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1. Définition
L'économie mondiale est un concept d'une importance particulière au cours des dernières
décennies, qui, à un niveau de base, comprend le système économique mondial comme
mondialisé et libre de barrières ou de frontières étatiques.
La création de grandes unions économiques, comme c'est le cas de l'Union européenne, et le
développement d'accords et de traités commerciaux de différents types entre un grand nombre
de pays dans le monde ont sans aucun doute aidé les barrières juridiques et économiques à
exercer des activités économiques dans d'autres pays, les places ont diminué ces dernières
années.
Conceptuellement, la mondialisation est un fait et la façon de comprendre le monde a changé
en même temps. Auparavant, on se référait à l'économie d'un pays individuellement.
Cependant, au fil des ans, nous voyons l'économie comme quelque chose de mondial.
Pour comprendre ce qu'est l'économie mondiale, il faut porter une attention particulière à ses
caractéristiques :
o Des secteurs tels que la finance, la production et le commerce ont eux-mêmes connu le
phénomène d'internationalisation.
o Les sociétés opèrent dans différents territoires à travers le monde. Agir ainsi de
manière légale et contrôlée dans n'importe quel pays.
On entend par économie politique ou « political economy », au sens large, une analyse
économique qui intègre les réalités politiques dans son champ de recherche et qui, plus
précisément, considère les variables politiques non plus comme exogènes mais comme
endogènes au modèle économique. L'économie politique ouvre la « boîte noire » de l'Etat par
opposition à une approche traditionnelle, qui considère les variables politiques comme
exogènes. Alt et Shepsle [1990] définissent l'économie politique comme « the study of
rational decisions in the context of political and economic institutions, stressing explicit
microfoundations based on rational actors ».
Politique. Pourquoi ? Parce qu'il ne s'agit pas seulement d'économie internationale et que c'est
la principale spécificité de l'économie politique internationale. Parce que l'économie politique
internationale introduit des variables politiques nationales et internationales pour comprendre
les phénomènes économiques, elle le fait notamment en termes de politique de l'économie
politique internationale. L'accent principal est mis sur la lutte entre les gagnants et les
perdants de la mondialisation, ou les gagnants et les perdants d'une économie ou d'une
politique étrangère particulière, ou d'une structure particulière de l'international du capitalisme
mondial.
Titre 3 : la Géoéconomique
Si l’on essaie maintenant de la définir plus précisément, nous dirons que la géo-économie est
l’analyse des stratégies d’ordre économique – notamment commercial –, décidées par les
États dans le cadre de politiques visant à protéger leur économie nationale ou certains pans
bien identifiés de celle-ci, à acquérir la maîtrise de technologies clés et/ou à conquérir certains
segments du marché mondial relatifs à la production ou la commercialisation d’un produit ou
d’une gamme de produits sensibles, en ce que leur possession ou leur contrôle confère à son
détenteur – État ou entreprise « nationale » – un élément de puissance et de rayonnement
international et concourt au renforcement de son potentiel économique et social. La géo-
économie s’interroge sur les relations entre puissance et espace, mais un espace « virtuel » ou
fluidifié au sens où ses limites bougent sans cesse, c’est-à-dire donc un espace affranchi des
frontières territoriales et physiques caractéristiques de la géopolitique. Corrolaire de cette
définition, un dispositif géoéconomique regroupera l’ensemble des instruments à la
disposition d’un État, susceptibles d’être mobilisés par lui au service de la satisfaction de tout
ou partie des objectifs susmentionnés qu’il s’assignerait. Dernière précision, les stratégies
géoéconomiques sont le fait, le plus souvent des États développés mais peuvent, le cas
échéant, être initiées par des pays industrialisés non membres du « club occidental » pris au
sens classique. Enfin, soulignons à ce stade la relative popularité au sein de l’appareil de
l’État des stratégies géoéconomiques, en ce qu’elle confère une nouvelle mission à ses
représentants et servants (les fonctionnaires), soucieux pour ne pas dire démotivés, dans
certains cas, par les pertes relatives de souveraineté nationale liées à la globalisation et aux
imbrications politico-économiques interétatiques qui en ont découlé.
Titre 4: la géopolitique
La géopolitique peut se définir comme « l’analyse des rivalités de pouvoirs sur des territoires
» (Yves Lacoste) ou « l’étude du contexte auquel est confronté chaque État pour déterminer
sa propre stratégie et l’influence de la géographie sur les luttes humaines » (Robert Kaplan).
L’économie est définie quant à elle comme l’« ensemble des activités d’une collectivité
humaine relatives à la production, à la distribution et à la consommation des richesses »
(dictionnaire Larousse). Par conséquent, l’analyse ou la science économique serait l’étude de
ces activités. L’économie et la géopolitique sont deux disciplines qui ont longtemps évolué en
parallèle. L’économie s’intéresse essentiellement à la formation de l’offre et de la demande et
à la manière dont la confrontation des deux sur les marchés permet la fixation des prix. Deux
écoles principales s’affrontent : celle des libéraux, convaincus de la rationalité des agents
économiques et de l’autorégulation des marchés comme une double garantie de la meilleure
allocation des richesses et celle des keynésiens, qui pointent les comportements peu rationnels
(tels les comportements moutonniers sur les marchés financiers) des agents ou encore
l’asymétrie de l’information pour expliquer les crises et les déséquilibres, voire les injustices
du système que l’État, par ses politiques publiques, peut corriger.