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Note : Les résumés sont ceux des éditeurs, mais j’ajoute parfois quelques commentaires.
CULTURE DU VIOL
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entre Munich et Berlin qu'elle renoue avec ses sens. Deux histoires qui se
complètent, deux versions d'un brusque corps à corps.
« Depuis tant d'années, je tourne en rond dans ma cage, mes rêves sont peuplés de
meurtre et de vengeance. Jusqu'au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes
yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l'enfermer dans un
livre. »Séduite à l'âge de quatorze ans par un célèbre écrivain quinquagénaire, Vanessa
Springora dépeint, trois décennies plus tard, l'emprise que cet homme a exercée sur elle
et la trace durable de cette relation tout au long de sa vie de femme. Au-delà de son
histoire intime, elle questionne dans ce récit magnifique les dérives d'une époque et la
complaisance d'un milieu littéraire aveuglé par le talent et la notoriété. Le livre est une
autofiction.
FÉMINISME
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NOTE : Si vous avez vu la série, ne choisissez pas ce livre par paresse. Avoir vu la série
ne vous dispensera pas de le lire, car la série prend beaucoup de libertés et fait des
ajouts. Pour faire le travail, il vous faudra avoir lu le livre.
Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu’un cheveu de femme.
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(le titre se veut subversif et non fondamentalement insultant. C’est une charge
contre les autorités religieuses et non contre l’islam, l’autrice étant elle-même
musulmane).
5- DELVAUX, Martine, Le monde est à toi, (ESSAI)
Je ne sais pas si ce livre est une liste de conseils, de consignes, de
recommandations ou d'explications. Si c'est mon regard sur le monde, sur toi,
sur moi, ou sur nous. Si ce sont des morceaux d'avenir ou des fragments de
mémoire. Ou si, tout simplement, c'est une lettre d'amour, la suite du geste que
je pose quand je te prends dans mes bras, ton long corps élancé que je ne peux
plus attraper en entier, et que je te dis que je t'aimerai toujours... Dans ce texte
sensible, écrit à l'orée de l'essai, Martine Delvaux interroge son rapport à sa fille.
Elle ausculte l'amour et réfléchit à ce qu'il y a de féministe en lui. Comment le
féminisme l'informe, et comment cet amour (entre une mère et sa fille) informe la
pensée féministe. Car peut-on penser le féminisme, demande-t-elle, sans penser
l'amour ?
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FÉMINISME ET IMMIGRATION
NOTE : C’est le livre le plus long de la liste. Mais si vous aimez lire, et que les
thèmes et la description vous interpellent, ne vous laissez pas arrêter par ce
détail, c’est réellement un roman puissant, d’une de mes nouvelles autrices
préférées.
RACISME ET IMMIGRATION
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auteure qui les torture en mâchouillant sa pipe, déguisée en homme, au son de
ses enregistrements de Serge Bouchard. Ayavi Lake manie l'ironie avec délice,
en jouant sur les voix, les Moi, les Je, déroutant malicieusement les lecteurs pour
mieux leur montrer tous les chemins qu'ils n'ont jamais empruntés.
Dans son recueil de nouvelles Le Marabout, elle prend un malin plaisir à jouer
des effets de miroirs pour renvoyer au lecteur une image pas toujours reluisante
des préjugés que les Québécois dits de souche entretiennent face aux nouveaux
arrivants, et vice-versa.
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4 – COATES, Ta-Neshi, Une colère noire : lettre à mon fils
Voilà ce qu'il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est
une tradition ? un héritage.
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J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies
simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne
cherchaient qu’à le rester avant d'être expédiés aux quatre coins du monde et de
devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. »
Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les
interrogations d’un enfant pris dans une Histoire qui le fait grandir plus vite que
prévu. Nourri d’un drame que l’auteur connaît bien, un premier roman d’une
ampleur exceptionnelle, parcouru d’ombres et de lumière, de tragique et
d’humour, de personnages qui tentent de survivre à la tragédie.
SANTÉ MENTALE
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éloquence, ne trouve pas les mots pour la réconforter.
Quand Jésus arriva à sa hauteur, Pivot détourna le regard pour éviter toute
interaction. Il n'en était pas à son premier Christ, et il savait d'expérience que les
discussions avec n'importe lequel des membres de la Sainte Trinité n'étaient
jamais reposantes.
Delphine de Vigan interroge cette histoire, qui lui est proche et douloureuse, en
alternant le récit de la vie de sa mère, Lucile, et le récit de sa propre écriture.
Dans le style pur qui la caractérise, l’auteure nous entraîne dans une plongée
nocturne éblouissante. On a l’habitude d’évoquer le deuil, que vit un artiste
lorsqu’il offre son œuvre au public. Ici, c’est le lecteur, qui vit un véritable deuil
lorsqu’il quitte le livre. Rien ne s’oppose à la nuit. Un des plus beaux livres de
cette rentrée littéraire! – Marie-Pierre Laens
Note : c’est un autre roman des plus longs de la liste, mais c’est une œuvre qui a
été saluée et appréciée un peu partout. Je doute fort que celles ou ceux qui
auront l’envie de le choisir le regrettent.
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Parti de la Côte-Nord rejoindre ses sœurs et étudier à l’université, Richard, le
petit dernier, le frère adoré, se met à agir de façon de plus en plus étrange.
Alertée, la meute se rallie, l’entoure d’amour. Mais rien n’y fait. Un jour, il avoue
l’impensable : des gens s’adressent à lui dans sa tête. Il n’est plus seul à
l’intérieur. Commence alors la descente aux enfers.
Par quel tour d’alchimie Sylvie Drapeau réussit-elle à transformer en art cette
matière noire et brûlante qu’est la maladie mentale ? Car il y a de la beauté à
travers cette douleur. De la lumière dans cette nuit. L’amour indéfectible des
sœurs ; la famille aux liens incassables ; la sagacité des tout-petits. Comme sa
narratrice, pour tenir l’horreur à distance, Sylvie Drapeau sort ses crayons de
couleur et dessine des soleils..
La dépression. Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en
mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a
échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
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dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette
ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière
un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l’attendent qui
parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites
maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l’immense solitude
qu’elle abrite.
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes
parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou
seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d’eux, la ville se presse, se tend,
jamais ne s’arrête. Autour d’eux s’agite un monde privé de douceur.
Les heures souterraines est un roman sur la violence silencieuse. Au cœur d’une
ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l’on risque de se perdre sans
aucun bruit.
ENVIRONNEMENT
1- GAGNÉ, Mireille, Le lièvre d’Amérique
L'organisme de Diane tente de s'adapter doucement. Elle dort moins, devient
plus forte et développe une endurance impressionnante. L'employée modèle
qu'elle était peut encore plus se surpasser au travail. Or des effets insoupçonnés
de l'intervention qu'elle vient de subir l'affolent. L'espace dans sa tête se
resserre, elle sent du métal à la place de ses os. Tout est plus vif - sa vision, son
odorat, sa respiration. Comble de la panique, ses cheveux et ses poils
deviennent complètement roux en l'espace d'une nuit. Et puis les mâles
commencent à la suivre.
Quinze ans plus tôt, Diane connaît un été marquant de son adolescence à l'Isle-
aux-Grues, ces jours de grosse mer où Eugène bravait les dangers, la
fascination de son ami pour les espèces en voie d'extinction et - comment s'en
remettre - le soir de l'incendie.
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Ce roman, une fable animalière néolibérale, s'adresse à celles et ceux qui se
sont égarés.
2- FROMM, Pete, Indian creek
Le garde commença à parler de bois à brûler. Je hochais la tête sans arrêt,
comme si j'avais abattu des forêts entières avant de le rencontrer.
- Il te faudra sans doute sept cordes de bois, m'expliqua-t-il. Fais attention à ça.
Tu dois t'en constituer toute une réserve avant que la neige n'immobilise ton
camion.
Je ne voulais pas poser cette question, mais comme cela semblait important je
me lançai :
- Heu... C'est quoi, une corde de bois?
Ainsi débute le long hiver que Pete Fromm s'apprête à vivre seul au cœur des
montagnes Rocheuses, et dont il nous livre ici un témoignage drôle et sincère,
véritable hymne aux grands espaces sauvages.
« Indian Creek" est un captivant récit d'aventures et d'apprentissage, un Walden
des temps modernes. Ce classique contemporain a établi Pete Fromm comme
une des grandes voix de l'Ouest »
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hackers, Bulle choisit la lutte. C’est bien de notre époque dont il est question
dans ce roman. Aussi acide et apocalyptique que lumineux et optimiste, il est
une célébration du libre arbitre.
LGBTQ+
1 - KORNELIUSSEN, Niviaq. Homo sapienne
Révélant une voix exceptionnelle, Homo sapienne suit la vie de cinq jeunes dans
la ville de Nuuk, capitale du Groenland. Ils vivent des changements profonds et
racontent ce qui, jusqu'à maintenant, a été laissé sous silence : Fia découvre
qu'elle aime les femmes, Ivik comprend qu'elle est un homme, Arnaq et Inuk
pardonnent et Sara choisit de vivre. Sur « l'île de la colère », où les tabous
lentement éclatent, chacune et chacun se déleste du poids de ses peurs. Niviaq
Korneliussen manie une langue crue, sensible et indomptée. Elle parle du désir
universel d'être soi, socialement, intimement, confiante que les c?urs et les corps
sauront être vrais.¸
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paysage québécois avec son fleuve salé qui avale le mal et la douleur des filles
rêvant de mettre le feu.
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HAÏTI
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trente ans en apparence résignée. Sa famille, le fils qu’elle a eu par accident, les
malades de l’hôpital, constituent son unique horizon. Joyeuse, la belle, la
sensuelle, n’a pas abdiqué, elle, sa liberté, sa révolte, son désir de bonheur et
d’une vie meilleure, malgré la misère, la violence, les rackets et les enlèvements
qui sont leur lot quotidien. Épaulées par leur mère, figure protectrice et pivot du
foyer, à l’image de ses chères divinités vaudou, les deux femmes tentent de
retrouver la trace du jeune homme.
Au fil de la journée et de leur enquête, Angélique et Joyeuse, en réalité les deux
visages du même désespoir, dessinent de la ville une géographie apocalyptique.
Fignolé, militant déçu du parti des Démunis, s’est perdu dans les méandres
d’une impossible lutte, dans les hasards du désordre absolu.
Yanick Lahens, en dépeignant avec une remarquable économie de moyens le
destin d’une famille hélas ordinaire, construit l’allégorie d’un pays où la
monstruosité voudrait se faire loi. Mais son livre est poignant parce qu’à chaque
page sourd la révolte et éclate la volonté de vivre.
Cécé. Célia. Je suis une fille avec une histoire très ordinaire. Ma mère fut ma
grand-mère. De famille je nai eu quelle. Retranchées dans des cités qui tirent
leur nom de la légende biblique – Puissance Divine, Bethléem – des gangs de
bandits pillent, violent et assassinent, en toute impunité. Celia, adolescente,
cherche à survivre, tantôt en se prostituant, tantôt en faisant la chronique des
femmes de la cité sur les réseaux sociaux, où elle devient influenceuse. Les
villages de Dieu dit l’effondrement et la banalité du mal dans cette ville de Port-
au-Prince livrée à ses démons.
PALESTINE
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NASSIB, Sélim et Asmaa ALGHOUL, L’insoumise de Gaza
Que devient une fille de Gaza qui grandit à l'ombre d'un oncle responsable
important des services de sécurité du Hamas à qui elle s'oppose violemment ?
Que devient-elle quand des soldats israéliens font régulièrement irruption au
milieu de la nuit pour obliger son grand-père et d'autres vieillards à sortir en
pyjama effacer les graffitis que des jeunes ont tracé sur les murs ?
Que devient-elle avec un père musulman libéral aimant la lecture, un grand-père
bienveillant qui la cache sous son édredon, dans une société dominée par
l'enfermement, la corruption, le machisme, mais aussi par une incroyable
humanité ?
Elle écrit pour vider ce trop-plein de sentiments contradictoires, elle dresse sur
un ton à la fois joyeux et grave le portrait sensuel d'un pays natal passionnément
aimé, devenu au fil des ans chaudron des guerres et des intégrismes.
Écrivaine, voilà ce qu'elle devient. LIVRE UNIQUEMENT EN FORMAT
NUMÉRIQUE. La version papier n’est pas disponible rapidement.
ABULHAWA, Susan, Les matins de Jénine
Comme son père, et comme le père de son père, Hassan vit de la culture des
olives dans le petit village palestinien d'Ein Hod. Mais en 1948, lors du conflit qui
suit la création de l'État d'Israël, Ein Hod est détruit et ses habitants conduits
vers un camp de réfugiés. Pour Hassan, cet exil s'accompagne de la douleur de
voir l'ancestral cycle familial brisé à jamais. Son jeune fils Ismaïl a été enlevé par
des Israéliens qui lui cacheront ses origines. L'aîné, Youssef, grandira dans la
haine des Juifs, prêt à toutes les extrémités. Quant à Amal, sa fille, elle tentera
sa chance aux États-Unis, inconsolable cependant d'avoir fui les siens.
La guerre les a séparés. Elle seule pourra les réunir...
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