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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

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FACULTÉ DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES SOCIAL
HUMAINES
SCIENCES
DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE, ANTHROPOLOGIE
DEPARTMENT OF SOCIOLOGY, ANTHROPOLOGY
ET DES SCIENCES SOCIALES POUR LE
AND SOCIAL SCIENCES FOR DEVELOPPMENT
DÉVELOPPEMENT

SOC 332 : SOCIOLOGIE ECONOMIQUE

THEME:

L’ÉCONOMIE DES CONVENTIONS ET L’ENCASTREMENT SOCIAL

Rédigé par :

GROUPE 13

NOMS ET PRENOMS MATRICULES

NAOUTTAI KOUKOI 20D1822FL

NDAKDOUKSIA CLEMENT 19D8614FL

NGARGOULAYE GUELBE 20D1861FL

NGUIZIYE LIDYA 20D0994FL

OUMAR MARSA MAHAMAT 20D1736FL

Sous la supervision de:

Dr GALIDI Gaston,

Chargé de cours

&

M. KADIE Christian Roméo,

1
Chargé de travaux dirigés

Année académique 2022-2023

PLAN

INTRODUCTION

I- DEFINITION DES CONCEPTS

1- Économie

2- Convention et économie des conventions

3- Encastrement social

II- L'ÉCONOMIE DES CONVENTIONS

1- Historique et principes de l'économie des conventions

2- Les conventions : régulatrices des échanges économiques

3- Rapport entre économie des conventions et sociologie

III- L'ENCASTREMENT SOCIAL

1- L'encastrement social selon Karl polanyi

2- L'encastrement social selon Mark Granovetter

3- Quelques types d'encastrement social

IV- CORRELATION ENTRE ECONOMIE DES CONVENTIONS ET


L'ENCASTREMENT SOCIAL

1- L'individu : une planque tournante des relations et des conventions économiques

2- Corrélation au niveau de leurs objectifs

CONCLUSION

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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INTRODUCTION

Pendant longtemps, les économistes ont retiré l'aspect humain de leurs études à tel
point qu'on serait tenté de croire que les activités marchandes, les actions économiques se
déroulaient dans un vide social, sans qu'aucune présence de l'homme ou qu'aucune
interaction sociale n'en découle. Mais à partir des années 1980 un groupe de chercheurs a
remis les pendules à l'heure et a su prouvé par leurs recherches qu'il était inconcevable
d'appréhender les actions économiques hors du champs de la société, des individus qui la
composent et des institutions qu'elle renferme; C'est ainsi que des branches nouvelles de la
science économique voient le jour, à l'instar de l'économie des conventions et par ricochet,
en sociologie, on assiste à la naissance d'une nouvelle sociologie économique qui elle aussi
met le système social au centre des activités économiques et introduit donc la notion
d'encastrement social. Dès lors, Que sont donc l'économie des conventions et la notion
d'encastrement social? Et quel rapport entretiennent ces deux notions ?

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I- DEFINITION DES CONCEPTS

1- Économie

Pour Edmond Malinvaud, l'économie est « la science qui étudie comment des ressources
rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société; elle
s'intéresse d'une part aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la
consommation des biens, d'autre part aux institutions et aux activités ayant pour objet de
faciliter ces opérations.».

Nous pouvons aussi la concevoir comme la vie des hommes au travail afin de produire des
biens et services nécessaires à la satisfaction de leurs besoins, elle traite de ce que nous
gagnons et de ce que nous pouvons acheter. Bref, trois termes fondamentaux la définissent
à savoir l'offre, la demande et le prix.

2- Convention et économies des conventions

Les conventions sont des accords passés entre des personnes, des groupes, des sujets de
droit international (États, organisations...), destinés à produire des effets juridiques et qui
revêtent en principe un caractère obligatoire sur ceux qui y adhèrent, C'est un écrit destiné
à formaliser la réalité de cet accord. Dale Jamieson les définit comme une « régularité de
comportements soutenue par un système. ». C'est-à-dire une conformité à un ordre ou à des
règles établies entre plusieurs personnes physiques ou morales et dont la mise en exécution
est surveillée par un système transcendant les volontés des adhérents.

Quant à l'économie des conventions, c'est une approche hétérodoxe de l'économie, elle
tente de mettre sur pied un terrain d'entente entre l'économie et les autres sciences
humaines et sociales comme le droit, la philosophie ou encore la sociologie. Elle est par

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ailleurs une branche de l'économie qui s'occupe des normes implicites régissant les
échanges économiques entre plusieurs individus.

3- Encastrement social

La notion d'encastrement social introduit par Karl Polanyi, développé par la suite par
Mark Granovetter traduit une dépendance de l'activité économique vis-à-vis de divers
aspects de la vie sociale (politique, institutions, culture...). Autrement dit, l'économie et le
social sont étroitement liés, car les échanges économiques sont non seulement possibles
grâce aux individus, mais que leurs exercices sont également réglementés par des
institutions socialement produites. En outre, selon GRANOVETTER, l'encastrement social
rend compte de l'insertion des actions économiques dans des réseaux sociaux, qu'il
convient de cerner à partir des relations personnelles et des structures de celle-ci.

II- L'ÉCONOMIE DES CONVENTIONS

1- Historique et principes de l'économie des conventions

Le courant de l'économie des conventions est lancé par un numéro de la revue


économique en Mars 1989. Six auteurs ont collaboré dans cette nouvelle approche de la
science économique ; ce sont entre autres François Eymard DUVERNAY, André
ORLÉAN, Robert SALIAS, Laurent THÉVENOT, Jean Pierre DUPAY et Olivier
FAVEREAU.

Cette nouvelle approche de l'économie, contrairement à l'économie classique qui s'intéresse


particulièrement à une approche quantitative de l'économie sans tenir compte de comment
des facteurs humains, par leurs comportements pouvaient influencer sur cette dernière, est
plus ouverte aux sciences humaines et sociales. Elle est donc une approche beaucoup plus
qualitative et porte par ailleurs une plus grande attention aux comportements humains et

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aux interactions sociales qui animent les échanges économiques. Bien que la majeure
partie des auteurs à l'origine de cette approche ont une formation d'ingénieur à forte
composante mathématique, il était évident pour eux que chercher à concilier l'économie et
les autres sciences sociales au niveau de l'appréhension de leurs objets leur permettrait de
mieux cerner, de mieux expliquer des aspects de leur discipline ( l'économie), dont une
analyse qualitative pure aurait laissé des zones d'ombres, c'est donc ainsi, que l'on assiste à
la naissance d'une économie dite des «conventions».

2- Les conventions : régulatrices des échanges économiques

Les accords et conventions auxquels s'intéresse l'économie des conventions afin de mieux
cerner l'impact des réseaux sociaux, des interactions sociales sur les activités économiques
sont de plusieurs types.

D'abord au niveau formel, nous avons des institutions internationales comme


l'Organisation Mondial du Commerce (OMC) ou encore les institutions Étatiques qui sont
les garants des conventions économiques. Aujourd'hui, il est par exemple courant que le
transport de marchandises d'un pays à un autre soit soumis à une réglementions et doit
donc se plier à une certaine norme. Il existe des marchandises dont l'importation et la
commercialisation sont interdites. En effet, dans les Etats islamiques par exemple,
l'importation de l'alcool et de la charcuterie est officiellement prohibée.

En outre, même si l'importation de marchandises est autorisés, les Etats sont libres de
définir un seuil à respecter ; ceci généralement afin de réduire la concurrence entre les
produits locaux et les produits importés.

Au niveau informel, les conventions ou accords non écrits peuvent être tenus entre
particuliers ou entre entreprises et fournisseurs grâce aux relations de confiance tissées.
Alors, il est possible de voir ces acteurs échanger des marchandises sans paiement
immédiat. En effet, des industries comme la SODECOTON se fournissent par exemple en
matière première, les transforment, les commercialisent avant de payer les fournisseurs
grâce aux intérêts dégagés.

En outre, des conventions économiques sont également tenues entre marchands afin de
fixer un prix commun pour un produit commercialisé. Ceci s'explique en effet par le fait

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que sur un marché, peu importe le nombre d'échoppes auxquels on fait face, le prix d'une
marchandise reste généralement inchangé.

3- Rapport entre économie des conventions et sociologie

L'économie des conventions et la sociologie se veulent toutes les deux empiriques,


autrement dit elles privilégient les données collectées sur le terrain, grâce au contact avec
les acteurs sociaux pour la sociologie et aux acteurs économiques et institutions
économiques pour l'économie des conventions.

En outre, contrairement à l'économie classique qui se voulait purement mathématique et


statistique, l'économie des convention opte pour une étude de l'économie sous un nouveau
prisme, celui de comprendre comment les comportements des acteurs économiques
pouvaient affecter le système économique dans son ensemble. L'économie des conventions
emprunte donc à la sociologie et aux autres sciences sociales l'analyse qualitative des
phénomènes. Grace à cette nouvelle approche, l'économie a pu avoir accès à des
informations qui de façon quantitative n'auraient jamais pu être récoltées.

III- L'ENCASTREMENT SOCIAL

La notion de l'encastrement a émergé en sociologie économique autour des années 1980,


une période où les économistes et les sociologues américains engageaient un dialogue un
peu étrange, fait d'incursion de chacun dans le territoire de l'autre. C'est une époque où des
économistes adeptes de théories plus marginales, comme Olivier Williamson, promoteur
de la théorie des coûts de transactions, s'efforçaient de convaincre leurs confrères
sociologues de l'intérêt d'utiliser leurs théories.

Du côté des sociologues, la même période a vu des tentatives pour reformuler des
questions considérées alors comme relevant spécifiquement de l'économie telles que les
marchés, les contrats, la monnaie, les coûts... La plupart de ces tentatives de conciliation
fut l'œuvre d'un petit groupe de chercheurs rassemblés autour d'un jeune professeur de
Harvard, Harrison White, dont le rôle a été déterminant dans le renouvellement des études

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sur les réseaux comme la sociologie économique. Ainsi, le concept d'encastrement social
s'est par la suite imposé dans la nouvelle sociologie économique grâce aux travaux de Karl
Polanyi et Mark Granovetter.

1- L'encastrement social selon Karl polanyi

La notion d’encastrement a été proposée pour la première fois par Karl Polanyi, dans son
ouvrage la Grande Transformation (1944). Karl Polanyi conçoit l’économie comme la
circulation des biens et l’attribution d’une valeur par des mécanismes dont le marché n’est
qu’une possibilité. Pour lui, l’économie est un des principes de fonctionnement de la
société. Anthropologue de formation, il pense qu’en général les relations sociales de
l’homme englobent son économie. C’est ce qu’il appelle l’encastrement de l’économie
dans le système social. En effet, les mobiles des individus sont multiples, et ne se résument
pas au seul intérêt personnel, l’homme agit, de manière, non pas à protéger son intérêt
individuel à posséder des biens matériels, mais de manière à garantir sa position ou statut
social, ses droits sociaux, ses avantages sociaux. Ainsi, le système économique étant
inclus dans le système social, est géré en fonction de mobiles non économiques comme le
statut social, le prestige social, la socialité nécessaire au respect des codes sociaux et des
obligations sociales. Dans ce cadre, le réglage de l’économie peut très bien ne pas être
réalisé par le marché.

Par ailleurs, Ainsi, avant le 19ème siècle : « Le système économique était submergé dans
les relations sociales générales ; les marchés n’étaient qu’un trait accessoire d’un cadre
institutionnel que l’autorité sociale maîtrisait et réglementait plus que jamais. » (p. 101), et
« Le système économique était absorbé dans le système social » (p. 102).

Cependant; Karl Polanyi défend la thèse qu’au 19ème siècle s’est produit un
désencastrement général de l’économie due à l’institutionnalisation du marché comme seul
principe organisateur du fonctionnement social : l’économie était auparavant encastrée
dans les relations sociales qui se sont ensuite trouvées encastrées dans le système
économique, la société devenant « gérée en tant qu’auxiliaire du marché ». La société

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bascule à cette époque des marchés isolés et régulés par les pouvoirs politiques à
l’économie de marché et au marché généralisé et autorégulateur.

2- L'encastrement social selon Mark Granovetter

Mark Granovetter est un sociologue américain, l’un des principaux représentants de la


sociologie des réseaux sociaux. Pour Granovetter, les relations économiques ne font pas
exception et les « marchés » n’ont pas à être exclus du champ de l’analyse des relations
sociales. Il a abordé la notion d’encastrement (embeddedness) qui permet en sociologie
économique de concevoir les transactions économiques dans les relations sociales. Pour
rompre avec une conception de l’action économique qu’il qualifie d’atomisée, Granovetter
a développé le concept d’encastrement qu’il a emprunté à Polanyi. Il affirme ainsi que
l’action économique est << encastrée >> au sein des réseaux de relations personnelles. Un
tel encastrement réticulaire débauche sur la construction sociale des institutions comme
l’illustre la genèse de l’industrie électrique américaine. En effet, l’existence d’une
institution ne s’explique pas simplement en terme d’efficience mais il faut tenir compte des
autres facteurs particulièrement les réseaux de relations personnelles. Il définit alors une
institution comme << réseaux sociaux figés >>

Granovetter défend la thèse selon laquelle les activités économiques dépendent des
relations sociales dans lesquelles les acteurs sont engagés. Cette thèse a plusieurs
implications. Première implication de la thèse de Granovetter, contrairement à ce
qu’affirment de nombreux économistes ou même à ce que pensait Karl Polanyi à qui il a
emprunté le terme encastrement, l’activité serait dépendante de structures sociales plus
générales. Autrement dit, l’activité économique doit être étudiée avec les outils de la
Sociologie. Deuxième implication, ces structures sociales ne sont pas des groupes ou des
catégories sociales mais des réseaux sociaux, ce qui est une prise de position au sein de la
Sociologie qui est commune à de nombreuses analyses de réseaux. Troisième implication,
le niveau pertinent de l’action économique n’est pas celui des entreprises mais celui des
acteurs individuels et de leurs relations. Ainsi, il montre que les relations entre les
entreprises sont sous-tendues par des relations personnelles.

Pour Granovetter, la création des entreprises constitue un terrain intéressant pour étudier le
processus d’encadrement. Il affirme que les entreprises ne naissent pas seulement pour
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répondre à des besoins économiques mais elles sont aussi construites par des individus
dont l’action est à la fois facilitée et limitée par la structure et les ressources disponibles
des réseaux sociaux où ils s’inscrivent.

Granovetter distingue deux sortes d’encastrement : l’encastrement relationnel qui renvoit à


des relations personnelles qui influencent l’action et l’encastrement structural qui renvoit
plus largement aux réseaux auxquels l’acteur prend part. Ce sont ces deux formes
d’encastrement qui assurent la continuité des relations entre les individus en leur
permettant d’acquérir un socle social commun.

3- Quelques types d'encastrement social

 L’encastrement structurel

L’encastrement structurel est celui duquel parle M. GRANOVETTER dans l'action


économique et structure sociale : le problème de l'encastrement (1985). Sa conviction est
que les individus sur le marché ne sont pas “ atomisés ”. Au contraire, ils entretiennent des
relations personnelles, tissent des liens d’amitié, et de fidélité suffisamment récurrents pour
qu’il soit possible de reconstituer la structure globale du réseau de relations qui parcourt le
marché. Ce travail permet de rompre avec l’image d’une sphère autorégulée puisque des
relations personnelles interviennent dans le fonctionnement des échanges ou, pour le dire
autrement, puisque la participation au marché ne détruit pas les relations sociales.
L’encastrement structurel traduit la contextualisation de l’échange marchand sous la forme
des relations interpersonnelles.

 L’encastrement institutionnel formel

L’encastrement institutionnel formel fait référence à la nature contingente de l’action


économique par rapport aux règles formelles et aux outils utilisés. L’existence des règles
formelles, locales ou relevant du droit, est évidente dès que l’on s’efforce de décrire un
marché concret (conditions d’entrée, mode d’établissement du prix, forme des contrats de
vente, règles de concurrence…). Selon Emile DURKHEIM (1978), en l’absence de
contraintes réglementaires, les individus pourraient à tout moment remettre en cause un
accord et les vertus de la division du travail seraient loin de se réaliser.

 L’encastrement culturel

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Les institutions culturelles ne possèdent pas le caractère immédiatement observable des
institutions formelles mais elles sont toutes aussi essentielles à la formation des échanges
marchands. En effet les marchandises sur le marché doivent correspondre aux attentes
culturelles des population. Il serait par exemple non rentable de vendre de la viande de
bœuf en inde ou encore du rôti de porc en Arabie saoudite car ce sont des aliments qui
culturellement, n'entrent pas dans les habitudes alimentaires des populations autochtones.

IV- CORRELATION ENTRE ECONOMIE DES CONVENTIONS ET


L'ENCASTREMENT SOCIAL

1- L'individu : une planque tournante des relations et des conventions économiques

Les relations économiques ou encore les relations entre les fournisseurs et clients font
intervenir des individus. Il est impossible de parler d’échange économique sans faire
mention à l’acteur social humain qui rend tout ceci possible. L’économie ne se fait pas
dans un vide social et par conséquent son exercice fait intervenir des hommes, c’est même
leurs interactions qui font l’économie.

Par ailleurs, les conventions économiques (normes implicites régissant les échanges) ont
été socialement construites par des individus et leur respect est également assuré par
l'individu. C’est lui qui fait les normes, c’est lui qui est appelé à les respecter, c’est aussi
lui qui sanctionne ceux qui dérogent à ces normes.

Il est aussi important de souligner que c'est toujours ce dernier qui est encastré au cœur du
système économique comme l’ont souligné respectivement Polanyi et Granovetter. Bref,
sans l’individu pas d'économie et encore moins des conventions.

2- Corrélation au niveau de leurs objectifs

Le dénominateur commun entre l’économie des conventions et l’encastrement social est


leur volonté Commune de concilier les aspects sociaux (individu, institutions) et les
aspects économiques (commerce, contrat, marché). En effet, l'encastrement social insère
les interactions sociales au sein de l’économie, c’est une étude sociologique des marchés.
Quant à l’économie des conventions, la prise en compte des caractères sociaux
(comportement d’acteur économique, conventions économique ) reste l'objectif principal.

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Les économistes ont su emprunter des méthodes qualitatives des autres sciences sociales et
de la sociologie en particulier pour analyser les marchés.

CONCLUSION

Tout compte fait, le problème de fond ayant mobilisé notre attention était celui de
s'attarder sur les notions de l'économie des conventions et de l'encastrement social tout en
veillant à les expliciter les mieux possible et donner les relations qu'elles entretiennent. Il
ressort de cette analyse que l'économie des conventions est une approche hétérodoxe de
l'économie, elle tente de mettre sur pieds un terrain d'entente entre l'économie et les autres
sciences humaines comme le droit, la philosophie ou encore la sociologie. Elle est par
ailleurs une branche de l'économie qui s'occupe des normes implicites régissant les
échanges entre plusieurs individus. Quant à l'encastrement social, il s'agit d'une notion qui
traduit une dépendance de l'activité économique vis-à-vis de divers aspects de la vie
sociale (politique, institutions, culture...). Et par ailleurs, ces deux notions ont en commun
leur volonté Commune de concilier les aspects sociaux (individu, institutions) et les
aspects économiques (commerce, contrat, marché).

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Arensberg, C., Pearson, H. (Eds.), Les systèmes économiques dans l’histoire et la


théorie.

Boltanski, L., Thévenot, L., De la justification, les économies de la grandeur.


Gallimard, Paris, 1991.

Bourdieu, P., Les structures sociales de l’économie, Le Seuil, Paris, 2000.

Durkheim, É., 1978. De la division du travail social. Puf, Paris (1re édition en 1883).

Granovetter, M, Action économique et structure sociale : le problème de


l'encastrement , 1985

Polanyi, K., 1983. La grande transformation, Aux origines politiques et économiques


de notre temps, 1983

Polanyi, K., L’économie en tant que procès institutionnalisé , 1975

Salias,R, L’analyse sociologique des conventions du travail 1989

Zelizer, V., 1992. Repenser le marché, la construction sociale du marché aux bébés
aux États-Unis 1870–1930.

www.jstor.org

www.persee.fr

www.fr.m.wikipedia.org

www.wikimemoires.net

www.journals.openeditions.org

13
www.cairn.info

www.ssoar.info

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