6 Vivre en France

(Manuel pp. 61 à 68)

Connaissances Compétences
• Découvrir comment les hommes se logent, se • Lire et comprendre des images, des textes, des cartes,
nourrissent, travaillent, se déplacent et vivent en des plans.
France. • Analyser un paysage.

Instructions officielles Mise en œuvre dans le chapitre

Se repérer dans l’espace et le représenter - Repérer et situer la France sur le planisphère et
- Quelques modes de représentation de l’espace. des cartes de différentes échelles.

- Lire des plans, se repérer sur des cartes, prélever
des informations sur une carte.
Situer un lieu sur une carte ou un globe ou sur un
écran informatique
- Identifier des représentations globales de la Terre
et du monde.
- Situer les espaces étudiés sur une carte ou un
globe.
- Repérer la position des autres continents
Comparer des modes de vie
- Comparer des modes de vie de différentes
cultures (alimentation, habitat, déplacements…).
Comprendre qu’un espace est organisé
- Découvrir des organisations spatiales à partir de
photographies paysagères de terrain ou aériennes ;
à partir de documents cartographiques.
- Le rôle de certains acteurs urbains : les habitants,
les commerçants…
Identifier des paysages
- Connaitre différents paysages : les littoraux, les
massifs montagneux, les campagnes, les villes, les
déserts…
Espace
- Manipuler des cartes, des paysages aériens et
terrestres.
- Reconnaitre une vue aérienne, une vue depuis la
terre, une carte.
- Se repérer sur le planisphère.
- Placer des éléments topographiques sur des cartes
à différentes échelles.
- Présenter l’habiter des Français à travers
différentes entrées communes à tous les chapitres
pour pouvoir comparer : se loger, se nourrir,
travailler.
- À partir de paysages aériens ou de terrain, étudier
une organisation spatiale : discriminer par zones,
identifier.
- À partir de textes ou de photographies, identifier
des acteurs : ménages, actifs…
- Étudier des paysages urbains et ruraux français.

Cette première séquence de l’année de CE2 consacrée à la France se veut être une première entrée sur
les milieux tempérés, ainsi qu’un chapitre de rappels sur ce qui aura pu être vu durant l’année de CE1.
Elle propose les mêmes entrées que les autres séquences de géographie à venir, pour permettre la
comparaison de la France avec les autres régions du globe.

Quelques données utiles pour l’enseignant-e

Comme le rappelle le programme, l’exploration des organisations du monde en CE2 invite l’élève
à « découvrir et comparer ». Il s’agit donc ici de proposer des entrées comparables avec d’autres
chapitres du manuel. Ce qui est exposé ci-dessous n’est destiné qu’à éclairer les connaissances de

Vivre en France 71
l’enseignant sur les paysages français et sur le milieu tempéré pour lui permettre de faire des choix
pédagogiques.
Nous avons choisi de faire porter l’ensemble de la séquence sur l’exemple de la France. Cette séquence
est conçue également comme une synthèse de l’année de CE1 (cf. l’introduction au questionnement
sur l’espace en CE2). Par sa position sur le globe, traversé par le 45e parallèle de latitude nord, le
territoire métropolitain français est au cœur de l’hémisphère nord et de la zone tempérée nord. Il réunit
le maximum de caractéristiques qui permettent d’en faire un bon exemple pour introduire des éléments
de comparaison avec les autres continents et milieux abordés lors de l’année de CE2.

Le climat temperé
Jusqu’au début des années 1970, la géographie vida-
lienne était dominante et se caractérisait, entre autres
choses, par une description des « domaines naturels »
et des « genres de vie » en débutant toute étude par
la présentation du « cadre naturel » : le relief, l’hydro-
graphie et le climat. Avec l’avènement de la Nouvelle
Géographie, la perception sociétale domine. Il ne
s’agit plus d’établir avec les élèves une typologie des
climats de la France. Si de grandes caractéristiques
définissent le domaine « néo-naturel » dans lequel se
trouve la France, on ne saurait passer sous silence la
perception des différents « états climatiques » qui nous
entourent, du simple fait du réchauffement climatique
par exemple.
La France métropolitaine possède un climat varié
du fait de sa position à l’extrême ouest du continent
européen. Elle bénéficie des influences de l’Atlantique
(dérive Nord-Atlantique, courant marin chaud), de
la Méditerranée (réchauffement des températures du
fait de la proximité des tropiques), et du continent
eurasiatique (rigueur continentale). Avec les élèves de
CE2, nous ne rentrons pas dans toutes les nuances
de ce climat. Il s’agit avant tout de caractériser, dans
les grandes lignes, le climat tempéré. Ce dernier se
caractérise, d’après S.H. Schneider1, par une période
de 4 à 7 mois où les températures moyennes sont
supérieures à 10°C. Il y a donc une alternance entre
une saison froide et une saison chaude.
Les Français sont très sensibles aux changements des
états climatiques perçus. C’est par cette approche que
les géographes actuels (Neboit-Guilhot, Davy, Kessler)
sont en train de repenser le rapport des hommes à
leurs milieux. Depuis le début du xxe siècle, le climat
français a enregistré un réchauffement de 0,1 °C tous
les dix ans. C’est dans le Sud-Ouest que le réchauffe-
ment a été le plus sensible, avec +0,6 °C en moyenne
par décennie depuis 1976.
Une population majoritairement urbaine
La France métropolitaine compte plus de 66,6 millions
d’habitants, vivant en très grande majorité dans des
« aires à dominante urbaine ». Cette expression utilisée
1 S.H. SCHNEIDER, T. LOUISE, M.D. MASTRANDEA, Encyclopedia
of Climate and Weather. Oxford University Press, 2011.
par l’INSEE indique la très grande difficulté qui existe
aujourd’hui à définir la population urbaine. Jusqu’en
1999, l’INSEE considérait qu’était urbain tout espace
où étaient agglomérés au moins 2 000 habitants (76 %
de Français en 2016). Depuis 2010, l’INSEE a établi
un nouveau zonage en « aires urbaines » (espaces à
dominante urbaine : EDU). Une aire urbaine est un
ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave,
constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de
10 000 emplois, et par des communes rurales (couronne
périurbaine) dont au moins 40 % de la population
résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans
des communes attirées par celui-ci (85 % des Français).
Si on ajoute aux EDU les pôles ruraux, c’est-à-dire de
petites communes polarisant au moins 1 500 emplois
et leur couronne, on arrive à 61 millions d’urbains, soit
95 % de la population, qui vit sous l’influence de la ville.
Hors influence des villes, on trouverait donc 5 % de
la population dans 7 400 communes rurales ou petites
villes. Depuis 2003, l’INSEE conçoit la ruralité par la
facilité plus ou moins grande d’accéder aux ressources
vitales (emplois, commerces, services). Elle préfère
ainsi parler de bassins de vie plutôt que de communes
rurales. Depuis 2010, elle délimite ainsi des espaces à
dominante rurale (EDR). Le monde rural serait com-
posé de deux espaces majeurs : les pôles ruraux (aires
d’au moins 1 500 emplois) et leurs couronnes formées
de communes où 40 % des actifs résidants travaillent
dans l’aire d’emploi ; le rural isolé regroupant toutes
les autres communes des EDR.
Comment les Français se nourrissent-ils ?
Cette question éminemment liée à l’habiter tant elle
est consubstantielle à la condition humaine appelle
deux autres questions : quoi et où ? Viandes et poissons
constituent les produits emblématiques des industries
agroalimentaires françaises qui représentent près de
40 % de la valeur des productions industrielles. Environ
3,5 millions de tonnes de viandes de boucherie bovine,
porcine ou ovine sont consommées chaque année.
D’après une enquête de l’INSEE publiée en 2012, les
Français consacrent de plus en plus de temps à leur
alimentation (en moyenne 2h20 par jour) mais moins
de temps en cuisine. La portion des plats préparés est
plus élevée que celle des produits frais. Les Français

72 Questionner le monde
restent attachés aux trois repas traditionnels par jour,
il s’agit d’ailleurs d’une exception parmi les pays euro-
péens. Même si depuis 2002, la consommation de
fruits et légumes subit une légère augmentation, sa
part reste faible dans la consommation des Français
âgés de 12 à 75 ans, avec un taux qui reste à 11,8 %.
En 2009 et en 2014, les ventes de produits alimentaires
dans les grandes surfaces ont baissé. L’explication de ce
recul n’est pas à imputer à la seule inflation mais bien
davantage à la prise de conscience par les Français du
poids des dépenses de carburant dans le budget : ils
réduisent leurs dépenses alimentaires et utilisent moins la
voiture pour aller faire leurs courses. En 2014, les ventes
dans les hypermarchés se répartissaient ainsi : 66 % de
produits alimentaires, 24 % de produits non alimentaires
et 10 % de carburants. Dans les supermarchés, la vente
des produits alimentaires représentait 82 %.
De plus en plus de Français semblent désireux de
consommer des produits locaux (produits dans un
rayon de 80 à 200 km). Une enquête réalisée en 2013
montrait que 66 % des Français considérait que le
critère local était un critère d’achat déterminant. Cette
nouvelle manière de consommer qui privilégie les cir-
cuits courts a permis le redéveloppement des marchés
locaux de vente directe.
Travailler en France
En 1937, l’économiste australien Colin Clark a proposé
une répartition de l’activité économique en trois sec-
Parcours pédagogique
Nous situons le chapitre « Vivre en France » en première période de l’année de CE2. Par conséquent, les
documents proposés aux élèves sont constitués essentiellement d’images (paysages, cartes, photographies
aériennes ou terrestres). La part des textes est réduite à sa plus simple expression. Les séances sont
prévues pour une durée d’une trentaine de minutes.
Des activités transversales peuvent être menées avec les élèves grâce à la lecture et à l’étude en classe
d’un album documentaire à l’instar de ce que suggère le programme et de ce qui est proposé à la fin de
ce chapitre.
SÉANCE 1  Manuel p. 61
Découvrir la France
Je découvre (Doc. 1)
La photographie aérienne de la ville de Loches, en
Indre-et-Loire, est projetée au tableau. Les élèves
répondent à l’oral aux questions posées par l’en-
seignant. Loches est un pôle urbain d’environ 6 500
habitants situé dans le Sud de l’Indre-et-Loire.
teurs : primaire, secondaire et tertiaire. Cette répartition
est reprise par l’économiste français Jean Fourastié dix
ans plus tard dans La Civilisation de 1960. La simplicité
de cette typologie explique son succès mais ne cache
pas certains défauts, en particulier la définition très
large du secteur tertiaire. Ce secteur qui était consi-
déré comme annexe en 1937 est devenu le principal
secteur et englobe des métiers très divers depuis 1950.
Il regroupe aujourd’hui près de 75,7 % des actifs fran-
çais. Le travail féminin y est prépondérant. Il s’est
surtout développé grâce au commerce, aux services aux
entreprises (informatique, conseils, sécurité, nettoyage)
et aux particuliers ainsi qu’aux transports, au domaine
de la finance et de l’immobilier.
Le secteur secondaire a été en augmentation jusqu’en
1975 et connait depuis une diminution régulière (délo-
calisations, robotisation…). Il est défini comme le
secteur qui regroupe les activités liées à la transfor-
Espace
mation des matières premières (industrie manufac-
turière, construction) issues du secteur primaire. En
2015, il ne rassemble plus que 20,5 % des actifs (en y
incluant les 6,6 % de la construction et des bâtiments)
mais compte encore pour 72 % du PIB et 79 % des
exportations françaises.
Quant au secteur primaire, il ne cesse de diminuer,
avec une représentation qui atteint 3,8 % des actifs en
2015. Il regroupe les activités liées à l’exploitation de
ressources naturelles : agriculture, sylviculture, pêche
et activités minières.
1. Quelles installations vois-tu au premier plan ?
À quoi servent-elles ?
Au premier plan, on observe des infrastructures
sportives (courts de tennis, terrain de football, piste
d’athlétisme).
2. Au deuxième plan, tu peux observer le centre-
ville de Loches. Quels sont les bâtiments que tu
peux distinguer ?
La ville de Loches s’est développée autour d’un
éperon rocheux qui abrite la cité médiévale (donjon,
église collégiale et logis royal).
Vivre en France 73
3. Quelles sont les différentes formes d’habi-
tations que tu peux observer sur cette photo-
graphie ?
On observe principalement de petites maisons
de ville individuelles sur deux ou trois étages. À
quelques endroits, on aperçoit des immeubles col-
lectifs sous la forme de barres. On distingue enfin,
sur le premier plan à gauche de l’image, quelques
pavillons contemporains.
4. À l’arrière-plan, un nouveau quartier s’est dé-
veloppé. Peux-tu décrire la forme des bâtiments ?
À ton avis, à quoi servent ces bâtiments ?
En effet, à l’arrière-plan, sur les hauteurs de la ville
s’étire un quartier récent composé de bâtiments
à toits plats peu élevés pouvant être assimilés à
des hangars, des usines ou de grandes surfaces
commerciales.
Élaboration de la trace écrite CD-Rom > Cahier de l’élève
L’enseignant distribue à chaque élève une feuille de
calque qui recouvre l’image du doc.1 et leur demande
de discriminer les différentes parties de l’image.
Cette activité, qui peut prendre du temps, conduit
l’élève à isoler la ville historique médiévale, le centre-
ville, les espaces péricentraux et les espaces pé-
riurbains un peu plus éloignés. Elle peut également
être faite à partir de la fiche du CD-Rom.
Mise en intrigue : À ton avis, comment la ville de
Loches s’est-elle agrandie au fil du temps ?
La ville de Loches s’est développée autour du
centre historique composé de la cité médiévale
(cité royale) puis a conquis peu à peu les hauteurs
environnantes. Les élèves sont invités à répondre
de manière collaborative.
SÉANCE 2  Manuel p. 62
Situer la France
Cette deuxième séance a pour objectif de situer
la France sur un globe ou un planisphère, de rap-
peler aux élèves quelques repères concernant le
pays qu’ils habitent et de donner quelques carac-
téristiques climatiques du milieu tempéré auquel
la France appartient.
74 Questionner le monde
Cette séance peut être menée en deux ateliers : l’un
en autonomie (activité 1) et l’autre à l’oral en travail
collaboratif (activité 2). La classe est alors divisée en
deux groupes qui changent d’atelier au bout de 15
minutes environ. La synthèse pourra se faire à la fin
de la séance ou au début de la séance prochaine.
Activité 1 J’observe une carte et je m’interroge
(Doc. 1)
Cette activité est accompagnée de la lecture d’un
planisphère, à l’instar de celui qui se trouve à la
fin du manuel.
1. Sur quel continent se trouve la France ? Dans
quelle zone climatique ?
La France est un pays du continent européen qui
appartient à la zone tempérée.
Les élèves peuvent répondre à cette question en
se référant au planisphère qui se trouve à la fin du
manuel (Doc.3). Il est important de revenir régu-
lièrement au cours de l’année sur l’emboitement :
Continent / Pays / Ville. Ces trois entités géogra-
phiques n’appellent cependant pas une définition
en CE2.
2. Quel est le pays situé au sud de la France ?
Quels sont ceux situés à l’est ?
Il est important de revenir régulièrement au cours de
l’année sur l’orientation à l’aide des points cardinaux.
Au sud de la France, nous trouvons l’Espagne ;
à l’est, la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne,
la Suisse et l’Italie.
3. D’après la carte, quelles sont les villes fran-
çaises situées près des Alpes ? des Pyrénées ?
Près des Alpes, nous trouvons Lyon, Marseille et
Nice ; près des Pyrénées, Toulouse.
Activité 2 J’observe des cartes météorologiques
et je m’interroge (Doc. 2)
Comme nous avons pu le dire précédemment, la
prise en compte de l’état climatique ressenti est
une nouvelle façon d’aborder le climat et, de fait
ici, une première pour les élèves. Les différences
de températures entre l’hiver et l’été 2015 sont
très marquées et permettent de caractériser très
nettement deux saisons.
Si l’hiver 2014-2015 a été proche de la normale
saisonnière pour la majeure partie du pays, l’été
2015 a connu des températures supérieures aux
normales saisonnières de 1 à 3 °C dans le sud-ouest
et la moitié est du pays. Il a été classé au second
rang des étés les plus chauds derrière 2003 (ano-
malie de + 3,2 °C).
4. Quelle est la nature de ces deux documents ?
À quoi servent-ils ?
Le questionnement sur la nature des documents est
un questionnement que nous souhaitons « rituali-
ser ». Il est important de construire un acte réflexe
chez l’élève face un document quelconque qui le
conduit à se demander de quel document il s’agit
et d’où il provient (cf. p. 16 du manuel).
Les cartes météorologiques informent donc du
temps (et non du climat) prévu à 24 heures pour
une date précise (ici le 16 janvier et le 29 août 2015).
Ces cartes font partie des indicateurs qui permettent
de définir, de manière plus générale, le climat d’une
région, d’un pays.
5. À quelles saisons correspondent les deux
dates de ces documents ?
En France (et plus généralement dans l’hémisphère
nord), le mois de janvier correspond à l’hiver et le
mois d’août à l’été.
6. Quel temps faisait-il dans l’est de la France
le 16 janvier 2015 ? Quel temps faisait-il dans
l’ouest de la France le 29 août 2015 ?
Dans l’est de la France, le 16 janvier 2015, les tempé-
ratures étaient froides (entre -4 et 0 °C) et il neigeait.
Dans l’ouest de la France, le 29 août 2015, il faisait
beau et très chaud (entre 24 et 34°C).
7. Quelles différences majeures peux-tu observer
entre les deux saisons ?
Les différences entre l’été et l’hiver sont essentielle-
ment des différences de température très marquées.
Synthèse : La France est un pays du continent
européen situé au milieu de l’hémisphère nord.
Son climat est tempéré avec des hivers froids et
des étés chauds. > CD-Rom > Cahier de l’élève
SÉANCE 3  Manuel p. 63
Se loger en France
Cette troisième séance propose d’observer quelques
types d’habitation des Français. Les deux images
aériennes proposées donnent de l’importance à
l’espace urbain vu aussi bien dans ses marges, au
contact de l’espace rural, que dans son « centre ».
Activité 1 Je découvre une photographie
aérienne d’un paysage périurbain et je m’interroge
(Doc. 1)
Chanceaux-sur-Choisille est un pôle urbain de 3 500
habitants situé dans la couronne périurbaine de la
métropole de Tours en Indre-et-Loire.
Dans cette séance, on privilégiera, par exemple,
une analyse collaborative et orale du document 1 et
on laissera ensuite les élèves travailler en binômes
sur le document 2.
1. D’où cette photographie peut-elle avoir été
prise ?
Il s’agit d’une photographie aérienne. On peut la trou-
ver sur un portail où différents pilotes amateurs mettent
en commun leurs clichés (www.survoldefrance.com).
2. Quels sont les différents types de logements
que tu peux observer sur cette image ?
On observe ici deux types de logements : des pa-
villons au premier plan et une maison de ferme au
second plan.
3. Cette image montre deux types de paysages
qui se touchent, lesquels ? Quelle construction
humaine les sépare ? 4. Comment pourrais-tu
caractériser chacun des deux paysages ?
Deux paysages semblent effectivement se rencon-
trer : au premier plan un paysage urbanisé avec son
lotissement pavillonnaire ; au second plan un pay-
sage à dominante rurale avec des champs ouverts
qui s’étendent autour de la ferme isolée.
Espace
Les deux paysages sont séparés par une route.
Activité 2 Je découvre une vue aérienne
d’un quartier péricentral et je m’interroge (Doc. 3)
Préfecture de l’Eure-et-Loir, Chartres est le centre
d’une communauté d’agglomération d’environ
121 700 habitants. Le quartier de La Madeleine est
un quartier de 6 330 habitants situé au nord-est du
centre de Chartres. Il est composé à 73 % de loca-
taires aux revenus moyens de 24 200 € par ménage.
66 % des logements sont des HLM (habitations à
loyers modérés).
Les questions peuvent faire l’objet de la trace écrite
élaborée collectivement. CD-Rom > Cahier de l’élève
4. Quel type de paysage cette photographie
représente-t-elle ?
La densité de l’habitat permet de conclure à un
espace urbain.
5. Quelles formes de logements apparaissent
sur cette image qui n’étaient pas présents dans
le document 1 ?
Dans cette image, on observe des tours et des
barres.
Attention à bien corriger les élèves. Ils ne doivent
pas assimiler, à la simple observation, une tour ou
une barre à une « HLM ». L’acronyme ne renvoie qu’à
un mode d’accès au logement et non à sa forme
architecturale. Il existe par exemple des pavillons
en habitation à loyer modéré. La Madeleine a été
déclarée zone d’urbanisation prioritaire (ZUP) au
début des années 1960. Les grands ensembles de la
Madeleine ont fait l’objet de deux plans de construc-
tions entre 1965 et 1971.
Vivre en France 75
6. À ton avis, quels avantages peuvent avoir ces
habitations par rapport à celles du document 1 ?
Il s’agit d’habitations économiques. Le peu d’em-
prise au sol permet de loger sur plusieurs étages
un grand nombre de familles sur des terrains situés
en périphérie du centre-ville, là où les terres sont
moins chères.
Prolongement CD-Rom > Banque d’images
Les trois images proposées dans le CD-Rom per-
mettent de comparer les caractéristiques des trois
types d’habitats : rural, individuel urbain et collectif
urbain.
Synthèse : En France, on trouve de petites maisons
de ville individuelles, des maisons de ferme, des
pavillons individuels et de grands ensembles
(tours et barres). CD-Rom > Cahier de l’élève
SÉANCE 4  Manuel p.64
Se nourrir en France
Les deux photographies présentées veulent attirer
l’attention des élèves sur les deux endroits où les
Français se procurent aujourd’hui les produits alimen-
taires qu’ils consomment. Elles permettent également
de proposer un début de réflexion sur les produits
consommés. Un défaut pourrait être reproché à ces
deux documents, c’est celui de l’absence d’évocation
des produits préparés ou pré-cuisinés qui consti-
tuent une grande part des produits consommés par
les ménages français. On pourrait donc compléter
l’étude par la lecture d’un prospectus publicitaire
d’une grande enseigne et procéder à un classement
des produits alimentaires proposés.
Pour cette séance, la classe peut être divisée en deux
groupes. Chaque groupe répond à l’écrit à une des
deux activités. Au moment de la mutualisation, un
rapporteur est désigné par le groupe pour présenter
à l’ensemble de la classe les réponses obtenues.
Activité 1 J’observe une image et je m’interroge
(Doc. 1)
La photographie a été prise sur un marché de Toulon
un dimanche matin. Cette image met l’accent sur
les circuits courts et locaux.
1. Quels sont les produits que tu connais ?
Sur les étalages, on peut reconnaitre des carottes,
des poivrons, des aubergines, des concombres,
des tomates, des haricots verts, des oignons, des
melons.
2. Où la photographie a-t-elle été prise ?
La photographie a été prise sur un marché de Tou-
lon, en ville donc.
76 Questionner le monde
3. D’où viennent ces produits ?
Ces produits viennent des espaces maraichers ou
ruraux locaux (c’est-à-dire dans un rayon de 80 à
200 km).
Activité 2 J’observe une image et je m’interroge
(Doc. 2)
L’image a été prise dans un supermarché, au rayon
boucherie. La différence entre supermarché et hy-
permarché se situe essentiellement dans la superficie
de vente. La supérette a une superficie inférieure
à 400m² ; le supermarché une superficie comprise
entre 400 et 2500 m² ; l’hypermarché une superficie
supérieure à 2500 m².
4. Où se situe cette scène ?
Dans une grande surface en libre service (super-
marché ou hypermarché).
5. Quels produits la cliente a-t-elle dans son cad-
dy ? Que s’apprête-t-elle à acheter ?
Dans le caddy, on peut observer des fleurs, des
oignons, de la salade, des oranges, des carottes.
Elle s’apprête à acheter de la viande.
6. Classe ces produits.
Ces produits peuvent être classés en produits ali-
mentaires et produits non-alimentaires. Les produits
alimentaires peuvent à leur tour être classés en
fruits, légumes et viande.
Synthèse : Les Français font leurs courses en pro-
duits alimentaires principalement en grande sur-
face et parfois sur les marchés locaux. CD-Rom >
Cahier de l’élève
SÉANCE 5  Manuel p. 65
Travailler en France
La dernière séance porte sur le travail en France.
Quelles sont les activités économiques des actifs
en France ? Comment ces activités économiques
transforment-elles ou ont-elles transformé les pay-
sages ces dernières années ?
La première activité proposée est une activité de
sensibilisation. Elle peut être menée à l’oral de
manière collaborative à partir des trois images du
manuel, voire d’une collection d’images que les
élèves pourraient être invités à classer.
La seconde activité peut être une activité individuelle
dans le cadre de laquelle les réponses seraient
rédigées par chaque élève puis mutualisées.
Activité 1 J’observe trois images et
je m’interroge (Doc. 1)
Ces images font référence aux trois secteurs éco-
nomiques classiques. Elles sont là pour initier les
élèves à ce classement simple mais n’appellent
pas à une définition de ces secteurs ni même à
l’évocation de la terminologie usuelle de secteur
primaire, secondaire et tertiaire qui ne semble pas
nécessaire à la compréhension de l’exercice.
1. Quelle activité représente chacune des trois
images ?
La pêche, le travail en usine, le travail dans un
central d’appel.
2. Fais correspondre chaque activité au domaine
qui lui correspond : Exploitation des ressources
de la terre et de la mer ; transformation de ces
ressources ; services entre les personnes.
Cette zone d’activités a été établie à proximité d’une
grande voie de circulation.
6. Observe bien le document et essaie de retrou-
ver quelles activités sont réalisées dans cette
zone.
Les bâtiments semblent essentiellement corres-
pondre à des bâtiments commerciaux (concession
automobile, matériaux de construction…) ou des
bâtiments de loisirs (bowling).
Cette vaste zone d’activités montre l’importance des
activités liées aux « services entre les personnes »
et constituent donc un témoignage de la forte
tertiarisation de l’économie française.

Image Activité Domaine Synthèse : En France, si tous les domaines d’ac-

tivités sont présents, le domaine des services
Exploitation des semble tout de même dominant. Il a transformé,
A Pêche ressources de la terre par exemple, la périphérie des villes. CD-Rom >
et la mer
Cahier de l’élève
Transformation

Espace
B Travail en usine
de ces ressources
INTERDISCIPLINARITÉ  Manuel p. 66-67
Travail dans
Services entre Comment représenter ma région
C un central
les personnes
d’appels à la manière d’un atlas illustré ?
3. Connais-tu d’autres activités qui sont liées à Lecture • Album
l’un de ces trois domaines ? Cartes, Voyage parmi mille curiosités et merveilles
est un album grand format réalisé par deux artistes
Domaine Exemples d’activités polonais, Aleksandra et Daniel Mizielinski, et pu-
Exploitation blié par Rue du Monde en 2012. Cet album peut
des ressources Agriculture, élevage constituer un premier atlas pour les élèves de CE2,
de la terre et la mer même s’il ne remplit pas toutes les caractéristiques
d’un atlas. Il ne réunit, par exemple, que 40 pays
Industrie automobile,
Transformation du monde regroupés par continents.
industrie textile, industrie
de ces ressources Dans cet album, chaque pays est présenté par
agroalimentaire…
deux enfants (un garçon et une fille) qui figurent
Services entre Transports, enseignement,
près de la légende. Le choix de leurs prénoms est
les personnes santé, commerce…
une première entrée dans le paysage culturel de
chaque pays. Pour la France, les deux enfants se
Activité 2 J’observe une image et je m’interroge nomment Zoé et Antoine et se situent dans le coin
(Doc. 2) inférieur gauche de la planche. La carte qui occupe
l’intégralité de la double page répond à une charte
Cette image aérienne représente une zone d’acti-
graphique qui peut constituer une première entrée
vités dans la périphérie de Clermont-Ferrand (Puy-
dans le langage cartographique : le pays évoqué est
de-Dôme). Hormis la présence du Puy de Dôme
en beige, les pays limitrophes en brun ; le réseau
à l’arrière-plan, elle ressemble à n’importe quelle
hydrographique et la mer en bleu, les villes en rouge
autre zone d’activités développée en périphérie
notifiées par un point ; les frontières terrestres sont
des villes françaises voire européennes. matérialisées par un double trait.
Les questions peuvent faire l’objet de la trace écrite À partir de cette base cartographique, les auteurs
élaborée collectivement (CD-Rom > Cahier de l’élève) ont fait le choix de représenter le pays par les spé-
4. À quels détails vois-tu qu’il s’agit d’une zone cificités culturelles qui les distinguent d’autres pays :
d’activités ? monuments, architecture, spécialités culinaires,
folklores, fêtes, hommes et femmes célèbres…
5. Quelle est la forme des différents bâtiments ?
Comment accède-t-on à cette zone d’activités ? 1. J’observe la carte de France
La forme des bâtiments est un indicateur important : Cette première observation de la carte invite les
les bâtiments sont vastes, à toits plats. élèves à repérer les éléments du langage cartogra-

Vivre en France 77
phique. Ils doivent ainsi repérer les mers, les villes,
les fleuves, les régions, les montagnes et les pays
limitrophes.
2. J’observe la carte de la Bretagne
À partir des questions 2 et 3, les élèves relèvent ce
qui fait « curiosité » ou spécificité de la région Bre-
tagne et propose un classement de ces spécificités.
Des monuments célèbres : les menhirs de Carnac, le
centre-ville médiéval de Rennes, le phare du Four.
Des constructions traditionnelles : la maison bre-
tonne en granit
Des activités : la pêche.
Des coutumes : le costume traditionnel de la Bre-
tonne
Des paysages : la côte rocheuse.
3. Je représente ma région
On demande ensuite aux élèves de rechercher ce
qui fait la particularité de leur région. Les guides
touristiques de la région, les publicités sont ici de
bons outils pour leur permettre de découper ces
particularités.
La deuxième étape du travail proposé est de de-
mander aux élèves de dessiner le fond de carte
de leur région en utilisant la charte graphique uti-
lisée par les auteurs de l’album. Pour ce faire, nous
proposons de travailler sur calque à partir de la
photocopie d’une carte touristique de la région
ou bien de travailler sur un fond de carte du CD-
Rom : France / les régions (CD-Rom > matériel collectif).
Les élèves font figurer sur le calque : mers, réseau
hydrographique majeur, villes importantes, mon-
tagnes. Les régions limitrophes sont coloriées en
brun et la région concernée en beige.
La dernière phase du travail consiste à faire reporter
sur le fond de carte quelques particularités régio-
nales, soit sous la forme de collages soit sous celle
de dessins réalisés par les élèves.
Prolongement
En 2014, Rue du Monde et le couple Mizielinski
ont sorti un cahier d’activités créatives et artis-
tiques pour accompagner l’album Cartes, il porte
le titre suivant Cartes, le grand carnet d’activités.
On y trouve 36 planches détachables permettant
de créer des cartes, des drapeaux, de jouer en
explorant le monde.
78 Questionner le monde
JE FAIS LE BILAN
 Manuel p. 68
Je vérifie si j’ai compris
Cet exercice permet aux élèves d’isoler les éléments
qu’ils n’ont pas étudiés dans la séquence et qui ne
font pas partie de ce que l’on peut trouver en France
métropolitaine : une famille d’esquimaux (b), un dé-
sert de sable (e), une pirogue (h). > CD-Rom > Matériel
Les élèves sont ensuite invités à répondre collec-
tivement à la question suivante : Comment les
hommes vivent-ils en France ?
Mots-clés : milieu tempéré – logement collectif
– activités économiques – paysages urbains
La France est située dans un milieu tempéré : les
étés sont chauds et les hivers sont frais. Les Fran-
çais vivent dans des logements collectifs (tours
ou barres) ou bien dans des logements individuels
(pavillons, maison de ville). Les activités écono-
miques françaises sont très variées (agriculture,
pêche, industrie, commerces) et transforment les
paysages urbains (ville) et ruraux (campagne).
Je me repère dans l’espace
Parmi les lieux à savoir repérer sur une carte, nous
avons retenu : quelques villes françaises (Paris, Lille,
Brest, Nantes, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Marseille,
Nice, Lyon, Clermont-Ferrand, Strasbourg), les pays
limitrophes de la France. Les élèves doivent de plus
savoir localiser la France et la zone tempérée sur un
planisphère.
Prolongement CD-Rom > Matériel/Évaluation
Les cartes du manuel, p. 68, sont proposées en
version vierges sur le CD-Rom, ainsi qu’une éva-
luation des acquis du chapitre.