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Spécialité Mathématiques

Classe de Première
Lycée Louis-le-Grand

Sébastien Jarraud

2021–2022
Sommaire
1. Logique et ensembles 7

I. Algèbre et Géométrie 17

2. Équations et systèmes d’équations 19

3
Notations
Les ensembles
P pEq ensemble des parties de l’ensemble E
Pk pEq ensemble des parties de cardinal égal à k P N de l’ensemble E
N ensemble des entiers naturels
Nˇ ensemble des entiers naturels non nuls
Z ensemble des entiers relatifs
Zˇ ensemble des entiers relatifs non nuls
P ensemble des nombres premiers
Q ensemble des nombres rationnels
Qˇ ensemble des nombres rationnels non nuls
Q` ensemble des nombres rationnels positifs
Qˇ` ensemble des nombres rationnels strictement positifs
R ensemble des nombres réels
Rˇ ensemble des nombres réels non nuls
R` ensemble des nombres réels positifs
R´ ensemble des nombres réels négatifs
Rˇ` ensemble des nombres réels strictement positifs
Rˇ´ ensemble des nombres réels strictement négatifs
C ensemble des nombres complexes
Cˇ ensemble des nombres complexes non nuls
Nn ensemble des entiers naturels compris entre 1 et n pour n P N
U ensemble des nombres complexes de module égal à 1
Un ensemble des racines n-ième pour n P Nˇ
Mp,q pKq ensemble des matrices rectangulaires de taille pp, qq à cœfficients
dans l’ensemble K pour pp, qq P pNˇ q2
Mn pKq ensemble des matrices carrés de taille n à cœfficients dans l’ensemble
K pour n P Nˇ
GLn pKq ensemble des matrices carrées inversibles de taille n pour n P Nˇ

5
SOMMAIRE

Les opérateurs
vp pnq valuation du nombre premier p dans la décomposition en produit de
nombres premiers de l’entier naturel non nul n
PGCDpa, bq plus grand commun diviseur des entiers relatifs a et b
PPCMpa, bq plus petit multiple commun des entiers relatifs a et b
|x| valeur absolue du réel x
?
x racine carrée du nombre réel positif x
Epxq partie entière du nombre réel x
cospxq cosinus du nombre réel x
sinpxq sinus du nombre réel x
π
tanpxq tangente du nombre réel x différent de modulo π
2
exppxq ou ex exponentielle du nombre réel x
lnpxq logarithme népérien du nombre réel strictement positif x
|z| module du nombre complexe z
z conjugué du nombre complexe z
Repzq partie réelle du nombre complexe z
Impzq partie imaginaire du nombre complexe z
argpzq argument du nombre complexe non nul z

Les relations
x ď y relation x est inférieur ou égal à y pour x et y des réels
x ă y relation x est strictement inférieur à y pour x et y des réels
a | b relation a divise b pour a et b des entiers relatifs
a ” b mod n relation a est congru à b modulo n pour a et b des entiers
relatifs et n un entier naturel
x“y rθs relation x est égal à y modulo θ pour x, y et θ des réels

6
1. Logique et ensembles

Sommaire
1.1. Les bases de la logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2. Ensembles, parties, éléments . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.1. Les bases de la logique


Définition 1.1 (connecteurs logiques non, et, ou)
Soient A et B des assertions.
¬ On définit le connecteur logique « non A », noté A, par la table de vérité
suivante :
A V F
A F V
­ On définit le connecteur logique « A ou B », noté A _ B, par la table de vérité
suivante :
A V V F F
B V F V F
A_B V V V F
® On définit le connecteur logique « A et B », noté A ^ B, par la table de vérité
suivante :
A V V F F
B V F V F
A^B V F F F
Définition 1.2 (assertions logiquement équivalentes)
Soient A et B des assertions.
On dit que l’assertion A est logiquement équivalente à l’assertion B lorsque
l’assertion A a la même table de vérité que l’assertion B. On note :

A ” B.

Le résultat suivant est immédiat :

7
1. Logique et ensembles

Théorème 1.1
Soient A, B et C des assertions.
¬ L’assertion A est logiquement équivalente à l’assertion A (réflexivité).
­ Si l’assertion A est logiquement équivalente à l’assertion B alors, l’assertion B
est logiquement équivalente à l’assertion A (symétrie).
® Si l’assertion A est logiquement équivalente à l’assertion B et l’assertion B
logiquement équivalente à l’assertion C alors, l’assertion A est logiquement
équivalente à l’assertion C (transitivité).

Remarque
Pour toutes assertions A et B, on a :

A_B ” B_A et A ^ B ” B ^ A.

Théorème 1.2 (raisonnement par l’absurde)


Soit A une assertion. Alors :
p Aq ” A.

Démonstration
On a la table de vérité suivante :

A V F
pAq F V
p pAqq V F

Théorème 1.3
Soient A et B des assertions. Alors :

pA _ Bq ” A ^ B et pA ^ Bq ” A _ B.

Démonstration
On a les tables de vérité suivantes :

A V V F F
B V F V F
A^B V F F F
pA ^ Bq F V V V
pAq F F V V
pBq F V F V
pAq _ pBq F V V V

8
1.1. Les bases de la logique

et
A V V F F
B V F V F
A_B V V V F
pA _ Bq F F F V
pAq F F V V
pBq F V F V
pAq ^ pBq F F F V

Remarque
Ce résultat permet de définir le connecteur logique « ^ » à partir des connec-
teurs logiques « _ » et « » en posant :

A ^ B ” p A _ Bq.

Théorème 1.4
Soient A, B et C des assertions. Alors :

pA ^ Bq _ C ” pA _ Cq ^ pB _ Cq et pA _ Bq ^ C ” pA ^ Cq _ pB ^ Cq.

Démonstration
On a les tables de vérité suivantes :

A V V V V F F F F
B V V F F V V F F
C V F V F V F V F
A^B V V F F F F F F
pA ^ Bq _ C V V V F V F V F
A_C V V V V V F V F
B_C V V V F V V V F
pA _ Cq ^ pB _ Cq V V V F V F V F

et
A V V V V F F F F
B V V F F V V F F
C V F V F V F V F
A_B V V V V V V F F
pA _ Bq ^ C V F V F V F F F
A^C V F V F F F F F
B^C V F F F V F F F
pA ^ Cq _ pB ^ Cq V F V F V F F F

Définition 1.3 (connecteur d’implication)


Soient A et B des assertions.

9
1. Logique et ensembles

On définit le connecteur d’implication, noté ùñ , par la table de vérité suivante :

A V V F F
B V F V F
A ùñ B V F V V
Théorème 1.5
Soient A et B des assertions. Alors :

pA ùñ Bq ” p A _ Bq.

Théorème 1.6 (raisonnement par contraposition)


Soient A et B des assertions.
Alors, les assertions A ùñ B et B ùñ A sont logiquement équivalentes.
Démonstration
On a :
B ùñ A ” p Bq _ A (définition de ùñ)
” B_ A (raisonnement par l’absurde)
” A_B
” A ùñ B. (définition de ùñ)

Théorème 1.7 (transitivité de l’implication)


Soient A, B et C des assertions. On suppose que :

pA ùñ Bq ^ pB ùñ Cq.

Alors :
A ùñ C.

1.2. Ensembles, parties, éléments


Les notions d’ensemble et d’élément d’un ensemble sont intuitives. Lorsque
x est un élément de l’ensemble E, on note :

x P E.

Définition 1.4 (intersection, union, complémentaire)


Soient A et B des ensembles. On pose :

A Y B “ tx, px P Aq _ px P Bqu
A X B “ tx, px P Aq ^ px P Bqu
BzA “ tx, px P Bq ^ px R Aqu

10
1.2. Ensembles, parties, éléments

AYB
Figure 1.1. – Réunion de deux ensembles

A B AXB
Figure 1.2. – Intersection de deux ensembles

11
1. Logique et ensembles

Définition 1.5 (ensemble vide)


Soit E un ensemble.
On dit que l’ensemble E est vide lorsque l’assertion suivante est fausse :

x P E.

Théorème 1.8 (existence de l’ensemble vide)


Il existe un ensemble vide.
Démonstration
Soit E un ensemble. L’ensemble EzE convient.

Définition 1.6 (partie d’un ensemble)


Soient E et A des ensembles.
On dit que A est une partie de E lorsque l’implication suivante est vraie :

@x, x P A ùñ x P E.

On note :
A Ă E.
On note P pEq l’ensemble des parties de E

Remarque
Étant donné un ensemble E, les ensembles H et E sont des parties de E.

Définition 1.7 (Egalité de deux ensembles)


Soit E et F des ensembles.
On dit que l’ensemble E est égal à l’ensemble F lorsque :

EĂF et F Ă E.

On vérifie que :

Théorème 1.9
Soient E, F et G des ensembles.
¬
E“E (réflexivité)

­
E “ F ùñ F “ E (symétrie)

®
pE “ F et F “ Gq ùñ E “ G (transitivité)

12
1.2. Ensembles, parties, éléments

Théorème 1.10
Il existe un unique ensemble vide.

Démonstration
Soit H1 et H2 des ensembles vides. On a vu que :

H1 Ă H 2 et H2 Ă H1 .

Les résultats suivants sont immédiats :

Théorème 1.11
Soient E,F et G des ensembles. Alors :
¬ pE Y Fq Y G “ E Y pF Y Gq
­ E YH “ HYE “ E
® E YF “ F YE

Théorème 1.12
Soient E,F et G des ensembles. Alors :
¬ pE X Fq X G “ E X pF X Gq
­ E XH “ HXE “ H
® E XF “ F XE

Théorème 1.13
Soient E un ensemble et A une partie de E. Alors :
¬ A Y E “ E et A X E “ A
­ A Y pEzAq “ E et A X pEzAq “ H

Théorème 1.14
Soient E et F des ensembles. Alors :

pE X Fq Ă E Ă pE Y Fq.

Théorème 1.15 (complémentaires d’une union et d’une intersection)


Soient E un ensemble et A, B des parties de E. Alors :

EzpA Y Bq “ pEzAq X pEzBq et EzpA X Bq “ pEzAq Y pEzBq.

Démonstration
Montrons que :
EzpA Y Bq “ pEzAq X pEzBq

13
1. Logique et ensembles

— Montrons que :

EzpA Y Bq Ă pEzAq X pEzBq.

Soit x P EzpA Y B. Par définition, on a :

xPE et x R A Y B.

Donc :
x R A et x R B.
Ainsi :
x P EzA et x P EzB.
On obtient :
x P pEzAq X pEzBq.
— Montrons que :

pEzAq X pEzBq Ă EzpA Y Bq.

Soit x P pEzAq X pEzBq. Par définition, on a :

x P EzA et x P EzB.

Donc :
x R A et x R B.
Ainsi :
x R EzpA Y Bq.
On obtient :
x P EzpA Y Bq.
On montre de façon analogue que :

EzpA X Bq “ pEzAq Y pEzBq.

Théorème 1.16
Soient E, F et G des ensembles. Alors :

E Y pF X Gq “ pE Y Fq X pE Y Gq et E X pF Y Gq “ pE X Fq Y pE X Gq.

Démonstration
Montrons que :

E Y pF X Gq “ pE Y Fq X pE Y Gq.

14
1.2. Ensembles, parties, éléments

A B C
Figure 1.3. – Trois ensembles en position générale

— Montrons que :
E Y pF X Gq Ă pE Y Fq X pE Y Gq.
Soit x P E Y pF X Gq. Par définition, on a :
xPE ou x P F X G.
1er cas On suppose x P E. Alors :
x P EYF et x P EYG
Donc :
x P pE Y Fq X pE Y Gq.
2e cas On suppose x P F X G. Alors :
x P EYF et x P EYG
Donc :
x P pE Y Fq X pE Y Gq.
— Montrons que :
pE Y Fq X pE Y Gq Ă E Y pF X Gq.
Soit x P pE Y Fq X pE Y Gq. Par définition, on a :
x P E YF et x P E Y G.

15
1. Logique et ensembles

1er cas On suppose x P E. Alors :

x P E Y pF X Gq

2e cas On suppose x P F et x P G. Alors :

x P F X G.

Donc :
x P E Y pF X Gq.

16
Première partie

Algèbre et Géométrie

17
2. Équations et systèmes d’équations

Sommaire
2.1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2. Équations du premier et du second degré . . . . . . . . . 22
2.2.1. Premières équations . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.2. Équations du second degré à cœfficients réels . . . . 26
2.2.3. Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3. Systèmes d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3.1. Exemples de résolutions . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3.2. Système linéaire de deux équations à deux inconnues 37
2.4. Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.4.1. Résolutions d’équations . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.4.2. Résolutions de systèmes . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.4.3. Mise en équation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

2.1. Généralités
Intuitivement, une équation est une égalité comportant une ou plusieurs in-
connues. Résoudre cette équation, c’est déterminer toutes les valeurs possibles
de ses inconnues.
— x2 “ 2x ` 3
Cette équation a une seule inconnue. Les solutions sont des réels. Par
exemple ´1 et 3 sont des solutions. L’ensemble des solutions est un
ensemble de réels.
— a2 ´ b2 “ 24
Cette équation a deux inconnues. Les solutions sont des couples px, yq,
où x et y sont des réels. Par exemple, les couples p5, 1q, p7, 5q sont des
solutions. Par contre, le couple p1, 5q n’est pas solution. L’ensemble des
solutions est un ensemble de couple de réels.
— x2 ` y 2 “ z2
Cette équation a trois inconnues. Les solutions sont des triplets pa, b, cq,
où a, b et c sont des réels. Par exemple, les triplets p3, 4, 5q, p0, 0, 0q sont

19
2. Équations et systèmes d’équations

des solutions. L’ensemble des solutions est un ensemble de triplets de


réels.
On précise parfois un ensemble dans lequel on cherche les solutions de
l’équation. Ainsi, par exemple, la deuxième équation peut être résolue en
cherchant des réels a et b ou bien en cherchant des entiers relatifs. Dans le
premier cas, il y a une infinité de solutions tandis que dans le second, il y a un
nombre fini de solutions.
Définition 2.1 (équations équivalentes)
Soient pE1 q et pE2 q des équations.
On dti que l’équation pE1 q est équivalente à l’équation pE2 q lorsque l’ensemble des
solutions de l’équation pE1 q est égal à l’ensemble des solutions de l’équation pE2 q.
Le résultat suivant est immédiat :
Théorème 2.1 (relation d’équivalence)
Soient pE1 q, pE2 q et pE3 q des équations.
¬ L’équation pE1 q est équivalente à elle même (réflexivité).
­ Si l’équation pE1 q est équivalente à l’équation pE2 q, alors l’équation pE2 q est
équivalente à l’équation pE1 q (symétrie).
® Si l’équation pE1 q est équivalente à l’équation pE2 q et l’équation pE2 q équiva-
lente à l’équation pE3 q, alors l’équation pE1 q est équivalente à l’équation pE3 q
(transitivité).
Nous admettons le résultat suivant :
Théorème 2.2 ¬ En additionnant un réel aux deux membres d’une équation,
on obtient une équation équivalente.
­ En multipliant les deux membres d’une équation par un réel non nul, on
obtient une équation équivalente.
Exemple (équations équivalentes et addition)
Les équations suivantes sont équivalentes :

x3 ` 3 “ ´x et x3 ` x ` 3 “ 0.

En effet, on additionne le nombre x pour obtenir la seconde à partir de la


première.
Exemple (équations équivalentes et multiplication)
Les équations suivantes sont équivalentes :
x`4
“0 et x ` 4 “ 0.
5

20
2.1. Généralités

En effet, on multiplie par le nombre 5 (non nul) pour obtenir la seconde à


partir de la première.
Un système d’équations est constitué d’au moins deux équations comportant
plusieurs inconnues. Exemples :
#
2x ´ 3y “ 8
(deux équations et deux inconnues)
x2 ´ 2y “ 1
#
a ` b ´ 2c “ 3
(deux équations et trois inconnues)
ab ´ 3c3 “ 1
$


’ 2u1 ´ 3u3 ` u44 “ 5
&u ´ u 3 “ u u

1 2 3 4
3
. (quatre équations et quatre inconnues)


’ u 2 u3 “ u4

%u u u u “ 3
1 2 3 4

Une solution d’un système d’équations est une solution commune à toutes
les équations qui constituent ce système. Lorsque le système comporte deux
inconnues, une solution est un couple de réels px, yq, lorsque le système com-
porte trois inconnues, une solution est un triplet de réels px, y, zq... Résoudre
un système d’équations consiste à trouver toutes les solutions de ce système.
Définition 2.2 (systèmes équivalents)
Soient S1 et S2 des systèmes d’équations.
On dit que le système S1 est équivalent au système S2 lorsque le système S1
a le même ensemble de solutions que le système S2 .
Le résultat suivant est immédiat :
Théorème 2.3
Soient S1 , S2 et S3 des systèmes d’équations.
¬ Le système S1 est équivalent à lui-même (réflexivité).
­ Si le système S1 est équivalent au système S2 , alors le système S2 est équivalent
au système S1 (symétrie).
® Si le système S1 est équivalent au système S2 et le système S2 équivalent au
système S3 , alors le système S1 est équivalent au système S3 (transitivité).
Nous admettons le résultat suivant :
Théorème 2.4 ¬ Si l’on remplace une équation d’un système par une équation
équivalente, on obtient un système équivalent.

21
2. Équations et systèmes d’équations

­ Si l’on ajoute à une équation d’un système une combinaison linéaire des autres
équations de ce système, on obtient un système équivalent.
Exemple (systèmes équivalents et addition)
Les systèmes suivants sont équivalents :
#
x ` 2y “ 2x
x`y “ 4
#
´x ` 2y “ 0
.
x`y “ 4
En effet, on ajoute ´2x aux deux membres de la première équation pour passer
du premier système au second.
Exemple (systèmes équivalents et produit)
Les systèmes suivants sont équivalents :
$
&1x ` 3y “ 3
3 4
%x ` 2y “ 3
#
4x ` 9y “ 36
.
x ` 2y “ 3
En effet, on multiplie par 12 les deux membres de la première équation du
système pour passer du premier système au second.
Exemple (systèmes équivalents et somme d’équations)
Les systèmes suivants sont équivalents :
#
3x ` y “ 2
x´y “ 3
#
4x “ 5
.
x´y “ 3
En effet, on ajoute la seconde équation à la première pour passer du premier
système au second.

2.2. Équations du premier et du second degré


2.2.1. Premières équations
Théorème 2.5 (équation du premier degré)
Soient a et b des réels avec a non nul.

22
2.2. Équations du premier et du second degré

L’équation ax ` b “ 0 où x est l’inconnue admet une unique solution et cette


b
solution est égale à ´ .
a
Démonstration
L’équation proposée est équivalente aux équations suivantes :
ax “ ´b (on ajoute ´b)
b 1
x“´ (on multiplie par )...
a a
Rappelons un résultat fondamental d’algèbre :
Théorème 2.6 (intégrité)
Soient a et b des réels.
Alors, les assertions suivantes sont équivalentes :
ab “ 0
a“0 ou b “ 0
Démonstration ¬ Montrons que la seconde assertion implique la
première. Supposons, par exemple, que :
a “ 0.
Alors :
ab “ 0 ˆ b
“ p1 ´ 1q ˆ b (définition de l’opposé de 1)
“ b´b (distributivité)
“ 0. (définition de l’opposé de b)

­ Montrons que la première assertion implique la seconde. On


suppose donc que :
ab “ 0.
Supposons que le réel a soit non nul. Alors a admet un inverse
1 1
. On multiplie l’égalité précédente par et on obtient :
a a
1 1
ˆ ab “ ˆ 0.
a a
Or, par définition de l’inverse :
1
ˆ ab “ b.
a
Et, d’après ce qui précède :
1
ˆ 0 “ 0.
a

23
2. Équations et systèmes d’équations

Corollaire 2.1
Soient a et b des réels.
a
¬ Si la fraction est nulle, alors le réel a est nul et le réel b est non nul.
b
a
­ Si le réel a est nul et le réel b non nul, alors la fraction est nulle.
b
Théorème 2.7 (équation x2 “ a)
Soient a un réel et l’équation suivante :
x2 “ a. (E)
¬ Si
? le réel?a est strictement positif, alors l’équation pEq admet deux solutions,
a et ´ a.
­ Si le réel a est nul, alors l’équation pEq admet une unique solution qui est 0.
® Si le réel a est strictement négatif, alors l’équation pEq n’admet pas de solution.
Démonstration ¬ On suppose que le réel a est strictement positif.
L’équation pEq est équivalente à :
x2 ´ a “ 0.
Or, pour tout réel x, on a :
? ?
x2 ´ a “ px ´ aqpx ` aq.
L’équation pEq conduit donc à :
? ?
x ´ a “ 0 ou x ` a “ 0.
? ?
Les solutions de l’équation sont donc bien a et ´ a.
­ Le cas où le réel a est nul est évident !
® On suppose que le réel a est strictement négatif. Alors, pour
tout réel x, le réel x2 est positif tandis quele réel a est stricte-
ment négatif. Il ne peut donc pas y avoir d’égalité entre x2 et a
et l’équation pEq n’a pas de solution.
Exemple (équation produit)
Résolvons sur R l’équation suivante :
px ` 3qp2x ´ 1q “ 0. (E1 )
Cette équation est équivalente à :
x`3 “ 0 ou 2x ´ 1 “ 0.
1
La première de ces équations admet ´3 pour solution, la seconde . Ainsi,
2
1
l’équation pE1 q admet ´3 et pour uniques solutions.
2

24
2.2. Équations du premier et du second degré

Exemple (factorisation facile)


Résolvons sur R l’équation suivante :
x2 ´ 3 “ 0. (E2 )
Pour tout réel x, on a :
? ?
x2 ´ 3 “ px ´ 3qpx ` 3q.
L’équation pE2 q est donc équivalente à :
? ?
x ´ 3 “ 0 ou x ` 3 “ 0.
?
Les
? équations précédentes admettent respectivement pour ? solutions
? 3 et
´ 3. Ainsi, l’équation pE2 q admet pour uniques solutions 3 et ´ 3.
Exemple (reconnaître une identité remarquable)
Résolvons sur R l’équation suivante :
x2 “ 4x ´ 4. (E3 )
Cette équation est équivalente à :
x2 ´ 4x ` 4 “ 0.
Or, pour tout réel x, on a :
x2 ´ 4x ` 4 “ px ´ 2q2 .
L’équation pE3 q admet donc 2 pour unique solution.
Exemple (factorisation partielle)
Résolvons sur R l’équation suivante :
4x2 “ x2 ` 8x ` 16 (E4 )
Remarquons que pour tout réel x, on a :
x2 ` 8x ` 16 “ px ` 4q2 .
L’équation pE4 q est donc équivalente à :
4x2 ´ px ` 4q2 “ 0.
Or, pour tout réel x, on a :
4x2 ´ px ` 4q2 “ px ´ 4qp2x ` 4q.
On est donc conduit à :
x´4 “ 0 ou 2x ` 4 “ 0.
L’ensemble des solutions de l’équation pE ´ 4q est t´2, 4u.

25
2. Équations et systèmes d’équations

Exemple (une équation rationnelle)


Résolvons sur R l’équation suivante :
x
“ 3. (E5 )
x`1

L’équation pE5 q est équivalente à :


x
´ 3 “ 0.
x`1

Or, pour tout réel x différent de ´1, on a :

x ´2x ´ 3
´3 “ .
x`1 x`1

Donc, l’équation pE5 q est équivalente à :

´2x ´ 3
“ 0.
x`1

On obtient donc :
´2x ´ 3 “ 0 et x ` 1 ‰ 0.
3
Ainsi, l’équation pE5 q admet ´ pour unique solution.
2

2.2.2. Équations du second degré à cœfficients réels


Lemme 2.1 (forme canonique d’un trinôme du second degré à cœfficients réels)
Soient a, b et c des réels avec a non nul. Alors :
˜ˆ ¸
b 2 b2 ´ 4ac
˙
2
@x P R, ax ` bx ` c “ a x` ´ .
2a 4a2

Démonstration
Soit x P R. On a :
˜ˆ ¸
b 2 b2 ´ 4ac b2 b2
˙ ˆ ˙
2 b 4ac
a x` ´ “ a x ` ˆ x ` ´ `
2a 4a2 a 4a2 4a2 4a2
ˆ ˙
2 b c
“ a x ` ˆx`
a a
“ ax2 ` bx ` c.

26
2.2. Équations du premier et du second degré

Définition 2.3 (discriminant d’un trinôme du second degré)


Soit pa, b, cq P Rˇ ˆ R2 .
On définit le discriminant du trinôme du second degré ax2 ` bx ` c comme étant
égal au réel b2 ´ 4ac.

Remarque
Le discriminant d’un trinôme du second degré est souvent noté ∆.

Théorème 2.8 (factorisation d’un trinôme du second degré)


Soit pa, b, cq P Rˇ ˆ R2 . On note ∆ le discriminant du trinôme du second degré
ax2 ` bx ` C.
¬ On suppose que le discriminant ∆ est strictement positif. Alors :
? ?
2 ´b ´ ∆ ´b ` ∆
@x P R, ax `bx`c “ papx´x1 qpx´x2 q avec x1 “ et x2 “ .
2a 2a

­ On suppose que le discriminant ∆ est égal à 0. Alors :

b
@x P R, ax2 ` bx ` c “ apx ´ x0 q2 avec x0 “ ´ .
2a

Démonstration
On suppose que le discriminant ∆ est positif. D’après la forme cano-
nique d’un trinôme du second degré, on a :
˜ˆ ˙2 ¸
b ∆
@x P R, ax2 ` bx ` c “ a x` ´ 2
2a 4a
˙2 ˜ ? ¸2
¨ ˛
ˆ
b ∆
“ a˝ x ` ´ ‚
2a 2a
˜ ? ¸˜ ? ¸
b ∆ b ∆
“a x` ´ x` `
2a 2a 2a 2a
˜ ? ¸˜ ? ¸
´b ` ∆ ´b ´ ∆
“a x´ x´ ...
2a 2a

Théorème 2.9 (équation du second degré à cœfficients réels)


Soient a, b et c des réels avec a non nul. On considère l’équation suivante :

ax2 ` bx ` c “ 0. (E)

On note ∆ le discriminant du trinôme du second degré ax2 ` bx ` c.

27
2. Équations et systèmes d’équations

¬ Si le réel ∆ est strictement positif, alors l’équation pEq admet les réels suivants
pour uniques solutions réelles :
? ?
´b ´ ∆ ´b ` ∆
et .
2a 2a

­ Si le réel ∆ est égal à 0, alors l’équation pEq admet le réel suivant pour unique
solution réelle :
b
´ .
2a
® Si le réel ∆ est strictement négatif, alors l’équation pEq n’admet pas de solution
réelle.

Remarque
Les deux premiers cas peuvent être réunis en un seul.
Démonstration
Le cas où le discriminant est positif est une conséquence immédiate
de la factorisation d’un trinôme du second degré. Supposons donc
que :
∆ ă 0.

Alors, le réel ´ 2 est strictement positif et un carré étant positif, on
4a
en déduit que :
ˆ ˙2
b ∆
@x P R, x` ´ ą 0...
2a 4a2

Théorème 2.10 (formules de Viète)


Soit pa, b, cq P Rˇ ˆ R2 . On considère l’équation suivante :

ax2 ` bx ` c “ 0. (E)

On suppose que le discriminant de l’équation pEq est positif. On désigne respective-


ment par S et P la somme et le produit des racines de l’équation pEq. Alors :

b c
S “´ et P“ .
a a
Démonstration
Notons x1 et x2 les racines réelles de l’équation pEq. On a par exemple :
? ?
´b ´ ∆ ´b ` ∆
x1 “ et x2 “ .
2a 2a

28
2.2. Équations du premier et du second degré

Alors :
´b
S “ 2ˆ
2a
b
“´
a
et
? ?
´b ´ ∆ ´b ` ∆
P“ ˆ
2a 2a
p´bq2 ´ ∆

4a2
4ac

4a2
c
“ .
a
Théorème 2.11
Soit pa, b, p, qq P R4 . On suppose que :
a`b “ p et ab “ q.
Alors, les nombres a et b sont les solutions de l’équation du second degré suivante :
x2 ´ px ` q “ 0 (pEq)
Démonstration
On a :
a2 ´ pa ` q “ a2 ´ pa ` bqa ` ab (hypothèse)
2 2
“ a ´ a ´ ab ` ab
“ 0.
Donc, le réel a est solution de l’équation pEq. On montre de façon
analogue qu’il en est de même du réel b.

2.2.3. Exemples
Exemple (le nombre d’or)
Résolvons sur R l’équation du second degré suivante :
x2 ´ x ´ 1 “ 0.
Le discriminant de cette?équation ?est égal à 5 donc elle admet deux solutions
1` 5 1´ 5
différentes qui sont et .
2 2
Le nombre d’or est la solution positive de l’équation précédente.

29
2. Équations et systèmes d’équations

Exemple
Résolvons sur R l’équation du second degré suivante :
x2 ` x ` 1 “ 0.
Le discriminant de cette équation est égal à ´3 donc elle n’admet pas de
solution réelle.
Exemple
Résolvons sur R l’équation suivante :
?
x ` x “ 20 (2.1)
1re méthode : raisonnement par condition nécessaire et suffisante Soit
a une solution de l’équation précédente. On a donc :
?
a ` a “ 20.
D’où : ?
a “ 20 ´ a.
Puis :
a “ a2 ´ 40a ` 400.
Et enfin :
a2 ´ 41a ` 400 “ 0.
Le réel a est donc solution de l’équation du second degré suivante :
x2 ´ 41x ` 400 “ 0.
Cette équation a un discriminant égal à 81. Ses solutions réelles sont
donc 16 et 25. Ainsi, les seules solutions possibles de l’équation 2.1 sont
16 et 25. Réciproquement, on vérifie que 16 convient mais pas 25.
2e méthode : changement de variable Soit a un réel. Remarquons? que le
réel a est solution de l’équation 2.1 si, et seulement si, le réel a est
solution de l’équation suivante :
y 2 ` y ´ 20 “ 0 (2.2)
Cette équation du second degré a un discriminant égal à 81. Ses solutions
sont donc ´5 et 4. Résolvons donc maintenant les équations suivantes :
? ?
x “ ´5 et x “ 4.
La première de ces équations n’a pas de solution réelle et la seconde
admet 16 pour unique solution.

30
2.2. Équations du premier et du second degré

3e méthode : raisonnement par équivalence Les équations suivantes sont


équivalentes :
?
x ` x “ 20
?
x “ 20 ´ x (on additionne ´x)
x “ p20 ´ xq2 et 20 ´ x ě 0
2
x ´ 41x ` 400 “ 0 et 20 ´ x ě 0.

L’équation du second degré précédente a un discriminant égal à 81.


Ses solutions réelles sont donc 16 et 25. Or, 16 est le seul de ces réels
satisfaisant la seconde condition.
4e méthode : utilisation de la forme canonique L’équation 2.1 est équiva-
lente à l’équation suivante :
?
x ` x ´ 20 “ 0.

On a :
ˆ ˙
? ? 1 81
@x P R` , x ` x ´ 20 “ x` ´
2 4
ˆ ˙ˆ ˙
? 1 9 ? 1 9
“ x` ´ x` `
2 2 2 2
`? ˘ `? ˘
“ x´4 x`5 .

Donc, l’équation 2.1 est équivalente à :


? ?
x ´ 4 “ 0 ou x ` 5 “ 0.

La première de ces équation admet 16 pour unique solution et la seconde


n’a pas de solution.
L’équation 2.1 admet 16 pour unique solution.

Exemple (équation x2 ` x ´ 2 “ 0)
Résolvons sur R l’équation suivante :

x2 ` x ´ 2 “ 0.

Il s’agit d’une équation du second degré admettant 1 pour racine évidente. La


seconde racine, notée s, vérifie donc :
´2
1ˆs “ ...
1

31
2. Équations et systèmes d’équations

Exemple (équation 2x2 ` 3x ` 1 “ 0)


Résolvons sur R l’équation suivante :

2x2 ` 3x ` 1 “ 0.

Il s’agit d’une équation du second degré admettant ´1 pour racine évidente.


La seconde racine, notée s, vérifie donc :
1
´1 ˆ s “ .
2
1
Ainsi, l’équation proposée admet ´1 et ´ pour uniques racines.
2
Exemple (Une mise en équation)
Il y a un an, un homme avait huit fois l’âge de son fils. Aujourd’hui, son âge est
le carré de celui de son fils. Déterminons son âge.
Mise en équation Notons a et b les âges actuels respectifs du père et du fils.
D’après l’énoncé, on a :

a ´ 1 “ 8pb ´ 1q et a “ b2 .

Résolution mathématique Résolvons donc sur R l’équation suivant :

x2 ´ 8x ` 7 “ 0.

Il s’agit d’une équation du second degré admettant 1 pour racine évidente.


En notant s la seconde racine, on a :

1 ˆ s “ 7.

Conclusion Les âges possibles pour le fils sont un an et sept ans. On vérifie
que le fils a sept ans et que le père en a quarante-neuf.

2.3. Systèmes d’équations


2.3.1. Exemples de résolutions
Exemple (Un système à deux équations et deux inconnues)
Résolvons sur R2 le système suivant :
#
3x ´ 4y “ 2
. (S1 )
x ` 2y “ ´1

32
2.3. Systèmes d’équations

Le système S1 est équivalent aux systèmes suivants :


#
3x ´ 4y “ 2
(multiplication par 2 de la seconde équation)
2x ` 4y “ ´2
#
3x ´ 4y “ 2
(addition de la première équation à la seconde)
5x “ 0
#
4y “ 2
.
x“0
ˆ ˙
1
Finalement, le système S1 admet une unique solution, le couple 0, .
2
Exemple (Un autre système à deux équations et deux inconnues)
Résolvons sur R2 le système suivant :
#
2x ´ y “ 3
. (S2 )
´6x ` 3y “ ´4

Le système S2 est équivalent aux systèmes suivants :


#
6x ´ 3y “ 9
(multiplication par 3 de la première équation)
´6x ` 3y “ ´4
#
6x ´ 3y “ 9
. (addition de la première équation à la seconde)
0“5

L’équation 0 “ 5 n’ayant pas de solution, on obtient que l’ensemble des solu-


tions du système S2 est vide.
Exemple (Encore un système à deux équations et deux inconnues)
Résolvons sur R2 le système suivant :
#
3x ´ 6y “ 3
. (S3 )
´x ` 2y “ ´1

Remarquons que les deux équations de ce système sont équivalentes. En effet,


il suffit de multiplier par ´3 la seconde équation pour obtenir la première. Le
système S3 est donc équivalent à l’équation suivante :

´x ` 2y “ ´1.

33
2. Équations et systèmes d’équations

Notons S l’ensemble des solutions de cette équation et montrons que :

S “ px, yq P R2 ,
(
Dt P R, x “ 2t ` 1 et y“t .

— Soit t P R. On a :
´p2t ` 1q ` 2t “ ´1.
Donc, le couple p2t ` 1, tq appartient à l’ensemble S.
— Réciproquement, soit px, yq un élément de l’ensemble S. On a donc :

´x ` 2y “ ´1.

D’où :
x “ 2y ` 1.
On pose alors :
t “ y.
Et on a bien :
x “ 2t ` 1.
Finalement, l’ensemble des solutions du système S3 est :

px, yq P R2 ,
(
Dt P R, x “ 2t ` 1 et y“t .

Exemple (un système de trois équations à trois inconnues)


Résolvons sur R3 le système suivant :
$
&x ` y ´ z “ 0

2x ` 3y ` z “ 2 . (S)

´4x ` y ` 3z “ ´6.
%

Le système pSq est équivalent aux systèmes suivants :


$
&x ` y ´ z “ 0

3x ` 4y “ 2 (L2 ÞÑ L2 ` L1 )

´4x ` y ` 3z “ ´6
%

$
&x ` y ´ z “ 0

3x ` 4y “ 2

´x ` 4y “ ´6 (L3 ÞÑ L3 ´ 3L1 )
%

34
2.3. Systèmes d’équations
$
&x ` y ´ z “ 0

4x “ 8 (L2 ÞÑ L2 ´ L3 ) .

´x ` 4y “ ´6
%

On obtient successivement :

x “ 2, y “ ´1 et z “ 1.

L’ensemble des solutions du système pSq est tp2, ´1, 1qu.

Exemple (un système avec un paramètre)


Soit a P R. Résolvons, suivant les valeurs du réel a, le système suivant :
$ 2
&ax ` p1 ´ aqy ` p1 ´ aqz “ a

ax ` p1 ` aqy ` p1 ` aqz “ a ´ a2 (Sa )

x ` y ` z “ ´1 ´ a
%

Le système pSa q est équivalent aux systèmes suivants :


$ 2
&ax ` p1 ´ aqy ` p1 ´ aqz “ a

2ax ` 2y ` 2z “ a (L2 ÞÑ L2 ` L1 )

x ` y ` z “ ´1 ´ a
%
$ 2
&ax ` p1 ´ aqy ` p1 ´ aqz “ a

2pa ´ 1qx “ 3a ` 2 (L2 ÞÑ L2 ´ 2L3 ) .

x ` y ` z “ ´1 ´ a
%

1er cas On suppose que :


a “ 1.
Le système pS1 q est équivalent au système suivant :
$
&x “ 1

0“5 .

x ` y ` z “ ´2
%

Le système pS1 q n’a donc pas de solution.


2e cas On suppose que :
a ‰ 1.

35
2. Équations et systèmes d’équations

Le système pSa q est donc équivalent aux systèmes suivants :

3a ` 2
$

’p1 ´ aqy ` p1 ´ aqz “ a2 ´ a


’ 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2



%y ` z “ ´1 ´ a ´

2pa ´ 1q
3a ` 2 3a ` 2
$

’0 “ a2 ´ a ` p1 ´ aqp1 ` aq ` p1 ´ aq pL1 ÞÑ L1 ´ p1 ´ aqL3 q


’ 2pa ´ 1q 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2



%y ` z “ ´1 ´ a ´

2pa ´ 1q
3a 2
$
`

’0 “ 1` p1 ´ 2aq


’ 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2



%y ` z “ ´1 ´ a ´

2pa ´ 1q
1 ´ 6a
$

’0“a


’ 2pa ´ 1q
& 3a ` 2
x“ .
’ 2pa ´ 1q
3a ` 2



%y ` z “ ´1 ´ a ´

2pa ´ 1q

Donc le système n’a pas de solution dès que :

ap1 ´ 6aq ‰ 0.

— Si le réel a est égal à 0, le système s’écrit :

$
&0 “ 0

x “ ´1 .

y `z “ 0
%

L’ensemble des solutions du système S0 est donc : p´1, y, zq P R3 ,


(
z “ ´y .

36
2.3. Systèmes d’équations

1
— Si le réel a est égal à , le système s’écrit :
6
$

’ 0“0
3

&
x“´ .
2
1


%y ` z “

3
"ˆ ˙ *
3 1
L’ensemble des solutions du système S 1 est donc : ´ , y, z P R3 , z“ ´y .
6 2 3
Finalement, le système pSa q n’a pas de solutions lorsque le réel a est différent
1
de 0 et de . Les systèmes S0 et S 1 admettent respectivement pour ensembles
6 6
"ˆ ˙ *
3
( 3 3 1
de solutions : p´1, y, zq P R , z “ ´y et ´ , y, z P R , z “ ´ y .
2 3

2.3.2. Système linéaire de deux équations à deux inconnues


Définition 2.4 (système linéaire de deux équations à deux inconnues)
Un système linéaire de deux équations à deux inconnues est un système de la forme
#
ax ` by “ c
a1 x ` b 1 y “ c 1

où a, b, c, a1 , b1 et c1 sont des réels.

Définition 2.5 (déterminant d’un système linéaire 2 ˆ 2)


Soient a, b, c, a1 , b1 , c1 des réels. On considère le système linéaire suivant :
#
ax ` by “ c
. (S)
a1 x ` b1 y “ c1

On définit le déterminant du système S, noté detpSq par l’égalité :

detpSq “ ab1 ´ a1 b.

Remarque 1. Dans cette définition, l’ordre dans lequel sont écrites les équa-
tions est important.
2. Les réels c et c1 n’interviennent pas dans le calcul du déterminant.

37
2. Équations et systèmes d’équations

3. Il est également possible de définir le déterminant d’un système linéaire


de trois équations à trois inconnues ou plus mais les formules sont vite
nettement plus compliquées. Par exemple, le système
$
&ax ` by ` cz “ d

a1 x ` b1 y ` c1 z “ d 1

% 2
a x ` b2 y ` c2 z “ d 2

a pour déterminant :

ab1 c2 ` a2 bc1 ` a1 b2 c ´ a2 b1 c ´ ab2 c1 ´ a1 bc2 .

Théorème 2.12
Soient a, b, c, a1 , b1 , c1 des réels. On considère le système linéaire suivant :
#
ax ` by “ c
. (S)
a1 x ` b 1 y “ c 1

¬ Si le déterminant du système S est non nul, alors ce système admet une unique
solution réelle.
­ Si le déterminant du système S est nul, alors ce système n’admet aucune
solution réelle ou une infinité de solutions réelles.
Démonstration ¬ On suppose que :

ab1 ´ a1 b ‰ 0.

1er cas : a “ 0 Le système pSq s’écrit alors :


#
by “ c
.
a1 x ` b1 y “ c1

Le nombre a est nul et le déterminant est non nul donc les


réels b et a1 sont non nuls et on obtient :
c
y“ .
b
Puis :
1´ c¯
x “ 1 c1 ´ b1 ˆ
a b
cb1 ´ c1 b
“ .
´a1 b
Le système pSq a bien une unique solution.

38
2.3. Systèmes d’équations

2e cas : a ‰ 0 Le système pSq est équivalent au système sui-


vant :
#
ax ` by “ c
.
pab1 ´ a1 bqy “ ac1 ´ a1 c (L2 ÞÝÑ aL2 ´ a1 L1 )

On obtient puisque le déterminant est non nul :


ac1 ´ a1 c
y“ .
ab1 ´ a1 b
Puis :
ac1 ´ a1 c
ˆ ˙
1
x“ c´bˆ 1
a ab ´ a1 b
1 cpab ´ a1 bq ´ bpac1 ´ a1 cq
1
“ ˆ
a ab1 ´ a1 b
1 1
cb ´ c b
“ 1 .
ab ´ a1 b
Ainsi, le système pSq a une unique solution.
Remarquonsˆque dans tous les cas, ˙ l’unique solution du sys-
cb1 ´ c1 b ac1 ´ a1 c
tème pSq est , .
ab1 ´ a1 b ab1 ´ a1 b
­ On suppose que :
ab1 ´ a1 b “ 0.
Soit px0 , y0 q P R2 une solution du système S.
1er cas : l’un des réels a, b, a1 ou b1 est non nul Supposons par
exemple que le réel a1 est non nul. Posons :
@t P R, xt “ x0 ´ tb et yt “ y0 ` ta.
Alors, les couples pxt , yt q pour t P R sont deux à deux dis-
tincts et :
@t P R, axt ` byt “ apx0 ´ btq ` bpy0 ` atq (définition de xt et yt )
“ ax0 ` by0
“ c. (px0 , y0 q solution de pSq
Et :
@t P R, a1 xt ` b1 yt “ a1 px0 ´ btq ` b1 py0 ` atq
“ a1 x0 ` b1 y0 ` tpab1 ´ a1 bq
“ a 1 x0 ` b 1 y 0 (déterminant nul)
1
“c . (px0 , y0 q solution de pSq)
Ainsi, le système pSq admet une infinité de solutions.

39
2. Équations et systèmes d’équations

2e cas : a “ b “ a1 “ b1 “ 0 Alors, puisque le système S a une


solution, les réels c et c1 sont nuls et tout couple de réels
est solution du système S.

2.4. Exercices
2.4.1. Résolutions d’équations
Méthodes élémentaires

Exercice 2.1 Factorisations


En utilisant des factorisations, résoudre sur R les équations suivantes :
p2x ´ 5qp3 ´ xq “ xp2x ´ 6q (2.14)
2
2px ` 2qpx ´ 3q “ x ´ 4 (2.15)
4x2 ´ 4x ` 1 “ 8x ´ 4 (2.16)
3 2
9x ` 18x ´ x ´ 2 “ 0 (2.17)
p2x ´ 10q2 ` 75 ´ 3x2 “ 0 (2.18)

Exercice 2.2 Équations non équivalentes


Sans les résoudre, montrer que les équations suivantes ne sont pas équiva-
lentes :
3x2 ´ 2x ´ 8 “ x ´ 2 (2.30)
1 1
2
“ (2.31)
3x ´ 2x ´ 8 x ´ 2

Exercice 2.3 Un début de fractions continues


Sans les résoudre, montrer que les équations suivantes sont équivalentes.
x2 “ 1 ` x (2.32)
1
x “ 1` (2.33)
1 ` 1x
1
x “ 1` (2.34)
1 ` 1`1 1
x

40
2.4. Exercices

Exercice 2.4 Drôle d’équation


Soit le triplet pa, b, cq P R3 . On suppose que les réels a, b, et c sont deux à deux
distincts. On considère l’équation suivante :
px ´ aqpx ´ bq px ´ bqpx ´ cq px ´ aqpx ´ cq
` ` “1 (2.37)
pc ´ aqpc ´ bq pa ´ bqpa ´ cq pb ´ aqpb ´ cq

1. Trouver trois solutions réelles de l’équation 2.37.


2. Résoudre sur R l’équation 2.37.

Équation du second degré

Exercice 2.5 Avec une racine évidente


Trouver une racine évidente puis résoudre sur R les équations suivantes :

3x2 ´ 7x ` 4 “ 0 (2.38)
´ 7x2 ´ 6x ` 1 “ 0 (2.39)
x2
´x`1 “ 0 (2.40)
4
x2 ´ x ´ 6 “ 0 (2.41)
4x2 ` 2x ´ 20 “ 0 (2.42)
?
x2 ´ 2x ´ 4 “ 0. (2.43)

Exercice 2.6 Premières résolutions


Résoudre sur R les équations suivantes :

7 350x2 ` 6 300x ` 5 250 “ 0 (2.44)


289x2 ´ 17x ´ 6 “ 0 (2.45)
x2
`x`1 “ 0 (2.46)
4
1 2 1 1
x ` x´ “0 (2.47)
2 15 3
5x2 ´ 8x ` 0, 75 “ 0 (2.48)
2
x ` 5x ` 4, 81 “ 0. (2.49)

41
2. Équations et systèmes d’équations

Exercice 2.7 Équations rationnelles


Résoudre sur R les équations suivantes :
3x 4x ` 1 11
´ “´ (2.71)
x`2 x´2 5
3x2 ` 10x ` 8
“ 2x ` 5 (2.72)
x`2

´? ¯ ?
Exercice 2.8 Équation 4x2 ´ 2 3`1 x` 3 “ 0
Résoudre sur R l’équation suivante :
´? ¯ ?
4x2 ´ 2 3 ` 1 x ` 3 “ 0. (2.74)

Exercice 2.9 Une deuxième équation du second degré à paramètre


3
Soit pa, b, cq P R . Résoudre sur R l’équation suivante :

x2 ´ 2acx ` a2 pc2 ´ b2 q “ 0. (2.77)

Exercice 2.10 Une équation du second degré à paramètres


Soit pm, nq P R2 tel que :
m ` n ‰ 0.
Résoudre sur R l’équation suivante :

x2 4mn
2
´ x ´ pm ´ nq2 “ 0. (2.80)
pm ` nq pm ` nq2

Exercice 2.11
Soient p et q des réels. On désigne par x1 et x2 les solutions réelles, supposées
non nulles, de l’équation suivante :

x2 ` px ` q “ 0. (2.81)
1 1
Déterminer une équation du second degré admettant les réels et pour
x1 x2
solutions.

42
2.4. Exercices

Autres équations

Exercice 2.12 Équation x6 “ 8


En utilisant des identités remarquables, résoudre sur R l’équation suivante :

x6 “ 8. (2.83)

˘2
Équation 1 ´ 1 ´ x2 “ x
`
Exercice 2.13
Résoudre sur R l’équation suivante :
˘2
1 ´ 1 ´ x2 “ x.
`
(2.84)

Exercice 2.14 Équations bicarrés


Résoudre sur R les équations suivantes en utilisant la forme canonique d’un
trinôme du second degré :

x4 ´ 7x2 ` 6 “ 0 (2.85)
4 2
x ` x ´ 36 “ 0 (2.86)
6x4 ´ 17x2 ` 5 “ 0 (2.87)

x2 5x
Exercice 2.15 Équation 2
´ `6 “ 0
x ` 4x ` 4 x ` 2
Résoudre sur R l’équation suivante de deux façons différentes :

x2 5x
2
´ ` 6 “ 0. (2.88)
x ` 4x ` 4 x `2

Exercice 2.16 Équation symétrique


On considère l’équation suivante :

x4 ´ 3x3 ` 4x2 ´ 3x ` 1 “ 0. (2.89)

43
2. Équations et systèmes d’équations

1. (Première méthode)
a) Montrer que l’équation (2.89) est équivalente à l’équation suivante :

1 2
ˆ ˙ ˆ ˙
1
x` ´3 x` ` 2 “ 0.
x x

b) Résoudre sur R l’équation suivante :

y 2 ´ 3y ` 2 “ 0. (2.90)

c) Résoudre sur R l’équation (2.89).


2. (Seconde méthode) Résoudre sur R l’équation (2.89) en reconnaissant le
début d’un carré.
3. En s’inspirant des deux méthodes précédentes, résoudre l’équation
suivante :
x4 ´ 11x3 ´ 28x2 ` 11x ` 1 “ 0. (2.91)

Exercice 2.17 Avec des racines carrées


Résoudre sur R les équations suivantes :
?
x´4 “ x`1 (2.94)
? a
3x ` 3 “ x2 ` x ´ 8 (2.95)

b
?
Exercice 2.18 Équation x ` 2x “ x
Résoudre sur R l’équation suivante :
b
?
x ` 2x “ x. (2.100)

2.4.2. Résolutions de systèmes

44
2.4. Exercices

Exercice 2.19 Avec des racines carrées


Résoudre sur R2 les systèmes suivants :
# ?
3a ´ b 3 “ 0
? (2.112)
a 3`b “ 6
# ?
x 2`y “ 4
? (2.113)
2x ´ y 2 “ 0
# ? ?
2x 2 ´ y “ 4 ´ 3
? (2.114)
2y ´ x 6 “ 0
# ?
p1 ´ 3qx ´ y “ 1
? ? (2.115)
x ` p1 ` 2qy “ ´1 ´ 2

Exercice 2.20 Avec trois inconnues


Résoudre sur R3 les systèmes suivants :
$
&x ` 3y ´ 4z “ 6

´5x ` 2y ` 10z “ 26 (2.116)

4x ´ y ´ 2z “ ´22
%
$
&x ` y ´ z “ 0

3x ´ 2y ` z “ 5 (2.117)

´x ` 4y ´ 3z “ ´5
%

Exercice 2.21 Quelques systèmes non-linéaires


2
Résoudre sur R les systèmes suivants :
#
x2 ` y 2 “ 34
(2.120)
xy “ ´15
&1 ` 1 “ 4
$
x y 15 (2.121)
xy “ 60
%

45
2. Équations et systèmes d’équations

Exercice 2.22 Intersection de cercles


Résoudre sur R2 le système suivant :
#
x2 ` y 2 “ 5
(2.122)
x2 ` y 2 ´ 2x ` 3y “ 0

Exercice 2.23 Avec un paramètre réel


Soit m un réel. Résoudre sur R3 les systèmes suivants :
$
&x ` y ` mz “ m

x ` my ´ z “ 1 (2.123)

x`y ´z “ 1
%
$ 2
&x ` y ` m z “ 1

x ` my ` mz “ m (2.124)

x ` m2 y ` m2 z “ m2
%

Exercice 2.24 Un système avec deux paramètres


Soit pa, bq P R2 . Résoudre sur R3 le système suivant :
$
&ax ` by ` z “ 1

x ` aby ` z “ b (2.125)

x ` by ` az “ 1
%

Exercice 2.25 Déterminant de Van Der Mond

1. Soient a, b et c des réels. On considère le système suivant :


$
&x ` y ` z “ 0

ax ` by ` cz “ 1 (2.134)

% 2
a x ` b2 y ` c2 z “ 2.

a) Montrer que le système 2.134 admet une unique solution dans R3


si, et seulement si, les réels a, b et c sont deux à deux distincts.
b) Les réels 0, 1 et 2 avaient-ils une importance ?
2. Généraliser le résultat précédent pour un système de quatre équations
à quatre inconnues.

46
2.4. Exercices

2.4.3. Mise en équation

Exercice 2.26 Drôle de rectangle


Un rectangle voit son aire doubler lorsque l’on augmente sa longueur de 4 cm
et sa largeur de 3 cm.
Quelle est l’aire de ce rectangle sachant que sa longueur initiale est 7 cm ?

Exercice 2.27
Déterminer deux entiers relatifs tels que l’un est le triple de l’autre et le
produit des deux est égal à 1 215.

Exercice 2.28 Le produit est égal à la somme


Déterminer tous les triplets d’entiers naturels consécutifs dont le produit est
égal à la somme.

Exercice 2.29 Partage


On doit partager de manière égale une somme de 30 000 € entre un certain
nombre de personnes. S’il y avait quatre personnes de moins, la part de chacun
serait augmentée de 1 250 €. Combien sont-ils ?

Exercice 2.30 Un cube se dilate


Soit a P R` . Un cube a une arête de longueur a. Lorsque l’on augmente a de 3,
le volume du cube augmente de 1 413.
Déterminer le réel a.

Exercice 2.31 Les cyclistes


Deux cyclistes parcourent une distance de cent quatre-vingt quinze kilomètres.
L’un des cycliste roule à une vitesse de 4 km{h de plus que l’autre et arrive une
heure avant.
Quelles sont les vitesses de ces cyclistes ?

Exercice 2.32 L’armée


Alors que l’armée, s’étirant sur cinquante kilomètres de long, avance à vitesse
constante, un messager galope de l’arrière-garde vers l’avant puis revient à
l’arrière-garde. À son retour, l’armée a parcouru cinquante kilomètres.
Quelle est la distance parcourue par le messager ?

47
Table des matières
1. Logique et ensembles 7
1.1. Les bases de la logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2. Ensembles, parties, éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

I. Algèbre et Géométrie 17

2. Équations et systèmes d’équations 19


2.1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2. Équations du premier et du second degré . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.1. Premières équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.2. Équations du second degré à cœfficients réels . . . . . . 26
2.2.3. Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3. Systèmes d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3.1. Exemples de résolutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3.2. Système linéaire de deux équations à deux inconnues . 37
2.4. Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.4.1. Résolutions d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.4.2. Résolutions de systèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.4.3. Mise en équation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

49

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