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Support d’étude de l’épitre :

« Les 4 règles »
De shaykh al islam
Mouhammad ibn
‘AbdilWahab
Préparé par Bou Ktoubah
Préface.

Ce support est exclusivement destiné aux élèves qui suivront


l’enseignement de l’épitre « les 4 règles » via l’institut en ligne Dar
Tawhid Wal Athar fondé par Bou Ktoubah.
Il est totalement interdit de l’utiliser comme support d’enseignement
payant ou pour toutes autres fins financières.
Ceci est un support qui a été préparé afin de permettre aux
étudiant(e)s de comprendre plus facilement le contenu des cours et
d’avoir une meilleure conception des points important à retenir.
Ce n’est pas un commentaire mais un mémo qui complétera les notes
prises lors des cours.

Qu’Allah nous accorde la bonne compréhension du monothéisme.


Ma chaîne de transmission

Voici ma chaîne de transmission1 jusqu’à l’auteur du livre :

Chaque étudiant(e) est autorisé de rapporter de moi le texte « les 4


règles » par le biais de cette chaîne.2

1 Par la grâce d’Allah ceci est la plus haute chaîne existant à notre époque c’est pourquoi je me suis contenté de
ne citer que celle-ci, sans citer mes autres chaînes et shouyoukh sur cette épître.
2 Ceci fait office d’idjazah de ma part.
A propos de l’auteur de l’épître.

 Né à Al ‘Ouyaynah en 1703 au sein d’une famille de savant


hambalite ach’arite de la tribu des Bani Tamim, son grand
père est l’un des plus grands savants de sa contrée, son père
est un faqih et qadi (juge) ainsi que son oncle.
 Après avoir mémorisé le coran et les textes de base dans les
différentes sciences auprès de son père il voyagea pour la
recherche du savoir à la Mecque, Médine, Al Ahssa et à
Bassora.
 Au cours de son évolution dans la recherche de la science il
délaissa la croyance sur laquelle il fut éduqué pour se
conformer strictement à la voie des salaf, puis après avoir
constaté la propagation du shirk il débuta une prédication au
tawhid pur.
 La première étape de son prêche fut dans sa contrée natale où
il reçut le soutien du gouverneur dans un premier temps, puis
qui fasse aux pressions se résolu à l’expulser.
 Il fut accueilli à Dar’iyah par l’émir Mouhammad ibn
Sou’oud auquel il fit allégeance en 1745 et fondirent ensemble
un état dont le socle était le tawhid.
 1745 – 1770 : période de prêche entre théorie et actions
(destruction de mausolées, etc), de même divers combats avec
des tribus en opposition avec le prêche du shaykh. Les rangs
des adeptes croissent énormément.
 1773 : conquête de Riyad ainsi que la soumission de toute la
région du Najd qui devient le cœur du prêche au tawhid et où
une grande partie des disciples s’installent, et incursion dans
la région d’Al Qassim.
 1792 : Mort du shaykh qu’Allah lui fasse miséricorde et lui
accorde le Firdaws. Son prêche est installé dans toute
l’Arabie centrale et a de nombreux adeptes.
Contexte Géopolitique international.

 En Europe c’est la période dite « des lumières » marquée par


différentes guerres de successions ou révolutions.
 Aux Amériques c’est la période de la déportation des esclaves
africains pour permettre l’essor du « commerce triangulaire »,
et c’est la période où aura lieu la guerre d’indépendance des
Etats-Unis (1775-1783).
 Période culminante de « la régence d’Alger » indépendante
du califat Ottoman depuis 1711.
 Le califat Ottoman est dans les prémisses de son déclin depuis
« le traité de Karlowitz » (1699) et plus encore avec « te
traité de Kutchuk-Kaïnardji » (1774).
La relation Islam/Occident.

 L’Islam est politiquement représenté via « L’empire


Ottoman ».
 L’occident est représenté par « La sainte ligue » qui est la
coalition du « Saint Empire romain germanique », « la
république des deux nations (Pologne et Lituanie) », « la
république de Venise » et « le tsarat de Russie », à l’initiative
du pape Innocent XI pour stopper l’expansion Ottomane en
Europe.
 Conflits internes occidentaux : La France via la dynastie des
Bourbon, Le Saint Empire via les Habsbourg, les dynasties
britanniques : Stuart et Hanovre, et la dynastie Romanov de
l’empire Russe.
 L’islam est vu comme un ennemi depuis les premiers appels
des croisades.
 La France via certains de ses penseurs comme Voltaire
attaquent l’Islam en injuriant de façon caricatural le prophète
– sur lui la prière et la paix-.
Datation de l’épître.

Au vu de la thématique de celle-ci il est très visible qu’elle fut écrite


dans les premières années du prêche durant la période « post pacte de
Dar’iyah ».
Du fait de leur style et contenu très semblables, il apparaît qu’elle
fut écrite durant la même période que « kashf shoubouhate » (dissiper
les équivoques).
Références de l’épitre.

 « Les 4 règles » : « dourar saniyah3 » 2/23-26 qui


correspond à notre objet d’étude. D’autres variantes sont
présentes :
 « 4 règles permettant la distinction entre les musulmans et les
polythéistes » « dourar saniyah » 2/27-30
 « 4 règles parmi les bases de la religion pour distinguer entre
la voie des musulmans et la voie des polythéistes » « dourar
saniyah » 2/33-35
 « La raison du combat prophétique contre les polythéistes
éclaircis par 4 règles » « dourar saniyah » 2/36-39
 « 4 règles à méditer et à comprendre » « dourar saniyah »
2/78-79
 « Les 4 grandes règles pour différencier entre le musulman et
le polythéiste » « dourar saniyah » 2/5-22

3 Selon la 7 ème édition datant de 2004, qui correspond à une copie de la 3 ème édition sur laquelle sont copiée
toutes les rééditions suivantes.
Le manuscrit du texte.

Le manuscrit est issu de la bibliothèque d’Al ‘Ounayzah en Arabie.


Le texte en arabe.

Le texte en arabe tel qu’enseigné et lu dans les assises :


Commentaire simplifié du texte.

 L’auteur a commencé par la formule de «la basmalah » pour les


raisons suivantes :
1) Pour se conformer à ce par quoi
commence le Coran
2) Pour se conformer aux lettres du
prophète –sur lui la prière et la
paix- envoyés aux rois
3) Pour suivre les lettres des prophètes
avant lui comme Soulaymane –sur
lui la paix-
4) Pour suivre l’exemple des savants
avant lui dans leurs écrits.
 La signification de « Allah » : Ibn ‘Abbas a dit : « Allah est
le détenteur de al oulouhiyah et al ‘ouboudiyah sur l’ensemble de
Sa création »4
 La signification de « Ar-Rahmane » : Le Tout-
Miséricordieux : la miséricorde divine envers l’ensemble de Ses
créatures.
 La signification de « Ar-Rahim » : Le Très-Miséricordieux :
la miséricorde divine spécifique et particulière envers les croyants
uniquement.

4 Tafsir Tabari 1/54


 L’auteur comme à son habitude débute par une invocation en
faveur du de l’enseignant, de l’étudiant ou simple lecteur de son
épitre.
 Invocation faîte selon « at-tawassoul » par l’intermédiaire des
noms divin : « Al Karim » et « Ar-Rab ».
 Schéma : le tawassoul légiféré

 « Le trône » : est la plus grandiose des créatures d’Allah.


 « La barakah »5 : Ibn Al Qayyim a dit : « c’est l’abondance
du bien et sa continuité »

5 « bada-i’ al fawa-id » 2/411


 « Le shoukr et sa distinction d’al hamd » : schéma

 « La patience et ses catégories » : schéma

 « Les différentes catégories de gens dans la patience et leur


statut » : schéma
 « La demande de pardon et les conditions du repentir » :
schéma

 « L’adoration » : Définie par Shaykh al islam Ibn


Taymiyyah comme étant un « Nom général désignant tout ce
qu’Allah aime et agrée comme œuvres apparentes ou cachées »,
et cette définition se complète par les paroles d’Ibn Al Qayyim
indiquant que l’adoration est bâtie sur le paroxysme de l’amour
et le servitude voué avec vénération totale envers l’adoré.
 « Schéma »
 L’adoration est croyance, paroles et actes et n’est valide que si
elle est vouée exclusivement à Allah Le Très-Haut et qu’elle est
conforme à la sounnah de Son messager –sur lui la prière et la
paix-.
 Comparatif entre l’invalidité de la salat sans état de pureté à
l’invalidité de l’adoration sans tawhid pour démontrer à quel
point le tawhid est devenu « étrange » car personne ne rechigne à
accepter le fait que la salat est invalide en état d’impureté
tandis que la majorité rejette l’appellation de « polythéiste »
pour celui qui commet le shirk.
 L’objectif de cette épitre : enseigner 4 règles principales qui si
elles sont comprises correctement seront un bouclier pour
l’individu face aux ambigüités du diable et ses alliés qui
essayeront de lui enjoliver le polythéisme pour l’y faire tomber.
 Le résultat de cette épitre : savoir distinguer le monothéisme du
polythéisme et savoir faire la distinction entre un monothéiste et
un polythéiste.
 La règle principale : « le shirk et le tawhid sont deux opposés
qui ne peuvent coexister ensemble »6

6 Shaykh ‘Abdrahmane ibn Hassan dans son commentaire de l’épitre « aslou din »
Règle n°1.

 Reconnaitre « La Seigneurie Divine » ne fait pas de


l’individu un monothéiste !

Enseignements :
 La prêche de l’ensemble des messagers était concentré sur
« l’unicité divine dans l’adoration ».
 Le tawhid de seigneurie est majoritairement accepté par
l’humanité.
 La majorité reconnaît la seigneurie divine mais lui associe dans
l’adoration.
 L’épitre est adressée aux gens de la masse donc le sujet des
attributs divin n’est pas abordé car l’auteur est allé à l’essence
même du sujet du tawhid, mais il est important de savoir que le
polythéisme dans « les Noms et Attributs »7 est lié à celui dans
« l’adoration », ainsi la règle à retenir : « toute personne
dépouillant Allah de Ses Attributs est un polythéiste ».
 La majorité croit que l’individu devient musulman en
reconnaissant la seigneurie d’Allah Le Très-Haut à cause des
prêcheurs aux portes de l’enfer qui diffusent une conception
faussée du monothéisme.

7 Nous détaillerons et développeront in chaa Allah le sujet des noms et attributs divin durant l’explication de
l’épitre de shaykh al islam Ibn Taymiyyah intitulée « al ‘aquidah al wassitiyah » qui constituera le socle de
l’étudiant pour maîtriser les règles de bases dans ce domaine.
 Avertissement important :
Si aujourd’hui la majorité base leur prédication à l’islam sur ce
qu’ils appellent « les miracles scientifiques du coran » il est
important de mettre en garde contre le danger de tomber dans des
croyances qui conduisent à annuler le tawhid de seigneurie !
Prendre la cosmologie moderne comme vérité absolue pour confirmer
que le coran et la sounnah sont véridiques est une erreur manifeste qui
a conduit la communauté à sa situation actuelle.
En effet, l’astrologie et ses sciences dérivées ainsi que leurs
implications dogmatiques étaient un mal dont les premières générations
de l’islam ont été préservé jusqu’à ce qu’abi dja’far al mansour fit
traduire le traité indien « siddhanta » puis derrière al ma-moune fit
traduire tout ce qui touchait aux « savoirs des anciens » et fut le point
de départ des déviations majeures dont nous souffrons jusqu’à
aujourd’hui tel que l’émergence des mou’tazilah, des djahmiyah et
moutakalimine.
Règle n°2.

 La religion des polythéistes consiste à adorer Allah par le


biais du shirk.
 Les polythéistes ont une conception erronée de l’adoration.
 La bonne intention ne suffit pas pour valider une adoration.
 Le shirk clair n’est pas excusé par l’erreur d’interprétation.
 Le polythéisme peut être par la croyance, par la langue ainsi
que par les actes.
 Ceux qui conditionnent impérativement la croyance du cœur
n’ont pas compris la religion des polythéistes.
 La différence entre « al qourbah » et « ash-shafa’ah » :
l’intercession est une forme de rapprochement plus spécifique.
 La demande d’intercession est la forme de polythéisme la plus
répandue depuis l’apparition du polythéisme au sein de
l’humanité jusqu’à nos jours.
 La demande d’intercession et ses formes dérivées sont l’une des
plus grandes ambiguïtés des polythéistes par l’intermédiaire de
laquelle ils polémiquent avec les monothéistes depuis le début
du shirk jusqu’à nos jours.
 Schéma des formes d’intercession

 En terme d’adoration les textes d’interdiction claires sont à


faire prédominer sur tout texte équivoque semblant permettre une
permission par quoi argumentent les polythéistes de notre
époque.
 Les paroles, écrit ou actes des savants ne sont pas une preuve
en soit mais ont besoin d’être prouvées.
Règle n°3

 Les formes de polythéismes sont nombreuses et pas restreintes à


une seule catégorie.
 Le polythéisme ne fait pas de distinction en ce qui concerne
l’objet de culte : le shirk est du shirk que le polythéiste adore
une mouche ou qu’il adore une sculpture géante.
 Revenir aux questions de tawhid et de shirk à ceux suivant
l’héritage des prophètes et fuir comme la peste ceux qui
minimisent la science du dogme.
 Le débutant et le nouveau converti ne doit avoir aucune honte
dans tout ce qui touche à la croyance : aucune question n’est
futile.
 Le savant et l’enseignant dans les questions de shirk doit être
très sévère car c’est le sujet le plus dangereux qu’il soit, aucun
laxisme n’y est permis.
 Le hadith de « dhat anwat » est l’une des ambiguïtés les plus
utilisées par ceux qui polémique en faveur de l’islamité des
polythéistes contemporains alors que les compagnons
nouvellement convertis sont innocent de tout shirk :
1) Ils n’ont pas demandé à faire du
shirk.
2) Ils ont voulu ressembler uniquement
en apparence aux polythéistes.
3) Ils voulaient surpasser les
polythéistes qui avait une chose
qu’ils n’avaient pas.
4) Ils voulaient qu’Allah Le Très-
Haut les honore en leur accordant un
arbre béni où accrocher leurs sabres et
non pas un objet de culte.
5) Ils ont souhaité cela car ils étaient
débutant, les plus enracinés
n’avaient pas émis cette demande.

 Tout chemin pouvant mener au shirk doit être fermé solidement.


 La dureté est une forme d’enseignement.
 Le shirk contemporain est une répétition des bases et
fondements sur lesquels étaient les polythéistes anciens.
 Les polythéistes cherchent toujours à innover pour tromper et
attirer dans leur filet les monothéistes.
 L’importance pour le monothéiste d’être correctement armé pour
se défendre solidement face aux attaques des polythéistes.
Règle n°4

 Les polythéistes empirent d’une époque à une autre.


 Les polythéistes de notre époque sont les pires ayant existé.
 Le polythéisme qu’ils soit effectué à temps partiel ou de façon
permanente ne change pas la finalité du statut.
 La règle de base est qu’en période de difficulté l’humain
s’oriente vers le monothéisme pur.
 Parmi les causes de polythéisme le fait d’être dans l’aisance
et ne pas être reconnaissant envers Allah.
 La sagesse immense d’Allah d’éprouver ceux qu’Il aime et le
fait que dans les épreuves et difficultés il y a une protection
contre le shirk.
 Le nombre de polythéiste augmente tandis que celui des
monothéistes diminue au fur et à mesure des époques.
 La valeur d’une époque est proportionnelle à la place du
tawhid en son sein.
 Si le polythéisme est un statut général alors comme pour le
monothéisme ses adeptes s’y classent par degrés.
 Les monothéistes contemporains sont plus étranges que les
anciens.
 Les degrés du paradis sont obtenus selon le degré de
monothéisme
 Les degrés de l’enfer résultent du degré de polythéisme.
 Les monothéistes contemporains doivent prendre pour exemple
les monothéistes anciens parmi les prophètes et les pieux en
s’inspirant de leur fermeté, se préservant du laxisme
destructeur ainsi que de l’exagération qui conduit à périr.
 L’ignorance est beaucoup plus présente à notre époque qu’à
l’époque des pieux prédécesseurs.
 Qui est le plus méritoire : le monothéiste dans l’aisance qui est
reconnaissant ou le monothéiste dans la difficulté qui patiente
sur le tawhid ?
Récapitulatif concernant les polythéistes.

 Les polythéistes s’ils reconnaissent une forme de tawhid celle-ci


se situe dans la Seigneurie.
 Le polythéisme n’est jamais un moyen d’adorer Allah Le
Très-Haut.
 Le polythéisme est du polythéisme peu importe sa forme et son
objet de culte.
 Le polythéisme qu’il soit à temps partiel ou en continu ne
change pas le statut polythéiste de l’individu.
 Les polythéistes contemporains sont pires que les anciens.
 La science et la sincérité sont la meilleure arme face aux
ambiguïtés des polythéistes et leurs savants.
Louange à Allah Le Seigneur
des univers au début comme à la
fin, et que la prière et la paix
soient sur Son messager l’imam
des monothéistes, ainsi que sa
famille, ses compagnons ainsi
que tous ceux s’accrochant
fermement au monothéisme et la
sounnah après eux jusqu’au jour
de la résurrection.

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