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Filière fondamentale :
« Science Economiques et Gestion »
Option : Economie
Semestre 5 : (Module n°2)
Relations Economiques
Internationales
• Introduction générale:
4-3- La technologie
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1- Les structures du GATT
2- Le fonctionnement du GATT
Références bibliographiques.
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• INTRODUCTION GENERALE :
• Le système actuel des R.E.I est contesté par les gouvernements à cause de
son incapacité à prévenir et à maitriser les crises (exemple de la crise
asiatique des années 2000 et la crise financière 2009) ;
• Donc, on peut dire que c’est la discipline qui étudie les interdépendances
entre les Nations ;
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L’Etat-Nation, défini comme identification d’un Etat et d’un gouvernement à
une nation (ou à un groupement fédéral de différentes nations), est un cadre
d’analyse pertinent ;
Selon l’auteur, les pays étaient entrés dans un « égoïsme sacré » : des
tentatives d’exportation de leur chômage à travers la hausse des tarifs
douaniers. Résultat : ils favorisent la montée du totalitarisme et la guerre.
• Selon ces chercheurs, cet exploit a mis fin au monopole vénitien et arabe du
commerce des épices ;
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• De 1830 à 1913, en moins d’un siècle, le volume des échanges mondiaux est
multiplié sur 20, au lieu de 3 au siècle précédent ;
• Pour étudier cette discipline, nous allons étudier trois axes principaux chacun
d’entre eux dans un chapitre comme suit :
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Chapitre 1 : Les relations économiques
internationales : fondements théoriques et
mondialisation
Introduction :
• Les théories traditionnelles ont basé leur analyse sur les différences entre
les pays en termes de coût de fabrication des produits (l’offre des pays) ;
• Ces éléments ont donné lieu à la détermination des avantages que les pays
ont à échanger entre eux (il y a des possibilités de se procurer des produits
moins chers à l’étranger que sur le territoire national).
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I- Les fondements théoriques des relations économiques internationales
• La première réponse fut apporté par Adam Smith ; pour lui : un pays ne
pouvait pas participer à l’échange international que s’il produisait au moins
un produit moins cher que tous les autres pays : c’est la notion d’avantage
absolu qui est établi ;
• Mais cela a poussé les chercheurs à se poser une autre question : les pays
qui n’avaient pas d’avantage absolu n’avaient-ils alors aucune possibilité
de participer au commerce international ?
• La réponse théorique fut apportée cette fois par Ricardo qui développa la
théorie d’avantage comparatif (avantage relatif) et plus absolu.
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• L’auteur met en relation les prix internationaux et les gains à l’échange :
pour lui, pour que « deux pays (A et B) trouvent bénéfice à l’échange, ils faut
qu’ils puissent importer un produit relativement moins cher qu’il ne leur
coûterait à fabriquer nationalement, et vendre à l’étranger (exporter) un
produit plus cher que ce qu’il pourrait le vendre en autarcie sur le territoire
national » ;
• Des Etats égoïstes qui ne s’associent pas pour établir des règles communes
sont parfois amenés à choisir une politique de moindre mal qui est
collectivement moins bonne qu’une solution coopérative alternative ;
• Le marché concurrentiel n’est –il pas un jeu non coopératif censé conduire
à un optimum social du fait, justement, de son caractère non coopératif ?
• La mondialisation :
• La globalisation :
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• Elle a adopté le libre échange entre 1848 et 1875, et elle est à l’origine de la
diversification géographique des marchés.
• Cette phase débute après la deuxième guerre mondiale, c’est à dire avec le
début de la deuxième moitié du 20ème siècle ;
• Durant les années 50 ces IDE sont limités aux produits agricoles et miniers
(matières premières), puis dès 1960 les industries commencent à attirer de
plus en plus d’investissement : les entreprises deviennent « trans » nationales
(dépassent les frontières de leur pays d’origine) ;
• Durant la décennie des années 60 pour des raisons économiques une partie
des entreprises des pays industriels font fabriquer une part de plus en plus
importante leur production à l’étranger ;
• Les sociétés ou les Firmes Multinationales ont joué un rôle majeur dans cette
mondialisation des IDE.
• Cette étape de globalisation est plus récente, elle a débuté durant les années
80 ;
• Elle correspond à l’installation de véritables réseaux planétaires grâce aux
progrès de la technologie et des services (rôle important de la révolution
informatique) ;
• Les Etats sont de plus en plus prisonniers du « système-monde » ;
• Tout un réseau d’informations d’images et de produits qui traversent les
frontières des pays d’où l’inquiétude des Etats vis-à-vis des décisions prises
à l’extérieur et qui peuvent parfois avoir des retombées sur leurs propres
territoires.
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3- Les enjeux et les conséquences de la mondialisation
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Une personne sur quatre vit dans la pauvreté absolue (moins d’1 dollar par
jour)
20% de l’humanité ne dispose que de 1.1% du revenu mondial (2.3% en
1960) ;
Le 1/5 de la population du monde possède 85% des revenus ;
160 millions d’enfants sont touchés par la malnutrition
Malgré ces remarques, tout discours sur la mondialisation doit :
Etre documenté, pour éviter les pré-jugements ;
Aborder les aspects positifs et négatifs ;
Eviter les jugements rapides et politiques.
4- Les facteurs favorisant la mondialisation
• Les auteurs qui se sont intéressés au phénomène de la Mondialisation ont
mis l’accent sur trois principaux facteurs:
L’ouverture des frontières et le libre échange dans un premier temps ;
Le rôle et l’importance des FMN et des FTN dans un deuxième temps
puis ;
Le rôle joué par la technologie et le développement des NTIC (la
révolution dans le domaine informatique).
4-1- L’ouverture des frontières:
• L’ouverture des frontières concerne à la fois les Hommes, les Biens et les
Capitaux ;
• Malgré les obstacles et les transports rudimentaires, les mouvements des
personnes et des biens existent bien avant les révolutions industrielles ;
• La révolution enregistrée dans le domaine des moyens de transport durant
l’époque contemporaine a entraîné un mouvement de grande ampleur :
exemple entre 1870 et 1913 plus de 17.5 millions de personnes ont émigré
de leurs pays d’origine vers les nouveaux pays de l’Amérique du Nord et
de l’Australie ;
• Ces mouvements migratoires s’accompagnent d’échanges commerciaux et
entraînent la diffusion des cultures à travers le monde ;
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• Le Royaume-Uni a joué un rôle capital dans la réussite et la victoire de du
Libre-échange ;
• Les barrières douanières sont progressivement supprimées au Royaume-
Uni depuis 1820 à 1870 ;
• Le libre échange progresse donc a des rythmes variés dans les différents
coins du globe malgré la résistance des politiques protectionnistes ;
• Au début du 20ème siècle, en 1914, les capitaux britanniques représentent
déjà une fois et demi le PIB (Produit Intérieur Brut) du pays ;
• Le libéralisme commercial était très développé parce que le contrôle des
échanges n’existait pas encore ;
4-2- Les Firmes Multinationales (FMN)
• C’est quoi une firme multinationale FMN ?
• Selon la définition de l’Organisation des Nations Unies ONU :
• Une FMN est une « entreprise originaire d’un pays ayant des activités
stables » contrôlant « des filiales dans aux moins deux pays étrangers où
elle réalise plus de 10% de chiffre d’affaire ».
• Selon A. Gauthier :
• Une FMN est « une firme dont le siège social se situe dans un pays et
dont les unités de production et les centres de recherche sont dispersés
dans ce même pays et dans un certain nombre de pays étrangers »
• Selon l’auteur « Au sens strict, il vaut mieux parler de transnationales
(firme dont le réseau ignore les frontières et traverse les nations) plutôt
que de multinationale, terme qui suppose que la même firme est contrôlée
financièrement par plusieurs nations (Shel, Uniliver) ».
• La puissance et la structure des firmes reflètent généralement la puissance
des Etats ;
• Les plus grandes firmes appartiennent aux grandes nations (voir tableau
suivant) ;
• Dès la fin du 19ème siècle plusieurs sociétés multinationales investissent
déjà à l’extérieur de leur pays d’origine comme SINGER qui s’est
implantée en Grande Bretagne dès 1867 ;
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• En 1914, le nombre de filiales de sociétés américaines délocalisées à
l’étranger atteint 122 ;
• Selon S. Humer, ces firmes multinationales ont une organisation
spécifique basée sur des niveaux différents :
• Niveau I : dans lequel s’établit la stratégie mondiale de la firme ;
c’est le top-exécutif à Tokyo ; Washington ou Londres (on ne
décentralise pas les décideurs) ;
• Niveau II : c’est celui des autres grandes villes dans lesquelles se
trouvent les états-majors qui diffusent les décisions ;
• Niveau III : correspond au bas de l’échelle, là où se situent les
usines et les centres d’extraction où se trouve la main d’œuvre et la
matière première ;
Tableau n° 1 : Les 10 plus importantes firmes mondiales en 2000.
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• Les FMN américaines sont les plus importantes dans le monde, et elles ont
atteint leur âge d’or entre 1950 et 1970. (en 1967 55% des IDE sortaient des
Etats-Unis) ;
• En plus de ces gigantesques sociétés, il existe plusieurs PME, qui ont une
grande valeur, qui se sont mondialisées (haute technologie- high-tech).
exemple : Bill Gates et Steve Jobs (Apple) ;
• Selon J-P. PAULET, (Op., Cit., 2002, p. 47), sur les 160 premières FMN en
2000, les USA dispose de 66, la France 20, Japon 19, Allemagne 16,
Royaume Uni 12 etc.
• Les Etats comme les firmes savent qu’il faut posséder une avance pour
s’imposer sur les marchés, en maintenant sans cesse un « écart
technologique » fondé sur la supériorité ;
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• D’importante sommes de capitaux sont consacrées à la recherche
développement (R §D) ;
• Exemple : entre 280 et 350 milliards de dollars/an pour le marché des semi-
conducteurs, et plus de 500 milliards de dollars/an pour celui de
l’information multimédia au début de ce siècle ;
• Cette notion (high tech) est difficile à définir mais elle a trois
caractéristiques principales :
• Dans les paragraphes qui suivent nous allons aborder les caractéristiques de
ces politiques commerciales durant le 19ème et le 20ème siècles ;
• Cette politique est encouragée par les grandes nations : la Grande Bretagne
puis la France et l’Allemagne ;
• Ces pays ont l’intérêt de pratiquer cette politique pour garantir les
importations des matières premières à moindre coût ;
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• En Allemagne, organisée en principautés indépendantes, sous les
impulsions d’une association douanière plusieurs accords ont été signés et
mis en vigueur depuis 1834 ;
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• En France une taxe d’environ 15% est instaurée sur les importations du blé
en 1885, elle sera relevée après ;
• Les États Unis ont instauré des droits de douanes en 1930 allant jusqu’à
90% ;
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Chapitre n°2:
Les relations commerciales internationales: le rôle
du GATT et de l’OMC
Introduction :
• Principe des avantages consentis (ne pas faire de discrimination entre les
pays) ;
• L’institution GATT réunit des nations qui ont des obligations et des droits
différents selon leurs degrés de d’adhésion ;
• Le GATT est une institution très légère comparativement aux FMI (Fond
Monétaire International) et la B.P. (la Banque Mondiale).
• Elles se réunissent en session une fois par an, mais le véritable travail se fait
dans le conseil ;
• Selon les questions traitées, les décisions sont prises soit à la majorité simple
des voix exprimées soit à la majorité des deux tiers ;
• La pratique tend à favoriser la recherche du consensus et éviter des votes
formels ;
• Cependant, certaines questions nécessitent le vote de la majorité comme :
l’adhésion de nouveaux Etats, l’autorisation de déroger à l’Accord, la
révision du traité ;
• Le GATT fonctionne sous le principe de l’unanimité d’où les négociations
longues et parfois difficiles de certains dossiers ;
• Chaque session élit son bureau qui reste en fonction jusqu’à la session
suivante. Il est formé des présidents et vice-présidents des parties
contractantes, le président du conseil du GATT et le président du comité de
commerce.
• B- Le conseil du GATT :
• Il a été créé par une résolution des parties contractantes en 1960 ;
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• Il comprend des représentants de toutes les parties contractantes (instance
non formelle) ;
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• Le traité comprend deux catégories d’obligation :
« Le code de conduite ».
• Les nations qui adhèrent au GATT doivent consentir à toutes les autres:
B- Le code de conduite :
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2- Les exceptions aux obligations
• Cependant, les situations réelles sur le terrain sont complexe, d’où des
exceptions soit :
• Pour des nations ayant signées des accords de libre échange entre elles ;
• Ce dernier est, depuis 1974, soumis aux AMF : les pays industriels ont peur
de la concurrence des PED.
• Les PED sont directement affectés par les retombées des AMF mais ils
bénéficient de dispositions dérogatoires aux principes du GATT ;
• Les PED représentent une part importante des parties contractantes dès la
signature de traité de Genève ;
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• Les PED peuvent également bénéficier des avantages tarifaires qui ne sont
pas étendus aux autres pays échangistes grâce au SGP (Système Généralisé
de Préférence) adopté par la CNUCED en 1968 ;
• Ces accords (L-E; U-D) doivent respecter les principes mentionnés ci-dessus
et doivent être ratifié par les pays concernés.
• Dans les méthodes de travail du GATT M. Rainelli (Op., Cit., 2002, p. 29) a
distingué deux moments différents :
A- Le règlement de différends :
• En cas de différend entre deux parties contractantes, la partie qui estime que
l’autre ne respecte pas une règle du GATT doit suivre la procédure de
l’article XXIII ;
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Tableau n°2 : Nombre de plaintes déposées par (ou contre) les
États-Unis et la CEE
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• La vie de l’Accord général est scandée par les cycles de négociations ou
Round selon l’expression anglaise ;
• Ces négociations sont de plus en plus longues, complexes à cause de
l’accroissement de nombre de participants (de 23 en 1947 à Genève, à
99 durant le Tokyo round entre 1973-1979) ;
• Selon le contenu des différents cycles de négociations les chercheurs ont
regroupé ces cycles dans les suivants :
• 1- Des négociations de Genève à celles du Dillon Round (du nom
du secrétaire général au trésor des États-Unis à l’époque) ;
• 2- Le Kennedy Round ;
• 3- Le Tokyo Round ;
• 4- L’Uruguay Round.
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• Comme nous pouvons le constater du tableau ci-dessus, la technique utilisée
durant ces cycles consiste à négocier produit par produit dans un cadre
bilatéral ;
• Une baisse importante des droits de douane (les tarifs sont divisés sur trois
entre la fin des années 40 et début des années 60) ;
• Une forte croissance des échanges internationaux entre 1953-1963 (6.1% par
an alors que la production mondiale n’a augmenté que de 4.3%) ;
• Ce cycle est marqué par des confrontations entre les USA et la CEE ;
• Étant le premier pays exportateur pendant les années 60, les USA met la
pression sur la CEE pour réduire ses droits de douane et pour les
généraliser (sous la menace de suspendre les négociations) ;
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• Les Européens sont hostiles à cette baisse continue des droits de douane, et
estiment que cela remettrait en cause la construction européenne ;
• Parmi les autres points traités durant le Kennedy Round : les barrières non
tarifaires et les droits de douane sur les produits agricoles.
Les PED n’ont bénéficié que d’arrangements qui ont un statut juridique
ambigu ;
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• Le 13 décembre 1995, à la fin de sa première année d’existence, l’OMC
comptait 112 membres et 40 observateurs ;
• Plusieurs facteurs étaient à l’origine de la complexité et de la longévité des
négociations de ce cycle :
La situation de l’économie mondiale ;
Les oppositions entre les grandes puissances mondiales ;
La volonté de résoudre la question de la non-universalité du GATT
(agriculture, service et textile) ;
La nécessité de réglementer les nouvelles formes de
protectionnisme des années quatre-vingt.
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A- Les groupes de négociation sur les marchandises :
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• L’intégration du commerce des produits agricoles dans les règles
générales du GATT.
• Parmi les nouveaux thèmes abordés celui des TRIM et la question de
la propriété intellectuelle.
• Cette dernière est réellement protégée des imitations et les
contrefaçons grâce aux brevets dans les pays développés alors ce n’est
pas le cas dans les PED ;
- Conséquences de cette situation :
• C’est pour cette raison que le secrétaire général du GATT, Dunkel, a écrit :
« Il y a, dans ce secteur, presque autant d’interprétations des droits et des
obligations qu’il y a de pays signataires … De plus, les politiques
commerciales de plusieurs pays sont bâties sur des régimes d’exception ou
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n’ont jamais été véritablement acceptées par les autres. Résulta : la
concurrence est régie par la capacité financière des pays exportateurs à
subventionner, ce qui revient à écarter les pays en développement des
marchés mondiaux » ; (Extrait d’une interview de DUNKEL A., dans
Libération du 4 décembre 1992).
• Ces propositions ont été mal reçues par les autres parties contractantes.
• Le Japon insiste sur la nécessité de tenir compte, lors des négociations, des
préoccupations non commerciale (la sécurité alimentaire et la stabilité des
approvisionnements en produits agricoles) ;
• Les USA insiste sur la nécessité de ne pas utiliser les mesures sanitaires et
phytosanitaires comme des mesures et des instruments de protection
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(exemple l’interdiction d’entrée à la CEE des veaux américains dont la
croissance est stimulée par l’administration des hormones).
• Ces nations sont connues sous le nom de « Groupe de Cairns » ces nations
sont : Argentine, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Brésil, Chili,
Colombie, Fidji, Hongrie, Indonésie, Malaisie, Philippine Thaïlande et
Uruguay ;
• Le blé est un des produits agricoles les plus important sur lequel les USA et
la CEE s’affrontent ;
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3- Les pays qui soutiennent beaucoup leur agriculture :
- Les politiques d’aide des USA en 1989 lui ont coûté 67.2 milliards de
dollars alors que la CEE a dépensé dans les aides 97.5 milliards de
dollars ;
• Absence de droits de douane sur les oléagineux importés par la CEE est
une concession faite aux États-Unis pour qu’elle accepte la PAC de 1962.
• Une nouvelle plainte est déposée par les USA en 1991 sur le nouveau
système de soutien des produits oléagineux adopté par la CEE.
• Tout le monde s’accorde à dire que la prise en compte des services par
l’analyse économique constitue une nouveauté ;
• Les principaux domaines qui font partie des services : les banques, les
assurances, le tourisme, la construction, les transports, les
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télécommunications, les services professionnels (services comptables,
juridiques, publicitaires, de santé et les services relatifs aux logiciels) ;
• Le secteur des services tire son importance du fait qu’il a enregistré une
croissance de ses exportations, durant les années 80, deux fois plus vite que
celle enregistrée par les exportations des marchandises ;
• Les USA ont, dès novembre 1982, proposé l’introduction des services dans
les futurs cycles des négociations mais les PED ont peur de la dominance
américaine ;
• Le Japon est sixième alors qu’il est troisième pour les marchandises ;
• Les NPI sont mal classés dans les exportations des services.
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La promotion de la croissance de tous les partenaires et le développement
des PED.
41
• Plusieurs groupes de travail ont été formés pour proposer des
recommandations dans les différents domaines liés aux services :
l’audiovisuel, la mobilité de la main d’œuvre, etc.
• A propos de l’audiovisuel, la position des États-Unis s’oppose
catégoriquement avec celle de la France :
• Les USA qui disposent d’exportations importantes dans le domaine de
l’audiovisuel a défendu une liberté totale d’accès aux marchés étrangers ;
• La France défend la notion de « l’exception culturelle » : c’est-à-dire la
nécessité de reconnaître la spécificité de la création intellectuelle qui ne
doit pas être traitée comme une marchandise. Résultats :
• L’instauration de quotas pour la diffusion des œuvres cinématographiques,
des productions destinées à la télévision ou encore des chansons ;
• Le maintien des régimes de subvention à la création.
- Résultats des négociations de l’Uruguay Round sur les services :
• Un accord général sur le commerce des services (GATS selon l’acronyme
anglais) ;
• Cet accord est conforme aux règles générales mais ne concerne pas
l’ensemble des dossiers retenus ;
• L’accord prévoit une obligation de transparence de toute la réglementation
relative aux services (art. III) et établit des propositions particulières pour
encourager la participation des PED (art. IV) ;
• Un délai de deux ans est accordé aux PED pour accéder aux
renseignements relatifs au commerce des services ;
• La libéralisation progressive est renvoyée à un délai de cinq ans et à des
séries de négociations successives ;
• Un délai de deux ans est accordé aux États-Unis pour ouvrir leur marché
national aux services financiers étrangers ;
• Bref, selon plusieurs spécialistes, la libéralisation du commerce des
services est plutôt programmée que réalisée par l’accord de l’Uruguay
Round.
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4-4- Réformes institutionnelles et Bilan général de l’Uruguay Round :
- L’acte final de l’Uruguay Round est caractérisé par une grande complexité
(le texte de l’accord général de Marrakech comprend 186 pages du journal
officiel) ;
- L’architecture générale de l’Uruguay round est à la fois proche du GATT
existant mais elle présente des innovations significatives comme la création
de l’OMC ;
- Le GATT devient l’OMC, elle-même gestionnaire de plusieurs accords.
- L’accord général de Genève a fait l’objet de plusieurs modifications :
• Les articles jugés inadaptés ou ambigus ont été modifiés et révisés ;
• Les principaux articles révisés sont ceux relatifs aux unions douanières, les
zones de libre-échange, les entreprises commerciales des États et les
balances des paiements ;
Les quatre principaux accords de l’Uruguay round sont :
1- Les accords sur le commerce des marchandises qui comprend:
les accords sur le textile, vêtement et agriculture ;
et les accords sur les subventions et les sauvegardes.
2- L’accord général sur le commerce des services (GATTS) ;
3- L’accord relatif aux ADPIC (Aspects de Droit de la Propriété
Intellectuelle touchant au Commerce) ;
Il est destiné à protéger les droits d’auteur, les marques, les dessins et
les brevets ;
Il fixe les moyens de faire respecter ces droits ;
4- L’accord instituant l’OMC :
• L’OMC est le gestionnaire de chacun de ces trois accords au travers d’un
conseil constitué au sein de l’OMC.
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• Dans le domaine du textile le cycle de l’Uruguay a enregistré un retard. Le
statut temporaire dont il bénéficie depuis les AMF de 1974 a continué
plusieurs années après l’accord de Marrakech ;
• L’Uruguay round n’a prévu le démantèlement de cette dérogation
temporaire que dans un délai de dix ans ;
• Les négociations à propos de certaines branches de service
(télécommunications et services financiers) ont continué après 1994 ;
• La grande originalité de l’Uruguay round est de déboucher sur des forums
de négociations spécifiques (passage de cycle de négociations à des
négociations thématiques continues).
• Les décisions doivent être prises par consensus ou, à défaut à la majorité
des votes émis.
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• L’accession de nouveaux membres comme les amendements aux accords
doivent rencontrer l’adhésion des deux tiers des membres.
46
• Le respect des normes de travail reconnues au niveau international ;
47
• Malgré la volonté d’associer des ONG a ces travaux l’OMC est apparue
comme un symbole de mondialisation et du libre échange ;
L’agriculture ;
48
d’Afrique et d’Amérique Latine n’a pas le même traitement que dans les
pays industrialisés ;
• Ils estiment que les l’imposition de ces règles aux PED va les pénaliser
d’avantage ;
49
• Après l’échec de la conférence de Seattle, les négociations prévues par
l’Uruguay round sur les services et l’agriculture se sont engagées ;
• Les États Unis considèrent que seule une nouvelle libéralisation des
échanges mondiaux peut conduire à une croissance mondiale ;
• Cependant le représentant de l’UE (pascal Lamy) estime que la vision
européenne est différente de celle des États Unis à ce propos ;
• L’accession de la Chine à l’OMC a été acceptée à l’unanimité mais les
débats sur un cycle de négociations multilatérales ont été houleux ;
• Un accord est finalement obtenu sur le principe d’un cycle de négociation
sur trois ans à Genève (entre 31 janvier 2002 et le 1ier janvier 2005) ;
• Le texte de la déclaration officielle reste flou sur les questions importantes
débattues lors de cette conférence ;
• Les pays développés, notamment les USA et l’UE ; demandaient
l’introduction des normes fondamentales de travail refusé par les PED ;
• En ce qui concerne la relation entre l’environnement et le commerce, il ne
reste des demandes de l’UE et des USA que des négociations sur les
relations entre les règles de l’OMC et les obligations commerciales
énoncées dans les accords environnementaux multilatéraux ;
• Pour l’agriculture, la déclaration prévoit l’ouverture de négociations visant
la réduction des subventions à l’exportation ;
• L’intégration des pays les moins avancés a fait l’objet d’une déclaration de
principe.
• Parmi les points qui ont enregistré une véritable avancée : l’accord sur les
ADPIC et ses implications sur l’accès aux médicaments des PED ;
• La conférence a adopté une déclaration sur les ADPIC et la santé publique,
elle prévoit des dérogations pour protéger la santé publique dans une
situation d’urgence ;
• La conférence de Doha a abouti à un accord mais le contenu de ses
dispositions laisse penser que le cycle des négociations multilatérales
donnera lieu à des affrontements importants, d’autant plus que les PED
s’organisent pour peser lourd dans le fonctionnement de l’OMC.
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Quelques références bibliographiques :
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aux désordres financiers, Editions Economica, Paris.
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Editions La Découverte, Paris
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BOUËT A., 1998, Le protectionnisme, Editions Vuibert, Paris.
COHEN D., 1998, Richesse du monde, pauvreté des nations, Editions
Flammarion, Paris.
GRAZ J. –C, 1999, Aux sources de l’OMC, la charte de la Havane,
Librairie Droz.
GUILLOCHON B., 2001, L’Economie Internationale, Dunod, Paris
GUILLOCHON B., 2001, Le protectionnisme, Editions La
Découverte, Collection Repères, Paris
LENAIN P., 2002, Le FMI, Editions La Découverte, Paris
MONTALIEU P., 2001, Economie de Développement, Editions Bréal,
Paris
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RAINELLI M., 2002, L’Organisation Mondiale du Commerce,
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SIROËN J.-M., 2002, Relations Economiques internationales,
Editions Bréal, Paris
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