPLQLVWUDWLRQ FHQWUDOH &HWWH GHUQLqUH GpVLJQH
concernent que des matières relevant générale- O·HQVHPEOH GHV VHUYLFHV FHQWUDX[ GH OD 3UpVL-
ment des ministères chargés de la fonction pu- GHQFH GH OD 3ULPDWXUH HW GHV GpSDUWHPHQWV PL-
EOLTXH GH O·LQWpULHXU HW GH O·pGXFDWLRQ QDWLRQDOH3. QLVWpULHOVTXLDVVXUHQWDXQLYHDXQDWLRQDOXQU{OH
'·DXWUHVGLVSRVLWLRQVOpJLVODWLYHVHWUqJOHPHQWDLUHV GH FRQFHSWLRQ G·DQLPDWLRQ G·RULHQWDWLRQ G·pYD-
QRQ VSpFLÀTXHV j OD GpFRQFHQWUDWLRQ &RGH GHV luation et de contrôle. Ces missions présentent un
&ROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV &RGH GH O·8UEDQLVPH FDUDFWqUH QDWLRQDO R OHXU H[pFXWLRQ QH SHXW rWUH
HWF RQWDWWULEXpGHVFRPSpWHQFHVjO·pFKHORQWHU- déléguée à un échelon territorial.
ritorial.
(QRXWUHODSROLWLTXHGHGpFHQWUDOLVDWLRQDFRQQX 'H QRV MRXUV FHV PLVVLRQV FODVVLTXHV VRQW Gp-
plusieurs réformes sans articulation avec la dé- passées par certaines administrations centrales
FRQFHQWUDWLRQ(QHIIHWV·LOHVWYUDLTXHO·DGRSWLRQ TXL HQ SOXV GpURXOHQW GHV DFWLYLWpV DVVLPLODEOHV
GX&RGHGHO·$GPLQLVWUDWLRQFRPPXQDOHHQ4 à des missions opérationnelles occasionnant une

2
Ibrahima SAKHO, Directeur général de l’Administration territoriale, communication au Forum national sur l’administration des 09 et 10 avril
2016.
3
%ÏDSFUO¡EVKBOWJFSQPSUBOUEÏMÏHBUJPOEFDFSUBJOTQPVWPJSTEJTDJQMJOBJSFT EÏDSFUO¡EVOPWFNCSFQPSUBOU
délégation de certains pouvoirs ministériels aux directeurs du Ministère de l’Intérieur, aux gouverneurs et préfets, décret n°95-264 du 10
NBSTQPSUBOUEÏMÏHBUJPOEFQPVWPJSTEV1SÏTJEFOUEFMB3ÏQVCMJRVFFONBUJÒSFEFHFTUJPOEVQFSTPOOFM EÏDSFUO¡EVBWSJM
QPSUBOUEÏMÏHBUJPOEFQPVWPJSTEV.JOJTUSFEFM*OUÏSJFVSQPVSMBEÏMJWSBODFEFSÏDÏQJTTÏEFEÏDMBSBUJPOEBTTPDJBUJPOBVYHPVWFSOFVST
EFSÏHJPO EÏDSFUO¡EVOPWFNCSFSFMBUJGËMBDSÏBUJPOEFTJOTQFDUJPOTEBDBEÏNJFTFUEFTJOTQFDUJPOTEFMÏEVDBUJPOFU
de la formation.
4
Loi n°66-64 du 30 juin 1964 portant Code l’Administration communale.
5
-PJO¡EVBWSJMSFMBUJWFBVYDPNNVOBVUÏTSVSBMFT
6
-BMPJO¡EVPDUPCSFNPEJmBOUMBMPJO¡EVBWSJMSFMBUJWFBVYDPNNVOBVUÏTSVSBMFT

-PJTO¡EVNBSTQPSUBOUDPEFEFTDPMMFDUJWJUÏTMPDBMFTFUO¡EVNBSTQPSUBOUUSBOTGFSUEFDPNQÏUFODFTBVY
régions, aux communes et aux communautés rurales.
8
Loi n°2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code générale des Collectivités territoriales.

Ecole nationale d’Administration (ENA) 13

LQVXIÀVDQWHLPSOLFDWLRQGHO·pFKHORQWHUULWRULDOGDQV
OH FLEODJH OD PLVH HQ ±XYUH OH VXLYL HW O·pYD-
luation des projets et programmes publics ainsi
TX·XQHLQHIÀFDFLWpGDQVOHFRQWU{OH&·HVWGDQVFH
FRQWH[WHSDUWLFXOLHUTXHV·LQVFULWODUpIRUPHTXLHQ-
YLVDJHG·DSSRUWHUGHVLQQRYDWLRQVPDMHXUHV

/HVLQQRYDWLRQVDWWHQGXHVGHODUpIRUPH
La Charte de la déconcentration constitue une vé-
ULWDEOHUpYROXWLRQHQPDWLqUHGHWHFKQLTXHG·RUJD-
QLVDWLRQ GH O·DGPLQLVWUDWLRQ SXEOLTXH (Q HIIHW OD
réforme opte pour une répartition cohérente des
compétences entre les administrations centrales
et les services déconcentrés dans un souci de
UHQGUHO·DFWLRQSXEOLTXHSOXVSHUIRUPDQWHHWPLHX[
adaptée aux besoins des usagers du service pu-
EOLF/DÀQDOLWpHVWGHSDUYHQLUjDVVXUHUO·XQLWpOD
FRKpUHQFHHWO·HIÀFDFLWpGHO·DFWLRQGHO·(WDWGDQV
les différents services centraux et les circonscrip- 2. La consécration du principe de subsidiarité ;
tions administratives en leur conférant une pleine 3. La consécration des pools régionaux ;
FDSDFLWp G·LQLWLDWLYH GH GpFLVLRQ HW G·DFWLRQ9. Sa
ORJLTXH GH WHUULWRULDOLVDWLRQ GH O·DFWLRQ GH O·(WDW HW 4./DWHUULWRULDOLVDWLRQGHO·H[pFXWLRQGXEXGJHWGH
GHPRGHUQLVDWLRQGHO·DGPLQLVWUDWLRQHVWHQSKDVH O·(WDW
DYHF O·$[H  GX 3ODQ 6pQpJDO (PHUJHQW HQ VHV
VHFWHXUV QXPpUR  HW  UHVSHFWLYHPHQW LQWLWXOpV 5./·DPpQDJHPHQW GH OD FRRUGLQDWLRQ LQWHUUpJLR-
©5pIRUPHGHO·(WDWHWUHQIRUFHPHQWGHO·$GPLQLV- nale ;
WUDWLRQSXEOLTXHªHW©$PpQDJHPHQWGXWHUULWRLUH 6. La création des maisons du service public ;
GpYHORSSHPHQWORFDOHWWHUULWRULDOLVDWLRQª
7. La consécration de la notion de chef de projet
*OREDOHPHQWLOV·DJLUDGHUHFHQWUHUO·DGPLQLVWUDWLRQ SRXU O·DQLPDWLRQ HW OD FRRUGLQDWLRQ GH O·DFWLRQ
centrale sur ses missions essentielles de concep- de plusieurs services concourant à la mise en
WLRQ G·DQLPDWLRQ G·RULHQWDWLRQ G·pYDOXDWLRQ GH ±XYUHG·XQPrPHSURMHWDXQLYHDXWHUULWRULDO
contrôle et de répartition des moyens.
8./·KDUPRQLVDWLRQ GH OD GpQRPLQDWLRQ GHV VHU-
3DUFRQVpTXHQWjO·pFKHORQWHUULWRULDO vices déconcentrés ;
/DUpJLRQFRQVWLWXHUDOHFDGUHGHPLVHHQ±XYUH 9. Le renforcement de la contractualisation entre
de coordination des actions et de contractuali- élus locaux et autorités administratives sur les
sation des programmes annuels et pluriannuels orientations et les dynamiques locales.
HQWUHO·(WDWHWOHVFROOHFWLYLWpVWHUULWRULDOHV
Après avoir passé en revue les contours de la
/HGpSDUWHPHQWO·pFKHORQWHUULWRULDOG·DSSOLFDWLRQ UpIRUPH TXHO pWDW GHV OLHX[ IDLUH GH VD PLVH HQ
des politiques publiques ; ±XYUH"
/·DUURQGLVVHPHQWOHFDGUHWHUULWRULDOG·DQLPDWLRQ
GXGpYHORSSHPHQWORFDOHWGHO·DFWLRQDGPLQLVWUD- /·pWDWGHVOLHX[GHODUpIRUPH
WLYHORFDOHGHO·(WDW 'HX[DQQpHVDSUqVO·DGRSWLRQGHOD&KDUWHGHOD
/HYLOODJHRXOHTXDUWLHUOHOLHXG·LPSDFWGHVSROL- GpFRQFHQWUDWLRQXQHpYDOXDWLRQRIÀFLHOOHQ·HVWSDV
tiques publiques. SRXUOHPRPHQWGLVSRQLEOH7RXWHIRLVOHVLQIRUPD-
WLRQVUHFXHLOOLHVDXSUqVGX0LQLVWqUHGHO·,QWpULHXU10
6RXV FH UDSSRUW OD SKLORVRSKLH GH OD UpIRUPH permettent de noter les réalisations ci-après :
VHPEOH DGRSWHU O·HVSULW GH OD FpOqEUH FLWDWLRQ GH
Napoléon III : « On gouverne bien de loin mais on - La circulaire numéro 06536/MINT/SG du 28 oc-
DGPLQLVWUHPLHX[GHSUqVª WREUH  GX 0LQLVWUH GH O·,QWpULHXU DGUHVVpH
aux gouverneurs de région pour rappeler le ca-
3RXUSDUYHQLUjFHVFKDQJHPHQWVFHVLQQRYDWLRQV ractère exécutoire de la Charte et leur demander
majeures sont attendues : de prendre les dispositions nécessaires pour son
opérationnalisation ;
1. La territorialisation des politiques publiques et
des responsabilités avec une déconcentration - La mise en place des outils de gouvernance ter-
accrue des compétences ; ritoriale par la construction et le fonctionnement

9
Article 3 de la Charte de la Déconcentration.
10
"SUJDMFQSFNJFSEVEÏDSFUO¡EVTFQUFNCSFSFMBUJGBVYBUUSJCVUJPOTEV.JOJTUSFEFM*OUÏSJFVSj*MFTUSFTQPOTBCMF FOSF-
lation avec les ministres compétents, de la mise en œuvre de la politique de déconcentration. A ce titre, il veille à l’application de la Charte
de la déconcentration. »

14 Ecole nationale d’Administration (ENA)

 des maisons du service public dans plusieurs OD UpIRUPH '·DERUG OH SDUDFKqYHPHQW GX FDGUH
GpSDUWHPHQWV OD FRQVWLWXWLRQ HIIHFWLYH GH SRROV MXULGLTXH HW RUJDQLVDWLRQQHO SDU O·DGRSWLRQ GHV
UpJLRQDX[ QRWDPPHQWj'DNDU6DLQW/RXLVHW=L- textes de renvoi et la prise des mesures règlemen-
guinchor) regroupant les services déconcentrés WDLUHV G·DSSOLFDWLRQ G·XQH SDUW HW G·DXWUH SDUW OD
dont les missions présentent des convergences ;
/HVXLYLHWO·pYDOXDWLRQGXGpYHORSSHPHQWWHUULWR-
ULDOSDUO·LQVWLWXWLRQQDOLVDWLRQGHVFRQIpUHQFHVWHU-
ritoriales annuelles qui se tiennent régulièrement
depuis 2016 ;
/DGpOpJDWLRQGHO·RUGRQQDQFHPHQWGXEXGJHWGH
certains ministères aux gouverneurs (cas du mi-
nistère en charge de la justice).
$X PrPH PRPHQW OHV PHVXUHV UqJOHPHQWDLUHV
suivantes ne sont pas encore prises :
- Le transfert de compétences du niveau central
DX SURÀW GHV DXWRULWpV DGPLQLVWUDWLYHV FKHIV GH
circonscription et des chefs de service déconcen-
tré ; UHGpÀQLWLRQGXFDGUHGHSLORWDJHGHODUpIRUPHHWOH
renforcement du système de suivi-évaluation et de
/DGpVLJQDWLRQG·XQJRXYHUQHXUGHUpJLRQ SDUXQ FRQWU{OHGHO·DGPLQLVWUDWLRQGpFRQFHQWUpH(QVXLWH
PLQLVWUH  SRXU O·RUJDQLVDWLRQ G·XQH PLVVLRQ LQWHU OHUHOqYHPHQWGXGpÀGHODPLVHHQ±XYUHSDUOD
régionale de coordination ; prise des mesures attendues des administrations
centrale et déconcentrée.
- La délégation de certains pouvoirs aux préfets de
GpSDUWHPHQWHQYXHGHO·DOOqJHPHQWGHVFKDUJHV Le parachèvement de la réforme passera néces-
du gouverneur ; VDLUHPHQW SDU O·DGRSWLRQ GHV DXWUHV SURMHWV GH
WH[WHVXUODGpFRQFHQWUDWLRQjVDYRLUODORLG·RULHQ-
/·KDUPRQLVDWLRQ GHV DSSHOODWLRQV GHV VHUYLFHV WDWLRQGHO·DGPLQLVWUDWLRQWHUULWRULDOHTXLGHYUDÀ[HU
territoriaux : Direction régionale au niveau de la OHFDGUHJpQpUDOHWOHVWDWXWGXSHUVRQQHOGHO·DG-
UpJLRQ6HUYLFHGpSDUWHPHQWDODXQLYHDXGXGp- ministration préfectorale.
SDUWHPHQWHW6HUYLFHORFDODXQLYHDXGHO·DUURQ-
dissement ; (QWRXWpWDWGHFDXVHLOFRQYLHQWGHJDUGHUjO·HV-
prit que la Charte de la déconcentration est le fruit
/DSURPRWLRQGHODSODQLÀFDWLRQWHUULWRULDOHjWUD- GHODUpÁH[LRQGHSOXVLHXUVJpQpUDWLRQVGHJUDQGV
YHUV OHV 3URJUDPPHV G·$FWLRQV VWUDWpJLTXHV GH FRPPLV GH O·(WDW VRXFLHX[ GH IDLUH GH O·$GPLQLV-
O·(WDW GDQV OD UpJLRQ 3$6(5  HW 3URJUDPPHV WUDWLRQVpQpJDODLVHXQHDGPLQLVWUDWLRQFDSDEOHGH
G·$FWLRQV VWUDWpJLTXHV GH O·(WDW GDQV OH GpSDU- prendre en charge les nombreux besoins de ses
tement (PASED) articulés autour de la stratégie usagers de plus en plus exigeants face aux mu-
nationale globale ; tations de leur environnement. Autant de facteurs
/DFRRSpUDWLRQHQWUHO·(WDWHWOHVFROOHFWLYLWpVWHU- TXLUDVVXUHQWVXUOHIDLWGHYRLUFHWLQVWUXPHQWTXL
ULWRULDOHVSDUOHVFRQYHQWLRQVG·XWLOLVDWLRQGHVVHU- pourrait symboliser le parachèvement de la mo-
YLFHVGHO·(WDWDÀQGHFRRUGRQQHUOHVDFWLRQVHW GHUQLVDWLRQ GH O·DFWLRQ WHUULWRULDOH PLV HQ ±XYUH
mutualiser les ressources. SRXU XQH SOXV JUDQGH HIÀFDFLWp GH O·DFWLRQ DGPL-
nistrative.
,O DSSDUDLW GqV ORUV TXH OH QLYHDX GH PLVH HQ
±XYUH GH OD UpIRUPH HVW IDLEOH DYHF TXDWUH  
innovations majeures réalisées sur neuf (09) pré-
YXHV&RPSWH WHQX GH FHWWH LQVXIÀVDQFH GHV DF-
tions peuvent être inscrites en perspective.

/HVSHUVSHFWLYHVGHODUpIRUPH
Il faut admettre que la Charte de la déconcentra-
WLRQ VRXIIUH G·XQH ´WDUH FRQJpQLWDOHµ   OLpH j VRQ
portage institutionnel durant la situation conjonc-
WXUHOOHGHVRQDGRSWLRQjVDYRLUODFULVHGHOD&2-
9,'3DUDLOOHXUVXQWUDYDLOGHYXOJDULVDWLRQHW
G·DSSURSULDWLRQ HVW QpFHVVDLUH HQ GLUHFWLRQ GHV
agents du niveau central comme du niveau terri-
WRULDOSRXUO·DSSOLFDWLRQGHVGLVSRVLWLRQVFRQWHQXHV Par Alseny Bangoura
dans la Charte. Elève Administrateur Civil
(QSOXVGHFHSUpDODEOHGHX[DFWLRQVSHUWLQHQWHV
jPHQHUSRXUUDLHQWFRQWULEXHUjPHWWUHHQ±XYUH
Ecole nationale d’Administration (ENA) 15
 DIPLOMATIE

AMBASSADE ET CONSULAT :
LA DIPLOMATIE AU SERVICE DU CITOYEN

/H EHVRLQ GH QRXHU GHV UHODWLRQV DYHF O·pWUDQJHU
et la volonté de garantir à ses ressortissants une
DVVLVWDQFHRTX·LOVSXLVVHQWrWUHIRQWSDUWLHGHV
principales préoccupations de tout Etat souverain.
&·HVWSRXUSRXYRLUSUHQGUHHQFKDUJHGHWHOOHVSUp-
RFFXSDWLRQVTX·XQeWDWSURFqGHDXWUDQVIHUWG·XQH
parcelle de son territoire et de sa souveraineté à
O·pWUDQJHU,OOHIDLWSDUOHELDLVGHVHV$PEDVVDGHV
et Consulats. Voilà pourquoi il est important de sa-
YRLUFHTXHVLJQLÀHQWFHVGHX[QRWLRQV/HSUpVHQW
article a pour objectif de jeter la lumière sur ces
deux entités qui sont bien différentes mais souvent
confondues.
/·$PEDVVDGH HW OH &RQVXODW VRQW WRXV OHV GHX[
GHVRUJDQHVH[WpULHXUVGHO·(WDWTXLGpSHQGHQWGL-
rectement et exclusivement du Ministère chargé
GHV$IIDLUHVpWUDQJqUHV(QHIIHWLOVFRQVWLWXHQWOHV
SULQFLSDX[ OHYLHUV GH OD SROLWLTXH H[WpULHXUH G·XQ
Etat.
$FHSURSRVLOFRQYLHQWGHVDYRLUTXHODSROLWLTXH
H[WpULHXUHHVWJpQpUDOHPHQWGpÀQLHFRPPHpWDQW
O·HQVHPEOH GHV REMHFWLIV SRXUVXLYLV HW GHV OLJQHV
directrices adoptées par un Etat dans son action
au sein de la communauté internationale. Quant
jODGLSORPDWLHHOOHFRQVWLWXHOHVPR\HQVPLVHQ
±XYUH SRXU DWWHLQGUH FHV REMHFWLIV HQ FRQIRUPLWp
avec ces lignes directrices.
'DQV XQ SD\V R XQ (WDW QH GLVSRVH SDV GH
&RQVXODWVRQ$PEDVVDGHVXUSODFHV·LOHQDXQH
H[HUFHOHVWkFKHVFRQVXODLUHVjWUDYHUVVDVHFWLRQ
FRQVXODLUH /j R XQ (WDW Q·D SDV G·$PEDVVDGH
son Consulat peut exercer des fonctions diplo-
PDWLTXHVHQYHUWXGHO·DUWLFOHGHOD&RQYHQWLRQ
de Vienne sur les relations consulaires de 1963.
(Q RXWUH OH &RQVXODW SDUWDJH DYHF O·$PEDVVDGH
TXDWUHIRQFWLRQVSKDUHVjVDYRLUODUHSUpVHQWDWLRQ
ODSURWHFWLRQO·LQIRUPDWLRQHWODQpJRFLDWLRQ7RXWH-
IRLVLO\DTXHOTXHVGLIIpUHQFHVGDQVOHFRQWHQXGH
FHV IRQFWLRQV HW GDQV OHXU PLVH HQ ±XYUH VHORQ
TX·LOV·DJLWG·XQ&RQVXODWRXG·XQH$PEDVVDGH
6L FHV GHX[ HQWLWpV TXH VRQW O·$PEDVVDGH HW OH
&RQVXODW SDUWDJHQW FHUWDLQHV DWWULEXWLRQV LO Q·HQ
GHPHXUHSDVPRLQVTX·LO\DHQWUHHOOHVGHVGLIIp-
UHQFHVQRWDEOHV(QHIIHWHOOHV©Q·RQWQLODPrPH
FLEOH QL OHV PrPHV SRXYRLUV HQFRUH PRLQV OHV
PrPHVSUpURJDWLYHVª1.
/·$PEDVVDGHGpVLJQHjODIRLVO·HQVHPEOHGXSHU-
sonnel diplomatique et les locaux dans lesquels
ce personnel travaille. Elle est sous la responsa-
ELOLWpG·XQ$PEDVVDGHXU RXG·XQFKDUJpG·DIIDLUHV
2
) lequel représente personnellement le Président
GH OD 5pSXEOLTXH GDQV O·(WDW DFFUpGLWDLUH3. A cet
pJDUG O·$PEDVVDGHXU D XQH DFWLRQ GH SRUWpH GL-
SORPDWLTXHFDULOHVWKDELOLWpSDUVRQSD\VjQpJR-

1
4"33" %SPJUFUQSBUJRVFDPOTVMBJSFTMFTDJUPZFOTFUMFVSDPOTVM  Q
2
/PVTEJTUJOHVPOTEFVYDIBSHÏTEBGGBJSFTMFDIBSHÏEBGGBJSFBEJOUFSJNRVJSFNQMBDFMFDIFGEFNJTTJPOEJQMPNBUJRVFFODBTEBCTFODFPV
EFNQÐDIFNFOUPVMPSTRVFDFMVJDJDFTTFTBGPODUJPOMFUFNQTRVFTPOSFNQMBÎBOUWJFOOFFUMFDIBSHÏEBGGBJSFFOQJFERVJPGmDJFFOUBOU
que chef de mission diplomatique là où on n’a pas envoyé ou nommé d’ambassadeur.
3
L’Etat accréditaire est l’Etat de séjour ou l’Etat d’accueil d’une mission diplomatique. L’Etat d’envoi ou Etat d’origine d’une mission diploma-
tique est appelé Etat accréditant.

16 Ecole nationale d’Administration (ENA)

FLHUVLJQHUHWGpIHQGUHOHVLQWpUrWVGHFHOXLFLGDQV
O·(WDWK{WH/·RXYHUWXUHG·XQH$PEDVVDGHSUpVXS-
SRVH O·pWDEOLVVHPHQW GH UHODWLRQV GLSORPDWLTXHV
HQWUH(WDWV7RXWHIRLVLOHVWLPSRUWDQWGHVRXOLJQHU
que des Etats peuvent nouer des relations diplo-
PDWLTXHV VDQV RXYULU G·$PEDVVDGHV GDQV OHXUV
SD\VUHVSHFWLIV&·HVWOHFDVHQWUHOH6pQpJDOHWOH
Mexique. Ce dernier couvre notre pays à partir de
son Ambassade qui se trouve à Rabat et le Séné-
JDO FRXYUH 0H[LFR j SDUWLU GH :DVKLQJWRQ (QÀQ
O·$PEDVVDGHHVWFKDUJpHGHODFRQGXLWHGHVUHOD-
tions bilatérales entre Etats.
4XDQW DX &RQVXODW LO GpVLJQH OH SRVWH OH ORFDO 
FRQVXODLUH GH O·(WDW G·HQYRL GDQV O·(WDW GH UpVL-
dence. Il existe quatre types de postes consulaires
OH&RQVXODWJpQpUDOOH&RQVXODWOH9LFHFRQVXODW YHUVDO &·HVW GLUH TX·XQ SRVWH FRQVXODLUH © HVW
HW O·DJHQFH FRQVXODLUH GLULJpV UHVSHFWLYHPHQW SDU DSSHOpjMRXHUXQU{OHWUqVFRQFUHWWUqVYLYDQWª9
XQ &RQVXO JpQpUDO XQ &RQVXO XQ 9LFHFRQVXO HW pour atteindre les nombreuses missions qui lui
un agent consulaire5 $ FHV TXDWUH DXWRULWpV RQ sont assignées.
SHXWDMRXWHUOH&RQVXOKRQRUDLUHTXLOXLQHUHOqYH
SDVGHODFDWpJRULHG·DJHQWVGHO·$GPLQLVWUDWLRQGH $SUqVODSUpVHQWDWLRQGHVQRWLRQVG·$PEDVVDGHHW
O·eWDW TX·LO UHSUpVHQWH 6HV IRQFWLRQV VRQW KRQRUL- de Consulat et les précisions sur les fonctions de
ÀTXHVHWQHVRQWSDVUpPXQpUpHV FHVGHX[HQWLWpVLOHVWLQWpUHVVDQWGHVDYRLUTXHOH
Sénégal compte 79 représentations diplomatiques
Le Consul qui ne peut mener aucune action di- et consulaires à travers le monde. Elles sont répar-
SORPDWLTXH VDXI H[FHSWLRQ SUpYXH j O·DUWLFOH  ties comme suit :
de la Convention de Vienne de 19636 MRXH SOXV
OHU{OHG·DGPLQLVWUDWHXUTXHFHOXLGHUHSUpVHQWDQW ࢒$PEDVVDGHV
G·XQ(WDW,OHVWFKDUJpGHO·DVVLVWDQFHHWGHODSUR-
tection de ses compatriotes. Il exerce son autorité ࢒&RQVXODWV
dans les limites de sa circonscription et a moins de ࢒ 0LVVLRQV SHUPDQHQWHV DXSUqV G·XQH
SRXYRLUVTXHO·$PEDVVDGHXUTXL©GDQVOHFDGUH organisation internationale.
GHODGpIHQVHGHVLQWpUrWVGHVRQSD\VDODSOpQL-
WXGHGHSRXYRLUVG·RVRQTXDOLÀFDWLIGH¶SOpQLSR- ,OFRQYLHQWpJDOHPHQWGHQRWHUTXHF·HVWGDQVOHV
WHQWLDLUH·7ª mêmes proportions que la communauté internatio-
QDOHHVWUHSUpVHQWpHDX6pQpJDO$LQVLQRWUHSD\V
'DQVXQGLVFRXUVpORJLHX[SURQRQFpjO·$FDGpPLH DEULWHUHSUpVHQWDWLRQVGLSORPDWLTXHVGHQRP-
GHV6FLHQFHVjO·HQGURLWGH05HLQKDUGTXLDYDLW EUHX[ FRQVXODWV HW XQH PXOWLWXGH G·RUJDQLVDWLRQV
pWp&RQVXOJpQpUDOj0LODQ07DOOH\UDQGGpÀQLV- internationales. Cette forte présence de représen-
sait magistralement les fonctions des consuls en tations diplomatiques et consulaires fait du Séné-
ces termes :« Leurs attributions… sont variées à gal un hub diplomatique incontournable en Afrique.
O·LQÀQL,OVVRQWGDQVOHFDVG·H[HUFHUGDQVO·pWHQ- &·HVWOjXQDWRXWTX·LOIDXWV·DWWDFKHUjFRQVHUYHUHW
GXH GH OHXU DUURQGLVVHPHQW YLVjYLV GH OHXUV consolider.
FRPSDWULRWHV OHV IRQFWLRQV GH MXJH G·DUELWUH GH
FRQFLOLDWHXU  VRXYHQW LOV VRQW RIÀFLHUV GH O·(WDW
FLYLO LOV UHPSOLVVHQW O·HPSORL GH QRWDLUH TXHOTXH
IRLV FHOXL G·DGPLQLVWUDWHXU GH OD PDULQH  LOV VXU-
YHLOOHQWHWFRQVWDWHQWO·pWDWVDQLWDLUH&HVRQWHX[
TXLSDUOHXUVUHODWLRQVKDELWXHOOHVSHXYHQWGRQQHU
une idée juste et complète de la situation du com-
PHUFHGHODQDYLJDWLRQHWGHO·LQGXVWULHSDUWLFXOLqUH
du pays de résidence8ª
$X UHJDUG GH OD FLWDWLRQ SUpFLWpH OHV IRQFWLRQV
consulaires sont lourdes et prenantes. Elles sont
de loin beaucoup plus nombreuses que les fonc-
tions diplomatiques et revêtent un caractère trans- Par Mamadou SOW
Elève Conseiller des Affaires Etrangères
4
4FMPOMBSUJDMFEFMB$POWFOUJPOEF7JFOOFTVSMFTSFMBUJPOTEJQMPNBUJRVFTEV"WSJMjMÏUBCMJTTFNFOUEFSFMBUJPOTEJQMPNBUJRVFTFOUSF
Etats et l’envoi de missions diplomatiques permanentes se font par consentement mutuel ».
5
Article 9 paragraphe 1 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires.
6
En substance, cet article donne à un fonctionnaire consulaire la possibilité d’accomplir des actes diplomatiques dans un Etat où l’Etat d’en-
voi n’a pas de mission diplomatique et n’est pas représenté par un Etat tiers. Ces actes diplomatiques ne peuvent être menés qu’avec le
consentement de l’Etat de résidence.

SARR A., op. cit, p 18.
8
$JUÏQBS+VMFT$BNCPOEBOTTPOPVWSBHFMF%JQMPNBUF  Q
9
5&3$*/&5+ 3FMBUJPOTJOUFSOBUJPOBMFTMFTQSJODJQBVYBDUFVSTFUMFVSFODBESFNFOU 1VH  Q

Ecole nationale d’Administration (ENA) 17

 DOUANE

MISSION SECURITAIRE DE LA DOUANE :

LES INNOVATIONS DU CODE DES DOUANES SENEGALAIS DU 28 FÉVRIER
2014 FACE A LA CRIMINALITE TRANSNATIONALE ORGANISEE (CTO)

/·2IÀFHGHV1DWLRQVXQLHVFRQWUHOD'URJXHHWOHV 'qV ORUV OD TXHVWLRQ TXL PpULWH G·rWUH SRVpH HVW
Crimes (ONUDC) indique dans son rapport mon- de savoir quelles sont les innovations majeures du
GLDO GH  VXU OHV GURJXHV TXH O·$IULTXH GH Code des douanes de 2014 face à la criminalité
O·2XHVW UHVWH XQH LPSRUWDQWH ]RQH GH WUDQVLW GH transnationale organisée ?
FRFDwQHVjGHVWLQDWLRQG·DXWUHVSDUWLHVGXPRQGH
(OOH SUpFLVH TX·HQWUH  HW  DX PRLQV  ,OHVWLPSRUWDQWGHSUpFLVHUDSULRULTXHODORLQX-
WRQQHV\RQWDLQVLpWpVDLVLHVGRQWWRQQHVDX méro 87-47 du 28 décembre 1987 relative au pré-
Sénégal. FpGHQW &RGH GHV GRXDQHV DYDLW GpMj ODQFp OHV
jalons de la lutte contre la criminalité transfron-
$FHODV·DMRXWHQWDXMRXUG·KXLODFRQWUHIDoRQOHWUD- WDOLqUH (Q HIIHW GDQV OH FDGUH JpQpUDO GHV PLV-
ÀFGHFLJDUHWWHVGHIDX[PpGLFDPHQWVG·HVSqFHV VLRQV pFRQRPLTXH HW VpFXULWDLUH O·LQWHUGLFWLRQ GH
SURWpJpHV OD F\EHUFULPLQDOLWp HW OH ÀQDQFHPHQW la circulation de marchandises prohibées comme
du terrorisme. Ces actes illicites commis fréquem- OHVVWXSpÀDQWVVXUO·pWHQGXHGXWHUULWRLUHGRXDQLHU
PHQW j O·LQWpULHXU GX WHUULWRLUH HW DX PRPHQW GH DYDLW pWp FRQVDFUpH SDU OHV DUWLFOHV   HW 
O·LPSRUWDWLRQRXGHO·H[SRUWDWLRQGHVPDUFKDQGLVHV GXGLW&RGHGHVGRXDQHV(QSOXVOHVSRXYRLUVGHV
DX[ IURQWLqUHV DWWLUHQW GDYDQWDJH O·DWWHQWLRQ GHV agents ont été élargis par rapport au droit de vi-
GRXDQHV /D 'RXDQH VpQpJDODLVH SRXU rWUH HQ VLWH GHV PDUFKDQGLVHV GHV PR\HQV GH WUDQVSRUW
GURLWHOLJQHDYHFOHVLQVWUXPHQWVGHO·2UJDQLVDWLRQ HWGHVSHUVRQQHVOHGURLWGHYLVLWHGRPLFLOLDLUHOH
GHV 1DWLRQV 8QLHV O·2UJDQLVDWLRQ 0RQGLDOH GHV droit de communication etc.
'RXDQHV 20'  O·8QLRQ (FRQRPLTXH HW 0RQp-
taire Ouest-Africaine (UEMOA) et la Communauté 9LQJW FLQT   DQV DSUqV OD ORL QXPpUR 
(FRQRPLTXHGHV(WDWVGHO·$IULTXHGHO·2XHVW &(- -10 du 28 février 2014 portant nouveau Code des
'($2 DDGRSWpGHQRXYHOOHVGLVSRVLWLRQVjWUD- douanes a abrogé et remplacé la loi numéro 87-47
vers le Code des douanes du 28 février 2014. Ce GXGpFHPEUH/·XQGHVREMHFWLIVGHFHWWH
qui constitue un moyen de lutte contre le blanchi- UpIRUPH HVW G·rWUH HQ SKDVH DYHF OHV QRXYHOOHV
PHQWGHFDSLWDX[HWOHÀQDQFHPHQWGXWHUURULVPH QRUPHVQDWLRQDOHVFRPPXQDXWDLUHVHWLQWHUQDWLR-
TXLVRQWGHX[SULQFLSDOHVÀQDOLWpVGHODFULPLQDOLWpnales dont celles concernant la lutte contre la cri-
transnationale organisée (CTO). minalité transnationale organisée. Dans cette dy-
QDPLTXHOHVSRXYRLUVGHVDJHQWVRQWpWpG·DERUG
Selon la Convention de Palerme de décembre UHQIRUFpV HQVXLWH OH FRQWHQWLHX[ FRQFHUQDQW OD
 OD FULPLQDOLWp WUDQVQDWLRQDOH RUJDQLVpH contrefaçon aggravé dans le délit de première
&72 UHQYRLHj©XQHW\SRORJLHG·LQIUDFWLRQJUDYHV FODVVH HW HQÀQ OH GpOLW GH WURLVLqPH FODVVH OLp j
FRPPLVHVGDQVGHX[RXSOXVLHXUV(WDWVSDUGHV O·RXWLO LQIRUPDWLTXH FRQVDFUp /H OpJLVODWHXU D LQ-
individus le plus souvent organisés en réseaux et WURGXLW HQWUH DXWUHV OHV QRXYHOOHV WHFKQLTXHV GH
XWLOLVDQWGHVPDUFKDQGLVHVHWVHUYLFHVLOOLFLWHVª lutte contre la fraude et la criminalité.
18 Ecole nationale d’Administration (ENA)
/HUHQIRUFHPHQWGHVFRPSpWHQFHVGHV SRVDQW UHVSHFWLYHPHQW GHV OLYUDLVRQV VXUYHLOOpHV
DJHQWVGHVGRXDQHV GHO·LQÀOWUDWLRQHWGHO·LQFLWDWLRQjODYHQWH/HXUGp-
ÀQLWLRQV·DYqUHLQWpUHVVDQWH
6·DJLVVDQW GX UHQIRUFHPHQW GHV PLVVLRQV GHV
DJHQWV GHV GRXDQHV TXHOTXHV LQQRYDWLRQV RQW
pWpQRWpHV2QSHXWFLWHUHQSUHPLHUOLHXODUHWH-
nue douanière (article 1 alinéa 22 du Code des
douanes) qui est une mesure administrative de
PDLQWLHQ WHPSRUDLUH G·XQH SHUVRQQH VRXV OD VXU-
veillance de la Douane en cas de constatation à
VRQHQFRQWUHG·XQÁDJUDQWGpOLWGRXDQLHU
(QVXLWHHQYHUWXGHO·DUWLFOHGX&RGHGH
OHVDJHQWVGHVGRXDQHVDYHFO·DVVLVWDQFHGHV2I-
ÀFLHUV GH SROLFH MXGLFLDLUH 23-  RQW OH GURLW GH
soumettre les personnes à des examens médi- /HV OLYUDLVRQV VXUYHLOOpHV FRQVLVWHQW SRXU OHV
FDX[ ORUVTXH GHV LQGLFHV VpULHX[ ODLVVHQW SUpVX-
PHUTX·HOOHVWUDQVSRUWHQWGHVGURJXHVGLVVLPXOpHV DJHQWVGHVGRXDQHVjODLVVHUV·DFFRPSOLUXQDFKH-
dans leur organisme. minement de marchandises prohibées y compris
OHVVWXSpÀDQWVDÀQGHFRQVWDWHUOHVLQIUDFWLRQVGH
/HV LQQRYDWLRQV LQKpUHQWHV DX FRQWHQ- SURFpGHUjGHVVDLVLHVHWG·LGHQWLÀHUOHVDXWHXUVHW
les complices.
WLHX[GRXDQLHU
/·LQÀOWUDWLRQ FRQVLVWH j VXUYHLOOHU GHV SHUVRQQHV
4XDQW DX FRQWHQWLHX[ WURLV   LQQRYDWLRQV PD- suspectées de commettre un délit douanier en se
MHXUHVRQWpWpQRWpHV,OV·DJLW faisant passer auprès de ces personnes comme
- Du refus de toute personne présumée transpor- XQGHOHXUVFRDXWHXUVGHOHXUVFRPSOLFHVQRWDP-
WHUGHVGURJXHVGDQVVRQRUJDQLVPHGHVHVRX- PHQW GDQV OH WUDÀF GH GURJXH DÀQ GH FRQVWDWHU
PHWWUHjO·H[DPHQPpGLFDOGHGpSLVWDJHTXLHVW FHVGpOLWVG·LGHQWLÀHUOHVDXWHXUVHWHQÀQG·HIIHF-
GpVRUPDLV SXQL G·XQ HPSULVRQQHPHQW GH WURLV tuer des saisies subséquentes. Elle se fait sur
 PRLVjXQ  DQHWG·XQHDPHQGHGHFLQT autorisation du Procureur de la République pour
cent mille (500 000) à trois millions (3 000 000) QH SDV HQJDJHU OD UHVSRQVDELOLWp GH O·DJHQW VDXI
GHIUDQFV)&)$RXGHO·XQHGHFHVGHX[SHLQHV V·LO SURFqGH j OD SURYRFDWLRQ j O·DFKDW LOOLFLWH GHV
seulement. produits prohibés (jurisprudence sur la régularité
GHODSURFpGXUH&RXUGHFDVVDWLRQ&KDPEUHFUL-
(QVXLWH SRXU OH FRQWHQWLHX[ VXU OD FRQWUHIDoRQ minelle du 30 avril 1998 et pourvoi en cassation
il est érigé en délit de première classe et corsé 3DULVVHSWHPEUH 
particulièrement en son alinéa 2 avec un em-
prisonnement de cinq (05) ans et une amende /·LQFLWDWLRQjODYHQWHHVWXQHRSpUDWLRQDXWRULVpHj
pJDOHjTXDWUH  IRLVODYDOHXUGHO·REMHWGHOD XQDJHQWGDQVOHFDGUHG·XQHLQÀOWUDWLRQjYHQGUH
fraude sur le marché intérieur. La disposition vise des produits illicites conformément aux instruc-
OHVIDLWVGHFRQWUHEDQGHO·LPSRUWDWLRQRXO·H[SRU- WLRQVVDQVSRXUDXWDQWV·DGRQQHUjODSURYRFDWLRQ
tation sans déclaration portant sur des marchan- GHO·DFKDWLOOLFLWHGHFHVSURGXLWV
GLVHVGDQJHUHXVHVSRXUODVDQWpODPRUDOLWpRX Toutes ces évolutions du Code des Douanes sont
ODVpFXULWpSXEOLTXHRXELHQGHVSURGXLWVFRQWUH- relatives plus particulièrement aux mesures pré-
faits portant atteinte à la propriété dont la liste est ventives de la Convention de Palerme en ses ar-
À[pHSDUDUUrWpGX0LQLVWUHFKDUJpGHV)LQDQFHV ticles 19 et 20. Elles disposent en substance que «
ainsi que les faits commis en bandes organisées. les services compétents peuvent utiliser les tech-
(QÀQ OD FRQVpFUDWLRQ GX GpOLW GH WURLVLqPH QLTXHVVSpFLDOHVG·LQYHVWLJDWLRQVWHOOHVTXHODVXU-
FODVVHOXWWHFRQWUHODF\EHUFULPLQDOLWp3RXUSUR- YHLOODQFH pOHFWURQLTXH OHV pFRXWHV WpOpSKRQLTXHV
WpJHUOHV\VWqPHLQIRUPDWLTXHGRXDQLHUGHIRUWHV RXDXWUHVPR\HQVO·LQÀOWUDWLRQGHPrPHTXHGHV
sanctions ont été initiées en guise de prévention livraisons surveillées sont mises en place dans la
HW GH UpSUHVVLRQ G·pYHQWXHOOHV LQIUDFWLRQV$LQVL PHVXUH R HOOHV QH FRQWUDULHQW SDV OHV SULQFLSHV
DX[WHUPHVGHO·DUWLFOHGX&RGHGHVGRXDQHV FRQVWLWXWLRQQHOVHWMXULGLTXHVGHVeWDWVª
´HVW SXQL GH OD FRQÀVFDWLRQ GHV PR\HQV D\DQW
VHUYLjFRPPHWWUHO·LQIUDFWLRQG·XQHDPHQGHGH
jGHIUDQFV&)$HWG·XQ
HPSULVRQQHPHQWGHFLQT  jGL[  DQVTXL-
conque tentant de manipuler frauduleusement le
V\VWqPHLQIRUPDWLTXHGRXDQLHUµ

/HVQRXYHOOHVWHFKQLTXHVGHOXWWHFRQWUH
ODIUDXGHHWODFULPLQDOLWp
Pour ce qui est des nouvelles techniques de lutte
FRQWUH OD FULPLQDOLWp WUDQVIURQWDOLqUH HW RUJDQLVpH
WURLVLQQRYDWLRQVGHWDLOOHRQWpWpQRWpHVjWUDYHUV Par Ngor SENGHOR
OHVDUWLFOHVHWGX&RGHGHVGRXDQHVGLV- Elève Inspecteur des Douanes
Ecole nationale d’Administration (ENA) 19
 ENQUÊTES
ECONOMIQUES
LA METROLOGIE LEGALE :
UNE IMPORTANCE ET UNE APPLICATION DIVERSIFIEE
DANS LES POLITIQUES PUBLIQUES AU SENEGAL
La participation aux échanges commerciaux in-
ternationaux impose le respect scrupuleux des
normes auxquelles sont soumis les produits et les
VHUYLFHV &HV QRUPHV SHUoXHV FRPPH FULWqUHV
REMHFWLIVGHTXDOLWpVRQWHQYRLHGHGHYHQLUOHSL-
OLHUGXV\VWqPHFRPPHUFLDOPRQGLDOVRXVO·pJLGH
GHO·2UJDQLVDWLRQ0RQGLDOHGX&RPPHUFH 20& 
3RXU\SDUYHQLUOHVeWDWVPHPEUHVGHO·8QLRQ(FR-
nomique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA)
se sont engagés à multiplier les réformes dans
O·RSWLTXH GH UpSRQGUH DX[ HQJDJHPHQWV GpFRX-
ODQWGHVDFFRUGVGHO·20&DYHFODPLVHHQSODFH
G·XQH´,QIUDVWUXFWXUH4XDOLWpµFDSDEOHGHUpSRQGUH
aux exigences du marché.
/DPpWURORJLHHQFRUHDVVH]PpFRQQXHDX6pQp-
JDO FRPPH EUDQFKH GH O·$GPLQLVWUDWLRQ SXEOLTXH
HVW O·XQH GH FHV SULQFLSDOHV FRPSRVDQWHV j F{Wp
GHODQRUPDOLVDWLRQGHODFHUWLÀFDWLRQHWGHO·pYD-
OXDWLRQGHODFRQIRUPLWp(OOHVHGpÀQLWFRPPHOD
science de la mesure et de ses applications. Elle
embrasse tous les aspects aussi bien théoriques
TXHSUDWLTXHVVHUDSSRUWDQWDX[PHVXUDJHVTXHOOH
TXHVRLWO·LQFHUWLWXGHGHFHX[FLGDQVTXHOTXHGR-
maine de la science que ce soit.
Elle est composée de trois principales branches :
ODPpWURORJLHVFLHQWLÀTXHRXIRQGDPHQWDOHODPp-
trologie légale et la métrologie industrielle.
20 Ecole nationale d’Administration (ENA)
6RQ LPSRUWDQFH V·pYDOXH j WUDYHUV VD FDSDFLWp j
accroitre la productivité industrielle et à garantir la
protection et la sécurité du consommateur. Elle ap-
parait aussi comme un outil de performance pour
la compétitivité des entreprises et donc un levier
GHGpYHORSSHPHQWpFRQRPLTXH(QHIIHWOHFRP-
PHUFHQRWDPPHQWOHVH[SRUWDWLRQVHVWXQPRWHXU
indispensable de la croissance économique dans
OHVSD\VHQGpYHORSSHPHQW7RXWHIRLVDÀQGHGp-
YHORSSHU OH FRPPHUFH LQWHUQDWLRQDO OHV SD\V QH
SHXYHQWSDVVRXVHVWLPHUO·LPSRUWDQFHGHO·DGRS-
WLRQHWGHODPLVHHQ±XYUHGHVSUDWLTXHVGHPp-
trologie reconnues et acceptées au niveau inter-
national.
'qV ORUV DQDO\VHU O·LQFLGHQFH GH OD PpWURORJLH
GDQVO·DGPLQLVWUDWLRQGXFRPPHUFHHWSDUYRLHGH
conséquence dans le bien-être du consommateur
UHYLHQW G·XQH SDUW j UHYLVLWHU VRQ FDGUH LQVWLWX-
WLRQQHO HW MXULGLTXH VRQ LPSDFW HW VHV HQMHX[ HW
G·DXWUHSDUWGHGpPRQWUHUTX·HQGpSLWGHVDSHU-
WLQHQFHUHFRQQXHGHVFRQWUDLQWHVVXEVLVWHQWOHV-
TXHOOHVIHURQWO·REMHWG·XQGLDJQRVWLFDFFRPSDJQp
de recommandations.
&DGUHLQVWLWXWLRQQHOHWMXULGLTXHGHOD
PpWURORJLHOpJDOHDX6pQpJDO
$X SODQ LQVWLWXWLRQQHO OD JHVWLRQ GH OD PpWURORJLH /DPpWURORJLHSLOLHUGXGpYHORSSHPHQW
relève de deux départements ministériels à savoir LQGXVWULHO
le ministère en charge du Commerce à travers la
'LYLVLRQGHOD0pWURORJLHHWOHPLQLVWqUHHQFKDUJHFace aux exigences de la mondialisation et tenant
GHO·,QGXVWULH FRPSWH GX U{OH GH O·LQGXVWULH GDQV OH GpYHORSSH-
PHQW OHV (WDWV PHPEUHV GH O·8QLRQ UpDIÀUPHQW
La Division de la Métrologie a non seulement pour OHXUYRORQWpGHIDLUHGHO·LQGXVWULDOLVDWLRQODYRLHGX
mission de veiller au respect de la loyauté et de développement de leurs économies notamment
la régularité des transactions commerciales par le SDUO·HVVRUGHV30(30,/D3ROLWLTXH,QGXVWULHOOH
contrôle des instruments de mesure utilisés par les &RPPXQH PDUTXH DLQVL FHWWH YRORQWp j VDYRLU
RSpUDWHXUVpFRQRPLTXHVPDLVpJDOHPHQWGHSUR- ©GHYHQLUHQVHPEOHXQDFWHXUVLJQLÀFDWLIGHODPRQ-
FpGHUDX[GLYHUVHVH[SHUWLVHVHQYXHGHO·DUELWUDJH GLDOLVDWLRQ GDQV OH FDGUH G·XQ GpYHORSSHPHQW LQ-
GHWRXWFRQÁLWHQWUHDJHQWVpFRQRPLTXHVHWUHODWLI GXVWULHOGXUDEOHª$FHWLWUHLOHVWLQWpUHVVDQWG·DQD-
DX[ SURFpGpV GH PHVXUDJH DX[ LQVWUXPHQWV GH lyser la place primordiale de la métrologie dans le
mesure et aux quantités mesurées. développement du secteur industriel.
Elle est aussi chargée de délivrer les récépissés 'DQVOHGRPDLQHLQGXVWULHOOHVSURFpGpVGHIDEUL-
GH GpFODUDWLRQV G·LPSRUWDWLRQ G·LQVWUXPHQWV GH cation sont régulés et contrôlés par des appareils
PHVXUHHWOHVFHUWLÀFDWVGHMDXJHDJHGHVFLWHUQHV GHPHVXUHTXLLQGLTXHQWGHVYDOHXUVGHSUHVVLRQ
DPRYLEOHVGHVEDFVGHGpS{WVGHSURGXLWVSpWUR- GH WHPSpUDWXUH GH PDVVHV GH GpELW JD] RX OL-
OLHUVGHVFXYHVHWWRXVDXWUHVUpVHUYRLUVÀ[HVVHU-
vant à déterminer le volume des liquides.
$XSODQOpJDOHWUqJOHPHQWDLUHOHFRQWU{OHPpWUROR-
gique est organisé par le décret numéro 60-415 du
23 novembre 1960 organisant le contrôle des ins-
WUXPHQWVGHPHVXUHDX6pQpJDO(QWHUPHVG·DF-
WLYLWpV IRQFWLRQQHOOHV OD 'LYLVLRQ V·DSSXLH VXU OHV
UHFRPPDQGDWLRQV SHUWLQHQWHV GH O·2UJDQLVDWLRQ
Internationale de la Métrologie Légale (OIML) et
FHOOHVFRPPXQDXWDLUHVGHO·8(02$GDQVOHFDGUH
GH O·KDUPRQLVDWLRQ GHV V\VWqPHV GH PpWURORJLH
$XVVL FRQIRUPpPHQW DX 5qJOHPHQW G·([pFXWLRQ
numéro 011/2018/COM/UEMOA du 31 mai 2018
UHODWLI DX[ FDWpJRULHV G·LQVWUXPHQWV GH PHVXUH HW
dispositions de contrôle métrologique légal dans
O·8(02$OD'LYLVLRQGHOD0pWURORJLHD[HVHVLQ-
WHUYHQWLRQV VXLYDQW SOXVLHXUV GRPDLQHV j VDYRLU
 OH FRPPHUFH OD VDQWp OD VpFXULWp O·DJULFXOWXUH
O·pQHUJLHOHWUDQVSRUWHWO·HQYLURQQHPHQW TXLGH  GH ORQJXHXUV HWF 7RXV FHV pTXLSHPHQWV
GH PHVXUH RQW DLQVL XQH LQÁXHQFH VXU OD TXDOLWp
GXSURGXLWRXGXVHUYLFHGHODV€UHWpGHVLQVWDOOD-
/DPpWURORJLHFRPPHJDUDQWHGHOD WLRQVGHODSUpYHQWLRQGHVULVTXHVSURIHVVLRQQHOV
FRQFXUUHQFHHWGHODSURWHFWLRQGHV et des pollutions dans le cadre de la protection de
O·HQYLURQQHPHQW
FRQVRPPDWHXUV
'DQVGHVVHFWHXUVG·DFWLYLWpVWHOVTXHODSKDUPD-
/D PpWURORJLH HQ SDUWLFXOLHU OD PpWURORJLH OpJDOH FLH O·DJURDOLPHQWDLUH RX OD SpWURFKLPLH OHXU PDv-
apporte au plan national un certain niveau de sé- WULVHHVWXQHQpFHVVLWpDEVROXHDÀQGHV·DVVXUHU
FXULWpHWGHFRQÀDQFH$XWUHPHQWGLWHOOHDVVXUHOD DYHF XQ ULVTXH PLQLPDO TXH OHV FDUDFWpULVWLTXHV
SURWHFWLRQ GHV FLWR\HQV GDQV OHXUV DFWHV G·DFKDW de ces équipements ne dépassent pas les limites
TXRWLGLHQV *UDFH j HOOH O·eWDW pTXLOLEUH OHV UDS- G·HUUHXUVWROpUpHV
ports de force entre les agents économiques et
met les consommateurs ou les petites entreprises Il faut aussi noter que la maîtrise des équipements
jO·DEULGHPDQ±XYUHVGpOR\DOHVSRXYDQWOHVWURP- de mesure est rendue obligatoire par les normes
SHUVXUODTXDQWLWpRXVXUODTXDOLWpGHVELHQVSUR- UHODWLYHV j OD TXDOLWp ,62   j O·HQYLURQQH-
GXLWVHWVHUYLFHVTX·LOVDFKqWHQWRXYHQGHQW ment ISO 14001 et la sécurité des installations in-
GXVWULHOOHV 'H PrPH OD QRUPH ,62 &(, 
6RXVFHUDSSRUWLODpWpLQVWLWXpXQFRQWU{OHGHOD (exigences générales concernant les laboratoires
conformité métrologique du fer à bêton au regard G·pWDORQQDJH HW G·HVVDL  GHPDQGH XQH WUDoDELOLWp
GHO·DUUrWpLQWHUPLQLVWpULHOQXPpURGX)p- reconnue au niveau international en matière de
vrier 2016 portant réglementation des conditions PHVXUHV HW G·HVVDLV HW GH GpFODUDWLRQV G·LQFHUWL-
GHIDEULFDWLRQG·LPSRUWDWLRQHWGHFRPPHUFLDOLVD- WXGHV GH PHVXUH (Q HIIHW O·H[SUHVVLRQ REMHFWLYH
WLRQ GX IHU j EpWRQ DX 6pQpJDO &H FRQWU{OH TXL GHODTXDOLWpVHIDLWDYHFODPHVXUHGRQWODÀDELOLWp
porte sur les caractéristiques physiques du fer HWO·XQLYHUVDOLWpUHSRVHQWVXUXQVXLYLHWGHVWHVWV
PDVVHOLQpLTXHUpVLVWDQFHGXUHWppODVWLFLWpGLD- périodiques.
PqWUHORQJXHXUHWF DFRQWULEXpVLJQLÀFDWLYHPHQW
DXUHKDXVVHPHQWGHODTXDOLWpGXIHUHWGRQFjOD 'qVORUVODPDLWULVHGHVDSSDUHLOVGHPHVXUHHVW
VROLGLWpHWjODVpFXULWpGHVEkWLPHQWV GRQFQpFHVVDLUHSRXUO·HQWUHSULVH(OOHSHUPHWDX
Ecole nationale d’Administration (ENA) 21
niveau interne à maîtriser les procédés de fabri-
FDWLRQGHVSURGXLWVjDVVXUHUODVpFXULWpGHVSHU-
VRQQHV HW GHV LQVWDOODWLRQV HW j SUpVHUYHU O·HQYL-
URQQHPHQWGHVSROOXWLRQV$XQLYHDXH[WHUQHHOOH
a pour objectifs de pouvoir apporter la preuve que
OHVDSSDUHLOVGHPHVXUHVRQWPDvWULVpV ORUVG·DX-
GLWGHFHUWLÀFDWLRQRXSRXUOHVDFFqVDX[PDUFKpV
internationaux).
/DPpWURORJLHDXVHUYLFHGXPHVXUDJH
GHQRVUHVVRXUFHVQDWXUHOOHV
Un secteur qui est important dans la métrologie est
FHOXL GHV K\GURFDUEXUHV /·H[SORLWDWLRQ GX SpWUROH
HWGXJD]HVWXQHDFWLYLWpjIRUWHQMHXpFRQRPLTXH
VRFLDO HW HQYLURQQHPHQWDO SRXU OH SD\V /·eWDW D
GRQF EHVRLQ G·DYRLU XQH ERQQH PDLWULVH VXU OHV
FRQGLWLRQV G·H[SORLWDWLRQ QRWDPPHQW OHV TXDQWLWpV
extraites de même que celles distribuées et ex-
portées pour une croissance optimale sur toute la
chaine de valeur.
Que ce soit dans le secteur offshore ou celui
RQVKRUH XQH pQRUPH TXDQWLWp G·K\GURFDUEXUHV
SpWUROH HW JD] OLTXpÀp  HVW WUDQVSRUWpH YHUV OHV
SDUFV GH VWRFNDJH OHV UDIÀQHULHV RX OHV SRUWV
G·H[SRUWDWLRQSDUGHVSpWUROLHUVGHVFDPLRQVGHV
ZDJRQVFLWHUQHV RX YLD GHV SLSHOLQHV &KDTXH
transaction au sein de ces process et chaines
G·DSSURYLVLRQQHPHQWVHSURGXLWDYHFXQHFHUWDLQH
22 Ecole nationale d’Administration (ENA)
HUUHXUGHPHVXUHGDQVODOLPLWHG·XQHYDOHXUSOD-
IRQGDSSHOpHO·HUUHXUPD[LPDOHWROpUpH (07 3DU
FRQVpTXHQWHQUDLVRQGHVSHUWHVHQUHFHWWHVHWHQ
ressources naturelles potentiellement engendrées
par un mauvais comptage et une facturation pas
VLQFqUHODPpWURORJLHHVWGHODSOXVKDXWHSULRULWp
GDQVO·LQGXVWULHSpWUROLqUHHWJD]LqUH
Au niveau des différentes plateformes (Sangomar
HW *UDQG7RUWXH$KPH\LP*7$  GHV DSSDUHLOV HW
équipements de mesure (débitmètres) serviront
au comptage pour la détermination des débits et/
RXTXDQWLWpG·HIÁXHQWVSpWUROLHUVRXQRQSpWUROLHUV
présents dans les installations. Ils permettront aus-
VLGHPHVXUHUOHVTXDQWLWpVWUDQVSRUWpHVOHVTXDQ-
WLWpV VWRFNpHV HW VHUYLURQW j O·pYDOXDWLRQ GHV SUL[
GHV WD[HV GHV LPS{WV HW GHV UHGHYDQFHV 7RXWH
GpIDLOODQFH DXVVL PLQLPH VRLWHOOH HQWUDLQH GHV
SHUWHVpQRUPHVSRXUOHIRXUQLVVHXURXO·DFKHWHXU
&·HVWSUpFLVpPHQWSRXUGHWHOOHVUDLVRQTXHOD'LYL-
VLRQGHOD0pWURORJLHGRLWVHSODFHUjO·DYDQWJDUGH
GXVHFWHXUSDUODPLVHHQSODFHG·XQGLVSRVLWLIGH
contrôle adéquat pour la protection et la sécurisa-
tion des ressources en hydrocarbures.
/HVFRQWUDLQWHVHWOHVSHUVSHFWLYHV
0DOJUpO·HPEHOOLHGHVGHUQLqUHVDQQpHVHQPDWLqUH
GHPpWURORJLHOpJDOHDX6pQpJDOHWGDQVO·HVSDFH
FRPPXQDXWDLUHGHVFRQWUDLQWHVQRWRLUHVVRQWQR-
WpHVGDQVSOXVLHXUVGRPDLQHVTX·LOXUJHG·DFFRP- (Q GpÀQLWLYH O·LQWpJUDWLRQ FURLVVDQWH GHV pFRQR-
pagner avec des solutions à court et moyen termes mies et le développement du commerce mondial
pour leur amélioration. GHV ELHQV HW GHV VHUYLFHV VH WUDGXLVHQW SDU XQ
renforcement de la concurrence dont la qualité
$XSODQMXULGLTXHHWLQVWLWXWLRQQHOLOHVWjGpSORUHU constitue un vecteur important. Une métrologie
TX·DX6pQpJDOOHVWH[WHVVXUODPpWURORJLHGDWHQW bien organisée au niveau national et sous-régio-
GHSOXVGHTXDUDQWHDQVFHTXLGpQRWHGHODYpWXV- nal représente dans ce contexte un outil de déve-
WpHWGXFDUDFWqUHREVROqWHGHODUpJOHPHQWDWLRQRU ORSSHPHQW GHV pFKDQJHV SRXU SHUPHWWUH O·DFFqV
GDQVXQFRQWH[WHGHPRQGLDOLVDWLRQGHVpFKDQJHV GHVH[SRUWDWLRQVDX[PDUFKpVGHVSD\VDYDQFpV
OHVPHVXUDJHVRQWIRUWHPHQWpYROXpDXSRLQWTX·LO JUkFHHQWUHDXWUHVjXQHGpPDUFKHTXDOLWpTXLVH-
HVW SOXV TX·XUJHQW GH PHWWUH j MRXU OD UpJOHPHQ- rait à même de permettre à nos entreprises de pro-
tation. De nouveaux domaines de mesure sont JUHVVHUSDUO·DFTXLVLWLRQGHSDUWVGHPDUFKpGDQV
DSSDUXV WDQGLV TXH SDUDOOqOHPHQW OD OpJLVODWLRQ ODFRPPDQGHSXEOLTXHHWjO·LQWHUQDWLRQDO
HVW UHVWpH ÀJpH QH SUHQDQW SDV DLQVL HQ FRPSWH
OHVQRXYHOOHVQpFHVVLWpVQpHVDYHFO·pYROXWLRQGX $ FHW HIIHW OHV EDVHV GpMj MHWpHV GDQV OH FDGUH
monde. GXSURJUDPPHTXDOLWpGHO·$IULTXHGHO·2XHVWSUp-
VDJHQW G·XQ PHLOOHXU OHQGHPDLQ SRXU OD PpWUR-
$XSODQWHFKQLTXHOHVODERUDWRLUHVGHOD'LYLVLRQ ORJLH GDQV O·8QLRQ &HSHQGDQW FRPSWH WHQX GHV
doivent mettre en place la norme ISO /CEI 17025 PR\HQV OLPLWpV OD PpWURORJLH DSSDUDLW FRPPH OH
YLVpHVXSUD3RXUFHIDLUHLOIDXWDGRSWHUGHVSUR- SDUHQWSDXYUHGHFHSURFHVVXV&HGpÀTXLHVWDX-
cédures normatives et opérationnelles conformes MRXUG·KXLDXF±XUGHODSUREOpPDWLTXHGXGpYHORS-
à la norme et se doter en équipements et en res- pement de la métrologie dans les pays de la zone
sources humaines nécessaires pour conduire les FRPPXQDXWDLUH FRPPDQGH O·LQWHQVLÀFDWLRQ GHV
RSpUDWLRQVVRXKDLWpHV'DQVO·RSWLTXHG·XQHPHLO- PR\HQV G·LQIRUPDWLRQ HW GH VHQVLELOLVDWLRQ G·XQH
OHXUHLQVWDXUDWLRQGHODFRQÀDQFHGDQVOHVSUHVWD- SDUW YHUV OHV DXWRULWpV DGPLQLVWUDWLYHV HW G·DXWUH
WLRQVOHVDXWRULWpVGHYURQWOHVDFFRPSDJQHUYHUV SDUWYHUVOHVSDUWHQDLUHVWHFKQLTXHVHWÀQDQFLHUV
O·DFFUpGLWDWLRQ SRXU DVVXUHU OHXU UHFRQQDLVVDQFH tous devant prioriser le renforcement des capaci-
FRPPHODEHOGHTXDOLWpVXUWRXWGDQVOHFDGUHGH WpVGHO·LQIUDVWUXFWXUHPpWURORJLTXH
O·LQWHUFRPSDUDLVRQDXVHLQGHOD&('($2
3DUDLOOHXUVOHVMDORQVSRVpVSDUO·(WDWGX6pQpJDO
GDQV OH FDGUH GX ´3URMHW G·DSSXL j OD FRQIRUPLWp
métrologique des produits et services pour la facili-
WDWLRQGHVpFKDQJHVµDOODQWGDQVOHVHQVGHPHWWUH
en place une infrastructure métrologique dévelop-
SpHTXLV·HVWWUDGXLWHSDUO·pTXLSHPHQWGHVODERUD-
WRLUHVGHPDVVHGHWHPSpUDWXUHHWGHSUHVVLRQGH
la Division ainsi que le renforcement des capacités
GHVDJHQWVVRQWUpYpODWHXUVG·DYDQFpHVVLJQLÀFD-
tives. Cette montée en puissance de la métrologie
DX 6pQpJDO D SHUPLV GH UpVRUEHU DX FRXUV GHV
FLQTGHUQLqUHVDQQpHVVRQUHWDUGDXSRLQWGHVH
SRVLWLRQQHUFRPPHO·XQHGHVSUHPLqUHVDXVHLQGH Par Hamdy SECK
la sous-région au regard des activités couvertes et
GHOHXUPDvWULVHWHOOHTXHODPDVVHOHYROXPHOHV Elève Commissaire aux Enquêtes Economiques
SUpHPEDOOpVO·pOHFWULFLWpOHFRPSWHXUG·HDXHWF Ingénieur Métrologue

Ecole nationale d’Administration (ENA) 23

IMPÔTS ET DOMAINES

CIVISME FISCAL, MISSIONS DE SERVICE

PUBLIC ET BIEN-ÊTRE DU CITOYEN

Quand le citoyen arrive à se soustraire à ses obli- UqJOHPHQWV QRWDPPHQW G·DFFRPSOLU VHV GHYRLUV
JDWLRQV FLWR\HQQHV QRWDPPHQW ÀVFDOHV SDU LJQR- FLYLTXHV«,OGRLWYHLOOHUjV·DFTXLWWHUGHVHVREOLJD-
UDQFH GX GLVSRVLWLI OpJLVODWLI RX SDU LQWHQWLRQ GH- WLRQVÀVFDOHVHWjSDUWLFLSHUjO·±XYUHGHGpYHORS-
vant des citoyens de plus en plus regardants et SHPHQWpFRQRPLTXHHWVRFLDOGHOD1DWLRQª
H[LJHDQWV HQYHUV O·(WDW GDQV O·H[pFXWLRQ GH VHV &HWWH REOLJDWLRQ UDSSHOpH pJDOHPHQW DX[ WHUPHV
PLVVLRQV GH VHUYLFH SXEOLF QRXV QH GHYRQV SDV GHVGLVSRVLWLRQVGHO·DUWLFOHGX&RGHJpQpUDO
QRXV LQWHUGLUH GH UpÁpFKLU VXU FRPPHQW FRQFLOLHU GHV LPS{WV &*,  LPSRVH j WRXWH SHUVRQQH SK\-
leurs droits avec leurs obligations vis-à-vis de cette sique ou morale titulaire de revenus ou exerçant
puissance publique. XQHDFWLYLWpJpQpUDWULFHGHUHYHQXVGHFRQWULEXHU
VHORQVDFDSDFLWpjO·HIIRUWGHÀQDQFHPHQWFROOHFWLI
Un regard critique tourné vers cet état de fait nous des projets de politique publique.
DPqQHjQRXVLQWHUURJHUVXUOHOLHQHQWUHODÀVFDOLWp
HWODFLWR\HQQHWp$LQVLSDUOHSUpVHQWDUWLFOHQRXV
QRXVLQWpUHVVHURQVjODQRWLRQGXFLYLVPHÀVFDOj 3RXUTXRLHVWLOLPSRUWDQWGHSD\HU
VRQ LPSRUWDQFH GDQV OD PLVH HQ ±XYUH GHV SROL- O·LPS{W"
WLTXHVSXEOLTXHVDX[FDXVHVGHO·LQFLYLVPHÀVFDO
jODSROLWLTXHGHSURPRWLRQGXFLYLVPHÀVFDOPLVH 3RXU VDWLVIDLUH OHV EHVRLQV QRPEUHX[ YDULpV HW
HQ±XYUHSDUOD'LUHFWLRQJpQpUDOHGHV,PS{WVHW VDQV FHVVH JUDQGLVVDQWV GH OD SRSXODWLRQ O·(WDW
GHV'RPDLQHV '*,' HWHQÀQQRXVQRXVDWWHOOH- GRLW WURXYHU OHV PR\HQV GH VD SROLWLTXH /·LPS{W
rons à émettre des propositions concrètes au ser- DSSDUDLW DORUV FRPPH OH SUHPLHU OHYLHU G·DFWLRQ
YLFHGHODFXOWXUHÀVFDOHGHVFLWR\HQV GH O·(WDW SRXU OpJLWLPHU VD VRXYHUDLQHWp SROLWLTXH
/HSULQFLSHGXFRQVHQWHPHQWjO·LPS{WWURXYHDLQ-
si toute sa pertinence et sa légitimité auprès des
'pÀQLWLRQGXFLYLVPHÀVFDO FLWR\HQV  /·LPSRUWDQFH GH O·LPS{W VH FRQoRLW j
/H FLYLVPH ÀVFDO HVW OH FRQVHQWHPHQW YRORQWDLUH WUDYHUVVDÀQDOLWp/·LPS{WHVWGHYHQXXQ©LQVWUX-
du citoyen-contribuable à ses obligations décla- PHQWjWRXWIDLUHª jODGLVSRVLWLRQGHO·(WDWSRXU
1

UDWLYHVHWGHSDLHPHQWGHO·LPS{W&HSULQFLSHHVW la bonne exécution de la politique de la nation dé-

FRQVDFUpSDUO·DUWLFOHGHOD&RQVWLWXWLRQVpQp- WHUPLQpHGDQVOHVORLVGHÀQDQFHV/·LPS{WSUpOH-
galaise qui énonce : « tout citoyen est tenu de res- Yp REOLJDWRLUHPHQW SDU O·(WDW VXU OH VDODULp VXU OH
SHFWHUVFUXSXOHXVHPHQWOD&RQVWLWXWLRQOHVORLVHW EpQpÀFHGXFRPPHUoDQWRXGHVVRFLpWpVpWDEOLHV

1
)FSWÏ-&)&3*44&- j"RVPJTFSUWSBJNFOUMJNQÙUx BSUJDMFQVCMJÏEBOTMBSFWVF4PDJÏUBMO¡ eme trimestre 2001.

24 Ecole nationale d’Administration (ENA)

DX6pQpJDOVXUOHVOR\HUVSHUoXVSDUOHVSURSULp-
taires… remplit généralement trois (03) fonctions :
1. La couverture des charges publiques : cette
fonction primaire est la raison essentielle de
O·LPS{W1·HVWFHSDV*DVWRQ-q]HTXLUDSSHODLW
TXH©V·LO\DGHVGpSHQVHVLOIDXWOHVFRXYULU
ª" /·LPS{W FROOHFWp SHUPHW j O·(WDW G·DVVXUHU
VHV PLVVLRQV UpJDOLHQQHV ,O V·DJLW GH WRXWHV
OHV FKDUJHV GH IRQFWLRQQHPHQW G·XQH JUDQGH
YLWDOLWp SRXU O·(WDW /·LPS{W ÀQDQFH OD VpFXULWp
HW O·RUGUH SXEOLF HW SHUPHW DX FLWR\HQ G·H[HU-
FHUVDOLEHUWpGHFXOWHVRQPpWLHUG·DOOHUHWGH
YHQLU GH VH VRLJQHU G·LQYHVWLU HQ WRXWH WUDQ-
quillité. La justice à laquelle peut recourir tout
FLWR\HQHVWÀQDQFpHSDUO·LPS{W
2./·LQWHUYHQWLRQGHO·(WDWO·LPS{WDXGHOjGHVD
PLVVLRQFODVVLTXHHVWXQLQVWUXPHQWGHUpJX-
ODWLRQpFRQRPLTXHHWGHÀQDQFHPHQWGHVSROL-
WLTXHVSXEOLTXHV$ODVROGHGHO·(WDWLOSHUPHW
de réaliser des infrastructures nécessaires au
GpYHORSSHPHQWpFRQRPLTXHHWVRFLDO URXWHV
XQLYHUVLWpVpFROHVK{SLWDX[« 
3. La redistribution des revenus et des richesses
 FHWWH IRQFWLRQ GH O·LPS{W FRPSRUWH GHX[ GL-
PHQVLRQVUHODWLYHVjO·pJDOLWpGHYDQWO·LPS{WHW
la régulation sociale.
Le principe de la contribution équitable de tous
DX[UHFHWWHVÀVFDOHVHVWXQSULQFLSHFRQVWLWXWLRQ-
QHOGRQWODTXLQWHVVHQFHHVWDIÀUPpHGDQVOD'p-
FODUDWLRQGHV'URLWVGHO·+RPPHHWGX&LWR\HQGH
1789 qui dispose en son article 13 : «une contri-
bution commune est indispensable ; elle doit être
également répartie entre les citoyens en raison
GHOHXUVIDFXOWpVFRQWULEXWLYHVª
/D UpJXODWLRQ VRFLDOH SDU O·LPS{W SHUPHW j WUD-
YHUVO·LQWHUYHQWLRQGHO·(WDWGHFRUULJHUOHVGLVWRU-
VLRQV OHV GpVpTXLOLEUHV VRFLDX[ /RUVTXH YRXV
EpQpÀFLH]GHVERXUVHVVRFLDOHV pWXGLDQWVSHU-
VRQQHVkJpHVHQIDQWVGHPRLQVGHDQV« RX
GHODJUDWXLWpGHO·HQVHLJQHPHQWYRXVEpQpÀFLH]
LQGLUHFWHPHQWGHO·LPS{W
La contribution de tous pour tous est un acte ci-
WR\HQ G·XQH LPSpULHXVH QpFHVVLWp j HQFRXUDJHU
pour un développement économique et social.
Toute attitude contraire est répréhensible.
/·LQFLYLVPHÀVFDOH[SOLFDWLRQVHW
PDQLIHVWDWLRQV
© &HUWHV O·LPS{W Q·HVW MDPDLV QHXWUH ª2. Le paie-
PHQW GH WRXW LPS{W GURLW RX WD[H Q·HVW SDV VDQV
LQFLGHQFH VXU OH SRXYRLU G·DFKDW RX O·pSDUJQH GX
contribuable. Si comme le disait Ricardo « tous les
LPS{WVIUDSSHQWQpFHVVDLUHPHQWVRLWOHFDSLWDOVRLW
OHUHYHQXªLOIDXWDXVVLDGPHWWUHTXHOHVFKRL[GHV
humains sont par essence guidés par la recherche
de leur bien-être personnel. La volonté de maxi-
PLVHU OHXUV SURÀWV OHV SRXVVH j FRQVLGpUHU GDQV
XQH FHUWDLQH PHVXUH TXH © OHV GpSHQVHV VRQW
DIIHFWpHV SULQFLSDOHPHQW DX[ SOXV GpPXQLV PDLV
2
+FBO1IJMJQQF%&-40- j-JOKVTUJDFmTDBMFPVMBCVTEFCJFODPNNVOx ²EJUJPOT%FTDMÏFEF#SPVXFS 
3
Ibidem
4
Ibidem
5
.JDIFM#067*&3 j-BWFOJSQFVUJMÐUSFKVTUFmTDBMFNFOUx
en même temps que les impôts sont prélevés es-
sentiellement sur les plus aisés de telle façon que
ceux-ci contribuent beaucoup plus et reçoivent
EHDXFRXSPRLQVª3.
&H FRQVWDW SRXVVHUDLW OHV SOXV KRVWLOHV j O·LPS{W
à le considérer comme injuste. Mais quelle est la
mesure de cette injustice : injuste par rapport à
quoi ou à qui ?
Si certains contribuables évoquent la thèse de
O·pTXLYDOHQFH HQWUH OH QLYHDX GH SUpOqYHPHQWV
obligatoires et leur répartition pour contester leurs
LPSRVLWLRQVG·DXWUHVSDUFRQWUHHVVD\HQWSDUGL-
YHUVPR\HQVHWWHFKQLTXHV RSWLPLVDWLRQIUDXGH 
GHWURPSHUODYLJLODQFHGHO·$GPLQLVWUDWLRQSRXUVH
soustraire à leurs obligations déclaratives et de
SDLHPHQWG·LPS{WV
&HVFRPSRUWHPHQWVG·pYLWHPHQWÀVFDOQHVRQWLOV
SDVFRQVWLWXWLIVG·LQFLYLVPHIDFHjXQ(WDWTXLDV-
SLUHjDVVXUHUHWjRIIULUXQFDGUHG·LQYHVWLVVHPHQW
SURSLFHHWV€USRXUOHSOHLQHWOLEUHH[HUFLFHGHVDF-
WLYLWpV GHV SURIHVVLRQV SRXU O·HIIHFWLYLWp GX ELHQ
être économique et social des citoyens et agents
économiques ? Ne constituent-ils pas une remise
HQFDXVHGXSULQFLSHGHO·pTXLWpÀVFDOH"
(Q HIIHW FHWWH GHUQLqUH SRVWXOH OH SULQFLSH GH OD
redistribution sociale qui « paraît être par nature
entre les mains des politiques4ª3UHQGUHDX[XQV
SRXUGRQQHUDX[DXWUHVDSSDUDLWFRPPHO·XQHGHV
PRWLYDWLRQVIRQGDPHQWDOHVGHODÀVFDOLWpXQV\P-
EROHGHVRXYHUDLQHWpXQLQVWUXPHQWGHSRXYRLUHW
GHMXVWLFHTXLDVVXUHO·pJDOLWpGHWRXVGHVSOXVGp-
PXQLVG·XQHPLQRULWpYXOQpUDEOHGHVSOXVULFKHV
GHYDQWODFKDUJHSXEOLTXHOHELHQFRPPXQ
/DSURPRWLRQGXFLYLVPHÀVFDOOH
GLVSRVLWLILQVWLWXWLRQQHODX6pQpJDO
/·LPS{WHVW©XQGLVSRVLWLIFOpª5 dans le fonctionne-
ment des Etats modernes. Il est la sève nourricière
des plans de développements exprimés dans les
ORLVGHÀQDQFHVHWOHSUHPLHUPR\HQG·LQWHUYHQWLRQ
GH O·(WDW 6L VD QpFHVVLWp QH IDLW O·RPEUH G·DXFXQ
GRXWH DVVXUHU VD SpUHQQLWp GHYLHQW SOXV TXH MD-
mais un devoir aussi bien pour le citoyen que pour
O·(WDWTXLDVSLUHjODUpDOLVDWLRQGHO·LQWpUrWJpQpUDO
GXELHQrWUHGHWRXVGHODVROLGDULWpVRFLDOH
Ecole nationale d’Administration (ENA) 25
Conscient de cette impérieuse nécessité et pour
XQH RSpUDWLRQQDOLVDWLRQ GX 3ODQ G·$FWLRQV 3ULRUL-
WDLUHV $MXVWp HW$FFpOpUp 3$3$  OH 6pQpJDO
V·HVW GRWp G·XQH 6WUDWpJLH GH 5HFHWWHV j PR\HQ
7HUPH 6507  GRQW O·REMHFWLI IRQGDPHQWDO HVW OD
VpFXULVDWLRQ HW O·DPpOLRUDWLRQ FRQVpTXHQWH GX QL-
veau des prélèvements publics sur la période
 &HWWH VWUDWpJLH VH WUDGXLW VXU OH SODQ
RSpUDWLRQQHO SDU OH SURJUDPPH <$$7$/ PLV HQ
±XYUHHWFRQGXLWSDUOD'LUHFWLRQJpQpUDOHGHV,P-
pôts et des Domaines (DGID).
&HSURJUDPPHGRQWOHVORJDQFRPSOHWHVW©<$$-
7$/ 1$77 7(**, <2..87( ª SHXW VH WUDGXLUH
comme « la contribution de tous pour un déve-
ORSSHPHQW LQFOXVLI HW VROLGDLUH ª &H SURJUDPPH
SU{QHODOpJLWLPLWpGHO·LPS{WjWUDYHUVXQHPRELOL-
VDWLRQSDUWLFLSDWLYHLQFOXVLYHHWVROLGDLUHGHWRXWHV
OHV FRPSRVDQWHV GH OD QDWLRQ FHQWUpH GDQV XQH
FHUWDLQHPHVXUHVXUODSURPRWLRQGXFLYLVPHÀVFDO
$LQVLSRXUXQGpYHORSSHQWGHODFXOWXUHÀVFDOHOD
'*,'V·HVWODQFpHGDQVXQHGpPDUFKHFRPPXQL-
cative et adaptive :
ߍ8QHGpPDUFKHFRPPXQLFDWLYHGRQWO·REMHFWLIHVW
GHIDLUHFRQQDLWUHOHVSULQFLSHVHWOHVUqJOHVÀV-
FDX[DX[FRQWULEXDEOHVHWG·LQYLWHUFHVGHUQLHUV
à les respecter. Elle se traduit par des émissions
UDGLRV 6XGÀVFDOLWpDYHF6XG)0 HWWpOpYLVpHV
(la Minute DGID avec la RTS) dans la langue
RIÀFLHOOH HW HQ :RORI HW OD YXOJDULVDWLRQ GH O·LQ-
IRUPDWLRQÀVFDOHjWUDYHUVGHVVXSSRUWVGLJLWDX[
ZZZGJLGVQSDJHV)DFHERRN,QVWDJUDP/LQ-
kedIn… du nom de la DGID).
ߍ/DGpPDUFKHDGDSWDWLYHDGpEXWpGpMjHQ
DYHFO·DGRSWLRQGHODORLQXPpURGX
GpFHPEUHPRGLÀpHSRUWDQW&RGHJpQpUDO
GHV ,PS{WV (Q HIIHW OH OpJLVODWHXU VpQpJDODLV
avait reconnu que « le code comporte des règles
G·XQH JUDQGH FRPSOH[LWp ª HW O·H[LVWHQFH G·XQH
multitude de régimes dérogatoires disséminés
j WUDYHUV GHV WH[WHV pSDUV &RGH PLQLHU &RGH
SpWUROLHU &RGH GHV LQYHVWLVVHPHQWV UpJLPHV
IUDQFVHWF $LQVLLOV·HVWHQJDJpG·XQHSDUWj©
réécrire le texte dans un style plus simple et plus
FODLUHWG·DXWUHSDUWG·XQLÀHUOHVUqJOHVÀVFDOHV
pour permettre au contribuable de les retrouver
GDQVXQGRFXPHQWXQLTXHªDYHFGHVGLVSRVL-
tions plus lisibles et compréhensibles.
'DQVOHPrPHVLOODJHXQSURJUDPPHGHVLPSOLÀ-
FDWLRQGHVSURFpGXUHVHVWPLVHQ±XYUHDYHFXQH
politique de digitalisation irréversible et progres-
VLYHTXLGRLWjWHUPHDERXWLUjXQHPDWXULWpGLJL-
6
.JDIFM#067*&3 j-FSFDPVSTËMJNQÙUFTUJOÏWJUBCMFNBJTBWFDRVFMMFMÏHJUJNJUÏ x

"OESÏ#BSJMBSJ j-FDPOTFOUFNFOUËMJNQÙU GSBHJMFNBJTJOEJTQFOTBCMFBQPSJFx 3FHBSETDSPJTÏTTVSMÏDPOPNJF O¡ QBHFTË
 ²EJUJPOT-B%ÏDPVWFSUF
8
Ibidem
9
-FQBTTBHFSDMBOEFTUJOxFTUDFMVJRVJOFQBSUJDJQFQBTËVOFBDUJPODPMMFDUJWFNBJTRVJQSPmUFQMFJOFNFOUEFTBWBOUBHFTUJSÏTEFDFUUF
action.
26 Ecole nationale d’Administration (ENA)
WDOH$LQVLOD'*,'DPLVHQSODFHSOXVLHXUVSURJL-
FLHOVRXORJLFLHOV 6,*7$6(7$;(6(59,&(6
021(63$&(3(5626(1(7$),6,6&2),« 
favorisant graduellement les télé-procédures (té-
OpGpFODUDWLRQ HW OH WpOpSDLHPHQW  GH WRXV LPS{WV
WD[HV GURLWV HW UHGHYDQFHV j O·H[FHSWLRQ GHV LP-
pôts locaux.
(QRXWUHRQDVVLVWHjXQHPXWDWLRQGXVHFWHXUSX-
EOLFJUkFHjODTXHOOHO·DGPLQLVWUDWLRQÀVFDOHFRQVL-
GqUH GH SOXV HQ SOXV OH FRQWULEXDEOH FRPPH XQ
FOLHQW (Q SOXV GH OD GLJLWDOLVDWLRQ O·DPpOLRUDWLRQ
GH OD TXDOLWp GX VHUYLFH UHQGX j O·XVDJHU HVW XQH
UpDOLWpGRQWODÀQDOLWpHVWG·pWDEOLUXQHUHODWLRQGH
FRQÀDQFHDYHFO·XVDJHURXOHEpQpÀFLDLUHGXVHU-
vice.
$LQVL©DYHFFHFKDQJHPHQWGHFDSOHFRQVHQWH-
PHQWjO·LPS{WQHVHMRXHSOXVVHXOHPHQWDX3DUOH-
PHQWPDLVDXVVLDXQLYHDXGHODSUDWLTXHDGPLQLV-
WUDWLYHO·DGPLQLVWUDWLRQÀVFDOHGHYHQDQWOHYHFWHXU
GH FH FRQVHQWHPHQW ª6 (QÀQ HQ FROODERUDWLRQ
DYHFOHPLQLVWqUHGHO·(GXFDWLRQQDWLRQDOHOD'*,'
D DPRUFp O·LQLWLDWLYH GH OD SURPRWLRQ GX FLYLVPH
ÀVFDO j O·pFROH SULPDLUH &HWWH LQLWLDWLYH TXL VHUD
ELHQW{WHIIHFWLYHSHUPHWWUDG·LQFXOTXHUDX[pOqYHV
OHGHYRLUFLWR\HQHQPDWLqUHG·LPS{WV6HQVLELOLVHU
O·pOqYHF·HVWVHQVLELOLVHUXQIXWXUFRQWULEXWHXUPDLV
aussi sensibiliser et convaincre sa famille.
(QUpVXPpODSURPRWLRQGXFLYLVPHÀVFDOGRLWrWUH
O·DSDQDJHGHWRXV,OGHYUDLWrWUHGXGHYRLUGHWRXW
FLWR\HQFRQWULEXDEOHGHWRXWHSHUVRQQHD\DQWXQH
FHUWDLQH LQÁXHQFH GH IDLUH FRQQDLWUH OD QpFHVVLWp
GHO·LPS{WHWGHUpYHLOOHUOHVHQWLPHQWGHSDWULRWLVPH
TXLVRPPHLOOHHQFKDFXQGHQRXV/HVV\QGLFDWV
OD VRFLpWp FLYLOH OH SDWURQDW OHV DVVRFLDWLRQV OHV
DXWRULWpVFRXWXPLqUHVHWUHOLJLHXVHVOHVGpOpJXpV
RXFKHIVGHTXDUWLHUVHWFSRXUUDLHQWrWUHGHVUH-
lais au sein de leurs milieux respectifs.
1RXVGHYRQVQRXVDSSURSULHUO·LGpHTXH©O·LPS{W
Q·HVWSDVVHXOHPHQWOHWpPRLQGHODSUpVHQFHG·XQ
Etat7ªLOHVWDXVVLXQHIRUPHXQHPDUTXHGHUH-
FRQQDLVVDQFHHWG·DSSDUWHQDQFHjODFRPPXQDX-
Wp©XQLQGLFDWHXUG·XQV\VWqPHVRFLDOTXLSHUPHW
jO·LQGLYLGXG·H[LVWHU8ªHWXQHDUPHFRHUFLWLYHSRXU
OH´SDVVDJHUFODQGHVWLQ9µ
Par Ameth Lamine BABOU
Elève Inspecteur des Impôts et des Domaines
 TRAVAIL ET SÉCURITÉ
SOCIALE

L’ADMINISTRATION DU TRAVAIL DANS LE

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL

UpGXLUH OHV LPSDFWV QpJDWLIV G·pYHQWXHOV PRXYH-

/·$GPLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO SULVH VRXV O·DQJOH GH
VWUXFWXUHFKDUJpHG·RUJDQLVHUOHWUDYDLODFWLYLWpVR- ments collectifs sur la production des entreprises.
FLDOHHWIDFWHXUGHSURGXFWLRQHWQRQVRXVO·DQJOH (QHIIHWODJUqYHSDUH[HPSOHPrPHVLHOOHFRQVWL-
G·XQHRUJDQLVDWLRQSROLWLFRDGPLQLVWUDWLYHWLUHVHV WXHXQGURLWFRQVDFUpSDUO·DUWLFOHGHOD&RQVWLWX-
fondements des normes internationales du tra- WLRQUHVWHXQIDFWHXULQKLELWHXUJpQpUDQWGHVFR€WV
YDLO DGRSWpHV SDU O·2UJDQLVDWLRQ LQWHUQDWLRQDOH GXVXUO·pFRQRPLHG·RODQpFHVVLWpGHOLPLWHUDXWDQW
7UDYDLOTXLIRQWG·XQHREOLJDWLRQSRXUFKDTXH(WDW TXHIDLUHVHSHXWODUpFXUUHQFHGHVRQH[HUFLFH
PHPEUHODPLVHHQSODFHG·XQHVWUXFWXUHVSpFLD- $LQVL OD SURGXFWLRQ QDWLRQDOH pWDQW O·DJUpJDWLRQ
lisée dans la régulation des relations profession- des valeurs ajoutées créées au niveau micro-éco-
nelles. QRPLTXHF·HVWjGLUHDXQLYHDXGHO·HQWUHSULVHOH
lien de cause à effet entre croissance économique
'pMj HQ  O·$IULTXH RFFLGHQWDOH IUDQoDLVH D HWWHQVLRQVVRFLDOHVHVWGqVORUVPLVHQH[HUJXH
LQVWLWXpODSUHPLqUHIRUPHG·,QVSHFWLRQGX7UDYDLO /·$GPLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO GLVSRVH SDU FRQVp-
GDQV O·RSWLTXH GH UHQWDELOLVHU GDYDQWDJH OHV SUR- TXHQWGHPpFDQLVPHVGHSUpYHQWLRQGHVFRQÁLWV
ductions des colonies et de préserver les droits 7RXWHIRLV VL OH GLIIpUHQG SUHQG IRUPH OH U{OH GH
des travailleurs contre les abus des employeurs. O·$GPLQLVWUDWLRQGX7UDYDLOVHUDDORUVGHPHWWUHHQ
6HXOHPHQWOHFRQWH[WHpYROXWLILPSRVHDXMRXUG·KXL ±XYUHOHV\VWqPHGHUpVROXWLRQGHVFRQÁLWV
jO·$GPLQLVWUDWLRQGX7UDYDLOjO·LQVWDUGHWRXVOHV
GpPHPEUHPHQWVpWDWLTXHVXQUHQRXYHDXGHVHV 3RXUVXLYDQWVXUFHYROHWLOIDXWVRXOLJQHUO·LPSRU-
missions pour accélérer le processus de dévelop- tance des missions de contrôle effectuées dans
SHPHQWpFRQRPLTXHHWVRFLDOHWSDUFRQVpTXHQWj les entreprises ou organisations employant de la
DJLUVXUO·pFRQRPLHO·HPSORLOHFDSLWDOKXPDLQHW PDLQG·±XYUHFDULOHVWHQHIIHWIUpTXHQWGHQRWHU
OHUHVSHFWGHVGURLWVGHO·KRPPH des infractions relatives au travail au noir connu
HQFRUHVRXVO·DSSHOODWLRQGHWUDYDLOGLVVLPXOp
$GPLQLVWUDWLRQGXWUDYDLOHWUpJXODWLRQ
GHVUHODWLRQVSURIHVVLRQQHOOHVHQHQ- (QHIIHWXQHSUDWLTXHWUqVUpSDQGXHFRQVLVWHjQH
WUHSULVH pas déclarer ou à sous déclarer les effectifs des
travailleurs dans le dessein de réduire les charges
,O IDXW VRXOLJQHU TXH O·$GPLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO ÀVFDOHV HW VRFLDOHV$LQVL OH WUDYDLOOHXU FRQFHUQp
GDQV OH FDGUH GH VD PLVVLRQ GH UpJXODWLRQ SHXW perçoit un salaire en deçà de celui prévu par la

Ecole nationale d’Administration (ENA) 27

réglementation ou par les accords de branches
G·DFWLYLWpV FRPPXQpPHQW DSSHOpHV FRQYHQWLRQV
FROOHFWLYHV (Q VXV DXFXQH UHWHQXH DX WLWUH GHV
FRWLVDWLRQV OpJDOHV Q·HVW UHYHUVpH IDYRULVDQW DLQVL
O·pYDVLRQ ÀVFDOH HW VRFLDOH HW PHWWDQW HQ SpULO OD
protection sociale du travailleur.
/·LQWHUYHQWLRQ GH O·$GPLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO YLVH
dans ce cas à régulariser la situation sociale de
FHV WUDYDLOOHXUV SDU OD IRUPDOLVDWLRQ HW O·DFTXLWWH-
PHQW GH O·HPSOR\HXU GH VHV REOLJDWLRQV YLVjYLV
GHFHX[FLFHWWHUpJXODULVDWLRQD\DQWSDUYRLHGH
FRQVpTXHQFHODFRQWULEXWLRQjODOXWWHFRQWUHO·pYD-
VLRQÀVFDOHHWVRFLDOHPDLVpJDOHPHQWG·DXJPHQWHU
OHSRXYRLUG·DFKDWGHVWUDYDLOOHXUVTXLSHUFHYDLHQW
un salaire inférieur à celui de référence visé supra.
$GPLQLVWUDWLRQGXWUDYDLOHWSURPRWLRQ
GHO·HPSORLHWGHODIRUPDWLRQSURIHV-
VLRQQHOOH
$QDO\VHU O·DSSRUW pFRQRPLTXH GH O·$GPLQLVWUDWLRQ
GX 7UDYDLO LPSRVH pJDOHPHQW G·pYRTXHU OD ODQFL-
QDQWH HW FUXFLDOH TXHVWLRQ GX FK{PDJH VRXV OH
SULVPHGX´FDUUpPDJLTXHµGHO·pFRQRPLVWH1LFRODV
KALDOR.
$XVVL OD &RQVWLWXWLRQ GH OD 5pSXEOLTXH GX 6pQp-
JDO HQ VRQ DUWLFOH  GLVSRVH TXH  © &KDFXQ D
le droit de travailler et le droit de prétendre à un
HPSORLª/H&RGHGX7UDYDLOTXDQWjOXLGRQQHDX
WUDYDLOXQFDUDFWqUHVDFUpTX·LOUHSUHQGDX[WHUPHV
de son article L.1 : « Le droit au travail est reconnu
j FKDTXH FLWR\HQ FRPPH XQ GURLW VDFUp ª /HGLW
article poursuit en jetant les bases et les objectifs
GHODSROLWLTXHGHO·HPSORLSDUODIRUPXOHTXLVXLW©
/·eWDWPHWWRXWHQ±XYUHSRXUO·DLGHUjWURXYHUXQ
HPSORLHWjOHFRQVHUYHUORUVTX·LOO·DREWHQXª
3RXU FH IDLUH LO IDXW XQ VXLYL SHUPDQHQW GX PDU-
ché du travail pour relever toutes les caractéris-
WLTXHVHWOHVpYROXWLRQVGHO·RIIUHHWGHODGHPDQGH
G·HPSORL GDQV O·RSWLTXH GH SUHQGUH GHV PHVXUHV
GH UpJXODWLRQ HW G·DQWLFLSHU VXU OHV pYHQWXHOV Gp-
VpTXLOLEUHV GXGLW PDUFKp /·DQDO\VH GLDJQRVWLTXH
du marché du travail au Sénégal relève une pro-
JUHVVLRQ VXSpULHXUH GH OD GHPDQGH G·HPSORL SDU
UDSSRUW j O·RIIUH 'H SOXV IRUFH HVW GH FRQVWDWHU
que le taux de chômage demeure toujours élevé
; en atteste la dernière publication parue en mars
GHO·$16'TXLO·HVWLPHjDXTXDWULqPH
WULPHVWUHGHO·DQQpH(WLODpWpGLDJQRVWLTXp
FRPPHFDXVHGHFHFK{PDJHVWUXFWXUHOODIDLEOH
articulation entre la formation professionnelle et la
SROLWLTXHGHO·HPSORL(QG·DXWUHVWHUPHVOHSURÀO
SURIHVVLRQQHOGHVGHPDQGHXUVG·HPSORLQHFRUUHV-
SRQG SDV GH PDQLqUH HIÀFLHQWH j O·RIIUH GHV HP-
ployeurs.
6RXV FH UDSSRUW O·$GPLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO TXL
HVW HQ FRQWDFW SHUPDQHQW DYHF OHV HQWUHSULVHV
28 Ecole nationale d’Administration (ENA)
est en mesure de détenir des statistiques sur les
SURÀOVSURIHVVLRQQHOVOHVSOXVXVLWpVSDUOHPDUFKp
GXWUDYDLODÀQGHVRXWHQLUGHFRQFHUWDYHFOHPL-
QLVWqUHHQFKDUJHGHODIRUPDWLRQSURIHVVLRQQHOOH
O·RULHQWDWLRQ O·LQVHUWLRQ HW OD UHFRQYHUVLRQ SURIHV-
sionnelles.
$XVVL OHV ELODQV VRFLDX[ HW OHV GpFODUDWLRQV DQ-
QXHOOHVGHODVLWXDWLRQGHODPDLQG·±XYUH '$6-
MO) déposés par les entreprises au niveau des
Inspections du Travail et qui seront expliqués in-
IUD SHUPHWWHQW GH GpJDJHU OHV SHUVSHFWLYHV HQ
PDWLqUH GH UHFUXWHPHQW HW O·LQWHUYHQWLRQ GH O·(WDW
pourrait gagner en dextérité par des ajustements
DGRVVpVjO·DQDO\VHGHFHVGRQQpHVVHFRQGDLUHV
$GPLQLVWUDWLRQGXWUDYDLOHWSURWHFWLRQ
VRFLDOH
'DQV OH FDGUH GH OD SURPRWLRQ GX WUDYDLO GpFHQW
LO LQFRPEH j O·$GPLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO GH YHLOOHU
à préserver les travailleurs de la précarité que
SHXYHQW HQJHQGUHU OHV ULVTXHV VRFLDX[ (Q HIIHW
ODPDWHUQLWpODPDODGLHHWODYLHLOOHVVHSRXUQHFL-
WHU TXH FHX[Oj SURYRTXHQW XQH SHUWH GH VDODLUH
VXVFHSWLEOHGHIDLUHVRPEUHUOHWUDYDLOOHXUGDQVO·LQ-
GLJHQFH3RXU\UHPpGLHUO·$GPLQLVWUDWLRQGX7UD-
vail veille à la déclaration de tous les travailleurs
auprès des institutions de prévoyance sociale que
VRQWO·,QVWLWXWLRQGH3UpYR\DQFH5HWUDLWHGX6pQp-
JDO ,35(6 OD&DLVVHGHVpFXULWpVRFLDOHHWO·,QVWL-
WXWLRQGH3UpYR\DQFH0DODGLH ,30 SRXUJDUDQWLU
à tout moment la préservation des moyens de sub-
sistance du travailleur en activité et de celui admis
à faire valoir ses droits à la retraite.
$GPLQLVWUDWLRQGXWUDYDLOHWVpFXULWp
VDQLWDLUHGHVWUDYDLOOHXUV
Les conditions de travail présentent très souvent
des risques susceptibles de causer des accidents
de travail ou maladies professionnelles qui mettent
HQSpULOODVDQWpHWODYLHGXWUDYDLOOHXU$LQVLO·$G-
PLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO SDU OH WUXFKHPHQW GH VD
FKHYLOOH RXYULqUH TX·HVW O·,QVSHFWLRQ GX 7UDYDLO
veille à garantir et à promouvoir un milieu de tra-
YDLOV€UVDLQHWVDOXEUHjWUDYHUVXQHVXUYHLOODQFH

UpJXOLqUHGHVOLHX[GHWUDYDLOXQH[DPHQGHVVXEV-
WDQFHVFKLPLTXHVXWLOLVpHVHWO·pWXGHGHVSURFpGpV
HWPpWKRGHVGHWUDYDLO&HFRQIRUPpPHQWjO·DOL-
QpDGHO·DUWLFOHGHOD&RQVWLWXWLRQTXLH[SRVH
TXH© « O·(WDWYHLOOHDX[FRQGLWLRQVVDQLWDLUHVHW
KXPDLQHVGDQVOHVOLHX[GHWUDYDLOª
Il ne serait donc pas inconvenant de considérer
O·$GPLQLVWUDWLRQ GX 7UDYDLO FRPPH XQ SDUWHQDLUH
privilégié du ministère de la santé en entreprise.
$GPLQLVWUDWLRQGXWUDYDLOHWGURLWVGH
O·+RPPH
Le travailleur est un être humain et en vertu de
FHWWHTXDOLWpOHVGURLWVLQKpUHQWVjO·H[LVWHQFHKX-
PDLQHOXLVRQWJDUDQWLVHWFHPrPHGDQVODVSKqUH
SURIHVVLRQQHOOH$LQVLOHUHVSHFWGHVJUDQGVSULQ-
cipes consacrés par la Déclaration universelle des
'URLWV GH O·+RPPH GH  OD &KDUWH $IULFDLQH
GHV'URLWVGHO·+RPPHHWGHV3HXSOHVOD&RQVWLWX-
WLRQGHOD5pSXEOLTXHGX6pQpJDOHWHQÀQOH&RGH
GX 7UDYDLO HVW XQ SLOLHU GDQV O·DFWLRQ TXRWLGLHQQH
GHO·$GPLQLVWUDWLRQGX7UDYDLODXQLYHDXGHVHQWUH-
prises.
,OV·DJLWQRWDPPHQWGHJDUDQWLUODOLEHUWpG·H[SUHV-
sion des travailleurs portant sur des aspects ayant
WUDLWjO·DFWLYLWpSURIHVVLRQQHOOHGHSUpVHUYHUODGL-
JQLWpKXPDLQHGHYHLOOHUDXUHVSHFWGHO·LQWHUGLFWLRQ
GHO·HVFODYDJHGHODVHUYLWXGHHWGXWUDYDLOIRUFp
GH VXUYHLOOHU OD SURWHFWLRQ GHV IHPPHV DX WUDYDLO
de lutter contre le harcèlement moral et sexuel et
FRQWUHWRXWHIRUPHGHGLVFULPLQDWLRQEDVpHHQWUH
DXWUHVVXUOHVH[HODUHOLJLRQHWOHKDQGLFDS
8QH$GPLQLVWUDWLRQGXWUDYDLOWUDQVYHUVDOH
&KDTXH DQQpH OHV HQWUHSULVHV GpSRVHQW XQ pWDW
récapitulatif de leur activité en matière de res-
VRXUFHVKXPDLQHV&HGRFXPHQWVXLYDQWO·HIIHFWLI
GHO·HQWUHSULVHHVWGpQRPPp'$602 'pFODUDWLRQ
$QQXHOOH VXU OD 6LWXDWLRQ GH OD 0DLQG·°XYUH  RX
ELODQVRFLDO6RQFRQWHQXFRPSUHQGVDQVrWUHH[-
KDXVWLIOHVUHFUXWHPHQWVOHVGpSDUWVODPDVVHVD-
lariale et les obstacles de toute nature gangrénant
OHGpYHORSSHPHQWGHVDFWLYLWpVGHO·HQWUHSULVH
6XUFHGHUQLHUDVSHFWOHGpYHORSSHPHQWGHVDF-
WLYLWpV GH O·HQWUHSULVH FRXYUH XQH SDUW QRQ DQR-
GLQHGHVVWUXFWXUHVGHO·(WDW(QHIIHWVLFHUWDLQHV
entreprises dénoncent les lourdeurs administra-
WLYHVG·DXWUHVpYRTXHQWGHVGLIÀFXOWpVOLpHVHQWUH
DXWUHVDXFR€WpOHYpGHVPDWLqUHVSUHPLqUHVGH
O·pQHUJLH RX HQFRUH GHV PpFDQLVPHV JRXYHUQDQW
O·LPSRUWDWLRQO·H[SRUWDWLRQOHVSURFpGXUHVÀVFDOHV
&HV LQIRUPDWLRQV GRQW SHXW GLVSRVHU O·$GPLQLV-
WUDWLRQGX7UDYDLOVRQWjPrPHG·rWUHWUDQVPLVHV
DX[ VWUXFWXUHV FRQFHUQpHV SRXU XQ VXLYL HIÀFDFH
GH O·DFWLYLWp pFRQRPLTXH HW DX EHVRLQ SHUPHWWUH
la prise de mesures adéquates pour développer
GDYDQWDJHODFDSDFLWpGHUpVLOLHQFHGHO·pFRQRPLH
face aux chocs.
$ OD OXPLqUH GH FHV GpYHORSSHPHQWV LO GHYLHQW
QpFHVVDLUHG·LQYRTXHUODSHUWLQHQFHGHODFUpDWLRQ
G·XQ FDGUH GH FROODERUDWLRQ HQWUH OHV GLIIpUHQWHV
administrations concernées et dont une synergie
G·DFWLRQVSRXUUDLWVDQVFRQWHVWHSURGXLUHXQVXU-
FURLWG·HIÀFDFLWpHWG·HIÀFLHQFHSRXUXQUHQRXYHDX
GXVHUYLFHSXEOLFYLVDQWO·RSWLPLVDWLRQGHODVDWLV-
IDFWLRQGHO·XVDJHUHQDGpTXDWLRQDYHFOHQRXYHDX
paradigme imposé par les enjeux de la modernisa-
WLRQGHO·$GPLQLVWUDWLRQ
Par Mouhamadou FALL
Elève Inspecteur du Travail et de la Sécurité
Sociale
Ecole nationale d’Administration (ENA) 29
 TRÉSOR

LE SECTEUR PARAPUBLIC : VECTEUR DE

L’ETAT ACTIONNAIRE ET SURVEILLANCE DES
ENTITES PAR LE TRESOR PUBLIC

/DWUDQVYHUVDOLWpGHVVHUYLFHVGX7UpVRUSXEOLFV·DS- WHIRLV LO Q·HVW SDV VXSHUÁX GH VRXOLJQHU TXH FHWWH
préhende aisément à travers la gestion du secteur GpÀQLWLRQDFRQQXXQHH[WHQVLRQ(OOHDÀQLSDULQWp-
SDUDSXEOLF(QHIIHWO·DYqQHPHQWGHO·LQWHUYHQWLRQ- JUHUGDQVVRQSpULPqWUHOHVpWDEOLVVHPHQWVSXEOLFV
nisme1 des Etats au lendemain de crises2PDMHXUHV les agences et autres structures administratives si-
a eu une forte implication sur ces derniers à la fois milaires ou assimilées.
GDQVODFUpDWLRQGHPHLOOHXUHVFRQGLWLRQVGHO·DFWLYL-
WppFRQRPLTXHPDLVDXVVLGDQVODVXEVWLWXWLRQDX[ $LQVL OH VHFWHXU SDUDSXEOLF FRPSRUWH GHV HQWUH-
initiatives privées à chaque fois que cela a été utile. prises destinées à être contributrices au budget de
/H6pQpJDOQ·HVWSDVpSDUJQpSDUFHWWHUpDOLWp/D O·(WDWPDLVDXVVLG·RUJDQLVPHVSXEOLFVD\DQWSRXU
recherche de célérité dans les procédures adminis- but la mise en cohérence et la réalisation des ob-
WUDWLYHVO·H[LJHQFHDFFUXHGHVXVDJHUVGXVHUYLFH MHFWLIVGHSROLWLTXHSXEOLTXH&·HVWG·DLOOHXUVWRXWHOD
SXEOLF HW O·DWWHLQWH GHV REMHFWLIV GpÀQLV RQW FRQGXLW SHUWLQHQFH GH OD QRXYHOOH ORL G·RULHQWDWLRQ QXPpUR
OHV(WDWVPRGHUQHVjUHYRLUOHXUV\VWqPHG·DGPLQLV- 2022-08 du 19 avril 2022 relative au secteur para-
WUDWLRQ)DFHjFHVGpÀVO·(WDWGX6pQpJDOGDQVVD SXEOLFDXVXLYLGXSRUWHIHXLOOHGHO·(WDWHWDXFRQWU{OH
TXrWH SHUPDQHQWH G·HIÀFDFLWp QH FHVVH GH UpIRU- GHVSHUVRQQHVPRUDOHVGHGURLWSULYpEpQpÀFLDQWGX
PHUHWG·DGRSWHUGHQRXYHDX[PpFDQLVPHVPLHX[ FRQFRXUVÀQDQFLHUGHODSXLVVDQFHSXEOLTXH
adaptés à la réalisation des objectifs de politique $X[ WHUPHV GHV GLVSRVLWLRQV GH O·DUWLFOH  QRWDP-
SXEOLTXHGRQWODÀQDOLWpGHPHXUHODVDWLVIDFWLRQGH PHQWHQVRQGHUQLHUDOLQpDODORLSUpFLVHTXH©OHV
O·LQWpUrW JpQpUDO /D SRXUVXLWH GH FHW LQWpUrW JpQp- organismes publics et les sociétés publiques consti-
UDO©PRWHXUGHO·DFWLRQDGPLQLVWUDWLYHªSRXUSDU- WXHQWOHVHQWLWpVGXVHFWHXUSDUDSXEOLFª&HWWHORL
OHUFRPPH-HDQ5,9(/2QHVDXUDLWVHUpGXLUHDX dans un souci de modernisation du secteur parapu-
IRQFWLRQQHPHQW GHV VHUYLFHV FODVVLTXHV GH O·(WDW EOLFUHSUHQGSULQFLSDOHPHQWHWHQVXEVWDQFHO·HVSULW
'DQV FH FRQWH[WH XQ EHVRLQ G·H[WHUQDOLVDWLRQ GH des textes ci-après :
O·DFWLRQ SXEOLTXH HVW DSSDUX QpFHVVDLUH SRXU XQH
meilleure prise en charge des préoccupations des ࢒/DORLQXPpURGXPDLSRUWDQWORL
FLWR\HQV &·HVW WRXW OH VHQV GX VHFWHXU SDUDSXEOLF G·RULHQWDWLRQ VXU OHV DJHQFHV G·H[pFXWLRQ PRGL-
TXL UHVWH SRXU O·(WDW XQ SURFpGp GH UpDOLVDWLRQ GH ÀpH 
ses objectifs.
࢒/H GpFUHW QXPpUR  GX  QRYHPEUH
3DUVHFWHXUSDUDSXEOLFLOIDXWHQWHQGUHO·HQVHPEOH SRUWDQWUpJLPHÀQDQFLHUGHV(3$6$6$
GHV HQWUHSULVHV SXEOLTXHV GpWHQXHV SDU O·(WDW DX
sens strict de la loi numéro 90-07 du 26 juin 19903 ࢒/H GpFUHW QXPpUR  GX  GpFHPEUH
relative au contrôle des entreprises publiques. Tou- 2017 relatif aux contrats de performance.

1
L’interventionnisme de l’Etat se mesure par le niveau des dépenses publiques par rapport au PIB et l’ampleur des mesures de régulation
économique.
2
Il s’agit notamment des chocs pétroliers et de la dévaluation du franc CFA en 1994.
3
-BMPJEVKVJOSFMBUJWFËMPSHBOJTBUJPOFUBVDPOUSÙMFEFTFOUSFQSJTFTEVTFDUFVSQBSBQVCMJDFUBVDPOUSÙMFEFTQFSTPOOFTNP-
SBMFTEFESPJUQSJWÏCÏOÏmDJBOUEVDPODPVSTmOBODJFSEFMBQVJTTBODFQVCMJRVF

30 Ecole nationale d’Administration (ENA)

$ODSUDWLTXHOHVHFWHXUSDUDSXEOLFUHVWHXQOHYLHU GHVHQWUHSULVHVSXEOLTXHVV·HVWPXpHHQ'LUHFWLRQ
LPSRUWDQWHQFHVHQVTX·LOSHUPHWjO·(WDWSDUO·HQ- GX6HFWHXU3DUDSXEOLF '63 GpVRUPDLVpULJpHHQ
WUHPLVHGHO·DGPLQLVWUDWLRQGX7UpVRUHQO·RFFXUUHQFH direction administrative de la DGCPT5 . Cette direc-
OD'LUHFWLRQGX6HFWHXU3DUDSXEOLF '63 G·H[HUFHU tion administrative est chargée de la gestion et du
deux fonctions principales : VXLYLGHVSDUWLFLSDWLRQVGHO·(WDW(OOHDQRWDPPHQW
pour mission la promotion de la rentabilité du porte-
/DJHVWLRQHWOHVXLYLGXSRUWHIHXLOOHGHO·(WDW IHXLOOHDXVHUYLFHGHO·pPHUJHQFH
/·HQFDGUHPHQW HW OD VXSHUYLVLRQ GHV RUJDQLVPHV $FHWpJDUGO·XQHGHVUpIRUPHVSKDUHVGX3ODQ6p-
publics autonomes. QpJDO(PHUJHQW 36( jVDYRLUO·©2SWLPLVDWLRQGHV
HQWUHSULVHV HW GHV SDUWLFLSDWLRQV GH O·(WDW ª D pWp
/DJHVWLRQHWOHVXLYLGXSRUWHIHXLOOHGH opérationnalisée à travers la « Stratégie de gestion
O·(WDW GX3RUWHIHXLOOHGHO·(WDWHWGHVHVGpPHPEUHPHQWVª
YDOLGpHHQDYHFSRXUYLVLRQ©XQSRUWHIHXLOOH
/H SRUWHIHXLOOH GH O·(WDW UHQYRLH j O·HQVHPEOH GHV GHO·(WDWG\QDPLTXHHWSHUIRUPDQWFRQWULEXWHXUQHW
actions de droit privé détenues de façon directe ou DX EXGJHW ª /HV REMHFWLIV VWUDWpJLTXHV GH FH GR-
LQGLUHFWH SDU O·(WDW$ WLWUH G·H[HPSOH GH GpWHQWLRQ cument cadre tournent autour des points suivants :
GLUHFWH QRXV SRXYRQV FLWHU OD 6(1(/(& OH 3RUW
$XWRQRPH GH 'DNDU OD 61 +/0 6$3&2 'DNDU ࢒/D PLVH HQ SODFH G·XQ GLVSRVLWLI SHUIRUPDQW GH
'HP'LNNOD6,&$3OD621$&26«3RXULOOXV- veille permanente sur le secteur parapublic ;
WUHUODGpWHQWLRQLQGLUHFWHQRXVSRXYRQVSDUOHUGH
OD6$5HWG·$LU6pQpJDOGRQWO·DFWLRQQDULDW4 est por- ࢒/DFRPSpWLWLYLWpGHVHQWLWpVGXVHFWHXUSDUDSXEOLF
té respectivement par PETROSEN et la Caisse de
'pS{WV HW GH &RQVLJQDWLRQV DX SURÀW GH O·(WDW /H ࢒(WODSURPRWLRQGXVHFWHXUSULYpQDWLRQDO
SRUWHIHXLOOH GH O·(WDW HVW DLQVL FRPSRVp GHV VRFLp- &HWWH6WUDWpJLHDYHFGHVUpVXOWDWVDVVH]SUREDQWV
WpVQDWLRQDOHVGHVVRFLpWpVjSDUWLFLSDWLRQSXEOLTXH est approfondie en 2021 par « la Doctrine de Ges-
majoritaire et des sociétés à participation publique WLRQ GX 3RUWHIHXLOOH GH O·(WDW '*3  ª DGRSWpH HQ
minoritaire. conseil des ministres le 17 novembre 2021. Ce
La gestion du portefeuille est essentiellement régie QRXYHDXFDGUHGHODSROLWLTXHDFWLRQQDULDOHGHO·(WDW
SDUODORLQXPpURSUpFLWpH0DUTXpG·DERUG V·DFFRUGHDX[PHLOOHXUHVSUDWLTXHVLQWHUQDWLRQDOHV
SDUO·DEDQGRQGXFRQWU{OHDSULRULDYHFSRXUFRURO- Il est opérationnalisé autour des trois lignes direc-
laire la suppression du Centre des établissements trices suivantes :
SXEOLFV &(3 O·DFWLRQQDULDWGHO·(WDWV·HVWSURJUHV- ࢒8QSRUWHIHXLOOHRSWLPLVpHWDUULPpDX[REMHFWLIVGH
VLYHPHQW PRGLÀp DX JUp GHV RULHQWDWLRQV pFRQR- développement ;
PLTXHVGHV(WDWVVRXVO·LQÁXHQFHGHVLQVWLWXWLRQVGH
%UHWWRQ:RRGV,ODpWpG·DERUGTXHVWLRQDXGpEXW ࢒8QHUHQWDELOLWpGXSRUWHIHXLOOHSRXUFRQWULEXHUDX
des indépendances de placer dans le giron national ÀQDQFHPHQWGHO·pPHUJHQFHGXSD\V
O·HQVHPEOHGHVHQWUHSULVHVG·DORUV&·HVWO·pFORVLRQ
GHVVRFLpWpVQDWLRQDOHV(QVXLWHFHWWHG\QDPLTXH ࢒(WXQHJRXYHUQDQFHUpQRYpH
a laissé place aux politiques de privatisations sous $XUHJDUGGHWRXWHVFHVRULHQWDWLRQVVWUDWpJLTXHV
O·LPSXOVLRQGHV3URJUDPPHVG·$MXVWHPHQWV6WUXFWX- XQDUVHQDOGHPpFDQLVPHVHVWPLVHQ±XYUHSRXU
UHOV 3$6 GDQVOHVDQQpHV(QÀQF·HVWDYHF WLUHUPHLOOHXUSURÀWGHVSDUWLFLSDWLRQVGHO·(WDW3DU-
OHUHJDLQGHODUpJXODWLRQTXHO·DFWLRQQDULDWGHO·(WDW PLFHVPpFDQLVPHVLO\DODSULYDWLVDWLRQODQDWLR-
a connu des formes plus actives. nalisation et la liquidation des entreprises publiques
'DQV FHWWH RSWLTXH OD FHOOXOH HQ FKDUJH GX VXLYL compte tenu de la maturité de celles-ci et de leur
positionnement stratégique.

4
La société PETROSEN détient 98 % de la SAR et la CDC détient 100 % d’Air Sénégal.
5
Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor.

Ecole nationale d’Administration (ENA) 31

/DJRXYHUQDQFHGHVpWDEOLVVHPHQWV
SXEOLFV
En ce qui concerne la gouvernance des établisse-
PHQWVSXEOLFVHOOHHVWG·DERUGG·HVVHQFHEXGJpWDLUH
HWV·DVVLPLOHjXQPpFDQLVPHGHFRQWU{OHGHO·(WDW
VXU FHV RUJDQLVPHV (Q UpDOLWp OD '63 D FRPPH
PLVVLRQV SULQFLSDOHV GH VXUYHLOOHU O·H[pFXWLRQ GHV
politiques publiques au niveau de ces structures et
G·HQDVVXUHUOHVXLYLSRXUXQHFRUUHFWHJHVWLRQEXG- GXVHFWHXUODORLG·RULHQWDWLRQDDSSRUWpGHVLQQRYD-
gétaire et comptable de celles-ci. WLRQVPDMHXUHVjVDYRLU
La surveillance des organismes publics se fait au ࢒/DVLPSOLÀFDWLRQGXFDGUHGHJRXYHUQDQFH
moyen de leur organe délibérant. Ces organes déli-
bérants peuvent prendre la dénomination de conseil ࢒/·DGRSWLRQ GH OD JHVWLRQ D[pH VXU OHV UpVXOWDWV
GH VXUYHLOODQFH RX G·DVVHPEOpH JpQpUDOH ,OV VRQW comme norme ;
composés de membres issus de diverses sphères
professionnelles (y compris la société civile). En tout ࢒/DFRQVpFUDWLRQGHODQRWLRQGHVRFLpWpSXEOLTXH
pWDWGHFDXVHODVXUYHLOODQFHGHVRUJDQLVPHVSX- ࢒/D PLVH HQ SODFH G·XQH SROLWLTXH G·DXGLW LQWHUQH
blics tire sa substance des normes prescrites dans dans chaque organisme du secteur parapublic ;
le cadre de la gestion budgétaire et comptable.
࢒/H UHQIRUFHPHQW GX VXLYL HW GH O·pYDOXDWLRQ GHV
La gestion budgétaire et comptable des organismes activités de tous les organismes du secteur ;
SXEOLFVVHIDLWDXUHJDUGGHODUqJOHPHQWDWLRQÀQDQ-
cière et comptable. Même si le référentiel SYSCO- ࢒/H VXLYL GX SRUWHIHXLOOH GH O·(WDW SDU OH PLQLVWUH
+$'$ HVW G·XVDJH OHV QRUPHV XWLOLVDEOHV UHVWHQW FKDUJpGHVÀQDQFHV
celles de la comptabilité publique (article 40 du dé-
cret 2014-1472 du 12 novembre 2014 portant ré- ࢒/DGpWHUPLQDWLRQGHODUHVSRQVDELOLWpGHVRUJDQHV
JLPHÀQDQFLHUHWFRPSWDEOHGHV(3$6$6$6 $XVVL délibérants et des dirigeants ;
faut-il rappeler que les établissements publics ont
‡ /D FUpDWLRQ G·XQ IRQGV GH UHODQFH SRXU OD
XQHSHUVRQQDOLWpMXULGLTXHGLVWLQFWHGHFHOOHGHO·(WDW
restructuration des sociétés publiques et des socié-
HWGLVSRVHQWG·XQHDXWRQRPLHGHJHVWLRQMXJpHUH-
WpVjSDUWLFLSDWLRQSXEOLTXHHQGLIÀFXOWp
lative par certains. Aux termes des dispositions de
ODORLG·RULHQWDWLRQQXPpURGXDYULO &HWWHQRXYHOOHDSSURFKHGHO·(WDWGDQVODJHVWLRQGX
FLWpHSOXVKDXWOHVpWDEOLVVHPHQWVSXEOLFVVRQWUp- secteur parapublic est ainsi adossée à une nécessi-
partis en trois catégories : té de performance tant dans la gestion que dans le
FRQWU{OHGHVHQWLWpV(OOHPRQWUHjVXIÀVDQFHWRXWH
࢒/HVpWDEOLVVHPHQWVSXEOLFVjFDUDFWqUHDGPLQLV-
la pertinence de la Direction du Secteur Parapublic
tratif (article 5) ;
dans le dispositif actuel de suivi et de gestion du
࢒/HVpWDEOLVVHPHQWVSXEOLFVjFDUDFWqUHLQGXVWULHO VHFWHXU$XVVLHVWLOFUXFLDOGHUDSSHOHUTXHODPLVH
et commercial (article 6) ; HQ PDUFKH GH O·2EVHUYDWRLUH GX VHFWHXU SDUDSX-
EOLFGHYUDLWSHUPHWWUHG·RSWLPDOLVHUO·pODQGHSHUIRU-
࢒(W OHV DJHQFHV TXL H[pFXWHQW GHV SURJUDPPHV mance.
VSpFLÀTXHVGHO·(WDWDYHFTXHOTXHIRLVXQHGXUpH
de vie limitée (article 7).
Tous ces organismes sont des correspondants du
7UpVRUSXEOLFHWRQWO·REOLJDWLRQ7 de domicilier leurs
GLVSRQLELOLWpV GDQV OHV FRPSWHV GH FHOXLFL '·DLO-
OHXUVOHXUVEXGJHWVVRQWSRXUO·HVVHQWLHOLVVXVGHV
WUDQVIHUWVGHO·(WDWLQVFULWVGDQVODORLGHÀQDQFHV,O
FRQYLHQWDXVVLGHQRWHUTXHO·DGRSWLRQGHODVWUDWp-
gie de Compte unique du Trésor (CUT) a renforcé
FHWWHIRUWHUHODWLRQÀQDQFLqUHHQWUHO·(WDWFKDUJpGH
la gestion de la trésorerie dans le temps et dans
O·HVSDFHHWOHVGLWVRUJDQLVPHVSXEOLFV(QFHVHQV
FHVRUJDQLVPHVGLVSRVHQWG·DJHQWFRPSWDEOHUHSUp-
VHQWDQWOHPLQLVWqUHGHVÀQDQFHVGDQVODVWUXFWXUH
$XYXGHVGpYHORSSHPHQWVSUpFpGHQWVLOFRQYLHQW
GH UHWHQLU TXH OD QRXYHOOH ORL G·RULHQWDWLRQ QXPpUR
UHVWHOHSRLQWG·DQFUDJHGXVHFWHXUSDUD- Par Mamadou LECOR
public et répond à un besoin de mise à jour de la
Elève Inspecteur du Trésor
loi numéro 90-07. Dans un élan de modernisation

6
Etablissements Publics et Autres Structures Administratives Similaires ou Assimilées

"SUJDMFEFMB-PJ0SHBOJRVFSFMBUJWFBVY-PJTEF'JOBODFT -0-' O¡EVGÏWSJFS

32 Ecole nationale d’Administration (ENA)

 DOSSIER

M. Cheikh Awa Balla FALL accompagnant

le Président de la République Macky SALL
lors de sa visite à l’ENA

,
UN MODÈLE

Ecole nationale d’Administration (ENA) 33

 /·$PLFDOH GHV (OqYHV GH O·(FROH 1DWLRQDOH G·$G- GH%DPEH\G·RLOVRUWGLSO{PpDYHFPHQWLRQHQ
ministration et sa commission en charge de la /HWLWUHG·LQJpQLHXUIRUHVWLHUHQSRFKHOHGp-
FRPPXQLFDWLRQYRXVSURSRVHQWGDQVYRWUHUHYXH YRXHPHQWHQEDQGRXOLqUHLOH[HUFHHQWUHHW
´/·(QDUTXHµXQHUXEULTXHLQWLWXOpH´/·(QDUTXHXQ GHKDXWHVIRQFWLRQVDX0LQLVWqUHGHO·(QYL-
0RGqOHµ$ WUDYHUV FHOOHFL QRXV HQYLVDJHRQV GH ronnement et de la Protection de la Nature comme
SRUWHUDXSLQDFOHGHJUDQGVFRPPLVGHO·(WDWVRU- cadre technique et chefs de différents projets de
WDQWVGHO·(FROH1DWLRQDOHG·$GPLQLVWUDWLRQDÀQGH développement et de recherche.
les donner en exemple à la jeune génération. En
HIIHWOHXUVSHUVRQQDOLWpVOHXUVSDUFRXUVOHXUHQ-
6D UHFRQYHUVLRQ GDQV O·$GPLQLVWUDWLRQ JpQpUDOH
JDJHPHQW HW OHV YDOHXUV TX·LOV LQFDUQHQW GRLYHQW
après sa réussite au concours professionnel du
rWUH YXOJDULVpV j O·DWWHQWLRQ GH IXWXUV FDGUHV GH
F\FOH $ GH O·(1$ WpPRLJQH GH O·DEQpJDWLRQ GH
O·$GPLQLVWUDWLRQ
O·KRPPH&RPPH$GPLQLVWUDWHXUFLYLOODGLYHUVLWp
TX·RIIUHVRQSURÀOHQVXVGHVHVH[SpULHQFHVSUR-
'DQV FH SUHPLHU QXPpUR QRXV FRPSWRQV UHQGUH IHVVLRQQHOOHV DQWpULHXUHV SHUPHWWHQW j 0RQVLHXU
KRPPDJHjO·XQGHFHVJUDQGVVHUYLWHXUVGHO·$G- )$//jODPDLQYHUWHGHVHPRXYRLUDYHFDLVDQFH
ministration sénégalaise après plus de quarante GDQVO·$GPLQLVWUDWLRQFHQWUDOHHQWUHHW
DQQpHV GH ERQV HW OR\DX[ VHUYLFHV FRXURQQpHV HWG·rWUHQRPPpFRQVHLOOHUWHFKQLTXHGHGLIIpUHQWV
GXQRQPRLQVSUHVWLJLHX[WLWUHG·,QVSHFWHXU*pQp- PLQLVWUHVFHOXLGHO·,QWpULHXUFHOXLHQFKDUJHGHOD
UDOG·(WDW,OV·DJLWGH0RQVLHXU&KHLNK$ZD%DOOD 'pFHQWUDOLVDWLRQHWGHVTXHVWLRQVLQVWLWXWLRQQHOOHV
)$// DFWXHO 'LUHFWHXU JpQpUDO GH O·(FROH 1DWLR- FHOXL HQ FKDUJH GH OD MHXQHVVH HW HQÀQ FHOXL HQ
QDOHG·$GPLQLVWUDWLRQ FKDUJHGHO·(QYLURQQHPHQW

0RQVLHXU &KHLNK$ZD %DOOD )DOO HVW GH FHV IRQF-
WLRQQDLUHVURPSXVjODWkFKHTXLSRXUUDLHQWVDQV
DPEDJHV rWUH ORJpV j OD GLJQH HQVHLJQH GHV
JUDQGV FRPPLV GH O·(WDW $GPLQLVWUDWHXU FLYLO GH
IRUPDWLRQLODLQWpJUpOHUHQRPPpFRUSVGHV,QV-
SHFWHXUV*pQpUDX[G·(WDWGHSXLVPDL
,VVXGHODSURPRWLRQGHO·(FROH1DWLR-
QDOHG·$GPLQLVWUDWLRQ0RQVLHXU&KHLNK$ZD%DOOD
FALL a obtenu son baccalauréat série D au Ly-
FpH %ODLVH 'LDJQH GH 'DNDU DYDQW G·LQWpJUHU OD
prestigieuse Ecole Nationale des Cadres Ruraux
1H VH VXIÀVDQW JXqUH GX VDYRLU HW GHV FRPSp-
WHQFHV GpMj DFTXLV QRWUH PRGqOH GX MRXU D HX j
HQJUDQJHU GpMj GDQV OHV DQQpHV  GHV FHUWL-
ÀFDWLRQVHQPDQDJHPHQWSXEOLFHQPDQDJHPHQW
des projets de développement et en approche par-
WLFLSDWLYHGDQVGHVLQVWLWXWLRQVFRPPHOD)$21 et
O·8QLYHUVLWpGH3LWWVEXUJ3DUDLOOHXUVLOHVWO·DXWHXU
de plusieurs études et communications dans di-
YHUVSURJUDPPHVHWSURMHWVSRXUOHFRPSWHDXVVL
ELHQGHO·(WDWGX6pQpJDOTXHG·LQVWLWXWLRQVLQWHUQD-
WLRQDOHVGRQWOH318'O·,QVWLWXW,QWHUQDWLRQDOSRXU

M. Cheikh Awa Balla FALL en compagnie du personnel, du corps professoral et des éléves de l’ENA

1
Food and Agriculture Organization of the United Nations.

34 Ecole nationale d’Administration (ENA)

 Le DG recevant les hommages de la promotion 2022-2024 des élèves de l’ENA

O·(QYLURQQHPHQWHWOH'pYHORSSHPHQW ,,(' HWOD ±XYUHXQHYDVWHHQWUHSULVHGHWUDQVIRUPDWLRQRU-

Banque Mondiale. JDQLVDWLRQQHOOH DX VHLQ GH O·(1$ GDQV OD PrPH
ODQFpH TXH VHV SUpGpFHVVHXUV (QWUH DXWUHV LO D
LQWpJUp GDQV OD IRUPDWLRQ GHV FDGUHV \ VRUWDQWV
&HORQJHWIUXFWXHX[SDUFRXUVDXVHUYLFHGHO·$G-
XQ YROHW D[p VXU O·DFTXLVLWLRQ GH FRPSpWHQFHV
ministration et du développement local est couron-
HQ PDQDJHPHQW DFTXLV QRQ QpJOLJHDEOHV GDQV
né en septembre 2004 par sa nomination comme
O·H[HUFLFHGHOHXUVIXWXUHVIRQFWLRQV
Conseiller technique du Premier Ministre chargé
de la Décentralisation et des questions institution-
QHOOHV SRVWH TX·LO RFFXSH MXVTX·HQ IpYULHU  0RQVLHXU&KHLNK$ZD%DOOD)$//$DXUDGRQFPDU-
$FHWWHGDWHLOHVWGpVLJQp6HFUpWDLUHH[pFXWLIGX qué de son empreinte notre si chère institution à la
3URJUDPPH 1DWLRQDO GH 'pYHORSSHPHQW ORFDO WrWHGHODTXHOOHVDORQJpYLWpGpQRWHG·XQHPDUTXH
TX·LOIXWFKDUJpGHSRUWHUVXUOHVIRQWVEDSWLVPDX[ GHFRQÀDQFHHWGHFRQVLGpUDWLRQ1RXVHVSpURQV
6D UpVLOLHQFH OXL YDXW DSUqV XQ SDVVDJH G·DERUG par ailleurs que sa belle et riche expérience conti-
comme Conseiller technique du Directeur des af- QXHUDG·rWUHPLVHjSURÀWGHODMHXQHJpQpUDWLRQ
IDLUHV JpQpUDOHV HW GH O·$GPLQLVWUDWLRQ WHUULWRULDOH
ensuite comme Chef de la Division du Partenariat
avec les organisations non gouvernementales au
0LQLVWqUH GH O·,QWpULHXU G·rWUH FRQVDFUp HQ DYULO
 6HFUpWDLUH JpQpUDO DGMRLQW GX *RXYHUQH-
ment.

'HOD3ULPDWXUH0RQVLHXU&KHLNK$ZD%DOOD)DOO
reçoit les clés de la locomotive que constitue notre
WUqVFKqUHLQVWLWXWLRQHWGRQWLOSUpVLGHDX[GHVWL-
nées depuis mars 2013.

'HSXLV ORUV HW GDQV XQH SHUVSHFWLYH TXL V·LQVFULW Entretien réalisé par El Hadji Doudou Diop MBOUP
HQGURLWHOLJQHGHO·LPSXOVLRQSDUO·(WDWVpQpJDODLV et El Hadji Mouhamadou Moustapha Gaye ;
G·XQH G\QDPLTXH GH PRGHUQLVDWLRQ GH O·$GPLQLV- Synthèse par Ndèye Nangho DIOUM.
WUDWLRQ0RQVLHXU&KHLNK$ZD%DOOD)DOODPLVHQ

Ecole nationale d’Administration (ENA) 35

36 Ecole nationale d’Administration (ENA)