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ALGEBRE

CHAPITRE 1 : LANGAGE MATHEMATIQUE, MODE


D’EMPLOI
Démontrer c’est convaincre avec les arguments autorisés, répertoriés, codés,
indépendants du langage parlé qui les exprime. Ainsi la logique et le
raisonnement ont statut de constantes universelles, c’est-à-dire tout le
monde démontre pareil.
Dans ce chapitre, pour apprendre à mieux cerner « ce que démontrer veut
dire », on code les règles de la logique et de ses signes : « ET, OU, ⟹, , ».

1.1. Connecteurs logiques ET, OU, NON, ⟹


A. Le vrai et le faux
1. Définition 1
On appelle proposition tout assemblage de lettres et de signes qui vérifie les
trois conditions suivantes :
 Cet assemblage a une syntaxe correcte, c’est-à-dire le lecteur sait le
« lire » ;
 Cet assemblage a une sémantique correcte, c’est-à-dire le lecteur
« comprend » ce qu’il lit ;
 Cet assemblage a une seule valeur de vérité : la valeur vraie ou la
valeur faux.
Dans le langage mathématique, les lettres peuvent être d’alphabets différents
(latin ou grec) et les signes vont de la parenthèse, , etc. aux chiffres
arabes (0, 1, 2, …, 9) ainsi que romains (I, V, X, L, C, D, M) en passant par
des dessins plus ou moins parlants (∑, ∫, ↗, ↘, etc.) que les mathématiciens
ont l’art d’intervenir au fil de leurs théories.
 Exemples
Considérons les assemblages suivants :
 ↗
Ce n’est pas une proposition car la syntaxe est incorrecte.

Ce n’est pas une proposition : on la lit très bien mais on ne comprend
pas. Sémantique incorrecte.

C’est une proposition, on sait à partir du cours moyen qu’elle a la
valeur vrai.

C’est une proposition, la même que P3 à l’écriture près. On remarquera
au passage que s’il est courant de multiplier en chiffres arabes, cela
l’est beaucoup moins avec les chiffres romains. Pour faire de
l’arithmétique, il fallait faire le bon choix de l’écriture et de ses signes !

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C’est une proposition, on sait depuis l’humanité qu’elle a la valeur
vrai.
 || | | || | |
C’est une proposition, vraie pour un élève de l’humanité.

B. Et, OU, NON


1. Définitions
⨁ Définition 2 : connecteur NON
Soit A une proposition, on définit la nouvelle proposition notée NON A, ou
encore A (lire non A), à l’aide de la table de vérité suivante (tableau 1.1)
Tableau 1.1.- V est l’abréviation de vrai ; F est l’abréviation de faux.
A A
V F
F V

⨁ Définition 3 : connecteurs OU et ET
Soit A et B deux propositions, on définit les nouvelles propositions « A OU B »
ainsi que « A ET B » à l’aide de la table de vérité suivante (tableau 1.2).
Tableau 1.2
A B A OU B A ET B
V V V V
V F V F
F V V F
F F F F

Observations :
 La proposition « A ET B » a clairement le sens de « A et B » du langage
courant – appelé aussi langage de l’observateur – avec « et »
conjonction de coordination.
 La proposition « A OU B » a le sens de « ou bien A ou bien B ou bien les
deux ». Il s’agit du « ou » avec le sens inclusif (qui inclut les deux cas).

⨁ Définition 4 : P = Q
Si deux propositions P et Q ont sur chacune des lignes de leur table de vérité
commune la même valeur de vérité, on dit qu’elles sont égales, et on note
P = Q.

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2. Propriétés du NON, ET, OU
Par le biais des tables de vérité, on obtient les propriétés des trois
connecteurs définis plus haut.
a.
On construit la table de vérité (tableau 1.3)
Tableau 1.3
A
V F V
F V F

Les propositions A et (comprendre et lire NON NON A) ont les


mêmes valeurs de vérité sur les mêmes lignes, on peut donc écrire
d’après la définition 4.
Observation :
Dans le langage mathématique, deux négations ont valeur
d’affirmation. Ce n’est pas le cas dans le langage courant : « Non, je ne
viendrai pas lundi » ne signifie pas : « Je viendrai lundi. »

b.
On construit la table de vérité (tableau 1.4).
Tableau 1.4
A B
V V F F V F F
V F F V V F F
F V V F V F F
F F V V F V V

Les propositions et ont mêmes valeurs de vérité sur les


mêmes lignes, d’après la définition 4 : .

C. ⟹
⨁ Définition 5 : « ⟹ » le connecteur implication
Soit A et B deux propositions, on définit la nouvelle proposition « ⟹ » (lire
« A implique B » ou bien « A entraîne B » ou encore « si A, alors B ») par
⟹ . D’où la table de vérité de « ⟹ » (tableau 1.5)

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Tableau 1.5
A B ⟹
V V F V V
V F F F F
F V V V V
F F V V V

Observations :
 On retiendra que la proposition ⟹ est toujours vraie sauf dans le
cas où A est vrai et B faux.
 Il ne faudra pas confondre « ⟹ » qui est une proposition dont la
valeur de vérité dépend de celles de A et de B avec l’affirmation « ⟹
est vraie », souvent utilisée pour énoncer un théorème.
 Dans ⟹ , A est appelée condition suffisante pour B, et B condition
nécessaire pour A. En effet, dans le cas où ⟹ est vraie :
o Il suffit d’avoir A vraie pour être assuré de B vraie.
o On ne peut avoir A vraie et B fausse, le vrai de B est donc
nécessaire au vrai de A.
 Exemple : soit p un entier naturel, A et B les propositions :
o
o
Il est clair que ⟹ est une proposition vraie, que A est suffisant
(mais pas nécessaire) pour B, que B est nécessaire (mais pas suffisant)
pour A.

⨁ Propriétés du connecteur

a. Il est faux que : Si ( ⟹ ), alors ( ⟹ ). Il suffit pour cela de


montrer que la proposition ( ⟹ ) ⟹ ( ⟹ ) n’est pas vraie dans
tous les cas. On le constate dans la table de vérité suivante (tableau
1.6).

Tableau 1.6
A B ⟹ ⟹ ⟹ ⟹ ⟹
V V V V V
V F F V V
F V V F F
F F V V V

Observation :
Cette technique de démonstration par table de vérité clôt toute
discussion. Ainsi, plus jamais on ne pensera vrai que : si, « si il pleut,

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alors Pauline prend son parapluie », alors « si il ne pleut pas, alors
Pauline ne prend pas son parapluie ».

b. ( ⟹ ⟹
Propriété qui se démontre par la table de vérité suivante (tableau 1.7) :

Tableau 1.7
A B ⟹ ⟹
V V F F V V
V F F V F F
F V V F V V
F F V V V V

Ce résultat est très utile dans les démonstrations quand, pour montrer
que ⟹ est une proposition vraie, il est plus commode de montrer
la valeur vraie de ⟹ , appelée l’implication contraposée de ⟹
.
c. ( ⟹ )
On peut, pour démontrer ce résultat, soit construire la table de vérité
ad hoc, soit utiliser les propriétés du NON, ET, OU vues
précédemment. Ainsi :

Observation :
La négation d’une implication n’est donc pas une implication.

d. L’implication est transitive


Propriété qui se traduit par :
[ ⟹ ⟹[ ⟹ ⟹ ⟹ ]]
est une proposition toujours vraie.
Pour montrer ce résultat, il suffit de construire la table de vérité de Q
qui comportera huit lignes correspondant aux différentes valeurs de
vérité vrai, faux de A, B et C (tableau 1.8 suivant).
Tableau 1.8
A B C ⟹ ⟹ ⟹ ⟹ ⟹ ⟹ Q
V V V V V V V V
V F V F V V V V
F V V V V V V V
F F V V V V V V
V V F V F F V V
V F F F V F F V
F V F V F V V V
F F F V V V V V

Observations :
 S’il y avait n propositions dans Q, il y aurait 2n lignes
dans sa table de vérité. La méthode de démonstration par table
de vérité devient donc très rapidement ingérable à la main.

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 [ ⟹ ⟹ ]⟹ ⟹ est une proposition toujours
vraie qui exprime elle aussi la transitivité de l’implication.

D. , Bi-implication
⨁ Définition 6 : « » le connecteur bi-implication

Soit A et B deux propositions, on définit la nouvelle proposition « A B»


(lire A bi-implication B) par :
⟹ ⟹
La table de vérité de « » st la suivante (tableau 1.9).
Tableau 1.9
A B A⟹B B⟹A
V V V V V
V F F V F
F V V F F
F F V V V

On constate, en rapport avec la définition 4, que :


o Si « est vrai », alors « A = B » ; et réciproquement.
o Si « est vrai », on dit que « A équivaut logiquement à B », ou bien
« A si et seulement si B », ou encore les propositions A et B sont
équivalentes.

1.2. Les quantificateurs


Soit une famille rangée (ou suite) de nombres réels.
On considère les propositions :
o A = les sont tous nuls ;
o B = les sont non tous nuls ;
o C = à partir d’un certain rang les sont tous nuls.
Pour de telles propositions, l’emploi des signes , appelés quantificateurs,
permet de rendre mécanique 1) l’écriture des contraires ; 2) la recherche de
leur lien logique ; 3) la démonstration de leur valeur de vérité dans les où les
sont explicités.
A. Règles d’utilisation
1. Le quantificateur « »
La proposition A = les sont tous nuls :

o S’écrit ;
o Se lit « quel que soit n éléments de , »;
o Ou signifie encore « pour tout n élément de , », «
»

2. Le quantificateur « »
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La proposition B = les sont non tous nuls :
o Signifie « l’un au moins des est non nul » ;
o S’écrit ;
o Se lit « il existe au moins un élément n tel que ».

3. Passage d’une proposition à son contraire


On remarque que A et B sont des propositions contraires (i.e. et
. Si on remplace la proposition ( ) par , les écritures
suivantes font apparaître les règles permettant de passer d’une proposition
contenant des quantificateurs à sa proposition contraire.

tel que
tel que

Méthode ou règle de passage :


Pour passer d’une proposition à son contraire :
o On remplace le signe par ;
o On remplace le signe par ;
o On remplace la proposition sur laquelle porte le signe par son
contraire ;
o On remplace la proposition sur laquelle porte le signe par son
contraire.

4. Proposition contenant deux quantificateurs


a. Considérons la proposition C = « à partir d’un certain rang les sont
tous nuls ».
C signifie : il existe au moins un rang tel que ET
. La proposition ET . peut
s’écrire : ou encore, via la définition 5 de « ⟹ » donnée plus
haut : ⟹ .
C’est la deuxième écriture que l’on choisit.
Ainsi la proposition C = « à partir d’un certain rang les sont tous nuls » :

 S’écrit tel que ⟹ ;


 Se lit « il existe au moins tel que pout tout , si alors
».

b. Considérons la proposition D = et appliquons le règle de passage


précédente pour l’écrire à l’aide des quantificateurs.

tel que ⟹
, ⟹
tel que ⟹

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tel que
ou encore :
tel que
On a utilisé la propriété de négation de l’implication vue plus haut, à
savoir : ⟹ .

Exercice
Soit A la proposition suivante, où N = {0, 1, 2, …} désigne l’ensemble des
entiers naturels.
A = « il existe dans un entier plus grand que tous les autres ».
Ecrire la proposition A à l’aide des quantificateurs et donner l’écriture
mécanique de son contraire.

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CHAPITRE II : THEORIES DES ENSEMBLES
2.1. Généralités sur les ensembles
A. Notions
Un ensemble est une collection d’objets bien définis. Ces objets qui le
constituent sont appelés éléments ou membres de l’ensemble.
Le concept « ensemble » ne peut être utilisé que si les trois conditions
suivantes sont vérifiées :
 L’ensemble est bien défini,
 Les éléments lui appartenant sont distincts,
 Aucun de ces éléments n’est privilégié par rapport aux autres, c’est-à-
dire qu’il n’existe aucun ordre quelconque.
Les ensembles sont désignés par des lettres majuscules. Par exemple, X, Y,
A, B, …
Les éléments d’un ensemble sont désignés par les lettres minuscules. Par
exemple, p, x, y, w, …
Pour désigner qu’un élément est un élément de l’ensemble , on écrit
et on lit « appartient à l’ensemble » ou « est un élément de l’ensemble
». Et lorsqu’on écrit , on lit « n’appartient pas à l’ensemble » ou «
n’est pas un élément de l’ensemble ».
Pour connaitre le nombre d’éléments d’un ensemble , on utilise cette
écriture qu’on lit « cardinal de l’ensemble E ». le cardinal de l’ensemble E
est fini lorsque l’ensemble E est dénombrable, et il est infini lorsque
l’ensemble E est non dénombrable.
B. Modes de représentation des ensembles
Il y a essentiellement 2 modes de représentation :
 Représentation par l’extension
 La représentation par compréhension.

1. Représentation par extension ou énumération


Il y a représentation par extension lorsqu’on énumère tous les éléments d’un
ensemble.
 Exemples
1) L’ensemble de 26 lettres de l’alphabet français peut s’écrire :
{ }
2) L’ensemble des pays qui composent la Communauté de Etats des Pays
des Grands Lacs (CEPGL) peut s’écrire : { }.

2. Représentation par compréhension ou par description


C’est lorsqu’on donne une propriété commune aux éléments d’un ensemble.

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On a l’ensemble { | }.

 Exemple
Soit A = { | }, on a : { }.

C. Egalite des ensembles


Deux ensembles X et Y sont égaux si tout élément de X est également un
élément de Y et si tout élément de Y est aussi un élément de X. On note
.
 Exemple
Soit deux ensembles A et B tels que :

{ }
} ⟹
{ }

D. Ensemble vide et ensemble univers

1. L’ensemble vide
L’ensemble vide est celui qui ne contient aucun élément. Il est représenté par
les symboles suivants : ou { }
2. L’ensemble univers
L’ensemble univers, aussi appelé ensemble de référentiel ou ensemble-mère
et noté ⋃, est un ensemble qui représente la collection de base toute entière
des objets auxquels on consacre l’attention.
E. Inclusion et Sous ensemble
Si un ensemble Y est contenu dans un autre ensemble X, on dit que est un
sous-ensemble de ; c’est-à-dire que tout élément appartenant à
l’ensemble Y est aussi un élément de X.
Remarques
1) Si de plus X et Y ne sont pas égaux, on dit que Y est un sous-
ensemble propre de X.

Notation :
Et on lit respectivement « Y est inclus dans X » ou « X contient Y ».

Ex : F = { } et E = { }  F E ou E F
2) Si X Y et Y X  X = Y.
Dans ce cas X est un sous-ensemble impropre de Y (et
réciproquement).

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2.2. Opérations sur les ensembles
Les opérations sur les ensembles sont utilisées pour construire de
nouveaux ensembles.
A. Réunion ou union
Soit E = { } et F = { }. Leur réunion, notée (lire « E union
F »), est l’ensemble des éléments appartenant à E ou à F
G={ } { }
={ }.
Remarque
On a toujours : .
B. Intersection
Soit V = { } et Y = { }. Leur intersection notée (lire
« »), est l’ensemble contenant tous les éléments qui appartiennent à
la fois à l’ensemble V et à l’ensemble Y.
W={ } { }
={ }
Remarque
On a toujours :
C. Différence
Soit X = { } et Y = { }. Leur différence, notée X\Y (lire « X moins
Y ») est l’ensemble des éléments de X n’appartenant pas à Y :
X\Y = { } { }={ }
X\Y = { | }

D. Différence symétrique
Soit X et Y deux ensembles. La différence symétrique, notée (lire « X
delta Y », est l’ensemble de tous les éléments contenus dans X ou Y mais pas
dans X et Y.
=
=
Exemples
{ } et Y = { }

{ }
{ } { }
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{ }
{ }
{ }
E. Identités relatives aux ensembles

1) Idempotence : ;
2) Associativité : ;
3) Commutativité : ;
4) Distributivité de l’intersection par rapport à l’union :

5) Distributivité de la réunion par rapport l’intersection :

6) Anti-distributivité : ⟹
7) Elément neutre : ⋃= ;
8) Elément absorbant : ; ⋃=⋃
9) Identités de Morgan : ̅̅̅̅̅̅̅ ̅ ̅ ou bien ⋃ ⋃ ⋃

F. Représentations graphiques
Généralement il y a deux types de diagrammes : le diagramme de Venn et
celui de Carroll.
1) Diagramme de Venn. 2) Diagramme de Carroll
U
A A
̅

Quelques graphiques des opérations sur les ensembles


a. La réunion b. L’intersection c. La différence

X Y X Y X Y

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d. La différence symétrique e. Le complémentaire
X Y E

2.3. Ensembles disjoints


Deux sous-ensembles X et Y sont dits disjoints s’ils n’ont aucun élément
commun, c’est-à-dire que
 Exemple
I={ } { }
{ } { }  I et J sont des ensembles disjoints.
2.4. Ensemble complémentaire ou complément
Soit A un sous-ensemble de X , le complément ou l’ensemble
complémentaire de A dans X, notém : : est l’ensemble des éléments
de X qui ne sont pas éléments de A.
 Exemple
Soit X = { } et A = { }. Le complément de A dans X est :
{ }.
Remarques
1. Si X est l’ensemble de référence, alors
2. Si 
3. Si
4.
5. On ne doit pas confondre la différence de deux ensembles X et Y (X/Y)
avec le complément de Y ( ⋃ .

En effet, pour faire la différence de deux ensembles X et Y, on n’a pas


besoin que Y soit un sous-ensemble de X : .

2.5. Produit de deux ensembles ou produit


cartésien
Le produit de deux ensembles X et Y, noté (lire « X croix Y » ou « X fois
Y ») est l’ensemble de tous les couples ordonnés (x, y) avec et . Ce
produit est aussi appelé produit cartésien des ensembles X et Y.

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 Exemple
Soit E = {1,2} et F = {5,6}.
On a : E x F = {(1,5) ; (1,6) ; (2,5) ; (2,6)}
NB : Dans le cas des couples, l’ordre est important. Ainsi le couple (1,6) est
différent du couple (6,1).

2.6. Ensemble des parties


Soit X un ensemble. L’ensemble des parties de X, noté , est l’ensemble
de tous les sous-ensembles de X.
 Exemples

 Soit E = { }
{ { }{ }{ }}
 Soit G= { }
{ { }{ }{ }{ }{ }{ }{ }{ }{ }{ }{ }{ }{ }{ }}

Remarque
L’ensemble vide et l’ensemble lui-même appartiennent à l’ensemble des
parties.

2.7. Partition d’un ensemble


Considérons des sous-ensembles non vides de l’ensemble de
l’univers ⋃.
L’ensemble des parties ⋃ { } est une partition de ⋃ si et
seulement si ces sous-ensemble sont deux à deux disjoints et que leur union
forme l’ensemble univers.
Formellement, on a :

⋃ { }{
⋃ ⋃
- Exemple

Soit E = , -. ses sous-ensembles sont tels


que :
- { | }
- { | }
- { | }
Les trois sous-ensembles forment-ils une partition de E ?

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S Résolution
1ère Condition : et
- { }
- , -
- , -

2ème Condition : avec

- { } , -
- { } , - { }
- , - , -

On constate que et ne sont pas disjoints. Donc et ne forment


pas une partition de E.

2.8. Relations
A. Notions
Considérons les couples ordonnées des ensembles E et F tels que
.les couples (x, y) proviennent de produit cartésien E x F.
Formellement :   (lire « x est en relation avec y).
Ainsi est dite une relation binaire.
B. Graphe, domaine et image d’une relation
Soit .
 Le graphe est défini comme suit :
{ | } où se lit « x et y vérifient la relation ».
 Le domaine de définition est donné par :
{ | } où

- = antécédent,
- image,
- ensemble de départ (ou source),
- ensemble d’arrivée (ou but),

 L’image d’une relation est déterminée par :


{ | }

 Exemple
Soit { } { }. La relation est définie par l’inégalité .
Le produit cartésien donne :
{ }
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Le graphe de la relation est :
{ }
Le domaine de définition et l’ensemble des images sont :
{ }; { }.

Le diagramme de la relation est le suivant :


E F
𝓡
1. .1

2. .3

3. .5

C. Relation inverse ou relation réciproque


Par définition la Relation inverse est notée . Son graphe est défini de la
manière suivante :

( ) { | }

Le domaine définition d’une relation réciproque est déterminé par :

( ) { | }

L’Image est donnée par :

( ) { | }

 Exemple
Soit { } et { }. La relation est définie par : avec
. Déterminer la relation réciproque de .

Le produit cartésien donne :


{ }
Le graphe de la relation, le domaine de définition et l’image de relation sont
respectivement :

( ) { } Diagramme
F E
( ) { }
𝓡
{ } 1. .1
( )
3. .2
5. .3

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D. Relation dans un ensemble E
La relation dans un ensemble E est l’ensemble des couples vérifiant
la relation telle que ( proviennent du produit cartésien de ou du
carré cartésien .
Formellement :  .
 Exemple
Soit { }. On définit dans E la relation par :
|
Déterminer son graphe, son domaine de définition et son image
{ }
{ }
{ }
{ }
Diagramme
E E
1. .1

2. .2

3. .3

E. Propriétés
Soit l’ensemble E et la relation .
1. Réflexivité
La relation est dite réflexive dans l’ensemble E si et seulement si
on a  .
Dans le diagramme sagittal, tout élément x de E est relié à lui-même. On dit
que x est un élément bouclé.
2. Irréfléxivité
La relation est dite irréfléxive dans l’ensemble E si et seulement si
, on a :
3. Symétrie
La relation est dite symétrique dans l’ensemble E si et seulement si
on a : 

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Dans le diagramme sagittal, tous les éléments de E sont reliés deux à deux
par des flèches opposées. On parle d’une paire-boomerang.
4. Antisymétrie
La relation est dite antisymétrique dans l’ensemble E si et seulement si
.
Dans le diagramme sagittal, il n’existe aucune double flèche, les boucles
étant cependant admises.
5. Asymétrie
La relation est dite asymétrique dans l’ensemble E si et seulement si

6. Transitivité
La relation est dite transitive dans l’ensemble si et seulement si
 .
Dans le diagramme sagittal, la transitivité se traduit par l’existence d’une
flèche qui relie les extrémités initiales et finales de deux flèches, l’extrémité
terminale de la première coïncidant avec l’extrémité initiale de la seonde.
F. Relation d’équivalence
Une relation binaire sur un ensemble E est une relation d’équivalence si
elle est à la fois :
a. Réflexive :
b. Symétrique : ssi
c. Transitive : et 
La relation d’équivalence s’écrit :
ou encore et se lit : « ».
En langage courant, on dit : « x est équivalent à y du point de vue de la
relation ».
 Exemple
Soit le référentiel  constitué par l’ensemble des êtres humains. La relation
: « … de même nationalité que … » est une relation d’équivalence car elle
vérifie les propriétés suivantes :
 est réflexif : x x ⟹ tout homme est concitoyen de lui-même.
 est symétrique : x y  y x ⟹ Si x est concitoyen de y, alors y
l’est aussi de x.
 est transitive : x y et y zx z ⟹ Si x est concitoyen de y et
que y est concitoyen de z, alors x l’est aussi de z.

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Remarque
La relation « … de même nationalité que … » ne s’applique pas à tous les
éléments du différentiel , puisque ce dernier est constitué des êtres
humains qui ont diverses nationalités (français, congolais, russes, chinois,
indiens, …). Il y aura donc autant de sous-ensembles que l’attribut
« nationalité » présente des modalités dans Ω.

2.9. Fonctions et applications


A. Fonctions
Soit une relation définie de E vers F. est une fonction si tout élément de
x de E a au plus une image y dans F telle que (x, y) .
Formellement : | ; lire « f est une fonction de E vers F » ou
encore « f est une fonction définie dans E et à valeur dans F ».
L’écriture ou simplement se lit « x a pour image f(x) par
la fonction f » ou « f envoie x sur f(x) ».
Graphique

E F

X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X

L’ensemble des éléments de E pour les quels la fonction f est définie s’appelle
« domaine de définition de f ». Et l’ensemble des éléments de F qui sont
images d’un ou plusieurs éléments de F constituent « l’ensemble des valeurs
de f V ».
 Exemple
Soit { } et la relation dans E : « … a pour moitié … ».
La relation est une fonction car un naturel n’a qu’un seul naturel qui soit
sa moitié. Schématiquement, on a :

E E

2X X2
5X X5
4x x4
9x x9
10x x10

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B. Applications
1. Notions et définitions
Soit f une fonction définie de E vers F. f est une application lorsque pour
chaque élément x de E, il existe y unique de F en relation avec x.
Formellement : | .

F
E
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X

Une application est donc une fonction particulière pour laquelle le domaine
de définition coïncide avec l’ensemble de départ.
Remarque :
Toute application est une fonction. Cependant toute fonction n’est pas
forcément une application.
 Exemple et contre-exemple
1) La relation | est une apllication, car , il
existe une image équivalente à « son double plus un » dans .
2) La relation | n’est pas une application, car il existe un
réel 0 qui n’a pas d’image.

2. Classification des applications

1) Application injective ou injection


| est dite une application injective si est l’image d’au
plus un élément .

F
E
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X

 Exemple et contre-exemple
a. Soit | . Cette application estinjective car tous les
éléments de ont tous des images différentes.

Notes de cours de Mathématique : Algèbre L1 par Timothée LIKENGE, 2021-2022, UNIGBA Page 20
b. Soit | (où c’est une constante réelle). Cette application
n’est pas injective car c’est l’image unique de tout réel x.

2) Application surjective ou surjection


| est dite surjective si chaque est l’image d’au moins
un élément .

F
E
X
X
X X
X
X X

 Exemple et contre-exemple

b. Soit [ ]| . Cette application est surjective.


c. Soit | . Cette application n’est pas surjective car ,
par exemple, n’est l’image d’aucun élément de .

3) Application bijective ou bijection


| est dite bijective lorsqu’elle est à la fois injective et
surjective, c’est-à-dire que tout élément de l’ensemble de départ à une et une
seule image dans l’ensemble d’arrivé et vice-versa.

F
E
X
X X
X
X X
X X

 Exemples
Les applications suivantes sont toutes bijectives :
| et | .
 Application réciproque ou application inverse
Soit | une application. L’application réciproque ou
inverse est donnée par : | .
L’équation a une solution unique. Donc est une bijection de F
vers E. on dit alors que est la bijection réciproque de et la bijection
réciproque de est .

Notes de cours de Mathématique : Algèbre L1 par Timothée LIKENGE, 2021-2022, UNIGBA Page 21
 Composition des applications
Soit deux applications telles que et . L’application
peut s’écrire : [ ] ou (lire « f rond h de x »).
L’interprétation de doit se faire de la droite vers la gauche, c’est-à-dire
qu’on applique d’abord h et ensuite f au résultat obtenu par h.
Formellement : [ ].
 Exemple
Soit et .
 [ ]  [ ]

Notes de cours de Mathématique : Algèbre L1 par Timothée LIKENGE, 2021-2022, UNIGBA Page 22
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LES ENSEMBLES
NUMERIQUES

3.1. Les nombres


A. Les entiers naturels
Les entiers naturels, aussi appelés entiers positifs et dont l’ensemble est
noté , servent à collectionner des objets ou des êtres, ou à comparer leurs
divers ensembles.
Ils ne portent pas de signes et leur ensemble est composé des nombres
suivants : { }
Si 0 n’est pas inclus dans l’ensemble des entiers naturels, on a alors :
{ } { }
Observations :
o L’addition et la multiplication sont des lois de composition
internes dans , car , on a respectivement et
.
o Cependant la soustraction n’est pas interne dans , car elle
n’est pas toujours possible :
Si , alors .

B. Les entiers relatifs


L’ensemble des entiers relatifs, noté , est un ensemble dans lequel
l’opération de soustraction est toujours possible. Il est formé des nombres
entiers positifs et négatifs : { }. De cet ensemble, on
peut définir les sous-ensembles suivants :
{ } { }
{ }
{ }
{ }
Observations :
o est stable pour les opérations : addition, multiplication et
soustraction. Donc , on a respectivement ,
et ;
o est un sous-ensemble de : (on lit est inclus dans );
o La division n’est pas toujours possible dans : , si
, alors .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 23
C. Les nombres rationnels
Aussi appelés nombres fractionnaires, les nombres rationnels sont des
fractions.
Noté , l’ensemble des nombres rationnels est défini par :
{ | }.

Observations :
o est un sous- l d : ;
o Ch q ’ l f d’ f d’ q :
, on a ;
o Tout nombre l ’ l f d’ d l
f d’ d l f dq f d’
décimale infinie périodique mixte.

 Exemples :
1) La forme fractionnaire finie
.
2) La forme fractionnaire infinie périodique
̅ ̅ ̅.
3) La forme fractionnaire infinie mixte
̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅.

o De , | -, on peut définir d’autres parties de


l’ensemble : .

D. Les nombres irrationnels


L’ensemble des nombres irrationnels, désigné par ( ’), comprend des
nombres ne pouvant être représentés par une écriture fractionnaire infinie
non périodique.
 Exemples
1) √ 1,414213562…
2) √ 1,732050808…
3)
4)

E. Les nombres réels


Noté , l’ensemble des nombres réels regroupe l’ensemble des nombres
rationnels et des irrationnels : . Il est considéré comme l’ensemble
des éléments d’une droite numérique munie d’un point origine (0), d’un sens
représenté par une flèche et d’une unité de longueur ⃗ permettant la

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 24
mesure de ses segments. Cette droite est connue sous le nom de « droite
euclidienne », ou bien « droite orienté », ou encore « axe réel ».

𝑢

A 0 B
Fig. : droite numérique

Sur cette droite numérique, chaque nombre réel représente un point et un


seul, et chaque point représente un et un seul nombre.
Observations :
o et ’ sont respectivement des sous –ensembles de : et
o
o
Propriétés sur :
a. est stable pour l’addition et la multiplication : , on a
respectivement et ;
b. L’addition et la multiplication sont respectivement commutatives dans
: et ;
c. L’addition et la multiplication sont respectivement associatives dans
: , on a respectivement et
;
d. La multiplication est distributive par rapport à l’addition dans :
;
e. 0 est l’élément neutre de l’addition : ;
f. 1 est l’élément neutre de la multiplication : ;
g. Si , alors b est l’opposé de a : ;
h. Si , alors b est l’inverse de a : ⁄ .
Si les éléments de vérifient les différentes ci-dessus, on dit que est un
corps.

3.2. Inégalités et intervalles


A. Inégalités
1. Notion et définition
Une inégalité est une proposition établissant une relation qu’un nombre est
plus grand ou plus petit qu’un autre. Elle est désignée par des symboles
suivants : .
 représentent des inégalités strictes ;
 représentent des inégalités larges.

 Exemples :
a) se lit « a est strictement inférieur à b » ;
b) se lit « b est strictement supérieur à c » ;
c) se lit « c est inférieur ou égal à d » ;
Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 25
d) se lit « d est supérieur ou égal à e ».

2. Propriétés des inégalités


a. L’addition et soustraction
Si l’on ajoute ou l’on retranche une même quantité aux deux nombres d’une
inégalité, on obtient une nouvelle inégalité de même sens et équivalente à la
précédente :
et ; si , alors et .
b. Multiplication et division
Si l’on multiplie ou l’on divise les deux membres d’une inégalité par :
 Une quantité positive, on obtient une nouvelle inégalité de même sens
et équivalente à précédente :
et ; si , alors et .
 Une quantité négative, on obtient une nouvelle inégalité de sens
opposé à la précédente :
et ; si , alors et .

B. Intervalles
1. Intervalles de
a. Notions
 Soit a et b deux nombres réels tels que . Aussi noté [a, b], le
« segment d’extrémités a et b » désigne l’ensemble des nombres x tel
que .
 Soit . On dit que I est un intervalle si :
et ⟹[ ]
Ce qui implique que si deux nombres réels a et b sont situés dans un
intervalle I, tout nombre compris entre a et b est aussi dans I.

b. Types d’intervalles de
1° Intervalles bornés
 [a, b] désigne l’ensemble des réels tel que { | }, se lit
« intervalle fermé d’extrémités a et b ».
/////////////
//
a b Fig. : Intervalle fermé
 ] [ { | }, se lit « intervalle ouvert d’extrémités a et
b ».
/////////////
a b Fig. : Intervalle ouvert
 [ [ { | }, se lit « intervalle semi fermé à gauche » ou
« intervalle semi ouvert à droite ».

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 26
/////////////
a
Fig. : Intervalle semi bfermé à gauche ou semi ouvert à droite.
 ] ] { | }, se lit « intervalle semi ouvert à gauche » ou
« semi fermé à droite ».
/////////////
a b
Fig. : Intervalle semi ouvert à gauche ou semi fermé à droite.

2° Intervalles non bornés

 ] ] { | }, se lit « intervalle non borné à


gauche et fermé à droite d’extrémité a ».
//////////////////////
a
Fig. : Intervalle non borné à gauche et fermé à droite
 ] [ { | }, se lit « intervalle non borné à
gauche et ouvert à droite d’extrémité a ».
//////////////////////
a
Fig. : intervalle non borné à gauche et ouvert à droite.

 [ [ { | }, se lit « intervalle non borné à droite


et fermé à gauche d’extrémité b ».
////////////////////////////////
b
Fig. : Intervalle non borné à droite et fermé à gauche.
 ] [ { | }, se lit « intervalle non borné à droite
et ouvert à gauche ».
////////////////////////////////
b
Fig. : Intervalle non borné à droite et ouvert à gauche.

 ] [ , se lit « intervalle ouvert de , illimité à gauche et à


droite »
Observations :
o Les symboles « » et « » qui se lisent respectivement « moins
l’infini » et « plus l’infini » ne sont pas des nombres réels. Ils indiquent
que la droite est illimitée dans les deux sens à partir de zéro ;
o ] [ ] [ ;
o ] [ :
o [ [ ;
o ] [ ;
o [ ] { };
o ] [ .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 27
2. Droite réelle achevée
a. Définition
La droite réelle achevée, notée ̅ , est l’ensemble des nombres réels auxquels
on associe les deux symboles « » et « »:̅ { }.
b. Opérations sur
1) L’addition est prolongée dans ̅ en posant : , on a :
 ;
 ;
 ;
 .
2) La multiplication est prolongée dans ̅ en posant :
, on a :
 ;
 ;
 ;
 ;
 .
, on a :
 ;
 .
3) La division est prolongée dans ̅ en posant :
, on a : , on a :
 ; ;  ; ;
 ; .  ; .
Observations :
Les expressions suivantes ne sont pas définies. Elles sont dites
indéterminées :
 ;
 ; ;
 ; ; ; .

c. Majorant, minorant et voisinage


Soit [ ] une partie non vide de , tel que .
Ainsi,
1) Majoration et minoration
 Si , on a ; alors on dit que admet un majorant . Donc
est majorée ;
 Si , on a ; alors on dit que admet un minorant . Donc
est minorée ;
 Si une partie est à la fois majorée et minorée, alors on dit qu’elle est
bornée.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 28
Observations :
o Les majorants n’appartiennent pas toujours à .
Par exemple, si { | }, alors tout mojorant de
supérieur ou égale à 1 n’appartient pas à . De même, tout minorant
de inférieur ou égal à 0 n’appartient pas à .
o Un ensemble n’a pas forcément de majorant ou de minorant. C’est le
cas de l’ensemble dans son intégralité.

2) Voisinage
Soit ] [ tel que . On dit que est un voisinage de si te
seulement si tel que ] [ .
 Exemple

Soit [ ]. est un voisinage de 0 car ] ⁄ ⁄ [ [ ] (ici


⁄ .

3. Puissances et racines
a. Puissances
1) Notions
Soit et . Le symbole (on lit nième puissance de ou à la
puissance ou encore exposant ) représente le produit de facteurs
égaux à . L’entier est appelé exposant ou la puissance et la valeur
représente la base de la puissance.
Ainsi, si , alors :
 ;
 ( ) .

 Exemples
Soit et tels que .
a) Si , alors on lit au carré ;
b) Si , alors on lit au cube ;
c) Si et est pair tel que ( ), alors ;
d) Si et est impair tel que ( ), alors .

2) Propriétés

1.
2.
3. ( ) ( ) ( ) ( )
4.
5.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 29
 Remarques

1. 5.
Ex : Si m=2 et n=3
2.
3. 0
4.

b. Racines
1) Extraction d’une racine

L’extraction d’une racine est l’inverse de l’élévation à une puissance.


√ 

Si l’indice de la racine n’est pas donné, alors la racine signifie toujours


racine carrée. Si n égale 3 alors la racine est dite cubique et s’écrit √ .

NB :Les racines peuvent s’exprimer sous formes de puissances en exposant


rationnelles.
√ = √

En particulier, l’expression des racines sous forme de puissances permet de


simplifier grandement le calcul.

Règles de calcul pour les racines

1. √ √ =0 √
4. √

2. √ √ ;
5. √ √ √√ √
( )
√ √
3. √ √ √

2) Réduction du dénominateur

Si le résultat du calcul est une fraction avec une racine au dénominateur, la


fraction est multipliée en haut et en bas par le même terme jusqu’à ce
qu’aucune racine n’apparaisse dans le dénominateur.

Règle de base pour la réduction du dénominateur.


√ √
1) ;

√ √ √ √
√ √
√ √ √ 3)
√ √

2) 4)


Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 30
Exercices

1. Effectuer
a. √ √ √ √ c. 9 √ √
b. √ √ √ √

2. Effectuer
a. √ √ c.

√√
√ √
b.

3. Ecrire chaque expression sous forme d’une puissance à exposant
fractionnaire.
a.
√ c. √

b. √
√ d.

4. Rendre rationnel le dénominateur de chaque fraction.
a.

d.

g. √
√ √ √
√ √
b. e.
√ √ √ √
c. f.
√ √ √

5. Simplifier
a. c.
b.

Quelques résolutions

1. a. √ √ √ √
 √ √ √ √
 √ √ √ √
√
 3√

1) c. 9 √ √  = 9x √ √
 9x √ √
 3.3x √ √
 3x √ (3-1)
 2.3x √
6x √

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 31
2) a) √ : 3√ =√ √ c)

√√ = √

√ √ √
√ √
√ √
√ √







√ √


2. b)

3.3. Equations algébriques


A. Equations linéaires a une variable

Forme normale :
, -
Les équations linéaires peuvent toujours se ramener à la forme de base.

Exemples :
1) x+2 = 2x-1

S = {3}

2) )

B. Equations linéaires sous forme rationnelle

Les équations linéaires peuvent être données sous forme rationnelle. Pour
les résoudre, on doit vérifier que l’on ne divise pas par 0.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 32
Ex : Résoudre l’équation suivante :
Condition préalable :

Résolution

C. Equations linéaires sous forme irrationnelle

Les équations linéaires peuvent aussi contenir des racines. En résolvant ces
équations, on doit vérifier que des termes négatifs n’apparaissent pas sous
les radicaux ou sous les racines.
Ex : √

Condition préalable :

Résolution

Elever au carré les deux membres de l’égalité


√ (√

⟹ { }

D. Equations quadratiques ou du second degré

Forme normale
,
En divisant chaque terme par , on obtient :

posons et , alors on a :

Résolution

a) Formule :
√( )
√( )
√( )
{

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 33
b) Discriminant ( ) :



 , {

 ,
 pas de solution.

Ex : Résoudre l’équation suivante :

1) Par la formule
, et
√( )

⟹ ou { }

a) Discriminant
avec

⟹ { }

Exercices

Résoudre dans les équations suivantes :


1. 5.
2. 6. √
3.
4.

E. Equations de degré supérieur à à une variable ou


application polynômes

Forme normale :
(1), avec et non nuls.

Résolution

Pour résoudre une équation de degré supérieur à 2, on recourt souvent à la


méthode de Hörner.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 34
Etapes :
1) Chercher le diviseur qui annule l’équation (1), soit on calcul
, où est le diviseur de .
2) construire la grille de Hörner ci-après :



(2)

3) Déduire de la dernière ligne du tableau des opérations l’expression


suivante : (3),
4) Utiliser de nouveau la méthode de Hörner pour résoudre le polynôme
de degré dans l’équation (3),
5) Répéter l’opération jusqu’à ce que le polynôme ne soit composé
que des facteurs simples ou irréductibles.

Exemple :

Soit

Résolution :
1)
Les diviseurs de

2) Grille de Hörner

3)
4) ’
’ , les diviseurs de

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 35

’( * ( * ( *

’( * ( * ( *


’’


( )
ou ou

{ }

Exercices

Résoudre les applications polynômes :

1. P(x) =
2. P(x) =
3. P(x) =

F. Equations linéaires à deux variables

Forme normale : .

La solution est donnée par l’ensemble des points qui vérifient l’équation
et cet ensemble est une droite.

Pour construire la droite de l’équation donnée, on détermine les coordonnées


de ces deux points constitués respectivement par l’ordonné à l’origine
et l’abscisse à l’origine . D’où nous avons le graphique
suivant :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 36
Exemple

Soit .

0 1 ,
3 0

Exercice

Résoudre l’équation suivante :

3.4. Matrices et Déterminants


A. Matrices
1. Définition
Une matrice sur est un tableau de la forme :

où les sont les réels

[ ]

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 37
Elle est notée ( ) avec et
 indique la ligne et indique la colonne de l’élément
 et désignant respectivement le nombre de lignes et le nombre de
colonnes de la matrice A. on note :
et se lit « matrice A de dimension fois

Exemples :
 ( ) est une matrice de dimension

 ( + est une matrice de dimension

 est une matrice de dimension

2. Types de matrices

a) Matrices carrées

Soit A une matrice de dimension avec lignes et colonnes. A est dite


matrice carrée si .
Dans ce cas, elle est dite matrice d’ordre ou .
Les termes d’une matrice carrée A sont les termes de la
diagonale principale.
= tracer de A

Exemple :

 [ ] est une matrice carrée d’ordre 3


Diagonale principale

Trace =

 [ ] est une matrice carrée triangulaire car tous les termes à

gauche de la principale sont nuls.

 [ ] est une matrice-unité d’ordre 3. Car les termes de la

diagonale principale sont tous égaux à 1 et les autres sont


nuls. Cette matrice est notée
 * + est une matrice scolaire car les termes de la diagonale principale
sont égaux et les autres sont nuls.

Remarque :

L’ensemble des matrices carrées d’ordre sur est notée .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 38
b) Matrices égales

Deux matrices A et B sont égales si elles ont la même dimension et que les
termes correspondants sont égaux.

Exemple :
* + et [ ]
 f d h

c) Transposée d’une matrice.

La transposée d’une matrice de dimension , notée ou , est la


matrice de dimension obtenue en prenant pour lignes les colonnes
correspondantes de A.

Exemple :

 ( ) ( +

 ( +  ( +

Remarque

Si , alors A est une matrice symétrique

Exemple :
 ( ) ( )

 ( + ( +

d) Matrice nulle

Notée , la matrice nulle est une matrice dont tous les termes sont nuls.

Exemples :

 ( + = matrice nulle d’ordre 3.

 ( + = matrice nulle de dimension .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 39
3. Opérations sur les matrices

a) Addition des matrices

Soient A et B deux matrices. Leur somme (respectivement leur différence)


n’est possible que si elles ont la même dimension. Dans ce cas, on
additionne (respectivement on soustrait) les termes correspondants de deux
matrices.

Exemples :

Soient A et B deux matrices telles que ( ) ( )

( ) ( ) ( )

( )

b) Multiplication d’une matrice par un réel

Le produit d’une matrice par un réel est la matrice dont les termes sont
les produits de chacun des termes de par ce réel .

Exemple.

( + ( + ( +

=( +

c) Multiplication de deux matrices.

La matrice-produit est obtenue par la règle qui consiste à multiplier les


lignes de la 1ère matrice par les colonnes de la 2ème matrice. Ainsi le nombre
des colonnes de la 1ère matrice doit être égale au nombre de lignes de la 2e
matrice.

Exemples :
 * + et ( )

( *

( ) ( )

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 40
n’est pas possible car le nombre de colonnes de B est différent au
nombre de lignes de A.

 ( + ( +

=( +

=( +

=( +

Remarques :

 En Général,
 Si  sont dites commutables.
 n’implique pas nécessairement
( )
Exemple :( ) ( ) ( ,
( )

( +

 n’implique pas nécessairement


 Une matrice carrée telle que est dite involutive.
Exemple : soit ( )

 ( )( ) ( ) ( )

B. Déterminants
1. Définition

Soit une matrice carrée d’ordre à coefficients dans .


On appelle déterminant de d’ordre , le réel noté ) ou | | est présenté
sous la forme :

| |
| |
| |

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 41
2. Calcul du déterminant d’une matrice

a) Déterminant d’ordre 2

| | | |

Exemple :

| |

b) Déterminant d’ordre 3

| | | |

Règle de Sarrus

 Ecrire à la droite du déterminant les deux premières colonnes :

|| ||

 Effectuer la somme des produits des éléments des diagonales


descendantes :

 Effectuer la somme des produits des éléments des diagonales


ascendantes :

 | |

Exemple :

( +

| | | |
| |

| |

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 42
c) Mineurs et cofacteurs d’un déterminant

 Définition

Soit | | un déterminant d’ordre n.


On appelle mineur d’un élément du déterminant | |, le déterminant | |
d’ordre (n-1) obtenu en supprimant la ligne et la colonne de | |.

Exemples

 | |
Le mineur de est | |

 | | le mineur de est | | | |

On appelle cofacteur associé à un élément du déterminant | |, le réel défini


par : | | | |

Exemple

| |

Le cofacteur de est : Le cofacteur de est :


| | | |

3. Calcul d’un déterminant suivant les éléments d’une


rangée.

La valeur d’un déterminant est la somme des produits des termes d’une
rangée par leurs cofacteurs respectifs.
Soit

| | | |

En développant suivant les éléments de la 1ère ligne on a :

| |
| | | | | |

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 43
Exemple

| | | |

En développant suivant les éléments de la 1ère colonnes on a :

| | | | | | | |

Remarques :

 La règle des cofacteurs permet de calculer tous les déterminants


d’ordre supérieur ou égal à 3.
 La valeur d’un déterminant dépend pas de la rangée par rapport à
laquelle on le développe.
 Si un déterminant possède une rangée dont les termes sont tous nuls,
alors sa valeur est nulle.

Propriétés

P1 : La permutation de chaque ligne avec la colonne de même rang, ne


change pas la valeur du déterminant.

a) | | | | b) | | | |

P2 : Le déterminant change de signe lorsque permute deux rangées


parallèles.

a) | | | | b) | | | |

P3 : Un déterminant ayant deux rangés parallèles identiques ou


proportionnelles est nul.

a) | | b) | |

P4 : Pour multiplier ou diviser un déterminant par un réel , on multiplie


ou on divise les éléments d’une rangée par ce réel.

| | | | | |

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 44
P5 : Si dans un déterminant, tous les éléments d’une rangée sont nuls
sauf un, le déterminant est égal au produit de cet élément par son
cofacteur.

Ex : | | | |

=
=
Conséquences.

a) On peut passer d’un déterminant d’ordre n à un déterminant


d’ordre n+1 sans changer sa valeur.

| | | | | | | |

b) Si dans un déterminant, tous les éléments situés d’un même côté


de la diagonale sont nuls, alors le déterminant est égal au produit
des éléments de sa diagonale.

| |

Exercices

1. Sans calculer, dire pourquoi le déterminant ci-dessous est nul.

| | le déterminant est nul car

2. Calculer le déterminant suivant en faisant apparaitre deux zéros sur


une rangée.

| |

| | | |
| | | |

4. Matrices particulières

a. Comatrice d’une matrice carrée

Soit A une matrice carrée d’ordre n.


La comatrice de A, notée est la matrice des cofacteurs de A.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 45
Exemple : [ ]

C | | C | | C | |

C | | C | | C | |

C | | C | | C | |

( +

b. Matrice adjointe d’une matrice carrée

Soit une matrice d’ordre .


La matrice adjointe de A, notée , est la transposée de la comatrice de
A.

Exemple

( + ( + ( +

c. Matrice Inverse

Soit A une matrice régulière d’ordre n. L’inverse de la matrice A, notée


est le produit de l’adjoint de A par l’inverse de son déterminant.

| |

Remarque

Exemple
1. ( )
| | | |
C C
C C ( )

d ( ) ( ) ( ) ( ) ( *

2. ( +

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 46
| | C C | | | |

C | | C | | C | |

C | | C | | C | |

C | | C | | C | |

( + ( +

( +

( + ( +

=( +

Propriétés

P1. Une matrice carrée est inversible si et seulement si elle est régulière.
P2. L’inverse d’une matrice carrée est unique.

Applications

La résolution d’un système d’équations linéaires peut s’effectuer par le calcul


de la matrice inverse.

1. Soit le système de deux équations linéaires à deux inconnus suivant :

Forme matricielle

( )( ) ( ) ( ) ( )
( )

( ) ( )

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 47
Soit ( ) C C
C C
| |
( ) ( )

( ) ( )( ) ( ) ( )

Exercices.

Résoudre les systèmes d’équations à trois inconnues suivants sous la forme


matricielle :

1. { 2. {

d. Système d’équations linéaires

1) Définition et notion :

Forme générale :

= coefficients où et
= variable
= terme indépendant

Ce système peut s’écrire sous forme matricielle

[ ] [ ] [ ]

2) Résolution

Les méthodes sont nombreuses :


 La méthode d’addition  La Méthode de Pivot
 La méthode substitution  La méthode de la matrice
 La méthode de comparaison inverse.
 La méthode de cramer

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 48
Exemple 1 : {

 Méthode d’addition

{ | |

|
⟹ ( ) ( )
|

 Méthode de comparaison

{
(3) dans (2)
 y = 6+2(-1)
{ = 6-2 = 4
( )=( )

 Méthode de substitution

De (1) : y = 3-x (3) (4) dans (1)


(3) dans (2) 

( )=( )

 Méthode de cramer

Soit
| | | |
{
| | | |

Ex :{

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 49
| | | |

| | | |

= = -1

 Méthode de pivot

{ | 

{ | ⟹

{ |

( )=( )

 Méthode de la matrice inverse

{ * +* + * +
* +
* + * + * +
* +
̃
* +* +
| |

⟹| | = 1.1-(-2).1
= 1+2 = 3
= | |= 1 = -2
=1 =1 M=* +

( )

̃
( ) ( ) ( )

* + ( )* + * + * +

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 50
Exemple 2 : {

 Méthode d’addition

|
{ |

(3) et (4) : { |
(5) dans (4)

(5) et (6) dans (1)


( * ( *

 Méthode de substitution

De (3)  (4) dans (1)

(4) dans (2)

(5) et (6)

{

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 51
De (5) (7) dans (6)

( *
(7)

(8) dans (7) (8) et (9) dans (2)

(9)

( *=( *

 Méthode de comparaison

De (1) : (4) = (5)


De (2) (5)
De (3)
(7)
(6)

(5) = (6)
(7) et (8)
{
(8)

De (7) ⟹

De (8) ⟹

(9) = (10)

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 52
(11)

(11) dans (9) (11) et (12) dans (6)



( * ( *

 Méthode de Cramer

Rappel

Soit le système d’équations suivant : { .

Les variables , et sont calculées de la manière suivante :

| | | | | |

| |
| | | |

 Méthode de pivot

{ |

{ |

{

{ { {

{ { {

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 53
0

{ {

 Méthode de matrice inverse

[ ][ ]=[ ]

̃
[ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
| |

| |= (16-15+12)-(-16+18+10)

= 13-12
=1
=| | = 8-9 = -1 =| |= 2-(-3) = 5 =| | = 3-(-3) = 7

= | | = 10-12 = - =| |= 4-(-4) = 8 =| | = 6-(-5= 11

2 =| | = 15-16 = -1 =| |= 6-4=2 =| | = 8-5=3

M=[ ]

-1 -5 7

2 2 -11 C= [ ]

-1 -1 3

̃
[ ] =[ ] =[ ]

[ ]= [ ][ ] =[ ]

3.5. Inéquations
A. Définition

Une inéquation est une inégalité qui n’est vérifiée que pour certaines valeurs
données aux inconnues qu’elle contient. L’ensemble de solution est
l’ensemble de toutes les solutions de l’inéquation sur son domaine de
définition.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 54
Résoudre une inéquation consiste donc à déterminer l’ensemble de solution
. On procède à une suite des transformations équivalentes appropriées pour
arriver finalement à une inégalité simple et permettre ainsi d trouver
l’ensemble de solution.

Deux inéquations sont dites équivalentes si elles ont les mêmes domaines de
définition et les mêmes ensembles de solution, sinon elles sont dites non-
équivalentes.

EX : et sont équivalentes sur l’ensemble .

{ }

B. Types d’inéquations et résolution

1. Inéquation du premier degré à une variable

Forme générale : , et b .
Résolution :

 Effectuer des transformations équivalentes pour trouver les valeurs


qui vérifient l’inégalité.
 Procéder à l’étude des zéros et de signes de la fonction .

L’ensemble de solution est dans ce cas composé des valeurs de x ayant le


même signe que celui de l’inéquation.

Ex1 :   

, | |- + +

/////////////
-
S +
Ex 2 :
1.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 55
/////////////////
6
Ex 3 : Soit


Cette inéquation est dite indéterminée car l’ensemble-solution .

Ex 4 : Soit


Cette inéquation est dite impossible car l’ensemble-solution .

2. Système d’inéquation linéaire à une variable

Forme générale :

Résolution :

L’ensemble des solutions d’un système d’inéquations linéaires à une variable


est obtenue en faisant l’intersection des ensembles-solutions de chacune des
inéquations composant ce système.

Exemple : {

a) b)

=] [ ] [

] [

- +
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
///////\//////////////////////
\\\\ ///

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 56
3. Inéquation simultanée

Forme générale :

Résolution :

 Transformée celle-ci en un système d’inéquation linéaire du type :

 Faire l’intersection des ensembles solution des inéquations qui


composent le système.
Ex :

a) b)
{

[ [ ] ]

//////////////////////
- \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\ +
-8 2
[ [ ] ] [ ]

4. Inéquation linéaires à deux inconnus

Forme générale :
Résolution :

L’ensemble de solution étant un ensemble de couple (x, y), il correspond à


une partie du plan, c’est-à-dire un demi-plan.

Etapes :

 Tracer la droite d’équation sur un repère orthonormé ;


 Tester un point quelconque situé sur la droite, généralement le point
A de coordonnée (0,0). Si les coordonnés du point vérifient
l’inéquation, alors le demi-plan auquel il appartient est la solution de
l’inéquation ;
 Les points de la droite appartiennent au demi-plan solution si
l’inégalité est non-stricte ;
 Hachurer le demi-plan qui ne vérifie pas l’inéquation.

Exemple :
1.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 57
1 3
-3 0
𝑦

𝑦 𝑥

Exercice

Résoudre l’inéquation suivante :

5. Système d’inéquations linéaires à deux variables

Forme générale :

{
Résolution

L’ensemble de solution du système est définie par l’intersection des


ensembles-solutions de différentes inéquations qui le composent.

Exemple :

1. {

(1)  1 -1
-1 1

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 58
(2)  0 -1
-1 -2

(3) ⟹

𝑦 𝑥

𝑦 𝑥

6. Inéquation d’un degré supérieur à 1 à une inconnue

Forme générale :

Résolution :

On regroupe d’abord tous les termes dans un même membre, on décompose


en suite le nouveau membre en facteur irréductible et on applique enfin
l’une de méthode de résolution suivante :

 Méthode algébrique

On utilise les équivalences ci-après :

 , ,

 , ,

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 59
 , ,

 , ,

 Etude des zéros et signes

A l’aide d’un tableau, procéder directement à l’étude des zéros et signes de la


fonction et écrire l’ensemble solution en se référant aux signes de
l’inéquation.

Exemple :

- Méthode algébrique

Résoudre l’inéquation suivante :

[ ]
[ ]

Rappel

{ { { {

(1) {

⟹ ⟹ ⟹
[ [
[ [
] ]

[ ]

(2) {

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 60
⟹ ⟹ ⟹
[ [
] ]
[ [

(3) {

⟹ ⟹ ⟹
] ]
[ [
[ [

(4) {

⟹ ⟹ ⟹
] ]
] ]
] ]

] ]

► ] ] [ ]

- Etude des zéros et signes

√ √

 ou 

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 61

- -2 0 5 +

] ] [ ]

Exercice

Résoudre l’inéquation suivante :


7. Inéquation fractionnaires

Forme générale :

Résolution :

 Méthode algébrique
1. si , ,

2. si , ,

3. si , ,

4. si , ,

 Etude des zéros et signes

Etudier les zéros et les signes, et écrire l’ensemble de solution en se référant


au signe de l’inéquation.

Exemple : Calculer l’inéquation fractionnaire suivante : .


   

- Méthode algébrique

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 62
] ]
Si , , { ,
] [

[ [
Ou , , {
] [

- Etude des zéros et signes

- 1 +

3.6. Valeur absolue


A. Définition
On appelle valeur absolue de x le module de x noté | |. Algébriquement, la
valeur absolue de x s’écrit | | {

Exemple :

1. Si | | | |
Si | | | | | |
2. | | {

| | ,

La valeur absolue peut aussi s’écrire de la manière suivante : | | √

Remarque :

La définition de la valeur absolue s’applique également aux expressions du


type :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 63
| | {

 | | {

B. Représentation graphique

a. |a| est la distance qui sépare le point a de l’origine 0 sur une axe
numérique.

0 a
a. La valeur absolue de | | représente la distance qui sépare a de b
sur l’axe numérique.

0 a b
C. Propriété sur les valeurs absolues

 | |
 | |
Ex : si a = 2  | |
 | |
 | | | |
Si  | | | | 
 | | | | | |
Si et
| | | | | |
 | | |
 6=6
 | | | | | | | | | |
| |
 | |
| |

Ex : si | |
| |
| |

 | | | | | |

Ex : Si
| | | | | |
 | |
 | |
 3 7

| | | | | | | | | |
 | | | | | |
Ex : a = -7 et b = 10
| | | | | |

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 64
 | |
 17 3
 | |

Ex ; si
 | |
 |
 16 = 16

D. Valeur absolue, équations et inéquations

Si les équations et les inéquations contiennent des valeurs absolues, leurs


résolutions nécessitent qu’on puisse simplifier d’abord l’expression
analytique à résoudre et ensuite l’exprimer sans les valeurs absolues.

Quelques applications possibles

1. Cas des équations contenant des valeurs absolues

Ex 1 : | |
Par définition : | | {

[ [
{
] [

L’équation peut s’écrire de la manière suivante :

 Si [ [ alors

⟹ { }

 Si ] [ alors

⟹ { }

{ }

Ex 2 : | | | |

Par définition on a :

[ [ [ [
| | { et | | {
] [ ] ]

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 65
L’équation peut donc s’écrire :

 Si x [ [ alors les deux termes ayant les ensembles de définition


différents, il convient de les harmoniser.

Harmonisation

0 4
| |
| |

| | { et | | {

L’équation peut donc s’écrire :

 Si , alors  Si  Si

{ }

S= { } { } { }

Ex 2 : | | | | | |

Par définition :

| | , | | ,
| | ,

Harmonisation

-
| |
| |
| |

| | { | | {

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 66
| | {

L’équation peut s’écrire :


 Si  | |

{ }
 Si

{ }
 Si

[ [
 Si

1 [ [
S=
={ } { } { } { }
={ }

2. Cas des inéquations contenant des valeurs absolues

Exemples

1) | |

Par définition

| | ,

L’inéquation peut s’écrire :

] [
De (1) = , ,
[ [
[ [

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 67
] [
De (2) , , =,
] [
] [

] [ [ [ ] [

2) | | | |

| |
| |
 | |
 (car | | 

{ (Résoudre par la méthode de l’étude des signes).

Exercice

Résoudre dans l’inéquation suivante : | |

3.7. Opérateurs sigma et pi


F. Opération sigma ()
1. Sommation sur un seul indice

Soit .

Par convention cette écriture peut s’écrire comme suit :

Et se lit « somme des , pour allant de à », c’est à dire que l’on peut
donner à l’indice des nombres qui varient de 1 à et pour lesquels, on
effectue la somme des termes ainsi indicés.

est une variable muette qui peut être remplacé par un autre indice pendant
que la somme reste inchangée.

Propriétés

1)

Exemples

a) [ ]

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 68
b) b = 6b
𝑛
2) ∑ 𝑥𝑖 𝑦𝑖 =
𝑖 =
=
=

3)

4) .
En effet :

5) .
En effet,

6)
.
Ex :

Remarques

Exemple

∑ ∑

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 69
(∑ +

( )

o ( )

Exemple

∑( *

( )

2. Sommation sur plusieurs indices

Soit une suite de terme :

La somme des termes de cette suite peut s’écrire :

( )
=

Propriétés

1)

Exemple

( )

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 70
[ ]

2) ( )
3)
4) ( )

G.Opérateur Pi
1. Notions

Soit une suite de valeurs (où ) telle que . Le


produit des termes de cette suite des valeurs peut être représenté par
l’expression ci-après :

. Cette expression se lit


.

2. Propriétés

1)
2)
3)

 Exemples

1)
2)
3) ( ) ( )( )( )( )
( )( )( )( )

4)

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 71
3.8. Analyse combinatoire
A. Introduction
L’analyse combinatoire s’intéresse aux différentes manières de ranger des
objets. Ceux-ci, appelés éléments, peuvent être des lettres, des nombres, des
individus, des questionnaires etc.

L’analyse combinatoire trouve quelques applications en statistique,


notamment dans le calcul des probabilités et l’étude des distributions
statistiques.

Le dénombrement d’un groupe d’éléments tient compte de l’ordre et/ou de la


nature des classements. Ainsi, on distingue :

1. Des classements avec ou sans répétition

 Un classement est « sans répétition » ou « simple » si tous les éléments


qui le composent sont distincts les uns et les autres.
 Un classement est « avec répétition » si un ou plusieurs des éléments
qui le composent figurent plus d’une fois.

2. Classement ordonnés et non-ordonnés

 Un classement est « ordonné » si l’ordre des éléments qui le composent


est pris en considération. Dans ce cas, .
Exemple :
 Un classement est « non-ordonné » si l’ordre des éléments qui le
composent ne constitue pas un critère de différentiation. Dans ce
cas ).
Exemple :

B. Types de classements
4. Permutations
a. Permutation simple ou sans répétition

La permutation simple ou sans répétition de éléments distincts est tout


classement ordonné de ces éléments, noté . Le nombre de cette
permutation est obtenu en appliquant la formule ci-après :

qui se lit « la factorielle n ».

Remarques

1) Par convention : 0 ! = 1
2)
De ces deux remarques, on peut déduire :
1) 1 ! =

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 72
2)
3)

 Exemples

1) Avec les lettres , on peut les classer de 3 factorielles façons.


.

{
2) Combien peut-on former des mots différents avec les lettres du mot
WAGONS ?

b. Permutation avec répétition

Si l’ensemble de éléments est réparti en groupe : termes


identiques, alors le nombre total des permutations de ces éléments est
donné par : où
 Exemples

1) De combien de façons peut-on permuter les lettres qui composent le


mot « DEFINITION » ?

R:  

2) Déterminer le nombre des permutations que l’on peut faire à partir des
lettres du nom « TIMOTHEE »
R:⟹ {

5. Arrangement
a. Arrangement simple ou sans répétition

Il s’agit de tout classement ordonné contenant éléments, chacun d’eux ne


pouvant y figurer au maximum qu’une fois. Noté, égale au nombre
d’arrangements de éléments choisis parmi et est donné par :
.

Si , alors le nombre d’arrangements de éléments pris à se confond


avec le nombre de permutations de ces éléments.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 73
 Exemple

1. Soit les 4 lettres suivantes . Les arrangements de ces 4


lettres prises 1 à 1 sont :

2. Les arrangements de ces 4 lettres prises 2 à 2 sont :


.
3) Les arrangements de ces 4 lettres prises 4 à 4 sont :

b. Arrangements avec répétition

Un arrangement avec répétition de éléments choisis parmi est toute


disposition ordonnée de éléments, chacun d’eux pouvant être pris plus
d’une fois. Notation :

 Exemple

Combien de plaques d’immatriculation distinctes de 4 chiffres peut-on


fabriquer à partir de 10 chiffres en excluant d’avance l’immatriculation 0000.

Résolution :

Plaques d’immatriculation.
En excluant la plaque 0000, on peut donc, à partir de 10 chiffres, fabriquer
9 999 plaques d’immatriculation distinctes de 4 chiffres.

6. Combinaison
a. Combinaison simple ou sans répétition

La combinaison simple de éléments choisi par , où , est toute


disposition non ordonnée contenant éléments dont chacun y figure au plus
une fois.

Formule : {

 Exemple

Les combinaisons de 4 lettres suivantes , lorsqu’elles sont prises


deux à deux de façon non-ordonnée, sont :
=

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 74
Propriétés

1)
En effet,
2)
En effet,
3)
4)

Triangle de Pascal

p
0 1 2 3 4 5…
n
0
1
2
3
4
5

La résolution de ces différentes combinaisons permet de trouver le tableau


ci-dessous :

p 𝑛
0 1 2 3 4 5…
n
0 𝑛
1 𝑛
2
3 𝑛
4
𝑛
5
𝑛

Le triangle de pascal ou le tableau Binomiale est un schéma simple pour


calculer les coefficients binomiaux.

Binôme de Newton

Le binôme de Newton a pour but de généraliser les expressions du type


ou .

Le théorème du binôme de newton stipule que :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 75
Sous forme de sommation nous avons :

Cas particuliers :

a) [ ] [ ]

b)
=

Exercices

Calculer les expressions suivantes :


1) ( √ )
2) ( )

b. Combinaison avec répétition

La combinaison avec répétition de éléments choisi parmi est toute


disposition non ordonnée contenant éléments, dont chacun peut y figures
plus d’une fois. Si les répétitions sont permises, alors on a la formule
suivante :
.

est le nombre des combinaisons avec répétition de p éléments choisis


parmi n.

 Exemple

Considérons les éléments suivants . S’ils sont pris 2 à 2 de façon non


ordonnée et avec répétition, alors on obtient :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 76
Exercice

Un entraîneur d’une équipe de football de la place a présélectionné 15


joueurs pour former son équipe. De combien de manières est-il possible de
les classer lors d’un match :

1) Lorsque chaque joueur garde son poste ?


2) Lorsque chaque joueur ne garde pas son poste ?

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 77
CHAPITRE 4 : FONCTIONS NUMERIQUES D’UNE
VARIABLE REELLE
4.1. Généralités
A. Définition
On appelle fonction numérique d’une variable réelle une fonction pour
laquelle l’ensemble de départ et l’ensemble d’arrivée sont des sous-
ensembles de .
Formellement : | (lire « Soit f une fonction de E
définie dans vers qui, à tout élément x, associe au plus y=f(x) de ».
Où :
- y = f(x) est l’image de x par la fonction f,
- x est l’antécédent par f de y (l’argument de la fonction f).
C’est cette écriture qui convient ou qui est consacrée pour une fonction.
Mais dans la pratique, on peut simplement écrire ou .
Remarques :
1) Une fonction d’une variable réelle est généralement définie à partir de
3 éléments :
 Un ensemble de départ de la fonction f.
 Un ensemble d’arrivé de la fonction f.
 Une fonction qui est une règle ou un opérateur qui permet de
transformer une variable en un nombre

2) N’est pas confondre la fonction f qui est une application d’une partie
de vers et l’élément y = f(x) qui est un réel et qui
représente l’image de x par la fonction f.

B. Ensemble de définition ou domaine de définition


L’ensemble de définition est l’ensemble formé de tous les réels x pour
lesquels le réel f(x) existe. Il est aussi appelé domaine définition et noté

Si un élément de appartient au domaine de définition , on dit que la


fonction est définie au point . Une fonction est définie sur l’intervalle I si
elle est définie en tout point de cet intervalle. On appel le nombre
obtenu en remplaçant par par la fonction f.
 Exemple
1) Soit . Son domaine de définition est . En effet, la
fonction f n’est définie au point . Par conséquent ⟹
] [ ] [.

2) Soit √ .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 78

-1 1 +

[ ]

3) Soit
Le domaine de définition est , car existe.

C. Graphe d’une fonction numérique


Le graphe d’une fonction permet de visualiser l’allure, les propriétés et le
comportement de cette fonction. Il est construit en se servant d’un repère
orthogonal, c’est-à-dire constitué par deux axes perpendiculaires. Si les
échelles de graduation sont les mêmes sur les deux axes, le repère est dit
orthonormé. Le plan ainsi utilisé est appelé plan euclidien.
Pour chaque point [ ], on définit le couple .
L’ensemble des points est appelé graphe de la fonction . Il est représenté
par une courbe en générale.

4.2. Caractéristiques et opérations


A. Egalité de deux fonctions
Soit et deux fonctions numériques. Ces deux fonctions sont dites égales
lorsqu’elles ont le même ensemble de définition ou le même domaine de
définition et que on a . On écrit alors .
 Exemple
Soit et .
Leurs domaines de définition sont respectivement :
et

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 79
⟹ on a
Si x = -3, par exemple, alors :

= =
= =8
B. Restriction et prolongement d’une fonction
Soit et deux fonctions numériques, on dira que :
- est la restriction de si est continue dans l’intervalle .
- Le fait que soit dans l’intervalle , f est par conséquent le
prolongement de h.

 Exemple
| | et
[ [
| | , {  ] [ [ [
] [
 [ [ [ [
On constate que . D’où est la restriction de et est le
prolongement de .
C. Fonctions monotones
Soit C .
1. La fonction est dite croissante au sens large sur si quels que soient
, on a :

2. La fonction est strictement croissante sur E si,


Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 80
x

3. La fonction est décroissante au sens large sur E si , on a :


4. La fonction est strictement décroissante sur E si, , on a :


5. La fonction est constante sur E si, , on a:


𝑓 𝑥 =𝑓 𝑥

𝑦 𝑓 𝑥

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6. La fonction est monotone sur E si elle est constamment croissante,
décroissante ou croissante sur E.
Remarque
On peut utiliser la formule ci-après pour aboutir aux résultats similaires.

𝕣=

Ce rapport est connu sous le nom de taux d’accroissement d’une fonction.


Le sens des variations est donné le taux d’accroissement (𝕣). Si :
 𝕣 est décroissante
 𝕣 est croissante
 𝕣 est constante

D. Zéros d’une fonction


Soit une fonction de la variable réelle définie sur . on dit que est un
Zéro de si :
 Exemple
1) on pose 

Pour cette fonction , le Zéro de est 0.

2)

D’où ou

Pour cette fonction , 1 et 4 sont les Zéros de .

E. Fonctions explicites et implicite


1. Fonctions implicites
Une fonction de deux variables est dite implicite lorsque les deux variables
se trouvent en relation sans qu’on précise celles de deux qui est considérée
comme dépendante, et par conséquent celle qui est considérée comme
indépendante.
Formellement :
 Exemples
1)
2)

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 82
3)
4) √

2. Fonctions explicites
Une fonction est dite explicite lorsqu’on précise l’identité de la variable
dépendante et celle de la variable indépendante.
Formellement : où
- variable dépendante ou variable endogène ou encore variable à
expliquer ;
- variable indépendante ou variable exogène ou encore variable
explicative.

 Exemples

1.
2.
Remarque
Une fonction implicite donnée détermine sous certaines conditions
deux fonctions inverses l’une de l’autre.

 Exemple
Soit .
 On peut tirer y comme explicite :

.
 Si x est fonction explicite de y, on a :

F. Formes générale et spécifique d’une fonction


La forme d’une fonction est considérée générale lorsque l’expression
analytique indiquant la manière dont la variable indépendante influe sur la
variable dépendante n’est pas précisée.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 83
 Exemple

Il en est de même pour les fonctions ci-après :


(la production qui est fonction du capital et du travail) ;
(la consommation qui est fonction du revenu) ;
𝕣 (l’investissement qui est fonction du taux)
Par contre une forme spécifique indique la façon dont les arguments sont
reliés avec la variable dépendante de la fonction.

; ; ;
G. Fonctions positive et supérieure

1. Fonction positive
Soit une fonction définie sur un intervalle I. Si , on a ,
alors on dit que est une fonction positive.
 Exemple

] [ ] [

, alors et

Donc ette fonction est positive sur chacun des intervalles ] [ ] [

2. Fonction supérieure
Soit deux fonction définies sur un même intervalle I. On dit que est
supérieure à ou f majore sur l’intervalle I lorsque .
Remarques :
1. ssi
2. est négative si
Si majore , alors il est équivalent de dire que g minore f sur I
et on note

 Exemple
Soit f et g deux fonctions définies sur l’intervalle [ [ par

√ et .


On constate donc que et sont des réels positifs. Elles


peuvent ainsi être rangées dans le même ordre que leurs carrés.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 84
[ ] (√ ) et [ ] ( )

Ce qui vérifie : [ ] [ ]

 

Il résulte que [ ] [ ] car [ ] [ ] 

D’où minore ou majore .


H. Fonction bornée
Soit f une fonction définie sur un intervalle I. On dit que :
 est borné supérieurement ou majoré sur I lorsqu’il existe un nombre
| On dit que M est un majorant de la fonction f.

 est borné inférieurement ou minoré sur I lorsqu’il existe


| on dit que N est un minorant de

 est borné sur I lorsqu’elle est à la fois majorée et minorée sur I,


.

Exemples :
1. est borné sur l’intervalle formé d’extrémité [ ]

Le minorant de cette fonction est donc 3 (le plus petit nombre) son majorant
est 7 (le plus grand nombre).
2. n’est pas borné sur car au moins
| .

I. Fonction périodique
Soit une fonction définie sur un intervalle I et p un nombre réel différent de
0. On dit que est périodique et p une période de si on a :
. On dit également que est .
Ainsi et , on a : .

 Exemple
Les fonctions trigonométriques sinus, cosinus, cotangente et tangente sont
respectivement périodiques de périodes (où ).

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 85
Ainsi est une fonction périodique de période 2 car

Si x = 29°, alors
J. Parité d’une fonction.
1. Fonction paire

Soit f une fonction numérique définie sur . On dit que f est une fonction
paire si : , on a : .

 Exemples

1. 2. | |
⟹  | |

| |
 

3. 
Donc

Propriétés :
Si est paire, sa courbe représentative dans un repère orthonormé est
symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
Y y
2 2

1 1

-2 -1 0 1 2 x -2 -1 0 1 2

-1
𝑦 𝑥𝑛 𝑛 𝑒𝑡 𝑛 𝑝𝑎𝑖𝑟
𝑦 𝑥𝑛 𝑛 𝑒𝑡 𝑛 𝑝𝑎𝑖𝑟

2. Fonction impaire
Soit f une fonction numérique définie sur . On dit que f est une fonction
impaire si on a :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 86
 Exemple


Propriété
Si la fonction numérique f est impaire, sa courbe représentative dans un
repère orthonormé admet l’origine comme centre électrique.
y y

-2 -1 0 1 2 x -2 -1 0 1

𝑦 𝑥𝑛 𝑛 𝑒𝑡 𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟
𝑦 𝑥𝑛 𝑛 𝑒𝑡 𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟

K. Fonction inverse ou réciproque

Soit une fonction définie, monotone et continue sur l’intervalle [ ]. On


peut définir une fonction définie, monotone et continue sur [ ] telle
que : .
Graphiquement
y
d

a b x

La fonction est la fonction inverse ou la fonction réciproque de .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 87
Propriétés
a. [ ] [ ]
b. [ ] [ ]

Recherche de la réciproque d’une fonction


Si est l’équation de la fonction inversible, alors son inverse est
obtenu de la manière suivante :
 Tirer si possible la valeur de en fonction de
 Intervertir x et y afin d’obtenir une équation de la forme

 Exemples
1. Calculer l’inverse de la fonction √
 √


Lorsqu’on intervertit x et y, on obtient :

D’où √

2.
| |

| |
| |
| |

Par définition : | | {

Si ⟹

Si ⟹

En intervertissant x et y, on obtient : {  | |

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 88
D’où
| |

3.

 [ ]


⟹ √
En intervertissant x et y, on obtient :


√ {
(√ )

D’où ∫ √ et √

L. Fonction composée
Soit une fonction définie sur et à valeur sur F, et g une fonction définie
sur F et à valeur sur G (où E, F et G sont des sous-ensembles de ).
La fonction formée en appliquant dans un premier temps la fonction f à tout
nombre x et en suite en appliquant la fonction g au résultat s’appelle la
composée des fonctions de f et g, et s’écrit : [ ] . La
fonction composée de est aussi appelée fonction de fonction et se lit
« rond ».
Remarques
1) Il est possible de former la composition de plus de deux fonctions.
Ex : Soit trois fonctions numériques f, g et h. Leur composée peut être la
suivante : { [ ]}
2) En général, les fonctions et sont différentes, sauf si f et g sont
des fonctions réciproques : si  .
Ex :

1. Soit
{ [ ]}
{ [ ]}

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 89
[ ]

2. Soient √
[ ] [ ]


( √ ) √

√ √

3. Soient
[ ]

] [ ] [

M. Opérations sur les fonctions numériques


Considérons l’ensemble  des fonctions numériques ayant toutes le même
ensemble de définition. Définissons sur  les opérations suivantes :
1. Addition et soustraction
 on a :

2. Multiplication par une constante réelle

 on a :

3. Multiplication des fonctions numériques

on a :
.

4. Quotient de deux fonctions numériques

on a :
( *

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 90
5. Combinaison linéaire des fonctions numériques

Soit . Leur combinaison linéaire est la fonction :


[ ] 

 Exemples

1) Soit
Effectuer :
a. c. ( ) d.
b. e.

Solutions
(1)

(2)

(3)

(4) ( )

(5)

+5

2) Soient les fonctions suivantes et :


] [
{ [ [ et { [ [
[ [

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 91
⏟ ⏟ ⏟ ⏟ ⏟ ⏟ ⏟

Les deux fonctions doivent présentée la même allure.

{ et {

(1)

(2)

3) Soit { et {

Effectuer les mêmes calculs que précédemment.

4.3. Les fonctions usuelles en économie


Ce sont des notions de base dont la connaissance est indispensable pour les
applications économiques.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 92
A. Fonctions polynômes
La fonction polynôme ou la fonction polynomiale est toute fonction obtenue
comme une combinaison linéaire des puissances entières et positives.
Analytiquement elle s’écrit comme suit :
|

Les réels sont des coefficients du polynôme :


est le terme indépendant ou terme constant ou encore intercept (terme
anglo-saxon)
: est le degré du polynôme noté . On dira le polynôme
peut parfois être désigné par la notation .
 Exemple :

Pour l’harmoniser, on peut écrire : ou encore :

Cas particuliers :
1. Fonction constante
Elle est donnée par l’expression analytique suivante :
| où est le domaine de définition de la fonction et
la constante réelle.
 Exemple :
-3 -2 -1 0 1 2
4 4 4 4 4 4

Graphiquement, on trouve :

4
3
2
1
-3 -2 -1 1 2 3

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 93
2. Fonction en escalier ou fonction constante par
intervalle
La fonction est dite constante par intervalle ou fonction en
escalier s’il existe une subdivision de en intervalles tels que, sur chaque
intervalle de la subdivision, f soit une fonction constante.
 Exemples

1) Soit la fonction « partie entière de x », notée est une fonction


constante par intervalles égale au plus grand entier que soit au plus
égale à .
Formellement, on écrit :
|
La table des valeurs de la fonction est donnée par :

{
En général, on obtient
y
3
2
1

-3 -2 -1 0 1 2 3
-1
-2
2) Soit une fonction constante par intervalle définie par :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 94
3
2
1

-3 -2 -1 0 1 2 3

-1

3. Fonction linéaire

La fonction telle que x à pour image , définie et où a et


b sont des réels, est dite fonction linéaire.
Si a et b sont non nuls, alors la fonction f est dite fonction affine.
 Représentation graphique
Le graphe d’une fonction linéaire est une droite. Il est largement influencé
par les valeurs des paramètres constants a et b.
coefficient angulaire ou pente de la droite. Sa valeur est donnée par :

avec

Graphique :

𝑦 𝑦 𝑦

𝑥 𝑥 𝑥

0 x

La valeur de détermine également le degré d’inclinaison de la droit :


 Si , la pente de la droit est croissante.
 Si , la pente de la droit est décroissante
 Si , c’a.d que avec , la droite est dite constante

 Interprétation de la pente d’une fonction linéaire


La pente d’une fonction linéaire mesure l’accroissement ou la variation de
pour chaque unité d’augmentation de x. Elle mesure le taux de
croissance, ou plus exactement, le taux de variation de la fonction

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 95
 Exemple
Soit une fonction de consommation qui relie le niveau de
consommation (C) au niveau du revenu (R). La pente de cette fonction (b)
mesure l’accroissement du niveau de consommation dû à une variation
d’une unité du revenu.
 Applications

1) Quelle est l’équation d’une droite passant par le point de coordonnées


?
 On sait que l’équation générale d’une droite est donnée par
(1)

Si la droite passe par le point de coordonnées , on obtient


(2)

En soustrayant la relation (1) de (2), on obtient :


2) Quelle est l’équation de la droite passant par 2 points et


On sait que l’équation passant par une droite est définie par :
et que .

En remplaçant par son expression par l’équation de la droite passant


par un point obtient :

Ainsi l’équation de la droite passant par 2 points de coordonnées


respectives ( et est donnée par :

3) Equation d’une droite en fonction des coordonnées à l’origine


Soit et avec et les points à
l’origine. A partir de l’équation passant par deux points et en
remplaçant les coordonnées par leurs expressions respectives, on
obtient :

ou

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 96
 Condition de perpendicularité de deux droites
Deux droites sont perpendiculaires ou orthogonales si le produit de leurs
coefficients angulaires égale à .
Soit

4. Fonction identité
La fonction identité est une fonction linéaire qui associe à tout élément x de
E le même élément dans l’ensemble d’arrivée.
Formellement, on a: |
Donc la fonction identité est un cas particulier d’une fonction linéaire où a=1
et b=0
Son graphe est donc une droite passant par l’origine

5. Fonction affine par intervalle


Soit une fonction de → définie sur un intervalle . Elle est dite fonction
affine par intervalles sur si et seulement s’il existe une partition de en un
nombre fini d’intervalles tels que, sur chaque intervalle de la subdivision, f
soit une fonction affine.
 Exemple

Soit f(x) = {

⟹y={

Pour :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 97
  Y = 2x – 4  Y = 2x – 4
x 0 1 x 0 1 x 0 2
y -1 0 y 1 3 y -4 0

1
-1
2 x
-1

6. Fonction puissance
La fonction puissance est toute application définie par :
| où a et sont des constantes quelconques.
Fonctions puissances particulières
1) Fonction puissance paire
Une fonction puissance , où est un nombre entier positif pair
( +), est appelée « fonction puissance à exposant entier positif
pair » ou simplement « fonction puissance paire ».
La courbe représentative de cette fonction est une parabole dont l’axe des
ordonnées est considéré comme axe de symétrie.
N.B : Toutes les fonctions puissances paires sont du type parabolique.
Ex : ⟹y=
x … -2 -1 0 1 2 …
y … 4 1 0 1 4 …

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 98
y

2) Fonction puissance impaire


Une fonction puissance impaire , où est un entier positif impair
( avec p +), est dite « fonction puissance à exposant entier positif
impair » ou simplement « fonction puissance impaire ».
Sa courbe représentative est formée de deux branches paraboliques
symétriques par rapport à l’origine. La courbe est négative ] [
et elle est positive [ [. Elle admet un point d’’inflexion à
l’origine.
 Exemple
Soit f(x) =
⟹y=
x … -2 -1 0 1 2 …
y … -8 -1 0 1 8 …

B. Fonctions rationnelles

Une fonction rationnelle est une fonction de la forme : avec où


et sont des polynômes.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 99
Formellement, cela s’écrit : { } | . Les zéros des
d ’ ll l « ôl d l f ll ».
Forme générale

3 cas sont possibles


1. Si : la fonction rationnelle est dite propre.
2. Si : c’est-à-dire que d° (P) d°(Q), alors la fonction rationnelle est
dite impropre.
3. Si , c’est-à-dire que d° (P) d°(Q), alors la fonction rationnelle est
aussi dite impropre.

Remarque
Les fonctions rationnelles les plus propres sont celles dont la règle
correspondante peut s’exprimer analytiquement comme suit :
Y= où est un entier négatif. Selon que est pair ou impair, on a :
a) est un exposant impair

⟹ , où et .

 Exemple

Soit Y =

x
y

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 100
Graphique

Graphique de fonction des axes.

La fonction f(x) = admet l’origine comme le point symétrique.


b) est un exposant pair
Dans ce cas, f(x)=

⟹ où

 Exemple
Soit

x … -2 -1 1 2 …
Y … 1 4 4 1 …
Graphique

Graphique de la fonction f(x) = .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 101
La fonction f(x) = admet l’axe des ordonnées comme axe de symétrie.

C. Fonctions irrationnelles ou fonctions racines


Les fonctions irrationnelles ou fonctions racines regroupent toutes les
fonctions puissances non-entières.
Forme

1. | √ où h(x) est un polynôme ou une fraction


irrationnelle et { }
Le domaine de définition des fonctions irrationnelles dépend de la nature de
h(x) et de la parité de n.
Nature de N impair N pair
Polynôme : { | }
Fraction irrationnelle
{ | } { | }

 Exemples
1) f(x) = √
L’indice de la racine est impair :
2) f(x) = √
L’indice de la racine est pair
{ | }

pas de solution

3) √ ⟹ Df = { }
(x-1 ⟹ ou

Donc { }

4) √

⟹ , -

si { ou {

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 102
+1 ⟹

] [ { ] [}
] [
Ou

[ [
⟦ ⟧

] [
=] ] [ [
Résolution par l’étude des zéros et signes :

2. | où et sont des polynômes et n { }.


Fonction n impair n pair


{ | }
√ ou { | }
{ | }

 Exemples
1) n est impair

{ | }

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 103

= 1 – 12
= -11 ⟹ pas de solution

2) √
n est pair
{ | }

ou

[ ]
=] [ ] [


3. | où et sont des polynômes : n { }

Fonction n impair n pair



{ | } { | }

 Exemples
1)
√ (2)

(1)

pas de solution

{ }


2)

4. où m, n { }; et

sont des polynômes

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 104
Critères de détermination de domaine de définition

- { | }

m pair
{ | }
n impair
m impair
{ | }
n pairs

- { | }

 Exemples


1)

- pairs ⟹

⟹ S1 * *

- -4 -2 +
--- --- --- --- 0 ++ ++ ++
) --- --- 0 ++ ++ ++ ++ ++

) ++ ++ 0 --- 0 ++ ++ ++

] [ ] [

Df = S1 S2 * *


2)
- impairs ⟹

{ }


3)

⟹ - pairs

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 105
D. Fonctions exponentielles
On appelle fonction exponentielle en base a la fonction définie par :

|
On écrit

 Exemples
1) 2) ( )

Remarques
Soit
1)
2)
 Variation et graphique de la fonction y =
 Exemples

1) |
x - --- -2 -1 0 1 2 --- +
y --- --- 1 3 9 --- ---

2) | ( )

x -2 -1 0 1 2 ---
y 9 3 1 ---

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 106
Remarques :
1) La fonction y = est définie et continue sur .
2) Si a alors y = est croissant c’est-à-dire :

f( f( )
3) Si 0 , alors est décroissant :

[ ]
4)
Propriétés
1) 6)
2)
7)
3)
4)
5)

Bases des fonctions exponentielles


Théoriquement, tout nombre positif différent de 1 peut servir de base.
Cependant on utilise couramment on utilise les nombres ci-après :
1) largement utilisé en informatique pour caractériser les bytes ou
octets on a :

2) la base décimale
,…

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 107
3) (= nombre népérien qui vaut 2,718281…)
Il est irrationnel et transcendant. Il est défini par :
e=l ( )

On définit alors la fonction exponentielle de base e par

Application

Densité gaussienne et densité normale

Il s’agit de deux fonctions exponentielles essentielles de la théorie de


probabilité et de la statistique.

 La densité gaussienne est définie par :



Elle est paire, définie et continue dans .

Le graphique de cette fonction a la forme ci-après :

 La densité normale de paramètre, notée ( ), est définie par :


( )
ou * +

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 108
Remarque :
La densité normale est la généralisation de la densité gaussienne puisqu’on
retrouve cette dernière pour et .

E. Fonctions logarithmiques
1. définition
Soit { }. On appelle fonction logarithmique de base a la fonction,
notée l , définie par : { } | l

 Exemples :
1. l
2. l
2. Variation et graphique de la fonction
a. Soit y = l
x - … 1 3 9 27 … +

y - … -3 -2 -1 0 1 2 3 … +

b. Soit y = l

x 0 … 1 3 9 27 …

y + … 3 2 1 0 -1 -2 -3 …

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 109
Remarques
1) Fonction y = l est définie, continue sur
2) Si ⟹ l l
l f l est strictement croissante.
3) Si alors l l
La fonction l est strictement décroissante.
4) Si ⟹l et si ⟹l

c. Lien entre la fonction logarithmique et exponentielle :

La fonction l est la fonction réciproque de la fonction . Il en


résulte que le l d’un nombre y est la puissance à laquelle il faut élever
la base a pour obtenir x.
l
Ainsi, l et ont des graphiques symétriques par rapport à la
première bissectrice des axes.
y

1 x

1 x

En particulier :

l et

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 110
3) Formules de changement de bases

Soit { } et . Connaissant l et l , on a : l .
Cette égalité est appelée formule de passation à la base b et inversement.
En effet,

on sait que :

l l
l l

4) Logarithme de base e
La fonction réciproque de s’appelle la fonction logarithme népérienne ou
logarithme naturel et s’écrit y = l ce qui implique que .
Généralement, on utilise les notations suivantes :
. est la puissance à laquelle il faut
élevée à la base e pour obtenir x.

En particulier, avec changement de base, peut s’écrire : ou

5) Propriétés
1. l
2. l
3. l l sont des variables positives)
4. l ( ) l l l l
5. l ( ) l l
6. l l
7. l √ l l
8. l
9. l

Exercices résolus
I. Calculer les logarithmes suivants :
a) l √√ l √ =
=l b) l l √

= l = (l l √ )

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 111
= ( l l )
= ( )
II. Trouver la valeur de chacune des expressions suivantes :
a. l l (l )
b. [ l ]l
l √
=[ l ]l
=l l l
l =[ l ]l

=l l l = l
l = l

=l l l =

= =

= =
= l
= = l
= =
= -5.

3. Simplifier les expressions suivantes :

a.

b. l

F. Programmation linéaire
1. Définition
La programmation linéaire consiste à rechercher la solution la plus favorable
à un problème remplissant plusieurs conditions appelées contraintes. Elle
est dite linéaire lorsque les inéquations utilisées sont du premier degré.
2. Procédé de résolution
 Choisir les inconnues,
 Exprimer les contraintes sous forme d’un système d’inéquations,
 Résoudre le système, sa solution s’appelle polygone convexe des
solutions possibles,
 Etablir la fonction des valeurs appelée aussi fonction économique,
 Le sommet du polygone qui donne à la fonction la plus grande valeur
(valeur maximale) ou la plus petite (valeur minimale) est la solution du
problème.

 Exemple
Un atelier de confection fabrique en série des modèles de chemise de luxe.
Une chemise du premier modèle nécessite 1 m de tissu, 4 heures de travail
et rapporte 24 u.m. Sachant que l’atelier dispose quotidiennement de 150 m
de tissu et de 400 heures, et qu’il peut vendre toute sa fabrication, combien
Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 112
de chemises de chaque modèle faut-il fabriquer pour obtenir un bénéfice
maximal ?
Résolution
a) Choisir les inconnues
Soit x le nombre de chemises du premier modèle et y le nombre de chemises
du second modèle fabriqués en un jour.
b) Exprimer les contraintes sous forme d’un système d’inéquations :

{ |

c) Résoudre le système d’inéquations


La résolution se fait par la représentation graphique de l’ensemble de
couples (x, y) satisfaisant au système.
Construction des droites :
-
-
-
x 0 150

y 100 0

-
x 0 150

y 100 0

Graphique

200

100 C

B
𝑦 A
0 100 150
𝑥 𝑦

𝑥 𝑦
150

𝑥
𝑦 𝑥

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 113
Le polygone convexe des solutions possibles est OABC avec , ,
et .
NB : Les coordonnées du point B sont trouvées en résolvant le système
d’équation { car B est le point d’intersection de deux droites
exprimées respectivement par les équations précédentes.
Etablir la fonction économique
L’établissement de fonction économique consiste à rechercher le bénéfice b
maximum.
Si b est le bénéfice à réaliser, alors :

Si , on a la droite d d’équation .

Traçons la droite d et menons par A, B et C les droites parallèles à d.


La droite ayant la plus grande ordonnée à l’origine donne la valeur de b
demandée.
Les équations des droites parallèles à d passant par A, B et C permettent de
trouver l’ordonnée à l’origine de chaque droite.
Rappel : Deux droites d1 et d2 d’équations respectives et sont
parallèles si et seulement si elles ont le même coefficient angulaire.

Points Equation de la droite Ordonnée à l’origine

A 150

C 100

Ainsi la parallèle par B, ayant la plus grande ordonnée à l’origine, donne la


valeur de b demandée :

En identifiant les équations , on obtient :

Le bénéfice est donc 2600 u.m. pour respectivement 75 chemises du premier


modèle et 50 chemises du deuxième modèle.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 114
Exercices
1) Une usine de confection comporte trois ateliers : un atelier de coupe,
un atelier de piquage et un atelier de repassage. Elle produit des
chemises et des pantalons. La coupe de 1000 chemises exige 3000
heures de travail chaque mois.
Le piquage d’une chemise ou d’un pantalon représente une heure de
travail.
Le pliage et le repassage d’une chemise nécessitent une heure de
travail, ceux d’un pantalon deux heures de travail. L’atelier de coupe
dispose au plus de 12 000 heures de travail par mois ; l’atelier de
piquage dispose au plus de 6 000 heures de travail par mois ; l’atelier
de repassage et de pliage dispose au plus de 10 000 heures de travail
par mois.
Sachant qu’à la sortie de l’usine une chemise est vendue à 2 000 u.m.,
un pantalon à 3 000 u.m., quel sera le montant maximum de vente de
l’usine au cours d’une année donnée, sachant que la production
mensuelle ne change pas ?
(On mesurera x et y en milliers de chemises et milliers de pantalons).
2) Un commerçant vend du Tonic et de la Fanta. Il reçoit chaque
semaine au maximum 60 casiers de 24 bouteilles. Il doit prendre au
moins deux fois plus de Tonic que de Fanta. Ainsi il gagne 1 u.m. par
bouteille de Tonic et 1,2 u.m. par bouteille de Fanta.
Quel est le maximum de bénéfice qu’il peut faire et le nombre de
casiers de Tonic et de Fanta qu’il doit vendre pour réaliser ce
bénéfice ?
3) Pour produire deux biens A et B, on met en œuvre trois facteurs : le
travail, le capital et la capacité de stockage disponible. Une unité du
bien A réclame l’utilisation de deux heures de travail, de 10 u.m. de
capital et de 102 de stockage. Une unité du bien B réclame l’utilisation
de 4 heures de travail, de 10 u.m. de capital et de 5 m2 de stockage.
La rotation des ventes est de 15 jours pour chacun des biens. On
dispose de 640 heures de travail par mois, de 600 000 u.m. de capital
pour toute l’année et de 2 hectares d’entrepôt de stockage.
Sachant qu’une unité du bien A est vendue à la sortie de l’usine à 30
u.m. et une unité du bien B à 20 u.m., quelle sera la recette nette
mensuelle maximum réalisable concernant A et B ?

G. Fonctions trigonométriques et converses


1. Cercle trigonométrique
Le cercle trigonométrique est un cercle orienté muni d’un point d’origine et
dont le rayon est égal à l’unité de longueur. Au cercle trigonométrique est
toujours lié un repère orthonormé où O est le centre du cercle et aussi
l’origine du repère.
On y indique le point A origine des arcs et deux axes perpendiculaire A’A et
B’B se coupant en O et partageant le cercle en 4 quadrants (I, II, III, IV).

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 115
Ainsi tout point P du cercle admet une abscisse sur A’A et une ordonnée sur
B’B.
L’axe A’A = axe des abscisses
L’axe B’B = axes des ordonnées.
B

II 𝑃 I

A’ 𝑗⃗
A
𝑖⃗
𝑃
III IV

B’

2. Les rapports trigonométriques


a. Cosinus (cos) et sinus (sin)
Soit le triangle OPP’ un triangle rectangle [ ] = Hypoténuse (Hyp)
[ ] = côté opposé à l’angle (c.o)
Mes = mesure
[ ] = côté adjacent à l’angle (c.a)

A’ A
𝑃

B’
Par définition :

𝑚𝑒𝑠 𝐶 𝑜 𝛼 𝑃𝑃 𝑃𝑃
𝑆𝑖𝑛 𝑥 𝑂𝑃
𝑦𝑝 𝑂𝑃 𝑂𝑃

Car : 𝑂𝑃 𝑅
𝑚𝑒𝑠 𝐶 𝑎 𝛼 𝑂𝑃
𝐶𝑜𝑠 𝑥 𝑂𝑃
𝑚𝑒𝑠 𝑦𝑝 𝑂𝑃
Car : 𝑂𝑃 𝑅
Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 116
Le segment [ ] étant porté par l’axe lui confère l’appellation axe des
sinus.
Le segment [ ] étant porté par l’axe lui confère l’appellation axe des
cosinus.

(cosinus)
(sinus)

0 1 0 -1
1 0 -1 0

Relation fondamentale

 ou
Remarque

, }

b. Cotangente (cotg) et tangente (tg)


Par définition :

⟹ ⟹

Remarques :
1)
En effet :

2) }

3) * ( )
*
Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 117
c. Sécante (sec) et cosécante (cosec)
Par définition :
𝑆𝑒𝑐 𝛼 𝐶𝑜𝑠𝑒𝑐 𝛼
𝛼 et 𝑥
3. Relations dérivées
a. Relations fondamentales

*
* 𝑠𝑒𝑐 𝛼
𝛼

* 𝑐𝑜𝑠𝑒𝑐 𝛼
𝑥
*

b. Quelques relations dérivées

 

 
 

Exercices
Vérifier les relations suivantes :
1.
2.

4. Les angles associés


a. Les angles opposés

b. Les angles complémentaires

( ) ( )

( ) ( )

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 118
( ) ( )

c. Les angles anti-complémentaires

( ) ( )

( ) ( )

( ) ( )

d. Les angles supplémentaires

e. Les angles anti-supplémentaires

5. Quelques valeurs trigonométriques des angles


remarquables
Les valeurs trigonométriques des angles remarquables du premier quadrant
sont aisément trouvées de la manière suivante :
Il suffit d’écrire : respectivement dans les cases de 0°, 30°, 45°,
60° et 90° ; de prendre la racine carrée de ces nombres : √ √ ; puis
√ √
de les diviser par 2 : . Ces valeurs sont déterminées pour le
sinus des angles remarquables et sont repris dans l’ordre décroissant pour le
cosinus de ces mêmes angles.
Dans le premier quadrant les angles sont :
1er Quadrant

0° 30° 45° 60° 90°

√ √
0 1

1 √ √ 0

0 √ 1 √

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 119
1 √ 0


1 √ 2


2 √ 1

Les valeurs trigonométriques des angles remarquables du 2e quadrant sont


trouvées en appliquant les angles anti-complémentaires ou les angles
supplémentaires.
2ème Quadrant

120° 135° 150° 180°

cosec

Les valeurs trigonométriques des remarquables du 3ème quadrant sont


trouvées en appliquant les angles anti-supplémentaires.
3ème Quadrant

120° 225° 240° 270°

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 120
Les valeurs trigonométriques des angles remarquables du 4ème quadrant
sont trouvés en appliquant les angles opposés :
4ème Quadrant

300° 315° 330° 360°

tg

Cotg

Sec

6. Les fonctions trigonométriques


a. Fonctions sinus et arc sinus

1) Fonction sinus : Etant donné un réel x, on définit dans la fonction


sinus par : |

Remarques :
 Le réel x représente la mesure d’un angle en radians.
 Sachant que, ; on en déduit que l’ensemble des
valeurs de la fonction Sinus est [-1, 1]

2) Variation et graphique

Si on donne à x le valeur du bien choisi et déterminons les valeurs


correspondante à x.

x - - - - - 0 +

Sin x 0 ↗1↘ ↘ -1 ↗ 0 ↗ ↘ 0↘ -1 ↗0

On constante que :
- La fonction Sinus est croissante dans les intervalles suivants :
* + * + et * +
- La fonction Sinus est décroissante dans les intervalles : * + et
* +

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 121
Graphique

- - - - x

-1
La courbe ainsi obtenue est appelée Sinusoïde.
Remarque :
Après un intervalle d’amplitude , la courbe de la fonction reprend la même
allure. On dit que la fonction sinus est périodique de période 2 .
, .
3) Variation et graphique de la fonction arc Sinus

La fonction ou l’application arc sinus est la fonction réciproque de la fonction


sinus.
Elle est définie :

[ ] * +|

 Exemple :

On a :

√ √ √ √
-1 - - - 0 1

- - - - 0

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 122
Graphique
(Sin)

-1 1 x

b. Fonctions cosinus et arc cosinus


1) Fonction cosinus : Soit , la fonction cosinus est définie dans
par :
|
Remarque
Sachant que . On en déduit que l’ensemble des
valeurs de la fonction cosinus est [ ].
2) Variation et graphique

x - - - - - 0 +

Cos … 1 ↗ 0↗ -1↘ 0↗ 1↘ 0↘ -1↗ 0↗ 1

Graphique

- - - - x

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 123
-1
Après un intervalle d’amplitude 2 , la courbe de la fonction reprend la même
allure. On dit que la fonction cosinus est périodique de période 2 .
Analytiquement, cela se traduit cos
3) Variation et graphique de fonction Arc cosinus

La fonction arc cosinus est l’inverse de la fonction cosinus. Elle est


représentée par l’expression suivante : [ ] [ ]| .
Variation et graphique
-1 0 1

cos

-1 1 x

c. Fonctions tangente et arc tangente

1) Fonction tangente
Soit , on définit dans la fonction tangente par :

| ( ).

Le domaine de définition de la fonction tangente est : { | }.

2) Variation et graphique

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 124
x

tg x ↗ ‖↗ ↗ ‖ ↗ ↗‖↗ ↗ ‖ ↗ ↗ ‖ ↗

Graphique

- - - - x

-1

3) Définition et graphique de la fonction arc tangente


La fonction arc tangente est l’inverse de la fonction tangente définie par :

] [|

Le graphique de la fonction arc tangente est donné par :


y
𝜋

d. Fonctions cotangente et arc cotangente

1) Fonction cotangente
Soit , on définit dans la fonction cotangente par :

| ( ).

Le domaine de définition de la fonction tangente est : { | }.

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 125
4) Variation et graphique
x

tg x ‖ ↘ ↘ ‖ ↘ ↘ ↘‖↘ ↘ ↘ ‖ ↘ ↘ ‖

Graphique

- - - - x

-1

5) Définition et graphique de la fonction arc cotangente


La fonction arc cotangente est l’inverse de la fonction cotangente définie par :
] [|
Le graphique de la fonction arc tangente est donné par :
y
𝜋

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 126
CHAPITRE V : L’ENSEMBLE DES NOMBRES
COMPLEXES
L’équation n’a pas de solution dans . On décide d’introduire un
« nombre nouveau » tel que afin de donner une solution à
l’équation.
Ainsi, est résolue comme suit :

√ .
En remplaçant par , on trouve :

√ ⟹ √ .
Ceci permet alors la construction d’un ensemble (dit « ensemble des
nombres complexes) qui contient l’ensemble et recopie sa structure
algébrique.

5.1. Généralités
A. Forme algébrique d’un nombre complexe
1. Définitions

 On désigne par l’ensemble de nombres complexes et par un


élément de tel que .
 Tout nombre complexe s’appelle « la forme algébrique de z »
a est la partie réel de z et se note : .
b est la partie imaginaire de z et se note : .
Si b = 0, alors . Ce qui montre que
Et si a = 0, alors . On dit dans ce cas que z est « un imaginaire pur ».
 Soit et deux nombres complexes tels que :
, , et
On définit l’égalité, l’addition et la multiplication dans de la manière
suivante :
a) Egalité
Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si ils ont même
partie réelle et même partie imaginaire :

b) Addition

et
c) Multiplication

Ce résultat est obtenu en calculant comme dans et en


remplaçant par .

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 127
 Exemples
1)
2)
Remarque
La relation d’ordre « » définie dans sous-ensemble de , ne se prolonge
pas à . On prendra donc soin de ne jamais écrire qu’un nombre complexe
est positif ou négatif ou plus grand qu’un autre nombre complexe.
B. Conjugué d’un nombre complexe
1. Définition
Le nombre complexe ̅ est appelé le conjugué du nombre complexe
où est la forme algébrique de ( ).
2. Propriétés
a) ̿
b)
c)
d) ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅ ̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅ ̅
Le conjugué d’une somme (ou d’une différence) est la somme (ou
la différence) des conjugués.
e) ̅̅̅̅̅̅ ̅ ̅
Le conjugué d’un produit est le produit des conjugués.
3. Application : mise sous forme algébrique de
Soit tel que , . Alors :
̅
et sous l’hypothèse , on a :
̅
̅
qui est bien la forme algébrique de puisque et .

On en déduit la mise sous forme algébrique de .


Remarque :
Si ̅
Donc un nombre complexe z est nul si et seulement si ̅ .
 Exemple

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 128
Exercice

Calculer .

5.2. Equations dans


A. Le théorème de d’Alembert-Gauss
Tout polynôme de degré n à coefficients dans admet n racines (distinctes
ou confondues) dans .
B. Equation du second degré à coefficients réels
On trouves les résultats sous les formes habituelles :
.
On calcule appelé le discriminant de l’équation.
 Si , deux solutions réelles :
√ √
et
 Si , une solution réelle double :

 Si , deux solutions complexes conjuguées distinctes :


√ √
et

C. Equations du second degré à coefficients complexes


1. Recherche de la racine carrée d’un nombre complexe
Soit , on cherche : tel que : (1)
et l’égalité (1) est équivalente aux deux égalités suivantes :

Par ailleurs, sachant que | | | |, on a aussi l’égalité : √ (4)


De (2) et (4) on déduit les valeurs de et et l’égalité (3) nous indique si a
et b sont de signes contraires ou de même signe.
 Exemple
Les racines carrées de sont et .

2. Equation avec et
On calcule le discriminant qui est un nombre complexe.

 Si , une solution double : .


 Si , deux solutions complexes distinctes :

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 129
et où est une racine carrée de calculée
comme dans la recherche de la racine carrée d’un nombre complexe
ci-dessus.
Exercices
1) Démontrer que le conjugué d’une somme (respectivement d’un
produit, d’un quotient) est la somme (respectivement le produit, le
quotient) des conjugués.

2) Mettre sous la forme algébrique , les nombres


complexes suivants :

a) c)
b) d)

| |
3) Démontrer que | |
| |
, .
4) Calculer les nombres :
a) √ 5) Résoudre l’équation :
b) √ .
c) √

Notes de cours de Mathématique générale 1 par Timothée LIKENGE, 2020-2021, UNIGBA Page 130

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