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Classe de Première
Lycée Louis-le-Grand
Sébastien Jarraud
2021–2022
Sommaire
1. Logique et ensembles 7
I. Algèbre et Géométrie 17
3
Notations
Les ensembles
P pEq ensemble des parties de l’ensemble E
Pk pEq ensemble des parties de cardinal égal à k P N de l’ensemble E
N ensemble des entiers naturels
Nˇ ensemble des entiers naturels non nuls
Z ensemble des entiers relatifs
Zˇ ensemble des entiers relatifs non nuls
P ensemble des nombres premiers
Q ensemble des nombres rationnels
Qˇ ensemble des nombres rationnels non nuls
Q` ensemble des nombres rationnels positifs
Qˇ` ensemble des nombres rationnels strictement positifs
R ensemble des nombres réels
Rˇ ensemble des nombres réels non nuls
R` ensemble des nombres réels positifs
R´ ensemble des nombres réels négatifs
Rˇ` ensemble des nombres réels strictement positifs
Rˇ´ ensemble des nombres réels strictement négatifs
C ensemble des nombres complexes
Cˇ ensemble des nombres complexes non nuls
Nn ensemble des entiers naturels compris entre 1 et n pour n P N
U ensemble des nombres complexes de module égal à 1
Un ensemble des racines n-ième pour n P Nˇ
Mp,q pKq ensemble des matrices rectangulaires de taille pp, qq à cœfficients
dans l’ensemble K pour pp, qq P pNˇ q2
Mn pKq ensemble des matrices carrés de taille n à cœfficients dans l’ensemble
K pour n P Nˇ
GLn pKq ensemble des matrices carrées inversibles de taille n pour n P Nˇ
5
SOMMAIRE
Les opérateurs
vp pnq valuation du nombre premier p dans la décomposition en produit de
nombres premiers de l’entier naturel non nul n
PGCDpa, bq plus grand commun diviseur des entiers relatifs a et b
PPCMpa, bq plus petit multiple commun des entiers relatifs a et b
|x| valeur absolue du réel x
?
x racine carrée du nombre réel positif x
Epxq partie entière du nombre réel x
cospxq cosinus du nombre réel x
sinpxq sinus du nombre réel x
π
tanpxq tangente du nombre réel x différent de modulo π
2
exppxq ou ex exponentielle du nombre réel x
lnpxq logarithme népérien du nombre réel strictement positif x
|z| module du nombre complexe z
z conjugué du nombre complexe z
Repzq partie réelle du nombre complexe z
Impzq partie imaginaire du nombre complexe z
argpzq argument du nombre complexe non nul z
Les relations
x ď y relation x est inférieur ou égal à y pour x et y des réels
x ă y relation x est strictement inférieur à y pour x et y des réels
a | b relation a divise b pour a et b des entiers relatifs
a ” b mod n relation a est congru à b modulo n pour a et b des entiers
relatifs et n un entier naturel
x“y rθs relation x est égal à y modulo θ pour x, y et θ des réels
6
1. Logique et ensembles
Sommaire
1.1. Les bases de la logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2. Ensembles, parties, éléments . . . . . . . . . . . . . . . . 10
A ” B.
7
1. Logique et ensembles
Théorème 1.1
Soient A, B et C des assertions.
¬ L’assertion A est logiquement équivalente à l’assertion A (réflexivité).
Si l’assertion A est logiquement équivalente à l’assertion B alors, l’assertion B
est logiquement équivalente à l’assertion A (symétrie).
® Si l’assertion A est logiquement équivalente à l’assertion B et l’assertion B
logiquement équivalente à l’assertion C alors, l’assertion A est logiquement
équivalente à l’assertion C (transitivité).
Remarque
Pour toutes assertions A et B, on a :
A_B ” B_A et A ^ B ” B ^ A.
Démonstration
On a la table de vérité suivante :
A V F
pAq F V
p pAqq V F
Théorème 1.3
Soient A et B des assertions. Alors :
pA _ Bq ” A ^ B et pA ^ Bq ” A _ B.
Démonstration
On a les tables de vérité suivantes :
A V V F F
B V F V F
A^B V F F F
pA ^ Bq F V V V
pAq F F V V
pBq F V F V
pAq _ pBq F V V V
8
1.1. Les bases de la logique
et
A V V F F
B V F V F
A_B V V V F
pA _ Bq F F F V
pAq F F V V
pBq F V F V
pAq ^ pBq F F F V
Remarque
Ce résultat permet de définir le connecteur logique « ^ » à partir des connec-
teurs logiques « _ » et « » en posant :
A ^ B ” p A _ Bq.
Théorème 1.4
Soient A, B et C des assertions. Alors :
pA ^ Bq _ C ” pA _ Cq ^ pB _ Cq et pA _ Bq ^ C ” pA ^ Cq _ pB ^ Cq.
Démonstration
On a les tables de vérité suivantes :
A V V V V F F F F
B V V F F V V F F
C V F V F V F V F
A^B V V F F F F F F
pA ^ Bq _ C V V V F V F V F
A_C V V V V V F V F
B_C V V V F V V V F
pA _ Cq ^ pB _ Cq V V V F V F V F
et
A V V V V F F F F
B V V F F V V F F
C V F V F V F V F
A_B V V V V V V F F
pA _ Bq ^ C V F V F V F F F
A^C V F V F F F F F
B^C V F F F V F F F
pA ^ Cq _ pB ^ Cq V F V F V F F F
9
1. Logique et ensembles
A V V F F
B V F V F
A ùñ B V F V V
Théorème 1.5
Soient A et B des assertions. Alors :
pA ùñ Bq ” p A _ Bq.
pA ùñ Bq ^ pB ùñ Cq.
Alors :
A ùñ C.
x P E.
A Y B “ tx, px P Aq _ px P Bqu
A X B “ tx, px P Aq ^ px P Bqu
BzA “ tx, px P Bq ^ px R Aqu
10
1.2. Ensembles, parties, éléments
AYB
Figure 1.1. – Réunion de deux ensembles
A B AXB
Figure 1.2. – Intersection de deux ensembles
11
1. Logique et ensembles
x P E.
@x, x P A ùñ x P E.
On note :
A Ă E.
On note P pEq l’ensemble des parties de E
Remarque
Étant donné un ensemble E, les ensembles H et E sont des parties de E.
EĂF et F Ă E.
On vérifie que :
Théorème 1.9
Soient E, F et G des ensembles.
¬
E“E (réflexivité)
E “ F ùñ F “ E (symétrie)
®
pE “ F et F “ Gq ùñ E “ G (transitivité)
12
1.2. Ensembles, parties, éléments
Théorème 1.10
Il existe un unique ensemble vide.
Démonstration
Soit H1 et H2 des ensembles vides. On a vu que :
H1 Ă H 2 et H2 Ă H1 .
Théorème 1.11
Soient E,F et G des ensembles. Alors :
¬ pE Y Fq Y G “ E Y pF Y Gq
E YH “ HYE “ E
® E YF “ F YE
Théorème 1.12
Soient E,F et G des ensembles. Alors :
¬ pE X Fq X G “ E X pF X Gq
E XH “ HXE “ H
® E XF “ F XE
Théorème 1.13
Soient E un ensemble et A une partie de E. Alors :
¬ A Y E “ E et A X E “ A
A Y pEzAq “ E et A X pEzAq “ H
Théorème 1.14
Soient E et F des ensembles. Alors :
pE X Fq Ă E Ă pE Y Fq.
Démonstration
Montrons que :
EzpA Y Bq “ pEzAq X pEzBq
13
1. Logique et ensembles
— Montrons que :
xPE et x R A Y B.
Donc :
x R A et x R B.
Ainsi :
x P EzA et x P EzB.
On obtient :
x P pEzAq X pEzBq.
— Montrons que :
x P EzA et x P EzB.
Donc :
x R A et x R B.
Ainsi :
x R EzpA Y Bq.
On obtient :
x P EzpA Y Bq.
On montre de façon analogue que :
Théorème 1.16
Soient E, F et G des ensembles. Alors :
E Y pF X Gq “ pE Y Fq X pE Y Gq et E X pF Y Gq “ pE X Fq Y pE X Gq.
Démonstration
Montrons que :
E Y pF X Gq “ pE Y Fq X pE Y Gq.
14
1.2. Ensembles, parties, éléments
A B C
Figure 1.3. – Trois ensembles en position générale
— Montrons que :
E Y pF X Gq Ă pE Y Fq X pE Y Gq.
Soit x P E Y pF X Gq. Par définition, on a :
xPE ou x P F X G.
1er cas On suppose x P E. Alors :
x P EYF et x P EYG
Donc :
x P pE Y Fq X pE Y Gq.
2e cas On suppose x P F X G. Alors :
x P EYF et x P EYG
Donc :
x P pE Y Fq X pE Y Gq.
— Montrons que :
pE Y Fq X pE Y Gq Ă E Y pF X Gq.
Soit x P pE Y Fq X pE Y Gq. Par définition, on a :
x P E YF et x P E Y G.
15
1. Logique et ensembles
x P E Y pF X Gq
x P F X G.
Donc :
x P E Y pF X Gq.
16
Première partie
Algèbre et Géométrie
17
2. Équations et systèmes d’équations
Sommaire
2.1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2. Équations du premier et du second degré . . . . . . . . . 22
2.2.1. Premières équations . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.2. Équations du second degré à cœfficients réels . . . . 26
2.2.3. Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3. Systèmes d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3.1. Exemples de résolutions . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3.2. Système linéaire de deux équations à deux inconnues 37
2.4. Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.4.1. Résolutions d’équations . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.4.2. Résolutions de systèmes . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.4.3. Mise en équation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.1. Généralités
Intuitivement, une équation est une égalité comportant une ou plusieurs in-
connues. Résoudre cette équation, c’est déterminer toutes les valeurs possibles
de ses inconnues.
— x2 “ 2x ` 3
Cette équation a une seule inconnue. Les solutions sont des réels. Par
exemple ´1 et 3 sont des solutions. L’ensemble des solutions est un
ensemble de réels.
— a2 ´ b2 “ 24
Cette équation a deux inconnues. Les solutions sont des couples px, yq,
où x et y sont des réels. Par exemple, les couples p5, 1q, p7, 5q sont des
solutions. Par contre, le couple p1, 5q n’est pas solution. L’ensemble des
solutions est un ensemble de couple de réels.
— x2 ` y 2 “ z2
Cette équation a trois inconnues. Les solutions sont des triplets pa, b, cq,
où a, b et c sont des réels. Par exemple, les triplets p3, 4, 5q, p0, 0, 0q sont
19
2. Équations et systèmes d’équations
x3 ` 3 “ ´x et x3 ` x ` 3 “ 0.
20
2.1. Généralités
Une solution d’un système d’équations est une solution commune à toutes
les équations qui constituent ce système. Lorsque le système comporte deux
inconnues, une solution est un couple de réels px, yq, lorsque le système com-
porte trois inconnues, une solution est un triplet de réels px, y, zq... Résoudre
un système d’équations consiste à trouver toutes les solutions de ce système.
Définition 2.2 (systèmes équivalents)
Soient S1 et S2 des systèmes d’équations.
On dit que le système S1 est équivalent au système S2 lorsque le système S1
a le même ensemble de solutions que le système S2 .
Le résultat suivant est immédiat :
Théorème 2.3
Soient S1 , S2 et S3 des systèmes d’équations.
¬ Le système S1 est équivalent à lui-même (réflexivité).
Si le système S1 est équivalent au système S2 , alors le système S2 est équivalent
au système S1 (symétrie).
® Si le système S1 est équivalent au système S2 et le système S2 équivalent au
système S3 , alors le système S1 est équivalent au système S3 (transitivité).
Nous admettons le résultat suivant :
Théorème 2.4 ¬ Si l’on remplace une équation d’un système par une équation
équivalente, on obtient un système équivalent.
21
2. Équations et systèmes d’équations
Si l’on ajoute à une équation d’un système une combinaison linéaire des autres
équations de ce système, on obtient un système équivalent.
Exemple (systèmes équivalents et addition)
Les systèmes suivants sont équivalents :
#
x ` 2y “ 2x
x`y “ 4
#
´x ` 2y “ 0
.
x`y “ 4
En effet, on ajoute ´2x aux deux membres de la première équation pour passer
du premier système au second.
Exemple (systèmes équivalents et produit)
Les systèmes suivants sont équivalents :
$
&1x ` 3y “ 3
3 4
%x ` 2y “ 3
#
4x ` 9y “ 36
.
x ` 2y “ 3
En effet, on multiplie par 12 les deux membres de la première équation du
système pour passer du premier système au second.
Exemple (systèmes équivalents et somme d’équations)
Les systèmes suivants sont équivalents :
#
3x ` y “ 2
x´y “ 3
#
4x “ 5
.
x´y “ 3
En effet, on ajoute la seconde équation à la première pour passer du premier
système au second.
22
2.2. Équations du premier et du second degré
23
2. Équations et systèmes d’équations
Corollaire 2.1
Soient a et b des réels.
a
¬ Si la fraction est nulle, alors le réel a est nul et le réel b est non nul.
b
a
Si le réel a est nul et le réel b non nul, alors la fraction est nulle.
b
Théorème 2.7 (équation x2 “ a)
Soient a un réel et l’équation suivante :
x2 “ a. (E)
¬ Si
? le réel?a est strictement positif, alors l’équation pEq admet deux solutions,
a et ´ a.
Si le réel a est nul, alors l’équation pEq admet une unique solution qui est 0.
® Si le réel a est strictement négatif, alors l’équation pEq n’admet pas de solution.
Démonstration ¬ On suppose que le réel a est strictement positif.
L’équation pEq est équivalente à :
x2 ´ a “ 0.
Or, pour tout réel x, on a :
? ?
x2 ´ a “ px ´ aqpx ` aq.
L’équation pEq conduit donc à :
? ?
x ´ a “ 0 ou x ` a “ 0.
? ?
Les solutions de l’équation sont donc bien a et ´ a.
Le cas où le réel a est nul est évident !
® On suppose que le réel a est strictement négatif. Alors, pour
tout réel x, le réel x2 est positif tandis quele réel a est stricte-
ment négatif. Il ne peut donc pas y avoir d’égalité entre x2 et a
et l’équation pEq n’a pas de solution.
Exemple (équation produit)
Résolvons sur R l’équation suivante :
px ` 3qp2x ´ 1q “ 0. (E1 )
Cette équation est équivalente à :
x`3 “ 0 ou 2x ´ 1 “ 0.
1
La première de ces équations admet ´3 pour solution, la seconde . Ainsi,
2
1
l’équation pE1 q admet ´3 et pour uniques solutions.
2
24
2.2. Équations du premier et du second degré
25
2. Équations et systèmes d’équations
x ´2x ´ 3
´3 “ .
x`1 x`1
´2x ´ 3
“ 0.
x`1
On obtient donc :
´2x ´ 3 “ 0 et x ` 1 ‰ 0.
3
Ainsi, l’équation pE5 q admet ´ pour unique solution.
2
Démonstration
Soit x P R. On a :
˜ˆ ¸
b 2 b2 ´ 4ac b2 b2
˙ ˆ ˙
2 b 4ac
a x` ´ “ a x ` ˆ x ` ´ `
2a 4a2 a 4a2 4a2 4a2
ˆ ˙
2 b c
“ a x ` ˆx`
a a
“ ax2 ` bx ` c.
26
2.2. Équations du premier et du second degré
Remarque
Le discriminant d’un trinôme du second degré est souvent noté ∆.
b
@x P R, ax2 ` bx ` c “ apx ´ x0 q2 avec x0 “ ´ .
2a
Démonstration
On suppose que le discriminant ∆ est positif. D’après la forme cano-
nique d’un trinôme du second degré, on a :
˜ˆ ˙2 ¸
b ∆
@x P R, ax2 ` bx ` c “ a x` ´ 2
2a 4a
˙2 ˜ ? ¸2
¨ ˛
ˆ
b ∆
“ a˝ x ` ´ ‚
2a 2a
˜ ? ¸˜ ? ¸
b ∆ b ∆
“a x` ´ x` `
2a 2a 2a 2a
˜ ? ¸˜ ? ¸
´b ` ∆ ´b ´ ∆
“a x´ x´ ...
2a 2a
ax2 ` bx ` c “ 0. (E)
27
2. Équations et systèmes d’équations
¬ Si le réel ∆ est strictement positif, alors l’équation pEq admet les réels suivants
pour uniques solutions réelles :
? ?
´b ´ ∆ ´b ` ∆
et .
2a 2a
Si le réel ∆ est égal à 0, alors l’équation pEq admet le réel suivant pour unique
solution réelle :
b
´ .
2a
® Si le réel ∆ est strictement négatif, alors l’équation pEq n’admet pas de solution
réelle.
Remarque
Les deux premiers cas peuvent être réunis en un seul.
Démonstration
Le cas où le discriminant est positif est une conséquence immédiate
de la factorisation d’un trinôme du second degré. Supposons donc
que :
∆ ă 0.
∆
Alors, le réel ´ 2 est strictement positif et un carré étant positif, on
4a
en déduit que :
ˆ ˙2
b ∆
@x P R, x` ´ ą 0...
2a 4a2
ax2 ` bx ` c “ 0. (E)
b c
S “´ et P“ .
a a
Démonstration
Notons x1 et x2 les racines réelles de l’équation pEq. On a par exemple :
? ?
´b ´ ∆ ´b ` ∆
x1 “ et x2 “ .
2a 2a
28
2.2. Équations du premier et du second degré
Alors :
´b
S “ 2ˆ
2a
b
“´
a
et
? ?
´b ´ ∆ ´b ` ∆
P“ ˆ
2a 2a
p´bq2 ´ ∆
“
4a2
4ac
“
4a2
c
“ .
a
Théorème 2.11
Soit pa, b, p, qq P R4 . On suppose que :
a`b “ p et ab “ q.
Alors, les nombres a et b sont les solutions de l’équation du second degré suivante :
x2 ´ px ` q “ 0 (pEq)
Démonstration
On a :
a2 ´ pa ` q “ a2 ´ pa ` bqa ` ab (hypothèse)
2 2
“ a ´ a ´ ab ` ab
“ 0.
Donc, le réel a est solution de l’équation pEq. On montre de façon
analogue qu’il en est de même du réel b.
2.2.3. Exemples
Exemple (le nombre d’or)
Résolvons sur R l’équation du second degré suivante :
x2 ´ x ´ 1 “ 0.
Le discriminant de cette?équation ?est égal à 5 donc elle admet deux solutions
1` 5 1´ 5
différentes qui sont et .
2 2
Le nombre d’or est la solution positive de l’équation précédente.
29
2. Équations et systèmes d’équations
Exemple
Résolvons sur R l’équation du second degré suivante :
x2 ` x ` 1 “ 0.
Le discriminant de cette équation est égal à ´3 donc elle n’admet pas de
solution réelle.
Exemple
Résolvons sur R l’équation suivante :
?
x ` x “ 20 (2.1)
1re méthode : raisonnement par condition nécessaire et suffisante Soit
a une solution de l’équation précédente. On a donc :
?
a ` a “ 20.
D’où : ?
a “ 20 ´ a.
Puis :
a “ a2 ´ 40a ` 400.
Et enfin :
a2 ´ 41a ` 400 “ 0.
Le réel a est donc solution de l’équation du second degré suivante :
x2 ´ 41x ` 400 “ 0.
Cette équation a un discriminant égal à 81. Ses solutions réelles sont
donc 16 et 25. Ainsi, les seules solutions possibles de l’équation 2.1 sont
16 et 25. Réciproquement, on vérifie que 16 convient mais pas 25.
2e méthode : changement de variable Soit a un réel. Remarquons? que le
réel a est solution de l’équation 2.1 si, et seulement si, le réel a est
solution de l’équation suivante :
y 2 ` y ´ 20 “ 0 (2.2)
Cette équation du second degré a un discriminant égal à 81. Ses solutions
sont donc ´5 et 4. Résolvons donc maintenant les équations suivantes :
? ?
x “ ´5 et x “ 4.
La première de ces équations n’a pas de solution réelle et la seconde
admet 16 pour unique solution.
30
2.2. Équations du premier et du second degré
On a :
ˆ ˙
? ? 1 81
@x P R` , x ` x ´ 20 “ x` ´
2 4
ˆ ˙ˆ ˙
? 1 9 ? 1 9
“ x` ´ x` `
2 2 2 2
`? ˘ `? ˘
“ x´4 x`5 .
Exemple (équation x2 ` x ´ 2 “ 0)
Résolvons sur R l’équation suivante :
x2 ` x ´ 2 “ 0.
31
2. Équations et systèmes d’équations
2x2 ` 3x ` 1 “ 0.
a ´ 1 “ 8pb ´ 1q et a “ b2 .
x2 ´ 8x ` 7 “ 0.
1 ˆ s “ 7.
Conclusion Les âges possibles pour le fils sont un an et sept ans. On vérifie
que le fils a sept ans et que le père en a quarante-neuf.
32
2.3. Systèmes d’équations
´x ` 2y “ ´1.
33
2. Équations et systèmes d’équations
S “ px, yq P R2 ,
(
Dt P R, x “ 2t ` 1 et y“t .
— Soit t P R. On a :
´p2t ` 1q ` 2t “ ´1.
Donc, le couple p2t ` 1, tq appartient à l’ensemble S.
— Réciproquement, soit px, yq un élément de l’ensemble S. On a donc :
´x ` 2y “ ´1.
D’où :
x “ 2y ` 1.
On pose alors :
t “ y.
Et on a bien :
x “ 2t ` 1.
Finalement, l’ensemble des solutions du système S3 est :
px, yq P R2 ,
(
Dt P R, x “ 2t ` 1 et y“t .
$
&x ` y ´ z “ 0
’
3x ` 4y “ 2
’
´x ` 4y “ ´6 (L3 ÞÑ L3 ´ 3L1 )
%
34
2.3. Systèmes d’équations
$
&x ` y ´ z “ 0
’
4x “ 8 (L2 ÞÑ L2 ´ L3 ) .
’
´x ` 4y “ ´6
%
On obtient successivement :
x “ 2, y “ ´1 et z “ 1.
35
2. Équations et systèmes d’équations
3a ` 2
$
’
’p1 ´ aqy ` p1 ´ aqz “ a2 ´ a
’
’
’ 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2
’
’
’
%y ` z “ ´1 ´ a ´
’
2pa ´ 1q
3a ` 2 3a ` 2
$
’
’0 “ a2 ´ a ` p1 ´ aqp1 ` aq ` p1 ´ aq pL1 ÞÑ L1 ´ p1 ´ aqL3 q
’
’
’ 2pa ´ 1q 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2
’
’
’
%y ` z “ ´1 ´ a ´
’
2pa ´ 1q
3a 2
$
`
’
’0 “ 1` p1 ´ 2aq
’
’
’ 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2
’
’
’
%y ` z “ ´1 ´ a ´
’
2pa ´ 1q
1 ´ 6a
$
’
’0“a
’
’
’ 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“ .
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2
’
’
’
%y ` z “ ´1 ´ a ´
’
2pa ´ 1q
ap1 ´ 6aq ‰ 0.
$
&0 “ 0
’
x “ ´1 .
’
y `z “ 0
%
36
2.3. Systèmes d’équations
1
— Si le réel a est égal à , le système s’écrit :
6
$
’
’ 0“0
3
’
&
x“´ .
2
1
’
’
%y ` z “
’
3
"ˆ ˙ *
3 1
L’ensemble des solutions du système S 1 est donc : ´ , y, z P R3 , z“ ´y .
6 2 3
Finalement, le système pSa q n’a pas de solutions lorsque le réel a est différent
1
de 0 et de . Les systèmes S0 et S 1 admettent respectivement pour ensembles
6 6
"ˆ ˙ *
3
( 3 3 1
de solutions : p´1, y, zq P R , z “ ´y et ´ , y, z P R , z “ ´ y .
2 3
detpSq “ ab1 ´ a1 b.
Remarque 1. Dans cette définition, l’ordre dans lequel sont écrites les équa-
tions est important.
2. Les réels c et c1 n’interviennent pas dans le calcul du déterminant.
37
2. Équations et systèmes d’équations
a pour déterminant :
Théorème 2.12
Soient a, b, c, a1 , b1 , c1 des réels. On considère le système linéaire suivant :
#
ax ` by “ c
. (S)
a1 x ` b 1 y “ c 1
¬ Si le déterminant du système S est non nul, alors ce système admet une unique
solution réelle.
Si le déterminant du système S est nul, alors ce système n’admet aucune
solution réelle ou une infinité de solutions réelles.
Démonstration ¬ On suppose que :
ab1 ´ a1 b ‰ 0.
38
2.3. Systèmes d’équations
39
2. Équations et systèmes d’équations
2.4. Exercices
2.4.1. Résolutions d’équations
Méthodes élémentaires
40
2.4. Exercices
3x2 ´ 7x ` 4 “ 0 (2.38)
´ 7x2 ´ 6x ` 1 “ 0 (2.39)
x2
´x`1 “ 0 (2.40)
4
x2 ´ x ´ 6 “ 0 (2.41)
4x2 ` 2x ´ 20 “ 0 (2.42)
?
x2 ´ 2x ´ 4 “ 0. (2.43)
41
2. Équations et systèmes d’équations
´? ¯ ?
Exercice 2.8 Équation 4x2 ´ 2 3`1 x` 3 “ 0
Résoudre sur R l’équation suivante :
´? ¯ ?
4x2 ´ 2 3 ` 1 x ` 3 “ 0. (2.74)
x2 4mn
2
´ x ´ pm ´ nq2 “ 0. (2.80)
pm ` nq pm ` nq2
Exercice 2.11
Soient p et q des réels. On désigne par x1 et x2 les solutions réelles, supposées
non nulles, de l’équation suivante :
x2 ` px ` q “ 0. (2.81)
1 1
Déterminer une équation du second degré admettant les réels et pour
x1 x2
solutions.
42
2.4. Exercices
Autres équations
x6 “ 8. (2.83)
˘2
Équation 1 ´ 1 ´ x2 “ x
`
Exercice 2.13
Résoudre sur R l’équation suivante :
˘2
1 ´ 1 ´ x2 “ x.
`
(2.84)
x4 ´ 7x2 ` 6 “ 0 (2.85)
4 2
x ` x ´ 36 “ 0 (2.86)
6x4 ´ 17x2 ` 5 “ 0 (2.87)
x2 5x
Exercice 2.15 Équation 2
´ `6 “ 0
x ` 4x ` 4 x ` 2
Résoudre sur R l’équation suivante de deux façons différentes :
x2 5x
2
´ ` 6 “ 0. (2.88)
x ` 4x ` 4 x `2
43
2. Équations et systèmes d’équations
1. (Première méthode)
a) Montrer que l’équation (2.89) est équivalente à l’équation suivante :
1 2
ˆ ˙ ˆ ˙
1
x` ´3 x` ` 2 “ 0.
x x
y 2 ´ 3y ` 2 “ 0. (2.90)
b
?
Exercice 2.18 Équation x ` 2x “ x
Résoudre sur R l’équation suivante :
b
?
x ` 2x “ x. (2.100)
44
2.4. Exercices
45
2. Équations et systèmes d’équations
46
2.4. Exercices
Exercice 2.27
Déterminer deux entiers relatifs tels que l’un est le triple de l’autre et le
produit des deux est égal à 1 215.
47
Table des matières
1. Logique et ensembles 7
1.1. Les bases de la logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2. Ensembles, parties, éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I. Algèbre et Géométrie 17
49