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Première scientifique
Lycée Louis-le-Grand
Sébastien Jarraud
2018–2019
Sommaire
1 Logique et ensembles 5
4 Arithmétique dans Z 67
3
1 Logique et ensembles
A B A^B A_B
V V V V A A
V F F V et V V
F V F V F V
F F F F
A ” B.
Théorème 1.1
Soient A, B et C des assertions.
¬
A”A (réflexivité)
A ” B ùñ B ” A (symétrie)
®
ppA ” Bq ^ pB ” Cqq ùñ pA ” Cq (transitivité)
Remarque
Pour toutes assertions A et B, on a :
A_B ” B_A et A ^ B ” B ^ A.
5
1 Logique et ensembles
6
1.1 Les bases de la logique
Démonstration
On a les tables de vérité suivantes :
A V V V V F F F F
B V V F F V V F F
C V F V F V F V F
A^B V V F F F F F F
pA ^ Bq _ C V V V F V F V F
A_C V V V V V F V F
B_C V V V F V V V F
pA _ Cq ^ pB _ Cq V V V F V F V F
et
A V V V V F F F F
B V V F F V V F F
C V F V F V F V F
A_B V V V V V V F F
pA _ Bq ^ C V F V F V F F F
A^C V F V F F F F F
B^C V F F F V F F F
pA ^ Cq _ pB ^ Cq V F V F V F F F
A V V F F
B V F V F
A ùñ B V F V V
Théorème 1.5
Soient A et B des assertions. Alors :
pA ùñ Bq ” p A _ Bq.
Démonstration
7
1 Logique et ensembles
On a :
B ùñ A ” p Bq _ A (définition de ùñ)
” B_ A (raisonnement par l’absurde)
” A_B
” A ùñ B. (définition de ùñ)
pA ùñ Bq ^ pB ùñ Cq.
Alors :
A ùñ C.
x P E.
A Y B “ tx, px P Aq _ px P Bqu
A X B “ tx, px P Aq ^ px P Bqu
BzA “ tx, px P Bq ^ px R Aqu
x P E.
8
1.2 Ensembles, parties, éléments
AYB
A B AXB
9
1 Logique et ensembles
@x, x P A ùñ x P E.
On note :
A Ă E.
On note P pEq l’ensemble des parties de E
Remarque
Étant donné un ensemble E, les ensembles H et E sont des parties de E.
Définition 1.6 (Egalité de deux ensembles)
Soit E et F des ensembles.
On dit que l’ensemble E est égal à l’ensemble F lorsque :
EĂF et F Ă E.
On vérifie que :
Théorème 1.9
Soient E, F et G des ensembles.
¬
E“E (réflexivité)
E “ F ùñ F “ E (symétrie)
®
pE “ F et F “ Gq ùñ E “ G (transitivité)
Théorème 1.10
Il existe un unique ensemble vide.
Démonstration
Soit H1 et H2 des ensembles vides. On a vu que :
H1 Ă H 2 et H2 Ă H1 .
10
1.2 Ensembles, parties, éléments
¬ pE Y Fq Y G “ E Y pF Y Gq
E YH “ HYE “ E
® E YF “ F YE
Théorème 1.12
Soient E,F et G des ensembles. Alors :
¬ pE X Fq X G “ E X pF X Gq
E XH “ HXE “ H
® E XF “ F XE
Théorème 1.13
Soient E un ensemble et A un partie de E. Alors :
¬ A Y E “ E et A X E “ A
A Y pEzAq “ E et A X pEzAq “ H
Théorème 1.14
Soient E et F des ensembles. Alors :
pE X Fq Ă E Ă pE Y Fq.
Démonstration
Montrons que :
EzpA Y Bq “ pEzAq X pEzBq
— Montrons que :
EzpA Y Bq Ă pEzAq X pEzBq.
Soit x P EzpA Y B. Par définition, on a :
xPE et x R A Y B.
Donc :
x R A et x R B.
Ainsi :
x P EzA et x P EzB.
On obtient :
x P pEzAq X pEzBq.
11
1 Logique et ensembles
— Montrons que :
pEzAq X pEzBq Ă EzpA Y Bq.
Soit x P pEzAq X pEzB. Par définition, on a :
x P EzA et x P EzB.
Donc :
xRA et x R B.
Ainsi :
x R EzpA Y Bq.
On obtient :
x P EzpA Y Bq.
On montre de façon analogue que :
Théorème 1.16
Soient E, F et G des ensembles. Alors :
E Y pF X Gq “ pE Y Fq X pE Y Gq et E X pF Y Gq “ pE X Fq Y pE X Gq.
Démonstration
Montrons que :
A Y pB X Cq “ pA Y Bq X pA Y Cq.
— Montrons que :
A Y pB X Cq Ă pA Y Bq X pA Y Cq.
x P A ou x P B X C.
x P A Y B et x P A Y C
Donc :
x P pA Y Bq X pA Y Cq.
12
1.2 Ensembles, parties, éléments
A B C
13
2 Équations et systèmes d’équations
2.1 Généralités
Intuitivement, une équation est une égalité comportant une ou plusieurs in-
connues. Résoudre cette équation, c’est déterminer toutes les valeurs possibles
de ses inconnues.
— x2 “ 2x ` 3 Cette équation a une seule inconnue. Les solutions sont des
réels. Par exemple ´1 et 3 sont des solutions. L’ensemble des solutions
est un ensemble de réels.
— a2 ´ b2 “ 24 Cette équation a deux inconnues. Les solutions sont des
couples pa, bq, où a et b sont des réels. Par exemple, les couples p5, 1q,
p7, 5q sont des solutions. Par contre, le couple p1, 5q n’est pas solution.
L’ensemble des solutions est un ensemble de couple de réels.
— x2 ` y 2 “ z2 Cette équation a trois inconnues. Les solutions sont des
triplets pa, b, cq, où a, b et c sont des réels. Par exemple, les triplets p3, 4, 5q,
p0, 0, 0q sont des solutions. L’ensemble des solutions est un ensemble de
triplets de réels.
On précise parfois un ensemble dans lequel on cherche les solutions de
l’équation. Ainsi, par exemple, la deuxième équation peut être résolue en
cherchant des réels a et b ou bien en cherchant des entiers relatifs. Dans le
premier cas, il y a une infinité de solutions tandis que dans le second, il y a un
nombre fini de solutions.
15
2 Équations et systèmes d’équations
x3 ` 3 “ ´x et x3 ` x ` 3 “ 0.
Une solution d’un système d’équations est une solution commune à toutes
les équations qui constituent ce système. Lorsque le système comporte deux
16
2.1 Généralités
inconnues, une solution est un couple de réels px, yq, lorsque le système com-
porte trois inconnues, une solution est un triplet de réels px, y, zq... Résoudre
un système d’équations consiste à trouver toutes les solutions de ce système.
Théorème 2.3
Soient S1 , S2 et S3 des systèmes d’équations.
¬ Le système S1 est équivalent à lui-même (réflexivité).
Si le système S1 est équivalent au système S2 , alors le système S2 est équivalent
au système S1 (symétrie).
® Si le système S1 est équivalent au système S2 et le système S2 équivalent au
système S3 , alors le système S1 est équivalent au système S3 (transitivité).
Théorème 2.4 ¬ Lorsque l’on ajoute un réel aux deux membres d’une équation
d’un système, on obtient un système équivalent.
Lorsque l’on multiplie par un réel non nul les deux membres d’une équation
d’un système, on obtient un système équivalent.
® Si l’on ajoute à une équation d’un système une combinaison linéaire des autres
équations de ce système, on obtient un système équivalent.
En effet, on ajoute ´2x aux deux membres de la première équation pour passer
du premier système au second.
17
2 Équations et systèmes d’équations
18
2.2 Équations du premier et du second degré
Théorème 2.6
Soient a et b des réels.
¬ Si le produit ab est nul, alors le réel a ou le réel b est nul.
Si le réel a ou le réel b est nul, alors le produit ab est nul.
ab “ 0.
1
Supposons que le réel a soit non nul. Alors a admet un inverse . On
a
1
multiplie l’égalité précédente par et on obtient :
a
1
ˆ aab “ b “ 0 . . .
a
ab “ 0 ˆ b
“ p1 ´ 1q ˆ b (Définition de l’opposé de 1)
“ b´b (Distributivité)
“ 0. (Définition de l’opposé de b)
Corollaire 2.1
Soient a et b des réels.
a
¬ Si la fraction est nulle, alors le réel a est nul et le réel b est non nul.
b
a
Si le réel a est nul et le réel b non nul, alors la fraction est nulle.
b
x2 “ a. (pEq)
¬ Si
? le réel?a est strictement positif, alors l’équation pEq admet deux solutions,
a et ´ a.
Si le réel a est nul, alors l’équation pEq admet une unique solution qui est 0.
® Si le réel a est strictement négatif, alors l’équation pEq n’admet pas de solution.
19
2 Équations et systèmes d’équations
20
2.2 Équations du premier et du second degré
4x2 “ x2 ` 8x ` 16 (E3 )
x2 ` 8x ` 16 “ px ` 4q2 .
4x2 ´ px ` 4q2 “ 0.
x´4 “ 0 ou 2x ` 4 “ 0.
21
2 Équations et systèmes d’équations
Démonstration
Soit x P R. On a :
˜ˆ ¸
b 2 b2 ´ 4ac b2 b2
˙ ˆ ˙
2 b 4ac
a x` ´ “ a x ` ˆx` 2 ´ 2 ` 2
2a 4a2 a 4a 4a 4a
ˆ ˙
b c
“ a x2 ` ˆ x `
a a
“ ax2 ` bx ` c.
ax2 ` bx ` c “ 0. (E)
Posons :
∆ “ b2 ´ 4ac.
Le réel ∆ est appelé discriminant de l’équation pEq.
¬ Si le réel ∆ est strictement positif, alors l’équation pEq admet les réels suivants
pour uniques solutions réelles :
? ?
´b ´ ∆ ´b ` ∆
et .
2a 2a
Si le réel ∆ est égal à 0, alors l’équation pEq admet le réel suivant pour unique
solution réelle :
b
´ .
2a
® Si le réel ∆ est strictement négatif, alors l’équation pEq n’admet pas de solution
réelle.
Remarque
Les deux premiers cas peuvent être réunis en un seul.
22
2.2 Équations du premier et du second degré
Démonstration
D’après le lemme précédent et puisque le réel a est non nul, l’équation pEq est
équivalente à l’équation suivante :
ˆ ˙2
b ∆
x` ´ “ 0.
2a 4a2
∆
‚ On suppose que le réel ∆ est positif. Le réel
étant positif, on a :
4a2
˜ ? ¸˜ ? ¸
b 2
ˆ ˙
∆ b ∆ b ∆
@x P R, x` ´ 2 “ x` ´ x` ` .
2a 4a 2a 2a 2a 2a
x2 ´ x ´ 1 “ 0.
Exemple
Résolvons sur R l’équation du second degré suivante :
x2 ` x ` 1 “ 0.
23
2 Équations et systèmes d’équations
D’où :
1 ´ a ´ a2 “ a2 .
Puis :
2a2 ` a ´ 1 “ 0.
2x2 ` x ´ 1 “ 0. (E 1 )
1
Donc, l’équation pEq admet pour unique solution réelle.
2
24
2.2 Équations du premier et du second degré
25
2 Équations et systèmes d’équations
26
2.3 Systèmes d’équations
˙ ˆ
1
Finalement, le système S1 admet une unique solution, le couple 0, .
2
2. Résolvons sur R2 le système suivant :
#
2x ´ y “ 3
. (S2 )
´6x ` 3y “ ´4
´x ` 2y “ ´1.
S “ px, yq P R2 , Dt P R, x “ 2t ` 1 et y “ t .
(
— Soit t P R. On a :
´p2t`q ` 2t “ ´1.
Donc, le couple p2t ` 1, tq appartient à l’ensemble S.
— Réciproquement, soit px, yq un élément de l’ensemble S. On a donc :
´x ` 2y “ ´1.
D’où :
x “ 2y ` 1.
27
2 Équations et systèmes d’équations
On pose alors :
t “ y.
Et on a bien :
x “ 2t ` 1.
Finalement, l’ensemble des solutions du système S3 est :
px, yq P R2 ,
(
Dt P R, x “ 2t ` 1 et y “ t .
detpSq “ ab1 ´ a1 b.
Remarque 1. Dans cette définition, l’ordre dans lequel sont écrites les équa-
tions est important.
2. Les réels c et c1 n’interviennent pas dans le calcul du déterminant.
3. Il est également possible de définir le déterminant d’un système linéaire
de trois équations à trois inconnues ou plus mais les formules sont vite
nettement plus compliquées. Par exemple, le système
$
&ax ` by ` cz “ d
’
a1 x ` b1 y ` cz “ d 1
’
% 2
a x ` b2 y ` c2 z “ d 3
a pour déterminant :
28
2.3 Systèmes d’équations
Théorème 2.10
Soient a, b, c, a1 , b1 , c1 des réels. On considère le système linéaire suivant :
#
ax ` by “ c
. (S)
a1 x ` b1 y “ c1
¬ Si le déterminant du système S est non nul, alors ce système admet une unique
solution réelle.
Si le déterminant du système S est nul, alors ce système admet aucune solution
réelle ou une infinité de solutions réelles.
ab1 ´ a1 b “ 0.
b1 c ´ bc1
$
&x “
’
ab11 ´ a11b .
%y “ ac ´ a c
’
ab1 ´ a1 b
2e cas : b “ 0 Remarquons que puisque le déterminant est non nul, il
en est de même des réels a et b1 . Le système S est donc équivalent par
1
multiplication par non nul au système suivant :
a
# c
x“
a .
a1 x ` b1 y “ c1
29
2 Équations et systèmes d’équations
De plus :
Ainsi, pour tout réel t, le couple px0 ` tb1 , y0 ´ ta1 q est solution du
système S. . .
2e cas : a “ b “ a1 “ b1 “ 0 Alors, puisque le système S a une solution,
les réels c et c1 sont nuls et tout couple de réels est solution du système
S.
30
2.4 Exercices
2.4 Exercices
2.4.1 Résolutions d’équations
x2 ` 2x ´ 1 3x 4x ` 1 11
pE1 q “ 2x ´ 1 pE2 q ´ “´
x`1 x`2 x´2 5
3x2 ` 10x ` 8
pE3 q “ 2x ` 5
x`2
31
2 Équations et systèmes d’équations
x2
pE1 q 3x2 ´ 7x ` 4 “ 0 pE2 q ´7x2 ´ 6x ` 1 “ 0 pE3 q ´x`1 “ 0
4 ?
pE4 q x2 ´ x ´ 6 “ 0 pE5 q 4x2 ` 2x ´ 20 “ 0 pE6 q x2 ´ 2x ´ 4 “ 0
´? ¯ ?
Exercice 2.8 Équation 4x2 ´ 2 3`1 x` 3 “ 0
Résoudre sur R l’équation suivante :
´? ¯ ?
2
4x ´ 2 3 ` 1 x ` 3 “ 0.
x2 ` px ` q “ 0.
32
2.4 Exercices
x2 x ? 2 1
1. ` `1 2. 2x ` 4x ` ?
4 2 2
3. ´x2 ` x ` 7 4. 13x2 ´ 25x ` 10
Autres équations
x6 “ 1. (E)
1 1
pE1 q x2 “ 1 ` x pE2 q x “ 1 ` pE3 q x “ 1 `
1 ` 1x 1 ` 1`1 1
x
˘2
Équation 1 ´ 1 ´ x2 “ x
`
Exercice 2.14
Résoudre sur R l’équation suivante :
˘2
1 ´ 1 ´ x2 “ x.
`
33
2 Équations et systèmes d’équations
x2 5x
Exercice 2.16 Équation 2
´ `6 “ 0
x ` 4x ` 4 x ` 2
Résoudre sur R l’équation suivante :
x2 5x
2
´ ` 6 “ 0.
x ` 4x ` 4 x ` 2
1. (Première méthode)
a) Montrer que l’équation pEq est équivalente à l’équation suivante :
1 2
ˆ ˙ ˆ ˙
1
x` ´3 x` ` 2 “ 0.
x x
b) Résoudre sur R l’équation suivante :
y 2 ´ 3y ` 2 “ 0. (pE 1 q)
c) Résoudre sur R l’équation pEq.
2. (Seconde méthode) Résoudre sur R l’équation pEq en reconnaissant le
début d’un carré.
3. En s’inspirant de la méthode suivie à la question 1, résoudre l’équation
suivante :
x4 ´ 11x3 ´ 28x2 ` 11x ` 1 “ 0.
b
?
Exercice 2.19 Équation x ` 2x “ x
Résoudre sur R l’équation suivante :
b
?
x ` 2x “ x.
34
2.4 Exercices
Exercice 2.22
Résoudre sur R2 le système suivant :
&1 ` 1 “ 4
$
x y 15 .
xy “ 60
%
35
2 Équations et systèmes d’équations
$
&ax ` by ` z “ 1
’
x ` aby ` z “ b (S)
’
x ` by ` az “ 1
%
Montrer que un couple de réel pa, bq est solution du système S si, et seulement
si, les réels a et b sont les solutions de l’équation E.
36
2.4 Exercices
Exercice 2.30
Déterminer deux entiers relatifs tels que l’un est le triple de l’autre et le
produit des deux est égal à 1 215.
37
2 Équations et systèmes d’équations
38
3 Raisonnement par récurrence et
compléments de calcul algébrique
3.1 Raisonnement par récurrence
Nous admettons le résultat suivant :
Théorème 3.1 (raisonnement par récurrence)
Soit n0 P N. Pour tout entier naturel n ě n0 , An désigne une assertion. On suppose :
¬ L’assertion An0 est vraie ;
pour tout entier naturel n ě n0 , si l’assertion An est vraie, alors l’assertion
An`1 est vraie.
Alors, l’assertion An est vraie pour tout entier naturel n supérieur ou égal à n0 .
Une démonstration par récurrence s’effectue en deux étapes : initialisation
et hérédité.
Notation (puissances naturelles)
Soit x P R. On définit les puissances naturelles du réel x en posant :
#
x0
.
xn`1 “ xn x
Théorème 3.2
On a :
@px, p, qq P R ˆ N2 , x p x q “ x p `q .
Démonstration
Soit px, pq P R ˆ N. Montrons par récurrence que, pour tout q P N, l’assertion
suivante est vraie :
xp xq “ xp`q (Aq )
Initialisation On a :
xp x0 “ xp ˆ 1 (définition)
p
“x (1 neutre de la multiplication)
“ x p `0 . (0 neutre de l’addition)
39
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
pxp q0 “ 1.
Et :
xpˆ0 “ x0
“ 1. (définition)
40
3.1 Raisonnement par récurrence
Démonstration
Soit px, yq P R2 . Montrons par récurrence que, pour tout p P N, l’assertion
suivante est vraie :
xp y p “ pxyqp (Ap )
xq0 y 0 “ 1 et pxyq0 .
Corollaire 3.2
On a : ˆ ˙p
ˇ 1 1
@px, pq P R ˆ N, “ p.
x x
Démonstration
Soit px, pq P Rˇ ˆ N. On a :
ˆ ˙p ˆ
1 p
˙
p 1
x ˆ “ xˆ (théorème 3.3)
x x
p
“1 (définition de l’inverse)
“ 1.
Corollaire 3.3
On a : ˆ ˙p
ˇ x xp
@px, y, pq P R ˆ R ˆ N, “ p.
y y
Démonstration
41
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
Soit px, y, pq P R ˆ Rˇ ˆ N. On a :
1 p
ˆ ˙q ˆ ˙
x
“ xˆ (notation fractionnaire)
y y
ˆ ˙p
1
“ xp (théorème 3.3)
y
1
“ xp ˆ p (corollaire 3.2)
y
xp
“ p. (notation fractionnaire)
y
Notation (puissances relatives)
Soit x P Rˇ . On pose :
1
@p P ZzN, xp “ .
x´p
Théorème 3.4
on a :
1
@px, nq P Rˇ ˆ Z, xn “ .
x ´n
Démonstration
Soit px, nq P Rˇ ˆ Z.
1er cas : n “ 0 Le résultat est immédiat.
2e cas : n P ZzN Le résultat est vraie par définition des puissances relatives.
3e cas : n P Nˇ On a :
1 1
´ n
“ 1 (définition puissances relatives)
x xn
“ xn .
Théorème 3.5
On a :
@px, p, qq P Rˇ ˆ Z2 , x p x q “ x p `q .
Démonstration
Soit px, p, qq P Rˇ ˆ Z2 .
1er cas : p ě 0 et q ě 0 C’est le théorème 3.2.
2e cas : p ě 0 q ă 0 et p ` q ě 0 On a :
xp “ xp`q´q
“ xp`q x´q (cas précédent).
On en déduit le résultat en multipliant par xq .
42
3.1 Raisonnement par récurrence
3e cas : p ě 0, q ă 0 et p ` q ă 0 On a :
x p “ x ´q `p `q
“ x ´q x p `q (cas précédent)
1 1
xp xq “ ˆ (définition puissances relatives)
x ´p x ´q
1
“ ´p ´q
x x
1
“ ´pp`qq (théorème 3.2)
x
“ x p `q . (définition puissances relatives)
Théorème 3.6
On a :
@px, p, qq P Rˇ ˆ Z2 , pxp qq “ xpq .
Démonstration
Soit px, p, qq P Rˇ ˆ Z2 .
1er cas : p ě 0 et q ě 0 C’est le théorème 3.1.
2e cas : p ě 0 et q ă 0 On a :
1
pxp qq “ (définition puissances relatives)
pxp q´q
1
“ (théorème 3.1)
x´pq
“ xpq . (définition puissances relatives)
3e cas : p ă 0 et q ě 0 On a :
1 q
ˆ ˙
p q
px q “ (définition puissances relatives)
x ´p
1
“ ´p q (corollaire 3.2)
px q
1
“ ´pq (théorème 3.1)
x
“ xpq . (définition puissances relatives)
43
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
4e cas : p ă 0 et q ă 0 On a :
1
pxp qq “ (définition puissances relatives)
pxp q´q
1
“` ˘ ´q (définition puissances relatives)
1
x´p
1
“ 1
(corollaire 3.2)
´q
px´p q
1
“ 1
(théorème 3.1)
xpq
pq
“x .
Théorème 3.7
On a :
@px, y, pq P pRˇ q2 ˆ Z, xp y p “ pxyqp .
Démonstration
Soit px, y, pq P pRˇ q2 ˆ Z.
1er cas : p ě 0 C’est le théorème 3.3.
2e cas : p ă 0 On a :
1 1
xp y p “ ˆ (définition puissances relatives)
x ´p y ´p
ˆ ˙´p ˆ ˙´p
1 1
“ (corollaire 3.2)
x y
1 1 ´p
ˆ ˙
“ ˆ (théorème 3.3)
x y
ˆ ˙´p
1
“
xy
1
“ (corollaire 3.2)
pxyq´p
“ pxyqp . (définition puissances relatives)
Corollaire 3.4
On a : ˆ ˙p
1 1
@px, pq P Rˇ ˆ Z, “ p.
x x
44
3.2 Sommes et produits
Corollaire 3.5
On a :
ˆ ˙p
ˇ 2 x xp
@px, y, pq P pR q ˆ Z, “ p.
y y
Exemple
Montrons que :
n
ÿ 1 1
@n P Nˇ , “ 1´ .
kpk ` 1q n`1
k “1
n
ÿ 1 1
“ 1´ . (Pn )
kpk ` 1q n`1
k “1
Initialisation On a :
1
ÿ 1 1 1 1
“ et 1´ “ .
kpk ` 1q 2 2 2
k “1
45
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
`1
nÿ n
1 ÿ 1 1 ÿ
“ ` (définition de )
kpk ` 1q kpk ` 1q pn ` 1qpn ` 2q
k “1 k “1
1 1
“ 1´ ` (Pn est vraie)
n ` 1 pn ` 1qpn ` 2q
n`2´1
“ 1´
pn ` 1qpn ` 2q
1
“ 1´ .
n`2
n
ÿ npn ` 1qp2n ` 1q
k2 “ .
6
k “1
n
ÿ npn ` 1qp2n ` 1q
k2 “ . (Qn )
6
k “1
Initialisation On a :
1ˆ2ˆ3
“1
6
46
3.2 Sommes et produits
47
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
`1
nÿ n
ÿ ÿ
x i ` yi “ pxi ` yi q ` xn`1 ` yn`1 (définition de )
i “1 i “1
ÿ n n
ÿ
“ xi ` yi ` xn`1 ` yn`1 (An vraie)
i “1 i “1
ÿ n n
ÿ
“ xi ` xn`1 ` yi ` yn`1 (commutativité de `)
i “1 i “1
nÿ`1 `1
nÿ ÿ
“ xi ` yi . (définition de )
i “1 i “1
n
ÿ n
ÿ
@pxi qi PNn P Rn , axi “ a xi . (Bn )
i “1 i “1
Initialisation Soit x1 P R. On a :
1
ÿ ÿ
axi “ ax1 (définition de )
i “1
1
ÿ ÿ
“a xi . (définition de )
i “1
48
3.2 Sommes et produits
49
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
n2 1
1 ` 2 ` 3 ` ¨¨¨ ` n “ `nˆ
2 2
Démonstration
Soit n P Nˇ .
— On a :
n
ÿ n
ÿ n
ÿ
2 k“ k` k
k “1 k “1 k “1
ÿ n ÿ n
“ k` n`1´k
k “1 k “1
ÿ n ÿ n n
ÿ
“ k` pn ` 1q ´ k
k “1 k “1 k “1
“ npn ` 1q . . .
— On a :
n
ÿ n
ÿ
pk ` 1q3 “ k 3 ` 3k 2 ` 3k ` 1
` ˘
k “1 k “1
ÿ n n
ÿ n
ÿ
“ k3 ` 3 k2 ` 3 k`n (linéarité)
k “1 k “1 k “1
n n
ÿ ÿ 3npn ` 1q
“ k3 ` 3 k2 ` ` n. (calcul précédent)
2
k “1 k “1
50
3.2 Sommes et produits
D’autre part :
n
ÿ `1
nÿ
pk ` 1q3 “ k3
k “1 k “2
ÿ n
“ k 3 ` pn ` 1q3 ´ 1.
k “1
D’où :
n n n
ÿ ÿ 3npn ` 1q ÿ
k3 ` 3 k2 ` `n “ k 3 ` pn ` 1q3 ´ 1.
2
k “1 k “1 k “1
Puis :
n
ÿ 3npn ` 1q
3 k 2 “ pn ` 1q3 ´ 1 ´ ´n
2
k “1
n`1 `
2pn ` 1q2 ´ 3n ´ 2
˘
“
2
n`1 ` 2 ˘
“ 2n ` n
2
npn ` 1qp2n ` 1q
“ ...
2
Théorème 3.10 (égalité de Bernoulli)
On a :
nÿ´1
@pa, b, nq P R2 ˆ N, an ´ bn “ pa ´ bq ak bn´1´k .
k “0
Démonstration
Soit pa, b, nq P R2 ˆ N. Alors :
´1
nÿ ´1
nÿ ´1
nÿ
pa ´ bq ak bn´1´k “ ak `1 bn´1´k ´ ak bn´k
k “0 k “0 k “0
(distributivité et commutativité)
´2
nÿ ´1
nÿ
“ an ` ak `1 bn´1´k ´ ak bn´k ´ bn
k “0 k “1
nÿ´1 ´1
nÿ
“ an ` ak bn´k ´ ak bn´k ´ bn
k “1 k “1
n n
“ a ´b .
51
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
Exemple
On a :
@pa, bq P R2 , a2 ´ b2 “ pa ´ bqpa ` bq
a3 ´ b3 “ pa ´ bqpa2 ` ab ` b2 q
a4 ´ b4 “ pa ´ bqpa3 ` a2 b ` ab2 ` b3 q.
Corollaire 3.6
Soit n P N impair. Alors :
´1
nÿ
@pa, bq P R2 , an ` bn “ pa ` bq p´1qk ak bn´1´k .
k “0
Exemple
On a :
@pa, bq P R2 , a3 ` b3 “ pa ` bqpa2 ´ ab ` b2 q
a5 ` b5 “ pa ` bqpa4 ´ a3 b ` a2 b2 ´ ab3 ` b4 q.
Démonstration
soient n P N impair et pa, bq P R2 . Alors :
an ` bn “ an ´ p´bqn (n impair)
´1
nÿ
“ pa ´ p´bqq ak p´bqn´1´k (égalité de Bernoulli)
k “0
´1
nÿ
“ pa ` bq p´1qn´1´k ak bn´1´k
k “0
nÿ´1
“ pa ` bq p´1qk ak bn´1´k . (n ´ 1 pair)
k “0
ź
3.2.2 Le symbole
ź
Notation (symbole )
Soit pxn qnPN une suite réelle. On pose :
$ 1
’ ź
’
’
’
& xk “ x1
k “1 ˜ ¸ .
’ nź`1 źn
xk “ xk xn`1
’
’
’
%
k “1 k “1
52
3.2 Sommes et produits
Remarque
Par définition :
n
ź
@pa, nq P R ˆ N , ˇ
a “ an .
k “1
Exemple
Montrons, par récurrence, que :
n ˆ ˙
ˇ
ź 1
@n P N , 1` “ n ` 1.
k
k “1
Initialisation On a :
1 ˆ ˙
ź 1 1
1` “ 1 ` “ 2.
k 1
k “1
Et :
1 ` 1 “ 2.
Donc, l’assertion A1 est vraie.
Hérédité Soit n P Nˇ . On suppose que l’assertion An est vraie. Alors :
nź`1 ˆ ˙ ˜ź n
¸ˆ ˙
1 1 1
1` “ 1` 1` (définition)
k k n`1
k “1 k “1
ˆ ˙
1
“ pn ` 1q 1 ` (An vraie)
n`1
“ n ` 2.
53
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
Théorème 3.11
Soient n P Nˇ et ppxi , yi qqi PNn P R2n . Alors :
n
ź n
ź n
ź
x i yi “ xi yi .
i “1 i “1 i “1
Démonstration
Montrons par récurrence que, pour tout n P Nˇ , l’assertion suivante est vraie :
n
ź n
ź n
ź
@pxi , yi qi PNn P R2n , xi yi “ xi yi . (An )
i “1 i “1 i “1
54
3.3 Cœfficients binomiaux
ˆ ˙ ˆ ˙
n n
@n P N, “ “1
0 n
ˆ ˙ ˆ ˙
n n
@n P Nˇ , “ “n
1 n´1
ˆ ˙
n npn ´ 1q
@n P Nz t0, 1u , “
2 2
ˆ ˙ ˆ ˙
n n
@n P N, @p P t0, 1, . . . , nu , “
p n´p
55
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
Démonstration
Appliquer les définitions.
Théorème 3.13 (Formule de Pascal)
Soit n P N et p P Nˇ . Alors :
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
n`1 n n
“ `
p p p´1
Démonstration
Soit pn, pq P N ˆ Nˇ .
1er cas : 1 ď p ď n On a :
ˆ ˙ ˆ ˙
n n n! n!
` “ ` (définition)
p p´1 p!pn ´ pq! pp ´ 1q!pn ´ p ` 1q!
pn ` 1 ´ pqn! ` p ˆ n!
“
p!pn ` 1 ´ pq!
pn ` 1 ´ p ` pqn!
“
p!pn ` 1 ´ pq!
pn ` 1q!
“
p!pn ` 1 ´ pq!
ˆ ˙
n`1
“ (définition).
p
2e cas : p “ n ` 1 On a :
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
n`1 n n
“ 1, “ 0, “ 1.
p p p´1
3e cas : p ą n ` 1 On a :
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
n`1 n n
“ 0, “ 0, “ 0.
p p p´1
Corollaire 3.11
ˆ ˙
2 n
@pn, pq P N , P N.
p
Démonstration
Pour tout n P N, on considère l’assertion suivante :
ˆ ˙
n
@p P N, P N. (An )
p
Montrons par récurrence que l’assertion An est vraie pour tout n P N.
56
3.3 Cœfficients binomiaux
Initialisation Soit p P N.
1er cas : p “ 0 On a : ˆ ˙
0
“ 1.
0
2e cas : p ą 0 Par définition :
ˆ ˙
0
“ 0.
p
Démonstration
Soient pa, bq P R2 . Pour tout n P N, on considère l’assertion suivante :
n ˆ ˙
ÿ n k n´k
pa ` bqn “ a b . (Pn )
k
k “0
Montrons par récurrence que l’assertion pPn q est vraie pour tout n P N.
57
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
(Pn vraie)
n ˆ ˙ n ˆ ˙
ÿ n k `1 n´k ÿ n k n´k `1
“ a b ` a b
k k
k “0 k “0
nÿ´1 ˆ ˙ n ˆ ˙
n`1 n k `1 n´k ÿ n k n´k `1
“a ` a b ` a b ` bn`1
k k
k “0 k “1
n ˆ ˙ n ˆ ˙
n`1
ÿ n k n`1´k
ÿ n k n`1´k
“a ` a b ` a b
k´1 k
k “1 k “1
n`1
`b
(formule de Pascal)
`1 ˆ
nÿ ˙
n ` 1 k n`1´k
“ a b
k
k “0
58
3.3 Cœfficients binomiaux
pa ` bq0 1
pa ` bq1 1 1
2
pa ` bq 1 2 1
pa ` bq3 1 3 3 1
4
pa ` bq 1 4 6 4 1
pa ` bq5 1 5 10 10 5 1
6
pa ` bq 1 6 15 20 15 6 1
pa ` bq7 1 7 21 35 35 21 7 1
Remarque
Le calcul de la somme alternée des cœfficients binomiaux sera généralisé à
l’exercice 3.18.
Démonstration
Soit n P N. On a :
n ˆ ˙ n ˆ ˙
ÿ n ÿ n k n´k
“ 1 1
k k
k “0 k “0
“ p1 ` 1qn (binôme de Newton)
n
“2 .
59
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
Soit n P Nˇ . On a :
ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙
k n n
ÿ
np´1q “ p´1qk 1n´k
k k
k “0 k “0
“ p´1 ` 1qn (binôme de Newton)
n
“0
“ 0. (n ‰ 0)
3.4 Exercices
3.4.1 Raisonnement par récurrence, calculs de sommes et de
produits
? `? ˘n
Exercice 3.3 Égalité xn “ x
1. Montrer que : ? `? ˘n
@px, nq P R` ˆ N, xn “ x .
60
3.4 Exercices
2. En déduire que :
? `? ˘n
@px, nq P Rˇ` ˆ Z, xn “ x .
x2 ´ x ´ 1 “ 0. (E)
61
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
1 ` 3 ` 5 ` 7 ` 9 “ 52
n
ÿ pn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
Exercice 3.7 Égalité pk `1qpk `2qpk `3q “
4
k “0
62
3.4 Exercices
63
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
n ˆ ˙
ź 1 n`1
Exercice 3.13 Égalité 1´ 2 “
k 2n
k “2
n
ź k3 ´ 1 2 n2 ` n ` 1
Exercice 3.14 Égalité “ ˆ
k “2
k3 ` 1 3 npn ` 1q
64
3.4 Exercices
Montrer que : ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
n`2 n n n
“ `2 ` .
p p p´1 p´2
n
ˆ ˙
nÿ
k
Exercice 3.19 Calcul de la somme 2
k
k “0
Soit n P N. Calculer la somme Sn suivante :
n ˆ ˙
ÿ
k n
Sn “ 2 .
k
k “0
n ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ ÿn ˆ ˙
ÿ n 2 n 3 n
Exercice 3.20 Calcul des sommes k , k , k
k k k
k “0 k “0 k “0
1. a) Montrer que :
ˆ ˙ ˆ ˙
n n´1
@pn, kq P pNˇ q2 , k ď n, k “n .
k k´1
65
3 Raisonnement par récurrence et compléments de calcul algébrique
1. Montrer que :
ˆ ˙ ÿp ˆ ˙ˆ ˙
3 a`b a b
@pp, a, bq P N , “ .
p k p´k
k “0
2. Montrer que :
ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙2
2n n
@n P N, “ .
n k
k “0
66
4 Arithmétique dans Z
En Arithmétique, les questions portent sur les entiers relatifs. Elles peuvent
être formulées de façon très simple mais nécessité de longues années de re-
cherche pour être résolues. Par exemple, le Grand théorème de Fermat a occupé
pendant près de trois cent cinquante ans de nombreux mathématiciens et a
été finalement démontré par Andrew Wiles en 1994. De nombreux autres
questions restent en suspens. Citons par exemple la conjecture de Goldbach :
il semble que tout nombre pair supérieur ou égal à 4 soit la somme de deux
nombres premiers. Exemples :
10 “ 3 ` 7, 32 “ 3 ` 29 et 150 “ 47 ` 103.
12 “ 4 ˆ 3.
67
4 Arithmétique dans Z
12 “ ´3 ˆ p´4q.
Théorème 4.1
Soit pa, b, nq P Z2 ˆ N. Alors :
a ´ b | an ´ b n .
Démonstration
Soit pa, b, nq P Z2 ˆ N. On a, d’après l’égalité de Bernoulli :
´1
nÿ
n n
a ´ b “ pa ´ bq ak bn´1´k . . .
k “0
Exemple (8 | 52n ` 7)
Montrons que pour tout n P N, le nombre 52n ` 7 est divisible par 8. Soit n P N.
On a :
52n ` 7 “ 25n ´ 1n ` 8 . . .
68
4.1 Divisibilité dans Z
Remarque
Par définition, les nombres pairs sont les entiers relatifs a tels qu’il existe n P Z
vérifiant :
a “ 2n.
Théorème 4.2
Soit a P Z.
Alors, le nombre a est impair si, et seulement si, il existe un entier relatif n tel
que :
a “ 2n ` 1.
Démonstration
‚ Montrons que la condition est nécessaire. On suppose donc que le nombre a
est impair. Notons b le plus grand entier relatif pair inférieur ou égal à a 1 . Il
existe donc un entier relatif n tel que :
b “ 2n.
2n ă a.
b ` 2 ą a.
Donc :
a “ 2n ` 1.
‚ Montrons que la condition est suffisante. On suppose donc qu’il existe n P Z
tel que :
a “ 2n ` 1.
Supposons par l’absurde qu’il existe m P Z tel que
a “ 2m.
Alors :
1 “ 2pn ´ mq.
Il en résulte que le nombre 1 est pair. . .
Remarque
L’entier n est unique.
1. L’existence du nombre b est admise.
69
4 Arithmétique dans Z
Corollaire 4.1
Soit pa, bq P Z2 .
¬ Si les nombres a et b sont pairs, alors la somme a ` b est paire.
Si le nombre a est pair et le nombre b impair, alors la somme a ` b est impaire.
® Si les nombres a et b sont impairs, alors la somme a ` b est paire.
a “ 2n et b “ 2m ` 1.
Alors :
a ` b “ 2pn ` mq ` 1 . . .
a “ 2n ` 1 et b “ 2m ` 1.
Alors :
a ` b “ 2pn ` m ` 1q . . .
Corollaire 4.2
Soit a P Z.
Alors, le nombre a est pair si, et seulement si, le nombre a2 est pair.
Remarque
Ce résultat signifie que a et a2 ont la même parité.
Démonstration
‚ Montrons que la condition est nécessaire. Par définition, il existe n P Z tel
que :
a “ 2n.
Alors :
a2 “ 2 ˆ p2n2 q . . .
70
4.1 Divisibilité dans Z
Théorème 4.3
On a :
¬
@a P Z, a|a (réflexivité)
®
@pa, b, cq P Z3 , pa | b et b | cq ùñ a | c (transitivité)
Démonstration ¬ Soit a P Z. On a :
a “ 1 ˆ a...
b “ aq et a “ bq1 .
Alors :
b “ qq1 b.
Si b est égal à 0, alors a l’est aussi. . . Sinon, on obtient :
qq1 “ 1.
Puis :
q “ q1 “ 1 ou q “ q1 “ ´1 . . .
b “ aq et c “ bq1 .
Alors :
c “ aqq1 . . .
71
4 Arithmétique dans Z
c|a et c | b.
Alors :
@pk, lq P Z2 , c | ak ` bl.
Remarque
En particulier :
c | a`b et c | a ´ b.
Démonstration
Par hypothèse, il existe des entiers relatifs q et q1 tels que :
a “ cq et b “ cq1 .
n2 “ npn ` 2q ´ 2n
“ npn ` 2q ´ 2pn ` 2q ` 4.
|b| ď |a| .
Démonstration
Par hypothèse, il existe un entier relatif q tel que :
a “ bq.
72
4.2 Nombre premier
73
4 Arithmétique dans Z
Remarque
Le nombre 2 est le seul nombre premier pair. Plus généralement, on pourrait
dire qu’un nombre premier p est le seul nombre premier divisible par p.
Exemple (nombres premiers inférieurs ou égaux à 100)
Voici les vingt-cinq nombres premiers inférieurs ou égaux à 100 :
2 3 5 7 11
13 17 19 23 29
31 37 41 43 47
53 59 61 67 71
73 79 83 89 97
Exemple (un nombre premier à quarante-quatre chiffres)
Voici un nombre premier à quarante-quatre chiffres :
20 988 936 657 440 586 486 151 264 256 610 222 593 863 921
p ď d.
Or :
d ď p...
74
4.2 Nombre premier
Corollaire 4.5
Soit pa, bq P Z2 .
Alors, les nombres a et b sont premiers entre eux si, et seulement si, ils n’ont
aucun diviseurs premier commun.
Théorème 4.7
Soit n P Nz t0, 1u. On suppose que le nombre n est composé.
?
Alors, le nombre n admet un diviseur premier inférieur ou égal à n.
Démonstration
Soit n P Nz t0, 1u composé. Par définition, il existe pa, bq P N2 tel que :
n “ ab, 2 ď a ď n´1 et 2 ď b ď n ´ 1.
Alors :
? ?
aď n ou b ď n.
Remarque
Cette propriété permet de tester si un nombre est premier ou non.
101 “ 14 ˆ 7 ` 3 . . .
75
4 Arithmétique dans Z
Nous devons donc étudier la divisibilité de 641 par 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19 et
23. Les cas de 2, 3 et 5 sont immédiats. De plus :
On en déduit que le nombre 641 n’est pas divisible par 7, 11, 13, 17, 19 et 23
et qu’il est donc premier.
Démonstration
On raisonne par l’absurde en supposant que l’ensemble P est fini et on note n
le nombre de ses éléments. On pose :
P “ tp1 , p2 , . . . , pn u où n P Nˇ .
On pose :
N “ p1 ˆ p2 ˆ . . . ˆ pn ` 1.
L’entier N est supérieur ou égal à 2, donc il admet un diviseur premier que
noté pi0 . Donc le produit p1 ˆ p2 ˆ . . . ˆ pn est divisible par pi0 . Il en est alors
de même de N ´ p1 ˆ p2 ˆ . . . ˆ pn . Or :
N ´ p1 ˆ p2 ˆ . . . ˆ pn “ 1 . . .
Alors :
Di0 P Nn , p | ai0 .
76
4.2 Nombre premier
Remarque
Le lemme d’Euclide n’est vrai que pour les nombres premiers.
k l
ź α
ź βj
pi i “ qj .
i “1 j “1
Alors :
— k “l;
— tp1 , p2 , . . . , pk u “ tq1 , q2 , . . . , qk u ;
— Pour tous entiers naturels i, j compris entre 1 et k, on a :
pi “ qj ùñ αi “ βj .
La décomposition précédente est appelée décomposition en produit de nombres
premiers.
77
4 Arithmétique dans Z
k l
ź α
ź βj
pi i “ qj .
i “1 j “1
— Montrons que :
tp1 , p2 , . . . , pk u “ tq1 , q2 , . . . , ql u .
l
ź βj
Soit i0 P Nk . Le nombre premier pi0 divise le produit qj donc,
j “1
d’après le lemme d’Euclide :
αi0 ă βi0 .
Alors : ź α βi ´αi0 ź β
pi i “ pi0 0 pi i .
1ďi ďk,i ‰i0 1 ďi ďk
78
4.2 Nombre premier
Exemple
On a :
24 “ 23 ˆ 3
150 “ 2 ˆ 3 ˆ 52
1 024 “ 210 .
Donc :
val2 p24q “ 3
val3 p24q “ 1
val5 p24q “ 0.
?
Application (irrationalité de
? 2)
Montrons que le nombre 2 est irrationnel. On raisonne par l’absurde en
supposant qu’il existe pp, qq P N ˆ Nˇ tel que :
? p
2“ .
q
D’où :
2q2 “ p2 .
Mais alors, la valuation de 2 dans 2q2 est impaire et est paire dans p2 . . .
Notation
Pour tout n P Nˇ , on écrit : ź
n“ pvalp pnq .
pPP
79
4 Arithmétique dans Z
Démonstration
Soit pa, bq P pNˇ q2 . On a :
ź ź
a“ pvalp paq et b “ pvalp pbq .
pPP pPP
D’où : ź
ab “ pvalp paq`valp pbq . . .
p PP
n “ dq.
Alors :
@p P P, valp pnq “ valp pdq ` valp pqq.
Or, la valuation d’un nombre premier est toujours positive. . .
— Montrons que la condition est suffisante. On suppose donc que :
Posons : ź
q“ pvalp pnq´valp pd q .
pPP
n “ dq.
@p P P, k | valp pnq.
En particulier, le nombre a est un carré si, et seulement si, toutes ses valuations sont
paires.
80
4.3 Congruences dans Z
Démonstration
Soit k P Nˇ .
— Montrons que la condition est nécessaire. On suppose donc qu’il existe
b P Nˇ tel que :
a “ bk .
Alors :
@p P P, valp paq “ k valp pbq . . .
— Montrons que la condition est sufisante. On suppose donc que :
Alors : ¨ ˛
ź
a“˝ pαp ‚.
pPP
Corollaire 4.8
Soit n P Nz t0, 1u. On note N le nombre de diviseurs positifs de n. Alors :
ź ` ˘
N“ valp pnq ` 1 .
p|n,pPP
Corollaire 4.9
Soit pa, bq P pNˇ q2 . Alors :
ź ź
PGCDpa, bq “ pminpvalp paq,valp pbq et PPCMpa, bq “ pmaxpvalp paq,valp pbq .
pPP p PP
a”b mod n.
Exemple
On a :
3”7 mod 4
Et :
34 ” ´8 mod 7
81
4 Arithmétique dans Z
a”0 mod 2.
a”1 mod 2
a”b mod 2.
a”0 mod n.
On suppose que le nombre a est divisible par n. Alors, le nombre b est divisible
par n si, et seulement si :
a ” b mod n.
82
4.3 Congruences dans Z
® On suppose que :
a”b mod n.
Alors, le nombre a est divisible par n si, et seulement si, le nombre b l’est.
@pa, bq P Z2 , a”b mod n ùñ b ” a mod n (symétrie)
Démonstration ¬ Soit a P Z. On a :
a ´ a “ 0 ˆ n...
a”b mod n.
b ´ a “ nq.
Alors :
a ´ b “ n ˆ p´qq . . .
® Soit pa, b, cq P Z3 . On suppose que :
b ´ a “ nq et c ´ b “ nq1 .
Alors :
c ´ a “ npq1 ` qq . . .
83
4 Arithmétique dans Z
Remarque
Dans cette démonstration, on utilise les propriétés suivantes de l’ensemble des
multiples de n :
— Le nombre 0 est un multiple de n ;
— Si a est un multiple de n, alors son opposé ´a l’est aussi ;
— Si a et b sont des multiples de n, alors leur somme a ` b l’est aussi.
Théorème 4.14 (compatibilité avec l’addition et la multiplication)
Soit pa, b, c, d, nq P Z4 ˆ Nˇ . On suppose que :
Alors :
¬
a`c ” b`d mod n (compatibilité avec l’addition)
ac ” bd mod n (compatibilité avec la multiplication)
Démonstration
Soient pa, b, c, dq P Z4 ˆ Nˇ tel que :
b ´ a “ kn et d ´ c “ ln.
¬ On a :
pb ` dq ´ pa ` cq “ npk ` lq . . .
On a :
bd ´ ac “ bd ´ ad ` ad ´ ac
“ dpb ´ aq ` apd ´ cq
“ npkd ` laq . . .
Corollaire 4.10
Soit pa, b, c, nq P Z3 ˆ Nˇ . On suppose que :
a”b mod n.
Alors :
a`c ” b`c mod n et ac ” bc mod n.
84
4.3 Congruences dans Z
Corollaire 4.11
Soient pn, pq P pNˇ q2 , pai qi PNN P ZN et pbi qi PNN P ZN . On suppose que :
@i P Np , a i ” bi mod n.
Alors :
p
ÿ p
ÿ p
ź p
ź
ai ” bi mod n et ai ” bi mod n.
i “1 i “1 i “1 i “1
Démonstration
Soit n P Nˇ . Montrons par récurrence que, pour tout p P Nˇ , l’assertion suivante
est vraie :
$ p p
’ ÿ ÿ
a bi mod n
’
’
’
& i ”
2p
` ˘ i “ 1 i “ 1
@pai , bi qi PNp P Z , @i P Np , ai ” bi mod n ùñ p p
’ ź ź
a bi mod n
’
’
’
% i ”
i “1 i “1
(Cp )
Initialisation Le résultat est trivial.
Hérédité Soit p P Nˇ . On suppose que l’assertion Cp est vraie. Soit pai , bi qi PNp`1 P
Z2pp`1q tel que :
@i P Np`1 , a i ” bi mod n.
p
ÿ p
ÿ p
ź p
ź
ai ” bi mod n et ai ” bi mod n.
i “1 i “1 i “1 i “1
`1
pÿ `1
pÿ `1
pź `1
pź
ai ” bi mod n et ai ” bi mod n.
i “1 i “1 i “1 i “1
85
4 Arithmétique dans Z
Corollaire 4.12
Soit pa, b, nq P Z2 ˆ Nˇ . On suppose que :
a”b mod n.
Alors :
@p P N, ap ” b p mod n.
Remarque
Ce résultat peut également être montré en utilisant l’égalité de Bernoulli.
Exemple
On vérifie les égalités suivantes :
36 ” 1 mod 7
12
5 ”1 mod 13
16
6 ”1 mod 17.
Exemple
Montrons que, pour tout n P N, lenombre172n`1 ` 1 est divisible par 3. Soit
n P N. On a :
17 ” ´1 mod 3.
D’où, en élevant à la puissance 2n ` 1 :
172n`1 ” p´1q2n`1 mod 3.
Or, le nombre 2n ` 1 est impair donc :
172n`1 ” ´1 mod 3.
Par compatibilité avec l’addition, on obtient :
172n`1 ` 1 ” 0 mod 3.
Exemple
Montrons que 1 295 377 n’est pas un carré.
Supposons que n P N vérifie :
n2 “ 1 295 377.
On a la table de congruences suivante :
n mod 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
n2 mod 10 0 1 4 9 6 5 6 9 4 1
On constate donc que le chiffre des unités d’un carré ne peut être égal à 7.
86
4.3 Congruences dans Z
Exemple
Déterminons le chiffre des unités et celui des dizaines de 32 018 . On a la table
de congruences suivante :
n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
3n mod 100 3 9 27 ´19 43 29 ´ 13 ´39 ´17 49
n 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
3n mod 100 47 41 23 ´31 7 21 ´37 ´11 ´33 1
On a donc :
320 ” 1 mod 100.
D’où, en élevant à la puissance 100 :
Ainsi, le chiffre des unités de 32 018 est 9 et celui des dizaines est 8.
Remarquons que :
10 ” 1 mod 3.
D’où, par compatibilité avec les puissances :
@k P N, 10k ” 1 mod 3.
87
4 Arithmétique dans Z
Démonstration
Soit a P N. Il existe p P N et pai qi PNp Yt0u P Np`1 tels que :
p
ÿ
@i P Np Y t0u , 0 ď ai ď 9 et a“ ai 10.
i “0
Or :
@i P N, 10 ” p´1q mod 11.
D’où, par compatibilité avec le produit et l’addition :
p
ÿ
a” p´1qp ap mod 11 . . .
i “0
4.4 Exercices
4.4.1 Divisibilité dans Z
1. Soit n P Z.
a) Montrer que npn ` 1q est divisible par 2.
b) Montrer que npn ` 1qpn ` 2q est divisible par 3.
c) Montrer que npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3q est divisible par 4.
2. Énoncer sans démonstration un résultat général.
88
4.4 Exercices
Exercice 4.4
Montrer par récurrence que :
@n P N, 40n n! | p5nq!.
a2 ´ b2 “ 24.
x2 ` 2x “ y 2 ` 40. (E)
x2 ´ 3y 2 “ 1. (E)
89
4 Arithmétique dans Z
Exercice 4.9 d | n ùñ ad ´ 1 | an ´ 1
a “ 3n ou a “ 3n ` 1 ou a “ 3n ` 2.
2. Soit pa, bq P Z2 .
a) On suppose que les nombres a et b ne sont pas divisibles par 3.
Montrer qu’il en est de même du produit ab.
b) (lemme d’Euclide pour 3) On suppose que :
3 | ab.
Montrer que :
3|a ou 3 | b.
Exercice 4.11
Soit n P Z. Montrer que les nombres 3n´2 et 5n´3 d’une part et 15n2 `13n`3
et 3n ` 2 d’autre part sont premiers entre eux.
90
4.4 Exercices
Exercice 4.16
Montrer que, parmi dix entiers naturels consécutifs, il y a au plus quatre
nombres premiers impairs.
uk “ pn ` 1q! ` k.
91
4 Arithmétique dans Z
Exercice 4.21
Soit n P Z.
Montrer que 30 divise n5 ´ n.
Exercice 4.22 24 | p2 ´ 1
Soit p un nombre premier supérieur ou égal à 5. Montrer que :
24 | p2 ´ 1.
@n P N, p | np ´ n.
92
4.4 Exercices
Exercice 4.27
Déterminer tous les entiers naturels n tels que :
— Le nombre n admet exactement quinze diviseurs positifs ;
— Le nombre n est divisible par 6 ;
— Le nombre n n’est pas divisible par 8.
93
4 Arithmétique dans Z
1. 132 ” 47 mod 15
2. ´209 ” 131 mod 28
3. 1 214 ” ´8 mod 44
4. 899 ” ´1 mod 45
1. Pour tous les entiers a naturels compris entre 1 et 10, déterminer le plus
petit entier naturel non nul tel que :
ak ” 1 mod 11.
94
4.4 Exercices
‘ 0 1 2 3 4 5 6 7
0 0 1 2 3 4 5 6 7
1 1 2 3 4 5 6 7 0
2 2 3 4 5 6 7 0 1
3 3 4 5 6 7 0 1 2
4 4 5 6 7 0 1 2 3
5 5 6 7 0 1 2 3 4
6 6 7 0 1 2 3 4 5
7 7 0 1 2 3 4 5 6
et
b 0 1 2 3 4 5 6 7
0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 0 1 2 3 4 5 6 7
2 0 2 4 6 0 2 4 6
3 0 3 6 1 4 7 2 5
4 0 4 0 4 0 4 0 4
5 0 5 2 7 4 1 6 3
6 0 6 4 2 0 6 4 2
7 0 7 6 5 4 3 2 1
95
4 Arithmétique dans Z
x2 ” ´1 mod 13.
7
Exercice 4.41* Chiffre des unités de 77
7
Déterminer le chiffre des unités de 77 .
100
Exercice 4.43* 3101 | 23 ` 1
100
Montrer par récurrence que le nombre 3101 divise 23 ` 1.
a2 ` b2 ` c2 ” 7 mod 8
96
4.4 Exercices
@n P Nˇ , un`k “ un .
3. On démontre que les entiers de la forme 4k p8n ´ 1q sont les seuls qui ne sont pas somme
de trois carrés.
97
5 Fonctions polynomiales réelles
5.1 Racines et factorisation des fonctions
polynomiales réelles
Définition 5.1 (fonction polynomiale)
Soit P une fonction définie sur R à valeurs dans R.
On dit que la fonction P est polynomiale lorsqu’il existe d P N et un pd`1q-uplet
pai qi PNd Yt0u P Rd `1 tel que :
d
ÿ
@x P R, P pxq “ ak xk .
k “0
Remarque
Une fonction affine et une fonction du second degré définies sur R sont des
fonctions polynomiales.
Nous admettons le résultat suivant :
Théorème 5.1
Soit P une fonction polynomiale non nulle.
Alors, il existe un unique d P N et un unique pd ` 1q-uplet pai qi PNd Yt0u P Rd `1
tels que :
$
&ad ‰ 0
’
d
ÿ .
%@x P R, P pxq “
’ ak x k .
k “0
99
5 Fonctions polynomiales réelles
Posons :
d
ÿ ´1
iÿ
@x P R, Qpxq “ ai α i ´1 ´j x j .
i “0 j “0
On vérifie alors que la fonction polynomiale Q est de degré d´1 et de cœfficient
dominant égal à ad .
100
5.1 Racines et factorisation des fonctions polynomiales réelles
@x P R, P pxq “ QpxqRpxq.
Remarque
Un réel α est racine d’une fonction polynomiale P si, et seulement si, la fonction
polynomiale P est divisible par la fonction polynomiale x ÞÝÑ x ´ α.
Définition 5.5 (multiplicité d’une racine)
Soient P une fonction polynomiale non nulle, α un réel et m P Nˇ .
On dit que le réel α est une racine de la fonction polynomiale P de multi-
plicité m lorsque la fonction polynomiale P est divisible par px ´ αqm mais pas par
px ´ αqm`1 .
Lemme 5.1
Soient P , Q et R des fonctions polynomiales réelles non nulles, α P R et m P Nˇ . On
suppose que :
— La fonction polynomiale x ÞÝÑ px ´ αqm divise la fonction polynomiale P ;
— @x P R, P pxq “ QpxqRpxq ;
— Le réel α n’est pas racine de la fonction polynomiale Q.
Alors, la fonction polynomiale x ÞÝÑ px ´ αqm divise la fonction polynomiale R.
Démonstration
Soient P , Q et R des fonctions polynomiales réelles non nulles telles que :
@x P R, P pxq “ QpxqRpxq.
P pαq “ 0.
D’où :
QpαqRpαq “ 0.
101
5 Fonctions polynomiales réelles
102
5.1 Racines et factorisation des fonctions polynomiales réelles
Démonstration
Montrons par récurrence, que pour tout p P Nˇ , l’assertion Ap suivante est
vraie : Pour toute fonction polynomiale P non nulle de degré d admettant les
réels α1 , α2 , . . ., αp pour racines deux à deux distinctes et de multiplicités
respectives m1 , m2 , . . ., mp , il existe une fonction polynomiale Q de degré
ÿp
d´ mi telle que :
i “1
p
ź
@x P R, P pxq “ Qpxq px ´ αi qmi .
i “1
103
5 Fonctions polynomiales réelles
Corollaire 5.2
Soit P une fonction polynomiale. On suppose que la fonction P admet une infinité
de racines. Alors :
@x P R, P pxq “ 0.
Théorème 5.4 (relation entre racines et cœfficients)
Soit P une fonction polynomiale non nulle de degré d dont on note pai qi PNd Yt0u les
cœfficients. On suppose que la fonction P admet les réels α1 , α2 , . . ., αd pour racines
(multiples ou non). Alors :
α
αi1 αi2 . . . αik “ p´1qd ´k ˆ d ´k .
ÿ
@k P Np ,
αd
1ďi1 ăi2 㨨¨ăik ďd
Démonstration
D’après le théorème de factorisation, on a :
d
ÿ d
ź
@x P R, ak x k “ ad px ´ αi q.
k “0 i “1
Alors :
b
α`β `γ “ ´
a
c
αβ ` βγ ` γα “
a
d
αβγ “ ´ .
a
5.2 Exercices
104
5.2 Exercices
? ? ? ? ? ?
α1 “ 2 α2 “ 2` 3 α3 “ 2` 3` 6
@x P R, P pxq “ x3 ` 4x2 ´ 4x ` 5.
105
5 Fonctions polynomiales réelles
P1 : x ÞÝÑ x4 ` x2 ` 1 P2 : x ÞÝÑ x8 ` x4 ` 1
P3 : x ÞÝÑ px ` 1q7 ´ x7 ´ 1
106
5.2 Exercices
xpx ` 1q
P1 : x ÞÝÑ 1 ` x `
2!
xpx ` 1q xpx ` 1qpx ` 2q
P2 : x ÞÝÑ 1 ` x ` `
2! 3!
xpx ` 1q xpx ` 1qpx ` 2q xpx ` 1qpx ` 2qpx ` 3q
P3 : x ÞÝÑ 1 ` x ` ` `
2! 3! 4!
2. Généraliser les factorisations précédentes.
Exercice 5.12
Résoudre sur R3 le système suivant :
$
&x ` y ` z “ 1
’
xy ` yz ` zx “ 1 (S)
’
xyz “ 1
%
107
5 Fonctions polynomiales réelles
Exercice 5.13
Déterminer toutes les fonctions polynomiales P de degré 2 telles que :
Exercice 5.15
Soient pp, qq P R2 et P la fonction polynomiale définie par :
@x P R, P pxq “ x3 ` px ` q.
Exercice 5.16
Soient pp, q, rq P R3 et P la fonction polynomiale définie par :
@x P R, P pxq “ x3 ` px2 ` qx ` r.
108
6 Géométrie analytique plane
ax ` by ` c “ 0.
∆ : ax ` by ` c “ 0.
Remarque
Une droite admet une infinité d’équations cartésiennes.
Démonstration
Soit ApxA , yA q un point de la droite ∆. Soit Mpx, yq un point du plan. Le point
ÝÝÑ
M appartient à la droite ∆ si, et seulement si, les vecteurs AM et Ñ Ý
n sont
orthogonaux. On a :
ˆ ˙ ˆ ˙
ÝÝÑ x ´ xA Ñ
Ý a
AM “ et n “ .
y ´ yA b
apx ´ xA q ` bpy ´ yA q “ 0.
Il suffit de poser :
c “ ´axA ´ byB .
109
6 Géométrie analytique plane
6
´x
´ 2y
5 “´
11
4
2
1
´1
5 y“ 1
´
3x
´4 ´3 ´2 ´1 1 2 3 4 5 6 7
´1
´2
´3
110
6.1 Équation cartésienne de droites et de cercles
ax ` by ` c “ 0.
ˆ ˙
a
Alors, l’ensemble ∆ est une droite du plan admettant le vecteur pour vecteur
b
normal.
xB “ xA ´ b et yB “ yA ` a.
Alors :
ax ` by ` c1 “ 0.
c “ c1 .
Exemple
Déterminons une équation cartésienne de la droite passant par les points
Ap1, ´2q et Bp3, 5q. On a : ˆ ˙
ÝÑ 2
AB “ .
7
111
6 Géométrie analytique plane
ˆ ˙
´7
Donc, la droite pABq admet le vecteur pour vecteur normal et il existe c P
2
R tel que la droite pABq admette l’équation suivante pour équation cartésienne :
´7x ` 2y ` c “ 0.
´7 ˆ 1 ` 2 ˆ p´2q ` c “ 0.
On obtient :
c “ 11.
Finalement :
pABq : ´ 7x ` 2y ` 11 “ 0.
ax ` by ` c “ 0 et a1 x ` b1 y ` c1 “ 0.
ab1 ´ a1 b “ 0.
aa1 ` bb1 “ 0.
x2 ` y 2 ` ax ` by ` c “ 0.
C : x2 ` y 2 ` ax ` by ` c “ 0.
112
6.1 Équation cartésienne de droites et de cercles
Démonstration
On note Ωpx0 , y0 q et R respectivement le centre et le rayon du cercle C. Soit
Mpx, yq un point du plan. Alors, le point M appartient au cercle C si, et seule-
ment si :
ΩM 2 “ R2 .
Or :
ΩM 2 “ px ´ x0 q2 ` py ´ y0 q2 (définition)
“ x2 ` y 2 ´ 2x0 x ´ 2y0 y ` x02 ` y02 .
Posons :
a “ ´2x0 , b “ ´2y0 et c “ x02 ` y02 ´ R2 .
Théorème 6.5
Soit pa, b, cq P R3 . On note C l’ensemble des points du plan dont les coordonnées
sont solutions de l’équation suivante :
x2 ` y 2 ` ax ` b ` c “ 0.
a2 b 2
ˆ ˙
a b
¬ Si : ` ´ c ą 0. Alors, l’ensemble C est le cercle de centre Ω ´ , ´
4 4c 2 2
a 2 b 2
et de rayon ` ´ c.
4 4
a2 b 2
ˆ ˙
a b
Si : ` ´ c “ 0. Alors, l’ensemble C est le point Ω ´ , ´ .
4 4 2 2
a2 b 2
® Si : ` ´ c ă 0. Alors, l’ensemble C est vide.
4 4
Démonstration
Pour tous réels x et y, on a :
b 2 a2 b2
ˆ ˙
2 2
´ a ¯2
x ` y ` ax ` by ` c “ x ` ` y` ´ ´ ` c.
2 2 4 4
Ainsi, l’équation
x2 ` y 2 ` ax ` by ` c “ 0
est équivalente à l’équation suivante :
b 2 a2 b2
ˆ ˙
´ a ¯2
x` ` y` “ ` ´ c...
2 2 4 4
113
6 Géométrie analytique plane
´5 ´4 ´3 ´2 ´1 1 2 3 4 5
´1
Ωp1; ´2q
´2 b
´3
´4
´5
´6
114
6.2 Produit scalaire dans le plan
Exemple
Déterminons l’équation cartésienne du cercle de centre Ω p1, ´2q et de rayon 4.
Pour tout point Mpx, yq du plan, on a :
Remarque 1. Des vecteurs sont orthogonaux si, et seulement si, leur produit
scalaire est nul.
2. Pour tout vecteur Ñ
Ý
u du plan, on a :
?
}Ñ
Ý
u}“ Ñ
Ýu ¨Ñ
Ý
u.
Théorème 6.6
Soient Ñ
Ý
u et Ñ
Ýv des vecteurs du plan.
¬ Si les vecteurs Ñ
Ý
u et Ñ
Ý
v sont colinéaires de même sens, alors :
Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
v “ }Ñ
Ý
u } ˆ }Ñ
Ý
v }.
Si les vecteurs Ñ
Ý
u et Ñ
Ý
v sont colinéaires de sens contraires, alors :
Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
v “ ´ }Ñ
Ý
u } ˆ }Ñ
Ý
v }.
115
6 Géométrie analytique plane
Démonstration
On utilise des coordonnées :
ˆ ˙ ˆ ˙
x x
u “ 1
Ñ
Ý v “ 2 .
et Ñ
Ý
y1 y2
Ñ
Ý
v “ λÑ
Ý
u.
On a donc :
x2 “ λx1 , y2 “ λy1 et }Ñ
Ý
v } “ λ }Ñ
Ý
u }.
D’où :
Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
v “ x1 ˆ λx1 ` y1 ˆ λy1 (définition)
“ λ x12 ` y22
` ˘
“ λ }Ñ
Ýu }2 (définition de la norme)
“ }Ñ
Ý
u } ˆ }Ñ
Ý
v }.
pα Ñ
Ý
u ` βÑ
Ý
v q¨Ñ
Ý
w “ αÑ
Ý
u ¨Ñ
Ý
w ` βÑ
Ý
v ¨Ñ
Ý
w (linéarité à gauche)
Ñ
Ý
u ¨ pα Ñ
Ý
v ` βÑ
Ý
w q “ αÑ
Ý
u ¨Ñ
Ý
v ` βÑ
Ý
u ¨Ñ
Ý
w (linéarité à droite)
Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
v “Ñ
Ý
v ¨Ñ
Ý
u (symétrie)
Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
u “ 0 ðñ Ñ
Ý
u “ 0. (défini)
Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
u ě0 (positivité)
Démonstration
On utilise des coordonnées :
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
Ñ
Ý x1 Ñ
Ý x2 Ñ
Ý x3
u , v et w .
y1 y2 y3
116
6.2 Produit scalaire dans le plan
‚ On a :
ˆ ˙ ˆ ˙
αx1 ` βx2 x
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý
pα u ` β v q ¨ w “ ¨ 3
αy1 ` βy2 y3
“ pαx1 ` βx2 qx3 ` pαy1 ` βy2 qy3 (définition)
“ αx1 x3 ` βx2 x3 ` αy1 y3 ` βy2 y3 (distributivité)
“ αpx1 x3 ` y1 y3 ` βpx2 x3 ` y2 y3 q (distributivité)
“ αÑ
Ý
u ¨ÑÝw ` βÑÝv ¨ÑÝ
w. (définition)
‚ On a :
Ñ
Ý u “ x12 ` y12 . . .
u ¨Ñ
Ý
pÑ
Ý
u `Ñ
Ý u 2 ` 2Ñ
v q2 “ Ñ
Ý Ý
u ¨Ñ
Ý v2
v `Ñ
Ý
pÑ
Ý
u ´Ñ
Ý u 2 ´ 2Ñ
v q2 “ Ñ
Ý Ý
u ¨Ñ
Ý v2
v `Ñ
Ý
u 2´Ñ
Ñ
Ý v 2 “ pÑ
Ý Ý
u ´Ñ
Ý
v q ¨ pÑ
Ý
u `Ñ
Ý
vq
Démonstration
‚ On a :
pÑ
Ý v q2 “ pÑ
u `Ñ
Ý Ý
u `Ñ
Ýv q ¨ pÑ
Ý
u `Ñ
Ý
vq (notation)
“ pu ` v q¨ u `pu `Ñ
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý Ý
v q¨Ñ
Ý
v (linéarité à droite)
“ÑÝ
u ¨ÑÝ
u `ÑÝv ¨Ñ
Ýu `ÑÝ
u ¨ÑÝ
v `ÑÝv ¨Ñ
Ý
v (linéarité à gauche)
Ñ
Ý 2 Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý 2
“ u `u ¨v `u ¨v `v (symétrie)
“Ñu 2 ` 2Ñ
Ý Ý
u ¨ÑÝ
v `ÑÝv 2.
117
6 Géométrie analytique plane
‚ On a :
pÑ
Ý v q2 “ pÑ
u ´Ñ
Ý Ý
u ` p´Ñv qq2
Ý
“Ñu 2 ` 2Ñ
Ý Ý
u ¨ p´ÑÝ v q2
v q ` p´Ñ
Ý (calcul précédent)
u 2 ´ 2Ñ
“Ñ
Ý Ý
u ¨Ñ
Ý v 2.
v `Ñ
Ý linéarité)
‚ On a :
pÑ
Ý
u ´Ñ
Ý
v q ¨ pÑ
Ý
u `Ñ
Ý
v q “ pÑ
Ý
u ´Ñ
Ý
v q¨Ñ
Ý
u ` pÑ
Ý
u ´ÑÝ
v q¨Ñ
Ýv
Ñ
Ý 2 Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý 2
“ u ´v ¨u `u ¨v ´v
u 2´Ñ
“Ñ
Ý v 2.
Ý
pÑ
Ý
u `Ñ
Ý u 2 ` 2Ñ
v q2 “ Ñ
Ý Ý
u ¨Ñ
Ý v 2.
v `Ñ
Ý
}Ñ
Ý v }2 “ }Ñ
u `Ñ
Ý u }2 ` 2Ñ
Ý Ý
u ¨Ñ
Ý v }2 .
v ` }Ñ
Ý
En isolant Ñ
Ý
u ¨ÑÝ
v , on obtient le résultat.
‚ La deuxième égalité s’obtient de la même façon à partir de l’identité
remarquable : pÑÝ
u ´Ñ Ý u 2 ´ 2Ñ
v q2 “ Ñ
Ý Ýu ¨Ñ
Ý v 2.
v `Ñ
Ý
‚ Montrons la troisième égalité. Calculons pour cela pÑ
Ý v q2 ´ pÑ
u `Ñ
Ý Ý v q2 .
u ´Ñ
Ý
On a en utilisant la troisième identité remarquable :
pÑ
Ý v q2 ´ pÑ
u `Ñ
Ý Ý v q2 “ pÑ
u ´Ñ
Ý Ý
u `Ñ Ýv ´ pÑÝu ´Ñ
Ý
v qq ¨ pÑ
Ý
u `Ñ
Ý
v `Ñ
Ý
u ´Ñ
Ý
vq
Ñ
Ý Ñ
Ý
“ p2 v q ¨ p2 u q
“ 4Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
v.
118
6.2 Produit scalaire dans le plan
AB2 ` BC 2 ` CD 2 ` DA2 “ AC 2 ` BD 2 .
Posons :
Ñ
Ý ÝÑ ÝÑ
u “ AB et Ñ
Ý
v “ AD.
Alors :
Ñ
Ý ÝÑ ÝÑ
u `Ñ
Ý
v “ AC et Ñ
Ý
u ´Ñ
Ý
v “ DB . . .
D’où :
AC 2 ` BD 2 “ 2 AB2 ` AD 2
` ˘
ÝÝÑ ÝÝÑ 1 2 3
MA ¨ MB “ AB ðñ MI 2 “ AB2 .
2 4
?
3
L’ensemble recherché est le cercle de centre I et de rayon AB.
2
Nous admettons le résultat suivant :
119
6 Géométrie analytique plane
Théorème 6.9 ´ Ñ
Ý Ñ Ý¯
Soient R1 “ pΩ1 ; Ñ
Ý
e1 , Ñ
Ý
e2 q et R2 “ Ω2 ; f1 , f2 des repères orthonormaux du plan.
On note ϕ1 et ϕ2 le produit scalaire calculé à partir des coordonnées dans les repères
R1 et R2 respectivement.
Alors, pour tous vecteurs Ñ Ý
u et Ñ
Ý
v du plan, on a :
ϕ1 pÑ
Ý
u ,Ñ
Ý
v q “ ϕ2 pÑ
Ý
u ,Ñ
Ý
v q.
dpA, Dq “ AH.
Théorème 6.10
Soient ∆ une droite, A un point du plan, Ñ
Ýn un vecteur normal de la droite ∆ et M
un point appartenant à la droite ∆. Alors :
ÝÝÑ Ñ
AM ¨ Ý
n
dpA, ∆q “ .
}Ñ
Ý
n}
Démonstration
Notons H la projection orthogonale du point A sur la droite ∆. Alors :
ÝÝÑ Ñ ÝÝÑ Ý
AM ¨ Ý
n “ AH ¨ Ñ
n.
ÝÝÑ Ý
Les vecteurs AH et Ñ
n étant colinéaires, on a :
› ›
ÝÝÑ Ñ ›ÝÝÑ›
AH ¨ Ýn “ ›AH › ˆ }Ñ Ý
n }.
120
6.3 Exercices
Corollaire 6.2
Soient ∆ : ax ` by ` c “ 0 une droite et Apx0 , y0 q un point du plan. Alors :
ax0 ` by0 ` c
dpA, ∆q “ ? .
a2 ` b 2
Démonstration
Soit Mpx1 , y1 q un point de la droite ∆. On pose :
ˆ ˙
Ñ
Ý a
n “ .
b
Le vecteur Ñ
Ý
n est un vecteur normal de la droite ∆. Alors :
ÝÝÑ Ñ
AM ¨ Ýn “ px1 ´ x0 qa ` py1 ´ y0 qb
“ ax1 ` by1 ´ pax0 ` by0 q.
Par hypothèse, le point M appartient à la droite ∆ donc :
ax1 ` by1 “ ´c.
On obtient donc :
ÝÝÑ Ñ
AM ¨ Ý
n “ ax0 ` by0 ` c .
Par ailleurs : a
}Ñ
Ý
n}“ a2 ` b2 .
Du théorème précédant, on obtient le résultat.
6.3 Exercices
121
6 Géométrie analytique plane
ÝÝÑ ÝÝÑ
1. Montrer que les vecteurs AH et OA1 sont colinéaires.
2. En déduire que la droite pAHq est la hauteur issue du point A dans le
triangle ABC.
3. En déduire que le point H est l’orthocentre du triangle ABC.
122
6.3 Exercices
ÝÑ Ý
2. On suppose que les vecteurs AB et Ñ u sont non colinéaires.
a) Justifier l’existence de réels α, β, γ et y tels que :
ÝÝÑ1 ÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
AA “ α Ñ Ýu , BB1 “ β Ñ
Ýu , CC 1 “ γ Ñ Ýu et A1 C 1 “ y A1 B1 .
b) A l’aide de la relation de Chasles, montrer que les vecteurs py ´
ÝÑ Ý
xqAB et Ñu sont colinéaires.
c) Montrer que :
y “ x.
Puis :
ÝÝ Ñ ÝÝÑ
A1 C 1 “ xA1 B1 .
123
6 Géométrie analytique plane
1. Soient les points Ap1, ´2q et Bp3, 5q. Déterminer une équation carté-
sienne de la médiatrice du segment rABs.
2. Soient les points Ap5, 1q, Bp´2, 3q et Cp´4, ´4q. Déterminer une équation
cartésienne de la perpendiculaire à la droite pABq passant par le point
C.
3. Soient les points Ap2, ´1q et Bp´4, 3q. Déterminer l’équation cartésienne
du cercle de diamètre rABs.
Γ1 : x2 ` y 2 ´ 4 “ 0.
Γ2 : x2 ` y 2 ` 6x ´ 4y ´ 13 “ 0.
Γ3 : x2 ` y 2 ´ 2x “ ´3.
x2 ` y 2 “ 4.
124
6.3 Exercices
Montrer que les droites ∆1 , ∆2 et ∆3 sont deux à deux sécantes et leurs trois
points d’intersection définissent un triangle équilatéral.
}Ñ
Ý
u `Ñ
Ý w }2 “ }Ñ
v `Ñ
Ý u }2 ` }Ñ
Ý v }2 ` }Ñ
Ý w }2 ` 2Ñ
Ý Ý
u ¨Ñ
Ý
v ` 2Ñ
Ý
v ¨Ñ
Ý
w ` 2Ñ
Ý
w ¨Ñ
Ý
u.
125
6 Géométrie analytique plane
2. En déduire que la somme des carrés des côtés d’un quadrilatère est
supérieure ou égale à la somme des carrés de ses diagonales. Dans quel
cas a-t-on égalité ?
Exercice 6.18
On considère un quadrilatère ABCD dont les diagonales pACq et pBDq sont
sécantes en O. On désigne par H et H 1 les orthocentres respectifs des triangles
OAB et OCD.
1. Montrer que :
ÝÑ ÝÑ ÝÝÑ1 ÝÑ ÝÑ ÝÝÑ1
AC ¨ BD “ HH ¨ BD “ AC ¨ HH .
126
6.3 Exercices
ÝÝÑ Ñ Ý
3. En déduire que les vecteurs HH 1 et IJ sont orthogonaux.
127
6 Géométrie analytique plane
M
b A
b B
b
b
Ω
b
A1
T3
C2
T1
Figure 6.4 – Axes et centre radicaux de trois cercles tangents deux à deux.
128
6.3 Exercices
129
6 Géométrie analytique plane
C1 : x2 ` y 2 “ 1
C2 : px ´ 4q2 ` y 2 “ 4
130
7 Angles et trigonométrie circulaire
7.1 Angle orienté
7.1.1 Abscisse curviligne sur le cercle trigonométrique
Définition 7.1 (cercle trigonométrique)
Le cercle trigonométrique est le cercle de centre O et de rayon 1. Il admet donc
l’équation cartésienne suivante :
x2 ` y 2 “ 1.
On considère comme intuitive la notion de « sens de rotation » dans le plan.
Il existe deux sens de rotation dans le plan :
` ´
131
7 Angles et trigonométrie circulaire
y
M
b
b
I
0 x
Théorème 7.1
Soient M un point du cercle U et s1 une abscisse curviligne du point M.
¬ Soit s2 une abscisse curviligne de M. Alors :
Dk P Z, s2 “ s1 ` 2kπ.
Soit k un entier relatif. Alors le réel s1 ` 2kπ est une abscisse curviligne du
point M.
Egalité modulo
Définition 7.4
Soient a, b et θ des réels.
On dit que a est égal à b modulo θ lorsque :
Dk P Z, a ´ b “ kθ.
On note :
a“b rθs.
132
7.1 Angle orienté
π
2π 2 b
π
3π 3 b b
3 π
4 π
5π 4 b b
6 b 6 b
π b b
0
b b
7π 11π
6 5π b b
6
b b
7π
4 4π b 5π 4
3 3π
3
2
Remarque
Pour tout px, y, θ, kq P R3 ˆ Z, on a :
@pa, bq P R2 , pa “ b rθsq ùñ pb “ a rθsq (symétrie)
®
@pa, b, cq P R3 , pa “ b rθs et b ´ c rθsq ùñ pa “ c rθsq
(transitivité)
a ´ a “ 0 ˆ θ...
133
7 Angles et trigonométrie circulaire
134
7.1 Angle orienté
Corollaire 7.2`
Soient n P Nˇ , pai qi PNn , pbi qi PNn P Rn ˆ Rn et θ P R. On suppose que :
˘
@i P Nn , a i “ bi rθs.
Alors :
n
ÿ n
ÿ
ai “ bi rθs.
i “1 i “1
Théorème 7.4
Soient a, b, x et θ des réels. On suppose que :
a“b rθs.
Alors :
ax “ bx rθxs.
Démonstration
Soient a, b et θ des réels. On suppose que :
a“b rθs.
a ´ b “ kθ.
D’où :
ax ´ bx “ kθx...
Lemme 7.1
1
Soient A, B des points du cercle trigonométriques, sA , sA des abscisses curvilignes
1
du point A et sB , sB des abscisses curvilignes du point B. Alors :
sB1 ´ sA
1
“ sB ´ sA r2πs.
135
7 Angles et trigonométrie circulaire
y Ý
Ñ
u
sB ´ sA
b A
sB
b
B sA
Ý
Ñ
v b
Démonstration
On a :
1
sA “ sA r2πs et sB1 “ sB r2πs.
Par compatibilité avec le produit et la somme, on obtient :
sB1 ´ sA
1
“ sB ´ sA r2πs.
ÝÑ Ñ
Ý
u ÝÑ Ñ
Ý
v
OA “ Ñ
Ý et OB “ Ñ
Ý .
}u} }v}
Les points A et B appartiennent au cercle trigonométrique. Notons sA et sB des
abscisses curvilignes respectives des points A et B.
¬ On dit que le réel s ´ s est une mesure de l’angle orienté pÑ
B A
Ý
u ,Ñ
Ý
v q et on
note :
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q “ sB ´ sA r2πs.
La mesure principale de l’angle orienté pÑ Ý
u ,Ñ
Ýv q est la mesure de l’angle
Ñ
Ý Ñ
Ý
orienté p u , v q appartenant à l’intervalle s´π ; πs.
Définition 7.7
Soient α et β des angles orientés.
136
7.1 Angle orienté
¬ On dit que α et β sont égaux lorsqu’il existe une mesure de α et une mesure
de β égales.
On dit que α et β sont opposés lorsqu’il existe une mesure de α et une mesure
de β opposées.
® On dit que α et β sont complémentaires lorsqu’il existe une mesure de α et
π
une mesure de β dont la somme est égale à .
2
¯ On dit que α et β sont supplémentaires lorsqu’il existe une mesure de α et
une mesure de β dont la somme est égale à π.
Définition 7.8 (repère direct du plan)
Ñ
Ý Ñ Ý
Soient O un point du plan et i , j des vecteurs non nuls.
Ñ
Ý ÑÝ
On dit que le repère pO, i , j q est direct lorsque la mesure principale de l’angle
Ñ
Ý Ñ Ý
p i , j q est positive. On dit qu’il est indirect dans le cas contraire.
Propriétés
Théorème 7.5
Soient Ñ
Ý
u,Ñ
Ý
v des vecteurs non nuls du plan. Alors :
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
u q “ 0 r2πs
,ÝÑ˘ “ π r2πs
`Ñ
Ý
u
{ ´u (voir figure 7.4)
pÑ
Ý
v ,Ñ
{ Ý
u q “ ´pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
vq r2πs (voir figure 7.5).
Démonstration
Soient A et B les points du plan définis par les égalités vectorielles suivantes :
ÝÑ Ñ
Ý
u ÝÑ Ñ
Ý
v
OA “ Ñ
Ý et OB “ Ñ
Ý .
}u} }v}
Soient sA et sB des abscisses curvilignes respectives des points A et B.
¬ Par définition, on a :
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
u q “ sA ´ sA r2πs . . .
137
7 Angles et trigonométrie circulaire
Ý
Ñ
u
´Ý
Ñ
u
Ý
Ñ
u
{
pÝ
Ñ
u ,Ý
Ñ
vq
{
pÝ
Ñ
v ,Ý
Ñ
uq
Ý
Ñ
v
138
7.1 Angle orienté
,ÝÑ˘ “ s ` π ´ s
`Ñ
Ý
u
{ ´u A A r2πs . . .
® Par définition, on a :
pÑ
Ý
v ,Ñ
{ Ý
u q “ sA ´ sB r2πs . . .
Corollaire 7.3
Soient Ñ
Ý
u,Ñ
Ýv des vecteurs non nuls du plan. Alors :
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
uq“0 rπs
,ÝÑ˘ “ 0
`Ñ
Ý
u
{ ´u rπs.
Théorème 7.6
Soient Ñ
Ý
u,Ñ
Ý
v des vecteurs non nuls du plan. Alors :
Ñ
Ý
u ,Ñ
@λ P Rˇ` , pλ{ v q “ pÑ
Ý Ýu{ v q “ pÑ
, λÑ
Ý Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q r2πs
Ñ
Ý
u ,Ñ
@λ P Rˇ´ , pλ{ v q “ pÑ
Ý Ýu{ v q “ pÑ
, λÑ
Ý Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q ` π r2πs (voir figure 7.6)
` ˇ ˘2 Ñ
Ý
@pλ, µq P R` , pλ{ u , µÑ
Ýv q “ pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q r2πs
` ˇ ˘2 Ñ
Ý
@pλ, µq P R´ , pλ{ u , µÑ
Ýv q “ pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q r2πs (angles opposés par le sommet).
Démonstration
Soient A et B les points du plan définis par les égalités vectorielles suivantes :
ÝÑ Ñ
Ý
u ÝÑ Ñ
Ý
v
OA “ Ñ
Ý et OB “ Ñ
Ý .
}u} }v}
Ñ
Ý
u ,Ñ
pλ{ Ý
v q “ sB ´ sA r2πs
“ pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ýv q r2πs.
139
7 Angles et trigonométrie circulaire
Ý
Ñ
u
{
pÝ
Ñ
u ,Ý
Ñ
vq ´{¯
Ý
Ñ
v Ý
Ñ Ñ
λu, Ý
v
λÝ
Ñ
u
´{¯
Ý
ÑÝ
Figure 7.6 – Mesure de l’angle λu, Ñ
v
‚ Soit λ P Rˇ´ . On a :
ÝÑ λÑ
Ýu
´OA “ ÑÝ .
}λ u }
On en déduit par définition que :
Ñ
Ý
u ,Ñ
pλ{ Ý
v q “ sB ´ psA ` πq r2πs
“ pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ýv q ` π r2πs.
Corollaire 7.4
Soient Ñ
Ý
u,Ñ
Ýv des vecteurs non nuls du plan. Alors :
@pλ, µq P pRˇ q2 , Ñ
Ý
u , µÑ
pλ{ Ý
v q “ pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
vq rπs.
Théorème 7.7
On définit une relation binaire R sur l’ensemble des couples de vecteurs non nuls
du plan en posant :
`Ñ
Ý ` ˘2
u ,Ñ
Ý
u1 R Ñ
˘ `Ý Ñ
v ,Ý Ñ
Ý
v “ kÑ
Ý et Ñ
Ý
v 1 “ k1Ñ
Ý
˘
v 1 ” Dpk, k 1 q P Rˇ` , u u 1.
140
7.1 Angle orienté
Transitivité Soient pÑ
Ý
u ,Ñ
Ý
v q, Ñ
`Ý 1 Ñ
u ,Ý
`Ñ
Ý
u 2, Ñ
Ý
˘ ˘
v 1 et v 2 des couples de vecteurs
non nuls du plan tels que :
pÑ
Ý
u ,Ñ
Ý
v qR Ñ
`Ý 1 Ñ
u ,Ý
`Ñ
Ý
u 1, Ñ
Ý
v1 R Ñ
˘ `Ý 2 Ñ
u ,Ý
˘ ˘
v1 et v2 .
Par définition, il existe des couples pk1 , k11 q P pRˇ` q2 et pk2 , k21 q P pRˇ` q2 tels
que :
Ñ
Ý
v “ k1 Ñ
Ý
u, Ñ
Ý
v 1 “ k11 Ñ
Ý
u 1, Ñ
Ý
w “ k2 Ñ
Ý
v et Ñ
Ý
w 1 “ k21 Ñ
Ý
v 1.
D’où :
Ñ
Ý
w “ k1 k2 Ñ
Ý
u et Ñ
Ý
w 1 “ k11 k21 Ñ
Ý
u 1.
Or, les réels k1 k2 et k11 k21 sont strictement positifs. . .
Remarque
Dans cette démonstration, on a utilisé le fait que le couple pRˇ` , ˆq est un
groupe.
Définition 7.9 (angle orienté géométrique)
Un angle orienté géométrique est un couple pA, αq où A est un point du plan et
α une classe d’équivalence de la relation précédente.
Définition 7.10 (mesure d’un angle orienté géométrique)
Soit pA, αq un angle orienté géométrique. Tous les éléments de la classe d’équivalence
α ont des mesures égales (modulo 2π). Une telle mesure est appelée mesure de
l’angle orienté géométrique.
141
7 Angles et trigonométrie circulaire
où les vecteurs Ý
Ñ et Ý
u1
Ñ sont des vecteurs directeurs respectifs des droites ∆ et ∆ .
u2 1 2
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q “ pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
w q ` pÑ
Ý
w ,Ñ
{ Ý
vq r2πs. (relation de Chasles)
Démonstration
Soient A, B et C les points du plan définis par les égalités vectorielles suivantes :
ÝÑ Ñ
Ý
u ÝÑ Ñ
Ýv ÝÑ Ñ
Ý
w
OA “ Ñ Ý , OB “ Ñ Ý et OC “ Ñ .
}u} }v} }Ý
w}
Soient sA , sB et sC des abscisses curvilignes respectives des points A, B et C.
Alors, par définition, on a :
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
w q “ sC ´ sA r2πs et pÑ
Ý
w ,Ñ
{ Ý
v q “ sB ´ sC r2πs.
On en déduit en sommant ces égalités :
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
w q ` pÑ
Ý
w ,Ñ
{ Ý
v q “ sB ´ sA r2πs . . .
Applications au triangle
Théorème 7.9 (somme des angles dans un triangle)
Soient A, B et C des points du plan deux à deux distincts. Alors :
´ { ¯ ´{¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
AB, AC ` BC, BA ` CA, CB “ π r2πs.
Démonstration
On a :
´ { ¯ ´{¯ ´ { ¯ ´{¯ ´ { ¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
AB, AC ` BC, BA ` CA, CB “ π ` BC, AB ` AB, AC ` CA, CB r2πs
´ { ¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
“ π ` BC, AC ` CA, CB r2πs (relation
´ { ¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
“ π ` CB, CA ` CA, CB r2πs
“π r2πs.
142
7.1 Angle orienté
Théorème 7.10
Soit ABC un triangle. Les assertions suivantes sont équivalentes :
— Le triangle ABC est direct ;
— Le triangle BCA est direct ;
— Le triangle CAB est direct ;
— Le triangle BAC est indirect ;
— Le triangle ACB est indirect ;
— Le triangle CBA est indirect.
Démonstration
Montrons que si le triangle ABC est direct, alors il en est de même du triangle
BCA. On suppose donc que :
´ ¯
ÝÑ ÝÑ
det AB, AC ě 0.
Alors :
´ ¯ ´ ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
det BC, BA “ det BA ` AC, BA (relation de Chasles)
´ ¯ ´ ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
“ det BA, BA ` det AC, BA (linéarité à gauche)
´ ¯
ÝÑ ÝÑ
“ det AC, BA (antisymétrie)
´ ¯
ÝÑ ÝÑ
“ ´ det AC, AB (linéarité à droite)
´ ¯
ÝÑ ÝÑ
“ det AB, AC (antisymétrie)
ě 0.
143
7 Angles et trigonométrie circulaire
A α{2 ` π{2
α{2
´ ¯
ÝÑ ÝÑ
¬ On définit la bissectrice intérieure de l’angle orienté AB, AC comme
étant la droite Dint passant par le point A et telle que :
α
ppABq,
{ Dint q “ r2πs
2
´ ¯
ÝÑ ÝÑ
On définit la bissectrice extérieure de l’angle orienté AB, AC comme
étant la droite Dext passant par le point A et telle que :
α π
ppABq,
{ Dext q “ ` r2πs
2 2
144
7.1 Angle orienté
M
b
θ
O b
b
B
O b
b
BA 2θ
b
A b 2θ M
b
— O un point du plan ;
— C un cercle de centre O ;
— A, B des points distincts appartenant au cercle C
— M un point du plan distinct des points A et B.
Alors, le point M appartient au cercle C si, et seulement si :
´ { ¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
OA, OB “ 2 MA, MB r2πs.
Démonstration
‚ Montrons que la condition est nécessaire. On suppose donc que le point M
appartient au cercle C. On a :
´ { ¯ ´ { ¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÑ
OA, OB “ OA, OM ` OM, OB r2πs (relation de Chasles)
´ { ¯ ´ { ¯
ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
“ π ´ 2 MA, MO ` π ´ 2 MB, MO r2πs (AOM et BOM isocèles en O)
´ { ¯
ÝÝÑ ÝÝÑ
“ ´2 MB, MA r2πs (relation de Chasles)
´ { ¯
ÝÝÑ ÝÝÑ
“ 2 MA, MB r2πs.
145
7 Angles et trigonométrie circulaire
On en déduit :
´ { ¯ ´ÝÝ{ Ñ ÝÝÑ ¯
ÝÑ ÝÑ 1 1
OA, OB “ O A, O B r2πs.
Corollaire 7.5
Soient A, B des points distincts du plan, C le cercle de diamètre rABs et M un point
du plan distinct des points A et B.
Alors, le point M appartient au cercle C si, et seulement si, le triangle ABM est
rectangle en M.
Démonstration
On note C le cercle circonscrit au triangle ABC et Ω son centre. D’après le
théorème de l’angle au centre, on a :
´ { ¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÝÑ
2 AB, AC “ ΩB, ΩC r2πs.
146
7.1 Angle orienté
A
b
b
Q
R b
b
C
b
b
P
B
De même :
´{¯ ´ { ¯
ÝÑÝ Ñ ÝÑ ÝÑ
IQ, IP “ CA, CB rπs.
D’où :
´ { ¯ ´ { ¯ ´{¯
ÝÑÝ Ñ ÝÑÝ Ñ Ý
ÑÝ Ñ
IQ, IR “ IQ, IP ` IP , IR rπs (relation de Chasles)
´ { ¯ ´{¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
“ CA, CB ` BC, BA rπs
´ { ¯
ÝÑ ÝÑ
“ AQ, AR rπs . . . (somme des angles dans un triangle)
147
7 Angles et trigonométrie circulaire
M
sinpαq b
α I
-1 O cospαq 1 x
-1
7.2 Trigonométrie
Notation
On pose : ! π )
Dtan “ x P R, Dk P Z, x“ ` kπ .
2
148
7.2 Trigonométrie
y
M1 b
1
M
b
tanpαq
-1 O I 1 x
-1
149
7 Angles et trigonométrie circulaire
π OM π “ 45.
H{
4 4
150
7.2 Trigonométrie
Premières propriétés
Théorème 7.15
Pour tout réel α, on a :
Démonstration
Le point Mpx, yq d’abscisse curviligne α appartient au cercle U donc :
x2 ` y 2 “ 1.
Le reste en découle.
@α P R, cosp´αq “ cospαq
sinp´αq “ ´ sinpαq
@α P Dtan , tanp´αq “ ´ tanpαq
Démonstration
Soit α un réel et M et M 1 les points du cercle trigonométrique d’abscisses
curvilignes respectives α et ´α. Alors, les points M et M 1 sont symétriques
l’un de l’autre par rapport à l’axe des abscisses. Ils ont donc des abscisses égales
et des ordonnées opposées. D’où :
Théorème 7.17
On a :
@α P R, cospπ ´ αq “ ´ cospαq
sinpπ ´ αq “ sinpαq
@α P Dtan , tanpπ ´ αq “ ´ tanpαq
Démonstration
Soit α un réel et M et M 1 les points du cercle trigonométrique d’abscisses
curvilignes respectives α et π ´ α. Alors, les points M et M 1 sont symétriques
l’un de l’autre par rapport à l’axe des ordonnées. Ils ont donc des abscisses
opposées et des ordonnées égales...
151
7 Angles et trigonométrie circulaire
cospαq
Mpαq
sinpαq
α
-1 0 ´α 1 x
M 1 p´αq
-1
Mpαq
M 1 pπ ´ αq
sinpαq
α α
I
-1 0 1 x
cospαq
-1
152
7.2 Trigonométrie
Mpαq
sinpαq
-1 α
I
α 0 1 x
cospαq
M 1 pπ ` αq
-1
Théorème 7.18
On a :
@α P R, cospπ ` αq “ ´ cospαq
sinpπ ` αq “ ´ sinpαq
@α P Dtan , tanpπ ` αq “ tanpαq
Démonstration
Soit α un réel et M et M 1 les points du cercle trigonométrique d’abscisses
curvilignes respectives α et π ` α. Alors, les points M et M 1 sont symétriques
l’un de l’autre par rapport à l’origine. Ils ont donc des abscisses opposées et
des ordonnées opposées...
Parce
153
7 Angles et trigonométrie circulaire
154
7.2 Trigonométrie
D’où :
Démonstration
Soit x P R. On a :
cosp2xq “ cospx ` xq
“ cospxq cospxq ´ sinpxq sinpxq (formule d’addition)
“ cos2 pxq ´ sin2 pxq.
De plus :
cos2 pxq “ 1 ´ sin2 pxq et sin2 pxq “ 1 ´ cos2 pxq.
D’où :
Par ailleurs :
sinp2xq “ sinpx ` xq
“ sinpxq cospxq ` cospxq sinpxq (formule d’addition)
“ 2 sinpxq cospxq.
155
7 Angles et trigonométrie circulaire
156
7.2 Trigonométrie
1 `π ˘
M1 2 ´α
α Mpαq
sinpαq
α
I
-1 0 1 x
cospαq
-1
´π ¯
Figure 7.15 – Sinus et cosinus des angles associés α et ´α .
2
" *
kπ
Soit α P Rz x P R, Dk P Z, x “ . Alors :
2
´π ¯ sin ` π ´ α ˘
tan ´α “ `2 (définition de tan)
cos π2 ´ α
˘
2
cospαq
“ (calculs précédents)
sinpαq
1
“ . (définition de tan)
tanpαq
Et :
`π ˘
´π ¯ sin `α
tan `α “ `2 (définition de tan)
cos π2
˘
2 `α
cospαq
“ (calculs précédents)
´ sinpαq
1
“´ . (définition de tan)
tanpαq
157
7 Angles et trigonométrie circulaire
`π ˘
M2 2 `α 1
α Mpαq
α
I
-1 0 1 x
-1
´π ¯
Figure 7.16 – Sinus et cosinus des angles associés α et `α .
2
π π π
“ ´ .
12 3 4
´ π ¯ ?6 ´ ?2
sin “ .
12 4
158
7.2 Trigonométrie
D’où :
´ π ¯ ?6 ´ ?2
tan “? ?
12 6` 2
`? ? ˘2
6´ 2
“
?4
“ 2 ´ 3.
´π¯ ´π¯´π¯
Exemple (calcul de cos , sin
et tan )
8 8´ ¯ 8 ¯
π ´ π ´π¯
Calculons les valeurs exactes de cos , sin et tan . On a :
8 8 8
´π¯ ´π¯
cos “ 2 cos2 ´ 1..
4 8
On en déduit : ?
2
´π¯ 2`2
cos “ .
8 4
´π¯
Or, le réel cos est positif. On obtient :
8
a?
´π¯ 2`2
cos “ .
8 2
De plus :
´π¯ ´π¯
cos2 ` sin2 “ 1.
8 8
´π¯
Le réel sin étant positif, on obtient :
8
?
2´ 2
´π¯
sin “ .
8 2
Finalement :
`π˘
´π¯ sin
tan “ `8 ˘
8 cos π8
a ?
2´ 2
“a ?
2` 2
?
“ 2 ´ 1.
159
7 Angles et trigonométrie circulaire
160
7.2 Trigonométrie
π ´π ¯
x“ ´x r2πs ou x “ π ´ ´x r2πs.
2 2
π
x“ rπs.
4
π
´π ď ` kπ ď π.
4
1
´1 ď `k ď 1
4
5 3
´ ďkď .
4 4
On obtient :
k “ ´1 ou k “ 0.
Les solutions de l’équation pE3 q sur l’intervalle r´π, πs sont les réels
3π π
´ et .
4 4
161
7 Angles et trigonométrie circulaire
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q “ sB ´ sA r2πs.
D’où : ´ ¯
cos pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q “ cospsB ´ sA q.
De plus, les points A et B admettent respectivement pcospsA q, sinpsA qq et pcospsB q, sinpsB qq
pour coordonnées. D’où, par définition :
Ñ
Ý
u Ñ
Ý
v
Ñ
Ý ¨ ÑÝ “ cospsA q cospsB q ` sinpsA q sinpsB q.
}u} }v }
De la formule de soustraction du cosinus, on obtient le résultat.
Corollaire 7.11 (inégalité de Cauchy-Schwarz)
On a : ˘2
@pa, b, a1 , b1 q P R4 , aa ` bb1 ď pa2 ` b2 qpa12 ` b12 q.
` 1
(inégalité de Cauchy-Schwarz)
Démonstration
Soit pa, b, a1 , b1 q P R4 . Posons :
ˆ ˙ ˆ 1˙
Ñ
Ý a Ñ
Ý 1 a
u “ et u “ 1 .
b b
Alors, d’après le résultat précédent :
›Ý 1 ›2
u }2 ˆ ›Ñ
`Ñ
Ý
u ¨Ñ
Ý
u 1 ď }Ñ
Ý
˘
u › .
Or, par définition des vecteurs Ñ
Ý
u et Ñ
Ý
u1:
˘2 ` ˘2 ›2
u }2 “ a2 ` b2 u 1 › “ a12 ` b12 .
`Ñ
Ý
u ¨ÑÝ
u 1 “ aa1 ` bb1 , }Ñ Ý ›Ñ
et ›Ý
162
7.3 Géométrie dans le triangle
a2 “ b2 ` c2 ´ 2bc cospαq
b2 “ c2 ` a2 ´ 2ca cospβq
c2 “ a2 ` b2 ´ 2ab cospγq.
D’où :
b2 ` c2 ´ a2
cospαq “
2bc
c 2 ` a2 ´ b 2
cospβq “ (loi des cosinus)
2ca
a2 ` b 2 ´ c 2
cospγq “ .
2ab
b
c
γ
β C
a
B
Figure 7.17 – Notations usuelles des angles et des longueurs dans un triangle
Démonstration
163
7 Angles et trigonométrie circulaire
On a :
› ›2
2 ›ÝÑ›
a “ ›BC ›
›ÝÑ ÝÑ›2
› ›
“ ›BA ` AC › (relation de Chasles)
ÝÑ2 ÝÑ2 ÝÑ ÝÑ
“ BA ` AC ` 2BA ¨ AC
ÝÑ ÝÑ
“ b2 ` c2 ´ 2AB ¨ AC
ˆ´ ¯˙ › › › ›
2 2 ÝÑ{ÝÑ ›ÝÑ› ›ÝÑ›
“ b ` c ´ 2 cos AB, AC ›AB› ˆ ›AC › (résultat précédent)
“ b2 ` c2 ´ 2bc cospαq.
BC 2 “ AB2 ` AC 2 .
BC 2 “ AB2 ` AC 2 .
AB ď AC ` CB.
Démonstration
En utilsant les notations introduites pour le théorème d’Al-Kashi, on a :
“ 2abp1 ´ cospαqq
ě 0.
On en déduit :
pa ` bq2 ě c2 . . .
164
7.3 Géométrie dans le triangle
Théorème 7.26
Soient Ñ
Ý
u et Ñ
Ý
v des vecteurs non nuls du plan. Alors :
´ ¯
det pÑ
Ý
u ,Ñ
Ýv q “ }Ñ
Ý
u } ˆ }Ñ
Ý
v } sin pÑ
Ý
{u ,Ñ
Ý
vq .
Démonstration
On définit les points A et B par les égalités vectorielles suivantes :
ÝÑ Ñ
Ýu ÝÑ Ñ
Ý
v
OA “ Ñ Ý et OB “ Ñ .
}u} }Ý
v}
Les points A et B appartiennent au cercle trigonométrique, notons sA et sB des
abscisses curvilignes respectives de ces points. Alors, par définition :
pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q “ sB ´ sA r2πs.
D’où : ´ ¯
sin pÑ
Ý
u ,Ñ
{ Ý
v q “ sinpsB ´ sA q.
De plus, les points A et B admettent respectivement pcospsA q, sinpsA qq et pcospsB q, sinpsB qq
pour coordonnées. D’où, par définition :
ˆ ÑÝ ÑÝ ˙
u v
det Ñ , Ý “ cospsA q sinpsB q ´ sinpsA q cospsB q.
}Ý
u } }Ñ v}
De la formule de soustraction du sinus, on obtient le résultat.
Théorème 7.27
Soit ABC un triangle. ´ ¯
ÝÑ ÝÑ
Alors, le triangle ABC est direct si, et seulement si, l’un des angles AB, AC ,
´ ¯ ´ ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
BC, BA ou CA, CB a une mesure principale positive. Dans ce cas, toutes ces
mesures principales sont positives.
Démonstration ´ ¯
ÝÑ ÝÑ
Par définition, le triangle ABC est direct lorsque le déterminant det AB, AC
est positif. Or, d’après le résultat précédent, ce réel a le même signe que
´ { ¯
ÝÑ ÝÑ
sin AB, AC .
Corollaire 7.12
Soit ABC un triangle direct. On note A l’aire du triangle ABC. Alors :
´ ¯
ÝÑ ÝÑ
1 det AB, AC
A “ bc sinpαq “ .
2 2
165
7 Angles et trigonométrie circulaire
Démonstration
Notons H le pied de la hauteur issue du point C dans le triangle ABC.
1er cas On suppose que le triangle AHC est direct. Alors :
AB ˆ CH
A“
2
bc sinpαq
“ .
2
AB ˆ CH
A“
2
cb sinpπ ´ αq
“
2
bc sinpαq
“ .
2
B
α
A H
B
α
A
H
166
7.3 Géométrie dans le triangle
Démonstration
On a :
1
A “ bc sinpαq.
2
a
D’où, en multipliant par :
sinpαqA
a abc
“ .
sinpαq 2A
b c abc
“ “ .
sinpβq sinpγq 2A
On en déduit :
c
sinpγq “ .
2R
167
7 Angles et trigonométrie circulaire
Puis, finalement :
c
“ 2R.
sinpγq
Soit A1 le point diamétralement opposé au point A sur le cercle circonscrit au
triangle ABC.
1er cas On suppose que le triangle ABA1 est direct. Les points A1 et C ap-
partiennent donc au même arc de cercle d’extrémités A et B. D’après le
théorème de l’angle inscrit, on a :
´ÝÝ{
Ñ ÝÝѯ ´Ý{ ¯
Ñ ÝÑ
A1 A, A1 B “ CA, CB r2πs.
D’où : ˆ´ ¯˙
ÝÝ{
Ñ
1 ÝÝÑ
1
sin A A, A B “ sinpγq.
D’où : ˆ´ ¯˙
ÝÝ{
Ñ
1 ÝÝÑ
1
sin A A, A B “ ´ sinpγq.
168
7.4 Exercices
C
b
b
A1
b
γ
O
7.4 Exercices
7.4.1 Angles orientés
169
7 Angles et trigonométrie circulaire
C b b B
b
A1
π`γ
b
O
b
170
7.4 Exercices
b
J
A
b
K b
F b
b
C
171
7 Angles et trigonométrie circulaire
que :
´{¯ ´ { ¯
Ñ
Ý ÝÑ ÝÑ ÝÑ
u , AB “ CA, CB rπs.
Ý
Ñ
u
A
172
7.4 Exercices
Γ1 M
b
I2
b
I3 b
b
I Γ3
b
b
J3
J2 I1
b
Γ2
2. Montrer que :
´ { ¯ ´ { ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
QC, QP “ MC, MP rπs.
3. Montrer que les points P , Q et R sont alignés si, et seulement si, le point
M appartient au cercle circonscrit au triangle ABC. Lorsque c’est le cas,
173
7 Angles et trigonométrie circulaire
R b
b
M
A
b
C b
174
7.4 Exercices
R b
A
b
b
M
P b
175
7 Angles et trigonométrie circulaire
b) En déduire que
´ ¯ ´ { ¯
Ñ ÝÝÑ
ÝÝÝÝ
{ ÝÑ ÝÑ
HC HB , HC A “ CA, CB rπs.
176
7.4 Exercices
HC
A1
O b
C
HB
Ý
Ñ
u
Exercice 7.13
Soit n P Nz t0, 1u.
1. Montrer que :
´1
nÿ ˆ ˙
2kπ
cos “ 0.
n
k “0
2. Que devient la somme précédente si les cosinus sont remplacés par des
sinus ?
7π 5π
Exercice 7.14 Calculs avec des et des
ˆ ˙ ˆ ˙ 12 ˙
ˆ 12
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
7π 7π 7π 5π 5π 5π
Calculer cos , sin , tan , cos , sin et tan .
12 12 12 12 12 12
177
7 Angles et trigonométrie circulaire
´ π ¯ ´ π ¯
Exercice 7.15 Calculs de cos et sin
2n`1 2n`1
1. Montrer que :
c b a ?
´ π ¯ 2` 2` ... ` 2
@n P Nˇ , cos n`1 “ .
2 2
(Il y a n racines carrées).
´ π ¯
2. Pour tout n P Nˇ , calculer sin .
2n`1
178
7.4 Exercices
2
1. Soit pa, bq P Dcot tel que :
a ` b P Dcot .
Montrer que :
cotpaq cotpbq ´ 1
cotpa ` bq “ .
cotpaq ` cotpbq
3
2. Soit pa, b, cq P Dcot tel que :
b ` c P Dcot et a ` b ` c P Dcot .
Montrer que :
cotpaq cotpbq cotpcq ´ cotpaq ´ cotpbq ´ cotpcq
cotpa ` b ` cq “ .
cotpaq cotpbq ` cotpbq cotpcq ` cotpcq cotpaq ´ 1
1. Soit x P R.
a) Exprimer cosp3xq en fonction de cos3 pxq et cospxq.
b) En utilisant le résultat précédent, exprimer sinp3xq en fonction de
sin3 pxq et sinpxq.
2. Retrouver le résultat de la question précédente directement.
3. Énoncer puis démontrer une formule de triplication pour la tangente.
1. Montrer que :
179
7 Angles et trigonométrie circulaire
2. On pose : ! π )
D “ x P R, Dk P Z, x“ ` kπ .
2
Soient a, b et c des réels n’appartenant pas à l’ensemble D dont la somme
n’appartient pas non plus à l’ensemble D. Montrer que :
2. Montrer que :
ˆ ˙
´α ¯ β ´γ ¯
tan pcos β ´ cos γq`tan pcos γ ´ cos αq`tan pcos α ´ cos βq “ 0.
2 2 2
180
7.4 Exercices
Exercice 7.27
Résoudre sur R : ?
3
sinpsinpxqq “ . (E)
2
1. a) Montrer que :
?
@x P R, cospxq ` sinpxq ď 2.
sinpcospxqq “ cospsinpxqq.
181
7 Angles et trigonométrie circulaire
182
7.4 Exercices
2. Montrer que :
A “ pr.
3. (Applications)
a) Montrer en utilisant l’exercice 7.19 que :
d
pp ´ aqpp ´ bqpp ´ cq
r“ .
p
b) En déduire que :
b
A “ ppp ´ aqpp ´ bqpp ´ cq. (formule de Héron)
Exercice 7.32
Soit ABC un triangle. On note :
— I le milieu du segment rBCs ;
— a, b et c les longueurs respectives des segments
´ ¯ ´ rCAs¯et rABs
rBCs, ´ ; ¯
ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ ÝÑ
— α, β et γ des mesures des angles orientés AB, AC , BCBA et CA, CB .
Montrer que :
c “ a cospβq ` b cospαq.
183
7 Angles et trigonométrie circulaire
2. En déduire que :
1
b
sinpαq “ pb ` c ` aq pb ` c ´ aq pa ´ b ` cq pa ` b ´ cq.
2bc
3. Montrer que :
b
A “ ppp ´ aqpp ´ bqpp ´ cq (formule de Héron)
a “ BC, b “ CA et c “ AB.
184
7.4 Exercices
3. On pose :
ÝÑ ÝÑ ÝÑ
u “ a2 BC ` b2 CA ` c2 AB.
Ñ
Ý
a) Montrer que :
ÝÑ ÝÑ
u “ pa2 ´ b2 qAC ` pc2 ´ a2 qAB.
Ñ
Ý
4. Déterminer l’ensemble E.
185
7 Angles et trigonométrie circulaire
b) Montrer que :
´γ ¯ ´π γ¯ ´π γ ¯
sinpγq “ 4 sin sin ´ sin ` .
3 3 3 3 3
c) En déduire que :
ˆ ˙
β ´γ ¯ ´π γ ¯
AR “ 8Rc sin sin sin ` .
3 3 3 3
∆1B
∆C ∆B
Q
∆1C R
C
P
B
∆1A
∆A
186
7.4 Exercices
187
Table des matières
1 Logique et ensembles 5
1.1 Les bases de la logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Ensembles, parties, éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4 Arithmétique dans Z 67
4.1 Divisibilité dans Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
189
Table des matières
190
Table des figures
1.1 Réunion de deux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Intersection de deux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Trois ensembles en position générale . . . . . . . . . . . . . . . 13
191
Table des figures
192