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La pêche à la ligne est une épreuve des Jeux olympiques de 1900, organisés dans le cadre

de l'Exposition universelle de Paris. La présence d'un concours de pêche parmi les épreuves
sportives occasionne un débat entre les organisateurs de l'Exposition et le comité d'organisation
des « sports nautiques ». La pêche, très pratiquée par les classes populaires, est présentée
comme un moyen d'attirer celles-ci vers des concours qui pourraient autrement apparaître
comme réservés aux élites sociales. Bien qu'aucune distinction entre les différents sports ne soit
faite sur le moment, la pêche à la ligne n'est ensuite pas considérée comme une épreuve
officielle des Jeux de 1900.
Le concours de pêche est organisé à Paris, sur l'île aux Cygnes, le long de la Seine. Il attire
600 concurrents, dont au moins une femme, et un total de 20 000 spectateurs sur les quatre
jours de compétition. En tout, 2 051 poissons sont capturés, dont 881 par les 57 concurrents de
la finale le mercredi 8 août. Les membres des sociétés de pêche parisiennes doivent se
contenter des places d'honneur, même si M. Goethiers, épicier à Bougival et sociétaire
à Louveciennes, se classe premier en nombre de prises. Les Parisiens sont supplantés par les
pêcheurs de la Ligue picarde, venus en force et très organisés. Ainsi, Élie Lesueur reçoit le titre
de « champion du monde » ainsi qu'une coupe des mains d'Émile Loubet, le président de la
République, pour avoir sorti le plus gros poisson, et son coéquipier Hyacinthe Lalanne, grâce à
ses 47 prises, reçoit une médaille d'or et un diplôme de « premier du monde ». La représentante
féminine de la Ligue picarde, Madame B., a aussi les honneurs de la presse sportive avec sa
photo dans le no 101 de La Vie au grand air du 19 août 1900 qui consacre plusieurs pages au
concours.

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