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La revue de la littérature met en évidence de nous avons observé chez une population de
nombreux types de scores avec des items et des 205nour rissons et enfants présentant une indi-
cotations très variés, mais toujours spécifiques cation de désencombrement des voies aérien-
de la pathologie évaluée. Nous avons opté pour nes, l’évolution de ce score au cours des séanc-
ce mode d’évaluation et défini à partir de plu- es, dans un centre de soins pédiatriques de ville.
sieurs critères un score de l’encombrement Un score total sur 10 est donné à l’issue de
bronchique et rhino-pharyngé simple à l’image chaque séance. Les résultats de ce suivi clinique
de ceux de Silverman et d’Apgar. L’objectif qui nous montrent une différence significative entre
a présidé à son élaboration vise la traduction le score total de la première séance et le score
de l’état de l’encombrement des voies aérien- total des séances suivantes (p = 0,001), ce qui
nes dans son évolution au quotidien et non pas montre que le score évolue significativement au
l’évaluation de la qualité du geste du praticien. cours des séances. Les résultats montrent éga-
Nous avons défini 5 critères cliniques, dont 4 lement une évolution significative de chaque
spécifiques de l’encombrement des voies critère clinique (à l’exception de la dyspnée) et
aériennes (les bruits bronchiques anormaux à ceci de la première à la dernière séance. Le
l’auscultation, la toux grasse, le volume des score total lors de l’arrêt de la prise en charge
sécrétions bronchiques, le volume des sécré- est très significativement inférieur (p < 0,001)
tions rhino-pharyngées) et un item relatif au au score total moyen de la population en trai-
contexte fonctionnel respiratoire (la dyspnée); tement (score moyen d’arrêt = 2,65 / 10, score
3 niveaux d’intensité : (0 = aucun signe, 1 = moyen de poursuite des soins = 4,49/10) ; ce
quelques signes, 2 = de nombreux signes). qui donne au praticien les éléments nécessaires
Le score ayant été défini dans son principe, pour proposer l’arrêt des séances.
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basses, peut s’exprimer au travers d’un score, Création d’un outils d’évaluation:
composé de plusieurs paramètres cliniques spé- le SCORE
cifiques de son importance et de son retentisse-
ment. Un score est un ensemble de paramètres
plutôt cliniques, qui permet d’organiser la quan- Le principe du score d’évaluation est connu et
tification d’une situation pathologique qui a priori utilisé depuis de nombreuses années. La plupart
est dépendante de l’opérateur. des scores ont été développés pour évaluer la gra-
vité des pathologies. En Pédiatrie, l’un des plus
anciens est le score d’APGAR (1953) [2], il tra-
duit la vitalité du nouveau-né à la naissance. Trois
Définition de la notion d’encombrement ans plus tard, Silverman [3-5] élabore un score
des voies aériennes de détresse respiratoire du nouveau-né. Ces deux
scores développés à partir de 5 critères et sur le
principe d’une cotation en intensité à 3 niveaux,
L’indication médicale la plus fréquente dans les ont été élaborés d’une manière subjective, les
pathologies sécrétantes est le désencombrement médecins ayant choisi les paramètres qui parais-
bronchique; ceci nous amène à redéfi nir ce que saient importants. Ils ont le mérite de rassembler
peut être la notion d’encombrement des voies les critères garants d’une utilisation large: des
aériennes. variables usuelles, au recueil facile et rapide.
Les voies respiratoires se composent des voies Par la suite de nombreux autres scores ont été
aériennes supérieures (rhino-pharynx) et des élaborés d’une manière plus objective. Les scores
voies aériennes inférieures (arbre bronchique); de gravité en réanimation pédiatrique en sont des
ces voies respiratoires sont tapissées d’un même exemples. Ils reflètent l’activité thérapeutique;
type de cellules épithéliales, les cellules muqueu- tel le CCS (Clinical Classification System) ou le
ses et séreuses. Ce tissu épithélial, lorsqu’il est TISS (Therapeutic Intervention Scoring System),
agressé par un agent pathogène, peut induire un ou évaluent la gravité spécifique de l’enfant basés
état de bronchorrhée et/ou de rhinorrhée tout au sur une régression logistique multiple: PSI
long de l’axe alvéolo-trachéal. (Physiologic Stability Index), PRISM (Pédiatric
Risk of Mortality Score) et ICR OMEGA (Index
L’ensemble de ces sécrétions forme l’encom- de Complexité Relative). Ces scores s’appliquent
brement bronchique et/ou rhino-pharyngé; qui à une population et non à un cas index et ont l’in-
peut être soit chronique soit aigu. Les encombre- convénient de reposer sur un nombre de variables
ments n’ont pas la même durée de vie en fonc- élevées (14 pour le PRISM, 34 pour le PSI). La
tion des différentes agressions inflammatoires pondération (ou valeur) de chaque variable est
et/ou infectieuses, du terrain du sujet et du type déterminée de manière statistique sur une popu-
de traitement mise en place. Mais parfois malgré lation différente de celle qui a permis l’élabora-
la qualité du traitement et de la prise en charge tion du score avec une pondération initiale sub-
la bronchorrhée peut durer plus longtemps, ce qui jective.
nous amène à être plus prudent sur le pronostic
et la durée du traitement. Concernant la pathologie respiratoire, de nom-
breux scores ont été développés pour évaluer
Certains encombrements bronchiques ont des l’état clinique de l’enfant et surtout la gravité
durées de vie déjà connues puisque par exemple de la pathologie concernée [5-14] (Tableau I).
la bronchiolite du nourrisson semble durer autour De nombreuses critiques leur sont applicables:
de 5 à 6 jours; mais dans certains cas l’encom - nombre de variables trop élevé, pondérations trop
brement peut durer plus longtemps, voir se réac- nombreuses, définitions parfois complexes. Force
tiver. est de constater que seul le score de Silverman
Ainsi une évaluation clinique quotidienne est est fréquement utilisé.
souhaitable pour observer la durée, l’importance Brimbelcomb [15] résumait bien en 1969, les
et le devenir de cet encombrement. points nécessaires à l’élaboration d’un score:
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TABLEAU I. – Scores de pathologie respiratoire brement sous l’effet d’une thérapeutique modi-
rencontrés dans la littérature.
fiant l’état clinique.
Auteurs Nombre Cotation Pathologie
de variables par variable concernée
Silverman [5] détresse respiratoire
1956 5 3 du nouveau-né Critères cliniques de l’encombrement
Dabbous [6] bronchique
1966 9 4 bronchiolite
Gomez [7] détresse Cinq critères cliniques ont été retenus, basés
1969 15 2à3 respiratoire
sur l’écoute (bruits auscultatoires et toux), et l’ob-
Becker [8]
1984 4 4 asthme
servation (volume des sécrétions bronchiques,
Lowell [9]
volume des sécrétions rhinopharyngées, signes de
1987 5 5 bronchiolite dyspnée et de détresse respiratoire).
Husby [10] Une cotation à trois niveaux d’intensité est
1993 5 3 bronchiolite retenue:
Westley [11] – Cotation 0: aucun signe ni au repos ni à l’ef -
1978 5 5 laryngite
fort.
– Cotation 1: quelques signes (révélés à l’ef fort).
– évaluation clinique plutôt que biologique, auto- – Cotation 2: de nombreux signes (au repos).
risant une utilisation rapide et non différée; Ce score permet ainsi l’expression chiffrée des
– nombre de variables limité à 5 ou 6 faciles à constatations d’une séance complète de kinésithé-
retenir; rapie respiratoire, révélatrice de la présence ou
– réduction du nombre d’erreurs lors de l’emploi l’abscence d’encombrement respiratoire. Ce der-
par diférentes personnes et donc définition de nier se révèle lorsque la ventilation est activée,
chaque cotation ni trop subjective, ni trop pré- volontairement chez l’enfant et l’adulte, ou passi-
cise. vement chez le nourrisson. Les sécrétions se mobi-
Le premier objectif a donc été d’élaborer un lisent sous l’action des flux aériens, c’est la kinési-
outil qui permette d’évaluer l’encombrement res- dépendance des différents critères cliniques. La
piratoire, quelque soit la pathologie et quelque séance de kinésithérapie respiratoire est le véri-
soit l’âge du patient. Les modèles développés table révélateur de la présence de l’encombrement
par Silverman ou Apgar ont paru l’outil le plus dans l’arbre bronchique et le rhino-pharynx.
adapté.
Par la suite, le score a été appliqué à une popu- LA CLINIQUE
lation pédiatrique en sachant que doivent être
vérifiés: Les critères cliniques sont observés au chevet
– sa sensibilité: résultats dif férents d’un patient du patient avec des moyens d’investigation
à l’autre et différents chez le même patient à simples.
divers moments de l’évolution de la pathologie Le praticien a besoin de ces éléments cliniques
ou sous l’influence du traitement; pour évaluer l’état bronchique de son patient,
– sa concordance: résultats comparables obtenus aussi bien en exercice libéral de ville qu’en exer-
par plusieurs examinateurs pour un même enfant, cice hospitalier.
à un même moment donné;
– sa spécificité: la grille doit évaluer l’encom - LA PARACLINIQUE
brement respiratoire et non un autre phénomène.
La vérification de ces éléments s’avère diffi- Elle fait appel à des moyens d’investigation
cile. Il n’existe pas jusqu’ici de grille de réfé- plus techniques et plus lourds. Les critères para-
rence, et l’évaluation de la concordance par deux cliniques de l’encombrement bronchique, sont
personnes ne peut être réalisée successivement et représentés principalement par 2 types d’investi-
indépendamment, le score traduisant un encom- gation:
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– La fibroscopie bronchique, qui permet à l’opé- . Le gros crépitant est un bruit bronchique dis-
rateur de visualiser directement la présence de continu de basse fréquence.
sécrétions, mais cet examen ne rentre pas dans . Le sous-crépitant est un bruit bronchique dis-
les compétences des kinésithérapeutes; mais ces continu de moyenne fréquence.
derniers peuvent s’appuyer sur cet examen s’ils Le choix des bruits à reconnaître à l’examen
exercent en secteur hospitalier. clinique s’est porté sur l’ensemble de ces bruits
– L’imagerie médicale, qui permet surtout avec bronchiques adventices anormaux, car ils peuvent
le scanner et un peu avec la radiographie de exprimer individuelement ou ensemble la pré-
confirmer la présence d’un encombrement bron- sence d’un encombrement dans l’arbre bron-
chique. chique. Nous n’avons pas retenu les bruits respi-
Si l’imagerie est plus accessible au praticien kiné- ratoires normaux (ex: murmure vésiculaire) ni
hospitalier, son utilisation en cabinet de ville est les bruits respiratoires anormaux pulmonaires
plus rare. (ex: frottement, souf fle tubaire) [19].
Le praticien a besoin d’un outil simple dans La cotation 0: ne donne AUCUN bruit bron-
son utilisation, donc purement clinique. chique sur les 2 champs pulmonaires, à
Quels sont les critères à retenir? l’inspiration et l’expiration, et ceci avant
Il y a d’une part les critéres d’encombrement et après la séance c’est-à-dire au repos et
à proprement parler, c’est-à-dire la toux grasse, à l’effort.
l’auscultation bronchique, la bronchorrhée et la La cotation 1 : permet quant à elle de mettre
rhinorrhée; et d’autre part le contexte fonction - en évidence QUELQUES bruits bron-
nel respiratoire, la dyspnée avec la fréquence res- chiques, qui sont soit absents en début de
piratoire et les signes de lutte respiratoire. séance et révélés par l’effort de ventila-
tion en fin de séance soit présents avant
L’AUSCULTATION DES BRUITS BRONCHIQUES
la séance et disparaissent au cours de la
séance.
L’écoute des bruits respiratoires anormaux sur- La cotation 2: permet d’entendre DE NOM -
ajoutés permet de mettre en évidence la présence BREUX bruits bronchiques au début de la
de mucus le long de l’axe alvéolo-trachéal. Ces séance et également de les retrouver en fin
bruits bronchiques sont classifiés par les diffé- de séance, donnant un caractère de gravité
rents auteurs [16-18] en bruits continus (sibi- à ces bruits, ce sont des bruits spontané-
lances, ronchus) et en bruits discontinus (crépi- ment entendus au repos.
tants): (Tableau II).
La plupart des bruits bronchiques expriment la
présence d’un exsudat endobronchique, liquide LA TOUX
ou visqueux depuis l’alvéole jusqu’à la glotte:
. Les sibilances sont des bruits bronchiques La toux et surtout la toux dite grasse (produc-
continus de haute fréquence. tive) est le signe d’appel de la plupart des patho-
. Le ronchus est un bruit bronchique continu de logies sécrétantes. Elle révèle selon sa fréquence
basse fréquence. (basse, moyenne ou haute) la masse et la quan-
. Le crépitant fin est un bruit bronchique discon- tité de sécrétions qui arrivent au niveau de la tra-
tinu de haute fréquence. chée (zone de réflexe tussigéne).
TABLEAUII. – Classification des bruits bronchiques (d’après Racineux).
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Son évaluation quantitative se fait en fonction chique, ayant été soit recueillie pendant
de la fréquence de la toux spontanée durant la l’expectoration (de 1 à 5 expectorations),
nuit et la journée. Cette toux grasse peut être l’ex- soit visualisée par le praticien lors d’une
pression de sécrétions d’origine bronchique mais ou plusieurs déglutitions (au nombre de 5)
également de sécrétions provenant d’un écoule- soit recueillie par aspiration bronchique
ment du rhino-pharynx postérieur. La toux irrita- (1 à 5 cc).
tive (donc non productive) dite parfois «sèche» La cotation 2: elle est exprimée par l’expectora -
reflète un état inflammatoire, et est retenue tion, la déglutition ou l’aspiration d’une
comme un caractère de gravité dans la cotation. quantité de sécrétion bronchique supé-
La cotation 0: aucune toux grasse n’est entendue rieure à 5 cc (5 expectorations, 5 dégluti-
par les parents durant la nuit ou la jour- tions, 5 cc aspirés).
née et durant la séance par le praticien qui La cotation des sécrétions ne s’attache pas à
provoque la toux par sollicitation tra- l’aspect qualitatif de la sécrétion, leurs couleurs
chéale, et qui n’obtient qu’une toux nor- et qualités rhéologiques ne sont données qu’à titre
male non productive. indicatif pour spécifier un état inflammatoire ou
La cotation 1: se caractérise par la présence infectieux:
d’une toux grasse, qui se révèle lors d’un M: muqueux, MP: mucopurulent, S: séreux.
effort de l’enfant et d’une manière excep-
tionnelle dans la journée ou lors de la toux
L’EXPECTORAT RHINO-PHARYNGÉ
provoquée pendant la séance du praticien.
La cotation 2 : c’est la présence d’une toux grasse La rhinorrhée fait partie intégrante de l’éva-
spontanée de jour comme de nuit et ceci luation, elle exprime quelque soit l’âge du sujet
au repos comme à l’effort. Une toux irri- un risque pour l’ensemble des voies respiratoires
tative peut renforcer le caractère de gravité. et doit à ce titre être éliminée. Le désencombre-
ment du R-P doit se réaliser avant le désencom-
brement bronchique afin d’éviter une éventuelle
L’EXPECTORAT BRONCHIQUE
confusion entre la sécrétion rhino-pharyngée et la
Si nous ne pouvons pas connaître la quantité sécrétion bronchique.
exacte de sécrétions dans les bronches en un ins- La cotation 0: aucune sécrétion aprés mouchage
tant « t », la quantité de sécrétions expectorées en du R-P antérieur ou renifflement du R-P
donne une indication relative, qui si elle est com- postérieur et expectoration provoquée.
parée à chaque séance pourra donner une indica- La cotation 1: de 1 à 5 sécrétions après mou -
tion sur l’évolution vers une augmentation ou une chage ou renifflement, ou 1 à 5 cc après
diminution de son volume, par projection et à aspiration du rhino-pharynx.
condition que les praticiens utilisent les mêmes La cotation 2: plus de 5 sécrétions après mou -
types de techniques et dans les mêmes conditions chage et/ou expectoration, ou plus de 5 cc
(voir protocole). La quantification du volume de à l’aspiration, des sécrétions séchées sont
sécrétion pose le problème des limites, si à 0 il visibles à l’orifice des narines.
est simple d’exprimer qu’aucune sécrétion n’a été
expectorée, la limite entre la cotation 1 et 2 est LA DYSPNÉE
plus délicate à déterminer. Nous avons proposé le
nombre de 5 expectorats comme limite supérieure La dyspnée n’est pas à proprement parler un
de la cotation 1, ce qui correspond à une quantité critère de bronchorrhée puisqu’elle n’exprime pas
de sécrétion variable en fonction de l’âge du sujet. la présence de sécrétions dans l’arbre bronchique
La cotation 0: s’exprime par l’absence totale de mais en revanche un contexte de gravité fonc-
sécrétion bronchique et ceci pendant toute tionnelle, qui amène une bronchorrhée même
la durée de la séance. minime à être plus difficile à draîner.
La cotation 1: caractérise la présence d’une petite Le caractère de gravité de la dyspnée se rap-
quantité de sécrétion dans l’arbre bron- porte comme dans le score de Silverman à l’ap-
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1 Bruits révélés Toux à l’effort Quelques sécrétions Quelques sécrétions Apparition de signes
par l’effort Une toux grasse est bronchiques rhino-pharyngées à l’effort
Quelques bruits entendue à l’effort, Quelques sécrétions Idem, quelques Apparition de signes
d’origine bronchique ou à la stimulation provenant de l’arbre sécrétions provenant de lutte respiratoire
sont ententus durant de la trachée bronchique sont du rhino-pharynx, (signes de Silverman)
la séance, ils sont par le praticien. soit expectorées, récupérées et/ou augmentation
révélés par l’effort soit dégluties, par mouchage, de la fréquence
pendant la séance soit aspirées. expectoration respiratoire, au cours
pour certains, ou bien La quantité de ou aspiration. de la séance;
disparaissent sécrétions se situe 1 à 5cc. c’est-à-dire à l’effort.
pour d’autres pendant entre 1 et 5cc ou 1 1 à 5 expectorats.
la séance. à 5 expectorations.
2 Bruits entendus Toux grasse Quantité importante Idem Signes de lutte
au repos spontanée de sécrétions Quantité importante observés au repos
Bruits bronchiques Le patient tousse Quantité importante de sécrétions Signes de lutte
entendus au repos spontanément le jour de sécrétions rhino-pharyngées spontanément observés
et tout au long et/ou la nuit bronchiques obtenue > 5cc au repos,
de la séance. éventuellement. par expectoration, > 5 expectorats. avec une augmentation
Les mêmes types déglutition de la fréquence
de bruits sont ou aspiration: > 5cc respiratoire
spontanément audibles ou > à 5 expectorats. avec des signes
avant et après de cyanose
la séance. et Sao2 < 90.
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Auscult Toux Vol bronch. Vol rhino Dyspnée
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Bronch. Rhino
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Discussion
6 5
4,5
5
4
4 3,5
Renouvellement
3
3
2,5
2 2 Traitement
1 1,5
1
0 Arrêt
0,5
S1 S2 0
S3 S4 S1
S5 S6 S7 S8 1
S9 S10
FIG.5. – Score moyen comparé entre le renouvellement,
FIG.4. – Évolution du score de la population en traitement. la poursuite des soins et l’arrêt des séances.
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gré son évolution significative. Une petite bron- une image à la fois instantanée et évolutive de
chorrhée résiduelle peut en être la cause. l’encombrement des voies aériennes; nous pou -
L’évolution de la population au cours des vons répondre que le score total et ses différents
séances montre qu’aucun arrêt des soins n’a eu critères objectivent une évolution significative de
lieu au cours des 2 premières séances, que les l’état clinique des voies respiratoires.
arrêts commencent à la troisième séance, et qu’à Le score clinique d’arrêt se situe entre 2/10 et
partir de la 6e séance il ne reste que 25% de la 3/10, ce qui peut représenter une limite visuelle
population. Nous observons une différence hau- de l’arrêt de la prise en charge et en revanche une
tement significative entre les scores d’arrêt des cotation > 3/10 invite à poursuivre les soins.
séances (2,65/10) et les scores de poursuite des Nous pouvons proposer une échelle visuelle et
soins (4,48 /10). Une décision peut être prise par décisionnelle de gravité de l’encombrement des
le praticien pour proposer l’arrêt clinique des voies aériennes, de 0 à 10. Cette échelle permet-
séances à partir de l’évolution du score du tra au premier coup d’œil d’observer l’évolution
patient: entre 2/10 et 3/10. Le score de renou - générale de l’encombrement des voies aériennes
vellement des séances (4,8/10) ne permet pas du patient à chaque séance, ainsi que l’évolution
d’être statistiquement significatif d’une recon- des 5 critères. Le tableau IV montre l’exemple de
duite de la prescription des séances. l’évolution d’un score associé à un commentaire
Les trois niveaux de cotation (0, 1, 2) ne per- du praticien, qui est adressé en fin de traitement
mettent pas de donner un profil aussi affiné de au médecin prescripteur.
l’encombrement en comparaison de cotations – La lecture horizontale du score reflète l’inten-
plus élevées, mais permet de rester sur le trip- sité de l’encombrement lors de la séance.
tyque classique et facilement mémorisable du: – La lecture verticale du score révèle l’évolution
«aucun, quelques et de nombreux signes». spécifique de chaque critère, et le profil de l’en-
A la question initiale que nous nous sommes combrement. Une échelle visuelle de 0 à 10 per-
posée sur la nécessité d’un outil pouvant refléter met de situer l’intensité de l’encombrement des
TABLEAU IV. – Score d’Encombrement des Voies Aériennes (SEVA): (Fiche de suivi utilisée en cabinet).
Praticien: GD
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