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L’intégration économique en Afrique

L'Afrique, continent le plus affligé par la pauvreté, est depuis longtemps frappée par
une paralysie économique largement observée. Conséquemment, plusieurs mesures
et projets sont mis de l'avant, par les différents acteurs régionaux.

1. L’Union africaine

L’Union africaine (UA) est une organisation continentale à laquelle ont adhéré les 55
États membres qui composent les pays du continent africain. Elle a été officiellement
fondée en 2002 pour prendre le relais de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA,
1963-1999).

2. Communautés économiques régionales

Les communautés économiques régionales (CER) sont des regroupements


régionaux d’États africains et sont les piliers de l’UA. Toutes ont été constituées
avant le lancement de l’UA, se sont développées individuellement et ont des rôles et
des structures différents.

L’UA reconnaît huit CER, à savoir :

 L’Union du Maghreb arabe (UMA)


 Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA)
 Communauté des États Sahélo Sahariens (CEN–SAD)
 Communauté d’Afrique de l’Est (CAE)
 Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC)
 Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
 Autorité Intergouvernementale sur le Développement (IGAD)
 Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)

2.1 L’Union du Maghreb arabe (UMA)

L’UMA est une CER composée de cinq pays, à savoir: l’Algérie, la Libye, la
Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Elle a été créée en 1989,

2.2 Le Marché commun pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe


Le COMESA est l’une des communautés économiques régionales reconnues
comme composante de base de la CEA dans le cadre du Traité d’Abuja. Il a été créé
avec la signature du Traité instituant le Marché commun pour l’Afrique de l’Est et
l’Afrique australe en 1993, soit deux ans après l’adoption du Traité d’Abuja.

2.3 La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC)


La Communauté économique des États de l’Afrique centrale est une autre des CER
reconnues par l’Union africaine comme élément de base de la CEA. L’organisation a
été créée suite à l’adoption du Traité instituant la Communauté économique des
États de l’Afrique centrale en 1983. L’objectif principal qui a présidé à la création de
l’organisation était l’expansion de l’UDEAC pour intégrer davantage d’États d’Afrique
centrale.

2.4 La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)


La CEDEAO est une CER composée de 16 pays de l’Afrique de l’Ouest . Sur ces 16
pays, huit (8) pays francophones sont membres de l’UEMOA tandis que les huit (8)
autres, qui sont majoritairement anglophones, ne le sont pas.

2.5 La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)


La création de la SADC remonte au mois d’avril 1980, avec la création de la
Conférence de coordination du développement de l’Afrique australe (SADCC) suite à
l’adoption de la Déclaration de Lusaka. L’objectif principal de l’Organisation n’était
pas de mettre en place un mécanisme d’intégration, mais plutôt de réduire la
dépendance vis-à-vis de l’Afrique du Sud.

Crise de la zone euro

L’Europe a cru que la crise financière qui avait commencé en 2007 aux États-Unis
(dite des subprimes) ne la toucherait que modérément. Pourtant, sa propagation a
été rapide et elle s’est vite transformée en crise économique (diminution de la
croissance, voire récession), en crise sociale (chômage croissant) et en crise
budgétaire (accroissement des déficits et explosion la dette).

1- La première crise grecque (2009-2010)

Le premier pays européen touché par cette problématique de l’endettement a été la


Grèce, ce qui était relativement prévisible dans la mesure où sa dette a toujours
dépassé 100% de son PIB depuis son entrée dans la zone euro en 2001.

Le gouvernement lance alors un plan d’austérité et l’UE affirme que la Grèce ne


quittera pas la zone euro. Cependant, des tensions se font jour au sein de la zone
euro et Berlin traîne des pieds pour venir en aide à la Grèce.

Finalement, en mai 2010, un accord est trouvé au sein de la zone euro. Un plan


d’aide de 110 milliards d’euros est adopté le 2 mai en échange d’un sévère plan
d’austérité.

2- La création du FESF et le plan d’aide à l’Irlande

En parallèle, pour éviter une contagion de la crise à d’autres pays fragilisés (comme
l’Espagne, le Portugal ou l’Italie), l’UE décide, le 10 mai 2010, la création du Fonds
européen de stabilité financière (FESF) doté de 750 milliards d’euros. Il s’agit
d’envoyer un signal clair aux marchés.

l’Irlande se retrouve dans une situation compliquée car l’État a dû racheter la


principale banque du pays, l’Anglo-Irish Bank, qui était en faillite. Premier pays
européen à être entré en récession en 2008 et à avoir adopté des mesures
d’austérité, l’Irlande est secourue rapidement par ses partenaires.

3- 2011 : une nouvelle crise grecque

La récession qui frappe la Grèce rend quasiment impossible la réduction de sa dette


qui, au lieu de diminuer, passe de 120 à 150% du PIB, entraînant une augmentation
du taux d’emprunt du pays qui est à nouveau au bord de la faillite au début de l’été
2011. Une fois encore, des débats opposent les membres de la zone euro entre
partisans (France notamment) de la création d’ eurobonds – permettant de
mutualiser la dette et, dès lors, de créer une solidarité au sein de la zone dissuasive
pour les marchés – et opposants à cette solution (Allemagne en particulier).

Le 21 juillet 2011, lors d’une réunion extraordinaire de l’Eurogroupe, un nouveau


plan de sauvetage de la Grèce est adopté. Il comprend 109 milliards d’euros d’aide
du FMI et de la zone euro et une contribution des créanciers privés qui doivent
accepter une décote. Néanmoins, la situation ne s’améliore pas, les dissensions
sensibles au sein de l’eurozone ne faisant qu’alimenter le doute sur la viabilité de
l’euro et la volonté de solidarité des plus riches. Dès lors, la crise se propage à l’Italie
et à l’Espagne, alors que la Grèce est toujours en difficulté.

Un nouveau « sommet de la dernière chance » a lieu les 26 et 27 octobre 2011. Il


en sort une série de mesures susceptibles d’enrayer la crise et renforçant la
gouvernance de la zone euro Accord du 9 décembre 2011 et nouveau traité
(mars 2012)

4- 2015-2018 : dernier épisode de la "tragédie grecque" ?

La crise de l’euro semble néanmoins s’apaiser dans les années qui suivent. Mais en
janvier 2015, les Grecs élisent à leur tête le parti d’extrême gauche Syriza, qui a fait
campagne sur la fin de l’austérité. Le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras
souhaite renégocier les termes du plan d’aide mais les négociations achoppent en
juin 2015 après des mois de tensions. Le 13 juillet, dos au mur et contraint d’obtenir
un programme de refinancement, accepté finalement le nouveau plan d’austérité qui
accompagne un nouveau plan d’aide.

En septembre 2017, la Grèce est sortie de la procédure pour déficit excessif et,
après trois années de programme d’ajustement économique et un solde budgétaire
annuel positif hors remboursement de la dette.

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