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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE

GESTION – UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

COURS DE
QUESTIONS DE
L’ECONOMIE
INTERNATIONALE
2021-2022
PAR LE PROFESSEUR KILONDO NGUYA DIDIER
1
A. OBJET DU COURS (1)
INTERNATIONALE BRANCHE DE L’ECONOMIE QUI TRAITE
DES ECHANGES QUI S’EFFECTUENT
ENTRE LES NATIONS ET LEURS
EFFETS SUR LES ECONOMIES
ECONOMIE

BRANCHE QUI ECLAIRE LES


QUESTIONS PORTANT SUR LE
FONCTIONNEMENT ACTUEL DE
L’ECONOMIE MONDIALE

SA PARTICULARITE : ETUDIER LES


INTERACTIONS ECONOMIQUES
ENTRE LES ETATS SOUVERAINS.
2
A. OBJET DU COURS (2)

CE COURS N’A PAS LA PRETENTION DE


REPONDRE A TOUTES LES QUESTIONS
INTERNATIONALE
DE L’ECONOMIE INTERNATIONALE
IL POSE NOMBRE DES QUESTIONS
ECONOMIE

SPECIFIQUES, IL ESQUISSE DES


ELEMENTS DE REPONSE, IL SUSCITE DE
CONTRADICTIONS ET DE CONTROVERSES

L’APPRENANT Y TROUVERA PAR


CONSEQUENT QUELQUES BRIBES DE
CONNAISSANCES, DE THEORIES ET DES
EXPLICATIONS FACTUELLES QUI LUI
OFFRIRONT BEAUCOUP D’OCCASIONS DE
REAGIR, DE DEBATTRE ET D’Y PORTER
DES REGARDS CRITIQUES 3
A. OBJET DU COURS (3)

CE COURS PERMET NEANMOINS DE


INTERNATIONALE
FAIRE UN SURVOL SUR PLUSIEURS
QUESTIONS SPECIFIQUES AU
ECONOMIE

CŒUR DES MUTATIONS DE


L’ECONOMIE MONDIALE EN COURS

LES QUESTIONS QUI S’Y TRAITENT


PORTENT TANT SUR LES MUTATIONS
DE L’ARCHITECTURE FINANCIERE
INTERNATIONALE QUE SUR LA
GOUVERNANCE ECONOMIQUE
MONDIALE, EN PASSANT PAR LES
CRISES CONTEMPORAINES
4
B. OBJECTIFS DU COURS

COMPRENDRE LES QUESTIONS


THEORIQUES AINSI QUE LES
OBJECTIFS
CE COURS SE PHENOMENES EMPIRIQUES DE
PROPOSE DE L’ECONOMIE INTERNATIONALE
FOURNIR AUX
APPRENANTS EXPLIQUER LES DYNAMIQUES
UN CADRE NOUVELLES QUI ANIMENT LE
ANALYTIQUE MONDE DANS LES RELATIONS
ECONOMIQUES
UTILE POUR
INTERNATIONALES
COMPRENDRE
L’INTERNATIO- CONSTRUIRE UNE GRILLE
NALISATION EXPLICATIVE DES
CROISSANTE INTERACTIONS ECONOMIQUES
DES ENTRE LES ETATS, DES
ECONOMIES CHANGEMENTS QUI S’Y
OBSERVENT ET DES ACTEURS
QUI LES INSTRUMENTALISENT
5
PLAN DU COURS

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LES RELATIONS ECONOMIQUES
INTERNATIONAMES AUJOURD’HUI

CHAPITRE 2 : LA MONDIALISATION EN QUESTION

CHAPITRE 3 : L’ECONOMIE DE CRISE, L’ECONOMIE


EN CRISE

CHAPITRE 4 : LES FINANCES INTERNATIONALES ET


LES CRISES FINANCIERES

CHAPITRE 5 : VERS UNE GOUVERNANCE MONDIALE


Prof. KILONDO NGUYA Didier 6
INTRODUCTION : LES RELATIONS
ECONOMIQUES INTERNATIONALES
De quels continents
viennent les
produits frais
proposés dans ce
supermarché?
Comment arrivent-
ils sur les étals?
A quelle échelle
géographique se
situe l’activité
décrite?
a- L’organisation des échanges internationaux
Produits manufacturés

Combustibles et PIE

Produits agricoles

Source : OMC
3 pôles majeurs autour desquels se
concentrent les échanges mondiaux

Produits manufacturés

Combustibles et PIE

Produits agricoles

Source : OMC
Des zones mineures, qui restent en marge
du commerce mondial

Produits manufacturés

Combustibles et PIE

Produits agricoles

Source : OMC
L’EXPLOSION DU COMMERCE INTRA-FIRME
• L’explosion du commerce intra-firme
B- LA MOBILITÉ DES HOMMES
C- LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
REGIONALES
LES RELATIONS ÉCONOMIQUES
INTERNATIONALES
INTERNATIONALES
LES RELATIONS
ECONOMIQUES

A l’évidence, toutes
RELATIONS les relations entre
ECONOMIQUES les êtres humains
et entre les
institutions qu’ils
ont créées
RELATIONS ne sont pas des
INTERNATIO-
relations «
NALES
économiques ».

16
LES RELATIONS ÉCONOMIQUES
INTERNATIONALES
Dans les sociétés contemporaines, qu’elles soient
qualifiées de « capitalistes », de « marchandes » ou « de
marché », une relation sera dite
« économique » si elle met en rapport un vendeur et un
acheteur, qui échangent, le plus souvent
AMBIGUITE DU
VOCABULAIRE

par l’intermédiaire de la monnaie, un bien, un service, une


créance, une dette, ou encore de
l’argent.
Ne sont pas « économiques » les relations ludiques, les
relations sentimentales, les
relations basées sur le don (même si elles donnent
l’occasion de « contre-dons »), les relations
familiales, etc.
Ce repérage permet grosso modo de définir
l’ensemble des relations « économiques », bien qu’il
demeure aux frontières de cet ensemble
des zones floues : quid des guerres (qui ont toujours des
aspects économiques importants), des
phénomènes migratoires (souvent ignorés des manuels
traditionnels), de la diplomatie, des 17
traités…
LES RELATIONS ÉCONOMIQUES
INTERNATIONALES
Lorsque sont décrites les relations
économiques entre la France et la RDC, par exemple le
commerce de marchandises entre ces deux nations,

ces relations sont dites « internationales » non pas parce


que la France vend (ou achète) des marchandises à la
RDC (la France et la RDC ne vendent ni n’achètent rien),

mais parce que une entreprise localisée sur le


territoire de la nation française vend (ou achète)
quelque chose à une entreprise localisée sur le
territoire de la nation congolaise (la « nationalité »
de ces entreprises, importe peu ici). 18
LES RELATIONS ÉCONOMIQUES INTERNATIONALES :
AMBIGUITÉ DU VOCABULAIRE
il faut ajouter le constat que dans le monde
contemporain les REI ne peuvent plus constituer
un champ particulier de l’analyse économique
En effet, l’économie contemporaine est
entièrement et fondamentalement internationale.
La distinction encore en vigueur ici ou là entre
«économie internationale » et « économie nationale »
(qui se traduit par la distinction entre « économie
fermée » et « économie ouverte ») est devenue
totalement obsolète.
Tous les problèmes économiques qui peuvent se poser au
sein des nations se déroulent au niveau international et sont
à resituer en tant que problèmes internationaux
c’est à l’évidence vrai pour les questions dont traite
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le FMI 19
ou l’Union européenne
PROBLEMATIQUE DU COURS

A pris la place des systèmes productifs nationaux un


«entrelacs » ou une « superposition » d'espaces
mouvants, dont l'articulation reste problématique :

des
l'espace les espaces
mondial, espaces intermé-
nationaux diaires,
20
LA MONDIALISATION EN
FONCTIONNEMENT

La mondialisation : processus, acteurs et


territoires

Mondialisation : Processus de mise en


relation de différents espaces du monde
par une augmentation et une accélération
des différents types de flux :
 marchandises,
 personnes,
 informations,
 capitaux…).
DÉFINITIONS DE LA MONDIALISATION
Le terme « mondialisation » désigne
l’expansion et l’harmonisation des liens
d’interdépendance entre les nations, les
activités humaines et les systèmes
politique du monde.
Ce terme est souvent utilisé pour désigner la
mondialisation économique et les
changements commencés par la diffusion
mondiales des informations sur l’Internet.
Définitions de la mondialisation
Mondialisation = ensemble des processus aboutissant à la
construction d’un nouvel objet d’étude géographique, « le
système‐Monde », un espace unique qui englobe tous les autres
O.Dollfus, Géographie Universelle (t.1), Mondes Nouveaux,
Hachette/Reclus 1990

Mondialisation = émergence du Monde comme espace,


processus par lequel l’étendue planétaire devient un espace.[…]
L’enjeu général de la mondialisation peut être défini comme
l’émergence d’une société complète de niveau mondial, d’une
société-Monde […].

J. Lévy, M. Lussault, Dictionnaire de la géographie,


Belin, 2003

Mondialisation = processus géohistorique multiséculaire


d’extension progressive du capitalisme à l’ensemble de la
planète.
L. Carroué, D. Collet, C. Ruiz, La mondialisation, Bréal, 2009
… mais les principaux points d’accord

 La mondialisation est avant tout de l’espace, du ou


des territoires et des jeux d’échelles

 La mondialisation est un processus géohistorique de


longue durée qui articule conjonctures et structures

 La mondialisation est bien identifiée comme l’étude


privilégiée de l’échelle mondiale

L. Carroué, La mondialisation, SEDES/CNED, 2006


L’IPHONE 3G « MADE IN WORLD »
RÉVOLUTION LOGISTIQUE ET NUMÉRIQUE
?
Gouvernance
économique
mondiale : OMC,
Organisations FMI, G8,G20… FTN qui imposent

? ?
non une nouvelle DIT :
gouvernementale Le point commun de tous ces acteurs mise en
s (Greenpeace, est qu’ils sont transnationaux, soit concurrence des
Amnesty…) dans leur essence même soit dans les territoires
décisions qu’ils imposent. Les FTN
sont ainsi transnationales par
essence : elles valorisent et

? ?
spécialisent (fabrication, assemblage)
Crime organisé certains territoires en délocalisant une
ACTEURS Etats à la fois
qui génère une grande partie deDE leur
LA production à promoteurs et
l’étranger. MONDIALISATION
Les Etats s’imposent plus
mondialisation régulateurs de la
comme des acteurs transnationaux
parallèle dans les décisions qu’ils prennent. En
mondialisation
créant des zones franches ou en
ratifiant des traités internationaux, ils

? ?
ouvrent les économies nationales aux
échanges mondiaux. Pour accroître
Institutions
leur puissance, ils s’organisent de Associations de
internationales :
plus en plus en associations coopération

?
CNUCED, FAO, régionales de coopération économique :
UNICEF, économique. Alena, Mercosur,
UNESCO…
Asean …
Diasporas qui
reposent sur
réseaux
transnationaux
LES ACTEURS DE LA MONDIALISATION
Gouvernance
économique
Les FTN qui
mondiale : ,
Organisations imposent une
OMC, FMI, G8,
non- nouvelle DIT :
G20
gouvernemen- mise en
Le point commun de tous ces acteurs est qu’ils
tales : sont transnationaux, soit dans leur essence concurrence
GREENPEACE, même soit dans les décisions qu’ils des frontières
AMNESTY imposent. Les FTN sont ainsi
transnationales par essence : elles
valorisent et spécialisent (fabrication,
Les crimes assemblage) certains territoires en Les ETATS à la
délocalisant une grande partie de leur
organisés qui production à l’étranger. Les Etats fois promoteurs
génèrent une s’imposent plus comme des acteurs et régulateurs
mondialisation transnationaux dans les décisions qu’ils de la
prennent. En créant des zones franches ou
parallèle en ratifiant des traités internationaux, ils mondialisation
ouvrent les économies nationales aux
échanges mondiaux. Pour accroître leur
puissance, ils s’organisent de plus en plus
Les Institutions
en associations régionales de coopération Les
économique.
internationales : Associations de
CNUCED, FAO, Coopération
UNICEF, Les Diasporas économique :
qui reposent sur ALENA, ASEAN,
UNESCO
réseaux etc
transnationaux
Problématique :
• Quels sont les effets de la
mondialisation sur la carte
du monde ?
• Quels effets de la
mondialisation font débat ?
• Par qui et comment la
mondialisation est-elle
contestée ?
II. Les effets de la mondialisation qui font débat

A. Les chocs économiques et sociaux


Globalement :
la croissance économique a
fait reculer la pauvreté.

Ex : Venezuela, pays
pétrolier, ↘ 1/3 pauvreté
Mais tous les États ne
possèdent de richesses
D’autre part depuis 2007, les indicateurs
de pauvreté repartent à la hausse.
Dans tous les pays concernés par la
mondialisation, les inégalités explosent.
Une partie de la population, notamment
(celle qui a eu accès à l’éducation de haut
niveau) s’est greffée sur les flux
internationaux et a pu améliorer sa
situation matérielle.
Dans les pays émergents, la classe
moyenne se développe, consomme,
voyage et elle est courtisée par les FTN.
En revanche, les PMA malgré le boom
des matières premières, malgré
l’arrivée de nouveaux investisseurs
(chine, Inde. . .), ne connaissent pas
une amélioration notable de leur sort.
Parfois, la présence de richesses
naturelles déclenche des guerres civiles
(Libéria, Sierra Leone, R.D. Du Congo).
D’une manière générale, la mondialisation
par ses délocalisations, détruit les
emplois peu ou pas qualifiés, pousse les
salaires à la baisse et crée de nouvelles
couches de "working-poors".
B. Les effets sur l’environnement
Depuis le rapport Bruntland
(1987) et le Sommet de la Terre
de Rio (2002), tous les États
affirment agir dans le cadre du
développement durable.
Mais on constate que les
gouvernements font souvent
passer la croissance économique
avant la préservation de
l’environnement
La mondialisation accroît la
pression sur les matières
premières et elle est grande
consommatrice d’espaces.

La mondialisation a accéléré la
rupture des équilibres
environnementaux.
L’urbanisation a détruit d’immenses
espaces agricoles au Nord comme au
Sud, le mode de consommation a
augmenté les quantités de déchets
Les produits consommés ont souvent
parcouru de grandes distances et
l’empreinte écologique de chaque
Terrien augmente dangereusement.
Enfin, la circulation des hommes
favorise la propagation des virus
(dengue, grippe aviaire, chikungunya. .
.).
C. L’impact de la mondialisation sur la culture
L’essor des médias (chaînes
satellitaires, internet) a fait naître
une culture mondialisée.
Certains produits standardisés
diffusés par les pays occidentaux
ont été adoptés dans tous les États
de la planète.
Ex : fast-food, vêtements (de
sport), musiques, films et
séries. . .
Cette uniformisation se remarque
aussi dans l’industrie touristique.
Le tourisme est devenu une activité
vitale pour de nombreux pays.

Mais, il conduit à une uniformisation


des goûts et des paysages côtiers.

=> « disneylandisation »
La mondialisation menace-t-elle la
culture ?
Certes, elle est dominée par la langue
anglaise et la culture anglo-saxonne.
Mais, on constate que les autres
cultures et langues profitent des
nouvelles technologies pour se faire
connaître.
Si l’uniformisation gagne l’économie et les
modes de vie, en revanche, les cultures
nationales sont fermement défendues.

Les FTN accusées de mener à l’uniformisation


culturelle adaptent de plus en plus leurs
produits aux goûts locaux.
MANIFESTATION ANTI-MONDIALISATION

STOP

PVD
Cessez de
travailler plus
pour
les pays
riches
qu’ils ne
travaillent
pour vous!
Commerce
international
=
Echange inégal

ECONOMIE INTERNATIONALE
MANIFESTATION ANTI-MONDIALISATION
la contestation des effets de la mondialisation et la promotion de
modèles alternatifs

Altermondialisme : mouvement
international qui conteste l’orientation
libérale de la mondialisation. Il entend
rendre la mondialisation plus humaine et
plus soucieuse de l’environnement.
2/ la place des États et d’une gouvernance mondiale dans le processus de la
mondialisation
ECONOMIE DE CRISE, ECONOMIE EN CRISE

ECONOMIE DE CRISE
CRISE STRUCTURELLE

ECONOMIE EN CRISE
CRISE CONJONCTURELLE

46
ECONOMIE DE CRISE, ECONOMIE EN CRISE
Paul Anthony SAMUELSON écrivait que :
« la croissance des années 1960 fut une
sorte de miracle économique ; la véritable
question n’est pas de savoir pourquoi les
choses vont si mal aujourd’hui, mais
comment elles ont pu aller si bien à cette
époque ».
La période actuelle ne serait donc pas
vraiment une période de crise mais
contrasterait simplement avec la forte
croissance de la période précédente
47
1973-2007 : CRISE OU SIMPLE CONTRASTE APRÈS UNE
CROISSANCE EXCEPTIONNELLE
Une croissance exceptionnelle conduisant à un
développement rapide
La croissance des années 1960 fut beaucoup plus
forte que celle de toutes les autres périodes de
l’histoire économique
Cette forte croissance conduit à un développement
très rapide caractérisé par
De fortes hausses du pouvoir d’achat et une marginalisation
de la pauvreté ;
La consommation de masse et l’apparition d’une société de
loisirs ;
Le développement de la protection sociale et plus largement
de l’Etat-providence ;
L’amélioration de la qualité de la vie de la population : éducation,
santé, assurance contre les risques
48
1973-2007 : CRISE OU SIMPLE CONTRASTE APRÈS UNE
CROISSANCE EXCEPTIONNELLE
Un grand nombre de conditions ont favorisé cette
croissance jusqu’en 1973
La conjonction d’un grand nombre de facteurs
favorables a rendu cette croissance possible :
La croissance démographique (baby-boom) ;
Le développement du crédit ;
Les interventions de l’Etat ;
Les fortes croissances de la consommation et de
l’investissement ;
La concentration des entreprises et la production
de masse ;
L’internationalisation des échanges. 49
LA PÉRIODE DE 1973 À 1999 EST EFFECTIVEMENT UNE
PÉRIODE DES DÉSÉQUILIBRES
Depuis 1973, L’activité économique a connu un net
ralentissement et, depuis, la récession perdure
mais avec de très fortes fluctuations qui donnent un
caractère cyclique à l’économie :
Importantes fluctuations conjoncturelles de la
croissance de 1973 à 1980 ;
Accentuation de la crise durant la première moitié
des années 1980
Reprise économique durant la deuxième moitié
des années 1980 ;
Nouvelle récession dans les années 1990 ;
Reprise économique à la fin des années 1990 ;
Nouvelle récession au début des années 2000.
50
LA PÉRIODE DE 1973 À 1999 EST EFFECTIVEMENT UNE
PÉRIODE DES DÉSÉQUILIBRES
Depuis 1973, les taux de croissance ne sont pas
particulièrement faibles…
… mais l’économie connaît toutefois des
déséquilibres importants

Déséquilibres monétaires et
Déséquilibres sociaux
financiers

Des tensions inflationnistes ont En raison de grands problèmes


nécessité la mise ne place des sociaux qu’elle induit, la période
politiques restrictives. actuelle ne peut être qualifiée
autrement que par le terme de
De nombreux agents « crise ».
économiques se sont
surendettés chômage et précarisation de
l’emploi qui conduisent à un
Des déséquilibres financiers développement de la 51
considérables pauvreté
LES CYCLES : L’ÉCONOMIE EST-ELLE CYCLIQUE ?

L’intérêt des économistes pour les cycles est lui-


même cyclique
Fortement marqué avant 1945,

il décline au cours des Trente glorieuses à une


époque où les politiques keynésiennes se faisaient
fort de lisser les mouvements de l’économie.

Ce thème réapparaît avec force au cours des


années 1980 alors que l’économie devient plus
concurrentielle.

52
DES CYCLES ÉCONOMIQUES FORTEMENT MARQUÉS AVANT
1945
Les fluctuations économiques au cours du XIXème
siècle ont permis de mettre en évidence plusieurs
cycles économiques :
Des fluctuations plus longues
D’une périodicité de 8 à 10 ans,
d’une cinquantaine d’années, et
le cycle des affaires ou encore
que l’on appelle cycles de
le cycle de Juglar
Kondratiev.

caractéristique d’une
économie régulée par le
marché Joseph A. Schumpeter attribue
ces mouvements à la diffusion de
Au cours de la phase montante « grappes d’innovations » qui
du cycle, les entreprises soutiennent la croissance
investissent massivement, pendant près de 25 ans jusqu’à
ce que leurs effets bénéfiques
Cela conduit à une situation de s’épuisent
surproduction et de 53
surinvestissement
DES CYCLES ÉCONOMIQUES SE SONT ESTOMPÉS AU
COURS DES TRENTE GLORIEUSES
Plusieurs phénomènes ont favorisé la régularité des
performances économiques :
La diffusion du taylorisme dans les entreprises avait
permis, grâce à des gains de productivité élevés,
d’augmenter durablement à la fois les salaires et les
emplois
L’institutionnalisation des relations entre les
syndicats, le patronat et l’Etat avait, en réduisant
considérablement le rôle des mécanismes de marché
dans la détermination des salaires, autorisé une
croissance forte et régulière des salaires
La protection sociale, du fait de socialisation des
revenus, avait rendu la consommation moins
dépendante des éventuelles fluctuations
économiques ;
54
L’UTILISATION DES GAINS DE PRODUCTIVITÉ

La productivité est la production par unité


de facteur de production (travail ou capital)

Les gains de productivité sont utilisés de


différentes façons

mais aussi
ils permettent donc d’augmenter les
de baisser les d’augmenter les salaires ou de
coûts de profits et de baisser la durée
production baisser les prix, du temps de
travail.
Durant les Trente glorieuses, les gains de
productivité étaient très élevés et leur partage ne
55
posait pas de problème majeur
JUSQU’AUX ANNÉES 1980, LE PARTAGE DES GAINS DE
PRODUCTIVITÉ A SURTOUT PROFITÉ AUX SALARIÉS
à partir du début des années 1970, le
Compromis fordiste des

ralentissement de la productivité rend


trente glorieuses

nécessaires certains arbitrages qui s’opèrent,


dans un premier temps, au profit des salaires.
Les théoriciens de l’école de la régulation (Michel
Aglietta, Robert Broyer…) désignent l’expansion
considérable des Trente glorieuses par le terme
de « croissance fordiste »
Le travail à la chaîne, la production de masse,
la concentration des entreprises
ainsi qu’un progrès technique important furent
à la base des gains de productivité élevés
possible de satisfaire les revendications des56
salariés.
JUSQU’AUX ANNÉES 1980, LE PARTAGE DES GAINS DE
PRODUCTIVITÉ A SURTOUT PROFITÉ AUX SALARIÉS
GAINS DE PRODUCTIVITE PROFITABLES AUX SALARIES

IMPULSIONS
SELON LES LIBERAUX
KEYNESIENNES
Pour éviter la récession Ce choix est préjudiciable

Favoriser la Demande A l’investissement

Par la hausse des salaires Aux équilibres économiques

Selon les partisans de la théorie de l’offre ou Supply


Side Economics (G. Gilder, A. Laffer, …) pour permettre
la croissance, il est nécessaire de favoriser le profit et
57
l’investissement et non le salaire et la demande.
DEPUIS LES ANNÉES 1980, LES GAINS DE PRODUCTIVITÉ
PROFITENT SURTOUT AUX ENTREPRISES
Les nouvelles politiques économiques inspirées
des principes des libéraux et des économistes
de l’offre

L’utilisation des gains de productivité pour


accroître les profits et l’investissement

Cela a amélioré
Augmentation Il y eut la
l’autofinance-
de la part du modération des
ment et la
profit dans la salaires et des
reprise de
valeur ajoutée impôts
l’investissement
Pour relancer durablement l’investissement, il était
nécessaire que les entreprises aient de 58
perspectives de vente suffisantes.
DEPUIS LES ANNÉES 1980, LES GAINS DE PRODUCTIVITÉ
PROFITENT SURTOUT AUX ENTREPRISES
En raison de la volonté d’augmenter les
exportations mais aussi parce que la crise a
exacerbé la concurrence internationale

les entreprises se sont livrées à une course à


la compétitivité

absorbant une part


exigeant des efforts
non négligeable des
importants au
gains de
niveau des prix
productivité. 59
LES SECTEURS D’ACTIVITÉ
La croissance de la production industrielle fut à la
base de la période appelée « les Trente
glorieuses » par Jean Fourastié.
Depuis la crise, au contraire, la croissance
industrielle se ralentit et le secteur secondaire
perd des emplois.
on considère parfois que les pays capitalistes
développés connaissent un déclin industriel, une
désindustrialisation.

diminution de la part relative de la production


industrielle dans leur production totale,

mais surtout en raison de la diminution, en valeur


absolue, de l’emploi industriel. 60
LA PART DE L’INDUSTRIE DIMINUE AU PROFIT DE CELLE DU
SECTEUR TERTIAIRE
TERTIARISATION

La part relative de
l’industrie a tendance à
diminuer

celle des services a


tendance à augmenter °

61
LA PART DE L’INDUSTRIE DIMINUE AU PROFIT DE CELLE DU
SECTEUR TERTIAIRE
TERTIARISATION
La consommation des ménages se tourne
de plus en plus vers les services.
La baisse de la part relative de la
consommation des produits industriels
conduit donc à un ralentissement des
débouchés de l’industrie.
Depuis la fin des années 1960, la demande
des biens durables a tendance à se saturer

Les entreprises font de plus en plus appel


à des entreprises extérieures pour la
réalisation de certaines activités de
service, comme l’entretien ou le
gardiennage 62
3.4.1. LA PART DE L’INDUSTRIE DIMINUE AU PROFIT DE
CELLE DU SECTEUR TERTIAIRE
cette externalisation ne conduit pas à une
tertiarisation réelle de la production mais à une
modification dans sa comptabilisation.
Le développement des PME qui sous-traitent des
services aux autres entreprises participe bien
évidemment au mouvement de tertiarisation de
l’économie.
on considère parfois que les pays capitalistes
développés connaissent un déclin industriel, une
désindustrialisation.
La crise provoque un ralentissement du pouvoir
d’achat des ménages, ce qui freine la croissance
de la consommation, dont celle des produits
industriels.,
63
POPULATION ACTIVE OCCUPEE PAR SECTEURS
)
ANNEES AGRICULTURE INDUSTRIE ET TERTIAIRE
BATIMENT

1806 65,1 20,4 14,5


1851 55,9 26,1 18,0
1872 50,0 28,4 21,6
1896 42,5 31,4 26,1
1911 38,9 32,8 28,3
1936 32,9 32,5 34,6
1949 29,6 33,1 37,3
1974 15,6 37,4 47,0
1990 6,1 29,3 64,6
1996 5 27 69
2001 4 23 73
2005 3,8 23 73,2
2008 3,0 21,9 74,8
64
LA PART DE L’INDUSTRIE DIMINUE AU PROFIT DE CELLE DU
SECTEUR TERTIAIRE
La crise exacerbe la concurrence et
incite les entreprises, qui doivent
rester compétitives, à développer leur
fonction commerciale et à accroître
leur productivité.
De ce fait, l’investissement immatériel ou
investissement de service (publicité,
mercatique, formation, logiciels et achat
de brevets et de licences ) prend de plus
en plus d’importance par rapport à
l’investissement physique ou
investissement matériel).
65
LES PAYS CAPITALISTES DÉVELOPPÉS NE SONT PAS EN
VOIE DE DÉSINDUSTRIALISATION
La diminution de l’emploi agricole signifiait
davantage une modernisation qu’une crise
de ce secteur

la baisse relative de l’industrie ne signifie


pas une désindustrialisation mais plutôt une
reconversion industrielle.

La reconversion industrielle se traduit par


l’abandon d’anciennes branches à faible
valeur ajoutée, comme l’aérospatiale, le
nucléaire, la robotique… 66
INTRODUCTION
On observe aujourd'hui une grande diversité
montée en puissance avec la

des marchés financiers (rôle, organisation,


La finance de marché est

globalisation financière.
acteurs intervenant sur ces marchés…).
A côté du marché des changes qui permet
l'échange de devises et la gestion du risque
de change, les marchés de capitaux remplissent
différentes fonctions :
 financer les entreprises et les
administrations ;
 fournir des informations aux agents
économiques pour faciliter leurs décisions ;
 Apporter une couverture contre les risques de
marché…

Les marchés financiers ne sont pas des


marchés comme les autres, ils sont
caractérisés par une forte instabilité et sont
68
donc davantage exposés aux crises.
4.1. LE MARCHÉ FINANCIER ET LA GLOBALISATION FINANCIÈRE

MARCHES
FINANCIERS

Marché des capitaux à Marché des capitaux


long terme à court terme

Marché des
Marché
actions,
interbancaire
obligations

Marché des Marché


changes monétaire
MARCHES FINANCIERS
( sens large )

Marché primaire Marché secondaire

MARCHE FINANCIER
BOURSE
( sens strict )

Émission de nouvelles Échange et cotation de


valeurs mobilières déjà
valeurs mobilières émises
LE MARCHÉ FINANCIER ET LA GLOBALISATION
FINANCIÈRE
Le rôle principal de la bourse est en principe de
financer les entreprises,

Le marché financier a connu, durant les années


1980, un développement important ;

Ce développement a provoqué certains


dysfonctionnements, à tel point que la bourse est
parfois accusée d’être un véritable casino qui
profiterait essentiellement aux spéculateurs.

Le financement externe direct (ou financement


désintermédié) est le financement par le marché
financier.
71
LE RÔLE PRINCIPAL DE LA BOURSE EST LE FINANCEMENT
DE L’ÉCONOMIE
Le développement du marché financier est tout
d’abord dû à un engouement croissant des
épargnants pour les placements boursiers

Ce nouveau capitalisme populaire a été favorisé au


cours des années 1980 par de nombreux facteurs

La hausse de
Le Le
cotations qui
développement développement
nourrit la
des OPCVM des fonds de
hausse (plus les
(organismes de pension, c’est-
placement cours
à-dire des
collectif en augmentent,
caisses de
valeurs mobilières) plus les
retraite par
dont les SICAV épargnants
capitalisation 72
achètent
LA BULLE FINANCIERE OU BULLE SPECULATIVE
Une bulle spéculative est un pic dans la
valeur des actifs dans un secteur, une
matière première ou une classe d’actif
par des anticipations
exagérément optimistes
sur la croissance,
Elle est
générale- par l’évolution des prix ou
ment
par d’autres événements
causée
qui pourraient provoquer
une augmentation de la
valeurs des actifs. 73
LA BULLE FINANCIERE OU BULLE SPECULATIVE
CES ANTICIPATIONS FONT ALORS
GRIMPER EN FLECHE
ATTIRENT DAVANTAGE
D’ACHETEURS (BULLS)
SUR LE MARCHE
LES VOLUMES
DES LE NOMBRE D’ACHETEURS
TRANSACTIONS EXCEDE CELUI DES
VENDEURS (BEARS)

CE QUI ACCELERE LA HAUSSE


DES PRIX DES ACTIFS 74
LE DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ FINANCIER PROVOQUE
DES TENSIONS FINANCIÈRES
Le marché financier est parfois détourné de son rôle
d’instrument de restructurations industrielles .
Le marché financier sert davantage à la spéculation
qu’au financement des entreprises :
.
Seules les émissions des titres sur le marché primaire
permettent le financement, mais elles ne représentent
qu’à peine plus de 10 % du total des transactions

La bourse a parfois même l’effet d’éviction sur


l’investissement. Les capitaux qui participent au
gonflement de la « bulle financière » sont des capitaux
perdus pour la production

Les marchés financiers semblent parfois dicter leurs


lois aux entreprises. 75
LE DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ FINANCIER PROVOQUE DES
TENSIONS FINANCIÈRES
Pour satisfaire les marchés, les entreprises
doivent faire des efforts de réduction de
leurs coûts de production

Se recentrer Délocaliser les


sur leurs Ce qui activités ;
activités
peut
principales
et plus amener les
Réduire la masse
rentables en entreprises
salariale en
« externali- licenciant et en
sant » les multipliant les
autres plans sociaux…
activités ; PROF. KILONDO NGUYA DIDIER 76
LA GLOBALISATION FINANCIÈRE

Un marché international du capital s’est constitué au


cours des dernières décennies.
En effet, à Bretton Woods en 1944, il a été mis des
obstacles à la mobilité de l’épargne au niveau mondial

. Ce cloisonnement des marchés nationaux a été


remis en question dans les années 1960 avec le
développement des eurodollars
Le phénomène s’est accentué dans les années 1970
lorsque ces banques ont reçu une partie de
l’épargne des pays exportateurs de pétrole (les
pétrodollars).
Il état devenu facile pour un pays (concrètement
des pays en développement) d’emprunter des77
dollars à une banque étrangère.
LA GLOBALISATION FINANCIÈRE
la constitution d’un marché mondial du capital date
des années 1980 avec ce que l’on appelle « 3D »

DÉRÉGLEMENTATION DÉCLOISONNEMENT DÉSINTERMÉDIATION

remettre la une conséquence progression du


concurrence dans le de la financement direct
système financier déréglementation (ou désintermédié)

DISPARITION DES INITIÉE PAR LES


EXPORTATION LIBRE SPÉCIFICITÉS POUVOIRS PUBLICS
DES CAPITAUX PAR BANCAIRES, CHAQUE ET STIMULÉE PAR
LES INSTITUTIONS BANQUE DEVENANT LES BANQUES QUI
FINANCIERES MAINTENANT ONT MULTIPLIÉ LES
DIRECTEMENT INNOVATIONS
CONCURRENTE DES FINANCIÈRES 78
AUTRES. (EXEMPLE : SICAV)
LA GLOBALISATION FINANCIERE
JURIDIQUEMENT, LES SICAV ET LES FCP
FORMENT DES OPCVM
EMET DES ACTIONS AU FUR ET
A MESURE DES DEMANDES DE
SOUSCRIPTIONS
UNE SOCIETE
TOUT INVESTISSEUR QUI
D’INVESTISSE- ACQUIERT DES ACTIONS EN
MENTS A CAPITAL DEVIENT ACTIONNAIRE
VARIBALE (SICAV) PERMET DE PLACER SON
ARGENT EN CBOURSE SANS
CONTRAINTES DE GESTION
N’EST PAS UNE SOCIETE MAIS
UNE COPROPRIETE DE VALEURS
LE FONDS
MOBILIERES
COMMUN DE
LE DETENTEUR DE CES PARTS
PLACEMENT (FCP) NE DISPOSE D’AUCUN DROIT79
COMME ACTIONNAIRE
LA GLOBALISATION FINANCIÈRE
Toutefois, il faut reconnaître que la globalisation est
théoriquement favorable à la croissance.
La théorie libérale affirme qu’un marché
mondial du capital devrait permettre une
meilleure allocation des fonds disponibles.
L’ouverture des frontières offre, en effet,
de nouvelles opportunités de placements
de l’épargne
des capitaux vont pouvoir s’orienter vers
des placements plus profitables que ceux
qui étaient disponibles quand les
frontières étaient fermées 80
LA GLOBALISATION FINANCIÈRE
Toutefois, il faut reconnaître que la globalisation est
théoriquement favorable à la croissance.

Une ressource rare, l’épargne, va donc


être mieux utilisée.

Les emprunteurs vont également avoir


accès à cette épargne dans des conditions
plus avantageuses grâce à la diminution
des coûts d’intermédiation.

L’investissement devrait être favorisé du


fait de la baisse des coûts de financement.
81
FMI: Fonds monétaire international
BM: Banque mondiale
Organismes qui dépendent de l’ONU

Les institutions
internationales
ont tendance à
renforcer
la puissance de
la triade
LA DÉLINQUANCE FINANCIÈRE INTERNATIONALE
La délinquance économique et financière n’a pas
attendu la mondialisation pour se développer.
la globalisation lui a ouvert de nouvelles
opportunités en matière de blanchiment d’argent
« sale »
Les règlementations nationales sont, en effet,
devenues inopérantes face à des organisations
criminelles transnationales
Ces organisations criminelles profitent des
avantages procurés par les « paradis fiscaux ».
la lutte contre la délinquance financière
internationale passe donc par la suppression de
quelques-unes des spécificités qui ont de fait la
fortune de ces places financières 83
LA DÉLINQUANCE FINANCIÈRE INTERNATIONALE
GARANTISSENT LES
PARADIS SECRETS BANCAIRES
FISCAUX OFFRENT UNE FISCALITE
AVANTAGEUSE
PERMETTENT AINSI À DES
PERSONNALITÉS
EXTRÊMEMENT FORTUNÉES
D’ÉCHAPPER À L’IMPÔT DANS
LEUR PAYS D’ORIGINE
PLACES OFFSHORE = ÉCHAPPENT
FINAN- AUX RÈGLEMENTATIONS
CIERES NATIONALES
CRÉÉES ET DÉVELOPPÉES À LA
SUITE DE LA LIBÉRALISATION
DES MOUVEMENTS
P R O F . K I L O NDE
D O N G CAPITAUX
UYA DIDIER 84

DES ANNÉES 1980.


OFFSHORE : QUI S’EFFECTUE EN PLEINE
MER, EN EXTRATERRITORIAL… SANS
RELEVER DE LA PECHE NI DU TRANSPORT
MARITIME

SESSION MONDIALISATION RQIC-SALAMI-OQP2001 85


OFFSHORE : QUI S’EFFECTUE EN PLEINE
MER, EN EXTRATERRITORIAL… SANS
RELEVER DE LA PECHE NI DU TRANSPORT
MARITIME

SESSION MONDIALISATION RQIC-SALAMI-OQP2001 86


OFFSHORE : QUI S’EFFECTUE EN PLEINE
MER, EN EXTRATERRITORIAL… SANS
RELEVER DE LA PECHE NI DU TRANSPORT
MARITIME

SESSION MONDIALISATION RQIC-SALAMI-OQP2001 87


PARADIS FISCAUX :
PAS DE DEFINITION PRECISE
LE SECRET BANCAIRE Y EST STRICTEMENT APPLIQUE

LES TAXES SUR LES REVENUS, LES BENEFICES


OU LES ¨PATRIMOINES, SONT FAIBLES OU NULLES,
PARTICULIEREMENT POUR LES NON-RESIDENTS

LES CONDITIONS D’INSTALLATION DE


SOCIETES ET D’OUVERTURE DE COMPTE
SONT PEYU CONTRAIGNANTES

LA COOPERATION JUDICIAIRE ET
FISCALE AVEC LES AUTRES ETATS
EST FAIBLE OU INEXISTANTE

CARACTERISTIQUES COMMUNES SELON L’OCDE


1.Révolution verte et système industriel complet

PARADIS FISCAUX, BANCAIRES ET JUDICIAIRES


: EXISTENCE DES RECOUPEMENTS
PARADIS PARADIS PARADIS
FISCAUX BANCAIRES JUDICIAIRES

ETATS
SOUVERAINS TERRITOIRES
OU DES
PAYS ECHAPPANT
DEPENDANCES CARACTE- AUX LOIS,
AUTONOMES RISES PAR NOTAMMENT
D’AUTRES PAYS UN FORT PENALES,
OFFRANT UN SECRET REFUSANT
ABRI A DES BANCAIRE = TOUT
NON- ECHANGE
RESIDENTS,
PARADIS
FINANCIERS D’INFORMA-
ECHAPPANT A
TION 89
L’IMPOT
1.Révolution verte et système industriel complet

PARADIS FISCAUX VERSUS ZONES OFFSHORES

PARADIS FISCAUX ZONES OFFSHORES

TERRITOIRES DE HEBERGENT DES


TAILLE REDUITE, EN BANQUES, COMPAGNIES
IMPOSANT TRES D’ASSURANCE ET
FAIBLEMENT DE GESTIONNAIRES DE
NOMBREUSES FONDS
GROSSES FORTUNES, NE DISPOSENT PAS
EN TIRENT DES D’UNE VERITABLE
RESS. REGULATION
LES CENTRES FINANCIERS OFFSHORES SONT LA
PLUPART DE TEMPS AUSSI DES PARADIS FISCAUX
MAIS LA RECIPROQUE PAS FORCEMENT VRAIE
90
QUI SONT LES PARADIS FISCAUX ?
PAS DE LISTE OFFICIELLE
L’OCDE LES CLASSES EN 3 LISTES :

LALISTE NOIRE REGROUPE LES ETATS


QUI NE COOPERENT PAS FISCALEMENT
LALISTE GRISE CONCERNE LES ETATS QUI
ONT PROMIS DE SE CONFORMER AUX
NOOUVELLES REGLES SANS LES APPLIQUER
ET CEUX QUI S’Y CONFORMENT
SUBSTANTIELLEMENT
LALISTE BLANCHE POUR LES ETATS QUI ONT FAIT
UN EFFORT REEL ET DONT LES REGLES SONT
CONFORMES AUX STANDARDS INTERNATIONAUX
LISTES DES PARADIS FISCAUX,
LISTE NOIRE LISTE GRISE LISTE BLANCHE

1. ANGUILLA
2. BAHAMAS 1. LA SUISSE
3. FIDJI 2. L’Autriche
4. GUAM 1. TURQUIE 3. LE MONACO
5. ILES CAÏMANS 2. BOTSWANA 4. LA Belgique
6. ILES VIERGES 3. BARBADE 5. LES BERMUDES
AMERICAINES 4. ESWATINI 6. BARHEÏN
7. ILES VIERGES 5. JORDANIE 7. ARUBA
BRITANNIQUES 6. THAÏLANDE 8. LES ANTILLES
8. …… 7. LES MALDIVES NEERLANDAISES
9. PANAMA 9. LES ÏLES
8. AUSTRALIE
10. SEYCHELLES CAÏMANS
9. JAMAÏQUE 10. LE Luxembourg
11. OMAN
12. TRINITE ET 11. SAINT-MARTIN
TOBAGO, etc. 92
LES PARADIS FISCAUX
 Création de filiales des compagnies dans
des pays où le taux d’imposition est très
faible ou nul
 les profits sont transférés vers ces filiales
pour ne pas payer d’impôt (ex. Irving)
 Blanchiment d’argent
 Exemple de paradis fiscaux
28 000 sociétés constituées aux îles Caïman

La pression des manifestants pousse


les gouvernements à intervenir
93
SESSION MONDIALISATION RQIC-SALAMI-OQP2001
94
Iles Caïmans : l’immeuble UGLAND House
abrite le siège de 12.748 entreprises

UN MONDE OÙ TOUT EST POSSIBLE 95


Iles vierges britanniques (BVI)
25.000 habitants : 830.000 sociétés
enregistrées

3 états américains :
WYOMING, NEVADA, DELAWARE sont
des paradis fiscaux
Le DELAWARE à lui seul héberge
50% des entreprises cotées à la
bourse de New-York

UN MONDE OÙ TOUT EST POSSIBLE


96
LES OUTILS DE L’OPACITÉ
Les comptes non déclarés
La Suisse, 1er gestionnaire de fortune
personnelle au monde, gère quelque 5.200
milliards de francs suisses
Les trusts :
A Jersey, aujourd’hui, 200 sociétés gèrent
les trusts (entre 200 et 10.000 chacune) ;
350.000 comptes offshore et entre 3.000 et
8.000 milliards de $ d’actifs

Les fondations :
Des organisations sans propriétaires ni
actionnaires 97
LE PRIX DE TRANSFERT

n ASSURANCE
m USAGE DE LA MARQUE ILE DE MAN
IRLANDE
q COMMERCES k SERVICES FINANCIERS
ROYAUME-UNI LUXEMBOURG

 MANAGEMENT
JERSEY

o RESEAU DE DISTRIBUTION
BERMUDES

l RESEAU COMMERCIAL
ILES CAIMANS

j PAYS PRODUCTEURS
AMERIQUE LATINE

98
LA DÉLINQUANCE FINANCIÈRE INTERNATIONALE
Pour les groupes économiques, la technique de
base consiste à y installer une entreprise sans
faire apparaître sa situation de filiale.
Le transit de marchandises par cette entreprise
offshore et la revente à un prix élevé à une filiale
officielle du groupe permettant

Ces paradis
de réduire les en les faisant
fiscaux sont
bénéfices apparaître sur
ensuite mis à
déclarés dans un territoire où
profit par des
le pays la fiscalité est
institutions
d’origine faible.
financières 99
LA DÉLINQUANCE FINANCIÈRE INTERNATIONALE

d’autres
certaines considérées
étant plus ou comme des
moins A côté de l’économie crimes
tolérées légale dont les activités (vente de
(travail au drogues
noir) sont déclarées existe dures).
une économie illégale le trafic
A cela se qui regroupe des d’objets d’art
ou
sont ajoutés
la activités fort d’antiquités,
celui de
contrebande
(alcool et
différentes : voitures, le
tabac), proxénétism
e

et maintenant le piratage
informatique…
PROF. KILONDO NGUYA DIDIER 100
LES DÉBORDEMENTS DE LA PLANÈTE FINANCIÈRE : SPÉCULATION ET CRISES
LA LUTTE CONTRE CETTE FORME DE DÉLINQUANCE SE MET
PARTIELLEMENT EN PLACE
IL S’EST OBSERVE DES CHANGEMENTS
D’ATTITUDE :

au lendemain du 11 à l’occasion de la crise


septembre 2001 financière de 2008

Les groupes terroristes, en effet, utilisent les


« paradis fiscaux » pour se financer.
Les États-Unis ont alors fait pression sur les places off-
shore pour qu’elles leur communiquent des informations
sur leurs clients suspectés de financer le terrorisme
les administrations fiscales des États-Unis puis de
la France ont mis à mal le secret bancaire Suisse en
rendant public l’existence de listes de contribuables
102
suspectés de fraude fiscale.
LA LUTTE CONTRE CETTE FORME DE DÉLINQUANCE SE MET
PARTIELLEMENT EN PLACE
Néanmoins, des obstacles subsistent pour
contrecarrer la délinquance financière

PREMIER SECOND
ENFIN
OBSTACLE OBSTACLE

les places Les FMN ne


les délinquants financières les souhaitent pas la
ont souvent une plus innovantes remise en
question d’un
longueur ne veulent pas
système qui leur
d’avance sur normaliser une
permet de réduire
ceux qui sont activité leurs impôts en
chargés de faire économique faisant apparaître
respecter la loi. dans laquelle leur profit 103
elles excellent ailleurs.
CRISE DE LA FINANCE MONDIALISÉE : DES SIGNES DE
CRAQUEMENT
1997 Crise asiatique (monétaire et
financière). Les Chinois craignent de voir
leur monnaie se déprécier. Ils commencent
à acheter des dollars. De plus en plus
croissance et déficits américains sont
financés par l’épargne chinoise.

2000 : la bulle Internet explose, le Nasdaq, qui


concerne les valeurs technologiques, s’effondre.

2001: 11 septembre au lendemain des attentats


l’indice Dow Jones recule

-Guerre en Irak 104


COMMENT LA CRISE A COMMENCÉ ?
2002 : faiblesse de la demande aux EU.
Pour ne pas se lancer dans une politique des revenus,
le gouvernement américain baisse les taux d’intérêt et
incite les acteurs de l’immobilier (Freddie Mac et
Fannie Mae) à prêter à des ménages modestes
Ces ménages modestes sont surnommés « ninja »
 no-income,
 no-job,
 no-asset
 pas de revenu, pas de travail, pas de patrimoine).

C’est une chance unique, pour ces ménages


d’accéder à la propriété car ils ne présentent pas
assez de garanties pour accéder à un prêt normal
(prime). 105
COMMENT LA CRISE A COMMENCÉ ?
Les ménages
américains s’endettent
pour accéder à
l’immobilier

L’argent facile a Ces produits sont plus => hausse de la


alimenté une risqués : valeur de
flambée des prix
l’immobilier
de l’immobilier qui les « subprimes »
a permis aux
ménages Crédits à taux variables. Ces ménages
américains pouvaient
d’accroître leurs
On leur propose de ne
toujours espérer
dettes au fur et à pas rembourser le avoir d’ici là
mesure que la principal, ni même la revendu plus
valeur de leur
patrimoine totalité des intérêts cher leur
logement ou
immobilier les premières années.
augmente. renégocier leur
prêt.
En cas de non
La hausse du cours
remboursement, les
de l’immobilier leur
biens immobiliers sont
donne la possibilité
saisis (ils servent de
d’accroître leurs
garantie,
crédits.
d’hypothèque).
Prix de
l’immobilier

Vendus

Taux
d’intérêt
Logements
COMMENT LA CRISE A COMMENCÉ ?
Les charges de
remboursement
s’alourdissent

=> saisies, les


Année 2004, la
banques FEDERAL RESREVE les ménages
mettent en américains
vente les
BANK relève le surendettés
maisons taux d’intérêt de 1 à ne
impayées, ce 5 % en 2006. parviennent
qui fait encore
plus baisser plus à payer
les prix.
Quelles leur maison
conséquences vont
en découler ?
La valeur de leur  hausse de la vente
dette devient de l’immobilier
supérieure à celle  baisse de la valeur
de leur maison. des habitations.
L’économie est au bord de l’asphyxie.

Taux d’intérêt

A VENDRE

Prix de
l’immobilier
Logements
COMMENT EST-CE QUE LA CRISE S’EST-ELLE DISSEMINEE?

La défaillance des
Pourquoi particuliers n’aurait
y a-t-il eu dû entraîner que Par le
contagion à celle de société de phénomène
tout le crédit et des de
système banques engagées TITRISATION
financier ?
sur ces opérations
hasardeuses.

En quoi
P R Oconsiste-t-elle
F. KILONDO NGUYA DIDIER ?
110
EN QUOI CONSISTE LA TITRISATION ?
Les banques qui accordent des crédits, au lieu de les
conserver vont les transférer, surtout pour ne pas garder les
plus risquées dans leur bilan.

Elles découpent les créances immobilières les plus risquées,


les subprimes et les regroupent avec des crédits moins
risqués.

Ces paquets sont ensuite vendus comme des obligations sur le marché

L’opération remporte vite un très Tous les épargnants institutionnels


grand succès, en raison de la du monde en veulent pour eux-
rentabilité exceptionnelle mêmes et pour les placer auprès
promise aux acheteurs de ces de leurs clients et quelques très
titres. gros particuliers
Ces subprimes titrisés se
retrouvent ainsi dans les Tous les marchés sont contaminés
banques non américaines qui les par un « virus invisible ».
replacent auprès de leurs clients 111
non américains.
EN QUOI CONSISTE LA TITRISATION ?

Devant ce succès, on quand le


Tant que le voit se développer
marché de
marché de des titrisations de
dettes de toute l’immobilier
l’immobilier
nature (dettes sur se retourne
reste à la Encartes
quoi consiste
delacrédit,
titrisation ?
(2006-2007),
hausse, le voiture…) sous le
les crédits
virus est nom de Asset-Backed
Securities (titres deviennent
inoffensif, adossés à des actifs). « toxiques ».
Mais voilà où se
trouvent ces crédits
douteux ? (problème
de traçabilité) P R O F . K I L O N D O N G U Y A D I D I E R 112
DES PLANS DE SAUVETAGE SONT MIS EN PLACE

La sortie de crise n’a été possible qu’en raison


d’un engagement sans précédant des pouvoirs
publics
Les Etats
ont
massive- Les banques
les états
ment centrales ont
accordé ont fortement diminué

généreuse massive- leurs taux d’intérêts,


ment des ment
capitaux soutenu le Les banques
aux système centrales ont inondé
l’économie mondiale
banques
financier
en de liquidités.
difficulté
PROF. KILONDO NGUYA DIDIER 113
LA GOUVERNANCE
ÉCONOMIQUE MONDIALE
DEPUIS 1944
La gouvernance désigne l’ensemble des moyens
censés assurer le fonctionnement d’un domaine quel
qu’il soit.

La notion de gouvernance mondiale entre en usage


dans les années 1990 et renvoie aux tentatives
d’instauration de règles, de modes de coopération
ou d’institutions pour traiter les problèmes
économiques à l’échelle planétaire.

L’idée est ancienne :


=> au XIXe siècle, c’est la création des Unions
publiques internationales dans des domaines précis
comme l’Union Postale Universelle en 1874,
l’Association internationale pour la protection légale
des travailleurs en 1901 ( ancêtre du Bureau
International du Travail – 1919) …
Au lendemain de la 2nde Guerre mondiale, un nouvel
ordre économique mondial se met en place sous
l’égide des USA.
 L’idée est de ne pas reproduire ce qui s’est passé
durant les années 30 et la grande crise
économique responsable de la Seconde Guerre
mondiale.
De nombreuses institutions se mettent en place afin
d’éviter les politiques monétaires désastreuses des
années 30.
 C’est la naissance du FMI, de la BIRD mais aussi
du GATT.
Une partie de ce cadre a volé en éclat dans les
années 70.
L’accélération de la mondialisation dans les années
80 et de la libéralisation financière ont remis en
cause cette gouvernance. =>
La gouvernance économique mondiale de 1944 au début des
années 1970
Un nouvel ordre économique mondial
Stabiliser les monnaies

L’idée est d’éviter les désordres monétaires des années 30.


Les économistes américains qui bâtissent le
système de Bretton Woods sont profondément
marqués par les écrits de Keynes et d'autres
auteurs pour lesquels le traité de Versailles a
échoué parce que ses soubassements économiques
étaient inadéquats.
Pour eux en établissant la Société des Nations ne
s'était occupé que des problèmes politiques et avait
oublié que la paix dépendait également des
problèmes économiques.
Deux hommes sont à l’origine de la politique de
stabilisation des monnaies : deux projets s’opposent
celui de John Maynard Keynes ≠ celui d’Harry Dexter
White.
Deux hommes sont à l’origine de la politique de
stabilisation des monnaies : deux projets s’opposent
celui de John Maynard Keynes ≠ celui d’Harry Dexter
White.
Keynes propose une démonétisation de l’or et
l’émission d’une monnaie internationale, le Bancor,
émis et géré par une Banque mondiale, dotée de
pouvoirs d’une banque centrale.
22 juillet 1944 : Signature des accords de Bretton
Woods par 44 pays.
 C’est le plan White qui s’impose = retour à un Gold
exchange standard (seul le $ est convertible en or)
Les nouvelles organisations internationales

Le FMI et la Banque mondiale sont les clés de voûte


du système de Bretton Woods.
 Chaque Etat alimente les deux institutions
• La Banque mondiale regroupe deux organismes :
 l’Association internationale pour l’aide au
développement (IDA)
et surtout
 la Banque internationale pour la reconstruction et
le développement (BIRD).
• Les pays décolonisés refusent le système et veulent
un rééquilibrage.
 1964 création de la CNUCED (Conférence des
Nations unies sur le commerce et le
développement)
Les limites et la faillite du système
Un système à l’efficacité limitée
• Les nombreuses dévaluations en Europe (toute
l’Europe en 1948-1949, France en 1958 et 1969,
Royaume-Uni en 1949 et 1967…) montrent la
difficulté à stabiliser les monnaies.
• Les négociations du GATT sont compliquées et
lentes du fait des désaccords entre les EU, la CEE
et le Japon.
• 1960 : Conférence de Bagdad : Création de l’OPEP
 les pays producteurs de pétrole ne veulent plus
dépendre des compagnies pétrolières pour fixer les
prix du baril
La gouvernance économique reste limitée au monde
occidental du fait de la Guerre froide et des empires
coloniaux.
La faillite
• La méfiance des pays européens à l’égard du dollar
fait que ceux-ci échangent des dollars contre de
l’or comme l’a fait la France en 1964.
• Le 15 août 1971, les EU suspendent la
convertibilité du dollar en or.
Cela vient de la conséquence de la guerre du
Vietnam et de l’inflation mal maîtrisée du dollar.
Afin d’éviter l’épuisement de leur stock d’or, ils
renoncent à la parité or-dollar
• Le principe des taux de change fixes prend fin en
1976 avec les accords de la Jamaïque. On passe
aux changes flottants.
Le recul de la gouvernance économique
dans les années 1980-90
Le recul de la régulation économique
Les crises des années 1970, hausse des prix du
pétrole, inflation, ralentissement de la croissance
économique, chômage de masse, amènent les Etats à
se replier sur eux-mêmes.
Les entreprises commencent à délocaliser. Les FTN,
les organisations régionales sont de nouveaux
acteurs de la mondialisation
A partir des années 1980, des politiques néolibérales
remettent en cause les politiques keynésiennes.
Thatcher au Royaume-Uni et Reagan aux Etats-Unis
en sont les deux exemples emblématiques.
 Les dépenses de l’Etat sont réduites et les
activités économiques sont libéralisées.
Le retour de la gouvernance dans les
années 2000
Le retour des crises financières
La déréglementation des années 1980 est considérée
comme responsable du retour des crises financières
depuis la fin des années 1990.
• Le scandale Enron en 2001 (société texane de gaz
naturel) est un premier signe de l’insuffisance de la
réglementation publique.
 En décembre 2001, Enron fait faillite en raison des
pertes occasionnées par ses opérations spéculatives
sur le marché de l'électricité, qui avaient été
maquillées en bénéfices via des manipulations
comptables.
• Mais il faut attendre la crise des subprimes en 2007 et
ses conséquences pour voir une grande remise en
cause du système.
La recherche d’une nouvelle gouvernance
économique mondiale
La crise de 2008 a obligé le FMI à réformer son
mode de gouvernance afin de renforcer le poids des
économies émergentes ou en développement
• L’ONU peut jouer un rôle via le Programme des NU
pour le développement (PNUD) ou bien l’OIT
(l’Organisation internationale du travail).
• Les Etats essayent de reprendre le contrôle en
formant depuis 1999 le G 20.
• Influence des acteurs non-étatiques comme la
société civile, les ONG, la mouvance
altermondialiste (sommet de Seattle en 1999).
 Mise en place du Forum social mondial en 2001 à
Porto Alegre.
GOUVERNANCE COMME CONSTITUTION
POLITIQUE DU NÉOLIBÉRALISME (BROWN-2002)

 Nouvelles méthodes de décision et


d’action pour la société mondiale de
marché
Création à Londres en 1992 du Centre
pour l’étude de la gouvernance
globale (London school of
Economics)
Revue Gouvernance globale (1995)
Commission sur la gouvernance
globale (ONU 1995)
GOUVERNANCE COMME CONSTITUTION
POLITIQUE DU NÉOLIBÉRALISME
rassemblant les pays industrialisés après
la fin du système de Bretton Woods (1971)
SOMMETS ET FORUMS

et le premier choc pétrolier (1973), ces


rencontres multilatérales régulières
ECONOMIQUES

prennent place dans un contexte de


MONDIAUX

mondialisation et d’interdépendance
croissante des économies.
Le 1er sommet a lieu à Rambouillet en
1975 et réunit six États (France, Royaume-
Uni, RFA, Italie, États-Unis, Japon), avant
l’ajout du Canada l’année suivante, puis
de la Communauté européenne en 1977.
Ainsi naît le G7 – pour Groupe des 7 –, qui
ne changera de composition qu’avec
l’arrivée de la Russie en 1997 pour devenir
127
G8,
GOUVERNANCE COMME CONSTITUTION
POLITIQUE DU NÉOLIBÉRALISME
Peu institutionnalisées, ces rencontres
participent d’une nouvelle gouvernance
SOMMETS ET FORUMS

économique, hors du cadre des


organisations internationales.
ECONOMIQUES

Plus largement, elles aboutissent à


MONDIAUX

l’adoption de déclarations
communes visant à donner une impulsion
politique sur des sujets dépassant le
champ économique (sécurité, climat,
développement).

Toutefois, la question de leur


efficacité peut être posée, ces
déclarations ne créant pas d’obligation
juridique. 128
GOUVERNANCE COMME CONSTITUTION
POLITIQUE DU NÉOLIBÉRALISME
Surtout, très médiatiques – que l’on songe
SOMMETS ET FORUMS

à la mise en scène des photos de groupes


des chefs d’État –, ces forums de
ECONOMIQUES

discussions sont par définition


sélectifs et la portée de leur action reste
MONDIAUX

limitée.

En vue d’une plus grande représentativité,


un nouveau format apparaît parallèlement
en 1999, dans le sillage de la crise
asiatique : le G20, qui inclut les
économies émergentes, soit 85 % de
l’économie mondiale (et les deux tiers de
la population). 129
LECONS DE CET ERREMENT DE LA GOUVERNANCE
La recherche d’une gouvernance
économique mondiale n’est pas simple. La
première réussite de Bretton Woods montre
que les limites sont très vite réapparues.
Dans les années 70 puis 80, l’idée de
régulation est devenue obsolète au profit
de la dérégulation.
La crise actuelle montre que la notion de
gouvernance revient sur le devant de la
scène mais aussi qu’il est très difficile de se
mettre d’accord à une vingtaine de
puissance.
C’est un travail permanent de négociation.
TRAVAIL PERSONNEL DE L’ETUDIANT

Dans l’évolution de l’économie


mondiale depuis la 2ème guerre
mondiale, qu’est ce qui justifie
l’alternance cyclique de la
régulation et de la
dérégulation économique ?

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