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TABLE DES MATIÈRES
Chapitre Page
Avis aux lecteurs 5
Préface 7
1 Le Christ tout-inclusif : introduction 9
2 Les qualités du pays : ses grandes dimensions 21
3 Les qualités du pays : son élévation 31
4 Les qualités du pays : ses richesses insondables
I. L’eau 43
5 Les qualités du pays : ses richesses insondables
II. La nourriture 53
6 Les qualités du pays : ses richesses insondables
II. La nourriture (suite) 65
7 Les qualités du pays : ses richesses insondables
III. Les minéraux 75
8 Les qualités du pays : ses richesses insondables
III. Les minéraux (suite) 87
9 Comment prendre possession du pays
I. Par l’agneau, la manne, l’arche et
le tabernacle 99
10 Comment prendre possession du pays
II. Par les offrandes et le sacerdoce 111
11 Comment prendre possession du pays
III. Par les principes dominants 127
12 Comment prendre possession du pays
IV. Par la formation d’une armée 143
13 Comment prendre possession du pays
V. Les facteurs qui s’y opposent 155
14 Entrer dans le pays 173
15 La vie dans le pays 187
16 Le résultat du pays : le temple et la ville 201
AVIS AUX LECTEURS
LE CHRIST TOUT-INCLUSIF :
INTRODUCTION
sont pas l’eau et la lumière véritables ; elles sont une figure qui
témoigne d’autre chose.
En fait, quelles sont les véritables choses ? Frères et sœurs,
par la grâce du Seigneur, j’aimerais vous dire qu’en vérité, tout
ce qui est vrai n’est autre que Christ Lui-même. Christ est notre
vraie nourriture. Christ est notre eau véritable. Christ est la
lumière réelle pour nous. Christ est la réalité de toutes choses
pour nous. Même notre vie physique n’est pas la véritable vie,
car elle n’est qu’une figure témoignant de Christ en tant que
notre vie véritable. Sans Christ, vous ne possédez pas la vie.
Même si vous déclarez : « Je vis ; mon corps est vivant ! », vous
devez réaliser que la vie dont vous parlez n’est pas véritable,
mais une simple ombre qui fait référence à la vie réelle, à Christ
Lui-même.
Alors que chaque jour je vis chez moi, je réalise et ressens
que cette maison n’est pas ma véritable demeure. Un jour, j’ai
dit au Seigneur : « Seigneur, ceci n’est pas ma demeure ; ce n’est
pas mon véritable logis ; ce n’est rien. Seigneur, Toi seul es ma
résidence. » De fait, Il est notre véritable habitation.
Permettez-moi à présent de vous poser une question qui ne
vous a sans doute jamais effleurée. Vous voyez peut-être
clairement que Christ est votre nourriture, votre eau vive, votre
lumière et votre vie. Mais avez-vous jamais réalisé qu’Il est le
pays même où vous vivez ? Christ est le pays. Vous pensez sans
doute que jour après jour vous vivez sur cette planète, sur ce
morceau de terre, mais vous devez prendre conscience du fait
que cette terre n’est pas véritablement votre pays. Elle n’est
qu’une figure témoignant de Christ. Christ est notre pays
authentique. La nourriture est une figure, l’eau est une figure,
de même que la lumière, notre vie et notre pays. Christ est notre
vrai pays. Je dois avouer que même si je suis chrétien depuis
plus de trente ans, seulement ces dernières années ai-je réalisé
que Christ est mon pays. Je savais qu’Il était ma vie, ma lumière,
ma nourriture et tout pour moi, mais n’avais jamais pensé à Lui
comme mon pays.
Au cours des quelques dernières années, le Seigneur m’a
amené à L’expérimenter toujours davantage. Avant de se
INTRODUCTION 11
dévoiler à moi comme Celui qui est notre pays, Il m’a montré
qu’Il est le lieu où nous demeurons. J’avais lu les Écritures
quotidiennement pendant plus de vingt ans sans jamais avoir
remarqué que le Seigneur est notre demeure. Puis un jour, la
lumière se fit sur le premier verset du Psaume 90 où Moïse
déclare : « Seigneur ! Toi, tu as été pour nous une résidence, de
génération en génération. » Oh ! combien ce jour-là, le Seigneur
ouvrit mes yeux pour que je Le découvre en tant que le lieu
où je demeure ! À ce moment-là, je connus le Seigneur sous un
autre aspect. Puis deux ou trois années plus tard, Il me divulgua
davantage, révélant qu’Il n’est pas seulement ma demeure, mais
qu’Il est aussi mon pays. Le Seigneur est mon pays ! À partir
de ce moment-là, Il me montra de nombreuses choses dans les
Écritures, et je commençai à comprendre pourquoi dans l’Ancien
Testament le Seigneur fait toujours référence au pays. L’Éternel
appela Abraham, lui disant qu’Il l’amènerait dans un pays
particulier, le pays de Canaan. Souvenez-vous des nombreuses
fois où, entre le chapitre 12 de la Genèse et la fin de l’Ancien
Testament, le Seigneur insista sur ce pays et y fit référence.
Le pays… le pays… le pays que Je promis à vos pères. Le pays
que Je promis à Abraham ; le pays que Je promis à Isaac ; le
pays que Je promis à Jacob ; le pays que Je vous ai promis. Je
vous amènerai dans ce pays. Partout il est fait mention du pays,
encore du pays et toujours du pays.
Bien sûr, il est Christ. Mais ce Christ-là est tout petit. Ce n’est
pas là l’objectif de Dieu pour Son peuple. Dieu ne déclara jamais
à Ses élus que l’agneau était suffisant. Pas du tout ! Mais Il leur
dit que la raison pour laquelle Il leur avait donné l’agneau était
pour les amener dans le pays. L’agneau pascal existait en vue
de la terre.
Possédez-vous Christ ? Sans aucun doute ! Mais quel genre
de Christ avez-vous ? S’agit-il d’un agneau ou d’un pays ? Le
peuple d’Israël en son entier prit part à l’agneau le jour de la
Pâque en Égypte, mais seul quelques-uns, je suis attristé de le
constater, entrèrent dans le pays. Très peu d’entre eux prirent
possession de ce pays.
Alors que j’étais sauvé depuis un ou deux ans, on m’enseigna
que la manne dont les enfants d’Israël jouissaient dans le désert
était aussi un type de Christ. Je devins plein d’allégresse et
déclarai : « Seigneur, Tu es ma nourriture ; Tu n’es pas unique-
ment l’agneau pour moi, mais aussi ma manne quotidienne. »
Mais la manne est-elle le dessein, le but de Dieu ? Dieu
délivra-t-Il Son peuple d’Égypte pour qu’il jouisse de la manne
dans le désert ? Certainement pas ! Le pays était ce dessein et
ce but. Jouissez-vous de Christ en tant que le pays ? J’en doute,
et je m’aventure même à affirmer que vous-même en doutez.
Vous pouvez dire que vous jouissez de l’agneau en tant que votre
Pâque et du Seigneur en tant que votre manne quotidienne, mais
très peu d’entre nous ont la hardiesse d’affirmer qu’ils jouissent
véritablement du Christ tout-inclusif comme le pays.
La Parole nous dit dans le chapitre 2 de l’Épître aux Colossiens
que nous avons été enracinés en Christ. Si cela est le cas,
demandons-nous alors ce que Christ est pour nous. Christ est la
terre, Il est le sol. Toute plante ou tout arbre est enraciné dans
le sol, la terre, et de la même manière, nous avons été enracinés
en Christ. Je crains que vous n’ayez jamais réalisé que Christ
est le sol et la terre pour vous. Vous êtes une petite plante
enracinée dans cette terre qui est Christ Lui-même. Je dois
avouer qu’il y a cinq ou six ans de cela, une telle pensée ne
m’avait jamais effleurée. Je lisais les Écritures et passais
beaucoup de temps dans le livre de Colossiens, l’ayant lu
INTRODUCTION 17
sur les hauteurs. Il est la montagne élevée. Christ est les hauts
lieux de la terre sur les montagnes d’Israël. En dehors de Lui
et à part de Lui ne se trouve que la mort.
Le jour de la Pentecôte, Pierre se leva avec les onze autres
disciples. Considérons la situation de ce jour-là. Nous trouvons
Pierre, un pêcheur, un petit homme, un homme de basse
naissance et sans apparente valeur. Mais ce jour précis, lorsqu’il
se leva en compagnie de ses onze compagnons afin de témoigner
et de proclamer que Jésus fut ressuscité et qu’Il était monté aux
cieux, ce petit homme prit une position beaucoup plus élevée que
la personne du plus haut rang qui demeure sur terre. L’homme
le plus grand et le plus élevé de la terre ne soutenait pas la
comparaison avec Pierre et les onze disciples qui se tenaient
debout avec lui ce jour-là. Pourquoi leur position était-elle si
élevée ? Comment de telles personnes pouvaient-elles devenir
si élevées ? Simplement à cause du fait qu’au moment même où
ils se levèrent pour parler du Christ monté en ascension, ils se
trouvaient en Lui, Celui qui était monté en ascension. Ces
hommes n’appartenaient plus à la terre, ils demeuraient dans
les cieux. Si nous lisons les quelques premiers chapitres du livre
des Actes, nous réaliserons que Pierre, Jean et leurs compagnons
se tenaient au sommet de la montagne et habitaient dans les
lieux célestes. Ils étaient bien au-delà de tout ce qui appartenait
à la sphère terrestre. Le souverain sacrificateur, les rois et
gouverneurs des peuples étaient sous leurs pieds. Ils surpassaient
l’homme du plus haut rang social à cause du Christ en ascension
qui était en eux et parce qu’ils se trouvaient en un tel Christ
monté en ascension. Ils marchaient en Lui. Ils vivaient sur cette
haute montagne, sur cette terre élevée.
Frères et sœurs, Christ n’est pas seulement spacieux, Il
dépasse aussi toutes choses ; Il est transcendant !
montagnes d’Israël. C’est moi qui ferai paître mes brebis, c’est
moi qui les ferai reposer, — oracle du Seigneur, l’Éternel. »
Dans le haut pays, sur les montagnes d’Israël, le peuple du
Seigneur jouissait des ruisseaux. Ceux-ci représentent les écou-
lements du Saint-Esprit, l’eau vive du Saint-Esprit. Dans le
Christ monté en ascension, vous ressentirez les ruisseaux d’eau
vive couler en vous. Parfois, vous vous sentez sec dans votre
cœur et votre esprit. Cela provient de ce que vous n’appliquez
pas le Christ monté en ascension. En exerçant votre foi et votre
esprit afin d’appliquer un tel Christ à votre situation, vous aurez
immédiatement la sensation qu’un ruisseau d’eau vive coule en
vous.
Ce passage nous apprend également que sur les montagnes,
le peuple de Dieu paîtra dans un bon pâturage, un gras pâturage.
Qu’est-ce que cela signifie ? Il s’agit du Christ de vie. Le pâturage
représente le Christ rempli de vie qui vous satisfera. Jamais plus
vous n’aurez faim. Si vous ressentez que votre esprit est affamé,
cela signifie que vous n’expérimentez pas Christ en tant que
Celui qui est monté en ascension. Mais en appliquant un tel
Christ à votre situation, vous serez immédiatement satisfait, car
Il vous donnera de quoi manger. Les richesses du pâturage de
Christ vous rassasieront.
De plus, dans ce haut pays vous pouvez vous reposer avec le
troupeau. Tel est le repos. Êtes-vous agité ? Contactez le Christ
monté en ascension et appliquez-Le. Vous trouverez le repos sur
les montagnes d’Israël.
L’eau vive, le gras pâturage et le bon parc dans lequel vous
vous reposez seront vôtres. La boisson rafraîchissante, la nour-
riture riche et fortifiante ainsi que le repos vous seront donnés.
Et qui plus est, le Seigneur Lui-même sera votre Berger. Vous
expérimenterez tout ceci dans le Christ monté en ascension. Si
vous exercez votre foi afin d’appliquer Christ à toutes vos
situations, vous jouirez de toutes ces choses. Non seulement
vous posséderez la connaissance et la doctrine du Seigneur,
mais vous expérimenterez le Seigneur d’une manière très pratique
au cours de votre vie quotidienne.
LES QUALITÉS DU PAYS : SON ÉLÉVATION 39
Très souvent j’ai rencontré des gens qui m’ont posé la même
question : « Frère, trouvez-vous que servir le Seigneur est facile
ou difficile ? » Je leur ai toujours répondu ainsi : « Cela dépend
de la source de votre service. Est-elle en vous ou en Christ ? Si
vous servez le Seigneur en vous-même, cela est très difficile ;
si vous Le servez en Christ, c’est très facile. En Christ, même
le labeur de votre service est un lit où vous vous reposez. Plus
vous travaillez au service du Seigneur, plus vous jouissez de Son
repos. »
Frère Nee me dit un jour : « Chaque fois que vous sentez
que votre œuvre pour le Seigneur est un fardeau, annoncez-Lui que
vous allez déposer cette charge à terre et vous reposer dessus
comme si c’était votre lit. » Comprenez-vous ? Servir le Seigneur
40 LE CHRIST TOUT-INCLUSIF
I. L’EAU
cours d’eau est dans les vallées, mais la source se trouve dans
les montagnes. Il vous faut être dans la vallée pour arroser autrui
de l’eau qui coule de vous.
Je n’oublierai jamais une histoire que j’ai entendue dans ma
jeunesse et qui m’a grandement aidée. La femme d’un des
serviteurs du Seigneur mourut alors qu’elle était encore très
jeune, lui laissant huit enfants. Il était encore jeune et cette
affliction était une lourde épreuve pour lui. Il souffrit et apprit
une leçon par cette expérience. Un jour, quelques années plus
tard, un frère perdit sa femme, restant seul avec des enfants.
Personne n’était capable de réconforter ce frère extrêmement
déprimé par la mort de son épouse. Puis le serviteur du Seigneur
alla lui rendre visite. Dès son arrivée, le frère affligé lui dit :
« Frère, je suis réconforté, je suis rafraîchi ! Vous avez perdu
votre femme quand vous aviez huit enfants. J’ai également perdu
mon épouse, mais je n’ai que quatre enfants. Quelque chose
émane de vous qui me rafraîchit et me réconforte. »
Si vous savez expérimenter Christ dans les moments de
difficultés et d’épreuves, combien d’eau s’écoulera de vous pour
se dispenser en autrui ! Avec quelle bénédiction arroserez-vous
d’autres personnes ! Ce n’est ni en période de paix ni dans les
moments de bonheur que vous pouvez faire cela, mais dans
les jours de peine, de maladie et de difficulté. C’est votre
expérience de Christ en de tels moments qui vous remplit de
l’eau vive que vous libérez pour arroser autrui. Chaque situation
de mort est à même de produire un écoulement plus abondant
d’eau rafraîchissante. Il vous faut non seulement les montagnes,
mais aussi les vallées. Nous devons passer par de nombreuses
expériences de la mort du Seigneur et de Sa résurrection ;
ensuite, nous serons remplis de sources, de nappes souterraines
et de cours d’eau.
Ces versets sont réellement très doux. Ce bon pays regorge
de cours d’eau, de sources et d’eaux profondes qui coulent des
vallées et des montagnes. C’est par la gloire et le déshonneur ;
par la mauvaise comme la bonne réputation ; comme imposteurs,
quoique véridiques ; comme inconnus, quoique bien connus ;
comme mourants et pourtant nous vivons ; comme attristés et
SES RICHESSES INSONDABLES : L'EAU 51
D’où provient toute cette eau ? Elle coule dans les vallées et
les montagnes. Mais d’où obtiennent-elles cette eau ? Deutéro-
nome 11.11-12 nous apprend que le pays « boit les eaux de la
pluie du ciel ». Les vallées et les montagnes ne sont pas l’origine
de l’eau, mais les cieux le sont ! Toutes les eaux vives, tous les
cours d’eau prennent leur origine dans les cieux. La source se
trouve dans le ciel. Pourquoi cela ? Nous apprenons de ce même
passage que ce pays est une terre que le Seigneur recherche :
« Un pays dont l’Éternel, ton Dieu, prend soin [héb. — recherche]
et sur lequel l’Éternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, du
commencement à la fin de l’année. » Lorsque vous contactez
Christ, que vous jouissez de Lui et L’expérimentez pour que Sa
vie s’écoule de vous, oh ! combien vous pouvez ressentir profon-
dément la présence de Dieu ! Elle vous est alors si réelle ! Vous
réalisez que vous êtes une personne que Dieu recherche et dont
Il prend soin. Vous expérimentez Ses yeux posés sur vous du
commencement à la fin de l’année, simplement parce que vous êtes
en Christ, que vous vous réjouissez de Christ et que vous
L’expérimentez. Du fait que vous êtes uni à Christ de façon
pratique, non seulement L’expérimenterez-vous en tant que l’eau
vive, mais vous jouirez également de la présence de Dieu. Les
yeux de Dieu seront continuellement sur vous. Dieu recherche
ce bon pays. Vivez à l’intérieur de ce bon pays et jouissez de ses
richesses ; vous obtiendrez alors la présence et le regard de Dieu.
Lorsque vous n’êtes pas content de moi, vous détournez votre
52 LE CHRIST TOUT-INCLUSIF
II. LA NOURRITURE
LE BLÉ ET L’ORGE
L’EXPÉRIENCE DU BLÉ
L’EXPÉRIENCE DE L’ORGE
LA VIGNE
LES FIGUIERS
LES GRENADIERS
L’OLIVIER
Cet arbre est le sixième élément cité. Nous savons que l’olivier
produit l’huile d’olive. Il est le dernier des aliments que nous
pouvons classifier dans la catégorie des légumes. Pourquoi
l’Esprit l’a-t-Il placé en dernier ? Le passage de Zacharie 4.12-14
nous présente deux branches d’olivier placées auprès de l’Éternel,
lesquelles, nous dit-Il, sont les deux fils de l’huile (Darby). Il
nous faut réaliser que Christ est le Fils de l’huile ; Christ est
l’homme oint par le Saint-Esprit de Dieu. Dieu déversa sur Lui
l’huile de l’allégresse. Il est un homme rempli du Saint-Esprit ;
Il est l’olivier, le Fils de l’huile. Si nous jouissons de Lui en tant
que le blé, l’orge, la vigne, le figuier et le grenadier, nous jouirons
certainement de Lui en tant que l’olivier ; autrement dit, nous
serons remplis de l’Esprit. Nous déborderons d’huile et devien-
drons un olivier.
Quelle est l’utilité de l’huile de l’olivier ? Juges 9.9 nous
informe qu’elle est utilisée afin d’honorer Dieu et l’homme. Pour
honorer Dieu et les hommes, nous devons le faire avec l’huile
d’olive. Ceci signifie simplement que si nous souhaitons servir le
Seigneur, si nous voulons aider autrui, nous devons le faire par
le Saint-Esprit. Nous devons être une personne remplie de
l’Esprit, un olivier, un fils de l’huile. Nous ne pouvons jamais
servir le Seigneur ou aider autrui sans le Saint-Esprit. Mais loué
soit-Il, car si nous jouissons de Lui en tant que le blé, l’orge, la
vigne, le figuier et le grenadier, nous posséderons certainement
SES RICHESSES INSONDABLES : LA NOURRITURE 69
LA VIE ANIMALE
des légumes, ainsi que des fruits, mais il n’y avait pas de viande,
rien provenant d’un animal. Je demandai à la sœur : « Croyez-
vous que je ne suis pas pécheur ? Pensez-vous que je n’ai pas
besoin de prendre part au Seigneur en tant que Celui qui a été
immolé, que je n’ai pas besoin de Son sang en cet instant même ? »
À présent, vous comprenez. Il est impossible d’expérimenter
Christ seulement en tant que la vie végétale. Vous êtes pécheur.
Chaque fois que vous présentez une offrande de fleur de farine,
vous devez également faire une offrande animale. Chaque fois
que vous prenez Christ en tant que le blé, l’orge, le figuier ou
le grenadier, vous devez simultanément Le prendre comme le
taureau ou l’agneau. Il fut immolé sur la croix, versant Son sang
pour nous racheter de nos péchés.
Un jour, un frère vint me retrouver pour me dire : « Frère,
chaque fois que je vous entends prier, vous demandez toujours
au Seigneur de nous purifier avec Son précieux sang afin que
nous puissions jouir de Lui davantage. Pourquoi demandez-vous
toujours au Seigneur qu’Il vous purifie de Son sang ? » Je lui
répondis ainsi : « Frère, réalisez-vous que vous possédez encore
la nature pécheresse, que vous vivez encore dans ce monde
corrompu qui nous souille ? N’êtes-vous pas souillé du matin au
soir par tant de choses ? » Lorsque nous nous approchons de
Christ pour L’expérimenter et L’appliquer en tant que notre vie,
nous devons réaliser qu’Il n’est pas uniquement la vie végétale,
mais aussi la vie animale. Nous devons toujours L’appliquer
comme le Rédempteur, l’Agneau qui a été immolé, afin que nous
puissions jouir de toutes les richesses de Sa vie génératrice.
LE LAIT ET LE MIEL
défaut pour décrire combien cette personne est riche, forte, solide
et sûre, telle une montagne. Alors que ce serviteur est assis, une
montagne est présente. Vous ne pouvez pas le battre. Si vous
essayez, c’est lui qui vous battra. Il est une montagne, une colline.
Vous ne pouvez pas venir à bout de lui, mais il peut venir à bout
de vous.
Il s’agit là de la dernière étape de la vie spirituelle qu’il vous
est très possible d’atteindre. Vous pouvez très certainement
devenir une pierre parmi les enfants de Dieu, un pilier de l’Église.
Peut-on utiliser du pain pour former un pilier ? Peut-on entasser
des raisins pour fabriquer des piliers ? Pas du tout. On peut très
bien faire un pilier de pierre, de fer ou de bronze. L’édifice de
Dieu requiert la pierre, le fer, le bronze et la montagne. Tous
ces matériaux sont reliés à l’édifice de Dieu et, comme nous le
verrons plus tard, au royaume de Dieu.
LE FER ET LE BRONZE
APPLIQUER LE BRONZE
APPLIQUER LE FER
eux. Nous devons grandir petit à petit, bien sûr, pour passer de
la première à la deuxième étape, puis de la troisième à la
quatrième étape. Nous devons apprendre à appliquer Christ afin
de jouir de Lui en tant que l’eau vive, à la première étape. Nous
devons également apprendre à Le prendre en tant que notre
nourriture solide lors de la deuxième étape. Il nous faut jouir de
Lui à un tel point qu’Il deviendra aussi doux et riche que du lait
et du miel pour nous tout au long de la journée. Ensuite, nous
serons mûrs. Nous parviendrons au point où nous aurons la
position nous permettant de revendiquer l’autorité et le jugement
du Seigneur.
Une fois en possession de l’autorité, nous n’avons plus besoin
de trop nous charger de fardeaux. Même prier pour une
multitudes de choses n’est pas nécessaire. En revanche, nous
avons le droit d’exercer l’autorité sur toutes ces choses. Lorsque
la circulation s’avance dans sa direction, le policier n’a pas besoin
de téléphoner au maire de la ville et de lui demander d’agir. Ce
serait ridicule ! Le policier a l’autorité d’agir. Exactement de la
même manière, nous n’avons pas besoin d’appeler Dieu à l’aide.
Nous pouvons et devons simplement tenir notre position et
exercer notre autorité.
Mais permettez-moi de répéter : nous ne pouvons pas agir
ainsi sans un certain degré de maturité spirituelle. L’apôtre Paul
possédait indubitablement la base qui lui permettait de revendi-
quer cette autorité. Lorsqu’un certain problème surgit relatif à
un frère de l’Église à Corinthe que l’apôtre ne pouvait tolérer, il
annonça à l’Église qu’il l’avait jugé et délivré aux mains de Satan
au nom du Seigneur Jésus (1 Co 5.3-5). Il exerça son droit ; il
assuma son autorité. Si nous souhaitons agir ainsi, comme Paul,
nous avons besoin de la maturité dans la vie.
Oh ! frères et sœurs, fixons nos yeux sur le Seigneur afin que
nous apprenions jour après jour à appliquer un tel Christ
tout-inclusif avec toutes Ses richesses. Nous devons L’expérimen-
ter tout d’abord comme l’eau vive et progresser jusqu’à ce que
nous L’expérimentions comme le fer et le bronze.
Les richesses de Christ comprennent encore de nombreux
éléments. Jusqu’à présent, je n’ai fait que vous donner quelques
SES RICHESSES INSONDABLES : LES MINÉRAUX 97
Ensuite, avec tous les saints, nous aurons toute la puissance qui
nous permettra de saisir, d’obtenir par notre compréhension
l’immensité illimitée de Christ.
Exode 33.14-15 : « (L’Éternel) répondit : Je marcherai moi-
même avec toi et je te donnerai du repos. (Moïse) lui dit : Si
tu ne marches pas toi-même (avec nous), ne nous fais pas
monter d’ici. »
Notons ici que l’Éternel promit tout d’abord à Moïse que Sa
présence l’accompagnerait ainsi que le peuple d’Israël. En second
lieu, Il promit à Moïse de lui donner du repos. Le repos auquel
Dieu fait référence est celui du bon pays.
Deutéronome 12.10 : « Mais vous passerez le Jourdain et
vous habiterez dans le pays dont l’Éternel, votre Dieu, vous
fait hériter ; il vous donnera du repos (en vous délivrant) de
tous les ennemis qui vous entourent, et vous habiterez en
sécurité. »
Deutéronome 25.19 : « Lorsque l’Éternel, ton Dieu, (en te
délivrant) de tous tes ennemis qui t’entourent, t’accordera
du repos dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en
héritage pour en prendre possession… »
Ces deux versets nous permettent de réaliser que lorsque
l’Éternel fait référence au repos, Il fait allusion au pays. Le pays
est le repos. Posséder le pays et y demeurer revient à être dans
le repos.
Exode 40.1-2 : « L’Éternel parla à Moïse et dit : Le premier
jour du premier mois, tu dresseras le tabernacle, la tente de
la Rencontre. »
L’Éternel ordonna à Moïse de dresser le tabernacle le premier
jour du premier mois. Ceci signifie un tout nouveau commence-
ment.
Exode 40.17, 21, 34-35 : « Le premier mois de la seconde année,
le premier du mois, le tabernacle fut dressé. Il apporta l’arche
dans le tabernacle ; il plaça le voile qui sert de rideau, et
il en couvrit l’arche du Témoignage, comme l’Éternel l’avait
COMMENT PRENDRE POSSESSION DU PAYS (I) 101
PAR LE CORPS
L’AGNEAU
LA MANNE
L’ARCHE
LE TABERNACLE
LES OFFRANDES
LE SACERDOCE
LA PRÉSENCE DU SEIGNEUR
arriva avec nous, mais sa présence n’était pas avec nous. Lorsque
les frères nous accueillirent, il était présent de même qu’au cours
de tout notre séjour. Il était avec nous, mais sa présence ne l’était
pas. C’était très étrange.
Frères et sœurs, bien des fois, le Seigneur vous accompagne,
mais pas Sa présence. Très souvent, Il vous aide véritable-
ment, mais soyez assurés qu’Il n’est cependant pas satisfait de
vous. Vous recevez Son aide, mais perdez Sa présence. Il vous
mène à destination et vous bénit, mais tout au long du voyage,
vous ne ressentez pas Sa présence. Il vous accompagne en
retirant Sa présence.
Ceci n’est pas une théorie, mais notre expérience réelle !
Souvent au cours des années passées, j’ai pris conscience de l’aide
que le Seigneur m’apportait alors que je Le servais. De fait, le
Seigneur est obligé de m’aider pour Son propre intérêt. Mais
j’avoue que bien des fois la présence du Seigneur n’était pas avec
moi simplement parce qu’Il n’était pas content de moi. Bien
qu’obligé de m’accompagner, Il n’était pas satisfait. J’étais dans
le premier wagon et Lui dans le second. Il m’accompagnait, mais
retirait Sa présence afin que je réalise Son mécontentement.
Il y a de cela plusieurs années, une jeune sœur vint me parler
de son mariage. Elle m’annonça : « Frère, je crois que cela est
la volonté du Seigneur que je me fiance avec ce monsieur. Le
Seigneur m’a vraiment aidé dans ces circonstances ; aussi, nous
allons annoncer nos fiançailles dans quelques temps. » Je
connaissais un peu la situation et lui répondis ainsi : « Sans
aucun doute le Seigneur vous a aidé, je vous crois, mais le
Seigneur est-Il content dans cette situation ? Avez-vous la
présence du Seigneur lorsque vous considérez ces fiançailles ? —
Oh ! frère, répondit-elle, pour être franche, je sais que le Seigneur
n’est pas content de moi, je le sais ! D’un côté, Il m’a aidé, mais
d’un autre côté, je sais qu’Il n’est pas content de moi. — Comment
en êtes-vous si sûre ? lui demandai-je. » Sa réponse fut des plus
significatives : « Chaque fois que j’y pense, j’ai l’impression de
perdre la présence du Seigneur. » Cette illustration est excellente.
Le Seigneur aida la sœur, mais Il lui retira Sa présence.
Frères et sœurs, soyons clairs à ce sujet. Ne croyez jamais
130 LE CHRIST TOUT-INCLUSIF
que tant que le Seigneur vous aide, cela est suffisant. Loin de
là. Il nous faut la présence du Seigneur. Apprenons à prier ainsi :
« Seigneur, si Ta présence ne m’accompagne pas, je resterai ici
avec Toi. Je n’irai nulle part. Ton aide n’est pas ce qui me
gouverne, mais Ta présence l’est. » Plus encore, priez de la sorte :
« Ô Seigneur, je ne souhaite pas recevoir Ton aide, mais je désire
Ta présence. Seigneur, il me faut Ta présence. Je peux vivre
sans Ton aide, mais pas sans Ta présence. » Êtes-vous capable
de dire de telles paroles au Seigneur ?
Beaucoup de frères et sœurs viennent me dire que le
Seigneur les a vraiment aidés. J’ai toujours envie de leur
demander s’ils ont ressenti la présence du Seigneur ; si, ayant
reçu Son aide, ils ont perçu Sa présence. Beaucoup reçoivent
l’aide du Seigneur, mais peu de personnes ont Sa présence. Son
aide n’est pas un facteur gouvernant, mais Sa présence l’est.
Certains serviteurs du Seigneur m’ont dit : « Frère, ne
réalisez-vous pas que le Seigneur nous a aidé ? Ne croyez-vous
pas qu’Il nous a béni ? — Sans aucun doute, leur répliquai-je, le
Seigneur vous a aidé et béni, mais observons un moment de
silence devant le Seigneur. » Après un instant, je demandai :
« Frère, ressentez-vous en votre for intérieur que la présence
du Seigneur est avec vous ? Je sais que vous avez agi pour le
Seigneur ; je sais qu’Il vous a aidé et béni. Mais je souhaite
savoir, au plus profond de votre être, ressentez-vous que vous
avez vraiment la présence du Seigneur ? Avez-vous toujours
l’impression que Son visage vous sourit, et que ce sourire du
Seigneur est entré en vous ? Cela est-il votre expérience ? » Ces
paroles tendres sondent les cœurs. En tant que serviteurs du
Seigneur, la plupart d’entre eux ne peuvent pas mentir ; ils
doivent admettre la vérité. En fin de compte, ces frères répon-
dirent : « Je dois vous avouer que pendant un certain temps, j’ai
perdu la communion avec le Seigneur. — Frère, je demandai
ensuite, qu’est-ce que cela signifie ? Êtes-vous gouverné par l’aide
du Seigneur ou par Sa présence, par Sa bénédiction ou par Son
sourire ? »
Frères et sœurs, même si c’est avec des larmes aux yeux,
chaque jour nous devons déclarer : « Seigneur, seul Ton visage
COMMENT PRENDRE POSSESSION DU PAYS (III) 131
Chaque fois que vous êtes sur le point de faire quelque chose,
souvenez-vous que vous êtes un des enfants de Dieu. Ne contestez
pas en disant que ce point de vue est trop légal. Nous avons
besoin de ce genre de légalité. Quelquefois, surtout en Orient,
les sœurs portent des robes qui ne conviennent pas à une enfant
de Dieu. Si seulement elles se souvenaient qu’elles Lui appar-
tiennent, cette seule pensée les empêcherait de porter de tels
vêtements. Elles oublient simplement qu’elles sont des enfants
du Seigneur, et par conséquent, s’habillent comme des enfants du
diable. Se souvenir que nous sommes le peuple du Seigneur est
le premier des principes secondaires des règles qui régissent une
vie sainte.
Le second de ces principes a trait à notre séparation de ce
monde. Le Seigneur déclara : « Je vous ai séparé de tous les
peuples. » Le Seigneur nous a mis à part de tous les peuples du
monde. Nous ne pouvons pas agir comme eux, ni parler comme
ils le font, ni posséder ce qu’ils possèdent. Très souvent, je me
suis rendu dans un grand magasin et fus incapable d’acheter
quoi que ce soit. Je ne pouvais que me secouer la tête et dire :
« Non, rien ici ne m’est destiné, car j’ai été mis à part. »
J’ai essayé de trouver une paire de chaussures à Seattle, à
San Francisco, et à Los Angeles. Tant de styles sont étranges et
modernes ; il est donc plutôt difficile de trouver quelque chose
de convenable à un enfant de Dieu. Si j’étais obligé de porter
certaines de ces chaussures, je crains que je ne serai plus en
mesure de monter sur l’estrade et de dispenser le ministère aux
enfants du Seigneur. Oh ! que de choses mondaines sont en vente
dans ces grands magasins ! Si toutes les personnes de ce monde
se convertissaient et se souvenaient qu’elles font partie du peuple
de Dieu, étant séparées du monde, tous les grands magasins
feraient faillite. Ils ne feraient plus d’affaires. Malheureusement,
la plupart des gens ne sont pas convertis, et plus regrettable
encore, ceux que le Seigneur a convertis ne sont pas encore
séparés de ce monde. Voici l’un des principes qui doit nous
gouverner. Ne dites pas que ceci est trop légal. Nous devons faire
preuve d’une telle légalité.
Le troisième principe secondaire est que le Seigneur est saint,
COMMENT PRENDRE POSSESSION DU PAYS (III) 141
et que nous aussi devons donc être saints. Le Seigneur est séparé
de toute chose et en est différent. Or, nous aussi sommes appelés
à être sanctifiés, séparés de toute chose. Nous devons en toute
chose être saints tout comme Il est saint.
Ces trois principes secondaires compose un des principes
dominants. Il s’agit des règles qui régissent une vie sainte.
Quelles sont-elles ? Tout d’abord, souvenez-vous que vous êtes
un enfant du Seigneur. Ensuite, que vous avez été mis à part
de ce monde ; et enfin, que votre Dieu est un Dieu saint et que
vous devez être tout aussi saint que Lui. Ces trois règles
devraient gouverner toute chose dans votre vie.
En conclusion, la présence du Seigneur nous guide en tant
que groupe. Que nous devions partir ou demeurer où nous
sommes, nous le savons grâce à la présence du Seigneur. Rien
d’autre que Sa présence doit nous guider. Ceci est le premier
principe dominant. Ensuite, s’il y a des problèmes parmi nous,
ne recherchons pas une solution qui soit fondée sur nos
observations. Parmi nous se trouve le tribunal du sacerdoce.
Grâce à la communion parmi nous avec le Seigneur sous l’onction
du Saint-Esprit, et par l’étude dans l’amour de tous les frères
et toutes les sœurs à la lumière de la Parole, nous pouvons
obtenir le jugement approprié et prendre la bonne décision. Cela
constitue le second principe dominant. Quant à notre vie
quotidienne et à toutes les activités qui la remplissent, nous
devons toujours être gouvernés par le souvenir que nous sommes
les enfants du Seigneur, que nous sommes séparés de ce monde
et que nous devons être saints tout comme le Seigneur est saint.
Tel est le troisième principe dominant. Si ces principes nous
gouvernent, nous serons à la fois préparés et qualifiés pour
progresser et posséder le bon pays ; nous serons rendus capables
d’entrer dans l’aspect tout-inclusif de Christ.
C HAPITRE D OUZE
D’EXODE À NOMBRES
L’INDÉPENDANCE ET L’INDIVIDUALISME
UN FEU ÉTRANGER
LA RÉBELLION
L’INCRÉDULITÉ
LES MURMURES
signifie qu’à Ses yeux, nous avons tous été ensevelis dans la mort
de Christ.
Une fois tout ceci accompli, l’arche avec le sacerdoce sortirent
du Jourdain. Après que nous tous avons été éliminés, Christ
émergea de la mort. Il entra en premier dans la mort et en
sortit le dernier. Il fut le premier à y entrer et le dernier à en sortir
alors que nous étions les derniers à entrer et les premiers à
sortir. Christ accomplit la mort, et cette mort nous inclut tous.
Nous sommes tous morts ! Nous avons tous été ensevelis avec
Christ ! Écrions-nous : « Alléluia, nous avons été ensevelis !
Maintenant, nous sommes placés sur le terrain de la résurrec-
tion ! Nous sommes à Canaan ! Désormais, nous sommes en
Christ, le bon pays ! »
EN MENANT LE COMBAT
CHANT
Alléluia ! Christ est vainqueur !
Dis-le avec ferveur
Que de la mort et du péché
Il est victorieux.
Refrain
Alléluia ! Christ est vainqueur !
Clamez-le partout
Qu’Il est pour toujours victorieux
Sur Ses ennemis.
Alléluia ! Christ est vainqueur !
Tout soit fait en Lui
Et n’importe où Il t’enverra
Prie avec ardeur.
Alléluia ! Christ est vainqueur !
Ni peur ni défaite
Ne doivent assombrir ta vision !
Christ est ton chemin.
Alléluia ! Christ est vainqueur !
Ecoutez Sa voix :
« Vous qui avez vaincu, venez
Régner avec Moi ! »
C HAPITRE Q UINZE
Quel genre de vie nous faut-il donc vivre afin de jouir du bon
pays ? Tout d’abord, nous devons travailler sur Christ. Au cours
de cette vie, Christ est notre entreprise industrielle.
De nos jours, on parle beaucoup de l’industrie. Les hommes
étudient de nombreuses matières relatives à l’industrie, ils
commencent une entreprise industrielle et des villes s’implantent
autour d’une industrie particulière. Aujourd’hui, pratiquement
LA VIE DANS LE PAYS 189
DÉPLOYER CHRIST
Or, ceci est exactement la façon dont chacun agit de nos jours.
« Nous ne voulons pas être où vous êtes. Si vous vous réunissez
dans la rue DuPont, nous nous réunirons dans la rue Thibault. »
Ils essaient même de justifier leurs actions en citant Mat-
thieu 18.20 : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon
nom, je suis au milieu d’eux. » Ils affirment : « Ce que nous
faisons est entièrement en accord avec les Écritures. Nous
sommes deux ou trois et nous nous réunissons en le nom du
Seigneur, sur la base de Christ. » Mais quelques mois après avoir
commencé leurs réunions, certains frères au milieu d’eux, devenus
mécontents, quittent cette assemblée pour en établir une autre.
Ils déclarent : « Si vous êtes capables de commencer une réunion
dans la rue Thibault, nous en établirons une dans la rue Laurier. »
Que de confusion ! Au sein d’une pareille situation, il n’y a ni
limitation ni règlement, et les divisions sont interminables.
Nous devons nous réunir ensemble avec les enfants de Dieu
sur le terrain commun de l’unité. Vous n’avez pas le droit de
dire que ce terrain est trop légal. Nous avons besoin d’une telle
légalité. Vous et moi devons être limités par le règlement de
Dieu. Nous n’avons aucun droit d’établir un autre centre
d’adoration qui ne ferait que créer une division parmi les enfants
du Seigneur. Le seul terrain que nous pouvons prendre et sur
lequel nous pouvons nous tenir est celui de l’unité. Nous pouvons
jouir de Christ en solitaire en tout lieu, mais nous ne pouvons en
aucun cas établir une réunion n’importe où pour jouir de Christ
avec d’autres frères et sœurs à titre de culte à Dieu. Aucun de
nous n’a le droit d’agir ainsi. Nous devons tous nous rendre à
l’endroit même que le Seigneur a désigné, là où Il a placé Son
nom et établi Sa demeure. Dans tout l’univers, le Corps du
Seigneur, Sa demeure, est unique ; aussi, dans chaque ville, il
devrait y avoir une seule expression de ce Corps. Il s’agit là d’une
règle fondamentale.
Frères et sœurs, lisez le livre du Deutéronome. Les deux
règlements sur la jouissance de Christ dans le bon pays y sont
clairement présentés. L’un appartient à notre jouissance person-
nelle du produit du bon pays. Vous pouvez en profiter où que
vous vouliez et quand vous le souhaitez. L’autre règle stipule
200 LE CHRIST TOUT-INCLUSIF
LE RÉSULTAT DU PAYS :
LE TEMPLE ET LA VILLE
LA MATURITÉ ET LE TRAVAIL
LE SACRIFICE DE COMMUNION
LE TEMPLE
il apporte Christ et eux de même. Christ est tout pour eux. Christ
est leur constitution même. Où qu’ils aillent, ils ne peuvent
s’empêcher d’apporter Christ avec eux. Lorsqu’ils se rencontrent,
ils offrent Christ à Dieu, jouissent de Lui ensemble, et déploient
Christ. Chaque fois qu’ils parlent, Christ sort de leur bouche.
Tout est Christ. Telle est l’habitation de Dieu, la maison de Dieu.
Il est très clair qu’il s’agit ici de la véritable Église, de
l’expression authentique du Corps de Christ. Elle est un groupe
de personnes mélangées à Christ, saturées de Lui, jouissant de
Lui chaque jour, et se réunissant avec rien d’autre que Christ.
Ces personnes se réjouissent mutuellement de Christ et jouissent
de Christ devant Dieu et avec Dieu ; voilà pourquoi Dieu Se
trouve parmi elles. En cet instant précis, elles sont l’habitation
de Dieu, Sa maison, Sa demeure. L’habitation de Dieu est le
temple de Dieu. Et si le temple de Dieu se trouve parmi nous,
là aussi se trouvent la présence de Dieu et le service à Dieu.
LA VILLE
WATCHMAN NEE
WITNESS LEE
Le plan de Dieu
Dieu désire s’exprimer à travers l’homme (Romains 8.29).
Dans ce but, Il a créé l’homme à Sa propre image (Genèse 1.26).
De même qu’un gant est fait à l’image d’une main pour contenir
une main, l’homme est fait à l’image de Dieu pour contenir Dieu.
En recevant Dieu comme son contenu, l’homme peut exprimer
Dieu (2 Corinthiens 4.7).
L’homme
Pour accomplir Son plan,
Dieu a fait l’homme comme un
récipient (Romains 9.21-24). Ce
récipient est constitué de trois
parties : le corps, l’âme, et l’es-
prit (1 Thessaloniciens 5.23).
Le corps contacte et reçoit les
choses de la sphère physique.
L’âme, les facultés mentales,
contacte et reçoit les choses de
la sphère psychologique. Et
l’esprit humain, la partie la
plus profonde de l’homme, a été
fait pour contacter et recevoir
Dieu Lui-même (Jean 4.24). L’homme n’a pas simplement été créé
pour contenir de la nourriture dans son estomac, ou pour
8 LES ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX
La chute de l’homme
Mais avant que l’homme ait pu recevoir Dieu en tant que vie
dans son esprit, le péché est entré en lui (Romains 5.12). Le péché
a fait mourir son esprit (Éphé-
siens 2.1), a fait de lui un ennemi
de Dieu dans sa pensée (Colos-
siens 1.21), et a transmuté son
corps en chair pécheresse (Ge-
nèse 6.3 ; Romains 6.12). Ainsi, le
péché a endommagé les trois
parties de l’homme, l’éloignant
de Dieu. Dans cette condition,
l’homme ne pouvait pas recevoir
Dieu.
La régénération de l’homme
Puisque Christ est devenu l’Esprit
qui donne la vie, l’homme peut mainte-
nant recevoir la vie de Dieu dans son
esprit. La Bible appelle cela la régéné-
ration (1 Pierre 1.3 ; Jean 3.3). Pour
recevoir cette vie, l’homme a besoin de
se repentir devant Dieu et de croire au
Seigneur Jésus Christ (Actes 20.21 ;
16.31).
LA CERTITUDE, LA SÉCURITÉ
ET LA JOIE DU SALUT
LA CERTITUDE DU SALUT
Dieu le dit
La Parole de Dieu est le premier canal qui nous assure de
notre salut. La parole de l’homme est souvent indigne de
confiance, mais la Parole de Dieu demeure sure et ferme. Dieu ne
peut pas mentir (Hébreux 6.18, Nombres 23.19). Tout ce que Dieu
déclare subsiste à jamais (Psaumes 119.89).
Les paroles de Dieu ne sont pas des suppositions. Elles ne sont
jamais vagues ou intangibles. Aujourd’hui, Sa Parole nous atteint
sous la forme écrite de la Bible.
12 LES ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX
LA SÉCURITÉ DU SALUT
Christ a promis
En dernier lieu, Christ Lui-même a promis de nous garder, de
nous soutenir et de ne jamais nous abandonner. Les hommes
manquent souvent de droiture pour honorer leurs promesses, ce-
pendant Christ jamais ne manquera de tenir Sa parole. Prêtez
attention à Sa promesse : « Je ne jetterai point dehors celui qui
vient à moi » (Jean 6.37) ; « Je ne te délaisserai pas ni ne t’aban-
donnerai » (Hébreux 13.5). Les promesses du Seigneur sont
inconditionnelles. En aucun cas, c’est-à-dire en aucune circons-
tance quelle qu’elle soit, Il ne nous délaissera ou cessera de nous
porter. Telle est Sa promesse fidèle.
Notre salut s’accompagne d’une sécurité inébranlable ! Nous
avons le choix de Dieu, Sa prédestination, Son appel, Son amour,
Sa grâce, Sa justice, Sa vie, Sa force, Sa fidélité constante et Ses
promesses comme fondement, garantie et sécurité de notre salut.
Nous pouvons tous déclarer avec Paul : « Je sais en qui j’ai cru, et
je suis persuadé qu’Il a la puissance de garder mon dépôt jusqu’à
ce jour-là » (2 Timothée 1.12).
LA JOIE DU SALUT
d’être riche, et peut-être sait-il aussi que son dépôt est en sûreté.
Mais s’il ne dépense jamais un centime et se contente de vivre
une vie de mendiant, nous mentirons en disant qu’il jouit de ses
richesses. Objectivement parlant, oui, il est riche, mais dans son
existence pratique, il n’a rien. Telle est la situation de nombreux
croyants aujourd’hui. Ils sont sauvés, mais leur vie quotidienne
est rarement empreinte des richesses insondables de Christ
(Ephésiens 3.8). Dieu a en revanche l’intention que nous ayons
Christ d’une part, et que d’autre part nous jouissions de Lui,
même au plus haut point (Jean 10.10 ; Philippiens 4.4). En situa-
tion normale, un chrétien devrait « tressaillir d’une allégresse
indicible et glorieuse » (1 Pierre 1.8).
Cependant, presque chacun d’entre nous admettra que par-
fois, et même souvent, nous ne débordons pas de cette allégresse.
Cela signifie-t-il que nous avons perdu notre salut ? Absolument
pas ! Notre salut est fondé sur Dieu et non sur nous. Pourtant,
même s’il est impossible que nous perdions notre salut, nous pou-
vons en perdre la joie.
Perdre la joie
Quels facteurs nous font donc parfois perdre notre joie ? Le
tout premier d’entre eux est le péché. La joie dépend de notre
communion ininterrompue avec Dieu, mais le péché nous sépare
de Lui et Il nous cache ensuite Sa face (Ésaïe 59.1-2).
Le second facteur est le fait que nous attristions le Saint-Esprit
(Éphésiens 4.30). Une fois sauvés, nous devenons le temple de
Dieu et Son Esprit demeure en nous (1 Corinthiens 6.17 ; Romains
8.9, 11, 16). Cet Esprit intérieur n’est ni une « force » ni une
« chose », mais Il est une personne vivante, Jésus-Christ
Lui-même (1 Corinthiens 15.45 ; 2 Corinthiens 3.17 ; 13.5).
Comme toute autre personne vivante, Il éprouve des sentiments et
adopte certaines attitudes. En conséquence, lorsque nous pronon-
çons des paroles ou agissons d’une manière qui Lui sont contraires,
Il est attristé en nous. Lorsque le Saint-Esprit est attristé, notre
esprit qui est uni à Lui (1 Corinthiens 6.17) est également attristé
et nous perdons notre joie.
LA CERTITUDE, LA SÉCURITE ET LA JOIE DU SALUT 19
Conserver la joie
Notre salut est solide comme un roc immuable, mais la joie de
notre salut ressemble à une fleur délicate, facilement flétrie par
une brise légère. Voilà pourquoi nous devons la cultiver et la
nourrir. Que faire afin de conserver cette joie ?
Tout d’abord, nous pouvons confesser nos péchés (1 Jean 1.7,
9). Lorsque nous confessons nos offenses au Seigneur, Son sang
nous lave et notre communion avec Lui est restaurée. Après avoir
péché, David pria : « Rends-moi la joie de ton salut » (Psaumes
51.14). Attendre est inutile. Le sang précieux de Christ nous pu-
rifie de tout péché.
Ensuite, nous pouvons prendre la Parole de Dieu comme notre
nourriture. Jérémie déclara : « Tes paroles se sont trouvées (de-
vant moi) et je les ai dévorées. Tes paroles ont fait l’agrément et
la joie de mon cœur » (Jérémie 15.16). Souvent, nous découvrons,
après avoir lu et prié la Parole de Dieu, que notre cœur déborde
de joie. Toute personne affamée est malheureuse. Alors ne soyons
pas des chrétiens affamés. Nourrissons-nous plutôt et festoyons
constamment de la Parole de Dieu (Matthieu 4.4).
En troisième lieu, nous pouvons prier. Souvent après avoir ou-
vert notre cœur pour parler au Seigneur, nous ressentons une joie
profonde et sommes rafraîchis. Ésaïe 56.7 nous dit que Dieu nous
fera nous réjouir dans Sa maison de prière. La vraie prière n’est
pas la récitation de termes et phrases familières, elle est le déver-
sement de notre cœur et de notre esprit vers le Seigneur. Jésus
dit : « Demandez et nous recevrez, afin que votre joie soit com-
plète » (Jean 16.24). La véritable prière nous libère et nous
réjouit.
En dernier lieu, nous pouvons avoir de la communion. Le
croyant éprouve la plus grande joie lorsqu’il se retrouve avec
d’autres personnes qui aiment Christ et se délectent en Lui. Au-
cune parole humaine ne saurait exprimer la douceur que nous
goûtons lorsque nous Le Louons et parlons de Lui ensemble. Un
Jean 1.3-4 dit : « Afin que vous aussi, vous soyez en communion
avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Son Fils,
Jésus-Christ. Ceci, nous l’écrivons, afin que votre joie soit
20 LES ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX
POURQUOI INVOQUER
COMMENT INVOQUER
le nom tous ensemble. Deux Timothée 2.22 nous dit : « Fuis aussi
les désirs de la jeunesse ; et recherche la justice, la foi, la charité
et la paix avec ceux qui invoquent d’un cœur pur le Seigneur. »
Nous devons nous rassembler dans le but d’invoquer le nom du
Seigneur. Le Psaume 88.9 nous dit : « Éternel ! Je crie à toi tout le
jour. » Par conséquent, nous devons invoquer quotidiennement
Son nom. Dans le Psaume 116.2, il est écrit : « C’est pourquoi je
l’invoquerai durant mes jours. » Durant tous nos jours, nous de-
vons invoquer le nom du Seigneur.
la plupart des gens croient que l’esprit et l’âme sont une seule et
même chose. Mais dans le verset cité ci-dessus, l’Esprit de Dieu
indique clairement dans Sa Parole qu’il y a trois parties dans
l’homme. Ces parties sont reliées par deux conjonctions : « esprit
et âme et corps. »
Un autre verset qui montre une distinction entre l’esprit et
l’âme est Hébreux 4.12 : « Car la parole de Dieu est vivante et effi-
cace, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants ; et
elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit. » L’âme et
l’esprit ne sont pas identiques, car ce verset nous indique qu’ils
peuvent être séparés. L’âme est l’âme et l’esprit est l’esprit, et ces
deux éléments doivent être séparés.
Dans l’univers, il y a trois mondes différents : le monde phy-
sique, le monde psychologique et le monde spirituel ; et du fait
que l’homme est constitué de trois parties, il a la possibilité de
contacter ces trois mondes différents. Tout d’abord, il y a le monde
physique, avec toutes les choses matérielles. Nous contactons le
monde physique au travers des cinq sens de notre corps phy-
sique : l’ouïe, la vue, l’odorat, le goût et le toucher. Ensuite il y a le
monde spirituel. Nous est-il possible de contacter le monde spiri-
tuel à l’aide des cinq sens de notre corps ? Bien sûr que non. Le
monde spirituel ne peut être contacté que par notre esprit. Dans
notre esprit, nous avons le sens spirituel à l’aide duquel nous pou-
vons contacter Dieu.
Il y a également le monde psychologique, un monde qui n’est
ni physique, ni spirituel. Supposons que quelqu’un vous donne
une très grande somme d’argent et que vous soyez très joyeux.
Cette joie appartient-elle au domaine physique ou au domaine
spirituel ? Le bonheur, la joie et même la tristesse appartiennent
au monde psychologique. Le mot psychologie vient du mot grec
psyche qui est traduit par âme dans le Nouveau Testament. Psy-
chologie signifie simplement « l’étude de l’âme ». Il existe donc un
monde psychologique, dans lequel il existe la joie et la tristesse.
L’homme a été créé avec trois parties – l’esprit (Zacharie 12.1),
l’âme (Jérémie 38.16), et le corps (Genèse 2.7) – afin qu’il puisse
contacter les trois différents mondes – le monde spirituel, le
monde psychologique et le monde physique.
LA CLÉ POUR EXPERIMENTER CHRIST 39
WATCHMAN NEE
WITNESS LEE
cela n’était pas écrit dans la Bible, il ne nous serait jamais venu à
l’idée de manger la Parole de Dieu. Nous aurions sans doute dit
qu’il fallait apprendre la Parole et l’étudier. Nous n’aurions ja-
mais utilisé le mot manger ! Jérémie a mangé la Parole de Dieu.
Cela signifie qu’il a reçu la Parole en lui, l’a assimilée, et en a fait
une partie de lui-même.
Dans le même verset Jérémie dit aussi : « Tes paroles ont fait
l’agrément et la joie de mon cœur. » Il s’agit ici d’une sorte de ré-
jouissance. La Parole, après avoir été mangée, est devenue une
joie et aussi une réjouissance. La joie est l’aspect intérieur, et la
réjouissance, c’est son expression visible. La Parole de Dieu est
un plaisir ; après l’avoir prise en nous et assimilée dans notre
être, elle devient la joie intérieure, et la réjouissance exprimée.
Il y a également un grand nombre d’autres versets qui nous
révèlent cette même pensée. David a dit : « Oh ! Que Ta Parole a
été douce à mon palais, plus douce que le miel à ma bouche ! » (Ps
119.103). La Parole est un plaisir, et elle est même plus douce que
le miel à notre palais. En lisant ces versets, nous voyons que nous
ne devons pas seulement étudier la Parole de Dieu, mais davan-
tage la goûter, la manger, y prendre plaisir et la digérer.
Puis dans 1 Pierre 2.2-3, nous voyons que manger la Parole,
c’est goûter le Seigneur. « Désirez ardemment, comme des enfants
nouvellement nés, de vous nourrir du lait spirituel et pur, afin
que vous croissiez par lui, si toutefois vous avez goûté combien le
Seigneur est bon. » Dans le verset 2 il est question de manger la
Parole, et dans le verset 3, l’important est de goûter le Seigneur.
Lorsque nous mangeons la Parole de Dieu pour nous nourrir spi-
rituellement, nous goûtons le Seigneur. C’est pourquoi, comme
Jérémie, nous devons manger la Parole ; c’est alors que nous
prendrons plaisir dans le Seigneur, et que nous recevrons la nour-
riture spirituelle.
Un autre verset important est 1 Timothée 4.6b : « Tu seras un
bon ministre de Christ-Jésus, nourri des paroles de la foi. » Cela
fait peut-être des années que vous êtes dans le christianisme.
Vous est-il déjà venu à l’idée qu’il nous fallait être nourri dans la
Parole de Dieu ? Généralement, nous pensons plutôt qu’il nous
faut être « enseigné » dans la Parole, par la Parole, et avec la
UN TEMPS AVEC LE SEIGNEUR 11
L’ACCOMPLISSEMENT DE LA RÉDEMPTION
UN ESPRIT VIVIFIANT
INVOQUER LE SEIGNEUR
LA VRAIE ADORATION
« Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adora-
teurs adoreront le Père en esprit et en réalité ; car se sont de tels
adorateurs que le Père recherche. Dieu est esprit ; et il faut que
ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en réalité » (Jn 4.23-24).
Pour chaque chrétien, cette vraie adoration de communion est
censée être constante et vivifiante. La vraie adoration dans ces
versets ne signifie ni observer ni participer à un ensemble de rè-
gles, de formalités, de rituels et d’ordonnances, mais il s’agit plutôt
d’invoquer le Seigneur du plus profond de soi-même, de Le contac-
ter et de communier avec Jésus-Christ, la vérité et la réalité. Le
désir du Père, c’est que nous puissions prendre plaisir en Christ, et
participer à cette vraie adoration, qui consiste à contacter et à
communier avec Son Fils tout au long de la journée, chaque jour.
Que nous soyons au travail ou à l’école, que nous soyons en voi-
ture, que nous discutions avec un ami, ou que nous soyons à une
réunion avec d’autres chrétiens, Son désir, c’est que nous contac-
tions notre Seigneur et que nous communions avec Lui.
Encore une fois, nous devons louer et remercier le Seigneur
pour nous avoir dit de L’invoquer, de L’adorer en esprit et en vérité,
et aussi pour nous avoir donné un moyen très pratique et simple
UNE MANIÈRE SIMPLE DE TOUCHER LE SEIGNEUR 19
que nous avons touché Christ tout comme quand nous appelons ;
« Ô Seigneur, Ô Seigneur », car de même que Son nom est Sei-
gneur, Son nom est aussi Amen. Ensuite, dans 1 Chroniques 16.36,
nous voyons qu’appeler « Amen » constitue la véritable louange du
Seigneur : « Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éter-
nité ! Alors, tout le peuple dit : Amen ! Et loua l’Éternel. » Crier
« Amen » du plus profond de nous-mêmes, c’est invoquer le Sei-
gneur et Le toucher.
Alléluia signifie « louez le Seigneur », c’est-à-dire « louez
l’Éternel », et à de multiples reprises, le psalmiste utilise le terme
« alléluia » dans son adoration et dans sa louange du Seigneur.
Les cinq derniers psaumes commencent et se terminent par ce
mot céleste d’adoration. On trouve aussi ce mot dans l’adoration
du Seigneur d’Apocalypse 19.1, 3, 4 et 6. Aujourd’hui, cela n’a pas
changé. Nous pouvons L’adorer et communier avec notre Seigneur
de la même manière. Tout au long de la journée nous pouvons
crier : « Ô Seigneur ! Amen ! Alléluia ! » du plus profond de
nous-mêmes.
En résumé, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est venu sur cette
terre, a vécu une vie humaine, a été crucifié pour nos péchés, a été
enterré, est ressuscité, et est devenu l’Esprit vivifiant. Quand
nous avons cru en Lui, Lui, en tant qu’Esprit, est entré dans notre
esprit, la partie la plus profonde de notre être, pour être notre vie
et notre tout. Aujourd’hui, en tant qu’Esprit, Il est pour nous
comme l’air — tellement frais et accessible. Quand nous crions
« Ô Seigneur ! » ou « Amen ! » ou « Alléluia ! » nous Le prenons en
nous en tant que souffle vivifiant, qui nous approvisionne de tou-
tes les richesses de Son être. Aujourd’hui, nous devons respirer
ces quatre mots, comme une prière et une louange envers Dieu.
Du plus profond de vous-même, respirez : « Ô Seigneur »,
« Amen », « Alléluia », et vous goûterez la douceur et la réalité de
Christ Lui-même. Vous commencerez à vous rendre compte de
plus en plus que Sa vie est véritablement une vie qui sauve. Au-
jourd’hui, beaucoup de chrétiens ont trouvé qu’ils peuvent Le
connaître, et qu’ils peuvent être amenés à connaître la puissance
de Sa résurrection, qu’ils peuvent expérimenter Son salut
UNE MANIÈRE SIMPLE DE TOUCHER LE SEIGNEUR 21
sera plus utile pour Dieu. Si les choses qui vous ont été personnel-
lement confiées sont exposées, elles se dessècheront.
Le discours du Seigneur Jésus sur la montagne est tout à fait
remarquable. D’une part Il a dit : « Vous êtes la lumière du
monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée »
(Mt 5.14). Elle est visible. D’une autre part Il a dit : « Mais toi,
quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que
fait ta droite : afin que ton aumône se fasse dans le secret ; …
quand tu pries, entre dans ta chambre intérieure ; ferme ta porte,
et prie ton Père qui voit dans le secret » (Mt 6.3-4, 6). Si vous êtes
chrétien, vous devez vous tenir en pleine vue et faire une déclara-
tion publique, mais il y a des vertus chrétiennes que vous devez
préserver du regard des autres. Le chrétien qui fait étalage de
toutes ses vertus devant les hommes et qui n’a rien dans les pro-
fondeurs de son être n’a pas de racine ; il ne pourra pas tenir
debout au jour de l’épreuve et de la tentation.
Cela fait des années que nous sommes des enfants de Dieu ;
puisse le Seigneur ouvrir nos yeux, et nous montrer dans quelle
mesure nos expériences ont été cachées du regard des autres. Que
nous resterait-il si toutes les choses qui sont connues de l’homme
nous étaient ôtées ? Que Dieu œuvre en nous afin que nous puis-
sions faire descendre nos racines.
LA VIE SUPERFICIELLE
Dans Ésaïe 39, il nous est dit que lorsque la cour babylonienne
eut appris qu’Ezéchias avait été malade puis qu’il avait été guéri,
des messagers furent envoyés avec des lettres et un présent pour
Ezéchias. Ezéchias avait bénéficié de la grâce de Dieu, mais il n’a
pas été capable de résister à l’épreuve de la grâce. La Parole de
Dieu dit : « Et Ezéchias s’en réjouit, et il montra aux envoyés le
lieu ou étaient ces choses de prix, l’argent et l’or, les aromates et
l’huile précieuse, tout son arsenal et tout ce qui se trouvait dans
ses trésors » (v. 2). Ezéchias n’a pas pu résister à la tentation de
tout exhiber. Il venait tout juste d’être miraculeusement guéri de
sa maladie et il s’était sans doute un peu enorgueilli, pensant que
peu de personnes au monde avaient déjà eu une expérience aussi
remarquable que la sienne. Après tout, qui d’autre avait reçu un
signe aussi merveilleux au moment de leur guérison que l’ombre
du cadran d’Ahaz qui s’était reculée de dix degrés (Ésaïe 38.8) ?
Dans son allégresse, Ezéchias a fait étalage de tous ses trésors.
Cela signifie qu’il n’était pas passé par l’œuvre de la croix. Sa vie
naturelle n’avait pas encore été traitée. Il était évident que toutes
ses racines étaient exposées. Tout ce qu’Ezéchias possédait, et
tout ce qu’il savait, les Babyloniens en avaient connaissance. À
cause de cette étalage, Ésaïe lui dit : « Écoute la parole de l’Éter-
nel des armées : Voici que les jours viennent où l’on emportera à
Babylone tout ce qui est dans ta maison, et ce que tes pères ont
amassé jusqu’à ce jour ; il n’en restera rien, dit l’Éternel »
(39.5-6). La mesure avec laquelle nous étalons les choses aux
yeux des autres : telle sera la mesure de notre propre perte. Tous
les éléments de notre vie que nous exhibons seront les éléments
que nous devrons abandonner. C’est ici un grave sujet, et nous de-
vons y prêter attention.
Hélas, tant de personnes ne peuvent s’abstenir de divulguer
leurs expériences ! Elles prennent plaisir à en parler. Ceci est
semblable à Ezéchias qui ouvrait ses trésors aux autres. Un frère
a dit une fois : « Beaucoup de frères tombent malade, et lorsqu’ils
sont guéris, il peuvent en témoigner. J’aimerais tellement attra-
per une maladie — mais pas une malade fatale — pour que Dieu
28 LES ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX
Watchman Nee
Watchman Nee a reçu Christ à l’âge de dix-sept ans. Son mi-
nistère est bien connu des croyants en recherche de part le monde
entier. Beaucoup ont reçu de l’aide de ses écrits concernant la vie
spirituelle et la relation de Christ avec Ses croyants. Cependant,
peu de personnes connaissent un autre aspect tout aussi crucial
de son ministère, qui met l’accent sur la pratique de la vie de
l’Église et l’édification du Corps de Christ. Jusqu’à la fin de sa vie,
Watchman Nee fut un don du Seigneur pour le dévoilement de la
révélation dans la parole de Dieu. Après avoir souffert vingt ans
en prison pour le Seigneur dans la Chine continentale, il est mort
en 1972 en tant que témoin fidèle de Jésus Christ.
Witness Lee
Witness Lee était le collaborateur le plus proche et le plus in-
time de Watchman Nee. En 1925, à l’âge de dix-neuf ans, il a
expérimenté une régénération spirituelle dynamique et s’est
consacré au Dieu vivant afin de Le servir. À partir de ce moment,
34 LES ÉLÉMENTS FONDAMENTAUX
Chapitre Page
Avis aux lecteurs 5
Avant-propos 7
1 L’économie du Dieu trinitaire 9
2 L’Esprit qui suffit à tout 19
3 La demeure de l’Esprit divin 29
4 La clé de l’Esprit qui vit en nous 39
5 Les Personnes de Dieu et les parties de l’homme 49
6 Les parties intérieures et les parties cachées 59
7 La fonction des parties intérieures et de la partie
cachée 71
8 Résoudre les problèmes du cœur et de l’esprit 83
9 Résoudre les problèmes de l’âme 93
10 Creuser nos parties intérieures et notre partie
cachée 103
11 Discerner entre l’esprit et l’âme 111
12 L’homme et les deux arbres 121
13 La croix et la vie de l’âme 131
14 Le principe de la croix 141
15 Le principe de la résurrection 149
16 Les richesses de la résurrection 157
17 La communion de la vie et le sens de la vie 165
18 Exercer l’esprit et entrer dans l’esprit 173
19 Le Christ caché dans notre esprit 183
20 L’homme tripartite et l’église 193
21 L’édification de l’habitation de Dieu 203
22 La couverture de l’édifice de Dieu 215
23 L’église — Dieu manifesté dans la chair 225
24 La vision du but de l’économie de Dieu 237
AVIS AUX LECTEURS
Witness Lee
CHANT
Seigneur, Tu es en moi la vie
Et Tu es tout pour moi.
Seigneur, Tu es si accessible !
Je marche et vis par Toi.
Refrain
Seigneur, Tu es accessible,
Tu es l’Esprit de vie.
Tu es si proche, je m’émerveille,
Ta vie je chéris.
Tu es ma provision
Dans mes besoins grands et petits.
Tu es toujours à ma portée,
En tout, Tu me suffis.
Ta douce onction me réconforte
Et secourt ma faiblesse.
Le courant de Ta vie divine
Me transmet Tes richesses.
La loi de vie dans mon esprit
Mon cœur veut gouverner.
Ta vie, Seigneur, doit me remplir
Mon être saturer.
Tu seras pour l’éternité, Seigneur,
Un avec moi.
Tu T’es uni organiqu’ment
Pour toujours avec moi.
C HAPITRE D EUX
LA DEMEURE
DE L’ESPRIT DIVIN
Nous savons que Dieu résidait dans le temple, mais dans quelle
section du temple ? Il ne se trouvait pas dans le parvis extérieur
ni dans le lieu saint, mais dans le Saint des Saints. Là, dans le
lieu le plus saint, la présence shekinah de Dieu demeurait. Le parvis
extérieur était agrémenté d’un autel qui typifie la croix et derrière
lequel se trouvait la cuve, qui signifie l’œuvre du Saint-Esprit. Le
lieu saint comprenait la table du pain de la présence, le chandelier
et l’autel des parfums. Mais que trouvait-on dans le Saint des
Saints ? On y trouvait l’arche qui est un type de Christ ! Par
conséquent, Christ était dans le Saint des Saints de même que la
présence de Dieu, la gloire shekinah de Dieu.
Les Écritures nous indiquent que nous sommes aussi le temple
de Dieu (1 Co 3.16). En tant qu’individus tripartites, nous sommes
composés de trois parties distinctes que sont le corps, l’âme et
l’esprit. Mais dans laquelle de ces trois parties le Dieu trinitaire
demeure-t-Il ? 2 Timothée 4.22 établit clairement que le Seigneur
vit dans notre esprit. Ainsi nous pouvons conclure que notre esprit
est le Saint des Saints même. Selon la typologie dans l’Ancien
Testament, le temple nous présente une image très claire. Christ
et la présence de Dieu se trouvent dans le Saint des Saints et,
aujourd’hui, ce type du temple de Dieu voit sa réalisation en nous.
Nous sommes composés de trois parties : notre corps correspond
au parvis extérieur, notre âme au lieu saint, et notre esprit humain
correspond au Saint des Saints qui est la résidence même de
Christ et de la présence de Dieu. Voyez l’illustration suivante :
LA DEMEURE DE L'ESPRIT DIVIN 33
DIVISER L’ÂME
DE L’ESPRIT HUMAIN
mœlle. Voir l’os est facile, mais voir la mœlle cachée à l’intérieur
n’est possible que si vous brisez l’os. Parfois même, il faut gratter
la mœlle pour la décoller de l’os. Oh ! que notre esprit adhère à
notre âme qui dissimule et cache notre esprit en son sein !
Reconnaître l’âme est aisé, mais l’esprit est difficile à discerner.
Nous avons un peu de connaissance du Saint-Esprit, mais notre
esprit humain est un mystère. Pourquoi cet état de fait ? Parce que
notre esprit humain est dissimulé au cœur de notre âme. À cause
de cela, l’âme doit être brisée, et tout comme la jointure est la
partie la plus résistante de l’os, de même notre âme est très
solide. Nous possédons un esprit, mais notre âme le recouvre
entièrement. Aussi, la parole de Dieu en tant qu’épée acérée doit
transpercer notre âme afin de la détacher de notre esprit.
« Il reste donc un repos de Sabbat pour le peuple de Dieu.
Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que
personne ne tombe, en suivant le même exemple de désobéissance »
(Hé 4.9, 11). De quel repos s’agit-il ici ? Considérons maintenant
une autre figure de l’Ancien Testament et tâchons d’en découvrir
le sens. Après que les Israëlites furent délivrés et sauvés de la
terre égyptienne, ils furent amenés dans le désert dans le but
d’atteindre la terre de Canaan et d’y entrer. Canaan était la terre
de leur repos, un type du Christ tout-inclusif. Christ est le bon
pays de Canaan et Il est notre repos. Si nous souhaitons entrer
dans le repos, nous devons entrer en Christ. Mais où trouver
Christ aujourd’hui ? Dans notre esprit ! Les Israëlites délivrés
de l’Égypte errèrent de nombreuses années dans le désert au lieu
d’entrer dans Canaan. Que signifie leur expérience ? Elle indique
simplement que de nombreux chrétiens errent dans leur âme
après leur salut. Le livre aux Hébreux fut écrit parce qu’un grand
nombre d’Hébreux étaient des chrétiens sauvés, mais ils erraient
dans leur âme. Ils ne s’empressaient pas de quitter le désert
pour entrer dans le bon pays, c’est-à-dire dans le Christ qui
demeurait dans leur esprit. Nous devons arrêter d’errer dans
notre âme et bien plutôt entrer dans notre esprit avec empres-
sement, car là nous trouvons Christ en tant que notre repos.
Illustrons plus en détail au moyen du diagramme suivant :
LA DEMEURE DE L'ESPRIT DIVIN 35
(1) Le bien
L’ennemi tente de nous empêcher de discerner notre esprit
dès que nous sommes sauvés en nous poussant à prendre la
décision de faire le bien. Personne n’échappe à cette suggestion
subtile. Ce matin même certains parmi vous ont prié : « Seigneur,
je souhaite accomplir Ta volonté ; je veux Te plaire ; je ferai mon
possible pour agir de façon à Te satisfaire. » Cette prière qui
semble bonne ne vient pas du Seigneur mais de l’ennemi. À
chaque fois que nous avons de bonnes intentions, nous devons
bondir et ordonner à Satan de s’éloigner de nous. Mon diction-
naire chrétien n’inclut ni le mot « mal » ni le mot « bien ». Du
début à la fin, il ne contient qu’un seul terme : Christ ! Je ne
comprends ni le bien ni le mal. Je ne souhaite pas que l’on m’aide
à pratiquer le bien ; je veux Christ uniquement !
Maintenant vous êtes en mesure de comprendre ces paroles
du Seigneur : « Demeurez en moi, comme moi en vous… celui
qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit. »
Ce passage ne donne aucune indication relative à l’effort
personnel ; seuls se trouvent les faits de demeurer dans Celui
LA CLÉ DE L'ESPRIT QUI VIT EN NOUS 43
« Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui
périssent ; pour les incrédules dont le dieu de ce monde (ou siècle)
a aveuglé les pensées, afin qu’ils ne voient pas resplendir le
glorieux Évangile du Christ, qui est l’image de Dieu. Nous ne
nous prêchons pas nous-même ; c’est le Christ-Jésus, le Seigneur,
que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause
de Jésus. Car Dieu qui a dit : La lumière brillera du sein des
ténèbres ! a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la
connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. Nous
portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance
supérieure soit attribuée à Dieu, et non pas à nous » (2 Co 4.3-7).
D’après ces versets, le dieu de ce siècle, Satan, aveugle les
pensées des incrédules, afin que « le glorieux Évangile du Christ »
ne resplendisse pas en eux. L’ennemi a peur de cet Évangile.
« Le glorieux Évangile de Christ » du verset 4 correspond à la
« connaissance de la gloire de Dieu » du verset 6. Quant au
« trésor », il n’est autre que Dieu même en Christ qui a resplendi
en nous, les vases de terre.
Nous avons vu précédemment l’économie de Dieu ainsi que le
but de cette économie. Nous avons indiqué clairement que son
caractère essentiel est l’intention de Dieu de S’œuvrer en nous.
Il parvient à Se dispenser dans nos trois parties distinctes au
moyen de Ses trois Personnes différentes. Si nous lisons les
Écritures minutieusement, nous réaliserons que ceci est crucial.
J’ai un fardeau tel que je pourrai le répéter des centaines et des
milliers de fois aux enfants de Dieu, à savoir : dans tout l’univers,
l’intention de Dieu n’est rien d’autre que de S’œuvrer dans l’homme.
50 L'ÉCONOMIE DE DIEU
Dieu créa l’homme dans le seul but que celui-ci devienne Son
récipient. J’aime employer ce terme : « récipient » car il est plus
clair que le mot « vase ». Nous réalisons clairement, en lisant
Romains 9.21, 23 et 2 Corinthiens 4.7, que Dieu nous créa afin
que nous soyons des récipients qui Le contiennent. Nous ne
sommes que des objets vides, et Dieu désire devenir notre contenu
unique. Afin d’illustrer notre commentaire, utilisons les exemples
des bouteilles pour contenir des boissons et des ampoules pour
contenir l’électricité. Si nous observons ces deux contenants
particuliers, nous réaliserons que ce sont des articles très
spécifiques, fabriqués en vue d’une utilisation qui leur est propre.
Nous, les êtres humains, sommes également des contenants
particuliers, car nous fûmes créés dans un but spécial. Les
ampoules, une fois fabriquées, doivent contenir de l’électricité,
sinon elles seraient simplement inutiles. De la même façon, les
bouteilles qui ne contiennent jamais de boisson n’ont aucun sens.
L’homme fut créé dans le but de contenir Dieu. Si nous ne
contenons pas Dieu et ne Le connaissons pas en tant que notre
contenu, nous sommes une contradiction qui n’a pas de sens.
Peu importe les années d’éducation que nous avons reçues, la
position que nous occupons, ou les richesses que nous possédons,
nous n’avons aucun sens si nous ne contenons pas Dieu. Le
contenir Lui seul est l’unique raison pour laquelle Il nous forma.
Puisque nous sommes de tels récipients, nous devons recevoir
Dieu dans notre être. Mon discours semble peut-être simple, mais
c’est la parole dont nous avons besoin pour présenter la pensée
principale de toutes les Écritures. Cet enseignement de base dans
la Bible est ceci : Dieu est le seul contenu, et nous sommes les
récipients faits pour Le recevoir en tant que tel. Nous devons
contenir Dieu et être rempli de Lui.
votre cœur aime la Bible, cela suffit ; vous n’avez pas besoin
d’utiliser votre main. » La démonstration était claire. Dire qu’il
suffit à notre cœur d’aimer le Seigneur est erroné. Nous avons
besoin de notre esprit pour saisir Christ.
Imaginons que j’aime mon petit déjeuner. Cela suffit-il que
mon cœur aime le jambon, le pain grillé, le lait, le jus de fruit,
etc. ? Absolument pas ! Si cela me suffit, je crains qu’après
quelques jours on doive m’enterrer. Aimer appartient au cœur,
mais pour recevoir quelque chose, on doit faire fonctionner un
autre organe. Et l’organe utilisé dépend de l’objet à recevoir. Si
nous allons nous rassasier de nourriture, nous devons exercer
notre bouche. Pour percevoir une voix, nous devons utiliser nos
oreilles. Pour observer un paysage coloré, nous devons employer
nos yeux. À présent que nous aimons le Seigneur, quel organe
devons-nous exercer afin de Le recevoir ? Serait-ce nos yeux ?
Or, plus nous cherchons Le Seigneur de nos yeux, plus Il
disparaît. Dieu créa un organe unique dans le but spécifique de
Le recevoir et de Le contacter : l’esprit. Cet esprit en nous
fonctionne spirituellement comme notre estomac fonctionne phy-
siologiquement, et il fut créé précisément dans le but de recevoir
Dieu en nous.
Toutefois, avant que nous puissions saisir un objet, il nous
faut l’aimer. Personne ne reçoit rien sans au préalable aimer
cette chose. Si vous n’appréciez pas votre petit déjeuner, il vous
est difficile de le prendre. C’est pourquoi votre appétit doit venir
en premier lieu. Lorsque nous aimons le Seigneur, nous Le saisissons,
Le contactons, communions et discutons avec Lui. Notre cœur est
destiné à aimer et notre esprit à recevoir. Lorsque notre cœur
est renouvelé, nous expérimentons un désir et un plaisir
nouveaux à aimer le Seigneur. Par le renouvellement de notre
esprit, notre capacité et notre habileté à recevoir le Seigneur sont
ravivées. C’est pourquoi, une fois que notre esprit est ranimé,
que Christ en tant que la vie lui est ajouté, que le Saint-Esprit
l’habite, puis qu’il se joint au Seigneur pour devenir un seul
esprit avec Lui, l’esprit humain devient un organe très sensible
et prêt à recevoir et à contacter le Seigneur.
80 L'ÉCONOMIE DE DIEU
sale, mais dénote que nous avons plus d’un objectif, plus d’un
but.
Ce problème se rencontre chez de nombreux frères et sœurs.
Ils croient que leur cœur ne présente aucune obstruction, car
ils sont propres et ne ressentent aucune condamnation. Mais ils
ne sont pas purs, car ils ont plus d’un objectif, leur but n’est pas
unique. Sans aucun doute Dieu est leur objectif, mais en même
temps ils ont d’autres choses en vue. Peut-être désirent-ils Dieu
et aussi un doctorat. Si leur but est double, ils deviennent
mélangés et compliqués. Par exemple, nos yeux ne peuvent pas
contempler deux choses en même temps. Si nous essayons
d’observer simultanément deux objets, tous deux paraissent flous.
Certains ne voient pas clairement la volonté de Dieu parce
qu’ils ont deux buts, deux objectifs. De nombreux frères et sœurs
sont ainsi encombrés de multiples visées. Certainement, ils
recherchent le Seigneur, mais en même temps, ils poursuivent
d’autres buts, tels que leur position et leur carrière. Comment
pourraient-ils ne pas être confus et perplexes ? Leur cœur doit
être purifié de toutes les ambitions afin que le Seigneur devienne
leur but unique.
Même de nombreux ouvriers du Seigneur ont trop d’objectifs.
Un frère donna un jour un témoignage déclarant son dessein
grandiose de devenir le meilleur prédicateur de sa confession.
Son cœur était propre, mais impur et devait être purifié jusqu’à
ce que le Seigneur Lui-même devienne son seul objectif. Certains
ouvriers du Seigneur ont un but double : le Seigneur et leur
œuvre. Ils doivent donc être purifiés jusqu’à ce que leur objectif
devienne le Seigneur uniquement. Lui seul devrait être leur
objectif, leur but et leur intérêt. Une fois qu’ils ne recherchent
rien d’autre que Lui, leur cœur est pur ; et cela étant, leur « ciel »
est non seulement ouvert, mais aussi très clair. Parfois nous
contemplons un ciel ouvert mais nuageux. Les nuages de notre
ciel spirituel proviennent de notre cœur mélangé et impur. Une
fois que notre cœur est purifié de tous ces objectifs, le ciel
s’éclaircit.
La Bible décrit le cœur par un autre terme : « unité », « l’unité
de cœur » que certaines versions traduisent par « simplicité », la
86 L'ÉCONOMIE DE DIEU
CREUSER LA CONSCIENCE
CREUSER LE CŒUR
CREUSER L’INTELLIGENCE
CREUSER LA VOLONTÉ
CREUSER L’ÉMOTION
CHANT
Oh ! source en moi jaillis !
Creuse, creuse, Seigneur,
Enlève tout obstacle,
Qu’en moi Ton flot s’écoule.
Christ le Rocher fendu ;
L’eau vivante s’écoule.
Mais au fond de mon cœur,
Il me faut du labeur.
110 L'ÉCONOMIE DE DIEU
Je creus’rai en priant
Pour enl’ver la saleté.
Oh ! l’Esprit libéré,
Le flot s’écoulera.
Nul besoin de fendre
De nouveau le Rocher.
Mais c’est au creusement
Que je m’adonne maint’nant.
En moi profondément
Que l’Esprit me remplisse.
Et que cette eau vivante
De mon cœur jaillisse.
Que rien ne fasse obstacle
Au passage de ce flot.
Creuse, creuse pour que le flot
Et Ta parole coulent.
Oh ! source en moi jaillis !
Creuse, creuse, Seigneur,
Enlève tout obstacle,
Qu’en moi Ton flot s’écoule.
C HAPITRE O NZE
de cette économie. Chaque fois que nous nous tournons vers notre
esprit, nous y rencontrons Christ. Si, par exemple, on vient
d’installer l’électricité dans ma maison et que je souhaite
l’utiliser, que dois-je faire ? Je dois bien sûr me servir du
commutateur. Notre esprit humain est semblable à l’interrupteur
électrique. De nombreux chrétiens sont capables de réciter Jean
3.16, mais ignorent 2 Timothée 4.22 qui est tout aussi important :
« Que le Seigneur soit avec ton esprit. » Dieu nous a tant aimé
qu’Il nous a donné Son Fils unique, que nous avons reçu (Jn
1.12). Nous avons cru en Lui et L’avons reçu. Mais où est-Il ?
Dans quelle partie de notre être est-Il entré ? Ce trésor nous
habite depuis de nombreuses années ; toutefois, nous ignorions
qu’Il demeurait dans notre esprit. Mais aujourd’hui, nous pouvons
louer le Seigneur, car ce fait nous a été révélé : Christ, le Fils
unique de Dieu, vit dans notre esprit.
RENONCER À L’ÂME
si nous coopérons avec Dieu, nous offrant à Lui pour Lui donner
l’occasion, à partir de notre esprit, Il Se propagera dans notre âme
afin d’en renouveler toutes les parties. Il s’agit là de l’œuvre de
transformation de Dieu. Par elle, l’essence du Dieu trinitaire se
mêle à notre âme qui est notre personne même. Une fois que notre
âme est transformée en l’image du Seigneur, nos pensées, nos
désirs et nos décisions n’expriment plus que Lui.
En somme, le premier pas de Dieu consiste à régénérer notre
esprit ; ensuite, il fait un second pas en transformant notre âme ; et
en dernier lieu, il transfigurera, ou changera notre corps au moment
du second avènement du Seigneur. À cet instant précis, le Seigneur
imprégnera notre corps, et Sa gloire saturera tout notre être. Cette
transfiguration est la consommation finale du mélange complet de
Dieu avec nous. Ce jour-là, l’économie du Dieu qui Se dispense en
nous aura été pleinement accomplie. Puissiez-vous vous rappeler
ces trois étapes suivant lesquelles Dieu Se mêle à nous entièrement.
Le chant ci-dessous exprime cette consommation ultime.
Christ est mon espérance, en moi Il est la vie ;
Il m’engendra, me sauva, dès lors je vis par Lui.
Un jour, mon Seigneur viendra transfigurer mon corps,
Il veut le rendre glorieux, ôter sa mort.
Refrain
Reviens, reviens, reviens me glorifier,
Mon corps sera semblable au Tien, un corps transfiguré.
Reviens, reviens, reviens le racheter,
Toi, glorieuse espérance en moi,
Reviens me glorifier.
Christ est mon espérance, en moi Sa vie grandit ;
De Dieu la plénitude habite en mon esprit,
De jour en jour, Il S’unit et Se mélange à moi :
J’aurai part à Sa gloire quand Il viendra.
Christ est mon espérance, complète rédemption ;
Il remplira de gloire mon corps d’humiliation.
La création désire ce jour avec ardeur
Où seront manifestés les saints vainqueurs.
LA CROIX ET LA VIE DE L'ÂME 133
en elle, et notre moi vit dans l’âme. Le Péché et le moi sont liés
dans un mariage illégitime ; en fait, leurs noces eurent lieu il y
a bien longtemps. Tous nos problèmes intérieurs résultent du
fait que le « moi » est marié au Péché, et que tous deux sont
devenus un. Mais lorsque nous avons reçu le salut, Dieu, Christ
et le Saint-Esprit sont entrés dans notre esprit en tant que la
vie divine. Le Péché demeure dans la chair, le corps corrompu.
Le moi vit dans l’âme menacée ; et la vie divine et éternelle, la
vie agissante qui nous guide, habite dans notre esprit régénéré.
Vivre et marcher par la vie de l’âme signifie que nous agissons
par nous-mêmes, ce qui implique notre mariage avec Satan. Par
ce mariage, nous ne sommes pas libres, mais esclaves du malin,
le Péché. Le malin qui vit dans la chair se manifeste pour nous
détourner, nous vaincre et nous amener en captivité, nous
rendant misérables. Si toutefois nous renions notre âme, notre
moi, et vivons et marchons par l’esprit, Christ en tant que la vie
dirigera notre conduite et saturera tout notre être.
mais nous pourrions l’avoir tout à fait dans notre âme ! Lorsque
nous appliquons la croix à nous-mêmes, nous savons immédiate-
ment si notre communion prend place dans notre âme ou bien
dans notre esprit. N’essayons jamais de discerner entre l’âme et
l’esprit par le bien et le mal. Agir ainsi nous placera sans aucun
doute dans les ténèbres. La croix est le seul moyen nous
permettant de connaître la différence entre l’âme et l’esprit.
Déterminons si nous nous trouvons dans l’âme ou dans l’esprit
en vérifiant si nous sommes à la croix. Y a-t-il un élément
d’intérêt propre ou d’égoïsme dans mes activités ? La croix a-t-elle
supprimé mes intérêts propres et mon égocentrisme ? Vérifiez
pour voir où vous vous situez en vous posant ces questions. Toutes
vos décisions et tout ce que vous entreprenez doivent subir la
crucifixion et non pas répondre à la norme du bien ou du mal.
Au cours de toutes vos conversations, votre moi est-il crucifié ?
N’analysez pas en vous demandant si oui ou non vous êtes en
esprit ou dans votre âme. Ne cherchez pas à considérer la
profondeur de votre sentiment, déduisant que si votre sens
intérieur n’est pas très profond, vous devez être dans votre âme,
et dans le cas contraire, que vous êtes certainement en esprit.
Analyser de la sorte vous rendra vraiment confus. Une seule
question vous servira à voir clair : « Ai-je été crucifié ? » En
d’autres termes : « Ai-je renoncé à moi-même ? Me suis-je chargé
de la croix et ai-je suivi le Seigneur dans mon esprit ? » Lorsque
nous renions notre moi en nous chargeant de la croix, Christ le
Seigneur peut occuper toute la place en nous et il nous est facile
de Lui obéir.
L’enseignement du Nouveau Testament aborde le sujet du
châtiment, mais la croix occupe beaucoup plus de place. Bien des
fois, le châtiment de Dieu œuvre conjointement avec la croix. Mais
n’attendons pas le châtiment de Dieu. Apprenons plutôt à nous
charger incessamment de la croix, puisque nous savons que nous
avons déjà été crucifiés avec Christ. Jour après jour, apprenons
la leçon de renoncer au moi, de prendre la croix et de ne laisser
aucune place à l’âme. En agissant ainsi, nous serons véritablement
un en esprit avec le Seigneur, puis Il gagnera du terrain en nous
afin de nous posséder et de nous saturer de Lui-même.
C HAPITRE Q UATORZE
LE PRINCIPE DE LA CROIX
L’âme fut créée par Dieu, mais menacée et infectée par la chair,
elle devint le moi. La déchéance de l’âme se produisit de façon
similaire à celle du corps. À l’origine, Dieu créa le corps bon et pur,
mais il fut corrompu par la nature pécheresse de Satan et se
transforma en chair. Selon ce principe, le même phénomène
s’applique aussi à l’âme qui, bien que créée bonne et pure, fut
plus tard influencée par la chair. Elle fut d’abord menacée, puis
ensuite dominée par la chair, devenant le moi. Tout comme le
Péché pervertit le corps qui devint chair, de même la chair altéra
et domina l’âme qui devint alors le « moi ».
En dernier lieu, toute la création, le douzième élément de
l’ancienne création, fut endommagée et corrompue par la rébellion
de la vie angélique et par la transgression de la vie humaine.
De sorte que toute la création soupire aujourd’hui à cause de
l’esclavage de la corruption (Rm 8).
LE PRINCIPE DE LA RÉSURRECTION
lui fut octroyée, et l’utilisa pour établir son royaume (Mt 12.26).
Selon Ésaïe 14.12-14, Ézéchiel 28.13,14 et Luc 4.5-7, Satan fut
nommé chef des anges par Dieu au commencement. En tant que
tel, il reçut une certaine autorité de la part de Dieu que le
Seigneur Jésus reconnut lorsque Satan Le tenta dans le désert.
De sa propre initiative, Satan forma un royaume avec un nombre
d’anges qui abusèrent aussi de leur puissance et de leur autorité.
Après la création de l’homme, Satan s’approcha de lui et
l’incita à pécher. Une fois habité par le Péché, l’homme produisit
de nombreux fruits que la Bible appelle les péchés. Après la
chute, Satan utilisa toutes les nécessités de la vie — la nourriture,
l’habillement, le mariage, le logement, etc. — à ses fins. Alors
que Dieu Lui-même créa ces besoins et les prescrivit pour
l’existence humaine, Satan les usurpa pour systématiser toute
l’humanité. Ce système satanique est appelé le monde.
À cause du Péché, des péchés et du monde, la mort entra
dans l’homme ; et par la chute, Satan injecta sa propre nature
dans le corps humain afin de le corrompre et de le changer en
chair. De plus, l’humanité devint le vieil homme par la chute.
Quant à l’âme humaine, elle se transforma et devint le « moi »
sous l’influence et la menace de la chair. L’âme était bonne à
l’origine, mais à cause de la chute, elle se transforma en ce que
nous appelons le « moi ».
Satan était le chef des anges, et l’homme le chef du reste de
la création, mais ces deux représentants se rebellèrent. Par
conséquent, toute la création en fut influencée et touchée (Rm
8.20-22 et Co 1.20), nécessitant la réconciliation au moyen de la
rédemption de Christ.
LA RÉALITE DE LA RÉSURRECTION
DANS L’ESPRIT ÉTERNEL
LA CROIX ET LA RÉSURRECTION
LA COMMUNION DE LA VIE
ET LE SENS DE LA VIE
LA COMMUNION DE LA VIE
LE SENS DE LA VIE
L’EXPÉRIENCE DE L’AUTEL
LE PARVIS EXTÉRIEUR
LE LIEU SAINT
Saints du lieu saint, n’avait pas encore été brisée. Puisque leur
âme n’avait pas été mise à la croix, ils ne vivaient pas dans
l’esprit qui est le Saint des Saints. Ils jouissaient de quelque
chose appartenant à Christ, mais pas de Christ Lui-même.
De la même façon, dans Hébreux 3.6-8, les chrétiens hébreux
sont typifiés par les Israëlites dans le désert. En effet, l’apôtre
Paul fit remarquer aux chrétiens hébreux de même qu’aux
Corinthiens, que le peuple d’Israël illustrait leur propre condition.
Dans le chapitre 4 de l’Épître aux Hébreux, nous notons que
d’entrer dans le repos signifie pénétrer dans le Saint des Saints
et toucher le trône de la grâce où Christ est aujourd’hui assis
comme notre Souverain sacrificateur. C’est au travers des ensei-
gnements que les croyants hébreux se réjouissaient d’aspects de
Christ. Alors que la Première épître aux Corinthiens traite du
sujet des dons, l’Épître aux Hébreux aborde celui des doctrines.
Dans leur âme les croyants à Corinthe jouissaient des dons,
et dans leur âme, les croyants hébreux jouissaient de doctrines.
Voilà pourquoi ils n’étaient pas en mesure de comprendre les
choses spirituelles plus profondes. Puisque les Corinthiens comme
les Hébreux s’adonnaient soit aux dons, soit aux doctrines
élémentaires, ils devaient tolérer le désert de leur âme.
Voilà pourquoi l’apôtre Paul encouragea les croyants à Corinthe
à connaître leur esprit, afin qu’ils passent de l’état d’un homme
psychique à celui d’un homme spirituel (1 Co 2.11-15). Il répéta
la même chose dans Hébreux 4.12, les enjoignant à séparer ou
à discerner l’esprit de l’âme. Ces deux livres présentent le même
principe et eux seuls dans le Nouveau Testament font référence
à l’épisode du peuple d’Israël dans le désert. Cet état de choses
s’explique par le fait que les Corinthiens vivaient selon leur âme
en s’adonnant aux dons, et que les Hébreux vivaient dans leur
âme en s’adonnant à leurs doctrines. De nos jours, de nombreux
chrétiens vivent selon le même modèle. Sans aucun doute, les
doctrines aidèrent les chrétiens hébreux, et les dons, les croyants
à Corinthe. Le problème résidait en ce qu’ils vivaient dans le
lieu saint de leur âme et non pas dans le Saint des Saints de
leur esprit, où ils auraient pu contacter et expérimenter Christ
Lui-même. Le seul moyen de Le contacter dans notre esprit est
190 L'ÉCONOMIE DE DIEU
LE CONTENU DU TABERNACLE
Bien que tout ce que nous venons de traiter soit très bien, il
ne s’agit cependant que de l’expérience du parvis extérieur. Un
certain nombre de bonnes choses se trouvent dans le parvis
extérieur : le bronze, l’argent et le fin lin, mais nous n’y
découvrons rien qui soit en or, le métal qui représente la nature
divine. Ceci signifie que dans cette partie du tabernacle, rien de
la nature divine n’a encore été œuvré en nous qui puisse être
extérieurement manifesté. Nous n’y trouvons que le jugement et
l’élimination de tous les éléments négatifs. En d’autres termes,
un frère qui était fier à son arrivée dans l’église est désormais
très humble, et tout pharisaïsme, toute gloire personnelle et toute
fierté semblent lui être étranger. Mais de telles réalités appar-
tiennent uniquement à la sphère de notre comportement humain
et de sa purification. Aucun élément de Dieu qui puisse être
exprimé n’a été œuvré en lui — l’or n’y est pas manifesté.
L’apparence est très bonne, mais il s’agit seulement du parvis
qui demeure à l’air libre, sans abri, sans rien qui le couvre, sans
construction ; ce n’est pas l’édifice. Il faut que la divinité se mêle
à notre nature, à l’humanité. Pour cela, nous devons progresser
du parvis extérieur pour entrer dans le lieu saint, et même dans
le Saint des Saints.
Si par la miséricorde et la grâce du Seigneur nous pénétrons
dans ces deux endroits, nous y remarquerons de l’or presque
partout : une table en or, un chandelier en or, un autel des
parfums en or, une arche en or et des planches en or. Tout ce
qui nous environne est en or, les objets sont en or, et chaque
210 L'ÉCONOMIE DE DIEU
en tant que tout pour nous. Nous grandirons alors pour atteindre
la plénitude de Christ, et deviendrons le matériau disponible
pour être édifié avec d’autres pour former l’édifice de Dieu
recouvert de Christ en tant que Son expression. Ensuite, une
église véritable et forte prendra forme, capable de résister à toute
attaque, d’endurer toute épreuve et de vaincre toute tentation
pour la gloire ultime de Dieu.
C HAPITRE V INGT-TROIS
L’ÉGLISE —
DIEU MANIFESTÉ DANS LA CHAIR
Notre fardeau est lourd, car nous craignons que bien des frères
et sœurs pensent inconsciemment que nous allons former un
nouveau mouvement ou préparer certains à mettre au point un type
d’église inédit. Ceci nous préoccupe. Tournons tous nos yeux vers
le Seigneur afin que nous abandonnions totalement ce genre de
concept et une telle compréhension, et qu’ils soients à cent pour
cent purgés de notre sang. Nous ne sommes pas appelés à
commencer un nouveau mouvement. Pas du tout ! Cent fois non !
Si c’est là notre désir, cela prouve que nous ne connaissons pas
l’économie de Dieu. Je me permets d’insister maintes fois sur ce
point : l’église n’est pas formée en suivant un modèle particulier.
Le Dieu vivant qui demeure en nous est différent d’une doctrine.
Nous pouvons observer dans la marche quotidienne des chrétiens
modernes, que la plupart d’entre eux ignorent la vie intérieure
et Christ en tant que leur vie. Cet état de fait nous trouble
profondément et nous pèse. Lorsque certaines personnes réalisent
quelque chose ou apprennent une nouvelle méthode, elles essaient
d’instaurer un mouvement nouveau là où elles habitent. Mais le
Seigneur ne procède pas de cette manière.
Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin d’un changement de
vêtements, mais d’une transfusion sanguine. Notre sang naturel
doit être changé. Notre comportement extérieur et surtout notre
vie intérieure doivent changer. Imaginons un homme qui aupa-
ravant était un pasteur répondant au titre de « révérend ».
Imaginons qu’il avait même l’habitude de se vêtir d’un habit
religieux particulier. Un jour, il reçut la lumière, et découvrit
que toutes ces choses sont mauvaises et que ses titres et son
habit sont tous inacceptables. À la suite de cela, il obéit à la
lumière reçue, rayant des papiers officiels le titre qu’il portait,
et s’habillant de vêtements ordinaires. Ensuite, il s’en alla œuvrer
pour le Seigneur dans un autre lieu, suivant une méthode
différente, ne portant ni titre, ni le vêtement d’un membre du
clergé.
Je ne me permettrais pas de porter un jugement vous disant
si ces changements sont bons ou mauvais. J’aimerais seulement
L'ÉGLISE — DIEU MANIFESTÉ DANS LA CHAIR 231
WATCHMAN NEE
WITNESS LEE
Chapitre Page
Introduction 7
5 Le sentiment de la vie 53
6 La communion de la vie 63
Dr. Y. L. Chang
Novembre 1956
Taipei. Taiwan. République de Chine
QUATORZE POINTS CONCERNANT LA VIE
est faite d’or ; et puisqu’elle est en or, elle a bien entendu la na-
ture de l’or. En fait, sa nature, c’est l’or. De la même manière, la
vie de Dieu, c’est Dieu lui-même, et cette vie a la nature de Dieu.
La nature de la vie de Dieu, c’est Dieu. Puisque la vie de Dieu est
Dieu et qu’elle a la nature de Dieu, la vie de Dieu est divine.
Que signif ie éternel ? Éternel veut dire non créé, sans com-
mencement ni f in, existant par lui-même et pour toujours, sans
jamais changer. Seul Dieu n’a jamais été créé ; Il est le seul qui
existe « d’éternité en éternité » (Ps 90.2), c’est-à-dire sans com-
mencement ni f in. Il est « Je suis Celui qui suis » (Ex 3.14) et
toujours « le même » (Ps 102.28). Puisque Dieu a ces caractéristi-
ques, la vie de Dieu, qui est Dieu Lui-même porte les mêmes
caractéristiques. La vie de Dieu, tout comme Dieu Lui-même, n’a
jamais été créée, n’a ni commencement ni f in, existe par
elle-même et pour toujours, et ne change jamais ; la vie de Dieu
est donc éternelle. C’est la raison pour laquelle les Écritures qua-
lif ient la vie de Dieu d’éternelle.
Puisque la divinité et l’éternité sont dans la nature de Dieu et
Le caractérisent, elles sont également dans la nature de Sa vie,
qu’elles caractérisent de même. La divinité n’est cependant pas
seulement une caractéristique de la vie de Dieu ; c’est l’essence
même de Sa vie, alors que l’éternité est une simple caractéris-
tique. Revenons à notre illustration de la tasse en or. Sa nature
est à la fois d’être en or et de résister à la rouille. Pourtant l’or
n’est pas simplement une caractéristique de la tasse ; c’est son es-
sence même. L’autre aspect de sa nature, le fait qu’elle résiste à la
rouille, découle du fait que c’est de l’or. De la même façon, la rai-
son pour laquelle la vie de Dieu est éternelle, c’est qu’elle est
divine. (Être divin ne se réfère pas seulement à ce qui est de Dieu,
mais à Dieu Lui-même.) La vie de Dieu est éternelle parce qu’elle
est divine. Dans l’univers aucune vie créée n’a la nature divine ;
aucune vie n’est donc éternelle. Seule la nature de la vie non
créée de Dieu est divine et éternelle. Puisque telle est la nature
de la vie de Dieu, telle est aussi naturellement la vie même de
Dieu. La vie de Dieu est éternelle parce qu’elle est divine. Dans
tout l’univers, seule la vie de Dieu est à la fois divine et éternelle.
QU’EST-CE QUE LA VIE ? 13
la vie. Les bonnes vertus que nous exprimons doivent être l’écou-
lement, la manifestation et l’expression de Dieu ; si tel est le cas,
alors nous exprimons la vie ; car la vie est Dieu Lui-même.
Dans Colossiens 2.9 et Éphésiens 3.19, il est question de la
plénitude de Dieu. La vie que nous avons reçue est ce Dieu plein
et complet. Par conséquent, cette vie est aussi pleine et complète.
En elle, il y a l’amour et la lumière, l’humilité et la gentillesse,
la patience et l’indulgence, la sympathie et la compréhension.
Toutes les vertus et la bonté de Dieu se trouvent dans cette vie.
Cette vie peut donc exprimer toutes ces vertus au travers de nous.
Exprimer ces vertus, c’est exprimer Dieu parce que cette vie est
Dieu. Bien que d’une telle vie découlent plusieurs manifestations,
telles que l’amour, l’humilité, la gentillesse et la patience, elles
sont toutes des expressions de Dieu parce qu’elles ont leur source
en Dieu. Lorsque nous vivons par Dieu, nous exprimons Dieu et la
vie, parce que Dieu est la vie et la vie est Dieu.
La Bible nous montre que la vie est Dieu Lui-même. Elle nous
montre encore plus clairement que cette vie est Christ. La vie
était Dieu ; puis Dieu devint chair — c’est Christ. Christ est Dieu
et Christ est aussi la vie (1 Jn 5.12). La vie qui était Dieu, la vie
que Dieu est, est en Lui (Jn 1.4). Christ a dit à maintes reprises
qu’Il est la vie (Jn 14.6 ; 11.25), et qu’Il est venu sur terre pour
que l’homme ait la vie (Jn 10.10). C’est pourquoi la Bible nous dit
aussi que celui qui a Christ a la vie (1 Jn 5.12), et qu’en nous Il
est notre vie (Col 3.4).
La vie est Dieu Lui-même et la vie est aussi Christ Lui-même.
Avoir la vie, c’est avoir Dieu Lui-même, et c’est aussi avoir Christ
Lui-même. Ainsi, si manifester la vie, c’est exprimer Dieu, mani-
fester la vie, c’est aussi exprimer Christ. De même, si la vie n’est
nullement différente de Dieu, elle n’est pas non plus différente de
Christ. De même qu’une légère déviation de Dieu n’est pas la vie,
une légère déviation de Christ n’aboutit pas non plus à la vie. Car
Christ est Dieu rendu vie. C’est au travers de Christ et en tant
que Christ que Dieu est manifesté comme la vie. En conclusion,
Christ est la vie et la vie est Christ.
QU’EST-CE QUE LA VIE ? 19
Après avoir révélé qu’Il est la vie dans Jean 14.6, le Seigneur
Jésus a fait savoir à Ses disciples que Lui et Dieu ne font qu’un
(v. 7-11). Non seulement cela ; Il leur a aussi annoncé que le
Saint-Esprit et Lui ne font qu’un (v. 16-20)**. Dans les versets 7
à 11, Il révèle qu’Il est la corporisation de Dieu — Il est en Dieu et
Dieu est en Lui. Ainsi, si Lui-même est la vie, Dieu est aussi la
vie. Ensuite, dans les versets 16 à 20, Il montre encore que le
Saint-Esprit est Sa corporisation, Son autre forme. Quand Sa pré-
sence physique nous quitte, cet Esprit de réalité, qui est
Lui-même sous forme de l’autre Consolateur, vient à nous et de-
meure avec nous. Cet Esprit qui vit en nous et demeure avec nous
n’est autre que le Seigneur Lui-même vivant en nous comme
notre vie et demeurant avec nous pour que nous puissions vivre.
Ces deux passages nous montrent donc que c’est parce que Dieu
est en Lui et qu’Il est le Saint-Esprit qu’Il est la vie. Dieu est en
Lui en tant que vie et Il est le Saint-Esprit en tant que vie.
Puisque le Seigneur est la vie, cela signif ie que Dieu est la vie et
aussi que le Saint-Esprit est la vie. Dans Jean 4.10 et 14, il nous
est dit que l’eau vive qu’Il donne est la vie éternelle. Plus loin,
dans Jean 7.38-39, le Seigneur dit que l’eau vive qui coule de
nous, c’est le Saint-Esprit que nous avons reçu. La conclusion lo-
gique est que le Saint-Esprit est la vie éternelle. Le Saint-Esprit
que nous recevons est la vie éternelle que nous expérimentons ;
c’est Christ que nous expérimentons comme la vie. La vie éter-
nelle, ou Christ en tant que vie, c’est le Saint-Esprit que nous
pouvons expérimenter. C’est pour cette raison que le Saint-Esprit
est appelé « l’Esprit de vie » (Rm 8.2).
Le Saint-Esprit est « l’Esprit de vie » parce que Dieu et Christ
dépendent de Lui pour être la vie. Cet Esprit et la vie sont un et
ne peuvent être séparés. Il fait partie de la vie et la vie fait partie
de Lui. La vie est Son contenu ; et Lui est la réalité de la vie. Pour
** Lorsque le Seigneur parle du Saint-Esprit dans les versets 16 et 17, Il
emploie le pronom « Il » ; mais dans le verset 18, Il change et utilise le
pronom « Je ». En agissant ainsi, le Seigneur montrait en fait que le « Il »
est le « Je ». Le Saint-Esprit dont Il parle dans les versets 16 et 17, c’est
Lui-même.
20 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
I. EXPÉRIMENTER DIEU
Nous avons vu que la vie est Dieu Lui-même. Elle est Dieu
Lui-même qui coule en nous, que nous avons reçu et que nous
expérimentons. C’est pourquoi expérimenter Dieu, c’est expéri-
menter la vie. Toute expérience de la vie est l’expérience et
l’approche de Dieu. Toute expérience dans laquelle Dieu n’a pas
été touché n’est pas une expérience de la vie.
Certains repentirs, par exemple, peuvent être dus simplement
à l’introspection de l’homme et non à la lumière de Dieu. Si ces
repentirs n’amènent pas l’homme à toucher Dieu, ce ne sont pas
des expériences de la vie. Des repentirs qui sont le résultat de la
lumière de Dieu brillant sur nous amèneront certainement
l’homme à toucher Dieu ; on peut alors parler d’une expérience de
la vie.
Tout ce qui provient du comportement de l’homme n’est pas
une expérience de la vie. C’est quelque chose d’artif iciel, quelque
chose qui vient des propres efforts de l’homme. Ce n’est pas le ré-
sultat du passage de Dieu au travers de l’homme ou de l’homme
au travers de Dieu ; ainsi ce ne peut être considéré comme une ex-
périence de la vie.
Qu’est-ce donc qu’une expérience de la vie ? C’est une expé-
rience où l’on voit Dieu passer au travers de l’homme et l’homme
passer au travers de Dieu. Dans nos prières, par exemple, nous
22 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
Dans Jean 14, le Seigneur Jésus nous dit qu’Il est la vie (v. 6).
Aussitôt après, Il nous dit que Lui et Dieu sont un, qu’Il est en
Dieu, que Dieu est en Lui, et que Dieu est la vie parce que
Lui-même est la vie (v. 7-11) ; Il nous dit encore que le Saint-Esprit
et Lui-même sont aussi un, que lorsque le Saint-Esprit entre en
nous et demeure avec nous, c’est Christ qui vit en nous comme
notre vie (v. 16-19). Ce n’est pas tout ; dans les versets suivants, Il
révèle qu’Il est le Saint-Esprit entrant en nous et vivant en nous,
ce qui signif ie que Lui-même et Dieu entrent en nous sous la
forme de l’Esprit et demeurent avec nous comme notre vie
(v. 20-23). En résumé, après que le Seigneur a dit qu’Il était la vie,
Il nous montre trois choses : (1) Dieu est en Lui en tant que
vie, (2) Il est le Saint-Esprit de vie et (3) le Dieu trinitaire entre en
nous comme la vie. Ainsi, quand nous expérimentons la vie, non
seulement nous expérimentons Dieu, non seulement nous expéri-
mentons Christ, mais nous expérimentons aussi le Saint-Esprit.
En fait, le Saint-Esprit est à la fois Dieu et Christ sous la forme de
26 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
la vie ou encore Dieu en Christ en tant que vie pour notre expé-
rience.
Christ est la corporisation de Dieu et le Saint-Esprit est la cor-
porisation de Christ. Dieu qui est la vie est en Christ et Christ qui
est la vie est le Saint-Esprit. Nous expérimentons Dieu en Christ,
et nous expérimentons Christ en tant que Saint-Esprit. Ainsi,
comme l’expérience de la vie est l’expérience de Dieu et de Christ,
c’est aussi l’expérience du Saint-Esprit.
Dieu est la vie, Christ est Dieu qui vient comme la vie, et le
Saint-Esprit est l’Esprit de Dieu en Christ en tant que vie, ou
l’Esprit de vie (Rm 8.2). C’est cet Esprit de vie, le Saint-Esprit, qui
nous rend capables d’expérimenter tout le contenu de Dieu en
Christ en tant que vie. C’est ce Saint-Esprit de vie qui nous rend
capables d’expérimenter le Christ qui habite en nous, et c’est aussi
ce Saint-Esprit de vie qui nous rend capables d’expérimenter la
puissance de la résurrection de Dieu en Christ (Rm 8.9-11). C’est
ce Saint-Esprit de vie qui nous pousse à faire mourir les mauvaises
actions du corps, et c’est ce Saint-Esprit de vie qui prie en nous
(Rm 8.13, 26). Toutes nos expériences de vie, qu’elles soient pro-
fondes ou superf icielles, sont produites par le Saint-Esprit ; elles
sont toutes des expériences de ce Saint-Esprit de vie.
Romains 8.9-11 nous montre non seulement que c’est grâce à
ce Saint-Esprit que nous expérimentons le Christ qui habite en
nous et la puissance de la résurrection de Dieu, mais aussi que
c’est ce même Saint-Esprit, qui demeure en nous, qui nous rend
capables d’expérimenter que la vie est Christ ; et c’est Dieu de-
meurant en nous qui nous rend capables d’expérimenter la vie.
Ainsi, c’est au travers du Saint-Esprit que nous expérimentons la
vie de Dieu en Christ. Pour pouvoir expérimenter cette vie, nous
devons donc expérimenter le Saint-Esprit ; et quand nous expéri-
mentons cette vie, nous expérimentons le Saint-Esprit.
En conclusion, l’expérience de la vie est l’expérience du Dieu
trinitaire ; en d’autres mots, c’est l’expérience de Dieu en Christ et
de Christ en tant que Saint-Esprit comme notre vie. L’expérience
de la vie n’est rien d’autre que le Saint-Esprit travaillant en nous,
nous conduisant à expérimenter Christ et à expérimenter Dieu en
Christ. Quand, dans le Saint-Esprit, nous passons au travers de
QU’EST-CE QUE L’EXPÉRIENCE DE LA VIE ? 27
cet homme. Son désir était que l’homme exerce sa propre volonté
et décide de recevoir Sa vie. Ainsi, nous voyons encore une fois
que même si nous n’étions pas devenues des créatures déchues,
nous aurions de toute façon besoin de recevoir la vie de Dieu en
plus de notre vie humaine que nous avons reçue à notre nais-
sance. On peut donc dire que nous devons naître de nouveau.
Nous devons passer par la régénération pour deux raisons. La
raison plutôt négative est que notre vie est corrompue et mau-
vaise et ne peut être changée ; nous avons donc besoin d’une autre
vie par laquelle nous puissions vivre. La raison plutôt positive est
que l’intention de Dieu est que l’homme soit semblable à Lui ;
nous avons donc aussi besoin de recevoir la vie de Dieu en plus de
notre propre vie. J’espère que nous pouvons tous comprendre cela
pour que nous soyons capables de mentionner aussi cette raison
très positive quand nous parlons de la régénération, aidant ainsi
les gens à réaliser que même si nous étions parfaits et sans péché,
nous aurions quand même besoin d’être régénérés.
des enfants de Dieu. Cette vie est aussi l’autorité pour les hommes
d’être des enfants de Dieu. De tels enfants de Dieu, qui ont la
vie et la nature de Dieu et qui sont capables d’être comme Dieu,
ont la capacité d’accomplir le dessein que Dieu avait lors de la
création.
2) La régénération fait des hommes une nouvelle création.
Une nouvelle création est quelque chose qui a l’élément de Dieu
en elle. Quand quelque chose a l’élément de Dieu à l’intérieur,
c’est une nouvelle création. Dans l’ancienne création, il n’y a pas
l’élément de Dieu. À l’origine, nous autres êtres humains n’avons
aucun élément de Dieu ; nous sommes l’ancienne création. Ce
n’est que lorsque l’élément de Dieu est ajouté en nous que nous
devenons la nouvelle création ; c’est cela que la régénération a ac-
compli en nous. La régénération nous amène à recevoir la vie de
Dieu et Son élément même, ce qui fait de nous une nouvelle créa-
tion (2 Co 5.17). Cette nouvelle création est la cristallisation de
Dieu mélangé avec l’homme ; c’est la plus merveilleuse chose de
l’univers. Cette création possède à la fois les éléments humains et
divins ; c’est à la fois l’homme et Dieu et c’est comme l’homme et
Dieu en un.
3) La régénération amène l’homme à être uni avec Dieu pour
ne faire qu’un. Non seulement l’homme obtient la vie de Dieu et
Ses éléments, mais il est aussi uni à Dieu pour ne former qu’un.
Lors de la régénération, Dieu l’Esprit entre dans l’esprit de
l’homme, et le résultat est que l’homme est uni à Dieu en un seul
esprit (1 Co 6.17). Dieu permet ainsi à l’homme d’avoir la relation
la plus profonde avec Lui-même, c’est-à-dire de ne faire qu’un
avec Lui.
En conclusion, lorsque nous croyons au Seigneur Jésus, le
Saint-Esprit met la vie de Dieu dans notre esprit et nous amène à
naître de Dieu, à devenir des enfants de Dieu, et à être unis avec
Dieu dans la nouvelle création. Voilà ce qu’est la régénération.
C HAPITRE Q UATRE
I. LA VIE DE DIEU
Quand le Seigneur Jésus est entré dans la mort, cette mort a uti-
lisé toute sa puissance pour Le retenir, mais le Seigneur a brisé
cette puissance et Il est ressuscité. Il peut donc s’élever au-dessus
de tout et ne pas être retenu par la mort (Ac 2.24) parce que la vie
puissante de Dieu est en Lui. C’est la vie de la grande puissance
de Dieu qui L’a rendu capable de briser la mort qui est elle aussi
très puissante et qui voulait Le retenir. C’est cette grande vie
puissante de Dieu que la régénération nous donne, quand nous
recevons la vie de Dieu. Cette grande vie puissante de Dieu est la
grande puissance de résurrection en nous aujourd’hui qui nous
rend capables de rejeter la mort et de vaincre tout ce qui est de
son domaine, exactement comme Dieu a tout vaincu.
La Bible nous montre que Dieu a deux sortes de grandes puis-
sances : l’une est la grande puissance de la création, l’autre est
celle de la résurrection. La puissance de création de Dieu appelle
à l’existence les choses qui ne sont point, et la puissance de résur-
rection donne la vie aux morts. C’est ce que Abraham a cru (Rm
4.17, lit.). La grande puissance de création de Dieu, qui est dans
la main de Dieu, est capable de créer toutes choses pour l’homme.
La grande puissance de résurrection de Dieu, qui est dans la vie
de Dieu et qui est la vie de Dieu, permet à l’homme d’être délivré
de toutes les choses de la mort qui n’ont rien à faire avec Dieu ;
l’homme est ainsi capable d’exprimer Dieu. La vie de Dieu que
nous recevons lors de la régénération est cette grande puissance
de résurrection de Dieu ! Au travers de la régénération, Dieu a
forgé Sa vie en nous ; cela signif ie qu’Il a forgé Sa grande puis-
sance de résurrection en nous. Nous devons vraiment voir que
cette vie de Dieu que nous recevons quand nous sommes régéné-
rés, est la grande puissance de la résurrection ! Cette vie qui est
en nous aujourd’hui peut nous rendre aussi forts que Dieu. De la
même façon que Dieu est capable de vaincre la mort, ainsi, nous
sommes aussi capables de la vaincre à cause de cette vie de
grande puissance qui est en nous. Comme cette vie de Dieu que
nous recevons à la régénération est merveilleuse ! Combien elle
peut nous rendre semblables à Dieu ! Combien nous devons ado-
rer et remercier Dieu pour une telle vie !
CE QUI EST ACQUIS PAR LA RÉGÉNÉRATION 39
Ézéchiel 36.26 nous dit que quand Dieu nous purif ie, nous
sauve ou nous régénère, Il nous donne un cœur nouveau. Ainsi,
d’après l’enseignement de la Bible, la régénération nous donne
aussi un cœur nouveau.
Qu’est-ce qu’un cœur nouveau ? Un cœur nouveau vient du re-
nouvellement de l’ancien cœur. Cela signif ie que l’ancien cœur est
devenu nouveau. Lorsque Dieu nous donne un cœur nouveau, Il
renouvelle notre ancien cœur. Dans Ézéchiel 36.26, il est dit que
Dieu nous donne un cœur nouveau, et ensuite, qu’Il enlève le
cœur de pierre et nous donne un cœur de chair. Au travers de ce
verset, il est clair que Dieu nous donne un cœur nouveau en re-
nouvelant notre ancien cœur.
L’état naturel de notre cœur est d’être opposé à Dieu, de ne
pas désirer Dieu et d’être aussi dur qu’une pierre envers Lui ;
c’est pour cette raison qu’il est devenu un « cœur de pierre ».
Quand le Saint-Esprit nous régénère, Il amène notre cœur à se
repentir du péché et à devenir tendre envers Dieu. Après la régé-
nération, notre cœur de pierre devient donc un « cœur de chair ».
42 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
aspirations sont dirigés vers Dieu et vers les choses de Dieu. Telle
est la fonction de ce nouveau cœur et c’est bien le but que Dieu
voulait atteindre en nous le donnant.
V. LE SAINT-ESPRIT
Ézéchiel 36.26 nous dit donc que Dieu nous donne un cœur
nouveau et qu’Il met en nous un esprit nouveau. Le verset 27
continue en disant qu’Il met Son propre Esprit en nous. Ainsi,
46 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
l’Esprit de Dieu est aussi une des choses que nous gagnons au
travers de la régénération.
À l’origine, nous n’avons pas l’Esprit de Dieu ; et non seule-
ment nous n’avons pas l’Esprit de Dieu, mais notre propre esprit
est mort en ce qui concerne Dieu. Quand Dieu nous régénère,
d’une part Il utilise Son Esprit pour mettre Sa vie dans notre es-
prit et vivif ier ainsi notre esprit mort ; d’autre part, Il met aussi
Son propre Esprit dans notre esprit. Il fait ainsi en sorte que Son
Esprit habite dans notre esprit nouveau et vivif ié. En tous ceux
qui sont régénérés, il n’y a donc pas seulement un esprit nouveau
et vivif ié qui possède l’élément de la vie de Dieu, mais il y a aussi
l’Esprit de Dieu Lui-même qui habite dans notre esprit nouveau*.
Pourquoi Dieu met-Il Son Esprit en nous ? Quelle est la fonc-
tion de Son Esprit qui habite dans notre esprit ? D’après la Bible,
les fonctions principales de l’Esprit de Dieu en nous comportent
au moins sept aspects :
B. Il est le Consolateur
Le Seigneur nous parle du Consolateur dans Jean 14.16-17. Il
dit qu’Il priera le Père pour qu’Il nous donne le Saint-Esprit af in
que Celui-ci demeure en nous comme un autre Consolateur. Ce
mot « Consolateur » dans le texte original est le même mot que
« Avocat » dans 1 Jean 2.1, qui peut être traduit exactement par
« Paraclet » ou « Avocat qui se tient à nos côtés ». Le plan initial de
Dieu était de nous donner Son Fils pour qu’Il soit notre Consola-
teur, notre Paraclet. Quand Son Fils est retourné auprès de Lui, Il
nous a donné Son Esprit pour qu’Il soit notre autre Consolateur,
notre autre Paraclet. Ceci montre aussi qu’Il a envoyé Son Esprit
comme la corporisation de Son Fils pour qu’Il soit notre Consola-
teur. Ainsi, l’Esprit de Dieu qui demeure en nous est la
corporisation même de Christ en nous. Il prend soin de nous de-
puis l’intérieur, et Il est pleinement responsable de nous, de la
même manière que Christ nous représente devant Dieu.
Dieu est en Christ (Jn 1.4), mais c’est par le Saint-Esprit qui de-
meure en nous que nous pouvons la connaître et l’expérimenter.
Toutes les choses qui sont liées à la vie nous sont rendues mani-
festes par ce Saint-Esprit qui demeure en nous. C’est par ce
Saint-Esprit qui demeure en nous que nous pouvons nous appro-
prier toutes les expériences de vie.
E. Il est le sceau
Éphésiens 1.13 et 4.30 nous montrent que le Saint-Esprit que
nous recevons à la régénération est en nous comme un sceau.
Quand Dieu met Son Esprit en nous, cela signif ie qu’Il imprime
Son Esprit sur nous comme un sceau. Lorsqu’un sceau est im-
primé sur un article, il y dépose un signe de propriété d’une part,
et d’autre part, il y laisse la marque de l’impression, tout comme
un cachet sur une lettre. Voilà ce qu’est la fonction de l’Esprit de
Dieu en nous en tant que sceau. L’Esprit de Dieu qui demeure en
nous n’est pas simplement une marque montrant que nous appar-
tenons à Dieu, et nous mettant à part parmi les hommes, mais
c’est aussi un sceau qui est la corporisation de Dieu et de Christ
et qui nous scelle selon l’image de Dieu et de Christ, si bien que
nous devenons comme Dieu et Christ.
F. Il est le gage
Éphésiens 1.14 et 2 Corinthiens 1.22 nous montrent aussi que
le Saint-Esprit de Dieu demeure en nous en tant qu’arrhes. Les
arrhes sont un gage ou une garantie. L’Esprit de Dieu demeurant
en nous n’est pas seulement un sceau, prouvant que nous appar-
tenons à Dieu et nous scellant selon l’image de Dieu ; Il est aussi
les arrhes, garantissant que Dieu et toutes les choses qui appar-
tiennent à Dieu sont notre portion et notre héritage dont nous
pouvons jouir.
G. Il est l’onction
1 Jean 2.27 dit que « l’onction » que nous avons reçue du Sei-
gneur est en nous. L’action d’oindre dans la Bible se réfère à
l’Esprit de Dieu (Lc 4.18). Ainsi, le premier verset cité nous dit
que l’Esprit de Dieu qui demeure en nous est l’onction. Cette
CE QUI EST ACQUIS PAR LA RÉGÉNÉRATION 49
VI. CHRIST
Son Esprit, cela signifie qu’Il veut que Christ soit notre vie. Si
Christ demeure en nous, c’est pour être notre vie (Ga 2.20) et
pour vivre Sa vie depuis notre intérieur (2 Co 4.10-11). Ainsi,
Christ veut que nous grandissions dans Sa vie selon Son image et
que nous devenions comme Lui (2 Co 3.18). Lorsque nous gran-
dissons dans Sa vie selon Son image et devenons comme Lui,
nous croissons en l’image de Dieu et devenons comme Dieu parce
qu’Il est l’image de Dieu (Col 1.15).
Nous avons déjà vu que la vie de Dieu est tout ce qu’est Dieu ;
par conséquent, quand Dieu met Sa vie en Christ, Il met tout ce
qu’Il est en Christ. Christ est l’incarnation, la corporisation de
Dieu. Tout ce que Dieu est et toute la plénitude de la Divinité ha-
bitent en Christ corporellement (Col 2.9, lit.). Si Christ habite en
nous, nous serons donc remplis de toute la plénitude de Dieu (Ép
3.17-19).
Christ qui demeure en nous comme notre vie nous rend non
seulement capables de jouir de toute la plénitude de Dieu au-
jourd’hui, mais aussi d’entrer dans la gloire de Dieu dans l’avenir
(Rm 8.17 ; Hé 2.10). Par conséquent, en demeurant en nous au-
jourd’hui, Il est d’une part notre vie et d’autre part notre
espérance de la gloire (Col 3.4 ; 1.27). Le fait qu’Il demeure en
nous comme notre vie aujourd’hui signif ie que, grâce à la vie de
Dieu en Lui, Il va nous amener à grandir et à devenir comme
Dieu, à devenir conformes à l’image de Dieu, et f inalement à
grandir jusque dans la gloire de Dieu.
VII. DIEU
Jésus dit aussi que le Père et Lui font Leur demeure chez les
croyants (Jn 14.23). Par conséquent, que l’on dise que c’est
l’Esprit qui demeure en nous ou Christ, c’est en fait Dieu
Lui-même qui demeure en nous. Dieu est en Christ et Christ est
l’Esprit. L’Esprit qui demeure en nous est donc Christ qui de-
meure en nous ; et Christ qui demeure en nous est Dieu qui
demeure en nous. Dieu est en Christ demeurant en nous et Christ
est l’Esprit demeurant en nous. Quand nous avons l’Esprit qui
demeure en nous, nous avons Christ et Dieu qui demeurent en
nous. L’Esprit, Christ et Dieu — les trois — demeurent en nous,
ne formant qu’un, ce qui signifie que le Dieu trinitaire demeure
en nous.
Toutefois, quand la Bible mentionne le Saint-Esprit qui de-
meure en nous, l’accent est mis sur Son onction en nous (1 Jn
2.27) ; quand elle mentionne Christ qui demeure en nous, l’accent
est mis sur le fait qu’Il vit en nous comme notre vie (Ga 2.20) ; et
quand elle mentionne Dieu qui demeure en nous, l’accent est mis
sur Son action en nous (Ph 2.13 ; Hé 13.21 ; 1 Co 12.6). La Bible
fait une distinction très claire entre ces trois choses. Concernant
le Saint-Esprit demeurant en nous, elle parle d’« onction » ;
concernant Christ demeurant en nous, elle parle de Sa « vie » ; et
concernant Dieu demeurant en nous, elle parle de Son « action ».
Elle ne dit jamais que Christ ou Dieu nous oint, que le
Saint-Esprit ou Dieu vit en nous, ou que le Saint-Esprit ou Christ
opère en nous. Elle dit simplement que le Saint-Esprit nous oint,
que Christ vit en nous et que Dieu opère en nous. Ces trois sortes
d’expressions ne sont pas interchangeables. L’« onction » est liée
au Saint-Esprit qui est l’huile d’onction en nous ; le fait de
« vivre » est lié au Christ qui est la vie en nous ; et le fait d’« opé-
rer » est lié à Dieu qui opère en nous.
Le Saint-Esprit qui demeure en nous est une huile d’onction ;
Sa fonction est donc de nous oindre. Christ qui demeure en nous
est la vie ; Sa fonction est donc de vivre en nous. Dieu qui de-
meure en nous est un Dieu qui opère et qui agit ; Sa fonction en
nous est donc d’opérer et d’agir. En nous oignant, le Saint-Esprit
oint les éléments de Dieu en nous. En vivant en nous, Christ vit la
vie de Dieu en nous et l’exprime à l’extérieur de notre être. En
52 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
LE SENTIMENT DE LA VIE
mort rend les hommes de plus en plus faibles ; et quand ils de-
viennent extrêmement faibles, ils meurent. Elle rend aussi les
hommes vides, parce qu’elle signifie la fin de tout. Elle les rend
déprimés et découragés ; les gens les plus déprimés et silencieux
sont les morts. La mort amène aussi les ténèbres sur l’homme ;
ceux qui sont dans les ténèbres les plus profondes sont ceux qui
sont entrés dans la mort. En même temps, la mort fait souffrir ;
ceux qui ont souffert le plus sont ceux qui sont entrés dans la
mort. Ces cinq points sont des éléments de la mort. Quand nous
ressentons l’un d’eux, nous ressentons la mort.
Si nous expérimentons ces sentiments de la mort, c’est parce
que nous pensons aux choses de la chair. Chaque fois que nous
pensons à la chair, nous avons immédiatement ces sentiments de
la mort. Le jour du Seigneur, par exemple, si vous pensez juste un
petit peu à la chair dans l’après-midi, vous vous sentirez faibles à
l’intérieur et incapables de vous lever pour prendre le repas du
Seigneur le soir. Vous vous sentirez même vides, déprimés, et
peut-être dans les ténèbres et dans la souffrance. Tous ces senti-
ments sont des sentiments de la mort. Parfois vous ressentez l’un
plus que l’autre ; parfois ils vous envahissent tous avec la même
intensité. Peu importe ; ces manifestations de la mort sont dues
au fait que nous avons pensé à la chair.
Le sentiment de la vie est exactement le contraire du senti-
ment de la mort. Quand nous ressentons la mort, nous sommes
faibles et vides, mais le sentiment de la vie, au contraire, nous
rend forts et satisfaits. Le sentiment de la mort nous déprime,
nous amène dans les ténèbres et dans la souffrance, alors qu’avec
le sentiment de la vie, nous nous sentons vivants, brillants et très
à l’aise. Lorsque nous sommes dans cet état, c’est-à-dire lorsque
nous sommes forts, satisfaits, vivants, brillants et à l’aise, nous
avons automatiquement un sentiment de la paix ; nous nous sen-
tons simplement bien.
Les choses décrites dans Romains 8.6 s’opposent mutuelle-
ment. La chair fait contraste avec l’esprit, et la mort fait
contraste avec la vie et la paix. L’opposé de la mort n’est pas seu-
lement la vie mais aussi la paix. Les symptômes de la mort ne
sont pas seulement la faiblesse, la vanité, la dépression et les
LE SENTIMENT DE LA VIE 55
de quoi est-il produit ? Il est produit à partir des choses que nous
avons gagnées lors de la régénération, c’est-à-dire de la vie de
Dieu, de la loi de la vie, du Saint-Esprit, de Christ et de Dieu.
C’est précisément à cause de ces cinq sources, la vie de Dieu, la
loi de la vie, le Saint-Esprit, Christ et Dieu, que nous avons un
sentiment intérieur, et ce sentiment est ce que nous appelons le
sentiment de la vie.
Chaque vie a ses propres sentiments. En outre, plus une vie
est forte, plus ses sentiments sont forts. La vie de Dieu est la vie
la plus forte ; par conséquent, lorsque cette vie est en nous, elle
provoque des sentiments également très forts.
Comme la loi de la vie provient de la vie, elle a aussi des senti-
ments. Cette loi en nous nous amène à avoir des sentiments,
spécialement quand nous lui désobéissons. Quand notre corps est
dans son état normal, par exemple, nous ne ressentons rien de
spécial. Mais quand il devient malade, de fortes réactions se font
sentir ; cela se produit parce qu’il y a eu désobéissance à la loi qui
régit notre corps. De la même manière, quand nous obéissons à la
loi de vie, nous ne ressentons rien de particulier, mais quand nous
lui désobéissons, nous expérimentons un sentiment fort.
Le Saint-Esprit en tant qu’onction nous oint et agit en nous ;
Christ qui est vivant en nous est actif ; et Dieu opère continuelle-
ment en nous. Tous les trois sont en nous, vivants et actifs. Ils ne
sont pas immobiles et passifs. C’est la raison pour laquelle ils
nous donnent toutes sortes de sentiments.
Ainsi, que ce soit la vie de Dieu, la loi de la vie, le Saint-Esprit,
Christ ou Dieu, ils provoquent tous certains sentiments en nous.
Ils sont mélangés l’un à l’autre en nous donnant ces sentiments.
C’est pourquoi, les sentiments qui proviennent de ces cinq sources
ne sont pas cinq sortes de sentiments différents, mais un seul
sentiment, qui s’appelle le sentiment de la vie, et c’est ce dont
nous parlons ici.
Pourquoi les sentiments qui proviennent de ces cinq sources,
la vie de Dieu, la loi de la vie, le Saint-Esprit, Christ et Dieu,
sont-ils une seule sorte de sentiment ? Et pourquoi ces senti-
ments s’appellent-ils le sentiment de la vie ? C’est parce que le
Saint-Esprit, Christ et Dieu sont le Dieu trinitaire ; la vie de Dieu
LE SENTIMENT DE LA VIE 59
sentiment de mort vient toujours du fait que nous avons pensé aux
choses de la chair.
Il peut arriver qu’un chrétien soit faible, tout en se sentant
fort ; il se peut qu’il souffre, tout en étant en paix. Il souffre parce
qu’il rencontre des tribulations de l’extérieur, mais il est en paix
parce qu’il est en communion avec le Seigneur et touche le Sei-
gneur à l’intérieur. Si nous sommes confrontés à des tribulations
extérieures et que nous n’avons pas de paix intérieure, quelque
chose ne va pas. Le Seigneur dit que nous avons des tribulations
dans le monde, mais qu’en Lui, nous avons la paix (Jn 16.33).
Quelqu’un qui vit dans le Seigneur ou qui vit dans l’esprit peut
demeurer dans la paix intérieurement, même s’il passe par beau-
coup de tribulations venant de l’extérieur ; sinon, c’est un signe
qu’il ne vit pas dans l’esprit. Si nous manquons de paix intérieure
alors que nous expérimentons des tribulations, c’est une preuve
que nous ne vivons pas dans l’esprit. Si nous ne sommes pas dans
la paix, alors même que nous n’avons aucune souffrance ni tribu-
lation, c’est d’autant plus une preuve que nous ne vivons pas
dans l’esprit.
Concernant notre condition dans la vie, le sentiment de vie
nous fait donc savoir précisément si notre pensée est placée sur la
chair ou sur l’esprit, et si nous vivons dans la chair ou dans l’es-
prit. Le sentiment de la vie est capable de nous conduire et de
nous guider depuis l’intérieur. C’est uniquement si nous nous
laissons ainsi conduire que nous pouvons vivre et demeurer dans
la vie. Par conséquent, si nous désirons continuer dans cette vie,
nous devons être attentifs à cette sorte de direction que le senti-
ment de vie nous donne depuis l’intérieur.
C HAPITRE S IX
LA COMMUNION DE LA VIE
LE SENTIMENT DE L’ESPRIT ET LA
CONNAISSANCE DE L’ESPRIT
I. QUATRE ÉLÉMENTS
A. La vie
Dans le verset 2, il mentionne « l’Esprit de vie ». Par cela, il
nous montre donc que l’Esprit dont il parle ici est l’Esprit de vie,
70 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
l’Esprit qui est lié à la vie, qui contient la vie et qui appartient à
la vie. Ensuite, dans le verset 6 il dit : « … la pensée de l’Esprit
[est] vie… » (Darby). Cela signifie que la vie est le fruit de l’es-
prit et que l’esprit est l’origine de la vie ; ainsi, en touchant
l’esprit, nous touchons la vie. La vie et l’esprit sont liés. Nous
pouvons donc connaître l’esprit par la vie. Bien qu’il soit
peut-être difficile de connaître l’esprit, il est relativement aisé
d’appréhender la vie.
B. La loi
Dans ce verset 2, l’apôtre parle non seulement de « l’Esprit de
vie », mais aussi de « la loi de l’Esprit de vie ». Cela nous indique
que l’Esprit appartient non seulement à la vie mais qu’Il a aussi
Sa loi. Ainsi, en mentionnant l’Esprit, il parle de la vie et en
même temps de la loi. Il réunit les trois : la vie, l’Esprit et la loi.
La vie et l’Esprit ne peuvent être séparés ; la loi et l’Esprit ne
peuvent pas non plus être dissociés. La vie est le contenu et le ré-
sultat de l’Esprit alors que la loi est la fonction et l’action de
l’Esprit. Lorsque nous contactons la vie, nous touchons l’esprit ;
en expérimentant la loi, nous expérimentons aussi l’esprit. Bien
que l’esprit soit diff icile à trouver, la loi, elle, ne l’est pas. Ainsi,
nous pouvons trouver l’esprit en trouvant la loi.
C. La paix
Dans le verset 6, l’apôtre dit : « … mais la pensée de l’Esprit
[est] vie et paix » (Darby). Ce qui résulte donc de la pensée de
l’Esprit, ce n’est pas seulement la vie, mais aussi la paix. Ainsi, la
vie est le fruit de l’Esprit et la paix est également le fruit de
l’Esprit. Quand nous touchons l’esprit, nous touchons la vie et
nous touchons aussi la paix. La vie peut donc nous amener à ap-
préhender l’esprit et la paix peut aussi nous amener à rendre
l’esprit réel.
D. La mort
Dans la première partie du verset 6, avant de parler de la vie
et de la paix, l’apôtre dit : « Car la pensée de la chair est la mort »
(Darby). Dans ce verset, il utilise quelque chose de négatif pour
LE SENTIMENT DE L’ESPRIT 71
II. LA CONSCIENCE
Il est bien clair que chaque vie, mise à part la vie végétale, a
une conscience. Plus le niveau de la vie est élevé, plus sa cons-
cience est riche. La vie de l’Esprit de vie, dont nous parlons ici est
la vie de Dieu Lui-même. C’est la vie la plus élevée et c’est donc
aussi la vie qui a la conscience la plus riche. Cette vie en nous
nous permet d’être remplis de conscience spirituelle, et elle nous
rend capables de ressentir l’esprit et les choses de l’esprit.
La loi d’un objet inconscient ne fait pas partie de la sphère de la
conscience, mais la loi d’une vie consciente fait partie de la sphère
de la conscience. Par exemple, si je frappe un frère, il ressentira
immédiatement une douleur ; si je fais un mouvement avec ma
main en direction de ses yeux, ses paupières vont immédiatement
cligner. Il réagit de cette façon, parce que dans son corps, il y a la
loi de la vie qui le force à agir ainsi. Au moment où je le frappe, il
ressent une douleur ; c’est une loi. Au moment où j’étends ma main
dans sa direction, ses yeux clignent ; c’est aussi une loi. Bien que
72 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
ces réactions soient des lois, si vous lui demandez ce que c’est, il va
dire qu’elles sont une affaire de conscience. Cela prouve que la loi
de la vie physique appartient au domaine de la conscience. Comme
la loi de l’Esprit de vie est la vie de Dieu qui est riche en cons-
cience, la loi de l’Esprit de vie est naturellement aussi pleine de
conscience.
La paix dont nous parlons ici est naturellement une paix inté-
rieure. Cette paix est entièrement dans la sphère de la conscience.
Il n’est pas possible d’avoir la paix dans notre for intérieur sans la
ressentir ; elle est dans le domaine de la conscience.
Même la mort est une affaire de conscience. Lorsqu’un homme
meurt, il perd toute conscience. La mort lui fait perdre sa cons-
cience. Quand un homme n’a pas de conscience, c’est donc une
preuve que la mort a opéré en lui ; il n’est peut-être pas complète-
ment mort mais presque.
Dans les choses spirituelles, lorsque la mort vient, nous per-
dons le sentiment de la vie et nous recevons le sentiment de la
mort. Lorsque nous cédons aux tendances de la chair, la mort de-
vient active en nous. D’une part, nous perdons le sentiment de la
vie en nous, et d’autre part, nous éprouvons un sentiment de ma-
laise, d’inconfort, de dépression, d’oppression, de ténèbres et de
vanité. Ce genre de sentiment de malaise, d’inconfort, de dépres-
sion, d’oppression, de ténèbres et de vanité est celui de la mort et
il nous amène à ressentir la mort.
En résumé, la vie, la loi, la paix et la mort sont une affaire de
conscience. La conscience que nous avons de ces quatre choses
nous permet de toucher le sentiment de l’esprit et ainsi de
connaître l’esprit. Il est donc important d’examiner un peu la
conscience de ces quatre choses.
qui contient la vie de Dieu est mélangé avec notre esprit, ce qui
fait des trois, l’Esprit de Dieu, la vie de Dieu et notre esprit, un
esprit de vie « trois-en-un ». C’est ce dont parle Romains 8.2.
Ainsi, l’esprit qui contient la vie de l’Esprit de vie dont nous
parlons ici comprend à la fois l’Esprit de Dieu et notre esprit.
C’est un esprit qui est un mélange de l’Esprit de Dieu et de notre
esprit. La plupart des traducteurs de la Bible pensent que
l’Esprit mentionné dans Romains 8 est le Saint-Esprit. C’est pour
cela qu’ils écrivent Esprit avec un E majuscule. Beaucoup de lec-
teurs de la Bible ont aussi la pensée que l’Esprit mentionné ici se
réfère seulement au Saint-Esprit. Toutefois, la réalité et l’expé-
rience spirituelles nous disent que l’Esprit mentionné ici est le
mélange du Saint-Esprit avec notre esprit. Dans le verset 16 de ce
chapitre, l’apôtre présente cette réalité spirituelle (qui est aussi
notre expérience spirituelle). Il dit : « L’Esprit lui-même rend té-
moignage à notre esprit. » Par ces termes, il montre clairement
que l’esprit qu’il a mentionné auparavant était bien l’esprit qui
était le mélange du « Saint-Esprit avec notre esprit ». Dire que cet
esprit est le Saint-Esprit est très juste, mais dire que c’est notre
esprit n’est pas faux. Il en va de même pour l’eau dans le verre à
laquelle on a ajouté du jus de fruit pur. Vous pouvez dire que c’est
du jus de fruit et vous pouvez aussi dire que c’est de l’eau parce
que les deux sont devenus un en se mélangeant. De la même ma-
nière, le Saint-Esprit et notre esprit sont aussi mélangés en un
seul esprit. À l’intérieur de ce seul esprit qui est le mélange des
deux, il y a la vie que Dieu nous donne ; cet esprit devient donc
l’esprit de vie. En résumé, on peut dire que la vie de Dieu est
dans l’Esprit de Dieu et que l’Esprit de Dieu entre dans notre es-
prit ; ainsi, les trois sont mélangés en un et deviennent l’esprit de
vie.
À l’origine, notre esprit était seulement l’esprit de l’homme, et
il était mort. Or, quand l’Esprit de Dieu entre en lui, Il ne le vi-
vif ie pas seulement, mais ajoute aussi la vie de Dieu en lui. À ce
moment-là, notre esprit est non seulement vivant, mais il a aussi
la vie de Dieu ; et il n’est pas un esprit quelconque, il est l’esprit
de vie. Toute la conscience de vie dans cet esprit nous rend capa-
bles de connaître cet esprit. Quand nous marchons selon la
LE SENTIMENT DE L’ESPRIT 75
donne est donc aussi naturel. Quand nous buvons un verre de jus
de fruit, par exemple, nous sentons tout naturellement que c’est
sucré, parce qu’il y a une loi de la vie physique dans notre corps
qui nous fait ressentir cela d’une façon naturelle. Dès que nos lè-
vres touchent le jus, nous goûtons immédiatement la saveur
sucrée. Ce sens naturel est la loi de la vie dans notre corps. Cette
loi nous fait ressentir le goût du jus d’une façon toute naturelle.
La loi de vie dans notre esprit agit de la même façon. Nous
n’avons pas besoin que d’autres personnes nous disent si ce que
nous sommes et faisons en tant que chrétiens est dans l’esprit, si
nous avons la pensée de l’esprit et si nous plaisons à Dieu. La loi
de vie dans notre esprit nous éclaire sur notre situation en nous
donnant un certain sentiment. Ce sentiment naturel qui nous est
donné par cette loi de vie est une fonction naturelle de l’esprit de
vie en nous. C’est par cela que nous pouvons facilement discerner
si nous vivons vraiment dans l’esprit ou non.
Le sentiment que cette loi de vie nous donne est un sentiment
naturel, et il nous rend aussi naturels. Plus nous vivons dans l’es-
prit, plus ce que nous sommes et faisons est en accord avec la
nature de l’esprit de vie en nous, plus cette loi de vie dans notre
esprit nous amène à nous sentir naturels. Si nous chrétiens ne
sommes pas naturels, c’est une preuve que nous avons un pro-
blème et que nous ne vivons pas dans l’esprit. Comme l’esprit de
vie en nous est une loi naturelle de l’esprit, c’est seulement quand
notre vie et notre œuvre sont en accord avec la nature spirituelle
de cette loi que nous nous sentons naturels intérieurement.
Quand nous avons un tel sentiment intérieur, nous avons alors la
preuve que nous vivons en accord avec la loi de vie dans notre es-
prit. Ce sentiment naturel qui nous est donné par cette loi de vie
en nous, nous fait savoir que nous vivons dans l’esprit et mar-
chons selon l’esprit. Ainsi, si nous suivons la loi de vie dans notre
esprit ou si nous suivons la conscience naturelle qui nous est
donnée par cette loi de vie, cela signif ie que nous suivons l’esprit
de vie en nous. En résumé, suivre le sentiment de la loi de vie
dans l’esprit revient à suivre l’esprit, parce que le sentiment de la
loi de vie dans l’esprit est le sentiment de l’esprit lui-même.
78 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
V. LE SENTIMENT DE PAIX
Tous les sentiments dont nous avons parlé sont ceux que l’es-
prit de vie en nous nous amène à expérimenter. Nous pouvons
donc dire qu’ils sont les sentiments de l’esprit. Il est un peu diff i-
cile de connaître l’esprit directement, mais il est relativement
plus facile de le connaître par ses sentiments. Nous ne pouvons
pas appréhender directement ce qu’est vraiment l’esprit mais par
le sentiment qui lui est propre, ce n’est plus si diff icile de le
connaître. Si nous marchons et vivons en suivant attentivement
ce sentiment de l’esprit, cela signif ie que nous suivons l’esprit et
avons la pensée de l’esprit. Si nous suivons la loi si naturelle de
l’Esprit de vie, si nous sommes attentifs au sentiment de la vie et
de la paix, si nous faisons attention à l’avertissement que nous
donne le sentiment de la mort et si nous vivons dans ces senti-
ments, alors nous vivons dans l’esprit. Ces sentiments viennent
de l’esprit ; ils peuvent donc logiquement nous amener à toucher
l’esprit et à le connaître.
C HAPITRE H UIT
A. L’âme et l’esprit
1 Corinthiens 2.14-15 parle de deux catégories d’hommes :
l’une est l’homme de l’âme (le texte original pour « homme natu-
rel » est « homme de l’âme »), et l’autre est l’homme spirituel. Ceci
montre que l’homme peut vivre par ces deux sphères et apparte-
nir à ces deux sphères, l’âme et l’esprit. L’homme peut vivre soit
84 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
C. Le contenu de l’âme
L’âme est notre personnalité individuelle, notre ego ; c’est
notre moi. Elle comprend l’intelligence, les émotions et la volonté.
Elle est composée de ces trois parties. L’intelligence est l’organe
par lequel l’homme pense. Nous utilisons le terme de cerveau.
(Physiologiquement, c’est le cerveau et psychologiquement, c’est
l’intelligence.) C’est la partie principale de l’âme. Les faits de pen-
ser, de méditer, de réf léchir et de mémoriser sont toutes des
fonctions de l’intelligence dans l’âme. Depuis la chute et plus par-
ticulièrement de nos jours, l’homme vit essentiellement dans
l’intelligence et se laisse diriger par les pensées de son intelli-
gence. Ses pensées dirigent ses actes. Ses actions sont toujours
déterminées par ses pensées. Chacun, sans exception, vit dans ses
pensées. Ainsi, aujourd’hui, pour toucher l’intelligence d’un
homme, il faut d’abord toucher sa pensée. De nos jours, il existe
énormément de théories, d’écoles et de méthodes éducatives qui
ont ce seul but : traiter la pensée de l’homme pour gagner son in-
telligence. Si vous pouvez gagner l’intelligence d’un homme au
travers de sa pensée, vous gagnez l’homme lui-même, parce que
l’homme vit dans l’intelligence, c’est-à-dire dans le cerveau et est
dirigé par la pensée de son intelligence.
L’émotion est la partie de l’âme qui inclut l’amour, la colère, le
chagrin et la joie. L’homme aime, hait, se réjouit, est chagriné, ex-
cité ou déprimé. Ces différents états où l’homme peut se trouver
sont des fonctions émotionnelles de son âme. Certaines personnes
88 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
A. L’homme naturel
Dès qu’une personne est dans l’intelligence, dans les émotions
ou dans la volonté, elle est naturelle. Peu importe qu’elle vive
dans son intelligence, dans ses émotions ou dans sa volonté, elle
vit dans son âme. Quiconque vit par l’intelligence, par les émo-
tions ou par la volonté vit par son âme. Il est donc très facile de
juger si un homme est de l’âme, c’est-à-dire naturel. Il suff it de
déterminer s’il agit par l’intelligence, les émotions ou la volonté,
et s’il vit dans l’une de ces trois sphères. S’il se comporte et agit
par l’une de ces trois parties ou s’il vit dans l’une d’entre elles, il
est un homme de l’âme.
Un homme qui vit dans son âme est souvent considéré
comme un « homme bon ». Il apparaît souvent comme étant sans
défaut aux yeux des autres. Montrer qu’on a une pensée logique
90 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
B. L’homme spirituel
Si nous sommes capables de reconnaître quelle personne est
de l’âme, il n’est pas diff icile de percevoir quelle personne est spi-
rituelle. Si une personne de l’âme est quelqu’un qui vit par
l’intelligence, les émotions ou la volonté, une personne spirituelle
est quelqu’un qui ne vit pas par l’une de ces trois parties. Comme
une personne de l’âme vit par l’âme et non par l’esprit, une per-
sonne spirituelle doit vivre dans l’esprit et non dans l’âme. Bien
que les personnes spirituelles aient aussi des âmes, et bien que
l’intelligence, les émotions ou la volonté dans leur âme soient
peut-être même plus fortes que chez d’autres personnes, ces
personnes-là ne vivent pas par ces fonctions de l’âme ; elles ne
sont pas dans l’âme. Elles vivent par l’esprit et dans l’esprit, et
elles permettent à l’esprit d’être le maître et la source de toutes
leurs actions et de leur comportement. L’esprit en elles occupe
une place dominante ; il est la source de leur comportement et le
point de départ de leurs actions. L’âme en elles occupe une posi-
tion de soumission. L’intelligence, les émotions et la volonté dans
leur âme fonctionnent très bien ; toutefois, ces parties sont sous
le gouvernement de l’esprit et sont dirigées par l’esprit. Bien
qu’elles fassent usage de leur intelligence, de leurs émotions et de
leur volonté, ces personnes suivent toujours le sentiment de
l’esprit en premier lieu. Elles ne sont pas comme les personnes
de l’âme qui laissent l’âme régner et qui permettent à l’intelligence,
aux émotions ou à la volonté d’être en première position pour diri-
ger et fonctionner. Elles nient la domination de l’âme et refusent
d’être dirigées par l’une des trois parties de leur âme. Elles per-
mettent donc vraiment à l’esprit de régner et de diriger tout leur
LA DIFFÉRENCE ENTRE L’ESPRIT ET L’ÂME 93
non plus du désir de Dieu, qui est que nous soyons délivrés de
l’âme et que nous vivions en esprit. Ces derniers pensent qu’il est
convenable et nécessaire de vivre par l’intelligence, les émotions
ou la volonté de leur âme, et que tout va bien, pourvu qu’ils se
donnent de la peine et ne commettent pas d’erreurs. Ce dont ils
ne sont pas conscients, c’est que pour être des chrétiens au vrai
sens du terme, cette attitude et ce genre de vie sont beaucoup
trop insuffisants.
L’intention de Dieu n’est pas de nous délivrer de toutes nos
fautes pour nous amener à un état de perfection ; Son vrai désir
est de nous délivrer de l’âme pour nous amener à l’esprit. Il ne
veut pas que nous vivions simplement une vie sans faute ; Il dé-
sire surtout nous voir mener une vie spirituelle, une vie
spirituellement sans faute. Il veut que nous vivions une vie sans
faute, non par les efforts de l’âme mais par l’esprit. Malheureuse-
ment, en grande partie à cause de leur ignorance, de nombreux
chrétiens vivent toujours dans leur âme, et s’épuisent à mener
une vie parfaite par la vie de leur âme. Leur esprit est certes déjà
vivif ié, mais ils ne savent pas qu’ils doivent l’utiliser et vivre par
lui. Ils veulent se rendre parfaits par eux-mêmes, vivant une vie
satisfaisante en comptant uniquement sur la capacité de leur
âme. Toute leur vision des choses et leur jugement, tous leurs
penchants et leurs inclinaisons sont dans l’âme et non dans l’es-
prit. Bien qu’ils soient des chrétiens qui se comportent très bien,
avec une conduite sans faute, ils vivent toujours dans l’âme et
non dans l’esprit. Même si leurs pensées sont pures, leurs émo-
tions équilibrées et leurs décisions précises et adéquates, ils
restent naturels et non spirituels. En tant que chrétiens, ils ne vi-
vent pas dans une condition normale ; ils vivent une vie
chrétienne anormale. Même s’ils remportent un certain succès, ils
ne satisfont qu’eux-mêmes, et c’est parfois réellement ce qui se
passe. Certains sont très satisfaits de leur succès, cette satisfac-
tion étant toutefois bien relative. Le problème est que ces
chrétiens-là ne peuvent plaire à Dieu, puisque Dieu veut que
l’homme soit délivré de l’âme et qu’il vive par l’esprit.
Qu’en est-il maintenant de ceux qui connaissent la différence
entre l’esprit et l’âme et qui savent aussi que le désir de Dieu est
LA DIFFÉRENCE ENTRE L’ESPRIT ET L’ÂME 95
pour elle. L’intelligence la plus vive, les émotions les plus équili-
brées et la volonté la plus ferme ne peuvent jamais nous rendre
spirituels. Nous devons aussi voir que cette âme que nous aimons
tant, et tout ce qui y est lié, a déjà été crucifiée sur la croix de
Christ. Dans Galates 2.20, quand l’apôtre dit : « J’ai été crucifié
avec Christ », le « J’ » se réfère à l’âme. Aux yeux de Dieu, l’âme
n’est bonne que pour la mort. En fait, Dieu s’en est déjà occupé
au travers de la croix de Christ. Il est donc inutile de chérir les
choses de notre âme ; nous devrions plutôt admettre qu’elle doit
mourir, qu’elle mérite la mort et qu’elle est en fait déjà morte.
Une telle révélation, une telle vision, peut nous rendre capables
de condamner cette âme indésirable, de la renier, de la rejeter,
de l’empêcher de prendre le dessus en quoi que ce soit ; bref, de
ne lui laisser aucune chance. Nous la mettons à mort par le
Saint-Esprit ; nous permettons au Saint-Esprit de la mettre à
mort et d’annihiler toute son activité par la croix.
Il est important que nous voyions à quel point l’âme est
impuissante devant Dieu, à quel point elle est incapable
d’appréhender les choses divines, et combien elle est loin de plaire
à Dieu. Nous devons aussi voir ce que Dieu pense de l’âme et ce
qu’Il en fait. C’est alors seulement que nous serons prêts à la re-
nier, à la rejeter et que nous pourrons en être délivrés. Nous
devons donc vraiment demander au Seigneur de nous donner une
révélation, non seulement de l’incapacité et l’inutilité de l’âme
mais aussi de sa destinée à la croix. C’est ainsi qu’en toutes choses,
nous apprendrons à la rejeter et à ne pas vivre par elle. Celui qui
vit dans son intelligence doit renier ses capacités intellectuelles
lorsqu’il s’agit des choses spirituelles ; il doit entièrement mettre
de côté ses pensées et ses considérations et revenir à l’esprit, uti-
liser l’esprit pour ressentir ce que Dieu veut exprimer. Quand il
lit la Bible, prie ou parle de choses spirituelles, il doit renier sa
faculté de penser, son imagination, ses théories et ses investiga-
tions, et suivre de près le sentiment dans son esprit pour
progresser dans la communion de Dieu. Celui qui est riche en
émotions doit de même renier ses émotions en toute situation. Il
ne devrait jamais laisser ses émotions prendre le dessus et diri-
ger, mais il doit laisser le Saint-Esprit s’occuper de ses émotions.
LA DIFFÉRENCE ENTRE L’ESPRIT ET L’ÂME 97
I. TROIS VIES
Chacune de ces trois vies cachées en nous a une loi. Ainsi donc,
nous ne contenons pas seulement trois vies mais aussi trois lois
en rapport avec ces vies. En plus de cela, existe la loi de Dieu à
l’extérieur de nous. Nous nous trouvons donc face à quatre lois en
tout ; trois à l’intérieur et une à l’extérieur. Ceci nous est révélé
dans Romains 7 et 8.
du péché sur nous, pour la seule raison que nous ne sommes pas
sous la loi. C’est pour expliquer ce que veut dire « pas sous la loi »
que l’apôtre continue à parler de la loi aux chapitres 7 et 8. Le cha-
pitre 7 commence ainsi : « Ignorez-vous, frères — je parle à des
gens qui connaissent la loi — que la loi régit l’homme, aussi long-
temps qu’il vit ? » Plus loin : « Mais maintenant, nous sommes
dégagés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous tenait cap-
tifs » (v. 6). Il continue au verset 7 : « Je n’ai connu le péché que
par la loi. » Puis au verset 22 : « Car je prends plaisir à la loi de
Dieu, dans mon for intérieur. » La loi dont il est fait mention dans
ces versets est la loi de l’Ancien Testament. Enfin, au verset 23, il
dit : « Mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte
contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du
péché qui est dans mes membres. » Et au verset 25 : « Ainsi donc,
par mon intelligence je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que,
par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. » Au chapitre 8,
il dit : « En effet, la loi de l’Esprit de vie en Christ-Jésus m’a li-
béré de la loi du péché et de la mort » (v. 2). Dans ces quelques
phrases, l’apôtre parle de quatre lois différentes qui sont liées à
notre expérience.
Nous avons d’abord « la loi de Dieu » (7.22, 25), c’est-à-dire la
loi de l’Ancien Testament qui comporte toutes les exigences de
Dieu à notre égard. Ensuite, nous avons « la loi de l’intelligence »
(7.23), qui se trouve dans notre intelligence, comme son nom l’in-
dique, et qui nous incite à faire le bien ; cette loi pourrait donc
aussi être appelée la loi du bien dans notre intelligence. Troisiè-
mement, « la loi du péché dans les membres » (7.23), qui nous
pousse à pécher. Comme la fonction de cette loi qui fait de nous
des pécheurs est manifestée dans les membres de notre corps, elle
est appelée « la loi du péché dans les membres ». Finalement, « la
loi de l’Esprit de vie » (8.2) nous fait vivre dans la vie de Dieu.
L’Esprit qui produit cette loi est l’Esprit de vie, un esprit mélangé,
composé de l’Esprit de Dieu, de la vie de Dieu et de notre esprit
humain. Cette dernière loi est donc appelée « la loi de l’Esprit de
vie ». En outre, comme cet Esprit contient la vie, appartient à la
vie et est vie, la loi de cet Esprit est appelée « la loi de vie ». Sur
ces quatre lois, l’une, la loi de Dieu, est à l’extérieur de nous alors
108 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
corps déchu, ou le mal qui est dans notre chair. Bien que la raison
provienne en partie de notre conscience humaine, elle agit dans
notre intelligence ; la bonté qui résulte de l’action de la « raison »
a donc sa source dans l’intellect ou passe par lui d’une manière ou
d’une autre. Bien que la passion soit liée à notre âme déchue, elle
opère dans les membres de notre corps. Une personne qui a une
bonne intelligence est donc capable de faire le bien, alors que ce-
lui qui est passionné fera plus facilement le mal. En résumé, tout
le bien que les hommes sont capables de faire provient de la
sphère de l’intelligence ou passe par elle, alors que tout le mal est
dû aux passions dans les membres. Quand la raison dans notre
intelligence l’emporte, l’homme est capable de faire le bien ;
quand c’est la passion dans les membres qui gagne, l’homme fait
le mal.
Certaines personnes pensent que cette lutte est la même que
celle dont il est fait mention dans Galates 5. Ce n’est pas le cas.
Galates 5 parle de notre chair qui lutte contre l’Esprit ; ceci a lieu
après notre salut et donc après que nous avons reçu le
Saint-Esprit. Mais la guerre entre ces deux lois est liée à la
guerre entre la vie déchue et mauvaise de Satan et la bonne vie
créée ; cette lutte existait déjà avant que nous soyons sauvés. Il y
a donc eu en nous une lutte intérieure bien avant notre salut.
C’est la lutte entre le bien et le mal qui existe dans tous les gens
du monde.
Ce « Péché » d’où provient la loi du péché est la vie de Satan.
C’est donc quelque chose de vivant. Le mot « Péché », écrit avec
une majuscule, représente une personne unique. Dans l’univers, il
y a un seul Dieu et il y a aussi un seul Péché. « Péché » est un
terme spécial ; c’est un autre nom pour désigner Satan. C’est
ainsi que dans Romains 5 à 8, il nous est dit que le Péché peut ré-
gner sur nous, dominer sur nous ; il peut faire de nous ses
esclaves, il peut demeurer en nous et nous rendre capables de
faire le mal que nous ne voudrions pas. Tous les péchés à l’exté-
rieur de nous sont les résultats de l’action du Péché unique qui
opère en nous. Ce Péché unique est la racine et la source de tous
les péchés.
Comment ce Péché intérieur nous amène-t-il à commettre des
114 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
nous donne le désir de faire le bien. La loi dans notre corps pro-
vient de la vie mauvaise et déchue de Satan ; elle est mauvaise et
nous amène à pécher. La loi dans notre esprit provient de la vie
divine et non créée de Dieu ; elle est divine et nous amène à expri-
mer la vie divine de Dieu.
La loi de Dieu représente Dieu et nous impose des exigences
relatives à la sainteté, à la justice et à la bonté. Lorsqu’elle voit
ces commandements bons et saints, la loi du bien dans notre âme
décide de satisfaire à ces exigences. Mais lorsque la loi du péché
dans nos membres comprend le désir de la loi du bien d’accom-
plir les commandements saints et bons, elle s’y oppose, résiste et
f init par vaincre la loi du bien. Non seulement nous sommes
alors incapables d’accomplir cette loi de Dieu, mais nous violons
les commandements saints et bons de la loi de Dieu. Il en est
ainsi parce que la loi du péché dans notre corps est plus forte que
la loi du bien dans notre âme. Cependant, la loi de l’Esprit de vie
dans notre esprit est encore plus forte que la loi du bien dans
notre âme. Par conséquent, si nous nous tournons vers notre es-
prit et vivons selon notre esprit, la loi de l’Esprit de vie dans
notre esprit nous délivrera de la loi du péché dans notre corps et
nous amènera à exprimer la vie divine. Nous serons donc non
seulement capables d’accomplir les commandements saints et
bons de Dieu mais nous pourrons répondre au niveau exigé par
Dieu Lui-même.
La loi extérieure de Dieu nous demande par exemple de ne pas
convoiter. Lorsque la loi du bien dans notre âme est confrontée à
ce commandement, elle désire aussitôt l’accomplir et décide donc
de ne plus convoiter. Malheureusement, dès que cette décision est
prise, la loi du péché dans notre corps se manifeste et s’oppose à
la loi du bien, si bien que nous commençons à convoiter ; le résul-
tat est que nous sommes incapables de satisfaire à l’exigence qui
nous demandait de ne pas convoiter. Toute notre volonté et notre
détermination n’y pourront rien ; nous sommes incapables de
nous débarrasser de ce cœur plein de convoitise. Plus nous es-
sayons de ne pas convoiter, plus la convoitise grandit en nous.
Chaque fois que la loi du bien dans notre âme désire faire le bien
que lui présente la loi de Dieu extérieurement, la loi du péché
118 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
homme. Chaque fois qu’il voit la jeune femme acquiescer aux pro-
positions de ce dernier, il la kidnappe et la force à agir contre son
gré. À ce moment précis, la loi de l’Esprit de vie dans notre esprit,
qui peut être comparée à un ange du ciel, sauve la jeune femme
de l’emprise de ce voyou et lui permet de se comporter en accord
avec les propositions de l’homme respectable. Pleinement satis-
faite, cette jeune femme découvre alors que cet ange du ciel est en
fait l’homme lui-même. Ainsi, l’ange qui l’a aidée l’a en fait aidée
à accomplir son propre désir.
Au travers de cette illustration, nous pouvons voir que, bien
que la loi de Dieu place des exigences sur nous, elle ne nous aide
pas à y satisfaire. La loi du bien dans notre intelligence désire ac-
complir les exigences de la loi de Dieu, mais elle n’a pas la force
de vaincre la loi du péché dans nos membres. Cette loi du péché
s’oppose constamment à la loi du bien. Chaque fois qu’elle voit
que la loi du bien essaie de suivre la loi de Dieu, elle s’oppose et
l’empêche de réaliser son désir. C’est la loi de l’Esprit de vie dans
notre esprit qui est notre délivrance. La puissance de la vie divine
dans cette loi nous libère de la loi du péché ; elle nous rend capa-
bles de satisfaire à toutes les exigences de la loi de Dieu et
d’exprimer la vie de Dieu. Si nous vivons selon cette loi de l’Esprit
de vie, nous serons délivrés de la loi du péché dans nos membres
et serons automatiquement des chrétiens victorieux.
CONCLUSIONS
LA LOI DE LA VIE
I. LA BASE SCRIPTURAIRE
A. La création de l’homme
Pour parler de la régénération, nous devons d’abord parler de
la création de l’homme. L’homme a été créé avec uniquement une
vie bonne et juste ; il n’avait pas la vie divine et éternelle de Dieu.
LA LOI DE LA VIE 125
B. La chute de l’homme
Malheureusement, l’homme a chuté avant d’avoir pu recevoir
la vie de Dieu. Ce qui s’est passé de plus grave lors de cette chute
de l’homme n’est pas simplement que celui-ci a commis un péché
et offensé Dieu, mais c’est que son esprit est mort. La mort a en-
dommagé l’organe par lequel l’homme recevait la vie de Dieu.
Dire que l’esprit est mort ne signif ie pas qu’il est inexistant, mais
qu’il a perdu sa fonction de communier avec Dieu et a été séparé
de Dieu. Par conséquent, l’homme est devenu incapable d’utiliser
son esprit pour entrer en contact avec Dieu et recevoir la vie di-
vine.
Dans l’état où il était, l’homme avait deux sortes de besoins :
d’une part, il avait besoin que Dieu traite le péché qu’il avait com-
mis ; d’autre part et surtout, il avait besoin que Dieu le régénère
en donnant la vie à son esprit mort, pour qu’il puisse à nouveau
recevoir la vie de Dieu et accomplir le dessein de son Créateur.
L’esprit que nous avons reçu lors de notre création est mort et
est devenu vieux parce que nous avons été séparés de Dieu ; c’est
la raison pour laquelle il est appelé un « vieil esprit ». Comme ce
vieil esprit a perdu sa capacité d’avoir de la communion avec Dieu
et d’entrer en contact avec Lui, il lui est impossible de coopérer
avec Lui. Par conséquent, Dieu nous donne un « nouvel esprit ».
Cela ne signif ie pas qu’Il nous donne un autre esprit en plus de
l’ancien, mais que par la régénération du Saint-Esprit, Il vivif ie
notre esprit mort et en fait un esprit vivant et renouvelé. Ce nou-
vel esprit est capable d’entrer en communion avec Dieu ; il peut
comprendre Dieu et les choses spirituelles. Il est un nouvel or-
gane par lequel nous pouvons nous approcher de Dieu, coopérer
avec Lui, et même laisser Sa vie se répandre en nous et opérer
vers l’extérieur grâce à notre communion intérieure.
Grâce à ce cœur nouveau, nous sommes désireux de coopérer
avec Dieu, et grâce à cet esprit nouveau, nous sommes capables
de coopérer avec Lui. Toutefois, ce cœur nouveau et cet esprit nou-
veau nous aident seulement à rechercher Dieu et à entrer en
contact avec Lui, permettant à Sa vie de se répandre librement et
vers l’extérieur ; ils ne nous aident pas à satisfaire à l’obligation
illimitée de Dieu, qui est que nous atteignions au niveau qu’Il
exige. C’est pour cette raison que lorsque Dieu nous régénère, Il
nous donne aussi quelque chose de glorieux et de transcendant :
Il place Son propre Esprit, le Saint-Esprit, dans notre esprit nou-
veau. Ce Saint-Esprit est la corporisation de Christ, et Christ est
la corporisation de Dieu. Ainsi, lorsque le Saint-Esprit entre en
nous, c’est le Dieu trinitaire qui entre en nous. Le Créateur et la
créature sont ainsi unis. Une telle réalité mérite certainement
nos louanges ! En outre, l’Esprit de Dieu, l’Esprit éternel ou
l’Esprit inf ini possède des fonctions illimitées et une force trans-
cendante. Par conséquent, en habitant dans notre nouvel esprit, Il
peut utiliser Sa puissance illimitée pour nous oindre et nous rem-
plir, pour œuvrer et opérer en nous. C’est de cette façon qu’Il nous
rend capables de satisfaire aux demandes illimitées de Dieu à
notre sujet, permettant ainsi à la vie de Dieu de se répandre
continuellement de notre esprit, au travers de notre âme et
LA LOI DE LA VIE 129
jusqu’à notre corps. Enfin, Il nous amène à atteindre cet état glo-
rieux où nous serons absolument comme Dieu. Alléluia !
Il est bien clair que la délivrance divine et les efforts que
l’homme peut faire pour s’améliorer sont deux choses fondamen-
talement différentes. Les efforts de l’homme ne peuvent toucher
que son âme et son corps. Même s’il y a réellement amélioration,
celle-ci reste très limitée, parce que les capacités de l’homme sont
limitées. La délivrance de Dieu, bien qu’elle passe également au
travers de l’âme, en renouvelle graduellement chaque partie, et
atteigne enf in le corps, est différente dans la mesure où l’Esprit
de Dieu, apportant avec Lui la vie de Dieu, entre dans l’esprit.
Comme il a une puissance divine et illimitée, Il est pleinement ca-
pable de satisfaire aux demandes illimitées de Dieu. Il s’agit
d’une addition, non d’une amélioration. Essayer de nous amélio-
rer ne touche que les parties que nous possédons déjà ; et nous
atteignons très vite nos limites. Par contre, ajouter quelque chose
qui vient de Dieu a une portée illimitée.
Nous avons donc vu clairement que la régénération nous
amène à recevoir la vie de Dieu. Cette vie contient une fonction
naturelle qui est la « loi de la vie ». La vie de Dieu est donc la
source de cette loi de vie et la régénération est l’origine de cette
loi de vie. Cette loi de vie provient de la vie de Dieu et elle entre
en nous lors de la régénération.
propres à une certaine vie. Pour autant qu’une vie existe et soit
libre, elle démontre certaines caractéristiques et manifeste cer-
taines capacités. Les enseignements humains ou les exhortations
ne sont pas nécessaires ; le développement de ces caractéristiques
et de ces capacités se fait naturellement, sans le moindre effort,
et c’est cela qui constitue la loi de cette vie.
La vie de Dieu est la vie la plus élevée ; les caractéristiques et
les capacités de cette vie doivent donc également être les plus éle-
vées. En outre, comme ces capacités et caractéristiques si élevées
constituent la loi de la vie de Dieu, cette loi est aussi la plus forte
et la plus élevée. Or, comme nous avons reçu la vie de Dieu lors de
la régénération, nous avons reçu en même temps la loi la plus
haute et la plus élevée qui appartient à cette vie de Dieu.
Dans le premier chapitre intitulé Qu’est-ce que la vie, nous
avons dit que seule la vie de Dieu pouvait réellement s’appeler la
vie ; ainsi, la loi de la vie dont nous parlons maintenant se réfère
spécif iquement à la loi de la vie de Dieu.
La loi de la vie nous est donnée par Dieu sous la nouvelle al-
liance. C’est une loi très différente des lois que Dieu a données
dans l’Ancien Testament au Mont Sinaï. Là, Dieu a donné une loi
écrite sur des tables de pierre. C’était en dehors du corps de
l’homme. Cette loi était une loi extérieure, une loi de lettres. Elle
imposait des exigences extérieures à l’homme, indiquant ce qu’il
devait et ne devait pas faire. Mais le résultat a été misérable ;
personne n’a jamais pu observer ces lois. La loi était bonne, mais
l’homme était mauvais et mort, et il n’avait pas la puissance de la
vie pour satisfaire aux exigences de cette loi. En fait, il est tombé
sous la condamnation de cette loi. Romains 8.3 décrit cette situa-
tion par ces mots : « … chose impossible à la loi, parce que la chair
la rendait sans force… »
À l’époque du Nouveau Testament, quand Dieu nous a régéné-
rés par le Saint-Esprit, Il a mis Sa propre vie incluant la loi de la
vie en nous. Cette loi de la vie est la loi intérieure ; c’est le don
spécial que Dieu nous fait à l’époque du Nouveau Testament, et
qu’Il nous a promis dans l’Ancien Testament : « Je mettrai ma loi
au-dedans d’eux, je l’écrirai sur leur cœur » (Jr 31.33).
Cette loi de la vie a été mise en nous ; c’est une loi intérieure.
LA LOI DE LA VIE 131
jusqu’à ce que notre cœur soit adouci. Lorsque notre cœur est
adouci, Sa vie peut à nouveau opérer en nous.
Dieu veut deuxièmement que notre cœur soit pur. Un cœur pur
est un cœur qui consacre toute sa pensée à Dieu. C’est aussi un
cœur qui a des sentiments extrêmement purs et simples envers
Dieu (Voir 2 Co 11.3). Il n’aime que Dieu et ne veut que Dieu ; il n’a
pas d’autre amour, inclinaison ou désir en dehors de Dieu. Mat-
thieu 5.8 dit : « … ceux qui ont le cœur pur… verront Dieu. » Si le
cœur n’est pas pur, nous ne pouvons pas voir Dieu. Si nos pensées
sont occupées par des choses extérieures à Dieu, ou si nos émo-
tions penchent vers d’autres choses, ne serait-ce qu’un petit peu,
notre cœur n’est plus pur, et la vie dans notre esprit se trouve
bloquée. Nous avons donc besoin de rechercher les choses spiri-
tuelles « … avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur »,
comme il est dit dans 2 Timothée 2.22, et nous devons être ceux
qui aiment le Seigneur et veulent Dieu avec un cœur pur. C’est à
cette condition que la vie de Dieu peut opérer librement en nous.
Troisièmement, Dieu veut que nous ayons un cœur qui L’aime.
Un cœur qui aime Dieu est un cœur dont les sentiments sont
remplis d’amour pour Lui ; c’est un cœur qui veut Dieu, qui a soif
de Dieu, qui languit après Dieu et qui a de l’affection pour Lui.
Un livre de la Bible est consacré tout particulièrement à l’amour
que les saints éprouvent pour le Seigneur ; c’est le Cantique des
Cantiques, un livre de l’Ancien Testament. Il y est dit qu’en tant
que peuple du Seigneur, nous devrions aimer le Seigneur comme
une femme aime son bien-aimé. Cet amour est profond et im-
muable, et il est plus fort que la mort (8.6-7). Du fait que ce livre
parle spécialement de notre amour pour le Seigneur, il montre
aussi notre croissance dans la vie du Seigneur. Ensuite, dans le
Nouveau Testament, dans l’Évangile selon Jean au chapitre 21, le
Seigneur demande trois fois à Pierre : « M’aimes-tu ? » Cela
montre combien Il désirait que les émotions de Pierre soient rem-
plies d’amour pour Lui et qu’il ait ce cœur aimant à Son égard. Le
but du Seigneur était d’aider Pierre à laisser cette vie divine opé-
rer et grandir en lui. Cette question du Seigneur est rapportée
dans l’Évangile selon Jean, qui est un livre qui montre comment
recevoir le Seigneur en tant que vie et comment nous comporter
LA LOI DE LA VIE 141
dans cette vie. Lorsque notre cœur a un tel amour pour le Sei-
gneur, Sa vie en nous peut se répandre en douceur et faire ce qui
lui plaît.
Enf in, Dieu veut un cœur qui soit en paix. Un cœur en paix est
un cœur qui a une conscience irréprochable (Ac 24.16), sans
condamnation ni reproche ; c’est un cœur en sécurité et en sûreté.
Notre conscience représente Dieu qui nous gouverne. Si notre
conscience nous condamne, Dieu est plus grand que notre cons-
cience et connaît toutes choses (1 Jn 3.20). Il nous condamnerait
bien plus encore. Nous devons donc régler sans compromis toutes
les offenses, les condamnations et les reproches. C’est ainsi que
nous pouvons « apaiser notre cœur devant Lui » (1 Jn 3.19).
Quand notre cœur est ainsi en paix, Dieu peut passer au travers
de nous et Sa loi de vie peut continuer à travailler en nous.
Si donc nous avons un cœur tendre, pur, aimant et en paix,
tout va bien. Seul un tel cœur peut collaborer avec la loi de la vie.
Il peut permettre à la vie de Dieu d’être distribuée librement en
nous. Bien souvent, il semble que notre cœur présente à Dieu le
signal suivant : « Passage interdit », empêchant ainsi Dieu d’œu-
vrer. Nous construisons un barrage qui empêche la vie divine de
couler, de travailler et de se mouvoir librement de l’intérieur de
notre être vers l’extérieur.
Ces paroles n’ont pas la prétention d’être très éloquentes ni
très sages ; elles devraient pourtant nous amener à examiner at-
tentivement toutes les conditions de notre cœur, comme lors d’un
examen physique. Nous devrions nous poser les questions suivan-
tes : Est-ce que la volonté de notre cœur choisit vraiment Dieu ?
Est-elle soumise et souple devant Dieu ? Ou est-elle rebelle et en-
têtée ? L’intelligence de notre cœur est-elle pure devant Dieu ? Ou
est-elle tortueuse ? Nos pensées, nos préoccupations, sont-elles
uniquement pour Dieu Lui-même ? Ou y a-t-il en dehors de Dieu
une personne, une chose ou une situation qui nous préoccupe
grandement et qui remplit notre cœur ? Nous pouvons aussi nous
demander : Les émotions de notre cœur sont-elles entièrement
pour Dieu ? Aiment-elles Dieu et veulent-elles Dieu seul ? Ou y
a-t-il un autre amour, d’autres penchants, d’autres inclinaisons en
dehors de Dieu ? Et nous arrivons f inalement à cette question :
142 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
A. Aimer Dieu
La première exigence est d’aimer Dieu. L’Évangile selon Jean
parle tout particulièrement de la vie, mais il insiste aussi beau-
coup sur la foi et l’amour. Croire, c’est prendre la vie en soi, alors
qu’aimer, c’est laisser la vie couler hors de soi. Si nous voulons
prendre la vie en nous ou la recevoir, nous devons croire. Si nous
voulons exprimer la vie, nous devons aimer. Seule la foi peut per-
mettre à la vie d’entrer et seul l’amour peut la faire se répandre.
L’amour est donc une condition nécessaire qui permet à la loi de
la vie d’opérer.
Un verset du Nouveau Testament nous encourage à aimer
Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée
et de toute notre force (Mc 12.30). Quand nous aimons Dieu à ce
LA LOI DE LA VIE 143
quelque chose qui n’est pas en harmonie avec la vie de Dieu, la loi
de la vie nous donne un sentiment de malaise et d’insécurité, et
nous avons un goût de mort. C’est ce qui est exprimé par les mots
« ayant été empêchés » et « ne… permit pas » (Ac 16.6,7). Peu im-
porte ce que nous voulons faire ou ce que nous sommes en train
de faire, dès que nous percevons une interdiction en nous, nous
devons nous arrêter. Si nous sommes capables d’avancer ou de
nous arrêter selon le sentiment de la loi de la vie en nous, cette loi
de la vie a alors toute liberté pour opérer, et la vie a aussi la pos-
sibilité de grandir et de se répandre en nous continuellement.
Notre obéissance au sentiment de la loi de la vie — spécialement
au premier sentiment que nous percevons — est donc une condi-
tion vitale pour que cette loi de la vie puisse opérer en nous. C’est
la raison pour laquelle Paul nous encourage à obéir avec crainte
et tremblement (v. 12, 13). L’action de Dieu en nous exige notre
coopération au travers de notre obéissance. Si Dieu n’obtient pas
d’obéissance de notre part, Il ne peut agir en nous.
Dans Hébreux 8.10, après avoir dit : « Je mettrai mes lois dans
leur intelligence, je les inscrirai aussi dans leur cœur », Dieu dit :
« Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. » Cela nous montre
que Dieu a mis Sa loi de la vie en nous parce qu’Il veut être notre
Dieu dans cette loi de la vie et qu’Il veut que nous soyons Son
peuple. Tel est Son dessein ; c’est une question de la plus haute
importance, que nous devons examiner de près.
X. CONCLUSION
LA CONNAISSANCE INTÉRIEURE
bien que tout cela soit très bien, ce n’est toujours pas assez pro-
fond ni assez intérieur.
A. La loi de la vie
La loi de la vie est une caractéristique et une fonction natu-
relle de la vie et cette caractéristique de la vie est la nature de la
vie. Quand la loi de la vie de Dieu en nous exprime sa fonction et
nous façonne, elle nous révèle toujours la nature de Dieu. Elle
nous rend capables de connaître la nature de Dieu. Une telle
connaissance ne dépend en aucun cas d’un enseignement exté-
rieur, et n’a pas besoin des régulations extérieures de la loi de la
lettre et des ordonnances ; elle vient par la conscience naturelle
qui nous est donnée par la loi intérieure de la vie. Si on donne par
exemple du vinaigre à un bébé, il va le recracher ; mais si on lui
met du sucre sur la langue, il va l’avaler. La capacité du bébé de
distinguer entre ce qui est doux et ce qui est amer ne dépend pas
d’un enseignement mais de la fonction naturelle de la vie. Il en va
de même pour quelqu’un qui vient d’être sauvé et qui a reçu la vie
de Dieu ; il n’aime pas commettre le péché, non parce qu’il a peur
d’une punition, mais parce que la nature sainte de la vie de Dieu
en lui lui donne tout naturellement un tel sentiment de dégoût
qu’il ne peut même pas supporter l’idée du péché. Ce sentiment
est plus profond que la condamnation de la conscience. C’est
grâce à cette haine du péché que nous pouvons connaître la na-
ture sainte de Dieu.
Paul s’adresse ainsi aux saints à Corinthe : « Nous nous fati-
guons à travailler de nos propres mains ; insultés, nous bénissons,
LA CONNAISSANCE INTÉRIEURE 171
B. L’enseignement de l’onction
Dans les Écritures, seul 1 Jean 2.27 parle de « l’enseignement
de l’onction ». Or, dans ce verset, le mot « onction » dénote l’acti-
vité, l’action et l’opération de l’huile d’onction. Selon le symbole
utilisé dans l’Ancien Testament et l’accomplissement dans le
172 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
pas ? » Cela signifie que nous avons déjà entendu et appris cer-
taines choses mais que nous n’y avons pas pris garde. Par
conséquent, Dieu se sert d’autres personnes pour nous répéter
Ses enseignements. Ainsi, bien souvent, lorsque Dieu utilise les
paroles des Écritures ou de Ses serviteurs pour nous enseigner,
ce n’est pas pour remplacer Son enseignement dans notre être in-
térieur, mais pour répéter cet enseignement qu’Il nous a déjà
transmis. La conduite extérieure et l’enseignement intérieur sont
deux aides complémentaires, mais l’extérieur ne peut en aucun
cas remplacer l’intérieur. Ce n’est qu’une répétition de ce qui s’est
passé à l’intérieur.
Ainsi de nos jours, quand nous aidons d’autres personnes pour
des questions spirituelles, nous ne devrions jamais leur donner
les dix commandements pour leur montrer comment agir d’une
manière ou d’une autre objectivement. Nous pouvons seulement
exposer les principes que Dieu a ordonnés, rendant témoignage
aux paroles que Dieu donne intérieurement et répétant à ces per-
sonnes ce qu’Il leur a déjà enseigné depuis l’intérieur. Nous ne
devrions pas enseigner qui que ce soit d’une manière objective
dans les détails. La dispensation d’un tel enseignement était la
tâche des prophètes dans l’Ancien Testament. Par contre, dans le
Nouveau Testament, les prophètes ne sont là que pour l’Église,
pour expliquer ce que Dieu a ordonné en principe. Il n’existe pas
de prophète précis pour telle ou telle personne, prenant des déci-
sions de détail. Dieu s’occupe de régler les détails de la vie de
chacun par la loi de la vie et l’enseignement de l’onction, intérieu-
rement. Tel est le principe du Nouveau Testament. Ainsi, bien
que nous devions rester suff isamment humbles pour recevoir
l’enseignement des autres, c’est ce que la loi de la vie en nous a
déjà administré ou ce que l’onction nous a déjà enseigné qui doit
nous dicter notre conduite. Si ce n’est pas notre cas, nous ne
sommes pas en accord avec le principe du Nouveau Testament.
Voici la seconde raison pour laquelle le Nouveau Testament
aff irme que nous avons besoin de l’enseignement des autres :
bien que la loi de la vie et l’onction nous amènent à connaître
Dieu, le sentiment et l’enseignement que nous recevons par leur
intermédiaire a lieu dans notre esprit. Or, si nous ne recevons pas
LA CONNAISSANCE INTÉRIEURE 181
C. Traiter le cœur
Le cœur représente l’homme dans sa totalité ; c’est pourquoi,
s’il a des problèmes, toutes les activités de l’esprit et de la vie dans
cet homme vont rencontrer des empêchements et des limitations.
Même si notre esprit est aiguisé et que notre compréhension est
renouvelée, s’il y a des problèmes avec notre cœur, nous ne pou-
vons pas obtenir la connaissance intérieure de Dieu. Nous devons
donc traiter ce cœur pour qu’il soit tendre et propre, aimant Dieu,
Le désirant et Lui obéissant.
Dans Matthieu 11.25, le Seigneur aff irme que Dieu a caché
les choses spirituelles aux sages et aux intelligents et qu’Il les a
révélées aux enfants. Les « sages et les intelligents » sont ceux qui
sont justes à leurs propres yeux dans leur cœur, satisfaits
d’eux-mêmes et entêtés. Ils ne peuvent pas voir les choses spiri-
tuelles. « Les enfants » sont ceux qui sont humbles et tendres
dans leur cœur et qui sont capables de recevoir la révélation de
Dieu. Il est donc important que notre cœur soit traité jusqu’à ce
qu’il devienne humble et doux. C’est seulement lorsqu’il est
débarrassé de tout sentiment d’autosatisfaction et de tout entête-
ment que nous pouvons recevoir la révélation et la connaissance
de Dieu.
Dans Matthieu 5.8, le Seigneur dit que « ceux qui ont le cœur
pur verront Dieu ». Si notre cœur n’est pas pur, si nos penchants
et nos désirs nous portent ailleurs que vers Dieu, un voile se
forme devant nous et nous empêche de Le voir clairement. Cepen-
dant, chaque fois que notre cœur se tourne vers Dieu, le voile est
enlevé (2 Co 3.16). Nous devons donc traiter notre cœur. Il doit
être pur ; il ne peut être « partagé » (Jc 4.8). C’est la condition
pour recevoir la lumière et la révélation dans l’esprit, pour com-
prendre dans l’intelligence et connaître Dieu.
Dans Jean 14.21, le Seigneur promet que « celui qui
m’aime… je me manifesterai à lui ». Le matin de la résurrection,
Marie de Magdala chercha le Seigneur à cause de son amour fer-
vent pour Lui. Ce fut elle qui reçut la première manifestation du
Seigneur après Sa résurrection et qui fut la première à connaître
le Christ ressuscité (Jn 20). Frère Laurence dit que l’amour est le
192 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
seul chemin pour connaître Dieu. Notre cœur doit aimer Dieu et
Le chercher. C’est alors que nous pouvons découvrir Dieu et Le
connaître.
Dans Jean 7.17, le Seigneur dit : « Si quelqu’un veut faire sa
volonté, il reconnaîtra… » Cela montre que notre cœur doit
chercher Dieu et Sa volonté ; ensuite, nous pouvons connaître
Dieu et aussi Sa volonté.
Dans Philippiens 2.13, l’Apôtre aff irme que c’est Dieu qui
opère en nous le vouloir et le faire. Si notre cœur ne se soumet pas
ou n’est pas disposé à se soumettre à l’action de Dieu en nous, ce
dernier ne peut pas opérer en nous ; nous ne pouvons donc pas re-
cevoir le sentiment que Son action nous donnerait dans la
connaissance de Sa personne. Par conséquent, notre cœur doit
être traité jusqu’à ce qu’il soit non seulement soumis à Dieu, mais
pleinement désireux de l’être. C’est alors que nous pouvons rece-
voir le sentiment et la connaissance qui vient grâce à l’œuvre de
Dieu en nous.
Nous devons donc (1) exercer et utiliser notre esprit pour qu’il
soit fort et aiguisé ; (2) laisser notre intelligence être renouvelée
par l’Esprit ; et (3) traiter notre cœur pour qu’il soit tendre et pur,
aimant Dieu, Le cherchant et Lui étant soumis. Quand toutes ces
conditions sont réunies, nous pouvons recevoir la connaissance
intérieure de Dieu.
XI. CONCLUSION
Quand nous avons Dieu en nous en tant que vie, nous avons
aussi une loi de la vie divine, qui œuvre en nous continuellement,
nous amenant à connaître la nature de Sa vie. La loi de cette vie
est bien une loi et non une personne ; elle est donc f ixe et im-
muable. Elle agit en nous conformément à la nature de la vie de
Dieu. Le résultat est que notre façon de vivre est en parfaite har-
monie avec la nature de Dieu.
L’Esprit de Dieu qui habite en nous est l’onction qui nous oint
et nous apprend à Le connaître. Comme cette onction est Dieu
Lui-même, elle est une personne qui est souple et qui n’est pas li-
mitée. Cette onction en nous nous oint continuellement de Dieu
Lui-même qui est inf ini. Le résultat est que toute notre personne,
notre comportement et notre conduite sont remplis de l’essence
de Dieu et sont en accord avec la volonté de Dieu.
Dieu, en tant que loi de la vie et onction, commence par agir
dans notre esprit et se répand dans notre âme pour que notre in-
telligence puisse comprendre. Il est donc nécessaire d’exercer
l’esprit pour que son intuition soit aiguisée. Nous avons aussi
besoin que notre intelligence soit renouvelée pour que sa compré-
hension soit claire. En outre, nous devons traiter notre cœur pour
qu’il soit tendre et pur, pour qu’il aime Dieu, Le cherche et Lui
soit soumis. De cette manière, dès que la loi de la vie et l’onction
agissent en nous, l’intuition dans notre esprit saura immédiate-
ment de quoi il s’agit, la compréhension de notre intelligence
comprendra aussi et nous pourrons jouir de la connaissance inté-
rieure de Dieu à tout moment.
Pour nous aider à recevoir ce type de connaissance intérieure,
Dieu nous a aussi donné l’enseignement et les principes de la
Bible depuis l’extérieur pour vérif ier et conf irmer notre expé-
rience, af in que nous ne nous égarions pas et que nous ne soyons
pas trompés. En outre, au travers de Ses nombreux serviteurs,
Dieu répète le sentiment que nous ressentons à l’intérieur. Il en-
seigne notre intelligence à comprendre le sentiment que nous
avons dans notre esprit, ou Il éclaircit pour nous les choses
profondes de Dieu et la connaissance fondamentale de la vie spi-
rituelle.
Grâce à tous ces moyens et ces chemins, intérieurement et
194 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
puissance. Une telle façon d’évaluer les choses n’est pas juste. Le
cuivre ressemble beaucoup à l’or, pourtant, ce n’est pas de l’or. De
la même manière, bien que ces six points ressemblent à la crois-
sance de la vie, ils ne sont pas la croissance de la vie. La réelle
croissance de la vie va, bien entendu, exprimer ces six points
jusqu’à un certain degré ; il est toutefois erroné de mesurer la
croissance de la vie uniquement à partir de ces six points.
Qu’est-ce donc alors que la croissance de la vie ? Nous devons
reconsidérer cette question d’un point de vue positif, cette fois :
La vie est Dieu Lui-même. Mais si nous voulons que cette vie
soit notre vie, nous devons venir à Christ. En effet, la Bible dit bien
que Christ est notre vie. Lorsque nous avons été régénérés, c’est
Christ qui est né en nous et qui est devenu notre vie. Toutefois,
quand nous avons reçu cette vie, elle était très jeune et immature,
ce qui signif ie que la stature de Christ en nous était très petite.
C’est lorsque nous aimons ce Christ, que nous Le cherchons et Lui
permettons de vivre toujours plus en nous, que Sa stature peut pe-
tit à petit grandir en nous. Voilà ce qu’est la croissance de la vie.
Comme cette vie est Christ qui vit en nous, la croissance de cette
vie est l’accroissement de la stature de Christ en nous.
cette partie de son âme. Pour illustrer cela, frère Nee a pris
l’exemple d’une personne qui heurte un mur par distraction. C’est
son nez qui va être le plus blessé. La partie du corps qui est la plus
proéminente va toucher le mur en premier. Telle est la situation
de notre âme. Une personne qui a une intelligence particulière-
ment développée va d’abord utiliser son intelligence pour faire
face à une situation ; si ce sont les émotions qui sont très riches,
cette personne va d’abord réagir dans ses émotions ; et si c’est la
volonté qui est particulièrement forte, c’est elle qui va prendre le
dessus pour appréhender toute situation.
Or, un homme en qui la croix a beaucoup œuvré voit chaque
partie de son âme se soumettre. Son intelligence, ses émotions et
sa volonté sont toutes brisées et soumises : elles ne sont plus proé-
minentes comme auparavant. Chaque fois qu’il est devant une
certaine situation, il craint d’utiliser son intelligence, il craint
d’utiliser ses émotions et il craint aussi d’utiliser sa volonté. Ce
n’est plus l’intelligence qui réagit d’abord ; c’est l’esprit. Ce ne sont
plus les émotions qui réagissent d’abord ; c’est l’esprit. Ce n’est plus
la volonté qui prend le dessus ; c’est l’esprit. Cela signif ie que nous
ne devrions effectivement pas permettre à l’âme de dominer mais
que nous devrions laisser ce rôle à l’esprit. En d’autres termes, nous
ne devrions pas vivre par l’âme mais par l’esprit. Ce sont les per-
sonnes qui pratiquent cela qui croissent dans la vie. Croître dans
la vie revient donc à maintenir chaque partie de notre âme dans la
soumission.
Nous venons de voir douze points concernant la croissance
dans la vie et nous savons ce qu’elle est en réalité. De notre côté,
nous pouvons parler de diminution, de brisement et de soumis-
sion. Du côté de Dieu, il s’agit d’agrandissement, de croissance et
d’expansion. Telle est la connaissance fondamentale que nous de-
vrions posséder dans notre vie. Tout cela est aussi très lié à
l’expérience spirituelle dont nous avons parlé dans un autre vo-
lume*. C’est pourquoi nous devons donc parfaitement comprendre
tous ces points et les connaître avec précision.
A. La conscience
Quand la vie s’exprime depuis notre être intérieur, elle passe
par notre conscience qui doit être sans aucune offense. Traiter
notre conscience, c’est la purif ier de toute offense.
Avant d’être sauvés, alors que nous étions encore des pé-
cheurs, nous avons souvent offensé Dieu et causé du tort à notre
prochain par notre conduite et notre comportement. Notre cœur
était sale et trompeur, ce qui obscurcissait notre conscience.
Elle-même pleine d’offenses et de manquements était également
très sale. Par conséquent, dès que nous avons été sauvés, nous
avons dû traiter cette conscience. Nous avons dû apprendre un
certain nombre de leçons telles que rembourser toutes nos dettes,
mettre en ordre notre vie passée, etc. Tout cela nous a aidés à
traiter notre conscience d’une manière adéquate pour qu’elle soit
pure et sans offense dès le début de notre vie avec le Seigneur.
LA PORTE DE SORTIE DE LA VIE 207
B. Les émotions
Le second endroit par lequel la vie doit passer lorsqu’elle gran-
dit en nous concerne les émotions de notre cœur. Les émotions
sont liées à l’amour. Traiter nos émotions revient à aimer le Sei-
gneur d’un amour brûlant.
Il est important d’aimer ce que nous faisons. Quand nous ai-
mons ce que nous faisons, nous le faisons volontairement et avec
joie. Si nous n’aimons pas ce que nous faisons, nous n’avons ni dé-
sir ni joie de le faire. Pour permettre à la vie du Seigneur en nous
de grandir librement, il faut que nous soyons heureux de coopérer
avec Lui et prêts à Le laisser opérer. C’est la raison pour laquelle
Dieu touche souvent d’abord nos émotions pour nous amener à co-
opérer volontairement avec Lui quand Il veut travailler en nous.
Plusieurs passages de la Bible parlent d’aimer le Seigneur. Ces
passages sont destinés à toucher nos émotions. Dans Jean 21, par
exemple, le Seigneur dit à Pierre : « M’aimes-tu plus que (ne le
font) ceux-ci ? » On voit ici que le Seigneur voulait toucher les
LA PORTE DE SORTIE DE LA VIE 211
C. L’intelligence
La troisième section de ce chemin d’où la vie grandit et sort est
notre intelligence. L’intelligence a besoin d’être renouvelée. Trai-
ter notre intelligence signif ie avoir notre intelligence renouvelée
212 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
D. La volonté
Quatrièmement, la croissance de la vie depuis l’esprit passe
par notre volonté. Nous avons déjà vu que le cœur devait être pur,
la conscience sans offense, les émotions pleines d’amour et l’intel-
ligence renouvelée. Mais qu’en est-il de la volonté ? La Bible nous
dit que la volonté doit être souple. Traiter la volonté, c’est la
rendre souple.
La volonté est l’organe capable d’émettre des idées et de
prendre des décisions. Lorsque nous voulons quelque chose ou
que nous décidons quelque chose, nous utilisons les fonctions de
la volonté. Quand nous disons : « Je veux », ou : « Je décide », c’est
notre volonté qui veut ou qui décide. La volonté est donc la partie
essentielle de notre être ; elle détermine nos actions et nos
LA PORTE DE SORTIE DE LA VIE 215
CONCLUSIONS
faire est de traiter notre cœur en entier si nous voulons que cette
vie de Dieu puisse grandir en nous et hors de nous. Nous devons
traiter notre esprit et notre cœur, c’est-à-dire notre conscience,
nos émotions, notre intelligence et notre volonté jusqu’à ce qu’il
n’y ait plus aucun problème dans chacune de ces parties. En effet,
la vie de Dieu fait sa demeure dans notre esprit et elle utilise
notre cœur, c’est-à-dire notre conscience, nos émotions, notre in-
telligence et notre volonté comme un chemin de sortie. Dès que
l’un de ces six organes a des problèmes, la vie de Dieu est bloquée
et ne peut se dégager. Rechercher la croissance de la vie n’est
donc vraiment pas simple. Nous devons non seulement toucher et
connaître notre esprit mais nous devons aussi traiter chaque
partie du cœur. Si nous négligeons un seul aspect, nous n’y arri-
verons pas. La conséquence est que seul un très petit nombre de
frères et de sœurs croissent dans la vie et même la croissance de
ces quelques frères et sœurs est très lente.
Bien souvent, quand nous considérons un certain frère, nous
ne pouvons pas dire qu’il n’aime pas le Seigneur. Il semble être
très bon dans tous les aspects ; seule son intelligence est quelque
peu particulière, et à cause de cela, tout son avenir spirituel est
paralysé. Certaines sœurs par contre ont traité leur conscience et
il n’y a aucun problème dans leur intelligence. Malheureusement,
elles ont certains problèmes dans leurs émotions. Elles aiment
autre chose que le Seigneur et ne connaissent donc que très peu
de croissance spirituelle. D’autres frères encore ont une volonté
entêtée à tous égards. Ils ne peuvent changer d’avis lorsqu’ils ont
déjà pris leur décision. Ils ne supportent pas d’être corrigés et ils
sont incapables de se soumettre à la clarté de la lumière. Là
aussi, la vie est emprisonnée. Traiter eff icacement toutes ces par-
ties dans notre vie quotidienne est donc loin d’être facile.
Lorsqu’un frère ou une sœur n’a aucun problème dans tous ces
aspects, c’est un vrai miracle. Que le Seigneur nous soit à tous
miséricordieux !
C HAPITRE Q UATORZE
LA LUMIÈRE ET LA VIE
Nous allons voir maintenant le dernier point concernant la
connaissance de la vie, à savoir la lumière et la vie. En nous fon-
dant sur les paroles de Dieu et sur nos propres expériences, nous
voyons que la lumière est entièrement liée à la vie. Nous pouvons
même dire que nous ne pouvons recevoir la vie si nous n’avons
pas d’abord été éclairés. La mesure de vie que nous recevons cor-
respond exactement à la quantité de lumière qui nous a éclairés.
Seule la clarté de la lumière peut produire la vie et seule la clarté
de la lumière peut augmenter la quantité de vie. Si nous voulons
connaître la vie, nous devons donc examiner la relation entre la
lumière et la vie.
arbres dans le jardin d’Éden. L’un est l’arbre de la vie, l’autre ce-
lui du bien et du mal. L’arbre de la vie montre la vie de Dieu alors
que l’arbre du bien et du mal indique le bon et le mauvais com-
portement. L’arbre de la vie et l’arbre du bien et du mal ne sont
pas un seul arbre mais deux arbres. Cela montre que la vie et le
comportement font vraiment partie de deux catégories différentes.
Quelle est la différence fondamentale entre la vie et le compor-
tement ? En des termes très simples, nous pouvons dire que la vie
est la croissance naturelle et le comportement est une œuvre hu-
maine. Prenons l’exemple d’une maison et d’un arbre. La maison
est le résultat d’une organisation, le produit d’un travail humain,
alors que l’arbre est une expression de la vie ou de la croissance
naturelle. Les portes et les fenêtres de la maison sont le produit
d’un travail ; mais c’est la croissance qui fait apparaître les f leurs
et les feuilles de l’arbre sur les branches. La maison qui est bâtie
est la conséquence d’un certain comportement ; l’arbre qui a
poussé manifeste une vie. La différence entre ces deux choses est
évidente. Il en est de même pour nous chrétiens, de la différence
entre le comportement et la vie. Ce qui est produit par nos propres
efforts est le comportement et ce qui est produit par la croissance
de la vie de Dieu en nous est la vie. Certains frères et sœurs sont
pleins d’amour, ils sont très patients, humbles et doux. On a
l’impression à première vue qu’ils ont vraiment la vie ; en fait, ces
vertus ne sont qu’une forme ou un comportement produit par
eux-mêmes et non par la vie qui aurait grandi dans leur être inté-
rieur. Leur comportement s’est certes grandement amélioré, mais
la vie a très peu grandi en eux.
La vie et le comportement sont donc deux choses très différentes,
mais ils se ressemblent souvent beaucoup par leur apparence
extérieure, si bien qu’il est parfois diff icile de les distinguer. Com-
ment voir la différence entre la vie et le comportement ?
La première chose qui peut nous aider à les différencier est
leur goût ou leur odeur. Un certain type de comportement peut res-
sembler parfaitement à la vie sans pour autant en avoir le goût ou
l’odeur. On peut avoir deux arbres qui se ressemblent extérieure-
ment mais quand on y regarde de plus près, on voit que l’un est un
vrai arbre contenant la vie et que l’autre est un arbre artif iciel
LA LUMIÈRE ET LA VIE 219
sans vie. L’arbre qui a la vie porte beaucoup de fruits, alors que
sur l’arbre artificiel, sans vie, c’est quelqu’un qui les a attachés.
Les fruits des deux arbres ont la même forme et la même couleur ;
on ne voit pratiquement pas de différence dans l’aspect extérieur.
Mais lorsqu’on sent ou qu’on goûte le fruit, on peut immédiate-
ment noter la différence. Le vrai fruit a un vrai goût de fruit et le
fruit artificiel n’a aucun goût. Il est beau à voir, mais n’a aucun
goût. Il en est souvent ainsi dans notre vie quotidienne de chré-
tiens. Certains frères et sœurs donnent une apparence de vie dans
leur comportement, mais si nous humons attentivement l’odeur,
nous verrons que ce n’est pas le parfum de la vie. Certaines sœurs
arrivent très bien à imiter la façon de prier de Madame Guyon,
mais l’odeur n’est pas la bonne. Certains frères imitent les maniè-
res humbles de Jésus le Nazaréen et bien que l’apparence soit très
ressemblante, il manque la bonne odeur pour nous convaincre. On
ne peut confondre les œuvres des hommes et la croissance de la
vie ; on ne peut confondre le comportement et l’expression de
la vie. C’est donc par le goût ou l’odeur que nous pouvons discerner
si la vie d’un chrétien résulte de la vie ou se limite au comporte-
ment. Tout ce qui prend sa source dans la vie a le goût ou l’odeur
de la vie, le goût ou l’odeur de Dieu. Si ce n’est qu’un comporte-
ment, cela a le goût et l’odeur de l’homme.
La deuxième chose qui peut nous aider à distinguer la vie du
comportement est le test des changements du milieu. Tout ce qui
provient de la vie est capable de résister au changement dû au mi-
lieu. Bien qu’il y ait une souffrance, il n’y a pas de destruction. Il
en va tout autrement du comportement. Au moment où surgit une
diff iculté, le comportement est soit changé, soit neutralisé. Si nous
mettons une graine en terre par exemple, elle va pousser et porter
beaucoup de fruit ; mais si nous mettons une pierre sans vie dans
la terre, rien ne va pousser. Il est souvent diff icile de distinguer si
c’est la vie ou le comportement qu’un chrétien manifeste, même en
considérant le goût ou l’odeur. Dans cette situation, ce sont les
changements du milieu qui doivent fournir le test. Quand Dieu
permet toutes sortes de souffrances, de tentations, de diff icultés
ou de déceptions, les chrétiens qui ont vraiment la vie de Dieu vont
survivre, même au travers de ces situations diff iciles. Cette vie va
220 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
Peu après que j’ai cru au Seigneur, j’ai entendu dire que ceux qui
étudiaient dans les séminaires étaient pieux dans leur vie quoti-
dienne ; ils avaient un comportement pieux, une attitude pieuse,
et ils savaient comment vénérer le Seigneur. Quand j’ai entendu
cela, j’étais rempli d’admiration pour eux. Un peu plus tard, j’ai
appris aussi qu’une personne avait complètement changé après
avoir expérimenté le salut. Tout cela m’a beaucoup ému et j’ai dé-
cidé d’adopter la vie pieuse des séminaristes. Je voulais moi aussi
devenir un chrétien qui serait entièrement différent de ce que
j’étais avant mon salut. C’est ainsi que chaque jour, j’ai fait des
efforts et je me suis appliqué à apprendre. De tels efforts et un tel
apprentissage ne provenaient pas de la vie mais étaient dus à des
influences extérieures et à l’admiration de mon cœur. Je faisais
de mon mieux, avec mes propres efforts pour imiter les autres.
J’étais donc totalement dans la sphère du comportement.
Voici un autre exemple. L’histoire se passe à une époque où les
Chinois aimaient beaucoup célébrer le nouvel an. Quant à moi,
grâce au salut du Seigneur, je n’étais plus intéressé par ce genre
de choses. Au matin de ce jour, je me suis levé et agenouillé
comme d’habitude pour prier, lire la Bible et expérimenter pleine-
ment la présence du Seigneur. Quand j’avais f ini de prier, ma
mère m’a dit de mettre le nouvel habit qui était préparé pour moi.
Je l’ai prit un peu distraitement, l’ai enf ilé et suis parti manger le
repas du nouvel an avec ma famille. Quand j’avais mangé et que
je suis rentré dans ma chambre, je me suis agenouillé à nouveau
et j’ai prié, mais j’ai eu alors l’étrange sentiment que j’avais perdu
la présence de Dieu intérieurement. Il me semblait que Dieu
m’avait quitté. J’ai eu alors un sentiment profond que je n’aurais
pas dû porter cet habit. Je l’ai enlevé immédiatement et ai remis
mes vieux vêtements. J’ai prié à nouveau et ai touché la présence
de Dieu. J’ai senti que Dieu était revenu.
Oh, frères et sœurs, voilà ce qu’est la vie ! Il ne s’agissait pas
d’un encouragement extérieur, d’une résolution ou d’un comporte-
ment ; ce n’était pas non plus un enseignement, une pratique ou
une imitation. C’était la vie de Dieu au plus profond de mon être
qui me donnait ce sentiment et qui me faisait savoir que je ne de-
vais pas porter ce nouvel habit. Ce sentiment intérieur était aussi
222 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
désobéissons, s’Il nous parle même une troisième fois et que nous
ignorons à nouveau Sa voix, il est évident qu’il n’y a aucune lu-
mière en nous, qu’il n’y a pas la moindre ouverture dans notre
cœur et que la vie n’a aucune chance d’y entrer. Par contre, si
nous obéissons chaque fois que Dieu nous parle, notre expérience
sera très différente. Notre premier acte d’obéissance à la Parole
de Dieu va produire une ouverture au travers de laquelle la lu-
mière va briller. Le deuxième acte d’obéissance va produire une
autre ouverture au travers de laquelle plus de lumière pourra
briller. Si nous continuons à obéir ainsi, nous deviendrons comme
les quatre êtres vivants « remplis d’yeux tout autour » (Ap 4.8),
transparents, pleins de lumière et de vie. Nous venons donc de
montrer que la vie était dans la lumière et que la lumière était
dans la Parole de Dieu.
été béni par Dieu parce qu’il avait accepté la solution de la croix
alors qu’il était en prise avec certaines difficultés. Un frère, très
touché par ce témoignage, décide de retour chez lui que dès ce
jour, il va lui aussi accepter la solution de la croix. Un tel désir
n’est pas vraiment répréhensible puisqu’il ne s’agit pas ici de
chercher la lumière par soi-même, ni de la fabriquer soi-même. Il
s’agit d’emprunter la lumière chez d’autres, de prendre pour
soi-même la lumière que d’autres ont reçue. Celui qui fait cela
abandonnera vite cette lumière empruntée, parce qu’elle n’est
pas vraie. La lumière empruntée ne sert à rien et ne peut rempla-
cer la véritable lumière.
Les frères et sœurs parmi nous qui craignent Dieu, qui écou-
tent Sa voix et qui sont confrontés à une situation de ténèbres ne
devraient rien faire d’autre que de se conf ier en Dieu, de s’ap-
puyer sur Lui, de regarder entièrement à Lui, de s’attendre
tranquillement à Lui et de chercher Sa miséricorde. Chaque fois
que Dieu s’approche de nous, chaque fois qu’Il nous donne Sa mi-
séricorde, la lumière de Sa face devient notre lumière ; Son
apparition nous ouvre les yeux et Sa présence devient notre gain.
Si nous Le touchons même un tout petit peu, nous voyons la lu-
mière. Mais dès qu’Il détourne Son visage de nous, nous sommes
immédiatement plongés dans les ténèbres. Tous nos efforts pour
retrouver la lumière sont inutiles. Jeter toutes nos forces dans
cette bataille est pure perte. Une personne négligente va expli-
quer son manque de lumière par cette négligence ; par contre une
personne pieuse va s’appuyer sur sa piété pour revendiquer la lu-
mière. On peut encore penser que quelqu’un de paresseux ne
pourra pas recevoir de lumière alors qu’une personne diligente
méritera d’être éclairée. Tous ces raisonnements sont loin de la
réalité. En effet, si nous voulons être éclairés, nous ne pouvons
dépendre que de la miséricorde de Dieu et non de nos propres
forces ou nos efforts. Malheureusement, nombreux sont les chré-
tiens aujourd’hui qui créent leur propre lumière en allumant des
lampes ou en faisant des feux. Quand les ténèbres tombent sur
eux, ils n’attendent pas que le jour revienne et que le soleil se
lève. Ils allument un feu eux-mêmes et ils font leur propre lu-
mière. Mais Dieu dit que tous ceux qui allument un feu pour
234 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
pourra pas briller sur nous, même s’il est là chaque jour. Il en va
de même pour la lumière de la vie ; elle a déjà brillé en nous. Au-
jourd’hui, ce n’est pas nous qui attendons la lumière, mais c’est la
lumière qui nous attend. La lumière est en nous, attendant cons-
tamment que nous recevions son éclat. Si nous désirons et
acceptons cet éclat, nous pourrons donc être éclairés. Si nous ne
voulons pas cet éclat et ne l’acceptons pas, nous ne pourrons pas
être éclairés.
Aujourd’hui, très peu de chrétiens sont vraiment prêts à rece-
voir la lumière. Certains n’en veulent pas parce qu’ils ont un
cœur indifférent et d’autres parce qu’ils ont décidé de la rejeter.
Des milliers de choses peuvent voiler la lumière en nous. Si nous
ne sommes pas prêts à enlever ces voiles, cela signif ie que nous
ne voulons pas la lumière et que nous la refusons. Il nous est donc
impossible d’être éclairés. Le matin par exemple, quand nous li-
sons la Bible et prions, si nous voulons vraiment la lumière, elle
viendra. Lorsque cette lumière brille, nous pouvons voir intérieu-
rement. Cette capacité de voir est notre sens intérieur. Chaque
fois que nous avons un certain sentiment profondément en nous,
c’est une preuve que l’éclat de la lumière nous a atteints. Toute-
fois, la question est de savoir si nous obéissons au sentiment que
nous donne cette lumière. C’est en obéissant et en traitant cer-
taines choses en nous que nous enlevons les voiles qui pourraient
bloquer la lumière. Si nous agissons ainsi, c’est une preuve que
nous sommes ceux qui aiment être éclairés et qui acceptent l’éclat
de la lumière. Si nous sommes ce genre de personnes, nous serons
toujours dans la lumière. Par contre, si nous n’agissons pas en ac-
cord avec le sentiment que nous donne la lumière, cela signif ie
que nous ne sommes pas prêts à enlever les voiles qui sont en
nous. Nous sommes donc parmi ceux qui ne veulent pas la lu-
mière et il est clair que nous ne l’obtiendrons pas.
La deuxième chose que nous devons faire est de nous ouvrir
au Seigneur. Le Seigneur est la lumière ; si notre cœur entier est
tourné vers Lui, nous aurons assurément la lumière. Mais
si nous nous détournons de Lui et nous inclinons vers d’autres
choses, nous n’aurons pas la lumière. 2 Corinthiens 3.16 dit :
« Mais lorsqu’il (le cœur) se tourne vers le Seigneur, le voile est
236 LA CONNAISSANCE DE LA VIE
notre fin sera certainement plus tragique. Les enfants d’Israël ar-
gumentèrent continuellement avec Dieu et L’offensèrent sans
cesse dans le désert. Mais quand ils atteignirent Kadès-Barnéa,
la main du gouvernement de Dieu fut sur eux. Ils furent forcés de
retourner errer dans le désert. Ils pleurèrent et se repentirent,
mais ne purent changer la situation. Apprenons donc à obéir et à
ne jamais argumenter lorsque nous recevons la lumière du
Saint-Esprit directement ou au travers des ministres de la Pa-
role. C’est un principe spirituel très sérieux.
Quand le Saint-Esprit nous éclaire, si nous sommes vraiment
faibles et ne pouvons nous soumettre, la seule chose que nous
puissions dire est ceci : « Ô Dieu, je devrais obéir dans cette situa-
tion, mais je suis faible. Sois miséricordieux envers moi ! » Même
cette disposition de cœur nous est donnée par la miséricorde de
Dieu. Il vaut toutefois mieux ne jamais argumenter et nous sou-
mettre immédiatement lorsque nous sommes éclairés. C’est de
cette manière que Dieu peut nous donner Sa lumière continuelle-
ment.
La cinquième chose que nous devons faire est de vivre en tout
temps dans la lumière. Quand nous sommes éclairés à propos
d’une chose particulière et que nous en venons à connaître la vo-
lonté de Dieu, nous ne devons pas nous contenter d’obéir une
seule fois. Nous devons apprendre à nous maintenir continuelle-
ment dans l’éclairage que nous avons reçu. Cela signif ie que
lorsque nous recevons la lumière au sujet d’une certaine chose,
nous devons nous soumettre non seulement à ce moment précis,
mais nous devons continuer à vivre dans la soumission selon le
principe qui nous a été révélé.
Les cinq chemins que nous venons de décrire sont le moyen
d’obtenir la lumière. Si nous sommes attentifs à ces cinq choses
devant le Seigneur, nous serons fréquemment éclairés et nous vi-
vrons dans la lumière. À ce niveau de communion, Dieu nous
donnera la direction dont nous avons besoin intérieurement ; Il
nous donnera la lumière dont nous avons besoin. De même, tou-
jours par l’éclat de Sa lumière, Il nous donnera le genre de
croissance dont notre vie a besoin. Que la grâce du Seigneur soit
avec nous tous !
CONCERNANT DEUX SERVITEURS
DU SEIGNEUR
WATCHMAN NEE
WITNESS LEE
Chapitre Page
Avis aux lecteurs 5
Préface 7
Avant-propos 9
1 Le plan de Dieu et le repos de Dieu 11
2 Ce que représente Ève 31
3 Le Corps de Christ et l’épouse de Christ 51
4 « Et elle enfanta un Fils » 79
5 La ville sainte, la nouvelle Jérusalem 111
Annexe: Les vainqueurs et les actions
dispensationnelles de Dieu 167
AVIS AUX LECTEURS
Witness Lee
Los Angeles, Californie, É.-U.
Le 8 juin 1968
C HAPITRE U N
Dieu désirait un homme qui dominât pour Lui sur cette terre,
mais l’homme ne réalisa pas le dessein de Dieu. Dans Genèse 3,
la chute survint et le péché s’installa ; l’homme tomba sous le
pouvoir de Satan, et tout sembla arriver à sa fin. Satan semblait
victorieux et Dieu, vaincu. En plus du passage dans Genèse 1,
deux autres passages de la Bible font référence à ce problème :
Psaumes 8 et Hébreux 2.
Psaume 8
Le Psaume 8 montre que l’intention et le plan de Dieu n’ont
jamais changé. Après la chute, la volonté et les exigences de Dieu
en ce qui concerne l’homme sont restées les mêmes, sans aucun
changement. Sa volonté dans Genèse 1, lorsqu’Il créa l’homme,
demeure identique après que l’homme ait péché et chuté. Bien
LE PLAN DE DIEU ET LE REPOS DE DIEU 19
Hébreux 2
Genèse 1 fait allusion à la volonté de Dieu au moment de la
création, le Psaume 8 fait référence à la volonté de Dieu après
la chute de l’homme, et Hébreux 2 parle de la volonté de Dieu
lors de la rédemption. Examinons donc Hébreux 2. Nous y verrons
que dans la victoire de la rédemption, Dieu désire encore que
l’homme obtienne l’autorité et combatte Satan.
Nous lisons aux versets 5-8 : « En effet, ce n’est pas à des
anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons.
Mais quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage : Qu’est-ce
que l’homme, pour que Tu te souviennes de lui, Le fils de l’homme,
pour que Tu prennes soin de lui? Tu l’as fait pour un peu de
temps inférieur aux anges, Tu l’as couronné de gloire et d’honneur,
Tu l’as établi sur les œuvres de Tes mains ; Tu as mis toutes
choses sous ses pieds [citation tirée du Psaume 8]. En lui
soumettant ainsi toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui reste
insoumis. » Toute chose doit être soumise à l’homme ; Dieu l’a
ainsi planifié dès le commencement.
Mais les choses ne sont pas encore ce qu’elles devraient être.
L’auteur poursuit : « Cependant, nous ne voyons pas encore
maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais celui qui
a été fait pour un peu de temps inférieur aux anges, Jésus, nous
Le contemplons, couronné de gloire et d’honneur, à cause de la
mort qu’Il a soufferte » (v. 8b-9a). Jésus est Celui qui convient
à cette situation. Le Psaume 8 déclare que Dieu a fait l’homme
un peu inférieur aux anges, mais l’apôtre a substitué le mot
« Jésus » au mot « homme ». Il explique que l’« homme » renvoie
à Jésus ; c’est Jésus qui devint un peu inférieur aux anges. La
rédemption de l’homme se fait à travers Lui. À l’origine, Dieu
avait décidé que l’homme serait un peu inférieur aux anges et
qu’il serait couronné et qu’il dominerait sur toute Sa création. Il
22 L’ÉGLISE GLORIEUSE
être à Lui ; être à travers Lui signifie être par Lui. Loué soit
Dieu qui n’a pas changé le dessein qu’Il avait forgé lors de la
création! Ce que Dieu a décidé lors de la création demeure
toujours Son intention après la chute de l’homme. Lors de la
rédemption, Son intention reste la même. Dieu n’a pas changé
Son dessein à cause de la chute de l’homme. Louons Dieu! Il
conduit beaucoup de fils à la gloire! Il glorifie un grand nombre
de fils. Dieu s’est proposé d’obtenir un groupe d’hommes nouveaux
qui ont la ressemblance et l’image de Son Fils. Puisque le
Seigneur Jésus est l’homme représentatif, les autres hommes Lui
ressembleront, et ils entreront avec Lui dans la gloire.
Comment cela s’accomplira-t-il? Le verset 11 déclare : « Car
Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’Un
seul. » Qui est Celui qui sanctifie? C’est le Seigneur Jésus! Qui sont
ceux qui sont sanctifiés? Nous! Nous pourrions lire le verset de la
manière suivante : « Car, à la fois Jésus qui sanctifie, et nous qui
sommes sanctifiés, nous sommes tous issus d’Un seul. » Le Seigneur
Jésus et nous-mêmes avons été engendrés du même Père, sommes
tous nés de la même source, et possédons la même vie. Nous sommes
habités par le même Esprit et avons le même Dieu, qui est notre
Seigneur et notre Père. « C’est la raison pour laquelle Il n’a pas
honte de les appeler frères. » Le pronom « Il » fait référence au
Seigneur Jésus et le pronom « les » nous désigne. « Il n’a pas honte
de les appeler frères » car Il vient du Père comme nous aussi venons
du Père.
Puisque nous sommes les nombreux fils de Dieu, Il nous
conduira finalement à la gloire. La rédemption n’a pas changé
le dessein de Dieu ; au contraire, elle a accompli l’intention qui
n’avait pas été réalisée lors de la création. L’intention originelle
de Dieu était que l’homme dominerait, tout particulièrement sur
terre, mais malheureusement, l’homme échoua. Néanmoins, tout
ne prit pas fin à cause de la chute du premier homme. Ce que
Dieu n’avait pas obtenu du premier homme, Adam, Il l’obtiendrait
du second, Christ. C’est ainsi que survint la très importante
naissance à Bethléhem car Dieu avait ordonné que l’homme
dominerait et qu’il recouvrerait la terre, et parce que Dieu avait
déterminé que la créature « homme » détruirait la créature
24 L’ÉGLISE GLORIEUSE
LE REPOS DE DIEU
qui peut être satisfaite. Après avoir obtenu ce qu’Il désire, Dieu
se repose.
Qu’est-ce qui procura du repos à Dieu? Quelle chose Lui
octroya une telle satisfaction? Au cours des six jours de création,
il y eut la lumière, l’air, l’herbe, les plantes et les arbres ; il y
eut le soleil, la lune et les étoiles ; il y eut les poissons, les
oiseaux, le bétail, les animaux rampants et les bêtes. Mais en
tout cela, Dieu ne trouva pas le repos. Il y eut finalement
l’homme, puis Dieu se reposa de toute Son œuvre. Tout ce qui
vint avant l’homme dans la création était une préparation. Toutes
les attentes de Dieu se centraient sur l’homme. Lorsque Dieu
obtint l’homme, Il en fut satisfait et se reposa.
Genèse 1.27-28 dit : « Dieu créa l’homme à Son image : Il le
créa à l’image de Dieu, homme et femme Il les créa. Dieu les
bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez
la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur
les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre. »
Lisons maintenant Genèse 1.31 et Genèse 2.3 : « Dieu vit alors
tout ce qu’Il avait fait, et voici : c’était très bon… Dieu bénit le
septième jour et le sanctifia, car en ce jour Dieu s’était reposé
de toute l’œuvre qu’Il avait créée. » Dieu avait un dessein, celui
d’obtenir l’homme — l’homme pourvu d’une autorité qui lui
permettrait de dominer sur la terre. Seul l’accomplissement de
ce dessein pouvait satisfaire le cœur de Dieu. Si cela pouvait
être accompli, tout serait parfait. Le sixième jour, le dessein de
Dieu fut accompli. « Dieu vit alors tout ce qu’Il avait fait, et
voici : c’était très bon… Dieu se reposa de toute l’œuvre qu’Il
avait créée. » Le dessein de Dieu et Son désir étaient réalisés ;
Il pouvait s’arrêter là et se reposer. Le repos de Dieu se basait
sur l’homme qui dominerait.
C HAPITRE D EUX
soit semblable à Christ en tout point. Dieu désire que Christ ait
un complément.
couler du sang et de l’eau. Cela signifie que lorsque Son côté fut
transpercé, l’œuvre de la rédemption avait déjà été accomplie.
Cela révèle que l’œuvre de Christ impliquait, non seulement
l’effusion de Son sang pour nous racheter de nos péchés, mais
aussi l’écoulement de l’eau, qui représente la transmission de Sa
vie en nous. Cet aspect est étranger au péché et à la rédemption.
Le sang résout le problème de nos péchés, tandis que l’eau permet
que nous recevions Sa vie. Voilà ce que nous révèle Son côté
blessé.
Nous devons tous distinguer clairement ces deux aspects de
la mort de Christ. L’un concerne la rédemption, et l’autre non.
Le premier aspect de Sa mort est lié à ce qui s’est passé après
la chute de l’homme dans Genèse 3. Après la chute de l’homme,
Christ vint nous racheter afin de nous ramener au dessein
originel de Dieu lors de la création de l’homme. Mais l’autre
aspect de Sa mort ne concerne absolument pas les péchés. Il a
trait exclusivement à la transmission de Sa vie, afin qu’elle puisse
être infusée en nous.
La Bible utilise deux substances distinctes pour représenter
ces deux aspects de la mort de Christ. Le sang est utilisé pour
l’aspect de la rédemption, et l’eau pour le second aspect, qui ne
concerne pas la rédemption. Puisse Dieu ouvrir nos yeux et nous
montrer l’importance de ce fait. Le sang sert à la rédemption, et
l’eau, à la transmission de Sa vie. Parce que nous avons commis
des péchés et que nous sommes pécheurs devant Dieu, le sang
est constamment devant Lui et parle en notre faveur, à propos
de nos péchés. Mais l’eau représente le Seigneur Lui-même en
tant que vie. Jean 19.34 mentionne que l’eau sortit de Lui, et au
chapitre 20, le Seigneur montra Son côté à Ses disciples. Le
chapitre 20 de l’Évangile selon Jean ne traite pas de la
rédemption. Le Seigneur dit : « … Je monte vers Mon Père et
votre Père, vers Mon Dieu et votre Dieu » (v. 17). Il s’agit là de
la transmission de la vie.
Ce n’est pas tout. Lisons à nouveau Genèse 2.22 et 23 :
« L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’Il avait prise
à l’homme et Il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Cette
fois, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair. » Un verset
CE QUE REPRÉSENTE ÈVE 45
seul ; Je lui ferai une aide qui sera son complément. » La création
d’Ève satisfaisait le désir du cœur de Dieu. Il la créa parce que
ce désir L’habitait. Remarquons que la création d’Ève est
présentée dans Genèse 2, avant que ne surviennent les événe-
ments de Genèse 3. Il n’existait alors aucun problème de
responsabilité morale entre Dieu et l’homme puisque le péché
n’avait pas encore paru. L’homme n’avait aucun problème avec
Dieu ; par conséquent, tous les événements de Genèse 2 servaient
à satisfaire les nécessités de Dieu Lui-même, et non à corriger
les défauts de l’homme. La création d’Ève dans Genèse 2 montre
que Dieu désire avoir Son église d’éternité en éternité. Dieu ne
voyait pas la chute de l’homme en premier, mais Il voyait Son
plan, déterminé dès l’éternité passée. Le plan de Dieu dans
l’éternité était le suivant : l’homme exercerait Son autorité et
anéantirait l’œuvre de Satan. Tel est le dessein de Dieu pour
l’église, qui sera réalisé dans l’éternité à venir. Dieu est à la
recherche d’une telle église qui satisfasse Son cœur. Après qu’Il
eut formé l’homme et la femme, Il se reposa. Dieu était satisfait
car Il avait obtenu l’église qu’Il désirait.
C HAPITRE T ROIS
LE CORPS DE CHRIST
ET L’ÉPOUSE DE CHRIST
être une unité entière. Seul le Corps réuni dans sa totalité peut
constituer une unité. En tant que membres, nous sommes trop
petits, trop insuffisants. Oh! que Dieu nous libère de notre
individualisme! Nous pourrons alors devenir utiles au Seigneur.
LA PURIFICATION DE L’ÉGLISE
PAR L’EAU DANS LA PAROLE
saisie n’était pas la parole que Dieu lui avait donnée pour cette
circonstance particulière. Autant logos que rhema sont la parole
de Dieu, mais le premier est la Parole de Dieu inscrite
objectivement dans la Bible, tandis que le second est la parole
que Dieu nous adresse dans une occasion spécifique.
Romains 10.17 dit : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et
ce qu’on entend vient de la parole du Christ. » Dans ce verset,
nous retrouvons le mot rhema et non logos. Cela signifie que
nous pouvons croire lorsque Christ parle en nous pour la première
fois.
Jean 3.16 est un verset que beaucoup d’entre nous sont
capable de citer de mémoire. Nous le connaissons peut-être
depuis dix ou vingt ans. Est-ce que ce verset est la Parole de
Dieu? Sans aucun doute, mais il s’agit de la parole logos. Un
jour cependant, nous lisons ce verset d’une façon complètement
différente. « Car Dieu a tant aimé le monde… » Dieu n’aime pas
seulement le monde, mais il m’aime aussi. « … qu’Il a donné Son
fils unique… » Dieu n’a pas donné Son fils seulement au monde ;
Il me L’a aussi donné. « Afin que quiconque croit en Lui… »
L’important n’est pas que quelqu’un croie en Lui, mais que je
croie en Lui. « … ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »
Je ne périrai pas ; je possède maintenant la vie éternelle. Cette
parole est devenue rhema. Au moment même où Dieu nous donne
la parole, nous recevons la foi. Nous devrions donc prier Dieu de
la sorte : « Oh! Dieu! Accorde-moi la grâce, je T’en prie, de
toujours me donner Ta parole rhema. » Cela ne signifie pas que
logos n’est d’aucune utilité. La parole logos joue un rôle bien
précis, car sans elle, nous ne pourrions jamais connaître la parole
rhema. Toute la parole rhema de Dieu se base sur logos. Nous
ne pouvons pas nier que Jean 3.16 est la Parole de Dieu. Mais
lorsque le logos de Dieu devient le rhema que Dieu nous donne,
nous avons la foi et tout est réglé.
Jean 6.63 dit : « Les paroles que Je vous ai dites sont esprit
et vie. » Les Juifs possédaient-ils le logos de Dieu? Très
certainement. Ils le connaissaient très bien et savaient réciter
parfaitement les commandements de l’Ancien Testament, mais
62 L’ÉGLISE GLORIEUSE
sentons rien alors que nous nous lançons dans une activité
déterminée ; en fait, nous avons l’impression que tout est très
bien. Mais lorsque rhema surgit, la parole du Seigneur nous parle
tout d’abord, nous disant que cette activité particulière n’est pas
bonne, et ensuite, la vie intérieure exige que nous y mettions fin.
Telle est notre vie quotidienne. Soit la vie du Seigneur nous
empêche d’agir, et ensuite la parole vient, ou bien la parole vient
tout d’abord, suivie par la vie qui exige que nous mettions fin à
cette situation. Mais quelle que soit la procédure, il s’agit là de
la purification par l’eau dans la parole, qui nous sanctifie.
Par conséquent, notre croissance et nos progrès dépendent
entièrement de notre attitude envers la vie du Seigneur en nous
et la parole rhema. Si nous éprouvons un sentiment intérieur de
vie, nous ne devrions jamais l’abandonner. Au contraire, nous
devons prier : « Seigneur, accorde-moi la parole rhema pour que
je sache comment faire face à cette situation. » Si le Seigneur
commence par nous donner la parole rhema, s’Il nous parle tout
d’abord, nous devons ensuite Lui demander qu’Il nous remplisse
de Sa vie, qui nous fortifiera pour résoudre le problème. Si nous
prêtons attention à ces choses et ne les prenons pas à la légère,
le Seigneur nous purifiera par le bain de l’eau dans la parole
afin de nous sanctifier.
Pour le Seigneur, la signification de l’église purifiée par l’eau
est la suivante : la vie de Christ élimine tout ce qui ne provient
pas de Christ. La vie naturelle et tout ce qui ne provient pas
de Christ doivent être purifiés. La sanctification ne peut que
résulter de la purification, et la base de la purification est la
parole du Seigneur, le rhema. Sans connaître la parole du
Seigneur, nous ne pourrons être purifiés ni sanctifiés. Depuis
le jour où nous avons reçu Christ, d’où est venue notre
connaissance? Est-elle venue d’une source intérieure ou exté-
rieure? Comprenons-nous la volonté de Dieu depuis l’intérieur
de notre être, ou Sa volonté nous est-elle encore seulement
objective? De nombreuses difficultés prennent racine dans le
fait que la parole de Dieu nous fait défaut. Le Corps de Christ
ne peut être édifié parce que nous avons quelque chose
d’extérieur et non d’intérieur. Toute la base de la foi chrétienne
LE CORPS DE CHRIST ET L’ÉPOUSE DE CHRIST 67
« L’ÉGLISE… GLORIEUSE »
jour et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme. »
D’après ces versets, nous devons tenir ferme, et ne pas attaquer.
La guerre spirituelle est défensive ; elle n’est pas offensive parce
que le Seigneur Jésus a déjà livré bataille et a gagné la victoire.
Le travail de l’église sur terre consiste simplement à conserver
la victoire du Seigneur. Le Seigneur a déjà gagné la bataille, et
l’église est ici pour maintenir Sa victoire. L’église n’a pas pour
charge de vaincre le diable, mais de résister à celui qui a déjà
été vaincu par le Seigneur. L’église n’œuvre pas pour lier l’homme
fort, puisqu’il a déjà été lié. Son œuvre consiste à ne pas permettre
qu’il soit délié. Il n’est pas nécessaire d’attaquer ; il suffit de
tenir ferme. Le point de départ de la guerre spirituelle consiste
à nous maintenir fermement dans la victoire de Christ ; à prendre
conscience que Christ a déjà vaincu. Il ne s’agit pas de lutter
contre Satan, mais plutôt de mettre notre confiance dans le
Seigneur. Il ne s’agit pas d’espérer gagner la victoire, parce que
la victoire a déjà été gagnée. Le diable ne peut rien faire.
La guerre spirituelle est l’œuvre et la responsabilité de l’église.
Elle existe à cause du conflit entre l’autorité de Dieu et le pouvoir
de Satan. Considérons donc à présent la relation entre l’église
et le royaume de Dieu.
Certains pensent que le royaume de Dieu se résume à une
question de récompenses. Voilà une évaluation bien limitée du
royaume de Dieu. Le Seigneur Jésus a expliqué dans Matthieu
ce qu’est le royaume de Dieu. Il a dit : « Mais, si c’est par l’Esprit
de Dieu, que Moi, Je chasse les démons, le royaume de Dieu est
donc parvenu jusqu’à vous » (Mt 12.28). Qu’est-ce que le royaume
de Dieu? C’est le renversement du pouvoir de Satan par la
puissance de Dieu. Lorsque le diable ne peut pas garder sa
position quelque part, cela signifie que le royaume est parvenu
en ce lieu. Là où le diable a été chassé, où l’œuvre de l’ennemi
a été déplacée par la puissance de Dieu, Son royaume s’y trouve.
Apocalypse 12.9-10 dit : « Il fut précipité, le grand dragon, le
serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute
la terre habitée ; il fut précipité sur la terre, et ses anges furent
précipités avec lui. Alors j’entendis dans le ciel une voix forte
qui disait : Maintenant est arrivé le salut, ainsi que la puissance
72 L’ÉGLISE GLORIEUSE
LA FEMME DE LA VISION
Le sang de l’Agneau
Tout d’abord, « ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau ».
La victoire dans la guerre spirituelle est basée sur le sang de
l’Agneau. Le sang ne sert pas seulement à pardonner et à sauver,
mais il est aussi la base sur laquelle nous pouvons vaincre Satan.
Certains peuvent penser que le sang n’a pas une grande valeur
pour ceux qui ont grandi dans le Seigneur. Ils supposent que
certains peuvent grandir au point de ne plus avoir besoin du
sang. Nous devons insister sur le fait que cela n’est pas vrai!
Personne ne saurait grandir jusqu’à un niveau tel que le sang
« ET ELLE ENFANTA UN FILS » 97
être humbles parce que nous recevons jour après jour des
accusations. Nous devons apprendre à vaincre ces accusations.
Si nous n’arrivons pas à les vaincre, nous ne pourrons jamais
être vainqueurs. Les vainqueurs doivent connaître la valeur du
sang. Même si nous ne connaissons pas l’immense valeur du sang,
nous pouvons encore dire au Seigneur : « Oh! Seigneur, applique
le sang pour moi selon la valeur que Tu lui accordes! » Nous
devons combattre le pouvoir de Satan d’après la valeur que Dieu
accorde au sang, et non d’après celle que nous lui attribuons.
LA CHUTE DE BABYLONE
Être blanc ne suffit pas ; Dieu exige que l’on voie en nous un
éclat positif. La crainte des difficultés et des problèmes, et le
désir d’une vie agréable nous feront perdre notre éclat. Plus
nous rencontrons de difficultés, plus nous pouvons briller. Les
personnes qui mènent une vie facile et ordinaire sont peut-être
blanches, mais ne resplendiront jamais.
Ce vêtement est en fin lin. Les Écritures nous enseignent
que la laine et le lin n’ont pas la même signification. La laine
dénote l’œuvre du Seigneur Jésus et le lin fin dénote celle du
Saint-Esprit. Ésaïe 53.7 décrit le Seigneur Jésus comme une
brebis muette devant ceux qui la tondent. Dans ce verset, nous
pouvons voir que la laine possède le caractère de la rédemption.
Toutefois, le fin lin ne présente aucun aspect rédempteur. Le
lin vient d’une plante ; il n’est pas associé au sang. Le fin lin
est le produit de l’œuvre du Saint-Esprit dans l’homme. Le
vêtement de fin lin indique que Dieu n’exige pas seulement que
l’homme ait la justice de Dieu, mais qu’il ait également ses
propres œuvres justes. Dieu n’essaie pas seulement d’obtenir
Sa justice, mais également de nombreuses œuvres justes en
nous.
« Il lui a été donné de se vêtir de fin lin, éclatant et pur »
(Ap 19.8). Toutes les œuvres, tous les actes justes visibles, sont
produits par la grâce. « Il lui a été donné… » Ces actions ne sont
pas accomplies par l’homme naturel ; elles sont produites par
l’œuvre du Saint-Esprit dans l’homme. Nous devons apprendre
à nous tourner vers le Seigneur et dire avec espérance :
« Seigneur, accorde-moi la grâce. Seigneur, donne-la ». Comme
cela est bon! Le vêtement nous est donné par la grâce! Nous
pouvons affirmer que nous avons fait le vêtement ; il fut vraiment
élaboré par nous. Mais d’un autre côté, Dieu nous le donne, parce
que nous ne pouvons rien produire lorsque nous ne comptons que
sur nous-mêmes. Le Seigneur l’accomplit en nous à travers le
Saint-Esprit.
Nous avons souvent l’impression que notre fardeau est lourd
à porter. Nous désirons y échapper, suppliant presque le
Seigneur : « Oh! Seigneur, libère-moi! » Mais nous devons chan-
ger notre prière et dire : « Seigneur, aide-moi à porter le fardeau.
128 L’ÉGLISE GLORIEUSE
« celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus
d’un seul » signifie que Christ est saint parce qu’Il provient de
Dieu et que nous aussi sommes saints parce que nous apparte-
nons à Dieu. Seuls ceux qui appartiennent à Dieu sont saints.
Seul ce qui provient de Dieu a de la valeur ; la seule source de
la nouvelle Jérusalem est Dieu Lui-même. Tout ce qui appartient
à l’homme doit être mis de côté. L’enlèvement est fondé sur ce
fait. Pourquoi certains ne seront-ils pas enlevés? Parce qu’ils
contiennent de nombreuses choses qui ne sont pas issues de
Christ, et tout ce qui n’appartient pas à Christ ne saurait entrer
dans les cieux. Ce qui n’appartient pas au ciel ne pourra pas
retourner au ciel. Tout ce qui est terrestre doit être laissé sur
terre, tandis que ce qui provient du ciel peut retourner au ciel.
WATCHMAN NEE
WITNESS LEE